Rapport d'activités 2012

| 1Rapport d’activités 2012

| 3La recherche constante du parfait équilibre...

La coopération au développement est un terme qui peut revêtir nombre de formes. Si, en tant qu’organisation non-gouvernementale (ONG), nous ne voulons pas perdre notre crédibilité, il est essentiel de continuer à œuvrer dans nos projets pour la durabilité, le développement du personnel local et l'autonomie.

Ces dernières années, notre propre environnement a dû absorber de nombreux chocs en raison de plusieurs évolutions. Des évolutions qui se situent aussi bien au niveau mondial qu’au niveau individuel. Des évolutions qui se produisent également ailleurs dans le monde et qui là aussi ont eu des conséquences importantes.

Tous ces mouvements ont fait que le respect et l'application des principes mentionnés ci-dessus soient souvent remis en question. Et que, venant de différents points de vue ou de différents pays, des réponses contradictoires aient pu être apportées.

On peut attendre d’une ONG qu'elle ait suffisamment de souplesse pour s'adapter à ces circonstances mouvantes. Mais on attend aussi d’elle que ces principes de base se retrouvent toujours dans ses activités. En résumé, que son identité propre ne soit pas niée.

Soyons honnêtes, il s’agit là d’un exercice d'équilibre qui est beaucoup plus difficile aujourd'hui que voici quelques décennies. Pourtant je suis convaincu que, avec Action Damien, nous parvenons très bien à combiner ces deux aspects et donc à apporter un apport significatif dans le cadre de cette si célèbre coopération au développement.

Le fait que, au sein de notre société belge, ceci soit soutenu par de nombreux collaborateurs bénévoles et par nombre de donateurs, montre que des notions comme la solidarité internationale et l’attention portée aux moins favorisés continuent à résonner ici aussi.

Ce rapport résume le travail d’Action Damien en 2012. Sachez toutefois que, derrière tous ces faits et tous ces chiffres, se cachent beaucoup de réflexion et de discussions. Nous voulons en effet utiliser nos moyens le plus efficacement possible dans le cadre d'une coopération au développement saine et respectueuse.

Lentement mais sûrement, Action Damien se prépare pour son jubilé. En 2014, nous voulons faire entendre clairement que l'association aura été fondée 50 ans plus tôt. L’association d'aujourd'hui est toujours la même que celle qui a été fondée en 1964, mais le travail a radicalement évolué. Cependant, le respect fondamental des principes de base est resté et ces principes continueront à inspirer le travail dans les prochaines années.

J'espère que, au long de cette lecture, vous ferez plus ample connaissance avec une organisation dans laquelle vous pourrez vous retrouver.

Rigo Peeters Secrétaire général

4 | Rapport d’activités 2012

Action Damien en deux mots

Action Damien est une ONG belge, nationale, pluraliste et apolitique. Née en 1964 dans la foulée des “Journées mondiales des lépreux” de Raoul Follereau (“l’avocat des lépreux”), elle s’inspire au quotidien de deux autres figures: le docteur Frans Hemerijckx (“le médecin des lépreux”, inventeur des “cliniques sous les arbres” - c'est l'hôpital qui va au malade, et non l'inverse) et, bien entendu, le Père Damien (“l’apôtre des lépreux”), qui lui a soufflé quelques valeurs à appliquer au jour le jour, tant en Belgique qu'outre-mer.

Trois missionsAction Damien s’est donné trois missions : lutter contre les maladies de la pauvreté outre-mer, sensibiliser la population belge à cette problématique et faire vivre, chez nous, un réseau de volontaires.

Trois maladiesÀ l'origine, Action Damien luttait uniquement contre la lèpre. Mais, les besoins diminuant et ses moyens financiers augmentant, elle a rapidement étendu son action à la lutte contre la tu-berculose, qui est aujourd’hui son premier combat (elle lutte contre la tuberculose, seule ou avec une autre maladie, dans chacun de ses projets). Mais Action Damien n'arrêtera jamais de lutter contre la lèpre et a d'ailleurs décidé de se recentrer davantage sur cette maladie. Par ail-leurs, Action Damien combat aussi une troisième maladie, la leishmaniose, uniquement au Nicaragua et au Guatemala.

Du personnel localQuatre éléments caractérisent Action Damien dans les 14 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amé-rique centrale où elle est présente aujourd'hui (elle a quitté le Brésil en juin 2012) : elle ne tra-vaille qu’à la demande des autorités locales, dans des projets à long terme, en collaboration avec des partenaires comme l’OMS, l’ILEP (Fédération internationale des associations de lutte contre la lèpre), ou l’UICTMR (Union internationale contre la tuberculose et les maladies res-piratoires), et presque exclusivement avec du personnel local (plus de 1.200 personnes).

