Rapport d’Activité 2011 - France-Science · 2020. 4. 22. · Priorités 2012 et principales orientations à moyen terme ... pour des projets de coopération avec les Etats-Unis

Ambassade de France aux Etats-Unis d’Amérique

Rapport d’Activité 2011

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Ce document est imprimé sur du papier 100% recyclé et certifié Forest Stewardship Council (FSC).

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Table des Matières

Introduction ....................................................................................................................................................... 7

Organigramme de la Mission pour la Science et la Technologie ................................................................ 8

Washington : Bureau du Conseiller................................................................................................................ 9

Composition de l'équipe ................................................................................................................................. 9

Actions structurantes du réseau scientifique ................................................................................................. 9

Actions de rayonnement ..............................................................................................................................10

Quelques actions représentatives ................................................................................................................12

Priorités 2012 et principales orientations à moyen terme ............................................................................12

Délégations (organisation et/ou accompagnement) ....................................................................................12

Atlanta : Coopération Scientifique et Universitaire ....................................................................................15

Composition de l'équipe ...............................................................................................................................15

Evolutions et tendances observées au cours de l’année 2011 ....................................................................15

Veille scientifique et technologique - bilan 2011 ..........................................................................................16




Boston : Innovation, Valorisation de la Recherche et Entrepreneuriat ....................................................23







Chicago : Recherche Agronomique et Sciences des Aliments .................................................................29







Houston : Sciences Physiques et Nanosciences ........................................................................................37







Los Angeles : Sciences de la Vie ..................................................................................................................43


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Veille scientifique et technologique – bilan 2011 .........................................................................................45




San Francisco : Technologies propres ........................................................................................................49







Washington : Environnement et Développement Durable .........................................................................63







Washington : Nouvelles Technologies de l’Information, de la Communication et de la Sécurité .........71







Bureau INSERM-Etats-Unis ...........................................................................................................................79







Bureau du CNES .............................................................................................................................................87







Bureau du CNRS pour les Etats Unis, le Canada et le Mexique ................................................................91

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Veille scientifique et technologique – Promotion de l’image du CNRS - Attractivité ...................................93

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Introduction

Sur un territoire aussi vaste que celui des Etats-Unis, première puissance universitaire, scientifique et technologique mondiale, les enjeux de la coopération dans ces domaines sont essentiels pour notre pays et les acteurs français. Inversement, les acteurs américains doivent pouvoir s’appuyer sur des experts reconnus pour se connecter avec leurs homologues en France.

C’est la raison pour laquelle la Mission pour la Science et la Technologie (MS&T) est avant tout un réseau de spécialistes installés près des grands pôles de recherche des Etats-Unis (Atlanta, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, San Francisco et Washington). Des sciences fondamentales au transfert de technologies, tous les domaines sont couverts par l’équipe de huit cadres que j’anime depuis Washington. D’autres personnels (dont 10 volontaires internationaux) et les représentants d’organismes de recherche français (CNRS, INSERM, CNES) font de la MS&T la plus importante mission de ce type au sein des ambassades françaises (30 personnes). Le dynamisme de ce réseau nous permet de couvrir tout le spectre formation-recherche-innovation, en privilégiant le soutien aux partenariats structurants.

Notre mission se décline en trois types d’activités complémentaires :

• Le suivi universitaire, scientifique et technologique des Etats-Unis qui s’exprime dans le bulletin électronique hebdomadaire destiné à plus de 12 000 abonnés (www.adit.fr), et la dizaine de rapports annuels (énergie solaire, gaz de schistes, batteries, nanotechnologies…). En direction des communautés américaines, la MS&T a fortement amélioré en 2011 ses outils de communication : site (www.france-science.org), présence sur les réseaux sociaux, annonces régulières et vivantes sur le paysage scientifique français et les événements bilatéraux.

• La mise en œuvre ou le suivi de programmes de coopération, dont le PUF (Partner University Fund), les bourses Chateaubriand pour doctorants scientifiques, les programmes dirigés vers les jeunes entrepreneurs (YEI, NETVA), les fonds bilatéraux (France-Berkeley, MIT-France, France-Stanford et France-Chicago) ;

• L’impulsion de partenariats académiques, scientifiques et technologiques. La MS&T apporte son expertise de terrain et organise chaque année plusieurs grandes réunions, comme le FABS (French American Biotech Symposium, Los Angeles) ou le FAID (French American innovation Day, Boston). Elle contribue à l’internationalisation des pôles de compétitivité et assure le suivi de l’accord bilatéral en science et technologie, avec une commission mixte bisannuelle.

Les problèmes globaux - énergie, environnement, santé - sont prioritaires, en particulier dans leur composante innovation et dans une approche pluridisciplinaire. La MS&T y travaille avec les autres composantes de la présence française aux Etats-Unis (service culturel, économique, chambres de commerce, conseillers du commerce extérieur, Ubifrance, etc.), ainsi qu’avec la représentation de l’UE et les services scientifiques des autres ambassades. Elle assure le contact avec la diaspora scientifique française, en particulier les jeunes qu’elle informe des évolutions de notre pays et des opportunités de retour.

Le propos de ce rapport d’activités est de faire connaître la stratégie et l’action de la Mission, les évolutions du paysage américain, et aussi d’inciter le lecteur à prendre contact avec nous s’il a besoin d’informations ou d’aide pour des projets de coopération avec les Etats-Unis.

Washington, le 10 avril 2012.

Prof. Annick Suzor-Weiner

Conseillère pour la Science et la Technologie

[email protected]

http://www.adit.fr/

http://www.france-science.org/

mailto:[email protected]

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Organigramme de la Mission pour la Science et la Technologie

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Washington : Bureau du Conseiller

Ambassade de France à Washington DC

Composition de l'équipe

Annick Suzor-Weiner, Conseillère Corinne Louis, Assistante Léah Namoune, Gestionnaire Johan Delory (janvier-mai), puis Jérôme Ferrand (septembre-décembre), Volontaires Internationaux, secteur « politiques universitaire et de recherche ». C’est à Washington que sont lancées et gérées la plupart des actions « transversales » communes à tous les postes et toutes les disciplines de notre réseau, hormis les programmes de soutien à l’innovation et la valorisation. Les membres de l’équipe (attachés, adjoints, assistantes) participent tous, à des degrés divers, à ces actions transversales.

Actions structurantes du réseau scientifique

Les Bourses Chateaubriand scientifiques, finançant le séjour en France d’un doctorant américain, dans le cadre d’une codirection et si possible d’une cotutelle avec une équipe française, consolident et parfois amorcent les collaborations. Ce sont 28 doctorants qui ont pu être envoyés en France en 2011, irrigant de nombreux laboratoires bien répartis sur les centres d’excellence français dans les différents domaines. Sur le plan disciplinaires, on note une émergence de la thématique « environnement », et sur le plan géographique, les états du Sud-Est des Etats-Unis (Caroline du nord, Géorgie, Floride) prouvent leur dynamisme, même si le Midwest et la Californie restent les plus représentés. Ces bourses confèrent une bonne visibilité à l’ambassade auprès des universités françaises comme américaines, qui se chargent des aspects logistiques ; elles sont une source ultérieure d’excellents chercheurs postdoctoraux pour nos laboratoires.

Fonds bilatéraux (France-Berkeley, Stanford, MIT, Chicago) : ouvrant aux chercheurs français des partenariats fructueux avec 4 universités figurant dans le top-10 du classement de Shanghai, certains de ces Fonds présentent un déficit d’ouverture qui nuit à leur rayonnement. Avec l’aide décisive de la DGM/ATT, des progrès ont été réalisés vers une gouvernance plus symétrique entre les deux pays, une meilleure diffusion de l’appel côté français, et une évaluation des dossiers plus homogène, impliquant la Mission internationale d’évaluation du MESR dans le cas des fonds suscitant le plus de candidatures (Berkeley, Stanford). Plusieurs fonds ont vu le nombre de candidatures augmenter et le suivi des projets amélioré.

Le programme bilatéral PUF (Partner University Fund) continue à susciter de nombreuses candidatures d’équipes scientifiques (65 sur 91 en 2011), suivies par les attachés dans les universités de leur circonscription. L’accent est porté sur la mise en place de doubles diplômes (niveau master et doctorat) comme le montre l’attribution par la DREIC d’un nouveau prix, Univ-Link, au projet lauréat le plus structurant dans ce sens. C’est un projet de Science des matériaux et optique, entre l’Université d’Arizona, les universités Rennes 1, Lille 1 et l’ENSI de Caen, qui a remporté le prix 2011, venant renforcer la dotation du PUF.

Comité mixte de l’accord franco-américain en Science et Technologie : après un premier comité à Paris en juin 2009 et le second à Washington en juin 2010, le rythme bisannuel s’est installé, comme prévu à la signature de l’accord, et le prochain comité mixte se tiendra à Paris en octobre 2012. Durant l’année 2011, les groupes de travail ont poursuivi leur réflexion et les contacts ont été établis avec les nouvelles équipes au Département d’Etat comme à la National Science Foundation (NSF).

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Portrait d’un acteur clé

Le Dr Arden Bement, ingénieur en métallurgie, a dirigé la National Science Foundation (NSF) durant 6 ans (2004-2010). A ce titre, il a représenté le Département d’Etat américain lors de la signature en octobre 2008 de l’accord franco-américain pour la science et la technologie. Avant la NSF, A. Bement avait dirigé le National Institute of Standard and Technology (NIST). Il est maintenant à la tête du nouveau « Global Policy Research Institute » de l’Université de Purdue.

François Delattre, Ambassadeur de France aux Etats-Unis, remet à Arden Bement, ex-Directeur de la NSF, les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à la Résidence de France, le 24 mars 2011.

Actions de rayonnement

Au delà de la veille active exercée dans chaque secteur et coordonnée à l’ambassade pour la publication du « BE Etats-Unis », la MS&T développe à Washington une action d’influence auprès de (ou avec) différents réseaux.

Actions concertées avec les Conseillers des autres pays de l’Union Européenne : l’année 2011 a connu une forte activité commune aux services scientifiques (et souvent économiques) des ambassades de l’UE, sous la houlette d’une part de la présidence polonaise et de la délégation de l’UE à Washington, d’autre part du « Science Forum for International Coopération » (SFIC) créé par la commission et souhaitant impulser des avancées dans les collaborations EU-USA en science et technologie. Une conférence a été organisée le 12 décembre, au siège de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), sur le thème « Science and Technology Landscape in a Changing World – Enhancing US Collaboration with the EU and its Member States ». Elle a connu une forte affluence et devrait déboucher sur des propositions concrètes concernant la propriété intellectuelle et la participation américaine aux programmes européens. La France y était représentée par Alice Dautry, directrice générale de l’Institut Pasteur.

Année internationale de la chimie et 100ème anniversaire du prix Nobel de Marie Curie : au cours de cette année de la chimie, nous avons beaucoup interagi avec la Société Américaine de Chimie, en particulier pour

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organiser, avec l’ambassade de Pologne, une soirée à l’Institut Carnegie en l’honneur de Madame Curie, avec une présentation de la chimiste française Nicole Moreau, présidente de l’Union Internationale de Chimie.

« Science Diplomats Club » (SDC) et Science Breakfasts : rassemblant les conseillers/attachés scientifiques de nombreuses ambassades et présidé par la France pour 3 ans, le SDC organise des visites communes d’installations scientifiques ou industrielles, et des petits déjeuners scientifiques à l’ambassade de France autour d’une personnalité américaine. Chaque petit déjeuner est l’occasion de nouer des liens avec les responsables américains et de les interroger dans un cadre convivial.

Liste des « Science breakfasts » 2011 :

Novembre 2011 - Alex Dehgan : Conseiller pour la Science et la Technologie auprès de l’administrateur de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), directeur du bureau pour la Science et la Technologie de l’agence

Septembre 2011 - William Colglazier : Conseiller pour la Science et la Technologie de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.

Mai 2011 - William Magwood : William D. Magwood, IV, Commissaire à la Commission de Régulation du Nucléaire (U.S. Nuclear Regulatory Commission)

Mars 2011 - Robert Atkinson : Fondateur et Président de l’Information Technology and Innovation Foundation, think tank bipartisan spécialisé sur les problèmes d’innovation.

Février 2011 - Susan Amara: Présidente de la société des Neurosciences.

Janvier 2011 - Subra Suresh: Directeur de la National Science Foundation.

William D. Magwood, IV, Commissaire à la Commission de Régulation du Nucléaire (U.S. Nuclear Regulatory Commission), invité du “Science Breakfast” de mai 2011, à l’ambassade de France.

http://www.france-science.org/Novembre-2011-Alex-Dehgan.html

http://www.france-science.org/Septembre-2011-William-Colglazier.html

http://www.france-science.org/Mai-2011-William-Magwood.html

http://www.france-science.org/Mars-2011-Robert-Atkinson.html

http://www.france-science.org/Fevrier-2011-Susan-Amara.html

http://www.france-science.org/Janvier-2011-Subra-Suresh.html

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Quelques actions représentatives

Evènements organisés à la Maison Française de l’ambassade : magnifiquement gérée par l’attaché culturel de Washington et son équipe, la Maison Française, par sa capacité d’accueil et l’élégance du site, confère à notre ambassade, y compris au Service Scientifique, une attractivité inégalée et très fructueuse en terme de rayonnement.

Un point fort en 2011 a été le Gala du « MIT Enterprise Forum » (chapitre de DC et Baltimore), le 29 mars. Intitulé « Celebrating Startups ! », il s’agit d’un événement annuel de networking pour chefs d’entreprises innovantes. Sont intervenus en particulier Scott Case, le fondateur de la société Priceline, et Tom Kalil, de l’OSTP, qui a présenté « Startup America », une initiative du Président Obama destinée à soutenir les « startups » par un financement direct et des exemptions fiscales.

Citons aussi le Gala de l’Institut Curie, organisé le 7 décembre en présence de l’Ambassadeur, du Directeur général de l’Institut Curie, et de personnalités américaines, dont l’acteur Alan Alda, le prix Nobel Harold Varmus, et la sénatrice Barbara Mikulski (démocrate du Maryland). L’Institut Curie souhaite lancer une fondation aux Etats-Unis portée par un « Comité de femmes » en cours de constitution.

Priorités 2012 et principales orientations à moyen terme

Nous voulons renforcer nos actions en direction des jeunes scientifiques français de la région de Washington (post-doc et volontaires internationaux du NIH, du NIST, de l’université de Maryland) et les étendre à la région de New York : plusieurs réunions seront organisées en 2012 avec la participation de responsables de l’ANR, d’organismes de recherche et du MESR, pour décrire les évolutions du paysage universitaire et de recherche en France, et les possibilités de recrutement.

Nous renforcerons la veille et les contacts au niveau fédéral (Congrès, think tanks, Académie des Technologies…) dans le domaine de l’innovation et de la valorisation, pour accroître la visibilité de nos dispositifs et de nos pôles de compétitivité.

Enfin, nous préparerons activement le 3ème comité mixte de l’accord franco-américain en Science et Technologie, prévu pour le 25-26 octobre à Paris. Le bilan des premiers groupes de travail sera présenté ; certains seront clos et de nouveaux groupes seront initiés.

Délégations (organisation et/ou accompagnement)

Enfin, l’équipe de Washington est souvent sollicitée pour organiser et accompagner des visites officielles. L’année 2011 a vu passer par Washington plusieurs missions d’études de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST), la plupart liées à la problématique de l’innovation. Nous avons aussi accompagné l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) pour sa première visite d’étude à la NSF, les 26-27 septembre, prise de contact très stimulante pour les 8 directeurs de départements présents, outre le directeur-adjoint de l’ANR et la directrice des Relations Internationales. Dès le mois de mai, nous avions aidé à l’organisation d’une rencontre à Paris du directeur de la NSF, Subra Suresh, avec la ministre Valéry Pécresse (photo), rencontre à laquelle la Conseillère a participé. Signalons enfin le forum MIT-France sur l’énergie, qui s’est déroulé à Paris en juin 2011 avec une participation de l’ambassade et du consulat général de Boston.

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Le 16 mai 2011, Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, reçoit pour un déjeuner au Ministère le Dr Subra Suresh, Directeur de la NSF, en présence de jeunes scientifiques, de

Jacqueline Lecourtier, Directrice de l’ANR, et de la Conseillère A. Suzor-Weiner.

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Atlanta : Coopération Scientifique et Universitaire

Consulat Général de France à Atlanta


Jacqueline Signorini, Attachée de coopération scientifique et universitaire. Coordination des actions de la MS&T pour initier et développer des partenariats universitaires et de recherche dans sept états du sud-est américain. Organisation de manifestations scientifiques pour l’évènement annuel « France-Atlanta : Together towards Innovation ». Johanna Ferrand, Volontaire Internationale (orientation disciplinaire : SDV). Communication scientifique des évènements de la circonscription. Mise à jour de la newsletter scientifique du sud-est et des deux sites : consulat général et France-Atlanta. Suivi des contacts (Café des Sciences Européen). Aide à la logistique des évènements du poste.

Evolutions et tendances observées au cours de l’année 2011

La feuille de route

Le service scientifique au Consulat général d’Atlanta, créé en 2010, se distingue des autres services de la MS&T dans la mesure où il n’est pas associé à une spécialité scientifique définie. Les actions qui ont été entreprises durant 2011, plus encore qu’en 2010, recouvrent largement les champs disciplinaires des autres postes de la mission (ingénierie, nanotechnologie, biologie et biotechnologie, médecine). Cette orientation est tout à fait bénéfique compte tenu de la création récente du poste et de la nécessité à établir très vite des réseaux partenaires à partir desquelles une dynamique de coopération s’établit. Ainsi, ce sont neuf symposia scientifiques qui ont été organisés durant les deux années d’existence du poste facilitant le développement et le suivi de coopérations franco-américaines.

L’évènement « France-Atlanta : Together towards Innovation », initié en 2010 par le Consul général a constitué une feuille de route remarquable : identifier les principaux partenaires pour une coopération scientifique durable puis imaginer et réaliser les manifestations scientifiques franco-américaines qui les

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structurent; enfin, assurer le suivi de toutes ces actions sur le long terme. Cette création et l’animation du poste d’Atlanta ont pu être réussies grâce au soutien, à l’accompagnement et aux conseils de la Conseillère scientifique de l’Ambassade.

Trouver son partenaire

Dès l’origine, France-Atlanta : Together towards Innovation a été un évènement fédérateur grâce à l’alliance avec un partenaire majeur d’Atlanta, Georgia Tech (GT), 4ème école d’engineering des Etats-Unis. Georgia Tech souhaitait obtenir la reconnaissance de notre pays pour avoir réalisé, sur le long terme (dès 1990), l’édification et le fonctionnement d’un véritable campus américain à Metz, en Lorraine. Reconnaître GT comme une institution tout a fait exemplaire a été porteur de reconnaissance pour la ville elle-même et pour les sociétés qui comptent (Coca Cola, CNN, Delta/Air France, Michelin, Ann Cox Chambers). Ceci explique le soutien apporté par le Gouverneur de l’Etat et le Maire d’Atlanta à l’évènement, et l’aide financière des mécènes privés pour l’accueil, la logistique et la communication des manifestations franco-américaines scientifiques, économiques, culturelles et humanitaires.

Le contexte politique et budgétaire pour ce qui concerne nos actions de coopération scientifique et universitaire est très favorable. Nous bénéficions toujours d’une réelle détermination des acteurs locaux (institutions, partenaires) pour engager des actions communes. A noter également, les 16 bourses Chateaubriand accordées, en 2011, sur la circonscription du sud-est et de Floride et le PUF attribué à l’équipe de recherche franco-américaine de l’Ecole de Physique de GT. Ceci prouve une bonne réceptivité aux actions et communications du poste.

Veille scientifique et technologique - bilan 2011

Communication scientifique

1. Newsletter scientifique mensuelle du Sud-est :

- nombre de newsletters : 7 (lancement au 1er mai 2011)

- abonnés : 160

- nombre moyen de consultations mensuelles: 380

2. Mise à jour de deux sites : site du Consulat général d’Atlanta (consultation: 500) et France-Atlanta.org 2011 (5300 consultations pour les 4 symposia scientifiques)

Communications sur le site France-Science.org

3. Brèves : 25

4. Fiches synthétiques : 65

5. Participation à la vie du consulat : articles mensuels dans sa newsletter. Préparation des visites de l’Ambassadeur dans la circonscription (rédaction des discours et des fiches thématiques).


Les objectifs que nous nous sommes fixés ont été atteints. L’édition 2011 de France-Atlanta, que nous évoquons d’abord, a permis de consolider avec les partenaires, GT, l’Université d’Emory et Saint-Joseph, les accords de coopération et de recherche initiés en 2010. Les symposia ont réuni plus de 60 participants en moyenne. Nous présentons, ensuite, les missions réalisées dans la circonscription.

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Quatre symposia scientifiques

« Georgia Tech Lorraine – Enabling US-French Cooperation in R&D and in Higher Education », 27 octobre

Ce symposium a fait franchir une nouvelle étape dans le développement de Georgia Tech Lorraine, après signature de l’instrument juridique portant création du centre d’innovation Lafayette en 2010. Ce centre d’innovation, dont la construction doit démarrer en juin 2012 et son activité en 2013, apporte une valeur ajoutée inédite à l’université mère d’Atlanta : sa localisation géographique européenne. De plus, par les partenariats recherches/industries, les transferts de technologie et la création d’entreprises innovantes, ce centre contribue à la globalisation de Georgia Tech Atlanta.

L’objectif du symposium était donc de conforter des relations avec des partenaires industriels, eux-mêmes engagés dans l’internationalisation de leurs activités, en contribuant à leur effort de recherche et en emplois hautement qualifiés.

Les panels industriels rassemblaient : Sylvain Allano, Directeur scientifique de PSA Peugeot Citroën, Bernard Kippelen, co-fondateur de Lumiflex, David Turover, CEO de Siltronix et Thierry Salmona, Directeur général d’Imerys. Les panels universitaires et recherches étaient assurés par : Pierre Guillon, Directeur de l’Institut Sciences et Technologies de l’Information et de l’Ingénierie (ST2I) du CNRS, Alain Bravo, Directeur général de Supélec, Steve McLaughlin, Vice-Provost for International Initiatives, Yves Berthelot, Président de Georgia Tech Lorraine et Abdallah Ougazzaden, Directeur de l’UMI/CNRS à Metz.

L’Ambassadeur de France, François Delattre, à l’ouverture du symposium.

« Graphene: Taking Electronics Beyond Silicon », 28 octobre

L’équipe franco-américaine de l’Ecole de Physique de Georgia Tech, leader mondial dans la recherche et les applications du graphène épitaxié réunissait autour du Prix Nobel de Physique 2007, Albert Fert, avec qui une collaboration est engagée depuis plusieurs années, plusieurs experts dont Amina Taleb du Synchrotron Soleil, Robert Haddon de Riverside University (CA) et Bernard Kippelen, Directeur du centre de photonique organique et électronique de Georgia Tech.

L’intention clairement exprimée par les deux organisateurs de l’Ecole de Physique, Walt de Heer et Claire Berger, était d’obtenir un consensus de reconnaissance et de soutien sur la base des succès déjà acquis en graphène épitaxié. Candidat le plus prometteur pour remplacer le silicium, le graphène est l’objet d’une rude compétition internationale car porteur d’immenses promesses de développement et de retombées économiques.

