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2002 Rapport d’activité Résultats Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Surveillance de la Qualité de l’air en Ile-de-France 7, rue Crillon - 75004 PARIS Tel : 01.44.59.47.64

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22000022Rapport d’activité

Résultats

Surveillance de la qualité de l’air

en Ile-de-France

Surveillance de la Qualité de l’air en Ile-de-France 7, rue Crillon - 75004 PARIS Tel : 01.44.59.47.64

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AAVVANAN T PROT PRO POSPOSPPaar Micr Michhel Eel E LBLBEEL, PrésiL, Présidendent dt d’’ AIRPAIRPAARRII FF

Les différents travaux menés en 2002 par Airparif ont permis dedévelopper et d'utiliser des outils nouveaux de surveillance de la qualité del'air.

La description fine du trafic, la connaissance approfondie des émissionsatmosphériques de toute nature, la maîtrise des outils de modélisationnumérique permettent désormais d'offrir quotidiennement à chaquefrancilien une information renforcée quant à la qualité de l'air qu'il respire :cela va donc bien au-delà des connaissances délivrées par notre réseau demesure permanent ou nos campagnes intensives de surveillance.Cette surveillance nouvelle permet de prévoir la qualité de l'air des jours àvenir, en offrant aux décideurs publics la possibilité d'anticiper lesépisodes de pollution.Elle permet aussi d'évaluer l'effet sur la qualité de l'air des politiquesurbaines mises en oeuvre et l’impact des progrès technologiques. Lesmodifications des couloirs de bus parisiens comme l'influence du renouvellement progressif du parc automobile ontainsi pu être appréciés et objectivés grâce à ces nouveaux outils.

Plus encore qu'un simple moyen d'observation, cette nouvelle surveillance s'avère enfin un véritable outil de gestiondont l'utilisation apparaît immédiate dans un monde de plus en plus préoccupé par son développement durable ou,tout au moins, par une prise en compte plus rationnelle des conséquences de ses activités sur l'environnement. Lamesure, la surveillance et la prévision sont les préalables indispensables à la mise en place d'actions efficaces contrela pollution atmosphérique.

Une telle surveillance répond aux attentes de nos concitoyens franciliens préoccupés par la qualité de leur air,demandeurs d'une information de qualité et exigeants quant à la pertinence des politiques mises en œuvre. Cesattentes réaffirmées répondent ainsi aux propos de ceux, optimistes par nature ou par conviction, pour qui la pollutionde nos villes semble un combat déjà gagné.

Plus que jamais, cette exigence sociale et le poids nouveau d'une surveillance de la qualité de l'air éclairant la décisionpublique renforcent la nécessité pour Airparif de maintenir son indépendance et sa crédibilité. Il faut y travailler sansrelâche en se référant aux principes définis par la loi sur l'air.

Les enjeux associés à la surveillance de la qualité de l'air étant clairement posés, il faut aussi évoquer sonfinancement, à l'heure de certaines réductions des budgets des associations de surveillance.

Si la loi confie clairement une responsabilité éminente à l'Etat, les demandes locales vont croissantes et la place descollectivités dans ce financement est posée avec acuité, en particulier dans les régions, agglomérations ou villesfrançaises les plus concernées par les problèmes de pollution atmosphérique, au premier rang desquelles nous noustrouvons.

Ces questions financières soulignent aussi le déficit de mise en application du principe «pollueur-payeur» en matièrede pollution atmosphérique, s'agissant notamment de la contribution limitée du secteur des transports à l'effort desurveillance collectif : à quand l'affectation d'une part de la TIPP ?

Enfin, face à une ingénierie environnementale privée au devenir timide et à une demande croissante d'expertise, cesquestions imposent également une réflexion des associations de surveillance quant à l'appel du marché : nos assisesrégionales et nationales de la surveillance devront y apporter une réponse collective en 2003.

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RÉSUMÉ

Les activités d’AIRPARIF en 2002 - La qualité de l ’air en chiffres.

Quelques données générales sur lQuelques données générales sur l ’’aa ss soso ciationciationL'année 2002 a été marquée par la stabilité de la composition des quatre collèges réunissant les membres del'Association. Le budget total de 6,28 millions d'euros se répartit entre 5,3 millions d'euros de fonctionnement et1 million d'euros d'investissement. En fin d'année 2002, la Ville de Paris ayant abaissé le montant de sa participationau fonctionnement de l'Association, l'exercice comptable devrait se terminer sur un déficit financier de l'ordre de252 000 euros.La huitième et dernière station rurale régionale mesurant l'ozone a été mis en service durant l'été 2002, au sud de larégion, sur la commune de Bois-Herpin (91). Les mesures manuelles en HAM, HAP et métaux ont été renforcées, enparticulier sur la station Paris 1er - Les Halles qui devient un site de référence dans le cœur historique de la capitale.

Les prinLes prin cipales acipales a vanvan cées de lcées de l ’’année année Une étude prospective de l'évolution des émissions de polluants atmosphériques liés au trafic routier en Ile-de-Francea montré que les émissions de CO, COV, NOx, et particules devraient fortement diminuer d'ici 2015 alors que le CO2

devrait augmenter de plus de 20%. Une évaluation des niveaux moyens annuels de pollution de proximité pour l'ensemble du réseau routier principal d'Ile-de-France a mis en évidence que la quasi totalité des axes principaux de la zone dense parisienne dépasse les objectifsde qualité français. Le projet HEAVEN a abouti à une plate forme d'information du public 24h sur 24, implantée au sein du site Internetd'Airparif (rubrique «en direct de la rue»), qui diffuse toutes les heures les informations relatives à la situation du traficet des émissions en permettant de comparer les axes entre eux. Le système de modélisation Heaven a permis, entreautres, d'estimer l'impact modeste mais positif sur la qualité de l'air du réaménagement de certains couloirs de bus.Une grande campagne d'étude a été menée au voisinage des aéroports de Roissy et du Bourget, avec le soutien actifd'une cinquantaine de communes afin de mieux cerner l'impact des activités aéroportuaires sur la qualité de l'air.Airparif diffuse chaque jour sur son site Internet un indice cartographié qui permet de fournir un indice pour les 1280communes de la région et les 20 arrondissements parisiens. Une extension du site à destination des enfants a étéréalisée avec la naissance de la mascotte «Prosp'air».

Bilan de la qualité de lBilan de la qualité de l ’’airairAu cours de l'année 2002, les épisodes de pollution ont été très peu nombreux, et ont concerné essentiellement lapériode estivale : 5 épisodes estivaux d'ozone, et un seul épisode hivernal très bref et peu intense de dioxyde d'azote.On observe dans l'agglomération parisienne, par rapport à l'année 2001 une poursuite de la baisse du monoxyded'azote et du dioxyde d'azote en situation de fond (mais pas d'amélioration sensible à proximité du trafic) et dans unemoindre mesure du dioxyde de soufre et du benzène en fond et près du trafic du monoxyde de carbone et du benzène(mais l'objectif de qualité national pour ce polluant y est toujours largement dépassé). Les concentrations en HAP (dontle benzo-(a)pyrène), très largement liées au trafic diesel, sont deux à quatre fois supérieures à proximité du trafic qu'ensituation de fond et montrent une tendance à la baisse depuis quelques années.La tendance à la hausse des niveaux moyens annuels d'ozone se confirme ; ainsi pour l'agglomération parisienne cettehausse, entre 1992 et 2002, est de l'ordre de 80%. .

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SUMMARY

The activities of AIRPARIF in 2002 - Air quality in figures

Some general data on tSome general data on t he Ahe A ss soso ciationciationThe year 2002 was marked by stability in the composition of the four colleges that make up the members of theAssociation. The total budget of 6.28 million Euro is divided between 5.3 million Euro for operations and 1 million Eurofor investment. At the end of the year 2002, as the Municipality of Paris lowered the amount of its participation in theoperation of the Association, the accounting financial year should end with a financial deficit in the order of 252,000Euro. The eighth and last regional rural station measuring the ozone was put into service during the summer of 2002,in the South of the region, in the township of Bois-Herpin (91). The manual measures in MAH, PAH and heavy metalswere reinforced, particularly at the station located in Paris 1st district (les Halles), which has become a reference sitein the historic heart of the capital.

PrinPrin ciples iciples i ss sues of tsues of t he year he year A prospective study of the development of atmospheric pollution linked to road traffic in the Ile-de-France region hasshown that the emissions of CO, VOC, NOx and particles should reduce considerably from now until 2015, whereas theCO2 should increase by more than 20%.An assessment of the annual average levels of pollution close to the traffic for the whole main road network of Ile-de-France has shown that nearly all of the main roads of the dense Parisian area exceed the air quality objectives set upby the french regulation.The HEAVEN project has resulted in a 24 hours public information platform, included withim the Airparif website(heading “direct from the street”), which display every hour information related to the traffic and emissions situationthat allow roads to be compared. The Heaven modelling system has allowed, inter alia, an assessment of the modestbut positive impact on the air quality due to the restructuring of certain bus corridors.A major monitoring campaign was carried out in the vicinity of the airports of Roissy Charles de Gaulle and le Bourget,thanks to the active support of fifty municipalities in order to better define the impact of airport activities on the airquality.Airparif distributes a mapped air quality index each day on its internet site, that allows such an index to be provided forthe 1280 municipalities of the region and the 20 Paris districts. An extension of the site intended for children wascarried out with the birth of the mascot “Prosp'air”.

BalanBalan cc e of te of t he air qualithe air qualit yyDuring the year 2002, the pollution episodes were not very numerous and were mainly related to the summer period:5 summer ozone episodes and only one very brief and mild winter episode of nitrogen dioxide.In comparison with the year 2001, one observes in the Parisian metropolitan area, a continued lowering of the back-ground level of nitrogen monoxide and nitrogen dioxide (whereas no significant improvement could be observed closeto the traffic). To a lesser extent, this decrease concerns as well sulphur dioxide and benzene at the backgroung leveland carbon monoxide and benzene close to the traffic (however the national air quality objectives set up by the frenchregulation for this pollutant is still substantially exceeded). The concentrations of PAH (including benzo-(a)pyrene), veryconsiderably linked to the diesel traffic, are two to four times greater close to the traffic than at the base level and showa tendency to lower for several years.The upward tendency in the annual average levels of ozone is confirmed : this level has thus been increased by almost80 % in the metropolitan area from 1992 to 2002.

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AIRPAIRPARARIFIF een 2002n 2002Stabilité au sein de chaque collège 8Budget 2002 9Ressources humaines : 11Assurance qualité : AIRPARIF fait «labels» 11Évolution du réseau de mesure automatique 12Évolution du réseau de mesure manuel 14État du réseau 14L’analyse des poussières : mise à l’épreuve d’une méthode de mesure 15Le service informatique 16Le laboratoire de métrologie 16Le laboratoire de Chimie 17Prestations de service 18Comparaison de la gestion de la qualité de l’air dans la Région Métropolitaine de Santiago et la Région Ile-de-France 18Les performances des prévisions diffusées par Airparif 19Étude prospective de l’évolution des émissions de polluants atmosphériques liés au trafic routieren Ile-de-France d’ici 2015 20Évaluation des niveaux moyens de pollution à proximité des axes de circulation 24Le projet HEAVEN : un tremplin vers un système d’information en temps réel 27Information, communication 32

SurSur veillanveillan cc e e de la Qualité de la Qualité de lde l ’’Air : Air : les faits les faits marquants marquants de lde l ’’annéeannée

Les épisodes de pollution 38L' indice cartographié : bilan d'un an d'existence 41Une journée particulaire 44Interprétation de la campagne LIFE «Resolution» 45Le programme aéroportuaire : Roissy, dernière ligne droite ! 45Impact de la pollution atmosphérique sur le patrimoine bâti 46Records d'ozone dans la Région Centre sous le vent de l'agglomération parisienne 47«En ville sans ma voiture !» : Retour sur un dimanche parisien pas comme les autres 47Couloirs de bus protégés à Paris : quelles conséquences sur la pollution atmosphérique ? 49Modélisation de la qualité de l’air autour du quartier de la gare de l’est 51

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AVANT PROPOS 1Résumé 2Summary 3Sommaire 4

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Perspectives 2003 53

La qualité La qualité de l’de l’air air en cen c hihi ff ff res res

Le monoxyde de carbone 58

Les oxydes d’azote 60

L’ozone 68

Fumées noires 73

Particules fine PM10 75

Particules très fines PM2,5 79

Le dioxyde de soufre 81

Les composés organiques 86

Les métaux 92

AA nnexes nnexes Liste des annexes : 95Annexe 1 Liste de l’Assemblée Générale au 31 décembre 2002 96Annexe 2 Liste des industriels d’AIRASIF 97Annexe 3 Organigramme 98Annexe 4 Liste des stations en fonction de la classification 99Annexe 5 Cartes d’implantation des stations 101Annexe 6 Critères nationaux de qualité de l’air 102

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SStata bilité au sein de cbilité au sein de c haque chaque c ollègeollège

Conformément à la loi sur l'Air du 30 décembre 1996, les membres d'Airparif, association régie par la loi de 1901, sontregroupés en quatre collèges réunissant les différents acteurs impliqués dans les problèmes de pollution de l'air.Depuis l'adhésion en 2001 du Conseil Général de Seine-et-Marne, la représentation départementale à Airparif estexhaustive. Le conseil d'administration a accueilli en son sein, Mme Nathalie HOMOBONO, nommée DRIRE d'Ile-de-France et assurant à ce titre les fonctions de Secrétaire Générale d'Airparif. Fin 2002, les membres de l'association serépartissent en quatre collèges :

ODes représentants de l'État : le préfet de la région Ile-de-France, le préfet de police de Paris, la Direction Régionalede l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE), la Direction Régionale des Affaires Sanitaires etSociales (DRASS), le Service Technique de l'Inspection des Installations Classées (STIIC), la Direction Régionale del'Environnement (DIREN), la Direction Régionale de l'Equipement (DRE), la Direction Régionale de l'Agriculture etdes Forêts (DRAF), la délégation régionale de l'Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME),le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF), le Service Régional de l'Environnement industriel.

ODes collectivités territoriales d'Ile-de-France : le conseil régional d'Ile-de-France, les conseils généraux de Seine-et-Marne, des Yvelines, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val de Marne, du Val d'Oise, lamairie de Paris, et deux syndicats de communes : la CAMY (Communauté d'Agglomération de Mantes-en-Yvelineset le SYCTOM (Syndicat Intercommunal de Traitement des Ordures Ménagères).·

ODes représentants des diverses activités contribuant à l'émission des substances polluantes surveillées : le président et les trois vice-présidents de l'association AIRASIF regroupant des industriels de la région Ile-de-France, responsables de sources fixes de pollution (EDF, CPCU, TIRU, Aventis, etc...) et des représentants desactivités liées au secteur des transports (le groupe PSA, Renault, RATP, TotalFinaElf, Aéroports de Paris) ;

ODes associations et des personnalités qualifiées : la fédération agréée des associations de protection del'environnement de la région Ile-de-France : Ile-de-France Environnement, deux associations régionales deconsommateurs : le Conseil National des Associations Familiales Laïques (CNAFAL) et l'Union Fédérale desconsommateurs Que Choisir ?, des représentants des professions de santé : l'Union Régionale des Médecins d'Ile-de-France exerçant à titre libéral, le Conseil de l'ordre des Pharmaciens de la région Ile-de-France, l'ObservatoireRégional de la Santé en Ile-de-France (ORS), l'Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA),le Professeur Alain GRIMFELD, professeur à l'hôpital Armand Trousseau, le Dr Philippe QUENEL de l'InstitutNational de Veille Sanitaire (INVS), et les personnalités qualifiées suivantes : le directeur du Laboratoire Central dela Préfecture de Police (LCPP), le directeur du Laboratoire d'Hygiène de la Ville de Paris (LHVP), le président duCentre Interprofessionnel Technique d'Études de la Pollution Atmosphérique (CITEPA), le directeur de la directioninterrégionale Ile-de-France/Centre de METEO FRANCE, M. VAUTARD du Laboratoire de Météorologie Dynamique(LMD), le professeur Henri VIELLARD et Michel ELBEL, membre du Conseil National de l'Air.

Ces différentes entités décident ensemble de l'orientation de la politique de surveillance en Ile-de-France.

AAu 3u 31 décembr1 décembre 2002 le bure 2002 le bureau de l'association eseau de l'association est comt composé de :posé de :

Michel ELBEL occupant la fonction de président,René PRESLES, vice-président d'AIRASIF, assurant la fonction de trésorier de notre association,Nathalie HOMOBONO, directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement, au poste de secrétairegénérale.

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Budget 2002 Budget 2002

Le budget de l'association pour l'exercice 2002, tel que voté en assemblée générale en décembre 2001, s'élevait à untotal d'environ 6,28 millions d'euros répartis entre les dépenses de fonctionnement pour 5,3 millions d'euros et lesdépenses d'investissement pour environ 1 million d'euros. Le budget global était donc en quasi-stabilité par rapport àl'année 2001 (6,34 millions d'euros).

Le budget d'investissement a été réduit de 5,8 % en 2002, après une baisse de 15 % déjà enregistrée en 2001.

Les besoins en équipements destinés à l'observation de la pollution atmosphérique représentent 53 % de nosinvestissements. Outre le renouvellement d'appareils, essentiellement pour la surveillance des oxydes d'azote NOx etdu monoxyde de carbone CO, qui assure le maintien de la qualité de l'outil de surveillance, l'accent continue d'êtreporté sur le développement de la mesure des particules fines (acquisition de 4 analyseurs PM10 et 2 analyseurs(PM2,5) mais également sur la mesure des nitrates/sulfates. Un budget de 128 100 euros est dédié au programmede numérisation des systèmes d'acquisition de données permettant de fiabiliser et rendre plus performant notresystème de collecte d'informations.

Les sommes allouées à la métrologie pour 102 975 euros viennent compléter les appareillages pour les chaînesd'étalonnage existantes. 15 250 euros sont attribués pour l'acquisition d'un logiciel spécifique dédié au calcul desincertitudes de mesure. Ce budget prévoit l'aménagement d'un laboratoire de chimie pour 77 760 euros afin de faciliterl'analyse en interne des tubes à diffusion passive mis en œuvre notamment lors de grandes campagnes d'étudesponctuelles.

Le budget de l'informatique pour un total de 72 860 euros permet le remplacement de matériel existant (14 PC) etintègre le coût de la migration du système actuel sur Oracle v.8 (qui ne sera effective qu'en 2003).

Un budget de 76 300 euros est dégagé pour permettre le développement d'outils complémentaires pour lamodélisation, tant pour la simulation de la pollution atmosphérique de fond que celle de proximité.Les développements relatifs aux outils de proximité viseront, en particulier, à améliorer leur résolution temporelle pourpermettre de calculer les niveaux de pollution le long des principaux axes routiers d'Ile-de-France au pas de tempshoraire.Les développements relatifs aux outils de plus grande échelle concerneront ceux d'ores et déjà acquis par Airparif etporteront principalement sur l'amélioration de la description spatiale des polluants, l'assimilation de données ouencore «l'emboîtement» dans des modèles de taille supérieure.

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Programmes européensPrestations de service

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Ville de Paris

Conseil Régional

2002200120001999199896/9795/9694/95

Etats

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Évolution des recettes d’investissement de 1994 à 2002 (en euros)Évolution du budget global (Investissement+fonctionnement)de 1994 à 2002 (en euros - hors amortissement)

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Le budget 2002 prévoyait également une amélioration du système de communication vis-à-vis du grand public pourune enveloppe de 77 000 euros. Ces développements devaient porter sur la conception d'outils spécifiquespermettant la mise à disposition auprès du public d'informations relatives à la qualité de l'air dans une forme et sur unsupport appropriés (borne d'information ou écran de consultation, par exemple), demandés en particulier par la Villede Paris. La réalisation de ce nouvel outil de communication grand public sera retardée, du fait du non financementpar la Ville de Paris de cette opération. Néanmoins, Airparif a d'ores et déjà travaillé au développement d'un indice dequalité de l'air horaire permettant une information du grand public, en quasi temps réel. A défaut ce nouvel outil devraitêtre valorisé dès 2003 à travers le site Internet d'Airparif.La part de l'Etat, via l'ADEME et le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, dans le financement dubudget d'investissement poursuit sa tendance à la baisse, passant en 2002 en dessous de la barre des 50 % (contre52,97 % en 2001 et 57,4% en 2000). La contribution financière du Conseil Régional d'Ile-de-France reste stable envaleur à 160 403 euros. La part du financement des industriels par les dons déductibles de la Taxe Générale sur lesActivités Polluantes s'élève à 27,2%, soit 265 026 euros.

Le budget de fonctionnement est stable par rapport à 2001 et s'élève à 5,3 millions d'euros.

Les charges de «sous-traitance» sont en diminution de l'ordre de 73 000 euros, liées notamment au recours moindreaux analyses physico-chimiques extérieures du fait de la mise en œuvre opérationnelle du laboratoire de chimied'Airparif, au moins grand nombre de campagnes d'analyses en 2002 et à l'achèvement de programmes européens.

Les charges de personnel sont en progression de 8,88 %, incidence de la reprise par Airparif, à compter du 1er mai2002, des stations de mesure entretenues jusqu'alors par le Laboratoire d'Hygiène de la Ville de Paris et le LaboratoireCentral de la Préfecture de Police et de l'adoption de la grille de rémunération de la convention collective desassociations agréées de surveillance de la qualité de l'air.

Les recettes de fonctionnement sont apportées par les collectivités locales pour 33,9% de leur montant, desindustriels pour 22,2%, de l'État pour 35,2% et de revenus exogènes à hauteur de 8,4 % provenant des programmeseuropéens de recherche et des prestations de services.

En fin d'année 2002, La Ville de Paris ayant abaissé le montant de sa participation au fonctionnement de notreassociation à 270 000 euros contre 447 716 euros initialement votés, l'exercice comptable 2002 devrait se terminersur un déficit financier de l'ordre de 252 000 euros.

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Autres revenus

Programmes européensPrestations de service

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Autres Collectivités locales

Ville de Paris

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Éléments exceptionnels

Rémunération du personnel

Impôts et taxes

Autres services extérieurs

Services extérieurs

Achats

2002200120001999199896/9795/9694/95

Budgets de fonctionnement de 1994 à 2002 (en euros)Évolution des postes de dépenses

Évolution des recettes de fonctionnement de 1994 à 2002 (en euros)

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RReses sourcsourc es hes h uumaines :maines :

Le personnel d'AIRPARIF, au 31 décembre 2002, était constitué de 52 salariés contre 46 au 31 décembre 2001 : 49 sont sous contrat à durée indéterminée, 2 encontrat à durée déterminée et 1en cont ra t d'apprentissage.

L'effectif se répartit ainsi : 22 techniciens, 20 ingénieurs, 10 administratifs.

50 personnes travaillent à temps pleinet deux à temps partiel (une à 67% et l'autre à 80%), ce qui porte l'effectif«équivalent temps plein» à 51,47salariés.

Au total, on compte 28 hommes et 24 femmes avec une moyenne d'âge de 32,1 ans et une ancienneté moyenne de 5,1 années.

Le taux de rotation des effectifs est de l'ordre de 10 %.

AA ss suransuran cc e qualité : AIRPe qualité : AIRPARARIF fait «laIF fait «la bels»bels»

AAccrccréditéditations Essai eations Essai et Étt Étalonnagalonnage suive suivant un nouvant un nouveau reau réféférérentielentiel

L'année 2002 a été consacrée à la mise en conformité avec le nouveau référentield'accréditation, la norme NF EN ISO/CEI 17025 «Prescriptions généralesconcernant la compétence des laboratoires d'étalonnages et d'essais». Cettenorme s'avère plus complète que l'ancienne. Elle intégre de nouvelles exigences(stratégie d'échantillonnage, interprétation des données, gestion des achats …) ets'aligne dans sa construction sur le référentiel de certification.Notre audit de suivi d'accréditation Section Laboratoires (Essai et Étalonnage) a été réalisé ennovembre 2002 selon ce nouveau référentiel. Seule, la partie «technique» de l'accréditationétalonnage n'a pas été auditée à cette occasion, son évaluation aura lieu au cours du deuxièmesemestre 2003.

CerCer tiftif ication : la nouvication : la nouvelle noelle notion de prtion de processusocessus

L'année 2002 a été consacrée également à la mise en conformité de la structure avec la nouvelle norme decertification, la norme NF EN ISO 9001 «Systèmes de management de la qualité - Exigences».Jusqu'à maintenant, l'accent avait été mis sur la rédaction des procédures et sur la vérification de l'application de cesprocédures. A présent, le nouveau référentiel propose un système de management pour aboutir à l'amélioration desperformances de la structure, «l'approche processus» qui pourrait se résumer en trois points :

OIdentifier les processus clés (processus qui vont permettre d'atteindre les objectifs que la structure s'est définie)ainsi que les interactions entre ces derniers (un processus étant un ensemble de tâches et activités concourant à

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CERTIFICATIONN° QUAL/2001/16997

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un résultat donné (produit, service) destiné à un client pour répondre à un besoin déterminé) ;OAnalyser et mesurer la performance et l'efficacité des processus par la mise en place d'indicateurs ;OAméliorer en permanence les processus sur la base de mesures objectives.

Cette démarche implique une vision «transversale» de la structure. Elle permet de mieux maîtriser les interfaces entreles activités et incite les différents acteurs à travailler vers un même objectif commun, la satisfaction des clients parle respect de leurs exigences.L'année 2003 permettra de finaliser la mise en place de la démarche processus au sein de l'association et l'audit desuivi de certification suivant la nouvelle norme aura lieu au cours du dernier semestre 2003.

Évolution du réseau de mesure automatiqueÉvolution du réseau de mesure automatique

RRéaménagéaménagements «posements «post classift classif ication nationale» ication nationale»

La mise en conformité de plusieurs stations de mesure s'est poursuivie en 2002. Plusieurs dispositifs de prélèvementont ainsi été réadaptés, afin de se conformer aux critères nationaux en matière de dégagement des obstacles. C'est lecas notamment de la station de Frémainville en zone rurale Nord-Ouest, où le dégagement de la tête de prélèvementa été amélioré.

Le travail entamé à la fin de l'année 2001 sur les cinq secteurs de l'Est et du Sud de l'agglomération a occupé unegrande part de l'activité de restructuration du réseau de mesure.Dans chacun des secteurs, une ou plusieurs communes se sont portées volontaires pour apporter leur soutientechnique à la recherche et la mise à disposition d'un site de mesure. C'est le cas des communes de Champigny-sur-Marne (94), Gagny (93), Lognes (77), Montreuil (93), Nogent-sur-Marne (94) et Villemomble (93). Pour toutes ces communes, une recherche de sites répondant aux critères nationaux a été entreprise dans le courantdu premier semestre. Une étude précise de l'environnement de chacun des sites pressentis, ainsi que de la faisabilitétechnique et financière de l'installation d'une station de mesure, a été conduite. Plusieurs campagnes de validationpar camion laboratoire ont ensuite été réalisées. En 2002, six sites ont ainsi pu être validés lors de campagnes de mesure d'une durée moyenne d'un mois. Lorsquecela était possible, plusieurs sites étaient validés simultanément, afin d'une part de disposer d'une image pluscomplète du secteur étudié, et d'autre part de pouvoir retenir en final le site offrant le meilleur compromis entregarantie de pérennité et bonne représentativité des mesures au regard de la typologie de la station et des polluantsmesurés.

Sites étudiés :

OGagny (1 site) et Villemomble (1 site) : campagne de validation de août à septembre 2002. Un site a finalementété retenu à Villemomble, dans l'objectif de mise en place d'une station en 2003. Cette station viendrait remplacerl'ancienne station du Raincy.

OMontreuil (1 site) : campagne de validation de septembre à octobre 2002. Le site n'a finalement pas été retenu enraison d'un problème de représentativité du site à l'échelle de la commune. De nouvelles recherches serontengagées en 2003, ainsi que sur la commune voisine de Bagnolet (93).

ONogent-sur-Marne (1 site) : campagne de validation de septembre à octobre 2002. Le site a été retenu.L'installation d'une station en 2003 permettrait de renforcer la surveillance dans ce secteur de l'agglomération.

OLognes (2 sites) : campagne de validation en décembre 2002. Un des deux sites sera retenu. La mise en œuvred'une station pourrait avoir lieu en 2003. Cette nouvelle station viendrait remplacer l'ancienne station de Champs-sur-Marne.

Dans le quatrième secteur de recherche, deux sites ont été retenus sur la commune de Champigny-sur-Marne, etdoivent faire l'objet d'une campagne de validation en 2003. L'objectif est de retenir en final un des deux sites afin d'yimplanter une station, qui viendra ainsi remplacer l'ancienne station de Créteil.

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Enfin, dans le cinquième secteur, l'absence de participation des communes concernées a conduit Airparif a engagerdes démarches de recherche avec d'autres partenaires, notamment le Conseil Régional et le Conseil Général duVal-de-Marne. Les recherches ont démarré à la fin de l'année 2002, sur les communes de Cachan et l’Hay-les-Roses.

A Tremblay-en-France, le bâtiment hébergeant la station de mesure ayant été détruit, un autre emplacement (à moinsde 50 mètres) a pu être mis à la disposition par la commune, équipé d'un abri provisoire. La continuité et l'historiquedes mesures ont ainsi pu être préservés. La station sera réinstallée dans un local définitif une fois les aménagementsdu quartier réalisés, en 2003 ou 2004.

RRenfenfororcement du rcement du réseau éseau

Plusieurs nouveaux analyseurs ont été mis en service sur des stations existantes du réseau :OParis 1er les Halles : PM10 et PM2,5

(janvier 2002), CO (mai 2002)OCachan : O3 (mars 2002)OZone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau :

PM10 (mars 2002)

La huitième et dernière station rurale régionalemesurant l'ozone a été mise en service en août2002, au Sud de la région, sur la commune de Bois-Herpin (91). Située en zone agricole (culturescéréalières) à la limite de la Beauce, cette station estparticulièrement adaptée pour le suivi des normesrelatives à la protection de la végétation et à lacaractérisation des panaches de pollution photo-oxydante générés par l'agglomération de Paris.

VérVérifif ication de la rication de la repreprésentésentativitativité de ceré de cer ttaines saines sttationsations

Dans le cadre du système qualité d'Airparif, plusieurs campagnes de mesure ont été mises en œuvre au voisinageimmédiat de certaines stations de mesure, afin de s'assurer de la bonne représentativité spatiale de celles-ci. C'est lecas des stations de Mantes-la-Jolie, d'Argenteuil et de La Défense.

OA Mantes-la-Jolie, afin de démontrer que la distance du prélèvement de la station Airparif à la rue Emile Zola n'estpas de nature à modifier sensiblement son comportement, une campagne de mesure du dioxyde d'azote et dubenzène (indicateurs de la pollution automobile) par tubes à diffusion s'est déroulée du 17 octobre au 14novembre 2002. Aucune incidence de la proximité immédiate de la rue Emile Zola n'a été mise en évidence sur lapollution de fond en dioxyde d'azote. Une légère influence de l'activité automobile de la rue est, par contre, visiblepour le benzène, d'où la recommandation de ne pas mesurer ce polluant sur la station actuelle dans l'objectif decaractériser le niveau de fond du secteur dans son ensemble.