Aussi des projets propresAction Damien travaille essentiellement via les programmes nationaux de lutte contre la lèpre, la tuberculose et la leishmaniose... qu'elle a parfois aidé à créer. Ces programmes sont la meil-leure manière d'offrir des soins au plus grand nombre de personnes et constituent la priorité de l'association. Mais ils ne peuvent forcément pas répondre à tous les besoins de chaque ma-lade ou ancien malade. C'est pourquoi, dès 2007, Action Damien a relancé des projets propres, à petite échelle, qui visent à aider des populations restreintes dans un laps de temps limité. Ces projets sont surtout de nature socio-économique, mais ils peuvent être médicaux.

Une base solide en BelgiqueAfin d'être bien "Non Gouvernementale", Action Damien s’appuie en Belgique sur deux bases solides : des collaborateurs enthousiastes et des donateurs fidèles. Ensemble, ils couvrent plus de la moitié de ses besoins. Et lui permettent de rester indépendante, quoi qu’il arrive.

| 5Belgique

Bilan A C T I F 2 0 1 2 2 0 11Actifs immobilisés 1.191.537 € 247.542 €Immobilisations incorporelles 7.435 € 12.337 €Immobilisations corporelles 1.180.337 € 231.440 €Immobilisations financières 3.765 € 3.765 €Actif circulant 24.789.824 € 19.218.149 €Créances à plus d’un an 327.763 € 408.507 €Stocks et commandes en cours 2.182.142 € 851.988 €Créances à moins d’un an 8.301.719 € 3.114.464 €Placements de trésorerie 11.149.506 € 13.132.809 €Valeurs disponibles 2.273.698 € 1.113.465 €Comptes de régularisation 554.996 € 596.916 €

T O T A L A C T I F 25.891.361 € 19.465.691 €

P A S S I F 2 0 1 2 2 0 11Fonds social 19.421.038 € 18.475.029 €Fonds associatifs - Patrimoine de départ 61.974 € 61.974 €Moyens permanents 6.738.798 € 6.738.798 €Fonds affectés 12.620.266 € 11.674.257 €Provisions 733.451 € 442.023 €Dettes 5.826.872 € 548.639 €Dettes à moins d’un an 415.129 € 522.586 €Comptes de régularisation 5.411.743 € 26.053 €

T O T A L P A S S I F 25.891.361 € 19.465.691 €

Rapport financier

Créances à plus d'un an : sont repris, les legs qu'Action Damien recevra après 2013. Créances à moins d'un an : sont repris, les legs qu'Action Damien recevra en 2013.

Compte de résultat

2 0 1 2 2 0 11Ventes et prestations (voir en page 6) 16.779.888 € 17.044.276 €Coût des ventes et prestations (voir en page 7) -16.684.995 € -16.550.977 €Bénéfice d’exploitation 94.893 € 493.299 €Produits financiers 300.707 € 298.740 €Charges financières (y compris reprise de réductions de valeur) 550.409 € -511.649 €Résultat courant 946.009 € 280.390 €Charges exceptionnelles 0 € 0 €Résultat de l’exercice 946.009 € 280.390 €

Les comptes détaillés de l’exercice 2012 sont disponibles depuis le site de la banque nationale de Belgique (www.bnb.be).


47,8%

0,9%

29,2%

1,8%

16,0%

4,4%

Ventes et prestations F O N D S P R O P R E SPopulation belge Dons directs et actions des groupes locaux (du 1/1 au 31/12/2012)

8.012.698 € 47,8

Successions 2.682.209 € 16,0Total fonds propres 10.694.907 €

S U B S I D E S E T C O F I N A N C E M E N T SGouvernement belge (DGD) 4.895.057 € 29,2Membres ILEP 299.044 € 1,8Communes, provinces et régions 157.389 € 0,9

Total subsides 5.351.490 €

Recettes diverses 733.491 € 4,4

T O T A L V E N T E S E T P R E S T A T I O N S 16.779.888 €

Recettes diverses

Dons et actions des groupes locaux

ILEP

Successions

Communes, provinces et régions

Gouvernement belge

| 7

72,4%

0,9%

13,9%

4,3%

1,7%

6,6%

Coûts A C T I O N S S U R L E T E R R A I NProjets gérés directement par Action DamienAfrique 6.256.752 €Asie 3.594.264 €Amérique 489.731 €Participation à des projets ILEP 73.000 €Support scientifique 357.346 €Formation 70.694 €Gestion des projets 945.197 €Projets de base 137.489 €Chantiers Damien 159.998 €

