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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2004 rapport 2004 15/06/05 9:30 Page 1

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2004

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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2004

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LE MOT DU PRÉSIDENT

SOMMAIRE

« Contre

l’immobilisme

et l’indifférence,

Sidaction ne

renonce pas.

Elle mène

le combat

et propulse

la lutte contre

le sida… »

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Grandes orientations et temps forts 2004 p. 3 à 5

L’organisation p. 6 à 9

La recherche scientifique et médicale p. 10 à 13

La prévention et l’aide aux malades p. 14 à 17

L’aide aux malades des pays en développement p. 18 à 21

Les comptes 2004 p. 22 à 27

ien ne bouge. Hormis le nombre de malades et de morts ! Du cynis-me? Plutôt un énorme sentiment de révolte. En 2004, en effet,

39,4 millions de personnes * vivaient avec le VIH-sida sur la planète —un niveau jamais atteint ! Dans le monde, 3,1 millions de personnes sontmortes sous les coups du virus. Chaque année charrie ainsi inexorablementson flot de victimes. Un flot à chaque fois plus obscène. Pourtant, rien nebouge. Quand on meurt du sida aujourd’hui, on meurt parce qu’on est

contaminé certes, mais aussi parce qu’on est abandonné. Abandonné par les institutions interna-tionales. Par cette collectivité qui ne tient pas ses promesses. Qui ne bouge pas, ou si peu. Où enest aujourd’hui l’initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé qui devait permettre à 3 millionsde personnes d’avoir accès aux traitements antirétroviraux d’ici à 2005 ? Le compteur s’est arrêtéaux alentours de 700 000, et encore en y intégrant les malades vivant au Brésil où les médicamentssont gratuits. Des engagements n’avaient-ils pas été pris par les gouvernements pour alimenter le Fonds mondial?Qu’attendent-ils ? Que les prévisions de l’Onusida s’accomplissent : 100 millions d’individus infec-tés à l’horizon 2010 ? Ou, pire, que se répète le scénario de 1994, qui prévoyait 20 millions de per-sonnes contaminées en 2000, alors que l’on en a compté… 36 millions ? Il faut que cela cesse.Modestement, mais avec résolution, Sidaction tente d’infléchir le fil des événements. Et après uneannée 2003 difficile, nous avons pu — et avec quel entrain ! — réinvestir pleinement notre rôle demoteur de la lutte contre le sida. 2004 en effet, l’année de son dixième anniversaire, a marqué un tournant. Grâce à un Sidaction multichaînes qui a renforcé sa visibilité et ses ressources, grâce à la générosité de ses donateurs fidèles, grâce à la solidarité de Pascal Obispo qui a réalisé pourl’association le disque « 10 ans ensemble », nous avons pu redresser la barre et envisager l’avenirautrement. Car Sidaction a de belles ambitions… Celles de défricher les champs de la lutte contrele VIH-sida laissés en jachère. 2004 l’y a autorisée. Ainsi a-t-elle créé en son sein des missions thématiques visant à faire émerger des projets là où ils manquent : dans les départements françaisd’Amérique, en milieu carcéral ou dans le domaine de l’emploi des séropositifs ; ou d’autres encore, en faveur de l’accès aux traitements dans les pays en développement ou de l’amélioration des conditions d’exercice des jeunes chercheurs, afin qu’ils ne jettent pas l’éponge.Bien entendu, en 2004, Sidaction a réitéré son soutien aux projets, essentiels, de ses partenaires,les associations et les équipes de recherche.Mais Sidaction entend ne pas être la seule à encourager leur travail et leur investissement sans bor-nes. En 2004, notre association s’est battue, avec d’autres, pour que le label « Grande cause natio-nale » revienne à la lutte contre le sida en 2005. Et elle y est parvenue. Une victoire dont tout lesens tient à l’espoir qu’elle offre de voir — enfin ! — les pouvoirs publics s’impliquer comme ils ledevraient. Le VIH ne touche-t-il pas tous les ans 6 000 personnes de plus en France ? Espérons doncqu’il ne s’agira pas là d’un simple effet d’annonce. Que des fonds seront réellement dégagés, et desmesures gouvernementales, responsables, prises. Des mesures à la hauteur de l’ampleur et desenjeux de l’épidémie. À la hauteur aussi des intolérables souffrances des personnes touchées. »

Pierre Bergé

* Selon l’Onusida, dont la fourchette se situe entre 35,9 et 44,3 millions.

«R

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L’ANNEE 2004, UNE VALSE A TROIS TEMPSUn bilan aboutissant au choix de nouvelles missions, un Sidaction de vaste ampleur, une Convention rassemblant

tous les acteurs de la lutte contre le sida… Trois événements majeurs ont rythmé l’année 2004. Une année sym-

bole, s’il en est, puisqu’elle était celle du dixième anniversaire de Sidaction. Mais une année aussi des plus dyna-

mique et pleine de promesses, car, en développant ses orientations, elle a donné le tempo pour l’avenir…

« Au fil du temps, nous nous sommes aperçus que,dans certains domaines de la lutte contre le VIH-sida, l’outil « appel d’offres » ne suffisait pas pourqu’un nombre satisfaisant de programmes soitdéveloppé, explique Bertrand Audoin, directeur deSidaction. Le cas des départements françaisd’Amérique [DFA] était emblématique. Depuis deuxans, en effet, nous constations la rareté desdemandes de financement émanant des DFA mal-gré l’importance colossale des besoins sur le ter-rain. Nous avons donc décidé d’aider des associa-

tions locales à monter des projets. » Cependant,maintes questions se posaient : Sidaction est-elleen capacité d’agir pour pallier un manque consta-té sur le terrain ? Cela fait-il bien partie de ses mis-sions ? Ses statuts lui permettent-ils de procéderautrement que par appel d’offres ? Après avoir ana-lysé tous ces points à la lumière de l’objet socialde l’association, le 20 janvier 2004, les adminis-trateurs, tous réunis pour mener une vasteréflexion de fond à l’occasion des dix ans deSidaction, ont clairement répondu « oui ».

« L’objet de l’association est de collecter des fonds, privés ou publics, en vue de soutenir le développe-ment des programmes de prévention, d’aide aux malades, et de recherche. Il ne s’agit donc pas seulementde redistribuer les fonds à des organismes extérieurs », résume Bertrand Audoin. Si les besoins constatéssur le terrain nécessitent la création de missions au sein de l’association, cette démarche est donc bienpossible, dans l’intérêt de la lutte contre le sida. Pas question pour autant pour Sidaction de changer dephilosophie : elle ne fera ni « à la place » des autres ni de façon concurrente, et la priorité restera auxappels d’offres. Dans cette lignée, lors de leur assemblée, les administrateurs ont décidé que les envelop-pes de redistribution engagées pour 2003 seraient reconduites en 2004 et que l’association ne dévelop-perait ses propres programmes que si elle disposait de plus de fonds. Une latitude que la collecte 2004 luia donnée, la confortant dans son rôle de moteur de la lutte contre le sida. Aussi, après que les comités ontréfléchi et repéré des problématiques laissées en déshérence, plusieurs programmes ont-ils été initiés en2004, grâce au recrutement de chargés de mission spécialisés.

DU CHANGEMENT… DANS LA CONTINUITÉ

PLEIN CAP VERS DE NOUVELLES MISSIONS

RÉPONDRE AUX BESOINS NON COUVERTSSelon les cas, il s’agit de permettre à des asso-ciations de développer des programmes, en leurapportant une assistance technique (aide à la

structuration du projet, à la recherche de finance-ments, de personnel…) ou d’identifier des opéra-teurs de terrain aptes à élaborer des projets,

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GRANDES ORIENTATIONS ET TEMPS FORTS 2004

DIVERSIFIER LES OUTILS.

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Trois millions d’euros. Telle est la somme qui manquait à Sidaction après l’importante baisse de sa col-lecte de fonds de 2003, perturbée par divers désordres mondiaux ou déstabilisations économiques. Etcela, sans compter les belles ambitions qu’elle avait pour développer encore la lutte contre le VIH-sida.Par chance, avec 2004, Sidaction allait fêter son dixième anniversaire. Un événement qui devait pou-voir sans doute favoriser sa visibilité médiatique… De fait, le succès fut au rendez-vous, grâce à un for-midable Sidaction multichaînes (TF1, France 2, France 3, France 5, Canal Plus, Arte, M6), qui a permisde recueillir 4,5 millions d’euros, mais aussi grâce à la générosité sans faille de centaines de milliersde donateurs tout au long de l’année. Au total, ce sont 13 millions d’euros qui ont pu être collectés.Pari réussi donc. Pourtant, il n’était pas gagné d’avance. En témoigne l’histoire du Sidaction. Une his-toire qui prouve aussi cependant que peu à peu notre association a su fourbir ses armes.

Lorsqu’en 1994, l’association, alors nomméeEnsemble Contre le Sida, lance son premierSidaction, elle est soutenue par 7 chaînes de télé-vision qui toutes acceptent de proposer un pro-gramme unique de collecte et d’information sur lesida de 6 heures. 45,7 millions d’euros serontofferts à la cause, allant pour moitié à la préven-tion et à l’aide aux malades, et pour moitié à larecherche. En 1995, en revanche, les chaînes serévèlent peu désireuses de renouveler l’opération.Néanmoins, elles proposent des écrans publicitai-res. Aussi, des appels à la générosité publiquesont diffusés, et ce sont près de 6 millions d’eurosqui reviennent à la lutte contre le VIH-sida. En1996, les télévisions décident à nouveau de semobiliser ensemble et réitèrent l’expérience d’unSidaction. Hélas ! À peine 10 millions d’euros sontrecueillis. La consternation gagne les rangs des

malades et des acteurs de la lutte contre le sida.Mais Sidaction ne se laisse pas abattre, au contrai-re, elle en profite pour rebondir. L’événement vaen effet conduire son conseil d’administration àréfléchir à une vraie stratégie de collecte de fonds,à se doter d’une réelle vision à long terme, dimen-sion jusque-là peu travaillée, l’association s’étantbâtie, dans l’urgence, pour faire face… à l’urgence.Dès lors, Sidaction met peu à peu en place les dif-férents outils de collecte et de communicationdont elle bénéficie aujourd’hui. Sont ainsi déve-loppés le marketing direct, le partenariat entrepri-ses, la promotion des legs et donations ou encorela vente de disques, grâce à l’implication dePascal Obispo. En 1998, 2000, 2002 et 2004, lechanteur, entouré d’artistes, a ainsi fait bénéficierl’association de son talent et des résultats de sontravail acharné.

DOPER LA COLLECTE ET FAIRE PASSER LE MESSAGE. Le partenariat avec les chaînes de télévision a toutefois été maintenu durant ces années, mais defaçon plus éclatée : avec France 2 et France 3, en 1998 ; avec TF1, de 2000 à 2003, via l’opération« 48 heures contre le sida ». Ce, jusqu’aux 23-24 et 25 avril 2004, où les 7 chaînes ont accepté, unenouvelle fois, de se mobiliser ensemble pour faire reculer l’épidémie. Leur engagement a ainsi per-mis à Sidaction de recueillir des fonds supplémentaires pour aller plus loin, d’améliorer sa visibili-té et, avec elle, celle de la cause du sida, de trouver de nouveaux donateurs, et enfin de faire pas-ser divers messages essentiels au grand public. Aujourd’hui, Sidaction utilise environ 90 % desmoyens de collecte existants dans les associations. Lui assurant une meilleure assise, cette diver-sité renforce son indépendance.

SIDACTION RENOUE AVEC LE… SIDACTION.

puis de les aider à les construire, et de lesfinancer. Enfin, une troisième voie, non encoretestée, est possible : le montage d’une structurepar Sidaction elle-même. Dans tous les cas, larecherche de cofinancements est prévue. Leschargés de mission assurent également un rôle,transversal, de lien entre les associationsœuvrant sur la même thématique, leur évitantdes démarches inutiles et les instruisant desexpériences existantes. En 2004, des missionsd’assistance technique « emploi », ou de trans-fert financier « prisons » et « DépartementsFrançais d’Amérique », ont ainsi été ouvertes au

sein des « Programmes associatifs » (voir page14). Les « Programmes internationaux » ontdéveloppé encore plus quant à eux leurs mis-sions d’assistance technique et de lobbying,comme « Accès commun », en faveur de l’accèsaux traitements, ou d’assistance technique et deredistribution, comme l’« Unité de formation etd’organisation » (voir page 18). Enfin, une mis-sion de lobbying « Contrat jeunes chercheurs » aété mise en place au sein des « Programmesscientifiques » (voir page 10). Autant de pisteslancées qui devraient contribuer à redynamiserdes pans essentiels de la lutte contre le VIH-sida.

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TOUS À LA CONVENTION NATIONALEComment faire se rencontrer et échanger autour du VIH-sida des acteurs de préven-tion exerçant auprès des jeunes, des migrants, des gays ou des personnes prostituées,des travailleurs sociaux accompagnant au quotidien des malades du sida précarisés,des bénévoles engagés, des sociologues, des psychologues, des soignants, des cher-cheurs de toutes disciplines ? C’est en voulant répondre à cette question, qui lui tenaitparticulièrement à cœur, que Sidaction a décidé de mettre sur pied une Conventionnationale de la lutte contre le sida, les 11 et 12 mars 2004. Objectif : provoquer lepartage d’expériences et favoriser la mise en réseau.

Dans le cadre de la Conventionnationale de la lutte contre

le sida et des 10 ans de Sidaction,deux prix scientifiques ont étéattribués. Le « Prix scientifiqueSidaction - Jeune chercheur »,d’un montant de 2 500 €, arécompensé le Dr Didier Ekouevi,médecin épidémiologiste, pour

ses travaux sur la prévention de la transmission du VIH de lamère à l’enfant en Côte d’Ivoire.Le « Prix scientifique Sidaction –Équipe de recherche », d’unmontant de 12 500 €, est revenuquant à lui à l’équipe du Dr Fernando Arenzana-Seisdedos,de l’Institut Pasteur, pour l’impact

de ses recherches à la frontière de la virologie et del’immunologie et la continuité de son engagement dans la luttecontre le VIH-sida.

LA TRANSVERSALITÉ COMME LEITMOTIV Sidaction n’en était pas tout à fait à son coup d’essai. En effet, elle avait déjà orga-nisé diverses rencontres ou journées de réflexion. Mais ces manifestations n’avaientréuni que des représentants des associations françaises. En 2004, la transversalité aété voulue. Et affirmée. « Nous avons décidé d’élargir ce type de rencontres à tousles organismes que nous soutenons y compris dans les pays en développement,témoigne Bertrand Audoin, directeur de Sidaction. Notre Convention est le seulendroit où tous les acteurs de la lutte contre le sida peuvent se retrouver pendantdeux jours et mener une réflexion commune. » Dans cette optique, Sidaction a mêmeprogrammé des sessions transversales. Ainsi, outre les 14 ateliers portant sur desthématiques purement scientifiques, associatives ou internationales et jugées priori-taires, elle a organisé des débats autour de : « Grandir avec le VIH », « Éthique etrecherche dans les pays du Sud », « Effets indésirables, observance et vacances thé-rapeutiques », « Recherche-action : comment allier les réalités des personnesconcernées et la recherche scientifique ? », concernant une large palette d’acteurs.

