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-1- MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE RAPPORT DU JURY CONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DES ECOLES SESSION 2008

Rapport Cerpe 2008

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RApport de Jury CERPE 2008

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Page 1: Rapport Cerpe 2008

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MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

ET DE LA RECHERCHE

RAPPORT DU JURY

CONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS

DES ECOLES

SESSION 2008

Page 2: Rapport Cerpe 2008

RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ECOLES

SOMMAIRE

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 05

BILAN SESSION 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 07

EPREUVES D’ADMISSIBILITÉFrançais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 16Mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 28Histoire - Géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 31Sciences - Technologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 33Langue corse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36

EPREUVES D’ADMISSION

Epreuve orale d’entretien1re partie

Entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 422me partie

a) Littérature jeunesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 43b) Arts visuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 49c) Musique et chant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 51

Langues vivantesCorse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 54Anglais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 55Italien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 58Allemand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 61Espagnol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 62

EPS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 68

Page 3: Rapport Cerpe 2008

INTRODUCTION

HACUN SAIT L’IMPORTANCE et les enjeux que revêt dans l’académie de Corse le concours de recrutement

des professeurs des écoles. Aussi le rapport qui suit, rédigé par les principaux responsables du jury,

aidés des membres des différentes commissions a vocation à aider les futurs candidats de la session 2009.

Concours aux enjeux très importants quand on connaît la place privilégiée qu’occupe l’Ecole en Corse et

l’intérêt que manifestent les étudiants pour le métier d’enseignant, il représente une série d’épreuves difficiles,

tant sur le plan des connaissances requises que sur le plan de la capacité demandée à chaque candidat de se

projeter dans un métier infiniment exigeant.

Le rapport qui suit va au cœur de chaque épreuve avec les précisions et les conseils nécessaires à une

préparation méthodique et adaptée à ce type de concours très sélectif. En plus des connaissances à maîtriser,

c’est la capacité de transférer celles-ci ou de les transposer dans la classe qu’il s’agit de maîtriser pour chaque

candidat.

Se présenter au CRPE, c’est délibérément s’engager sur la base d’une motivation réelle et d’un projet

professionnel fortement ancré, « chaque épreuve est conçue pour déceler et mesurer l’intérêt que porte le

candidat à l’éducation des jeunes ainsi qu’aux missions du système éducatif ». Le métier de professeur des

écoles exige une réelle polyvalence à laquelle concourent la nature et le contenu de chaque épreuve. Aucune

discipline ne doit être négligée, des savoirs et des compétences minimaux sont attendus dans chacune d’elles

sous peine de courir le risque de l’élimination. L’homogénéité du candidat est facteur de réussite et un bon

élément prédictif dans un métier qui nécessite des compétences assurées dans tous les domaines.

Chaque candidat, s’il se prépare bien peut, avec confiance, envisager la réussite. Il doit avoir en permanence

le souci d’élargir sa formation et sa culture d’origine afin de resituer chaque matière à enseigner à l’école dans

une cohérence d’acquisition de compétences globales conformément aux nouveaux programmes de l’école

primaire dont il faut intégrer les exigences.

Leur lecture réfléchie est indispensable pour bien mesurer ce que la nation attend de chaque maître à l’égard

des élèves qui lui seront confiés.

Les comptes rendus développés ci-après décrivent les modalités d’organisation de chacune des épreuves du

concours, ses exigences propres, les résultats observés et aussi tout un ensemble de constats relevés par les

membres du jury sur le niveau des candidats, leurs qualités mais aussi leurs insuffisances, voir défaillance de

certains…

Que celles-ci ne découragent pas les futurs candidats ; là n’est pas le but recherché, mais plutôt qu’elles les

préparent sereinement à combler certaines lacunes impardonnables ou encore à mieux adapter leur style de

communication ou leur comportement lors des entretiens ou des interrogations qu’ils auront à subir dans le

cadre des épreuves.

L’attention des candidats est attirée sur plusieurs points importants qui doivent faire de leur part l’objet d’une

préparation attentive et approfondie :

• la connaissance de l’enfant, de ses processus de développement et d’apprentissage

• une bonne connaissance du système éducatif actuel et de son environnement

• un intérêt pour l’évolution des stratégies et des méthodes d’enseignement et d’éducation en même

temps qu’un intérêt pour l’actualité pédagogique

• un soin particulier dans l’expression orale et écrite.

C

Page 4: Rapport Cerpe 2008

Leur maîtrise doit commander toute préparation et s’imposer d’évidence aux centres IUFM qui l’assurent.

Le cursus 2008 s’est bien déroulé grâce à l’attention soutenue, la vigilance et la rigueur du travail des

personnes de la division des Examens et Concours du rectorat particulièrement Mesdames LAHITTE, LEVY,

Monsieur PAPIN, tant l’organisation de ce concours est devenue complexe ! Je remercie également tous les

membres du jury et particulièrement les vice-présidents Dominique ORSONI, Jacques CARON, Jean-Marie

ARRIGHI, Dominique POGGIOLI, Alain COSTANTINI, Michel REYMONDON.

Enfin je voudrais souhaiter bonne chance aux lauréats pour leur formation et leur entrée dans un métier qui

continue de s’apprendre tout au long d’une carrière.

Le Président du JuryGUY RENAUDEAU

Inspecteur d’AcadémieDirecteur des Services Départementaux

de l’Éducation Nationale de la Corse-du-Sud

Page 5: Rapport Cerpe 2008

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BILAN DE LA SESSION 2008

La session 2008 du concours de recrutement des professeurs des écoles est la troisième qui

s’appuie sur une nouvelle définition des épreuves. On trouvera dans le BO n°21 du 26 mai 2005

le détail de ces épreuves.

1. LES ÉPREUVES ET L’ORGANISATION DU CONCOURS

La maquette des concours (concours interne, concours spécial régional, troisième concours) est

désormais bien en place. Tout candidat doit connaître les textes qui décrivent les épreuves : ce sont des

textes qui fondent l’élaboration des sujets nationaux des épreuves écrites d’admissibilité et qui

président à l’organisation et à la conduite des épreuves orales et pratiques d’admission.

La correction des épreuves écrites est effectuée par des correcteurs issus des premier et second

degrés. Les copies sont anonymes et bénéficient d’une double correction suivie d’une harmonisation,

aucune distinction n’est faite entre les 3 concours.

Les commissions d’oral rassemblent elles aussi des interrogateurs du premier degré et du second degré

ainsi que des membres des corps d’inspection. Chacune des épreuves est sous l’autorité d’un

coordonnateur qui veille à l’harmonisation du déroulement de l’épreuve et à la notation. On rappellera

que les fiches remplies par les jurys durant les épreuves ne sont rien d’autre que des documents de

travail, qui cessent d’exister dès la délibération finale. A ce titre, comme l’indique la réglementation

des concours, les documents ne peuvent en aucune façon être communiqués aux candidats. La note

fixée par le jury l’est souverainement et ne donne lieu à aucune justification, qu’il s’agisse d’épreuves

écrite, pratique ou orale.

Il convient ici d’attirer l’attention des candidats sur le statut des notes. Dans un concours, les notes

ne reflètent pas une valeur absolue, elles servent à classer les candidats à travers l’évaluation que deux,

trois correcteurs ou interrogateurs font ensemble des devoirs ou prestations orales.

Les organisateurs du concours et le jury se sont réjouis cette année de la ponctualité des candidats.

Il faut rappeler ici qu’aucun écart avec les horaires n’est possible, si minime fût-il, et quelle que soit

la raison du retard ; la règle est absolue et la jurisprudence constante. C’est pourquoi les prescriptions

que comportent les convocations doivent être respectées à la lettre et non pas interprétées.

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2. LES CANDIDATS ET LES RÉSULTATS

Session 2007

Session 2008

CONCOURS INSCRITS PRÉSENTS A L’ÉCRIT ADMISSIBLES ADMIS

Concours externe public 273 201 54 22

Concours externe langue régionale 80 61 18 12

Concours 3me voie 27 23 4 2

Total 380 285 76 36

CONCOURS INSCRITS PRÉSENTS A L’ÉCRIT ADMISSIBLES ADMIS

Concours externe public 308 159 37 20

Concours externe langue régionale 104 55 11 8

Concours 3me voie 48 17 4 2

Total 460 231 52 30

RAPPORT ENTRE LE NOMBRE DE POSTES OFFERTS ET LE NOMBRE DE CANDIDATSDANS CHAQUE CONCOURS

Session 2008

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POSTES ADMISSIBILITÉ RECUS MOYENNE

Postes Nombre Seuil Moyenne Nombre Seuil

Externe 1 20 54 77 9,63 22 164 11,70

Langue Régionale 14 18 81,5 8,5 12 181,5 10

3me voie 2 4 66,5 8,32 2 157,25 11,27

Totaux 36 76 36

CERPE 2007

POSTES ADMISSIBILITÉ RECUS MOYENNE

Postes Nombre Seuil Moyenne Nombre Seuil

Externe 1 16* 37 76,50 9,56 20 154,25 11,02

Langue Régionale 13 11 72,50 7,2 8 161,75 8,99

3me voie 1 4 69,5 8,32 2 169 12,07

Totaux 30 52 30

CERPE 2008

*15+1 report concours interne non ouvert

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CONCOURS EXTERNE PUBLIC SPECIAL LANGUE REGIONALE

3me CONCOURS PUBLIC

NOTES ÉLIMINATOIRES – ÉCRITS – CERPE 2008

CONCOURS EXTERNE PUBLIC – CERPE 1

Page 9: Rapport Cerpe 2008

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MOYENNE DES NOTES, PAR ÉPREUVE, À L’ADMISSIBILITÉ

2007 MATHÉMATIQUES FRANÇAIS LANGUE HISTOIRE SCIENCES RÉGIONALE GÉOGRAPHIE TECHNOLOGIE

Externe 7,99 7,07 7,38 9,41

Concours spécial 5,87 7,41 9,17 6,75 9,67régional

3me concours 5,59 6,12 6,06 8,09

Au total 5,87

2008 MATHÉMATIQUES FRANÇAIS LANGUE HISTOIRE SCIENCES RÉGIONALE GÉOGRAPHIE TECHNOLOGIE

Externe 7,28 7,58 6,22 7,72

Concours spécial 5,56 6,81 8,22 5,11 6,06régional

3me concours 5,34 7,05 2,71 8,70

Au total 5,49

20 CANDIDATS ADMIS AU CRPE (14 COEFFICIENTS) MOYENNE

Le premier a obtenu 197,5 points 14,10Le dernier a été admis avec 154,25 points 11,02

8 CANDIDATS ADMIS AU CONCOURS SPÉCIAL RÉGIONAL (18 COEFFICIENTS) MOYENNE

Le premier a obtenu 245,75 point 13,65Le dernier a été admis avec 161,75 points 8,99

2 CANDIDATS ADMIS AU 3ME CONCOURS (14 COEFFICIENTS) MOYENNE

Le premier a obtenu 199,50 points 14,25Le dernier a été admis avec 169,00 points 12,00

CANDIDATS ADMIS - SESSION 2008

Page 10: Rapport Cerpe 2008

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CRPE EXTERNE CONCOURS SPÉCIAL 3ME CONCOURS PUBLICRÉGIONAL

ETUDIANTS IUFM 10 4 1

ETUDIANTS 3 1

SANS EMPLOI 1

SALARIÉ 1

EMPLOI-JEUNE (AED …) 6 3

VACATAIRE

ORIGINE DES CANDIDATS REÇUS - SESSION 2008

CONCOURS DIPLÔME HOMME FEMME

CRPE Licence 4 13Maîtrise 1

DEA 2

Concours Spécial Licence 2 5Régional Maîtrise 1

DEA

3me concours (valeur non renseignée 2par les 2 candidates)

NIVEAU D’ÉTUDES - SESSION 2008

ÂGE HOMME FEMME

Jusqu’à 25 ans 6 2

De 25 à 30 ans 16 4

De 31 à 35 ans 1

De 36 à 40 ans 1

Plus de 40 ans

RÉPARTITION DES ADMIS EN FONCTION DE L’ÂGE POUR LES 3 CONCOURS - SESSION 2008

Page 11: Rapport Cerpe 2008

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3. Remarques et conseils

Le jury a apprécié l’effort de préparation d’un grand nombre de candidats, reflet d’un engagementresponsable dans ce concours et de la pertinence des formations dispensées (forte proportion delauréats issus de l’IUFM). Les écarts entre les prestations sont cependant soulignés par tous. La lecturede chaque rapport d’épreuve en donnera de nombreux exemples.

On rappellera que chaque candidat doit avoir une connaissance solide et mise à jour des programmesdu 1er degré. Ils sont aisément accessibles sur le site eduscol (www.eduscol.education.fr). Cetteconnaissance conditionne la réflexion pédagogique et didactique attendue dans toutes les épreuves. Ilest recommandé de se tenir au courant de l’actualité éducative et pédagogique à travers des lecturescomme celle du Monde de l’Éducation par exemple ou celle du Café Pédagogique sur le Web.

Au-delà de cette indispensable information, les candidats doivent aussi malgré leur familiarité encoremodeste avec la réalité des classes et du milieu, faire preuve de discernement sur ce qui peut êtreattendu de jeunes enfants. La réflexion et l’esprit critique doivent y concourir.

A l’écrit comme à l’oral, les candidats doivent être attentifs aux consignes, au sujet lui-mêmeparfois. Les rapports font mention souvent de la non prise en compte d’attentes pourtant explicites.A l’oral, l’écoute du jury est tout aussi essentielle ; le jury cherche souvent à guider le candidat versune problématique majeure…

La forme, à l’écrit comme à l’oral, doit être évidemment soignée. Une écriture illisible, une miseen forme négligée sont très dommageables dans une épreuve où il faut classer les travaux les uns parrapport aux autres. Toutes les disciplines relèvent de graves faiblesses dans l’expression. Les facilitésde langage parlé ne sont pas plus de mise dans un devoir écrit que dans un exposé oral, pas plusqu’elles ne le seront dans les classes où exerceront les futurs maîtres.

Tous les jurys apprécient les candidats qui s’expriment avec clarté et montrent une réflexion lucideet informée.

Le jargon pseudo-didactique souvent confus ou les lieux communs ne parviendront jamais àmasquer la faiblesse de la réflexion.

La préparation du concours supposant une consolidation ou une acquisition de la culture nécessairedans les différents champs disciplinaires, il faut impérativement revenir vers les connaissances et lespratiques de base dans l’ensemble des disciplines et témoigner d’une culture apte à rassurer le jury surl’opportunité de recruter tel ou tel candidat pour un métier d’enseignant.

Le jury est unanime pour valoriser les candidats qui savent faire preuve d’une réflexion et d’uneculture non feinte. Les esprits ouverts qui témoignent d’un sens de l’initiative et d’un regardraisonnablement critique sont préférés aux adeptes des lieux communs ou des modes. Enfin il va desoi que chacun doit à travers ses écrits, sa prestation orale, son comportement montrer qu’il est porteurdes valeurs auxquelles l’école est associée. C’est cela qui est attendu d’un candidat au métierd’enseignant.

Page 12: Rapport Cerpe 2008

RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ECOLES

ÉPREUVES D’ADMISSIBILITÉ

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ÉPREUVE ÉCRITE DE FRANCAIS

Rapport établi parMme Dominique ORSONI, IA-IPR de Lettres ;

Mme Claire LOVICHI, professeur agrégé de Lettres classiques ;Mme Corinne VOISIN, professeur agrégé de Lettres modernes.

L’épreuve est désormais bien connue des candidats, trois ans s’étant écoulés depuis la modificationdes épreuves du concours externe (BO n°21 du 26 mai 2005).

Le présent rapport s’attachera à dresser un bilan pour la présente session et à donner des conseilsaux candidats. Toutefois, les rapports de 2006 et 2007 restent des rapports fondateurs de l’épreuve etnous y renvoyons les candidats.

Le sujet proposé cette année porte sur le rôle qui incombe à l’école maternelle dans la préparationà l’apprentissage de la lecture au cours préparatoire et en aborde les modalités en évoquant diversesactivités de discrimination phonologique. Ce sujet relève à la fois des programmes de l’école de 2002,republiés en 2007 et du programme du CERPE, notamment les entrées « Le système phonologique »et « L’apprentissage de la lecture et ses méthodes ». Il n’était donc pas de nature à surprendre lescandidats. Il semble, dans l’ensemble, les avoir quelque peu désarçonnés, moins par sa thématique quepar son aspect technique, qui requiert des connaissances précises et rigoureuses. L’école maternelle,ses programmes et ses objectifs sont terra incognita pour de nombreux candidats, qui se méprenantde façon inquiétante sur les capacités cognitives du jeune enfant, ne semblent envisager commeapprentissages que ceux de l’école élémentaire. Pourtant, l’actualité de l’année, tant la polémique surl’intérêt de l’école maternelle, cette spécificité française, que l’interrogation sur son rôle dansl’apprentissage de la lecture et de l’écriture, aurait pu inciter les candidats à une meilleure informationsur ses enjeux et ses démarches. Le document d’accompagnement des programmes, Le langage à

l’école maternelle, remarquable par sa richesse et sa précision, constitue un outil de travailindispensable pour ce niveau.

Cette année encore, la continuité thématique et problématique de l’ensemble du sujet est bienmarquée : elle est aisément repérable et de nature à aider le candidat qui la perçoit et s’attache à entirer parti. Les sujets des deux précédentes sessions sont restés proches de ceux de l’épreuve ancienneformule, par le choix d’une production d’élève comme support de la question de grammaire et par celuid’un extrait de manuel pour la question complémentaire. Les concepteurs du sujet de cette année ontdiversifié le choix des supports et ont exploré de façon plus inventive les possibilités envisagées parle texte officiel qui définit l’épreuve de français du CERPE (B.O n°21 du 26 mai 2005). Comme dansles rapports précédents, nous invitons les candidats à se référer à la banque des sujets en ligne sur lesite du SIAC afin de se prémunir contre toute typologie modélisatrice excessive.

