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- 1 - RAPPORT D'ACTIVITE 2010 du COREVIH-LR Comité de COordination REgionale de lutte contre l'infection par le VIH - Languedoc Roussillon

Rapport d'activit COREVIH LR 2010 v.finale · 2017. 2. 24. · rapport d'activité 2010 d'apporter des éléments de réponse et des recommandations qui ressortent des travaux des

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    RAPPORT D'ACTIVITE

    2010

    du COREVIH-LR

    Comité de COordination REgionale de lutte contre

    l'infection par le VIH - Languedoc Roussillon

  • - 2 -

    Les mots des

    Président et vice-Président

    Comme en 2009, l'année 2010 a été florissante en textes réglementaires, avis ou recommandations

    directement liés au VIH ou plus généralement à la santé des personnes vivant sur le territoire français. Nul

    doute que nous sommes en pleins bouleversements et que notre rôle au sein des COREVIHs, devrais-je dire

    notre force, est de participer et de contribuer le mieux possible, aux débats et décisions impactant les

    conditions de vie et de soins des personnes vivant avec le VIH. La lecture du cinquième plan national de

    lutte contre le VIH/SIDA 2010-2014 nous rappelle la méthodologie à adopter pour se faire entendre : un

    contexte, un objectif (si possible chiffré), des propositions de mesures et d'actions. Puisque il est demandé

    aux nouvelles ARS de s'approprier ce plan et de décliner les orientations et stratégies nationales en

    fonction des données épidémiologiques locales dans les schémas régionaux, nous tâcherons dans ce

    rapport d'activité 2010 d'apporter des éléments de réponse et des recommandations qui ressortent des

    travaux des commissions et ateliers du COREVIH-LR.

    J'en retiens la nécessité complexe de prendre en compte l'ensemble des aspects (épidémiologie,

    problématique médico-socio-psychologique, réforme de l'organisation de la santé) tout en développant

    une approche populationnelle, le tout dans une démarche participative.

    Notre COREVIH a beaucoup travaillé, tous nous avons résisté à l'essoufflement et au découragement, nous

    avons partagé quelques temps forts comme la diffusion de notre premier numéro du "ruban de l'info VIH

    en Languedoc-Roussillon" sur le dépistage et la rencontre régionale et les ateliers du COREVIH-LR organisés

    à Béziers avec succès.

    Je remercie l'ensemble des intervenants et permanents pour avoir contribué à ce bilan que je considère

    riche d'enseignements , de propositions et de recommandations. J'exprimerais pour finir le vœu, partagé

    par beaucoup, que la fin de cette année 2011 voit se constituer un prochain Comité engagé et motivé pour

    valoriser et poursuivre le travail engagé.

    Jacques REYNES, Président

  • - 3 -

    C’est long ! C’est difficile de vivre avec le virus du sida ! Surtout depuis avril 1985, surtout quand ça vous tombe dessus, même si alors vous êtes deux. Qu’après plus de vingt ans de combat acharné vous êtes désormais seul avec de nombreux amis en moins. Mais c’est aussi inespéré d’être encore là… et, à quelques épisodes près, dans une forme relativement bonne, l’âge venant !

    Une personne nouvellement contaminée ne vivra pas cette pathologie de la même façon puisque désormais des traitements efficaces (pour le plus grand nombre seulement, ne l’oublions pas quand même !), existent, grâce aux progrès de la recherche et de la pharmacologie. Grâce également à l’augmentation des connaissances du corps médical sur la pathologie, l’espérance de vie des personnes contaminées, malades ou non, pour autant qu’elles connaissent leur statut sérologique, sera identique à celle de la population générale.

    Alors, pourquoi suis-je quand même révolté alors que l’horizon semble s’éclaircir? C’est très simple ! Je ne peux accepter les conséquences prévisibles de la politique de santé publique menée depuis plusieurs années, engagée sous une autre majorité politique que celle d’aujourd’hui mais dont les effets néfastes apparaissent de plus en plus aujourd’hui en particulier dans le secteur hospitalier.

    Certes, la crise est là et la nécessité de la combattre comme de réduire les déficits publics s’impose. Devons-nous, en plus, supporter les dépenses exorbitantes résultant de décisions politiques erratiques d’un coût de près de 700 millions d’euros pour la grippe H1N1 ? Aucun « mea culpa » n’est venu atténué la brutalité de cette politique qui ne va pas dans le sens de l’amélioration de la santé mais qui n’est que comptable et qui fait fi de la personne humaine. Comment concevoir que les malades puissent devenir une source de profits et qui peut en supporter l’idée? Comment peut-on envisager que tous les différents secteurs de l’hôpital public deviennent rentables ? Comment le traitement de pathologies dont certaines ne sont prises en charge que dans ces hôpitaux, puisse finalement et, dans un avenir proche, en être exclu au motif de non-rentabilité ? Que va-t-il advenir des malades ? Le secteur privé de la santé ne les accueillera pas par simple souci humanitaire. Quant aux médecins de ville, le dévouement du petit nombre, suffisamment formés, ne suffira pas à traiter les malades qui ne pourront plus êtres reçus à l’hôpital. Que va-t-il advenir des associations de malades qui sont un complément incontestable pour une meilleure prise en charge aux soins dispensés dans les secteurs publics ou privés ? Ces structures associatives seront-elles, elles aussi condamnées à disparaître alors qu’elles sont le plus fort lien de proximité pour les malades ?Je ne prêche pas que pour le VIH en me révoltant contre une telle politique car elle prévaut pour d’autres maladies, en particulier chroniques, cependant, dans le cas du VIH je m’interroge aussi sur les conséquences à terme sur l’évolution de l’épidémie. A quoi bon dépister davantage si ce n’est plus pour avoir des structures de soins de qualité, adaptées à un nombre croissant de personnes vivant avec le VIH et ouvertes à une population fragilisée et très souvent précarisée, dont les moyens financiers ne doivent pas être les seuls critères d’accueil ?

    Pendant combien de temps encore l’hôpital public pourra-t-il nous accueillir dans les meilleures conditions pour notre état de santé, pour que nous continuions à être observants ? Quelles solutions de rechange seront alors offertes aux malades dont le sort est de plus en plus mis à mal, année après année. Je veux juste évoquer les remises en question portant sur l’ALD, les franchises médicales qui s’amoncellent, le déremboursement de plus en plus fréquents de médicaments qui sont nécessaires, l’impossibilité pour des faibles revenus de cotiser à une mutuelle complémentaire, la hausse forte du coût de la vie pour des revenus souvent en dessous du seuil de pauvreté…

    Je suis conscient que cet espace d’expression qui m’est offert dans le cadre de ce rapport d’activité annuel du COREVIH-LR aurait pu aussi souligner tous les travaux accomplis depuis près de trois années et demie et aussi les points que nous pouvons encore améliorer à l’avenir. Mais la situation est trop grave pour que le statut de malade que j’ai, celui d’usager de l’hôpital public également et le rôle que je tiens au sein de notre coordination régionale ne m’obligent à pousser ce cri d’alarme et je vous engage à mener ce combat à mes côtés pour ne pas être complices d’une telle politique !

    Hervé RIVIER, vice-Président

  • - 4 -

    SOMMAIRE

    1. Identification 5

    2. Moyens du COREVIH 10

    3. Activité de l'année N 23

    4. Rapport épidémiologique 54

    5. Programme de l'année N+1 85

    6. Conclusion 90

    Points forts 2010 91

    Annexes 95

  • - 5 -

    Identification du COREVIH

    ___________________________________

    Région administrative : Languedoc-Roussillon

    Territoire de référence du COREVIH : Languedoc-Roussillon Superficie : 27 376 km²

    Etablissement de santé siège d'implantation du COREVIH : CHRU de Montpellier

    N° FINESS : 34 0 78208 5

  • - 6 -

    Liste des membres par collège :