SUCCÈS AU RENDEZ-VOUS.Sidaction avait également pour ambitionde voir repartir les participants, non seule-ment avec des pistes de réflexion, maisencore avec des informations techniques(dispositifs existants, lignes budgétaireshors sida à utiliser…) pouvant éclairer leurquotidien. Pour sa part, elle souhaitait pou-voir identifier des besoins non couverts etainsi faire évoluer ses priorités de finance-ment, mieux adapter encore ses méthodesde travail… L’entreprise semble avoir réus-si. Alors que 300 participants étaientattendus, 450 personnes sont venues à laConvention, qui se déroulait à la Mairie deParis — saluons au passage son généreuxpartenariat, sans lequel ce rendez-vousn’aurait pu avoir lieu ! Parmi les partici-pants : environ 220 associatifs et 150chercheurs, une cinquantaine de soignantset une vingtaine d’acteurs africains. Cesderniers étaient d’ailleurs conviés à un ate-

lier de discussion sur les orientations inter-nationales de Sidaction la veille de laConvention. Certaines des missions instau-rées par Sidaction en 2004 sont en outrenées à la suite des échanges générés par laConvention, telles les missions « Contratjeunes chercheurs », « emploi » ou encorel’UFO. Rien d’étonnant dès lors à ce queSidaction ait décidé, en 2005, de renouve-ler l’opération !

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Développer la lutte contre le sida dans son ensemble,

innover, renforcer les programmes en ayant toujours le

souci de la qualité de vie et du droit des personnes tou-

chées par le sida, telle est la mission de Sidaction. Pour

ce faire l’association s’est dotée d’une organisation qui

repose sur six instances bénévoles, épaulées par une

équipe de salariés permanents.

• Le conseil d’administration, constitué de trois collèges

regroupant chacun un tiers des membres : un collège

associatif, un collège scientifique et un collège de per-

sonnalités qualifiées. Seul le conseil d’administration est

à même d’accepter ou de refuser un financement. Ses

décisions se font sur la base des recommandations des

comités de l’association.

• Le comité scientifique et médical chargé d’instruire les

demandes de bourses et de financements émanant des

chercheurs. Il est constitué de cliniciens, de chercheurs

fondamentalistes et de chercheurs en sciences sociales,

mais aussi de deux représentants associatifs afin d’inté-

grer la vision des malades dans la réflexion du comité.

• Le comité associatif et le comité « amélioration de la

qualité de vie », responsables de l’étude des demandes

de financements faites par les associations de lutte cont-

re le sida françaises. Ils sont composés d’acteurs sanitai-

res ou sociaux et de médecins œuvrant sur le terrain de la

prévention et de l’aide aux malades.

• Le comité international et le comité « formation dans

les PED » composés de membres d’associations étrangè-

res et d’experts français engagés dans la lutte contre le

sida dans les pays en développement.

Pierre BERGÉPrésident

Line RENAUDVice-présidente déléguée

Edmond-Luc HENRYTrésorierPrésident de l’Association Française des Hémophiles

Pierre JOLY*Vice-PrésidentPrésident de la Fondation pour la Recherche Médicale

Jérôme MARTIN Vice-présidentPrésident d’Act Up-Paris

Jean-Marc BORELLOVice-présidentPrésident d’Arcat

Dr. Claire BOUGARAN AdministratriceUnion Nationale des Associations de Lutte contre le Sida

Christian DOUBREREAdministrateurUnion Nationale des Associations de Lutte contre le Sida

Hugues CHARBONNEAUAdministrateur

Pr. Jean-François DELFRAISSYAdministrateurHôpital du Kremlin-Bicêtre

Louis GAUTIERAdministrateurConseiller maître à la Cour des Comptes

Pr. Marc GENTILINIAdministrateurPrésident de la Croix Rouge Française

Dr. Denis LACOSTEAdministrateurPrésident de la Société Française de Lutte contre le Sida

Pr. Christine ROUZIOUXAdministratriceHôpital Necker

Olivier SEGOTSecrétaire Général

Pr. Jean-Louis TOURAINEAdministrateurHôpital Edouard Herriot

* Membre sortant en 2004

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

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Pr. Christine ROUZIOUX*Service de Microbiologie - Hôpital Necker, ParisPrésidente

Pr. Yves LEVYService d'Immunologie Clinique Hôpital Mondor, CréteilPrésident (depuis juin 2004)

Dr. Anne-Marie AUBERTINLaboratoire de Pathogénie des Infections ViralesPersistantes - INSERM U544 - Faculté de Médecine -Institut de Virologie, Strasbourg

Dr. Françoise BACHELERIEUnité d'Immunologie Virale - Institut PasteurDépartement de Médecine Moléculaire, Paris

Dr. Michel BOZONInstitut National d'Etudes Démographiques - UR 4 Equipe "Démographie, genre et sociétés ", Paris

Dr. Vincent CALVEZService de Virologie - Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris

Dr. Fréderic DARDELLaboratoire de Cristallographie et RMN Biologiques - Faculté de Pharmacie - Université paris 5, Paris

Pr. Jean-Luc DARLIXEcole Normale Supérieure - INSERM U412 - VirologieHumaine, Lyon

Pr. Alice DESCLAUXCentre de Recherche Cultures, Santé, SociétésCReCSS/Laboratoire d'Ecologie Humaine etd'Anthropologie (LEHA) - Université Paul Cézanne (Aix-Marseille, U3), Aix-En-Provence

Pr. Dominique EMILIELaboratoire Cytokines et Immunorégulation - INSERMU131 - Institut Paris-Sud sur les Cytokines (IPSC) - Centre de Recherche INSERM, Clamart

Dr. Sophie GRABAR**Laboratoire de Biostatistique et Informatique médicale -Hôpital Cochin, Paris

Pr. Roger GUEDJLaboratoire de Chimie Bioorganique - CNRS UMR 6001 -Faculté des Sciences, Nice

Dr. Anne HOSMALINEquipe "Présentation de l'Antigène aux Lymphocytes T CD8+ par les Cellules Dendritiques" - InstitutCochin Département d'Immunologie, Paris

Dr. Simon LITVAKLaboratoire de Réplication et d'Expression des Génomes Eucaryotes et Rétroviraux (REGER) -Université Victor Segalen Bordeaux 2, Bordeaux

Dr. Fabrizio MAMMANOUnité de Recherche Antivirale - INSERM U552 -Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard -IMEA/INSERM, Paris

Dr. Jean-François MOUSCADETLaboratoire de biotechnologie et pharmacologie génétique appliquée - L.B.P.A. - UMR8113 CNRS -Ecole Normale Supérieure de Cachan, Cachan

Dr. Christophe PIKETTYService d'Immunologie Clinique - Hôpital EuropéenGeorges Pompidou, Paris

Pr. Dominique SALMONService de Médecine InternePavillon Achard - Hôpital Cochin-Port Royal, Paris

Dr. Olivier SCHWARTZGroupe Virus et Immunité - Institut Pasteur -Département de Virologie, Paris

Dr. Bruno SPIRETRT-5/Aides, RAM

Françoise THURETTRT-5/Solensi, Paris

Dr. Roland TUBIANAService de Maladies Infectieuses - Hôpital de la PitiéSalpêtrière, Paris

Dr. Alain VENETEquipe Immunité Antivirale Systémique et Cérébrale -INSERM E0109 - Faculté de Médecine Paris Sud, Le Kremlin-Bicêtre

Dr. Jean-Paul VIARDService d'Immunologie Clinique - Hôpital Necker,Paris

* Membres sortant en 2004** Membres entrant en 2004

LE COMITE SCIENTIFIQUE ET MEDICAL

Gilles LAFFONDirecteur d’Arbor, CarcassonnePrésident

Nathalie PIERRET**Directrice-adjointe de Mille Horizons, Rennes

Dr. Elizabeth AVRILMédecin-coordinatrice du Bus Méthadone, Médecins du Monde, Paris

Jacky DUBOUCLEZResponsable de la commission Traitements &Recherche d’Act Up-Paris, membre du CollectifHépatites Virales, Paris

Danièle AUTHIERCoordinatrice de FRISSE (Femmes, Réduction desRisques et Séxualité), Lyon

Pr. Christiane MARTY-DOUBLEVice-présidente de AIDES, Nîmes

Hervé ROBERTCoordinateur national de Sida Info Service, Paris

Perrine PERILLATDirectrice d’Entr’Aids, Lyon

Dr. Alioune BLONDIN-DIOPPrésident de Médecins d'Afrique/Europe, praticienhospitalier au CHU du Kremlin-Bicêtre et au CHU La Pitié-Salpêtrière, Paris

Maria ANDREOSDirectrice de Diagonale 91, Juvisy sur Orge

Dr. Carine FAVIERResponsable de la commission Sida du MouvementFrançais pour le Planning Familial, Montpellier

Jean-Baptiste BOLLENSChef du service ISAT Paris-Est (Interventions Socialeset Accompagnement Thérapeutique), SOS Habitat etSoins, Paris

Maryse DRICOTDéléguée régionale pour l’Ile-de-France, SOS DroguesInternational, Paris

Jean-Francis FAVATIER*Coordinateur d’ASUD Nîmes

Monique MICKAËLIS*Directrice de Grisélidis, Toulouse

Dr. Jean-Marc LAPIANA*Directeur médical de La Maison, Gardanne

Yves DUPONT*Directeur du Tipi, Marseille

* membre entrant en 2004** Membres entrant en 2004

LE COMITE ASSOCIATIF

Gilles LAFFONDirecteur d’Arbor, Carcassonne Président

Nathalie PIERRET,Directrice-adjointe de Mille Horizons, Rennes

Catherine KAPUSTAResponsable de la commission Femmes d’Act Up-Paris, Paris

Jean-Baptiste BOLLENSChef du service ISAT Paris-Est (Interventions Socialeset Accompagnement Thérapeutique), SOS Habitat etSoins, Paris

Dr. Alioune BLONDIN-DIOPPrésident de Médecins d'Afrique/Europe, praticienhospitalier au CHU du Kremlin-Bicêtre et au CHU La Pitié-Salpêtrière, Paris

Perrine PERILLATDirectrice d’Entr’Aids, Lyon

Sophie PADILLA*Assistante socio-éducative au CHU de Bordeaux,membre de la SFLS, Bordeaux

* membre entrant en 2004

LE COMITE « AMELIORATION DE LA QUALITE DE VIE »

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Dr Guy AUREGAN Pneumologue, retraité du service de santé desarmées, Poitiers, France

Dr Joseph ESSOMBO Ancien président de Renaissance Santé Bouaké,médecin au projet Rétro-CI, Abidjan, Côte d’Ivoire

Dr Marie-Josée MBUZENAKAMWE Directrice de l’ANSS, Bujumbura, Burundi

Atiqa CHAJAI Directrice de l’ALCS, Casablanca, Maroc

Gaëlle KRIKORIAN Commission Nord-Sud Act Up-Paris, France

Emmanuel TRENADO Directeur des actions internationales Aides, Pantin,France

Dr Eugène RAYESS Rédacteur en chef d’Info Traitement, Paris, France

Mohammed TOURE Président de Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali

Florence THUNE Adjointe à la direction des programmes d’HandicapInternational, Lyon, France

Issoufou TIENDREBEOGO Président de l’AAS, Ouagadougou, Burkina Faso

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L’ORGANISATION DE SIDACTION

LE COMITE INTERNATIONAL

LE COMITE « FORMATIONS DANS LES PED »

L’EQUIPE DE SIDACTIONBertrand AUDOINDirecteur général

Service administratif et financier

Emmanuel SIERRA*Directeur administratif et financier

David BELLIARD**Directeur administratif et financier

Marianne DUVAL(1)

Responsable legs et donations

Milko PARISResponsable des moyens généraux

Charlotte PARADISResponsable contrôle de gestion, comptabilité et paye

Services des programmes scientifiques et médicaux

Paola DE CARLIDirectrice des programmes scientifiques

Nadia ABID-HAMDAOUIResponsable de la gestion de l'appel d'offres scientifique et médical

Sandrine PERRIN**Chargée des évaluations & attachée à la communication scientifique

Alexandra WOTAWA**Chargée de mission "Contrat Jeunes Chercheurs"

Service des programmes associatifs

François BERDOUGODirecteur des programmes associatifs

Denyse CASSIN*Responsable du suivi des projets

Bruno CHAUTEMPS**Chargé de mission « Départements Français d’Amérique »

Vincent DOURIS**Responsable du développement

Corinne LE HUITOUZEResponsable des financements

Nathalie PIERRET**Chargée de mission « Emploi »

Luis RAMIREZ**Chargé de mission « Emploi »

Malvina ROUSSIN**Chargée de mission « Prisons »

Frédérique VIAUDResponsable du suivi des projets

Service communication et collecte de fonds

Frédérique CAMIZEDirectrice de la communication et collecte de fonds

Marie BIROLINI**Adjointe de la directrice du service

Françoise GODARDResponsable des événements et partenariats régionaux

Maud FEDOU*Responsable du marketing direct

Anais MERINOResponsable adjointe du marketing direct

Koffi MESSAN** (1)

Chargé de l’accueil et des relations donateurs

Service des programmes internationaux

Eric FLEUTELOT Directeur des programmes internationaux

Clémence PRUNIER-DUPARGE Chargée de programmes junior

Jeanne GAPIYA-NIYONZIMA Chargée de mission « Paris Sida Sud » Burundi

Julien POTET Responsable des solidarités internationales

Marie DE CENIVAL Responsable « Accès Commun »

Barbara PERELMAN (2)

Rédactrice « Accès Commun »

Delphine FLOURY (2)

Assistante de recherche « Accès Commun »

Erick MAVILLE (2)

Consultant UFO (étude de faisabilité de l’UFO)

Magazine Transversal

Juliette BASTIN**Rédactrice en chef

Christophe DANIELAssistant de rédaction

Missions spéciales

Alix BERANGERChargée de projet « Evénements »

Julie HOURIEZChargée de projet « Artère »

François BENETChargé de mission « Cartographie »

(1) : mi-temps sur le service communication et collectede fonds et sur le service administratif et financier(2) : mission temporaire sur 2004

* Départ en 2004** Arrivée en 2004

Dr. Guy AUREGANPneumologue, retraité du service de santé des armées,Poitiers

Dr. Alioune BLONDIN-DIOPMédecins d'Afrique, Paris.

Pr. Alice DESCLAUXCentre de Recherche Cultures, Santé, SociétésCReCSS/Laboratoire d'Ecologie Humaine et

d'Anthropologie (LEHA) - Université Paul Cézanne (Aix-Marseille, U3), Aix-En-Provence

Dr. Jean-Baptiste GUIARD-SCHMID Service des Maladies Infectieuses et TropicalesHôpital Tenon, Paris

Dr. Emmanuel RICARD Institut de Médecine et d'Epidémiologie Africaines (IMEA),Paris

Dr. Roland TUBIANAService de Maladies Infectieuses - Hôpital de la PitiéSalpêtrière, Paris

Pr. Laurence WEISSService d'Immunologie CliniqueHôpital Européen Georges Pompidou, Paris

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LES PARTENAIRES

Les principaux partenaires medias du Sidaction 2004Arte, Canal Plus, France 2, France 3,France 5, M6, RTL, TF1.

Les sociétés partenaires de la réception des promesses de dons du Sidaction 2004Above Cont@ct , Action Market , Ajilon,American Express, Axa Atout Cœur et le Groupe Axa, Cegetel, EDF-GDF, Egg, E-Sama, Eos Contact Center, Maisonning,Mairie de Metz, Marketing Services, Mars,Prosodie, Qualicontact, Qualiphone,Phonogram.