Cette année, la question de grammaire porte sur deux énoncés, dont l’un est une citation d’un textede la synthèse et teste des connaissances de base en phonologie et en graphophonologie. La questioncomplémentaire introduit deux documents : deux comptines (document A) et un extrait d’une épreuved’évaluation sur la rime, proposée par la banque outils de la DEPP pour la grande section dematernelle. Les textes de la synthèse permettent de contextualiser efficacement ces documents etinduisent, pour qui sait les utiliser et les a réellement compris, une analyse pertinente et despropositions didactiques judicieuses. Les candidats y sont d’ailleurs renvoyés explicitement dansl’énoncé par la formule « en prenant appui le cas échéant sur les textes 2 et 3 ».

La majorité des candidats n’a pas su toutefois les exploiter, révélant ainsi une compréhensionsuperficielle des textes de la synthèse. On rappellera donc, à la suite du rapport de l’an dernier, de quelbénéfice il peut être pour le candidat de prendre d’emblée une vue d’ensemble attentive du sujet et des’interroger, dès sa lecture initiale, sur les éventuels appuis que peuvent apporter les textes de lasynthèse au questionnement didactique de la question complémentaire.

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Les remarques générales qui suivent concernent l’impression d’ensemble laissée par les copies. Ondéplore cette année encore un certain nombre de faiblesses dont faisaient déjà état les rapportsprécédents. Rappelons que l’épreuve de français vise à vérifier chez le candidat certaines compétencescomme la maîtrise de la langue, la connaissance des programmes officiels et des approches didactiqueset démarches pédagogiques en vigueur, la compréhension des textes et les capacités de compositionet d’organisation.

Trop de copies, tout d’abord, souffrent d’un niveau de langue médiocre, d’imprécisions etd’approximations dans le choix du lexique, voire de fautes de syntaxe parfois graves. La qualité del’orthographe s’est dans l’ensemble améliorée et les candidats semblent faire preuve de davantage devigilance que par le passé. Rares sont les copies qui se situent au-delà du seuil de tolérance. Sans doutefaut-il y voir le souci de ne pas être pénalisé pour les erreurs orthographiques par le retrait de points,comme le prévoit le texte officiel. La commission de correction a apprécié cette amélioration. Nousn’en rappelons pas moins la nécessité d’une relecture attentive en cours, si possible, et bien sûr en finde rédaction.

Le sujet de cette année, par sa technicité, suppose des connaissances précises dans le domaine dela phonologie, aussi les confusions dans la terminologie et l’imprécision des notions (syllabes,rimes, unités infra syllabiques, morphèmes) ont-elles été particulièrement dommageables pourl’ensemble du devoir.

C’est surtout à propos de la question de grammaire et de la question complémentaire qu’est apparuela nécessité d’une connaissance précise des Instructions officielles et d’une réelle compréhension deleur contenu.

Dans l’ensemble, l’épreuve n’a pas été bien réussie par manque de connaissances précises et solidesdans le domaine de la phonologie, de la discrimination phonologique et de la correspondancegraphophonologique De plus, la maternelle semble avoir peu retenu l’attention des candidats dans leurpréparation (illusion de facilité ? Sous-estimation de son importance dans la mise en placed’apprentissages fondamentaux ?).

On attend donc des candidats un plus grand souci de la langue, un effort dans la connaissance desprogrammes et une exigence intellectuelle supérieure vis-à-vis d’eux-mêmes, quant aux qualités decompréhension, de rigueur, d’organisation nécessaires à l’épreuve.

La répartition des points s’effectue ainsi : huit points pour la synthèse, quatre points pour le thèmeayant trait à la grammaire et huit points pour la question complémentaire.

Les moyennes de l’épreuve sont les suivantes :• Concours externe public: 7,58 (7,07 en 2007)• Concours externe public spécial régional : 6,81 (7,41 en 2007)• 3me concours public : 7,05 (6,12 en 2007)

Ces moyennes résultent de notes de concours visant à classer les candidats en vue de l’admissibilité,sans référence à une moyenne de dix. Elles sont établies à partir de critères précis, correspondant ausujet de l’année et évidemment susceptibles de modification à chaque session et nouveau sujet.

Candidats Notes Notes de Notes de Notes de Note la Note laprésents éliminatoires 5,25 à 9,75 10 à 14,75 15 à 20 plus basse plus haute

De 0 à 5

Concours externe public 160 37 83 39 1 0,5 16,50

Concours spécial régional 55 12 42 1 2,75 10,75

3me concours 17 6 3 7 1 1,75 17,25

Il convient maintenant de confronter plus précisément les attentes et les critères du jury concernantles trois parties de l’épreuve avec les lacunes rencontrées dans les copies, afin de proposer auxcandidats quelques pistes d’amélioration.

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SYNTHESE

La synthèse est un exercice qui vise à vérifier les capacités de compréhension, de mise en relationpertinente d’idées, de reformulation personnelle précise, d’organisation générale de la réflexion. Lasynthèse doit être et concise et rédigée dans une langue correcte. Le libellé de la question insiste cetteannée encore sur l’exigence d’objectivité. Il indique également de façon précise les enjeux du corpuset met en évidence les points qu’il convient d’aborder dans la réponse.

La méthodologie de la synthèse semble dans l’ensemble mieux connue et certains défauts ont étécorrigés. Les critères d’objectivité, de structuration sont mieux respectés ; le troisième critère, celuide la concision l’est moins bien, les candidats ayant eu souvent des difficultés de reformulation quise sont traduites par de la paraphrase, du délayage, des montages de citations, des approximations.

L’introduction Faiblesses constatées et rappels méthodologiques

La tendance à proposer des introductions trop longues, excédant la page parfois, a dans l’ensembledisparu. La caractérisation des textes est encore maladroite, trop de candidats détaillant le contenu destextes, sans mettre en lumière leur spécificité ou se livrant à une pré analyse qui n’a pas lieu d’êtredans cette partie du devoir. On rappelle que la présentation du corpus doit se limiter à unecaractérisation ferme et précise des textes, qui en fasse ressortir la spécificité. Les textes sont souventmal caractérisés, la différence n’étant pas toujours faite entre texte institutionnel et texte didactique.

Une confusion est souvent apparue entre la problématique et le plan, la problématique prenant alorsla forme de l’annonce d’un plan, celui proposé par le libellé du sujet. Or l’on attend que soient précisésles enjeux didactiques sur lesquels l’ensemble des trois textes convergent et se complètent.

Il est donc bon de rappeler à tous les futurs candidats qu’une introduction comporte trois temps,présentation du thème et du corpus, énoncé de la problématique et annonce du plan, mais que sa qualitédépend de sa concision et de sa précision qui dénotent déjà un esprit de synthèse et d’analyse.

Éléments de corrigé A partir du dossier proposé, on attend que les candidats fassent ressortir dans l’introduction que les

trois textes du dossier concernent essentiellement l’école maternelle et sont à finalité didactique ; lepremier est le plus théorique, les deux autres textes du corpus étant à des degrés divers de natures plusprogrammatiques et pédagogiques. Ils ont été publiés récemment ; le premier (T1), de Jean-PierreJaffré, est paru dans les Actes du congrès de l’AGIEM, en 1998. Il s’adresse à des enseignants d’écolematernelle et présente l’évolution des représentations du fonctionnement de la langue chez un enfantnon lecteur.

Le deuxième texte (T2) est extrait d’un ouvrage collectif Enseigner la lecture au cycle 2 et montrecomment les élèves sont progressivement amenés à s’intéresser à la structure formelle des mots et aufonctionnement du code alphabétique du français.

Le troisième texte (T3) est extrait des programmes de l’école maternelle de 2002.La problématique est la suivante : quel chemin l’école maternelle doit-elle faire parcourir aux jeunes

enfants pour réunir les conditions nécessaires à l’apprentissage du décodage graphophonologique ?Par quelles voies ?

Le planFaiblesses constatées et rappels méthodologiques

Beaucoup de candidats ont opté pour un plan en deux parties, induit par la formulation du sujet(compétences/activités). Il est tout à fait envisageable et n’a pas posé problème, à condition de dégagerles présupposés théoriques sur lesquels s’appuient les deux parties : signification des mots, arbitrairedu code. En effet, pour rendre compte de façon exacte des idées présentes dans le corpus, la partiedestinée à définir les compétences à construire à l’école maternelle ne peut faire l’économie d’unexposé des raisons théoriques qui rendent leur construction indispensable. Quelques candidats onttenté, avec un bonheur variable, un plan analytique en trois parties.

Sur le plan méthodologique, de nombreux défauts persistent : devoir non rédigé au plan apparent,juxtaposition de textes et non confrontation des idées, parties déséquilibrées, idées non référencées,

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absence de progression, de structuration, propos redondants, abus de la citation des textes. Denombreux candidats élaborent des plans peu progressifs ou des parties trop voisines qui conduisentà une répétition des mêmes idées.

L’unité du corpus ne repose pas sur une mise en opposition ou en tension d’idées opposées oudivergentes mais avant tout sur la complémentarité et l’approfondissement qu’apportent les textes lesuns par rapport aux autres. Cette caractéristique rend inopérantes les tentatives de certains candidats,qui selon un schéma préétabli, cherchent parfois à confronter les textes voire à les opposer, au lieu deprendre en compte la spécificité du corpus.

Rappelons aux candidats que c’est à partir de la confrontation des textes qu’ils pourront élaborerun plan pertinent et adapté à la problématique du sujet. Ce plan doit être simple et présenter, de touteévidence, une progression qui permet de finir la synthèse sur une idée essentielle et forte, englobantl’esprit des textes et non sur un élément mineur repris d’un des textes comme on l’a vu danscertaines copies.

Éléments de corrigéLe plan suivant est envisageable (le texte 1, le plus théorique, y constitue un axe central de la

synthèse) :1° De la conception du fonctionnement de la langue centrée sur le sens à la compréhension du

fonctionnement du code alphabétique2° Quelles compétences construire à l’école maternelle ?3° Comment faire acquérir ces compétences à des élèves d’école maternelle ?

Développement des idéesFaiblesses constatées et rappels méthodologiques

La principale faiblesse observée nous semble être la difficulté à mettre les textes en relation et à lesconfronter de manière efficace. Les candidats traitent parfois les documents les uns à la suite des autres.Certains ne respectent pas les consignes de l’exercice et produisent un ersatz de dissertation surl’apprentissage de l’oral et de la lecture à l’école maternelle.

Cette fâcheuse tendance a été aggravée par une difficulté propre au sujet de cette année, qui est pourles candidats de parvenir à cerner très précisément les différentes idées, qui peuvent paraître voisinesà un lecteur non averti, et à en percevoir l’articulation. La plupart des candidats n’ont pas évité l’écueilet n’ont pas su éviter les répétitions, les oublis, les approximations, bien trop nombreuses, lesamalgames, les interprétations abusives. La restitution des idées est souvent inexacte et lacunaire :nombre de candidats ne retiennent que le niveau syllabique et la rime, d’autres traitent séparément dusyllabique et de l’infra syllabique, sans les relier ni montrer que passer de la syllabe au phonème estjustement l’objectif du travail effectué en grande section de maternelle. L’approche spontanée de lalangue par le sens (T1 et T2) a rarement été vue et comprise. L’absence de nuance dans l’approche desnotions théoriques (syllabe, niveau infra syllabique) ainsi que la difficulté à rendre compte de leurarticulation expliquent nombre de contresens et de confusions. Des connaissances insuffisantes sontici en cause.

Un autre point pose encore problème dans certaines copies : il s’agit du guidage du lecteur. Lescandidats doivent veiller à construire chaque paragraphe autour d’une idée essentielle et à soulignerclairement leur démarche à l’aide de connecteurs logiques employés à bon escient, ce qui n’a pastoujours été le cas.

Eléments du corrigé

I. D’une conception du fonctionnement de la langue centrée sur le sens à la compréhension du

fonctionnement du code alphabétique.

Les trois textes abordent les représentations premières des élèves sur le fonctionnement de la langueet le rôle de l’enseignement qui permet de faire évoluer ces conceptions en vue de l’acquisition duprincipe alphabétique. Ils indiquent que la maîtrise du code alphabétique passe par le traitement desunités abstraites que sont les phonèmes.

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T3 précise que l’élève doit faire la distinction entre les unités du langage oral (phonèmes) et lesunités graphiques (graphèmes) et que les constituants phonétiques du langage sont difficilementperceptibles. T1 évoque la fausse simplicité de l’alphabet qui masque la complexité de cette opération.Ce texte rappelle les discussions sur la place de la rime dans la construction progressive de laconscience phonologique.

T1 : Les plus jeunes élèves attribuent un sens arbitraire à une suite de lettres qu’ils viennent detracer. JP Jaffré note que pour certains, un enseignement systématique est nécessaire et suffisant pourfaire évoluer les procédures mises en œuvre ; pour d’autres, l’initiative des élèves lors de productionsen ateliers d’écriture conjuguée à un enseignement installent des compétences plus abstraites(conscience graphophonologique). L’analyse d’une production d’élève de grande section témoigne dela coexistence de différentes procédures (syllabiques, alphabétiques et logogrammiques).

T2 : Pour entrer dans l’écrit, l’élève doit porter son attention sur l’aspect formel des mots,indépendamment de leur sens. Il doit notamment s’intéresser à leur structure phonologique interne.T3 précise également que l’élève s’attache au sens des énoncés qu’il reçoit sans en analyserspontanément les constituants.

II. Quelles compétences construire à l’école maternelle ?

La syllabe est l’unité phonologique de base. A priori, son repérage à l’oral ne pose pas deproblème au lecteur débutant. La perception de la syllabe par l’élève doit être confortée dès la moyennesection (T2). Ce point est repris par T3 : la perception de la syllabe orale est la première étape versla prise de conscience des phonèmes de la langue ; à partir de 5 ans, on fera prendre conscience àl’élève de l’existence de syllabes semblables.

En grande section, la compétence clé visée est la décomposition de la syllabe, quelles que soientles unités produites par cette décomposition. Sont cités plusieurs exemples illustrant différentspositionnements de ces unités infra syllabiques à l’intérieur de la syllabe (T2).

T3 précise que l’épellation phonétique n’est pas un objectif de l’école maternelle.

III. Comment faire acquérir ces compétences à des élèves d’école maternelle ?

T3 préconise de bien prendre en compte la spécificité de la pédagogie de l’école maternelle, dansla conception des séquences d’enseignement : prévoir des activités courtes, fréquentes, inscrites dansdes jeux. Sont évoqués les jeux de langage portant sur la syllabe ou sur la rime, de rythmesimpliquant le corps (frapper dans les mains par exemple), la voix (chants, comptines), activitésartistiques. Cette conception pédagogique est à rapprocher de T1, dans lequel est mentionnée «l’initiative importante des enfants » dans la construction des apprentissages.

T2 suggère de travailler sur les prénoms des élèves de la classe pour acquérir la conscience de lasyllabe.

T3, extrait des programmes, donne le plus grand nombre d’exemples d’activités. Les élèvescréeront leur nouveau rapport à la langue (passage d’une centration sur le sens à un intérêt sur l’aspectformel des mots) en travaillant sur des poèmes, chants, comptines, vire langues, les jeux sur les mots(chercher des rimes, des assonances), les syllabes (les allonger, les inverser, les substituer, les casser,parler « javanais »,…) pour arriver aux syllabes non signifiantes.

Critères de réussiteLe candidat aura perçu• la nécessité de faire évoluer les conceptions des élèves d’une prise en compte exclusive du sens

à une attention au fonctionnement de la langue,• le rapport entre conscience phonologique et principe alphabétique,• la place de l’identification de la syllabe et d’unités infra syllabiques, notamment de la rime

préalablement à l’identification des phonèmes à proprement parler,• l’importance des activités diversifiées qui n’ont pas la forme de « leçons » en maternelle.

Critères du barèmeLes points dans la synthèse ont été répartis de la façon suivante :

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• introduction : 1,5 point ;• développement (idées essentielles et référencées, qualité et propriété de la formulation, plan

d’ensemble, mise en relation des textes à l’intérieur de chaque partie) : 5,5 points• guidage du lecteur (paragraphes, connecteurs, reprises, annonces, transitions, lisibilité) : 1 point.L’absence de concision (on relève, en effet, de longues copies verbeuses) peut être pénalisée d’1

point. La longueur conseillée par le libellé est d’environ trois pages.

Conseils aux futurs candidats

Nous reprenons les conseils formulés dans les rapports précédents que nous rapportons tels quels :« le candidat devra :

- s’exercer en temps limité à la lecture de textes pédagogiques, d’ensembles de documents, pouren saisir rapidement l’essentiel et envisager une première confrontation puis opérer une relectureattentive avec prise de notes, pour une compréhension plus approfondie ;

- s’entraîner à l’argumentation : énoncer clairement des arguments, choisir un parcours argumentatif,mettre en évidence, par l’organisation des paragraphes et par l’usage raisonné des connecteurs, lesétapes essentielles d’un raisonnement ;

- s’entraîner, d’autre part, à l’étude de l’organisation d’un texte. En effet, il est utile de repérer leséléments linguistiques qui expriment une progression (lexique), ou ceux qui manifestent unchangement de point de vue (énonciation, modalisations, paragraphes, liens logiques…) ;

- travailler la langue écrite en s’entraînant à la reformulation, en recherchant la précision duvocabulaire et la concision, s’exercer au maniement de la phrase complexe tout en évitant les phrasestrop longues. »

La conclusion

Elle n’est pas obligatoire dans une synthèse mais peut parachever le devoir si elle sait rester conciseet efficace.

Pour conclure sur l’exercice de synthèse de cette session, nous voudrions souligner les éléments deréussite. Dans l’ensemble, l’exercice est mieux maîtrisé du point de vue technique que par le passéet reste la partie la mieux traitée des trois, même si l’aspect technique du sujet a posé problème à denombreux candidats.