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Ce consensus était recherché auprès de trois directeurs de programmes NSF (National Science Foundation) : David Stonner (Office of International Science and Engineering), Janice Hicks (Division of Materials Research) et Thomas Rieker (Materials Research Centers and Teams). La fin de journée était destinée à structurer autour des thématiques du projet PUF (Partner University Fund), obtenu en avril 2011 par les équipes françaises et américaines rassemblées dans ce symposium, les sous-groupes de recherche et leur agenda.

Albert Fert, Prix Nobel (centre), avec Dr. Claire Berger et Pr. Walt de Heer.

« Translational Treatments: Advances in Renal Transplantation », 3 novembre

Cette journée médicale a permis des échanges de haute qualité entre les équipes de Allen Kirk, Christopher Larsen et Thomas Pearson de l’Emory Transplant Center et trois équipes hospitalières françaises de la transplantation du rein : Nantes avec Jean-Paul Soulillou et Bernard Vanhove ; Necker avec Christophe Legendre et Renaud Snanoudj ; Toulouse-Rangueil avec Lionel Rostaing et Nassim Kamar.

Le but de cette rencontre était l’échange d’expériences en matière de stratégies thérapeutiques pour la prévention du rejet du greffon et le choix des associations médicamenteuses.

« Geriatric Nephrology the 21st Century: Challenges and Opportunities », 7 novembre

Participaient à cette journée épidémiologistes et néphrologues : Bénédicte Stengel (Inserm Villejuif) coordinatrice du projet CKD-Rein (Chronic Kidney Disease/Réseau Epidémiologie et Information en Néphrologie), lauréat de la première vague de l'appel à projets "Cohortes" du Grand Emprunt, Cécile Couchoud et Christain Jacquelinet de l’Agence de Biomédecine, Bernard Canaud de l’hôpital Lapeyronie à Montpellier et les équipes d’Emory réunies par les deux organisateurs : Monnie Wasse et William McClellan.

L’objectif visé par ce symposium est de démarrer une étude comparative en épidémiologie rénale par confrontation des cohortes françaises et américaines. Tirant profit des données déjà acquises et exploitées sur la plateforme de recherche du CKD-Rein, cette étude multidisciplinaire va confronter les déterminants (génétiques, environnementaux, sociaux, comportementaux, âge, sexe), les biomarqueurs prédictifs de l’évolution de la maladie et comparer les pratiques des soins chez les patients de plus en plus âgés, autrefois récusés, atteints de comorbidités.

Visite d’une Délégation de la ville de Toulouse Rappel : Lors de l’édition de France-Atlanta 2010, six chercheurs toulousains avaient participé aux deux symposia médicaux : cardiologie (CHU Rangueil) et oncologie (Institut Claudius Regaud et Inserm Purpan).

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Pour sa visite à Atlanta en 2011, le Maire de Toulouse, Pierre Cohen, a souhaité rencontrer les responsables des unités de recherche en cancer et cardiologie de l’université d’Emory et de l’hôpital Saint-Joseph afin que des accords de coopération soient envisagés. Quatre rendez-vous importants ont été organisés pour les membres de la délégation toulousaine dont Christophe Cazaux, Vice-Président de l’Université Paul Sabatier et Vice-Président de l’Oncopôle. Au terme de cette série de rencontres, les décisions suivantes ont été prises :

1. Visite souhaitée de Jean-Jacques Romatet, Directeur général du CHU de Toulouse, à Atlanta, en 2012 pour : a) participer au lancement à Emory d’un programme de santé publique de portée nationale intitulée "Global Coalition to Combat Cardio Metabolic Syndrome"; b) faisant suite aux entretiens de Christophe Cazaux avec les chercheurs du Winship, préparer avec H. Jean Khoury, Directeur du département d’hématologie du Winship, un programme de coopération Winship/Oncopôle.

2. Coopération médicale entre le CHU Toulouse et Emory/Saint-Joseph dans le cadre du projet e-Santé de la ville de Toulouse.

3. Accord pris par le Maire de Toulouse et la Vice-Présidente des Relations Internationales d’Emory, Holli Semetko, d’organiser des journées scientifiques à Toulouse (septembre/octobre 2012) en cardiologie et oncologie, pour le lancement du partenariat entre les deux villes.

De droite à gauche : Pierre Cohen, Maire de Toulouse, Kader Arif, Député Européen,

Pascal Le Deunff, Consul général à Atlanta.

Missions dans la circonscription et la Floride

Janvier 2011 – Mission à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill

Lancement à l’automne 2011, d’un programme doctoral commun entre la Gillings School of Public Health de l’université de Chapel Hill (Caroline du Nord) et l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique de Rennes et Paris, pour la formation de cadres dirigeants de la santé publique, techniques et administratifs, avec un double parcours en français et en anglais.

Janvier 2011 – Mission à l’Université de Duke

Préparation du symposium du Groupement de Recherche international (GdRi) nommé iCEINT (international Center for Environmental Implications of NanoTechnology), consortium de laboratoires français (CEREGE) et

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américains pilotes dans l’étude des impacts environnementaux des nanotechnologies, avec son directeur, Prof. Mark Wiesner de Duke.

Février 2011 – Mission à l’Université de South Florida à Tampa

Participation au workshop organisé, le 16 Février 2011, par Didier Rousselière, Director of Business Incubation and Global Partnerships au University of South Florida Polytechnic (USFP) en coordination avec Karen A. Holbrook, VP for Research, Innovation and Global Affairs (USF). Visite du Polytechnic de Lakeland : créé en 2007, le Polytechnic est le seul centre polytechnique public floridien pour la recherche et l’innovation technologique et du Florida Industrial and Phosphate Research Institute (FIPRI), agence fédérale pour le traitement industriel du phosphate et son impact sur l’environnement.

Mars 2011 – Mission à Miami pour la préparation d’une coopération universitaire à Jacmel (Haïti)

Préparation d’un forum à Jacmel en Haïti avec le Vice-Recteur de l’université d’Etat d’Haïti, Wilson Laleau, la Conseillère scientifique de l’Ambassade de France et le Roosevelt Institute à Washington DC. Visite avec la Conseillère de l’Ambassade de la Rosenstiel School of Marine and Atmospheric Science (Université de Miami).

Mars 2011 – Mission à l’Université de Géorgie à Athens

Réunion de travail pour définir un projet de collaboration durable en santé publique entre l’Université de Montpellier et le Franklin College.

Avril 2011 – Mission à Kennesaw State University

Rencontre avec Daniel S. Patt, Président de Kennesaw et Joseph Remillard, responsable d’un programme d’échanges avec l’Europe.

Mai 2011 – Mission en Alabama

Rencontre avec le directeur du Magnetic Resonance Imaging Research Center d’Auburn University. Rencontre avec le Dean de la Faculté d’Engineering and Computing.

Mai 2011 – Visite de l’Ambassadeur de France à Atlanta

Rencontre de l’Ambassadeur avec Bud Peterson, Président de Georgia Tech. Visite du Marcus Nanotechnology building. Rencontre de l’Ambassadeur avec James Wagner, Président de l’Université d’Emory. Soirée à l’Alliance Française en présence de la communauté française d’Atlanta et des partenaires de l’évènement France-Atlanta.

Juin 2011 – Visite de Françoise Barré-Sinoussi à l’Université d’Emory

Organisation des trois journées au cours desquelles, F. Barré-Sinoussi a donné des conférences à l’invitation du Yerkes National Primate Center, de l’Emory Center for AIDS Research et de l’Emory Vaccine Center. F. Barré-Sinoussi a reçu la distinction Georgia Research Alliance Pioneer Award de l’Université d’Emory.

Juillet 2011 – Accueil de la Commissaire européenne chargée de la recherche, de la science et de l'innovation

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Visite à Georgia Tech de Maire Geoghegan-Quinn, commissaire européenne, avec le Président et responsables de Georgia Tech.

Août 2011 – Symposium au Marine Duke Center à Beaufort (Caroline du Nord)

Symposium franco-américain iCEINT sur les Implications Environnementales des NanoTechnologies. Il vient renforcer des collaborations françaises déjà actives depuis 2001, notamment avec l’équipe de Jean-Yves Bottero du CEREGE (Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement, Aix-en-Provence) et 9 laboratoires (CNRS, CEA, Universités d'Aix-Marseille I et III, Universités Joseph Fourier de Grenoble, Paul Verlaine de Metz, Paul Sabatier de Toulouse, Université Pierre et Marie Curie (UPMC), Université de Strasbourg).

Novembre 2011 – Mission à Columbia University

Préparation de la conférence anniversaire célébrant la première année d’existence de l’Ecole française de Commerce et de Management SKEMA sur le campus de North Carolina State University « L’Innovation comme Solution pour sortir de la crise mondiale ».


1. Accentuer l’effort de veille : après ces deux premières années consacrées à la création du service, aux

missions dans la circonscription et à l’animation de l’évènement France-Atlanta, une priorité sera apportée à la veille scientifique et technologique.

2. Maintenir et améliorer notre communication sur les activités et évènements du poste.

3. Organiser un évènement célébrant le Premier Anniversaire de la Skema-Raleigh sur le campus de North Carolina State University.

4. Effectuer une visite du Clemson College (Caroline du Sud), de l’Université du Mississipi et Tampa (Floride).

5. Aider à la préparation de la visite Inserm (André Syrota, Jean-Marc Egly, Claire Giry, Mireille Guyader) à Georgia Tech, Emory et au Research Triangle Park (NC) en juin 2012.

6. Organiser la Troisième édition de France-Atlanta : Together towards Innovation : deux symposiums sont pré-programmés avec nos partenaires : Georgia Tech/UMI de Georgia Tech Lorraine à Metz et Emory (Ecole de Médecine, Yerkes National Center for Primates, Marcus Research Center for Autism).

7. Créer le Symposium Toulouse-Atlanta en recherche médicale (cardiologie, cancer) avec le CHU de Toulouse et le Winship Cancer Institute d’Emory, pour septembre/octobre 2012.


10-14 septembre OPECST, Mission « l’innovation à l’épreuve des peurs et des risques » M. Claude Birraux, député, président de l’OPECST ; M. Jean-Yves Le Déaut, député, vice-président de l’OPECST

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Boston : Innovation, Valorisation de la Recherche et

Entrepreneuriat

Consulat Général de France à Boston


Antoine Mynard, Attaché pour la science et la technologie. Coordination des actions de la MS&T (section de Boston) : veille technologique et suivi des programmes (NETVA, YEI, FAID1, MIT/France, etc.). Relations avec les institutions partenaires françaises et américaines. Relations avec les industriels mécènes. Suivi, par délégation du Consul Général, des activités de la section CCEF et de la Chambre.

Lisa Treglia, Volontaire Internationale. Valorisation de la recherche (FAT²E+2), veille technologique (coordination), FAID, base de contacts (coordination). ECF/MIT3. Orientation disciplinaire : SDV.

David Boucard-Planel, Volontaire International. Développement de JEI, partenariats technologiques (pôles), administration de NETVA, veille technologique, communication (FTI, cafés scientifiques, blog et réseaux sociaux), budget (coordination). Orientation disciplinaire : sciences de l’ingénieur.


La section a vocation, sur l’ensemble du territoire américain, à traiter des questions d’innovation, d’entrepreneuriat, de transfert de technologie et de valorisation de la recherche. En 2011, le département avait identifié « l’innovation » comme une des trois priorités de la MS&T.

Dans un contexte économique difficile, l’innovation technologique aux E.-U. fait montre de dynamisme. Les entreprises américaines accroissent leurs dépenses de recherche (+3,8 % en 2012) qui représentent plus de 60% de l’effort national. L’année 2011 aura vu une mobilisation de l’administration Obama autour de nouvelles initiatives (ex. « Start Up America »). Alors que le modèle d’affaires des financeurs privés de l’innovation évolue, apparaissent des mécanismes de soutien alternatifs comme le « crowdfunding ».

Le nombre de jeunes entreprises innovantes (JEI), notamment celles issues du système académique, est en hausse. Il en est de même de l’activité de transfert de technologie au sein des établissements universitaires. Géographiquement, la Californie domine le paysage de l’innovation et de l’entrepreneuriat national alors que le web et les TIC dépassent les biotechnologies et les énergies propres en matière de financement privé. Les

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motifs d’inquiétude pour 2012 : la baisse programmée des dépenses fédérales de recherche, le financement de l’innovation en SDV ainsi que les contraintes réglementaires.

Contexte budgétaire L’année 2011 s’est caractérisée par des aspects suivants :

Une baisse des moyens d’intervention : comme l’ensemble de la MS&T, le budget d’intervention de la

section est en baisse par rapport à 2010. Le budget 2011 de Boston a été de 55 110 € (mais la dépense réelle est de 57 208 €, après fongibilité). En 2012, notre budget sera de 53 080 €, soit une légère baisse, cependant compensée par des moyens de fonctionnement plus grands (espace de réunion extérieur, stagiaire, voir § suivant). Pour mémoire, la section de Boston avait déjà perdu 1 ETP (sous poste d’AT) en 2010. Autre dimension liés aux moyens mis à la disposition de Boston : certains programmes pilotés à Boston (YEI, FAID, FAT²E+) se déroulent sur l’ensemble du territoire, ils ne se limitent donc pas à la Nouvelle-Angleterre.

Un recours grandissant à des mécènes privés, capables de nous aider dans nos actions et programmes.

Cette situation n’est pas sans impact sur la forme prise par notre travail (recherche de contributeurs, réseau relationnel, etc.) ainsi que sur le contenu des productions ou réalisations (adaptation des programmes aux intérêts des mécènes). Boston réalise de l’ingénierie de projets. Si cette orientation a ses vertus, elle n’en est pas moins difficile à faire valoir auprès de notre tutelle puisque les cofinancements extérieurs ne constituent pas un indicateur d’activités, ni un outil de rayonnement.

Faits marquants Les objectifs que nous nous étions fixés en 2011 sont globalement atteints. L’examen des indicateurs produits par Boston fait apparaître plusieurs points :

Les activités de rayonnement sont en augmentation, avec un impact de plus en plus visible, notamment

en terme d’attractivité pour les partenaires de Boston (incubateurs, recherche, etc.) et la communauté (évènements couverts, lettre d’information dépassant les 2 200 abonnés (+22%). L’animation est aussi en hausse (café des sciences, évènements NETVA et FAID), avec plusieurs évènements dépassant les 100 personnes.

Une confirmation du rôle joué par le FAID, dont l’édition 2011 sur la recherche translationnelle avec le

pôle de Grenoble (GIANT Innovation Campus) a connu un bon succès (130 personnes présentes) et des retombées en termes de visibilité (presse, personnalités présentes).

Un bilan globalement positif au regard des programmes gérés par Boston : le programme NETVA

confirme sa montée en puissance en France et aux Etats-Unis, avec une formule optimisée et la rédaction d’un cadre de procédures permettant sa duplication sur la côte ouest. On note un recul d’activités confirmé pour FAT²E et une bonne performance d’YEI (44 dossiers de JEI candidates à un départ vers la France), désormais géré par un opérateur extérieur mais où la MS&T continue de jouer un rôle actif (soutien financier, comité de pilotage, recherche de mécènes).

La section est impliquée dans un volume croissant de visites (pôles, industriels, etc.).

Une participation accrue dans les activités liées à la vie du Consulat : réunions CCEF, collaborations

avec la Chambre de commerce. Dans un autre registre, la section apporte sa contribution au fonctionnement du Consulat (dialogue social, réunions de service, consuls honoraires, visite des sénateurs de l’étranger etc.), aux élections et aux permanences. La section participe aussi aux actions du Consulat : élaboration de notes internes, rédaction de correspondances sur des réalités locales (ex. la FACCNE), alimentation du site du Consulat et organisation d’événements à la Résidence du Consul (communauté française, mécènes, industriels, etc.).

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Brèves et articles

Un quasi-maintien de la production en matière de veille technologique : 77 articles en 2011. Cette très légère contraction s’inscrit dans une baisse de régime général de la MS&T au profit de textes analytiques, plus longs. Quelques exemples d’articles par thématique :

Biologie/Biotechnologie :

BE Etats-Unis 266 du 14/11/2011 « L'économie de la "connaissance" et la biotech à Boston : un modèle pérenne ? »

BE Etats-Unis 264 du 28/10/2011« Valorisation et biomédicaments : les NIH proposent de nouveaux contrats de licence pour les jeunes entreprises innovantes »

BE Etats-Unis 236 du 21/02/2011 « Acquisition de Genzyme par Sanofi-Aventis : quels sont les enjeux technologiques et industriels ? »

BE Etats-Unis 255 du 15/07/2011 « Financement de la recherche en biotechnologies : les grandes entreprises tirent leur épingle du jeu »

Politique technologique :

BE Etats-Unis 254 du 11/07/2011 « Initiative "SelectUSA" : les Etats-Unis à la recherche d'une nouvelle attractivité »

BE Etats-Unis 266 du 14/11/2011 « Le financement des jeunes entreprises innovantes aux E.-U. : une révolution serait-elle en marche ? »

BE Etats-Unis 242 du 01/04/2011 « L'impact des affaires judiciaires sur l'activité de transfert de technologie »

BE Etats-Unis 258 du 09/09/2011 « Entrevue avec Albert Tramposch de l'USPTO (partie 1/3) : le Bureau des brevets et des marques va-t-il enfin pouvoir reprendre la main ? »

Rapports

Aucun rapport rédigé en 2011 (un rapport rédigé en 2010 : 284 téléchargements)

Bloc-notes de l’attaché

A. Mynard.

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Intervention de l’AST sur « le transfert de technologie aux Etats-Unis - mythe et réalité de l’adage américain : it’s not for money but about money » (160 personnes).


Conférence, symposia

Edition 2011 du FAID (Franco-American Innovation Day) : « Science and innovation : The challenges of translational breakthroughs »

Prof. Eva Pebay-Peyroula, présidente de l’ANR avec le Prof. Friedmann (PVLSI) et les deux jeunes lauréats du concours à posters organisé dans le cadre du FAID 2011 avec le campus « GIANT ».

La neuvième édition de la journée franco-américaine FAID s’est déroulée le mardi 6 décembre 2011 à la faculté de médecine de l’Université de Harvard à Boston, au Joseph B. Martin Conference Center. Consacrée à la recherche translationnelle, cette édition était montée en partenariat avec le campus d’innovation de Grenoble, GIANT. La manifestation a réuni environ 110 participants. L’implication de plusieurs personnalités scientifiques, dont les Professeurs Pebay-Peyroula (présidente de l’ANR), Michael Cima (MIT) et Gary Tearney (Harvard), a contribué à donner une bonne visibilité au FAID. La conférence a donné l'opportunité aux participants de prendre des contacts ouvrant la voie à de futures collaborations transatlantiques. Un concours de posters d’étudiants avait en outre été lancé. De l’avis du comité d’évaluation bilatéral, la qualité des travaux présentés était élevée. C’est ce qui a amené la MS&T à accorder deux prix, l’un au Dr. Thomas Crouzier (postdoctorant au MIT), l’autre à Camille Delebecque (doctorant à Harvard et entrepreneur).

Soutien aux partenariats

Témoignage d’un lauréat du programme Netva (édition 2011) : Frédéric Marin est un entrepreneur à la tête de la jeune entreprise biopharmaceutique française « GPOrphan », qui, au terme d’une préparation de plusieurs semaines, s’est rendu à Boston avec 4 autres lauréats pour un cycle de rencontres, de formation et de mise en situation auprès d’opérateurs américains (investisseurs, consultants, etc.) :

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Frédéric Marin

« Juste énorme. Une semaine à Boston, au milieu des investisseurs, des corporate funds, des scientifiques (MIT et Cie) et des start-ups de biotech, ça a été une occasion exceptionnelle de bousculer la "maturation" version hexagonale, en mélangeant la science et le business ; et de rappeler qu'une boîte est avant tout une équipe + une ambition de se dépasser. (…).On part à 5 lauréats, cinq domaines industriels distincts, cinq techno, etc. ; on rentre à 5 copains qui ont eu les mêmes émotions, la trouille souvent, l'espoir toujours, et qui ont appris à travailler et à se battre ensemble. ».


Etablis au niveau de la section de Boston, ces objectifs s’inscrivent dans le cadre de l’action de la MS&T aux Etats-Unis.

1/ La veille scientifique et technologique continuera d’occuper une grande place dans le travail de l’équipe de Boston tout en gardant une modeste incidence budgétaire (annexe 3). Objectifs : 75 articles, 1 rapport et 1 note de synthèse.

2/ Croissance de NETVA. Fort de l’impact de l’édition 2011 et de l’expérience accumulée, l’objectif est d’ouvrir une partie du programme à la Californie, en collaboration avec le poste de San Francisco et de retenir un total de 10 lauréats en 2012. La visibilité du programme devrait être en augmentation (évènements, partenaires, mécènes, candidats). La finalisation des documents de procédure permettront une transmission et une portabilité facilitée lors des départs des responsables du programme. La priorité de Boston est également d’organiser des sessions parisiennes de préparation des candidats et lauréats. Autre objectif en 2012 : un grand événement de promotion de l’entrepreneuriat à Paris autour des candidats au programme NETVA. Cible : attirer 200 décideurs français et américains afin de promouvoir les partenariats technologiques entre la France et les Etats-Unis.

3/ Lancement d’une nouvelle initiative dans le domaine du TT avec les universités françaises : FAT²E + : l’appel 2012 est lancé. Il prend en compte les changements intervenus dans le paysage français de la valorisation universitaire en France (France Brevets, SATT, etc.).

4/ Le FAID reste l’événement phare de l’année. En 2012, pour les dix ans de la manifestation, la MS&T (section de Boston) entend aborder une nouvelle thématique avec appel à projets (comme en 2009) et un partenaire industriel. La priorité sera de faire une manifestation visible du dixième FAID.

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5/ Communication : maintenir les efforts de professionnalisation et de diversification des outils de communication de la MS&T : montée en puissance du blog, des médias sociaux, pour élargir la cible des actions du poste.

6/ Maintenir le rythme et le volume d’événements de rayonnement et d’animation. Augmenter le professionnalisme et la communication (graphisme, charte, méthodes, etc.).

7/ Participation à la vie du consulat.

8/ YEI : Maintenir et affirmer le rôle de la MS&T dans la gouvernance et l’administration du programme, notamment pour faire émerger des projets sur l’ensemble du territoire américain. Accompagner et relayer le travail effectué par la chargée de mission et l’opérateur Rétis.

9/ Visites hors programmation : apporter une valeur ajoutée aux pôles de compétitivité et autres missions liées à la mise en œuvre de projets bilatéraux portés par des opérateurs français.


11-12 avril Visite de Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche

24-25 avril

OPECST, thème de la biologie de synthèse (Mme. Geneviève Fioraso, Députée de la 1ère circonscription de l’Isère; M. Hervé Razafimahaleo, Conseiller, Division de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques; M. Robert Jeansoulin, Attaché pour la Science et la Technologie, Ambassade de France; M. Steven Sachs, interprète)

2-3 mai Opération IE Pôles (RETIS)

12 juillet Conférence de la fondation Telecom sur « new services for digital contents » à Boston, délégation de 30 étudiants de Telecom

14-15 septembre OPECST, Mission « l’innovation à l’épreuve des peurs et des risques » M. Claude Birraux, député, président de l’OPECST ; M. Jean-Yves Le Déaut, député, vice-président de l’OPECST

12-13 octobre OPECST, « Impact et enjeux des nouvelles technologies d’exploration et de thérapie du cerveau »,

17 octobre « Les technologies vertes en France », séminaire « InvestInFrance » en direction des grands comptes de Boston.