Les villes partenaires du Sidaction 2004Alençon, Annecy, Arcachon, Asnières,Aubusson, Aurillac, Auxerre, Avignon, Barle Duc, Beauvais, Berck-sur-Mer,Besançon, Blois, Boulogne-Billancourt,Bourg-en-Bresse, Brest, Caen, CergyPontoise, Châlons-en-Champagne,Chambéry, Châteauroux, Chaumont LaVille, Cherbourg-Octeville, Clermont-Ferrand, Colombes, Dignes les Bains,Dijon, Dreux, Dunkerque, Epinal, Evreux,Flers, Foix, Gap, Generville, Gouvieux,Grenoble, Guêret, La Ciotat, La Rochelle,La Roche Sur Yon, La Teste, Laval, Le Havre, Le Touquet, Les Abymes, Lille,Limoges, Longwy, Lorient, Lyon, Marseille,Martigues, Meaux, Mende, Mérignac,Metz, Mont-de-Marsan, Montauban,Montbéliard, Montpellier, Montreuil,Nancy, Nanterre, Nantes, Nevers, Nice,

Nîmes, Niort, Orléans, Paris, Pau,Perpignan, Porto Vecchio, Rambouillet,Reims, Rennes, Rouen, Rueil Malmaison,Saint Denis, Saint-Etienne, Saint Germainen Laye, Saint Jean de Luz, Saint-Lô,Sceaux, Stella plage, Soufflemheim,Strasbourg, Tarbes, Toulouse, Tours, Tulle,Valence, Vannes, Vauréal, Villeneuved’Ascq, Vitry-sur-Seine.

Les partenaires du dîner de la mode 2004Christian Tortu, Doré Sécurité, FlorenceDoré, Moët et Chandon, Olivier Massart et l’équipe de la Mode en Images, Potel & Chabot, le Pavillond’Armenonville, Yvon Mau.

Les participants au dîner de la mode 2004l’Agence Obo, l’Agence Rivière, l’AgenceViva, Alerta Ferreti, Anteprima, AtsuroTayama, Barbara Bui, Brantes et Associé,Bureau Betak, Calvin Klein, ChloéInternational, Christian Dior, ChristianLacroix, Corinne Cobson, David Mallett,Diptyque Parfumeur, Dominique Sirop, les Editions Jalou, Elie Saab, Elle, EMAP,Fayçal Amor, Fairchild Publications, Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et descréateurs de mode, la Fédération françaisedu prêt-à-porter féminin, Fendi France,Floriane de Saint-Pierre et Associés, la Fondation Yves Saint-Laurent - Pierre Bergé, Fred, Frédéric Sanchez,Georges Chakra, Gérard Darel, Gianfranco

Ferre, Goyard, Gucci, Guerlain, IsabelleMarant, Jean-Jacques Picart, Jean-PaulGaultier, Kenzo, Kenzo Takada, Kontakt,L’Eclaireur, La Mode en images, LancômeInternational, Le Bon Marché, Le Lido,Léonard, Louis Vuitton, Madame Figaro,Mafia, Marie-Claire, Marité et FrançoisGirbaud, Milou Melloul, Nelly Rodi, Nina Ricci, les Parfums Christian Dior,Point de Vue, Potel & Chabot, Prada,Prisma Presse, les Publications Condé-Nast, Publicis, Pucci, RenaudPellegrino, Roger Vivier, Rochas, RupertEverett, Sonia Rykiel, Stéphane Marais,Sterling Executive Search & Selection,Tommy Hilfiger, Transatlantic Vidéo, Uno Kanda, Vanessa Bruno, Yves Saint-Laurent Rive Gauche.

Les autres partenaires de SidactionL’association PEP’S, l’association RSMReims, Bernadette Vizioz, BMG, le Centre Pompidou, Cetsi, Durex, Ebay, l’EFREI, Equitel, Eurorscg, France Affiche, la Fédération Française de Tennis, Johnny Walker, L’Insolite, La Table de Cana, Le Châtelet, la Mairie de Paris, Pink TV, Plurimédia(Lagardère Active), See My Sms , TF1 vidéo.

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Sans eux l’association Sidaction ne serait pas ce qu’elle est. Eux, ce sont les donateurs, les bénévoleset les partenaires de Sidaction. Ils sont au cœur de toute l’action de l’association, piliers de sa missionet garants de son indépendance. C’est grâce à ses partenaires fidèles que Sidactionparvient à monter des opérations de collecte degrande ampleur telles que le Sidaction 2004 ouencore le concert donné par Pascal Obispo à l’oc-casion de la Journée mondiale contre le sida. Sansles 4000 bénévoles mobilisés pour l’opérationSidaction, l’association ne serait pas en mesured’enregistrer en temps et en heure les promessesde dons faites par les 100 000 donateurs de l’opé-ration. Et bien sûr, Sidaction n’aurait pas été enmesure de soutenir les programmes de recherche,de prévention et d’aide aux malades, sans la géné-rosité de ses 200 000 donateurs fidèles.

ILS NOUS PERMETTENT D’AGIR

Les principaux partenaires de Sidaction en 2004 (par ordre alphabétique)

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En France, 5 à 6 % des personnes séropositives sous trai-

tement se retrouvent en échec thérapeutique sévère. De

surcroît, nombreuses sont celles bénéficiant de médica-

ments antirétroviraux qui en subissent les multiples effets

indésirables, au point d’ailleurs que leur quotidien se

transforme parfois en enfer. Les contraintes sont si lourdes

qu’elles peuvent nuire à une bonne observance, pourtant

nécessaire. En fait, les médicaments actuels ne permet-

tent pas d’éradiquer le virus et une mauvaise prise peut

favoriser l’émergence de virus mutants et résistants. De

ces réalités découlent les grands enjeux de la recherche. Il

s’agit ainsi d’améliorer les combinaisons de molécules

disponibles, de développer des formulations moins

contraignantes, d’étudier les causes des effets indésira-

bles, d’individualiser les traitements comme de découvrir

de nouvelles molécules. Bien sûr, il s’agit aussi d’explorer

la piste des vaccins, thérapeutique et préventif. Un défi

difficile à relever tant le virus, qui s’attaque directement

aux cellules de notre système immunitaire, est complexe,

notamment pour être en constante mutation. La recherche

nécessite donc de gros investissements et Sidaction y par-

ticipe. En 2004, tout en soutenant particulièrement la

recherche fondamentale, porteuse d’espoirs, elle a finan-

cé des projets dans toutes les disciplines, soucieuse d’at-

taquer le VIH sur tous les fronts. Y compris d’ailleurs sur

celui des pays en développement, où l’infection fait rage.

Consciente enfin que la recherche se fait aussi avec des

hommes, Sidaction mise beaucoup sur les jeunes cher-

cheurs. En 2004, en plus de leur octroyer des bourses, elle

s’est lancée dans un nouveau combat : la défense de leur

statut pour leur permettre de travailler dans de meilleures

conditions.

Parmi les 95 boursiers soutenus par Sidaction, en2004, 16 étaient des doctorants, 66 des post-doc-torants et 13 des médecins ou des pharmaciens.Dans les trois cas, l’appui de Sidaction se révèled’une extrême importance. En effet, il permet auxpremiers d’achever leur thèse sur le VIH aumoment où leurs financements (institutionnelsou autres) arrivent à terme ; et aux seconds, quivont devoir attendre plusieurs années avant d’ob-tenir un poste statutaire, de continuer à travaillersur le virus, et ce dans la recherche publique.Quant aux troisièmes, dont l’expérience cliniqueest une richesse pour faire progresser la recher-che sur le VIH-sida, Sidaction les encourage à s’yinvestir, en leur appliquant un barème de rému-nération adapté à leur parcours. Mais, conscientedes limites d’un financement par « libéralités »,c'est-à-dire qui n’implique pas de couverturesociale, Sidaction a décidé d’aller encore plusloin et d’engager un travail de réflexion sur la pos-sibilité de transformer les bourses de recherche encontrats de travail. Grâce aussi au recrutementd’une chargée de mission « Contrat jeunes cher-cheurs », à la fin de 2004, l’association a entaméune action de lobbying auprès des institutionspubliques pour les inciter à prendre en charge leurcouverture sociale.

AUX CÔTÉS DES JEUNES CHERCHEURS

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LA RECHERCHE FONDAMENTALE RESTE… FONDAMENTALEPlus de la moitié (55 %) des projets ayant bénéficié du soutien de Sidaction en 2004 et près de 70 %des bourses octroyées ont concerné des travaux dans le domaine de la recherche fondamentale. Parmieux, la part de la virologie demeure prépondérante. En effet, malgré les avancées réalisées, nombreuxrestent les mystères du VIH à percer si l’on veut découvrir de nouvelles pistes thérapeutiques et vac-cinales. Pour progresser, il est essentiel de mieux connaître la structure du virus, de comprendre lesmécanismes de l’infection et, en particulier, comment le VIH parvient à échapper aux systèmes dedéfense de notre organisme, de décrypter tous les processus de sa réplication et de son assemblage,du phénomène de latence virale ou encore de la résistance aux traitements antirétroviraux (ARV). Pourautant, Sidaction ne néglige pas la recherche clinique, puisqu’un peu moins du quart des projets sou-tenus en 2004 lui sont consacrés. Néanmoins, cette recherche, qui nécessite de gros moyens, pécu-niaires et humains, relève davantage de la mission de l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida.

UNE RECHERCHE TOUS TERRAINS…Sidaction couvre toutes les disciplines de larecherche sur le VIH. Outre dans la virologie etl’immunologie — laquelle vise à analyser com-ment le système immunitaire réagit au virus etles dysfonctionnements qu’induit sa présence —,elle a poursuivi son engagement, en 2004, dansles domaines de la thérapeutique, de la physio-pathologie et des co-infections, tous d’intérêtmajeur. En thérapeutique, les chercheurs ten-tent de découvrir de nouvelles molécules, trèsactives et peu toxiques pour contourner la résis-tance aux ARV et proposer des traitementsmoins lourds. Ils cherchent aussi à comprendreles effets indésirables pour les limiter et amé-liorer l’observance. En physiopathologie, le déficonsiste notamment à saisir l’impact du VIH etdes médicaments sur les cellules, les tissus etl’organisme dans son ensemble, pour adapter aumieux les soins. Quant aux travaux sur les co-infections, ils visent à améliorer le traitementdes situations, très complexes, où le VIH coha-bite avec d’autres infections telles les hépatites.

Enfin, incontournables, les sciences socialesretiennent tout l’intérêt de Sidaction, conscien-te que la prise en compte des facteurs sociaux,comportementaux, culturels ou économiquesest cruciale pour la mise en place de stratégiesefficaces de prévention et la prise en charge despersonnes vivant avec le VIH-sida.

…Y COMPRIS GÉOGRAPHIQUES Si l’on veut que les avancées de la recherchebénéficient vraiment à toutes les personnes tou-chées par le VIH-sida, il est indispensable de

mener des études dans des conditions biomédi-cales, sociales, culturelles et économiquesreprésentatives du contexte épidémique qui lesconcernent. C’est pourquoi, en 2004, Sidaction asoutenu, dans les pays en développement, 11bourses et 9 aides à la recherche (environs 10%des montants versés dans l’année). Deux conti-nents ont été concernés : l’Afrique (14 bourseset aides) et l’Asie (6 bourses et aides). Ces investissements se concentrent sur la recherche en sciences sociales et sur larecherche clinique. Parmi les thématiquesexplorées : l’accès aux traitements, l’observan-ce, la nutrition et les co-infections ; la transmis-sion du virus de la mère à l’enfant ; et la pré-vention et le dépistage.

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DR. ROLAND TUBIANA Praticien Hospitalier “ Etude de faisabilité du switch de l’Indinavir au Ritonavir / Indinavir à Bamako au Mali ”.

GH Pitié – Salpetrière ;Service Maladies Infectieuseset Tropicales - Inserm E214

Au Mali, la prévalence du VIH atteint 1.7%.

Le programme ACCESS debaisse des prix desantirétroviraux dans les pays en développement et l’InitiativeMalienne d’Accès auxAntirétroviraux assurent le traitement de 850 patients.La moitié prend de l’Indinavir ;mais le schéma thérapeutiquechoisi, complexe (3 prises parjour à jeun), nuit à sonobservance. Or, le Ritonaviraméliore les paramètrespharmacocinétiques del’Indinavir. D’où l’idée decombiner ces deux molécules.Le choix de cette stratégie, plus simple à suivre et moinscoûteuse (2 prises par jourpendant les repas), posequelques questions en Afrique :le Ritonavir doit être maintenusous 25°C. Une grande partiedes patients maliens dispose de moyens de conservation aufrais et pourrait en bénéficier.Reste à valider le protocole...C’est la tâche qui incombe auCESAC de Bamako géré parl’association Arcad Sida. Celle-ci est soutenue parl’hôpital de La Pitié Salpetrièreet par Sidaction dans le cadredes programmes internationaux. Ce projet prévoit le suivi de 35 patients stables pendant un an avec, à la clé, l’espoir degénéraliser cette formule qui afait ses preuves partout ailleurs. Les premiers résultats ferontl’objet d’une présentation au congrès international de Rio (IAS Rio Juillet 2005)

Ce programme a bénéficié d’un financement de 40 819 €pour un an de la part deSidaction

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LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET MÉDICALE

DR. PHILIPPE BENAROCH ET DR. MABEL JOUVE “ Etude de la machinerie cellulaire en jeu dans l’assemblage du VIH. ”

INSERM U520, Institut Curie, Département Biologie Cellulaire de l’ImmunitéAnti-Tumorale

L’ assemblage du virus du VIH dansles cellules infectées s’opère via

des mécanismes encore mal compris.Les protéines et les lipides de lacellule hôte impliqués dans ceprocessus sont indéterminés. Se pose aussi la question de l’ordredans lequel se déroulent lesopérations. Le recours à destechniques s’appuyant sur lamicroscopie électronique devraitpermettre de mieux saisir cesphénomènes. Difficiles à maîtriser,elles ont peu été employées dans le domaine du VIH. Pourtant, ellespeuvent s’avérer très informatives.L’idée est donc de les appliquer à l’analyse comparative desmacrophages et des lymphocytes T CD4+ infectés par le VIH, les deuxtypes de cellules où se dérouleraitl’assemblage du virus. Les chercheurscomptent ainsi détecter la présenceet la localisation précise de différentes

protéines virales et cellulaires maisaussi de certains lipides importants.Expliquer cette mécanique est unecondition sine qua non pourinterférer avec la formation du viruset ouvre une voie prometteuse de recherche thérapeutique.

Ce programme a bénéficié d’unfinancement de 66 000€ pour2 ans de la part de Sidaction, ainsique d’une bourse de 68 100 € pour 3 ans attribuée au Dr. Mabel Jouve.

