Upload
others
View
1
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Rapport d’activité
2013 – 2014
Mise à jour du lundi 13 novembre 2014
2 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
SOMMAIRE 1 LE PROJET CULTUREL .................................................................................... 3 2 LA PROGRAMMATION ..................................................................................... 4
2.1 L’Opéra ............................................................................................... 4
2.2 L’Opérette et la Comédie musicale .............................................................. 5
2.3 Le Ballet, la Danse .................................................................................. 5
2.4 Le Concert ............................................................................................ 6
2.5 Le Jeune Public ...................................................................................... 6
2.6 Divers ................................................................................................. 7
2.7 Spectacles accueillis en partenariat .............................................................. 7
3 LES CONFERENCES ET LES RENCONTRES ............................................................... 8 4 L’ENFANT A L’OPERA ..................................................................................... 8
4.1 Une programmation Jeune Public ................................................................. 8
4.2 L’Ecole du Spectateur – La démarche ............................................................ 9
4.3 L’accompagnement des enseignants ............................................................ 10
4.4 L’action culturelle auprès des scolaires ........................................................ 11
4.5 L’action culturelle auprès des Conservatoires ................................................. 12
4.6 Les partenaires réguliers .......................................................................... 12
4.7 Quelques chiffres ................................................................................... 13
5 LA DIVERSIFICATION DES PUBLICS ..................................................................... 13 5.1 Des outils de formation et d’information ....................................................... 14
5.2 Le public étudiant .................................................................................. 15
5.3 La démocratisation ................................................................................. 15
5.4 Le public handicapé ................................................................................ 17
5.5 Les spectacles “ hors les murs” (dans l’agglomération rémoise) ............................ 18
5.6 Provenance géographique ......................................................................... 18
5.7 Quelques remarques sur la fréquentation ...................................................... 18
6 L’ORCHESTRE ET LE CHŒUR ........................................................................... 19 6.1 L’orchestre .......................................................................................... 19
6.2 Le chœur ............................................................................................ 20
7 EN RESIDENCE ............................................................................................ 21 7.1 L’ARCAL .............................................................................................. 21
7.2 Ballet Biarritz ....................................................................................... 22
7.3 Les Paladins ......................................................................................... 23
8 LES PARTENARIATS AVEC LES ACTEURS LOCAUX ..................................................... 23 9 LA DECENTRALISATION REGIONALE .................................................................... 24 10 CREATIONS, COPRODUCTIONS, TOURNEES ........................................................... 25 11 DES CONVENTIONS AVEC LES COLLECTIVITES PUBLIQUES ......................................... 26
11.1 Avec l’Etat/DRAC Champagne Ardenne et la Région Champagne-Ardenne .............. 26
11.2 Avec le Département de la Marne ............................................................... 27
12 LA POLITIQUE TARIFAIRE ................................................................................ 27 12.1 Les objectifs ........................................................................................ 27
12.2 Les tarifs ............................................................................................. 27
13 ACTIVITES DIVERSES ..................................................................................... 28 ANNEXE 1 – STATISTIQUES
ANNEXE 2 – CONVENTION PLURIANNUELLE
3 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
1 LE PROJET CULTUREL
Les spectacles, conférences, actions culturelles diverses qui composent la saison de l’Opéra
sont la traduction concrète d’un projet culturel global. Celui-ci s’appuie sur quelques
principes fondamentaux :
• le service public : en recherchant la diversification des publics par des voies
complémentaires : diversité artistique, sensibilisation, formation,
• la qualité : une exigence pour le respect du public,
une image attractive pour l’extérieur,
• le développement local : en favorisant l’emploi des artistes qui vivent à Reims et en
Région.
Ces principes encadrent les grands axes de la politique culturelle de l’Opéra, tous orientés
par une volonté d’ouverture :
• une ouverture artistique : avec une programmation lyrique et musicale alternant
grandes et petites formes, de Monteverdi aux compositeurs d’aujourd’hui, du grand
répertoire classique aux œuvres méconnues, du symphonique au jazz vocal, sans oublier
les multiples avatars de l’opérette ainsi que le ballet. Un éclectisme revendiqué pour
interroger les publics les plus variés.
• le jeune public : ni élitiste ni ringard l’opéra ! Grâce au projet L’Enfant à l’Opéra,
alliant une programmation jeune public spécifique à une Ecole du Spectateur, pour
préparer le jeune public aux spectacles de l’ensemble de la saison.
• la diversification des publics : des outils de formation et d’information, pour aller au-
delà du public “ traditionnel ”, en direction des publics non spécialisés et des publics
défavorisés.
• résidences et partenariats : l’Opéra ne travaille jamais seul ; il accueille l’ARCAL, Ballet
Biarritz et Les Paladins en résidence et poursuit de nombreux partenariats avec des
acteurs locaux et nationaux.
• l’orchestre et le chœur : l’orchestre est un vecteur d’emplois artistiques en Région ;
l’Ensemble Lyrique Champagne-Ardenne tend à soutenir la pratique artistique en
amateur.
• les créations et coproductions : des projets lyriques originaux naissent à Reims, souvent
suivis d’une tournée nationale.
• la décentralisation régionale : le rayonnement territorial de l’Opéra se concrétise par
les représentations en Région de l’ARCAL, des Paladins et de l’orchestre.
4 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
2 LA PROGRAMMATION
Les informations sur les spectacles étant déjà consignées dans la brochure de saison 2013-
2014, complétée par les trois “ Lever de Rideau ”, je m’en tiendrai ici à l’essentiel ; les
statistiques de fréquentation sont en annexe.
Dans tous les genres artistiques un dosage est recherché entre les œuvres très connues, celle
dont la découverte n’est pas sans intérêt et la création, au sens de nouvelle écriture
musicale.
L’ouverture de la programmation au plus grand nombre se traduit dans l’éclectisme
revendiqué des spectacles proposés, tant au niveau des genres (opéra, opérette, comédie
musicale, ballet, concert) que des formats (du duo à l’Opéra de répertoire convoquant plus
d’une centaine d’artistes).
2.1 L’Opéra
• Le grand répertoire
o Don Giovanni : le chef-d’œuvre de Mozart dans la première mise en scène en France
du jeune Canadien Oriol Tomas, sous la direction de l’un de nos meilleurs chefs
français Jean-Yves Ossonce avec dans le rôle-titre un Tassis Christoyannis
exceptionnel. Nouvelle production avec l’Opéra de Tours.
o Il Trovatore de Verdi : exceptionnelle production du Liceu de Barcelone, mise en
scène par Gilbert Deflo, à la carrière internationale. Reprise en coproduction avec
l’Opéra de Limoges.
o Don Pasquale de Donizetti : mise en scène kitchissime et hilarante d’Andrea Cigni.
Une nouvelle production associant 8 maisons d’opéra : Clermont-Ferrand, Avignon,
Limoges, Massy, Rouen, Saint-Etienne, Vichy et Reims.
• Une découverte
o Der Kaiser von Atlantis : composé par Viktor Ullmann en 1943 au Camp de
concentration de Terezin. Œuvre forte et émouvante, production de l’ARCAL en
résidence avec l’ensemble Ars Nova.
• L’opéra baroque
o Orfeo : de Monteverdi, premier chef-d’œuvre de l’opéra naissant (1607), avec
l’Académie baroque européenne d’Ambronay dans la première mise en scène lyrique
du jeune Laurent Brethome.
o Dans les rues de Naples : spectacle mêlant musique baroque et chants traditionnels
napolitains avec les musiciens des Paladins et des chanteurs, danseurs et acrobates.
5 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
o Le Docteur Sangrado : par les Monts du Reuil, jeune compagnie nouvellement
implantée à Reims, où le Théâtre de Foire du XVIIIe siècle invente le futur Docteur
Knock.