    Collège 1 : représentants des établissements de santé, sociaux ou médico-sociaux

    ELDIN Claude CHRU MONTPELLIER Titulaire

    MOURGUES François CH ALES Suppléant

    SAUTEL Gérard CH Louis Pasteur BAGNOLS/CEZE Suppléant

    JOURDAN Jacques CHU Carémeau NIMES Titulaire

    VILALTA Serge CHG BEZIERS Suppléant

    NUYTTEN Bernard CH Antoine Gayraud CARCASSONNE Suppléant

    BANYOLS Philippe Hôpital St Jean PERPIGNAN Titulaire

    THALMANN Hélène CH NARBONNE Suppléant

    GAILLARD Pierre CH Bassin de Thau SETE Suppléant

    DHEUR Michel ASCODE PERPIGNAN Titulaire

    DESOMBE Jean ASCODE PERPIGNAN Suppléant

    SUBIRA Guy ASCODE PERPIGNAN Suppléant

    FABRE Jacqueline Mutualité MONTPELLIER Titulaire

    CARETTE Patricia VIA VOLTAIRE MONTPELLIER Suppléant

    COULOT Pierre Maison de la Mutualité MONTPELLIER Suppléant

    ADDA Christian AID 11 CARCASSONNE Titulaire

    CLAVEL Viviane AID 11 CARCASSONNE Suppléant

    ENJALBERT Clément AID 11 CARCASSONNE Suppléant

    LAFFON Gilles SOS Hab.et Soins CARCASSONNE Titulaire

    CHIOTTI Nathalie SOS DI CASTELNAU/LEZ Suppléant

    DUBOIS Jean-Christophe AXESS MONTPELLIER Suppléant

    FAVIER Carine RVH VIH 34 MONTPELLIER Titulaire

    MEDUS Marie RVH VIH 66 PERPIGNAN Suppléant

    MAYRAN Françoise Féd. Réseaux LR PEROLS Suppléant

    Collège 2 : représentants des professionnels de santé et de l'action sociale

    ATOUI Nadine CHRU MONTPELLIER Titulaire

    PEYRIERE Hélène CHRU MONTPELLIER Suppléant

    MONTES Brigitte CHRU MONTPELLIER Suppléant

    MAUBOUSSIN Jean-Marc CHU Carémeau NIMES Titulaire

    CARLES Marie-Josée CHU Carémeau NIMES Suppléante

    CABROL Marie-Paule CHG BEZIERS Suppléant

    AUMAITRE Hugues Hôpital St Jean PERPIGNAN Titulaire

    EDEN Aurélia Hôpital St Jean PERPIGNAN Suppléant

    GABA Sélim Hôpital St Jean PERPIGNAN Suppléant

    FREDJ Hélène Hôpital St Jean PERPIGNAN Titulaire

    ORLANDINI Patricia CHRU MONTPELLIER Suppléant

    VIDAL Pascale CHRU MONTPELLIER Suppléant

  • - 7 -

    THOMAS Christine CHRU MONTPELLIER Titulaire

    DEL BUCCHIA Françoise CHU Carémeau NIMES Suppléant

    TRAMONI Christine CHRU MONTPELLIER Suppléant

    CARLES Paul Pharmacien NIMES Titulaire

    RADIER Françoise Pharmacienne MONTPELLIER Suppléant

    TERRAIL Nicolas CHRU MONTPELLIER Suppléant

    NUSS Brigitte CHRU MONTPELLIER Titulaire

    CAUVILLE Chantal CHRU MONTPELLIER Suppléant

    ESPOSITO Jean-Marie Maison Vie Rouss. PERPIGNAN Suppléant

    SANTUCCI Delphine CHRU MONTPELLIER Titulaire

    HORRAS Marie-Paule Hôpital St Jean PERPIGNAN Suppléant

    MONTERO Bernard UCSA CHU NIMES Suppléant

    Collège 3 : représentants des malades et des usagers du système de santé

    MARTY-DOUBLE Christiane AIDES MONTPELLIER Titulaire

    BINOUST Frédéric AIDES NIMES Suppléant

    CAZALY Véronique AIDES NIMES Suppléant

    LEGER J-François AIDES MONTPELLIER Titulaire

    LEFEVRE Isabel AIDES MONTPELLIER Suppléant

    MOREL Jean-Philippe AIDES MONTPELLIER Suppléant

    RIVIER Hervé ENVIE MONTPELLIER Titulaire

    NOEL Bastien ENVIE MONTPELLIER Suppléant

    DANIEL Isabelle ENVIE MONTPELLIER Suppléant

    DAMIEN Carole Actif Santé MONTPELLIER Titulaire

    DEPEAU Christophe Actif Santé MONTPELLIER Suppléant

    BONEL Gérard Actif Santé MONTPELLIER Suppléant

    MAS Danièle MFPF MONTPELLIER Titulaire

    MOUALEK Josiane MFPF MONTPELLIER Suppléant

    RAJA Eric VIVRE SETE Suppléant

    FAVATIER Francis ASUD NIMES Titulaire

    VILLARS Yannick ASUD Nîmes NIMES Suppléant

    HEYER Olivier ASUD NIMES Suppléant

    MARTIN Franck A.R.A.P. Rubis NIMES Titulaire

    PACTON Brigitte A.R.A.P. Rubis NIMES Suppléant

    CEANSU Chantal A.R.A.P. Rubis NIMES Suppléant

    GASULLA Sophie SOS HEPATITES BEZIERS Titulaire

    VIDAL Jocelyne SOS HEPATITES BEZIERS Suppléant

    LLENSE Christine Centre des hépatites PERPIGNAN Suppléant

    Collège 4 : personnes qualifiées

    MARCE Franck Sida Info Service MONTPELLIER Titulaire

    TESNIERES Emilie Maison Vie Rouss. PERPIGNAN Suppléant

    JUILLARD Claude Sida Info Service MONTPELLIER Suppléant

  • - 8 -

    MEROUEH Fadi UCSA maison d'arrêt VILLENEUVE LES MAGUELONE Titulaire

    REMY André-Jean Hôpital St Jean PERPIGNAN Suppléant

    DUCLOS Thierry Maison d'Arrêt NIMES Suppléant

    CABOT Jean-Michel URML SETE Titulaire

    MATTERA Marie-Thérèse URML SETE Suppléant

    DUTILLEUL Patrick URML LE CAILAR Suppléant

    LACROIX Jean-Pierre Conf. Rég. Santé LANGLADE Titulaire

    DEJEHENSART-LEPERS F. ADMD AUDE NARBONNE Suppléant

    TRIBOUT Vincent CDAG/CIDDIST MONTPELLIER Titulaire

    BASTIDE Dominique CH ALES Suppléant

    VERDIER Jocelyne CIDAG PERPIGNAN Suppléant

    REYNES Jacques CHRU MONTPELLIER Titulaire

    SOTTO Albert CHU Carémeau NIMES Suppléant

    DELAPORTE Eric CHRU MONTPELLIER Suppléant

    Bureau du COREVIH

    Elu lors de la réunion de mise en place organisée par la DRASS Languedoc-Roussillon le 20

    décembre 2007 :

    REYNES Jacques, Président

    Professeur des Universités - Praticien Hospitalier

    Coordonnateur du Département des Maladies Infectieuses et Tropicales

    CHRU de Montpellier

    Collège 4

    RIVIER Hervé, Vice-Président

    Président de l'association Envie à Montpellier

    Collège 3

    AUMAITRE Hugues

    Praticien Hospitalier

    Chef du service de Maladies Infectieuses et Tropicales

    Hôpital Saint-Jean de Perpignan

    Collège 2

    DAMIEN Carole

    Co-Présidente et déléguée régionale

    de l'association Actif Santé à Montpellier

    Collège 3

    FAVIER Carine

    Praticien Attaché

    Réseau Ville-Hôpital VIH 34

    Service des Maladies Infectieuses et Tropicales

    CHRU de Montpellier

    Collège 1

  • - 9 -

    LEGER Jean-François

    Association AIDES Auvergne Grand Languedoc

    Coordonnateur des programmes régionaux

    Collège 3

    MAUBOUSSIN Jean-Marc

    Praticien Hospitalier

    Service des Maladies Infectieuses et Tropicales

    CHU de Nîmes

    Collège 2

    MEROUEH Fadi

    Praticien Hospitalier

    UCSA Maison d'arrêt de Villeneuve les Maguelone

    Collège 4

    TRIBOUT Vincent

    Médecin de ville

    Praticien attaché

    CDAG/CIDDIST 34

    Réseau ville-hôpital VIH 34

    CHRU de Montpellier

    Collège 4

    Prochain mandat

    ___________________________________________________________________________

    A l'approche de la fin du premier mandat, chaque membre actuel du COREVIH-LR a été

    interrogé sur sa motivation à poursuivre des activités au sein du Comité pour tenir compte

    des changements de situations (changement d'affectation au sein des établissements de

    santé, fin d'activité dans une association, départ en retraite …) et des disponibilités de

    chacun. Il a été laissée la possibilité de proposer des noms de personnes susceptibles d'être

    intéressées. Il est bon de rappeler aussi que le travail des commissions ne dépend pas

    exclusivement de l'implication des membres du Comité puisqu'elles peuvent inviter des

    personnes extérieures.

    Cette consultation permettra au COREVIH-LR de proposer aux autorités régionales une liste

    non limitatives d'acteurs pressentis.

    [Annexe]

  • - 10 -

    � Moyens du COREVIH

    ___________________________________

    • 2010 : entre installation et réalisation de projets

    • Les moyens

    o Ressources humaines participant aux missions du COREVIH

    o Moyens matériels mis à disposition pour le fonctionnement du

    COREVIH

    o Outils développés par le COREVIH avec indicateurs de

    fonctionnement

    o Conventions signées entre établissements pour l'organisation et les

    moyens

    o Indicateurs de fonctionnement

  • - 11 -

    • 2010 : entre installation et réalisation de projets

    L’année 2009 était marquée par l'aboutissement d'un long travail de validation des grandes

    lignes de fonctionnement. Cette structure aussi nouvelle soit-elle dans ses missions, sa

    composition et son fonctionnement venait dans le prolongement, au sein des hôpitaux, des

    CISIH. Il a fallu faire connaître les nouvelles spécificités, réaffirmer la dimension régionale et

    faire préciser les notions d'hébergement liées à l'établissement siège, de frais de structure,

    de conventions entre établissements…

    L'année 2010 fût celle de l'installation d'une partie du COREVIH-LR dans de nouveaux locaux

    avec ce que cela signifie d'achat de mobilier, d'équipement en informatique et téléphonie,

    de déménagement d'archives et de mise en place logistique. C'est aussi une année de

    réalisation de projets, pour certains initiés dès l'instauration du COREVIH-LR, comme

    l'installation d'un matériel de visio-conférence en décembre ou la diffusion du premier

    numéro du "Ruban de l'info VIH en Languedoc-Roussillon" à près de 3 000 médecins

    généralistes de la région.

    Concernant les ressources budgétaires, calculées jusqu'à présent sur la base du volume des

    files actives déclarées et de la superficie de la région, plus des deux tiers sont consacrés aux

    frais de personnel, sur la base desquelles sont calculés les frais d’hébergement de la

    structure par l’établissement siège équivalent à 30 %.

    Le COREVIH-LR établit chaque année un budget prévisionnel des dépenses par postes, dont

    les évolutions sont discutées avec les membres du Bureau. Ce document fait l'objet d'une

    validation auprès de la Direction des Finances du CHRU de Montpellier. L’instruction du 23

    avril 2009 relative au financement des COREVIHs, reprenant la modélisation et les circuits

    d’attribution, constitue pour cela une référence très utile. Chaque année ce prévisionnel est

    présenté aux membres du COREVIH-LR en réunion plénière puis inclus dans le rapport

    d'activité annuel. Même si l'année 2010 ne peut toujours pas être considérée comme stable

    au regard des projets non aboutis (déploiement d'E.Nadis®, installation des postes de travail)

    et des démarches d'identification de la structure (notification budgétaire, suivi comptable),

    nous rapportons cette année un bilan comptable 2010 fourni par l'établissement siège qui

    pourrait d'autre part répondre à toute demande comptable de la part de l'ARS en particulier

    dans le cadre du suivi des budgets MIGAC.

  • - 12 -

  • - 13 -

  • - 14 -

  • - 15 -

    Tableau 1 : Ressources humaines participant aux missions du COREVIH

    2010 Temps consacré (ETP)

    Secrétariat 1

    T.E.C

    Technicien(ne-s) d'Etudes Cliniques

    4 CHRU de Montpellier

    1 CHU de Nîmes

    1 CH de Perpignan

    Coordination administrative 0.60

    Coordination médicale 0.30

    L'organisation qui a été mise en place, basée sur le modèle national proposé par la DHOS

    et les ressources humaines disponibles au CHRU de Montpellier établissement siège,

    comprend :

    Une double coordination

    ���� administrative

    � Magali FAURE

    ���� médicale

    � Dr Carine FAVIER

    Un secrétariat médico-administratif

    � Pascale PELLECUIER

    La double coordination, administrative et médicale, a su montrer le bénéfice à profiter ainsi

    d'une bonne complémentarité des compétences et des réseaux professionnels.