ACCOMPAGNER, ÉVALUER, COMMUNIQUEREn collaboration avec les équipes de recherche, lesorganismes gestionnaires et ses experts, Sidactiona développé tout au long de 2004 un travail d’aideau montage des dossiers portant notamment surl’élaboration des budgets prévisionnels. Sidactionassure en outre un suivi des programmes en cours,afin d’accompagner leurs éventuelles évolutions(budgétaires, administratives, scientifiques…).Devant l’accroissement de son volume d’activité

au fil du temps et du nombre d’équipes désormaissuivies, Sidaction a procédé au recrutement d’unepersonne en charge de l’évaluation des program-mes arrivés à échéance. Cette évolution a aussipour objectif de suivre de plus près le travail deséquipes. Elle favorise une meilleure communica-tion sur les résultats des chercheurs auprès desdonateurs, du grand public comme des acteurs dela lutte contre le sida. Un axe jugé prioritaire.

DR. PIERRE-MARIE GIRARD DR. VASSILENA CHOUNINA-FAURE“ Evolution de l’hépatite Bchronique chez les patientsinfectés par les virus du sida et de l’hépatite B. ”

Hôpital Saint-Antoine, Service de maladiesinfectieuses et tropicales

Les trithérapies ont beaucoupaugmenté l’espérance de vie

des patients touchés par le VIHet leur ont assuré une meilleurequalité de vie. Mais d’autresdéfis sont apparus, liés aux co-infections notamment pardes virus comme l’hépatite B.Les études disponibles surl’évolution de cette maladiechez les patients porteurs des deux virus ne tenaient pas compte des effets destraitements antirétroviraux.L'infection par le VIH accélèrela progression de l'hépatite B,qui induit elle-même unesurmortalité. La prise detraitements communs à ceuxdu VIH est une solutionenvisagée. Restent des zonesd’ombre dans la compréhension

de cette maladie sur les facteursd’apparition de la fibrosehépatique. L’analyse d’unecohorte de patients co-infectésdevrait permettre d’en éclaircircertaines. Ces travaux ontcommencé à produire desrésultats intéressants et vontdonner lieu à des publicationsinternationales. Les chercheursdisposeront d’informationsnouvelles sur ces fibroses, dans des conditionsd’immunodépression due au VIH. En jeu, la définition de meilleures thérapies…

Ce programme a bénéficié d’un financement de 60 552 €pour 2 ans de la part deSidaction ainsi que d’unebourse de 75 600 € pour 3 ansau Dr. CHOUNINA-FAURE

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Fondamentale 71 1 274 882 € 71 957 850 € 142 2 232 732 €Clinique 24 415 403 € 11 122 600 € 35 538 003 €Sciences Sociales 11 237 915 € 13 163 900 € 24 401 815 €TTotal 106 1 928 200 € 95 1 244 350 € 201 3 172 550 €

AIDES AUX ÉQUIPESDR. ALI AMARA - PARISDR. FABIENNE ANJUERE - NICEDR. FERNANDO ARENZANA-SEISDEDOS -PARISPR. BRIGITTE AUTRAN - PARISPR. LAURENT BELEC - PARISDR. PHILIPPE BENAROCH - PARISDR. RICHARD BENAROUS - PARISDR. SERGE BENICHOU - PARISDR. MONSEF BENKIRANE - MONTPELLIER DR. CLARISSE BERLIOZ-TORRENT -PARISDR. EDOUARD BERTRAND (*) - MONTPELLIERDR. MARTINE BIARD-PIECHACZYK -MONTPELLIERDR. BERNARD BINETRUY - NICEDR. MORGANE BOMSEL - PARISDR. JACQUES BONNET - PESSACDR. SERGE BOUAZIZ - PARISDR. LAURENCE BRIANT - MONTPELLIERDR. SOPHIE CAILLAT-ZUCMAN - PARISDR. VINCENT CALVEZ - PARISDR. BRUNO CANARD - MARSEILLEDR. JACQUELINE CAPEAU - PARISDR. GUISLAINE CARCELIN - PARISDR. NATHALIE CHAZAL - TOULOUSEDR. ANDRÉA CIMARELLI - LYONDR. PATRICE COHEN - MONT-SAINT AIGNANDR. YVES COLLETTE - MARSEILLEDR. PIERRE CORBEAU - MONTPELLIERDR. PIERRE-OLIVIER COURAUD -PARISDR. OLIVIER COUX - MONTPELLIERPR. ANNY CUPO - VALBONNEDR. ALI DALLOUL - CLAMARTDR. CHRISTIAN DANI - NICEDR. FRÉDÉRIC DARDEL - PARISDR. CATHERINE DARGEMONT - PARISPR. JEAN-LUC DARLIX - LYONDR. NATHALIE DEJUCQ-RAINSFORD (*) -RENNESPR. ALICE DESCLAUX - AIX-EN-PROVENCEDR. CARMELO DI PRIMO - BORDEAUXPR. NICOLAS DUPIN - PARIS

PR. DANIÈLE DUVAL (*) - NICEDR. STÉPHANE EMILIANI - PARISDR. LAURENT FERRADINI - PARISYVES FERRARINI - PARISDR. FRANCK FIESCHI - GRENOBLEDR. ARNAUD FONTANET - PARISDR. PHILIPPE FOSSE - CACHANPR. CHRISTIAN GENIN - SAINT-ETIENNEPR. PIERRE-MARIE GIRARD (*) - PARISDR. ISABELLE GOBATTO - BORDEAUXPR. MARCEL GOLDBERG (*) - SAINT-MAURICEDR. DAVID GRIERSON - ORSAYDR. ALLAN HANCE - PARISDR. MARIE-ELISABETH HANDMAN -PARISDR. URIEL HAZAN - PARISDR. IVAN HIRSCH - MARSEILLEPR. PAUL HOFMAN - NICEDR. ANNE HOSMALIN - PARISDR. ARA HOVANESSIAN - PARISDR. ANNE IMBERTY - GRENOBLEDR. NICOLE ISRAEL - PARISDR. GUILHEM JANBON - PARISPR. CHRISTINE KATLAMA - PARISDR. SAADI KHOCHBIN - LA TRONCHEDR. GUIDO KROEMER - VILLEJUIFPR. MARIE-EDITH LAFON - BORDEAUXDR. FRANÇOIS LEMONNIER - PARISPR. CATHERINE LEPORT - PARISDR. FABRIZIO MAMMANO - PARISPR. JACQUES MARTI - MONTPELLIERDR. CHRISTOPHE MATHE - MONTPELLIERPR. YVES MELY - ILLKIRCHDR. ELISABETH MENU - PARISDR. PATRICK MERCIE - BORDEAUXDR. JEAN-LUC MEYNARD - PARISPR. PHILIPPE MORLAT - BORDEAUXDR. PHILIPPE MSELLATI - MONTPELLIERDR. GIANFRANCO PANCINO (*) -PARISDR. LUC PENICAUD - TOULOUSEDR. PATRICK PERETTI-WATEL - MARSEILLEDR. FRANCE PIETRI-ROUXEL - PARISPR. SERGE PIETTRE - MONT SAINT AIGNAN

DR. CLAUDINE PIQUE - PARISDR. CLAUDE RAYNAUT - BORDEAUXDR. YOLANDE RICHARD - CLAMARTDR. LARS ROGGE - PARISDR. MARIE-LINE SALLAFRANQUE-ANDREOLA - BORDEAUXPR. DOMINIQUE SALMON-CERON -PARISMARTINE SCHUTZ-SAMSON - LYONDR. OLIVIER SCHWARTZ - PARISDR. DANIEL SCOTT-ALGARA - PARISDR. JOSÉPHINE SIRE - MARSEILLEDR. PIERRE SONIGO (*) - PARISDR. ROLAND TUBIANA - PARISDR. JENNY VALLADEAU - LYONDR. ALAIN VENET (*) - LE KREMLIN BICETREPR. LAURENCE WEISS (*) - PARISDR. DANIEL WELZER-LANG -TOULOUSE

(*) : A BÉNÉFICIÉ DE DEUX AIDES À LA RECHERCHE EN 2004.

BOURSIERSDR. LAURA VIRGINIA ADALID PERALTA -CLAMARTDR. KARINE ANDREAU - VILLEJUIFDR. SOPHIE ARBORIO - MONT-SAINT AIGNANDR. AHIDJO AYOUBA - PARISGAMAL BADR - CLAMARTDR. EUGÉNIA BASYUK - MONTPELLIERDR. ANNE-CÉCILE BEGOT - PARISSTÉPHANIE BEQ - PARISDR. SERENA BERNACCHI - STRASBOURGDR. DOLORÈS BLOTIERE-EDMONT -MONTPELLIERDR. FRÉDÉRIC BOURDIER - BORDEAUXDR. FRANÇOIS BOUTBOUL - PARISDR. CHRISTOPHE BROQUA - PARISDR. AUDREY BRUSSEL - PARISDR. LAURA BURLEIGH - PARISDR. MAMADOU CAMARA - VILLETANEUSEDR. VALÉRIE CAMPOLO-NAVARRO - NICEDR. CHRISTINE CARTIER - MONTPELLIER

DR. VASSILENA CHOUNINA-FAURE -PARISDR. BÉATRICE CLEMENCEAU - NANTESDR. EDWIGE COL - LA TRONCHEZOÉ COUTSINOS - PARISDR. CÉLINE DE MICHELIS - MARSEILLEDR. FRÉDÉRIC DELEBECQUE - PARISJULIEN DEPOLLIER - MONTPELLIERDR. CATHERINE DESCHAMPS - PARISDR. CATHERINE DEVEAUD - PESSACJEAN-MARC DOISNE - LE KREMLIN BICETREMARC DOUAISI - MARSEILLEMARC DUGAST - PARISFRANCK DUPUY - PARISDR. SYLVIE DUSSART-ROBIN - MARSEILLEDR. MARC EGROT - AIX-EN-PROVENCEDR. DIDIER KOUMAVI EKOUEVI - BORDEAUXDR. LILIA EZZILI-BEN SLAMA - PARISDR. NATHALIE FAVRE-FELIX - PARISDR. DAVID FENARD - MARSEILLEDR. CÉCILE FOURNIER-VINCENT -MONTPELLIERDR. ROMAN GALETTO - PARIS DR. JADE GHOSN - PARISDR. CLAIRE GONDEAU - MONTPELLIERDR. PHILIPPE GRANGE - PARISDR. MURIEL HAAS-HACHET - ILLKIRCHDR. JULIE HARRIAGUE-LHUILLIER -PARISDR. MUTSUNORI IGA - PARISDR. MABEL JOUVE SAN ROMAN - PARISDR. IGOR KANEVSKY - CACHANDR. ISABELLE KOUSIGNIAN - PARISDR. CHRISTINE LACABARATZ-PORRET -LE KREMLIN BICETREDR. DIEGO LADERACH - PARISDR. FRANÇOISE LAFAYE - BORDEAUXDR. BERNARD LAGANE - PARISDR. CÉCILE LE SAINT - VALBONNEDR. JEAN-YVES LE TALEC - TOULOUSEDR. JEAN-DANIEL LELIEVRE - CRETEILDR. YEA-LIH LIN - MONTPELLIERDR. LAETITIA LINARES - MONTPELLIER DR. JOSÉ MANUEL LOZANO REINA -PARIS

DR. RICARDO LUCAS-RODRIGUEZ -ORSAYDR. RICARDO MADRID - PARISABDELKRIM MANNIOUI - PARISDR. DELPHINE MARSAC-CLAUDET -PARIS DR. SABINE MERCIER-DEHEUVELS -MONTPELLIERDR. LAURENT MEUNIER - MONTPELLIERDR. ANNEMIECKE MICHELS - PARIS ENGUERRAN MOULY - PARISSÉVERINE MUNIER - LYONSANDIE MUNIER - PARISDR. IRINA NAGUIBNEVA-SVINARTCHOUK - VILLEJUIFDR. FLORENCE OTTONES - MONTPELLIERDR. VINCENT PARISSI - BORDEAUXDR. FRÉDÉRIC PETIT - PARISDR. DOLORÈS POURETTE - LE KREMLIN BICETRESTÉPHANE PRIET - MARSEILLEANNE-LAURE PUAUX - PARISDR. MADINA QUERRE - AIX-EN-PROVENCEDR. CHINNAPPAN RAJA - ILLKIRCHDR. FABIENNE RAYNE - MONTPELLIERDR. SANDRINE REIGADAS - BORDEAUXEMMANUELLE SABBAH - PARISELIAS SAID - PARISDR. CORINNE SAILLAN-BARREAU -TOULOUSENATHALIE SCHMITT - PARISDR. AURÉLIE SCHNURIGER - PARISDR. BIANCA SCLAVI - CACHANDR. MARK SCOTT - PARISDR. SHO SENDA - PARISDR. MARTIN SERGERIE - TOULOUSEDR. PETER SOMMER - PARISFLORENCE SUAVET - NICEDR. JOËLLE TAMBEKOU-SOBNGWI -SAINT-MAURICEDR. GILLES THONI - AVIGNONDR. ANNICK TIJOU-TRAORE - MARSEILLEDR. TU-ANH TRAN - LE KREMLIN BICETREDR. KATERINA TREJBALOVA - MARSEILLE

Financements en fonction des types et domaines de recherche en 2004

Types Aides aux équipes Bourses de Recherche Tous types

Nombre Montants Nombre Montants Total Total des en 2004 (*) en 2004 (*) Montants

en 2004

Virologie 36 637 979 € 39 509 950 € 75 1 147 929 €Immunologie 22 415 488 € 19 302 400 € 41 717 888 €Thérapeutique 25 515 739 € 17 222 600 € 42 738 339 €Co-Infections 7 59 078 € 3 11 600 € 10 70 678 €Vaccins 5 62 000 € 4 33 900 € 9 95 900 €Sciences Sociales 11 237 915 € 13 163 900 € 24 401 815 €Total 106 1 928 200 € 95 1 244 350 € 201 3 172 550 €

Domaines Aides aux équipes Bourses de Recherche Tous types

Nombre Montants Nombre Montants Total Total des en 2004 (*) en 2004 (*) Montants

en 2004

(*) Sommes versées au titre de l’année 2004, calculées au prorata de la durée de l’aidefinancière ou de la bourse.

Ces tableaux ne comprennent pas la somme consacrée par Sidaction depuisnovembre 2004 à la mission “ Contrats jeunes chercheurs”, soit 3 969,21 €.

CHERCHEURS SOUTENUS EN 2004

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Plusieurs outils ont permis, en 2004, de mieux cerner les

spécificités de l’épidémie. Ainsi, à partir de la Déclaration

Obligatoire de séropositivité, l’Institut national de veille

sanitaire a annoncé avoir évalué à 6 000 le nombre des

découvertes de séropositivité en 2003. Autre constat : les

femmes se révèlent de plus en plus touchées — elles pré-

sentent 43 % de ces annonces —, et, parmi elles, les ressor-

tissantes d’Afrique subsaharienne sont majoritaires. Chez les

homosexuels masculins, le VIH continue aussi fortement à

frapper : ainsi, plus d’un nouveau diagnostic sur cinq les

concerne. La très faible proportion d’usagers de drogue rele-

vée confirme, en revanche, le succès de la politique de

réduction des risques. Une politique d’ailleurs soutenue dès

le départ par Sidaction. Enfin, l’étude souligne la forte pré-

valence du VIH-sida en Martinique, Guadeloupe et Guyane,

où les taux sont quasiment trois fois ceux de la moyenne

nationale.

Les résultats de l’enquête Vespa menée par l’ANRS, ont per-

mis quant à eux de mieux cerner les conditions de vie des

personnes atteintes. Il en ressort la terrible précarité des per-

sonnes séropositives, l’impossibilité pour beaucoup de

disposer d’un travail, leur isolement affectif et relationnel.