19-20 octobre Mission véhicules intelligents

14 novembre Mission RPT_CapDigital/Medicen

14-15 novembre Visite de M. Edouard Courtial, Secrétaire d’état chargé des français de l’étranger

15-16 novembre pôle Systematic

1-7 décembre Visite de Mounia Gicquel, chargée de mission innovation du MAEE

2 décembre Conseil d’administration du MIT-France. Visite de M. l’Ambassadeur. Organisation d’une réunion avec des industriels.

6 décembre Conférence FAID

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Chicago : Recherche Agronomique et Sciences des Aliments

Consulat Général de France à Chicago


Adèle Martial-Gros, Attachée scientifique

Magali Muller puis Cécile Camerlynck, Volontaires Internationales


Contexte politique et budgétaire

Deux objectifs principaux en matière de R&D émergent d’une volonté de réforme :

- La première priorité concerne le développement des bioénergies et la mise en place de filières énergétiques durables avec un intérêt marqué en faveur du développement des « biocarburants avancés et produits issus de la biomasse (bio-based products) ».

- Le second objectif vise à engager l'agriculture américaine et les acteurs associés dans la voie de la « nutrition/santé ». Le surpoids et l'obésité font parties des principaux enjeux de santé publique avec près d'un tiers de la population adulte obèse.

En ce qui concerne le volet budgétaire, selon les estimations, le revenu agricole, en net augmentation pour l'année 2011, devrait s'établir à 103,6 milliards de dollars. La balance import /export représentait déjà en 2010 un bénéfice sans précédant de 42 milliards de dollars. La mise en application du projet de loi agricole ou Farm Bill, axé sur les volets « Alimentation, protection et énergie », a nécessité un budget de 288 milliards de dollars. Publié en 2008, ce plan quinquennal vient d'être revu en 2011, pour une mise en application en 2012. Les priorités concernent la création d'emplois dans le secteur agricole et la mise en place d'instruments permettant de gérer le risque, la promotion du milieu rural avec la préservation des ressources naturelles et le

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développement et le soutien à la production d'aliments présentant des qualités nutritionnelle et sanitaire améliorées.

Faits marquants

L’agriculture américaine est le premier secteur à évoluer avec la prise en compte des contraintes liées au changement climatique et les impératifs de l’indépendance énergétique. C'est dans cette perspective que l'administration a débloqué plus d'un demi milliard de dollars pour les trois ans à venir en vue de soutenir les projets de recherche et de développement de biocarburants pour deux marchés qui sont aujourd'hui porteurs: l'aviation et la flotte navale.

A noter également , que le crédit d'impôt mis en place en 2004 pour la promotion de la production d'éthanol-maïs (Volumetric ethanol Excise Tax Credit) d'un montant de 45 cents par gallon, a été supprimé le 31 décembre 2011.

Dans ce contexte, le milieu agricole sera également soumis à une pression réglementaire plus contraignante en matière de qualité de l'eau (pesticides) et de qualité de l'air (poussières agricoles et gaz émis). L'Environnemental Protection Agency et le département de l'Agriculture américain ont établi un protocle d'entente à cet effet.

En matière de recherche, pour les secteurs suivis par le poste de Chicago, le principal programme incitatif de recherche et développement soutenu par le Département de l’Agriculture (USDA), la National Research Initiative ou fonds compétitif destiné à soutenir la recherche fondamentale et appliquée, doté d’un budget de 257 millions de dollars, ciblait en priorité les domaines de la qualité de l’eau, la sécurité sanitaire des aliments, la gestion des parasites, les bioénergies et biocarburants.

Portrait d’un acteur clé – le Tevatron

Le Fermi National Accelerator Laboratory (également appelé Fermilab), situé à Batavia dans l'Illinois, est un laboratoire, sous tutelle du Département de l'Energie américain (US DOE), spécialisé dans la physique des particules des hautes énergies. D'une envergure internationale, le Fermilab était composé, jusqu'en 2011, de 1 900 salariés et 2 200 étudiants de toutes nationalités confondues. Ouvert depuis 1983, le Tevatron était le plus puissant accélérateur de particules circulaire (6km de long) jusqu'en septembre 2008, date à laquelle le Large Hadron Collider (LHC) a été mis en service. Le Tevatron fonctionne avec deux détecteurs : CDF et DZero. Ces deux détecteurs explorent le monde de la recherche subatomique pour étudier l'origine des masses, les différentes dimensions de l'espace et les nouvelles forces et particules constituant la nature de notre univers.

La France est la seconde nationalité la plus représentée à Fermilab après la Russie, avec une cinquantaine de missionnaires qui effectuaient le voyage quatre à cinq fois par an (dont 25 impliqués sur le détecteur DZero en 2010 et seulement 15 en 2011). Après 28 ans d'activité, le Tevatron a été arrêté le vendredi 30 septembre 2011. Il a permis notamment la découverte du quark top en 1995, une particule élémentaire qui est un constituant fondamental de la matière.

L'arrêt des expérimentations sur le Tevatron est dû principalement à des raisons budgétaires. En effet, le coût de l'exploitation du Tevatron en 2012 aurait été de 35 millions de dollars alors que le budget du Département de l'Energie américain est passé de 28,4 milliards de dollars en 2011 à 24,7 milliards de dollars prévus en 2012.

Suite à cette fermeture et afin de donner une nouvelle impulsion aux recherches sur le site du Fermilab, une subvention d’un montant de 20 millions de dollars a permis le développement d’un nouveau projet: le centre de recherche des accélérateurs de particules de l’Illinois (Illinois Accelerator Research Center (IARC)). L’IARC se concentrera sur l’avancée des recherches dans les domaines des énergies renouvelables, de la protection de l’environnement, de l’économie, de la santé et de la défense. Par ailleurs, de nouveaux projets sont en développement tels que :

- le projet X qui propose de mettre en place un accélérateur complexe de protons à haute énergie qui créera un faisceau de différentes intensités permettant de travailler notamment sur les neutrinos, les kaons et les muons ;

- NOvA Neutrino Experiment qui permettra d'étudier le rôle des neutrinos dans l'univers et l'origine de leur masse ;

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- MicroBooNE qui vise à analyser les événements de faible énergie via la construction de détecteurs LArTPC (Liquid Argon Time Projection Chambers) ;

- Long-Baseline Neutrino Experiment qui explore les interactions et les transformations des faisceaux de neutrinos à haute énergie.

L’objectif pour l’état de l’Illinois est de rester un acteur majeur au niveau international dans le domaine des accélérateurs de particules. Cette nouvelle infrastructure devrait créer 200 emplois dans le domaine des hautes technologies.


Brèves

Cette activité couvre le suivi des avancées scientifiques et technologiques américaines en agronomie et sciences des aliments, la politique agricole américaine (notamment la politique de subvention), le suivi de la législation dans le domaine agricole et agroalimentaire, les mesures de contrôle associées, les questions éthiques relatives aux biotechnologies (OGM, clonage). Notre activité de veille concerne aussi les différences d’approche et de compréhension du monde agricole aux Etats-Unis et en France ; avec une attention particulière portée à l’agriculture biologique, les labels, la notion de risque sanitaire, les biocarburants et la valorisation de la biomasse, les Aliments de demain (nanoaliments, alicaments, …) et l’eau dans un contexte agricole et de changement climatique.

Sur l’année 2011, 28 notes ont été rédigées. Les sujets traités en priorité ont concerné les domaines des biocarburants, les technologies vertes et l'hygiène et la sécurité alimentaire. Voici quelques exemples de sujets traités : « Avenir des biocarburants aux Etats-Unis : la Renewable Fuels Association propose une stratégie en 3 points », « Biocarburants à base d'algues : de nouvelles données sur la disponibilité des sols et des ressources en eau » ou « Le département américain de l’agriculture poursuit sa politique de subventions pour des projets relatifs aux biocarburants ».

Par ailleurs en matière de sciences des aliments et de nutrition, des notes relatant des faits marquants sont parues en 2011 telles que « USDA : nouvelle stratégie de promotion d'une alimentation équilibrée, une assiette plutôt qu'une pyramide », « Les avancées suite à la signature de la loi de modernisation de la sécurité alimentaire ». Nous apportons également notre contribution au journal mensuel du service de presse du Consulat de Chicago, le « France Midwest Express », dont les parutions sont destinées à un public francophone établi dans la région du Midwest (environ 10 000 abonnés).

Enfin, depuis le mois de décembre 2011, une newsletter est éditée mensuellement par le poste de Chicago. Cette lettre, rédigée en anglais, présente les projets et les avancées scientifiques et technologiques tant aux Etats-Unis qu'en France dans les domaines de la recherche agronomique, des sciences des aliments et des technologies vertes. Les avancées dans les autres domaines scientifiques provenant du Midwest sont également intégrées. Cette newsletter a pour objectif de partager les travaux et les avancées scientifiques et technologiques auprès de la communauté scientifique française et américaine dans le but d'informer et à plus long terme de susciter des collaborations franco-américaines.

Rapports Suite aux différents évènements organisés par le poste sur le thème de la gestion de l'eau et du changement climatique, les comptes-rendus (proceedings) du symposium sur l’eau organisé en mai 2010 ont été publiés en 2011 avec l'aide d'un appui financier de l’OCDE. Les deux rencontres organisées sur ce même thème en 2011 et 2012 donneront lieu à un rapport intitulé « Vers des partenariats innovants sur les questions de Gestion de l'eau, Agriculture et Changement climatique » (juin 2012).

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Le poste a également préparé en 2011 un rapport de synthèse sur « La R&D et les universités dans le Midwest », en cours de finalisation et dont la publication est prévue pour avril 2012.

Un nouveau travail a également été initié sur le thème de la nutrition-santé. La nutrition des personnes âgées est et va devenir un axe de développement important aux Etats-Unis dans les prochaines années. La finalisation de ce rapport est prévue en mai 2012.


Le 1er décembre 2011 s’est tenu une conférence sur la science et la politique de l’obésité organisée par The Harris School de l’université de Chicago et le Chicago Council on Science and Technology. Concernant la partie sur la science de l’obésité, sont intervenus Britt Burton-Freeman du centre de recherche sur la nutrition clinique, Kristen Knutson du département de médecine de l’université de Chicago et Arlene L. Hankinson de l’école de médecine de Northwestern University. Les aspects de politique publique ont été développés par Bechara Choucair du département de la santé de la ville de Chicago, Adam B. Becker du comité de lutte contre l’obésité chez les enfants à Chicago, Lisa Powell de l’université de l’Illinois et Mike Simmons du cabinet du maire de la ville de Chicago.

La ville de Chicago était au cœur de la conférence et les données chiffrées énoncées ont révélé toute l’importance de la prise en charge de l’obésité dans la ville : le taux d’adultes en surpoids est de 38%, ce qui représente 1/3 des adultes, et le nombre de personnes obèses est passé de 9 à 29,7% sur la période 2005 à 2009.

Les objectifs fixés par la ville de Chicago, sont de parvenir à baisser le taux de personnes obèses de 10% et de réduire le nombre de personnes vivant dans des déserts alimentaires : d’une population qui s'élève aujourd'hui à 200 000 personnes (à rapporter à 383 954 personnes en 2010, et 632 974 en 2006 !), l’objectif est fixé à 0 pour 2020.

Pour atteindre ces objectifs, la ville de Chicago s'est engagée sur plusieurs initiatives. Les actions vont principalement se concentrer sur des facteurs globaux tels que l’environnement des personnes obèses et des mesures de politique publique plus ciblées en faveur de cette population. Force est de constater que les campagnes de communication menées depuis plus de 10 ans en direction des individus (rapport à l'alimentation et aux activités physiques) n'ont pas porté les résultats escomptés. Déjà 10 quartiers de Chicago sont impliqués dans ce programme de changements globaux (crèches, écoles, transports, grandes surfaces…).

En particulier, la ville de Chicago a initié un programme de négociation pour redessiner le plan d'implantation des grandes surfaces et magasins de proximité sur le Grand Chicago afin d’augmenter l’accessibilité à une alimentation variée.

Par ailleurs, de nombreuses actions seront également menées notamment auprès des enfants à travers des ateliers de cuisine ou des programmes d’éducation sur la nutrition.

Toutes ces actions demandent l’implication de tous les acteurs concernés que ce soit les entreprises de l'agro-alimentaire, les grandes surfaces et les associations de parents.

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Conférences, symposia

FAAS - Franco-American Agriculture Symposium : Gestion de l'eau et Changement climatique

Le Symposium « Développement de partenariats pour la gestion de l'eau agricole dans un contexte de changement climatique » organisé conjointement avec l’Université de Purdue en 2010, avait permis l’émergence de 15 avant-projets de recherche collaborative intégrant des acteurs des pays du sud.

En juillet 2011 a été organisé un séminaire de suivi à l’Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier dans le but de présenter ces initiatives conjointes à des institutions publiques et privées susceptibles de prendre part à ces projets et de les financer. Ainsi, l’AFD, l’ANR, Veolia, la Qatar Foundation et Total ont exprimé un intérêt pour certaines propositions qu’il convient maintenant d’approfondir. Cette manifestation a rassemblé 60 experts. Elle a été co-financée à hauteur de 70% par l’IAMM et l’Université de Purdue (NSF).

Participants au symposium pour le développement de partenariats sur le thème « Eau – Agriculture – Changement climatique ».

Biocarburants de seconde génération et bio raffineries

Organisation entre 2009 et 2010 de 3 missions de rencontres qui ont abouti à un séminaire bilatéral impliquant les principaux centres de recherche du Département de l'Energie (NREL, PNNL,…), l’INRA, l’IFP, l’Université de Nantes-CNRS et le pôle de compétitivité Industries et Agroressources. Trois thèmes prioritaires susceptibles de donner lieu à des programmes collaboratifs ont été identifiés : (i) les composés issus de procédés thermochimiques, (ii) les analyses de cycle de vie, (iii) les procédés de production de biocarburants à base d’algues.

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Cependant, les retards dans les décisions fédérales d’attribution des dotations budgétaires au bénéfice du DOE n’ont pas permis d’organiser la mission retour prévue en France en 2011. Celle-ci visait l’approfondissement des 3 initiatives conjointes et l’exploration de pistes de financement.

En février 2011 le poste a proposé, dans le cadre de la 177ème Conférence annuelle de l’Association Américaine pour l’Avancement de la Science (AAAS), une session thématique intitulée « Biorefinery : toward an industrial metabolism ». Cette enceinte influente a permis de donner une bonne visibilité à l’expertise française et européenne qui a été mobilisée par le service de Chicago sur les questions de chimie verte et des bioénergies.

Première Fête de la Science franco-américaine à Chicago

Soutenue par l’Institut Français dans le cadre de son premier appel à projets pour la promotion de la « culture scientifique et technique », la première opération de Fête de la Science franco-américaine a été organisée par le service scientifique du Consulat de France, le 14 octobre sur le campus de l’Université de Northwestern.

Le projet visait un double objectif :

- créer avec la participation de nos partenaires à Chicago, un évènement dans l’esprit de la fête de la science, accessible à tous, avec un format et des contenus variés ;

- susciter un échange d’expériences et de bonnes pratiques en matière de médiation scientifique, en vue d’établir un dialogue et de développer un cadre de partenariat pour des actions conjointes.

En pratique, la manifestation à Chicago a été divisée en 2 séquences : une première partie dédiée au public et principalement aux scolaires avec des ateliers, des manipulations et des expositions, et une seconde partie destinée aux acteurs de la médiation scientifique (professionnels, scientifiques et enseignants) autour d’une conférence plénière suivie d’un panel de discussions en vue de susciter le dialogue. La fertilisation croisée souhaitée pour cette première édition a été rendue possible au cours d’activités interactives telles que l’organisation d’un duplex avec un village des sciences de Rennes et une visite virtuelle en direct de la salle de contrôle du CERN.

La diversité des partenaires mobilisés de part et d’autre de l’Atlantique – Northwestern University, ENS Ulm, CEA, CERN et Fermilab, Université de Chicago, Field Museum et Université Paris 6, Université de Poitiers/CNRS et Illinois Institute of Technology, les associations Les Petits Débrouillards et la Main à la Pâte - a été une clé de réussite de cet évènement où plusieurs disciplines étaient représentées : de la chimie appliquée à l’environnement, nanotechnologies et énergies, biologie et écologie, sciences de l’univers et météorites…

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S’agissant de la session de débat entre professionnels de la médiation scientifique, la conférence introductive a été donnée par Pierre Lena (Académie des sciences). La participation de la National Science Foundation a donné un éclairage utile sur les financements mobilisables pour des appels à projets « internationaux ».

Au total, ce ne sont pas moins de 300 élèves de "high school" américain et du lycée français qui se sont déplacés, pour découvrir les animations proposées par une quarantaine d’animateurs, ingénieurs, doctorants et chercheurs.


Aliments fonctionnels, Aliments - Santé

En juin 2011 a été organisée une mission sur le thème de l’alimentation - santé en partenariat avec Ubifrance New-York et la participation de 3 pôles de compétitivité : Végépolys, Vitagora, Qualimed. Les principaux centres de recherche (TUFTS), universités (UIUC) et entreprises du Midwest et de la région de Boston (Ocean Spray) ont été approchés sur cette thématique en vue d’initier des échanges aussi bien sur des thématiques de recherche que de développement technologiques.


Actions programmées - Médiation scientifique – Comment mobiliser les ressources et les compétences (Musées, universités, Association,…) autour des enjeux globaux (2012, Année internationale de l'énergie durable pour tous) - Quelles approches pour sensibiliser/informer la société et développer des projets multiculturels ?

- Gestion de l’eau et changement climatique : un engagement dans un cadre multilatéral

Mobilisation du consortium franco-américain pour une participation au Forum Mondial de l’Eau, mars 2012 à Marseille « time for solutions ». L’enjeu est désormais de soutenir la dynamique engagée : animation du réseau, financement pérenne des projets conjoints identifiés…

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- Mission exploratoire sur le thème du lait : production et transformation en partenariat avec l'INRA de Rennes. L'objectif est de structurer des partenariats avec les principaux pôles de compétence des universités du Wisconsin et de l'Iowa.

- Poursuite des échanges entre le pôle de compétitivité Industries et agro ressources (IAR) et l'université de l'Iowa sur le thème des produits bio sourcés et des biocarburants de seconde et de troisième générations.

Priorités du secteur sur le moyen terme - « Gestion de l’Eau / Changement Climatique et Agriculture » : Suivi des travaux réalisés lors du symposium pour le développement de partenariats transatlantiques à l'université de Purdue (IN); l’enjeu est de permettre la mise en œuvre de la dizaine de propositions de projets conjoints qui ont émergé et d’identifier des financeurs susceptibles de soutenir ces actions. La mission scientifique à Chicago mobilisera son réseau en France et aux Etats-Unis dans l’objectif de voir se concrétiser les actions issues du symposium initial organisé en mai 2010.

- « Bioraffineries et biocarburants » : L’organisation d’une rencontre permettant d’assurer le suivi des échanges entre les acteurs du pôle IAR (IFP, CNRS, INRA et entreprises) et les centres de recherche du DOE d'un part et de l'université de l'Iowa d'autre part. Trois thèmes potentiels de collaboration ont été identifiés et devraient conduire à la définition d’un plan d’action conjoint. Ces échanges, si elles aboutissent devraient également permettre la signature d’un accord cadre de coopération entre le DOE et les institutions françaises impliquées sur cette thématique (INRA, IFP, ..).

- « Aliments de demain » : La structuration des relations entre institutions françaises (pôles de compétitivité, INRA, universités…) et américaines sur le thème des nouveaux procédés en science des aliments (composés bioactifs et fonctionnels, nano-aliments, emballages actifs,…).

- « Diffusion des sciences et enjeux globaux » : De nouvelles initiatives seront envisagées en lien avec le potentiel scientifique et technologique de la région du Midwest, en faveur de la mise en place de projets multiculturels de sensibilisation aux grands enjeux globaux (eau, énergie, sécurité alimentaire…).


4 - 7 Mai 2011 Mission de l'IHEST sur le thème de « Chicago : une ville créative » Montage d'un programme sur le thème de l'innovation pour 45 auditeurs de la promotion 2011.

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Houston : Sciences Physiques et Nanosciences

Consulat Général de France à Houston


Alberto Pimpinelli, Attaché scientifique Vincent Reillon, Catherine Marais, Volontaires Internationaux



La Physique et la Chimie sont des disciplines anciennes. Les nanosciences constituent une des leurs évolutions récentes parmi les plus fructueuses et les plus dynamiques, avec des implications pour beaucoup d'autres disciplines et de domaines, notamment pour l'énergie, la biologie, la médecine.

Cependant, il ne faut pas oublier d'autres aspects de ces disciplines, notamment de la Physique. Avec les recherches sur la matière noire et l'énergie noire, l'Astrophysique et la Cosmologie apparaissent comme deux domaines en pleine activité, avec des répercussions sur la Physique des particules. Finalement, la Physique des plasmas et de la fusion nucléaire reste un domaine en pleine expansion, qui ne se limite pas au seul projet international ITER.

La recherche continue à être une des priorités de l'Administration Obama : en 2011, le budget du Président a destiné 61.6 milliards de dollars à la R&D civile, dont 3.8 milliards sont affectés aux nanotechnologies. La NSF, organisme qui finance la recherche de base, se voit ainsi attribuer un budget de 7.4 milliards de dollars.

A l'échelle régionale, on remarque que les Etats de la Circonscription (Texas, Arkansas, Oklahoma, Louisiane) constituent un ensemble non homogène, dans lequel le Texas apparait comme une région particulièrement dynamique dans la recherche en nanosciences, dans les différents domaines de la Physique, ainsi que dans le biomédical, les autres Etats jouant globalement un rôle de deuxième plan. La recherche en nanosciences au Texas s'articule principalement autour de quatre pôles : l'Université privée Rice à Houston, et trois Universités publiques, l'Université de Houston, l'Université Texas A&M et l'Université du Texas à Austin. La recherche en Physique et Chimie plus en général est présente dans tous les grands centres Universitaires, à Houston, Austin,

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Dallas, College Station (siège de l'Université Texas A&M) mais aussi à Lafayette (Arkansas), en Oklahoma et en Louisiane.

Le biomédical a son centre d'excellence à Houston, dont le Centre Médical, avec ses 63 hôpitaux qui emploient environ 60 000 personnes, est l'un des plus importants des E-U. L'Institut Baylor de Dallas constitue un deuxième centre de recherche d'envergure.

Dans les domaines plus technologiques, on ne peut pas oublier le spatial, qui est en quelque sorte à la recherche de soi-même. A l'approche de la fin du programme Shuttle, et à la veille d'une transformation profonde de la politique américaine vers les vols habités, ces derniers sont destinés à être de plus en plus l'apanage de l'industrie privée en ce qui concerne l'orbite terrestre. La NASA se préoccupent uniquement d'amener des astronautes au-delà de cette dernière, vers les astéroïdes et ensuite les planètes, dans une situation budgétaire incertaine, et surtout dans un vide presque totale de direction.