    Le modèle national concernant les postes de Technicien(ne)s d'Etudes Cliniques, répartis sur

    3 sites dans la région (Montpellier, Nîmes et Perpignan), a nécessité d'y consacrer environ

    trois quarts du budget de personnel.

  • - 16 -

    Un projet est en cours d'augmenter l'effectif par un(e) TEC "volant(e)" à mi-temps pour

    intervenir sur l'ensemble des centres hospitaliers de la région (cf p.53).

    L'année 2010 a été marquée, sur ce chapitre des ressources humaines, par une instabilité

    des effectifs sur le site de Montpellier liée à plusieurs mouvements successifs de personnel

    qui se prolongeront jusqu'en mai 2011 : une mise en disponibilité, une mutation aller-retour

    vers l'AP-HP et un départ vers l'école des cadres. Ces mouvements imposent à chaque fois

    une procédure longue de recrutement et des périodes de sous-effectifs qui ont limité le

    développement des activités de l'équipe.

    Sur le site de Nîmes, le Président du COREVIH-LR est intervenu pour faire valoir le caractère

    pérenne et stable des COREVIHs afin de soutenir les démarches de la TEC, recrutée sur les

    budgets COREVIH-LR (par convention), mais avec une succession de contrats en CDD. La

    structure elle-même n'étant pas le recruteur, cette démarche n'avait que valeur

    d'argumentaire auprès de la Direction concernée et de soutien à l'équipe régionale.

    2- Moyens matériels mis à disposition pour le fonctionnement du COREVIH

    Le projet de relocalisation du COREVIH annoncé en 2008 a été finalisé en 2009 pour une

    exécution au premier trimestre 2010. Le COREVIH-LR dispose désormais d'une surface

    satisfaisante (env. 180 m²) mais malheureusement répartie sur deux sites, Gui de Chauliac et

    Saint-Eloi. Le mobilier a été acheté et livré pour équiper une salle de réunion qui accueille

    désormais les commissions, groupes de travail, réunions du Bureau et une autre, plus

    spécifiquement dédiée à la recherche clinique, équipée d'un dispositif de visioconférence.

    Tout le personnel affecté au COREVIH-LR au CHRU de Montpellier dispose d'un bureau avec

    poste informatique, imprimante et téléphone. Les postes sont connectés à internet, à

    l'intranet et peuvent fonctionner en réseau. Le secrétariat dispose d'un fax et d'un

    photocopieur avec possibilité de scanner les documents.

  • - 17 -

    Tableau 3 : Outils développés par le COREVIH avec indicateurs de fonctionnement

    Adresse @ spécifique [email protected]

    Site internet www.corevih-lr.fr

    Début 2011 (04/04/11) :

    136 inscrits

    27 titulaires / 30

    30 suppléants / 59

    79 non membres

    Bulletin d'information

    • Ruban de l'info VIH en Languedoc-Roussillon

    • Newsletter du site internet envoyée aux inscrits + membres du COREVIH

    1 numéro / an

    ≈ bimensuel

    Fichiers d'adresses de

    correspondants

    Listes de diffusion @ (nb correspondants): - Bureau : 9

    - Titulaires + suppléants : 83

    - Collège 3 : 21

    - Commission "Prévention & Dépistage " : 22

    - Commission "Pec extra-Hospitalière" : 25

    - Commission "Pec Hospitalière" : 19

    - Groupe "femmes et VIH" : 12

    - Groupe "Education Thérapeutique " : 19

    - Médecins VIH - LR : 46

    - Médecins Urgentistes référents AEV : 10

    - Médecins Gynécologues référents VIH : 8

    - Directions Générales des centres Hospitaliers : 9

    - Correspondants Institutionnels (ARS) : 12

    - Newsletter site internet : 137

    Modalités d’organisation

    des réunions

    Sondages DOODLE

    Visioconférence possible

    Remboursement des frais

    de déplacement*

    • Formulaire unique à l'attention des membres du COREVIH-LR

    • Invitation possible de personnes missionnées

    • Possibilité de réservation par agence CHU selon modalités internes

    28 dossiers de rembt

    Personnel CHU

    Non médical : 3

    Médical : 2

    Hors CHU :

    Hospitalier : 9

    Col 3 ou 4 : 13

    Intervenant ext. : 1

    Modalités de recueil des

    données auprès des

    différents acteurs

    Courriers aux Directions Générales,

    questionnaires, messagerie @

    Règlement intérieur [Annexe] Disponible sur le site internet

    * Il était important d'assurer le remboursement, pour tous les membres, des frais de

    déplacement en accord avec le règlement intérieur : "Art. 3 #6 Les remboursements des frais de déplacement des membres du COREVIH-LR, engagés dans le cadre de l’exécution de leur mandat, sont

    pris en charge par le budget affecté au COREVIH-LR, financé sur la mission d’intérêt général du CHRU de Montpellier. Les remboursements des frais

    concernent les déplacements pour les réunions plénières du COREVIH-LR, du bureau et des commissions. Toute autre demande devra être validée

    par le bureau."

  • - 18 -

    Les demandes de remboursements sont transmises au secrétariat du COREVIH-LR qui gère le

    circuit interne à l’établissement siège. Tous les remboursements demandés à ce jour ont été

    payés avec des délais administratifs assez longs (en théorie au maximum 50 jours), voire très

    longs, ce qui a généré quelques mécontentements justifiés. Nous restons particulièrement

    vigilants sur le suivi de ces dossiers et sur la disponibilité du secrétariat pour assurer le lien entre

    l'extérieur et les services hospitaliers. Au total, 24 dossiers ont été enregistrés, plus qu'en 2009,

    auxquels s'ajoutent 4 dossiers prépayés (réservations de train) pour un montant total sur

    l'exercice 2010 de 2 807,53 €.

    Tableau 4 : Conventions signées entre établissements pour l'organisation et les moyens

    Conventions signées 2008

    Tacite reconduction

    Objet Financement des postes de TEC

    signataires

    Directeurs généraux des centres Hospitaliers

    de Montpellier, Nîmes et Perpignan

    Visa du Président du COREVIH

    Convention de partenariat financier entre le CHRU de Montpellier, le CHU de Nîmes et le

    CH de Perpignan relatif au COREVIH-LR.

    "OBJET DE LA CONVENTION

    Les COREVIH (comités de Coordination REgionale de lutte contre l'infection par le VIH) couvrent un

    territoire de référence régional. Suite à l'arrêté de composition pris par le Préfet de la région

    Languedoc-Roussillon le 15 novembre 2007, par application du décret d'instauration des COREVIH du

    15 novembre 2005 (n°2005-1421), le COREVIH Languedoc-Roussillon a été mis en place par le

    Directeur des Affaires Sanitaires et Sociales le 20 décembre 2007.

    Le CHRU de Montpellier ayant été désigné comme l'établissement siège du COREVIH-LR, il est chargé

    de régler, de préférence sous forme de conventions, les relations avec les autres établissements de la

    région notamment en ce qui concerne le budget alloué pour la réalisation des missions du COREVIH-

    LR dans le cadre de l'enveloppe MIGAC.

    L'objet de la convention concerne le reversement aux établissements concernés des sommes

    nécessaires au financement de postes de TEC dont le nombre est calculé selon un modèle national

    proposé par la DHOS tenant compte de l'importance des files actives suivies par chaque

    établissement."

    Aucun avenant ni nouvelle convention en 2010. Le gros travail de contractualisation

    concernant le déploiement régional d'E.Nadis® ne verra sa concrétisation qu'au cours de

    l'année 2011.

  • - 19 -

    Tableau 5 : Indicateurs de fonctionnement

    Réunions

    (nombre)

    Participants

    (nombre)

    Ordre du

    jour

    (O/N)

    [Annexe]

    Compte rendu de

    réunion

    (O/N)

    [Annexe]

    PLENIERE 3 réunions 24 participants en

    moyenne Oui Oui

    BUREAU 7 réunions 7 participants en

    moyenne Oui

    Oui

    +

    relevés de décisions

    Commission

    "prise en charge hospitalière"

    19 inscrits

    • Pilote : J. Jourdan • Rapporteur : H. Peyrière

    Réunion régionale

    "Education thérapeutique"

    Réunion régionale "AEV"

    3 réunions

    2 réunions

    1 réunion

    Entre 8 et 12

    participants

    20 participants /

    rencontre

    15 participants

    Oui

    Oui

    Oui

    Oui

    Oui

    Oui

    Commission

    "dépistage /prévention"

    19 inscrits

    • Animation et prise de notes tournantes

    4 réunions

    plénières

    Une dizaine de

    participants Oui Oui

  • - 20 -

    Commission " précarité, prise en

    charge socio médicale, prise en

    charge extra hospitalière"

    15 inscrits

    • Pilote et prise de notes : L. Giorgetti et B. Noël

    Rencontre régionale sur le travail

    en milieu prostitutionnel

    4 réunions

    1 réunion

    Une dizaine de

    personnes sauf la

    dernière = 17

    personnes

    10 personnes

    Oui

    Oui

    Oui

    Oui

    Groupe de travail

    "femmes et VIH"

    • Pilote C. Damien 3 réunions 6 à 8 personnes Oui

    Oui pour la

    première réunion

    Commentaires :

    Les groupes de travail se sont appelés "commissions" pour trois d'entre eux. Le groupe de

    travail sur la thématique "femmes" a été constitué pour évaluer les besoins d'un travail

    régional spécifique sur cette thématique. En fonction de cette évaluation, une décision sera

    prise concernant la pertinence de le transformer en commission permanente.

    Les commissions se réunissent entre 3 et 4 fois par an. Elles sont composées d'un noyau de 7

    à 8 personnes et d'un volant, de même importance, de personnes qui viennent soit en

    fonction des thématiques, soit de leur disponibilité. En 2010, les commissions "dépistage et

    prévention" et "prise en charge hospitalière" se sont toutes déroulées sur Montpellier et

    c'est un effort important d'y participer régulièrement pour celles et ceux qui viennent de loin

    (320 kms A/R pour deux heures de réunion).