• L’opéra contemporain : trois créations dans le cadre de Reims, Scènes d’Europe
o Safety First : “ Opera Noise ” d’Erick Abecassis utilisant la projection vidéo pour
dénoncer les conditions de travail des “ shipbreakers ” qui œuvrent dans les chantiers
de démolition navale en Inde.
o La Verbena : adaptation par le talentueux Thierry Pécou d’une célèbre zarzuela
La Verbena de la Paloma, avec ajout d’un postlude, création du compositeur.
o 80 millions de vues : opéra-slam d’Alexandros Markeas, première expérience du
genre mêlant slam et voix lyrique pour évoquer les événements de la place Tahrir en
Egypte. A noter une utilisation originale de la vidéo, agrandissant sur écran géant les
manipulations d’une maquette miniature.
2.2 L’Opérette et la Comédie musicale
o La Belle Hélène : superbe production d’un des grands chefs-d’œuvre d’Offenbach. Un
spectacle remarquablement réglé, avec un humour subtil et de fort belles images.
o Croquefer et l’Ile de Tulipatan : deux “ petits ” Offenbach adaptés par Les Brigands
avec le brio qu’on leur connaît. Gros succès au Théâtre de l’Athénée à Paris.
o Bells are ringing : comédie musicale de Jule Styne sur un livret de Betty Comden et
Adolph Green (les auteurs de Chantons sous la pluie), contant les rocambolesques
aventures d’une opératrice du téléphone…
2.3 Le Ballet, la Danse
o Cendrillon de Prokofiev, star du répertoire dans la version de Thierry Malandain à la
tête de Ballet Biarritz, une réinterprétation n’excluant ni la sensibilité, ni l’humour.
o Métamorphose(s) : danse baroque par la Compagnie L’Eventail, où la chorégraphie de
Marie-Geneviève Massé s’attachait à mettre en évidence les influences croisées entre
danse savante et danse populaire au travers de tableaux d’une beauté où l’évidence
côtoyait l’étonnement.
o Sacre : spectacle réunissant une reconstitution de la version originale de l’œuvre
(1913) — sans ressusciter toutefois le scandale de l’époque — et une nouvelle
interprétation du mythe par la chorégraphe Dominique Brun. Le spectacle était
présenté au Manège, en partenariat.
6 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
2.4 Le Concert
o Musique symphonique : Musiques de films, un large panorama de Georges Delerue à
John Williams, de Nino Rota à Alexandre Desplat, avec l’orchestre de l’Opéra sous la
direction de Mark Foster.
o Musique baroque : un partenariat avec Akadêmia avec quatre concerts très divers de
Monteverdi (Musica Sacra) à Telemann (Les Burlesques), passant par un ensemble de
musiques sur le thème d’Orphée, accompagnant le très beau texte du poète Jean-
Pierre Siméon. Signalons une excursion avec les frères Shankar pour découvrir la
musique classique de l’Inde du Nord.
o Contemporain : trois matinées le dimanche à 11h avec Césaré, une heure de concert
avec la voix pour fil rouge, toutes suivies d’un apéritif convivial réunissant musiciens
et public.
o Jazz vocal : trois concerts-rencontres avec [Djaz]51, ouverts gratuitement aux
étudiants, avec un moment de dialogue après concert entre musiciens et auditeurs.
o Musique brésilienne : Rio Paris mêlant musique classique (Villa Lobos) et populaire
(Joãn Gilberto, Tom Jobim) avec trois vedettes du chant (dont Natalie Dessay) et une
guitariste ébouriffante.
o Voix du Monde : trois concerts de musique vocale du Monde avec Jazzus présentés au
Théâtre du Chemin Vert.
2.5 Le Jeune Public
NB : Cette catégorie ne correspond pas à un genre artistique, mais à un niveau de
complexité de l’expression scénique. Les artistes adaptent leur langage à un âge
moyen du public, — qu’ils définissent eux-mêmes, et à partir duquel ils pensent
que leur message artistique devient accessible.
Cette saison, six spectacles étaient plus spécifiquement destinés au jeune public (ou à
notre part d’enfance), soit en séances scolaires soit en sorties familiales.
o Pierre et le loup : vedette incontestée du genre, le conte musical de Prokofiev était
proposé dans une version ciné-concert où la voix du récitant était remplacée par la
projection du superbe film d’animation de Suzy Templeton (à partir de 7 ans).
o La Petite Marchande d’allumettes : reprise du succès de l’adaptation du conte
d’Andersen par le Collectif Io avec la musique de Thomas Nguyen, expression de la
nouvelle génération de musiciens professionnels issus du Conservatoire de Reims
(à partir de 7 ans).
o Sortilèges et carafons : une découverte ludique du répertoire lyrique, vif et coloré
(à partir de 7 ans).
7 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
o Une Symphonie dramatique : le mythe de Roméo et Juliette revisité par la
compagnie de danse canadienne Cas Public. Survitaminé ! (à partir de 9 ans).
o Le Docteur Sangrado : adaptation pour le jeune public de l’opéra éponyme par
Les Monts du Reuil (à partir de 8 ans).
o Cendrillon : version pour enfants, adaptée par Ballet Biarritz du ballet de Prokofiev
(à partir de 10 ans).
2.6 Divers
o Slam : toujours à la rencontre de publics différents, nous avons ouvert la porte de
l’Opéra à Slam Tribu pour un Boudoir Poétique dans le cadre de Reims, Scènes
d’Europe.
o L’Histoire tragique de Carmen et Don José : version réduite de l’opéra de Bizet par
Les Concerts de Poche, en collaboration avec Les Flâneries.
o Quelques chiffres :
La saison 2013-2014 à l’Opéra :
— 37 spectacles,
— 63 représentations,
— 29 358 spectateurs aux représentations,
— 2 991 spectateurs aux générales publiques.
voir détail en Annexe Statistiques
2.7 Spectacles accueillis en partenariat
Le Conservatoire à l’Opéra
L’Opéra accueille un cycle de 3 concerts donnés par des élèves du Conservatoire
encadrés par leurs enseignants.
676 spectateurs.
Concerts caritatifs
Hors programmation, l’Opéra est partenaire de différents organismes pour
l’organisation de concerts caritatifs.
Cette saison, nous avons organisé un concert avec le violoniste virtuose Gilles Apap et
l’ensemble VIVA au bénéfice de la Société des Amis de la Cathédrale pour la
restauration de la Grande Rose.
511 spectateurs.
8 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
3 LES CONFERENCES ET LES RENCONTRES
Deux cycles de conférences fonctionnent en parallèle :
� Un cycle sur l’histoire de la musique en partenariat avec Les Flâneries et le
Conservatoire : 10 conférences par F. Albou.
� Un cycle en relation avec les spectacles programmés à l’Opéra : 10 conférences par
F. Albou et T. Amirati ; 1 rencontre avec l’équipe de La Verbena.
Un total de 21 manifestations qui ont accueilli 1 853 personnes.
4 L’ENFANT A L’OPERA
L’écrasante majorité des spectateurs adultes qui assistent plus ou moins régulièrement à des
représentations de spectacle vivant ont découvert celui-ci au cours de leur enfance ou de leur
jeunesse, soit grâce à leur milieu familial, soit grâce aux sorties culturelles scolaires.
A contrario, cela signifie que si un enfant n’a pas de contact avec le spectacle, il n’a
pratiquement aucune chance d’en avoir par la suite. C’est l’enfant spectateur d’aujourd’hui
qui deviendra l’adulte spectateur de demain.
Il nous revient de proposer une alternative attractive à l’écran omniprésent (Internet,
télévision, jeux vidéo…), celle du spectacle vivant et de sa dimension humaine du vécu en
direct. Définir une politique orientée vers l’enfance et la jeunesse est donc vital pour l’avenir
de nos maisons, voire de notre modèle de société.
A l’Opéra, cette politique suit deux voies parallèles et complémentaires :
� une programmation de spectacles pour le Jeune Public,
� une Ecole du Spectateur.