Rappelons en dernier lieu qu’il est de l’intérêt des candidats de présenter des copies aérées(passer des lignes par exemple) et écrites lisiblement.

Nous renvoyons, pour les précisions méthodologiques sur la synthèse, au rapport 2006 quidéveloppe particulièrement les règles de l’exercice.

GRAMMAIRE

Cette année encore, les questions de grammaire, notées sur quatre points, ont révélé d’importanteslacunes dans les savoirs de base sur la langue chez les candidats à un concours d’enseignement. Peude copies ont dépassé la moyenne à la question par insuffisance de connaissances solides dans ledomaine de la phonologie, de la grapho-phonologie et de la phonétique.

Il faut également évoquer la gestion du temps durant l’épreuve. S’il est souhaitable de débuter parla synthèse car les sujets sont constitués selon une cohérence didactique et problématique évidente,il faut se garder d’avoir à traiter de façon précipitée la grammaire et la question complémentaire, quidemandent une mise en œuvre raisonnée de savoirs et savoir-faire.

Il est conseillé aux candidats d’assurer leurs connaissances en ce domaine pour pouvoir lesmobiliser très rapidement et de connaître très précisément la place et la fonction qui leur sont dévoluesdans l’enseignement du français.

Au vu des copies, cela nécessite au moins un travail constant et persévérant, sinon une remiseà niveau précise et rigoureuse.

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Objectif

Les questions de cette année visent à vérifier des connaissances, par leur application dans deuxexercices. Pour d’autres types de questions de grammaire, nous renvoyons aux rapports antérieurs etaux sujets mis en ligne sur le site du SIAC.

Des savoirs solides et précis sont nécessaires et doivent pouvoir être mobilisés rapidement pourcomprendre les questions et organiser rapidement les réponses. La fréquentation assidue d’unegrammaire de référence durant l’année, par exemple La grammaire méthodique du français, M. Riegel,J-C Pellat, R.Rioul, PUF, fréquemment recommandée pour les concours de l’enseignement, auraitpermis aux candidats de disposer des savoirs nécessaires à la réussite de cette question.

Appréciation d’ensemble

Les réponses ont fait apparaître d’importantes lacunes dans la connaissance des systèmesphonologique et grapho-phonologique du français, la méconnaissance du phonème souvent confonduavec la syllabe, la lettre, et une confusion consternante entre le phonème et le mot. La connaissanceet l’utilisation adéquate de l’alphabet phonétique international (API) sont indispensables mais nombrede candidats l’ignorent ou ne le maîtrisent pas.

L’utilisation de l’alphabet phonétique des romanistes, rencontré dans quelques copies et utilisé àbon escient, a été acceptée.

Questions posées

1. Comptez et indiquez le nombre de phonèmes de l’énoncé oral correspondant à la phrasesuivante : « Pour qui sont ces chaussons ? ». Vous les classerez ensuite en distinguant les voyelles desconsonnes (1 point).

La réponse attendue est la suivante :Cet énoncé comporte 13 phonèmes, deux d’entre eux ayant plus d’une occurrence.Classement :Voyelles : /u/, /i/, /ε/, /o/, /õ/Consonnes : /p/, /r/, /k/, /s/, /ȓ/

Appréciation

Les candidats ont en majorité effectué le relevé complet des phonèmes. En revanche, la transcriptionphonétique a souvent été incorrecte et le classement quelquefois erroné ou incomplet.

Certains candidats peinent à distinguer voyelles et consonnes, à les compter et ne font pas detranscription phonétique exacte à l’aide de l’API. La transcription des phonèmes est alorsapproximative, les phonèmes étant transcrits par des graphèmes, /ou/ pour /u/ par exemple. Or, ce typede transcription alphabétique n’est pas acceptable, le graphème ou pouvant par exemple graphier lephonème /w/ dans ouate.

La répartition du point est la suivante :u 13 phonèmes + relevé : 0,5u relevé complet des voyelles : 0,25u relevé complet des consonnes : 0,25

Toutefois, c’est sur l’ensemble de la question qu’a été évaluée la complétude de la réponse. Certainscandidats ont indiqué 10 phonèmes : la réponse est acceptée, si le relevé est exact et complet.

2. Dans l’énoncé suivant :« Les jeux consistent à trouver des mots rimant avec un autre, à prolonger des structures poétiques

simples, à transformer des mots en jouant sur des substitutions de syllabes, sur l’introduction de

syllabes supplémentaires (« javanais »), etc. », vous classerez les occurrences de la lettre e (sans

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accent) en fonction des relations graphie-phonie (3 points).Pour traiter cette question, deux critères sont à prendre en compte : la réalisation sonore et les

combinaisons de lettres incluant la lettre e et ce de manière conjointe. Trois réalisations graphiques apparaissent avec 5 valeurs phoniques différentes : Une réponse

présentée sous forme de tableau est également envisageable.

Le e ne fait pas partie d’un digramme :« de » ( deux occurrences ) : valeur phonique [ɘ]« structures », « poétiques », « syllabes » (2 occ), « supplémentaires », « consistent », « autre »,

« simples » : absence de valeur phonique (ou e dit « muet »)

Le e est employé dans un digramme :« les », « des » ( 4 occ), « trouver », « prolonger », « transformer », « etc » : valeur phonique [e]

ou [ε]« jeux » : valeur phonique [ø] « en », « supplémentaires » : valeur phonique [ã]

La valeur phonique du e est déterminée par la lettre qui le suit (valeur de position en syllabe fermée) :« avec » : valeur phonique [ε]

Les éventuelles variations de réalisations sonores selon la région ont été prises en compte. De même,un autre classement est envisageable pour le e muet : il s’agit d’expliquer que la lettre e rend possibleou facilite la prononciation de la consonne ou des groupes consonantiques qui la précèdent. Laconfusion faite entre le e des occurrences « jeu » et « de » dans la transcription phonétique a étéadmise.

La répartition des points est la suivante :5 valeurs phoniques attendues : 0,25 par relevé de la réalisation graphique et 0,25 par explication

du lien graphie-phonieLe e muet : 0,25 pour le relevé et 0,25 pour l’explication.Les points ont été attribués quand le candidat propose un relevé exhaustif et une explication précise

du rapport graphie-phonie. Les erreurs de transcription phonétique ont été tolérées à hauteur de deux fautes : au delà, la sanction

était de - 0,25 point.

Commentaires et appréciations

C’est le plus souvent la méconnaissance de la transcription phonétique qui a entraîné des erreursde classement. Les cinq valeurs phoniques apparaissent dans très peu de copies, ce qui explique lafaible moyenne pour cette question de grammaire. Certaines copies ne proposent aucune explication,d’autres n’ont opéré un classement qu’en fonction de la valeur phonique sans lien avec la graphie,d’autres enfin ont proposé un classement grammatical des occurrences : la nature grammaticale estsouvent apparue comme l’explication de la valeur phonique, l’infinitif ou les déterminants expliquantles différentes valeurs phoniques de la lettre e.

Enfin, il est à noter que les tolérances établies par le jury se sont imposées du fait de l’indigencesur cette question d’un grand nombre de copies.

Conseils

S’agissant de candidats qui se destinent à l’enseignement et donc à la transmission de la langue, lamaîtrise de celle-ci reste une nécessité y compris pour enseigner dans les classes de maternelle : seremettre à niveau ou consolider ses connaissances apparaît donc comme une priorité. Les manuelsrécents du secondaire et du supérieur peuvent être des instruments de travail valables, à charge pourle candidat de réinvestir ses connaissances par un entraînement régulier sur des sujets d’annales.

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QUESTION COMPLEMENTAIRE

Objectif

Cette question, notée sur huit points, doit permettre aux candidats de développer une réflexion surune situation d’enseignement, à propos de la notion abordée dans le dossier : la prise en compte dela réalité sonore de la langue, et la reconnaissance de mêmes phonèmes.

Le document A propose deux comptines et le document B est extrait d’une épreuve d’évaluationproposée dans la banque d’outils d’aide à l’évaluation diagnostique mise en ligne par le ministère,niveau GS. Trois questions sont posées à partir de ces supports.

Pour y répondre, les candidats doivent maîtriser les notions d’objectif et de compétence ainsi queleurs caractéristiques spécifiques.

Le traitement de la question nécessite aussi de connaître précisément les compétences attenduesdans le domaine de la construction du principe alphabétique à l’école maternelle. Outre cesconnaissances, il faut faire preuve de capacités d’analyse didactique et aussi d’initiative pédagogique.

QUESTION 1

Il est demandé :- de proposer des activités qu’il serait possible de conduire à l’école maternelle à partir de l’une ou

l’autre des comptines (ou des deux) données dans le document A, pour exercer la sensibilité des élèvesaux réalités sonores de la langue (2,5 points).

Eléments de réponseLes candidats doivent proposer des activités présentant une cohérence entre la progressivité des

opérations portant sur la syllabe et l’adéquation du choix du support à un objectif de perceptiond’unités de plus en plus abstraites (syllabes, rimes, assonances, phonèmes). Comme toujours, ce pointde question complémentaire entretient un lien étroit avec le thème du corpus de la synthèse, à savoirle développement de la conscience phonologique, de la syllabe à l’infra syllabe.

Les activités proposées doivent être précises et en lien avec l’objectif fixé par la question ; ellespeuvent être d’ordre différent : repérer, comparer et manipuler des syllabes.

Ainsi, on peut proposer les activités suivantes :- repérer et comparer : en utilisant les comptines 1 et 2, rythmer des énoncés et varier les frappés

selon des critères précis (repérer toutes les syllabes, les syllabes semblables, la dernière syllabe) ;approfondir la notion de syllabe semblable en repérant les variants et invariants ;

- manipuler : compléter la comptine 1 pour les nombres 6, 7, 20 par exemple ; chercher des rimesavec les prénoms des élèves de la classe (substitués aux noms d’animaux) et produire une nouvellecomptine sur le modèle de la comptine 2.

Ces activités sont données à titre d’exemple et ne sont pas limitatives.

Cette question a été évaluée de la façon suivante :- trois activités différentes étaient attendues et évaluées à hauteur de 0,5 point par activité (0,25 pour

la pertinence et 0,25 pour la clarté de la consigne) ;- 1 point a été attribué pour la structuration de la réponse faisant apparaître la progressivité des

activités et l’objectif global poursuivi.

Commentaires et appréciationsIl nous faut souligner ici une évidence : les énoncés doivent être lus plus attentivement. Alors que

le libellé du sujet donne avec précision l’objectif des activités attendues (« exercer la sensibilité desélèves aux réalités sonores de la langue »), trop de candidats ont proposé des activités en lien avecl’écrit. Certaines activités imaginées sont même sans rapport avec les comptines qui doivent servir desupport. Ainsi les correcteurs ont pu découvrir des activités en lien avec le tableau : relevé au tableaudes mots rimant pour une mémorisation de la graphie, un début de travail sur la lecture par des

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recherches dans des albums pour retrouver les mêmes sons. Des candidats imaginent aussi des activitésde longueur démesurée (des séances qui nécessitent plusieurs heures d’attention en maternelle) ou quis’adressent à des élèves maîtrisant déjà la lecture.

Ces exemples illustrent, de façon excessive certes, un travers constaté dans nombre de copies : laméconnaissance des compétences attendues en Grande Section.

C’est pourquoi, il convient d’être particulièrement attentif à la pertinence des activités par rapportau niveau de classe proposé. On peut surtout regretter le manque de variété et de progressivité dansles activités proposées : trop souvent les candidats se contentent d’énumérer des activités sansmontrer un souci de hiérarchiser les apprentissages et sans prendre en compte la spécificité de chaquecomptine. On peut attendre, dans cette partie didactique, un effort de réflexion de la part descandidats ; ainsi, varier les activités ne signifie pas multiplier des activités différentes sur la formeuniquement mais bien proposer des activités qui s’efforcent de prendre en compte des degrésd’apprentissage avec des rythmes différents. Enfin, on peut attendre des candidats une formulation plusprécise des consignes accompagnant leurs activités : il leur faut aussi éviter l’écueil de proposer uneréponse trop théorique (références savantes verbeuses ou récitation du BO) ou, à l’inverse, dedétailler de façon excessive les circonstances concrètes de la mise en place de l’activité.

QUESTIONS 2.a, 2.b et 3

Le document B qui propose une évaluation est le support de ces deux questions : il s’agit toutd’abord de préciser la compétence évaluée, d’identifier les difficultés auxquelles peuvent se heurterles élèves pour tout ou partie des items proposés (4 points). Dans la troisième question, le candidatdoit justifier l’intérêt de proposer cet exercice à un élève de CP et caractériser le profil de l’élèveconcerné (1,5 point).

La répartition des 4 points pour les questions 2 a et 2 b est la suivante : 1 point a été attribué pourla question sur la compétence, et 3 points pour les difficultés, trois difficultés différentes étantattendues. Le jury n’a attribué la totalité des points qu’aux réponses précises et rigoureuses. Laquestion sur la compétence, pourtant si aisée au vu des éléments du dossier, est souvent source d’erreur,les candidats confondant les rimes et les assonances (unités infra syllabiques) avec la syllabe (l’itemD montre bien qu’il n’est pas question de syllabe) ; une autre confusion plus problématique encoreest celle qui consiste à donner comme compétence évaluée la production de rimes. La réponse attendueest « prendre conscience des rimes » (formulation qui est donnée par le ministère), « repérer dans uneliste de mots celui qui rime avec un mot donné » ou encore toute autre formulation qui fait apparaîtreque le candidat a cerné l’enjeu du document. Il est bien question ici de cette conscience phonologiqueque la grande section doit développer pour préparer l’apprentissage de la lecture en cours préparatoire.

Pour la question 2.b, voici pour l’ensemble des items, les difficultés les plus attendues :- la difficulté de repérage dans la page ;- la difficulté pour l’élève de se concentrer sur la réalité sonore des mots en faisant abstraction

de leur contenu sémantique ;- la difficulté pour l’élève de travailler sur les réalités sonores de la langue à partir d’un énoncé

oral prononcé par une tierce personne ou à partir d’un dessin, tandis que lui-même ne prononce jamaisà voix haute les mots sur lesquels il réfléchit ;

- une fois la consigne donnée par l’enseignant, la difficulté de mise en oeuvre en autonomiepar l’élève d’une procédure en plusieurs étapes : mémoriser l’énoncé prononcé par une tiercepersonne, oraliser mentalement les 3 mots symbolisés par les dessins, sélectionner parmi les 3 motscelui qui rime avec l’énoncé. La complexité de cette procédure peut infléchir les résultats de l’élève,même si par ailleurs, il est capable de reconnaître les rimes proposées.

Pour les difficultés sur une partie des items :- pour l’item D, la proximité des phonèmes présents dans les mots à oraliser mentalement

(poire/noix/glace) peut masquer la rime à retrouver en /war/. Pour cet item particulièrement, le seulfait de se concentrer sur la forme phonologique des mots peut être difficile car la plupart des enfants

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se projetteront plus facilement sur le dessin « glace » par exemple (oubliant ainsi la situationscolaire) ;

- pour l’item E, l’élève peut être amené à repérer l’initiale du mot en /a/ (Alain/Avion) plutôtque la rime en ain;

- pour l’item A, les variantes régionales de prononciation sont une difficulté : le /o/ fermé ououvert de Paul ; même difficulté pour l’item B avec Eléonore et Dinosaure.

Pour les difficultés d’ensemble, la liste du corrigé n’est pas, là encore, limitative et tout autreexemple probant a été pris en compte.

Commentaires et appréciations

En général, cette question est mieux traitée que les précédentes et c’est pour une large part cettequestion qui a permis de valoriser la moyenne de la partie complémentaire. Toutefois, pour attribuerla totalité des points, le jury a été attentif à la variété et à la pertinence encore une fois des difficultésavancées : si les difficultés retenues sont redondantes, le candidat peut ne se voir attribuer qu’un demipoint. Ainsi, l’ensemble des propositions est malgré tout assez répétitif : la difficulté la plus soulignéepar les candidats est celle des variantes régionales (items A et B). Peu de candidats ont vu les autresdifficultés. De même, les difficultés d’ensemble sont peu avancées et n’apparaissent que dansquelques copies. Il faut là aussi être en mesure de se projeter dans les exigences du métier deprofesseur, la question de l’évaluation, de sa pertinence et de ses limites étant une question cruciale.

QUESTION 3

Le document B est le support d’une dernière question : quel intérêt pour un élève du CP et pourquel profil d’élève ? Le jury a choisi, pour le 1,5 point, la répartition suivante : 0,75 point pour le profilde l’élève et 0,75 point pour l’intérêt d’effectuer cet exercice au CP.

On peut partir du profil de l’élève : ainsi un enseignant de CP pourrait faire passer cette évaluationà un élève qui ne serait pas entré dans la combinatoire, qui serait en échec dans les activitésd’identification des mots et pour lequel il s’interrogerait sur le repérage et la localisation des sons dansles mots. Cet exercice peut, de fait, être considéré comme une évaluation diagnostique mais aussicomme une évaluation dans le cadre d’une remédiation. L’intérêt de cet exercice, qu’il faudrait sansdoute associer à d’autres, doit permettre d’évaluer les compétences de l’élève dans le domaine de laconscience phonologique, de vérifier si l’élève entend, isole et repère dans la chaîne orale les sons dela langue.

Commentaires et appréciations

Il faut souligner que, dans l’ensemble, cette question est assez médiocrement traitée par lescandidats : la confusion avec l’écrit (alors que l’évaluation est fondée sur l’exercice de la consciencephonologique) qui apparaît déjà dans les précédentes questions se répète ici. Certains candidats pensentà la mémorisation de syllabes écrites et relient souvent ce travail à la lecture. Mais c’est surtout pourle profil de l’élève que les candidats proposent des réponses indigentes, imprécises et trop généralesdans le meilleur des cas. Dans le pire des cas, ce sont des solutions extrêmes que choisissent lescandidats pour caractériser l’élève concerné : ainsi, ils sont, pour beaucoup, persuadés que l’élève estproblématique, présente des difficultés relevant d’une prise en charge par le réseau, d’un enseignementspécialisé ou encore d’un traitement orthophonique (parfois ils avancent l’idée d’un élève d’uneintelligence limitée ou présentant des problèmes psychologiques). Ces mêmes candidats évoquent aussides situations familiales difficiles.