    La commission "précarité, prise en charge socio-médicale, prise en charge extra-

    hospitalière" s'est réunie sur Perpignan, sur Nîmes, sur Béziers et sur Montpellier.

    Il n'a pas été mise en place de visioconférence pour les commissions ; l'échange par mail

    dans le cadre de l'élaboration de documents a été privilégié pour limiter les déplcamenets.

    Le choix a été fait en 2009 que la coordinatrice médicale participe à toutes les commissions

    pour faire un lien et mutualiser les travaux : cette pratique a été reconduite.

  • - 21 -

    Chaque commission s'est fixée en début d'année des objectifs qui ont modulé la

    participation des acteurs :

    - Commission "dépistage et prévention" :

    Il y a toujours une bonne représentation géographique mais du fait de la priorité mise sur la

    question du dépistage, elle s'appuie de plus en plus sur les CDAG.

    Les participantes et participants sont impliqués depuis le début et un climat de confiance

    règne au sein de la commission, ce qui facilite le travail, en particulier par échanges de mail.

    Les objectifs fixés fin 2009 d'aller vers la réalisation d'outils, ont été mis en œuvre, comme le

    montrera le bilan présenté un peu plus loin.

    - Commission "prise en charge hospitalière" :

    15 personnes ont collaboré au travail de la commission sur tout ou partie du travail ;

    toutefois, la commission s'est élargie à d'autres acteurs à l'occasion de réunions régionales

    qu'elle a organisées :

    • Sur l'éducation thérapeutique : deux réunions régionales de travail. Ces réunions ont

    permis la rencontre, sur une thématique commune, des acteurs des différents sites,

    impliqués sur la thématique, facilitant la mutualisation des informations, une

    meilleure connaissance réciproque des projets.

    • Sur les Accidents d'Expositions Viraux (AEV) : la rencontre régionale a permis de

    définir une ligne de conduite commune à développer sur les départements de la

    région (contacts avec les différents acteurs impliqués, vers des protocoles communs).

    Cela permet de passer de la phase "état des lieux" à une phase plus opérationnelle de

    construction de réponses communes.

    - Commission "précarité, prise en charge socio médicale et extra hospitalière" :

    La stratégie de centrer chaque réunion sur des thèmes assez spécifiques, ainsi que la

    décentralisation des réunions a permis de diversifier les participants : 25 personnes

    distinctes ont participé aux travaux de cette commission. Dans le noyau dur de ceux qui

    participent régulièrement, certaines personnes sont devenues référentes d'une des

    multiples thématiques suivies par cette commission qui a un champ très large. Ces référents

  • - 22 -

    poursuivent, entre deux réunions, des échanges avec des acteurs régionaux impliqués sur ce

    champ (prison, hébergement, dépendance).

    D'un constat type "état des lieux", les objectifs, comme pour les autres commissions ont

    évolué vers la rédaction de propositions, en particulier, compte tenu du contexte de la mise

    en place par les ARS des programmes régionaux de santé publique, pour lequel le COREVIH-

    LR doit faire des préconisations.

  • - 23 -

    Activité de l'année N

    ___________________________________

    • Actions de communication

    o Le site internet

    o Autour du 1er décembre 2009

    • Mission de coordination des acteurs

    • Mission d'amélioration de la qualité et de la sécurité de la prise en charge des patients, d'évaluation de la prise en charge et

    d'harmonisation des pratiques

    • Première rencontre régionale du COREVIH-LR (25/09)

    • Recherche clinique

    • Dossier médical de spécialité, outils de recueil épidémiologique : e.Nadis

    ®, DOMEVIH

  • - 24 -

    • Actions de communication

    � Le site internet

    http://www.corevih-lr.fr/

    Au 5 avril 2011, on comptait 136 inscrits qui se répartissaient ainsi :

    • 27 membres titulaires sur 30 (20 % des inscrits)

    • 30 suppléants sur 59 (22 %)

    • 79 non membres (58 %)

    • 76 en activité hospitalière (56 %)

    • 39 en activité associative (29 %)

    • 12 en activité extra-hospitalière (9 %)

    • 9 autres : institutionnels, retraités … (7 %)

    Répartition par origine géographique

    4%

    19%

    64%

    11%

    Aude

    Gard

    Hérault

    Lozère

    Pyrénées-Orientales

    Autre

  • - 25 -

    Répartition par année d'inscription

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    2008 2009 2010 2011 (05/04/2011)

    Année

    Nb

    d'i

    nsc

    rits

    L’inscription sur le site internet permet d’accéder à un espace réservé dans lequel de

    nombreuses informations sont mises en ligne pour être partagées et engendre une

    inscription automatique sur l’annuaire [Annexe], visible par tous les inscrits, des

    professionnels hospitaliers, extra-hospitaliers, associatifs ou institutionnels, concernés par le

    VIH en Languedoc-Roussillon.

    L'envoi de newsletter en 2010, 7 au total [Annexe], a permis de plus communiquer sur son

    contenu. A chaque envoi, on observe soit des inscriptions soit des recherches de mots de

    passe perdus… Pour faire suite à une décision du Bureau favorable à l'établissement d'un

    contrat de maintenance, il va désormais être possible d'envisager des évolutions du site

    après 3 années d'existence. Il reste important de faire connaître le site au-delà des

    personnes régulièrement impliquées dans les missions du COREVIH-LR en le nourrissant de

    nombreuses informations de toute nature.

    Le site internet constitue un outil d’information majeur, réactif et évolutif.

    De nouveaux espaces sont créés en 2010 : "Société, politiques de santé" d'abord situé dans

    "Aide à la prise en charge" constitue désormais une rubrique du menu "ressources" ; "Infos

    COREVIH" pour rassembler toutes les informations concernant l'ensemble des COREVIHs ;

  • - 26 -

    "Infos congrès VIH" et "Revues en ligne" permettent de diversifier l'information fournie sur

    le site. Il est partout possible aux internautes inscrits de proposer de nouvelles ressources

    mais cette étape n'est pas encore atteinte !

    Une attention particulière est portée à la réactivité sur le site (la date de la dernière mise à

    jour est maintenant là pour en témoigner sur la page d'accueil). La mise en ligne de tout

    document intéressant (résultats d’études, recommandations, avis) est voulue rapide et

    l'année 2010 en a été particulièrement fournie.

    Nous n'utilisons pas d'application spécifique pour l'analyse des connexions car au-delà d'un

    outils de communication vers les acteurs concernés que nous cherchons continuellement à

    promouvoir et à améliorer, le site représente également un appui au travail de la

    coordination, du secrétariat, des TEC, des membres du Bureau. Nous l'utilisons comme base

    de données documentaires, archives, annuaires de coordonnées … et toute analyse

    statistique serait biaisée par notre utilisation professionnelle de ce site alors même que le

    nombre d'utilisateurs est relativement faible. Pour ce qui est de l'espace public que tout

    internaute peut visiter, il ne nous semble pas essentiel de savoir qui le visite …

    � Autour du 1er

    décembre 2010

    Pour la troisième année consécutive, le COREVIH-LR a organisé une rencontre avec les media

    locaux à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida. Comme en 2009, il a été

    fait le choix de communiquer sur un thème précis qui a fait l’objet du communiqué de presse

    suivant, après validation par le Bureau. Ce choix était en adéquation avec les messages

    transmis au niveau national mais surtout faisait écho à la diffusion par le COREVIH-LR auprès

    des médecins généralistes de la région de son premier numéro d'une série de

    documentation intitulée "le ruban de l'info VIH en Languedoc-Roussillon" sur ce même

    thème. En [annexe], sont rapportés quelques articles parus suite à cette rencontre.

  • - 27 -

    POINT PRESSE SIDA (29.11.10)

    1er

    décembre 2010 : Journée mondiale de lutte contre le sida

    Rencontre à l’initiative du COREVIH-LR (comité de COordination REgionale de lutte contre le VIH)

    Lundi 29 novembre à 11 h 30

    Dans l'établissement siège du COREVIH Languedoc-Roussillon

    CHRU de Montpellier Locaux du COREVIH-LR

    Hôpital Saint-Eloi (plan joint)

    « VIH/sida en Languedoc-Roussillon :

    Dépister plus et traiter tôt : quels bénéfices ?»

    La journée mondiale de lutte contre le sida est chaque année l’occasion de faire le point sur les avancées et les difficultés

    rencontrées par les chercheurs, les soignants, les acteurs de terrain associatifs tant dans le champ de la prévention que

    dans celui de la prise en charge thérapeutique et psycho sociale.

    Cette année la journée du 1er

    décembre fait suite à l'annonce par le Ministère de son plan 2010-2014 de lutte contre le VIH

    et les IST. L'épidémiologie et les connaissances médicales incitent à plus communiquer sur les bénéfices d'un traitement

    précoce qui protège l'individu contre l'évolution de sa maladie et la collectivité face à la poursuite des contaminations.

    Pour les mêmes raisons, le dépistage doit être facilité pour être plus large et efficace.

    Tous les efforts que nous pourrons mettre en oeuvre sur le plan médical ne pourront aboutir si persiste dans la société une

    discrimination envers les personnes vivant avec le VIH ; cette discrimination représentant un frein à l'accès au dépistage

    comme aux soins. Les droits des personnes doivent être respectés, en particulier les droits de celles et ceux qui sont le plus

    fragilisés (personnes prostituées, personnes migrantes, personnes incarcérées, personnes usagères de drogue … ). La lutte

    contre les discriminations qu'elles soient liées à l'orientation sexuelle (homophobie, transphobie), ou à un statut social

    plus défavorable comme pour les femmes, reste une priorité.

    Ce temps de rencontre entre des représentants du COREVIH et les journalistes permettra d’aborder, dans les contextes

    internationaux et nationaux, les enjeux et défis régionaux que nous allons devoir relever en 2011, en particulier liés à la

    réorganisation du système de santé.