Total projets 12.084.471 € 72,4

I N F O R M A T I O N E T É D U C A T I O N A U D É V E L O P P E M E N T1.106.339 € 6,6

R É C O L T E D E F O N D S2.326.199 € 13,9

S E C R É T A R I A T N A T I O N A L722.373 € 4,3

D I V E R SDroits d'enregistrement pour les nouveaux bureaux 287.844 € 1,7Remboursement DGD 2008-2010 157.769 € 0,9

T O TA L C O Û T S D E S V E N T E S E T P R E S TAT I O N S 16.684.995 €

Rapport Financier

Actions sur le terrain

Secrétariat national

Récolte de fonds

Information et éducation au développement

Remboursement DGD 2008-2010

Droits d'enregistrement pour les nouveaux bureaux

Guinée

0

81.250

162.500

243.750

325.000

92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

Action Damien dans le monde... en janvier 2012

Guatemala

Nicaragua

Brésil (jusqu'en juin)

lèpre et tuberculose

tuberculose seule

tuberculose et leishmaniose

Tuberculose

Évolution du nombre de malades

Lèpre

Nigeria

Niger

Rwanda

Congo

Burundi

Comores

Mozambique

| 9Action Damien dans le monde... en janvier 2012Chine

Inde

Bangladesh

Laos

316.406 malades dépistés et mis en traitementL È P R E T U B E R C U L O S E

PaysPopulation

couverteMalades détectés Pays

Population couverte

Malades détectés

Bangladesh 35.966.930 719 Bangladesh 29.121.704 23.950Burundi 8.854.998 303 Burundi 8.854.998 7.016

Chine 52.837.000 57 Chine 74.383.027 71.167Comores 724.293 414 Comores 724.293 116

RD Congo 47.692.128 2.704 RD Congo 47.692.128 63.169Inde 81.991.913 13.223 Guatemala 1.749.646 337

Mozambique 4.086.138 89 Guinée 3.402.783 6.752Nigeria 8.997.853 50 Inde 111.810.155 86.716

Rwanda 10.537.222 41 Laos 6.616.279 4.156Mozambique 4.086.138 9.678

Nicaragua 5.994.946 2.790Niger 8.874.365 4.301

Nigeria 8.997.853 10.132

Rwanda 10.537.222 6.207TOTAL 251.688.475 17.600 TOTAL 322.845.537 296.487

N.B.: Leishmaniose: 1.776 malades dépistés au Nicaragua et 543 au Guatemala.


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Burundi

Avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, le PNILT a poursuivi en 2012 les ef-forts pour améliorer la détection et la prise en charge des malades. Pour la tuberculose, des interventions spécifiques ont été menées pour renforcer des domai-nes spécifiques comme la tuberculose multirésistante (par la préparation du pays à la mise en œuvre d’une étude sur le traitement court de 9 mois), ou la co-infection avec le VIH. La Journée universelle de la tuberculose a permis comme chaque année de délivrer des messages à toute la population, à travers plusieurs activités de communication pour le changement de compor-tements, ainsi qu’une célébration officielle. Au rayon lèpre, les efforts ont été poursuivis pour renforcer la détection (par des actions com-me le dépistage actif dans les provinces ou la sensibilisation de la population lors d’évènements majeurs comme la Journée mondiale des lépreux) et le suivi des malades. Sur quinze provin-ces, sept enregistrent un taux de plus de 1 cas pour 10 000 habitants. L’adoption du plan stra-tégique 2012-2017 devrait permettre de mener à l’avenir de nouvelles actions visant prioritai-rement à mettre le malade au centre de la lutte contre la maladie.

Comores

Action Damien soutient le Programme national de lutte contre la tuberculose et la lèpre de-puis plus de 30 ans. Les Comores sont le seul pays où les malades de la lèpre dépistés et soig-nés sont plus nombreux que les malades de la tuberculose; ils ont été trois fois plus nombreux en 2012. Pour la tuberculose, l’endémicité qui était de 60 cas pour 100.000 habitants en 1981, est au-jourd’hui estimée par l’OMS à 37 cas pour 100 000 habitants. Le taux de guérison reste élevé (95,2%).