Autant de réalités douloureuses contre lesquelles Sidaction

a cherché à lutter en 2004. Ainsi a-t-elle poursuivi son enga-

gement contre la précarité des personnes touchées ou sou-

tenu maints programmes en direction des migrant(e)s. Ainsi

s’est-elle également forgée des outils pour favoriser le déve-

loppement de projets en matière d’emploi, dans les départe-

ments français d’Amérique (DFA) ou en milieu carcéral.

Quant à la prévention gay, nul doute qu’elle constituera l’un

des prochains chantiers. Une remobilisation collective sur ce

thème s’impose et Sidaction entend bien en être l’un des fers

de lance.

Consolider les « actions engagées dans lesdomaines liés à la prévention et à l’accompa-gnement des séropositifs et malades du sida »,qui intègrent de préférence « une dimension deproximité » et « s’appuient sur des réseaux desocialisation dans une perspective de santécommunautaire »… Telle est la volonté affirméepar l’appel d’offres 2004. Dans cet esprit,Sidaction a donné la priorité à la préventionciblée sur des groupes spécifiques (telles lesfemmes) et aux actions d’aide aux maladesvisant les plus précarisés d’entre eux. De façontransversale, les migrants ont fait l’objet d’uneattention particulière.Permanent depuis 2003, l’appel d’offres se veutd’une extrême souplesse. Grâce aux trois ses-sions annuelles, les associations peuvent dépo-ser leur projet lorsqu’il est prêt ou en fonctionde l’état des cofinancements, et Sidaction peutdemander à une structure de peaufiner un projetqu’elle juge mal abouti, sans avoir à le recaler.Par ailleurs, Sidaction s’engage de plus en plusdans la durée vis-à-vis des actions dont ellereconnaît la pertinence : en 2004, 28 projets ontété financés sur deux ans, soit quatre fois plusqu’en 2002. Une façon de manifester sa confian-ce à ses partenaires, d’alléger les procédures etd’inciter les pouvoirs publics, rassurés par sonimplication, à s’investir.

PROXIMITÉ, SOUPLESSE, CONFIANCE

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DFA, PRISONS, EMPLOI… SIDACTION S’ENGAGEUne épidémie alarmante dans les DFA, une pré-valence du VIH en milieu carcéral 3 à 4 foissupérieure à celle de la population générale, untaux de 43 % des personnes séropositives sansemploi… En face, peu de réponses associatives.Un tel constat ne pouvait laisser Sidaction demarbre. Aussi, a-t-elle décidé, en 2004, dedépasser son rôle de bailleur de fonds et decontribuer elle-même à l’émergence de projetspertinents. Pour ce faire, elle a mis en placetrois missions spécifiques : « DFA », « prisons », « emploi ». La première contribue, plus particu-lièrement, à optimiser le travail de réseau dans

les DFA, à susciter l’apparition de porteurs deprojets et à les soutenir. La seconde vise notam-ment à impulser des actions de lutte contre leVIH et les hépatites en milieu carcéral et à par-ticiper à la construction d’un réseau santé-jus-tice. Quant à la troisième, elle entend aider desassociations à monter des programmes demaintien et de retour à l’emploi ainsi que d’in-sertion pour les personnes vivant avec le VIHqu’elles accompagnent. Quatre associationsl’ont intégrée : Basiliade et Envol insertion àParis et La Main fine en Seine-Saint-Denis, LeTipi à Marseille.

Maintenir ou améliorer la qualité de vie des per-sonnes infectées par le VIH-sida, tant sur lesplans physique, socio-économique, qu’affectifou sexuel, est essentiel. C’est un devoir de sim-ple humanité mais aussi d’ordre médicalpuisque cela influence le suivi des traitements.Consciente de l’enjeu pour les malades,Sidaction a mis au point un appel d’offres ad hocouvert aux associations comme aux serviceshospitaliers. En 2004, il a pris toute sonampleur, avec 37 projets financés. Diverses acti-vités – consultations, ateliers ou groupes deparole – ont ainsi pu réunir des personnes séro-positives autour des traitements et de leurs

effets indésirables, de la nutrition, de la sexuali-té… ou d’activités de développement personnel.Ces temps collectifs permettent en outre de bri-ser la solitude des malades. Ils s’adressent eneffet souvent à des personnes isolées, ayant àgérer le secret de leur séropositivité, maintesruptures (familiales, migratoires…), une forteprécarité. Grâce à eux, elles se redynamisent,reconquièrent l’estime d’elles-mêmes, accep-tent mieux leur pathologie et les traitements.Dans ce cadre, des malades extrêmementdémunis ont aussi pu bénéficier d’aides directes,pour faciliter leur quotidien.

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LE BIEN-ÊTRE, UN OUTIL AU SERVICEDE LA SANTÉ GLOBALE

TEMPO, GRENOBLE : La convivialité au menu

Isolés, précarisés, les usagersde Tempo ont un jour

demandé à cette associationqui gère un lieu d'accueil etd'écoute pour les personnestouchées par le VIH, d’organiserune activité collective. Le projetde partager un repashebdomadaire s’est ainsi peu à peu dessiné, sous-tendu par un désir commun de vivreun moment chaleureux autour d’une même table. Mais pourquoi en rester là ? Ce temps ne pouvait-il pasaussi devenir un lieu d’échangeautour de la nutrition, quand onsait l’intérêt d’une alimentationéquilibrée pour renforcer le système immunitaire etatténuer les troubles induits par les traitements ? L’atelier« nutrition, diététique et repasconviviaux » était né.Aujourd’hui, un diététicien à mi-temps encadre les tempscollectifs : élaboration desmenus, répartition des tâchesculinaires,animationdes repas,

transmission de recettes… Il dispense aussi à ceux qui le souhaitent des conseilspersonnalisés afin de leur faireacquérir des habitudesalimentaires appropriées à leur vécu (mode de vie,traitements…), ce qui favoriseen outre l’observance. 55 bénéficiaires participentrégulièrement à l’atelier. Plusque de « procurer des soinsnutritionnels », Temporecherche d’abord « à “catalyseret raviver“ l’attention quechacun peut porter sur soi et sur sa santé. »

Sidaction a accordé 3 500 €, en 2004, à Tempo pour financerson poste de diététicien.

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LA PRÉVENTION ET L’AIDE AUX MALADES

ALS, Lyon : à la rencontredes migrants

Pour mener des actions de prévention du VIH-sida

efficaces auprès des migrants, il faut se rendre là où ils vivent.Ce principe de proximité et d’« aller vers » constitue le fild’Ariane des actions mises enœuvre, depuis 1994, parl’Association de lutte contre le sida (ALS). Aussi, son équipemixte, bilingue français-arabeest-elle composée dereprésentants de professionsmédico-sociales et de travailleurs.En 2004, 380 personnes, dont330 Maghrébins, de 18 foyers en ont bénéficié, grâce à unpartenariat avec la Sonacotra etl’Association Rhône-Alpes pour le logement et l’insertion sociale.Pour mettre toutes les chancesde son côté, l’ALS avaitauparavant mené un vaste travailde mobilisation des leaderscommunautaires des foyers etd’affichage dans des lieuxstratégiques : cafétéria, près des salles de prière…L’ALS intervient égalementauprès des migrants dans les quartiers de Bron et de Vaulx-en-Velin, où se côtoient maintesnationalités. Les séances sontpréparées avec les personnesréférentes des structures localespartenaires et permettent detoucher un public plus féminin.Formées par l’ALS, des personnesmédiatrices, en relation avec les habitants des quartiers,maintiennent en outre un relaisd’information entre les séances.

En 2004, Sidaction a soutenu ce double programme à hauteurde 19 700 €.

LES MIGRANTS, UN PUBLIC SPÉCIFIQUELes migrants, et notamment ceux issus d’Afriquesubsaharienne, forment une population particu-lièrement touchée par le VIH-sida. S’adaptant auprofil de l’épidémie, Sidaction soutient donc ungrand nombre de programmes qui leur sont des-tinés. En 2004, 28 projets spécifiques ont ainsiété financés, dans des domaines variés tels laprévention sur des sites choisis (foyers, résiden-ces, marchés), la médiation de santé, l’accompa-gnement médico-psycho-social, les ateliers col-lectifs… Mener des actions ciblées est primordial

car les migrants rencontrent divers problèmes quileur sont propres : barrière de la langue, dimen-sion culturelle, difficultés d’accès aux droits etaux soins, conditions de vie excessivement pré-caires. Les projets doivent donc tenir compte deces dimensions. Cependant, Sidaction intervientaussi en faveur des migrants via maints program-mes « tout public ». Les associations non com-munautaires accueillent en effet une file activecroissante de migrants, notamment en matièred’accès aux soins et aux droits et de suivi social.

DE LA SOLIDARITÉ VERS LE DROIT COMMUN L’innovation est au cœur de l’action de Sidaction. Sa philosophie ? Identifier les besoins sur le ter-rain, s’engager pour y apporter des réponses et inciter les pouvoirs publics à reprendre le flambeau.Autrement dit, montrer la voie. Une politique qui a déjà connu plusieurs succès. C’est ainsi en sou-tenant durablement le dispositif des appartements de coordination thérapeutique que Sidaction acontribué à en faire reconnaître la valeur, puisque ce dernier a rejoint le droit commun. Aujourd’hui,deux autres dispositifs sont en bonne voie de suivre un chemin voisin. Soutenue très tôt parSidaction, la réduction des risques liés à l’usage de drogues a ainsi fait la preuve de son intérêt parla baisse drastique des contaminations par voie intraveineuse et devrait à terme bénéficier de finan-cements globaux et pérennes de la Sécurité sociale. La médiation de santé, pour laquelle Sidactiona souvent mobilisé des fonds car elle favorise l’accès aux droits et aux soins de personnes éloignéesdu système de santé, voit également sa pertinence reconnue. Des diplômes et des formations demédiateurs de santé ont été mis en place et officiellement validés. Ces initiatives sont aujourd’huien danger, faute de financements qui permettraient de mener de nouvelles formations de média-teurs et médiatrices et de pérenniser les actions déjà menées. Les pouvoirs publics doivent aujour-d’hui reconnaître la pertinence de la démarche de médiation en lui offrant un cadre d’existence etles moyens d’exister.

Dans son local, Asud Nîmes aorganisé l’espace en trois

mini-salons et c’est dans laconvivialité qu’elle reçoit lesusagers de drogues, en quêted’un moment d’échange, deconseils ou simplement d’unendroit où se poser un peu. Desplaquettes de prévention, desrevues, des préservatifs sont àleur disposition. Ceux qui désirentprendre une douche ou laver leurlinge bénéficient d’une salled’eau et d’une buanderie. Unprogramme d’échanges deseringues permet en outre auxusagers de rendre leur matérielsouillé et de repartir avec denouveaux kits. Grâce à laprésence d’un éducateur, d’unanimateur de prévention, d’unmédiateur de santé et d’uneinfirmière, leurs demandessanitaires ou sociales sont prises

en considération. Des entretiensindividuels sont réalisés, desorientations faites, de petits soinsdispensés et des messages deréduction des risques diffusés.Pour aller au-devant des usagersde drogue en grande précarité,promouvoir auprès d’eux lespratiques de réduction desrisques et favoriser l’accès auxsoins, l’équipe organise dessorties de rue. En 2004, enfin,elle a installé trois bornes derécupération de seringues. Enévitant qu’elles ne soient jetéessur la voie publique, elle limiteainsi les accidents d’exposition auVIH ou aux hépatites, notammentdes enfants.

Sidaction a accordé à Asud Nîmesun financement global pour deux ans, soit 24 400 € pour 2004et 20 900 € pour 2005.

ASUD, NÎMES : limiter les risques pour les usagers de drogues

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3 303 901 € 167 102

Amélioration de la qualité de vie 356 871 € 37 35

24 400,00 € 2 2

Totaux 3 685 172,00 € 206 119***Ces programmes consacrés à l'observance des traitements, à l'amélioration des soins et de l'état de santé des malades et séropositifs, sont financés sur les fonds scientifiques et médicaux de Sidaction**Certaines associations ont été soutenues à la fois dans le cadre des appels d'offres associatifs et des appels d'offres "Amélioration de la qualité de vie"

Act Up-Paris, Ile-de-FranceAct Up-Toulouse, Midi-PyrénéesAction pour la Citoyenneté et l'Education à la Santé (ACCES), Provence-Alpes-Côte-d'AzurActions Traitements, Ile-de-FranceACTIS, Rhône-AlpesADIS, Nord-Pas-de-CalaisAERI, Ile-de-FranceAfrican Positive Association (APA), Ile-de-FranceAGORATEK, ILanguedoc-RoussillonAIDES, AlsaceAIDES, AquitaineAIDES, BourgogneAIDES, BretagneAIDES, CentreAIDES, Ile-de-FranceAIDES, Languedoc-RoussillonAIDES, LorraineAIDES, Midi-PyrénéesAIDES, Nord-Pas-de-CalaisAIDES, Pays-de-LoireAIDES, Provence-Alpes-Côte-d'AzurAIDES, Rhône-AlpesAISFAS, Rhône-AlpesALIS 36, CentreALTERNATHIV, Ile-de-FranceARAP. RUBIS, Languedoc-RoussillonARBOR/SOS HABITAT ET SOINS, Languedoc-RoussillonARCAT, Ile-de-FranceAssociation de Lutte contre le Sida (ALS), Rhône-AlpesASSOCIATION DE SOLIDARITÉ POURL'INTÉGRATION DES IMMIGRÉS, Ile-de-FranceAssociation de Soutien aux Familles desMalades et de Formations (ASFMF), DOM-TOMAssociation des Cités du Secours Catholique, Ile-de-France

Association des Tunisiens en France, Ile-de-FranceAssociation Emmaüs, Ile-de-FranceAssociation Franco-Maghrébine du Rhône(AFMR), Rhône-AlpesASsociation pour l'Etude et la Prévention duSida et des Infections (ASEPSI), Ile-de-FranceAssociation Réseau de Soins 92 (ARES 92), Ile-de-FranceAssociation Réseau Ville-Hôpital Guadeloupe,DOM-TOMAssociation TEMPO, Rhône-AlpesASUD Le Mans, Pays-de-LoireASUD Loiret, Pays-de-LoireASUD LorraineASUD Mars Say Yeah, Provence-Alpes-Côte-d'AzurASUD NÎMES, Languedoc-RoussillonASUD, NationalAutres Regards, Provence-Alpes-Côte-d'AzurAxés, Rhône-AlpesBasiliade, Ile-de-FranceBasiliade, Rhône-AlpesBondeko, Ile-de-FranceCabiria, Rhône-AlpesCACIS, AquitaineCentre Gai et Lesbien Paris Ile-de-France, Ile-de-FranceCentre Inter Culturel Franco-Maghrébin(CICFM), BourgogneCharonne, Ile-de-FranceCollectif Relogement Essonne, Ile-de-FranceCOMEDE, Ile-de-FranceCouples Contre le Sida, NationalCouples Contre le Sida, Rhône-AlpesDessine-moi un mouton, Ile-de-FranceDiagonale Ile-de-France, Ile-de-FranceDialogues, Midi-Pyrénées