Comme tous les Etats plus dynamiques, le Texas ne cesse d’innover dans l’organisation et les mécanismes de financement de la recherche en mettant en place avec succès des programmes de collaboration entre l’industrie et le monde académique (recherche, entrepreneuriat, formation), permettant la formation de réseaux informels favorisant la création d’entreprises ainsi que des programmes multidisciplinaires comme source d’innovation.

La renommée du Texas est cependant toujours dans le domaine de l'énergie, et pas seulement dans celui des énergies fossiles conventionnelles. Le Texas est le premier état par puissance installée d'origine éolienne, et l'un des acteurs principaux dans le domaine de la recherche et l'exploitation de pétrole et de gaz non conventionnels, notamment en provenance des formations de schistes.

L'énergie nucléaire est aussi destinée à revenir sur le devant de la scène : la fission, évidemment, mais aussi la fusion. L'Université Texas A&M et celle du Texas à Austin ont une tradition de collaboration avec les industriels français du secteur nucléaire (EDF, Areva) et avec le CEA qui doit être maintenue. Notamment dans le domaine de la fusion, négligé jusqu'à aujourd'hui sinon pour les applications militaires (qui préfèrent le confinement inertiel par des lasers de puissance), il apparaît inévitable que les Etats-Unis décident de rattraper leur retard, et de mettre des moyens importants dans les études des processus de fusion dans les tokamaks. Au-delà du Texas, ce sujet doit être suivi à l'échelle nationale, notamment à Boston, où le MIT a une expertise importante, et en Californie, où se trouve la National Ignition Facility.

Les nouvelles technologies, dont celles qui exploitent les phénomènes à l'échelle nanométrique, sont appelées à jouer un rôle de plus en plus important à la fois dans l'amélioration des performances des matériaux (par exemple pour des pales de turbines, ou des têtes de forage) mais aussi dans l'extraction d'informations (capteurs) ou de gaz et pétrole (additifs, surfactants).

Faits marquants

Session : Nanoworld, Megaproblems? The Impact of Nanotechnology on the Environment and the Society, AAAS Annual Meeting, 17-21 Février 2011 Le poste de Houston a obtenu la responsabilité de l'organisation d'une session thématique dans l'une des plus prestigieuses conférences scientifiques internationales, la rencontre annuelle de la Société Américaine pour l'Avancement des Sciences (AAAS).

La thématique sélectionnée par le Comité Scientifique de la conférence concernait l'impact des nanotechnologies sur l'environnement et la société.

Les intervenants, avec le titre de leur contribution, ont été : Claude Weisbuch, University of California

Nanotechnology and Nanosciences: The State of the Art

Philippe Martin, European Commission, Directorate-General for Health and Consumer Protection,

Governance and Ethics of Nanotechnologies: The European View

Carlos Peña, U.S. Food and Drug Administration,

FDA's Approach to Science, Policy, and Research Needs for Nanotechnology Jim Alwood, U.S. Environmental Protection Agency,

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Nanotechnology, Nanomaterials, and the EPA

Les détails peuvent être retrouvés sur le site :

http://aaas.confex.com/aaas/2011/webprogram/Session2932.html

France-Texas Nanomedicine Workshop, Methodist Hospital Research Center, 28 – 30 août 2011 La nanomédecine décrit un nouveau domaine de recherche qui applique les découvertes en nanotechnologies à la médecine, aussi bien pour la détection de maladies que pour les traitements médicaux. Les nanoparticules ont une taille qui leur permet d'interagir directement avec la machinerie cellulaire et ouvre donc la voie à des traitements à la fois personnalisés et ciblés. Là où les thérapies pour soigner le cancer ont des effets macroscopiques, la possibilité de fonctionnaliser les nanoparticules permet par exemple de cibler uniquement les cellules cancéreuses.

La nanomédecine est un domaine très vivant à Houston du fait de la présence et de l'interaction entre la Rice University, pionnière au monde en nanotechnologies, et les centres de recherche du Medical Center, notamment le Methodist Hospital. Il nous a semblé intéressant de mettre en contact les communautés françaises et texanes sur ce sujet. Le but du workshop a été de créer une première interaction.

Suite à divers échanges avec la France, nous avons sélectionné 7 chercheurs travaillant dans le domaine, provenant de différents organismes (CEA, CNRS, INSERM, universités) et de différents endroits en France (Paris, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux, Grenoble). Nous les avons invités à rencontrer les chercheurs texans du Methodist Hospital. Les chercheurs travaillent dans plusieurs domaines de pointe en nanomédecine et ont une vue globale de ce qui se fait en France dans le domaine. Ces sept personnes se sont montrées enthousiastes, connaissant la réputation de la recherche dans ce domaine à Houston.

Coté texan, le directeur du centre de recherche du Methodist Hospital, le Professeur Mauro Ferrari, ainsi que sept chercheurs travaillant dans le centre ont présenté leurs travaux. Le workshop s'est déroulé sur une journée et demie. Le premier jour a été consacré à des présentations des chercheurs français et texans autour des différentes thématiques (détection, traitements, fabrication...). Le lendemain a été consacré à la visite des laboratoires de recherche au Methodist Hospital et à des interactions plus informelles entre les chercheurs.

Participants français : Patrick Boisseau (CEA, Grenoble), Hélène Dumortier (CNRS, Strasbourg), Nadia Jessel (INSERM, Strasbourg), Pascal Dumy (Université Joseph Fourrier, Grenoble), Jean-Marie Devoiselle (Université de Montpellier, Montpellier), Sébastien Lecommandoux (ENSCBP-Université de Bordeaux, Bordeaux), Elias Fattal (Université Paris Sud, Châtenay-Malabry)

Participants texans : Mauro Ferrari, Rita Serda, Lidong Qin, Xuewu Liu, Biana Godin Vilentchouk, Jason H. Sakamoto, Alessandro Grattoni, Ennio Tasciotti – Methodist Hospital Research Institute, Nanomedicine Team

Portrait d’un acteur clé « Houston » fut le premier mot prononcé sur la Lune. Même après la mis en congés des navettes spatiales, la ville texane reste toujours la capitale américaine de l'espace. Lors d’une journée agréablement chaude de la fin octobre, nous y avons rencontré Jean-Loup Chrétien, premier spationaute français, premier occidental non-américain dans l'espace, premier non-américain et non-russe à effectuer une promenade dans l'espace. Vétéran de l'armée de l'air française, pilote de chasse et d'essai, Jean-Loup Chrétien a délaissé les étoiles des épaulettes pour la Cité des Etoiles en Russie. Décoré, entre autre, « Héros de l'Union Soviétique », il a volé sur les Soyuz et sur la navette Atlantis, et séjourné dans les stations Salyout et Mir. De 1995 à 2001, Jean-Loup Chrétien fut au directorat des opérations des équipages du Centre Spatial Johnson de Houston, et un étroit collaborateur de George Abbey, le Directeur du Centre de l'époque.

Aujourd'hui vice-directeur de la R&D de Tietronix, une boîte d'informatique de Houston, il travaille à la mise au point d'un simulateur de conduite des rovers Martiens qui entrainera les astronautes à se déplacer sur la surface de la planète rouge.

http://aaas.confex.com/aaas/2011/webprogram/Session2932.html

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Brèves

En 2011, le poste a publié 57 brèves.

Rapports

« Dix ans de nanotechnologies aux Etats-Unis - Histoire, bilan et perspectives du programme National Nanotechnology Initiative »;

« Le potentiel de recherche et d'innovation du Texas ».


Conférences, Symposia

Voir plus haut.


Visite à TexasTech, qui a donné lieu à un projet PUF avec les Arts et Métiers ParisTech, ainsi qu'à quatre demandes de bourses Cheateaubriand.


Actions programmées

La fusion nucléaire et la physique des plasmas sont des sujets que le YESS 2011 nous a permis d'identifier comme nécessitant d'une impulsion de notre part. Pour cela nous avons pris contact en 2011 avec l'Université du Texas à Austin pour organiser un atelier franco-américain sur le sujet.

Les approches nanotechnologiques ont actuellement des applications majeures dans le domaine de la recherche et de l'exploitation de gaz et pétrole non conventionnels. Le poste souhaite organiser un événement franco-américain à préciser avec le Brine Chemistry Consortium, dont font partie l'Université Rice et plusieurs industriels du secteur. Des contacts ont été pris avec la R&D de Total, et avec la chief scientist de BP.

Nous avons pris contact avec Lucas Macri de Texas A&M, et avec de nombreux chercheurs français, en vue d'organiser la participation de quelque astro-physiciens français au meeting annuel de la collaboration « Dark Energy Survey », la seule à ne pas inclure des scientifiques français.

Nous continuerons et renforcerons notre activité d’animation du réseau de scientifiques français, avec notamment la collaboration des deux Centres Pluridisciplinaires Franco-Texans qui existent désormais à Austin et à Texas A&M. Un Café des Sciences européen est en démarrage.

Priorités du secteur sur le moyen terme

La programmation des actions pour 2012 pour le poste de Houston s’inscrit dans le cadre du renforcement des partenariats établis et la mise en place de nouvelles actions permettant l’émergence de collaborations à long

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terme entre la France et les Etats-Unis dans des domaines ayant un impact majeur pour l'énergie, et la santé humaine.


Date Délégations

20 Octobre 2011

José Miguel SANCHEZ PEREZ, Directeur de Recherche au CNRS, Laboratoire d'Ecologie Fonctionnelle et Environnement (ECOLAB), en visite à l'Université Texas A&M

26-28 Octobre 2011

Délégation du Conseil Général de la Vienne, visite à MD Anderson Cancer Center, à Methodist Hospital, à l'Université de Houston et à l'Université Rice

Janvier 2012 Organisation de la visite d’Hervé Sabourin, VP des RI de l'Université de Poitier

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Los Angeles : Sciences de la Vie

Consulat Général de France à Los Angeles


Mireille Guyader, Attachée pour la science et la technologie (jusqu’en août 2011), puis Fabien Agenes

Thomas Biedermann, Volontaire International (jusqu’en sept. 2011), puis Manon Lecomte



Impact de la crise sur le financement de la Recherche

Le secteur des Sciences de la Vie (SdV) et de la Santé représente un enjeu stratégique international en termes économiques et sociaux. Dans ce secteur, les Etats-Unis occupent une position prépondérante. Le budget fédéral Recherche et Développement consacré aux SdV est essentiellement soutenu par le National Institute of Health (NIH) avec 32 milliards de dollars en 2011, budget stable par rapport à 2010. Ce budget représente environ 50% du budget R&D (hors défense) du pays, montant au moins doublé par les contributions industrielles.

La deuxième principale agence de financement fédérale en sciences de la vie est la National Science Foundation (NSF) avec un budget total pour 2011 de 6,9 milliards de dollars, dont 712 millions pour les sciences biologiques. Le Ministère de la Défense (DoD) finance également la recherche, notamment dans le domaine des sciences de la vie. Dans son discours sur l'Etat de l'Union de janvier 2011, le président Obama a de nouveau affiché sa volonté de soutenir l'Education et la Recherche.

Cependant, dans les faits, on constate une diminution des financements alloués aux chercheurs. Les taux des succès pour l'obtention des financements NIH sont au plus bas: moins de 20% des projets de recherche R01 sont sélectionnés alors que ce taux était de 32% en 1999 (NIH Research Grant project R01). Les jeunes scientifiques qui souhaitent gagner leur autonomie et créer leur laboratoire sont parmi les plus exposés puisque le taux de succès pour une première soumission est de 12-14% sur les cinq dernières années (2006-2010) alors qu'il était de 27% en 2001.

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On observe également une baisse importante du soutien de l'Etat de Californie aux universités publiques (Université de Californie -UC-, Université de l'Etat de Californie -CSU- et Collèges Communautaires de Californie -CCC-, réduction totale de 1,4 milliard de dollars). En effet, le nouveau gouverneur de Californie, Jerry Brown, a entamé une série de coupes budgétaires afin de combler le déficit de l'Etat. Ce désengagement entraîne des réductions d'effectif et des fermetures de département. Les frais de scolarité (tuition fees) ont déjà augmenté - ou s’apprêtent à l’être - avec pour corollaire une diminution du nombre d'étudiants inscrits. Afin de lutter contre ce désengagement public, les universités misent sur la philanthropie comme il est d'usage aux Etats-Unis (voir paragraphe « Faits marquants » ci-dessous).

Dynamisme, innovation

Le dynamisme et l'innovation font toujours partie des points forts du système de recherche américain :

Les pôles en biologie de San Diego, San Francisco, Boston, Houston et de Caroline du Nord sont particulièrement dynamiques. Nous pouvons observer de façon privilégiée le biocluster de San Diego qui est en compétition directe avec celui du MIT dans le domaine des biotechnologies. En Californie, 1/4 des entreprises sont localisées à proximité d'une université et 1/3 des entreprises de biotechnologies ont été créées par des scientifiques du réseau des UC (1/6 sur le plan national). Les jeunes scientifiques formés aux Etats-Unis développent un esprit entrepreneurial particulièrement aiguisé.

La création du California Institute for Regenerative Medicine (CIRM) en 2004 a permis de créer une dynamique sur les cellules souches dans l'ensemble de l'Etat de Californie et de renforcer les consortiums de recherche sur San Diego, Los Angeles et San Francisco. Dès le départ, et comme pour de nombreux instituts de recherche américains, la volonté d'établir des collaborations internationales a clairement été affichée et une partie du budget du CIRM provient d'organismes étrangers. D'ailleurs, un accord de collaboration a été signé en 2011 entre l'ANR et le CIRM pour faciliter l'obtention de cofinancements d'équipes franco-américaines.

En conséquence, les universités américaines se maintiennent en tête du Classement de Shanghai (ARWU), les Universités de Californie du Sud sont toujours bien placées :

Top 4 : Harvard 1/1 Stanford 3/2, MIT 4/3 UC_Berkeley 2/4 (2010/2011 respectivement)

Universités de Californie du Sud : Caltech 6/6, UCLA 13/12, UCSD 14/15 (2010/2011 respectivement)

Faits marquants Parmi les différents moyens de financement du système d’éducation et de recherche, la philanthropie occupe un rôle important aux Etats-Unis. La Faculté des Arts, Lettres et Sciences de USC a reçu en mars 2011 un don de 200 millions de dollars (143 millions d’euros). Ce don est non seulement le plus important reçu par USC dans toute son histoire mais aussi le don le plus important fait à une Faculté des Arts, Lettres et Sciences. Cette Faculté constitue le cœur historique et actuel de USC, avec autour de 10 000 étudiants entrant chaque année et 800 professeurs titulaires. Elle comprend 33 départements académiques couvrant des disciplines très variées et 31 centres et instituts de recherche. La somme a été donnée, sans restriction quant à son utilisation, par Dana et David Dornsife, un couple de philanthropes connu pour leur soutien à de nombreux projets médicaux, environnementaux et sociaux. La faculté sera rebaptisée en leur honneur et un programme portant leur nom sera également créé afin de soutenir certains étudiants d’excellence. David Dornsife est un ancien élève de l’USC.

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Portrait d’un acteur clé : Bruce Beutler et Jules Hoffmann

Le prix Nobel de médecine 2011 a été décerné à l’américain Bruce Beutler, au français Jules Hoffmann et au canadien Ralph Steinman. Le comité Nobel a estimé que ces trois scientifiques « ont révolutionné notre compréhension du système immunitaire en découvrant les principes clés de son activation ».

Né en 1957 à Chicago, Bruce Beutler est immunologiste et généticien. Diplômé de l’université de Chicago (1981), il a travaillé au sein des universités de New York et Dallas avant de rejoindre le Scripps Research Institute à La Jolla (Californie) en 2000. Depuis novembre 2011, il est directeur du « Center for Genetics of Host Defense » au Centre Médical de l’Université « Texas Southwestern », Dallas.

Jules Hoffmann est directeur de recherche émérite au CNRS et professeur à l’université de Strasbourg. Le biologiste français d’origine luxembourgeoise était le 18 janvier 2012 à San Diego (Californie) où il était l’invité du sixième colloque annuel organisé par le Salk Insitute,

Nature et la fondation Ipsen sur le thème de l’immunité et de l’inflammation. Peu avant sa présentation, marquant l’ouverture du colloque, nous avons pu rencontrer le récent co-lauréat du prix Nobel. Un article relatant l’entretien est disponible sur le Bulletin Electronique des Etats-Unis (http ://www.bulletins-electroniques.com/actualites/068/68930.htm).

La vidéo de l’entretien est disponible sur le site france-science.org et sur le site du consulat de France à Los Angeles (http ://www.youtube.com/watch?v=4J2fZu-WkTs).

Veille scientifique et technologique – bilan 2011

Brèves Le service scientifique du poste de Los Angeles effectue son activité de veille en utilisant plusieurs approches complémentaires :

- en assurant un suivi régulier des sites internet des quotidiens locaux, des universités et centres de recherche de la circonscription consulaire, ainsi que ceux des agences fédérales ou des agences propres à l’état de Californie

- en participant aux conférences qui relèvent de la thématique des sciences de la vie ou à des questions de politique scientifique et de financement de la recherche

- en établissant des contacts réguliers avec des chercheurs américains et des scientifiques français installés aux Etats-Unis.

Cette activité de veille donne lieu à la publication de notes dans le Bulletin Electronique hebdomadaire de la Mission pour la Science et la Technologie, ainsi que de rapports thématiques (ex. : La Neuroimagerie aux Etats-Unis). Ces documents sont diffusés par l’ADIT et sont accessibles gratuitement (cf. http://www.france-science.org).

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/068/68930.htm

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/068/68930.htm

http://www.youtube.com/watch?v=4J2fZu-WkTs



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Au total 37 brèves ont été publiées en 2011. La répartition thématique des notes éditées par le service scientifique du poste de Los Angeles est présentée dans le tableau ci-joint.

Une série de trois brèves a notamment été consacrées au classement et à l’évolution des bioclusters aux Etats-Unis :

- « Les bioclusters aux Etats-Unis : entre constance et évolution. »

- « La Californie, « the place to be » pour les sciences de la vie. »

- « Les biosciences s’installent sous le soleil de Floride. »

En s’appuyant sur le rapport délivré par le cabinet Jones Lang LaSalle (immobilier et services financiers), Global Life Sciences cluster report 2011, ces brèves analysent la situation globale des bioclusters américains et développent plus en détail les cas de la Californie, biocluster majeur établis

depuis de nombreuses années et de la Floride, biocluster émergent.

Bloc-notes de l’attaché La visite du Sanford Consortium for Regenerative Medicine (SCRM), inauguré fin novembre 2011, a particulièrement retenu notre attention. L’architecture du bâtiment, situé en face du Salk Institute a été faite pour favoriser la communication et les échanges entre chercheurs (espaces ouverts, cubicules dédiés aux échanges, murs d’écritures, etc.). Le SCRM a initialement été fondé par quatre institutions (The Scripps Research Institute –TSRI-, Salk Institute, University of California San Diego –UCSD- et Sanford-Burnham Medical Research Institute –S|B-), le La Jolla Institute for Allergy and Immunology –LIAI- a rejoint le consortium fin 2010. Le SCRM héberge des scientifiques issus de ces institutions qui conservent leur affiliation d’origine. La sélection des scientifiques se fait par cooptation au sein des instituts partenaires, puis validation par un comité d ’experts du SCRM. Ce comité prend en compte l’excellence scientifique mais également les capacités et les volontés d’établir des collaborations avec les autres scientifiques hébergés dans le bâtiment. Les plates-formes et services mis en place dans ce nouveau centre doivent être novateurs et complémentaires de ceux existants sur le campus de La Jolla (cf. photo du bâtiment en en-tête du secteur SdV).



Quatrième édition du French American Biotech Symposium (FABS) sur les « Nouvelles Approches Thérapeutiques du Vieillissement ».

- 11 et 12 avril 2011 – Institut Gladstone, à San Francisco (Californie)

- Une centaine de scientifiques français et américains, issus de la recherche académique, des entreprises en biotechnologie et de l’industrie pharmaceutique et médicale.

Le FABS (French American Biotech Symposium) est une initiative de la Mission pour la Science et la Technologie dont le but est i) de promouvoir la recherche et l’innovation dans le domaine des sciences de la vie, domaine où la France et les Etats-Unis partagent une excellence scientifique, ii) renforcer la coopération entre les laboratoires de recherche académique et les entreprises en biotechnologies, iii) favoriser l’émergence de partenariats entre la France et les Etats-Unis autour de projets de recherche innovants. Ses trois premières éditions portaient sur « les nouvelles approches thérapeutiques et vaccinales dans le domaine des maladies

politique scientifique -

financementMaladie métabolique

Maladie infectieuse

Nouvelles technologies

Neurosciences

Génétique - génomique

Immuno

Médecine régénérative -

cellule soucheCancer

Environnement, microbio

autres

Répartition thématique des brèves de l’année 2011

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infectieuses », avec comme partenaire français Lyonbiopôle, pôle de compétitivité français centré sur cette thématique.

La quatrième édition du FABS portait sur une nouvelle thématique : les « Nouvelles Approches Thérapeutiques du Vieillissement ». Ce symposium a été co-organisé cette année avec Eurobiomed, pôle de compétitivité français dédié à la santé. La qualité des interventions et les nombreux espaces dédiés aux discussions ont été très appréciés par les participants. Les retours immédiats collectés pendant et à l’issue du symposium, la taille de l’audience et les échanges nombreux et très pertinents, confirment le succès scientifique du FABS 2011. Rendez-vous a été pris pour la rencontre « retour » prévue en France en 2012.

Séminaire scientifique et audition parlementaire sur la Biologie Synthétique

- 3 et 4 mars 2011 – Assemblée nationale, Paris

Le Service Scientifique de cette Ambassade (pôles Science de la vie et Environnement), qui soutient depuis 2006 la participation d’équipes françaises à la compétition mondiale organisée par le MIT, iGEM (International Genetically Engineering Machines), a organisé, avec le concours de la Génopôle d’Evry et sous les auspices de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) un séminaire scientifique franco-américain destiné à faire un état des lieux des récentes avancées dans le domaine de la biologie synthétique. Ce séminaire était adossé à une audition parlementaire de l’OPECST sous la Présidence de la députée Geneviève Fioraso, traitant des enjeux industriels et sociétaux.

USA-France: Encounters in Sciences and Humanities

- 8 mars 2011 – University of Southern California – Los Angeles (Californie)

En partenariat avec le service culturel du Consulat, le secteur a organisé une demi-journée de rencontre afin de présenter les différents outils et programmes existant pour favoriser les échanges et les collaborations académiques entre la France et les Etats-Unis. A cette occasion, des chercheurs ayant bénéficié ou bénéficiant actuellement de ces programmes sont venus témoigner devant environ 50 participants.


Lauréats Chateaubriand dans le domaine des Sciences de la vie en 2011 : on dénombre 9 lauréats dans les domaines de la biologie et de la chimie.

PUF / Collaborations en cours dans la circonscription consulaire : on dénombre 13 partenariats en cours dans la circonscription consulaire qui bénéficient d’un financement PUF.


Actions programmées Les actions programmées pour 2012 s’inscrivent dans la continuité des thématiques développées en 2011.

L’édition retour du FABS 2011 sur la thématique du vieillissement se déroulera à l’automne 2012 à Nice ; le but est de consolider les liens et développer les partenariats établis. De plus, la préparation de l’édition 2013 est en cours avec le lancement d’un appel à projets auprès de pôles de compétitivité français pour favoriser l’émergence de projets bilatéraux innovants dans une nouvelle thématique santé.