Les candidats doivent se rappeler que la classe maternelle n’est pas obligatoire, qu’un jeune élèvepeut donc, pour de multiples raisons, ne pas avoir développé complètement sa « consciencephonologique », et qu’il peut tout simplement connaître un retard dans les apprentissages, sans pourautant constituer un cas à traiter. Le jury regrette cette approche : on ne saurait trop répéter aux futursprofesseurs des écoles que les difficultés des élèves sont une réalité de classe, que le professeur doit

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d’abord les envisager comme relevant de sa compétence avant d’avoir recours à un enseignementspécialisé. La classe n’est pas un lieu idéal où les apprentissages se réalisent de manière évidente. Cetélément est fondamental pour aborder sereinement sa charge de maître.

CONCLUSION

L’épreuve est exigeante et il est illusoire de penser obtenir un résultat satisfaisant sans un travailrégulier et rigoureux durant l’année. Nous rappelons donc, à l’instar du rapport de l’an dernier, qu’«un entraînement précoce et régulier, aussi fréquent que possible, aux différents types d’épreuves estnécessaire afin de laisser de côté toute improvisation le jour du concours. La longueur de l’épreuveimpose de travailler vite et bien, ce que seule une méthode efficace permet. Il importe, en effet, pourla réussite de l’épreuve, de parvenir à traiter avec le même soin les trois étapes du sujet sans bâcler,comme il arrive trop souvent, la fin du devoir. »

Dans l’ensemble, cette année, le jury a estimé le niveau très moyen : la dimension technique dusujet qui nécessite des connaissances de base des programmes et des savoirs fondamentaux (syllabe,phonème, différence phonie/graphie) qui devraient être maîtrisés par des candidats se destinant àl’enseignement, a certainement constitué la principale difficulté. La maternelle semble être négligéeou sous-estimée par les candidats dans leur préparation. Or, son rôle est crucial pour donner unechance à tous les élèves d’entrer au mieux dans la lecture et l’écriture.

Au plan didactique, le jury a conscience qu’on ne peut exiger de candidats qui n’ont jamais enseignéune parfaite maîtrise des démarches d’enseignement. Une information et une interrogation attentives,honnêtes, nourries de la lecture des documents officiels et de textes didactiques sur les pratiquespédagogiques, ne nous semblent pas, en revanche, hors de portée du candidat et semblent mêmerelever des attentes que l’on est en droit d’avoir à l’égard d’un futur enseignant.

Rien de tout cela n’est concevable, enfin, sans une connaissance et une pratique solides etréfléchies de la langue que le candidat sera amené à enseigner - et à faire apprécier - à ses futurs élèves.

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RAPPORT DE L'EPREUVE ECRITE DE MATHEMATIQUES

Rapport établi par Jacques Caron, IA-IPR de mathématiques

Il est rappelé que l'anonymat des copies et la double correction, voire une correction multiple dans

les cas estimés litigieux par le binôme de correction constitué par un enseignant du premier degré et

un enseignant du second degré, assurent une impartialité absolue. Une harmonisation des corrections

permet en outre de gommer les différences qui pourraient exister entre les binômes. Cette rigueur est

indispensable et a montré son efficacité pour déceler des anomalies.

Depuis la session 2006, avec la nouvelle réglementation, le sujet comporte trois exercices et deuxquestions complémentaires liées aux deux derniers exercices.

Sur les exercices de mathématiques, des questions sur des connaissances de base devraient êtreréussies par la majorité des candidats mais, comme pour tout concours, le sujet doit permettre d'établirun classement en fonction des compétences évaluées qui doivent être indispensables pour un futurprofesseur des écoles.

Le bon sens et des connaissances précises sur les programmes et les objectifs de l'enseignement desmathématiques à l'école permettent de donner des réponses pertinentes aux questions complémentairesqui n’exigent pas, en général, de fines compétences en didactique des mathématiques et ne nécessitentpas l’utilisation d'un vocabulaire spécifique. Les éléments de réponses exigibles par le jury setrouvent essentiellement dans les documents d’accompagnement des programmes de l’écoleélémentaire.

Quelques remarques s'imposent, non pour mettre en évidence les défauts des copies mais pourmontrer qu'une lecture plus attentive de l'énoncé, des nombres ou des consignes aurait pu permettreà certains candidats d'être plus performants.

Néanmoins, comme pour les sessions 2006 et 2007, le découpage différent et la nature desquestions posées ont permis à des candidats non spécialistes en mathématiques, lorsqu’ils ont faitpreuve de bon sens et de connaissances correctes sur les programmes de l'école élémentaire, d'obtenirdes points sur les questions complémentaires, même lorsque la partie « mathématiques » était moinsréussie. De façon générale, les moyennes ont été plus basses pour les trois exercices que pour lesquestions complémentaires.

Un point positif est à souligner : le jury remarque depuis deux ans une meilleure qualité

orthographique et des efforts de présentation.

Quelques erreurs ont été notées : elles sont indiquées essentiellement pour éviter qu’elles ne sereproduisent.

Exercice 1Il consistait à rechercher des nombres entiers naturels de 5 chiffres vérifiant deux conditions. Une recherche empirique a été très largement majoritaire : beaucoup de candidats n'ont pas trouvé

toutes les solutions. Cette méthode, quand les résultats étaient exacts, n'a pas été pénalisée maisl'exercice a, semble-t-il, déstabilisé beaucoup de candidats. Les candidats qui ont utilisé une méthodesystématique ont été récompensés de leurs efforts : dans ce cas là, il n'y a pas eu, en général, d'oubli.

Exercice 2Cet exercice sur les aires et les pourcentages a été correctement réussi dans l'ensemble. L'erreur la plus fréquente a été de compter deux fois l'intersection des deux bandes hachurées.

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Pour la valeur approchée au dixième, la plupart des candidats ont donné la valeur de l'arrondi. Il estclair que toute valeur dont l'écart avec la valeur exacte est inférieur à un dixième convenait.

Exercice 3Cet exercice de géométrie dans l'espace où il fallait raisonner dans l'espace et réaliser un patron n'a

pas été bien réussi. Certaines questions étaient un peu délicates : en particulier, il fallait vérifier que des points se

trouvaient dans un même plan. De façon générale, les raisonnements ont été faibles ou absents : on ne raisonne pas dans l'espace

comme dans le plan. Par exemple, la notion de médiatrice est une notion de la géométrie plane. Dans l'espace, lorsque on a SA=SB, on peut conclure que le point S appartient au plan médiateur

de [A,B ].

Hormis dans deux copies, la coplanarité des points, qui était indispensable, n'a pas été évoquée età plus forte raison argumentée : en effet, pour démontrer que SBS'C est un losange, il faut d'abordvérifier que les quatre points S, B, S' et C sont coplanaires.

Sauf exceptions, le patron n'a pas été réalisé mais en revanche, le théorème de Pythagore estcorrectement utilisé et les volumes sont assez bien calculés.

Question complémentaire n° 1

L'intérêt de la progression a été souvent peu ou mal expliqué et la notion d'exhaustivité a étéoccultée. En effet, le nombre de boites ne varie pas et le nombre de jetons varie peu mais, pour le cas

n°2, il n'y a pas de solution au problème et pour le cas n° 3, il y a "0" comme solution possible :ce sont deux réelles difficultés pour un élève, qui dépassent largement le premier cas où l'on peuttrouver des solutions en tâtonnant.

Seule une méthode systématique permet de trouver toutes les solutions.

Question complémentaire n° 2

Certains candidats ont confondu procédures et résultats et ont eu des difficultés à se projeter dansune situation concrète de productions d'élèves qu'il faut interpréter avec bon sens et parfois finesse.Toutefois, il est à noter des interprétations correctes et assez bien argumentées.

La notion de proportionnalité a été assez peu reconnue et en particulier, les propriétés des fonctionslinéaires n'ont été données de façon explicite que très rarement (cela a été trouvé dans les très bonnescopies).

Conseils aux candidats

Le raisonnement est fondamental dans les activités mathématiques. Les résultats doivent donc êtrejustifiés, ce qui est d'ailleurs indiqué très souvent dans les sujets.

La clarté du raisonnement entre pour une part importante dans l'appréciation d'une copie. De façon générale, il vaut mieux expliquer ce qui est fait, même si ce n’est pas demandé, car cela

peut éviter des interprétations des examinateurs. Rappelons que cela est particulièrement recommandépour les constructions géométriques qui font l'objet de questions fréquentes même si l'énoncé ne ledemande pas.

La lecture des consignes doit être attentive. Il est bien clair que le non-respect des consignes nepermet pas de prendre en compte les réponses, même justes.

Une autre remarque générale, importante, est rappelée : les calculs sont fondamentaux dansla plupart des problèmes, comme cela avait été indiqué dans les rapports 2006 et 2007. Il y a souventdualité entre calcul exact et calcul approché et, en conséquence, il faut connaître les arrondis et savoirapprécier les erreurs commises. Les notions élémentaires sur les nombres et leurs différentes écriturespossibles (fractionnaire, décimale...) doivent être maîtrisées.

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En revanche, une erreur d'étourderie est toujours possible, mais, considérée comme étourderie, elleest la plupart du temps peu pénalisée sauf si l'erreur entraîne des incohérences.

Le candidat peut se tromper mais il doit aussi être critique sur les résultats qu'il trouve. D’autre part, le jury est en droit d'attendre la maîtrise du vocabulaire mathématique au

programme du concours, et une écriture dans un langage compréhensible sans une fauted'orthographe à chaque ligne. Toutefois, le jury note avec satisfaction que les progrès sur la

présentation et l’orthographe constatés l'an dernier ont été confirmés.

Sur la partie didactique, dans les deux questions complémentaires, un vocabulaire mal maîtrisé,issu des sciences de l'éducation, n'impressionne pas le jury : dans les copies d'élèves, l'analyse deserreurs ne nécessite pas, en général, l'utilisation de fines notions de didactique. Le jury saitparfaitement qu'un étudiant n'a pas assez d'expérience pour pouvoir analyser en profondeur certaineserreurs. Enfin, selon les questions, le jury n'exige pas toujours la totalité des réponses attendues.

Certaines connaissances élémentaires doivent être connues d'un futur professeur des écoles :le jury pénalise les grosses fautes de calcul et de raisonnement. Le principe d'un bonus-malus aété appliqué : il permet une valorisation des copies dans lesquelles l’argumentation est claire etprécise, mais il induit aussi des pénalités quand certaines erreurs sur des notions de base sontcommises.

STATISTIQUES DE L'EPREUVE DE MATHEMATIQUES

1) la moyenne pour l'ensemble des candidats a été de : 6,72 2) la répartition des notes a été la suivante :

Il faut donc noter que 88 candidats sur 228, soit 38,6%, ont été éliminés à cause d’une noteinférieure à 5 sur 20. Ce nombre semble élevé mais montre que l'on ne peut pas se présenter à ceconcours sans une préparation sérieuse à toutes les épreuves.

Les notions mathématiques en jeu dans les sujets sont à la portée d'un candidat qui a préparésérieusement cette épreuve, mais comme cela a été précisé, le jury exige des connaissances correctessur les parties élémentaires. Il n'en reste pas moins que cette épreuve engendre des différences sensiblescar 24 candidats seulement, soit environ 10%, ont obtenu une note supérieure ou égale à 12.

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RAPPORT DU JURY D’HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

I Épreuve mineure : des améliorations sensibles, mais des progrès restent à accomplir

Le jury remarque que les sujets de la session 2008 ont été globalement plus accessibles que ceuxde l’année passée.

En moyenne, la qualité des copies s’est améliorée, et ce à différents niveaux :- De façon générale, des progrès ont été constatés en orthographe et en expression écrite.- Les candidats ont parfois effectué des efforts de problématisation des sujets, ce qui leur a

permis de rédiger des devoirs mieux construits, plus cohérents et plus pertinents.

Cependant, les copies font apparaître deux faiblesses majeures :- En géographie, la maîtrise insuffisante des concepts de géographie a conduit les candidats

à rédiger des devoirs hors sujet : ainsi, la notion mal comprise de paysage, souvent considérécomme « naturel », non anthropisé, a amené les candidats à discourir à propos de l’impact écologiqueet environnemental des activités touristiques et industrielles.

- En histoire, une lecture trop rapide du sujet a aussi conduit les candidats à rédiger des devoirshors sujet : le mot « encadrement » semblant avoir été évacué, beaucoup de copies ont simplementporté sur « l’Église au Moyen Âge ».

II Épreuve majeure : une meilleure implication des candidats dans leur formation sembleindispensable

1. ANALYSE SCIENTIFIQUE DU DOSSIER

Le jury s’est interrogé sur l’intitulé un peu flou du sujet de géographie, qui a pu conduire uneminorité de candidats à sortir du sujet. De même, la qualité moyenne de l’iconographie a pu amenerdes candidats à commettre des erreurs. Certains candidats semblent avoir manqué de temps.

Trop de candidats se sont limités à cataloguer les documents proposés, à les traiter de façon linéairesans chercher à les regrouper thématiquement. Présenter les documents ne consiste pas à réécrire lesréférences des documents, ce qui de surcroît constitue un handicap dans la gestion du temps : certainscandidats semblent avoir manqué de temps.

Pour une grande majorité de candidats, la maîtrise approximative de la notion de paysage,confondu avec « espace » ou « territoire », a amené la rédaction de devoirs hors sujet : un nombreimportant de copies étaient axées sur des problématiques environnementales, alors qu’il s’agissait demettre en lumière les logiques qui entraient en œuvre dans la création des paysages : un paysage estune portion d’espace anthropisé et n’est plus naturel.

De façon générale, le jury relève l’utilisation par les candidats d’un vocabulaire scientifique nonmaîtrisé : ainsi, la France métropolitaine a été confondue avec les métropoles françaises, lesdélocalisations ont été assimilées à la décentralisation, technopôles et technopoles traitésindistinctement.

2. PARTIE DIDACTIQUE : le point faible des devoirs

Le jury remarque qu’il est trop peu souvent fait référence à des éléments des programmes envigueur.

Les situations didactiques proposées sont peu nombreuses, peu variées ou inadaptées et engénéral mal définies. Les résultats attendus à l’issue des séances ou séquences sont rarementformulés.

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3. OBJECTIFS TRANSVERSAUX

Il conviendrait à ce niveau de faire preuve de sérieux et d’inventivité. Les liens avec d’autresdisciplines, notamment l’éducation civique, semblent artificiels.

Conclusion : des écueils à éviter par une préparation plus rigoureuse

Un candidat qui se contente de décrire les documents en les paraphrasant, qui méconnaît lesprogrammes officiels et propose des situations d’apprentissage non pertinentes ne peut pas prétendreavoir traité le sujet. Le choix de l’histoire-géographique en épreuve majeure nécessite une réelleimplication du candidat dans sa formation : les démarches méthodologiques sont aussi indispensablesque les connaissances factuelles. Seuls quelques candidats ont su proposer un plan pertinent quiréponde à une problématique clairement exprimée.

Le jury du Concours 2008

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ÉPREUVE DE SCIENCES EXPÉRIMENTALES ET TECHNOLOGIE

A. Textes officiels

Le jury recommande aux candidats de bien lire les textes qu'ils trouveront dans les documentssuivants :

Rénovation de l’enseignement des sciences et de la technologie à l’école :

La note de service n°2000-078 du 8 juin 2000, parue au BO °23 du 15 juin 2000 - Plan derénovation de l’enseignement des sciences et de la technologie à l’école

Les objectifs pédagogiques du plan de rénovation (extraits de la note de service n°2000-078)

La circulaire n°96-200 du 19 juillet 1996 - Développement de l’enseignement des sciences àl’école primaire

Le nouveau programme du primaire (2008)

Documents d'application et d'accompagnement des programmes :Sur le site du CNDP : http://www.cndp.frSur le site Eduscol : http://eduscol.education.frEt le jury recommande aussi la consultation du site « La main à la pâte » à l'adresse :

http://www.inrp.fr/lamap/

B. L'épreuve écrite de sciences expérimentales et technologie

La durée de l’épreuve est de trois heures pour un coefficient de deux points.Cette épreuve nouvelle dans sa conception doit permettre de vérifier chez le candidat :

- la maîtrise des connaissances et des notions nécessaires pour enseigner à l’école primaire ;- la capacité à comprendre, analyser et exploiter des documents en faisant preuve d’esprit de

synthèse pour prendre en compte, d’une part, les éléments d’une démarche d’investigation et d’espritcritique, d’autre part, le caractère rationnel d’une argumentation à destination des élèves ;

- l’aptitude à amener les élèves à s’approprier les savoirs scientifiques et/ou technologiques, lessavoir-faire, les connaissances et les repères culturels prévus par les programmes et les « fichesconnaissances » les accompagnant.

Programme de l’épreuve (BO n° 21 du 26 mai 2005) :

-Mesures et unités.- Matière :

- États et changements d’état- Mélanges et solutions- Propriétés physiques des gaz

- Énergie : Formes, transferts et conservation de l’énergie- Lumière : Sources, propagation rectiligne de la lumière.- Électricité : Générateurs et récepteurs, circuit électrique, sécurité des personnes et des

installations.- Mécanique : Équilibre. Transmission et transformation de mouvements.- Astronomie : La Terre, le système solaire et l’Univers- Le vivant

- Le cycle de développement

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- Les fonctions du vivant- la reproduction sexuée et non sexuée- les fonctions de nutrition : digestion, respiration, circulation- les fonctions de relation : fonctions sensorielles et modes de déplacement

Les êtres vivants dans leur milieu- notions de milieu et d’écosystème- l’action de l’homme sur son environnement- Le corps humain :- éducation à la santé : l’hygiène alimentaire, la prévention des conduites à risque, la pratique

sportive- reproduction et sexualité

C. Réflexions de la commission de correction sur l'épreuve 2008 :

Contrairement aux années précédentes, la commission constate une diminution sensible des trèsbons devoirs et une baisse générale des connaissances scientifiques et technologiques des candidats.