OA Argenteuil, afin d'évaluer l'influence potentielle de la proximité de plusieurs arbres sur le prélèvement de lastation de mesure (dégagement réduit, inférieur au critère national), une campagne de mesure a été mise enœuvre du 24 décembre 2002 au 2 janvier 2003. L'objectif a été de comparer les mesures de la station avec cellesd'un emplacement plus dégagé situé dans le voisinage immédiat (à 50 mètres). La campagne a montré que lesniveaux mesurés sur la station ne sont pas plus faibles que sur le site expérimental, et que la présence des arbresn'altère donc pas les mesures.

OA La Défense, des niveaux parfois atypiques de monoxyde d'azote sont enregistrés depuis plusieurs années. Uneétude en trois phases a été mise en place afin de tenter d'en identifier la source. Dans un premier temps, desmesures comparatives entre le local de mesure et le Parvis ont été menées afin d'exclure la possibilité d'unecontamination du point de prélèvement par l'environnement souterrain. Dans un second temps, des mesures deNO2 et de benzène par tubes à diffusion seront effectuées au début de l'année 2003 afin d'évaluer la répartition

Station rurale-sud de Bois-Herpin

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spatiale des niveaux de pollution à l'échelle du Parvis. Les résultats seront traités dans le courant du 1er trimestre2003. En fonction de ces résultats, des mesures plus fines pourraient être effectuées au moyen de camionslaboratoires au printemps 2003.

Évolution du réseau de mesure manuelÉvolution du réseau de mesure manuel

La mesure du benzène (et de 4 autres hydrocarbures aromatiques monocycliques, (HAM, dont le toluène) au moyen detubes à diffusion a été démarrée en cours d'année sur les stations d'Aubervilliers, Saint-Denis, Issy-les-Moulineaux etGennevilliers, permettant ainsi d'atteindre le nombre de sites exigés par la directive européenne pour la mesure dubenzène dans l'agglomération.

Des mesures de métaux lourds (Arsenic, Nickel, Cadmium) sont effectuées depuis le 1er janvier 2002 sur deux sitesde fond : Gennevilliers et Paris 1er Les Halles. Une étude comparative préalable, menée dans le cadre du programmepilote national sur les métaux, a fait apparaître des difficultés analytiques pour les prélèvements journaliers ensituation de fond. Bien que le projet de norme européenne de mesure des métaux semble s'orienter vers desprélèvements sur 24h comme méthode de référence, il a été décidé, compte tenu des problèmes techniquesrencontrés et du nombre important d'analyses induites, de réaliser des mesures hebdomadaires sur les deux sites defond, ainsi que sur la place Victor Basch. Sur ce site, des prélèvements journaliers seront néanmoins conservéspendant des campagnes estivales et hivernales, afin d'évaluer l'évolution des niveaux d'un jour à l'autre.La mesure des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) a été étendue à 4 composés supplémentaires, dans laperspective de la directive à venir relative aux HAP, ce qui porte à 12 le nombre total de HAP mesurés. Tous cescomposés, choisis en fonction de leur abondance, de leur toxicité et de la faisabilité d'analyse technique, figurent dansla liste des composés cancérigènes pour l'homme de l'IARC (International Agency for Research on Cancer).

Enfin, les mesures des HAM, HAP, métaux et aldéhydes ont été mises en service en cours d'année à la station Paris 1er

Les Halles, véritable site de référence dans le cœur historique de la capitale. Avec l'installation des mesures de COV,prévue dans le courant de l'année 2003, cette station constituera une plate-forme de mesure complète, notammentpour la surveillance de la pollution photochimique.

État du réseauÉtat du réseau

Au 31/12/02, le réseau était composé de 164 dispositifs de mesures, comprenant 122 analyseurs automatiques(mesurant le NO, NO2, CO, SO2, O3, BTX, PM10 et PM2,5), de 32 préleveurs (destinés à la mesure des Fumées Noires,HAP, HAM, Arsenic, Nickel, Cadmium, Plomb, Aldéhydes) et de 10 sites équipés de tubes passifs BTX. A cette liste, ilfaut ajouter un analyseurs de COV, ayant effectué une campagne de mesure durant l'été 2002 à Sonchamp près deRambouillet (77). L'ensemble de ces mesures est réparti sur 46 stations couvrant toute l'Ile-de-France.

Sur le plan de l'exploitation proprement dite des stations, 2002 a été marquée par le transfert de gestion à Airparif desstations anciennement exploitées par le Laboratoire d'Hygiène de la Ville de Paris (LHVP) et le Laboratoire Central dela Préfecture de Police (LCPP). Cette modification dans l'organisation d'Airparif fait suite à l'audit d'accréditation essaide 2001. En effet, le COFRAC (Comité Français d'Accréditation) avait émis une dérogation sur l'accréditation essaid'Airparif à condition que celui-ci exploite la totalité de ses stations de mesure. L'embauche de techniciens en débutd'année 2002 a permis à AIRPARIF de prendre en charge l'exploitation de ces sites et donc de lever la dérogation duCOFRAC.

Le service exploitation a par ailleurs adopté une nouvelle organisation interne caractérisée par une sectorisation duréseau et à laquelle sont associés des responsables de secteur. Cette nouvelle organisation a permis d'améliorer lagestion du réseau.

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LL’’analyse des pouanalyse des pou ss sières : misières : mi se à l’épreuse à l’épreu ve d’ve d’uneunemétmét hode de mesurehode de mesure

La mise en œuvre des nouvelles directives del'union européenne en matière de surveillance dela qualité de l'air a conduit la France et les pays dela communauté européenne à développer cesdernières années la mesure des particules finesPM10 (diamètre inférieur à 10 µm qui pénètrentdans l'appareil respiratoire) et des particules trèsfines PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 µm, qui s'infiltrent jusque dans les alvéolespulmonaires) dans les différents réseaux desurveillance de la qualité de l'air. Dans cecontexte, l'échantillonneur TEOM (TaperedElement Oscillating Microbalance), fondé sur leprincipe d'une micro-balance à quartz développéepar Rupprecht & Patashnick, s'est répandu dans

le monde. Cet équipement permet la mesure automatique des particules quart d'heure par quart d'heure, mais il n'estcependant pas préconisé en tant que méthode de référence.La méthode consiste à définir en temps réel la concentration particulaire dans l'air ambiant à l'aide d'une constituéed'un filtre oscillant sur lequel se dépose les particules. La diminution de la fréquence de vibration du filtre est liée à lamasse de particules déposée sur ce filtre. Le conduit qui achemine les particules au filtre est chauffé à 50°C, afin des'affranchir de l'humidité de l'air qui varie dans le temps et perturbe la mesure. Néanmoins, le fait de chauffer leprélèvement peut favoriser la volatilisation de certains composés et donc conduire parfois à sous évaluer lesconcentrations massiques de particules. C'est l'évaluation de cette sous estimation éventuelle qui a fait l'objet d'uneétude par Airparif et l'INERIS dans le but de vérifier que la méthode TEOM largement utilisée peut être jugée (selon lanorme EN 12341) comme méthode équivalente à la méthode gravimétrique de référence par échantillonneur manuelde particules (PARTISOL PLUS). L'équivalence entre deux méthodes implique soit des résultats comparables dans unecertaine tolérance soit l'existence d'un rapport constant entre les résultats des deux méthodes.

Le long cLe long chemin vhemin verers l'éqs l'équivuivalence des métalence des méthodeshodes

Les essais comparatifs ont eu lieu sur 4 sites du réseau automatique d'Airparif (3 sites urbains de fond et un site deproximité automobile) sur deux périodes de l'année (été et hiver) et ont donné lieu à un rapport de l'INERIS. Ils ontmontré que les résultats obtenus par les TEOM sont parfois équivalents à ceux obtenus par la méthode de référencemais ponctuellement aussi très inférieurs (jusqu'à un facteur de 2). A ce stade de l'étude, aucune correction simple (enfonction du type de site, de la saison, des teneurs mesurées) n'était envisageable. En septembre 2002, toujours en collaboration avec l'INERIS, un TEOM FDMS de conception récente (chauffage à 50°Cmais prise en compte des composés volatils), un analyseur automatique de mesure de nitrate d'ammonium (NH4NO3,composé particulièrement volatil) et un TEOM à 30°C équipé d'une membrane Nafion (qui retient l'humidité) ainsi quela méthode de référence (PARTISOL) ont été installés sur unmême site. Les premiers résultats montrent que le TEOM 30°Cet le TEOM 50°C présentent des résultats équivalents (malgré ladiminution du chauffage et la mise en place d'une membraneNafion). Le TEOM FDMS fournit des résultats équivalents à laméthode de référence et fournit même parfois des résultatssupérieurs à celle-ci. Enfin, si l'on ajoute les concentrations ennitrate d'ammonium à celles obtenues avec un TEOM 50°C onobtient des résultats équivalents à ceux de la méthode deréférence.

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Échantillonneur Partisol et appareil TEOM sur un site urbain de fond

Échantillonneur Partisol et appareil TEOM sur le site trafic du boulevard périphérique porte d’Auteuil

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Une solution, pour obtenir l'équivalence des méthodes, pourrait donc consister à corriger les résultats des TEOM en yajoutant les teneurs relevées sur site en nitrate d'ammonium. Pour une question de faisabilité financière,l'homogénéité des teneurs en nitrate d'ammonium sur la région Ile-de-France sera vérifiée en 2003, afin d'éviter derecourir systématiquement à des mesures en continu de ce composé parallèlement aux mesures de particules.

Le serLe ser vv icic e ine in forformatiquematique

Trois axes principaux de développement du service ont marqué l'année 2002 :

OAmélioration de l'infrastructure informatique :- Mise en place du serveur Proxy Internet pour améliorer et sécuriser l'accès à Internet depuis les postes

de travail - Réorganisation du câblage réseau dans la salle informatique afin d'en améliorer les performances

OChangement du serveur intranet d'AirparifODéveloppement de nouveaux outils informatiques d'aide à la prévision et à la gestion des épisodes de pollution et

de mise à jour des outils de diffusion de l'information (nouveaux programmes d'astreinte accessibles sur le siteintranet d'Airparif).

Le laLe la boratoire de métrologieboratoire de métrologie

L'année 2002 a été marqué pas l'obtention de l'accréditation étalonnage par le LIRE (Laboratoire InterRégionald'Etalonnage). Après un audit en fin d'année 2001, la commission d'accréditation du COFRAC a autorisé le LIREd'Airparif à émettre des certificats d'étalonnage estampillés COFRAC à partir de juillet 2002. Quatre polluants sontconcernés par cette accréditation : l'ozone, le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone et les oxydes d'azote. De plus,un Audit Qualité a été pratiqué par le COFRAC en octobre et n'a donné lieu à aucune remarque particulièred'amélioration.Il est important de souligner qu'Airparif a été le premier réseau français à franchir cette étape de qualité.Cette reconnaissance permet désormais aux réseaux qui se raccordent au LIRE de pouvoir entamer ou consolider unedémarche d'accréditation essai. C'est le cas pour Air des deuxSavoie, Atmo-Picardie et Airparif. En 2002, 335 certificats d'étalonnage ont été émis par le LIRE (48%concernaient les NOx, 20% le SO2, 19% le CO et 13% l'O3).La création en 2002 d'une chaîne d'étalonnage pour le dioxyded'azote (NO2) élargit l'arsenal des outils permettant d'améliorer laqualité de la mesure de ce polluant.

L'air pur eL'air pur exisxistte, les métre, les métrologues l'ont rologues l'ont rencontrencontréé

La vérification du matériel générant de l'air exempt de polluant, dit «air zéro», a pris son essor cette année. Un appareil de ce type est envoyé tous les trois mois au LNE(Laboratoire National d'Essai) afin de constater l'absence depolluant (dans la limite de détection des analyseurs). Celui-ci sertensuite à contrôler la génération d'air zéro du LIRE, qui, en final,vérifie les matériels des réseaux venant se raccorder. Cependant,un gros travail reste à faire sur l'évaluation des incertitudes dedétection du LNE, qui pour l'instant émet uniquement un constat devérification et non pas un certificat d'étalonnage.

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Manifold permettant de dispatcher un gaz vers plusieurslaboratoire durant les essais.

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IntInterer-com-comparparaisons à domicileaisons à domicile

En mai, le LIRE d'Airparif a organisé une inter-comparaison portant sur l'O3, le NO, les NOx et le NO2. Quatre autresLaboratoires InterRégionaux d'Etalonnage (LIRE) y ont participé : Coparly, l'Ecole des Mines de Douai, l'Air des Pays dela Loire et l'Aspa.L'ensemble des résultats s'est révélé très cohérent, montrant ainsi les bonnes pratiques des différents laboratoires.Toutefois, il est à remarquer que l'organisation et la réalisation d'un tel évènement nécessite du temps et du matérielperformant. De plus, le désistement des participants étrangers est à regretter.

AAudits tudits tecechniqhniquesues

Les audits de l'année 2002 ont mis en évidence la bonne pratique des règles établies dans le cadre de l'accréditationCOFRAC «Essai» et celles propres à la Métrologie (accréditation COFRAC «Étalonnage»).

Le laLe la boratoire de Chimieboratoire de Chimie

AnalAnalyyses rses réaliséeséalisées

Depuis octobre 2002, le laboratoireréalise l'ensemble des analyses dedioxyde d'azote (NO2) des différentescampagnes de mesure par tubes àdiffusion menées en interne (étudede la représentativité des stations deLa Défense, Mantes la Jolie...,validation du modèle SIRANE,campagnes d'étude d'intérêtgénéral), la méthode d'analyseutilisée étant la spectrophotométriedans le visible.Cette production de résultats estconforme aux règles qualité envigueur à Airparif (traçabilité,raccordement, fourniture de rapportsd'essai et de fiches de validation,archivage).

ÉvÉvolution du laborolution du laboratatoiroiree

Pour faire face à un nombred'échantillons de plus en plusimportant, le laboratoire d'analyse s'est équipé d'un passeur d'échantillons (SPS-5) pouvant s'associer auspectrophotomètre déjà en place. Le passeur SPS-5 est équipé pour effectuer l 'analyse de plus d 'une centaine d'échantillons en une seuleprogrammation (le nombre d'échantillons étant limité à 18 sur l'ancien passeur).Après une période de test permettant de garantir la qualité des résultats, le passeur SPS-5 a été validé.

IntInterer-com-comparparaison des écaison des échantillonneurhantillonneurs passifs passifs de dios de dioxyde d'azoxyde d'azottee

Le laboratoire de Chimie d'Airparif participe à une campagne d'inter comparaisons de différents typesd'échantillonneurs passifs (Gradko, Passam, Radiello, IVL, OGAWA…) pour la mesure du dioxyde d'azote.

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Différentes étapes de l’analyse des tubes NO2 effectué au laboratoire de chimie d’Airparif.

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Cette étude de grande ampleur, initiée fin 2002 et pilotée par ERLAP (European Reference Laboratory of Air Pollutionbasé à Ispra en Italie), se déroule en 3 phases et rassemble une quinzaine de participants. Des essais sont prévus enchambre d'exposition et sur site. Pour cette dernière phase, Airparif met à disposition deux stations (Fontainebleau etGennevilliers).Cette inter comparaison est de plus une occasion pour le laboratoire de Chimie d'Airparif d'évaluer les performancesdu tube NO2 Passam (adopté pour chacune des campagnes internes) parmi une large gamme d'échantillonneurs, maisaussi pour évaluer sa méthodologie d'analyse dans différentes conditions expérimentales.

PrestationPrestation s de sers de ser vv icic ee

SAN de Sénart (91 et 77) :

Le SAN de Sénart, composé de 10 communes des Départements de Seine-et-Marne et de l'Essonne, est préoccupépar deux problématiques concernant la pollution atmosphérique : l'évolution de la qualité de l'air sur son territoiredepuis une première étude réalisée par Airparif en 1996 et l'impact potentiel des activités associées au parc d'activités«Parisud» sur la qualité de l'air avoisinant. La campagne de mesure a eu lieu fin 2001 et le rapport d'étude rendu lorsdu premier trimestre 2002. La mise en œuvre de 18 sites de mesure instrumentés par préleveurs passifs surl'ensemble du territoire du SAN a permis de conclure que la qualité de l'air ambiant sur ce domaine peut êtrecaractérisée par les niveaux relevés par les stations permanentes de Montgeron et de Melun (au Nord-Ouest et au Sud-Est du «SAN»). Pour les polluants mesurés, les niveaux horaires relevés à l'aide d'un camion laboratoire situé àproximité du parc d'activité «Parisud» pendant la campagne n'ont pas permis de déceler une influence significative desactivités du parc sur la qualité de l'air avoisinant.

Bouclage de l 'A86 à l'Ouest de Paris (92 et 78) :

La société Cofiroute, concessionnaire de l'autoroute A86, réalise actuellement le bouclage de cette autoroute à l'Ouestde Paris par le biais de deux tunnels qui relieront l'A86 à Rueil-Malmaison avec l'A12 à Bailly (tunnel Ouest) et l'A86 auPont Colbert (tunnel Est). Sur demande de l'Etat, l'exploitant de l'A86 s'est engagé à mettre en place un observatoirede la qualité de l'air au voisinage de ces ouvrages. Ainsi, en 2002, Cofiroute a confié à Airparif l'élaboration d'un cahierdes charges décrivant l'ensemble des actions à mener pour créer cet observatoire. Le premier volet du cahier descharges porte sur l'évaluation de l'impact des futures infrastructures sur la pollution de fond du secteur à l'aide decampagnes de mesure intensive (état initial et état final). Le deuxième volet porte sur la surveillance pérenne au plusprès des sources d'émissions, après mise en service des ouvrages, qui pourrait être établie en quasi-temps réel à l'aided'outils de modélisation numérique. Le cahier des charges sera disponible lors du premier trimestre 2003.

ComparaiComparai son de la gestion de la qualité de son de la gestion de la qualité de l ’l ’air air dandan s la Régions la RégionMétropolitaine deMétropolitaine deSantiago et la RégionSantiago et la RégionIle-de-Ile-de- FranFran cc ee

Cette étude de deux mois s'inscrit dans le cadrede la convention de coopération signée en Vue panoramique de Santiago

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1995 entre la Région Ile-de-France et la Région Métropolitaine de Santiago auChili afin de développer une assistance mutuelle sur des thèmes d'intérêtmajeurs pour ces deux institutions. Aux vues des critiques dont fait l'objet lesystème de gestion de la qualité de l'air de Santiago de la part de lapopulation et des médias, l'objectif principal de cette comparaison étaitd'apprécier les avancées de la Région de Santiago dans ce domaine etd'évaluer la pertinence de ces critiques par rapport aux pratiqueseuropéennes. Elle a nécessité la mise en place d'une convention de travailsupplémentaire entre les deux organismes spécialistes de la surveillance dela qualité de l'air dans chacune des deux régions: Airparif et la CONAMA R.M(Comision National del Medio Ambiante Region Metropolitana).

Bien que les niveaux d'émissions de l'Ile-de-France soient apparemmentsupérieurs à ceux de la région de Santiago, les conditions météorologiques et

topographiques très particulières de cette dernière conduisent à des niveaux depollution nettement plus élevés, en particulier en particules. Ces niveaux, même s'ils ont déjà beaucoup baissé cesdernières années, donnent néanmoins à Santiago l'image internationale d'une ville très polluée, au même titre queMexico ou Los Angeles.

Malgré cette image négative et en dépit des critiques de la population et des médias, cette étude a mis en évidencel'ampleur des mesures de limitation des émissions de polluants appliquées à Santiago. Les restrictions mises en placesont particulièrement contraignantes au regard des mesures prises dans de nombreuses métropoles européennes quiont souvent du mal à remettre en cause la place prédominante des automobiles dans les villes. Ainsi, même si lesniveaux de pollution mesurés à Santiago sont très élevés par rapport aux niveaux observables en Europe, les autoritésse sont données les moyens de prendre, et surtout d'appliquer, des mesures de restriction agissant à la fois sur lapollution de fond et sur la pollution aiguë associée aux pics de pollution durant la saison critique que constitue lapériode hivernale.

Toutefois, il est à regretter que l'outil d'observation ne soit pas au niveau de l'ambition des actions. Il s'appuie, en effet,sur un réseau de surveillance peu flexible et qui souffre de nombreuses lacunes. La stratégie de surveillance de laqualité de l'air de la région de Santiago est en effet essentiellement axée sur la pollution urbaine due aux particules.Des polluants tels que le NO, le NO2 et l'ozone ne font pas l'objet d'un suivi suffisant, ce qui est particulièrementdommageable compte tenu des concentrations très importants mesurées dans le bassin de Santiago et de leur impactsur la santé et l'environnement. Cette situation se retrouve d'ailleurs dans la gestion des épisodes de pollution puisquela procédure d'alerte ne concerne que les particules. D'autre part, aucun suivi des niveaux de pollution n'est fait ensituation de fond, ni dans les zones rurales. De telles mesures seraient pourtant nécessaires pour acquérir une visioncomplète et développer une meilleure compréhension des phénomènes de pollution atmosphérique dans la RégionMétropolitaine et pouvoir ainsi améliorer la fiabilité des prévisions. Quant au NO2, il serait absolument nécessaire devérifier que la sous représentation des mesures de ce polluant ne constitue pas un biais vis-à-vis des niveaux observés.Aux vues des résultats de cette première étude, cette collaboration multilatérale devrait se poursuivre en 2003.

Les perLes per forformanman cc es des préves des prév ii sionsion s dis di ff ff uu sées par Airparisées par Airpari ff

Rappelons qu'Airparif prévoit tous les jours à 12h45 les niveaux de pollution d'ozone et de dioxyde d'azote pour le jourmême et pour le lendemain, en indiquant les intervalles de concentrations maximales pour ces deux polluants ainsique l'indice ATMO du jour et du lendemain. Ces prévisions quotidiennes sont élaborées par des prévisionnistesd'Airparif à partir du système Pollux, de l'analyse des bulletins météorologiques transmis par Météo-France, del'observation des données de pollution et de leur expertise de la situation.Les prévisions de l'indice ATMO faites par les prévisionnistes d'Airparif, du jour pour le lendemain, s'avèrent exactes, à une classe d'indice près, dans plus de 95 % des cas. Les prévisions pour le jour même sont exactes dans 99 % des cas.

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Lorsque les prévisions font craindre le dépassement d'un niveau de la procédure d'information et d'alerte pour lelendemain, le prévisionniste émet un bulletin de mise en vigilance à destination des autorités locales. Les performances des prévisions de ces déclenchements de niveaux sont variables d'une année sur l'autre commel'illustre le tableau ci-dessous. Les performances des prévisions des niveaux sont d'une façon générale meilleures pourl'ozone que pour le dioxyde d'azote, polluant pour lequel l'occurrence d'un épisode a été relativement faible au coursdes années 2001 (2 niveaux d'information) et 2002 (1 seul niveau d'information) et dépend en outre de paramètresmétéorologiques particulièrement difficiles à prévoir comme la force des inversions de température ou les vitesses devents très faibles.

PPerer fforormances des prmances des préévisions des déclencvisions des déclenchements de la prhements de la procédurocédure d’infe d’inforormation emation et d’alert d’aler ttee

Étude prospeÉtude prospe ctive de l’évolution des émictive de l’évolution des émi ss sionsion s s de polluants atde polluants atmosphériques liés au tramosphériques liés au tra ff ic routier ic routier en Ileen Ile --de-de- FranFran cc e d’ici 2015e d’ici 2015

La phase de constat initial du Plan Régional pour la Qualité de l'Air (PRQA) a permis de souligner le non-respectchronique en Ile-de-France des objectifs de qualité de l'air portant en particulier sur le dioxyde d'azote et l'ozone. On assiste ainsi à des dépassements notables de la valeur de référence relative à la moyenne de dioxyde d'azote surParis et la Petite Couronne. Corrélativement, la valeur de référence réglementaire relative à l'ozone (110 µg/m3 enmoyenne sur 8 heures) est, elle aussi, dépassée sur l'ensemble de la région, en particulier sur les zones rurales.

Fort de ce constat et à la demande de la DRIRE Ile-de-France, une étude avait été réalisée en 1999-2000 par Airparifavec la collaboration de deux experts de l'IPSL (Institut Pierre Simon Laplace), afin de diagnostiquer les efforts, enterme de réduction des émissions d'oxydes d'azote, qu'il serait nécessaire de mener d'ici 2010 pour espérer respecterles valeurs réglementaires relatives à la moyenne annuelle de dioxyde d'azote sur l'ensemble de l'Ile-de-France. Lesconclusions de l'étude avaient permis de montrer que seule une réduction drastique des émissions d'oxydes d'azote,d'au moins 50 % entre 1998 et 2010, pourrait permettre de respecter la valeur de référence au niveau des stationsde fond, soulignant ainsi les relations hautement non-linéaires existant entre concentration de dioxyde d'azote dansl'atmosphère et émissions d'oxydes d'azote.

Une des questions essentielles soulevées par cette étude était celle de l'évolution prévisible des émissions polluantesen Ile-de-France d'ici 2010. Pouvait-on espérer atteindre à cette échéance l'objectif d'une diminution globale des

Tous polluants et

toutes zones confondues

O3

agglomération

parisienne

O3

zones

rurales

NO2

agglomération

parisienne

Taux de mise envigilance réussies (1) 30 % (2002)

50 % (2001)40 % (2002)

60 % (2001)28,6 % (2002)

0 % (2001)0 % (2002)

Taux de non prévisiond’un épisode (2) 50 % (2002)

14 % (2001)33,3 % (2002)

25 % (2001)50 % (2002)

100 % (2001)100 % (2002)

70 % (2002)50 % (2001)60 % (2002)

n.d (2001)71,4 % (2002)

100 % (2001)100 % (2002)

Taux de fausses alertes(2)

Taux de fausses alertes avec erreur > 10%

40 % (2002)n.d (2001)0 % (2002)

n.d (2001)42,9 % (2002)

n.d (2001)100 % (2002)

(1) Les taux de mises en vigilance réussies sont d'autant meilleurs qu'ils sont proches de 100 %.(2) Les taux de non prévision d'un épisode et de fausses alertes sont d'autant meilleurs qu'ils sont proches de 0 %.

Sou

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émissions d'oxydes d'azote d'au moins 50 % à l'échelle de l'Ile-de-France ?C'est pourquoi, au cours des années 2001-2002, a été engagée une seconde étude destinée à mieux cerner, tout entenant compte des stratégies de maîtrise des émissions d'ores et déjà engagées, dans quelle mesure une telleréduction de moitié pourrait être atteinte. L'étude réalisée visait plus particulièrement à caractériser les émissions liées au trafic routier et à leur évolutionpotentielle d'ici 2010-2015, sur la base d'hypothèses de croissance de trafic conformes à la mise en application duSchéma Directeur de la région d'Ile-de-France (SDRIF). Au delà des résultats obtenus, qui ont d'ores et déjà pu êtreutilisés dans le cadre de l'élaboration du Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA) francilien, le travail conduit visaitégalement à démontrer le potentiel d'étude et d'évaluation des scénarios prospectifs offert par les outils demodélisation d'Airparif.

Emissions gEmissions globales liées au trlobales liées au trafafic : la paric : la par t de ct de chaqhaque catue catégorégorie de vie de véhicules éhicules

Le premier volet de l'étude a permis de souligner la contribution du trafic routier dans les émissions globales de larégion Ile-de-France pour l'année 1998. La part du trafic routier a ainsi pu être estimée à 53 % pour les NOx, à 34 %pour les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM), à 43 % pour le monoxyde de carbone (CO) et à 25 %pour le dioxyde de carbone (CO2). Par contre, le transport routier intervient très peu au niveau des émissions dedioxyde de soufre (SO2) et de méthane (CH4).

En terme de contribution des différentes catégories de véhicules aux émissions globales du trafic, les points suivantsont pu être soulignés :

Oles véhicules particuliers essence sont responsables de la majeure partie des émissions de COV (66 %) et de CO(69 %) émis par le trafic ;

Oles poids lourds qui, bien que ne représentant qu'environ 8 % du kilométrage moyen en Ile-de-France, contribuentà hauteur de 35 % des émissions de NOx du trafic ;

Oles deux roues motorisés qui, bien que ne représentant qu'environ 4 % du kilométrage moyen en Ile-de-France,contribuent à hauteur de 23 % des émissions de COV et à hauteur de 16 % des émissions de CO générées par letrafic ;

Oles véhicules diesel responsables de la quasi-totalité des émissions à l'échappement de particules avec descontributions respectives de 41 %, 31 % et 28 % pour les véhicules particuliers diesel, les véhicules utilitaireslégers et les poids lourds ;

Ola majeure partie des émissions de CO, COVNM et de NOX résultent des véhicules non catalysés ;Ola situation est différente pour les émissions de CO2 du fait de la contribution plus importante des véhicules

catalysés que pour les autres polluants, (les techniques catalytiques de traitement des émissions polluantes onttendance à augmenter les émissions unitaires de CO2 suite à l'oxydation plus complète des composés carbonéset le nombre de véhicules catalysés ne cesse de croître).

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centrales thermiques

rØsidentiel tertiaire

industries

transports routiers

autres transports

agriculture�et sources biogØniques

CO2COCOVNMNOxSO2

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en %

Contribution (en %) des différents secteurs d’activités aux émissions de polluants en Ile-de-France (estimation faite pour l’année 1998).

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Qu'en déduirQu'en déduire pour les émissions de demain (hore pour les émissions de demain (horizons 2000, 2005, 20izons 2000, 2005, 20110 e0 et 20t 20115) ?5) ?

Sur la base des hypothèses de croissance de trafic définies par le SDRIF (Schéma Directeur d’Ile-de-France) entre 1990et 2015, le second volet de l'étude visait à dégager les grandes tendances d'évolution des émissions auxquelles onpeut s'attendre compte tenu des efforts de réduction des émissions des véhicules déjà engagés (introduction denormes toujours plus sévères concernant les émissions des véhicules neufs et les spécifications des carburants…).

Tendance générale : émissions en baisse à l'exception notable du gazcarbonique

Compte tenues de la complexité et de la projection dans le futur (à l'horizon 2015) impliquée par cette étude, celle-cirepose sur de multiples hypothèses, dont certaines devront être appréhendées avec précaution. Elle aboutit auxprincipales conclusions suivantes : les émissions de monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils nonméthaniques (COVNM), oxydes d'azote (NOx) et particules liées au trafic routier à l'échelle de la région Ile-de-Francedevraient fortement diminuer d'ici 2015. La réduction des émissions dépend des polluants : elle serait plus importantepour les COVNM (diminution de 86 % entre 1998 et 2015) que pour le CO et les particules (diminutions de 78 et 77 %respectivement), et encore plus que pour les NOx (diminution de 63 %). Ces résultats sont obtenus alors que lekilométrage journalier parcouru en Ile-de-France devrait subir, d'après les hypothèses du SDRIF, une forte croissance(stabilité du trafic dans Paris, hausse de 38 % des déplacements entre Paris et sa Couronne et hausse de 76 % desdéplacements internes à la Grande Couronne entre 1990 et 2015). La réduction des émissions unitaires de CO,COVNM, NOx et particules, rendue possible par l'introduction de normes de plus en plus sévères sur les émissions desvéhicules neufs et les spécifications des carburants, permettrait ainsi de compenser l'augmentation de la mobilité.