Entraide Gwadloup', DOM-TOMEntr'Aids, Rhône-AlpesEnvie, Languedoc-RoussillonEspoir Goutte d'Or (EGO), Ile-de-FranceFédération des Tunisiens pour une Citoyennetédes deux Rives (FTCR), Ile-de-FranceFédération Nationale des Hébergements VIH(FNH-VIH), NationalFOMAL, LorraineFRISSE, Rhône-AlpesGrisélidis, Midi-PyrénéesGroupe Action Gay et Lesbien Loiret (GAGL),Pays-de-LoireGroupe Interassociatif TRT-5, NationalGroupement de Prévention et d'Accueil Lillois(GPAL), Nord-Pas-de-CalaisIkambéré, Ile-de-FranceLa Clef, Midi-PyrénéesLa Contremarque, Ile-de-FranceLa Main Fine, Ile-de-FranceLa Marmite, Ile-de-FranceLa Trèv', Languedoc-RoussillonLe Kiosque Info Sida Toxicomanie, Ile-de-FranceLe Tipi, Provence-Alpes-Côte-d'AzurL'Escale, Ile-de-FranceLo Tipi La Ciutat, Provence-Alpes-Côte-d'AzurMAAVAR, Ile-de-FranceMAAVAR, Provence-Alpes-Côte-d'AzurMANA, AquitaineMédecins d'Afrique/Europe, Ile-de-FranceMédecins du Monde, Ile-de-FranceMFPF 04, Provence-Alpes-Côte-d'AzurMFPF Confédération Nationale, NationalMigrations Santé, Ile-de-FranceNouvelle Ouverture Vers l'Avenir (NOVA),AquitaineObservatoire International des Prisons, National

Observatoire sur les Discriminations et les Territoires Interculturels (ODTI), Rhône-Alpes

PASRELES, Languedoc-Roussillon

PASTT, Ile-de-France

RAMM-VIH, Ile-de-France

Réduire les risques, Languedoc-Roussillon

Réseau Santé Provence, Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Réseau Ville-Hôpital Sida 45, Pays-de-Loire

REVIH - NANTES, Pays-de-Loire

RIVE, DOM-TOM

Ruptures, Rhône-Alpes

Sida Paroles, Ile-de-France

Sida Vaucluse, Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Sid'Armor, Bretagne

Sid'Avenir, Aquitaine

SolEnSi, Ile-de-France

SolEnSi, Provence-Alpes-Côte-d'Azur

SOS Drogue International, Ile-de-France

SOS Drogue International, Languedoc-Roussillon

SOS Drogue International, Provence-Alpes-Côte-d'Azur

SOS Habitat et Soins, Aquitaine

SOS Habitat et Soins, Ile-de-France

SOS Habitat et Soins, Provence-Alpes-Côte-d'Azur

SOS Insertion Alternative / L'Envol, Ile-de-France

Union Nationale des Associations de Lutte contre le Sida (UNALS), National

URACA (Unité de Réflexion et d'Action des Communautés Africaines), Ile-de-France

Programmes soutenus en 2004

Appels d'offres associatifs Montant versé Nombre de programmes financés Nombre d'associations financées

Appels d'offres Montant versé Nombre de programmes financés Nombre d'associations financéesAmélioration de la qualité de vie*

Aides d’urgence 2004 Montant accordé Nombre de programmes financés Nombre d'associations financées

ASSOCIATIONS FRANÇAISES SOUTENUES PAR SIDACTION EN 2004

Programmes soutenus en 2004 par domaine d'intervention Montants accordés Nombre de programmes financésAccès et accompagnement aux soins (aide à domicile, permanences hospitalières, accès aux droits sociaux) 366 170,00 € 19Accueil (accueil et soutien des personnes séropositives 506 200,00 € 21Bien-être (aide à la nutrition, à la prise des traitements, soutien thérapeutique, séjours de repos et de redynamisation) 384 506,00 € 38Hébergement (hébergement d'urgence, appartements relais, accès aux logements sociaux) 418 500,00 € 18Information (publications) 208 137,00 € 6Prévention 801 425,00 € 51Réduction des risques 421 508,00 € 23Suivi social et suivi psychologique 578 726,00 € 30Total 3 685 172,00 € 206

Montant versé 6 103,85 € 3 184,62 € 5 128 €Missions DFA Prisons Emploi

Missions en propre de Sidaction

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Malgré des avancées sur le plan mondial, la lutte contre le

VIH-sida voit toujours son élan freiné par diverses entra-

ves : défaillance de la volonté politique des gouverne-

ments, difficultés d’accès aux financements, manque de

professionnels spécifiquement formés… Ainsi, un État tel

le Burundi consacre-t-il près de 40 % de son budget à l’ar-

mée quand cent de ses citoyens meurent chaque jour du

sida. Ainsi, des pays comme l’Afrique du Sud ou le Gabon,

pourtant mieux nantis, présentent-ils un énorme retard en

matière d’accès aux soins. Ainsi encore, au Burkina Faso,

moins d’une centaine de médecins sont suffisamment for-

més pour suivre des patients sous antirétroviraux (ARV).

Les pays riches s’engagent quant à eux de manière trop

insuffisante. Les États-Unis limitent ainsi leur contribution

au Fonds mondial pendant que la Commission européen-

ne, bien que premier pourvoyeur de l’aide au développe-

ment, ne s’implique qu’avec parcimonie dans l’accès aux

ARV. À la fin de 2004, celui-ci a d’ailleurs suscité de vives

inquiétudes. Le gouvernement de l’Inde a en effet préparé

un projet de loi sur les brevets visant à restreindre la pro-

duction et la commercialisation des médicaments géné-

riques qu’elle fabrique, et donc des ARV à bas prix. Amendé,

le texte adopté en 2005 ne concerne finalement que les

médicaments non déjà copiés par l’industrie indienne. Cela

pose néanmoins pour les pays en développement (PED) la

question cruciale de l’accès aux nouvelles molécules.

Favoriser le bénéfice pour tous des traitements a été en

revanche, en 2004, le fil rouge de Sidaction. Création de

nouveaux outils pour mieux y parvenir, plaidoyer en sa

faveur, soutien financier et technique aux programmes

communautaires, appui à la formation… Aucune piste n’a

été négligée.

Développer l’accès aux soins et aux traitements,favoriser la prise en charge psychosociale despersonnes vivant avec le VIH-sida, structurer lesassociations…, telle est la vocation de l’appeld’offres international, principal outil de finance-ment de Sidaction dans les PED. En 2004, ce der-nier a soutenu 35 programmes dans 23 pays,essentiellement africains. La plupart de ces projetsglobaux avaient déjà été financés par Sidaction,soucieuse d’inscrire ses partenariats dans la durée.21 programmes d’accès aux ARV ont en outre ren-forcé ce soutien dans 9 pays d’Afrique subsaha-rienne. En effet, grâce au PAARV (Parte-nariat asso-ciatif pour l’accès aux antirétroviraux), Sidactionpermet à des membres d’équipes associatives debénéficier des ARV dont ils ont besoin. Ainsi,Sidaction pérennise leur action auprès des autrespersonnes atteintes. Ces fonds, accordés aux asso-ciations aidées, peuvent servir à payer des médi-caments, des analyses biologiques, voire des frais

annexes. Avec Sidaction commu-nautés(1), financé majoritairementpar le ministère des Affairesétrangères, Sidaction a, parailleurs, continué en 2004 àconforter les efforts consentis pardes associations africaines pourstructurer ou développer des pro-jets communautaires avec uneorientation « soins et traite-

ments». Enfin, grâce à Paris Sida Sud, mis en placeavec le soutien de la Mairie de Paris, les habitantsde Soweto (Afrique du Sud) ont pu se réjouir de l’ou-verture d’une clinique VIH mise en place parVuSAbantu, et 240 orphelins du sida burundais ontpu bénéficier d’un accompagnement global.

(1) Ex ECS-Communautés 2002-2004

AU SERVICE DE LA SANTÉ COMMUNAUTAIRE

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FORMATION À GÉOMÉTRIE VARIABLE« Un besoin ressenti sur le terrain ? Quelle solution apporter ? » C’est ainsi que Sidaction conçoit sonrôle. Et c’est bien ainsi qu’elle a imaginé son Unité de formation et d’organisation (UFO), qui prendrala suite de l’axe « Formation dans les PED ». Établie à Sidaction, l’UFO a vocation à répondre avecsouplesse aux demandes formulées par les acteurs de la lutte contre le sida dans les PED en matiè-re de ressources humaines. Une étude de faisabilité, réalisée à la fin de 2004 auprès de multiples par-tenaires du Sud et institutions (au Burkina Faso, au Burundi, au Cameroun et au Kenya) a en effet sou-ligné le manque de personnels disponibles et formés à tous les niveaux, les carences en formationscontinues dans le domaine de la prise en charge globale des patients sous ARV, comme la difficultépour les acteurs de terrain à accéder aux crédits « formation » internationaux. L’UFO, créée officiel-lement en 2005, servira d’interface entre les demandes et les offres de formation, mais pourra aussifournir un appui technique et financier, voire produire elle-même des formations.

KENEDOUGOU SOLIDARITÉ, MALI : une pharmacie pour tous

À350 kilomètres deBamako, au Mali,

des milliers de personnesvivant avec le VIH-sida de la région de Sikasso se rendent chaque année au centre KénédougouSolidarité. Ouvert depuis1998, ce dernier est connupour offrir une prise encharge globale de qualité et suit une centaine depatients sous ARV. En 2004, grâce àSidaction communautés,l’association a mis en place unepharmaciecommunautairedisposant d’unelarge palette demédicaments.Ainsi, la quasi-totalité desordonnancesprescritespeuvent-ellesêtre désormaishonorées àKénédougou Solidarité,améliorant sensiblement le suivi global des personnesinfectées et l’autonomie de l’association. La plupartdes médicaments servis sontdes génériques, dont le faiblecoût autorise un plus grandnombre de patients à enbénéficier. Selon leursressources, les maladesversent ou non une sommemodique forfaitaire.Kénédougou Solidaritéemprunte ainsi le mêmechemin, remarquable, quedes associations plusanciennes commel’Association Nationale desoutien aux Séropositifs etSidéens (ANSS) au Burundi.

En 2004, cette association a bénéficié d’un soutien de 32 000 €.

À FOND POUR L’ACCÈS AUX ARVPersuadée du fort potentiel des groupementscommunautaires en matière d’élargissement de l’accès aux ARV et décidée à le faire recon-naître (via la diffusion d’informations, desactions de lobbying…), Sidaction a mis sur pied,en 2004, le programme Accès Commun. Celui-cilui a d’ores et déjà permis d’enquêter sur les ser-vices qu’offrent les associations à base commu-nautaire en Afrique. Objectif ? Promouvoir les expériences intéressantes etrapprocher associations et bailleurs ou déci-deurs politiques en vue de susciter leur soutien.Le rapport d’enquête, qui recense 270 organis-mes impliqués dans des activités de suivi des personnes vivant avec le VIH-sida, a été présenté à l’Organisation mondiale de la santéet à l’Onusida, qui ont décidé de le publier,reconnaissant la validité du travail de Sidaction.Ce guide servira désormais de référence dans les réseaux onusiens. En renforçant son plai-doyer en faveur des initiatives communautaireset de l’extension de l’accès aux traitements et

en créant ainsi une mission ad hoc, Sidactionmontre sa détermination à conforter son rôleactif de levier de la lutte contre le sida, orienta-tion réaffirmée en 2004 par ses administrateurs.

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L’AIDE AUX MALADES DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT

TOUJOURS PLUS D’AIDE TECHNIQUEPour accompagner ses partenaires au quotidienet leur permettre de gagner en transparence eten autonomie, Sidaction a particulièrementdéveloppé, en 2004, son appui technique. Dansle cadre des programmes communautaires, cesont ainsi 19 missions de terrain qui ont étéorganisées. Ces dernières, qui sont aussi l’occa-sion de resserrer les liens entre Sidaction et sespartenaires, peuvent avoir des objectifs variés.Tantôt, il s’agit d’aider au montage d’un projet,tantôt de résoudre des difficultés techniques,tantôt encore de solliciter de nouveaux finance-ments locaux ou d’assister une démarche deprogrammation. Bien entendu, ces déplace-ments permettent également de contrôler lebon usage des fonds octroyés et le respect des

procédures. En 2004, trois missions d’appui ontpar ailleurs été réalisées au Burundi, pour le pro-gramme de soutien aux orphelins du sida, ParisSida Sud.

AUTRES CONTRÉES, AUTRES PUBLICSSi l’activité de Sidaction se concentre essentiellement sur l’Afrique (86 % des projets), où l’épidé-mie à VIH reste d’une extrême virulence, l’association a néanmoins entamé une démarche d’ou-verture géographique afin de s’adapter à son évolution. Le VIH avançant désormais au grand galopen Asie, Sidaction a ainsi mené en 2004, pour la première fois, une mission exploratoire sur cecontinent. En particulier, elle s’est rendue en Chine, au Népal et aux Philippines, après avoir parti-cipé à la Conférence internationale sur le sida de Bangkok (Thaïlande). La démarche de Sidaction dufaire « avec » et non « à la place de » semble y être appréciée. Une première mission de suivi enEurope orientale, en Géorgie, a par ailleurs eu lieu. Par cette ouverture, Sidaction entend promouvoirdans d’autres contextes le modèle et les valeurs qu’elle a su développer en Afrique : accès aux ARV,respect des personnes vivant avec le VIH-sida, affirmation de leur implication… Par ailleurs, soucieused’explorer des terrains de lutte trop souvent délaissés, Sidaction a décidé de mener un travail spéci-fique en direction des publics les plus difficiles à atteindre, tels les détenus ou les usagers de drogues.

IMENA+, RUSSIE : le VIH derrière les murs

C ondamnés parmi lescondamnés, les détenus

séropositifs russes purgentplusieurs peines à la fois. Outre la douleur del’enfermement, ils ont en effetà subir des conditions de vieredoutables et lesdiscriminations les plusimpitoyables. À l’entrée enprison, le dépistage du VIH estobligatoire, et les personnesinfectées sont installées dansdes blocs séparés. Les détenus,souvent de jeunes usagers dedrogues, se retrouvent ainsi àdevoir affronter seuls le choc de l’annonce brutale de laséropositivité et un sevrageforcé. À leur sortie de captivité,aucun accompagnement n’estprévu. Désireux de sensibiliser lasociété russe au drame qui sejoue derrière les murs de sesprisons, des parents de détenusont fondé l’ONG Imena+, àSaint Petersbourg. Intervenantdans les établissementspénitentiaires, elle travailled’abord avec les détenus surdes ateliers d’expressionartistique avant d’instaurer une

assistance psychologique etsociale. Imena+, qui œuvrepour le respect des droits des malades, est aujourd’huiautorisée à introduire desmédecins extérieurs derrière les barreaux. Elle entendbientôt ouvrir un centre de priseen charge médico-sociale pourles sortants de prisonséropositifs et leur famille etfaciliter leur accès aux ARV.

Le projet d’Imena+ a reçu, en 2004, l’appui de Sidaction à hauteur de 9 000 €.

BURKINA FASO : l’aide technique, un marchepied vers l’autonomieÀ Bobo Dioulasso, Martine Somda, présidente de l’association Revs+ et son comptable, Aristide-Richard Coulibaly, témoignent de l’importance de l’appui technique apporté par Sidaction.