    Pr Jacques Reynes

    Président du COREVIH-LR

    Actuellement, le COREVIH-LR diffuse sa première plaquette d'information à l'attention des médecins généralistes sur la

    thématique du dépistage alors que le ministère de la santé lance une campagne "dépistage pour tous". La rencontre régionale

    2010 du COREVIH-LR qui se tiendra au Palais des Congrès de Béziers le 10 décembre 2010 de 9h à 17h portera sur cette

    question : "Dépister plus et traiter tôt : quels bénéfices ?". Prévenir la transmission du VIH ne relève plus du seul préservatif :

    le dépistage et le "traitement comme prévention" sont des données à prendre en compte mais n'existe-t-il pas un décalage

    entre notre discours et nos pratiques ? Dépister pour permettre une prise en charge précoce certes, mais qu'en est-il des

    enjeux autour de cette recommandation. Si la publication du nouveau rapport d'experts offre un cadre de référence commun,

    les difficultés liées à la pratique rendent parfois difficile la mise en œuvre de ces recommandations. La journée permettra

    d'aborder, dans le cadre des ateliers de l'après midi, les paradoxes que nous vivons aujourd'hui avec des progrès médicaux

    indéniables face à des contraintes de plus en plus lourdes en milieu hospitalier et à une précarité de plus en plus grande des

    personnes concernées, ainsi que la persistance de discriminations liées à la pathologie qui freine la prise en charge en ville.

    Enfin, le champ de l'éducation thérapeutique fait l'objet d'un renforcement important du cadre : cette formalisation ne doit

    pas nous faire perdre le sens et les objectifs fondamentaux.

  • - 28 -

    • Mission de coordination des acteurs

    Tableau 6 : actions de coordination proposées dans le cadre du COREVIH

    Domaines de coordination

    2010 Nature Acteurs

    Soin Neurologie / Psychiatrie

    Précarité

    personnes en perte

    d'autonomie ou sans

    hébergement

    Services cliniques, sociaux ACT,

    CHRS, ARS médico social

    Soin co infections VIH /

    Hépatites

    améliorer la prise en

    charge coordonnée à

    partir du questionnaire

    Services cliniques / réseau VIH

    et Hépatites

    Soin Education

    thérapeutique

    Rencontres pour

    mutualiser les

    expériences

    Equipes médicales et para

    médicales des MIT / services

    de Médecine Interne et

    associations

    Soin Gynécologie

    prise en compte par les

    équipes des spécificités

    "femmes"

    Cliniciens infectiologues /

    gynécologues / psychologues

    et sexologues

    Soin Suivi des sortants de

    prison

    Coordination pour éviter

    les perdus de vue

    Cliniciens hospitaliers / Justice

    / services sociaux / CHRS et

    ACT

    Prévention Personnes

    séropositives

    Accès consultations de

    sexologie

    Services hospitaliers /

    associations

    Prévention Stratégies en

    population générale Réunions de consensus

    Associations / CDAG / services

    hospitaliers.

    Dépistage

    Renforcer le dépistage

    de publics ciblés : HSH,

    situation de

    prostitution

    Promouvoir le dépistage

    hors les murs et les tests

    rapides

    Professionnels CIDAG,

    associations accueillant les

    publics ciblés

    Dépistage Renforcer le dépistage

    en population générale

    Sensibiliser les médecins

    généralistes

    Syndicats, associations de

    formation continue, ARS

  • - 29 -

    Commentaires :

    • Le Soin

    1. les problèmes d'hébergement des patients présentant des pathologies

    psychiatriques et/ou neurologiques ont fait l'objet d'un travail de compilation de

    situations et des propositions ont été élaborées dans un document remis à l'ARS début

    2011. [Annexe]

    Cette pré-enquête est partielle mais fait néanmoins apparaître des particularités

    communes :

    • Précarité et isolement social (vivent seules et/ou bénéficient d’un réseau

    relationnel peu important). Ne pouvant pas s’appuyer sur des aidants, cela

    représente une difficulté majeure et limite les possibilités du maintien au

    domicile. La quasi-totalité des personnes bénéficie de l’AAH ou de pensions

    (invalidité ou retraite). Sont également concernées des personnes ayant des

    autorisations provisoires de séjour qui n’ouvrent pas droit à des ressources.

    Lorsque ces personnes sont en perte d’autonomie, il n'existe aucune solution.

    • Troubles neurocognitifs et/ou psychiatriques associés : difficultés de maintien au

    domicile et d'accès aux structures.

    • Déficiences évolutives mal évaluées : délais longs afin de mettre en place une

    Prestation de Compensation du Handicap (PCH). Problématiques des personnes

    vivants avec le VIH / VIH-VHC qui sont mal identifiées dans le cadre de

    l'évaluation du handicap (déficiences évolutives, périodes d'épuisement, effets

    des traitements...).

    • Des personnes qui, faute de structure adaptée, alternent séjours en SSR et

    hospitalisations sur de longues périodes, hospitalisations à répétition souvent via

    les urgences (chutes, fugues, infections opportunistes..), séjournent de

    nombreux mois dans des services de médecine ou de psychiatrie faute de

    solution d’hébergement.

    �concernant le maintien au domicile des personnes de plus de 60 ans : FACILITER

    L'INTEGRATION AU DROIT COMMUN

  • - 30 -

    • Renforcer le partenariat avec les MDPH pour une meilleure évaluation des

    déficiences et troubles neurocognitifs liés au SIDA

    • Favoriser les formations sur le VIH dans les filières gériatriques (aides à domicile,

    EHPAD...)

    • Permettre l'élargissement des « PCH en urgence » sur l'ensemble des

    départements notamment en cas de sortie d'hospitalisation ou de dégradation

    rapide des déficiences.

    • Evaluer l'impact du coût des traitements ARV pour les structures d'accueil de

    type SSR ou EHPAD et s'assurer que cela ne représente pas un obstacle

    supplémentaire.

    • Augmenter l'accessibilité et le nombre de logements adaptés aux personnes

    handicapées avec de faibles ressources.

    ����concernant les personnes les plus dépendantes âgées de moins de 60 ans : OUVRIR

    DES PLACES DEDIEES ET CREER DES STRUCTURES SPECIFIQUES

    • Augmenter la capacité des ACT qui, une fois les aides à la vie quotidienne en

    place, peuvent être adaptées en cas de perte d'autonomie partielle. Les ACT ont leur

    limite en terme d’accessibilité et d’encadrement lorsque le handicap est trop lourd.

    • Ouvrir des places dédiées en SSR car actuellement l’essentiel des orientations se

    font auprès d’établissements à orientation gériatrique (problèmes de relais car les

    dispositifs mobilisables pour les personnes âgées de moins de 60 ans sont peu connus).

    • Permettre l'accès aux structures médico-sociales de type FAM, MAS existantes

    par la création de places dédiées et la formation du personnel aux déficiences liées au

    SIDA. Evaluer précisément à l'échelle de la région le nombre de places à créer en

    MAS/FAM pour les patients de – de 60 ans les plus dépendants pour lesquels il n'existe

    aucune structure d’hébergement adaptée actuellement.

  • - 31 -

    2. Hébergement et/ou maintien à domicile des personnes vivant avec le VIH en

    Languedoc Roussillon : une problématique difficile

    La population des personnes vivant avec le VIH suivie dans le cadre hospitalier en LR est

    de 4000 personnes : 1/4 des patients a aujourd'hui plus de 52 ans, mais le vieillissement

    prématuré et les complications multiples liées à l'infection et aux traitements rendent la

    prise en charge de plus en plus complexe et ces phénomènes vont s'amplifier dans les

    années à venir.

    Par ailleurs la discrimination détériore la qualité de vie des personnes et complique leur

    prise en charge (nécessité de dispositifs spécifiques et/ou préservant la confidentialité

    de leur séropositivité). Enfin la précarité importante, l'isolement déjà évoqué vont, dans

    un certain nombre de situations, rendre problématique la prise en charge. La question

    de l'hébergement est souvent au devant de la scène.

    Le dispositif de prise en charge actuel se caractérise par :

    Un dispositif d’aides à domicile disparate et non spécifique (sauf un PAAD dans le Gard

    mais en fin de parcours), un dispositif d’hébergement socio-sanitaire « spécifique »

    saturé (entre 20 et 30 PVVIH hébergées en L.R seulement et 30 à 50 refus chaque

    année), dispositif en outre concentré sur les capitales départementales. Il existe peu ou

    pas de solutions de sortie d’hospitalisations dans un certain nombre de situations avec

    un accès difficile aux EPHAD (structure d'accueil de gériatrie). Il existe peu ou pas de

    solutions d’hébergement pour les PVVIH sortant de prison.

    Les enjeux : permettre aux PVVIH d’obtenir un hébergement adapté à leurs besoins, à

    proximité de leur lieu de vie choisi, et de se maintenir à domicile le plus longtemps

    possible. Sortir d’hospitalisation dès que leur état de santé le permet et pour les PVVIH

    vieillissantes trouver des solutions d’accompagnements adaptés.

  • - 32 -

    a. Favoriser le maintien à domicile en utilisant le dispositif de droit commun :

    expérimenter l’accompagnement des PVVIH dans des dispositifs type SAVS ou SAMSAH

    existants ou à créer. La coordination entre l’hôpital et les acteurs intervenants au

    domicile (infirmières libérales, HAD, SSIAD, auxiliaires de vie, aide ménagères, SAVS) doit

    être développée, des formations pratiques sur les spécificités liées au VIH-SIDA (modes

    de contamination, observance et effets indésirables des traitements…) doivent être

    mises en place.

    b. Maintenir et développer la diversité des réponses aux besoins

    d’hébergement « socio-sanitaires » : les financements des structures non ACT destinées

    aux personnes atteintes du VIH (appartement relais, famille d’accueil…) doivent être

    maintenus en attendant leur inscription dans le droit commun. Des dispositifs

    expérimentaux (maisons relais, lieux de vie, familles d’accueil, etc…) doivent voir le jour

    c. Augmenter de manière significative l’offre d’hébergement « spécifique » : le

    nombre de places d’ACT doit doubler d’ici 2015 en veillant à favoriser une bonne

    répartition géographique et une offre adaptée pour l’hébergement des PVVIH sortants

    de prison doit être proposée.

    d. Faciliter l’accès des PVVIH vieillissantes aux EPHAD : estimer le nombre de

    PVVIH qui vont avoir besoin de prise en charge en EPHAD dans les 5 années, évaluer

    l'impact du coût des traitements ARV pour les structures d'accueil de type SSR ou EHPAD

    et favoriser les formations sur le VIH dans les filières gériatriques (aides à domicile,

    EHPAD...) pour faciliter l'accès et permettre une meilleure prise en charge.

    Un document très complet réalisé par les référents de la commission extra hospitalière,

    Bastien Noël et Laurent Giorgetti est disponible en [Annexe].