L’organisation d’un atelier franco-américain en mathématiques appliquées est envisagée pour l’automne 2012 sur le campus d’UCLA.

Une journée dédiée aux post-doctorants français actuellement aux Etats-Unis est prévue à Los Angeles. Cette manifestation permettra la rencontre entre les jeunes scientifiques et les représentants des organismes de

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recherche français aux Etats-Unis. Elle sera également l’occasion de présenter les évolutions du système de recherche et d’enseignement supérieur français et les opportunités de retour en France.

Afin de renforcer l’activité d’animation du réseau de scientifiques français, nous souhaitons développer l’organisation des Cafés des Sciences en l’ouvrant à toute la circonscription consulaire. Le Café des Sciences est destiné à mettre en valeur les recherches effectuées par les scientifiques français de la circonscription et faire découvrir les grandes questions scientifiques à un public le plus large possible.

Nous avons lancé pour 2012 un appel à projet afin de soutenir financièrement les équipes françaises participant à des compétitions, concours ou jeux scientifiques organisés aux Etats-Unis d’Amérique et ayant pour thématique les Sciences de la Vie. Nous souhaitons ainsi initier des collaborations entre scientifiques français et américains et assurer la promotion des Sciences auprès du grand public.


1. Assurer une veille de proximité

Le Service Scientifique assure un travail de veille scientifique et technologique grâce à un réseau de contacts localisés principalement sur Los Angeles (UCLA, USC, Caltech...) et San Diego (UCSD, instituts de recherche – Salk Institute, Scripps Research Institute - entreprises de biotechnologies...).

Par ailleurs, nous souhaitons développer notre réseau et nos activités dans tous les Etats de la circonscription consulaire (Californie du Sud, Sud-Nevada, Colorado, Arizona et Nouveau-Mexique).

2. Renforcer l’attractivité de la France envers les jeunes chercheurs

Comme indiqué dans le paragraphe « contexte politique et budgétaire », les taux de succès au financement NIH pour les projets de recherche sont au plus bas et l’âge moyen des chercheurs recevant leur première « grant R01 » est à présent proche de 45 ans (39 ans en 1990, 43 ans en 2007). La diminution des financements accordés aux USA aux chercheurs, et particulièrement aux jeunes chercheurs, est un élément important à prendre en considération pour ajuster notre politique d’attractivité, favoriser l’accueil des chercheurs étrangers en France et assurer le retour des post-doctorants français.


9 - 10 mai Mission Grenoble Innovation for Advanced New Technologies (GIANT), M. Marcel Morabito et M. William Stirling en Californie du Sud

28 juin - 2 juillet Mission exploratoire, Visite de Victor Nizet en France

5 - 7 septembre Visite de l’Ambassadeur, M. François Delattre (Los Angeles)

5 - 9 septembre Visite du président du CNES, M. Yannick d’Escatha (Los Angeles)

10 - 15 octobre Mission parlementaire OPECST - Impact et enjeux des nouvelles technologies d'exploration et de traitement du cerveau, M. Alain Claeys (Los Angeles)

13 - 16 décembre Mission INSERM, M. Thierry Damerval et M. Jean-Marc Egly en Californie du Sud

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San Francisco : Technologies propres

Consulat Général de France à San Francisco


Thomas Deschamps, Attaché scientifique

Pauline Caumon, Volontaire International

Sebastien Rouif, Volontaire International (financé par PSA)

Veronique Mini, Assistante

Raegen Salais, Assistante

Benjamin Saada, Stagiaire



Le contexte politique s’est fortement compliqué en 2011, qui a vu le secteur des technologies propres souffrir d’un manque de financement, ainsi que de nombreux revers. Malgré la formation d’un lobby des technologies propres, l’industrie est attaquée de l’intérieur – par la remise en cause de la politique de l’administration actuelle en faveur des énergies renouvelables – et de l’extérieur – par la lutte commerciale avec la Chine notamment sur les prix des modules photovoltaïques.

Au delà de l’industrie du solaire, c’est l’ensemble de la filière qui est touchée, car le financement de l’innovation par les acteurs du privé se contracte. Malgré une progression globale des chiffres de l’investissement de type capital risque en 2011, avec des investissements qui sont plutôt en progression sur le secteur de l’efficacité énergétique plutôt que sur la génération, on peut constater que ces acteurs financiers ont du mal à faire de nouvelles levées de fonds, et se détournent de ces industries au profit des acteurs de l’économie numérique pour lesquels les retours sur investissement sont plus rapides et plus importants.

Là où l’on a vu en 2010 les acteurs privés financer les jeunes entreprises innovantes qui avaient reçu le support du gouvernement à travers les prêts garantis, il faut s’attendre à voir ces entreprises traverser une vallée de la mort du financement.

Malgré ce tableau bien noir, il faut se réjouir des succès du programme ARPA-E de financement de R&D « High-risk/High-reward ». Cet organe du DoE, qui semble faire l’unanimité à Washington, rencontre beaucoup de succès. Ainsi les nombreux laboratoires de recherche et entreprises impliqués sur ces projets très ambitieux ont pu démontrer de grandes avancées technologiques mais ont su aussi attirer les investissements du secteur privé. Un exemple à suivre, donc.

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Faits marquants

Le programme Sunshot

Les Etats-Unis se sont engagés dans la bataille des technologies propres. Le vocabulaire utilisé par le Secrétaire Général du Département de l'Energie (DoE), Steven Chu, n’est pas sans rappeler certaines heures de la guerre froide : l’instant « Sputnik » évoqué en Novembre 2010, faisant référence à la prise de conscience par les USA des capacités technologiques de l'Union Soviétique pour les vols spatiaux habités, avait mené à la course à la Lune, ou « Moon Shot ». C'est donc naturellement que Steven Chu annonçait en début d’année 2011 le nouveau programme Américain « SunShot » dont les ambitions sont d'atteindre le prix mythique de $1 par watt de puissance photovoltaïque installé en 2020. C'est à ce prix que l'industrie du solaire américain peut, selon le DoE, gagner son bras de fer face à l'Asie, et à la Chine plus particulièrement.

Ce programme a été source d’inspiration pour notre mission Solar Tech Tour, et nous a permis de favoriser la rencontre d'experts du solaire photovoltaïque français et américains au cours de l’année 2011.

Les ambitions du programme Sunshot.

La faillite de l’entreprise Solyndra

Difficile de faire l’impasse sur le cas de cette société dont la faillite a eu un impact immense sur la politique de l’administration Obama en 2011 et sur les programmes fédéraux de financement de l’innovation.

Cette société, qui était parmi les premières à avoir reçu un prêt du DoE, était loin de faire l'unanimité sur ses choix technologiques. Grâce à un prêt de 535 millions de dollars du « DoE Loan Guarantee Program », Solyndra avait pu faire sortir de terre une usine où étaient fabriqués ses modules solaires tubulaires à base de cellules photovoltaïques de type couche-mince, qui sont sa signature. Cette usine était conçue pour fabriquer 500MW de modules par an et employer 1.000 personnes.

Sa faillite en fait la représentante idéale (ou « la malheureuse représentante » d'un mauvais investissement), remettant du même coup en cause le modèle du programme financé par DoE, mais aussi toute la filière des énergies renouvelables. C'est qu'au-delà de cette seule entreprise, c'est toute l'industrie solaire californienne et américaine qui est impactée. On peut également y voir une remise en cause de la politique énergétique de

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l'administration Obama et du soutien financier important apporté par le DoE à la filière solaire dans son ensemble.

La guerre commerciale Chine-USA sur le solaire

Certains médias n'hésitent pas à qualifier Solyndra de « dommage collatéral dans la guerre commerciale avec la Chine ». Si l'on considère les niveaux de financement gouvernemental chinois et américain, on voit l’avantage dont ont pu bénéficier les acteurs chinois, qui produisent essentiellement des modules à partir de technologies reposant sur le silicium.

Prêts garantis chinois et américains. Le 19 octobre 2011, une coalition d’industriels américains du solaire fraîchement constituée, la CASM, annonçait qu’elle portait devant l’US International Trade Commission (ITC) une plainte contre les producteurs étrangers et leurs pratiques illégales “ayant causé l’élimination de milliers d’emplois en Arizona, en Californie, au Massachusetts, au Maryland, à New York et en Pennsylvanie”. C’est essentiellement la Chine qui était visée car accusée de subventionner ses producteurs nationaux de modules photovoltaïques au silicium avec des aides dont ne peuvent bénéficier les étrangers.

Face à l’attaque, 14 producteurs chinois concurrents se sont unifiés pour protester et demandent des contre-investigations afin d’évaluer les subventions fédérales et régionales octroyées aux compagnies américaines.

Quelle est l’opinion générale des entreprises sur ce conflit économique de leur pays avec la Chine? Des conférences abordant le sujet à San Francisco, il ressort que les entreprises (industriels, startups, VC) ne sont globalement pas favorables à cette forme de « néoprotectionnisme ». Dans un contexte extrêmement porteur où de nouvelles technologies (onduleurs, smart grids, etc.) arrivent à maturité, ils perçoivent que le faible prix actuel du module photovoltaïque est une opportunité forte pour la croissance de cette industrie toute entière et certains regrettent « qu’alors que l’Europe est encore en train de subventionner les panneaux solaires, les États-Unis sont sur le point de les taxer ! ».

Au final, malgré une balance commerciale excédentaire dans le PV aux USA en 2011, cet épisode restera comme un revers pour une administration qui a désespérément besoin de démontrer que sa politique énergétique est synonyme d'emploi, d'innovation et de croissance économique.

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Le programme Batteries for Advanced Transportation Technologies (BATT) du Lawrence Berkeley National Lab

Le groupe de recherche Batteries for Advanced Transportation Technologies (BATT) est piloté depuis le Lawrence Berkeley National Lab (LBNL) et est financé par l’U.S. Department of Energy (DoE). Ce programme très élitiste a recruté 30 chercheurs parmi les meilleures équipes de recherche aux USA, qui sont répartis dans divers laboratoires américains du DoE. Le groupe se focalise sur six domaines liés aux batteries: l'anode, la cathode, l'électrolyte, la modélisation, l'analyse des cellules et les diagnostics.

Force est de constater que ce programme piloté depuis Berkeley a une énorme influence sur le transfert de technologies, et plus particulièrement dans la Silicon Valley : ainsi il est impossible de rencontrer parmi les nombreuses startups qui travaillent sur le stockage énergétique une qui ne serait pas une spin-off d’un laboratoire affilié, voire directement créée par un chercheur du programme. Quant aux employés de ces jeunes entreprises innovantes, beaucoup d’entre eux ont été formés au sein du Berkeley Lab (autre nom du LBNL). Ce constat est partagé par l’équipe dirigeante du programme BATT qui a décidé de créer un consortium pour favoriser le transfert de technologies vers l’industrie.

Au final, beaucoup d'acteurs de la R&D des batteries aux USA, publics comme privés, semblent connectés au programme BATT. Ainsi Le Dr. Venkat Srinivasan, qui dirige le programme scientifique de BATT, estime qu'il regroupe les meilleurs chercheurs des Etats-Unis sur le sujet, « a great team of people that can change the world ».

Pr Eli Yablonovitch, UC Berkeley

Eli Yablonovitch est professeur de renommée mondiale dans les nanotechnologies et directeur d'un centre sur l'efficacité énergétique dans l'électronique.

Il est à l’origine de la technologie à partir d’arséniure de gallium détenant le record du rendement des cellules solaires mono-jonction (28,2% en 2011), qui a été reprise par la startup Alta Devices. Le principe est que les photons de luminescence sont recyclés dans l’absorbeur par réflexion sur la face arrière au lieu de se perdre dans le substrat. Ainsi c'est contre-intuitivement la capacité de la cellule à émettre des photons qui est mise en avant pour améliorer les performances et permet d’approcher l'efficacité maximale théorique de Shockley et Queisser (33,5% pour une simple jonction). Certains scientifiques qualifient cette technologie de la plus importante innovation des dix dernières années dans le domaine du photovoltaïque.

D’autre part, constatant la croissance rapide de la part de l'électricité utilisée pour les usages des technologies de l'information (centres de données), et le fait que les performances des circuits intégrés actuels connaissent de fortes limitations, la National Science Foundation a décidé de confier au Pr Yablonovitch la direction d’un centre de recherche dédié à l'efficacité énergétique dans l'électronique. Ce centre a pour but de réduire l'énergie consommée par les transistors en s'approchant le plus possible des limites théoriques (limite de Landauer).

L’objectif pour le Pr Yablonovitch n’est rien moins que de réduire la tension de fonctionnement d’un transistor à quelques millivolts ce qui correspond en puissance à un rapport d’un million. A suivre de très près.

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Brèves Nous avons produit 43 brèves en 2011, ce qui correspond à une baisse de 10% par rapport à 2010. Cependant, la longueur de nos articles s'est accrue et nous avons essayé d'augmenter la valeur ajoutée en produisant des synthèses ordonnées et moins d'articles où l'information était rapportée de manière "brute". Ainsi, le nombre d'interactions (rencontres personnelles ou conférences), de références et de graphiques illustratifs a-t-il été très significativement augmenté entre 2010 et 2011, ainsi que le nombre de retours positifs de la part de nos lecteurs (EDF R&D, IFFSTAR, MEDDTL, CNRS, Total, etc.).

Évolution de la nature de nos articles.

Nombre moyen de références

par article

Nombre moyen d'illustrations

par article

Nombre moyen d'interactions

par article

Nombre d'articles

2011 17 1,6 0,5 43

2010 8,7 0,0 0,3 48

Figure 1: Chiffres clés de la publication des bulletins électroniques.

Les sujets couverts vont du solaire photovoltaïque à la voiture électrique en passant par l’efficacité énergétique. Quelques exemples :

Un nouvel institut sur l’énergie et le climat à Berkeley, Janvier 2011.

Un dollar le watt de photovoltaïque installé, la course au soleil est lancé, Février 2011.

Des voitures intelligentes et branchées, Mars 2011.

L’émergence d’un lobby Cleantech, Avril 2011.

Un dollar le watt de photovoltaïque installé, le programme Sunshot prend de l’ampleur, Mai 2011.

Favoriser l’efficacité énergétique dans l’industrie, Juin 2011.

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La généralisation du véhicule électrique est-elle pour demain ? Aout 2011.

L’échec de Solyndra est-il l’échec de la politique pro énergies renouvelables de l’administration Obama ? Septembre 2011.

Solar Tech Tour : un final en Californie, à la rencontre des startups, Novembre 2011.

Les nanosciences au cœur des technologies propres, Décembre 2011.

Evolution des indicateurs sur la publication des brèves électroniques.

Rapports Nous avons fait de gros efforts de diffusion de nos rapports en 2011 qui ont porté leurs fruits.

Perspectives technologiques du véhicule électrique : état des lieux en Californie et méthode d’évaluation - Benjamin Saada, Décembre 2011

600 lecteurs uniques

Ce rapport a pour but de faire un état des lieux du déploiement des véhicules électriques dans la baie de San Francisco, et de fournir une grille de lecture pour une analyse objective de la multitude de nouvelles technologies dans ce domaine. Cette méthode permet notamment d’évaluer la pertinence de l’utilisation de bornes intelligentes.

Batteries de véhicule électrique : en route pour une seconde vie stationnaire ? - Réflexions sur le concept et cartographie du sujet aux Etats-Unis - Pauline Caumon, Décembre 2011

650 lecteurs uniques

Ce rapport aborde les enjeux et la faisabilité de la réutilisation des batteries Li-ion de véhicules électriques légers (hors deux-roues) pour des applications de stockage stationnaire.

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Date Évènement

13/10/2011 Petit déjeuner Innovation Centrale-Supelec

18/10/2011 LocNav Conference, San Jose

25/10/2011 CAFFEET + visites délégation Ubifrance

15/11/2011 Cleantech Open, San Jose

20/10/2011 The Networked EV, San Francisco

15/12/2011 The electric vehicle research symposium, UC Davis

16/12/2011 Accompagnement du CEA-DSV au Lawrence Berkeley National Lab/JBEI

2011 Rencontre avec une douzaine start-up dans le stockage d'énergie pour la mobilité

Blog Notre blog http://frenchsciencesf.wordpress.com a continué en 2011 d’attirer 125 abonnés et plus de 2500 visiteurs uniques mensuels, en passant de 8000 visites en 2010 à environ 30000 en 2011 pour nos articles en français et en anglais.


Conférences, Symposia

California France Forum on Energy Efficiency Technologies, Octobre 2011

Alors que l'industrie a été le cadre de grands progrès en efficacité énergétique ces dernières années, elle reste responsable à elle seule d'un tiers de la consommation énergétique aux USA. Il y a donc encore beaucoup d'efforts à faire qui sont autant d'opportunités à saisir pour un secteur toujours à l'affût d'un moyen de diminuer ses coûts et d'accélérer son retour sur investissement. L’objectif de ce forum était d’aller au-delà de la mise en place de simples mesures d’efficacité énergétique, et de montrer que de nombreux leviers existent dont :

- Efficacité énergétique

- Energies renouvelables sur site

- Combustibles alternatifs

- Stockage énergétique sur site

- Pilotage de charge du réseau (Demand Response, Smart Grid sur site)

http://frenchsciencesf.wordpress.com/

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- Compensation carbone

- Achat d'électricité et de certificats "verts"

Intervention d'EDF lors du forum.

Le California France Forum on Energy Efficiency Technologies - CaFFEET 2011 a réunit, le 25 et 26 octobre 2011 à San Francisco, plus d’une centaine de participants dont des industriels et des experts dans ces leviers permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l'industrie. Ils ont pu tout au long des deux jours de conférence confronter leurs opinions, présenter des études de cas et tenter d'apporter des réponses à des questions clés quant à la pertinence de ces leviers.

Technology Showcase.

Cette conférence était organisée en partenariat avec Electricité de France (EDF), l’Electric Power Research Institute (EPRI) et Pacific Gaz & Electricity (PG&E) dans l’auditorium de PG&E à San Francisco. Le forum a permis notamment à un certain nombre de PMEs françaises de faire le déplacement pour participer à un « technology showcase » en marge du forum, ainsi qu’une visite de sociétés actives dans l’efficacité énergétique (dont Google).

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Visite de Google.

Cette conférence a été aussi soutenue par les acteurs suivants : European Center Laboratories for Energy Efficiency Research (ECLEER), l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII/Invest In France), UBIFrance, le laboratoire ARMINES-Mines ParisTech, Alliance to Save Energy (ASE), Silicon Valley Leadership Group (SVLG), California Institute for Energy & Environment (CIEE), Paris Region International Mission Entreprise (PRIME), Laboratory for Manufacturing and Sustainability (LMAS) de Berkeley, l’American Council for an Energy Efficient Economy (ACEEE), Innov’ECO, ECOSYS Group, .

A la suite de cette conférence, l’ensemble des organisateurs a décidé à l’unanimité de renouveler ce forum en 2012, cette fois-ci en partenariat avec l’université de Berkeley en Californie sur le sujet des Smart Cities. A l’issue de ce prochain forum sera produit un livre blanc sur le sujet.

Solar Tech Tour 2011

C'est dans le contexte de la chute des prix des modules PV silicium et de la guerre commerciale entre les USA et la Chine au sujet du solaire que s'est déroulé le « Solar Tech Tour » du 24 septembre au 1er octobre 2011, un voyage d'une semaine organisé pour des experts français de l'énergie photovoltaïque. Les douze participants étaient chercheurs (académiques et privés), entrepreneurs ou membres d'une organisation gouvernementale.

Les visites ont été organisées autour du « fil rouge » que représente l'initiative Sunshot du gouvernement américain visant à réduire drastiquement (environ 75%) le coût des systèmes photovoltaïques installés avant 2020.

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Rencontre avec Gilad Almogy, CEO de Cogenra.

Autour de cet objectif phare décidé au Département de l'Energie (DoE) à Washington D.C., un large éventail de subventions et de projets variés a été planifié et réparti sur le territoire américain. Le National Renewable Energy Laboratory à Golden (Colorado) est ainsi doté des meilleurs équipements de recherche, pour la fabrication et la caractérisation des modules photovoltaïques mais aussi pour étudier le comportement des panneaux en opération ou encore établir les bases de données sur l'ensoleillement aux Etats-Unis. En Californie dans la Silicon Valley, l'accent est mis sur la recherche scientifique, en lien avec les universités de Berkeley et de Stanford et le transfert de l'innovation dans les startups et les grandes entreprises, à travers par exemple des structures d'incubateurs ou de consortium.

Le Solar Tech Tour à Stanford.

Les participants sont sortis ravis de cette mission très intense et ont particulièrement apprécié la qualité de l’organisation, les échanges au sein du groupe et bien sûr les opportunités de partenariats qui se sont dégagées.

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Qualité de l’organisation

« Notre équipe américaine […] a fait un travail d’enfer. Je me rends compte avec le recul de la pertinence des points de chute. On a une bonne vision des évolutions politiques et techniques aux USA. » (INES – laboratoire public)

« Organisation sans faille, calée à la minute près, et incroyablement riche » (Photofuel - startup)

« [Merci pour votre] participation plus qu’active à la bonne humeur collective et au bon déroulement de cette magnifique semaine » (Total)

« Je partage pleinement l'avis exprimé par les Solar Tech Tour 2011 Alumni et vous remercie à mon tour pour cette organisation remarquable. » (Centre d’Analyse Stratégique – Agence gouvernementale)

« Je me joins au plébiscite massif sur la qualité du "learning trip". Chapeau ! Ce fut remarquable et inoubliable ! » (ADEME – Agence gouvernementale)

Échange au sein du groupe

« Je ne connaissais personne avant d'arriver, et je suis extrêmement ravi d'avoir pu rencontrer et échanger avec tout le monde. Je crois qu'au-delà des nombreux enseignements tirés de nos visites, ce fut là aussi la grande valeur pour moi de cette tournée. J'espère que nous pourrons tous garder le contact et j'entends bien amorcer/entretenir certaines collaborations avec la plupart des participants. » (Photofuel – startup)

« Nous avons pu échanger entre nous et c’est important. Il est rare de trouver ce genre d’occasion. » (INES – laboratoire public)

« Nous allons tous garder contact bien sûr. » (Total)

« Encore une fois merci pour tout et restons en contact car il me semble y avoir des opportunités de coopération future. » (Centre d’Analyse Stratégique)

« Je crois pouvoir dire qu'un groupe est né entre nous tous et [qu’en effet] nous aurons l'occasion de nous retrouver à l'avenir. » (IRDEP – unité mixte de recherche)

Partenariats et actions concrètes engagées à la suite de la mission

« Je peux dire comme tout le monde que je suis très satisfait de ce Solar Tech Tour 2011 qui aura une suite certaine. » (Exosun - startup)

« D’ores et déjà, voici les suites que j’ai prévu de mon côté.

1) La suite de la discussion sur l’accord avec NREL ; 2) Une réflexion à mener sur la cogénération sur les marchés européens après ce qu’on a vu avec [l’entreprise] Cogenra » (INES – laboratoire public)

« J'ai eu l'occasion d'intervenir au sénat […], vous verrez que le programme Sunshot y figure en bonne place grâce au solar tech tour » (IRDEP – unité mixte de recherche)

Participation de l’IRDEP et du CEA à nos actions pour 2011 (Symposium YESS) avec Berkeley

Exemples de retours de participants.