A l'échelle de la région, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) augmenteraient par contre de plus de 20 %,contribuant ainsi à l'augmentation notable des émissions d'un des principaux gaz à effet de serre. Ce phénomène estle résultat de l'effet cumulé de la croissance du kilométrage parcouru et de la généralisation des catalyseurs 3 voiesou des catalyseurs d'oxydation qui augmentent les émissions unitaires de CO2, cet effet n'étant pas complètementcontrebalancé par les progrès technologiques menés sur les véhicules qui ont pour conséquence de diminuer leurconsommation. Cette tendance à la hausse des émissions de CO2 devrait être confortée par le fait que de plus en plusde véhicules disposent de procédés de climatisation qui augmentent les consommations unitaires des véhicules etdonc les émissions des différents composés, notamment le CO2.

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0.30.1

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Évolutions des émissions de NOx dues au trafic routier en Ile-de-France d’ici à 2015

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Une baisse des émissions plus marquée dans le centre de l 'agglomération

L'étude conduite a par ailleurs montré que la répartition géographique des émissions au sein de l'Ile-de-France devraitêtre profondément modifiée corrélativement à la péri-urbanisation de l'Ile-de-France et l'augmentation massive desdéplacements banlieue-banlieue. C'est principalement dans Paris que les réductions prévues des émissions seraientles plus importantes car le trafic est prévu à la baisse, les effets des nouvelles technologies de réduction des émissionsy étant ainsi les plus visibles. Par contre dans la couronne située entre 25 et 60 km de Paris, la forte augmentation dutrafic attendue risque d'entraîner des baisses d'émissions plus limitées.

Véhicules utilitVéhicules utilitairaires ees et poids lourt poids lourds : une rds : une responsabilitesponsabilité accré accrueue

La répartition des émissions entre les catégories véhicules particuliers (VP), véhicules utilitaires légers (VUL, poids total< 3.5 T), poids lourds (PL, poids total > 3.5 T) et 2 roues motorisées (2R) devrait évoluer considérablement entre 1998et 2015, sur la base cependant de perspectives perfectibles en matière d'évolution du parc circulant.

En 1998, les véhicules particuliers étaient, au sein du trafic routier, la principale source de pollution pour l'ensembledes polluants considérés. A l'horizon 2015, ce seraient les poids lourds (PL) et les véhicules utilitaires légers (VUL) quideviendraient les principaux émetteurs de NOx et de particules avec une contribution (PL + VUL) en 2015 de 68 % desNOx et de 49 % des particules émis par le trafic routier. Les deux roues motorisés deviendraient quant à eux dessources importantes de CO (avec une contribution de 25 % en 2015) et de COVNM (contribution de 41 % en 2015).Les véhicules particuliers resteraient par contre responsables de plus de la moitié des émissions de CO2 liées au traficroutier (contribution de 56 % en 1998, 53 % en 2015).

UUne éne évvaluation qaluation qui a encorui a encore qe quelquelques points fues points faiblesaibles

En l'absence de certains éléments de caractérisation, cette étude repose sur des hypothèses qui restentsimplificatrices. Parmi les principales limites de l'exercice, on peut mentionner les connaissances lacunaires relativesà la composition et à l'évolution du parc francilien de véhicules, les incertitudes existantes sur les facteurs d'émissionsthéoriques (issus de la méthodologie Copert) qui ont été utilisés, la connaissance limitée des effets du vieillissementdu parc roulant sur les émissions unitaires et surtout l'hypothèse optimiste que le réseau de trafic francilien s'adapteraaux nouveaux besoins de déplacements et que les conditions de circulation en terme de vitesse moyenne et de niveaude saturation ne seront pas fortement modifiées d'ici 2015.

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Évolutions des émissions de CO2 dues au trafic routier en Ile-de-France d’ici 2015

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Les diminutions enLes diminutions envisagvisagées des émissions du trées des émissions du trafafic ric routier ne sufoutier ne suf ff iriront pasont pas

L'étude présentée ci-dessus fournit donc des résultats relativement encourageants quant à la baisse attendue desémissions liées au trafic routier en Ile-de-France d'ici 2015, bien que fragiles car reposant sur de nombreuseshypothèses incomplètement validées.On peut se demander si ces progrès attendus seront suffisants pour respecter les objectifs d'une diminution de 50 %des émissions globales en Ile-de-France et espérer ainsi pouvoir respecter la valeur réglementaire de 40 µg/m3 enmoyenne annuelle de NO2 à l'horizon 2010. En supposant un maintien des émissions de NOx produites par les autressecteurs d'activité, on aboutirait à une diminution d'ici 2010 d'environ 30 % seulement des émissions par rapport à1998. Il faudrait donc, si aucun effort spécifique supplémentaire n'est envisagé pour le trafic routier, que la réductiondes émissions des autres secteurs atteigne parallèlement près de 40 % pour atteindre l'objectif d'une diminutionglobale de 50 %.

Évaluation des niveauÉvaluation des niveau x moyenx moyen s de pollution s de pollution à proximité des axes de circà proximité des axes de circ ulationulation

L'évaluation des niveaux de pollution à proximité des axes de circulation est un exercice complexe, compte tenu desnombreux facteurs à prendre en considération à cette échelle. Les concentrations en polluants enregistrées enbordure de voie dépendent en effet des émissions locales générées par le trafic automobile (dépendant elles-mêmesdes conditions de circulation et de la composition du parc automobile), des paramètres influant sur la dispersion despolluants (météorologie locale et configuration de voirie) et des niveaux de concentration de fond des zonesenvironnantes. Chaque portion de voirie représente donc un cas particulier en terme de caractérisation de la qualité de l'air et il estdonc illusoire de vouloir caractériser de manière exhaustive la qualité de l'air à proximité du trafic automobile sur undomaine comme celui de l'Ile-de-France, en s'appuyant uniquement sur les techniques de surveillance classiques (miseen place de capteurs permanents, utilisation de camions laboratoires, campagne de tubes à diffusion). Il est doncnécessaire de recourir à des approches simplifiées, s'appuyant sur les techniques de modélisation aux échelleslocales, pour fournir des informations complémentaires.

IdentifIdentif ication des axication des axes non confes non conforormes aux objectifmes aux objectifs de qs de qualitualitéé

Un premier travail visant à évaluer les niveaux moyens de pollution de proximité pour l'ensemble du réseau routierprincipal d'Ile-de-France au cours des années 1999 à 2001 a été conduit par Airparif durant le premier semestre 2002,en collaboration avec de nombreux partenaires techniques (IAURIF, DREIF, Voirie de Paris). Ce travail s'est appuyé surla mise en œuvre d'un outil de modélisation simplifié " Street 4.1 " développé par la société " KTT Umweltberatung undSoftware, Dr. Kunz, GmbH " et requérant la connaissance pour chacun des axes concernés d'informations relatives tantaux conditions précises de trafic qu'aux conditions de dispersion locale de la pollution.

Les résultats obtenus montrent que la quasi totalité des axes principaux de la zone dense de l'agglomérationparisienne dépassent les objectifs de qualité français relatifs au dioxyde d'azote (40 µg/m3 en moyenne annuelle) etau benzène (2 µg/m3). La valeur limite retenue pour le benzène à l'horizon 2005 (10 µg/m3 en moyenne annuelle) estdépassée sur une grande partie du réseau routier parisien. Les résultats forts (> 3 mg/m3) obtenus pour la moyenneannuelle en monoxyde de carbone (CO) sur certains axes particulièrement congestionnés dans Paris et en prochebanlieue laissent supposer des dépassements ponctuels de la valeur réglementaire pour ce polluant (10 mg/m3 sur8h). Enfin, l'objectif de qualité français relatif aux particules PM10 (30 µg/m3 en moyenne annuelle) estvraisemblablement dépassé sur de nombreux axes principaux dans Paris et dans l'agglomération parisienne. Onsoulignera que ces évaluations valent pour les conditions de trafic et les performances technologiques des véhiculesestimées pour la période 1999-2001.

Afin d'évaluer l'incertitude des résultats produits, une comparaison entre résultats de modélisation et observations a

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été réalisée pour trois tronçons de voie où l'on dispose de stations fixes de surveillance de la qualité de l'air à proximitédu trafic. Cette comparaison a permis de montrer que l'erreur relative entre modélisation et observation resteinférieure à 25 % et ce, quel que soit le polluant, la station ou l'année de référence.

Bien que l'état de l'art actuel ne permette d'évaluer les niveaux réels de pollution pour chacun des axes concernés quepar une estimation des valeurs moyennes annuelles, les résultats obtenus dans cette étude sont essentiels àl'identification des axes de circulation les plus concernés par les problèmes de pollution atmosphérique. Ils permettentdès à présent de démontrer qu'une large portion du réseau de trafic est concernée par des dépassements chroniques

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IIII A l’écA l’échelle de la rhelle de la région Ile-de-Fégion Ile-de-Frranceance

IIII A l’écA l’échelle de Phelle de Parar isis

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des objectifs de qualité relatifs aux principaux polluants atmosphériques. Ces résultats constituent également untravail de documentation essentiel quant à une meilleure caractérisation de l'exposition individuelle des Franciliens àla pollution atmosphérique.De nombreux développements sont d'ores et déjà engagés par Airparif afin de permettre une description renforcéedes phénomènes de pollution atmosphérique en situation de proximité. L'objectif recherché est notamment d'accéderà la description des niveaux de pollution au pas de temps horaire. Ces développements complexes supposent la miseau point d'outils nouveaux. Ils impliquent aussi la disponibilité renforcée de nombreuses données relatives à ladescription qualitative et quantitative du trafic en Ile-de-France.

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IIII A l’écA l’échelle de la rhelle de la région Ile-de-Fégion Ile-de-Frranceance

IIII A l’écA l’échelle de Phelle de Parar isis

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Le proLe projet HEAjet HEAVEVEN : un tremplin vers un sN : un tremplin vers un s ystèmeystèmed’ind’in forformation en temps réelmation en temps réel

Le projet européen HEAVEN (Healthier Environment through the Abatement of Vehicle Emissions and Noise, vers unenvironnement plus sain grâce à la réduction du bruit et des émissions des véhicules) lancé en début d'année 2000,pour une durée de 3 ans, s'est inscrit dans le cadre du cinquième programme cadre de recherche et développement(Vème PCRD). Cette initiative européenne avait pour vocation d'aider les agglomérations partenaires du projet à limiterles effets négatifs du trafic automobile sur l'environnement en développant leur capacité à évaluer et à gérer lesémissions dues au trafic automobile. Six villes se sont associées à ce projet : Berlin, Leicester, Prague, Rome,Rotterdam et Paris (http://heaven.rec.org).

En Ile-de-France, rappelons qu'Airparif a montré que le trafic est responsable de 54 % des émissions d'oxydes d'azoteet de 34 % des émissions de composés organiques volatils. Aussi, l'amélioration de la qualité de l'air et l'assurance durespect des objectifs réglementaires européens requièrent-elles l'existence d'un système d'aide à la décision capablede fournir une information permanente sur la situation du trafic et les niveaux de pollution générés, permettant ainsid'identifier les stratégies optimales de gestion du trafic.

Pour atteindre cet objectif, le projet Heaven a fait l'objet d'un important partenariat entre les organismes en charge dela gestion et de la modélisation du trafic (la Ville de Paris et son Service de la Voirie, la Direction Régionale del'Equipement d'Ile-de-France et son Service Interdépartemental d'Exploitation Routière) et Airparif, assistés dessociétés Carte Blanche Conseil et Eurolum.

Cette étroite collaboration a abouti à la mise en place et au développement d'une chaîne complète de calculpermettant de connaître en temps quasi réel la situation du trafic et d'en déduire les émissions et les niveaux depollution correspondants : en situation de fond sur la totalité de l'Ile-de-France et en situation de proximité sur lesprincipaux axes du cœur dense de l'agglomération parisienne. Cette chaîne de calcul repose à la fois sur des moyensd'observation directs (mesure du trafic à l'aide de boucles de comptage, mesure de la qualité de l'air grâce aux stationsde surveillance), et sur des outils de modélisation les plus modernes.

Les développements effectués dans le cadre du projet Heaven ont permis :

Od'apporter en permanence au public et aux décideurs une information complète (sur toute la région et en tempsquasi réel) en matière de qualité de l'air liée au trafic. Cette information est facilement accessible pour tous à partirdu site Internet d'Airparif au sein de la rubrique «en direct de la rue» (www.airparif.asso.fr);

Ode mettre à disposition des décideurs un nouvel outil d'aide à la décision leur permettant de tester et de validerles stratégies de demain en matière de gestion du trafic et de développement urbain (exemples : évaluation del'impact de l'opération «en ville, sans ma voiture 2002», test de l'impact sur la qualité de l'air de la mise en placede couloirs de bus protégés sur la rue de Rivoli et les boulevards de Strasbourg et de Sébastopol).

Trois composantes essentielles pour informer et décider

Le système d'aide à la décision développé dans le cadre du projet Heaven s'articule autour des trois composantesprincipales que sont l'acquisition des données d'entrée, les outils de simulation (modélisation du trafic, des émissionset de la pollution) et la diffusion de l'information vers les partenaires Heaven, les autorités locales et le grand publicvia une plate-forme Internet .

Des données d'entrDes données d'entrée trée très comès complètplètes alimentes alimentent le syent le sysstème Heatème Heavvenen

ODonnées de traficDes transmissions en temps quasi réel vers Airparif de données de comptages de trafic routier ont été mises en placeà partir des systèmes de recueil de données de trafic disponibles au sein de l'Ile-de-France. Pour la région Ile-de-France

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à l'exception de Paris, 143 postes de comptage ont été sélectionnés pour leur représentativité en terme de trafic parmiles 2500 boucles de comptages que comptent les systèmes appelés SIREDO (sur les routes nationales) et SIRIUS (surles voiries rapides franciliennes), tous deux gérés par le SIER (Service Interdépartemental d'Exploitation Routière). Lesdonnées horaires de débit et de vitesse sur ces 143 points de comptages sont rendues accessibles à la fin de chaqueheure pour Airparif. En ce qui concerne la Ville de Paris, 421 postes de comptages ont également été sélectionnés parmi les 2 000 postesque gèrent les services de la Voirie de Paris. Les données de débit et de vitesse acquises sur une minute par toutesces stations sont transmises en continu à Airparif. L'ensemble de ces données est ensuite stocké dans une base dedonnées trafic spécifique à Airparif.

ODonnées météorologiquesLe système HEAVEN utilise des données de prévision météorologique issues du modèle ARPEGE de Météo-France. Cesdonnées sont récupérées chaque jour avant 7h30 (heure légale) sur un serveur de Météo-France. Il s'agit de prévisionsmétéorologiques pour les 72 prochaines heures sur une verticale du modèle ARPEGE située au dessus de Paris. Cesdonnées sont utilisées directement en entrée du système de modélisation «Pollux».

Le système Heaven utilise également les données météorologiques relevées sur les stations d'observation du réseaude Météo-France qui sont transmises à Airparif avec un différé de l'ordre de 3 heures. Ces données servirontnotamment à alimenter en données météorologiques un autre modèle de simulation de la pollution à proximité desaxes de trafic (modèle «Sirane») en cours de mise en œuvre.

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HEAVEN : conférence finale et démonstration du système à Prague le 5 décembre 2002.

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ODonnées d'observations de pollutionLe système se connecte régulièrement (toutes les trois heures entre 9h15 et 21h15) au serveur hébergeant la basede données qualité de l'air d'Airparif. Les données récupérées correspondent à des valeurs horaires de concentrationen CO, NO, NO2, O3, SO2, PM10 (particules fines) et C6H6 (benzène) sur les principaux sites de mesure du réseauAirparif (une cinquantaine) pour les heures précédentes. Les données de NO2 et d'O3 observées sont notammentutilisées pour faire de l'assimilation de données au niveau régional, à l'aide du système «Pollux».

OAutres données d'entréeLe système utilise également de nombreux paramètres ou données dits «statiques» car leur remise à jour est peufréquente (de l'ordre de l'année typiquement) comme les données d'occupation du sol ou les données d'émissionsrelatives aux sources d'émissions fixes surfaciques (végétation, ...) ou ponctuelles.

Les outils de simulationLes outils de simulation

Le système Heaven comporte un certain nombre de modules permettant de modéliser en temps quasi réel le trafic,les émissions, les champs de pollution de fond à l'échelle régionale et les niveaux de concentration aux abords desprincipaux axes routiers. Ces modules peuvent être également utilisés en mode «étude» à des fins de reconstitutionsd'épisodes de pollution a posteriori et/ou d'études de scénarii.

OLe système de modélisation du traficLa DREIF/DIT a réalisé, avec l'aide d'un sous-traitant, la société SETEC, le développement d'un modèle dynamique detrafic permettant à partir de l'exploitation des matrices origine/destination en Ile-de-France (issues de l'EnquêteGlobale des Transports) et des données de comptages temps réel de reconstituer une image quasi temps réel du traficsur l'ensemble du réseau routier principal d'Ile-de-France (environ 39 000 brins de trafic orientés soit 20 000 km deréseau).

Ce modèle reconstitue, chaque heure, en moins de 30 minutes, l'image du trafic en Ile-de-France. Pour cela, le modèlesélectionne, en fonction du type de jour et de l'heure, parmi les 258 situations de trafic construites au préalable (àpartir des matrices origine/destination), celle qui représente au mieux les conditions de trafic pour la périodeconsidérée. Il ajuste ensuite la description de manière plus précise par un algorithme d'affectation prenant en compteles trafics observés par les 659 points de comptages en temps réel.

OLe système de calcul des émissionsLe module de calcul des émissions permet de produire au pas de temps horaire une évaluation des émissions desprincipaux polluants (CO, NOx, Particules, CO2, SO2, CH4, COVNM dont C6H6) le long de chacun des axes de trafic(émissions linéiques) et avec une résolution spatiale du kilomètre carré (émissions maillées).Le calcul des émissions se fait en trois étapes principales :

- La première étape concerne l'éclatement du trafic pour chaque axe en grandes catégories de véhicules, à partirdes profils de décomposition du parc roulant en fonction du type de voie considérée, du type de jour et de l'heureconsidérée.

- La seconde étape concerne le calcul des émissions issues du trafic routier le long des axes à partir du croisementpour chaque brin et chaque catégorie de véhicules des données de flux de véhicules avec les facteurs d'émissionsunitaires issus de la méthodologie européenne Copert III, en fonction du type de véhicule, de sa vitesse, de latempérature extérieure, du type de voie, et du régime moteur (chaud/froid). On accède ainsi aux émissionslinéiques associées au trafic routier.

- La troisième étape consiste à agréger dans l'espace les émissions linéiques au sein d'un maillage à la résolutionde 1 x 1 km et d'ajouter en fonction du mois, du type de jour et de l'heure, les émissions des autres sources depollution (qui ont été calculées dans le cadre de la constitution de l'inventaire d'émissions pour l'année 1998, encours de remise à jour dans le cadre du Plan de Protection de l'Atmosphère pour l'année 2000).

OLe système de modélisation de la pollution de fondLe système de modélisation et de prévision de la pollution de fond à l'échelle régionale est basé sur l'utilisation dusystème de prévision Pollux, développé initialement à l'Institut Pierre et Simon Laplace (IPSL/Laboratoire deMétéorologie Dynamique et Service d'Aéronomie), et adapté par Airparif pour les besoins du projet Heaven. Le système

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est conçu pour satisfaire aux contraintes temps réel, c'est-à-dire pour être capable de délivrer une évaluation en tempsquasi réel des niveaux de pollution (toutes les trois heures environ) et des prévisions de qualité de l'air allant jusqu'àJ+2 une fois par jour (le matin). Un module d'assimilation des données observées sur le réseau Airparif permet dereprésenter au mieux l'état de la pollution en O3 et en NO2 pour les heures précédentes en couplant les champs deconcentration prévus par le système Pollux avec les données de qualité de l'air réellement observées par le réseau desurveillance.

OLe système de modélisation de la pollution à proximité des axes routiersLe module permettant de décrire en temps réel les concentrations en polluants au pas de temps horaire le long desprincipaux axes de l'agglomération parisienne est encore en cours de développement. Ce module sera basé surl'utilisation du modèle de dispersion «Sirane» développé par l'École Centrale de Lyon (Laboratoire de Mécanique desFluides et d'Acoustique). Il s'agit d'un modèle de dispersion des polluants en milieu urbain, adapté à l'échelle d'unquartier (domaine d'étude de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres). Il permet de décrire lesconcentrations en polluants dans une zone constituée principalement de rues bordées de bâtiments. Le modèle«Sirane» couvre une échelle spatiale située entre l'échelle de la rue, où l'on s'intéresse plutôt à la répartition despolluants à l'intérieur même de cette rue, et l'échelle de l'agglomération, où il n'est plus possible de modéliserexplicitement l'effet de chaque bâtiment. Il permet donc de fournir une cartographie de la pollution à l'échelle d'unquartier. D'un point de vue temporel, «Sirane» est adapté à une description au pas de temps horaire.

Le modèle a été implanté à la fin de l'année 2002 sur un quartier de Paris uniquement (quartier de 3km x 3 km). Unevaste campagne de mesure de la qualité de l'air sur ce quartier a été réalisée impliquant la mise en place de deuxcamions laboratoires et d'une trentaine de sites de mesure par tubes à diffusion. L'exploitation des résultats des

Description du système HEAVEN

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simulations au regard des observations faites va permettre de valider et d'adapter le modèle en vue de son applicationélargie aux autres axes de l'agglomération parisienne dans le courant de l'année 2003.

UUne platne plate fe fororme d'infme d'inforormation du public 2mation du public 24h sur 24h sur 244

Une plate forme d'information implantée au sein du site Internet d'Airparif (rubrique «en direct de la rue») permet dediffuser toutes les heures en temps réel les informations relatives à la situation du trafic et des émissions et depollution de fond à l'échelle de la région Ile-de-France, sous la forme de cartographies (avec possibilité de zooms et desélection de zones) et sous la forme d'indicateurs globaux par zone ou pour certains axes de trafic particuliers. Cesindicateurs permettent notamment d'accéder à une information synthétique sur la situation en terme de volume detrafic ou d'émissions d'une période donnée par rapport à une période de référence (jour moyen annuel) et de comparerles axes entre eux au regard de leurs niveaux d'émissions. Un bulletin d'information permet en outre d'accéder pour laveille et le jour même à une description synthétique de la pollution à l'échelle de la région, avec ses composantesmétéorologie, trafic, émissions et concentrations.

Bulletin d’information produit grâce au system HEAVEN et disponible tous les jours sur le site internet d’Airparif.

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InIn forformation, cmation, c ommunicationommunication

Présentations d 'Airparif et formations

Airparif a assuré une quarantaine d'interventions extérieures (présentation des différentes activités de l'Association)en France ou à l'étranger (Bruxelles, Graz, Prague, Santiago du Chili, Turin, Rome) y compris lors de programmesd'études européens et de groupes de travail nationaux dans lesquels l'association est impliquée. Ce fut toutparticulièrement le cas les 5 et 6 décembre à Prague avec la conférence finale du projet européen HEAVEN qui avaitété lancé au début de l'année 2000.Les différentes missions d'Airparif ont également été présentées dans nos locaux à plus d'une vingtaine de visiteursfrançais et étrangers (spécialistes, industriels, collectivités locales, administrations, réseaux étrangers, associations,chercheurs, etc.). De même, Airparif a contribué à toute une série de formations en milieu universitaire, scolaire ou professionnel (autotal près d'une cinquantaine d'interventions de ce type) dont :

Oune vingtaine de formations dans le cadre de programmes d'enseignement supérieur de la région Ile-de-Franceliés à la qualité de l'air ou à l'environnement en général (DESS, DEUST, DEA, Maîtrises, Institut Nationald'Agronomie, Ecole des Mines, Ecole Nationale des Ponts et Chaussées…), à la santé (Hôpital Tenon, EcoleNationale de Santé Publique de Rennes, APPA, IFSI : Théodore Simon de Neuilly sur Marne et des Diaconesses deReuilly de Paris 12ème, Institut Supérieur de l'Agroalimentaire de Maisons-Alfort).

Odes groupes scolaires de l'enseignement secondaire ont soit été accueillis dans les locaux d'Airparif, soitbénéficiés chez eux d'exposés sur la surveillance de la pollution de l'air : collèges Schweitzer de Soisy sousMontmorency, Rodin (Paris 13ème), Ste Clothilde (Paris 12ème), Lycées Beaugrenelle (Paris 15ème), Newton deClichy, Galilée de Gennevilliers.

Odes formations proposées par l'APAVE et l'Association GRAINE (animateurs en formation BAPAAT), des formationsd'enseignants de lycées et collèges de l'Académie de Versailles, une formation d'enseignants des Yvelines dans lecadre de l'opération «notre ami l'air» et enfin la formation de présentatrices de la qualité de l'air de France 3-Ile-de-France.

Le total des interventions/Formations/Visites se monte à 112 contre 95 en 2001.

Zoom sur deux opérations pédagogiques

OL'atL'atelier scientifelier scientif iqique Galiléeue GaliléeTrois élèves de terminale S du lycée Galilée de Gennevilliers, encadrés parleur professeur de biochimie-génie biologique, M. Gilles Rossi, se sontinscrits au concours européen des jeunes scientifiques, concourseuropéen très renommé et financé par la communauté européenne,auquel participent des scientifiques de renom. Ils souhaitent ensuiteprésenter leur travail dans différentes manifestations comme lesrencontres des ateliers de l'Académie de Versailles en mai prochain ou auPalais de la Découverte en juin et septembre de la même année. De plus,pour donner plus d'écho au travail de ses élèves, leur professeur les ainscrits à l'opération «1000 défis pour la planète», supportée par leMinistère de l'Environnement.En partenariat avec Airparif, quiapporte entre autres une cautionscientifique à l'étude, les étudiantsont déposé des tubes à diffusion auniveau des stations de mesure

d'Airparif sur les trois niveaux de la Tour Eiffel pour effectuer l'analyse du dioxyded'azote. Cette opération s'est déroulée du 18 au 31 décembre 2002. Les analyses seront ensuite faites au laboratoire de chimie d'Airparif.

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Par ailleurs, les étudiants ont déposé des tubes à diffusion pour l'analyse du benzène dans des endroits très différents(dans une station service, dans le lycée, et sur le rebord d'une fenêtre à proximité d'un axe de circulation) afin depouvoir comparer les niveaux de ce polluant suivant le lieu et la proximité éventuelle de sources directes de pollution.Cette autre série de tubes sera ensuite analysée en Italie, par la «Fondazione Salvatore Maugeri».

OL'opérL'opération «Noation «Notrtre ami l'air»e ami l'air»

Le Cycle d'Éducation à l'Environnement organisé par l'association YvelinesEnvironnement (pour la 14ème année) en liaison avec l'Inspection Académique deVersailles pour l'année scolaire 2002/2003 porte sur le thème de l'Air. A ce titre,l'INRA, le SPI Vallée de Seine, Météo France Yvelines, la Direction Départementalede Jeunesse et Sport, et Airparif sont partenaires de ce projet.Ce Cycle d'Education à l'Environnement comprend :

Oune formation pour les enseignants du primaire et des collèges (16 octobre2002)

Oune exposition réalisée par l'INRA, le SPI Vallée de Seine, Météo France etAirparif accessible sur le site Internet d'Yvelines Environnement (www.yvelines-environnement.org)

Oun jeu concours (6 janvier au 25 février 2003) destiné aux scolaires de 7 à 15ans du département des Yvelines.

Pour les départager, les classes du primaire et les groupes des centres de loisirsdevront créer une fresque format 100 x 130 cm sur le thème «Dessine ou illustre l'air qui t'entoure». Les classes ouclubs de collèges devront quant à eux réaliser 6 panneaux d'exposition format 80 x 120 cm sur le thème «L'air esttransparent, impalpable mais nécessaire à la vie des hommes, des animaux, des plantes. Comment le préserver pourl'avenir de notre planète ?». Grâce au journal «Les Nouvelles», ceux qui participeront au dit concours pourront trouver chaque semaine dans lejournal un indice pour remplir leur bulletin.La remise des prix aura lieu début avril 2003 et les jeunes seront récompensés par des livres et des sortiespédagogiques à thèmes environnementaux qui auront lieu dans le cadre du printemps de l'environnement.Constituant un véritable projet concret et éducatif, ce jeu-concours a pour but de responsabiliser les jeunes à leurenvironnement et de susciter auprès des enseignants un travail collectif sur le thème de l'air.

Expositions / Manifestations

AIRPARIF a participé à différentes expositions ou manifestations publiques :OExposition à l'Association des Foyers de Jeunes à Paris 13ème (du 4 au 24 mars 2002) ;OExposition au Centre Social et Culturel des Blagis à Sceaux (92) (une semaine en avril 2002) ;OSemaine de la Santé «C'est dans l'air !» à Boulogne-Billancourt (du 19 au 24 novembre 2002) avec entre autres la

Table ronde sur le thème «Vrais risques et faux problèmes de la pollution de l'air» ;OJournée nationale "En ville sans ma voiture !" le 22 septembre 2002, pour la quelle des expositions ont eu lieu à

Juvisy-sur-Orge (91), Mantes (78),Aubervilliers (93), Le Blanc-Mesnil (93) ;

OBiennale de l'Environnement à Bobigny(du 3 au 6 octobre 2002) sur le standdu Conseil Général de Seine-Saint-Denis.

OCafé des Sciences sur la qualité de l'airà la Mairie de Plaisir dans les Yvelinesavec «Action Sciences 78» à l'occasionde «La science en fête» (17 octobre2002) ;

OExposition «L'air de la Ville» du 14 au 17novembre 2002 à l'Hôtel de Ville deParis, organisée par la Société

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La Biennale de l’Environnement à Bobigny - Stand sur l’air du Conseil Général du 93 auquel était associé Airparif.

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Météorologique de France à l'occasionde son 150ème anniversaire. A cetteoccasion, 7 panneaux d'exposition ontété conçus par Airparif (moyens demesure, émissions, l'évolution dans letemps de la qualité de l'air, les épisodesde pollution, la prévision de la qualité del'air, l'information du public). Cetteexposition, qui a bénéficié d'unlancement médiatique important,s'adressait à un large public, des visitesguidées et des animations étaientorganisées pour les scolaires ainsiqu'un cycle de conférences assuréespar des spécialistes, enfin les meilleursclichés d'un concours-photo, lancé dèsfévrier 2002, sur les thèmes de la

pollution atmosphérique ou des phénomènes météo en milieu urbain, étaient exposés (le palmarès ayant étédévoilé lors de l'inauguration de l'exposition à l'Hôtel de Ville) ;

Échos dans les Médias

Les épisodes de pollution de l'été, les campagnes de mesures autour de Roissy, l'évolution à la baisse de certainsindicateurs de la pollution de l'air et l'impact sur la qualité de l'air du réaménagement des couloirs de bus parisienssont les quatre thèmes phares traités cette année par la presse écrite, les radios et les chaînes de télévision.