    3. Prise en charge des co-infections VIH et Hépatites.

    L'organisation de la prise en charge est différente selon les sites. L'évolution de la prise

    en charge, avec un nombre plus important de personnes co-infectées traitées, des

    thérapeutiques qui évoluent, nécessite de mieux identifier les moyens mis en œuvre, ce

    qui fonctionne bien et ce qu'il faut améliorer, en particulier dans la coordination entre

    les services.

  • - 33 -

    L'année 2010 a permis à la commission "prise en charge hospitalière" de prendre en

    compte cette question : un questionnaire a été élaboré fin 2010 / début 2011 [Annexe]

    et servira à améliorer notre connaissance des modalités de prise en charge mises en

    place et des difficultés et succès rencontrés.

    4. L'éducation thérapeutique

    La première rencontre le 14 septembre 2010 avait pour objectif de permettre un

    échange d'informations sur les projets en cours au niveau régional au sein des services

    hospitaliers, et d'examiner, à la lumière des nouveaux décrets et arrêtés (en pièce jointe

    et disponibles sur le site) les démarches à proposer.

    La participation des associations est à envisager à la fois au sein des structures

    hospitalières mais aussi en tant que telles avec des projets complémentaires à ceux de

    l'hôpital.

    Enfin, la possibilité de développer des projets avec les intervenants médicaux ou para

    médicaux est évoquée en s'appuyant sur l'expérience du réseau régional hépatites LR.

    Les sites d'Alès, Carcassonne, Montpellier, Nîmes et Perpignan étaient représentés ainsi

    que l'UCAPES (structure du CHRU de Montpellier = unité de coordination des actions de

    prévention et d'éducation pour la santé).

    La discussion fait apparaître le fait qu'il existe un vrai problème de définition et que les

    nouveaux textes parus ne correspondent pas aux attentes.

    Il faut bien différencier les programmes d'éducation thérapeutique extrêmement cadrés

    et les séances d'accompagnement à l'observance et d'apprentissage. Mais les décrets et

    arrêtés récemment parus ne font apparaître que les programmes et eux seuls seront

    éventuellement financés.

    Deux formes de financement sont à différencier : dans le cadre de la T2A, et pour

    l'hospitalisation complète, il existe une fraction du prix qui inclut l'éducation

    thérapeutique. Pour les consultations, cela dépend des MIGAC.

    La proposition du COREVIH-LR serait de présenter les différents projets des

    établissements dans un cadre régional commun : l'avantage serait de donner plus de

    cohérence et de visibilité aux projets, de faire valoir les possibilités de mutualisation et

    d'échanges que peut représenter le cadre du COREVIH-LR. Suite à cette rencontre, se

    sont mis en place des échanges d'informations entre les différents sites sur les projets

  • - 34 -

    de programmes et pour rechercher des documents sur les modalités de recueil du

    consentement des patients, sur la charte pour les intervenants (autres disciplines, autres

    centres hospitaliers, autres COREVIHs...) et élaborer une présentation commune. Une

    deuxième rencontre le 16 novembre 2010 a permis de finaliser le cadre commun de

    dépôt des dossiers.

    Les rencontres organisées dans le cadre du COREVIH-LR ont permis une mutualisation

    des expériences et un enrichissement des projets. Malheureusement les moyens donnés

    dans le cadre de l'activité hospitalière ne correspondent pas aux besoins recensés.

    5. Améliorer la prise en compte de la spécificité "femme" et en particulier le suivi

    gynécologique

    Le groupe de travail mis en place le 26 mai 2010 a commencé un état des lieux sur la

    façon dont chaque site prenait en compte cette dimension.

    Le projet est parti du constat que l'approche de genre était peu appropriée par les

    services hospitaliers et que les problématiques " lipodystrophie et image du corps",

    "observance", "vécu du traitement" et "problèmes du quotidien" (problèmes

    hormonaux, douleurs ..) sont plus importants mais moins exprimés chez les femmes que

    chez les hommes. Sexualité, suivi gynécologique, sont des questions souvent sans

    réponse pour les femmes.

    Premier axe : faire un état des lieux des difficultés rencontrées par les femmes VIH+ et

    évaluer les besoins en ville et à l'hôpital.

    Suite à ce premier état des lieux, le groupe travaille pour début 2011 sur l'organisation

    d'un atelier pour élaborer des recommandations de prise en charge.

    6. Les sortants de prison

    Ils représentent une part importante des perdus de vue. La prise en charge assurée en

    interne s'arrête à la sortie de l'établissement du fait d'une absence de relais : pas

    d'hébergement, difficultés financières, pas d'organisation de la prise en charge à la

    sortie.

    La question de l'absence d'hébergement est un des problèmes majeurs à la continuité

    des soins et doit faire l'objet de la mise en place de réponses concrètes. Comme cela

  • - 35 -

    existe pour d'autres situations d'urgence (femmes victimes de violence par ex sur

    Montpellier), des dispositifs spécifiques doivent être mis en place pour organiser la prise

    en charge à la sortie.

    L'ARS avec ses responsables de territoires doit mettre en place sur les différents

    territoires un comité de suivi impliquant la justice, les associations, les structures

    d'hébergement pour examiner les situations et trouver les réponses adéquates.

    • La prévention

    1. La prévention en direction des personnes séropositives

    L’observance du traitement, et son corollaire, la charge virale indétectable, constituent

    aujourd’hui un élément important dans une stratégie préventive pour des personnes

    ayant des difficultés à utiliser les préservatifs.

    La nécessité d'une approche personnalisée est confortée par l'expérience des

    consultations de sexologie dans le cadre du service des MIT de Montpellier.

    L’accompagnement des personnes séropositives, doit se faire tant dans une perspective

    de prise en charge individuelle relevant de la qualité de vie, que dans un souci de santé

    publique.

    La sexualité des personnes séropositives doit être mieux reconnue et mieux prise en

    compte. La lassitude au fil du temps s'installe et la qualité de vie devient un enjeu

    important dans la prise en charge d'une affection qui se chronicise. Les difficultés de

    protection des relations sexuelles pour les personnes séropositives doivent être

    reconnues en évitant le jugement et doivent être accompagnées au sein des structures

    de soin comme en milieu associatif.

    • l’ARS doit garantir le maintien des actions de soutien psychosocial et des consultations

    d’observance et d’éducation thérapeutique en hôpital de jour, grâce à une tarification

    adaptée des actes.

  • - 36 -

    • les espaces de discussion entre personnes séropositives pour favoriser l’adhésion au

    traitement et répondre aux difficultés de prévention et de prise de risque doivent être

    développés

    • les partenaires de personnes séropositives doivent être systématiquement informés

    de l’existence du traitement d’urgence et des conditions de sa délivrance : la création

    d'outils à cet effet fait l'objet des travaux de la commission prévention / dépistage.

    2. La prévention en population générale

    Elle n'a pas fait l'objet d'un travail spécifique de la commission cette année, celle ci

    ayant privilégié le dépistage. Maintenir une bonne information au sein de la population

    permet de lutter contre les préjugés et les peurs, souvent facteurs de discrimination. Elle

    est donc importante, et favorise l'accès au dépistage des personnes plus exposées. Par

    ailleurs, l'information en direction des jeunes qui débutent leur vie sexuelle est

    importante et il faut maintenir pour eux, des espaces de parole pour s'approprier les

    informations et échanger.

    • Le dépistage

    1. Le dépistage outil de prévention en direction des HSH

    Année après année nous notons la persistance d'un nombre important de

    contaminations qui concernent les HSH avec une prévalence élevée.

    Le constat souligné en 2009 reste valable : des actions pas assez nombreuses, une

    difficulté à mobiliser la communauté, ont été soulignées comme freins. Il existe

    probablement une méthodologie d'intervention à améliorer car les lieux de socialisation

    évoluent avec fermeture d'un certain nombre de bars gay au profit d'une socialisation

    dans des lieux non communautaires. La stratégie est donc à rediscuter.

    2010 a vu la poursuite du dépistage communautaire ou hors les murs qui est certes un

    outil déterminant mais qui n'est pas suffisant. Tous les sites n'ont pas mis en œuvre le

    dépistage hors les murs pour des raisons de freins financiers.

    L'expérience de dépistage communautaire au sein de l'association AIDES 34 a donné des

    résultats intéressants et devra être poursuivie et élargie pour toucher plus largement

    des personnes qui n'ont actuellement pas recours aux centres de dépistage.

  • - 37 -

    2. Favoriser l'accès des personnes en situation de prostitution

    Une rencontre des acteurs de la région (ARAP Rubis, Médecin du Monde, l'Amicale du

    Nid, AIDES, La Maison de Vie du Roussillon) intervenant en milieu prostitutionnel a eu

    lieu dans le cadre du COREVIH le 29 septembre 2010.

    Elle a permis de confirmer l'importance d'accompagner les personnes vers les structures

    de dépistage. Les mesures de contrôle policier depuis la loi de Sécurité Intérieure sont

    un frein réel au contact avec les personnes et rendent plus difficile la diffusion des outils

    de prévention et la sensibilisation au dépistage.

    L'expérience nîmoise, avec mise en place par le procureur de Nîmes d'une alternative

    aux poursuites pénales (les personnes sont adressées à une association) a montré tout

    son intérêt sur le plan de la santé des personnes et de la santé publique.

    La situation administrative des personnes (absence de papiers) est un frein important à

    l'accès au dépistage et aux soins (personnes d'Afrique sub-saharienne, de pays de l'Est..).

    Il existe des territoires pour lesquels nous n'avons pas d'informations (Carcassonne,

    Narbonne). Le dépistage communautaire (MDM) est envisagé. On note un nombre

    important d'IVG qui traduit des relations non protégées. La prévalence du VIH est mal

    connue sauf pour ARAP Rubis qui évalue à 15% les personnes vivant avec le VIH dans

    leur file active, avec la notion d'un renouvellement de 50% des personnes de la file

    active.

    La situation des PO est particulière avec le développement à la frontière espagnole

    d'établissements très importants qui nécessiteraient un renforcement des moyens pour

    une sensibilisation des clients. La question de la prévention sur les réseaux internet est

    aussi mise en place à Nîmes et en projet à Perpignan.