Un rapport coécrit par les participants sera publié début 2012. Les principales conclusions seront présentées lors d'une table ronde sur l'énergie solaire co-organisée avec la chambre de commerce de San Francisco.

Soutien aux partenariats (missions exploratoires, PUF, Chateaubriand, etc.)

Le poste de San Francisco a continué de contribuer à l’organisation des fonds France-Berkeley et France Stanford, et à aider les candidats à fournir, puis récupérer les informations liées à leurs dossiers.

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Young Engineer and Scientists Symposium, Mars 2012

Forte du constat que de nombreux chercheurs de l'Université de Berkeley et du Lawrence Berkeley National Laboratory travaillent sur des sujets de premier plan, la Mission pour la Science et la Technologie a décidé d'organiser les 20, 21 et 22 Mars prochains en collaboration avec l'université de Berkeley un symposium sur les nanosciences et les technologies propres. Avec le support de la cellule nanosciences du CNRS et du Grenoble Innovation for Advanced New Technologies (GIANT), le Young Engineers and Scientists Symposium (YESS) proposera à des chercheurs français et américains de venir participer à des sessions sur les différentes thématiques suivantes : solaire photovoltaïque, stockage énergétique, capture, séquestration et réutilisation du CO2, efficacité énergétique dans l’électronique, et thermoélectricité.

Le but du symposium est de favoriser la rencontre des ingénieurs et chercheurs français et américains, juniors et seniors, à la croisée de ces différents sujets.

Battery Tech Tour, Octobre 2012

Le succès de la mission Solar Tech Tour de 2011 auprès de nos participants français et américains, ainsi que l’attention portée à nos communications sur le sujet nous pousse à renouveler l’expérience sur le sujet du stockage énergétique pour la mobilité électrique. Cette nouvelle mission devrait nous amener à nouveau à Washington, mais aussi dans l’Illinois et en Californie du Nord. L’objectif est de rencontrer tous les acteurs de l’innovation dans ce domaine : aussi bien les agences fédérales du DoE, ARPA-E qui financent les orientations et les efforts de R&D dans ce domaine, que les chercheurs des laboratoires américains, et bien-sur tout l’écosystème de l’innovation de la Silicon Valley qui a vu fleurir de nombreuses entreprises très innovantes dans ce domaine.

California France Forum on Energy Efficiency Technologies, Novembre 2012

Le succès de l’édition précédente de CaFFEET nous amènera à renouveler l’expérience en 2012 sur le sujet des « villes intelligentes » ou Smart Cities, en partenariat avec UC Berkeley, la ville de San Francisco, EDF ainsi qu’une grande ville française.


Le poste de San Francisco va continuer de se concentrer sur les technologies propres : mobilité électrique, énergies renouvelables, efficacité énergétique.

A moyen terme, le poste va prendre en compte la montée en puissance de nouvelles thématiques liées à l’analyse de base de données gigantesques dans de nombreux domaines dont l’énergie. Cette tendance est très présente en Californie du Nord et se trouve appliquée dans les domaines de l’optimisation des villes, de leurs infrastructures, de l’analyse de données médicales, etc. sous l’appellation « Big Data ».

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Date Délégations

Avril 2011 Eric Besson, Ministre de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie Numérique

Avril 2011 Geneviève Fioraso, Députée, Mission OPECST sur la Biologie Synthétique

Mai 2011 Sebastien Girard, Mounia Gicquel, DGM/MAEE

Juillet 2011 Michel Barnier, Commissaire Européen du marché intérieur et des services

Septembre 2011 Serge Lepeltier, Ambassadeur pour le changement climatique

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Washington : Environnement et Développement Durable



Marc Magaud, Attaché pour la science et la technologie

Gabriel Marty, Volontaire International

Phuong Pham, Assistante



Le secteur Environnement et Développement Durable est localisé à Washington afin de mieux prendre en compte la dimension fortement politique et stratégique du domaine, bien qu’il ait vocation à couvrir le territoire américain dans son entier. Le domaine scientifique couvert par le secteur est fortement transversal. Il implique des acteurs dans tous les champs de la recherche et se nourrit des applications technologiques. Enfin, les implications socio-économiques sont un moteur puissant de définition des priorités de la R&D et de l’éducation dans ce domaine.

Les Etats-Unis présentent un visage contrasté dans le domaine de l’environnement. Les ressources scientifiques à disposition sont considérables, et il n’est aucun sujet de l’actualité scientifique environnementale où la communauté scientifique américaine ne soit présente au premier plan. Malgré un enlisement très net du débat sur le changement climatique, comme souvent aux Etats-Unis, on trouve des initiatives locales ou régionales équivalentes à celle que l’on trouve en Europe.

Les Etats-Unis privilégient fréquemment les technologies pour la résolution des problèmes environnementaux. Cette philosophie d’action, profondément ancrée dans les mentalités américaines, est plus souvent préférée à des solutions structurelles, réglementaires ou encore comportementales. L'intérêt porté depuis 2 ans aux programmes pilotés par la récente agence Arpa-e, dédiée au financement de l'innovation de rupture en énergie, est révélatrice. Globalement, on peut estimer qu'après une embellie pendant les deux premières années du mandat du Président Obama, un grand nombre de chantiers ont été ouverts, mais qu'au vu des forts clivages

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partisans et du faible nombre de "green jobs" que le Président est en mesure d'afficher, les questions environnementales, dont le changement climatique au premier chef, sont reléguées à un faible rang de priorité.

Faits marquants

Peu d'avancées législatives ont vu le jour en 2011, laissant à l'exécutif l'initiative sur la question environnement-énergie. L'année a été marquée par la bataille rangée entre l'agence de protection de l'Environnement (EPA) et ses détracteurs au Congrès concernant le rôle de l'administration dans la réglementation des gaz à effet de serre (GES) et des polluants atmosphériques. En dépit de la forte opposition du camp républicain et des industriels, l'EPA a pu progresser de manière significative sur certaines réglementations-clés dans le domaine de la réglementation des GES, du mercure, des particules fines et de la pollution atmosphérique entre les états, malgré un recul critiqué sur la réglementation de la pollution à l'ozone.

En 2011, l'administration Obama a également finalisé sa révision des normes d'efficacité des moteurs automobiles (CAFE), visant une consommation de 54,5 mpg pour les véhicules particuliers d'ici 2025.

L'année 2011 a également vu naitre un fort contentieux concernant le financement des énergies renouvelables par le gouvernement fédéral, à la suite de la faillite de l'entreprise Solyndra, fabricant de panneaux solaires qui avait bénéficié d'une garantie de prêt de 535 millions de dollars.

Les divisions partisanes intenses n'ont pas permis d'étendre les dispositifs fiscaux favorables au développement des énergies renouvelables. La fin d'année 2011 a vu expirer la mesure permettant aux producteurs de substituer une partie du crédit d'impôt lié à l'investissement dans des installations de production d'énergie renouvelable par des subventions directes - une mesure favorisant l'investissement dans des projets de taille modeste - ainsi que la disparition du programme de garantie de prêt. Le secteur des énergies renouvelables n'en a pas moins réalisé une année spectaculaire, notamment le secteur solaire qui enregistre une augmentation de plus de 100% de la capacité installée en photovoltaïque.

On note par ailleurs que deux des mesures emblématiques prises par l'administration Obama dès 2009 ont été maintenues en 2011: l'agence Arpa-e de financement de l'innovation de rupture en énergie s'est vue accorder un budget en augmentation (275 Millions de dollars, soit la moitié du montant demandé par l'administration Obama) et deux centres d'excellence, dits « Energy Innovation Hubs » ont été créés, l'un dédié aux matériaux stratégiques et l'autre aux technologies de stockage de l'énergie.

Portrait d’un acteur clé : ARPA-E Le Secrétaire à l’Energie, Steve Chu, affirme que les Etats-Unis se trouvent à un « moment Sputnik », c’est-à-dire face à un défi politique et technologique de l’ordre de celui qui a conduit au programme Apollo. Ce défi justifie selon lui la création de l’agence Arpa-e, dédiée au financement de l’innovation de rupture. Modelée sur l’agence DARPA, sa « grande sœur » créée en 1958 par le Département de la Défense, l’agence Arpa-e est destinée à faire émerger les innovations qui vont changer le paradigme énergétique. La prise de risque est par conséquent très élevée – par sa nature même.

L’agence dispose d’un budget relativement faible (275 millions de dollars en 2011, soit 0,6% du budget global du Département de l’Energie). Ses financements correspondent globalement à deux catégories. La première consiste en l’exploration des nouveaux champs de la Science et de la Technologie. Il en va ainsi pour le domaine des « électrocarburants », dont l’objectif est de créer un processus biologique non-photosynthétique destiné à produire des carburants liquides. Pour les dirigeants d’Arpa-e, il s’agit d’un axe de recherche qui n’existe nulle part ailleurs, et qui pourrait mener à une toute nouvelle industrie… donc à de nouveaux types d’emplois. La seconde catégorie correspond à la recherche de nouvelles générations de technologies déjà existantes, en abaissant les coûts, ou en accroissant les performances, de manière drastique. C’est le cas des batteries pour les véhicules.

En 3 ans, l’agence a reçu 4786 manifestations d’intérêt, évalué 688 propositions, et sélectionné 121 projets répartis sur une douzaine de thématiques (souvent baptisées de sigles évocateurs), telles que ADEPT (Electronique de puissance), BEEST (Batteries pour le transport), GRIDS (Stockage d’électricité au niveau du

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réseau) ou encore IMPACCT (Matériaux et procédés pour la Capture et le Stockage de Carbone). Les bénéficiaires des subventions sont généralement des consortia, portés par une variété d’acteurs : universités publiques et privées (40%), PME (31%), grands groupes (22%), laboratoires nationaux du DOE (5%) ; ONG (2%).

Le montant des subventions se situe généralement entre 3 et 4 millions, avec des extrêmes allant de 0,5 à 9 millions de dollars. Il est encore trop tôt pour juger du succès des choix opérés par Arpa-e, les projets étant encore, pour la plupart, en phase très amont. Mais parmi les indicateurs de succès, on notera que les dollars investis créent un effet de levier indéniable (parmi les projets sélectionnés, 11 ont réunis à eux seuls 200 millions de dollars de capitaux privés).


Brèves L’activité de veille a porté en priorité sur les sujets d'actualité scientifique et politique que sont l’énergie, le climat, la biodiversité, la réforme de la gestion des produits chimiques. Le secteur a relayé les informations essentielles sur l’évolution de ces dossiers aux Etats-Unis au moyen de brèves hebdomadaires. Ces brèves s'appuient sur un large éventail de presse spécialisée, sur des échanges avec des experts qualifiés ainsi que sur la participation à des conférences thématiques.

La production en matière de veille se monte à 40 brèves traitant des thématiques couvertes par le secteur, que ce soit sous un angle de la scientifique (« Forêt et réchauffement: nouveaux résultats concernant le rôle de l'azote »), technologique (« Energie-climat: de nouveaux outils interactifs de visualisation mis en ligne »), ou politique et économique (« Fracturation: de l'eau dans le gaz (de schiste) entre l'EPA et les républicains »).

Ventilation des thématiques de brèves publiées par le secteur Environnement et D. Durable.

16%

28%

5%

21%

5%

5%

10%

10%

ThématiquesPolitique

Energie - Ressource - Matiere Premiere

Divers

Climat - Gaz a effet de serre

Eau

Ocean - Biologie marine

Pollution - Toxicologie

Biodiversite - Evolution

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Rapports

Le secteur a publié une étude sur le développement massif de la fracturation hydraulique et sur l'analyse de ses conséquences environnementales. Publié quelques mois après le moratoire décrété en France sur l'exploitation du gaz de schiste, le rapport analyse la controverse médiatique et scientifique qui s'est déroulée aux Etats-Unis, ainsi que le cheminement de la réglementation naissante sur le sujet.

Un rapport publié conjointement avec le secteur "Technologies Propres" (San Francisco) relate les principales conclusions du Solar Tech Tour, mission d'experts français de la filière solaire aux Etats-Unis en septembre 2011.

Ces deux rapports sont disponibles gratuitement en téléchargement sur le site « www.bulletins-electroniques.com » géré par l'ADIT.


L’un des partenaires récurrents du secteur Envionnement et Développement Durable est le National Counc il for Science and the Environment (NCSE). Cette ONG a pour mission d’améliorer la prise en compte de la science dans les décisions relatives à l’environnement, en particulier pour la formulation de politiques publiques. Le NCSE, qui regroupe plus de 500 organisations professionnelles (associations d’enseignants, ONG, établissements d’enseignement supérieurs, ..) vise à favoriser les échanges entre parties prenantes (éducateurs, entrepreneurs, décideurs locaux, etc.) mais ne prend pas de position sur le fond, contrairement à la plupart des autres structures à but non-lucratif présentes à Washington. Grâce à sa conférence annuelle, il permet de réunir plus de 1000 parties prenantes dans les décisions environnementales sur un thème donné, dans un climat non-partisan.

On ne peut manquer d’être agréablement surpris par la capacité de nos interlocuteurs à se réunir en provenance d’horizons professionnels très divers pour discuter de l’interface entre la recherche scientifique (toutes sciences confondues, y compris sciences sociales) et les décisions publiques.


Séminaire scientifique et audition parlementaire sur la Biologie Synthétique, 3 et 4 mars 2011 – Assemblée nationale, Paris

Les secteurs Sciences de la vie et Environnement, ont organisé, avec le concours de la Génopôle d’Evry et sous les auspices de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST), un séminaire scientifique franco-américain destiné à faire un état des lieux des récentes avancées dans le domaine de la biologie synthétique. Ce domaine en plein essor, à la croisée de la biologie, de l'informatique et des mathématiques aura d'importantes applications dans le domaine médical (fonctions cellulaires) et environnemental (biocarburants, phytoremédiation, …).

Ce séminaire était adossé à une audition parlementaire de l’OPECST sous la Présidence de la députée Geneviève Fioraso, traitant des enjeux industriels et sociétaux.

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Audition Parlementaire sur les enjeux de la biologie de synthèse présidée par G. Fioraso - crédits: Assemblée Nationale.

Atelier « Gouvernance Côtière » – « Conférence Our Changing Oceans »

Un atelier franco-américain sur la gouvernance côtière, faisant intervenir des experts de l'Ifremer et de l'agence des Aires Marines Protégées a été organisé à l'initiative du Service Scientifique, au sein de la conférence annuelle du National Council for Science and the Environment (voir le « bloc-notes »). Cette conférence, intitulée « Our Changing Oceans », a réuni plus de 1000 participants des mondes académique, politique et économique, pour explorer les modifications que subissent les océans et les solutions potentielles aux maux dont ils souffrent.

Diner du MIT Enterprise Forum

A l'occasion du lancement par le Président Obama du programme « America Startup Initiative », visant à faciliter la création de startup, le secteur a organisé un diner à l'ambassade pour 180 représentants du MIT Enterprise Forum. La soirée a permis au représentant de la Maison Blanche, Thomas Khalil, et au représentant des Entreprises, Scott Case, d'expliciter les mesures prises et les démarches à venir pour stimuler les jeunes entreprises innovantes (parrainage, financement, accélération du dépôt de brevets, etc.).

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Solar Tech Tour

En collaboration avec le poste de San Francisco, le secteur Environnement et Développement Durable a organisé, du 26 au 30 septembre, le « Solar Tech Tour » pour faire le point sur la situation de la filière solaire aux Etats-Unis. La mission a réuni 11 participants issus de startups, grandes entreprises, laboratoires et organismes publics, pour une tournée de Washington à San Francisco, en passant par le hub américain des Energies Renouvelables, le National Renewable Energy Lab (NREL) à Golden, Colorado. Les experts français ont pu s'entretenir avec les économistes, parlementaires, scientifiques et entrepreneurs pour deviser des stratégie afin de surmonter l'inondation du marché par des panneaux bon marché. Un accord de partenariat entre le NREL et l'Institut National de l'Energie Solaire (Ines) a été initié. Les missionnaires ont également pu se rendre au Solar Decathlon à Washington DC, compétition interuniversitaire de conception et de construction de maison fonctionnant à l'énergie solaire.

L’équipe du « Solar Tech Tour » en visite au Solar Decathlon à Washington DC.

Tara Océans

La goélette Tara a fait 4 escales dans les eaux sous juridiction américaine, à compter de septembre 2011. Tara océans est une expédition de 2 ans et demi sur toutes les mers du globe pour étudier le plancton et son rôle dans l'absorption du CO2 atmosphérique. Le secteur a négocié l'autorisation d'effectuer les recherches sous-marines (échantillonnage) et organisé des réunions de présentation de l'expédition auprès des agences fédérales concernées. L'ensemble du service scientifique s'est mobilisé dans les consulats dont dépendent les villes où le voilier a fait escale pour l'organisation d'événements scientifiques, pédagogiques et médiatiques.

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Actions programmées Au vu du succès rencontré par le Solar Tech Tour, le secteur co-organisera en 2012, toujours avec le secteur Technologies Propres, une mission sur les batteries pour véhicules, qui associera les questions de politiques publiques et de financement de la R&D à celles du développement industriel et de la propriété industrielle.

Des experts américains sont invités à présenter les politiques forestières en matière d'adaptation au changement climatique lors de la conférence internationale sur la recherche forestière organisée par le GIP-ECOFOR du 21 au 24 mai à Tours.

Le secteur a remporté un appel d'offres auprès de l'Institut Français pour la Promotion de la Culture Scientifique et Technique. Cette subvention viendra soutenir une tournée de conférences effectuées par Jean-Louis Etienne, explorateur des pôles et médecin, dans le cadre de l'Année Internationale de l'Energie Durable pour Tous (ONU). La tournée se déroulera dans 5 villes sur l'ensemble du territoire américain.

Un symposium sur l'acidification des océans et ses conséquences en matière de biodiversité marine sera organisé à l'ambassade. L'acidification est un phénomène observable, affranchi des discussions sur la qualité des modèles, qui permet de traiter des émissions anthropiques de dioxyde de carbone dans un contexte plus serein que celui du changement climatique.

Priorités du secteur sur le moyen terme Les activités du secteur restent organisées selon six grands axes où se concentrent les activités de veille et de coopération, en privilégiant une approche par projets.

Energie et climat

La demande intérieure et les tensions sur les réserves mondiales poussent les Etats-Unis à déployer une R&D soutenue dans tous les domaines relatifs à l’énergie : pétrole, gaz, nucléaire, charbon, énergies renouvelables (solaire, biocarburants, éolien, géothermie, hydrogène). Le thème de l’énergie est fortement couplé à celui du climat du fait du choix stratégique des Etats-Unis de privilégier fréquemment les technologies au détriment d’une approche par la réglementation. Le « mix énergétique » évolue : le développement massif du gaz de schiste fait prévoir un accroissement sensible de la part du gaz naturel dans les années à venir, aidé en cela par une tendance nette à la fermeture ou à la conversion des centrales à charbon les plus anciennes. Les énergies renouvelables continuent néanmoins d'afficher la croissance la plus forte.

Santé et développement durable

Le secteur suit plus particulièrement l’actualité et les travaux scientifiques dans le domaine des impacts des pollutions et des produits sur la santé publique, en liaison avec les contrastes sociaux et économiques propres au contexte américain. Les recherches portant sur les bio-indicateurs de l’imprégnation toxique des populations et de l’environnement connaissent un fort développement aux Etats-Unis, ainsi que les conséquences prévisibles du réchauffement climatique.

Milieux extrêmes et/ou sensibles

Cet axe de travail s’intéresse aux milieux fragiles, soumis à des menaces telles que les changements globaux (réchauffement climatique) et les pressions anthropiques (urbanisation, mise en valeur agricole) ou à des conflits d’intérêt économique. Il s’agit notamment des milieux polaires, subarides, estuariens, littoraux et forestiers, avec pour thématiques environnementales associées la gestion de l’eau en contexte de pénurie, la conservation des

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sols, la maîtrise de l’urbanisation. Les changements significatifs intervenus au cours des 50 dernières années et l'appétit croissant pour l'accès à l'énergie font des pôles nord et sud un objet d'étude particulièrement important.

Biodiversité

La communauté scientifique des Etats-Unis (universités, agences fédérales, ONG) est très présente en termes de R&D sur la biodiversité, dans les quatre domaines définis par le secteur que sont la caractérisation, la conservation, l’exploitation et l’imitation. Le secteur exerce une veille sur les tendances principales en matière de préservation des écosystèmes et des espèces et promeut l’initiative de création d’une plate-forme internationale sur les Ecosystèmes et la Biodiversité (IPBES).

Développement Durable Urbain - Villes et territoires

Les problématiques environnementales territorialisées (villes, écorégions, hydrosystèmes) font apparaître une contradiction entre un besoin de gestion intégrée et l’organisation multipolaire des compétences et des pouvoirs publics aux Etats-Unis. Ces derniers sont donc ouverts à des collaborations internationales autour d’outils dédiés à la gouvernance durable des milieux complexes. Le secteur s’implique plus particulièrement sur l’écologie urbaine, et facilite les coopérations entre les Zones-Ateliers du CNRS et les sites Long-Term Ecological Research (LTER) financés par la NSF.

Promotion de l’école d’ingénierie française

L’action du secteur dans ce domaine, en complément des actions plus générales du service se focalise sur la valorisation de l’école d’ingénierie française. La cohérence avec la thématique du secteur tient au caractère par nature intégrateur, systémique et pluridisciplinaire du modèle éducatif de l’ingénieur en France et à la pertinence qu’il présente, de ce fait, pour des enjeux environnementaux répondant à ces mêmes caractéristiques.


21-22/03/2011 ANSES (Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire de l'Alimentation), mission d'étude sur l'évaluation des risques, auprès de l'Académie des Sciences et du NIEHS.

23/03/2011 J-F Tallec - Secrétaire Général de la Mer, en visite auprès de l'administratrice de la NOAA.

29/03 Accueil d'une délégation de l'ADEME pour une conférence sur l'efficacité énergétique et l'analyse du projet d'exemplarité environnementale de l'Ambassade

25-27/04 Mission de la Députée Geneviève Fioraso dans le cadre du rapport sur la biologie de synthèse (OPECST)

15-17/06 Tournée des conseillers pour la Science et la Technologie de l'Union Européenne à Boulder, Colorado pour visite de la NOAA et du NREL.

19-21/09 Accompagnement de l'Ambassadeur chargé des négociations climatiques auprès de Collectivité locales en Virginie et au Sénat.

15-16/11 Mission du Centre d'Analyse Stratégique (Premier ministre) pour l'établissement de partenariats avec des Think tanks américains.

23-26/11 Témoignage à l'occasion de l'audition publique sur "l'Innovation à l'épreuve des peurs et des risques" - OPECST (Paris).

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Washington : Nouvelles Technologies de l’Information, de la

Communication et de la Sécurité



Robert Jeansoulin, Attaché scientifique

Frédéric Lohier, Volontaire International



Les trois domaines (I/C/S) couverts par ce secteur doivent être examinés séparément.