4.1 Une programmation Jeune Public
o Les spectacles et les âges
L’indication d’un “ âge minimum ” pour assister aux spectacles peut paraître bien
artificielle, tant les situations particulières peuvent diverger. Il ne s’agit que d’une
indication donnée d’après l’expérience et le ressenti des équipes artistiques, une
information pour les enseignants et les parents.
Cette saison, une assez large palette de possibilités était proposée aux parents et aux
enseignants : de 7 à 10 ans selon le spectacle choisi.
o Les séances scolaires
Celles-ci sont organisées directement avec les enseignants, qui accompagnent leurs
classes pendant le temps scolaire. Les enfants sont préparés en amont du spectacle
par leurs professeurs à partir de la documentation fournie par l’Opéra.
A leur demande, sont organisées des interventions dans les classes ou des rencontres à
l’Opéra avec des artistes.
9 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
o Les spectacles à voir en famille
Une partie des représentations dédiées au jeune public sont données hors temps
scolaire, sous l’appellation “ spectacle familial ” : Pierre et le loup, La Petite
Marchande d’allumettes, Sortilèges et Carafons, Une Symphonie dramatique.
Cette appellation signale aussi des spectacles “ tout public ” qui conviennent bien à
un public jeune, à une sortie familiale.
Ces sorties familiales permettent des échanges inter-générations. Un bon spectacle
pour les enfants reste un bon spectacle pour les adultes qui les accompagnent. Les
impressions qu’il suscite feront alors l’objet d’un partage fructueux entre les parents
— voire les grands-parents — et leurs enfants. D’autant que ceux-ci peuvent nourrir
ces échanges en téléchargeant les dossiers pédagogiques disponibles sur le site de
l’Opéra.
4.2 L’Ecole du Spectateur – La démarche
L’Ecole du Spectateur est organisée en collaboration avec la Direction des Affaires Culturelles
du Rectorat de Reims avec la participation des équipes artistiques en résidence. Son objectif
est de permettre aux enfants d’accéder, dans les meilleures conditions possible de
préparation, aux représentations de toute la saison de l’Opéra de Reims, les spectacles jeune
public comme les spectacles tout public.
Ce projet repose avant tout sur l’engagement des enseignants intéressés, conjugué aux
actions culturelles de l’Opéra de Reims et de ses partenaires.
La procédure est la suivante :
� L’enseignant choisit un ou plusieurs spectacles, avec le conseil du service
jeune public de l’Opéra.
� Il prépare les élèves en classe (présentation des compositeurs et des œuvres,
codes de l’art lyrique…) en s’appuyant sur les dossiers pédagogiques préparés
par le service jeune public de l’Opéra.
� Deux rencontres (au moins) sont organisées entre la classe et l’Opéra ; ces
rencontres peuvent, au gré de l’enseignant et de sa spécialité, prendre des
formes très diverses :
o intervention d’artistes (directeur musical, metteur en scène,
chanteurs, musiciens…) dans les classes ou à l’Opéra,
o assistance à des répétitions, au montage du décor,
o visite commentée de l’Opéra, de l’atelier de construction des décors,
de l’atelier des costumes,
o rencontre avec différentes professions de l’art lyrique : costumier,
maquilleur, régisseur, éclairagiste, peintre, menuisier…
� Dans le cas des spectacles tout public, les enfants sont placés dans la salle par
petits groupes, avec leurs accompagnateurs, au milieu des autres spectateurs,
selon l’ordre d’arrivée de leur réservation ; c’est-à-dire qu’ils sont considérés
comme un public “ ordinaire ”.
Un tarif préférentiel de 5 à 10 € leur est attribué.
10 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
L’Ecole du Spectateur évolue et intègre de plus en plus la notion de parcours éducatif, avec
la venue des élèves à plusieurs spectacles dans la saison autour desquels sont programmées
une rencontre, une visite de l’Opéra, une démonstration vocale ou instrumentale…
4.3 L’accompagnement des enseignants
Les enseignants qui prennent part à cette Ecole du Spectateur ne sont pas tous, loin s’en
faut, issus du monde musical ou spécialistes de l’opéra.
C’est pourquoi nous proposons notre concours afin d’accompagner ceux des enseignants qui le
souhaitent.
4.3.1 Un service jeune public
Le service jeune public est constitué d’un membre du personnel de l’Opéra et d’un
professeur missionné par le Rectorat de Reims.
Il conseille et oriente les enseignants au cours de rencontres régulières, proposant des
parcours autour de la programmation, des rencontres avec les artistes, des visites de
l’Opéra, des actions de sensibilisation correspondant au niveau et à l’âge des élèves.
Il a créé des fiches pratiques sur les “ fondamentaux ” de l’art lyrique tels que :
l’orchestre, la voix, l’opéra… De plus, un dossier pédagogique illustré est remis aux
enseignants pour chaque spectacle, comportant une présentation du compositeur, des
interprètes, un éclairage sur le contexte de la création, des pistes pédagogiques, une
bibliographie et une sélection de sites Internet.
Ces outils sont mis en ligne sur le site de l’Opéra et sur celui du CRDP (Centre
Régional de Documentation Pédagogique) pour en faciliter l’accès.
4.3.2 Des conférences
Des conférences préparatoires aux principaux spectacles de la saison, complétées par
des conférences sur l’histoire de la musique, s’adressent plus particulièrement aux
enseignants mais aussi au public mélomane.
Une approche plus spécifique du spectacle peut avoir lieu à l’occasion de rencontres
organisées avec les artistes (voir 3 – Les conférences et les rencontres).
4.3.3 Un stage
“ L’opéra dans sa transversalité ” à l’occasion des répétitions du ballet
Métamorphose(s) a permis à 25 enseignants d’aller à la rencontre des métiers d’un
théâtre d’opéra. Des intervenants très divers ont été sollicités pendant trois
journées : chanteur, danseur, habilleur, maquilleur, coiffeur, chargé de diffusion,
directeur musical.
Axé sur la pratique professionnelle, ce stage vise une approche vivante du montage
d’un spectacle lyrique et chorégraphique dans sa complexité. Il est le complément des
conférences mentionnées ci-dessus.
A l’issue du stage les participants sont invités à la première représentation.
11 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
4.4 L’action culturelle auprès des scolaires
o Les actions de sensibilisation
Les actions de sensibilisation menées au sein des classes constituent un premier
contact dans le but de rassurer, de préparer l’enfant à mieux appréhender le
spectacle, comme une invitation à aller plus tard retrouver l’artiste sur la scène.
Outre l’ARCAL et Ballet Biarritz qui interviennent dans le cadre de leurs
résidences, de nombreuses actions sont conduites directement par l’Opéra.
Celles-ci sont réalisées par des artistes des spectacles en répétition, des
musiciens de l’orchestre (souvent eux-mêmes enseignants), du personnel
permanent ou intermittent de l’Opéra (chanteurs lyriques, costumiers,
maquilleuses, régisseur technique, peintre décorateur).
En retour, les scolaires sont invités à venir découvrir le bâtiment, ses coulisses,
ses loges, la fosse d’orchestre, l’atelier de construction, les costumes et les
décors des productions en cours lors de visites commentées. Ils peuvent aussi
assister à des répétitions et rencontrer sur place les artistes et les techniciens.