L’épreuve écrite a pour objectif d'évaluer les compétences attendues d’un futur professeur desécoles et la capacité qu’il aura à s’engager dans un enseignement des sciences à l’école primaire auterme de son année de formation.

En ce qui concerne la présentation, l’orthographe et l’expression écrite :

Certains candidats n’ont pas le niveau grammatical et syntaxique requis.

Toutefois, les correcteurs reconnaissent les efforts de la plupart des candidats en ce qui concernela lisibilité, le soin, la qualité de l'orthographe et de la syntaxe. Un progrès est même constaté sur cespoints. Les candidats ont tenu compte des observations faites par les correcteurs lors de la session 2007et indiquées dans le rapport de correction, ceci s’applique surtout dans la composante majeure.

Les correcteurs invitent les candidats à poursuivre leur effort dans ce domaine.

Pour la première partie de l’épreuve :

En ce qui concerne les réponses aux questions de la première partie de l'épreuve traitant de labiologie et de la technologie les correcteurs ont observé :

- le manque de connaissances scientifiques de base de certains candidats :Ex. : confusion entre pression artérielle et fréquence cardiaque ; méconnaissance du rôle des

hématies ;

- des réponses approximatives, voire hors sujet ;- le manque de rigueur dans l’élaboration et la structuration des réponses ;

Pour la deuxième partie de l’épreuve :

En ce qui concerne les réponses aux questions de la seconde partie de l'épreuve, les correcteursont observé :

- la démarche d’investigation est connue, mais la liaison entre le problème et les activitésproposées est souvent incohérente ;

- des fausses représentations sur les propriétés physiques et technologiques ;- l’absence de référence aux contenus des programmes, principalement ceux du cycle 3.

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D. Conseils et recommandations

Les candidats doivent absolument connaître et maîtriser les contenus en termes de savoirs,savoir-faire et savoir être figurant dans les programmes de l’école primaire et en particulier ceux ducycle 3.

Les candidats doivent s’inspirer des exemples de la démarche d’investigation présentés sur le siteinternet « la main à la pâte ».

Les candidats doivent faire un effort en ce qui concerne la lecture et l’analyse des documentsfournis. (Ex. : document concernant l’effet de serre).

Éviter d’exposer les phénomènes complexes sans maîtriser les fondamentaux.

Enfin, les correcteurs conseillent aux candidats de s’approprier les contenus des fichesconnaissances des documents d’application des programmes de l’école primaire, ainsi que ceux ducollège dans les disciplines expérimentales et la technologie.

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EPREUVE DE LANGUE CORSE

L’épreuve écrite d’admissibilité « consiste en un commentaire guidé en langue corse d’un texte enlangue corse et en une traduction en français d’un passage de ce texte (durée de l’épreuve 3 heures,coefficient 2) ».

55 candidats seulement ont composé (pour 104 inscrits), soit 6 de moins qu’en 2007. Le vivierapparaît donc trop limité. La moyenne générale de l’épreuve écrite est de 8,22/20, légèrementinférieure à celle des sessions précédentes. La note la plus haute est 17/20 ; la note la plus basse est01,5/20. Il y a 34 notes inférieures à 10/20 (62,96%), dont 14 (25,45%) inférieures à 05/20 et doncéliminatoires ; 21 notes se situent entre 10/20 et 17/20, dont 17 entre 10/20 et 15/20, et 4 à 15 et au-dessus.

Détail des notes

Ont obtenu :01,50 1 candidat 02,00 1 candidat02,50 1 candidat03,00 2 candidats04,00 4 candidats04,50 4 candidats05,50 4 candidats06,50 2 candidats

Le commentaire

Cette partie de l’épreuve, notée sur 20, représente 2/3 de la note globale. La moyenne générale estde 9,90, proche de celle de la session 2007. La note la plus haute est 17 /20 ; la note la plus basse est02 /20. Il y a 26 notes inférieures à 10/20 dont 4 inférieures à 05/20 ; 5 notes sont égales ou supérieuresà 15 /20.

Il s’agit d’un commentaire « guidé » : le texte à étudier est accompagné de quelques questionsdestinées à aider le candidat. Cela ne suppose pas que le devoir doive répondre directement etsuccessivement à ces questions, ni s’organiser par rapport à elles. Elles ont pour seul but de tracerquelques pistes et d’éviter au candidat le « hors sujet ». Il convient évidemment que, dans le cours dudevoir, les différents aspects qu’elles suggèrent se trouvent traités.

Le fait qu’il s’agisse d’un commentaire d’un texte littéraire peut avantager les candidats provenantde filières littéraires ou linguistiques, qui en ont acquis les méthodes, et ceux qui, venant des étudescorses, connaissent l’évolution de la littérature en langue corse. Cette épreuve doit donc être préparéede manière systématique, au-delà de la connaissance même de la langue, qui y est nécessaire mais nonsuffisante.

La durée prévue (environ 2 heures sur 3 pour le commentaire) suppose qu’il atteigne une certainelongueur et ne laisse de côté aucun aspect important du texte. Les devoirs trop brefs ou superficielsrisquent donc d’être sanctionnés. Le commentaire, qu’il soit suivi ou, plutôt, composé, ce qui paraîtla solution la plus efficace, doit présenter une organisation claire et aisément repérable : uneintroduction, un développement structuré et une conclusion.

Le texte proposé, « U Quattordeci » de Ghjaseppu Maria Bonavita, est tiré d’une œuvre désormaisclassique de notre littérature, U pane azimu, publié en 1967. Son auteur est représentatif, comme

11,50 1 candidat12,00 3 candidats12,50 2 candidats13,00 1 candidat13,50 1 candidat15,00 2 candidats 16,00 1 candidat17,00 1 candidat

07,00 2 candidats07,50 4 candidats08,00 4 candidats09,00 2 candidats09,50 2 candidats10,00 5 candidats10,50 1 candidat11,00 4 candidats

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Ignaziu Colombani, d’un groupe de hauts fonctionnaires corses ayant fait carrière hors de l’île, et quicherchent à sauver par l’écriture le souvenir d’une société en train de s’effacer et la qualité d’unelangue juste. Ici une connaissance minimale de l’histoire littéraire était donc utile.

Le thème essentiel du texte est l’effet sur une famille, celle de l’auteur, de la première guerremondiale. Le texte ne se veut nullement historique, et on peut remarquer que les quatre années deguerre y sont présentées très brièvement. Ce qui importe, c’est le regard de l’enfant qu’était alorsBonavita, né en 1908. Il a été marqué, après trois ans de bonheur calme, par deux « fêtes » : le départtriomphal des mobilisés pour une guerre que l’on croit courte, puis celle de la victoire de 1918, quiconcerne surtout ceux qui ont échappé au pire, et ils sont rares. Entre ces deux moments forts se sontégrenées les annonces de décès, dont celui du père. Au-delà de ces images marquantes, les souvenirsde l’enfant font souvent l’objet de reconstruction et de commentaires, souvent critiques, de l’adultequi écrit.

L’image donnée de la guerre de 1914-1918 est celle qui a marqué l’imaginaire corse, y compris dansles monuments aux morts : celle d’une mère restée seule avec ses enfants, celle de l’effondrementbrutal et définitif de la société traditionnelle. Mais ce tournant historique est vécu de manière directepar l’auteur, dans le cadre de son histoire personnelle.

La structure du texte repose sur un jeu d’oppositions, marqué par des ruptures : « venne a guerra »,« Intantu », « venne a pace ». La description classique de la beauté de la nature printanière estbrutalement interrompue par « tuccò à noi ». La réflexion s’appuie, comme souvent le discours corsetraditionnel, sur les proverbes et les formules toutes faites, surtout dans le premier paragraphe, tandisque la narration est beaucoup plus personnelle.

La présentation ironique des deux fêtes est doublement critique : à l’égard des pouvoirs, dont lapropagande parvient à ôter toute capacité de réflexion aux peuples ; à l’égard de ceux qui s’adaptenttrop bien à cette situation. Les références indiquées en matière militaire pour justifier la victoireprochaine (le percepteur, le journal) sont ridicules. De même les chants de victoire entonnés par desvieillards et des embusqués, dans un village vidé de la plupart de ses hommes, apparaissentscandaleux. Le texte n’exprime pas pour autant de révolte, plutôt une sorte de fatalisme. Malgré lescritiques et la rancune contre les « embusqués », chacun a fait la guerre comme il fallait, et l’imagedu déserteur, pourtant présent dans les mémoires, n’apparaît pas.

Les copies ont été évaluées selon les critères suivants : organisation du commentaire ; qualité de lalangue ; culture générale. Les connaissances littéraires, concernant la littérature corse ou permettantd’utiles comparaisons avec d’autres littératures, ont été valorisées quand elles intervenaient demanière logique.

Les devoirs qui ont obtenu les notes les plus basses présentent les défauts suivants :

- la simple réponse aux questions visant à guider le commentaire, sans construction véritable d’undevoir. Dans d’autres copies, un développement parfois correct sur le fond n’est accompagné nid’introduction ni de conclusion, ou n’est pas structuré ;

- un montage de citations du texte, qui ne fait que juxtaposer les éléments que le candidat a jugéles plus remarquables ;

- une trop grande brièveté qui ne permet de développer aucun point ;

- un exposé paraphrastique reprenant, en un style moins bon, le contenu du texte original ;

- de longs développements sans lien direct avec le texte, pris comme simple prétexte à l’étalagede connaissances diverses, par exemple une trop longue étude de la guerre de 1914-1918, de mêmeque des listes d’auteurs sans lien avec le sujet ;

- des réflexions justes sur le fond, mais sans référence au texte ni citation.

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Enfin, chez plusieurs candidats, ce sont les difficultés de langue qui expliquent la faiblesse des notes.D’abord pour la compréhension même du texte, dont certains aspects ne sont pas saisis : si « le pain »manque après la mort du père, ce n’est pas parce que les gendarmes venus l’annoncer auraient dévoréles provisions ! Ensuite dans la rédaction elle-même. Plusieurs écrivent une langue correcte, mais assezpauvre, en particulier sur le plan lexical. Le vocabulaire littéraire est souvent approximatif : ainsi onne peut parler de strufata pour un texte en prose.

Même si les candidats ont généralement respecté les règles de l’orthographe et de la syntaxe,l’accentuation et la ponctuation sont parfois maltraitées. Certaines fautes reviennent régulièrement :erreurs d’accords et de conjugaisons, confusion entre chj et ghj, entre stu et issu, écriture de qu’ellipour ch’elli, seguidà pour seguità, face pour fà (ou l’inverse), a pour à. Dans plusieurs copies, on apu relever des barbarismes, des impropriétés, des maladresses d’expression qui trahissent de fâcheusesignorances. Les gallicismes, hispanismes (plus répandus cette année) et italianismes trop nombreuxont été aussi jugés sévèrement. Connaître une langue, surtout quand on envisage de l’enseigner, c’estaussi savoir la distinguer des langues parentes. De même, si tous les parlers sont évidemmentacceptés à égalité, l’incohérence interne est sanctionnée.

La traduction

Il convient de rappeler la spécificité de l’exercice de la traduction. Comme le disait Saint Jérôme,qui traduisit la Bible en latin, il ne consiste pas à remplacer chaque mot par un mot d’une autre langue.Il s’agit d’abord de comprendre le sens du texte d’origine, puis de le rendre dans la langue d’accueilde manière correcte, et si possible sans que le résultat « sente la traduction ». On peut fort bienconnaître et employer les deux langues prises séparément et ne pas savoir passer de l’une à l’autre demanière efficace. On ne peut parvenir à une réelle efficacité en ce domaine que par un exercice régulier.

Cette partie de l’épreuve, notée sur 20, représente 1/3 de la note finale sur 60. La moyennegénérale, comme c’est souvent le cas, a été bien plus faible en traduction qu’en commentaire et estcause de la faiblesse moyenne de l’épreuve : 4,6/20 ; inférieure à celle de 2007, elle reste cependantsupérieure à celle de 2006 (3,97). 26 copies, soit 47,27 %, ont zéro. 31 (56,36%) des copies ont unenote inférieure ou égale à 04/20. La note la plus haute est 17/20. Seules 11 notes sont égales ousupérieures à 10 (20%).

Erreurs rencontrées :

Plusieurs candidats ont fait de longues omissions, d’où une perte de points absurde qui peut êtredécisive à un concours.

Le passage à traduire ne présentait pas de grande difficulté lexicale. Cependant, de nombreuxcandidats se sont trompés sur murtoriu. Le plus souvent employé au sens de « glas », le mot peutsignifier toute annonce de mort, y compris par lettre ou télégramme, ce qui était le cas ici. Il a parfoisété traduit par « croque-mort ». Quand celui-ci est « apporté par les gendarmes » on demeure perplexe.

Le principal problème était de rendre dans un français clair et correct une pensée corse, avec unesyntaxe et des métaphores qui ne pouvaient être reprises telles quelles. On le voit dès le titre, où « leQuatorze » avec l’article, n’est pas correct en français. De même on ne pouvait reprendre la répétition« zitellu zitellu », à sens superlatif, ni employer « toucher à » pour « tuccò à noi », « ce fut notre tour». L’ordre verbe-sujet de la phrase corse doit aussi être modifié en français. L’accumulation d’erreursminimes peut aboutir à une note fort basse. Il convient, dans une traduction de trouver un équilibreentre un mot-à-mot absurde et une simple interprétation du texte qui s’en éloignerait exagérément.

La qualité du français (syntaxe mais aussi orthographe) a également été évaluée et si nécessairesanctionnée. L’enseignement bilingue suppose une bonne maîtrise des deux langues-outils.

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Épreuve orale d’admission

« Elle consiste en un entretien en langue régionale avec le jury à partir d’un document sonore ou écritauthentique en langue régionale relatif à la culture ou à la langue concernée ». Durée de l’épreuve : 30 minutes ; préparation : 30 minutes. Coefficient 2 .

L’épreuve a été évaluée à partir des critères suivants :• Le commentaire :

- Qualités d’exposition (annonce du plan suivi, du fil conducteur) ; esprit d’analyse et de synthèse,- Compréhension du document sonore,-Raisonnement appuyé sur la référence à des passages du document ;

• Connaissance de la civilisation ;• Qualité de langue :

- Correction sur le plan morphosyntaxique,- Prononciation et intonation,- Richesse de la langue (vocabulaire, mots de liaison pertinents, absence d’hésitation, pas de répétition rapprochée, …)

• Présentation, élocution, attitude du candidat.

Sujets de l'oral

A lingua greca (interview d’une vieille dame de Cargèse) Pastori d’arrimani è d’oghji (interview)Santu Antoni in Aiacciu (interviews)Matteu CECCALDI A mamma Lamentu di Bonelli (fonds Laade)

Les 11 candidats admissibles au concours spécial ont passé l’épreuve orale de langue corse. Lamoyenne générale est de 13,64 /20 ; elle est très légèrement supérieure à celle de la session 2007. Lanote la plus haute est 18/20 ; la note la plus basse (éliminatoire) est de 04/20. C’est la seule noteinférieure à 10/20 ; 7 notes se situent entre 10/20 et 15/20 ; 3 notes se situent entre 16 /20 et 18 /20.

Deux ou trois candidats ont pu être interrogés sur le même sujet, ce qui a permis au jury descomparaisons utiles. Le jury a proposé des enregistrements authentiques, portant sur des faits de viequotidienne (la tradition pastorale, la tradition religieuse) ou sur des éléments de culture traditionnelleet d’histoire (diversité linguistique avec la présence du grec à Cargèse, banditisme, lamentu). Il étaitattendu des candidats qu’ils démontrent une bonne compréhension orale et une capacité d’expressionen corse, mais aussi qu’ils sachent élaborer une présentation cohérente du document, et n’en fassentpas un simple prétexte pour exposer des connaissances. Bien que les textes officiels n’indiquent pasde durée pour cette présentation préalable, une ou deux minutes ne sauraient y suffire. Un exposéapprochant d’une dizaine de minutes paraît nécessaire pour situer un document dans son contexte, enrestituer le contenu et élargir éventuellement l’exposé.

Pour chaque candidat, l’évaluation a porté sur les aspects suivants : organisation du commentaire,connaissance de la civilisation, qualité de la langue, aisance de la présentation à l’oral. Les meilleurscandidats ont été excellents sur tous ces points, et il faut les en féliciter. Chez d’autres, les exposésliminaires durent parfois une à deux minutes seulement, et les réponses aux questions du jury sont plusbrèves encore.

Des points importants de la culture corse sont souvent ignorés, ou présentés de manière trop générale,sans lien direct avec le texte, à partir de développements tout faits qui semblent appris par coeur. On devrait à ce niveau savoir qui est Matteu Ceccaldi, auteur d’un dictionnaire très connu, ou quandles Grecs de Cargèse sont arrivés en Corse, sans les confondre avec les Phocéens de l’Antiquité.

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On ne devrait pas non plus assimiler le lamentu et le rimbeccu. On constate également des erreurs decompréhension du document (l’anghjulu custodiu pris pour le prénom Anghjulu, Ziu Matteu pris pourOrsu Matteu).