Les technologies de l’information interviennent assez peu dans le débat politique, mais le budget fédéral pèse considérablement sur l'évolution du marché (75 milliards de dollars, en baisse légère en 2012). Le passage de Vivek Kundra et Aneesh Chopra à la Maison Blanche a marqué un double virage : plus grand partage des données publiques pour un usage par le secteur marchand (data.gov) et réduction considérable du nombre de centres serveurs fédéraux (en supprimer 2 sur 3 en deux ans).

Le domaine de la communication est marqué par le débat sur la « neutralité » de l’Internet et la protection des données privées. Les mesures fédérales de protection, même timides, se heurtent à une forte résistance des industriels (opérateurs Telecom, grands studios) ce qui a entraîné la première grève de l’Internet (Wikipedia blackout du 18 janvier 2012). A suivre.

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Concernant la sécurité, les débats partisans au Congrès ne permettent toujours pas de clarifier les responsabilités sur la cybersécurité, mais les entreprises commencent à collaborer, malgré leurs hésitations à dévoiler leurs failles lorsqu’elles sont victimes d'attaques informatiques. Le champ de la biosécurité s'élargit au-delà des armes CBRN à cause de la facilite de programmer des séquences génétiques de synthèse, ou avec les manipulations croissantes de virus hautement pandémiques (affaire du H5N1 modifié).

Faits marquants La situation du domaine couvert par NTICS évolue de manière contrastée : gain en importance dans les biotechnologies et - plus lentement - dans la distribution de l’énergie (smart grid). Le notoriété qui entoure les réseaux sociaux masque la baisse tendancielle de la micro-informatique et la montée en puissance de l’informatique dématérialisée (Cloud), deux causes qui font perdre des emplois en IT (délocalisation des emplois de type back-office). La spectaculaire perte du 1er rang en Calcul Intensif (Super Computing) est mal vécue, même si les Etats-Unis restent leaders en circuits intégrés (Intel, AMD) et logiciels (IBM Watson).

Le gouvernement américain reste le premier client mondial de l’industrie des NTICS, malgré les coupes budgétaires, notamment au Ministère de la Défense. Logiciels, sécurité, réseaux intégrés (UC, Unified Communications) et traitement des données (Business Intelligence) sont les secteurs en pointe qui drainent l’innovation de manière certainement plus durable que la bulle des « apps » pour mobiles.

On pourrait résumer ces tendances en trois phrases:

Perte de la première place au classement des ordinateurs les plus puissants du monde, puis perte de la seconde place (derrière Japon, Chine).

Passage d’Aneesh Chopra à la Maison Blanche: de 1800 centres serveurs fédéraux à moins de 600 en moins de deux ans. Le rythme de la fermeture de 600 par an semble tenu.

Les succès de FaceBook, de l’iPad, le décès du charismatique Steve Jobs, laissent croire que l’avenir de l’informatique se joue essentiellement dans les innovations de services. Danger ! Les investissements fédéraux en calcul intensif stagnent depuis deux ans. Le retour à la première place n’est plus un objectif.

Portrait d’un acteur clé - IBM Watson, DeepQA project.

Le domaine de la recherche textuelle a été mis en avant en 1991 dans le « TIPSTER Text program » de la Defence Advanced Research Projects Agency (DARPA). Cette technologie intéressait particulièrement les analystes de la défense et du renseignement intelligence face aux volumes croissants de texte à dépouiller. Ce domaine est aujourd’hui coordonné dans la conférence TREC (Text REtrieval Conference) qui se spécialise sur différents champs d'application des techniques IR (information retrieval). TREC est organisé par le National Institute of Standards and Technology (NIST) et la « Intelligence Advanced Research Projects Activity » (qui dépend du Bureau du Renseignement), depuis les débuts de TIPSTER.

En 2008, un groupe [1] de chercheurs de l’industrie et des universités étudie l'état de l'art du « Question Answering (QA) » et les résultats des programmes de recherche AQUAINT et HALO, ainsi que les corpus d'évaluation (e.g. TREC, NTCIR). Le groupe pense que la phase de réalisation pour certaines applications commerciales est proche et peut être atteinte à l'aide de technologies ouvertes (open-source). Le défi de se confronter au jeu télévisé « Jeopardy » est relevé.

[1] D. Ferrucci; E. Nyberg; J. Allan; K. Barker; E. Brown; J. Chu-Carroll; A. Ciccolo; P. Duboue; J. Fan; D. Gondek; E. Hovy; B. Katz; A. Lally; M. McCord; P. Morarescu; B. Murdock; B. Porter; J. Prager; T. Strzalkowski; C. Welty; W. Zadrozny.

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En 2011, DeepQA Watson réussit à battre les deux meilleurs champions du jeu « Jeopardy » lors d’un match en plusieurs manches. Un an après, Watson en chiffres :

- 15 million de personnes ont vu ou revu la vidéo du triomphe de Watson ;

- 5 membres du Congres ont joué contre Watson ;

- 386 universités collaborent avec IBM sur les capacités d’analyse de données de Watson.

Référence : http://www-03.ibm.com/press/us/en/presskit/27297.wss


Brèves

A Washington, la veille fait une place importante à l’administration fédérale et aux agences [2], aux groupes de réflexion (ITIF, ISOC, AAAS), aux auditions parlementaires de la Chambre ou du Sénat et même aux grandes entreprises qui tiennent régulièrement des réunions promotionnelles sur les nouvelles grandes tendances (Symantec, IBM, Microsoft, Booz-Allen). Ce sont nos contacts principaux, ce qui minore la place des laboratoires universitaires de l’Université du Maryland (UMD), de l’Université George Washington (GWU), de Georgetown ou ceux plus lointains comme en Pennsylvanie, ou Virginie, que nous n’avons jamais le temps de visiter.

[2] NSF (OCI, CISE), NIH (NIBIB), NIST (ITL), DHS (S&T), USGS, DOE (S&T/HPC), FBI (id-management, synthetic-bio), NITRD, OSTP, CRS (Congress Research Service).

Les thèmes abordés sont divers. Dans l’ordre d’importance accordée par le secteur :

(a) calcul intensif, (b) Internet et innovation, (c) cyber-sécurité, (d) informatique et biosécurité, (e) économies d'énergie en informatique ou green-IT, (f) culture scientifique et télécommunications, (g) imagerie, robotique, données complexes, (h) informatique interdisciplinaire et société.

Le nombre de brèves publiées en 2011 est de 25, soit un peu plus d’une tous les 2 bulletins. Leur nombre est en baisse, même si leur longueur cumulée est en augmentation. Ceci est dû à une charge de travail en nette augmentation sur les trois outils communs du service : le site france-science.org, l’outil de gestion des candidatures Chateaubriand et la cartographie des relations scientifiques franco américaines (tous trois décrits par ailleurs).

Rapports

Les deux rapports en cours seront publiés en 2012 : « robotique » et « green-IT ».

En complément, nous avons ouvert le compte twitter du secteur NTICS (@MST_USA_NTICS), qui permet d’apporter un complément « temps réel » au brèves en relayant quotidiennement (moyenne de 4 « gazouillis » par jour) des actualités résultant de l’activité de veille, dont certaines seront ensuite traitées de manière plus approfondie sous forme d’articles publiés dans le bulletin électronique.

http://www-03.ibm.com/press/us/en/presskit/27297.wss

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Visite des équipes françaises lors de la compétition mondiale « Imagine Cup » de Microsoft.

NEW YORK: July 13, 2011 - Microsoft annonce les vainqueurs de la 9ème « Microsoft Imagine Cup », la plus grande compétition international d'étudiants en informatique qui, en 2011 a rassemblé plus de 350 000 participants à travers le monde (et plus de 2000 lors de la finale).

Le thème à l’honneur était : « Imaginez un monde où la technologie nous aide à répondre aux enjeux les plus cruciaux de notre société ». “The innovators, entrepreneurs and humanitarians who compete in the Imagine Cup have developed an inspiring spectrum of projects, raising the bar higher and higher each year”, a déclaré Soma Somasegar, Corporate Vice President of the Developer Division à Microsoft Corporation.

Le palmarès de la France à Imagine Cup 2011 a dépassé toute espérance. Sur un total de 11 épreuves, 3 médailles d'or et une d'argent :

Médaille d’or : Windows 7 Touch Challenge : Equipe INDIA ROSE : José Martins Fonseca, Antony Froissant et leur mentor Frédéric Moal;

Médaille d’or : IT Challenge : Jean-Sébastien Duchêne (Supinfo Grenoble);

Médaille d’or : Game Design Mobile : Equipe GEEKOLOGIC : Rémy Royer-Adnot, Nils Velay, Romaric Breil et Paul Lillo Esquerre (Ingésup & Supinfo);

Médaille d'Argent : Game Design Mobile : Equipe CLOSEWORLD : Norbert Tran Phat et Xavier Cliquennois (Epitech).

Participants français à l’Imagine Cup 2011.

Un grand BRAVO à eux tous qui ont hissé la France en première place du palmarès mondial !

Référence : http://www.microsoft.com/france/hub-presse/communiques-de-presse/fiche-communique.aspx?EID=6efd801e-1f59-44e8-8c5b-434fae9cc442

http://www.microsoft.com/france/hub-presse/communiques-de-presse/fiche-communique.aspx?EID=6efd801e-1f59-44e8-8c5b-434fae9cc442

http://www.microsoft.com/france/hub-presse/communiques-de-presse/fiche-communique.aspx?EID=6efd801e-1f59-44e8-8c5b-434fae9cc442

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Premier symposium "Inria @ Silicon", 24-25 mai 2011.

Nature et nombre de participants : colloque de démarrage des activités du projet Inria@Silicon qui entend fédérer les équipes Inria travaillant en collaboration avec les universités de Berkeley et de Stanford. Environ 40 chercheurs réunis au Citris. La deuxième édition de ce colloque aura lieu en mai 2012 en France.

Sixième symposium du Joint Laboratory for Petascale Computing, JLPC, 21-23 novembre 2011.

Ce symposium réunit sur trois journées d'exposés environ 50 chercheurs. Depuis sa création en 2009, ce laboratoire commun organise deux symposiums par an pour faire le point sur l'avancement des travaux communs. Voir http://jointlab.ncsa.illinois.edu/events/workshop6/.

Le laboratoire s'inscrit dans un gros projet de la NSF, approuvé en septembre 2011, avec Cray Systems comme partenaire industriel, pour le démarrage de l'ordinateur Blue Waters avant la fin 2012.


Domaine du calcul intensif. Visite de laboratoire et contacts.

En dehors de l'excellent laboratoire INRIA-NCSA à Urbana Champaign, il y a des collaborations qui méritent d’être suivies dans l’optique d’une action future plus coordonnée. Par exemple : George Washington University et Université d'Aix-Marseille, UC Merced et INSA Toulouse.

Domaine de la biologie de synthèse. Soutien à équipe.

Participation d’une équipe de l’IMAG au projet défendu par Virginia Tech à la compétition iGeM. La présence forte d’informaticiens dans ce domaine identifié en biotechnologie est un fait nouveau et notable.

Domaine de la robotique. Contacts préparatoires.

Deux préparations de missions qui n’ont finalement pas eu lieu. Le centre le plus important de la côte Est est à Carnegie Mellon University, Pittsburg, Pennsylvanie. Les liens avec la France y sont importants et méritent une attention et un suivi.

Informatique mobile et applications logicielles (apps).

Voir plus haut : Microsoft Challenge.

Diffusion de la culture scientifique et technologique. Soutien à partenariat.

Organisation de la visite de la Fondation Villette Entreprises.

Actions de soutien et de mise en valeur des activités du service.

Ce travail a été fortement développé en 2011 et a représenté une part très importante (environ 50%) de l'effort du secteur.

http://jointlab.ncsa.illinois.edu/events/workshop6/

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Le site du service : << http://france-science.org >> : Le site est devenu totalement dynamique : la moitie gauche liste les activités à venir ou du passé récent de la Mission Scientifique, ainsi que les actualités notables et la partie droite donne accès aux dernières lettres d'information des attachés scientifiques et à notre veille (bulletin ADIT).

Capture d’écran de la page d’accueil du site internet france-science.org.

La Une met en avant une actualité brulante (ici le colloque YESS tenu durant la semaine de rédaction de ce rapport) et les parties fixes du site sont accessibles a partir des menus déroulants sous le bandeau général : de description de la mission scientifique aux programmes de mobilité.

Toutes les informations dynamiques sont relayées sous forme de flux RSS ou de twitter.

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L'analyse et la cartographie de la présence scientifique française aux Etats-Unis : En collaboration avec le service culturel, nous avons entrepris le recensement des activités universitaires et de recherche en collaboration entre la France et les Etats-Unis. Le Service Culturel a récupéré auprès des représentants des universités et écoles d'ingénieurs (CPU, CDEFI, CGE), la description de plusieurs milliers d'accords de coopération signés entre nos deux pays : après consolidation des données, nous en avons cartographié prés de 2000. Nous avons listé les projets de recherche dont nous avons connaissance par les financements auxquels participe le MAEE ou par les aides que nous apportons aux visas (prés de 500) et nous avons identifié environ 1200 français qui ont séjourné au moins une année entre 2009 et 2011, comme post-doc ou ingénieur dans un laboratoire américain, académique ou parfois privé.

Ce travail minutieux nécessite une mise à jour au moins annuelle, ce qui représente un très gros effort qui devrait être reconnu comme tache à part entière du service (par exemple par l'obtention de vacations, ou l'octroi d'un stagiaire rémunéré).

Voici la copie de l'une des trois cartographies possibles.

Capture d’écran de l’outil cartographique.

L'outil cartographique, bâti sur du logiciel libre (simile-exhibit du MIT), permet une navigation complète (zoom et déplacement), ainsi qu'une interrogation par filtrage ou mot-clé et une visualisation sélective des détails.



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Informatique dématérialisée et optimisation : soutien aux partenariats de l'INRIA dans la région de San Francisco (projet Inria@Silicon). [Mai, Juin 2012]

Télécoms : colloque et célébration des 50 ans de Telstar. [Juillet 2012]

Innovation et Technologies de l'Information : invitation de ITIF. [Septembre 2012]

Calcul intensif : soutien au laboratoire commun JLPC à Urbana-Champain. [Novembre 2012]

Priorités du secteur sur le moyen

Veille scientifique et approche du milieu américain. (35-40% de l’activité)

Les thèmes incontournables sont ou restent : (a) calcul intensif et modélisation, (b) Internet et société, (c) informatique et sécurité, (e) données complexes.

Partenariat et mobilité. (15% de l’activité)

Partenariats : contacts avec les organismes de recherche français (INRIA, CNRS, ANR, CEA, CNES) et universités et pôles de compétitivité TIC. Contacts avec les agences et laboratoires américains. Nécessité d’augmenter cette activité dans le troisième pôle d’innovation du pays (#1 en sécurité-défense, #2 en biotechnologies).

Aide aux chercheurs : demandes ponctuelles de nature logistique (ex. école des neurosciences), aide aux visas, mises en contact diverses, et une mission NTICS/an.

Mobilité : contact avec les universités locales et des états de la circonscription et au moins 1 mission par an (Pittsburgh, Charlottesville, etc.).

Contribution aux actions européennes.

Actions communes au service (45-50% de l’activité)

o Coordination du SDC (Science Diplomats Club de Washington) : listes et invitations, site et surtout organisation des « science breakfasts » : activité stratégique à Washington !

o Portail « france-science.org » : le faire vivre et évoluer (ex. rubrique aide aux visas), bonne visibilité et lien avec la communauté française aux USA (réseaux sociaux). Relecture croisée (articles site, notes hebdo, etc.), lien avec Latitude-France, la Presse.

o Cartographie : renforcer la procédure d’alimentation et de mise à jour ; interface Fil de Marianne, service culturel ; nouveaux pays : Canada, UK.


Janvier 2011 CNRS Institut INS2I, Philippe Baptiste, directeur (DC)

Février 2011 Visite parlementaire: MM. P. Bloche et P. Verchère, députés, Internet et vie privée (DC)

Avril 2011 OPECST: Mme G. Fioraso, députée, biologie de synthèse (Boston, DC)

Juin 2011 OPECST: MM. Claeys et P. Vialatte, députés, Imagerie et cerveau (DC)

Septembre 2011 OPECST: MM. C. Birraux et Le Déaut, députés, Innovation et risques

Novembre 2011 Fondation Villette-Entreprises

Crédits photographiques:

Imige initiale: http://christophebernard.eklablog.com/recent/11

Watson: http://socialmedialab2b.com/2011/02/greatest-b2b-campaign-ever-ibm-watson-jeopardy

Les autres illustrations proviennent directement du service scientifique.

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Bureau INSERM-Etats-Unis



Florence Béranger, Directrice du Bureau (jusqu'au 31 Aout 2011)

Mireille Guyader, Directrice du Bureau (depuis le 1er Septembre 2011)


Contexte

Face aux nouveaux défis thérapeutiques qui se posent à l'échelle globale - maladies virales émergentes, vieillissement de la population et pathologies associées telles que le cancer et les maladies neurodégénératives, problèmes de santé publique liés aux désordres environnementaux, etc. - et dans un contexte de crise économique mondiale, il apparaît nécessaire de mettre en commun les expertises et de mutualiser autant que possible les infrastructures et les moyens.

Parmi les objectifs mentionnés dans le contrat passé entre l'Inserm et l'état Français pour la période 2011-2016, figure le rôle de coordinateur joué par l'Inserm dans les actions de coopération européenne et internationale. L'Inserm est appelé à orienter sa politique internationale selon des objectifs partagés avec les autres membres d'Aviesan et qui incluent (i) le soutien et l'impulsion d'un flux entrant des meilleurs chercheurs, (ii) la contribution aux infrastructures européennes et (iii) une coopération bilatérale ou multilatérale, à la fois ciblée et renforcée, à l'échelon international. Un renforcement de la coopération avec le NIH est une des priorités pour la politique de coopération avec les Etats-Unis.

Un rapprochement des structures Inserm/Aviesan et des universités et instituts de recherche américains est d'autant plus approprié que les synergies sont fortes, notamment dans les domaines émergents en biomédecine : médecine prédictive et personnalisée de l’ère post-génomique, recherches sur les cellules souches, nouvelles techniques d’imagerie, médecine translationnelle, et bioinformatique. La mise en place de collaborations structurantes avec les Etats-Unis devrait faciliter la mise au point de nouveaux outils de diagnostic et de nouvelles perspectives thérapeutiques, et ainsi avoir un impact positif majeur sur la santé publique.

Dans le cadre du renforcement de cette politique d’internationalisation qui s'inscrit dans un contexte de réforme des universités en France et de mise en place de structures d'excellence labellisées, le bureau Inserm-USA est un outil stratégique important non seulement pour la coopération bilatérale France-USA, mais également pour la coopération Europe-USA en sciences de la vie et de la santé.

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Faits marquants - Maintien du budget du NIH au niveau de 2010 (31 milliards de dollars) : le NIH reste ainsi une des agences dont le budget est le plus préservé dans le contexte actuel de crise économique et de déficit budgétaire américain, confirmant la place prioritaire qu’occupe la recherche biomédicale aux Etats-Unis.

- Création d'un nouveau centre de recherche translationnelle au NIH : le NCATS: Le NIH a établi en 2011 un nouveau centre national pour l'avancement des sciences translationnelles, le NCATS, afin d’accélérer la découverte de nouvelles voies thérapeutiques et de nouveaux marqueurs de diagnostic. NCATS entend ainsi (i) catalyser l'innovation à des moments cruciaux dans la voie qui mène des découvertes scientifiques à leurs applications cliniques, (ii) stimuler les partenariats public-privé, et (iii) faciliter le processus d'évaluation réglementaire par le biais de récentes initiatives, notamment la mise en place du Conseil NIH-FDA et d’un programme de recherche en sciences de la réglementation.

- Fermeture du NCRR (National Center for Research Resources), conséquence directe de l'ouverture du NCATS, les programmes gérés par le NCRR sont répartis entre le NCATS et les autres Instituts du NIH.

Portrait d’un acteur clé : Emiliana Borrelli Directrice de recherche Inserm, Emiliana Borrelli est Professeur au sein du Département de Microbiologie et de

Génétique moléculaire, et du département de Pharmacologie, de l'Université de Californie à Irvine.

Italienne d'origine, elle obtient son Doctorat en sciences biologiques en 1979 de l'Université de Naples. Elle quitte ensuite l'Italie pour poursuivre une formation postdoctorale du plus haut niveau, dans un premier temps à Strasbourg, sous la supervision de Pierre Chambon et par la suite au Salk Institute for Biological Studies (La Jolla, Californie), sous la supervision de Ron Evans.

Ces deux expériences auront un impact majeur sur sa carrière scientifique. Elle retrouve l'IGBMC de Strasbourg, pour y poursuivre une carrière scientifique remarquable, pendant plus de 20 ans, en tant que jeune chercheur Inserm d'abord, puis Directrice de recherche. Elle reçoit plusieurs distinctions dont le Prix de la Fondation de la Recherche Médicale et le Prix Mercier-Bourdeix de

l'Académie des Sciences Françaises en 2001, et le Prix Inserm en 2002. C'est en 2006 qu'elle est recrutée en tant que Professeur à l'Université de Californie à Irvine, et quitte Strasbourg.

Convaincue de l'importance de la collaboration scientifique à l'échelle internationale et désireuse de maintenir des liens privilégiés avec la France, E. Borrelli propose à l'Inserm un projet de création d'une unité mixte internationale implantée au sein de l’UCI.

Emiliana Borrelli dirige depuis 2007 l'Unité Mixte Internationale Inserm-UCI dont les problématiques de recherche sont centrées sur l'étude du système nerveux central (SNC). Deux axes de recherche majeurs sont développés au sein de cette unité, (i) l'étude du système dopaminergique et (ii) l'implication des cellules gliales dans le développement du SNC. Ces études ont des retombées majeures dans la compréhension des troubles neurologiques et neuropsychiatriques chez l'homme.

L'excellence scientifique de cette UMI a conduit à son renouvellement en 2011. Elle accueille des chercheurs post-doctorants de toutes les régions du monde et notamment de France. Sa parfaite intégration au sein de UCI permet de renforcer la visibilité de l'Inserm aux Etats-Unis, et donne accès aux chercheurs de cette unité à un environnement d'excellence. Elle constitue un atout majeur pour la collaboration scientifique entre la France et les Etats-Unis.

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Notes et rapports

Le Bureau Inserm-USA effectue son activité de veille en utilisant plusieurs approches complémentaires :

- en assurant un suivi régulier des sites internet des quotidiens nationaux, des grandes universités et centres de recherche, ainsi que ceux des agences fédérales (NIH, DHS, OSTP, etc.),

- en participant aux conférences qui relèvent de la thématique des sciences de la vie ou à des questions de politique scientifique et de financement de la recherche biomédicale,

- en établissant des contacts réguliers avec des chercheurs américains et des scientifiques français installés aux Etats-Unis.

Cette activité de veille donne lieu à la rédaction de notes qui sont envoyées à la Direction Générale de l'Inserm. Le bureau Inserm-USA collabore également avec les attachés scientifiques du Service Scientifique de l'Ambassade pour la rédaction de notes et/ou rapports qui sont diffusés par l’ADIT et sont accessibles gratuitement (cf. http://www.france-science.org).