Il est impossible de caractériser précisément ces actions de sensibilisation dont
les formes, le nombre des intervenants, les durées varient de l’une à l’autre selon
les souhaits des enseignants et nos disponibilités.
o Le Projet Artistique Globalisé (PAG) “ Les Voix de la Liberté ” a réuni 10 classes
dont 4 collèges et 1 lycée. 440 élèves ont ainsi bénéficié de 20h d’interventions
d’artistes ou de professionnels du lyrique et ont assisté à un spectacle choisi par
les enseignants en fonction de l’axe pédagogique poursuivi (cette saison Der
Kaiser von Atlantis). A l’issue du PAG, les élèves ont eux-mêmes présenté leurs
travaux sur la scène de l’Opéra devant camarades et professeurs.
o Clued’Opéra : réalisation d’un court métrage filmé dans l’Opéra sous la forme
d’un Cluedo lyrique. Ce projet, proposé et écrit par des lycéens de Saint-Michel,
a réuni Inter’Polar, la Médiathèque Jean Falala et le Mouvement d’improvisation
de Champagne. Le court métrage a été mis en ligne sur le site de l’Opéra et sur
des ordinateurs de la Médiathèque.
o 14 + 18 : ce projet d’exception s’inscrit dans le programme “ Dix Mois d’Ecole et
d’Opéra ” mené par l’Opéra de Paris depuis 23 ans avec des élèves en Education
Prioritaire des Académies de Paris, Créteil et Versailles. Cette saison, l’Opéra de
Paris a proposé aux Opéras et Académies de Nancy et Reims de participer. C’est
ainsi qu’une classe de 5e du Collège Colbert a répété le spectacle 14 + 18,
évoquant la 1ère Guerre Mondiale, encadrée par une équipe professionnelle
rémoise, régulièrement relayée par l’équipe artistique parisienne. Le spectacle,
rassemblant au total une centaine d’enfants, a été représenté à l’Amphithéâtre
de l’Opéra Bastille et sur les scènes des Opéras de Nancy et Reims.
12 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
o Brundibar : un autre projet exceptionnel rassemblant plus d’une centaine
d’élèves de collèges et du Conservatoire pour interpréter l’opéra pour enfants de
Hans Krása. Brundibar a été produit par l’ARCAL dans le cadre de sa résidence et
mis en scène par Louise Moaty qui a aussi réalisé la mise en scène de Der Kaiser
von Atlantis.
o L’Histoire Tragique de Carmen et Don José : la collaboration avec les Flâneries
et les Concerts de Poche a réuni une soixantaine d’enfants pour chanter en lever
de rideau les chœurs de l’Opéra.
o Les Monts du Reuil à Esternay : l’Opéra a été support administratif et logistique
d’une Résidence de la Compagnie (implantée à Reims) à l’Ecole d’Esternay.
L’objectif était de faire découvrir la musique baroque et les fables à 154 élèves
pour 105 heures d’intervention.
4.5 L’action culturelle auprès des Conservatoires
o Auprès des Conservatoires de Reims et Châlons en Champagne : plusieurs stages,
masterclasses, assistance à des répétitions ont été organisés avec la classe de
danse.
o Les Paladins ont organisé un stage de 3 jours pour les jeunes chanteurs des
Conservatoires de Reims, Troyes, Charleville-Mézières et Chaumont.
o La classe de direction du CRR assiste régulièrement et librement à des
répétitions d’orchestre à l’Opéra.
4.6 Les partenaires réguliers
o L’Académie de Reims : un “ professeur missionné ” a été nommé auprès de
l’Opéra pour réaliser les documents pédagogiques, conseiller les enseignants et
définir avec eux les actions de sensibilisation selon leur discipline pédagogique
et l’implication dans le programme scolaire global.
L’Académie de Reims, finance le stage de formation pour enseignants ainsi
qu’une partie du PAG.
o Le Conseil Général de la Marne : dans le cadre de l’opération “ Collégiens à
l’Opéra ”, des classes en provenance de divers collèges du département, parfois
fort éloignées de Reims, viennent à l’Opéra. Le Conseil Général prend en charge
les déplacements. L’Opéra propose chaque fois une visite et/ou une action de
sensibilisation.
13 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
o Le Conseil Régional Champagne-Ardenne : le “ Parcours Culturel
d’Etablissement ” a vocation à faciliter des relations régulières entre des lycées
régionaux et des structures culturelles. Dans ce cadre nous avons renforcé les
liens déjà tissés avec le Lycée Thomas Masaryk de Vouziers et les Lycées Colbert
et Joliot Curie de Reims. Les places, transports et actions culturelles sont pris
en charge par la Région.
o L’ARCAL, en résidence, s’est particulièrement investi auprès des collèges et
lycées, notamment dans le cadre du PAG (avec de nombreuses actions
culturelles en amont des représentations de Der Kaiser Von Atlantis).
En outre, la compagnie a produit et encadré scéniquement le projet Brundibar.
4.7 Quelques chiffres
L’Enfant à l’Opéra en quelques chiffres :
o 4 304 élèves en séances scolaires
o 1 730 élèves aux séances tout public dans le cadre de l’Ecole du Spectateur
(hors séances scolaires et hors générales)
o 1 251 élèves aux générales,
o 1 716 jeunes visiteurs de l’Opéra,
o Hors projets exceptionnels : 496 heures d’actions culturelles pour 4 684 élèves,
o Les projets exceptionnels (14 + 18, Brundibar, Carmen, Les Monts du Reuil)
représentent 576 heures d’intervention pour 407 élèves.
5 LA DIVERSIFICATION DES PUBLICS
Le public de l’Opéra est naturellement pluriel, conséquence de la pluralité de ses
propositions artistiques. En variant les disciplines artistiques, nous allons à la rencontre de
sensibilités, de goûts, d’individus différents. Il existe en effet chaque fois un public bien
spécifique pour le ballet, le baroque, la création, le jazz vocal, etc. L’abonnement, qui
permet de choisir des spectacles dans toutes les disciplines, avec des réductions tarifaires
intéressantes, est un moyen d’entremêler ces publics.
Les dates et les horaires auxquels sont donnés les spectacles contribuent aussi à la variété des
publics en s’adaptant à leurs disponibilités. Ainsi, pour les sorties familiales, nous proposons
plutôt 18h30, le mercredi ou le samedi après-midi. Le dimanche à 14h30 permet à des
personnes habitant loin de se déplacer jusqu’à Reims — et même de reprendre le TGV de
retour pour Paris ! Le dimanche à 11h est le rendez-vous des aficionados de musique
contemporaine. Enfin, nous présentons aussi des spectacles à l’occasion des fêtes de fin
d’année, à destination d’un public plus occasionnel, auquel nous offrons l’opportunité de
faire connaissance… et peut-être de revenir.
14 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
5.1 Des outils de formation et d’information
La formation et l’élargissement des publics nécessitent des outils complémentaires
basés sur la découverte et la pédagogie.
o Des visites commentées de l’Opéra : à la demande de groupes ou d’associations,
des visites commentées “ de la cave au grenier ” sont organisées dont certaines
en collaboration avec l’Association des Amis de l’Opéra de Reims. Ces visites
permettent souvent un premier contact, indispensable pour “ désacraliser ” le
lieu, se l’approprier, surtout pour les publics défavorisés.
86 visites ont fait découvrir l’Opéra à 1 916 personnes.
Les Journées du Patrimoine ont réuni 750 personnes.
o La journée Tous à l’Opéra dont c’était la 8ème édition le 10 mai 2014
s’inscrivait dans le cadre des European Opera Days qui, à l’appel de
l’association Opera Europa et de la Réunion des Opéras de France, ont vu
s’ouvrir au public plus d’une centaine d’opéras dans toute l’Europe.
L’entrée invitait à un libre parcours, dans une grande proximité avec les
artistes, une totale décontraction, à la rencontre des métiers de l’opéra :
instrumentistes, chanteurs, danseurs, costumiers, maquilleuses. Il était possible
de chanter en chœur, de participer à un atelier vocal, d’écouter une mini-
conférence sur La Belle Hélène.
Nous avons proposé des “ pièces noires ” invitant le public à se mettre dans les
conditions de non voyance pour appréhender l’entourage de manière tactile et
ainsi mieux comprendre les problèmes liés à ce type de handicap.
La grande nouveauté de cette édition a été la possibilité pour le public
d’assister en direct à une répétition de La Belle Hélène.