Les médias écrits qui rendent en général le plus compte de la qualité de l'air sont toujours les quotidiens nationaux etrégionaux (plus de 60% des articles en 2002, plus de 65% en 2001), viennent ensuite les hebdomadaires et mensuelsgrand public, puis les revues plus orientées en Environnement à peu près à égalité avec le groupe des revuesinstitutionnelles et bulletins municipaux.Au niveau des quotidiens nationaux plus d'un article sur deux concernant la qualité de l'air fait référence aux travauxd'Airparif. En ce qui concerne les hebdomadaires et mensuels, pour lesquels les enquêtes journalistiques sont plusétendues, cette proportion dépasse 90%. Pour l'année 2002, 308 articles écrits (tous supports et toutes taillesd'articles confondus) sur le thème de la qualité de l'air ont été comptabilisés, 86 d'entre eux ne citaient pas Airparif (larevue de presse ne tient quasiment pas compte de la presse régionale, en dehors de l'Ile-de-France).

Depuis septembre 2002, le magazine mensuel édité par le Conseil Général de Seine-Saint-Denis présente sur unedemi page une rubrique sur la qualité de l'air «Atmosphère, Atmosphère !» avec les informations de la qualité de l'airdu département du mois précédent sous forme de répartition en nombre de jours des 6 classes de l'indicedépartemental (très bon à très mauvais) ainsi que la carte du jour de l'indice le plus mauvais en Seine-Saint-Denis avecles polluants responsables.Cette information régulière de la population de Seine-Saint-Denis est le résultat d'une collaboration avec Airparif quienvoie chaque mois les informations nécessaires à l'élaboration de cette rubrique (données et commentaire ciblés surla Seine-Saint-Denis).De plus, des informations sur la qualité de l'air devraient être en ligne en 2003 sur le site Internet du Conseil Généraldu 93, elles ont été validées en amont sur le plan scientifique par Airparif.

Documents à destination du public

Le document principal, diffusé lors des manifestations extérieures, reste la plaquette «L'atmosphère Capitale»(document de 20 pages tirés à 5 000 exemplaires en septembre 2001). Le rapport annuel d'activité 2001 a été tiré à 1000 exemplaires. Compte tenu de la récente évolution en matière denormes de qualité de l'air, la partie «la qualité de l'air en chiffres» du rapport d'activité 2001 a été entièrement

Visite guidée de l’exposition «L’air de la Ville» à la Mairie de Paris

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réadaptée. Elle est dorénavant essentiellement axée sur les mesures de l'année et sur les évolutions au cours de ladernière décennie. Les teneurs sont le plus possible comparées graphiquement aux normes en vigueur. Désormais, ils'agit davantage de statistiques commentées que d'explications des grands phénomènes généraux en matière depollution, qui seront quant à eux traités dans un document plus pédagogique, ne nécessitant pas une réactualisationannuelle.Un deuxième bilan d'étape du programme européen Life «Resolution» et deux bilans d'étape de l'étude autour del'aéroport de Roissy ont donné lieu à l'élaboration de documents pour les 120 communes impliquées dans lescampagnes de mesure.

Le AIRPARIF-Actualités N° 17 de mai 2002 (L'Assurance Qualité est dans l'air francilien) a bénéficié d'une nouvellemaquette élaborée en interne.Cette maquette a été reprise pour un spécial AIRPARIF-Actualités Modélisation, édité fin octobre à l'occasion del'exposition à l'Hôtel de Ville «L'air de la Ville». Ce document était consacré à l'évaluation en terme de qualité de l'air del'opération 2002 d' «En Ville sans ma voiture !» à Paris. L'ampleur du périmètre parisien faisant l'objet de restrictionsde circulation, a permis à Airparif d'utiliser sa toute nouvelle capacité de modélisation mise au point lors du programmeeuropéen «HEAVEN». C'est ainsi que la baisse des émissions de polluants a pu être évaluée dans le cœur de la capitale.Le AIRPARIF-Actualités N°18 de septembre 2002 (Un hiver 2001-2002 sous le signe des particules et de l'indicecartographié) est uniquement téléchargeable sur le site d'Airparif.

Les résultats de l'étude relative à l'évaluation de l'impact sur la qualité de l'air du réaménagement de certains couloirsde bus parisiens ont fait l'objet de l'élaboration d'un 4 pages. Ils ont, par ailleurs, été présentés lors d'une conférencede presse organisée par la Ville de Paris, le 2 décembre 2002. Ces résultats ont été largement repris par la pressependant tout le mois de décembre et le tout début de l'année 2003.

Tous les documents cités sont téléchargeables sur le site Internet d'Airparif.

Le serveur Minitel et le serveur Internet

En 2002, le nombre de connexions Minitel est tombé à 2809 (5231 en 2001, 9 400 en 2000, 16 000 connexions en1999, 28 000 connexions en 1998). Devant la désaffection inéluctable de ce média autrefois précurseur mais devenudépassé, ainsi que les difficultés croissantes de sa maintenance, l'arrêt de ce service est prévu pour la fin du premiersemestre 2003. Un message préviendra tous les utilisateurs de cet outil et demandera à ceux d'entre eux quirediffusent l'information sur la qualité de l'air de prendre contact avec Airparif afin de trouver une solution deremplacement.

En 2002, la fréquentation du site Internet a encore augmenté par rapport aux années précédentes, avec 403 543connexions comptabilisées au total (377 467 en 2001, 176 660 en 2000, 75 000 en 1999 et 28 000 en 1998).Internet s'impose de plus en plus comme la principale voie d'accès aux informations d'Airparif tout particulièrement aumoment de la période estivale et des épisodes de pollution liés à l'ozone (connexions les plus nombreuses en juin etjuillet). Les rubriques les plus fréquemment consultées restent celles de l'indice de qualité de l'air, accessible dès lapage d'accueil du site, et depuis sa mise en place en 2002, celle dédiée à l'indice de qualité de l'air par commune etpar département. Le nombre de liens et partenariat est passé à 78 (70 en 2001).

Depuis début 2002, tout point de l'Ile-de-France fait l'objet d'une information quotidienne diffusée sur le site Internetd'Airparif sous forme d'un indice cartographié, similaire dans son principe à l'indice ATMO, qui varie de 1 à 10. Cinq cartes sont ainsi disponibles sur le site Internet d'Airparif : celle de l'indice global de la qualité de l'air ainsi quecelles des quatre sous-indices. En chaque point de l'Ile-de-France c'est le sous-indice maximal au point considéré quifournit l'indice final caractérisant la qualité de l'air globale à cet endroit.Une première version des cartes de la journée est disponible chaque jour à partir de 17h35, la carte définitive estaffichée le lendemain à 9h40.

Une extension du site à destination des enfants a été réalisée par un stagiaire préparant un DEUST Multimédia, et lesnouvelles pages ont été mises en ligne en novembre 2002. Ces pages sont accessibles dès la page d'accueil et

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comprennent essentiellement 2 grandes parties. La première traite de la pollution de l'air et de toutes sescomposantes, la seconde s'attache plutôt à décrire les aspects plus généraux et pratiques liés à la pollution de l'air. Ilexiste également deux jeux dont un quizz afin de tester ses connaissances sur le domaine.Le site a intégré à l'automne au niveau de la page d'accueil une rubrique sur «L'Effet de Serre» et enfin en décembre2002 les résultats de la pollution liée au trafic routier en temps réel développé dans le cadre du projet européenHEAVEN. Ces pages sont consultables en cliquant sur le logo «En direct de la rue» au niveau de la page d'accueil.

Dans le cadre de la commission de communication du PRQA Ile-de-France, Airparif a élaboré avec la DRIRE et le ConseilRégional d'Ile-de-France un projet de site Internet destiné à diffuser le contenu du PRQA auprès du public. Ce site«Action air» devrait être mis en ligne courant 2003.

Demandes spécifiques de données de pollution

En 2002, les Services Etudes et Stratégie de Surveillance ont traité 49 demandes externes demandant un travailspécifique. L'origine des demandeurs se répartit de la façon suivante :

OEtat : 8OCollectivités locales : 13OIndustriels : 7OBureaux d'études ou sociétés: 4OMédias : 2OAutres : 15 (réseaux de surveillance de la qualité de l'air, laboratoires universitaires,….)

Par ailleurs il y a eu 525 demandes d'extractions de données du réseau fixe par l'intermédiaire d'Internet (requêtespostées automatiques provenant de 75 demandeurs différents : Peugeot, ADP, INERIS, universités, ORS, bureauxd'études……).Airparif est un réseau de surveillance très sollicité : demandes d'information par téléphone, par mail (508 mails en2002 étaient destinés au webmaster) ou par courrier (émanant de particuliers, d'étudiants...). Au total, Airparif a reçuplus de 500 demandes extérieures pour l'année 2002, ayant donné lieu a un envoi de documents de référence(plaquette, Airparif-Actualités, Rapport d'activité, rapports d'études, statistiques, vidéos….).

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Les épiLes épi sodes de pollutionsodes de pollution

Au cours de l'année 2002, les épisodes de pollution ont été très peu nombreux, et ont concerné essentiellement lapériode estivale : 5 épisodes estivaux, et un seul épisode hivernal.

L'année 2002 s'est globalement caractérisée par des conditions météorologiques favorables à la dispersion despolluants émis, avec des régimes de vent modéré et des pluies nombreuses. L'été en particulier a été marqué par destempératures peu élevées pour la saison. En raison du faible ensoleillement, peu de dépassements du seuild'information et de recommandation pour l'ozone ont été enregistrés. Le tableau 1 donne le nombre de jours où latempérature maximale a atteint ou dépassé 25°C et 30°C, pour l'été 2002, comparativement aux trois étésprécédents. On constate que les maximums sont proches quels que soient les étés, et systématiquement inférieursaux valeurs records enregistrées en août 1998 (températures maximales voisines de 37°C). Le nombre de jours où latempérature dépasse 30°C en 2000 et 2002 est inférieur à ce qui a été observé en 1999 et 2001. Par contre, lenombre de jours où la température a dépassé 25°C a été près de 2 fois inférieur en 2002 par rapport aux trois annéesprécédentes, ce qui témoigne de la fraîcheur particulière de l'été 2002.

Le graphique 1 illustrele nombre de jours dedéclenchement duniveau d'information etde recommandationpour l'ozone (le seuilétant de 180 µg/m3 enmoyenne sur uneheure) et le dioxyded'azote (le seuil étantde 200 µg/m3 enmoyenne sur uneheure) en 2002, pourles trois zones définies

par l'arrêté interpréfectoral du 24 juin 1999 modifié le 12 juillet 2002.

Le tableau 2 donne le nombre dejours de déclenchement duniveau d'information, par zone etpar polluant pour les étés de1999 à 2002. Aucun niveaud'alerte (seuils de 360 µg/m3 enmoyenne horaire pour l'ozone etde 400 µg/m3 en moyennehoraire pour le dioxyde d'azote)n'a été déclenché ou mêmeapproché durant toute cettepériode. Si l'on compare lenombre de jours de déclenche-ment du niveau d'information etde recommandation touspolluants confondus depuis 1995(graphique 2), on constate qu'il aété faible en 2002, tout commeen 2000 et 1996, trois annéesau cours desquelles l'été avaitété peu ensoleillé.

Nombre de jours où la température maximale a atteint ou dépassé 25 et 30°Cet maximum de température à Paris (données Météo-France)

ÉTÉ(1er avril-30 septembre)

Nombre de joursoù Tf 25°C

Nombre de joursoù Tf 30°C

Températuremaximale de l’été

1999 57 13 32,5°C le 18/07

2000 46 8 32,8°C le 19/06

2001 48 12 34,6°C le 26/06

2002 27 9 34,5°C le 17/06

Nombre de jours d’information et de recommandation par polluant et par zone du 01/01/02 au 31/12/02

0

1

2

3

4

5 NO2

O3

Zone hors agglomération Nord et Est

Zone hors agglomération Sud et Ouest

Agglomération parisienne

Nombre de jours de déclenchementtoutes zones confondues : 5

3 1 81 4

Nom

bre

de jo

urs

Graphique 1

Tableau 1

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En 2002, le seul dépassement du seuild'information pour le NO2, polluant liémajoritairement aux transports, a étéenregistré en période hivernale, le 31 octobre.Cet épisode, très bref et peu intense, n'aconcerné que l'agglomération : l'absence devent a entraîné sur plusieurs stationsparisiennes des concentrations proches de200 µg/m3. Seules les stations de Cachan(229 µg/m3), Place Victor Basch (251 µg/m3)et Quai des Célestins (215 µg/m3) ont dépasséce seuil.

Pour l'ozone, le nombre de jours d'informationdans l'agglomération est sensiblementinférieur à celui de l'année précédente et seraitplus comparable à 1999 et à 2000. Lesconcentrations maximales n'ont de loin pasatteint les records enregistrés en zoneagglomérée (340 µg/m3 le 11 août 1998) eten zone rurale (357 µg/m3 le 12 juillet 1994).

Comme au cours de l'été 2001, etcontrairement aux années passées,notamment à l'été 1999, c'est la zone ruraleNord et Est qui a connu le plus de journées dedépassement du seuil d'information (4 jours).Ceci est dû à une météorologie ayant placé leNord de la région sous le vent de l'agglo-mération durant la majeure partie desépisodes des étés 2002 et 2001. On constateque la zone hors agglomération Sud et Ouest aété très peu concernée, avec un seul dépasse-ment du seuil en ozone, en raison de laprédominance de régimes de vent de secteurSud à Ouest, ne plaçant pas ce secteur sous levent de l'agglomération parisienne.

En 2002, le nombre de jours de dépassementde l'objectif de qualité national et européen enozone (110 µg/m3 sur une période de 8heures) a été le plus important sur la zonerurale Sud-Est (43 jours de dépassement sur la

Nombre de jours de déclenchement du niveau d’information et de recommandation selon la zone et le polluant : comparaisons entre les étés 1999 à 2002.

ÉTÉ 1999 ÉTÉ 2000 ÉTÉ 2001

Toutes zones et tous polluants confondus 16 2 16

Agglomération parisienneO3 1 72

NO2 0 21

Zone hors agglomération Sud et Ouest O3 1 813

Zone hors agglomération Nord et Est O3 1 116

Au moins une zone hors agglomération O3 2 16

ÉTÉ 2002

5

3

0

1

4

416

0

5

10

15

20

25

30

35 alerteinformation

20022001200019991998199719961995

Nom

bre

de jo

urs

32 9 27 16 1620 7 62 1

0

5

10

15

20

25

SO2NO2O3

20022001200019991998199719961995

Nom

bre

de jo

urs

22

56

10

16

2

15

18

5

12

5 5

10 0

10 0

16

5

21

0 0

0

10

20

30

40

50

60

70

Zone hors agglomération Sud et Ouest

Zone hors agglomération Nord et Est

Agglomération parisienne

dioxyde de soufredioxyde d'azoteozone

Nom

bre

de

jou

rs

22

63

2

31

0 00 0

58

Nombre de jours de déclenchement des niveaux d’information et d’alerte tous polluants et toutes zones confondues du 01/01/95 au 31/12/02

Nombre de jours de déclenchement du niveau d’information par polluant et par année, toutes zones confondues du 01/01/95 au 31/12/02

Nombre de jours de déclenchement du niveau d’information par polluant et par zone du 01/01/95 au 31/12/02

Graphique 2

Tableau 2

Graphique 3

Graphique 4

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station de la Forêt de Fontainebleau), soit légèrement moins que l'année précédente (46 jours sur la zone rurale Nord-Est - Montgé-en-Goële), mais sensiblement plus qu'en 2000 (28 jours sur la station de Cergy-Pontoise). A titrecomparatif, en 1999, la station la plus touchée était celle implantée en zone rurale Sud-Ouest en Forêt de Rambouillet(65 jours de dépassement).

Les graphiques 2 à 4 illustrent la répartition du nombre de jours d'information depuis le 1er janvier 1995. Ils montrentque ce nombre de jours a eu tendance à diminuer ces dernières années, notamment pour le dioxyde d'azote. Pourl'ozone, il y a eu davantage de jours d'information sur la zone Sud (hors agglomération), alors que la tendance sembles'inverser ces trois dernières années. Cette dernière observation est sans doute à mettre en grande partie sur lecompte d'un développement plus précoce du réseau de mesure dans la zone hors agglomération Sud. L'absence destations de mesure au Nord de la région au début de l'historique rendait alors plus difficile l'identification de potentielspanaches photochimiques dans ce secteur.

L’ i ndice de qualité de l ’air

AIRPARIF diffuse un indicateur de qualité de l'air à l'intention du grand public, l'indice national ATMO, qui caractériseglobalement la qualité de l'air d'une journée pour l'agglomération parisienne. Cet indice est calculé à partir des niveauxde pollution relevés sur toutes les stations de mesure urbaines et périurbaines du réseau AIRPARIF qui représententl'agglomération. Quatre polluants sont pris en compte (dioxyde de soufre, dioxyde d'azote, ozone, particules PM10). Lesrègles d'élaboration de cet indice sont précisément définies par l'arrêté ministériel du 10 janvier 2000.

La répartition de l'indice de qualité de l'air ATMO durant l'année 2002 montre que 83% des jours ont vu un indice trèsbon à bon (la proportion était quasiment identique en 2001), 12 % des jours un indice moyen de 5 (au lieu de 9% en2001) et près de 5% des jours un indice médiocre à très mauvais (contre 8% l'année dernière). Sur toute l'année, pour44% des jours l'indice a été déterminé entre autres par le dioxyde d'azote (50 % en 2001, 61% en 2000), pour 68%des jours par l'ozone (62% en 2001, 57% en 2000) et pour 35% des jours par les particules (35% en 2001, 33 % en2000). Pour la seconde année consécutive, depuis l'existence de l'indice ATMO, l'ozone a été le polluant le plus souvent

impliqué, tandis que parallèle-ment la responsabilité dudioxyde d'azote a nettementdiminué. Les particules quirentrent dans le calcul del'indice sont celles dont lediamètre est inférieur à 10 µm(PM10), or l'implantation desappareils de mesure automa-tiques permettant cettecoupure granulométrique resterelativement récente dans lesréseaux de surveillance de laqualité de l'air. C'est pourquoil'historique de l'indice globalcomprenant les PM10 neremonte pas à plus de cinq ansen Ile-de-France. Sur cethistorique de cinq ans (1998-

2002), la fréquence des indices médiocre à très mauvais (indice 6 à 10) (9%) a été supérieure à celle de la seule année2002 (5%) dont les épisodes de pollution dus à l'ozone furent assez peu nombreux.On a toujours observé suivant la saison (été/hiver) une responsabilité différente des quatre polluants mais celle-ciévolue également d'année en année. En été, l'ozone est de plus en plus largement dominant dans la responsabilité del'indice global ATMO. C'est ainsi qu'en 2002, l'ozone a été responsable de l'indice pour 91% des jours d'été (contre 22%des jours pour le dioxyde d'azote et 21% des jours pour les particules fines). En revanche, l'hiver, l'indice a été dominé

0 10 20 30 40 50 60Répartition pour l'année 2002 de l'indice ATMO suivant les dix classes

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à la fois par le dioxyde d'azote (63% des jours durant l'hiver 2001-2002 au lieu de plus de 70 % l'hiver précédent), etles particules qui ont été très présentes (57% des jours durant l'hiver 2001-2002 contre seulement 40% l'hiver ). La présence de l'ozone a été moins marquée durant l'hiver 2002 (34 % des jours au lieu de 42% l'hiver précédent trèspeu pollué et marqué par la présence d'ozone de fond en l'absence de tout phénomène de photochimie).Comme les années précédentes, on remarque en 2002, l'absence du dioxyde de soufre dans la détermination del'indice global. Cette absence est essentiellement due à la forte baisse des émissions de ce polluant, conjuguée avecdes hivers relativement doux.

LL' i' i ndicndic e cartoge cartog raphié : bilan draphié : bilan d ''un an un an d 'd 'exiexi stensten cc ee

Nouvelle étape vers une information encore plus localisée géographiquement et plus pertinente, une carte calculéedes indices de qualité de l'air en tout point de la région Ile-de-France est désormais diffusée chaque jour via Internet.Par ce moyen le public peut également accéder à l'indice de chacune des 1 300 communes d'Ile-de-France.Pour une journée et un polluant donné, une cartographie des concentrations est produite par une méthodemathématique (interpolation géostatistique) qui s'appuie à la fois sur les niveaux observés sur les stations de fond duréseau de surveillance automatique d'AIRPARIF (données directes mais peu nombreuses) et aussi les résultats de lamodélisation physico-chimique de la pollution atmosphérique (modèle POLLUX fournissant des données indirectesmais sur toute la région Ile-de-France et prenant en compte par exemple la description de l'occupation des sols ou lesdonnées d'émissions régionales). Une carte est élaborée pour chacun des quatre sous-indices (carte du maximum horaire pour le NO2, le SO2 et l'O3 etde la moyenne journalière pour les PM10). Comme pour l'indice global ATMO de l'agglomération, en chaque point del'Ile-de-France, c'est le sous-indice maximal qui fournit l'indice final caractérisant la qualité de l'air au point considéré.Cinq cartes sont ainsi disponibles chaque jour sur le site Internet depuis janvier 2002 : celle de l'indice global et cellesde chacun des sous-indices. Une première version des cartes de la journée est disponible chaque jour à 17h35, lescartes définitives calculée pour la journée complète sont affichées le lendemain à 9h40.

A partir de la page d'accueil du site Internet (sous l'encadré présentant l'indice ATMO du jour), chaque Francilien peutdésormais connaître chaque jour l'indice de qualité de l'air de sa commune et des 20 arrondissements de Paris enentrant le nom ou le code postal de la localité. Un historique de cet indice est également disponible par commune etpar département pour une année (2002), un mois ou un jour depuis le 1er janvier 2002.

% des jours del’année ou le

dioxyde d’azotea été

responsable del’indice.

Répartition spatiale de la responsabilité dudioxyde d’azote dans le calcul d l’indice

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L'indice communal présente l'avantage de pouvoir faire quelques comparaisons simples entre communes. Parexemple, l'historique sur les 5 premiers mois de l'année 2002 indique: 10 jours d'indice 6 ou 7 (qualité de l'airmédiocre) dans le 10ème arrondissement de Paris, contre seulement 3 jours à Versailles (78) et aucun jour à Provins(77). Le contraste entre ces trois communes, dû essentiellement à la concentration des émissions d'oxydes d'azotedans le centre de l'agglomération parisienne, s'affaiblit sur les trois mois suivants juin, juillet et août 2002 où l'ozoneintervient alors de façon plus prépondérante (avec entre autre une grande part d'ozone importé sur l'ensemble de l'Ile-de-France) : 9 jours médiocre dans le 10ème arrondissement de Paris, 13 à Versailles et 9 à Provins.

Répartition spatiale de la responsabilité del’ozone dans le calcul d l’indice

Répartition spatiale de la responsabilité desPM 10 dans le calcul d l’indice

% des jours del’année ou

l’ozonea été

responsable del’indice.

% des jours del’année ou les

particulesont été

responsablesde l’indice.

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L'indice cartographié permet également de visualiser dans l'espace la part de responsabilité des polluants dansl'indice final de chacune des communes d'Ile-de-France. Les quatre cartes précédentes montrent ainsi pour l'année2002 la répartition géographique du pourcentage de responsabilité de chacun des polluants : jusqu'à plus de 63% desjours pour le NO2 et 42% pour les particules dans les communes du centre de l'agglomération (émissions les plusfortes) et jusqu'à plus de 97% des jours pour l'ozone pour les communes de l'extrême sud de l'Ile-de-France (contreseulement 52% dans le cœur de l'agglomération où une partie de l'ozone formé est rapidement consommée par lesimportantes émissions d'oxydes d'azote liées aux transports).

Enfin l'indice cartographié permet de visualiser les zones géographiques où l'indice est par exemple le plus souventmédiocre ou mauvais. La carte ci-dessous indique que le pourcentage de jours d'indice supérieur ou égal à 6 varie de1,5 à 8,4% (soit de 5 à 30 jours par an, par exemple 9 jours à La Ferté-Gaucher (77) ou 29 jours à Villemonble (93)).

Répartition spatiale de la responsabilité dudioxyde de soufre dans le calcul d l’indice

Répartition spatiale du % de jour où l’indice a été supérieur à 6 (médiocre à mauvais).

% des jours del’année ou le

dioxyde de soufrea été

responsable del’indice.

% des jours del’année où l’indice de

qualité de l’air a été

supérieur à 6.

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Une journée particUne journée partic ulaire ulaire

Des niveaux inhabituels de particules fines PM10 et très fines PM2,5 (et seulement de ces polluants) ont été relevésen IIe-de-France, comme sur de nombreuses régions françaises, le 13 février 2002.En Ile-de-France, les teneurs, à un niveau habituel autour de 20 µg/m3 dans la journée du 12 février, ont augmentésoudainement dans la soirée et dans la nuit du 12 au 13, pour atteindre à l'aube des valeurs horaires maximales (àune heure de faibles émissions de polluants notamment celles liées au trafic routier), comprises entre 100 et140 µg/m3 selon les stations, et revenir rapidement à un niveau normal dans la matinée pour retomber, avec la pluie,à un très faible niveau dans l'après-midi. Cette pointe, qui n'a duré que 6 heures, a peu influencé la moyennejournalière en particules du 13 février et, en l'absence de hausse d'autres polluants urbains, l'indice ATMO est resté«bon» (indice 4).Cet épisode soudain a pu être observé sur toute une partie du territoire français : Pays de la Loire, Centre, Auvergne,Ile-de-France. L'ampleur spatiale du phénomène, dans une période de très bonnes conditions dispersives (ventmodéré, absence de fortes inversions de température), ainsi que l'augmentation de la seule pollution particulaire, nepermettent pas d'associer ces teneurs à des phénomènes locaux de pollution urbaine classique : il ne pouvait s'agirque d'un phénomène de transport depollution à grande distance.

Des analyses réalisées par les réseauxde mesure Lig'Air (région Centre) et AirPays de la Loire, sur la base desobservations conduites dans lesrégions concernées et des relevés deMétéo-France, ont montré une originesaharienne des masses d'air qui onttraversé tour à tour ces régions. Desvents localement forts sur les régionssèches du Nord de l'Afrique, chargésde particules en suspension d'originenaturelle (sables, particules de terre…)ont abordé le territoire français par safaçade atlantique après avoircontourné la péninsule ibérique,comme le montre les rétro-trajectoiresétablies par Météo-France. Le calculde ces rétro-trajectoires, qui retracentle parcours d'une masse d'air arrivanten un lieu donné, permet en effet dedéterminer son origine. Les analysesdétaillées de ce phénomène de ventde sable sont disponibles sur les sitesInternet de deux réseaux : www.ligair.fret www.airpl.org. De tels transports departicules désertiques à longue distance restent toutefois relativement rares.

Ce phénomène a également concerné, dans une moindre mesure, les particules très fines de diamètre inférieur à2,5 microns (PM2,5). Les transports à longue distance de particules d'origine naturelle impliquent en priorité une largeproportion de particules supérieures à 2,5 microns, mais aussi, la preuve en est, une fraction non négligeable departicules plus fines. Durant la période de pointe observée en Ile-de-France, 35 à 40% des particules PM10 étaientinférieures à 2,5 microns, contre 60 à 70% en moyenne en cette saison en situation de fond, comme c'était d'ailleursle cas juste avant et juste après l'épisode de pointe.

(source : CNRS - Arpège)

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Interprétation de la campagInterprétation de la campag ne LIFE «Rne LIFE «Resolution» esolution»

La campagne de surveillance organisée par Airparif dans le cadre du projet européen de recherche LIFE «Resolution»s'est achevée en 2001. Rappelons que la campagne de mesure, sans précédents de par sa durée et son envergure,s'est étalée sur une année au rythme d'une semaine de mesure tous les deux mois. Elle a consisté notamment à lamise en œuvre de 250 sites de mesures provisoires instrumentés de tubes à diffusion passive, cette logistique ayantnotamment été assurée par 120 municipalités franciliennes.

Le deuxième bilan d'étapes, diffusé au printemps 2002, a permis d'apporter les premiers éléments d'information desdifférentes séries de mesure de 15 jours, prises individuellement. La suite de l'année 2002 a été l'occasion d'analyseret d'interpréter l'ensemble des résultats de mesure en vu de l'élaboration du bilan final du projet. Ainsi, une évaluationfiable de la qualité de l'air à l'échelle de l'année a pu être réalisée à l'aide des méthodes statistiques. Cela a conduit àl'élaboration de cartographies de haute résolution de la pollution atmosphérique chronique sur le cœur dense del'agglomération parisienne. Il a ainsi été possible d'identifier les secteurs géographiques de l'agglomération où l'objectifde qualité associé au benzène et au dioxyde d'azote n'était pas respecté, et d'évaluer le nombre de Francilienshabitant ces zones et potentiellement exposés à un air de qualité insatisfaisante. La comparaison entre lescartographies élaborées et la géométrie du réseau permanent a également permis d'apprécier la pertinence de cedernier vis-à-vis des critères de surveillance. Le bilan final du projet sera disponible lors du premier trimestre 2003.

Le progLe prog ramme aéroportuaire : ramme aéroportuaire : RRoioi ss ss yy, dernière lig, dernière lig ne droite !ne droite !

Dans le cadre de sa mission générale de surveillance, AIRPARIF mène depuis l'année 2001 un important programmed'études visant à décrire précisément l'état de la qualité de l'air autour des principaux aéroports franciliens. Les mesures se sont portées dans un premier temps sur le secteur limitrophe des plates-formes de Roissy-Charles deGaulle et du Bourget.Pour cela, une première campagne a été réalisée durant le printemps et l'été 2001. Des mesures de dioxyde d'azoteet de benzène ont été effectuées au moyen de préleveurs passifs sur trois communes de forte urbanisation,progressivement éloignées des aéroports d'Est en Ouest : Gonesse, Sarcelles et Montmorency. Le nombre notable desites de mesure, une cinquantaine répartis sur les trois communes, a permis de préciser la répartition spatiale desteneurs de ces deux polluants sur le domaine étudié.Dans une deuxième phase, réalisée entre septembre et novembre 2001, une investigation plus complète a étéeffectuées par des camions laboratoires sur un nombre de sites réduits, définis sur la base des résultats de la premièrecampagne. Au total, trois sites ont été instrumentés sur les communes de Gonesse et de Sarcelles, afin d'y mesurerdes oxydes d'azote (NO-NO2), les particules (PM10), le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2) et leshydrocarbures aromatiques (notamment le benzène), avec un suivi continu heure par heure. Les résultats, publiés audébut de l'été 2002, montrent une grande complexité du motif de pollution dans ce secteur de l'agglomération,confronté à des sources de pollution variées : trafic aérien, trafic routier, pollution urbaine de fond, impact del'agglomération par effet de transport. En effet, un surcroît notable a été enregistré sur les niveaux de NO attribué àdes émetteurs locaux proches de Gonesse. Ce surplus de pollution est également perceptible, mais dans une moindremesure, sur le NO2 et les PM10, et lui aussi attribué à des émetteurs locaux proches de Gonesse.A ce stade, sil'influence locale du réseau routier, notamment l'autoroute A1, a pu être mise en évidence, les mesures n'ontcependant pas permis d'identifier une contribution évidente de Roissy sur les niveaux de pollution localement mesurésà Gonesse. Le rapport complet de ces deux phases est disponible sur le site Internet d'Airparif.