Les compétences purement linguistiques sont parfois faibles. Une candidate, qui a présenté unexposé correct sur le fond, a obtenu une note éliminatoire due à de trop nombreuses erreurs de langue,ne pouvant lui permettre de participer à l’enseignement bilingue. Les fautes les plus graves ontconcerné la mutation consonantique (« par guntà » pour cuntà, trè iorni pour trè ghjorni) ou la placede l’accent tonique (crescità pour crèscita, à partèsi pour à pàrtesi). Certains candidats, ayant fait desétudes d’italien ou d’espagnol, ne sont pas suffisamment capables de discriminer les langues (bene,

sulla cultura, no hay, d’acuerdu), d’autres emploient des mots français (muntrà, rassina), sontincapables de conjuguer correctement les verbes (s’arricordu pour s’arricorda, avii a raghjone pouraviu ou avia, ani ripiglià pour ani ripigliatu, scrivavanu pour scrivianu) ou font de graves fautes desyntaxe.

Le jury a été heureux des bonnes compétences démontrées par les meilleurs candidats. On ne sauraittrop conseiller ausx autres de ne se présenter au concours spécial que si leur compétence en corse, —au moins leur compréhension et leur expression orales — est correcte. Il importe aussi de préparerdurant l’année les contenus de l’épreuve, à partir de lectures régulières et diverses concernant laculture, l’histoire et la géographie de l’île. Sur aucun de ces points le jury n’attend de leur part untravail de spécialiste, un bagage culturel minimal apparaît indispensable.

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RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ECOLES

ÉPREUVES D’ADMISSIONÉPREUVE ORALE D’ENTRETIEN

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ÉPREUVE ORALE D’ENTRETIEN 1re PARTIE

Rapport établi parMme Christiane Revest - Mr Antoine Chélélékian

Tous les candidats prévus se sont présentés.

Ils ont été accueillis par les membres du jury qui se sont présentés individuellement. L’organisationgénérale de l’épreuve a été chaque fois rappelée et la durée de chacune des phases d’exposé oud’interrogation a été scrupuleusement respectée.

L’EXPOSÉ

Le temps imparti à l’exposé n’a pas toujours été entièrement utilisé et le recours aux notes depréparation reste très fréquent. En effet, une grande partie des candidats ne parvient pas à s’en détacherce qui nuit à la fluidité comme à l’aisance de l’exposé de manière générale. Les données proposéessont alors plutôt linéaires et peu articulées.

L’exposé est trop souvent réduit à une description paraphrasée des « textes supports » étudiés. Ceconstat s’accompagne également la plupart du temps d’une difficulté avérée à l’analyse et à la miseen perspective de connaissances ou de données. Dans la majorité des cas, il n’y a pas d’approchecritique du sujet de réflexion.

De manière générale, une préparation peu efficace pour cette partie de l’épreuve sachant que lepropos laisse parfois apparaître des erreurs syntaxiques grossières et le plus souvent une approche tropsuperficielle.

L’ENTRETIEN

Le temps imparti à l’interrogation du candidat est limité (15 minutes) et semble difficilementpermettre au jury de vérifier vraiment une capacité à faire état de connaissances

- des obligations, des droits et responsabilités- des approches pédagogiques et didactiques- de l’histoire et du fonctionnement de l’école.

Si de rares théoriciens de l’éducation ont été cités en réponse aux questions posées sur ce sujet, lesréférences sont le plus souvent anciennes et les théories de l’apprentissage peu connues au delà de leursimple désignation (behaviorisme, …, socio constructivisme, …). De la même manière, le concept depédagogie différenciée apparaît comme un « incontournable » dans le propos des candidats sans êtresous-tendu par des éléments précis même si de véritables connaissances ne sont pas attendues par lejury.

Si la connaissance du fonctionnement de l’école semble meilleure (projet d’école, cycles,évaluations), la perspective de son évolution n’est pas véritablement perçue.

La présentation d’une réflexion dans le domaine de l’éducation est extrêmement rare. Il en est demême pour la capacité à exprimer une approche construite et argumentée. Le recours à l’expérienceacquise au cours de stages de sensibilisation au métier d’enseignant ou d’expériences professionnellesantérieures est peu utilisé alors que cela pourrait constituer un appui pertinent de ce point de vue.

Une prestation de bon niveau bénéficierait ainsi d’un propos concis, clair et argumenté. Les pointsd’appui pour l’argumentation, l’analyse, la mise en perspective et la cohérence de la réflexiondoivent être recherchés. Il en est de même pour la qualité de l’expression qui doit rendre compte d’unebonne maîtrise de la langue française, que le sujet ait été préparé ou qu’il s’agisse de répondre à desquestions qui ne peuvent être prévues.

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ÉPREUVE ORALE D’ENTRETIEN 2me PARTIE

LA LITTÉRATURE DE JEUNESSE

Rapport établi parMme Dominique ORSONI, IA-IPR de Lettres,

Mme Marie-Dominique ANDREANI, professeur des écoles, maître formateur,directrice d’école annexe,

Mme Maria CANONICI, professeur agrégé de Lettres modernes

Les rapports des sessions 2006 et 2007 ont permis d’apporter les précisions nécessaires à lapréparation d’une épreuve dont les exigences étaient mal cernées par les candidats.Ils semblent avoir porté leurs fruits puisque le niveau des prestations en littérature de jeunesse estapparu, cette année, meilleur que les années précédentes. Le présent rapport s’attachera à dresser unbilan de la présente session et ne diffèrera guère, dans le fond comme dans l’esprit, des précédents.Nous renvoyons instamment les candidats à ces deux rapports fondateurs de l’épreuve : ils demeurentd’actualité. Les attentes du jury n’ayant pas évolué, leur lecture approfondie est vivement conseillée.

Au regard du nombre d’admissibles, les candidats ont été plus nombreux, cette année, à choisir lalittérature de jeunesse. Sur 47 candidats, vingt-neuf l’ont choisie, soit 61,7 % (contre 48,6% en 2007et 56 % en 2006) : sept sur les onze admissibles du concours régional (63,6%) et vingt-deux sur lestrente-six admissibles du concours externe public (61,11%). Pour les deux autres options, la musiquea attiré 23,4 % des candidats et les arts visuels 14,8 %.

Cette augmentation de la proportion de candidats en littérature de jeunesse ne s’est pas accompagnéed’une baisse de la moyenne, qui est cette année plus élevée : 11,05 (10 au concours spécial et 11,6 auconcours externe), la réduction du nombre d’admissibles expliquant probablement la raréfaction descandidats très faibles, auxquels étaient attribués les années précédentes de très mauvaises notes.Cette seconde partie entre pour moitié dans la notation sur 20 de la première épreuve d’admission decoefficient 4. La note éliminatoire résulte donc de l’addition des deux notes sur 10. Toutefois, afin defaciliter la lecture du rapport, les notes de la seconde partie sont ici présentées sur 20 et non sur 10.

La distribution des notes est la suivante :

10,34 % des candidats ont obtenu une note entre 17 et 15 correspondant à de très bonnes prestations;31 % ont obtenu une note entre 13,5 et 12, correspondant à des prestations satisfaisantes ;34,4 % ont obtenu une note entre 11,5 et 10 correspondant à des prestations moyennes ;20,6 % ont obtenu une note entre 9 et 7, correspondant à des prestations insuffisantes ;1 candidat (3,4 %) a obtenu la note 5 correspondant à une prestation très insuffisante.

Note 05 07 08 08,5 09 10 10,5 11 11,5 12 12,5 13 13,5 15 16,5 17

NbreCandidat 1 1 1 3 1 1 2 4 3 2 5 1 1 1 1 1

Notes comprises entre 17 et 15 entre 13,5 et 12 entre 11,5 et 10 entre 9 et 7 entre 6,5 et 5

Nbrecandidat 3 9 10 6 1

Pourcentage 10,34 % 31 % 34,4 % 20, 6 % 3,4 %

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La moyenne de l’épreuve pour les candidats admis est de 12,10 : 12,92 pour le concours externepublic et 10,4 pour le concours externe spécial régional.

Sur l’ensemble des dix-neuf candidats reçus ayant choisi l’option Littérature de jeunesse, onze ontdes notes supérieures ou égales à 12, huit ont obtenu des notes allant de 8,5 à 11,5 (trois ont 8,5, una 10, un 11 et les trois autres 11,5).

Parmi les dix candidats non admis ayant choisi la littérature de jeunesse, les notes s’échelonnent de12,5 à 5 : six ont des notes allant de 10,5 à 12,5. Le candidat noté 5 a obtenu une note éliminatoiresur l’ensemble de l’épreuve.

Appréciation d’ensemble

Les examinateurs s’accordent à relever la bonne gestion du temps de l’exposé même si parfois lalecture à voix haute est trop longue privant le candidat d’un temps qui aurait pu être plusjudicieusement utilisé. En effet, il arrive que des extraits trop longs soient choisis, excédant largementles vingt lignes prévues par le texte officiel.

Les meilleurs candidats ont su allier une prestation orale de qualité à une analyse pertinente del’extrait et de l’oeuvre. Les pistes d’exploitation pédagogique proposées s’avèrent intéressantes,cohérentes. Par ailleurs ces candidats font preuve d’une connaissance éclectique de la littérature dejeunesse qu’ils peuvent relier à leur culture littéraire générale. Ils savent aller à l’essentiel et justifientleurs choix personnels.

A l’inverse, certains candidats ont du mal à expliciter leur choix. Ils n’accèdent au sens du texte oude l’illustration que difficilement et ont du mal à percevoir les difficultés que peuvent rencontrer dejeunes élèves face aux textes choisis.

Restent néanmoins quelques constats qui invitent à des infléchissements pour les sessions à venir.Nous ne rappelons pas ici les exigences propres à tout oral de concours : clarté de l’exposé,conviction du propos, respect du temps imparti mais, s’agissant particulièrement de la littérature dejeunesse, on signalera dans la partie détaillée du rapport, les points qui sont à améliorer.

Rappel du déroulement de l’épreuve

Cette partie de l’épreuve dure 25 minutes. Elle se déroule en deux temps et comprend :- un exposé d’une durée totale de 10 minutes dont une partie correspond à une lecture à voix hauted’un extrait de l’ouvrage choisi- un entretien de 15 minutes avec le jury.

L’entretien permet de vérifier que le candidat a su construire une culture véritable de la littératurede jeunesse et s’est doté d’une réflexion littéraire et didactique suffisante.

Nous attirons l’attention des candidats sur le fait que les notes personnelles ne sont pas autoriséesdurant l’épreuve. Cela impose que la prestation orale soit bien préparée. Quelquefois le livre apportérecèle de nombreux « post-it » de couleur. Si une marque pour indiquer une page est acceptable,aucune note écrite sur le livre ou sur tout autre support n’est admise. Il n’est pas demandé d’apporterles livres évoqués dans le réseau mais leur présence est aussi appréciée. Il faut au moins unexemplaire original de l’ouvrage présenté.

Textes choisis par les candidats

Les ouvrages choisis sont quasiment tous dans la liste du ministère. Le cycle 3 est omniprésent. Ily a très peu de propositions portant sur les cycles 1 et 2. On ne peut qu’inciter les candidats à choisirdes ouvrages destinés à ces deux cycles. Il faudrait alors qu’ils s’interrogent sur le transfert des critèreslittéraires d’entrée dans la liste, aux cycles 1 et 2 et aient réfléchi aux enjeux de la littérature dans cesdeux cycles.

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Par rapport au concours de l’année dernière, les examinateurs ont apprécié que les mêmes œuvresreviennent moins souvent et que le choix se soit diversifié et élargi. La même diversité s’observe dansles niveaux de difficulté, également répartis (niveaux 1, 2 et 3). On note toutefois toujours aussi peude variété dans les genres littéraires, le théâtre et la poésie restant rares.Concernant les motivations du choix de l’ouvrage, le goût personnel est souvent invoqué. Lesbesoins des élèves comme les possibilités d’exploitation n’apparaissent qu’en seconde motivation.

Certains parlent de « coup de cœur », ce qui paraît douteux vu que presque tous les ouvrages sontprésents dans la liste indicative du ministère. Le candidat doit choisir l’œuvre pour son intérêt littéraireet didactique et non pas seulement pour les thèmes sur lesquels elle porte.

Les photocopies des extraits doivent comporter le titre de l’œuvre, le nom des auteurs, desillustrateurs. Des critères d’intérêt et de cohérence doivent guider le choix de l’extrait et sa délimitationdans l’œuvre, parfois surprenante par son manque de pertinence.

L’exposé

Le jury ne peut que rappeler qu’il s’agit d’un exercice de communication dont la qualité est priseen compte. La lecture à haute voix est insuffisamment travaillée. La longueur de l’extrait est parfoisexcessive et le temps de lecture empiète trop largement sur la présentation. Certains candidatstombent dans le travers d’une leçon bien apprise qui ne laisse paraître ni émotion ni appropriation dupropos tenu. Les examinateurs ont eu parfois le sentiment d’entendre des exposés sortant tels quelsd’Internet ou d’ouvrages de préparation au concours.

Le jury a apprécié les candidats qui ont su montrer des qualités d’authenticité révélant unengagement de lecteur. Il est utile de présenter les enjeux littéraires de l’œuvre qui justifient son choixainsi qu’une analyse littéraire. Sans analyse littéraire de la spécificité du texte, le candidat passe à côtéde l’essentiel, ne prend pas la mesure des possibilités que l’œuvre porte en elle, des difficultés qu’ellepeut présenter pour les élèves. Toutefois, les examinateurs excluent une explication de texte canoniqueet savante, inadaptée à la nature de l’épreuve et à sa finalité.

Peu de candidats sont capables de définir des objectifs clairs pour la séquence proposée. Le choixde l’extrait n’est pas justifié, les qualités littéraires sont évoquées de façon marginale, sans débouchersur une réflexion didactique, comme si l’appartenance à la liste de référence suffisait. Certains exposésn’aboutissent qu’à un catalogue d’activités stéréotypées. Le débat interprétatif est toujours évoqué maissans être problématisé. Les lectures en réseau sont systématiquement proposées mais ne doivent passe limiter à la citation d’une liste souvent thématique. En effet, les activités, la mise en réseau n’ontde sens et d’intérêt que si elles servent la compréhension et l’interprétation, si elles offrent un réelintérêt culturel articulé au texte.

L’entretien

Comme les années précédentes, la prestation des candidats à l’entretien est en décalage par rapportà l’exposé. Lors des échanges, les candidats ont du mal à apporter les réponses destinées à compléterles propositions faites durant l’exposé. Or l’entretien, comme le précise l’arrêté du 10 mai 2005,« permet d’approfondir les points développés par le candidat, afin de vérifier ses connaissances et saréflexion dans le domaine choisi et son aptitude à les relier à l’enseignement primaire ».

Les candidats ont, dans l’ensemble, connaissance des compétences visées par les programmes. Eneffet, le jury souhaite que les contenus des livrets d’accompagnement des programmes soient connus :débat interprétatif, lecture en réseau, pistes d’écriture qui délimitent le champ d’investigation.

Cependant, ces contenus sont souvent manipulés sans réflexion didactique, dans des propositionsstéréotypées. Les candidats par exemple, savent que « la mise en réseau » est une exigence del’épreuve, mais il est rare qu’elle soit proposée afin d’aider à une meilleure compréhension de l’œuvre.

Il y a quelquefois des difficultés à définir les objectifs des réseaux proposés. Les pistes pédagogiquesdéveloppées se doivent d’être réalistes, utiles pour les apprentissages. On ne demande pas un exposéexhaustif de séances, qui ressemble souvent à un catalogue d’activités sans progressivité. La relation

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du texte et de l’image, pourtant constitutive du genre éditorial de l’album, est la plupart du tempsescamotée ou ne donne lieu qu’à des réponses stéréotypées, qualifiant le type de fonctionnement(redondant, explicatif etc.), sans effort pour cerner précisément la relation qui s’établit dans l’œuvreou le passage choisi.

Il faut également enrichir sa réflexion sur les possibles parcours de lecture et activités en cycle 1et 2 pour assurer, de fait, cohérence et pertinence à la prestation, qui doit s’inscrire dans laperspective de l’acquisition de la maîtrise de la langue à l’école primaire et au-delà. En effet, il fautconnaître les enjeux de l’enseignement de la littérature de jeunesse et être capable de montrer desconnaissances relatives à la mise en œuvre de cet enseignement sur l’ensemble du premier degré.

Le candidat doit également maîtriser et utiliser à bon escient les termes de base de l’analyselittéraire. Des notions utilisées lors de l’exposé s’avèrent, en fait, non maîtrisées lors de l’entretien :parodie, pastiche, merveilleux/fantastique/science fiction, double énonciation. Il convient de ne pasuser de termes techniques sans connaître précisément les notions sous-jacentes. La notion de genrelittéraire doit être distinguée de celle de genre éditorial.

Il est essentiel que les candidats aient lu un nombre significatif d’œuvres, au-delà de la mise enréseau, pour se forger une culture personnelle. Ils doivent en effet témoigner d’une culture littéraireavérée.

Conseils aux candidats

Afin que les candidats soient mieux à même de maîtriser le champ des questionnements proposépar le jury, on ne peut que souligner que l’épreuve optionnelle de littérature de jeunesse nécessite uneapproche approfondie d’un ensemble conséquent d’œuvres et une compréhension précise desconnaissances relevant des programmes d’enseignement de l’école primaire.

Afin de pallier les faiblesses repérées dans les prestations, on ne peut donc que conseiller auxcandidats de :

- préparer leur exposé en travaillant sur les raisons de leur choix, sur la forme et le fond, sur l’organisation de l’ouvrage, sur les déclinaisons possibles lors d’activités en classe,

- être capable de situer l’ouvrage choisi dans la programmation d’un apprentissage (et non d’enfaire le support d’un catalogue d’activités), de justifier le niveau de classe auquel s’adresse l’ouvrage présenté en ayant une vue précise de ses caractéristiques textuelles (lexique, syntaxe,thématique, discours),

- savoir contextualiser la mise en réseau par rapport à un objectif d’acquisition d’une première culture littéraire ou de construction de compétences,

- bien préparer leur mise en voix,

- réfléchir précisément à la relation texte-image, notamment dans les albums (l’article « L’album,le texte et l’image » dans Le Français aujourd’hui n°161 Images et textes en lecture pose utilement les éléments d’une problématique de lecture),

- bien maîtriser les enjeux liés à la littérature de jeunesse dans l’enseignement primaire.La réflexion sur le rôle du maître, la place de l’oral, les liens avec la production écrite est également indispensable.