«Nous sommes avant tout desgens engagés, et ce n’est pas

toujours facile pour nous de savoirgérer les ressources humaines, deplanifier les activités, de prévoir lesbudgets… Aussi, les conseils deSidaction, notre principal partenaire,nous sont-ils d’un grand secours.Son équipe nous a, par exemple,aidés à élaborer notre plan triennalpour les années 2005-2007. Nousne l’avions jamais fait, elle nous adonc transmis son expérience dans

ce domaine. Son apport techniquenous permet de peaufiner nosprojets et nos rapports. Sidaction a ainsi attiré notre attention sur la nécessité de mettre en reliefcertaines activités que nous faisionssans les matérialiser. Son aide porteaussi sur la gestion comptable. En nous donnant des outils facilitantnotre travail, elle nous permet de mieux anticiper notre activité et de définir des budgets adaptés. Nous avons ainsi reçu un appui pour administrer la pharmaciecommunautaire, tenir les registresde commandes. Par ce soutienglobal, Sidaction nous autorise à gagner la confiance d’autrespartenaires et à obtenir denouveaux financements. Et ainsi à nous autonomiser. »

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PPaayyss MMoonnttaanntt NNoommbbrreeddee ssttrruuccttuurreess

Formation 294 750 € 14 Burundi 276 710 € 3 Côte d’Ivoire 174 317 € 6 Afrique du Sud 166 250 € 2 Burkina Faso 138 383 € 4 Mali 109 250 € 2 Cameroun 74 625 € 3 Maroc 62 100 € 1 Togo 61 383 € 3 Kenya 49 583 € 1 Niger 20 150 € 1 Zimbabwe 17 100 € 2 Chine 10 000 € 1 Djibouti 9 000 € 1 Géorgie 9 000 € 1 Inde 9 000 € 1 Nepal 9 000 € 1 Philippines 9 000 € 1 Russie 9 000 € 1 Benin 8 200 € 1 Maurice 8 000 € 1 Venezuela 8 000 € 1 Bolivie 5 000 € 1 Brésil 5 000 € 1 Total 1 527 802 € 54

AARCBP – IPAOS, Mozambique

ACCSI, Venezuela

ACONDA, Côte d’Ivoire

ACTION CONTRE LE SIDA, Togo

ACTION ESPOIR ET VIE, Bénin

ACTION PLUS SIDA SANTÉ, Bénin

ADEA-Isped, via Internet

AEMSSI, Cambodge

AIDES MÉDICALES ET CHARITÉ, Togo

AIDES RHÔNE ALPES MÉDITERRANÉE,France

ALAVI, Burkina Faso

ANSS, Burundi

APECOS, Burundi

ARCAD SIDA, Mali

ARVIH, Burkina Faso

ASSOCIATION AFRICAN SOLIDARITÉ,Burkina Faso

ASSOCIATION ESPOIRS, Togo

BATSIRAI GROUP, Zimbabwe

BEIJING AIZHIXING INSTITUTE FOR HEALTH EDUCATION, Chine

BOUAKÉ EVEIL, Côte d’Ivoire

CENTRE SOLIDARITÉ-ACTION SOCIALE,Côte d’Ivoire

CHU DE FORT DE FRANCE , Sainte Lucie et la Dominique

DEFIS, Madagascar

EATG, Ukraine

ENTRAIDE SANTÉ 92, Niger

ESPOIR VIE TOGO, Togo

GAPA – BAHIA, Brésil

GEORGIAN PLUS GROUP, Géorgie

IMEA, France

IMENA+, Russie

INSTITUT PASTEUR , France

INSTITUTO PARA EL DESARROLLO

HUMANO, Bolivie

JÉRÉMI, Burkina Faso

KÉNÉDOUGOU SOLIDARITE, Mali

KIDZPOSITIVE FAMILY FUND, Afrique du Sud

LUMIERE ACTION, Côte d’Ivoire

MIEUX VIVRE AVEC LE SIDA, Niger

NAVA KIRAN +, Népal

OUI À LA VIE, Djibouti

PILS, Maurice

POSITIVE ACTION FOUNDATION,Philippines

RENAISSANCE SANTÉ BOUAKÉ, Côte d’Ivoire

RÉSEAU SUR L’ETHIQUE, LE DROIT ET LE SIDA (REDS), Cameroun

REVS+, Burkina Faso

RUBAN ROUGE, Côte d’Ivoire

SOCIAL ACTIVITIES INTEGRATION, Inde

SUNAIDS, Cameroun

SWAA BURUNDI, Burundi

SWAA LITTORAL, Cameroun

THE CENTRE, Zimbabwe

URBLS, Burkina Faso

VUSABANTU , Afrique du Sud

WOFAK, Kenya

RRééccaappiittuullaattiiff ppaarr oouuttiillss Nombre de projets Montant

Appel d’offres international 35 615 033 €PAARV 21 75 800 €Formation PED 17 333 350 €E.C.S. Communautés 19 206 458 €Paris Sida Sud 4 297 160 €Total 96 1 527 802 €

MMiissssiioonnss eenn pprroopprree ddee SSiiddaaccttiioonn Montant

ECS communautés 83 311 €missions exploratoires et de suivi 16 174 €UFO 17 023 €Paris Sida Sud 16 397 €accés Commun 94 728 €Total 227 633 €€

Associations soutenues par Sidaction en 2004 et lieu d’activité

Programmes soutenus en 2004 par Sidaction

Partenaires des programmes internationaux

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L’année 2004 est marquée par une stabili-sation de la situation financière de l’asso-ciation. Après une année 2003 difficile,Sidaction termine l’exercice 2004 avec unniveau de fonds dédiés proche de celui de l’exercice précédent (2,76 millions d’euros).

Cette stabilisation s’est opérée alors quel’association a maintenu à un niveau élevéses affectations aux missions sociales. Le montant de 8,4 millions d’euros, dont7,66 millions d’euros de fonds versés auxprogrammes de recherche, de préventionet d’aide aux malades, marque la contribu-tion primordiale de l’association à la luttecontre le sida. Cela est d’autant plus marquant queSidaction a engagé des travaux d’expertisesur des thématiques sida spécifiques, autravers du recrutement de quatre chargésde missions. Ces recrutements représen-tent une augmentation de 40% des coûtsliés au suivi des financements, du conseilet de la formation par rapport à ceux cons-tatés en 2003. Cette augmentation mani-feste la volonté de l’association de diversi-fier ses outils de lutte contre l’épidémie,afin d’y apporter une réponse plus perti-nente. De plus, Sidaction a initié et développé desactions de lutte contre le sida qu’elleseule, par sa place particulière à la croiséede la recherche et de l’aide aux malades, ala capacité de concevoir et de mener dansde bonnes conditions. Comme cela avaitété initié en 2003, l’association a soutenule programme national de cartographie de

la réponse VIH en France, et sa déclinaisonen supports éducatifs. De plus, elle a continué à assurer la parution du bimes-triel « Transversal » (pour un coût de 0,289 million d’euros). Enfin, 2004 a étémarquée par la première édition d’uneConvention Nationale à l’Hôtel de Ville deParis, qui a réuni tous les acteurs de lalutte contre le sida, qu’ils soient associatifsou scientifiques, pour un budget total de0,08 million d’euros. Ces actions sont agré-gées, avec les autres actions de lutte contre le sida menées par l’assocation, surune ligne spécifique du compte d’emploides ressources.

La stabilisation de la situation financière,et le maintien à un niveau élevé des affec-tations aux missions sociales ont été enpartie permis par le bon niveau de la collecte de fonds. En 2004, l’association aainsi collecté plus de 13 millions d’eurosbruts (soit une augmentation de 80% parrapport à l’exercice précédent). Ce niveauélevé de collecte a été permis par l’organi-sation d’une opération « Sidaction » télévi-sée du 23 au 25 avril 2004. 4,5 millionsont été collectés durant cette opérationqui a, du fait de l’exposition médiatique de l’association, soutenue la collecte liéeaux opérations de marketing direct (7,9 millions d’euros). De plus, les produitsliés aux legs et donations ont connu uneforte augmentation par rapport à 2003(0,68 millions d’euros collectés, contre0,32 millions d’euros en 2003). Au total,l’association a collecté 9,1 millions d’eurosnets. Il faut souligner que Sidaction est

aujourd’hui doté de multiples outils de collecte de dons, garants de la pérénité deses ressources futures. Avec l’organisationd’une nouvelle opération télévisée « Sidaction » les 1er, 2 et 3 avril 2005, onpeut donc raisonnablement penser que leniveau de collecte pour le prochain exercicesera le même que celui constaté en 2004.

Toutefois, la situation financière deSidaction reste à consolider. Le niveau desengagements de l’association au 31 décem-bre 2004 est de 3,79 millions d’euros. Si lemontant des engagements est inférieur de 0,6 million d’euros à celui constaté au31 décembre 2003 (4,38 millions d’eurosau 31 décembre 2003), il reste cependantsupérieur aux fonds dédiés disponibles endébut d’exercice (2,763 millions d’euros).Comme durant l’année 2004, où le niveaudes versements (7,66 millions d’euros) aété supérieur aux fonds dédiés disponiblesen début d’exercice (2,78 millions d’euros),Sidaction devra prélever en 2005 dans lesressources collectées dans l’année pourrépondre à ses engagements.

Cette situation appelle une gestion rigou-reuse des flux de trésorerie. Un audit de tré-sorerie a été mené par le CabinetPriceWaterHouseCoopers en septembre2004. Cet audit a permis à l’association dese doter d’outils de gestion de flux de tré-sorerie. En parallèle, des outils budgétaireset de contrôle de gestion devront être misen place courant 2005, afin de suivre et derendre compte de manière transparentedes financements accordés, ainsi que de

LE MOT DU TRÉSORIER

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l’activité des programmes pluridisciplinaireset transversaux mis en œuvre au sein del’association. Ainsi, si aujourd’hui le comp-te d’emploi fait apparaître les coûts indi-rects liés à chaque activité, qui reprennentune quote-part des frais administratifs et defonctionnement, et qui permettent de rendrecompte des coûts réels de fonctionnement

administratif de l’association, il semble per-tinent d’affiner cette présentation pour leprochain exercice, afin de rendre plus lisibleles actions de lutte contre le sida initiées etportées par l’association.

Mais au-delà de la refonte des outils degestion financière, l’enjeu pour Sidaction

est bien de trouver l’équilibre entre lanécessité de reconstituer des réservesfinancières d’une part (et de garantir ainsila pérénité de son action) et, d’autre part,sa volonté de répondre aux besoins tou-jours plus grands de la lutte contre le sida.

Edmond-Luc Henry

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Travaux du Comité Associatif Sida 740 956 3 298 200 -35 153 3 085 288 14 460 23 097 927 352- Fonds d'urgence associatif 43 600 -19 200 31 400 7 000- Appel d'offres numéro 14 10 602 10 602- Appel d'offres numéro 15 979 979- Appel d'offres numéro 16 42 695 42 695- Appel d'offres généraliste 2002 (n°17) 80 994 7 400 73 594- Appel d'offres permanent 2003 (n°18) 596 686 -15 347 581 236 16 097 16 200- Appel d'offres permanent 2004 (n°19) 9 000 3 254 600 -606 2 465 252 14 460 783 282

Travaux du Comité International Sida 1 213 480 1 129 160 -50 000 1 190 415 1 102 225- Appel d'offres étranger 2001 -16 -16- Appel d'offres étranger 2002 153 427 -50 000 61 455 41 972- Appel d'offres étranger 2003 1 060 069 1 017 860 42 209- Appel d'offres étranger 2004 1 129 160 111 100 1 018 060

TOTAL ENVELOPPE ASSOCIATIVE (1) 1 954 436 4 427 360 -85 153 4 275 703 14 460 23 097 2 029 577

Travaux du Comité Scientifique Sida 2 312 000 2 371 606 -395 265 2 711 249 29 799 1 606 891- Bourses : Prix scientifique 2004 2 500 2 500- Appel d'offres permanent 2003 (n°13) 304 650 -68 848 236 802 15 100 14 100- Appel d'offres permanent 2003 (n°14) 1 366 800 -174 200 804 000 10 600 399 200- Appel d'offres permanent 2004 (n°15) 1 038 500 -15 200 307 043 716 257

- Subventions : Prix scientifique 2004 12 500 12 500- Appel d'offres permanent 2001 (n°12) 9 815 -668 9 147- Appel d'offres permanent 2002 (n°13) 141 700 -84 767 50 000 4 767 11 700- Appel d'offres permanent 2003 (n°14) 489 035 -50 000 439 035- Appel d'offres permanent 2004 (n°15) 1 318 106 -2 250 859 369 456 487

Travaux du Comité Associatif Sida 55 765 397 600 -12 711 354 680 3 611 89 585- Appel d'offres 'Qualité de Vie' numéro 1 -3 773 -3 773- Appel d'offres 'Qualité de Vie' numéro 3 8 638 -530 530 8 638- Appel d'offres 'Qualité de Vie' numéro 4 50 900 -12 181 14 300 3 081 27 500- Appel d'offres 'Qualité de Vie' numéro 5 397 600 340 380 57 220

Travaux du Comité International Sida 59 850 311 850 305 900 65 800- Appel d'offres 'Formation PED' 2002 17 350 17 350- Appel d'offres 'Formation PED' 2003 42 500 42 500- Appel d'offres 'Formation PED' 2004 311 850 288 550 23 300

TOTAL ENVELOPPE SCIENTIFIQUE (2) 2 427 615 3 081 056 -407 976 3 371 829 33 410 1 762 276

TOTAL DE L'EXERCICE (1+2) 4 382 051 7 508 416 -493 129 7 647 532 14 460 56 507 3 791 853

RECAPITULATIF DES AFFECTATIONS AUX MISSIONS SOCIALESau 31 décembre 2004 - en euros

Solde 2003 Votes 2004 Modif. E.C.S. Reliquats Restitutions

2004 Engagements Versements Solde

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LES COMPTES 2004

Ressources nettes disponibles au 1er janvier 2004 2 778 725 -366 830 3 145 556 5 671 652Reprise des cofinancements antérieurs à l'exercice -879 998 -879 998

Ressources nettes disponibles hors cofinancements antérieurs 1 898 727 5 671 652

Report des cofinancements restant à engager 227 449

Reprises sur affectations aux réserves et provisions 781 595 390 798 390 798

Restitutions de financements versés avant le 1er janvier 45 292 23 097 22 195 94 601restitutions de subventions associatives 23 097 23 097 56 591restitutions de financements versés à la recherche 22 195 22 195 38 010

Ressources nettes des appels à la générosité publique 7 991 945 3 995 972 3 995 972 4 154 129dons manuels 11 812 747 6 368 519coûts directs d'appel à la générosité publique -3 170 661 -1 949 577coûts indirects d'appel à la générosité publique -649 951 -264 813

Legs et autres libéralités 562 207 281 103 281 103 222 567legs encaissés 682 778 318 519coûts directs -96 042 -50 291coûts indirects -24 529 -45 662

Activités annexes liées aux appels à la générosité publique 532 312 266 156 266 156 592 588activités du 'Fonds Line Renaud' 179 842 336 794autres activités 511 883 350 064coûts directs d'organisation -159 413 -69 189coûts indirects d'organisation -25 082