Ce programme d'étude au voisinage des grandes plates-formes aéroportuaires franciliennes s'est poursuivi en 2002par une campagne de mesure intensive sur le secteur limitrophe des aéroports de Roissy et du Bourget. L'objectif decette campagne était de documenter de façon exhaustive la qualité de l'air sur le secteur ainsi que d'évaluer l'impact

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du fonctionnement des plates-formes sur la pollution atmosphérique. La campagne, qui a porté principalement sur lesoxydes d'azote et les composés organiques volatils, s'est décomposée en deux séries de mesure, l'une hivernale (demi-janvier à fin février) et l'autre estivale (de fin mai à mi-juillet 2002). Chaque série consistait à mettre en œuvreenviron 200 sites de mesure provisoire instrumentés par des préleveurs passifs. Afin d'assurer le bon déroulement duprojet, AIRPARIF a mené la campagne de mesure avec le soutien actif d'une cinquantaine de municipalités.Parallèlement des mesures ont été effectuées par des camions laboratoires sur quatre sites spécifiques, choisis enfonction de leur emplacement stratégique vis-à-vis de la plate-forme de Roissy Charles de Gaulle, afin d'y mesurer lapollution atmosphérique avec un suivi en continu. Les résultats préliminaires des deux séries, hivernale et estivale,sont d'ores et déjà disponibles sur le site Internet d'Airparif. Les résultats complets de la campagne seront disponiblesau printemps 2003.

ImpaImpa ct de la pollution atct de la pollution atmosphérique mosphérique sur le patrimoine bâtisur le patrimoine bâti

Une note de synthèse bibliographique relative à l'impact des polluants atmosphériques sur le patrimoine bâti a étéeffectuée dans le cadre d'un stage de maîtrise universitaire d'une durée de cinq mois. Le processus d'altération desbâtiments par les polluants atmosphériques apparaît comme un phénomène complexe, dans lequel les conditionsmétéorologiques jouent un rôle déterminant. Bien que difficiles à évaluer, les conséquences financières sontimportantes. Après un nettoyage complet, le retour, du noircissement des bâtiments montre qu'en dépit de la baissede la pollution soufrée, ce phénomène est toujours d'actualité.

Périmètre d’étude de la campagne de mesure 2002 autour des plate-formes aéroportuaires de Roissy et du Bourget.

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RRee cc orords ds dd ''ozone danozone dan s la Région Centre s la Région Centre sousou s le vent de ls le vent de l ''agglomération pariagglomération pari siennesienne

Dans le cadre de la documentation de l'ozone et de lapollution photochimique estivale, une campagne demesure a été menée en juillet et août 2001, encollaboration avec les réseaux de mesure des régionsCentre (LIG'AIR) et Bourgogne (ATMOSF'AIR). La miseen commun de moyens a permis d'instrumenter 8sites automatiques (O3, NOx et PM10), installésconjointement par les 3 réseaux au-delà des limitesadministratives de notre région, en complément desstations fixes. Cette collaboration a permis d'établir un

dispositif très étendu dans l'espace permettantde documenter des cas types de pollutionphotochimique continentale sur desdomaines plus vastes que notre seule région.Elle a ainsi permis d'illustrer les effets detransport de la pollution, entraînant desconcentrations parfois plus importantes dansle Nord de la région Centre qu'en Ile-de-Franceet de l'influence de la vitesse du vent surl'étendue de la zone impactée. Le rapport, encours de rédaction, devrait être disponible en2003.

«En v«En v ille sanille san s ma voiture !» : s ma voiture !» : RRetour sur un dimanetour sur un diman cc he parihe pari sien pasien pa s cs c omme les autresomme les autres

Depuis 5 ans, tous les 22 septembre sont des jours particuliers où se déroule l'opération «En ville sans ma voiture !».Initiée par le Ministère de l'Écologie et du Développement Durable, elle est destinée à sensibiliser la population auxnuisances liées au trafic automobile et à faire réfléchir au devenir de nos modes de vie. Cette année, elle a impliquéplus d'un millier de villes dans le monde, dont une centaine en France, et près d'une trentaine en Ile-de-France.L'édition 2002 de cette opération, le dimanche 22 septembre, a pris dans la ville de Paris une ampleur particulièrecompte tenu de la taille du périmètre parisien faisant l'objet de restrictions de circulation, ce qui a permis à AIRPARIFd'utiliser sa toute nouvelle capacité de modélisation. Celle-ci mise au point lors du programme européen «Heaven»permet d'évaluer l'impact d'une telle mesure sur le trafic routier, les émissions automobiles et in fine sur lesconcentrations de polluants dans l'air. Cet outil très puissant, fournissant de l'information quasi temps réel sur lasituation du trafic et les niveaux de pollution associés, constitue un système d'aide à la décision incontournable pourdéfinir les meilleures solutions de gestion du trafic au regard de l'amélioration de la qualité de l'air.

CirCirculation rculation resestrtreinteinte dans le cœur de Pe dans le cœur de Pararis eis et les Bois de Boulogne et les Bois de Boulogne et de Vt de Vincennesincennes

Le 22 septembre 2002 à Paris, différents secteurs étaient interdits à la circulation automobile. Dans ces secteurs, l'ac-cès était réservé aux transports en commun, taxis, vélos, véhicules non polluants (électriques, GPL, GNV), véhiculesprioritaires, voitures de service, détenteurs de la carte GIG-GIC et aux véhicules des habitants des secteurs concernés.L'accès des voies sur berge était quant à lui limité aux piétons, vélos et rollers. Dans les zones à circulation restreinte,

µg / m3

Concentration moyenne d’ozone le 28 juillet 2001 à 16h

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la vitesse était restreinte à 30 km/h.La chaîne de modélisation en temps réel «Heaven» a permis de comparer les résultats en terme de trafic, d'émissionset de qualité de l'air dans Paris au cours de cette journée particulière avec les résultats qui auraient été obtenus dansles mêmes conditions météorologiques (temps nuageux, température maximale de 18°C, vent faible à modéré desecteur Nord) pour un dimanche standard du mois de septembre. Une analyse des observations obtenues sur lastation de surveillance de la qualité de l'air «Quai des Célestins» a également été menée, cette station de proximité autrafic étant située au bord d'un axe dont la circulation était restreinte ce jour là.

Des vDes voituroitures moins nombres moins nombreuses eeuses et une vitt une vitesse moesse moyyenne en hausse enne en hausse

Le 22 septembre par rapport à un dimanche standard, la circulation dans Paris intra-muros a diminué de 6 % sur latotalité de la journée et de 10 % sur la période d'application de l'opération (entre 9 et 19h). Dans les zones à circulationrestreinte, la circulation a diminué de 38 % sur la totalité de la journée et de 63 % durant la période de l'opération.Corrélativement, la vitesse moyenne des véhicules sur la journée a augmenté d'environ 6 % au sein du périmètre decirculation restreinte. Il y a eu peu de modifications dans la composition du parc automobile circulant dans Paris, àl'exception des zones à circulation restreinte où la part relative d'autobus a été augmentée dans la circulationrésiduelle (de 0.9 % à 4.6 % sur la période 9-19h).

Dans le cœur de Paris, la baisse des émissions d'oxydes d'azote (-30%) et de monoxyde de carbone (-47%) a étémoindre que celle du trafic (-63%)Le 22 septembre, par rapport à un dimanche standard, les émissions de NOx et de CO dans Paris intra-muros ontdiminué respectivement de 6 % et de 9% sur la totalité de la journée et de 10 % et 16% sur la période d'applicationde l'opération (entre 9 et 19h). Dans les zones à circulation restreinte, les émissions de NOx ont diminué de 19 % surla totalité de la journée et de 30 % entre 9 et 19h. Cette diminution moins importante que celle du trafic s'explique parla forte baisse du kilométrage parcouru dans les zones à circulation restreinte en partie compensée par l'augmentationdu trafic des autobus entre 9 et 19h et par la légère hausse de la vitesse moyenne (+ 6 %). Or, globalement plus unevoiture va vite plus elle émet d'oxydes d'azote.

Dans les mêmes zones, les émissions de CO ont été diminuées de 27 % sur la totalité de la journée et de 47 % sur lapériode d'application de l'opération. Cette diminution est plus importante que pour les émissions de NOx carl'amélioration de la fluidité du trafic s'accompagne d'une baisse des émissions unitaires de CO : en règle générale, plusune voiture roule vite, moins elle émet de CO et d'hydrocarbures comme les Composés organiques volatils nonméthaniques.La diminution des émissions de CO est toutefois moindre que la diminution de trafic dans les zones à circulationrestreinte du fait de l'augmentation du trafic des autobus dans ces mêmes zones ce jour là.

Pour les autres polluants, les émissions de particules, de gaz carbonique (CO2) et de composés organiques volatils nonméthaniques (COVNM) ont diminué dans Paris intra-muros : respectivement de 7, 8 et 9 % sur la totalité de la journéeet de 11, 13 et 15 % durant l'opération (entre 9 et 19h). Dans les zones à circulation restreinte, les émissions departicules, de CO2 et de COVNM ont respectivement diminué de 26, 28 et 24 % sur la totalité de la journée et de 43,47 et 39 % (entre 9 et 19h). Les émissions de ces autres composés ont donc connu une diminution assez semblableà celle du CO.

Baisse des concentrBaisse des concentrations obserations observvée à prée à prooximitximité du tré du trafafic mais peu marqic mais peu marquée en fuée en fondond

Par rapport à un dimanche standard, les concentrations en NOx et en CO à proximité du trafic dans les zones àcirculation restreinte le 22 septembre ont fortement diminué entre 9 et 19 heures comme en témoignent les relevéseffectués sur la station AIRPARIF située Quai des Célestins (dans la zone centrale). Localement, la diminution a ainsipu atteindre 60 %.

Les conditions météorologiques favorables à la dispersion des polluants (vents de l'ordre de 5m/s) que l'on aenregistré ce jour là n'ont pas permis, du fait des très faibles concentrations en polluants, de mettre en évidencel'impact potentiel de l'opération «En ville, sans ma voiture !» sur les concentrations de pollution en situation de fond.

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Couloirs de bCouloirs de b uu s protégés à Ps protégés à Pariari s : s : quelles cquelles c onon séquenséquen cc es sur la pollution ates sur la pollution atmosphérique ?mosphérique ?

Au cours de l'été 2001, dans le cadre du programme dedéveloppement des couloirs de bus, une partie de la rue deRivoli, le boulevard Sébastopol et le boulevard de Strasbourgont été réaménagés par la Ville de Paris avec la mise en placede couloirs de bus protégés. Les couloirs de bus ont ainsi étéélargis à 4,5 m et isolés de la circulation générale par undispositif de protection (banquette). Ils sont strictementréservés aux bus, taxis, cyclistes, véhicules de police, desecours et de transport de fonds, les livraisons devant s'y effec-tuer selon des règles bien précises. Plus d'un an après cetaménagement, destiné à diminuer la place de l'automobiledans la capitale, les usagers (automobilistes, cyclistes,voyageurs de bus….) se sont adaptés avec peut-être pour denouvelles habitudes. Ce réaménagement a t-il eu un impact surla pollution atmosphérique locale ?A cette question, Airparif et la Direction de la Voirie de Paris, fournisseur de données sur le trafic parisien, apportentdes élèments de réponse grâce à la chaîne de modélisation développée dans le cadre du projet européen «Heaven».Cette modélisation, adaptée spécifiquement à la pollution des rues, a permis de comparer les données de trafic,d'émissions et de concentrations en différents polluants sur ces trois axes et sur trois périodes clés : avant (octobre2000), juste après (octobre 2001) et plus d'un an après le réaménagement des couloirs de bus (octobre 2002).

Baisse gBaisse globale du trlobale du trafafic eic et de la vitt de la vitesse, hausse de la presse, hausse de la proporopor tion de vtion de véhicules diesels éhicules diesels

(sour(source Mairce Mair ie de Pie de Pararis, Diris, Direction de la Vection de la Voiroir ie)ie)

Pour ces trois périodes, la Voirie de Paris a fourni à Airparif une description très précise du trafic (kilométrage parcouru,vitesse moyenne et composition du parc) heure par heure entre 7h du matin et 21h le soir pour un jour moyen ouvré(du lundi au vendredi non chômés) sur les trois axes. Il en ressort que sur les trois axes, entre octobre 2000 et octobre2002, le kilométrage parcouru (en véhicules x kilomètre) a globalement baissé (de -13% sur Rivoli, de -11% surSébastopol et Strasbourg). On peut noter sur Rivoli et Sébastopol qu'après une première baisse assez forte dukilométrage parcouru juste après le réaménagement des voies en 2001, celui-ci a ré-augmenté un peu dans l'annéequi a suivi. Ce revirement de tendance témoigne, surtout pour la rue de Rivoli, d'une adaptation comportementalehésitante des automobilistes à la nouvelle configuration de la rue (essais d'autres itinéraires). En revanche, sur leboulevard de Strasbourg la tendance à la baisse se poursuit, bien que plus lente au départ.Parallèlement, entre octobre 2000 et octobre 2002, après une légère baisse immédiate la vitesse moyenne desvéhicules a augmenté sur Rivoli de +14% (et même de +40% à l'heure de pointe du soir) sans que l'on puisse apporterd'explication avec aussi peu de recul. En revanche, sur les boulevards de Sébastopol et de Strasbourg, la baisse sensible immédiate des vitesses observéeen 2001 s'est confirmée en 2002 pour atteindre en moyenne respectivement -14 et -18%. Le ralentissement en deuxans est particulièrement important boulevard de Strasbourg dans l'après-midi et le début de soirée : chute de 26% dela vitesse à l'heure de pointe du soir, où entre 17h et 20h la vitesse moyenne passe en dessous des 10km/h (traficcongestionné). Cependant, les vitesses les plus faibles sont toujours observées sur le boulevard de Sébastopol oùentre 10h et 19h elles restent en-dessous de 10km/h.Les enquêtes de composition du parc motorisé, réalisées par l'Observatoire des Déplacements en 2000 et 2001,montrent des changements notables de la composition du parc roulant tels que :

Oune baisse rue de Rivoli de la part des deux roues motorisés, surtout aux heures de pointe du matin, alors queparallèlement la part des poids lourds et des vélos augmente,

Oune hausse de la part des taxis sur les trois axes à toutes les heures de la journée.

Présentation de l’étude par Dompinique Gombert, lors de la conférence depresse du 2 décembre 2002, organisée par la Mairie de Paris

Clic

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Baisse gBaisse globale plus ou moins marqlobale plus ou moins marquée pour l'ensemble des émissions.uée pour l'ensemble des émissions.

Cette description du trafic permet d'alimenter la chaîne de modélisation et de reconstituer l'évolution des émissionsdes principaux polluants liés au trafic : oxydes d'azote (NOx), monoxyde de carbone (CO) et particules fines entreoctobre 2000 et octobre 2002 Le réaménagement des couloirs de bus s'est traduit après plus d'un an (en octobre 2002) par une diminution desémissions associées au trafic entre 7h et 21 h sur les trois axes, tout particulièrement en monoxyde de carbone et,plus modestement, en oxydes d'azote et en particules fines. Cette diminution varie selon les polluants et les axes :

Ode -8% (NOx et particules) à -19% (CO) pour la rue de RivoliOde -6% (NOx et particules) à -10% (CO) pour le boulevard de SébastopolOde -2% (NOx et particules) à -6% (CO) pour le boulevard de Strasbourg.

Globalement, le gain en terme d'émissions associé aux réaménagements des couloirs de bus boulevard de Strasbourgest le plus nuancé des trois cas traités, témoignant de la dégradation la plus importante des conditions de circulation.Il est à souligner que sur les trois axes, on observe à certaines périodes de pointe du trafic une hausse ponctuelle desémissions d'oxydes d'azote et de particules fines de l'ordre de 10 % :

Oau moment de la pointe du matin, vers 8h, pour les boulevards de Sébastopol et de Strasbourg Ole soir après 19h rue de Rivoli.

AméliorAmélioration ration relativelative ee et nuancée de la qt nuancée de la qualitualité de l'air sur les tré de l'air sur les trois axois axes pares parisiensisiens

A partir de l'évolution des émissions, de la configuration des trois axes (géométrie de la voie, orientation de la rue parrapport au vent dominant) et enfin des concentrations de la pollution de fond du quartier (fournies par la stationurbaine de fond du réseau Airparif située aux Halles), il a été possible d'estimer l'impact moyen du réaménagementdes couloirs de bus sur la qualité de l'air à proximité du trafic.

Les résultats montrent des gains pour les trois polluants et sur les trois axes aménagés, les plus marqués s'observantrue de Rivoli et boulevard de Sébastopol. En situation de proximité sur les axes étudiés, les améliorations observéessur les concentrations de polluants atmosphériques restent notablement en deçà des diminutions en termed'émissions polluantes, notamment du fait de l'omniprésence de la pollution de fond. Les diminutions deconcentrations évaluées peuvent atteindre -4 à -10% selon les axes pour le monoxyde de carbone. Elles sont plusfaibles notamment pour les oxydes d'azote (de -4 à -2%) et les particules fines (de l'ordre de -2 à -1%).

Ces résultats sont àmettre en perspectiveavec une étude précé-dente d'Airparif qui avaitmontré que la qualité del'air francilienne nepourrait à court termerespecter les objectifs dequalité que dans lamesure où des baissesfortes des émissions (de-50 à -80 %) seraientmises en œuvre à l'échel-le de l'agglomérationparisienne. Les résultatsobtenus, suite à l'aména-gement de couloirs debus sur trois grands axesparisiens, donnent lamesure des efforts quirestent à accomplir.

Réduction des concentrations moyennes en situation de proximité du traficun an après le réaménagement des couloirs de bus (octobre 2002)

par rapport à avant (octobre 2000)

-12

-10

-8

-6

-4

-2

0CO NOx PM10

Var

iati

on

des

co

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ntr

atio

ns

(%)

rue de Rivoli bd de Sébastopol bd de Strasbourg

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ModéliModéli sation de la qualité de lsation de la qualité de l ’’air air autour du quartier de la gare de lautour du quartier de la gare de l ’’estest

A la demande du Conseil Régional d'Ile-de-France etavec le soutien de la ville de Paris, Airparif a réaliséune étude détaillée de la qualité de l'air dans le§secteur de la gare de l'Est à Paris. La première§partie de cette étude avait été achevée en 2001.Pendant une campagne intensive de surveillance dela qualité de l'air dans le quartier concerné, 29 sitesavaient été instrumentés dans un secteur de 1 km x1 km autour de la gare de l'Est (voir le rapportAirparif : Étude de la qualité de l'air dans le secteurde la gare de l'Est - Juillet 2001, téléchargeable surle site Internet www.airparif.asso.fr). En complémentde cette campagne, des simulations numériques dela dispersion des polluants sur le même secteur ontété réalisées au cours de l'année 2002.

La période d'étude retenue pour la simulation de la qualité de l'air a été sélectionnée de manière à se placer dans lasituation la plus défavorable où les niveaux d'émission de polluant issus du trafic routier et du trafic ferroviaire Dieselsont maximums. A partir de l'examen des chroniques des mouvements de locomotives Diesel dans la Gare de l'Est,fournies par la SNCF pour des jours ouvrables considérés comme représentatifs, une période a été plusparticulièrement étudiée entre 9h15 et 9h20 faisant intervenir 3 locomotives Diesel de type CC72000 enfonctionnement sur 3 voies proches. De plus, cette période correspondait également à l'heure de pointe du matin pourle trafic routier.

Les simulations ont été effectuées avec le modèle de mécanique des fluides MERCURE. Le trafic routier et le traficferroviaire Diesel ont été pris en compte afin d'évaluer la contribution respective de chacune de ces sources à lapollution du secteur étudié. Plusieurs situations météorologiques définies par la force du vent, sa direction et lastabilité de l'atmosphère ont été analysées de manière à évaluer l'ampleur de ces contributions pour des conditionsde dispersion variées.

Le croisement des informations relatives aux mouvements Diesel en Gare de l'Est avec les émissions unitaires de cesmotrices (fournies par la SNCF) ont tout d'abord permis d'évaluer, pour un jour ouvrable type, la contribution deslocomotives Diesel aux émissions totales du quartier : de l'ordre de 20 % pour les NOx et de l'ordre de 10 % pourles particules. Il faut noter que les émissions ferroviairesont la particularité d'être très localisées aux abords desvoies ferrées alors que les émissions du trafic routier sontréparties dans les rues sur tout le domaine d'étude.En l'absence d'émissions Diesel d'origine ferroviaire, lessimulations montrent que les concentrations en oxydesd'azote peuvent atteindre localement et ponctuellementdes valeurs très élevées (de l'ordre de 1200 à 1400µg/m3). Ces maxima instantanés sont spatialement ettemporellement très localisés à certains endroits desprincipales artères du quartier (par exemple le boulevardde Magenta, la rue Lafayette ou la rue du Faubourg StMartin). Ils sont représentatifs des niveaux observés

Parvis de la gare l’Est sur lequel différentes mesures de polluants ont été effctuées.

Mesures effectuées sur la passerelle de la rue La Fayette surplombant les voiesde la gare de l’Est.

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à proximité d'axes où le trafic routier est important (en heure de pointe: de l'ordre de 3000 véhicules/heure pour leboulevard de Magenta et la rue du Faubourg St Martin, 2000 véhicules/heure pour la rue Lafayette).

En présence d'émissions Diesel d'origine ferroviaire, la contribution des locomotives peut se révéler localement trèsimportante pour les oxydes d'azote et les particules. Par exemple, les concentrations à une centaine de mètres du lieud'émission peuvent atteindre des valeurs maximales instantanées de 1800 µg/m3 pour les NOx et 200 µg/m3 pourles particules lorsque les conditions de dispersion sont défavorables (vent faible de 2 m/s) et que les locomotives ontun mode de fonctionnement fortement émetteur en polluants (mode «Chauffage de rame»). En outre, les simulationsdu départ d'une locomotive Diesel confirment la formation pendant un laps de temps court d'un panache de polluantsau-dessus du parcours de la motrice. Cette situation avait été observée lors de la campagne de mesure sur lapasserelle surplombant les voies de la gare de l'Est. La contribution du trafic ferroviaire Diesel reste cependantgéographiquement relativement localisée (sous le vent) et limitée dans le temps (avec une persistance d'une dizainede minutes après l'extinction des sources).

Dès l'achèvement complet de l'étude, début 2003, les résultats des différents scénarios étudiés seront disponibles surle site Web d'Airparif. Ils montrent que selon les conditions météorologiques et le mode de fonctionnement deslocomotives Diesel, l'impact du trafic ferroviaire Diesel varie en terme de contribution globale à la pollution du quartieret en terme de localisation des zones les plus touchées.

150125100 75

131400131200

131000130800

13060013040

601120601400

601600601800

602000602200

gare du Nord

gare de l'Est

rue du fg stMartin

bd magenta

Schéma présentant les limites du domaine de modélisation

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PPerspeerspe ctives 2003ctives 2003

Réseau de mesure : conforter les anciennes stations et préparer les nouvelles

Une campagne de validation devrait être mise en œuvre à Champigny-sur-Marne (pour deux sites), dans l'objectifd'ouvrir un nouveau site de mesure. Les recherches d'un site de mesure seront poursuivies à Montreuil et Bagnolet.Dans le cadre du système qualité, l'étude engagée en 2002 sur la parvis de la Défense sera poursuivie (camionslaboratoires). La représentativité de la station rurale Est à Saints sera vérifiée au cours d'une campagne de mesuredans le courant de l'été 2003, ainsi que sur la station du boulevard périphérique à la porte d'Auteuil début 2003.

La pérennité de la station de Noisy-sur-Oise en zone rurale Nord ne pouvant être assurée, un autre site doit être trouvéet validé en 2003, dans la partie rurale Nord du Val d'Oise.Les travaux de réaffectation du bâtiment hébergeant la station de Neuilly-sur-Seine depuis plus de 20 ans conduisentà délocaliser la station de mesure. Dans l'attente de trouver un nouveau site pérenne sur Neuilly, une installationprovisoire pourrait être mise en place dans la cour du bâtiment actuel, afin d'assurer la continuité de fonctionnementde cette station particulièrement importante pour le réseau compte tenu de sa localisation dans la Petite Couronne.

La mesure des aldéhydes (acétaldéhyde et formaldéhyde), actuellement assurée sur une station de fond dans Paris,devrait être étendue. En 2003, des mesures par campagnes pourraient être réalisées sur des sites de type rural outrafic, afin de documenter les teneurs dans ce type d'environnement. Un plan d'équipement sera ensuite réalisé,prenant en compte les recommandations européennes et françaises pour ces composés.La mesure d'une quinzaine de COV toxiques sera entamée en 2003 sur deux sites de fond dans l'agglomération.

Côté aéroports : après Roissy, Orly

Le programme aéroportuaire se poursuivra en 2003 par la mise en œuvre d'une campagne de mesure intensive autourde la plate-forme d'Orly. De par son objectif de documenter finement la pollution atmosphérique, la campagne desurveillance prévue autour de l'aéroport d'Orly pendant 8 semaines au printemps 2003 sera fondée sur la surveillanceintensive des oxydes d'azote et des hydrocarbures. Ainsi, ce sont près de 150 sites instrumentés par échantillonneurpassif, qui seront mis en œuvre sur l'ensemble du domaine d'étude englobant un périmètre de 5km autour de la plate-forme. Pour cette campagne, Airparif a sollicité le soutien d'une quarantaine de communes directement concernéespar la problématique aéroportuaire. Parallèlement des mesures seront effectuées par des camions laboratoires surquatre sites spécifiques, choisis en fonction de leur emplacement stratégique vis-à-vis de l'aéroport d'Orly, afin d'ymesurer la pollution atmosphérique en continu.

Eclaircir la question des dépôts de suies

La surveillance des zones aéroportuaires en Ile-de-France devrait également être complétée par une étude sur lesdépôts de suies, menée en collaboration avec le laboratoire Inter-Universitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA).Ces dépôts, causés par l'accumulation de fines particules sur les matériaux, représentent en effet une nuisancefréquemment évoquée par les riverains des aéroports. L'étude consisterait à comparer des échantillons de verre(matériau inerte ne réagissant pas chimiquement avec ces suies) exposés à l'air sur un site proche de l'aéroport deRoissy, un site urbain du cœur de l'agglomération et en zone rurale, afin de déterminer si ce type de dépôts est plusimportant à proximité des aéroports. La durée d'exposition serait d'un an, de façon à appréhender diverses situationsmétéorologiques. En parallèle, des mesures des concentrations de PM2,5 pourraient être effectuées sur les sitesd'étude afin de tenter de déterminer la fonction de transfert des suies de l'atmosphère vers les matériaux.

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Que respire-t-on à proximité des gros échangeurs routiers ?

Dans le cadre de ses missions générales de surveillance, AIRPARIF souhaite peaufiner la documentation sur la qualitéde l'air au voisinage d'importants échangeurs routiers en Ile-de-France. Dans ce contexte, l'échangeur entre leboulevard périphérique et l'autoroute A3 au niveau de la Porte de Bagnolet a d'ores et déjà été identifié commeprésentant un intérêt fort quant à cette problématique routière particulière, notamment de par l'importance de lapopulation résidant à proximité. Ainsi une campagne de surveillance sera réalisée à l'automne 2003 autour de cetéchangeur afin de caractériser finement le comportement de la pollution atmosphérique et d'évaluer l'impact du traficlocal sur la qualité de l'air du secteur avoisinant.

Cure de rajeunissement de l ' inventaire régional des émissions

Dans le cadre du Plan de Protection de l'Atmosphère d'Ile-de-France (PPA, prévu par la loi sur l'air de 1996 et instituépar le décret du 25 mai 2001), Airparif assurera l'intégration, l'exploitation et la mise en forme d'un nouvel inventaired'émissions amélioré et actualisé sur la base de l'année de référence 2000. Le premier inventaire d'émissions élaborépar Airparif datait de 1998.

Heaven forever

En collaboration avec les services de gestion du trafic en Ile-de-France (SIER) et de la Ville de Paris (Service de la Voirie),l'année 2003 sera consacrée au perfectionnement des outils développés dans le cadre du projet Heaven. Les effortsseront articulés autour de trois axes :

Ole renforcement de la description de l'état du trafic en Ile-de-France (amélioration du modèle de trafic et intégrationde nouvelles données de comptage)

Ola poursuite des travaux portant sur une meilleure caractérisation de la pollution de proximité par les techniquesde simulation grâce en particulier à l'utilisation du logiciel Sirane développé par le Laboratoire de Mécanique desFluides et d'Acoustique de l'Ecole Centrale de Lyon

Ol'intégration dans les outils de modélisation de la qualité de l'air des informations concernant les émissions desources autres que le trafic routier sur la base de l'inventaire 2000 établi dans le cadre du plan de protection del'atmosphère (PPA).

Des tests de scénarios

L'étude de l'impact sur la qualité de l'air de différents scénarios prospectifs ou de gestion du trafic sera réalisé au coursde l'année 2003 en collaboration notamment avec la DREIF et la Direction de la Voirie de Paris. Pour cela, Airparifpourra s'appuyer sur une capacité d'étude renforcée dans le cadre du projet européen Heaven et sur les différentsoutils de modélisation déjà disponibles au service modélisation (système Pollux, Street, Sirane, Aria Impact,Mercure, …).

Mise à jour du système de modélisation et de prévision opérationnelle de laqualité de l 'air

Au cours de l'année 2003, des développements complémentaires et une mise à jour importante du système Polluxd'ores et déjà existant et quotidiennement utilisé à Airparif seront réalisés en partenariat avec l'IPSL-LMD, concepteurinitial du système. Ces travaux d'actualisation porteront sur la mise en œuvre de la dernière version du systèmedéveloppée et validée par l'IPSL-LMD, l'amélioration de l'alimentation en données météorologiques et en conditions auxlimites et l'extension du domaine d'étude en adéquation avec le nouveau cadastre d'émissions réalisé dans le cadredes travaux relatifs à l'élaboration du PPA. Ces évolutions devraient permettre d'améliorer les performances desprévisions de la pollution en ozone et en dioxyde d'azote et de disposer d'un premier outil de modélisation de lapollution particulaire à l'échelle de l'Ile-de-France.