Conclusion

Le présent rapport a pour objectif de compléter les deux précédents et de souligner des faiblesses qui,relevées lors des sessions antérieures, n’ont pas encore reçu d’amélioration. L’épreuve de littératurede jeunesse, pour être réussie, se prépare en étoffant sa culture littéraire, en fortifiant son approchepersonnelle de la littérature de jeunesse, en lisant pour faire partager son goût de lire.

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ANNEXE

Liste des textes choisis

TITRE - AUTEUR CATÉGORIE Nbre DE CANDIDATS

Verte romanMARIE DESPLESCHIN Ecole des loisirs 2

YacoubaalbumTHIERRY DEDIEU Seuil jeunesse 2

Terriblement vert

HUBERT BEN KEMOUN récit illustréFRANÇOIS ROCA Nathan jeunesse 2

Crapaudalbum RUTH BROWN Gallimard 1

Le petit Nicolas récit illustréSEMPÉ ET GOSCINNY Gallimard jeunesse 1

Le Petit Prince récit illustréSAINT-EXUPÉRY Gallimard jeunesse 1

La petite fille aux allumettes conteHANS CHRISTIAN ANDERSEN Nathan jeunesse 1

L’homme qui plantait des arbres romanGIONO Gallimard jeunesse 1

Contes Inuit de la banquise : recueil de contesvoyage dans l’Arctique canadien

JACQUES PASQUET 1STEPHAN DAIGLE D’Orbestier

La belle lisse poire du prince de Motordu albumPef Gallimard jeunesse 1

Les trois grains de riz album AGNÈS BERTRON MARTIN Père Castor VIRGINIE SANCHEZ Flammarion 1

Drôle de samedi soir romanClaude Klotz Hachette jeunesse 1

Le roi du jazzromanALAIN GERBER Bayard jeunesse 1

Poussin noir albumRASCAL ET PETER ELLIOT Pastel 1

La reine des fourmis a disparu albumFREDERIC BERNARD FRANÇOIS ROCCA Albin Michel jeunesse 1

Les quatre filles du docteur March roman ALCOTT LOUISA-MAY Gallimard jeunesse 1

Ami-Ami albumRASCAL Pastel 1

Jonh Chatterton détective albumYVAN POMMAUX Ecole des loisirs 1

Mon je-me-parle

SANDRINE PERNUSCH récit illustréGINETTE HOFMANN Casterman 1

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Comment devenir parfait en trois

jours ? récit illustréSTEPHEN MANES Cascades 1FRANÇOISE BOUDIGNON

Bilbo le Hobbit romanTOLKIEN J.R.R J’ai lu - Livre de poche 1

Dicodingo récit illustré PASCAL GARNIER Nathan jeunesse 1

Le long voyage du

pingouin vers la jungle théâtreJEAN-GABRIEL NORDMANN La Fontaine 1

Belle des eaux théâtreBRUNO CASTAN Théâtrale II jeunesse 1

Chansons pour faire danser poésieen rond les petits enfants et

autres poèmes « Jeanne était Enfances en poésieau pain sec »

Textes choisis par Anne TrotereauVICTOR HUGO Gallimard jeunesse 1

Victor Hugo, un poète, « La nature » poésieTextes choisis par Arnaud Laster Folio Junior Gallimard 1

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ÉPREUVE D’ARTS VISUELS

Rapport établi parJean-Laurent ARRIGHI Professeur d’arts visuels.

Marie-Jeanne DEFRANCHI conseillère pédagogique en arts visuels

Candidats inscrits : 7 Candidats présents : 7

Pour cette épreuve, il était demandé aux candidats, de faire un exposé de 10 min en prenant appuisur un support visuel puis, pendant 15 minutes, de s’entretenir avec le jury sur le domaine des artsvisuels enseignés à l’école primaire.

L’exposé

Cette année encore, le support de l’exposé pouvait être une réalisation personnelle du candidatexécutée en dehors du contexte de l’épreuve ou un document visuel de son choix. Suivant les conseils du précédent rapport de jury, les candidats se sont, dans leur ensemble, appuyéssur des documents de meilleure qualité que l’an dernier.

Le jury se retrouve dans la position de l’élève auquel le futur enseignant présente une œuvre. Ilrappelle à nouveau aux candidats que, dans cette épreuve, la présentation revêt une grande importance.Cinq candidats ont choisi de présenter des réalisations personnelles (une composition sur toile, undiaporama photo projeté grâce à un ordinateur portable et un vidéo projecteur accompagné par unebande musicale, un montage infographique réalisé avec Photoshop, un catalogue de textures colléessur un format A3 et une série de motifs en argile sur carton.)

Les candidats doivent savoir que le jury attend des documents exploitables et des dispositifspertinents et qu’un déploiement de moyens techniques sophistiqués n’arrive jamais à masquer lafaiblesse d’un contenu iconographique et de son exploitation pédagogique.

Cette année, le jury a constaté que dans leur exposé les candidats ont plus et mieux utilisé levocabulaire spécifique de la discipline et que les références culturelles en relation avec le support nese limitaient plus à un seul artiste voire une seule œuvre. En culture artistique, si le jury n’attend pasune érudition de la part des candidats, il leur conseille néanmoins de continuer à amplifier leurconnaissance des artistes et œuvres des grandes périodes de l’histoire des arts.

Il est à déplorer que des candidats aient parfois évoqué la possibilité de faire intervenir dans leurclasse des artistes de proximité, en ignorant les précautions minimales à prendre et auprès de quis’informer ou vérifier si ces intervenants sont habilités ou non.

L’entretien

Les documents visuels fournis par le jury aux candidats étaient toujours extraits de la listenationale de référence qui figure dans les documents d’application des programmes de l’écoleprimaire. Cette année les reproductions d’œuvres étaient vidéo projetées sur un écran.

Les candidats se sont vu proposer des œuvres appartenant à des domaines aussi variés que le dessin,la peinture, la sculpture, le vitrail, l’architecture, le cinéma ou la photographie et couvrant des époquesallant de la préhistoire à l’art contemporain. Le jury n’attend pas que le candidat possède uneconnaissance savante de l’œuvre proposée mais qu’il puisse faire preuve d’une bonne capacitéd’analyse plastique et sémantique de celle-ci afin de dégager l’intérêt qu’elle peut représenter dans sapratique pédagogique.

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Les recommandations du jury précédent ayant été suivies, les prestations ont été, dans leurensemble, meilleures qu’en 2007. Les candidats ont fait état d’une bonne connaissance desprogrammes de l’école primaire ainsi que des institutions culturelles locales.

Les notes

Moyenne des notes obtenues en arts visuels 11,203 notes inférieures à 10. Note la plus haute 18. Note la plus basse (éliminatoire) 4,5.

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ÉPREUVE ORALE DE L’OPTION MUSIQUE

La commission pour cette épreuve d’entretien du domaine musique a été composée avec deuxmembres spécialistes du domaine, l’un représentant du premier degré, l’autre du second degré.

Les candidats moins nombreux que lors de la session 2007 ont obtenu à cette partie de l’épreuvedes résultats supérieurs à ceux de l’an dernier. En effet, la moyenne générale se situe à 11,09 aprèsharmonisation.

Observation

Une bonne connaissance du déroulement de l’épreuve associée à une préparation sérieuse a étésensiblement perceptible.

Quelques conseils pour appréhender l’épreuve

Pour l’interprétation vocale ou instrumentale, le candidat doit toujours penser à avoir une bonneposture.

Le caractère de l’œuvre choisie doit ressortir dans l’interprétation et il faut faire attention à latessiture du chant.

Le texte de la chanson ne doit pas être la seule base de travail : le candidat passe une épreuve demusique.

Il faut maîtriser correctement un vocabulaire technique de base : connaître les définitions des termesemployés.

Certains candidats dégagent les pistes pédagogiques par rapport à leur prestation, mais n’arriventpas à retrouver celles-ci dans les écoutes proposées par le jury.

Le candidat doit réinvestir les points dégagés dans l’écoute de façon plus précise et être plus attentifaux question et aux indications données par les membres de la commission concernant l’extraitentendu.

Au total 11 candidats ont pris l’option musique.

La moyenne des notes a été de 11,09.

La répartition des notes a été la suivante :4/20 - 6/20 - 7,5/20 - 10/20 - 11/20 - 11,5/20 - 13/20 - 14/20 - 17/20

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RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ECOLES

ÉPREUVES D’ADMISSIONÉPREUVE DES LANGUES VIVANTES

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L’épreuve orale facultative de langue corse “consiste en un entretien en langue régionale avec le juryà partir d’un document sonore ou écrit authentique en langue régionale relatif à la culture ou à lalangue concernée” . Durée de l’épreuve : 20’. Préparation : 30’.

Quatre candidats ont passé l’épreuve. La moyenne est de 12,75 sur 20, un peu supérieure à cellede la session 2007. Trois candidats, dont l’un s’est révélé très bon et aurait pu figurer au concoursspécial langue régionale, ont dépassé la moyenne et donc gagné des points grâce à cette épreuve.

Détail des notes07 - 13 - 15 - 16,5

Sujets de l’oral Lisandru BASSANI : Cultura è critica

Antone TROJANI : A scola

De même type que ceux de l’épreuve obligatoire du concours spécial, les sujets étaient plus aisémentcompréhensibles et les exposés jugés avec plus d’indulgence. Le jury, s’il a été déçu de certainesperformances, a constaté avec plaisir un assez bon niveau, correspondant à celui de 2007 et trèssupérieur à celui de 2006. Les candidats ont compris que cette épreuve, même facultative, exige unevéritable compétence et une préparation sérieuse.

ÉPREUVE ORALE DE LANGUE CORSE

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Épreuve orale de langue vivante étrangère sans programme

L’ épreuve s’appuie sur un texte d’une vingtaine de lignes dans la langue choisie par le candidat.L’épreuve débute par une présentation orale dans la langue des grandes lignes du texte, d’une durée

de 5 minutes . Le candidat doit ensuite lire à haute voix quelques lignes du texte choisies par le jury.Cette lecture est suivie d’un entretien dans la langue avec le jury, qui permet au candidat de faire

la preuve de sa compétence d’interaction orale. L’ensemble de l’épreuve se situe au niveau B2 du cadreeuropéen commun de référence, correspondant à un utilisateur dit « indépendant ».

Durée de l’épreuve : 20 mn incluant les 5 mn de la présentation orale. Préparation : 30 mn Coefficient : 1

L’épreuve doit permettre de vérifier chez le candidat

1. L’aptitude à comprendre un texte et à en dégager les grandes lignes ; 2. L’aptitude à communiquer avec un degré de spontanéité et d’aisance suffisant ; 3. L’aptitude à s’exprimer de façon claire et détaillée sur une gamme de sujets variés et à développer une argumentation sans chercher ses mots de manière évidente.

SESSION JUIN 200833 candidats : 29 : obligatoire 4 : facultatifmoyennes : 11,27 (obligatoire) 7,75 (facultatif)[ 10,95 (externe) ][ 11.00 (régional) ][ 15,50 (3me voie) ]

Plusieurs candidats de la session 2008 ont obtenu de très bonnes notes pouvant aller jusqu’à 19/20.Ces prestations témoignent d’une bonne préparation qui leur a permis de répondre aux exigences del’épreuve. Certaines notes très insuffisantes sont, elles, dues à une préparation très incomplète, voire,dans certains cas, inexistante.

Les remarques consignées dans ce rapport ont pour objectif de permettre aux candidats de cernerles attentes du jury et d’aborder l’épreuve dans de bonnes conditions.

A. PRÉSENTATION DU TEXTE

Il s’agit dans un premier temps d’identifier la nature du document et d’en indiquer la source. Acette occasion le candidat doit montrer qu’il connaît les principaux quotidiens et magazinesbritanniques et américains tels que THE TIMES (Britannique), THE GUARDIAN (Britannique),TIME (Américain), NEWSWEEK (Américain)…

Le candidat doit ensuite présenter les idées essentielles du texte. Il ne doit pas se contenter deprélever quelques phrases ou de faire de la paraphrase, il doit privilégier une reformulation des idéesqui montre qu’il a compris l’essentiel du document qui lui est proposé.

ÉPREUVE ORALE D’ANGLAIS

Rapport établi parMme ANTONA Jeannette

Mme SIMEONI Marie Christine

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Au cours de cette première partie de l’épreuve trop de candidats se contentent de lire leurs notes etcet « écrit oralisé » ne leur donne jamais l’occasion de convaincre le jury qu’ils ont compris ce qu’ilsont lu. La lecture proprement dite fait d’ailleurs l’objet d‘une évaluation spécifique au cours de ladeuxième partie de l’épreuve.

B. LECTURE D’UN EXTRAIT CHOISI PAR LE JURY

Il s’agit d’un exercice à part entière dont il ne faut pas sous-estimer l’importance. La prononciationcorrecte des mots, les accents de mots, les accents syntaxiques, l’intonation sont des élémentsessentiels. Une bonne segmentation , c’est à dire l’identification des groupes de sens suivis de pausesplus ou moins marquées , atteste de la bonne compréhension du passage lu.

Le jury a noté que la lecture des dates, des chiffres, la prononciation des nombres ordinaux, deslettres de l’alphabet , des acronymes…ainsi que l’identification de signes tels que $, £…sont à l’originede difficultés pour plusieurs candidats.Il faut ajouter à cela l’ensemble des remarques concernant la langue (§ prononciation) qui figurentdans la rubrique « entretien ».

C. L’ ENTRETIEN

Afin de bien cerner les exigences de l’exercice, la lecture attentive du texte officiel relatif à l’épreuveest recommandée . Les candidats devraient également avoir présents à l’esprit les éléments du cadreeuropéen définissant le niveau B2 dont nous citons deux extraits ci-dessous :

Le niveau B2 du cadre européen commun de référence pour le langues (CECRL) prévoit que lelocuteur « peut s’exprimer de façon claire et détaillée sur une gamme de sujets relatifs à ses centresd’intérêt. Qu’il peut développer un point de vue sur un sujet d’actualité et expliquer les avantages etles inconvénients de différentes possibilités. » et qu’il « peut communiquer avec un degré despontanéité et d’aisance qui rende possible une interaction normale avec un locuteur natif. » et qu’il« peut participer activement à une conversation[…] présenter et défendre ses opinions. »

Il apparaît nécessaire de rappeler que l’ensemble de l’épreuve se déroule EN ANGLAIS.D’autre part, s’agissant d’un concours le jury ne peut répondre à aucune demande de traduction ou

d’explication. Le candidat qui ne connaît pas le mot juste ou qui ne s’en souvient plus, ne doit pashésiter à avoir recours à des synonymes ou à des périphrases.

Au cours des dernières minutes de l’entretien le jury a souvent interrogé les candidats sur leursparcours universitaires, linguistiques, la façon dont ils envisagent le métier d’enseignant. Il serait doncintéressant que les candidats connaissent un minimum de lexique ayant trait aux établissementsscolaires (collège, lycée…) aux diplômes (baccalauréat, DEUG, licence…ou leurs équivalents).

Sans exiger des candidats qu’ils soient des spécialistes de la civilisation britannique ou américaine,un minimum de connaissances dans le domaine de l’éducation (par exemple : public schools stateschools…) serait le bienvenu.

Pendant les 20 minutes de l’épreuve, le candidat doit capter et retenir l’attention de sesinterlocuteurs et ce qu’il dit doit être compris. En 2008, quelques remarques s’imposent concernantla qualité de la langue utilisée par un nombre non négligeable de candidats. En effet de graves lacunesconcernant : la grammaire élémentaire, le lexique, la prononciation de mots très courants, ontsérieusement affecté la compréhension du propos et en conséquence la note. C’est pourquoi, sans entrerdans tous les détails, nous souhaitons attirer l’attention des futurs candidats sur un certain nombre depoints :

(La liste ci-dessous n’est pas exhaustive)

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GRAMMAIRE ELEMENTAIRE

• Pluriels irréguliers : *childrenz !*mediaz !

• Les adjectifs *a family normal !• L’expression du but *for to give ! • Les modaux *can doing ! / can to work !/ can found ! • Les formes verbales

. les participes passés *wrotten ! /readen !

. les quantifieurs *much people !

. les comparatifs * more …that !

LEXIQUE

• Des expressions comme « on the one hand ….on the other hand » où « on » est remplacé par « in » ;• La confusion « teach/learn » • Des barbarismes inacceptables

PRONONCIATION

• La réalisation des « th » *the ? «* zeu » ou encore «* deu »• « think » prononcé systématiquement «* sink »• « author » dont le « th » devient « d »• La prononciation des terminaisons « ed »• La prononciation de mots comme « work », « word », « world »• Toutes les erreurs concernant les « i » de « written », « children », « fifteen »

Nous rappelons aux futurs candidats que toutes les épreuves sont importantes. La quantité de travailque les candidats doivent fournir par ailleurs pour ce concours ne pouvant en aucun cas justifier lemanque de préparation (comme certains semblent le penser). Tous les moyens qui sont à leurdisposition pour préparer cette épreuve doivent être utilisés. Nous leur conseillons un entraînementsystématique à la prise de parole en continu et la lecture régulière de la presse anglo-saxonne.

Nous leur proposons également de consulter quelques sites qui pourraient leur être utiles :http://www.bbc.co.uk/worldservice/learningenglishhttp://edition.cnn.com/services/podcastinghttp://www.onestopenglish.

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16 candidats ont présenté cette année l’épreuve orale d’italien.

Cette épreuve s’appuie sur un texte d’une vingtaine de lignes en langue italienne, d’un niveau B2du cadre européen de référence. Il peut s’agir d’un extrait de roman, de nouvelle, d’un article dejournal, éventuellement de textes documentaires pour la jeunesse.