2 100 personnes ont participé à cette journée dont beaucoup entraient pour la
première fois dans l’Opéra.
o La présentation de la saison aux abonnés : moment privilégié d’échange avec un
public fidèle, qui permet de souligner une originalité, de révéler une
singularité, de susciter l’intérêt sur un point particulier de la programmation,
notamment les créations.
Cette présentation réunissant 403 personnes a été complétée par un échange
convivial.
o Des actions culturelles (pour public adulte)
De nombreuses actions ont été menées en direction de publics défavorisés ou
handicapés. Voir ci-après 5.3 – La Démocratisation et 5.4 – Le Public handicapé.
o Le surtitrage : il est systématique pour les ouvrages chantés en langue
étrangère, chacun pouvant ainsi suivre le déroulement de l’intrigue.
15 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
o Le programme du spectacle : distribué gratuitement à tous les spectateurs, il
contient notamment la distribution et l’argument (résumé de l’action) et
permet ainsi à tous de faire connaissance en quelques minutes avec les
protagonistes et l’intrigue avant le début du spectacle.
o “ Lever de Rideau ” : “ journal ” paraissant 3 fois par saison, il donne la parole
aux artistes au travers de courtes interviews, esquisse leur portrait, rappelle
quelques points d’histoire, raconte des anecdotes avec humour.
“ Lever de Rideau ” parle des spectacles dans un langage simple et vivant, sans
jargon, une expression “ journalistique ” (au bon sens du terme) à escient.
o Le site Internet : le site www.operadereims.com a été créé pour une
information directe et actualisée. Il permet en outre de télécharger les dossiers
pédagogiques sur les spectacles, d’acheter ses billets et son abonnement, en
ligne et maintenant de jouer au Clued’Opéra.
L’Opéra est présent sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter).
5.2 Le public étudiant
Toujours en mouvement, le public étudiant est sans cesse à reconquérir, à séduire, un
“ chantier ” constamment renouvelé.
D’ores et déjà, d’avantageuses incitations tarifaires lui sont destinées : 50 % de
réduction sur toutes les places, tarif aubaine de 10 € toutes catégories 48h avant la
représentation, carte fidélité offerte avec des places gratuites invitant à revenir
(5ème, 8ème, 11ème…).
Question fréquentation, cette saison avec 997 étudiants, nous accusons un net recul
par rapport à la saison passée (1 871 étudiants), sans pouvoir l’attribuer à une cause
précise.
Nous avons en effet poursuivi les relations avec Neoma (n’expliquant pas une chute de
990 à 550 étudiants cette saison), poursuivi nos interventions régulières à Sciences Po
et initié une collaboration avec l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville
(AFEV)…
(voir Annexe Statistiques 5.11 : Actions culturelles / Le public étudiant)
Grosse déception ! Mais nous poursuivrons l’effort en cherchant à mieux cibler le
public potentiel.
5.3 La démocratisation
Ménager un accès au public le plus large, y compris le plus éloigné socialement, fait
partie des missions fondamentales d’un établissement culturel subventionné. Pour
16 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
être valable, cette démarche doit s’inscrire dans la durée, éviter les “ coups ” sans
lendemain.
Ce devoir de démocratisation est d’autant plus difficile à assumer que les préjugés
sont tenaces. Or, l’opéra est perçu par une bonne part de la population comme un
genre élitiste, a fortiori par les couches les plus déshéritées de la société. C’est ce
syndrome du « c’est pas pour moi » qu’il faut s’attacher à éliminer par la rencontre,
la reconnaissance mutuelle, pour une vraie démocratisation de l’opéra. Beaucoup
reste encore à faire sur ce terrain.
o “ Avec les Maisons de Quartier ” : de nombreux habitants de ces quartiers
“ en difficulté ” ne savent même pas que l’Opéra existe. D’autant moins ce qui
se passe dans cette grande bâtisse à la façade austère juste en face du McDo. A
nous d’établir des relations avec les professionnels du secteur social qui sont en
contact direct avec ces populations et, ensemble, tenter d’approcher l’art
lyrique.
80 Millions de Vues : Action culturelle autour de avec la Maison de Quartier des
Epinettes : ateliers slam, rencontre avec un journaliste sur le thème des
printemps arabes, invitation à la représentation.
La tragique histoire de Carmen et don José (spectacle participatif) a réuni
l’Opéra, les Flâneries, les concerts de Poche et les Maisons de Quartier
Flambeau, Maison Blanche, 3 Piliers, 3 Fontaines, les Foyers Paindavoine,
Rocher Collet et les Ecoles Primaires Pommery et Clairmarais. Deux chefs de
chœur ont préparé 90 adultes et 59 enfants pour chanter les chœurs de Carmen
en lever de rideau du spectacle. Une démarche d’action culturelle participative.
Le Chat Botté : nous avons décentralisé dans les quartiers ce spectacle jeune
public créé par Les Monts du Reuil, sur la trame du conte de Perrault.
3 représentations à Wilson, aux Epinettes et au Chemin Vert ont rassemblé
180 personnes.
Expériences lyriques : est le fruit d’une collaboration maintenant bien rodée
avec les Maisons de Quartier Châtillons et Epinettes, soutenue par la Ville.
Expériences lyriques a réuni 25 enfants de 7 à 16 ans pour un atelier de
théâtre chanté hebdomadaire, aboutissant à un spectacle — La Vie Parisienne
de Tony Amirati — d’après Offenbach sur la scène de l’Opéra.
Expériences lyriques est un espace d’expression ouvert à ces enfants où
chacun doit pouvoir trouver sa place en respectant celle des autres. Cet atelier
est aussi une discipline : horaires, textes à apprendre, régularité des
répétitions, nécessaires à la cohésion d’un groupe à l’origine hétéroclite.
Répéter, jouer, bâtir ensemble un spectacle où la solidarité est indispensable
permet aux jeunes participants d’apprendre à reconnaître leurs différences et à
les accepter sans discrimination. Des notions telles que le respect des autres (et
donc de soi), le sens de l’effort, le travail en équipe sont mises en œuvre
concrètement, avec comme reconnaissance ultime le spectacle final donné sur
la scène de l’Opéra devant 299 spectateurs dans des conditions professionnelles
avec un décor construit par notre atelier et la participation de l’équipe
technique de l’Opéra.
Une expérience de démocratie appliquée, par et pour des enfants.
17 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
o Cultures du Cœur : L’Opéra est membre fondateur de l’association Cultures du
Cœur Champagne-Ardenne. Il en est aussi un membre actif. Le but de
l’association est de lutter contre l’exclusion en rendant la culture accessible aux
plus démunis. Pour cela, Cultures du Cœur réunit des structures culturelles qui
offrent des places de spectacles et des structures sociales qui les attribuent aux
populations qu’elles ont repérées. Ensemble, professionnels de la culture et du
social s’engagent à accompagner ces populations, à les préparer au spectacle, à
les former en tant que spectateurs. Un travail d’acculturation indispensable,
donnant un sens à l’action de l’association.
Pour favoriser les relations individuelles, l’association n’organise pas de sorties
en groupes importants, mais privilégie les sorties en famille ou réunissant
quelques personnes isolées. C’est une démarche en profondeur fondée sur la
régularité et la durée.
En 2013-2014, le système informatique qui gère l’attribution des places a connu
de graves dysfonctionnements, ce qui explique que seulement 61 places (en
1ère catégorie) ont été offertes au public de Cultures du Cœur.
Ce public, familles défavorisées fréquentant des Maisons de Quartier,
bénéficiaires du RMI suivis par des circonscriptions d’action sociale, personnes
accueillies dans des centres d’hébergement et de réinsertion sociale, personnes
isolées en situation de précarité fréquentant des accueils de jour, ont pu ainsi
accéder pour la première fois de leur existence à un lieu de diffusion culturelle
et voir… de l’opéra !
5.4 Le public handicapé
Nous portons une attention toute particulière à l’accueil de ce public et avons jusqu’à
présent toujours trouvé des solutions aux problèmes qui peuvent occasionnellement se
poser, malgré les normes d’accessibilité respectées par l’architecture intérieure de
l’Opéra.