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Exposition des franciliens à la pollution de l 'air tout au long de la journée :intégration de la pollution subie en tout lieu et à toute heure

Fin 2001, dans le cadre d'un projet PRIMEQUAL, Airparif a pu confirmer la faisabilité d'une évaluation détaillée del'exposition individuelle des franciliens à la pollution atmosphérique au cours d'une journée. Pour aboutir à cetteconclusion, deux étapes intermédiaires importantes ont dû être franchies. La première concerne l'élaboration descartographies à l'échelle régionale de la pollution de fond, heure par heure, sur la base des observations historiquesdu réseau fixe francilien. La deuxième étape a porté sur un traitement statistique spécifique d'une base de données«temps-activités» des franciliens, permettant de les transformer en budgets «espace-temps» et d'identifier ainsi unedizaine de typologies caractéristiques du comportement des franciliens. Le croisement de ces deux typesd'informations, complétés par les concentrations de proximité du réseau fixe (stations trafic), a permis, pour le dioxyded'azote, d'établir le profil des concentrations auxquelles un individu est exposé au cours d'une journée selonl'enchaînement chronologique des endroits qu'il a fréquentés. La faisabilité de l'approche étant ainsi prouvée, il resteà peaufiner les résultats pour prendre en compte notamment les informations sur la qualité de l'air les plus récentes.

Au cours de l'année 2002, dans le cadre du projet européen HEAVEN, Airparif a pu développer de nouveaux outilspermettant l'élaboration des cartographies de la pollution de fond et le recueil des émissions routières sur l'ensemblede l'Ile-de-France, heure par heure en quasi-temps réel. Parallèlement des travaux ont été engagés quant à ladétermination des concentrations de proximité à partir des émissions horaires fines disponibles sur 39 000 brins duréseau routier francilien. L'année 2003 devrait voir l'aboutissement de ces travaux qui représenteront une améliorationimportante dans le calcul de l'exposition réellement subie par un individu. Des phases de conception et dedéveloppement informatique seront ensuite à entreprendre afin de produire un outil opérationnel ergonomique quipermettra aux franciliens d'évaluer leur propre profil d'exposition via notamment le site Internet d'Airparif. Enfin, desaxes de collaboration avec l'ORS Ile-de-France se dessinent sur ce thème pour 2003.

Communication : une année de valorisation des résultats en interne commeen externe

Des améliorations du site Internet, dans le sens d'une meilleurs lisibilité, se poursuivront en 2003 avec entre autresune nouvelle page d'accueil plus évolutive et plus rapide à charger, tout en gardant la ligne graphique du site.

Un bulletin d'information interne à Airparif sera développé sur le réseau Intranet. On y trouvera les actualités de chacundes services mais aussi des informations générales sur la vie de l'Association et les différents groupes de travailauxquels elle participe.

Une dizaine de panneaux thématiques d'exposition () seront conçus et développés en interne. L'importance de leurtirage, et de fait de leur possibilité de prêt aux municipalités, sera définie en fonction des possibilités budgétaires.

Les partenariats avec les collectivités, démarrés en 2002, seront poursuivis et développés. Une journée d'informationet d'échange sera proposée aux Conseils Généraux et au Conseil Régional d'Ile-de-France afin d'identifier leurs besoinset leurs demandes, concernant entre autres la communication, sur le thème de la qualité de l'air.

Dans le cadre des Etats Généraux de la surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France en juin 2003, sont prévuesune étude de l'image et de la notoriété d'Airparif auprès du public ainsi qu'une enquête auprès de ses différentsinterlocuteurs visant à recenser leurs demandes et attentes vis à vis d'Airparif.

La version brute d'une plaquette pédagogique est en voie de validation et devrait voir le jour au cours de l'année 2003sous une forme plus ou moins longue qui reste encore à définir. Des illustrations reprenant le petit personnage«Prosp'air» du site Internet dédié aux enfants sont prévues dans ce document.

Différents documents à destination du grand public verront aussi le jour à l'occasion de la clôture de campagnes demesure et de rapports d'études (par exemple le projet européen Life «Resolution», les campagnes autour desaéroports, l'exposition individuelle).

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58

Le monoxLe monox yyde dede decarcar bonebone

RN4 - Joinville-le-Pont

place Victor Basch

quai des Célestins

Autoroute A1 - Saint-Denis

RN13 - Rueil-Malmaison

avenue des Champs Élysées

boulevard périphérique Auteuil

rue Bonaparte

Paris 1er - Les Halles

BaiBai ss se sur le lonse sur le lon g terg termeme

La figure 1 illustre la tendance des niveaux moyens annuels sur un échantillon constant de stations trafic, de 1994 à2002. Il montre une baisse régulière des teneurs. La baisse est d’environ 60 % entre 1994 et 2002. Les sites retenus dans le calcul n’ayant pas sensiblement évolué dans leur configuration de trafic (vitesse, volume decirculation), la baisse peut être directement attribuée à l’amélioration des émissions unitaires des véhicules. Cetteamélioration sensible est en partie liée à la mise en œuvre progressive de pots catalytiques sur le parc automobile.

stations de mesure au 01/07/2003

COCO

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années 90 et qui étaient alors com-pris entre 20.000 et 30.000 µg/m3. Les teneurs en situation de fond sontnaturellement très inférieures àcelles relevées en bordure immédiatede grandes voies de circulation.Toutefois, AIRPARIF sera rapidementamené à pour suivre la mise enœuvre de mesures de monoxyde decarbone en sites de fond dansl'agglomération. En mai 2002, une première stationde fond (Paris 1er Les Halles) a étééquipée d'un analyseur de CO.

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000 CO

200220012000199919981997199619951994

µg/m

3

3700 3300 3000 2700 2400 2300 2100 1600 1500

0

1000

2000

3000

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5000

6000

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9000

10000

Maximum 8 heuresMoyenne

RN4 Joinville-le-Pont

Autoroute A1 Saint-Denis

RN13 Rueil-

Malmaison

Place Victor Basch

Quai des Célestins

Boulevard périphérique

Auteuil

Rue Bonaparte

Avenue des

Champs-Elysées

µg/m

3

10 000 µg/m3 en moyenne 8 heures (décret n˚2002-213 du 15 février 2002)= Valeur limite pour la protection de la santé humaine

1200

5200

1200

3600

1700

6100

1700

6700

2200

6300

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1400

4100

1300

5800

La figure 2 illustre pour l’année 2002et pour les huit stations trafic duréseau, la moyenne annuelle et lamoyenne sur 8 heures la plus élevéede l’année. Les plus fortes teneurs sontobservées sur les sites exposés à unecirculation lente voire congestionnée(place Victor Basch, quai desCélestins). Les sites dont le volumede circulation est le plus important(A1 Saint-Denis, boulevard périphé-rique Auteuil) ne sont passensiblement plus exposés que les

Figure 2 : Moyennes et maximums 8 heures en monoxyde de carbone (CO) sur les stations trafic pour l’année 2002

Figure 1

Figure 2

autres sites de trafic moindre.Les concentrations maximalesrelevées sur une période de 8 heuresconsécutives sont en baisse cesdernières années. En 2002 lemaximum est relevé sur la station duquai des Célestins (6700 µg/m3), ilest inférieur à la valeur limite définiepar le décret du 15 février 2002(10.000 µg/m3 sur 8 heures). Ces valeurs maximales sensiblementinférieures au seuil de la valeurlimite, sont à comparer auxmaximums enregistrés au début des

Un polluant très senUn polluant très sen sible à la fsible à la f luidité du traluidité du tra ff icic

Figure1 : Évolution des niveauxmoyens annuels de monoxyde

de carbone (CO)de 1994 à 2002 (échantillonconstant de stations trafic)

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60

Les oxLes ox yydesdesdd ’’aa zotezote

Paris 1er - les Halles

12ème

Ivry-sur-Seine

Vitry-sur-Seine

Montgeron

Evry

13ème

Cachan

6ème

Issy-les-Moulineaux

7ème

Garches

Neuilly-sur-Seine

La Défense

Cergy-Pontoise

Argenteuil

Gennevilliers

18ème

Saint-Denis

Aubervilliers

Bobigny

Temblay-en-France

Mantes-la-Jolie

Versailles

MelunZone rurale Sud-OuestForêt de Rambouillet

Zone rurale Sud-EstForêt de Fontainebleau

Autoroute A1 Saint-Denis

rue Bonaparte

quai des Célestins

RN4 - Joinville-le-Pont

place Victor Basch

boulevard périphérique Auteuil

avenue des Champs-Élysées

RN13 - Rueil-Malmaison

Tour Eiffel (300m)

MonoxMonox yyde d’de d’aa zote (zote (NONO))

Le monoxyde d’azote (NO) est mesuré sur chacun des sites de mesure du NO2, même si aucune réglementationspécifique à ce polluant n’existe. La mesure du NO2 repose en effet techniquement sur la mesure préalable du NO.Des normes récentes concernent toutefois les oxydes d’azotes totaux (NO+NO2), rendant de fait la mesure du NOobligatoire.Les sources liées aux différentes activités de transport (trafic routier ou aérien notamment), constituent les principauxémetteurs d’oxydes d’azote en Ile-de-France. Les émissions d’oxydes d’azote sont essentiellement opérées sous laforme de NO, le NO2 ne représentant à l’émission qu’environ 10 % des NOx émis. Dans l’atmosphère le NO est ensuitetransformé en NO2. Ces principes font du NO un polluant «primaire» car directement émis par une source, le NO2 est essentiellementconsidéré comme un polluant «secondaire» car ayant subi une transformation dans l’air après émission de NO.

Un polluant primaire en baisseLa figure 3 illustre la tendance des niveaux moyens annuels calculés sur un échantillon constant de stations trafic, de1994 à 2002. Comme pour le CO (autre polluant primaire en lien avec les transports), une baisse régulière estobservée. Entre 1994 et 2002 la baisse est de 40 %. Cette baisse sensible est toutefois moins marquée que pour le

NOxNOx

stations de mesure au 01/07/2003

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La figure 4 illustre la tendance desniveaux moyens annuels calculéspour l’ensemble de l’agglomérationen situation de fond, à partir d’unéchantillon constant de cinq stationsde 1992 à 2002.Comme pour les sites trafic, unebaisse sensible est enregistrée entre1992 et 2002 (-45 %). La baisse estici moins régulière que pour le CO enbordure du trafic routier. Elle laisseapercevoir une certaine stabilitéentre 1992 et 1998, avec desannées plus ou moins favorables, enlien avec la dominante météo-rologique de chaque année. L’année1999 marque une baisse sensible,confirmée ensuite par les années2000 à 2002. La baisse enregistréeen situation de fond semble doncconsistante, elle pourrait être due aupoids important pris aujourd’hui parles véhicules catalysés dans le parcautomobile.

La figure 5 retient cette fois unéchantillon évolutif de stations pourcalculer la moyenne de l’agglo-mération. La mise en service destations périurbaines (à teneursfaibles en NOx car éloignées ducentre même de l’agglomération) à lafin des années 90, conduit à desmoyennes inférieures à celles d’unréseau constant. En 2002, lamoyenne de l’agglomération, baséesur 24 stations, est de 16 µg/m3.

La figure 6 illustre la répartitionspatiale de la moyenne annuelle deNO en 2002 en Ile-de-France,obtenue par interpolation géostatis-tique de type krigeage co-localisé(variable explicative : émissionsannuelles de NOx). La zone de plusforte concentration (>20 µg/m3)correspond au cœur de l’aggloméra-tion, où la densité des émissionsliées au trafic est la plus forte.

0

50

100

150

200

250

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200220012000199919981997199619951994

µg/m

3

273 260 236 231 218 203 191 178 164

0

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20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

35 30 34 33 27 32 30 23 23 21 19

0

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20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

36 30 32 31 27 31 27 19 18 18 16

Figure 3

Figure 4

Figure 3 : Niveaux moyens annuels de monoxyde d’azote (NO)sur les stations trafic de 1994 à 2002 (échantillon constant de cinq stations)

Figure 4 : Niveaux moyens annuels de monoxyde d’azote (NO)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon constant de stations urbaines)

Figure 5 : Niveaux moyens annuels de monoxyde d’azote (NO)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon évolutif de stations urbaines et périurbaines)

Figure 5

CO, pour lequel la diminution atteint 60 %. Là encore l’amélioration des émissions unitaires des véhicules (potscatalytiques) explique cette tendance favorable. La baisse moins forte que pour le CO pourrait tenir d’une part à unmeilleur gain obtenu sur les émissions de CO et d’autre part au fait que l’augmentation importante du trafic dieselnotamment des poids lourds (émetteurs importants de NOx) ait pu atténuer la baisse.

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En zone rurale, les teneurs sont trèsfaibles et inférieures à 5 µg/m3.

OxOx yydes des d ’d ’aa zotezote((NOx=NO+NO2NOx=NO+NO2))

Les données de NOx (NO+NO2) sontexprimées en µg/m3 et en équivalentNO2, comme le précise la réglemen-tation qui les concerne.

La figure 7 illustre la tendance desniveaux moyens annuels calculés surun échantillon constant de stationstrafic, de 1994 à 2002.

Les figures 8 et 9 correspondent à lamoyenne des stations de fond dansl’agglomération, à réseau constantou évolutif.La baisse enregistrée entre 1994 et2002 est voisine de 30 % (-34 % surles stations trafic, -29 % sur lesstations de fond). C’est une baisseinférieure à celle enregistrée sur leseul NO. Ceci est du au NO2, dont lestendances sont développéesci-après.

La figure 10 illustre la répartitionspatiale de la moyenne annuelle deNOx en 2002 en Ile-de-France,obtenue par interpolation géostatis-tique de type krigeage co-localisé(variable explicative : émissionsannuelles de NOx). Le motif estidentique à celui du NO, avec desteneurs maximales proches de80 µg/m3 au centre de l’agglo-mération, et des valeurs minimalesvoisines de 15 µg/m3 en milieu rural.La valeur limite du décret du15 février 2002, applicable auxécosystèmes (30 µg/m3 NOx enmoyenne annuelle), est ainsirespectée en zone rurale, elle ne leserait pas pour des zones forestièresou naturelles situées dans ou prochede l’agglomération.

Figure 6 : Carte de la moyenne annuelle de monoxyde d’azote (NO)en Ile-de-France en 2002

Figure 6

Figure 7 : Niveaux moyens annuels d’oxydes d’azote (NOx)sur les stations trafic de 1994 à 2002 (échantillon constant de cinq stations)

0

100

200

300

400

500

600

200220012000199919981997199619951994

504 476 446 445 419 397 379 346 334µg/m

3 é

quiv

alen

t NO

2

Figure 7

Figure 8 : Niveaux moyens annuels d’oxydes d’azote (NOx)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon constant de stations urbaines)

0

20

40

60

80

100

120

20022001200019991998199719961995199419931992

102 98 110 106 97 105 102 89 85 81 72µg/m

3 é

quiv

alen

t NO

2

Figure 8

NO (µg/m3)

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DioxDiox yyde de dd ’’aa zotezote((NO2NO2))

La figure 11 illustre la tendance desniveaux moyens annuels de NO2

calculés sur un échantillon constantde stations trafic, de 1994 à 2002.

Les figures 12 et 13 correspondent àla moyenne des stations de fonddans l’agglomération, à réseauconstant ou évolutif.

Toujours pasd ’amélioration près dutrafic routier

En proximité au trafic routier, aucuneévolution sur le moyen terme n’estenregistrée. Le niveau de 2002 estsimilaire à celui de 1994. Lamoyenne de NO2 sur les sites traficest régulière sur l’historique, sauf en1997 où la teneur était apparue plusforte. La baisse enregistrée sur le NOn’est donc pas visible sur le NO2.Polluant secondaire issu de l’oxydation immédiate du NO parl’ozone présent dans l’air, sa teneurreste de manière attendue proche duniveau de fond d’ozone (60 à70 µg/m3) du fait des très fortesteneurs de NO près du trafic. La titration totale de l’ozone de fondcontenu dans l’air conduit logique-ment à une résultante équivalente enNO2 près des sources. A cetterésultante s’ajoute la part primaired’émission de NO2. Le toutconduisant à des teneurs annuellesde NO2 sur les grands axes decirculation comprises entre 70 et90 µg/m3. Seule une baisseimportante des émissions de NOpourrait conduire à une baisse visibledes niveaux moyens de NO2 enproximité au trafic.0

10

20

30

40

50

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70

80

90

100

200220012000199919981997199619951994

µg/m

3

83 81 85 92 84 85 87 84 82

0

20

40

60

80

100

120

20022001200019991998199719961995199419931992

105 97 103 102 93 100 92 76 70 68 63µg/m

3 é

quiv

alen

t NO

2Figure 9

Figure 11

Figure 9 : Niveaux moyens annuels d’oxydes d’azote (NOx)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon évolutif de stations urbaines et périurbaines)

Figure 10 : Carte des moyennes annuelles d’oxydes d’azote (NOx)en Ile-de-France en 2002

Figure 11 : Niveaux moyens annuels de dioxyde d’azote (NO2)sur les stations trafic de 1994 à 2002 (échantillon constant de cinq stations)

NOx (µg/m3

équivalent NO2)

Figure 10

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Une baisse en fondconfirmée

En situation de fond, la figure 12 nemontre pas de tendance franche surl’historique de 1992 à 1999. Parcontre, une baisse régulière estobservée depuis 2000. La baisse esttrès marquée en 2002, année la plusfaible de tout l’historique. Le débutd'érosion des niveaux annuels deNO2 constatés en 2000 se confirmedonc, elle semble même s'êtreaccentuée en 2002. La moyenne2002 s'établit à 44 µg/m3.

La figure 14 illustre la répartitionspatiale de la moyenne annuelle deNO2 pour les années 1999, 2000,2001 et 2002 en Ile-de-France,obtenue par interpolation géostatis-tique de type krigeage co-localisé(variable explicative : émissionsannuelles de NOx). L’objectif dequalité national (40 µg/m3) défini parle décret du 15 février 2002 estdépassé sur le cœur de l’agglo-mération, correspondant à Paris etune portion de la petite couronne laplus proche de Paris. Le motif depollution, quoique se ressemblant sur

Figure 12 : Niveaux moyens annuels de dioxyde d’azote (NO2)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon constant de stations urbaines)

0

10

20

30

40

50

60

20022001200019991998199719961995199419931992µg

/m3

49 52 58 55 55 57 56 54 51 49 44

Figure 12

Figure 13 : Niveaux moyens annuels de dioxyde d’azote (NO2)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon évolutif de stations urbaines et périurbaines)

0

10

20

30

40

50

60

20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

50 51 54 54 52 53 50 46 43 41 38

Figure 13

Figure 14 : Cartes des moyennes annuelles de dioxyde d’azote (NO2) en Ile-de-France de 1999 à 2002

Figure 14

NO2 (µg/m3)

objectif de

qualité40

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les quatre années, montre d’une partune diminution des valeurs maxima-les et d’autre part un resserrementprogressif de la zone concernée parle dépassement de l’objectif dequalité.La baisse d’abord enregistrée sur leNO est donc aujourd’hui nettementidentifiée sur le NO2 en situation defond de 2000 à 2002. La baisse du

NO2 est toutefois moindre que celledu NO.

La figure 15 illustre, pour l’année2002, les moyennes annuelles del’ensemble des stations du réseau,distinguées par typologie. Al’exclusion d’une station trafic moyen-nement fréquentée (RN13-Rueil-Malmaison), les plus fortes teneurs

sont relevées sur les sept autresstations trafic et sont comprisesentre 67 et 94 µg/m3. Ces valeurssont toutes nettement supérieures àla valeur limite annuelle applicablepour l’année 2002 (56 µg/m3), ellessont pour certaines deux foissupérieures au seuil de l’objectif dequalité national. En situation de fond,le contraste est important entre le

Figure 15 : Classement 2002 des stations en fonction de leur moyenne annuelle de dioxyde d’azote (NO2)

010

2030

4050

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limite

2002

: 56 µ

g/m3

Figure 15

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part parmi les stations urbaines oupériurbaines de fond. La valeurlimite applicable jusqu’en 2010pour le percentile 98 des niveauxhoraires de l’année est de200 µg/m3. La figure 17 montreque sur la période 1992-2002,aucune station de fond n’a dépasséla valeur limite. La plus forte valeura été relevée en 1997, le maximumen 2002 (102 µg/m3) étant le plusfaible de tout l’historique. En proximité au trafic, deux annéesont connu un dépassement de la

milieu rural (environ 15 µg/m3) etle centre de l’agglomération (envi-ron 45 µg/m3). Aucune station defond ne dépasse la valeur limiteapplicable en 2002. Les stationsde Paris et de la toute prochecouronne dépassent pour laplupart l’objectif de qualité.

La figure 16 illustre, pour chaqueannée de 1992 à 2002, lesmoyennes annuelles les plusélevées d’une part parmi lesstations de proximité au traficroutier, d’autre part parmi lesstations urbaines ou périurbainesde fond. L’objectif de qualité

national (40 µg/m3), défini par ledécret du 15 février 2002, estmentionné sur la figure à des fins decomparaison. On constate en fonddepuis 1997 une baisse régulière dumaximum. La station de fond la pluschargée relève 48 µg/m3 en 2002(jusqu’à 69 µg/m3 en 1994). En proximité au trafic, les maximumssont également en baisse. La baissene concerne que la station la plusforte du réseau, ce qui expliquepourquoi cela n’a pas d’influence surla moyenne des sites trafic.

La figure 17 illustre, pour chaqueannée de 1992 à 2002, lespercentiles 98 horaires les plusélevés d’une part parmi les stationsde proximité au trafic routier, d’autre

Figure 18 : Carte du percentile 99,8 des concentrations horaires de dioxyde d’azote (NO2) en 2002 en Ile-de-France

0

50

100

150

200

250Stations de fondStations trafic

20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

163 184 206 192 179 200 179 183 167 169 162127 132 146 141 126 164 139 122 117 108 102

Valeur limite : 200 µg/m3

Figure 17

0

20

40

60

80

100

120Stations de fondStations trafic

20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

60 84 101 103 100 102 98 97 95 92 9457 62 69 65 62 66 64 61 57 53 48

Valeur limite 2002 : 56 µg/m3Objectif de qualité

(décret du 15/02/2002) : 40 µg/m3Objectif de qualité

(décret du 15/02/2002) : 40 µg/m3

Figure 16 : Maximums des moyennes annuelles de dioxyde d’azote (NO2) de 1992 à 2002

Figure 16

Figure 17 : Maximums des percentiles 98 horaires de dioxyde d’azote (NO2) de 1992 à 2002

200

280

Figure 18

NO2 (µg/m3)

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Figure 19 : Classement 2002 des stations du réseau en fonction de leur percentile 99,8 des niveaux horaires de dioxyde d’azote (NO2)

valeur limite (1994 et 1997). La tendance est à une baisse desvaleurs maximales de NO2.

La figure 18 illustre la répartitionspatiale du percentile 99,8 horairede NO2 en 2002 en Ile-de-France,obtenue par interpolation géostatistique de type krigeage co-localisé (variable explicative :

émissions annuelles de NOx).

La figure 19 illustre, pour l’année2002, les percentiles 99,8 horairesde l’ensemble des stations duréseau, distinguées par typologie.Selon le décret du 15 février 2002, lavaleur limite correspondant aupercentile 99,8 horaire est de280 µg/m3 en 2002, elle sera de

200 µg/m3 en 2010. En 2002 aucune station (fond ouproximité) ne dépasse la valeur limitedu percentile 99,8. Deux stationstrafic ont un percentile supérieur ouégal à la valeur limite applicable en2010. Les stations de fond sonttoutes très inférieures en 2002 à lavaleur limite, y compris celleapplicable en 2010.

050

100

150

200

250

300

Zone

rural

e Sud

-Est -

Forêt

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Melun

Zone

rural

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-Ouest

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6ème

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Paris

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er étage

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µg/m3

122123

207

202

191

17418

2

169

141142

138

133

128

127

187

139

137

125

124

120

118

117

115

105

102

114

100

85 8156

126

Statio

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ales

région

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Valeu

r limi

te 20

10 : 2

00 µg

/m3Va

leur li

mite

2002

: 280

µg/m

3

Figure 19

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LL’’ozoneozone

Montgeron

Vitry-sur-Seine

13ème

Paris 1er - Les Halles

Aubervilliers

Cachan

Garches

7ème

6ème

18ème

Cergy-Pontoise

Neuilly-sur-Seine

Gennevilliers

Les UlisMelun

Mantes-la-Jolie Tremblay-en-France

Zone rurale SudBois-Herpin

Zone rurale OuestPrunay-le-Temple

Zone rurale Nord-OuestFrémainville Zone rurale Nord

Noisy-sur-Oise

Zone rurale Nord-EstMontgé-en-Goëlle

Zone rurale EstSaints

Zone rurale Sud-EstForêt-de-Fontainebleau

Zone rurale Sud-OuestForêt-de-Rambouillet

Tour-Eiffel (300m)

TTendanendan cc e en haue en hau ss sese

Les figures 20 et 21 illustrent la tendance des niveaux moyens annuels calculés pour les stations de fond dansl’agglomération, de 1992 à 2002, à réseau constant ou évolutif. Les deux figures montrent la même tendancegénérale de hausse régulière. A réseau constant, la hausse est de +79 % entre 1992 et 2002. La hausse pourrait êtredue à l’augmentation des niveaux de fond en ozone, mais aussi à la baisse enregistrée sur le NO, polluant détruisantchimiquement l’ozone. Les épisodes de pollution estivaux pourraient également jouer un rôle. L’année 2000 apparaîtainsi moins forte que 1999, 2001 et 2002, en raison d’un été pluvieux et peu ensoleillé dans son ensemble. 1999, 2001 et 2002 sont les trois années les plus fortes de l’historique. Un dernier facteur pourrait être à l’origine decette observation : les hivers doux et pluvieux des dernières années, pourraient avoir contribué à augmenter lamoyenne de l’année en raison de niveaux de fond non négligeables d’ozone (50 à 70 µg/m3 par régime océaniqueperturbé) durant une partie importante de l’hiver. La figure 21 montre de légères différences avec la figure 20,notamment pour les teneurs des dernières années de l’historique, pour lesquelles le réseau évolutif intègreprogressivement des stations périurbaines, traditionnellement plus polluées en ozone.

La figure 22 illustre la tendance des niveaux moyens annuels calculés pour les stations rurales régionales, à réseauévolutif. Le nombre de stations, de 2 en 1992 est passé à 7 en 2002 (une huitième station a été ouverte encoursd’année). Il a été vérifié que les stations du début de l’historique sont bien représentatives de l’échantillon complet de7 stations de 2002, en comparant les moyennes 2002 de ces deux stations à celles obtenues par 7 stations. La tendance suit globalement celle des sites dans l’agglomération, avec une hausse des teneurs moyennes de 18 %entre 1992 et 2002.

La figure 23 illustre l’évolution des moyennes d’ozone de 1992 à 2002, par type de stations, en s’intéressant à lapériode estivale du 1er avril au 30 septembre, de 13h à 20h, c’est-à-dire aux heures susceptibles de niveaux élevésd’ozone en lien avec l’activité photochimique. La même tendance qu’en moyenne annuelle se dessine pour les sites

stations de mesure au 01/07/2003

OO33

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urbains, avec une baisse particulièreen 2000, liée à la météorologie peuensoleillée de cet été. L’historiqueplus court pour les stations ruralesne permet pas de dégager de tendance, même si l’été 2000apparaît lui aussi faible pour la zonerurale. On peut montrer que lahausse des niveaux moyens d’ozonedepuis dix ans concerne autant lesniveaux hivernaux qu’estivaux. Les trois raisons évoquéesprécédemment pour expliquerl’origine de cette hausse restenttoutefois à l’état d’hypothèse.

De fortsDe fortscc ontraontra stes stes d ’d ’uneuneannée sur année sur l ’l ’autreautre

Les figures 24 et 25 illustrent, pourles années 1992 à 2002, le nombrede jours de dépassement del’objectif de qualité en moyenne sur8 heures (110 µg/m3), à réseauévolutif. Sont distingués le nombrede jours de dépassement le plusfaible, le plus fort et le nombremoyen de dépassements, pourl’agglomération (figure 24) et la zonerurale (figure 25).Dans l’agglomération, le nombremoyen de jours de dépassement del’objectif de qualité est le plus élevéde la période en 1995 et 2001. Les premières années de l’historiqueont connu un nombre inférieur dejours de dépassement, sans douteen l’absence de stations périurbai-nes conduisant à des dépassementsplus fréquents qu’en zone urbaine.En milieu rural, le nombre trèsévolutif de stations rend le graphiqueplus accidenté. En 2002, le nombre de jours dedépassement de l’objectif de qualitéest en moyenne de 32 en zone rurale(19 en zone urbaine).

05

1015202530354045505560

20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

44 40 41 43 45 45 47 53 50 52 52

05

1015202530354045505560

20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

19 17 23 26 26 27 30 35 29 33 34

Figure 20

Figure 22

Figure 20 : Évolution des niveaux moyens annuels d’ozone (O3)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon constant de stations urbaines)

Figure 21 : Évolution des niveaux moyens annuels d’ozone (O3)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon évolutif de stations urbaines et périurbaines)

Figure 22 : Évolution des niveaux moyens annuels d’ozone (O3)en zone rurale régionale de 1992 à 2002 (échantillon évolutif de stations rurales)

05

1015202530354045505560

20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

19 18 23 27 28 29 33 37 35 38 39

Figure 21

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L’année 2000 est marquée par unnombre de jours réduit, notammentpour la plus forte station, très prochecette année là de la moyenne.

La figure 26 illustre la répartitionspatiale du nombre de jours dedépassement de l’objectif de qualité(110 µg/m3 sur 8h) en 1999, 2000,2001 et 2002 en Ile-de-France,obtenue par interpolation géostatis-tique de type linéaire. En 1999, lesecteur rural Sud-Ouest relève unnombre exceptionnel de jours dedépassement (environ 60 jours), enraison de la fréquence plusimportante de situations plaçant leSud-Ouest de la région sous le ventde l’agglomération. 2002 apparaît plus homogène, avectoutefois davantage de dépasse-ments sur le Sud-Est de la région. Lescartes apparaissent donc assezvariables d’une année à l’autre, ellesdépendent pour la partie rurale desrégimes météorologiques dominantsassociés aux épisodes photo-chimiques. Le nombre de jours dedépassement, également importanten agglomération, est toujoursinférieur à ceux constatés en zonerurale.

La figure 27 illustre la répartitionspatiale du nombre de jours dedépassement du seuil de protectionde la végétation (65 µg/m3 sur 24h)en 1999, 2000, 2001 et 2002 en Ile-de-France, obtenue par interpolation géostatistique de typelinéaire. Le motif est proche de celuide la figure 26. S’agissant d’un seuil plusfréquemment dépassé toutefois, ladistribution montre des nuanceslocales. En 1999, on a dénombré un nombrerecord de 142 jours de dépassementdu seuil à la station de la zone ruraleSud-Ouest. En 2002, les plus fortes stations(zones rurale Nord-Ouest et Sud-Ouest) ont dénombré 134 et 112jours de dépassement.