Le candidat doit dans un premier temps dégager les grandes lignes du texte proposé (5 minutes) ;ensuite procéder à la lecture de quelques lignes choisies par le jury. A partir du document proposé,il doit participer à un entretien avec le jury.

L’épreuve dure 20 minutes incluant les 5 minutes de présentation orale.

La moyenne générale, cette année a été de :13,6 : 12,4 pour le concours externe ;13,5 pour le concours régional ;15 pour le concours 3me voie.

Les meilleurs candidats sont ceux qui ont suivi une préparation sérieuse ou à l’IUFM oupersonnelle. Il ne s’agit pas d’improviser à quelques mois de l’épreuve de langue. Celle-ci s’appuiesur des connaissances solides ( niveau B2, être capable de communiquer avec un degré de spontanéitéet d’aisance qui rend possible une interaction normale avec un locuteur natif et peut participeractivement à une conversation dans des situations familières, présenter et défendre ses opinions). Ilest utile pour bien s’y préparer , de lire régulièrement la presse italienne, les thèmes sont en relationavec l’actualité, et quelques œuvres littéraires d’aujourd’hui.

L’esprit de synthèse, la clarté , une certaine aisance dans l’expression et la spontanéité sont les qualitésnécessaires pour réussir à cette épreuve.

ÉPREUVE ORALE D’ITALIEN

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ÉPREUVES ORALE D’ITALIEN

ANNEXES 1

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ÉPREUVES ORALE D’ITALIEN

ANNEXES 2

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1. Mme Sahra Corinne, 3me voie LVI

Note : 20

Candidate germaniste (niveau licence) ; bilingue, ayant vécu plusieurs années en Allemagne où ellea élevé ses enfants.

2. Mme Michel Julie, concours externe (facultatif)

Note : 20

Candidate remplissant parfaitement les exigences du niveau B2, elle a séjourné un an dans uneuniversité allemande.

REMARQUE

Les candidats ne pouvant, actuellement, suivre aucune préparation en allemand au niveau del’IUFM, il est évident que seuls ceux particulièrement doués dans cette langue vivante choisissent cettediscipline, ce qui justifie leur degré d’excellence.

ÉPREUVE ORALE D’ALLEMAND

Rapport établi parMme M. PICCHIOLI

Mme de MARI

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L’objectif de ce rapport est de fournir quelques conseils simples et pratiques aux futurs

candidats pour les aider à aborder l’épreuve dans les meilleures conditions et leur éviter ainsi

certaines erreurs fondamentales.

COEFFICIENT : 1Durée de la préparation : 20 mn incluant les 5 mn de présentation orale du document.

NATURE DE L’ÉPREUVE : Communication orale en espagnol

Elle s’appuie sur un texte d’une vingtaine de lignes en espagnol, il traite généralement de sujets desociété, de thèmes d’actualité ; ils sont actuels et représentatifs des pays hispanophones.

L’épreuve débute par une présentation orale en espagnol des grandes lignes du texte (compréhensionglobale du document), d’une durée de 5 mn. Le candidat doit ensuite lire à haute voix quelques lignesdu texte choisies par le jury. La lecture devra être expressive et le candidat devra porter un effortparticulier tant sur l’accentuation que sur l’intonation, celles – ci étant évaluées par le jury.

Cette lecture est suivie d’un entretien dans la langue avec le jury qui permet au candidat de fairepreuve de sa capacité à dialoguer en interaction (15mn) : expression et compréhension orale. L’ ensemble de l’épreuve se situe au niveau B2 du Cadre Européen Commun de Référence aux langues( il est souhaitable que le candidat ait pris connaissance de ce document, afin de connaître ce que lejury est en mesure d’attendre d’un candidat niveau B2), correspondant à un utilisateur indépendant.

1RE PARTIE DE L’ÉPREUVE : présentation du document par le candidat

C’est la compréhension globale du document qui est recherchée. Le candidat doit rendre comptede sa nature et de son contenu, mais aussi donner son opinion sur les problèmes qu’aborde celui-ci.Il convient d’éviter de se livrer à une simple paraphrase et essayer de développer une réflexionpersonnelle. Lors de cette présentation du document, le jury valorisera la capacité du candidat à repéreravec pertinence les grandes lignes du texte proposé.

2ME PARTIE DE L’ÉPREUVE : Entretien avec le jury : expression en interactivité

Les questions posées par les examinateurs permettront d’approfondir le sens du document, denuancer un point de vue. La forme de l’entretien n’est pas fixe et le jury peut intervenir pourl’orienter ; ce qui doit permettre d’évaluer outre les compétences langagières, la connaissance descultures et civilisations hispaniques. Le niveau requis pour cette épreuve est celle d’un bon candidatau baccalauréat (niveau B2). Lors de cette expression en interaction, les candidats doivent veiller àsoigner la qualité de la langue (attention à l’utilisation des chiffres par exemple). Les candidats doivents’exprimer dans une langue claire et correcte ; il est essentiel qu’ils maîtrisent convenablement lesbases grammaticales (bien maîtriser les conjugaisons simples paraît essentiel, éviter les confusionsentre « Ser » et « Estar ») et qu’ils possèdent un lexique assez varié leur permettant d’exprimercorrectement une idée personnelle. Il est également préconisé aux candidats de travailler tout au longde l’année la discrimination auditive et ce afin d’améliorer leur prononciation et leur accentuation. Lacondition de la réussite de cette épreuve repose sur la capacité du candidat à communiquer : éviter delire ses notes, regarder le jury, faire l’effort de participer à l’échange qui constitue les trois quart del’épreuve.

Session 2008 :

Lors de cette session le jury a globalement été satisfait par la prestation des candidats, cecitémoignant d’une préparation sérieuse. Les futurs candidats sont donc invités à réactualiser leursconnaissances en espagnol et à garder suffisamment de contact avec une pratique orale de la langue.

ÉPREUVE ORALE D’ESPAGNOL

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Il est préconisé notamment de suivre à la radio, à la télévision des émissions en langue espagnole,de lire des revues et de s’intéresser à l’actualité. Il semble toutefois nécessaire de rappeler aux candidatsque les informations recueillies sur internet sont à vérifier et à interpréter avec précaution.

Pour réussir cette épreuve il suffira donc de s’exprimer avec aisance et correction, de rendre comptedu document avec pertinence, d’éviter les lieux communs et de manifester ses connaissances surl’Espagne et les pays d’Amérique latine.

Les futurs candidats sont par exemple invités à revoir quelques notions géographiques car nombred’entre- eux lors de cette session n’ont pas été à même de situer la Cordillère des Andes.Revoir les temps verbaux paraît primordial : savoir que le verbe « saber » à la première personne dusingulier au présent de l’indicatif fait « Sé » et non « Sabo » comme semblent le penser nombre decandidats.

Remarques à destination des concepteurs de sujets :

Les documents proposés aux candidats doivent être des documents d’une vingtaine de lignes,authentiques destinés à des locuteurs natifs : interviews, reportages, articles de presse…

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ÉPREUVES ORALE D’ESPAGNOLANNEXE 1

Page 61: Rapport Cerpe 2008

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ÉPREUVES ORALE D’ESPAGNOLANNEXE 2

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RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ECOLES

ÉPREUVES D’ADMISSIONÉPREUVE D’EPS

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Arrêté du 10 mai 2005 modifié - Annexe 1

Concours concernés :- Concours externe de recrutement de professeurs des écoles- Concours externe spécial (langue régionale) de recrutement de professeurs des écoles- Troisième concours de recrutement de professeurs des écoles

Un document à destination des candidats est consultable sur le site « education.gouv.fr » àl’adresse :

http://www.education.gouv.fr/pid97/siac1.html

L’épreuve est identique pour les trois concours.L’épreuve se déroule en deux parties.Les candidats réalisent la prestation physique qu’ils ont choisie au moment de l’inscription parmi lesdeux options suivantes : « activité d’expression : danse » ou « course de 1 500 m ». Elle est suivied’un entretien avec le jury.

I. PRESTATION PHYSIQUE

A. Activité d’expression : danse

L’épreuve consiste en une prestation individuelle. Tous les styles de danse sont admis. Cetteprestation a une durée de deux minutes maximum.

Le candidat doit apporter tout matériel nécessaire à sa prestation et à son audition.

Constat sur la prestation des candidates7 candidates – Notes : de 7, 75 à 14 – Moyenne : 10,67

Toutes les candidates ont présenté un argument écrit.

La quasi totalité des candidates a réalisé un réel travail de préparation de l’épreuve. La plupart deschorégraphies se caractérisent par la construction d’un propos en relation avec un thème, communiquéau jury par le biais d’un argument écrit présenté avant l’épreuve. Quelques arguments étaient troplongs.

Cependant, cette mise en relation reste assez basique avec des idées récurrentes, un manqued’exploitation réel du projet choisi et un monde sonore très pauvre.Une même note a pu être attribuée à des prestations très différentes, compte tenu de la pluralité descritères d’évaluation.

Les notes autour de 10 ont été attribuées à des prestations qui témoignent d’une constructionidentifiable à travers des séquences gestuelles en relation avec un thème. Elles ne sont pas liées à un« niveau technique » mais plus à un travail de composition.Le jury rappelle que cette épreuve est ouverte aux candidats « homme ».

ÉPREUVE ORALE D’EPS

Rapport établi parRégine COULPIED , Renée ANDARELLI

Alain SCIPILITTI et Jean ZLOTYKAMIENProfesseurs EPS

Michèle PASQUALINI et Denis DELPLANQUEConseillers pédagogiques départementaux EPS

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Conseils pour la préparation des candidats

La chorégraphie doit se définir par un début, un développement et une fin clairement identifiables.L’immobilité stricte est nécessaire au début et à la fin de la prestation.En ce qui concerne la durée de la prestation, le jury recommande de veiller à respecter le temps

réglementaire. Les prestations étant chronométrées, un dépassement du temps entraîne toujours unepénalisation de la part du jury.

• Monde sonore

Le jury attend des candidats une utilisation plus fine et plus nuancée du monde sonoreIl est important de s’assurer en arrivant dans la salle d’examen, que la bande son est suffisammentaudible par le jury.

• Projet artistique

Quel que soit le style de danse, les productions doivent témoigner d’une construction et d’untraitement personnel. A cet égard, une démonstration d’un style de danse ne suffit pas. La préparationde la chorégraphie nécessite l’engagement dans une démarche de création.

• Argument écrit

Le jury invite les candidats à utiliser la fiche d’argument écrit afin de présenter sa chorégraphie en luidonnant un titre et en développant un argument qui ne doit en aucun cas dépasser une page.

B. Course de 1 500 mètres

L’épreuve consiste en une course précédée d’un échauffement.

Constat sur la prestation des candidats

Comme lors de la session 2007, le jury remarque que pour certains candidats, la préparation devaitsans doute plus correspondre à celle d’une course longue, à allure régulière plutôt qu’à une coursecombinant des allures différentes avec un final en accélération.En application du barème national, la moyenne globale des trois concours des filles est de 9,18 et lamoyenne des garçons de 9,88.

Conseil pour la préparation des candidats

La course de 1500 m requiert une préparation spécifique qui doit s’envisager sur du long terme etqui doit intégrer les particularités d’une course de demi-fond. Le rapport de 2007 en donne les grandeslignes :

- développement des qualités aérobies : séances de puissance (VMA) et de capacité aérobie,- amélioration de la force : séances de PPG (préparation physique généralisée), séances de côtes, séances de musculation,- amélioration de la vitesse : séances de capacité anaérobie alactique.

L’attitude de course, une tenue spécifique (légère : short, tee-shirt) à la pratique d’une course sur unepiste en tartan (chaussures : pointes, ou à minima chaussures adaptées à la course) est une aide nonnégligeable dans l’optique de la réalisation d’une performance athlétique.

Remarque du jury : le choix de cette épreuve est parfois incohérent par rapport aux ressources,notamment physiques, de certains candidats. Une orientation vers l’épreuve de danse semble plusstratégique.

II. L’ENTRETIEN

Descriptif de l’épreuve

Cette séquence compte pour moitié de la note d’EPS.L’organisation de la session 2008 est similaire à celle de 2007 : la prestation physique se déroule durantla matinée, suivie, l’après-midi du même jour, par l’épreuve d’entretien ; cet oral prend obligatoirementappui sur la prestation du matin.

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L’entretien se décompose en deux parties : l’exposé du candidat d’une part, les questions du juryen un second temps. Leurs durées respectives sont équivalentes : 2 fois 10 minutes. L’exposé ducandidat ne doit pas excéder les 10 minutes prescrites. Dans le cas d’un exposé plus court, le tempsnon utilisé est exploité lors de la seconde phase « questions du jury ».

L’exposé prend appui sur l’analyse de la pratique personnelle du candidat et ce qu’il en retirepour lui-même, pour ensuite élargir son discours en effectuant la transposition de l’activité pour unenseignement à l’école primaire. Durant les dix minutes d’exposé, le candidat explicite quelquessituations d’apprentissage afin d’illustrer son propos. Les liens avec les autres disciplines et ledéveloppement de l’enfant seront également exposés.

Les questions du jury permettent à la fois de clarifier et d’approfondir d’autres champsdisciplinaires abordés par le candidat mais aussi d’élargir la réflexion aux groupes d’activitésphysiques et sportives les plus représentatifs de l’école.

Le questionnement a pour objectif de tester le candidat sur sa perception de l’enseignement del’EPS aux différents niveaux de l’école primaire.

L’entretien permet, pour le candidat, une mise en exergue de :- sa connaissance didactique de l’activité physique et sportive, en interaction avec sa prestation ;

- sa maîtrise correcte des démarches pédagogiques en lien avec son activité ou une de celles suggérée par le jury ;

- sa capacité à définir les objectifs visés, à repérer les contenus scientifiques sous-jacents, à apprécier la part de l’activité de l’élève, en corrélation avec les programmes officiels de 2002 ;

- une bonne connaissance des textes relatifs à l’encadrement et à l’organisation des activités d’EPS en matière de sécurité.

Constats sur la prestation des candidats

Les candidats ont montré un niveau de préparation supérieur à celui de la session 2007 même si lerapport du jury de l’année précédente garde toute sa pertinence.

Peut être également soulignée une meilleure gestion du temps ainsi que des différents champs àaborder, par la grande majorité des candidats.

Pour ce qui relève de l’exposé, on note une présentation plus optimale (10 minutes bien utilisées).Les approches, plus diversifiées, relèvent, pour bon nombre, des candidats ayant optés pour la danse.Les situations d’apprentissage servent plus spontanément d’appui afin d’instaurer les liens

théorie/pratique.

Pour mieux cerner les attentes du jury, on peut évaluer les différentes prestations selon trois niveaux :

• La prestation insuffisanteLe candidat ne montre aucune aisance orale par manque de préparation, de méthodologie ou deconnaissance des textes. Le questionnement confirme les lacunes constatées lors de l’exposé, entreautre pour ce qui concerne la maîtrise des textes officiels.

• La prestation moyenneLa prestation moyenne est souvent due à un bon exposé, clair et complet, mais dont l’exploitation nerévèle qu’une approche purement théorique. La présentation d’une autre situation concrète, parexemple, devient souvent très fastidieuse. Les textes sont plus ou moins connus.

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• La prestation satisfaisanteUn exposé clair et structuré, exploitant tous les domaines à prendre en compte, débute la prestationdu candidat. Le développement de l’enfant ainsi que les compétences à mettre en œuvre sontprécisément identifiés. L’évolution au fil des cycles est alors mieux cernée.Enfin, les aspects transdisciplinaires sont judicieusement explicités.

Conseils pour la préparation des candidats

Les candidats, dans l’ensemble, ont utilisé une terminologie adéquate. Pourtant il apparaîtprimordial de s’assurer d’une bonne compréhension des termes employés et des notions évoquées afinde les réinvestir, à bon escient, lors du questionnement.

Les futurs candidats doivent donc veiller à préparer leur exposé en fonction des critères suivants :-un plan annoncé et structuré,-un équilibre entre la gestion du temps des différents champs abordés en concomitance avec la présentation de situations concrètes illustrant les propos.

CONCLUSION

Le professeur des écoles est un enseignant polyvalent. Il se positionne comme un éducateurprofessionnel de l’enseignement. Il accompagne les élèves vers l’appropriation des contenusspécifiques dans le cadre du continuum éducatif à l’école primaire.

Fort de ses connaissances théoriques dans le domaine des sciences humaines, il doit être capablede concevoir, élaborer, mettre en œuvre et évaluer un module d’enseignement. Ce n’est pas unanimateur des activités physiques et sportives au sens de l’application d’un certain nombre derecettes ou d’exercices à proposer aux élèves comme on peut parfois le rencontrer dans les associationssportives.

C’est pourquoi il est conseillé aux futurs candidats d’approfondir leur préparation en diversifiantleurs connaissances des activités autres que celles choisies lors de leur épreuve pratique :

- en établissant un aller-retour systématique théorie/pratique,- en diversifiant les situations d’apprentissage aux cycles 1, 2 et 3 de l’école primaire,- en concevant les unités d’apprentissage dans le cadre de projets interdisciplinaires.

La connaissance des textes officiels apparaît absolument indispensable et particulièrement ceuxconcernant la sécurité. Un intérêt réel porté aux programmes ainsi qu’aux documentsd’accompagnement énonçant les conditions d’encadrement et de sécurité, doit permettre aux candidatsd’ancrer leurs réponses dans un espace réel et concret.

Enfin, comme l’indique le rapport du jury 2007, les candidats ayant déjà assisté à diverses séancesd’EPS dans les trois cycles de l’école primaire en ont gardé un bénéfice certain lors de l’épreuved’entretien ; ils conçoivent les activités de manière plus pédagogiques en interaction avec lecomportement des élèves et en adéquation avec le niveau d’exigence en fonction de l’âge des élèves.Il serait judicieux que les futurs candidats prennent en compte cette préparation plus pratique.