    Une étude "prosanté" est en cours en partenariat FNARS et INVS à laquelle participe

    L'Amicale du nid sur Montpellier et Béziers. La PASS de Montpellier ne répond pas à la

    demande de prise en charge des personnes sans papiers ce qui est problématique et il

    existe des difficultés avec les urgences de Béziers.

    Le recours au TEV (traitement post exposition viral) est sous utilisé. De même la

    vaccination pour l'hépatite B est insuffisante.

    Un compte rendu plus détaillé est disponible en [Annexe].

  • - 38 -

    3. le dépistage en population générale

    Ce thème avait été choisi comme une priorité pour les années 2009-2010 et cela s'est

    traduit par l'élaboration d'un document de 4 pages, accompagné d'un courrier, adressés

    aux plus de 3 000 médecins généralistes de la région [Annexe]. Les échos ont été

    favorables et le document a été jugé utile par les organismes de formation continue

    consultés.

    - la poursuite du dépistage en direction des populations les plus exposées et donc le

    développement de toutes les modalités qui favorisent l'accès au dépistage : dépistage

    communautaire, dépistage hors les murs, mise à disposition des TROD plus large

    - un travail d'évaluation des besoins en milieu prostitutionnel doit être réalisé de toute

    urgence compte tenu de la situation des personnes les exposant fortement aux

    risques VIH/IST

    - le renforcement des liens avec les organismes de formation continue des médecins

    généralistes et la mise à disposition des TROD pour les médecins généralistes volontaires

  • - 39 -

    • Mission d'amélioration de la qualité et de la sécurité de la prise

    en charge des patients, d'évaluation de la prise en charge et

    d'harmonisation des pratiques

    Tableau 7 : Amélioration de la qualité et de la sécurité de la prise en charge des patients,

    d'évaluation de la prise en charge et d'harmonisation des pratiques

    Thématiques

    Acteurs et

    partenaires

    participant à

    la mission

    Recommandations

    utilisées

    Moyens utilisés

    pour harmoniser

    les pratiques

    Indicateurs utilisés

    pour évaluer les

    pratiques

    professionnelles /

    modalités d'enquête

    AEV

    Services des

    urgences,

    services

    cliniques,

    pharmaciens

    Circulaire

    Rapport d'expert

    Plan VIH IST

    Groupe de travail

    régional

    Elaboration de

    documents régionaux

    Etude des contextes

    de prise en charge en

    vue d'une analyse

    Harmonisation

    des pratiques

    Médecins

    hospitaliers

    des sites isolés

    de la région

    Plan VIH IST

    2010 - 2014

    visio conférences

    régionales et

    mutualisation des

    staffs

    Nombre de dossiers

    Coordination

    ville - hôpital

    Médecins de

    ville- médecins

    hospitaliers

    Consensus

    formalisé

    Renforcement du

    travail des réseaux

    et mise à

    disposition

    d'outils

    (dépistage)

    Nombre de

    rencontres.

    Outils mis à

    disposition

  • - 40 -

    Commentaires :

    • La prise en charge des AEV

    Le groupe mis en place en 2009 a travaillé à l'élaboration d'un document à remettre aux

    personnes lors de la prescription d'un traitement post exposition VIH : objectif favoriser

    l'observance du traitement. Il sera disponible dans toutes les pharmacies hospitalières de la

    région.

    Une réunion régionale des médecins prenant en charge les AEV, en tant que médecins

    référents, a été organisée dans le cadre du COREVIH-LR et a permis de faire le point sur la

    prise en charge dans le nouveau contexte du rapport d'experts (Yéni 2010), en précisant en

    particulier la conduite à tenir dans le cadre d'exposition dans les couples séro-différents,

    lorsque la charge virale est indétectable. Des rencontres doivent être organisées en 2011

    sur chaque site avec les urgentistes pour mettre à jour les informations et améliorer la

    qualité et le suivi de la prise en charge. Des documents de liaison entre services des

    urgences et services référents ont été mis en ligne sur le site internet du COREVIH-LR et sont

    à disposition des équipes qui souhaitent les utiliser.

    - Faciliter l'accès à des documents communs (site internet)

    - Améliorer notre connaissance des contextes de la prise de risque pour renforcer nos

    actions de prévention en s'appuyant sur la mise en place des outils de recueil de données

    (Nadis®).

    • Harmonisation des pratiques sur un plan régional

    L'acquisition du matériel de visioconférence a pu se faire dans l'année 2010 et il est

    maintenant opérationnel. La mise en ligne des coordonnées des staff médicaux VIH des

    différents sites a permis aux hôpitaux périphériques de pouvoir proposer un dossier à la

    discussion. Cette information restera disponible et sera complétée par l'information sur les

    dates des staffs régionaux pluridisciplinaires qui démarreront début 2011 au rythme d'une

    fois par mois.

  • - 41 -

    • La coordination des acteurs médicaux ville-hôpital

    Le COREVIH-LR a organisé le 21 janvier 2010 une réunion des réseaux ville hôpital de la

    région pour échanger sur les expériences de coordination des acteurs.

    Le problème de l'implication des médecins de ville est toujours aussi difficile à faire avancer.

    Le bilan réalisé sur le plan régional montre le peu d'investissement actuel des médecins

    dans une prise en charge lourde, complexe et qui est onéreuse en temps. Les difficultés que

    rencontre la médecine de ville ne facilitent pas le travail.

    - Le COREVIH-LR propose que la pathologie VIH soit davantage enseignée dans la formation

    initiale et continue des médecins. On peut proposer via les sites internet des organismes de

    formation continue des "modules de formation" pour sensibiliser et accompagner les

    médecins généralistes (expérience du réseau ville hôpital VIH 34)

    - La reconnaissance d'une consultation "complexe" en ville paraît incontournable si l'on veut

    permettre à plus des médecins de s'impliquer.

    - la possibilité de bénéficier du dossier Nadis® au cabinet de médecine générale pourrait

    être un atout.

    - en milieu rural en particulier, le développement de microstructure ou de maison médicale

    pluriprofessionnelle avec une prise en charge financière des intervenants non médecins

    pourrait améliorer la capacité de prise en charge en ville.

    • La coordination des associations au niveau régional

    Dans le cadre du COREVIH-LR, une formation a été organisée le 10 avril 2010 avec pour

    objectif de permettre aux participants d’appréhender les enjeux au regard des réformes en

    cours dans le secteur sanitaire [Annexe]. Deux autres rencontres ont eu lieu les 7 juin 2010

    et 16 septembre 2010. Elles ont abouti à la création d'un collectif interassociatif qui a

    déposé des candidatures communes pour les conférences de territoire et qui continue à se

    réunir de façon autonome du COREVIH-LR.

  • - 42 -

    • Deuxième rencontre régionale du COREVIH-LR

    10 décembre 2010 à Béziers (34)

    Plaquette de présentation en [annexe]

    Le COREVIH-LR a organisé sa deuxième journée régionale de réflexion. Temps de partage de

    connaissances mais aussi d'échanges autour des expériences de terrain et qui a permis

    d'élaborer quelques unes des recommandations que le COREVIH-LR propose pour

    améliorer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH dans notre région.

    Dépister plus et traiter tôt : quels bénéfices ?

    La matinée, consacrée à cette thématique, a permis de mettre en évidence plusieurs enjeux

    :

    - il existe une nouvelle stratégie de dépistage s'appuyant d'une part sur la proposition d'un

    test à faire largement à la population générale hors notion de risque d’exposition ou de

    contamination et d'autre part sur un dépistage ciblé et régulier pour certaines populations

    plus exposées, avec l'outil du dépistage communautaire pour compléter le dispositif actuel

    des CDAG/CIDDIST.

    - il convient de rapprocher le dépistage et le soin pour favoriser une prise en charge

    précoce, dans l’optique du « Traitement comme outil de Prévention », avec cependant la

    limite exprimée par le Conseil National du Sida (avis du 9 avril 2009) : "En tout état de cause,

    la prescription d’un traitement pour un effet préventif devra répondre à une demande

    exprimée par le patient".

    - La diffusion des antiviraux dans les sécrétions génitales pourrait être un des marqueurs

    intéressant pour le choix des molécules dans le cadre d'un traitement visant à réduire les

    risques de transmission.

    - Les bénéfices d'un traitement antiviral précoce ne se réduisent pas à la diminution de la

    transmission. Ces traitements permettent non seulement l'obtention plus rapide de CD4

    >500 mm3, une réduction des infections et cancers non sida, mais aussi une réduction des

    troubles neurocognitifs et cardio-vasculaires et du vieillissement prématuré. Il s'agit là

    d'enjeux importants pour la qualité de vie et la survie des personnes.

  • - 43 -

    - D'autres recherches sont en cours pour élargir encore les outils de prévention : dans les

    pays à forte prévalence, la circoncision (dont on connaît les résultats positifs dans le cadre

    des essais mais qui doit être évaluée dans "la vraie vie") et, en cours d'évaluation en France,

    la PREP (prophylaxie pré exposition) qui s'adresse à des populations très exposées (en

    France, les essais se dérouleront au sein de la communauté gay).

    Médecins spécialistes et généralistes, associations, personnes vivant avec le VIH, chacun

    doit prendre sa place dans ces nouvelles stratégies pour une meilleure efficacité des

    dispositifs.

    Comment gérer les paradoxes que nous vivons aujourd'hui dans la prise en charge de

    l'infection VIH ?

    Dans le cadre des 3 ateliers nous avons tenté d'apporter des éléments de réponses à cette

    question.

    Les progrès médicaux sont indéniables mais nous sommes confrontés à des contraintes de

    plus en plus lourdes en milieu hospitalier, à une précarité de plus en plus grande des

    personnes concernées, ainsi qu'à la persistance de discriminations qui freine la prise en

    charge en ville.

    « Pour un maintien de soins de qualité » : à l'hôpital, pour éviter de voir la qualité des soins

    diminuer par manque de moyens, les activités de prise en charge du VIH doivent être

    revalorisées. Au-delà, la prise en charge hospitalière ne peut pas être la seule réponse ; il

    faut aussi créer les conditions d'une prise en charge de qualité en ville (réseaux, nouvelles

    formes de prise en charge de type microstructures, maison pluriprofessionnelles)

    Il est nécessaire de former les soignants, dont les médecins, pour atténuer la stigmatisation

    qui perdure aujourd’hui. On ne peut qu'affirmer que la « SEROPHOBIE » reste fortement

    présente ; nourrie par l’ignorance et la peur, elle touche la vie sociale, familiale,

    professionnelle mais également les soins (difficultés particulières sur l’accès aux maisons de

    repos, aux consultations en dentisterie et en gynécologie) et fait de cette pathologie encore

    aujourd'hui une maladie chronique « pas comme les autres ».