05

101520253035404550556065

MaximaMoyenneMinima

20022001200019991998199719961995199419931992

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s0

102030405060708090

100110

Rural régionalUrbain + PériurbainUrbain

20022001200019991998199719961995199419931992µg

/m3

48 41 56 60 62 66 64 73 60 71 71

77 68 76 76

91 82 89 88

Figure 23

Figure 25

Figure 23 : Évolution des moyennes d’ozone sur la période 13h-20h (heures légales)du 1er avril au 30 septembre pour les étés 1992 à 2002

(échantillon constant de stations urbaines, périurbaines et rurales régionales)

Figure 24 : Nombre de jours de dépassement de l’objectif de qualité(110 µg/m3 en moyenne sur 8 heures)

pour l’ozone (O3) selon les stations de l’agglomération parisienne, entre 1992 et 2002

Figure 25 : Nombre de jours de dépassement de l’objectif de qualité(110 µg/m3 en moyenne sur 8 heures)

pour l’ozone (O3) selon les stations en zone rurale régionale, entre 1992 et 2002

05

101520253035404550556065

MaximaMoyenneMinima

20022001200019991998199719961995199419931992

Figure 24

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Figure 26

O3(Nombre de jours de

dépassement)

O3(Nombre de jours de

dépassement)

Figure 27

Figure 26 : Cartes illustrant la répartition spatiale du nombre de jours de dépassement de l’objectif de qualité (110 µg/m3 sur 8h) en 1999, 2000, 2001 et 2002 en Ile-de-France

Figure 27 : Cartes illustrant la répartition spatiale du nombre de jours de dépassement du seuil de protection de la végétation (65 µg/m3 sur 24h) en 1999, 2000, 2001 et 2002 en Ile-de-France

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0

2

4

6

8

10

12Nombre d'heuresNombre de jours

Les Ulis

Mantes-la-JolieTremblay-

en-France

Melun

Cergy-Pontoise

Montgeron

Vitry-sur-Seine

Cachan

Aubervilliers

Neuilly-sur-Seine

Gennevilliers

Garches

Paris 18ème

Paris 13ème

Paris 7ème

Paris 6ème

Paris 1er

Les Halles

Stations périurbainesStations urbaines

3

7

nd

nd

3

4

3

8

2

4

2

10

2

6

2

6

2

4

3

9

2

7

2

9

4

9

2

4

21 1

81 4

nd : données non disponible

Figure 28

Figure 28 : Nombre de jours et d’heures de dépassement du seuil d’information et de recommandation pour l’ozone (O3)sur les stations urbaines et périurbaines, au cours de l’année 2002

0

2

4

6

8

10

12

Nombre d'heuresNombre de jours

ZR Nord Noisy-sur-Oise

ZR Nord-Ouest Frémainville

ZR Ouest Prunay-le-Temple

ZR Sud-Ouest Forêt de Rambouillet

ZR Est Saints

ZR Nord-Est Montgé-en-Goële

ZR Sud-Est Forêt de Fontainebleau

0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 2 7

Stations rurales régionales

1 3

Figure 29

Figure 29 : Nombre de jours et d’heures de dépassement du seuil d’information et de recommandation pour l’ozone (O3)sur les stations rurales régionales, au cours de l’année 2002

Les figures 28 et 29 illustrent lenombre de jours et d’heures où leseuil d’information pour l’ozone(180 µg/m3 sur une heure) a étéatteint ou dépassé durant l’été 2002, pour les stations dans

l’agglomération (figure 28) et rurales(figure 29). En agglomération, on dénombre aumaximum 4 jours de dépassement(station de Cergy-Pontoise). Toutesles stations ont connu au moins une

journée de dépassement en 2002.En zone rurale, et contrairement auxannées passées, seules 3 stationsdu réseau ont connu au moins unejournée de dépassement du seuild’information.

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Argenteuil

Neuilly-sur-Seine

Ivry-sur-Seine

18ème

stations de mesure au 01/07/2003

Le décret du 15 février 2002 ne considère plus la méthode des fumées noires comme méthode de référence pour lamesure des particules. Les directives européennes précisent toutefois que restent applicables jusqu’en 2005 lesvaleurs limites jusque-là en vigueur. Le suivi des fumées noires est toujours assuré, d’une part pour disposer de lacontinuité historique d’un indicateur mesuré depuis plus de 40 ans, d’autre part à des fins d’alimentation d’étudesépidémiologiques ayant jusqu’à présent essentiellement utilisé les fumées noires comme indicateur de la pollutionparticulaire urbaine.

Des teneurs divDes teneurs div ii sées par hsées par h uit en 40 anuit en 40 an ss

La figure 30 illustre l’évolution des moyennes hivernales de fumées noires à Paris depuis 1956. D’une moyennevoisine de 150 µg/m3 à la fin des années 50, les teneurs ont progressivement baissé pour atteindre environ 20 µg/m3

aujourd’hui, soit des teneurs divisées par huit en quarante ans. Les forts niveaux des années 50 à 70 étaient engrande partie dus à la combustion du charbon, notamment pour la production de l’électricité et le chauffage.

La figure 31 montre l’évolution des moyennes annuelles, pour un réseau constant, au cours des dix dernières années.Aucune tendance ne se dégage, autre qu’une stabilité sur le moyen terme, ponctuée d’années un peu plus polluées,notamment en raison de situations hivernales particulières (ex : janvier 1997). La moyenne annuelle 2002 del’agglomération est de 17 µg/m3, conforme aux années antérieures.

FuFumées noiresmées noires

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74

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

0100

9998

9796

9594

9392

9190

8988

8786

8584

8382

8180

7978

7776

7574

7372

7170

6968

6766

6564

6362

6160

5958

5756

µg/m

3

Hivers*Stations urbaines prises en compte à partir de 1993 : Paris 7èmx, Paris 14ème, Paris 18ème e, +Paris 8ème jusqu'en 2000

A partir de 1993 :Passage à un abaque européenMoyennes calculées sur un échantillonconstant de stations urbaines*

A partir de 1993 les moyennes sont calculées sur un échantillon constant de stations urbaines*

Figure 30

Figure 30 : Évolution des niveaux moyens hivernaux de fumées noires à Paris intra-muros, hivers 1956-1957 à 2001-2002

0

10

20

30

40

20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

29 19 17 18 19 22 17 15 15 17 17

Figure 31

Figure 31 : Niveaux moyens annuels de fumées noires en agglomération parisienne de 1992 à 2002(échantillon constant de stations urbaines et périurbaines)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

01-0200-01

99-0098-99

97-9896-97

95-9694-95

93-9492-93

91-92

µg/m

3

27 29 17 18 25 20 20 16 16 1615

Valeur limite : 80 µg/m3

Figure 32

Figure 32 : Maximums des médianes des niveaux journaliers de fumées noires sur les stations urbaines et périurbaines de l’agglomération, années tropiques 1991-1992 à 2001-2002

La figure 32 illustre l’évolution, pourles années tropiques 1991-1992 à2001-2002, de la médiane la plusforte des stations de fond del’agglomération mesurant les fuméesnoires. La tendance est à la stabilitéau cours des quatre dernièresannées, pour lesquelles les hiversont été peu rigoureux sur le planmétéorologique. Il faut égalementnoter la diminution du nombre destations mesurant les fumées noiresdepuis 1999. Sur toute la décennie,les moyennes les plus fortes sontrestées 3 à 4 fois inférieures à lavaleur limite annuelle.

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75

Les particLes partic ulesules

Les particLes partic ules fules f ines : PMines : PM1010

La figure 33 illustre l’évolution de la moyenne des particules fines PM10 (particules de diamètre aérodynamiquemoyen inférieur à 10 microns) dans l’agglomération pour un réseau évolutif de 1997 à 2002. A l’exclusion de 1997, pour laquelle seules deux stations de mesure étaient en service, les niveaux sont stables depuis5 ans et sont de 22 µg/m3 en 2002. L’évolution établie en échantillon constant sur deux stations indique la mêmetendance et des teneurs proches (figure 34).

La figure 35 montre l’évolution constatée sur la station trafic installée en bordure du boulevard périphérique à la ported’Auteuil depuis 1997. Comme pour le fond, l’année 1997 est la plus forte de l’historique. Une baisse est ensuiteobservée chaque année jusqu’en 2000, avec une situation stable les trois dernières années. Le niveau de 2002(43 µg/m3) est environ le double de celui de la moyenne de fond.

La figure 36 compare les moyennes annuelles maximales de 1997 à 2002 des sites de fond avec celle de la stationtrafic. On constate que l’objectif de qualité n’est pas dépassé en situation de fond sur tout l’historique, il l’est par contretous les ans sur la station trafic. La valeur limite applicable en 2002 est juste respectée pour la station trafic.

Melun

Tremblay-en-France

boulevard périphériqueporte d'Auteuil

place Victor Basch

Zone rurale Sud-Est - Forêt de FontainebleauStation rurale régionale

Station trafic

Station périurbaine

Station urbaine

Vitry-sur-Seine

12ème

1er Les-Halles

Bobigny

Gennevilliers

Cergy-Pontoise

La Défense

18ème

Issy-les-Moulineaux

stations de mesure au 01/07/2003

PMPM1010

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76

La figure 37 illustre lesconcentrations journalières les plus fortes pour chaque année de 1997 à 2002. Les années avecles plus fortes teneurs ont connu unou plusieurs épisodes de pollutionhivernaux par temps froid etstable,au cours desquels les teneursen PM10 augmentent sensiblement,généralement simultanément avec leNO2. Les plus fortes teneursenregistrées en fond sont proches de125 µg/m3, en 1998, 2000 et 2002.Les périodes hivernales en 1999 et 2001 n’ont pas connu d’épisodesde pollution particulier, les valeursmaximales journalières sont restéesinférieures à 100 µg/m3, en fond eten proximité au trafic.

La figure 38 détaille les teneursjournalières maximales pour toutesles stations du réseau en 2002.

La figure 39 illustre le percentile 90,4journalier de PM10 pour toutes lesstations du réseau ayant fonctionnétoute l’année 2002. Les valeurs sonttrès homogènes entre les 7 stationsde fond (33 à 39 µg/m3), elles sonttrès inférieures à la valeur limiteapplicable en 2002 (65 µg/m3) ou en 2005 (50 µg/m3). Les deux stations trafic (61 et58 µg/m3) sont comprises entre lavaleur limite 2002 et la valeur limite2005.

0

10

20

30

40

50

60

70

200220012000199919981997

µg/m

3

62 50 47 43 4344

0

10

20

30

40

50

60

70

200220012000199919981997

µg/m

3

28 24 23 22 2223

Figure 33

Figure 35

Figure 33 : Niveaux moyens annuels de particules fines (PM10)en agglomération parisienne de 1997 à 2002 (échantillon évolutif de stations urbaines et périurbaines)

Figure 34 : Niveaux moyens annuels de particules fines (PM10)en agglomération parisienne de 1997 à 2002 (échantillon constant de stations urbaines)

Figure 35 : Niveaux moyens annuels de particules fines (PM10) sur la station trafic du boulevard périphérique (Porte d’Auteuil) de 1997 à 2002

0

10

20

30

40

50

60

70

200220012000199919981997

µg/m

3

28 24 23 23 2424

Figure 34

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77

0

10

20

30

40

50

60

70Stations de fondStations trafic*

200220012000199919981997

62 28 50 24 47 25 43 23 44 43 2424

µg/m

3

* une seule station trafic (Boulevard périphérique - Auteuil) jusqu'en 2001, deux à partir de 2002.

Valeur limite 2002 : 44 µg/m3 Objectif de qualité : 30 µg/m3

Figure 36

Figure 36 : Maximums des moyennes annuelles de particules fines (PM10) de 1997 à 2002

Figure 37 : Concentrations journalières maximales de particules fines (PM10) de 1997 à 2002

0

50

100

150

200

250Stations de fondStations trafic *

200220012000199919981997* une seule station trafic (Boulevard périphérique - Auteuil) jusqu'en 2001, deux à partir de 2002.

212 102 124 91 121 74 116142 94 120 99 146

Figure 37

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78

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150

Zone rurale Sud-Est,Forêt de Fontainebleau

Melun

Tremblay-en-France

Paris 1er Les-Halles

Paris 12ème

Vitry-sur-Seine

Bobigny

Cergy-Pontoise

Gennevilliers

Paris 18ème

Issy-les-Moulineaux

Place Victor Basch

La Défense

Bd périphérique Auteuil

Stations trafic

Stations urbaines

Stations périurbaines

Stations rurales régionales

µg/m3

4260

61

67(1)

103(2)

69

75

77

78

82

87

116

146

93

(1) : début des mesures le 3 janvier 2002

(2) : début des mesures le 22 mars 2002

Figure 38

Figure 38 : Concentrations journalières maximales de particules fines (PM10) pour l’année 2002.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Cergy-Pontoise

Melun

Vitry-sur-Seine

Issy-les-Moulineaux

Tremblay-en-France

Bobigny

Gennevilliers

Paris 18ème

Paris 12ème

Paris 1er Les-Halles

La Défense

place Victor Basch

Bd périphérique Auteuil

Stations trafic

Stations urbaines

Stations périurbaines

31

33

35

36

31

37

37

37

37

37

38

61

58

Valeur limite 2005 :

50 µg/m3

Valeur limite 2002 :

65 µg/m3

Figure 39

Figure 39 : Percentile 90,4 des niveaux journaliers de particules fines (PM10) pour l’année 2002.

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79

Les particLes partic ulesules

Gennevilliers

Bobigny

Vitry-sur-Seine

1er Les-Halles

boulevard périphériqueporte d'Auteuil

stations de mesure au 01/07/2003

PM2,5PM2,5

Les particLes partic ules très fules très f ines : PM2,5ines : PM2,5

Les particules très fines dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 2,5 microns (PM2,5) sont mesuréespar AIRPARIF depuis 1999 sur deux stations. La mesure des PM2,5 s’est développée avec la mise en service de deuxnouveaux analyseurs en 2001 et d’un cinquième en 2002. Le recul historique est donc très court.

La figure 40 illustre, à titre indicatif, l’évolution des moyennes annuelles de PM2,5 sur les deux premières stationséquipées. Comme pour les PM10, une légère baisse des teneurs en PM2,5 est observée de 1999 à 2002 sur la stationtrafic. En 2002 la teneur moyenne de la station trafic est deux fois supérieure à celle de la station de fond deVitry-sur-Seine.

Aucune norme n’est aujourd’hui définie pour les PM2,5.

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80

0

10

20

30

40

50

60

70

80Été

Hiver

boulevard périphérique Auteuil

BobignyParis 1er Les-Halles

GennevilliersVitry-sur-Seine

%

59%62%62%67% 57% 68%62% 67%65%73%

Station trafic

Stations urbaines

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Vitry-sur-Seine (Station urbaine de fond)

boulevard périphérique Auteuil (Station trafic)

2002200120001999

µg/m

3

34 32 14 29 2915 15

Figure 40

Figure 42

Figure 40 : Niveaux moyens annuels de particules PM2,5 de 1999 à 2002

Figure 41 : Ratio des moyennes annuelles PM2,5/PM10pour l’année 2002

Figure 42 : Ratio PM2,5/PM10,hiver du 01/01 au 31/03/2002 et du 01/10 au 31/12/2002, été du 01/04 au 30/09/2002

0

10

20

30

40

50

60

70Station urbaineStation trafic

BobignyParis 1er Les-Halles

Gennevilliersboulevard périphérique

Auteuil

Vitry-sur-Seine

%

69% 68% 61%64% 60%

Figure 41

En fond, les particulesles plus fines dominentsurtout l’hiver

La figure 41 illustre la proportion departicules inférieures à 2,5 micronsdans les mesures des PM10,représentée par le ratio desmoyennes annuelles PM2,5/PM10,calculé à partir des couples dedonnées horaires PM10 et PM2,5. La part des plus fines particules estde 60 % à Bobigny, 61 % à Paris 1er Les-Halles, 64 % à Gennevilliers, 69 % à Vitry-sur-Seineet 68 % sur la station trafic. La partdes PM2,5 est donc en moyenneannuelle comprise entre 60 % et69 %. Ces résultats pourraientindiquer la plus forte contribution defines particules sur la station trafic directement exposée auxémissions diesel. La station deVitry-sur-Seine présente uncomportement particulier, avec unratio laissant supposer soit unepollution en PM2,5 particulière sur lesite, soit une part des particulescomprises entre 2,5 et 10 micronsinférieure au fond urbain habituel.Cette deuxième hypothèse pourraitêtre privilégiée, dans la mesure où lamoyenne annuelle de PM10 àVitry-sur-Seine est bien la plus faiblede toute l’agglomération.

La figure 42 illustre les mêmes ratios PM2,5 / PM10 en distinguantmois d’été et mois d’hiver. Assezlogiquement, la part des PM2,5diminue en été, les particulesd’origine naturelle (et plutôtcomprises dans la fraction 5-10microns) prenant une part plusimportante dans l’atmosphère,notamment par temps sec. Sur la station trafic, aucun écartsignificatif n’est constaté entre été ethiver.

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Le dioxLe diox yyde dede desousou ff rere

CachanIssy-les-Moulineaux

Neuilly-sur-Seine

La Défense

Argenteuil

Gennevilliers

Aubervilliers

Bobigny

Ivry-sur-Seine

12ème

Vitry-sur-Seine

Montgeron

18ème

7ème

14ème

Mantes-la-Jolie

Versailles

boulevard périphériqueporte d'Auteuil

Tour Eiffel (300m)

Zone rurale Sud-EstForêt de Fontainebleau

La figure 43 illustre la tendance des niveaux moyens hivernaux de la pollution soufrée à Paris depuis 1956. Jusqu’en1993 la méthode de référence était la mesure de l’acidité forte. Ensuite, l’analyse spécifique du SO2 est prise encompte. On observe une forte baisse régulière sur l’ensemble de l’historique. D’un niveau moyen hivernal voisin de300 µg/m3 à la fin des années 50, les niveaux ont été divisés par 20 environ pour se situer aujourd’hui à environ15 µg/m3 en hiver. Les nombreuses mesures de réduction des émissions industrielles, notamment en lien avec laproduction d’électricité et de chauffage, ont permis ces gains importants.

Les figures 44 et 45 illustrent la tendance des niveaux moyens annuels calculés sur un échantillon constant et évolutifde stations de fond dans l’agglomération pour la période la plus récente, de 1992 à 2002.

La figure 46 correspond à l’évolution de la station trafic du boulevard périphérique porte d’Auteuil de 1996 à 2002.Malgré des niveaux déjà faibles en 1994, la tendance à la baisse s’est encore confirmée au cours de la dernièredécennie, pour atteindre un niveau «plancher» d’environ 10 de µg/m3 en moyenne de fond dans l’agglomération. La conjugaison de la poursuite des mesures réglementaires relatives aux installations fixes de combustion, et d’hivers

stations de mesure au 01/07/2003

SOSO22

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globalement doux ces dernièresannées expliquent des teneurs trèsfaibles. La diminution du nombre de capteursde SO2 a été entamée dès 1999,afin de consacrer les efforts desurveillance sur d’autres indicateurssoit ne respectant pas les objectifsde qualité (ozone, benzène, dioxyded’azote) soit devant faire l’objet d’un développement conséquentface aux exigences de surveillanceeuropéennes.

En proximité au trafic, la mesure dudioxyde de soufre a démarré en 1996sur une station. Le SO2 ne constituepas l’indicateur le plus discriminantde la pollution routière, il esttoutefois émis par le trafic, plusparticulièrement diesel. La mesuresur une station de référence s’avèredonc intéressante pour caractériserle niveau de concentration auquelpeut être exposé le piéton, le cyclisteou l’automobiliste. L’évolution montre une baissebrutale de 1996 à 1997 (-44 %). Elles’explique par la forte diminution dutaux de soufre dans le gasoil obliga-toire à partir du 1er octobre 1996(0,05 % au lieu de 0,2 %). De 1997 à2002 on enregistre une nouvellebaisse de 50 %. Il est intéressant de

0

5

10

15

20

25

30

20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

20 16 16 14 15 14 11 9 9 9 8

0255075

100125150175200225250275300325350375400

0100

9998

9796

9594

9392

9190

8988

8786

8584

8382

8180

7978

7776

7574

7372

7170

6968

6766

6564

6362

6160

5958

5756

µg/m

3

*Stations prises en compte pour le SO2 depuis 1994 : Paris 7ème, Paris 8ème, Paris 12ème, Paris 13ème, Paris 14ème, Paris 18ème

Méthode de mesure : Acidité forte jusqu'en 1993Dioxyde de soufre depuis 1994sur un échantillon constant destations urbaines

Figure 43

Figure 45

Figure 43 : Évolution de la pollution soufrée (niveaux moyens hivernaux) à Paris intra-muros hivers 1956-1957 à 2001-2002

Figure 44 : Niveaux moyens annuels de dioxyde de soufre (SO2)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon constant de stations urbaines et périurbaines)

Figure 45 : Niveaux moyens annuels de dioxyde de soufre (SO2)en agglomération parisienne de 1992 à 2002 (échantillon évolutif de stations urbaines et périurbaines)

0

5

10

15

20

25

30

20022001200019991998199719961995199419931992

µg/m

3

21 17 18 19 18 16 15 11 10 10 9

Figure 44

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maximales. Les hivers marqués par un ou plusieurs épisodesanticycloniques et froid (1995, 1997)ont connu des maximums horairescompris entre 600 et 800 µg/m3, ensites urbains de fond ou proches dezones industrielles. Les teneursparfois fortes sur les stations

progressivement (30 µg/m3 en1992, 13 µg/m3 en 2002).

La figure 49 illustre, de 1992 à2002, les maximums horaires partypologie de stations. De fortscontrastes apparaissent entre lesannées, s’agissant de valeurs

83

constater qu’aujourd’hui, les teneursmoyennes en SO2 sont plus fortes enbordure immédiate d’une grandevoie de circulation qu’en situation defond.

La figure 47 illustre la répartitionspatiale de la moyenne annuelle deSO2 en 1999, 2000, 2001 et 2002en Ile-de-France, obtenue parinterpolation géostatistique de typekrigeage co-localisé (variableexplicative : densité du bâti urbain).Même au coeur de l’agglomération,les teneurs annuelles des quatredernières années ne dépassent pas20 µg/m3.

La figure 48 illustre, de 1992 à2002, les moyennes annuelles lesplus élevées par typologie destations. Les valeurs maximales en fondurbain tendent à diminuer

0

6

12

18

24

30

36

42

48

54

60

2002200120001999199819971996µg

/m3

48 27 21 25 19 19 13

Diminution du taux de soufre dans le gas oil le 01/10/96 :

de 0,2 % à 0,05 %

Figure 46

Figure 47 : Cartes de répartition spatiale de la moyenne annuelle de SO2 en Ile-de-France de 1999 à 2002

Figure 46 : Niveaux moyens annuels de dioxyde de soufre (SO2)sur la station trafic du boulevard périphérique à la Porte d’Auteuil de 1996 à 2002

Objectif dequalité

Figure 47

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d’observation correspondent à des retombées de panaches industriels identifiées en hauteur, sur la station dusommet de la Tour Eiffel. Aucune station de fond n’a dépassé le seuil d’information en SO2 au cours des trois dernièresannées.

La figure 50 illustre les moyennes annuelles 2002 de toutes les stations du réseau. L’objectif de qualité (50 µg/m3)est partout largement respecté.

La figure 51 illustre le percentile 99,7 horaire de l’année 2002 pour toutes les stations du réseau, la figure 52 lepercentile 99,2 journalier. Dans les deux cas, les percentiles sont très inférieurs aux valeurs limites : 5 fois inférieur àla valeur limite 2005 pour le percentile 99,7 maximum, 2,5 fois inférieur à la valeur limite pour le percentile 99,2maximum.

Objectif de qualité : 50 µg/m3

Figure 48

Figure 48 : Maximums des moyennes annuelles de dioxyde de soufre (SO2) de 1992 à 2002

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900 Stations d'observation

Stations rurales régionales

Stations industrielles

Stations de fond

Stations trafic

µg/m

3

Seuil d'information : 300 µg/m3

Figure 49

Figure 49 : Concentrations horaires maximales de dioxyde de soufre (SO2) de 1992 à 2002

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0 10 20 30 40 50 60Zone rurale Sud-Est -

Forêt de Fontainebleau

Melun

Zone rurale Nord-Est -Montgé-en-Goële

MontgeronVersailles

Mantes-la-JolieIssy-les-Moulineaux

ArgenteuilVitry-sur-Seine

CachanBobigny

GennevilliersParis 7ème

Saint-DenisIvry-sur-Seine

La DéfenseParis 18ème

Paris 14ème

Paris 12ème

Neuilly-sur-Seine bd périphérique Auteuil

Stations trafic

Stations urbaines

Stations périurbaines

Stations rurales régionales

µg/m3

77

1313

1210

999

7777

66666

43

Valeur limite de protection des écosystèmes : 20 µg/m3

8

Objectif de qualité : 50 µg/m3

Figure 50

Figure 50 : Moyenne annuelle de dioxyde de soufre (SO2) pour l’année 2002.

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450Melun

Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau

Zone rurale Nod-Est - Montgé-en-Goële

MontgeronMantes-la-Jolie

VersaillesArgenteuil

GennevilliersBobigny

Saint-DenisIvry-sur-Seine

Issy-les-MoulineauxCachan

bd périphérique AuteuilVitry-sur-Seine

Paris 12èmeParis 18ème

Paris 7èmeParis 14ème

Neuilly-sur-SeineLa Défense

Stations trafic

Stations urbaines

Stations périurbaines

Stations rurales régionales

µg/m3

53

55

7065

61606059

56

5349

46454542

3735

2827

23

56 Valeur limite 2002 : 440 µg/m3

Valeur limite 2005 : 350 µg/m3

Figure 51

Figure 51 : Percentile 99,7 des niveaux horaires de dioxyde de soufre (SO2) pour l’année 2002.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130Zone rurale Sud-Est -

Forêt de Fontainebleau

Melun

Zone rurale Nord-Est - Montgé-en-Goële

MontgeronMantes-la-Jolie

VersaillesBobigny

GennevilliersIvry-sur-Seine

CachanSaint-Denis

ArgenteuilIssy-les-Moulineaux

Vitry-sur-SeineParis 7ème

Paris 12ème

Paris 18ème

Paris 14ème

Neuilly-sur-Seine bd périphérique Auteuil

La Défense

Stations trafic

Stations urbaines

Stations périurbaines

Stations rurales régionales

µg/m3

2930

45

3939

3836

33

272727

2323

2220

1816

1212

3131

Valeur limite 2001 : 125 µg/m3

Figure 52

Figure 52 : Percentile 99,2 des niveaux journaliers de dioxyde de soufre (SO2) pour l’année 2002.

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Les cLes c omposésomposésorganiquesorganiques

18ème

Saint-Denis

AubervilliersGennevilliers

Neuilly-sur-Seine

Issy-les-Moulineaux Vitry-sur-Seine

1er Les-Halles

place Victor Basch

boulevard périphériqueporte d'Auteuil

HyHydrodro carcar bb ures Aures A romatiques Monoromatiques Mono cc ycyc liques (liques (HAM)HAM)

Les hydrocarbures aromatiques monocycliques (HAM) et en particulier le benzène, le toluène, l’éthylbenzène, lesxylènes (m+p xylène, o xylène) et le 1,2,4 triméthylbenzène (124 tmb) constituent une famille importante descomposés organiques volatils (COV) présents dans les atmosphères urbaines. Dans la plupart des milieux urbains, lesHAM représenteraient jusqu’à 30 % des hydrocarbures non méthaniques qui concourent avec les oxydes d’azote à laformation des photo-oxydants dans l’air ambiant.En ville, ce sont essentiellement les véhicules essence qui sont responsables des niveaux de contamination de l’air,de par les imbrûlés produits à la sortie de l’échappement et de par les phénomènes d’évaporation au niveau dedifférents organes du véhicule (réservoir, carburateur…).Le stockage et la distribution des produits pétroliers, ainsi que certains processus industriels, contribuent aussi à lacontamination ambiante.La mesure des HAM se justifie par deux raisons essentielles. D’une part, ces composés sont beaucoup plus réactifsque les alcanes et sont donc fortement impliqués l’été en tant que précurseurs de l’ozone et de sous-produits àcaractères oxydants (PAN, acide nitrique, aldéhydes…). D’autre part, certains HAM dont le benzène sont reconnus pourleur caractère cancérigène.

stations de mesure au 01/07/2003

benben zènezène

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La figure 53 illustre la tendance desniveaux moyens annuels de benzènede 1994 à 2002 calculés sur unéchantillon constant de stationsurbaines de fond. Alors que lesteneurs étaient élevées et voisines de5 µg/m3 jusqu’en 1997, une premièrebaisse est enregistrée à partir de1998. Une seconde baisse, plusimportante intervient en 2000, aumoment où le taux de benzène dansles carburants est réglementé à labaisse en Europe. Entre 1994 et2002 le niveau moyen de benzène aainsi été divisé par trois dansl’agglomération.

La figure 54 montre la tendanceenregistrée par la station trafic de laplace Victor Basch à Paris durant lamême période. La baisse est dumême ordre que celle des sites defond, les teneurs de 2002 étantégales à 8,5µg/m3 (environ 30 µg/m3

entre 1994 et 1996), soit 5 foissupérieures à celles du fond.En 2002 les teneurs moyennes enfond sont proches de l’objectif dequalité national annuel (2 µg/m3), cedernier est toujours largementdépassé en proximité immédiate autrafic automobile ou prochesd’activités émettrices de benzène.

La figure 55 illustre les moyennesdes six hydrocarbures aromatiquesmonocycliques mesurés par Airparifpour l’année 2002, calculées à partirdes teneurs quotidiennes des deuxstations de fond en assurant unemesure tous les jours de l’année(Paris 13ème et Gennevilliers). Le composé majoritaire est le toluène (environ 9 µg/m3), suivi dum+p xylène. Les quatre autres composés ont desteneurs proches et voisines de1,5 µg/m3. Les teneurs de la stationtrafic située en bordure du boulevardpériphérique à la Porte d’Auteuil(figure 56) sont environ 3 foissupérieures à celles du fond, letoluène et le m+p xylène constituantégalement les espèces dominantes.

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

124 triméthylbenzène

O-xylèneM+p xylène

EthylbenzèneToluène

Benzène

µg/m

3

1,7 8.6 1.3 3.8 1.3 1.2

0

1

2

3

4

5

6

200220012000199919981997199619951994µg

/m3

5,4 5,1 5,3 5,5 4,2 3,4 1,9 1,8 1,7

Figure 53

Figure 55

Figure 53 : Niveaux moyens annuels de benzèneen agglomération parisienne de 1994 à 2002 (échantillon constant de stations urbaines de fond)

Figure 54 : Niveaux moyens annuels de benzènesur la station trafic de la place Victor Basch de 1994 à 2002

Figure 55 : Niveaux moyens annuels en Hydrocarbures Aromatiques Monocycliques (HAM)en agglomération parisienne (moyenne de Paris 13ème et Gennevilliers) en 2002

0

5

10

15

20

25

30

35

200220012000199919981997199619951994

µg/m

3

31 29,8 29,3 nd 24 20,2 11,8 10,1* 8,5

nd : non disponible * données disponibles du 3/09 au 31/12/2001

Figure 54

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La teneur en benzène sur ce sitetrafic (5,3 µg/m3) montre que desécarts importants peuvent êtreenregistrés selon la nature du site demesure (quantité de trafic, vitesse etrégime de circulation). Ainsi, malgréun volume de trafic très inférieur sur la place Victor Baschcomparativement au boulevardpériphérique, les niveaux de benzèney sont sensiblement plus élevés,notamment en raison d’unecirculation plus lente et souventcongestionnée favorisant de plusfortes émissions d’hydrocarbures.