Le Eli et Edythe L. Broad Institute du Massassuchets Institute of Technology (MIT) et de Harvard est un modèle innovant de structure de recherche biomédical. Il a été lancé en 2004 grâce au don de philanthropes visionnaires, Eli et Edythe Broad, qui se sont joints aux dirigeants de Harvard et des hôpitaux affiliés, au MIT et au Whitehead Institute pour lancer une « nouveau modèle » de centre collaboratif de recherche scientifique appelé à transformer la médecine.

Situé en plein cœur du MIT, Cambridge, le Eli et Edythe L. Broad Institute du MIT et de Harvard est un nouveau modèle de structure de recherche qui s'engage à relever les défis les plus critiques de la biologie et la médecine.

Cet institut est fondé sur deux principes fondamentaux:

- La génération actuelle de scientifiques a une occasion historique et la responsabilité de transformer la médecine en utilisant des approches systématiques dans les sciences biologiques dans le but d’accélérer la compréhension et le traitement d’une maladie.

- Pour remplir cette mission, de nouveaux types d'institutions de recherche sont nécessaires, alliant un esprit profondément collaboratif à travers les disciplines et les organisations, et une capacité à relever les défis ambitieux.

Le Broad Institute est essentiellement une « expérience » visant à faire de la science de manière novatrice, en donnant davantage de pouvoir et d’autonomie aux chercheurs. La philosophie des membres fondateurs du Broad Institute est sous-tendue dans ces quatre messages clés:

« Agir prestement » : Encourager la créativité et la prise de risques sur de nouvelles approches et structures défiant les conventions.

« Travailler avec audace » : Relever les défis biomédicaux de cette génération exige la capacité à monter des projets à n'importe quelle échelle – du simple individu à des équipes de centaines de scientifiques. « Partager ouvertement » : Pour saisir les opportunités scientifiques, il faut créer des méthodes, des outils et des ensembles massifs de données - et les rendre disponibles à toute la communauté scientifique pour accélérer le progrès biomédical.


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« Atteindre l'échelle mondiale » : la Biomédecine devrait relever les défis médicaux du monde entier, et pas seulement les économies avancées, et impliquer les scientifiques des pays en développement en tant que partenaires égaux, dont les connaissances et l'expérience sont essentielles au progrès.

Les scientifiques du Broad Institute poursuivent une grande variété de projets qui transcendent les disciplines et les institutions scientifiques. Parmi les domaines de recherche les plus actifs:

• Décrypter toutes les informations codées dans le génome humain,

• Comprendre la variation génétique humaine et son rôle dans la maladie,

• Compiler une description complète moléculaire des cancers de l'homme,

• Identifier une gamme de produits chimiques qui peuvent servir de sonde aux processus biologiques normaux et pathologiques,

• Définir la génétique et la biologie des maladies infectieuses, en particulier le paludisme, la tuberculose et le VIH,

• Démêler les bases moléculaires des principales maladies métaboliques, y compris le diabète de type 2, l'obésité et les maladies cardiovasculaires,

• Disséquer la biologie des maladies psychiatriques, telles que l'autisme, la dépression, et la schizophrénie.

Conçu comme un lieu ouvert, collaboratif et interdisciplinaire, le Broad Institute accueille 7 chefs d'équipe « en propre » appelés « Core Members », et 150 membres associés de la Harvard Medical School et du MIT. L’affiliation des équipes à plusieurs institutions permet un brassage de scientifiques de formation et d’horizons différents (chimistes, biologistes, cliniciens, ingénieurs). Les plateformes scientifiques du Broad Institute (protéomique, imagerie, échantillons biologiques, biologique chimique, séquençage génomique, métabolites, RNAi) sont conduites par des équipes d'experts qui se concentrent sur la découverte, le développement et l'optimisation des outils technologiques nécessaires à l'obtention et à l'analyse de données massives en génomique, données générées par les scientifiques du Broad et dans le monde. Le budget actuel du Broad s’élève à 250 millions de dollars, dont 90% proviennent des agences nationales de financements (NIH, NSF).

Le Broad Institute représente une exception aux Etats-Unis, regroupant à la fois des activités de recherche en chimie, en biologie, en recherche fondamentale et un accès à la recherche clinique au travers des hôpitaux affiliés à la Harvard Medical School.


Actions destinées aux jeunes scientifiques présents aux Etats-Unis

Participation à l'European Career Fair du MIT- 22-25 Janvier 2011

Le Bureau Inserm-USA de Washington, DC était, comme chaque année, présent à ce forum qui s’est déroulé du 22 au 25 janvier 2011, et qui a accueilli plus de 5000 etudiants. La première journée était consacrée à la « Career Fair » et de nombreux candidats se sont spontanément présentés sur le stand de l’Inserm (près d’une centaine). Les deux journées suivantes ont été dédiées à des entretiens personnalisés, d’une demi-heure chacun, avec 26 jeunes chercheurs présélectionnés sur CV par le Bureau Inserm-USA en fonction de l’excellence scientifique de leurs publications et de l’intérêt que présentait leur domaine de recherche par rapport aux thématiques des nouveaux instituts d’Aviesan. Cette année, la représentante du Bureau Inserm–USA, Florence Béranger, était secondée par Mireille Guyader, Attachée scientifique « Sciences de la Vie » du Consulat de Los Angeles.

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Il est important de noter que ce travail d’information de chercheurs souhaitant travailler en Europe a été mené en articulation avec les stands du CNRS, de l’Inria, de la Genopole, du CEA et de la Commission Européenne. En effet, selon leur profil scientifique, certains candidats ont été invités à s’informer également auprès des autres organismes de recherche présents.

L’European Career Fair du MIT est un événement majeur de la côte Est des Etats-Unis en terme de recrutement potentiel de scientifiques d’excellence. C'est une occasion de mesurer l'attractivité de notre pays mais aussi de mieux cerner les évolutions des préoccupations des élites formées aux Etats-Unis. Ce type de forum est, pour l’Inserm, un excellent

moyen de repérer de jeunes scientifiques d’excellent niveau et d’augmenter sa visibilité sur la scène internationale.

Recensement et suivi des post-doctorants français aux Etats-Unis

Dans le cadre de la création de l’Alliance Aviesan et la mise en place de 10 Instituts thématiques multi-organismes (ITMOs) le Bureau Inserm-USA a mis en place un « recensement » des chercheurs français non statutaires présents aux Etats-Unis, soit au niveau postdoctoral, soit à un niveau plus expérimenté, dans le domaine de la recherche biomédicale et de la santé humaine. Un site web a été créé à cette intention, en collaboration avec Frédéric Lohier, adjoint de l’attaché STIC du Service Scientifique de l'Ambassade de France. Ce recensement a pour objectif de mieux connaître le parcours de ces chercheurs et de les accompagner pour le développement de leur carrière scientifique en France.

Le Fil de Marianne

Cette lettre hebdomadaire, envoyée par les bureaux Inserm et CNRS de l'Ambassade de France aux Etats-Unis vise à informer le plus régulièrement possible les jeunes chercheurs présents aux Etats-Unis de l'évolution du paysage de la recherche en France. Elle informe notamment sur les nouveaux systèmes d’aide au retour mis en place en France au sein de l’Alliance, les offres de postes, forums, ou évènements majeurs dans le domaine scientifique en France et en Europe. Le Fil de Marianne est diffusé à près de 1400 abonnés.


Mission de la Direction Générale de l'Inserm en Californie du Sud : étude de la gouvernance et du transfert de technologie dans le domaine des Sciences de la Vie (13-16 décembre 2011)

En marge de leur participation à un symposium international UCI-Inserm organisé à University of California Irvine, T. Damerval (Directeur général délégué de l'INSERM) et JM. Egly (Conseiller auprès du Président Directeur Général de l'INSERM) ont visité des instituts de recherche et universités de Californie du sud dans le

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but de (i) mieux comprendre les mécanismes de gouvernance existants (ii) identifier les initiatives en terme de valorisation de la recherche scientifique (iii) évaluer le développement de la recherche translationnelle et (iv) connaître les nouvelles plateformes technologiques mises en place.

Pour répondre à ces objectifs, des rendez-vous ont été organisés dans les institutions suivantes :

- Sanford Consortium for Regenerative Medicine

- La Jolla Institute for Allergy and Infectious Diseases

- Von Liebig Center for Entrepreneurism and Technological Advancement (UCSD)

- Sanford-Burnham Medical Research Institute

- University of California, Irvine

Les universités de l’UC system, qui disposent intégralement de la propriété intellectuelle pour les découvertes effectuées sur leur campus depuis la mise en place du Bayh-Doyle Act, ont mis en place des structures d'accompagnement cherchant à accélérer le processus de valorisation.

Il ressort de ces visites que l'esprit entrepreneurial est très développé sur les campus américains, et que les services de valorisation et les nouveaux incubateurs mis en place sont extrêmement dynamiques et professionnels. La direction générale de l'Inserm / Aviesan dispose ainsi de nouveaux éléments susceptibles de faire évoluer la politique relative à la propriété intellectuelle et au transfert de technologie en France.

Renforcement des partenariats structurants Inserm-USA:

En concertation avec ses partenaires américains, l’Inserm a mis en place aux Etats-Unis des modèles structurants de coopération internationale sous forme d'une Unité Mixte Internationale implantée sur le territoire américain et de quatre Laboratoires Internationaux Associés (LIA). En 2011, les faits marquants dans ce domaine sont:

- le renouvellement de l'Unité Mixte Internationale de UC Irvine, dirigée par Emiliana Borrelli, directrice de recherches à l'Inserm et l'intégration de cette UMI au sein du tout nouveau Centre pour l'épigénétique et le métabolisme, à UC Irvine.

- la signature du LIA entre Roger Hajjar, Directeur du laboratoire «Wiener Family Cardiovascular Research Laboratories» à la Mount Sinai School of Medicine (New York City), et Stéphane Hatem, Directeur de l’Unité Mixte de Recherche Inserm/UPMC (UMRS 956, Paris), associée à un projet de doctorat en co-tutelle avec l’UPMC dans ce cadre. Ce projet de recherche concerne un premier essai de thérapie génique de l’insuffisance cardiaque en France. La force de ce partenariat réside dans le fait que les Etats-Unis sont plus avancés du point de vue des outils technologiques, et la France plus efficace pour la mise en place et le suivi des essais cliniques.


Les actions programmées en 2012 s'inscrivent dans la continuité de l'année qui vient de s'écouler:

veille scientifique

actions destinées aux jeunes scientifiques présents sur le territoire américain:

- représentation de l'Inserm aux « career fair » organisés aux Etats-Unis

- participation aux journées "post-docs" organisées par la Mission Scientifique

- publication du Fil de Marianne

actions visant à développer les partenariats Inserm-USA

- programmes d'échanges d'étudiants et de chercheurs : accompagner le lancement de la nouvelle version du programme d'échange de post-doctorants entre l'Inserm et le NIH, participer plus activement au programme « Chateaubriand »

- présentation de l'Inserm lors de visites des universités et centres de recherche

- développement des Laboratoires Internationaux Associés Inserm-USA

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Les priorités du Bureau Inserm-USA sur le moyen terme sont de favoriser le retour des chercheurs d'excellence en sciences de la vie en France, de développer un réseau de contacts intéressés par le développement de partenariats avec la France, et d'assurer la plus grande visibilité possible pour l'Inserm et la nouvelle alliance Aviesan au sein des structures de recherche américaines.


10-15 Octobre Mission OPECST : « Impact et enjeux des nouvelles techniques d'imagerie cérébrale »

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Bureau du CNES



Emmanuel de Lipkowski puis Philippe Hazane, Attaché spatial

David Regad puis Etienne Marcuz, Volontaire International

Nelly Rouvrais puis Teddy Kaindoh, Stagiaire



Malgré une administration démocrate, a priori favorable à la coopération internationale, l’activité spatiale n’a pas vu naître de partenariats significatifs. En effet, la crise économique mondiale a entrainé une baisse importante des budgets spatiaux, limitant par conséquent les programmes, ainsi qu'un recentrage de l'activité spatiale sur le territoire américain afin de favoriser la création et le maintien d'emplois locaux.

Faits marquants

Le secteur spatial américain se trouve actuellement en plein bouleversement majeur, notamment suite à l'arrêt de la navette spatiale en juillet dernier, ainsi qu'à cause de la crise financière mondiale. Désormais, les Etats-Unis ne disposent plus de moyens propres pour l'envoi de leurs astronautes dans l'espace, et dépendent de la Russie pour leur accès à la Station Spatiale Internationale. Par ailleurs, on observe une grande instabilité de la politique spatiale US du fait de cette crise ainsi que de l’arrêt du programme Constellation.

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Charles Elachi, Directeur du Jet Propulsion Laboratory (JPL) depuis 2001, a passé l’ensemble de sa carrière au JPL, qu’il a rejoint en 1970, après avoir passé son master en physique à Grenoble, suivi d’un diplôme d’ingénieur. Charles Elachi a également obtenu son doctorat en électronique au California Institute of Technology, ainsi qu’un MBA et un master en Géologie.

Avant de devenir Directeur du JPL, il fut notamment Directeur des programmes spatiaux et des sciences de la Terre, poste durant lequel il fut responsable du développement de nombreuses missions spatiales, planétaires et interplanétaires. Le Dr. Elachi a été décoré de la Légion d’Honneur par l’ambassadeur de France aux Etats-Unis lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Pasadena le 06 septembre 2011.


Brèves

5 Lettres Etats-Unis Espace. Il s’agit d’une activité essentielle du bureau : la lettre Etats-Unis Espace est rédigée en français et s’attache à relater les évènements majeurs du secteur spatial américain aux niveaux politique, institutionnel, industriel, commercial, scientifique ou technologique. Cette lettre bimensuelle fait l’objet d’une diffusion large et gratuite sur simple demande. Son audience est principalement constituée de professionnels du milieu spatial, aussi bien public que privé (CNES, EADS Astrium, Thales Alenia Space, Universitaires,…). Parmi les titres publiés en 2011, on peut citer :

« Retrouver l’indépendance, le dilemme américain »

« La dernière chance du James Webb Space Telescope »

« Virgin Galactic : du tourisme spatial à la recherche scientifique »

« Le secteur US de l’imagerie spatiale commerciale en difficulté »

Blocs notes de l’attaché

L’Attaché spatial a passé 15 jours en tant que membre honoraire au laboratoire Caltech en juin 2012.


NASA Academy

Le CNES a établi un partenariat avec la NASA Academy, qui a déjà permis d’accueillir neuf étudiants français au sein du cursus de formation très riche proposé par la NASA. L’étudiant sélectionné par le bureau du CNES à Washington et le service éducation effectue, en plus du programme de 10 semaines, un stage de quatre mois au sein d’une équipe de recherche de la NASA, puis un stage de six mois au CNES à Toulouse. Cette formation exceptionnelle est sponsorisée par le CNES et la Mission Scientifique et Technologique de l’Ambassade de France aux Etats-Unis.

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Discussions en vue d’une création d’un laboratoire commun entre le Caltech et le CNES.

Mise en place d’une réception annuelle à l’ambassade visant à présenter la politique spatiale française, ses grands programmes et sa place en Europe.

Atterrissage du rover Mars Science Laboratory le 6 août, pour lequel le CNES fut le principal collaborateur de la NASA en fournissant deux instruments majeurs.

Visite de deux rapporteurs de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) afin de préparer un rapport sur les enjeux et perspectives de la politique spatiale européenne.


Mise en œuvre d’une coopération politique et technologique dans le secteur spatial ainsi que le maintien voire l’extension des partenariats en cours.


20 / 06 / 2011 Rencontre entre Valérie Pécresse et Charles Bolden à l’occasion du salon du Bourget

5-9 / 09 / 2011 Visite du Président du CNES Yannick d’Escatha (JPL, NASA, NOAA, Congrès, OSTP)

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Bureau du CNRS pour les Etats-Unis, le Canada et le Mexique



Jean Favero, Directeur

Stéphanie Jannin, Volontaire internationale, Adjointe du Directeur

Sarah Mondet, Assistante du Directeur


Le bureau du CNRS basé à l’Ambassade de France à Washington est un bureau régional qui, en plus des Etats-Unis, est compétent pour le Canada et depuis peu pour le Mexique et par extension pour l’ensemble de l’Amérique Centrale et les Caraïbes.

Si les Etats-Unis restent le pays avec lequel le CNRS, et la science française d’une façon générale, développe le plus de coopérations, c’est au niveau du continent américain, avec le Canada que les actions structurées du CNRS se sont le plus développées ces dernières années. Le contexte canadien et plus particulièrement québécois était en effet très favorable au développement de telles coopérations. Bien entendu au Québec, celles-ci se basent en grande partie sur la très forte coopération universitaire matérialisée par de nombreux échanges d’étudiants en grande partie dus au contexte historique et linguistique, mais également aux facilités budgétaires réciproques accordées par les deux pays pour le renforcement de ces échanges.

En ce qui concerne le CNRS, trois nouvelles Unités Mixtes Internationales (UMI) ont été crées portant à quatre le nombre de ces structures au Canada.

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Ce qu’il faut certainement relever c’est que cette approche de la coopération par l’implantation d’UMI dans des universités étrangères avec création de sites « miroir » en France est devenue un outil fort du CNRS qui a été retenu, lors de récents séminaires Europe-US, comme une des bonnes pratiques à suivre pour le renforcement de la coopération scientifique entre l’Union Européenne et les Etats-Unis.

Contexte politique et budgétaire Ces nouvelles approches de coopérations internationales, ne sont évidemment pas totalement dissociées des contextes politiques intervenus en France avec notamment la réforme des universités et l’émergence de grands pôles universitaires où le CNRS joue un rôle important, mais également les réformes intervenues au niveau de la recherche avec la mise en place des initiatives d’excellence où la coopération internationale est appelée à jouer un rôle fondamental. L’apport financier – le grand emprunt - pour soutenir ces structures a été déterminant.

Du coté américain, on a pu observer un changement avec l’arrivée de l’administration Obama qui mettait en avant la nécessité de coopération internationale notamment sur les grands problèmes actuels de société touchant plus particulièrement aux domaines de la santé, de l’environnement, du changement climatique et de façon liée, au domaine de la recherche et du développement d’énergies renouvelables.

Faits marquants Dans ce contexte on peut certainement citer, aux Etats-Unis, la création d’une Unité Mixte Internationale du CNRS avec le MIT. Cette création a évidemment un impact scientifique fort dans un domaine de recherche de pointe sur les nanomatériaux. Mais au-delà de l’aspect scientifique qui n’a pu se développer qu’à partir d’une coopération de longue date, suivant un principe fondamental au CNRS, à savoir l’approche « bottom-up », il faut y retenir l’ouverture vers l’extérieur du MIT comportant notamment la délicate notion de partage de la propriété intellectuelle ; par ailleurs il faut retenir également que le CNRS a été choisi pour en être le partenaire privilégié. Les moyens et les espaces qui ont été alloués à l’implantation de cette Unité Mixte Internationale sur le campus du MIT montre combien cette coopération est importante pour la partie américaine.

Portrait d’un acteur clé Il est difficile de choisir un acteur clé pour la coopération, chacun apportant une pierre fondamentale à l’édifice. On retiendra cependant deux personnalités et une structure (avec évidemment ses responsables) qui me semblent avoir joué, ces dernières années, un rôle fondamental au développement de la coopération franco-américaine en liaison avec le CNRS.

Il s’agit tout d’abord du Dr. Guy Bertrand, Directeur de recherches de classe exceptionnelle au CNRS, Directeur de l’UMI CNRS basée à l’université de Californie Riverside. Les travaux de très haut niveau réalisés par son équipe ont fait de ce laboratoire un site d’attractivité de premier plan dans le domaine de la chimie de la catalyse au niveau international. Par ailleurs, le Dr Guy Bertrand, a toujours œuvré pour renforcer l’image de marque du CNRS et le développement des échanges de chercheurs entre la France et les Etats-Unis. Il s’est toujours spontanément montré comme un relai efficace du bureau CNRS sur la côte ouest. A l’heure actuelle, sa notoriété scientifique internationale et la valeur de son laboratoire CNRS l’ont conduit à accepter l’offre de rejoindre une des plus prestigieuses universités américaines de la côte ouest.

La deuxième personnalité qu’il convient de mentionner est le Dr. Karl Erb, Directeur de l’Office of Polar Programs (OPP) de la NSF. Le Dr Erb a toujours mené une action forte de coopération avec la France dans le domaine de la recherche polaire tant en Arctique qu’en Antarctique. Il est à l’origine de la rédaction d’une lettre d’intention signée par notre ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche qui permet le renforcement de la coopération franco-américaine dans ce domaine assurant à la France la possibilité de participer efficacement à la création et au développement d’un observatoire pour l’Arctique auquel participera l’Unité Mixte Internationale du CNRS basée à l’Université Laval à Québec.

Enfin, l’Unité Mixte Internationale basée sur le campus de GeorgiaTech en Lorraine justifie pleinement d’être citée en modèle. Au-delà du très haut niveau scientifique de cette unité, cette coopération franco-américaine développée en France sur un campus américain a servi de modèle à la création des sites « miroirs » des Unités

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Mixtes Internationales que le CNRS a dans le monde, favorisant ainsi les échanges de jeunes chercheurs et notamment, en ce qui concerne les Etats-Unis, la venue de chercheurs américains dans nos universités françaises.

Veille scientifique et technologique –

Promotion de l’image du CNRS - Attractivité

Le bureau du CNRS mène évidemment, en collaboration avec le service scientifique de l’Ambassade et avec le bureau de l’INSERM, une veille scientifique appuyée. Dans notre esprit, la veille scientifique s’applique à déterminer les priorités scientifiques gouvernementales et les applications qui en sont faites par les grandes agences américaines. Un des moments forts est évidemment la proposition de budget du Président en matière de recherche et développement qui est le reflet des axes prioritaires voulus par le gouvernement; nous suivons également du point de vue technique les évolutions intervenant dans les agences de financement notamment quand elles peuvent avoir un impact sur les financements de projets impliquant des équipes françaises.

Les rapports qui sont envoyés au CNRS viennent alimenter la réflexion de stratégie internationale au niveau de la gouvernance mais également, par disciplines scientifiques, au niveau des directions d’instituts.

Au-delà de la veille scientifique, nous menons des actions de promotion de l’image du CNRS et au-delà de la science française dans son ensemble ; le CNRS est évidemment bien connu au niveau des professionnels de la recherche, mais reste encore relativement peu connu du grand public nord-américain. Dans ce but nous organisons des cycles de conférences grand public où un chercheur de renom associé au CNRS présente d’une façon vulgarisée l’approche scientifique d’un sujet sociétal ou de préoccupations actuelles. Ces conférences trimestrielles « les Rendez-Vous du CNRS » connaissent un très large succès (environ 200 personnes en moyenne) à Washington et sont maintenant « exportées » à Montréal mais également sur l’ensemble du territoire nord-américain par l’intermédiaire des alliances françaises.

La promotion de notre organisme de recherche se fait également au niveau des lycées par le biais de nos « clubs CNRS » mais également au niveau des foires à l’emploi dont la « European Career fair » du MIT qui attire plus de 5000 personnes.

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L’équipe du bureau du CNRS à Washington. De gauche à droite : Stéphanie Jannin, Adjointe du Directeur, Jean Favero, Directeur, Sarah Mondet, Assistante du Directeur.

Documents

Rapport d’Activité 2011 - France-Science · 2020. 4. 22. · Priorités 2012 et principales orientations à moyen terme ... pour des projets de coopération avec les Etats-Unis