    La multiplicité des champs de la prise en charge de l'infection VIH (médical, social,

    psychologique...) nécessite de développer un "partenariat thérapeutique" entre patients et

    professionnels : une proposition qui renoue avec le "patient expert" du début de la lutte

    contre le sida et qui vise à prendre en compte la qualité de vie et à améliorer l’état clinique

  • - 44 -

    et biologique du patient. L'accompagnement thérapeutique, terme préféré à "éducation

    thérapeutique" doit se développer en multipliant les lieux et les formes : séances

    individuelles ou collectives, à l'hôpital, au domicile ou au sein d'une association, sur place

    ou par téléphone, le tout étant que chacun y trouve ce qui lui convienne.

    L'isolement de beaucoup de personnes vivant avec le VIH, les difficultés sociales qu'elles

    rencontrent exigent d'améliorer l'accompagnement social :

    • construire un partenariat conventionné avec les Caisses primaires d’assurance

    maladie (CPAM) pour que travailleurs sociaux hospitaliers et associatifs puissent

    avoir un référent unique dans chaque CPAM de la Région afin de faciliter

    l’instruction des demandes d’aide médicale Etat et de couverture maladie

    universelle.

    • La prise en charge, en particulier sociale, ne peut s'appuyer que sur des dispositifs

    spécifiques : il faut développer la coordination avec le droit commun, en particulier

    sur le thème de l'emploi ou de l'hébergement et favoriser les partenariats avec des

    acteurs incontournables comme POLE EMPLOI, la maison départementale des

    personnes handicapées...

    Si les questions soulevées n'ont pas toutes trouvé de réponses, elles ont permis de faire

    avancer la réflexion collective et de fixer des objectifs de travail au COREVIH-LR et à ses

    commissions pour l'année 2011.

    Les présentations des interventions de la matinée sont disponibles sur le site internet du

    COREVIH-LR, ainsi que les synthèses des ateliers.

  • - 45 -

    • Recherche clinique

    Comme le rappelait la circulaire d'instauration des COREVIH (19 décembre 2005), l'activité des

    Technicien(ne)s d'Etudes Cliniques se partage à mi-temps pour le recueil des données médico-

    épidémiologiques sur l’infection à VIH et à mi-temps pour la recherche clinique.

    Pour ce qui concerne l'activité commune aux trois centres disposant d'au moins une TEC, dans

    le cadre de la recherche clinique promue par l'ANRS (Agence Nationale de Recherches sur le

    sida et les hépatites virales), en 2010, 241 patients étaient en cours de participation à un projet

    de recherche dont 62 avaient été inclus au cours de l'année : 126 dans le cadre d'une cohorte

    ou d'une étude observationnelle (cohorte, enquête) et 115 dans le cadre d'un essai

    thérapeutique ou vaccinal.

    En 2010, trois nouvelles études, promues par l'ANRS, ont été ouvertes dans les centres de la

    région : la cohorte "HIV controllers" (ANRS CO18) concernant les patients infectés par le VIH

    depuis plus de 10 ans avec un ARN viral plasmatique < 400 copies/ml en l'absence de tout

    traitement ; la cohorte COVERTE (CO19) de jeunes adultes infectés par voie verticale ou

    pendant l'enfance et enfin l'enquête mortalité (ANRS EN20). Cette étude Mortalité 2010 a pour

    objectif de décrire la distribution des causes initiales de décès en France en 2010 des adultes

    infectés par le VIH. Elle fait suite aux études Mortalité 2000 et Mortalité 2005 qui ont mis en

    évidence une évolution des causes de décès, avec notamment une part importante de décès

    dus aux virus des hépatites et à des cancers non classant sida et une part non négligeable des

    décès dus à des atteintes cardiovasculaires (Lewden et al Int J Epidemiol 2005, Lewden et al

    JAIDS 2008). En 2010, comme en 2005, elle sera couplée à l’enquête Mortavic qui étudie

    particulièrement les causes de décès chez les patients co-infectés VIH/VHB ou VIH/VHC. Nous

    rapporterons dans le rapport épidémiologique quelques unes des données recueillies pour

    cette étude en Languedoc-Roussillon.

    Pour les essais thérapeutiques, les stratégies envisagées sont variées. Les nouveaux essais

    proposés en 2010 concernent l'évaluation de la tolérance et de l'efficacité de stratégies

    antirétrovirales (NEAT, DREAM, OPTIPRIM) et le sevrage tabagique (INTER-ACTIV) dans la

    gestion des facteurs de risque cardio-vasculaire et respiratoire.

  • - 46 -

    Cohortes et essais ANRS / patients en cours de suivi en 2010 en Languedoc-Roussillon

    COHORTES -

    ETUDES

    OBSERVATIONNELLES

    Titre

    Nb de

    patients en

    cours de

    suivi en

    2010

    Sites investigateurs

    ANRS C05 VIH-2 Histoire naturelle de l'infection par le VIH-2 chez les

    patients adultes vivant en France 11 Montpellier

    30 Montpellier

    ANRS C06 PRIMO Cohorte primo-infection

    12 Perpignan

    ANRS C09 COPANA Cohorte de Patients Non traités par Antirétroviraux à

    l'inclusion. 17 Montpellier

    ANRS HC EP25

    PRETHEVIC

    Etude observationnelle prospective multicentrique de

    patients coinfectés VIH/VHC atteints d'une première

    décompensation de cirrhose ou révélant un carcinome

    hépatocellulaire.

    6 Montpellier

    ANRS EP45 AGING

    Etude physiopathologique observationnelle de type

    exposé/non exposé de patients de moins de 65 ans, naïfs

    d’ARV ou sous traitement depuis moins d’ 1 an, et des

    personnes séronégatives. Etude de vieillissement.

    40 Montpellier

    11 Montpellier

    INSERM CO11 EPF Enquête Périnatale Française

    15 Perpignan

    ANRS OPPORTUNITES Opportunités manquées de dépistage et de diagnostic des

    patients infectés par le VIH 10 Perpignan

    ANRS CO 18

    HIV controllers

    Patients infectés depuis plus de 10 ans avec ARN viral

    plasmatique < 400 copies/ml en l'absence de tout

    traitement 2 Perpignan

    ANRS CO 19

    COVERTE Cohorte de jeunes adultes infectés par le VIH par voie

    verticale ou pendant l'enfance 1 Perpignan

    16 Montpellier

    17 Nîmes ANRS EN 20 Mortalité

    2010 Etude des causes initiales de décès en France en 2010 des

    adultes infectés par le VIH

    14 Perpignan

  • - 47 -

    ESSAIS Titre

    Nb de

    patients en

    cours de

    suivi en

    2010

    Sites investigateurs

    ANRS 136 MONOI

    Essai randomisé de non-infériorité comparant la capacité à

    maintenir le succès virologique d’une stratégie de

    traitement simplifié par une monothérapie d’inhibiteur de

    protéase boosté, le darunavir/r (TMC114/r), par rapport au

    maintien d’une trithérapie comportant 2 inhibiteurs

    nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) associés au

    darunavir/r (TMC114/r) chez des patients infectés par le

    VIH-1, en succès immunovirologique.

    4 Montpellier

    ANRS 140 DREAM

    Essai clinique comparant l’efficacité et la tolérance de deux

    stratégies thérapeutiques de maintenance: monothérapie

    monoprise par lopinavir/ritonavir ou trithérapie en

    comprimé unique par tenofovir + emtricitabine + efavirenz

    chez des patients infectés par le VIH-1 ayant une mesure de

    l’ARN VIH-1 plasmatique inférieure à 50 copies/ml.

    1 Montpellier

    ANRS 141 TIPI

    Essai pilote multicentrique évaluant la capacité d’une

    stratégie de traitement antirétroviral intermittent à

    maintenir une stabilité immunologique chez des patients

    infectés par le VIH-1, jamais traités et ayant un nombre de

    lymphocytes CD4 > 500 par mm3.

    2 Montpellier

    ANRS 143

    NEAT 001

    Essai clinique randomisé sans insu sur les traitements

    comparant l’efficacité et la tolérance de deux stratégies

    thérapeutiques chez des patients infectés par le VIH-1

    débutant une première ligne de traitement antirétroviral :

    Darunavir/r + Ténofovir/Emtricitabine versus Darunavir/r +

    Raltégravir.

    6 Montpellier

    ANRS 144

    INTER-ACTIV

    Essai randomisé en double insu de l’efficacité et de la

    tolérance du tartrate de varénicline versus placebo dans

    l’aide à l’arrêt de la consommation de tabac chez les

    patients infectés par le VIH.

    6 Montpellier

    7 Nîmes ANRS 145

    MARIMUNO

    Etude pilote évaluant l’intérêt d’une intensification par

    maraviroc (Celsentri®) chez des patients infectés par le VIH-

    1 présentant une restauration immunitaire insuffisante

    malgré une charge virale contrôlée par un traitement

    antirétroviral. 6 Montpellier

    ANRS 147 OPTIPRIM

    Essai clinique randomisé, comparatif, prospectif, ouvert,

    multicentrique, national, de phase III, évaluant chez des

    personnes en primo-infection VIH-1 l’impact sur les

    réservoirs d’une combinaison comprenant soit raltégravir,

    maraviroc, darunavir/r associée au Truvada® (emtricitabine

    / ténofovir), soit darunavir/r associé au Truvada®.

    3 Montpellier

    IGRAVIH

    Evaluation médico-économique des nouveaux tests

    diagnostiques mesurant les réponses immunitaires

    spécifiques de Mycobacterium tuberculosis chez des

    patients de plus de 18 ans infectés par le virus de

    l'immunodéficience humaine (VIH).

    12 Montpellier

  • - 48 -

    VACCINS Titre

    Nb de

    patients en

    cours de

    suivi en

    2010

    Sites investigateurs

    2 Montpellier ANRS HB04

    B-BOOST

    Etude multicentrique, randomisée, comparant

    l'immunogénicité d'un schéma vaccinal renforcé contre le

    VHB à un schéma classique chez des patients infectés par le

    VIH n'ayant pas répondu à une première vaccination et à

    une injection de rappel. 2 Perpignan

    A