Le public malvoyant :
Nous avons organisé des visites tactiles de l’Opéra, préparées par la présentation de
maquettes fabriquées spécialement par nos soins.
Pour faciliter l’accessibilité, nous avons poursuivi la collaboration initiée il y a
5 saisons avec Accès Culture et le Conseil Général autour du système d’audio-
description.
Ce système transmet des commentaires sur la mise en scène, les décors et les
costumes, via un récepteur audio sans fil, pendant la représentation.
Le mécénat de la Fondation Orange nous a permis d’acquérir 30 casques pour le
fonctionnement de ce système.
De plus, en amont des spectacles, en relation avec les associations Valentin Haüy et
Regard au bout des doigts, des visites tactiles des décors et costumes, des rencontres
avec les metteurs en scène, des conférences ont été organisées.
Nous avons réussi cette saison à doubler le nombre de spectacles avec audio-
description : Don Giovanni, Don Pasquale, Il Trovatore, La Belle Hélène.
Le public malentendant : bénéficie d’un système individuel d’amplification pour tous
les spectacles.
18 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
L’enfance Handicapée : nous travaillons avec les établissements spécialisés de Reims
(ITEP et IME Sitelle) ainsi que de Villers Franqueux et Saint-Quentin pour accueillir des
jeunes en situation de handicap.
Nous avons organisé une session pédagogique avec l’Education Nationale. Enfin nous
avons décentralisé Le Chat botté à l’Hôpital Américain.
5.5 Les spectacles “ hors les murs” (dans l’agglomération rémoise)
Présenter des spectacles “ hors les murs ”, sortir du bâtiment, permet d’aller à la
rencontre de publics qui ne franchiront pas les portes de l’Opéra par éloignement
social, économique ou culturel.
• Dans les Maisons de Quartier : nous avons donné 3 représentations du Chat
Botté, spectacle jeune public, dans les Maisons de Quartier Wilson, Chemin
Vert et Les Epinettes.
• A l’Hôpital Américain : 1 représentation du Chat Botté.
• Au cryptoportique : un concert de l’Ensemble Lyrique Champagne-Ardenne
qui constitue le chœur de l’Opéra.
• Au Théâtre du Chemin Vert :
o Concert par l’Ensemble orchestral de l’Opéra,
o 3 concerts Voix du Monde avec Jazzus.
5.6 Provenance géographique
58 % de nos spectateurs proviennent de Reims Ville ; 66,1 % de Reims Métropole.
13,7 % sont domiciliés dans la Marne, hors Reims Métropole. Le reste, soit 20,2 %,
habite à l’extérieur du Département, signe d’un rayonnement territorial de notre
maison, principalement dans l’Aisne et les Ardennes.
5.7 Quelques remarques sur la fréquentation
L’augmentation du nombre de spectacles par rapport à la saison précédente (37 au
lieu de 34) est dû à l’intégration dans la programmation de l’Opéra des “ Opus
d’Akadêmia ” (au nombre de 4) dont les coûts artistiques sont supportés directement
par Akadêmia.
Les 3 Concerts du Conservatoire ont été supprimés du tableau de la saison (concerts
d’élèves, gratuité, programmation tardive) mais remplacés par 3 concerts Voix du
Monde présentés à la Maison du Chemin Vert en partenariat.
19 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
L’augmentation du nombre de représentations (de 56 à 63) s’explique notamment par
la programmation de 6 séances de Pierre et le loup ainsi que par la présence des
Opus d’Akadêmia.
La fréquentation des spectacles de la saison passe de 27 579 en 12 – 13 à 29 358 en
13-14. Deux raisons peuvent expliquer cette subite augmentation : d’une part le
succès de Pierre et le loup (2 418 spectateurs), particulièrement marqué pour un
spectacle destiné au jeune public ; d’autre part les Opus d’Akadêmia ont rassemblé
1 429 auditeurs. De plus, nous n’avons pas connu d’échec public sur les ouvrages
importants, comme Wozzeck la saison dernière.
Le public plébiscite toujours les inusables vedettes du répertoire : Don Giovanni, Don
Pasquale, Il Trovatore, La Belle Hélène, dont on ouvre largement les générales à un
public scolaire. Pour ces spectacles, le problème posé par le nombre de places
refusées à un public fortement demandeur reste budgétairement sans solution…
La part du jeune public dans la fréquentation des spectacles (hors générale) reste
stable à 30,5 %, nous confortant dans l’opinion que l’Opéra n’est pas (seulement) un
“ truc de vieux ” mais peut séduire et attirer les nouvelles générations.
La proportion des places réservées par les abonnés représente 23 % du total et reste
ainsi un marqueur de la diversité des publics de l’Opéra.
Fréquentation totale : si l’on fait la somme des spectateurs de la saison (29 358), des
générales publiques (2 994), des conférences (1 853), les spectacles montés avec des
enfants dans le cadre d’actions culturelles, des spectacles décentralisés, des visites
commentées (1 916) le nombre total d’entrées s’élève cette saison à : 47 538.
6 L’ORCHESTRE ET LE CHŒUR
6.1 L’orchestre
L’un des principaux vecteurs de notre politique artistique, culturelle et de
décentralisation territoriale est l’orchestre.
Les musiciens qui le composent sont essentiellement des professeurs des différents
Conservatoires et Ecoles de Musique de la Région, très investis dans les actions de
sensibilisation menées tant auprès des scolaires que des autres publics.
Le développement de l’orchestre affirme notre vocation à soutenir l’emploi artistique
local.
• A Reims : dirigé par des chefs de talent, en fosse ou sur scène, l’orchestre a
participé à tous les grands ouvrages de la saison, hors les musiques baroques et
contemporaines qui requièrent des ensembles spécialisés.
o Opéra : Don Giovanni, direction Jean-Yves Ossonce
Don Pasquale, direction Roberto Fores Veses
20 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
Il Trovatore, direction Konstantin Chudovsky
o Opérette : La Belle Hélène, direction Christophe Talmont
o Concert : Musiques de films, direction Mark Foster
Pierre et le loup, direction Yann Molénat
Soit 6 productions musicales, dont 4 lyriques.
• En tournée régionale :
La disparition du dispositif Musique en coulisses du Conseil Régional rend
difficile les concerts décentralisés en “ grande formation ” (environ
50 musiciens).
Par contre une aide spécifique de la DRAC nous a permis de constituer un
“ Ensemble orchestral” de 10 à 12 musiciens qui se produisent sans chef en
formation “ de chambre ”.
o Concert Pierre et le loup à Fismes, Givet et Sainte-Menehould (dans le
cadre des Itinéraires de Musique du Conseil Général)
o Concert de l’Ensemble orchestral à Wassy et à la Maison Commune du
Chemin Vert à Reims
• A l’extérieur : l’orchestre a été invité par l’Opéra de Metz pour accompagner
en fosse les représentations de la Cenerentola de Rossini.
6.2 Le chœur
L’Ensemble Lyrique Champagne-Ardenne (ELCA) est né de l’Atelier Lyrique organisé
avec la Région. Ses membres constituent régulièrement le chœur des ouvrages de la
saison de l’Opéra.
L’objectif est de soutenir la pratique artistique amateur de haut niveau en Région, en
lui donnant l’occasion d’un travail en profondeur, en lien direct avec des artistes
professionnels. Loin des oppositions stériles entre amateurs et professionnels, nous
essayons au travers de ce projet de faire jouer des complémentarités pour une
reconnaissance mutuelle.
L’ELCA est composé de chanteurs amateurs recrutés sur audition, membres de divers
chœurs en Région, professeurs ou élèves de Conservatoires et d’Ecoles de Musique.
Nous avons ainsi constitué les chœurs de Don Giovanni, Don Pasquale et La Belle
Hélène.