La figure 57 illustre les moyennesannuelles de benzène sur les dix

stations mesurant le benzène en2002. Pour la première fois, l’objectifde qualité est respecté sur toutes lesstations de fond. Il est largementdépassé en bordure des grands axesde circulation. La valeur limiteapplicable en 2002 (10 µg/m3) estrespectée sur les deux sites trafic. Lavaleur limite est largement respectéeen situation de fond.

AA lldéhdéh yydesdes

Les composés carbonylés (aldéhydeset cétones) font partie des composés

0 2 4 6 8 10

Vitry-sur-Seine

Gennevilliers

Saint-Denis

Aubervilliers

Paris 13ème

Paris 1er Les-Halles

Issy-les-Moulineaux

Neuilly-sur-Seine

boulevard périphérique Auteuil

place Victor Basch

Stations trafic

Stations urbaines

µg/m3

1,5

1,6

1,6

1,6

1,7

1,7

1,7

5,3

8,5

1,8

Valeur limite 2001-2005 : 10 µg/m3

Objectif de qualité : 2 µg/m3

Valeur limite 2010 : 5 µg/m3

Figure 57

Figure 57 : Moyenne annuelle de benzène en 2002

Figure 56 : Niveaux moyens annuels en Hydrocarbures Aromatiques Monocycliques (HAM)sur la station trafic du boulevard périphérique-à la porte d’Auteuil en 2002

0

5

10

15

20

25

30

35

124 triméthylbenzène

O-xylèneM+p xylène

EthylbenzèneToluène

Benzène

µg/m

3

5,3 25,1 4,0 11,6 4,3 nd

nd : non disponibleFigure 56

organiques volatils. Les aldéhydessont à la fois des polluants primairesémis par différentes sources (processindustriels), mais aussi des polluantssecondaires produits indirectementpar la photooxydation des COV initiéspar le radical OH et l’ozone selon unprocessus complexe.Il est important de surveiller cescomposés pour plusieurs raisons :

Od’une part, certains de cescomposés tels le formaldéhyde et l’acétaldéhyde sont considéréscomme des toxiques et doiventdonc être surveillés de façonrégulière dans une approche de type caractérisation del’exposition de la population,

Od’autre part, ils interviennentcomme précurseurs et sous-produits des réactionsphotochimiques se produisantl’été sous l’influence durayonnement solaire, et doiventdonc être surveillés par campa-gne de mesure afin de mieuxcomprendre les phénomènes depollution par l’ozone et lesmodéliser.

La figure 58 illustre les teneursmoyennes annuelles et journalièresmaximales pour la station mesurant

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0

5

10

15

20

25

Maximum Journalier Moyenne annuelle

AcétaldéhydeFormaldéhyde

µg/m

3

5,4 11 3,1 8

Figure 67

HyHydrodro carcar bb ures Aures A romatiques Promatiques Polycolyc ycyc liques (liques (HAHA PP))

Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) sont des composés à quatre noyaux aromatiques ou plus qui sontprésents dans l’atmosphère à la fois sous forme gazeuse et sous forme particulaire. Ils constituent, dans l’état actueldes connaissances, en raison de leur caractère cancérigène, les indicateurs les plus représentatifs au plan sanitairede la composante organique particulaire de l’aérosol atmosphérique. Les combustions des matières fossiles génèrentplusieurs centaines de composés à structure polyaromatique qui représentent quelques pourcents de la masse desparticules atmosphériques en suspension. Ces composés sont émis principalement par les sources fixes (combustiondes fuels, des charbons et du bois) et par la circulation automobile (notamment les véhicules diesel).

La figure 59 illustre la moyenne annuelle du benzo-(a)pyrène, cancérigène probable, sur les quatre stations enassurant un suivi par prélèvements sur 24 heures 1 jour sur 6 tout au long de l’année et sur une cinquième stationayant démarré des mesures 1 jour sur 6 en mai 2002.Les teneurs (exprimées en picogrammes par m3 soit un millionième de µg/m3) sont très différentes entre fond etproximité au trafic. Comprises entre 190 et 310 pg/m3 en fond, les teneurs sont 2 à 4 fois supérieures sur le site traficen bordure du boulevard périphérique (680 pg/m3 ). Ces teneurs montrent le fort impact des sources de trafic dieselsur les teneurs relevées en bordure de voies de circulation. Gennevilliers et Neuilly-sur-Seine présentent des teneursmoyennes plus élevées qu’à Paris 13ème, vraisemblablement en raison d’une incidence accrue des sources fixes.Aucune norme française ou européenne ne réglemente les teneurs ambiantes de benzo(a)pyrène. Toutefois la directivecadre européenne du 27 septembre 1996 prévoit la mesure obligatoire des HAP dans un avenir proche et donc lafixation d’une valeur limite. L’OMS recommande une norme de type «UR vie», difficile à comparer aux teneursannuelles.En France, le Conseil Supérieur d’Hygiène Public de France (CSHPF), dans son avis du 17 septembre 1997,recommande comme valeur limite d’exposition de la population 0,7 ng/m3 (soit 700 pg/m3) et comme objectif dequalité 0,1 ng/m3 (soit 100 pg/m3). L’objectif de qualité recommandé par le CSHPF est donc dépassé dansl’agglomération parisienne, la valeur limite préconisée par le CSHPF est approchée sur le site trafic.

La figure 60 montre la tendance des niveaux annuels de benzo(a)pyrène sur la station du boulevard périphérique à laporte d’Auteuil de 1996 à 2002. Elle montre une baisse régulière des teneurs de 1996 à 2000, une relative stabilitéen 2001, puis une nouvelle baisse en 2002. Les niveaux de benzo(a)pyrène ont été divisés par 3 entre 1996 et 2002.Cette tendance favorable est sans doute à mettre en relation avec les améliorations dans les émissions unitaires desvéhicules, notamment des diesel contribuant majoritairement aux émissions de HAP.

Figure 67 : Niveaux annuels d’aldéhydes sur la station urbaine de Paris 7er Les-Halles du 18 juillet au 31 décembre 2002

les aldéhydes (fond - Paris 1er - LesHalles) pour la période du 18 juilletau 31 décembre 2002.Le démarrage de la mesure fin 2000à Paris ne permet pas aujourd’huid’établir de tendance sur cescomposés. Un développement de lamesure est prévu à partir de 2003,par la mise en oeuvre de campagnesde mesures en sites périurbains etruraux.Aucune norme française oueuropéenne ne réglemente lesteneurs d’aldéhydes en milieu exté-rieur, l’OMS indique pour sa part une «UR-vie» (risque additionnel dedévelopper un cancer au cours d’unevie), difficile à comparer directementaux teneurs annuelles enregistrées.

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La même tendance se dessine pourles stations de fond (figure 61), avecun historique toutefois plus court,une baisse d’un facteur 3 estenregistrée entre 1998 et 2002. Lesniveaux des trois dernières annéessont stables.

La figure 62 montre la concentrationannuelle de HAP «totaux»correspondant à la somme des douze HAP mesurés par AIRPARIF :

Obenzo(a)anthracène,Obenzo(a)pyrène,Obenzo(b)fluoranthène, Obenzo(k)fluoranthène,O b e n z o ( g , h , i ) p é r y l è n e ,

fluoranthène,

0

100

200

300

400

500

600

700

20022001200019991998

pg/m

3

640 290 220 220 240

Stations urbaines de fond

0

100

200

300

400

500

600

700

800

boulevard périphérique

Auteuil

Paris 1er

Les-HallesGennevilliersNeuilly-

sur-SeineParis 13ème

pg/m

3

190 220 310 130* 680

Station traficStations urbaines de fond

*données disponibles du 02/05 au 31/12/2002

Valeur limite préconisée par le CSHPF : 700 pg/m3

Objectif de qualité préconisé par le CSHPF : 100 pg/m3

Figure 59

Figure 61

Figure 59 : Moyenne annuelle de Benzo(a)Pyrène en 2002

Figure 60 : Évolution de la moyenne annuelle de Benzo(a)Pyrène sur la station trafic du boulevard périphérique à la porte d’Auteuil de 1996 à 2002

Figure 61 : Évolution de la moyenne annuelle de Benzo(a)Pyrène en situation de fondsur l’agglomération parisienne (moyenne des stations de Neuilly-sur-Seine,

Gennevilliers et Paris 13ème) de 1998 à 2002

0

500

1000

1500

2000

2500

2002200120001999199819971996

pg/m

3

2220 1550 1280 840nd 900 680

nd : donnée non disponible

Station trafic

Valeur limite préconisée par le CSHPF : 700 pg/m3

Objectif de qualité préconisé par le CSHPF : 100 pg/m3

Figure 60

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0

10000

20000

30000

40000

50000

boulevard périphérique

Auteuil

Paris 1er

Les-HallesGennevilliersNeuilly-

sur-SeineParis 13ème

pg/m

3

15610 16020 18470 14520* 46510

Station traficStations urbaines de fond

*données disponibles du 02/05 au 31/12/2002

Figure 62

Figure 63 : Moyenne annuelle d’Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) totaux pour l’année 2002

Oindéno(1,2,3-c,d)pyrène,Opyrène,Oanthracène, Ophénanthrène, Odibenzo(a,h)anthracène et Ochrysène.

La figure 63 donne le détail desconcentrations moyennes 2002 desdouze composés, pour les stationsurbaines de fond, la figure 64 pour la station trafic du boulevardpériphérique comparativement à lamoyenne du fond.

pg/m30 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000

CHRYSENEDIBENZO (ah) ANTHRACENE (dB)PHENANTHRENE (PH)ANTHRACENE (AN)

PYRENE (PY)INDENO(1,2,3-c,d)PYRENE (IP)FLUORANTHENE (FL)BENZO(k)FLUORANTHENE (BkF)

BENZO(g,h,i)PERYLENE (BghiP)BENZO(b)FLUORANTHENE (BbF)BENZO(a)PYRENE (BaP)BENZO(a)ANTHRACENE (BaA)

Neuilly-sur-Seine(station urbaine)

Gennevilliers(station urbaine)

Paris 13ème

(station urbaine)

240 pg/m3 - BaA : 1,5%190 pg/m3 - BaP : 1,2%400 pg/m3 - Bbf : 2,6%

470 pg/m3 - BghiP : 3,0%140 pg/m3 - Bkf : 0,9%

2480 pg/m3 - FL : 15,9% 320 pg/m 3 - IP : 2,1%

2340 pg/m3 - PY : 15,0%350 pg/m3 - AN : 2,2%

8110 pg/m3 - PH : 52,0%50 pg/m3 - dB : 0,3%

520 pg/m3 - CH : 3,3%400 pg/m3 - BaA : 2,2%310 pg/m3 - BaP : 1,7%620 pg/m3 - Bbf : 3,4%

660 pg/m3 - BghiP : 3,6%240 pg/m3 - Bkf : 1,3%

2990 pg/m3 - FL : 16,2% 470 pg/m3 - IP : 2,5%

2470 pg/m3 - PY : 13,4%410 pg/m3 - AN : 2,2%

9080 pg/m3 - PH : 49,1%70 pg/m3 - dB : 0,4%

750 pg/m3 - CH : 4,0%270 pg/m3 - BaA : 1,7%220 pg/m3 - BaP : 1,4%450 pg/m3 - Bbf : 2,8%

530pg/m3 - BghiP : 3,3%160 pg/m3 - Bkf : 1,0%2670 pg/m3 - FL : 16,7%

360 pg/m3 - IP : 2,2%2340 pg/m3 - PY : 14,6%340 pg/m3 - AN : 2,1%

8050 pg/m3 - PH : 50,3%50 pg/m3 - dB : 0,3%

580 pg/m3 - CH : 3,6%

Figure 63

Figure 63 : Comparaison des teneurs annuelles en HAP pour trois stations de fond de l’agglomération parisienne en 2002

pg/m3

0 5000 10000 15000 20000 25000

CHRYSENE(CH)DIBENZO(ah)ANTHRACENE(dB)PHENANTHRENEANTHRACENE(AN)

PYRENE (PY)INDENO(1,2,3-c,d)PYRENE (IP)FLUORANTHENE (FL)BENZO(k)FLUORANTHENE (BkF)

BENZO(g,h,i)PERYLENE (BghiP)BENZO(b)FLUORANTHENE (BbF)BENZO(a)PYRENE (BaP)BENZO(a)ANTHRACENE (BaA)

Moyenneagglomération

boulevardpériphérique

Auteuil(station trafic)

990 pg/m3 - BaA : 2,1%680 pg/m3 - BaP : 1,5%

1040 pg/m3 - Bbf : 2,2%1800 pg/m3 - BghiP : 3,9%

350 pg/m3 - Bkf : 0,8%6310 pg/m3 - FL : 13,6%

790 pg/m3 - IP : 1,7%7170 pg/m3 - PY : 15,4%1830 pg/m3 - AN : 3,9%

23820pg/m3 - PH : 51,2%110 pg/m3 - dB : 0,2%

1620 pg/m3 - CH : 3,5%

300 pg/m3 - BaA : 1,8%240 pg/m3 - BaP : 1,4%490 pg/m3 - Bbf : 2,9%

550 pg/m3 - BghiP : 3,3%180 pg/m3 - Bkf : 1,1%2710 pg/m3 - FL : 16,3%

380 pg/m3 - IP : 2,3%2380 pg/m3 - PY : 14,3%

370 pg/m3 - AN : 2,2%8410pg/m3 - PH : 50,4%

60 pg/m3 - dB : 0,3%620 pg/m3 - CH : 3,7%

Figure 64

Figure 64 : Comparaison des teneurs annuelles en HAP en fonddans l’agglomération parisienne et sur la station trafic du boulevard périphérique à la porte d’Auteuil en 2002

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Les métauLes métau xx

Gennevilliers 1er Les-Halles

place Victor Basch

Le plomb dans l’atmosphère provient principalement de la combustion des additifs au plomb contenus dans l’essence.Avec la suppression du plomb dans l’essence à compter du 1er janvier 2000, ce polluant perd aujourd’hui sapertinence en tant qu’indicateur de la pollution automobile. Toutefois, son suivi dans l’atmosphère reste indispensableafin de contrôler le respect des critères de qualité de l’air en région parisienne.

La figure 65 montre la tendance des niveaux annuels de plomb enregistrée sur la station trafic de la place Victor Basch,de 1991 à 2002. On note une baisse régulière sur la décennie. La mise en place des carburants non plombés, de plusen plus utilisés, puis la suppression totale du plomb dans les carburants à partir de 2000, ont conduit à des niveauxinférieurs à 0,05 µg/m3 en 2001 et 2002, soit 20 fois inférieurs à ceux de 1991. Aujourd’hui absent des carburants,le plomb ne représente plus un indicateur pertinent de la pollution urbaine. Il est toutefois toujours mesuré, étantréglementé tant au niveau français qu’européen. Les teneurs 2002 sont très inférieures à l’objectif de qualité national(0,25 µg/m3) et à la valeur limite (France : 0,5 µg/m3 en 2002, Europe : 0,8 µg/m3 en 2002).

stations de mesure au 01/07/2003

plomplom bb, , arsenicarsenic, , cadmiucadmiumm, , etet nicnic kelkel

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La figure 66 illustre les teneurs annuelles de 1999 à 2002 des trois autres composés métalliques (arsenic, cadmiumet nickel) mesurés par Airparif sur la station trafic de la place Victor Basch, exprimées en pg/m3. Des difficultésmétrologiques n’ont pas permis de valider la moyenne 2001 et 2002 en nickel.Ces problèmes, en lien notamment avec la qualité des filtres utilisés, sont au coeur des réflexions entamées dans lecadre du programme national piloté par l’Ademe.

Aucune norme ne réglemente aujourd’hui en France ou en Europe les teneurs ambiantes en arsenic, nickel oucadmium.La directive cadre du 27 septembre 1996 prévoit la publication prochaine d’une directive rendant la mesureobligatoire de ces trois composés, et la définition de valeurs limites les concernant. Le mercure devrait également fairepartie des composés à surveiller. La difficulté liée à la métrologie de ce composé n’a pas permis d’en assurer la mesureaujourd’hui à Airparif.

0,0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

200220012000199919981997199619951994199319921991

µg/m

3

0,70 nd 0,40 nd 0,34 0,26 0,29 0,21 0,15 0,05 0,03

*données disponibles du 27/07 au 31/12/2001 nd : non disponible

0,03*

Valeur limite 2002 : 0,5 µg/m3

Valeur limite 2002 : 0,25 µg/m3

0

2000

4000

6000

8000

02010099 02010099 02010099CadmiumNickelArsenic

pg/m

3

590 580 730610* ndnd4700 5900 680 600 600* 540

*données disponibles du 27/07 au 31/12/2001 nd : non disponible

Recommandation de l’OMS : 5000 pg/m3

Figure 66 : Niveaux moyens annuels de métaux sur la station trafic place Victor Basch de 1991 à 2002

Figure 65 : Niveaux moyens annuels de plomb sur la station trafic place Victor Basch de 1991 à 2002

Figure 66

Figure 65

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De son côté, l’OMS recommande des valeurs exprimées en «UR-vie» pour l’arsenic et le nickel, et une moyenneannuelle de 5000 pg/m3 pour le cadmium. Les teneurs en cadmium enregistrées par Airparif sur la station trafic dela place Victor Basch (environ 600 pg/m3) sont nettement inférieures à la recommandation annuelle de l’OMS.

Depuis début 2002, deux stations de fond mesurent les métaux lourds : Paris 1er Les Halles et Gennevilliers. Comptetenu des faibles teneurs (fréquemment en dessous des limites métrologiques de quantification), les prélèvements sonteffectués sur une durée d'une semaine, tout au long de l'année.

La figure 67 illustre la moyenne annuelle 2002 de plomb sur les stations de fond comparativement à la station traficde référence. Les teneurs, très faibles, sont proches des limites de quantification.

La figure 68 illustre les teneurs des autres métaux lourds mesurés en sites de fond. Comme pour le plomb, les teneurssont légèrement inférieures à celles de la station trafic.

Figure 67 : Moyenne annuelle de plomb en 2002

0

1000

2000

3000

4000

5000

Paris 1er - Les Halles

Gennevilliers

CadmiumNickelArsenic

pg/m

3

530 610 nd 3290 470 510

nd : non disponible

Recommandation de l’OMS : 5000 pg/m3

Figure 68

Figure 68 : Niveaux moyens annuels de métaux sur les sites de fond de Gennevilliers et Paris 1er - Les Halles en 2002

stations de fond station trafic

0,00

0,01

0,02

0,03

0,04

place Victor BaschParis 1er - Les HallesGennevilliers

µg/m

3

0,02 0,02 0,03

Figure 67

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..AA nn nneexxesesLiLi ste des annexes :ste des annexes :

j Liste de l ’assemblée générale au 31 décembre 2002j Liste des industriels d ’AIRASIFj Organigramme au 31 décembre 2002j Liste des stations en fonction de la classification au 31 décembre 2001j Cartes d’implantation des stations au 01 juillet 2003j Critères nationaux de qualité de l’air

AIR

PARI

F

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Pour l’État et ses établissements publics. Bertrand LANDRIEU, Préfet de la Région d’Ile-de-France

. Jean-Paul PROUST, Préfet de Police de Paris

. Nathalie HOMOBONO, Directeur Régional de l’Industrie et de la Recherche et de l’Environnement d’Ile-de-France (DRIRE)

. michèle AUCOUTURIE, Intérimaire du Directeur Régional de l’Action Sanitaire et Sociale d’Ile-de-France (DRASS)

. Alain PIALAT, Directeur Régional de l’Environnement (DIREN)

. Guy FRADIN, Directeur Régional de l’Agriculture et des Forêts d’Ile-de-France (DRAF)

. Bertand MEARY, Directeur Régional de l’Équipement (DRE)

. Le Directeur de l’exploitation du Syndicat des Transports Parisiens (STP)

. Olivier OU RAMDANE, Chef du Service Régional de l’Environnement Industriel (DRIRE)

. Gerald OUZOUNIAN, Délégué Régionale Ile-de-France de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME)

. François DU FOU DE KERDANIEL, Inspecteur Général du STIIC

Pour les Collectivités territoriales. Jean-Felix BERNARD, Président du Conseil National de l’Air, Conseiller Régional d’Ile-de-France

. Jean-François BEL, Vice-Président du Conseil Général des Yvelines

. Odile FOURCADE, Vice-Présidente du Conseil Général des Hauts de Seine

. Hervé BRAMY, Vice-Président du Conseil Général de la Seine Saint Denis

. Laurent DUTHEIL, Vice-Président du Conseil Général du Val de Marne

. Jean-Pierre ENJALBERT, Maire et Conseiller Général du Val d’Oise

. Dominique BRAYE, Sénateur des Yvelines et maire de Buchelay, Communauté d’Agglomération de Mantes

. François DAGNAUD, Président du SYCTOM

. Daniel MARCOVITCH, Député et Conseiller de Paris

. Dominique SATIAT, Vice-Président du Conseil Général de Seine et Marne

. Bruno PIRIOU, Président délégué de l’Environnement et du cadre de vie

Pour les activités contribuant directement ou indirectement à l’émission des substances surveillées . François DUPOUX, Président de l’Association des Industriels participant à la gestion du Réseau d’Alerte et de Surveillance de la

pollution atmosphérique en Ile-de-France (AIRASIF), CPCU

. Bruno BORGNE, Vice Président d’AIRASIF, EDF Pôle Industrie Mission Thermique

. René PRESLES, Vice Président d’AIRASIF, TIRU

. Bernard CUCUMEL, Vice Président d’AIRASIF, AVANTIS PHARMA RHONE POULENC RORER

. Bruno COSTES, Délégué aux affaires techniques et environnement, PEUGEOT SA

. Jean-Marc LEPEU, Directeur des Relations Extérieures, RENAULT

. Christine PARFAIT, Responsable de la demande Expertise de la qualité de l’air, R.A.T.P

. Daniel LE BRETON, Adjoint au Directeur Délégué France, TOTAL Raffinage Distribution

. Didier HAMON, Directeur de l’Environnement et de la Communication, AEROPORTS DE PARIS (ADP)

Pour les associations régionales agréées de protection de l’environnement, de consommateurs ainsi que les personnalités qualifiées. Marc AMBROISE-RENDU, Président d’Ile-de-France Environnement

. Micheline BERNARD-HARLAUD, Présidente du Conseil National des Familles Laïques (CNAFAL)

. Éric GUERQUIN, Président de l’Union Fédérale des consommateurs, Que Choisir ? (UFC QUE CHOISIR d’Ile-de-France)

. Ruth FERRY, Directrice de l’Observatoire Régional de la Santé en Ile-de-France (ORS)

. Bernard FESTY, Président de l’A.P.P.A.

. Bernard HUYNH, Président de l’Union Régionale des Médecins d’Ile-de-France

. Gérard ADIDA, Secrétaire Général du Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens

. Alain GRIMFELD, Président du CPPMATE, Professeur à l’Hôpital Armand Trousseau

. Bruno FARGETTE, Directeur du Laboratoire Central de la Préfecture de Police (LCPP)

. Fabien SQUINAZI, Directeur du Laboratoire d’Hygiène de la Ville de Paris (LHVP)

. Jean-Philippe CARUETTE, Président du C.I.T.E.P.A.

. Yves ERNIE, Directeur Interrégional IDF Centre de Météo-France

. Robert VAUTARD, Laboratoire Météorologie Dynamique, École Polytechnique

. Henri VIELLARD, Professeur

. Michel ELBEL, Président d’AIRPARIF

lili ste de ste de l ’l ’AA ss semsem blée Générale au 31 décblée Générale au 31 déc emem bre 2002bre 2002AA nnexe 1nnexe 1

Président : Michel ELBEL

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ADP.........................................................................................ATO.........................................................................................AVENTIS PHARMA HOECHST MARION ROUSSEL.................AVENTIS PHARMA RHONE POULENC RORER......................BEGHIN SAY............................................................................CGECP.....................................................................................CIE (ELYO)...............................................................................Ciments CALCIA.....................................................................CITROEN Aulnay.....................................................................ENERTHERM..........................................................................CNIM (Thiverval Grignon).......................................................CNIM (Villejust).......................................................................CPCU.......................................................................................DASSAULT AVIATION..............................................................DIDIER QUEBECOR................................................................EDF CPT Porcheville...............................................................EDF CPT Champagne.............................................................EDF CPT Montereau..............................................................EDF CPT Vaires......................................................................EDF CPT Vitry..........................................................................TOTAL................................................................ELYO Est (Ivry).........................................................................ELYO Est (SDC Vitry)...............................................................ELYO Est (SDC Bagnolet).......................................................SDC CERGY PONTOISE..........................................................ELYO IDF (Argenteuil).............................................................ELYO IDF (Saint denis)..........................................................ELYO IDF (Clichy)....................................................................ELYO IDF (Gennevilliers).......................................................SVCU.......................................................................................CURMA...................................................................................ELYO IDF (Meudon)..............................................................FOULD SPRINGER..................................................................GENERIS (ex SOTRIS).............................................................GIE EVRY.SOCCRAM.............................................................IDEX........................................................................................KNAUF Platres........................................................................LAFARGE Ciments..................................................................LAFARGE Platres....................................................................OUEST OM ÉNERGIE..............................................................PÉTROLES SHELL..................................................................PEUGEOT CITROEN AUTOMOBILES......................................RENAULT FLINS......................................................................SAINT GOBAIN DESJONQUERES...........................................SARP INDUSTRIES.................................................................SNECMA.................................................................................SOCCRAM ESYS-MONTENAY.................................................GIE SOCCRAM - DALKIA (Chaufferie de Sevran)...................GIE SOCCRAM - DALKIA (Chaufferie de Villepinte)...............SOCCRAM (Chaufferie de Fontenay-sous-Bois)...................SOCLIC....................................................................................SOCLIP....................................................................................SOCLIS....................................................................................SOMEC...................................................................................SOMOVAL...............................................................................TIRU (Issy-les-Moulineaux)....................................................TIRU (Ivry-sur-Seine)...............................................................TIRU (Saint-Ouen)...................................................................VALENE...................................................................................

lili ste des induste des indu striels d’striels d’AIRASIFAIRASIFAA nnexe 2nnexe 2

Orly Aérogares (94)Mormant (77)Romainville (93)Vitry sur Seine (94)Villenoy (77)Saint Ouen l’Aumone (95)Créteil (94)Gargenville (78)Aulnay-sous-Bois (93)Courbevoie (92)La Seyne-sur-Mer (83)La Seyne-sur-Mer (83)Paris (75)Argenteuil (95)Mary-sur-Marne (77)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Mormant (77)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Saint Denis (93)Versailles (78)Massy (91)Meudon-la-Forêt (92)Maisons-Alfort (94)Rungis (94)Évry (91)Boulogne Billancourt (92)Saint Soupplets (77)Cormeille en Parisis (95)Le Pin (77)Carrières-sur-Seine (78)Nanterre (92)Poissy (78)Aubergenville (78)Sucy-en-Brie (94)Limay (78)Évry (91)Sevran (93)Issy les Moulineaux (92)Issy les Moulineaux (92)Issy les Moulineaux (92)Courbevoie (92)Courbevoie (92)Courbevoie (92)Mantes-la-Jolie (78)Monthyon (77)Paris (75)Paris (75)Paris (75)Guerville (78)

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OrganigOrganig rammerammeAA nnexe 3nnexe 3

au 31 décembre 2002

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lili ste des stationste des station s en fons en fon ction de la cction de la c lala ss sisi ff icationicationAA nnexe 4nnexe 4

au 31 décembre 2002

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Cartes Cartes d ’d ’ implantation des stationimplantation des station ssAA nnexe 5nnexe 5

Grande cGrande c ouronneouronne

au 01 juillet 2003

PPariari s et petite cs et petite c ouronneouronne

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Critères nationauCritères nationau x de qualité de l’x de qualité de l’airairAA nnexe 6nnexe 6

Les critères nationaux de qualité de l’air résultent du décret n°2002-213 du 15 février 2002 relatif à la surveillance de la qualité de l’air et de seseffets sur la santé et sur l’environnement, aux objectifs de qualité de l’air, aux seuils d’alerte et aux valeurs limites. Les principales valeursexistantes sont fournies dans le tableau ci-dessous.

Valeurs limites Objectifs de qualitéSeuil de

recommandationet d'information

Seuil d’alerte

NO2En moyenne annuelle :2002 : 56 µg/m3, décrois-sant linéairement au coursdu temps.2010 : 40 µg/m3.En moyenne horaire :2002 : 280 µg/m3

(décroissant linéairementau cours du temps) à nepas dépasser plus de 0,2 %du temps.Jusqu'en 2010 :200 µg/m3 à ne pas dépas-ser plus de 2 % du temps.2010 : 200 µg/m3 à nepas dépasser plus de 0,2 %du temps.

En moyenne annuelle :40 µg/m3.

200 µg/m3 en moyennehoraire.

400 µg/m3 en moyennehoraire.

200 µg/m3 en moyennehoraire si dépassement dece seuil la veille, et risquede dépassement de ceseuil le lendemain.

NOx En moyenne annuelle(équivalent NO2) : 30 µg/m3 (protection de lavégétation).

SO2En moyenne annuelle(pour les écosystèmes) :20 µg/m3.En moyenne journalière 125 µg/m3 à ne pas dépas-ser plus de 0,8 % du temps.En moyenne horaire : 2002 : 440 µg/m3

(décroissant linéairementau cours du temps) à nepas dépasser plus de 0,3 %du temps.2005 : 350 µg/m3 à nepas dépasser plus de 0,3 %du temps.En moyenne hivernale(pour les écosystèmes) :20 µg/m3.

En moyenne annuelle :50 µg/m3.

300 µg/m3 en moyennehoraire.

500 µg/m3 en moyennehoraire sur 3 heures consé-cutives.

Plomb En moyenne annuelle2001 : 0,8 µg/m3.2002 : 0,5 µg/m3.

En moyenne annuelle :0,25 µg/m3.

PM10(Particules fines de diamètre inférieurou égal à 10 micromètres)

En moyenne annuelle2002: 44 µg/m3, décrois-sant linéairement au coursdu temps.2005 : 40 µg/m3.En moyenne journalière 2002 : 65 µg/m3 (décrois-sant linéairement au coursdu temps) à ne pas dépas-ser plus de 9,6 % du temps.2005 : 50 µg/m3 à ne pasdépasser plus de 9,6 % dutemps.

En moyenne annuelle :30 µg/m3.

CO En moyenne sur 8 heu-res : 10 000 µg/m3.

Benzène En moyenne annuelle2001-2005 : 10 µg/m3 décroissantlinéairement de 2005 à2010.2010 : 5 µg/m3.

En moyenne annuelle :2 µg/m3.

O3Seuil de protection de lasanté - En moyenne sur 8heures : 110 µg/m3.Seuil de protection de lavégétation - En moyennesur 24 heures : 65 µg/m3.En moyenne horaire :200 µg/m3.

180 µg/m3 en moyennehoraire, conformément à ladirective européenne92/72/CEE.

En moyenne horaire :360 µg/m3.