APPUI AU PROGRAMME NATIONAL INTÉGRÉ LÈPRE ET TUBERCULOSE (PNILT) N DÉPENSES 2012: 239.541 € N PARTENAIRE LOCAL: Ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr Michel Sawadogo N PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 3 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1964

APPUI AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA LÈPRE ET LA TUBERCULOSEN DÉPENSES 2012: 132.949 € N PARTENAIRE LOCAL: Ministère de la Santé publique N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr Younoussa Assoumani N PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 7 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1979


Pour la lèpre, on a dépisté environ 100 malades en moins qu’en 2012 à Anjouan. A Mohéli, l’équipe de l’infatigable Boussouri a encore accentué le travail de ratissage systématique. Grace à l’appui d’Action Damien et de ses chantiers, un pavillon lèpre-tuberculose a été con-struit à Mohéli. Les malades ont aujourd’hui un service propre pour leur prise en charge. En février 2013, le Dr Aboubacar Mzembaba redeviendra coordinateur national pour le PNLT, en remplacement du Dr Abdou Salam Abderemane, parti en formation de Santé publique.La migration (clandestine) vers Mayotte depuis Anjouan continue à poser quelques problè-mes. Une collaboration entre les programmes lèpre des deux îles sera développée.

Congo

Action Damien soutient treize coordinations régionales lèpre et tuberculose, permettant l’accès aux soins et aux services pour ces deux maladies à environ 60% de la population.Un nouveau projet d’appui en soins de santé primaires a démarré à Moba et à Kansimba, près du lac Tanganyka, une région où l’on trouve beaucoup de lèpre et de tuberculose osseuse (Mal de Pott).D’autres projets sont menés, qui aident directement les malades. On pointera le centre de ré-habilitation de Talitha Qoum à Moba, le projet de rénovation des maisons d’anciens lépreux à Pawa, ou encore l’hôpital de la Rive à Kinshasa, où les anciens malades reçoivent une aide sociale et une aide à la scolarisation de leurs enfants.Le nombre de malades qui ont pu bénéficier de la chirurgie lépreuse est en nette progression, grâce à une meilleure organisation et à l’engagement de l’équipe des chirurgiens et des phy-siothérapeutes.Enfin, les démarches se sont poursuivies pour le projet de lutte contre la tuberculose multiré-sistante à Kinshasa, avec le dossier technique pour les travaux de construction, les essais de sol, la finalisation des plans et le permis de bâtir. La construction du petit hôpital doit débu-ter en 2013.

SOUTIEN AU BUREAU DU PROGRAMME NATIONAL D’ÉLIMINATION DE LA LÈPRE (PNEL) SOUTIEN AU BUREAU DU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE (PNT) DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS DANS 14 (PUIS 13) COORDINATIONS LÈPRE / TUBERCULOSE DÉVELOPPEMENT DE LA CHIRURGIE LÈPRE APPUI AUX SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES DANS LES ZONES DE SANTÉ DE MOBA ET KANSIMBA

N DÉPENSES 2012: 4.252.417 € N PARTENAIRES LOCAUX: Ministère de la Santé publique, Inspections médicales provinciales, Zones de santé, ONG locales N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr Pamphile Lubamba-Ngimbi N PERSONNEL SOUS CONTRAT AVEC ACTION DAMIEN BRUXELLES: 6 personnes N PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 270 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1964

| 13Afrique

Guinée-Conakry

Marquée par la volonté renouvelée d’Action Damien de se concentrer pleinement sur la gué-rison des malades, 2012 a été une année de changement. Plus de 6.400 tuberculeux ont été di-agnostiqués et traités à Conakry, la capitale, sur un total de près de 12.000 malades pour le pays. L'accent a été mis pleinement sur l'amélioration de la qualité du programme dans les 24 centres de traitement de la ville. Avec le programme national de lutte antituberculeuse, Action Damien a organisé une super-vision tournée davantage vers le soutien. Plusieurs médecins et infirmiers suivent de près un certain nombre de centres. Avec des "outils de gestion" (carte de traitement, dossiers de pa-tients ou registres) adaptés, les progrès dans l'accompagnement des malades sont clairs. Action Damien a ouvert son propre bureau et engagé un employé administratif et financier. Une plus grande visibilité et davantage d’indépendance renforcent son influence. Le bureau facilite l'organisation de sessions de formation, offre un endroit de réunion avec les partenai-res et permet de gérer la diffusion des registres et des documents des patients. Le soutien au programme en collaboration avec le Fonds mondial a été essentiel.