A chaque fois, le chœur bénéficie d’une période de préparation / formation avec un
encadrement professionnel musical (chef de chœur, chef d’orchestre) puis scénique
(metteur en scène), au contact des chanteurs professionnels. L’aboutissement du
21 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
processus se trouve dans la représentation où, sur scène, devant le public, amateurs
et professionnels sont mêlés.
A noter que le chœur est rémunéré dès les répétitions avec orchestre, la phase
préparatoire, “ d’apprentissage” pour ainsi dire, étant alors terminée.
7 EN RESIDENCE
Nous reconduisons, depuis 1999 avec l’ARCAL, compagnie lyrique, et depuis 2003 avec Ballet
Biarritz, des coopérations inscrites dans la durée. Nous avons débuté en 2014 une Résidence
avec les Paladins.
Il s’est peu à peu établi des liens de connivence entre ces équipes artistiques et des acteurs
locaux et régionaux de la culture, de l’enseignement, du secteur social.
7.1 L’ARCAL
L’ARCAL (Atelier de Recherche et de Création pour l’Art Lyrique), labellisé Compagnie
Nationale de Théâtre Lyrique et Musical, fondé par Christian Gangneron, est
aujourd’hui dirigé par Catherine Kollen.
La résidence de l’ARCAL auprès de l’Opéra fait l’objet d’un conventionnement
tripartite de trois ans liant le Ministère de la Culture / DRAC Champagne-Ardenne, le
Conseil Régional et l’ARCAL.
Le financement est assuré par le Ministère de la Culture et la Région, directement
auprès de la compagnie. L’ARCAL dispose d’un bureau équipé à l’Opéra ; un chargé de
mission au sein de la compagnie entretient les liens avec le territoire régional.
A souligner que cette résidence se termine en 2016 avec un niveau d’activité
décroissant dès 2014.
• L’objectif
Cette résidence se veut un partenariat actif créant les conditions d’une
coopération dynamique entre une compagnie lyrique et une maison d’opéra aux
pratiques et aux moyens complémentaires. Nous affichons la volonté de
poursuivre ensemble un objectif de développement de l’art lyrique à Reims et en
Région, accompagné d’une politique de décentralisation et d’élargissement des
publics.
• Les spectacles
L’alternance de petites et de grandes formes permet à l’ARCAL de s’adapter à
des scènes très différentes, voire à des lieux qui en sont dépourvus.
L’ARCAL est également présent sur le territoire régional ainsi qu’au niveau
national.
o Der Kaiser von Atlantis : 2 représentations à Reims (sur un total de 12
en France) Tournée en France (12 représentations)
o Brundibar : spectacle avec 104 élèves, 2 représentations à Reims
o Zaïna : pour 1 chanteuse, repris dans les Ardennes et en Haute-Marne
pour 10 représentations.
22 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
• L’action artistique
Depuis sa fondation en 1983, l’ARCAL accompagne systématiquement ses
productions d’opéra par des actions artistiques en cherchant, à partir de la
singularité de chaque production, à inventer des approches différentes.
Rencontres avec des artistes, atelier de jeu, stage de réalisation… autant de
moyens pour aborder une œuvre, mieux comprendre les codes et les enjeux du
lyrique.
Le PAG de cette année a d’ailleurs été réalisé autour de Der Kaiser von Atlantis,
avec l’ARCAL.
7.2 Ballet Biarritz
Ballet Biarritz est un Centre Chorégraphique National, dirigé par le chorégraphe
Thierry Malandain. C’est l’un des rares ballets français à entretenir une troupe
permanente (24 danseurs) ; c’est aussi l’un des ballets les plus diffusés au niveau
national et international (environ cent représentations par saison).
Plutôt que comme une résidence, malgré le flou qui nimbe l’emploi de ce terme, la
collaboration avec Ballet Biarritz se définirait mieux comme un compagnonnage
artistique.
• L’objectif : faire découvrir à Reims et en Région l’art de la danse classique et
néoclassique et le faire partager au plus grand nombre. Pour cela, nous avons
choisi de suivre le parcours créatif d’un chorégraphe (Thierry Malandain) et de
son équipe et tenté de rassembler autour de ce projet un public nouveau et
fidèle. C’est ainsi que nous avons vu peu à peu se constituer ce public de plus
en plus nombreux.
• Le spectacle : chaque saison nous coproduisons et accueillons la nouvelle
création de Ballet Biarritz. En 13-14 nous avons donné 2 représentations tout
public et 1 scolaire de Cendrillon de Prokofiev, dans la nouvelle chorégraphie
de Thierry Malandain.
• L’action culturelle : rencontre, masterclass, stage, assistance à la classe des
danseurs ont été proposés aux élèves des Conservatoires de Reims et Châlons.
Un atelier tout public “ Voulez-vous danser ” a été organisé.
23 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
7.3 Les Paladins
Dirigé par Jérôme Correas, chef et claveciniste, Les Paladins est un ensemble de
musique spécialisée dans la musique baroque et plus spécifiquement celle du XVIIIe
siècle, de Rameau à Grétry, jouée sur instruments anciens.
La résidence a débuté en janvier 2014 et se poursuivra jusqu’à la fin 2016.
Les Paladins ont imaginé un projet fédérateur autour des Indes Galantes de Rameau
dont on célèbre en 2014 le 250e anniversaire de la disparition.
Dans un premier temps, Jérôme Correas a imaginé une forme légère, sans décor,
adapté aux nombreux lieux patrimoniaux qui parsèment le territoire, en décidant de
changer les danseurs par des marionnettes. Ce projet a rassemblé les moyens de la
Comédie de Reims (metteur en scène, scénographe, coproduction), de l’Institut
International de la Marionnette de Charleville-Mézières (mis à disposition de
marionnettistes) et de l’Opéra (fabrication du décor, coproduction). La première a eu
lieu le 10 mai à) l’Abbaye de Clairvaux.
D’autre part un stage de 3 jours a été organisée avec la collaboration du
Conservatoire de Reims.
8 LES PARTENARIATS AVEC LES ACTEURS LOCAUX
Outre les résidences ci-dessus mentionnées, l’Opéra entretient des partenariats ponctuels ou
sur la durée avec les acteurs locaux les plus divers :
• Reims, Scènes d’Europe : participant au “ comité artistique de pilotage ” du
Festival, l’Opéra collabore avec l’ensemble des structures rémoises dont la
manifestation fédère les énergies et les ressources.
• L’Académie de Reims est le principal partenaire de l’Ecole du Spectateur
(voir ci-dessus) par la mise à disposition d’un professeur missionné et le
financement d’un stage pour enseignants. L’Académie participe enfin au
financement du PAG Les Voix de l’Opéra.
• Le Conservatoire à Rayonnement Régional : de multiples collaborations ont
vu le jour et sont appelées à se développer dans les saisons prochaines :
o “ Le Conservatoire à l’Opéra ” : cycle de 3 concerts où les élèves
encadrés par leurs enseignants se produisent sur la scène de
l’Opéra en conditions professionnelles
o Les élèves de la classe de danse ont pu assister à des répétitions,
ont bénéficié d’un stage et de masterclasses organisés avec des
danseurs professionnels de la Compagnie L’Eventail et de Ballet
Biarritz.
24 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
o Les élèves de la classe de direction peuvent assister à des
répétitions de l’orchestre de l’Opéra.
o Le Conservatoire héberge une partie des conférences sur les
spectacles de l’Opéra ainsi que le cycle de conférences sur
l’histoire de la musique avec les Flâneries.
o L’orchestre de l’Opéra répète régulièrement dans la salle du
Conservatoire.
o Des prêts d’instruments ont lieu régulièrement.
• Nova Villa : nous avons établi de longue date une collaboration suivie portant
sur la programmation lyrique et musicale destinée au public jeune. Cette
saison, nous avons présenté ensemble 2 spectacles : Sortilèges et Carafons et
Une Symphonie dramatique pour le Festival Méli’môme.