Produits financiers 79 380 39 690 39 690 830 166

RESSOURCES NETTES DISPONIBLES 11 891 458 3 749 988 8 141 470 11 793 152

Affectation aux réserves et provisions -253 552 -126 776 -126 776 -73 735

Affectations aux missions sociales -8 393 353 -4 197 258 -4 196 095 -8 642 762cofinancements publics des financements 830 849 830 849 430 387financement des programmes d'aide aux malades -4 275 702 -4 275 702 -4 440 822financement des programmes de recherche -3 371 829 -3 371 829 -3 786 934suivi des financements, conseil et formation -865 954 -432 977 -432 977 -618 873cofinancements publics des projets Sidaction 71 862 71 862actions de lutte contre le sida menées par l'association -452 420 -226 210 -226 210 -226 520coûts indirects -330 159 -165 080 -165 080

Coûts directs de fonctionnement de l'association (*) -481 276 -240 638 -240 638 -297 930administration de l'association -481 276 -209 760actions de communication -88 169

EMPLOIS DES RESSOURCES NETTES DISPONIBLES -9 128 182 -4 564 672 -4 563 509 -9 014 427

Total des ressources 17 774 952 14 628 151

Total des emplois -15 011 676 -11 849 426

RESSOURCES RESTANT A VERSER 2 763 276 3 506 264 7 898 909 2 778 725

COMPTE D’EMPLOI ANNUEL DES RESSOURCES COLLECTÉES AUPRÈS DU PUBLICau 31 décembre 2004 - en euros

2004 Associations Recherche 2003

rapport 2004 15/06/05 9:33 Page 24

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BILAN DE SIDACTION - ENSEMBLE CONTRE LE SIDAau 31 décembre 2004 - en euros

ACTIF Brut 2004 Amortissement Net 2004 Net 2003et provisions

PASSIF

Actif immobilisé 359 634 167 122 192 512 113 249Immobilisations incorporelles 74 401 31 844 42 556 62 222Immobilisations corporelles 250 294 135 278 115 017 33 021Immobilisations financières 34 939 34 939 18 006

Actif circulant 4 214 887 270 492 3 944 395 5 748 000Acomptes sur commandes 455 439Créances 575 240 575 240 2 074 646Valeurs mobilières de placement 2 977 189 270 492 2 706 697 2 287 894Disponibilités 662 457 662 457 930 021

Comptes de régularisation 1 578 842 1 578 842 66 793Charges constatées d'avance 1 578 842 1 578 842 66 793

TOTAL ACTIF 6 153 363 437 614 5 715 749 5 928 042

Fonds propres 1 573 533 1 573 533 1 573 567Réserves statutaires 46 175 46 175 46 175Autres réserves 1 524 490 1 524 490 1 524 490Subventions d'investissement 2 868 2 868 2 902

Résultat

Provisions pour risques et charges 783 962

Fonds dédiés 2 763 276 2 763 276 2 778 725

Dettes 738 690 738 690 707 506Concours bancaire 7 308 7 308 27 277Dettes fournisseurs 537 205 537 205 422 574Dettes fiscales et sociales 190 729 190 729 154 503Autres dettes 3 449 3 449 103 153Restitution

Comptes de régularisation 640 251 640 251 84 281Produits constatés d'avance 640 251 640 251 84 281

TOTAL PASSIF 5 715 749 5 715 749 5 928 042

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LES COMPTES 2004

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ANNEXES AU COMPTE D’EMPLOI ANNUEL DES RESSOURCES COLLECTÉES PAR SIDACTION(exercice 2004)

1- Note sur les ressourcesLe total des ressources est de 17.774.952euros. Ce montant se décompose en :• un report des ressources restant à verser

au 31 décembre 2003 (2.778.725 euros),• le total des ressources collectées durant

l’exercice 2004 (13.187.249 euros),• les subventions publiques venant en

cofinancement de programmes interna-tionaux (830.849 euros),

• les restitutions de sommes non-consom-mées sur les subventions versées à desprogrammes durant les exercices anté-rieurs (45.292 euros),

• le montant des produits financiers déga-gés sur l’exercice (79.380 euros).

1.1- Information sur le report des ressources restant à verser au 31 décembre 2003Au 31 décembre 2003, 2.778.725 eurosrestaient à verser sur les fonds collectéspar Sidaction. Avant affectation des coûtsd’instruction des demandes de finance-ment, - 366.831 euros étaient destinés aufinancement des actions associatives d’in-formation, de prévention et d’aide auxmalades et 3.145.556 euros au finance-ment des programmes de recherche scien-tifique et médicale et des actions d’amé-lioration de la qualité de vie des malades.Cette répartition suit la règle d’affectationstatutaire des ressources collectéesannuellement par l’association.

1.2- Information sur les opérations decollectesDurant l’exercice 2004, les opérations fai-sant appel à la générosité publique ontpermis de collecter 11.812.747 euros.Les opérations de publipostage ont repré-senté 7,92 millions d’euros de dons. Cesopérations ont utilisé le fichier des dona-teurs issu des campagnes de collecte defonds menées par l’association de 1994 à2003, ainsi que des adresses obtenues paréchange avec d’autres organismes faisantappel à la générosité publique.Par ailleurs, l’opération de collecte «Sidaction»télévisé en partenariat avec la totalité des chaî-nes hertziennes du 23 au 25 avril 2004, a per-mis de collecter 3,892 millions d’euros de dons,

contre 0,6 millions d’euros pour l’opération «48 heures contre le sida» organisée enjuin 2003.

1.3- Information sur les activités du fonds Line RenaudLe ‘fonds Line Renaud’ correspond à uneaffectation analytique des ressources col-lectées par Ensemble Contre le Sida grâceà l’action de Madame Line Renaud. En2004, il totalise 179.842 euros, constituésdes ressources complémentaires desalbums «Ensemble», «Noël Ensemble» et«Love United» (131.948 euros) et desrecettes des manifestations organisées aubénéfice de l’association (47.894 euros).

1.4- Information sur les legs et autres libéralités14 legs, acceptés par le Conseild’Administration au cours de l’exercice 2004,sous réserve de l’obtention administrative –délivrée par la Préfecture de Paris –, qui per-mettront à l’association d’entrer en posses-sion des biens et liquidités correspondants :

1.5- Information sur les autres activités

Cette ligne correspond aux produits issusdu dîner de la mode organisé en janvier2004 (292.200 euros), aux subventionsspontanément versées à Sidaction par cer-taines communes, aux quêtes faisant suiteà des mariages ou des décès et à d’autresopérations menées localement au bénéficede l’association, notamment à l’occasiondu 1er décembre, et aux produits issus.

1.6- Information sur les produits financiersLe placement financier des fonds issus dela générosité publique est effectué enSicav et Fonds communs de placementsbancaires. Le montant dégagé en 2004 surles cessions de titres s’élève à 79.380euros.

2- Note sur les emploisPour des raisons de lisibilité, les coûts sontaffectés aux types de ressources auxquelsils se rapportent. La distinction entre coûtsdirects et coûts indirects est conservée,conformément aux dispositions du décretdu 30 juillet 1993. Le total des emplois del’année (15.011.676 euros) est indiqué enpied de compte d’emploi des ressources.Cette année, le calcul des coûts indirects aété modifié pour répondre aux orientationsprises par le Conseil d'Administration, etretranscrire au mieux la réalité du fonc-tionnement de l’association. Les coûts liésà la structure ont été rattachés aux typesd’activités auxquels ils se rapportent. Laventilation a été effectuée suivant lasuperficie de locaux administratifs occupéspar les personnels attachés à ces activités.Les coûts liés aux charges salariales ontété, quant à eux, affectés directement auxactivités pour lesquelles les personnelsconcernés sont affectés. Ainsi, les coûtsindirects reprennent une part des coûts dela structure et des charges salariales despersonnels affectés à l’activité considérée.

2.1- Information sur les coûts directsd’appel à la générosité publiqueL’année 2004 a été marquée par l’organi-sation d’un Sidaction télévisé. Cette opéra-tion, qui a permis la collecte de 4,1millions d’euros, a engendré des coûts àhauteur de 490 206 euros. Les coûts directs d’appel à la générositépublique représentent un total de3.170.851 euros. Ils se décomposent en :• coûts d’appel à la générosité publique

(1.953.129 euros) qui globalisent laconception, l’édition et l’expédition desmailings ;

• coûts du traitement des dons, y comprisles dons liés à l’opération télévisée«Sidaction» (486.401 euros) ;

• coûts d’émission et d’envoi des reçus fis-caux (186.652 euros) ;

• coûts liés à l’opération télévisée

Notes sur le compte d'emploiannuel des ressources collectées par Sidaction

Nature des biens Montantestimé

97/001/L Liquidités (1)97/002/L Revenus de biens successoraux 305,69 €98/002/L Liquidités 2.500 €98/003/L Bien immobilier 10.000 €

(produit de la vente)01/001/L Solde du produit de la vente (1)01/002/L Liquidités 29.000 €01/006/L Droits d’auteur (1)02/002/L Liquidités 12.000 €02/004/L Liquidités (1)03/001/L Liquidités et bien immobilier 25.000 €

(produit de la vente)03/002/L Liquidités et biens immobiliers 21.000 €

(produit des ventes)03/005/L Liquidités 7.000 €04/001/L Liquidités et bien immobilier 110.000 €

(produit de la vente)04/002/L Liquidités 3.700 €(1) Montant non estimé au 31/12/2004

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«Sidaction» (490.206 euros) ; • coûts de compte-rendu aux donateurs

(54.464 euros).

2.2- Information sur les coûts de fonctionnementLe montant total des frais de fonctionne-ment de l’association, pour son adminis-tration, est de 481.276 euros.Au sens du décret du 30 juillet 1993, ilconvient d’y ajouter les coûts indirects decollecte et de traitement des legs, pour untotal de 674.480 euros. Par cette opéra-tion, le total des coûts de fonctionnements’établit à 1.155.756 euros.

2.3- Information sur les affectations aux réserves et provisionsLes affectations aux réserves et provisionssont constituées des amortissements del’année (56.795 euros) et de la dotationconstituée pour couvrir le risque de pertede change concernant un des placementsà moyen terme libellé en dollars améri-cains (196.757 euros)

2.4-Information sur les affectations aux missions socialesLes affectations réalisées au bénéfice desactions associatives d’information, de préven-tion et d’aide aux malades, et des programmesde recherche et d’amélioration de la qualité devie s’élèvent à 8.393.353 euros. Sur ce total :• 830.849 euros provenaient de dotations

publiques confiées à la gestion de l’as-sociation. Ces dotations comprennentles subventions accordées par la Mairiede Paris en 2003 et 2004 (pour respecti-vement 254.000 euros et 349.400 euros)ainsi que le solde de la subventionaccordée en 2002 par le Ministère desAffaires Etrangères (227.449 euros) ;

• 865.954 euros correspondent à des coûtsd’instruction et de suivi des projets finan-cés, et de conseil ou de formation auxorganismes intervenant dans la lutte cont-re le sida, en France et dans les pays endéveloppement. Ce montant comprend lescoûts liés au lancement de missions d’ex-pertise et de lobbying sur les thématiquessida spécifiques : «Départements Françaisd’Amérique», «sida et prison», «sida etinsertion professionnelle» et «créationd’une unité de formation» (11.310 euros) ;

• 158.299 euros correspondent au coût duprogramme «Transversal» hébergé parl’association, et prélevé à parts égalessur les fonds dédiés à la recherche et àl’action associative ;

• 74.781 euros correspondent aux coûtsliés à l’organisation de la ConventionNationale, événement réunissant à

l’Hôtel de Ville les acteurs de la luttecontre le sida, et prélevé à parts égalessur les fonds dédiés à la recherche et àl’action associative ;

• 219.340 euros correspondent aux autresprogrammes de lutte contre le sidainitiés par l’association en 2004 (accèscommun, Paris Sida Sud, SidactionCommunauté et Cartographie) ;

• 330.159 euros correspondent aux coûtsindirects des actions de lutte contre lesida menées par l’association (quote-part des coûts administratifs), ainsi quedes charges salariales du personnelaffecté à l’organisation de la conventionnationale et de l’optimisation et de laformalisation des procédures internes àl’association.

• 7.647.531 euros correspondent à desversements de subventions et bourses.

Versements aux actions associativesd’information, de prévention et d’aideaux maladesAu cours de l’exercice 2004, en marge deses propres programmes, Sidaction a engagépour 4,4 millions d’euros de subventionsassociatives, qui sont venus s’ajouter aux1,95 millions d’euros de subventions engagéssur les exercices précédents et en cours deversement au 31 décembre 2003.Sur ces sommes, Sidaction a versé 4,275millions d’euros prélevés sur ses collectesde 2003 et 2004, et 0,08 million d’eurosont consisté en des annulations de soldesdéjà versés.Le solde des engagements en cours de ver-sement au 31 décembre 2004 s’établit à2,029 millions d’euros.

Financement des programmes de recher-che scientifique et médicale et d’amélio-ration de la qualité de vie des maladesAu cours de l’exercice, en marge de sespropres programmes, Sidaction a engagépour 3,1 millions d’euros de subventions etbourses de recherche, qui sont venus s’a-jouter aux 2,4 millions d’euros engagés surles exercices précédents et en cours de ver-sement au 31 décembre 2004. Parmi cesengagements, 0,397 million d’euros cor-respondent spécifiquement à des program-mes d’amélioration de la qualité de vie.Sur ces sommes, Sidaction a versé 3,384millions d’euros prélevés sur ses collectesde 2002, 2003 et 2004, et 0,4 milliond’euros ont consisté en des modificationsen cours d’exécution.Le solde des engagements en cours de ver-sement au 31 décembre 2004 s’établit à1,762 millions d’euros, soit 0,65 milliond’euros de moins qu’en 2003.

En 2004, Sidaction n’a bénéficié d’aucundon en nature.

Pour l’instruction des demandes de finance-ment émanant des associations ou des labo-ratoires de recherche, Sidaction fait appel àdes scientifiques, des médecins et desresponsables d’associations qui apportentbénévolement leur expérience de la luttecontre le sida dans le processus d’attributiondes fonds collectés auprès du public. Au 31 décembre 2004, le ComitéScientifique Sida chargé d’instruire les dos-siers de recherche scientifique et médicalecomptait 26 membres. Le Comité AssociatifSida chargé d’instruire les dossiers d’aide auxmalades déposés par les associations comp-tait 16 membres. Le Comité Internationalchargé d’instruire les dossiers des associa-tions étrangères comptait 10 membres. LeComité spécifique, chargé d’instruire lesdemandes de programmes de « Formationdans les pays en développement » comptait7 membres, issus des comités scientifique,associatif et international.Par ailleurs, Sidaction a fait appel au béné-volat, dans le cadre de l’organisation del’opération télévisuelle « Sidaction », pourassurer la réception des appels des télé-spectateurs souhaitant faire une promessede don. La diversité des situations profes-sionnelles et personnelles de chacune deces personnes, ne permet pas de valoriserfinancièrement l’apport en nature dont abénéficié Sidaction en 2004. Il faut noterque la générosité des 4 070 bénévoles aapporté 16.280 heures de réponses télé-phoniques à l’association.

ImmobilisationsLa valeur brute comptable des immobilisa-tions, constatée au 31 décembre 2004, estde 359.634 euros, retracée au bilan deSidaction.

Stocks de produitsAucun stock de marchandises n’a étéconstaté au 31 décembre 2004.

Nature et quantité des ressourcesen nature

État des effectifs bénévoles

Indication sur la valeur des immobilisation et des stocks de produits à distribuerImmobilisations

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