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La politique de réduction des coûts et la logique budgétaire, comme seules exigences, ont été une nouvelle fois mises à mal par un rapport d’expertise présenté au CHSCT de l’Etablissement Infrapôle Sud-Ouest Francilien suite à l’accident de Brétigny-sur-Orge.
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F É D É R A T I O N C G T D E S C H E M I N O T S
Fédération CGT des Cheminots - 263, rue de Paris,- 93515 Montreuil - Tél : 01.55.82.84.40 - Fax : 01 48 57 95 65 [email protected] – www.cheminotcgt.fr
CONTACT SERVICE PRESSE COMMUNICATION THIERRY NIER
Tél : 01 55 82 84 32
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
RAPPORT D’EXPERTISE
ACCIDENT DE BRETIGNY-SUR-ORGE
Remis et présenté en réunion du CHSCT de l’Etablissement voie infrapôle Sud-
Ouest Francilien le 12 novembre 2014, le rapport d’expertise commandé par le
CHSCT révèle une fois encore et de façon flagrante, les conséquences de la
politique de maintenance du réseau, guidée par des logiques d’économies et de
baisse des coûts.
Comme le précise ce rapport : « … l’accident de Brétigny survenu le 12 juillet
2013 apparaît comme le résultat des dysfonctionnements organisationnels mis en
évidence ».
La CGT n’a eu de cesse de dénoncer, dans diverses instances, cette politique de
destruction massive.
Il aura malheureusement fallu une terrible catastrophe ferroviaire pour que les
choix politiques en matière de moyens humains, matériels et organisationnels
soient pointés du doigt :
Baisse de 20 % (en monnaie constante) du budget d’entretien en 20 ans,
Baisse de 20 % des effectifs à la voie sur la décennie 2000 (- 50 % sur Brétigny),
Recul des compétences,
Augmentation du travail de nuit,
Restructurations récurrentes, éloignant les lieux de décisions du terrain,
Explosion de la sous-traitance.
Si la création de RFF en 1997, affublée d’une dette de 20 Milliards d’euros, n’aura
pas résolu l’endettement du ferroviaire, elle aura engendré une désorganisation de
la maintenance du réseau qui a conduit au drame humain et social que l’on
connaît.
La Loi du 4 août 2014 portant réforme du ferroviaire n’apporte pas plus de
réponse sur la sécurité et sur le désendettement, les mêmes logiques restent en
œuvre.
Le rapport Rivier (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne) en 2005, faisait état
d’un « vieillissement très important du réseau ». Un second rapport de l’Ecole
Polytechnique en 2012 révélait « des risques liés à un vieillissement non
maîtrisé ».
Force est de constater aujourd’hui et après l’accident de Brétigny-sur-Orge le 12
juillet 2013, que les réactions de la SNCF et des pouvoirs publics ne sont pas à la
hauteur des enjeux.
Le rapport d’expertise de ce jour révèle que « … des désordres et des dérives
d’une organisation du travail où les exigences de sécurité et de prévention
n’occupaient plus le 1er rang ».
Brétigny n’est que la démonstration de la mise en œuvre de cette politique néfaste
pour la sécurité des usagers et des cheminots.
Pour la CGT, le gouvernement et la SNCF doivent s’engager vers une
autre politique en matière de sécurité dans les transports ferroviaires.
Montreui l , le 13 novembre 2014 à 21h00
La politique de réduction
des coûts et la logique
budgétaire, comme seules
exigences, ont été une
nouvelle fois mises à mal
par un rapport d’expertise
présenté au CHSCT de
l’Etablissement Infrapôle
Sud-Ouest Francilien suite
à l’accident de Brétigny-
sur-Orge.