• Césaré : le Centre a été coproducteur de 3 nouvelles Matinées
contemporaines et des créations de Safety First et de 80 millions de vues.
• Djaz51 : coproduction de 3 concerts-rencontres de jazz vocal.
• Le Manège : co-invitation du Sacre du Printemps présenté dans la salle du
Manège
• Les Flâneries : co-organisation de l’action culturelle en amont avec les
Concerts de Poche pour préparer les chœurs amateurs puis présentation du
spectacle La Tragique Histoire de Carmen et don José à l’Opéra dans le
cadre des Flâneries.
• Les Maisons de Quartier :
o Expériences Lyriques La Vie Parisienne avec des enfants de Wilson
et des Epinettes
o Représentations du Chat Botté à Wilson, au Chemin Vert et aux
Epinettes
o Diverses actions de sensibilisation autour de 80 millions de vues,
précédant l’invitation au spectacle avec Les Epinettes
9 LA DECENTRALISATION REGIONALE
La politique de décentralisation en Région de l’Opéra de Reims utilise comme vecteurs les
compagnies en résidence et l’orchestre.
25 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
• L’ARCAL en résidence : outre les représentations du Chat Botté dans les
quartiers et à l’Hôpital Maison Blanche, l’ARCAL a diffusé Zaïna dans les
Ardennes et en Haute-Marne (4 représentations).
• L’Orchestre : la diffusion souffre de la fin du dispositif Musiques en coulisses
porté par la Région.
o L’orchestre a présenté en Région Pierre et le loup à Fismes, Givet
et Sainte-Menehould.
o L’Ensemble orchestral (formation de chambre) s’est produit à
Wassy.
10 CREATIONS, COPRODUCTIONS, TOURNEES
Par les réalisations de son atelier de décors et de costumes, la mise à disposition de sa salle
et de son équipe technique pour des répétitions, la qualité de son orchestre, les relations de
confiance qui se sont peu à peu instaurées avec des équipes artistiques et des maisons
d’opéra, l’Opéra de Reims s’affirme comme un lieu vivant de production lyrique et musicale.
NB : dans le vocabulaire propre au monde lyrique, on nomme “ production ” l’ensemble
constitué par la mise en scène, la conception du décor, des costumes, des éclairages, la
fabrication du décor et des costumes ainsi que la réalisation des éclairages. Ainsi une
“ nouvelle production ” s’apparente à ce qu’il est convenu d’appeler “ création ” dans le
monde du théâtre lorsqu’on présente une nouvelle mise en scène d’un texte du
répertoire.
• Coproduction avec des Maisons d’Opéra
o Orfeo : nouvelle production en coproduction avec le Festival
d’Ambronay, l’Opéra de Saint-Etienne.
Décor construit dans nos ateliers.
o Don Giovanni : nouvelle production en coproduction avec l’Opéra
de Tours
o Don Pasquale : nouvelle production en coproduction avec les
opéras de Clermont, Avignon, Limoges, Massy,
Rouen, Saint-Etienne et Vichy
• Coproduction avec des Compagnies
26 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
o Safety First : création, coproduction avec Césaré, dans le cadre de
Reims, Scènes d’Europe (RSE)
Eléments scénographiques construits dans nos
ateliers
o La Verbena : création, coproduction avec Les Hystériades et
Variances (Thierry Pécou), dans le cadre de RSE
Eléments scénographiques construits dans nos
ateliers
o Docteur Sangrado : nouvelle production, coproduction avec
Les Monts du Reuil
Eléments scénographiques construits dans nos
ateliers
Au total l’Opéra a :
• présenté :
o 2 créations contemporaines
o 2 nouvelles productions du répertoire
o 2 nouvelles productions baroques
• construit 4 décors
• coproduit 6 spectacles
11 DES CONVENTIONS AVEC LES COLLECTIVITES
PUBLIQUES
11.1 Avec l’Etat/DRAC Champagne Ardenne et la Région
Champagne-Ardenne
L’Opéra vient de signer une Convention d’objectifs et de moyens pluriannuelle
couvrant la période 2014 – 2017 et intégrant progressivement la gestion des
résidences.
Si cela ne représente pas une croissance des moyens financiers mis à notre disposition,
il s’agit bien là d’une reconnaissance du travail mené par l’Opéra depuis 2000 en
faveur de la création, de la décentralisation, de l’emploi artistique local, de l’appui
aux compagnies en Région.
27 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
Copie de la Convention en Annexe.
11.2 Avec le Département de la Marne
Une nouvelle convention partenariale a été signée pour 2013 et 2014. Elle vise
principalement à soutenir l’Opéra de Reims dans “ ses missions de service public et de
développement des publics, [avec] des actions intéressant particulièrement les publics
des quartiers urbains, les établissements scolaires et ceux domiciliés dans les
communes rurales de la Marne ”.
12 LA POLITIQUE TARIFAIRE
12.1 Les objectifs
Au sein des théâtres lyriques, la tarification pratiquée par l’Opéra de Reims est l’une
des plus basses de France.
Généralement plus élevée que celles pratiquées par d’autres formes de spectacle
vivant subventionné, la tarification lyrique se justifie par le grand nombre d’artistes
nécessaires à la présentation des spectacles. Il est fréquent, pour les opéras et les
opérettes importantes, de réunir plus d’une centaine de musiciens, solistes, choristes,
danseurs, figurants…
Ces tarifs peuvent d’ailleurs souvent être avantageusement comparés à ceux pratiqués
par certains spectacles de variétés.
Mais l’objectif d’une politique tarifaire est bien d’être un outil au service de la
diversification des publics. C’est pourquoi nous avons mis au point un arsenal de tarifs
différents que l’on essaye d’adapter aux populations visées. Afin que le prix devienne
aussi un argument en faveur de la décision de sortie. Avec une 4ème catégorie tarifée à
10 € (soit 5 € pour les étudiants), l’Opéra reste accessible au plus grand nombre.
12.2 Les tarifs
• selon le type de public :
o scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi : - 50 %
o handicapés : - 50 % (- 50 % aussi pour l’accompagnateur)
o plus de 65 ans, groupes : - 10 %
o abonnements : réductions de 10 à 30 %
28 Rapport d’activité 2013-2014 Mise à jour du 13/11/14
• selon l’emplacement jusqu’à 4 catégories de tarifs avec surtout une
4ème catégorie à tarif réduit : 82 places (soit plus de 10 % de la jauge de la
salle) de 7 à 10 € (selon les spectacles), ce qui permet aux étudiants et aux
demandeurs d’emploi d’assister à un opéra pour 5 € environ !
• pour le jeune public :
o spectacles jeune public : enfants 5 € / adultes 10 €
o Ecole du Spectateur : de 5 à 10 € selon les spectacles pour les
enfants ; gratuit pour les accompagnateurs
o scolaires et étudiants handicapés : 10 € tarif unique
o tarif aubaine pour étudiants et scolaires : 10 € toutes catégories
48h avant le spectacle
o carte fidélité pour étudiants et scolaires : délivrée gratuitement et
offrant à son détenteur la 5ème, la 8ème et la 11ème places
• pour le public défavorisé : les tarifs s’ajustent au mieux, en accord avec les
Maisons de Quartier concernées.
La gratuité est de règle avec Cultures du Cœur.
13 ACTIVITES DIVERSES
L’Association des Amis de l’Opéra de Reims a organisé une visite commentée et une
exposition de costumes d’Opéra.
Divers :
Nous accueillons en outre de nombreuses manifestations, spectacles, expositions parmi
lesquels :
• des concerts organisés par Elektricity, le Reims Jazz Festival, l’Harmonie, des
associations…
• les galas des Ecoles de Danse privées de Reims
• le CAS de la Ville
• les journées Don du Sang organisées par l’EFS
• des expositions
• des réunions de Cultures du Cœur
• les répétitions de la Troupe des Enfants de la Balle
voir Annexe Statistiques 8 – Divers