Mozambique

Malgré d’abondantes ressources naturelles, le Mozambique souffre toujours de la terrible guer-re civile qui a éclaté après son indépendance. Malgré les efforts, la dette sociale reste énorme. La couverture sanitaire s'est améliorée, mais la qualité est encore insuffisante… même si les taux de dépistage et de guérison sont meilleurs qu’en 2011. Action Damien continue à soutenir les programmes de lutte contre la lèpre et la tuberculose, d’un point de vue technique et financier, dans les provinces de Tete et Sofala.Pour la tuberculose, l’épidémie de VIH a augmenté le nombre de cas. La MDR a augmenté également, ce qui met le système de santé face à important défi technique, logistique et finan-cier.

APPUI AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE ANTITUBERCULEUSE (PNLAT)N DÉPENSES 2012: 277.526 € N PARTENAIRE LOCAL: Ministère de la Santé publique N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr Luc Janssens N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 2007

APPUI AU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA LÈPRE ET LA TUBERCULOSE DANS LES PROVINCES DE TETE ET SOFALA

N DÉPENSES 2012: 254.619 € N PARTENAIRES LOCAUX: Ministère de la Santé publique, Directions Provinciales de la Santé de Tete et Sofala N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr César Arroyo N PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 13 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 2004


Quant à la lèpre, même si elle considérée comme éliminée depuis 2008, elle fait encore de nou-veaux malades dans certains districts du pays. Action Damien travaille à améliorer le diag-nostic dans ces districts. Par ailleurs, le Ministère de la Santé a encouragé les directions pro-vinciales à former de groupes d’auto soins. Action Damien a commencé à travailler avec ces groupes en province de Sofala et a promis de soutenir la direction provinciale à organiser et appuyer ces groupes dans la province.

Niger

Le Niger a connu au cours de la dernière décennie des cycles de sécheresse répétée, une forte avancée du désert, une baisse des cours de l’uranium et une instabilité politique récurrente.Le contexte sécuritaire, marqué par les risques d’enlèvement et la présence de groupes armés de mouvance jihadiste, représente un frein au déploiement de l’aide et limite davantage l’accès aux soins pour la population; au printemps 2012, 30.000 réfugiés maliens ont afflué dans la région de Tillabéri, fuyant les combats du Nord du Mali.Action Damien travaille dans trois des huit régions du pays, où vit plus de la moitié des Nigériens. Les taux de détection et de succès thérapeutique de la tuberculose s’améliorent constamment, grâce à un staff local jeune, compétent et enthousiaste, qui garantit des supervisions trimes-trielles formatives dans chacun des 86 centres de traitement couverts. Le laboratoire national de référence, construit et équipé par Action Damien, bénéficie tou-jours d’un appui technique. Les excellents résultats de traitement de la tuberculose multirésistante avec schéma court ont fait inclure le Niger dans une étude multicentrique comprenant 9 pays d’Afrique et coordon-né par l’UICTMR.

Nigeria

APPUI AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE ET LA LÈPRE N DÉPENSES 2012: 421.147 € N PARTENAIRE LOCAL: Ministère de la Santé publique au niveau fédéral et au niveau des États d’Oyo, d'Osun et de Lagos N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr Osman El Tayeb N PERSONNEL SOUS CONTRAT LOCAL: 13 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1991

APPUI AU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE AU NIVEAU CENTRAL ET DANS LES RÉGIONS DE TILLABÉRI ET ZINDER

N DÉPENSES 2012: 498.422 € N PARTENAIRE LOCAL: Ministère de la Santé publique N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr Alberto Piubello N PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 7 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 2007

| 15Afrique

La tuberculose reste l'un des problèmes majeurs du Nigeria, qui fait partie des 22 pays les plus touchés au monde et est le deuxième le plus touché en Afrique.Action Damien apporte un appui technique au Programme national de lutte contre la lèpre et la tuberculose dans trois Etats (Oyo, Osun et Lagos); elle fournit du matériel et des consom-mables de laboratoire, ainsi que des médicaments, surveille la résistance aux médicaments, encourage la collaboration avec le programme VIH/sida et apporte un soutien logistique.Dans son "Damien Training Centre" d’Ibadan, Action Damien propose des formations sur la tuberculose, la coinfection tuberculose/VIH, la tuberculose multirésistante (MDR) et la lèp-re à du personnel du programme national. Par ailleurs, elle fournit une aide technique dans la gestion de la MDR pour tout le pays, à travers six centres de traitement. Elle gère directe-ment deux de ces centres, au "University College Hospital" d’Ibadan (25 lits) et au "State Chest Hospital" de Jéricho (24 lits).La lèpre est moins endémique dans les états couverts par Action Damien qu’ailleurs dans le pays. L’association aide les malades en les réhabilitant et en améliorant leurs conditions de vie.

Rwanda

Le PNILT a changé d’appellation, il s’appelle désormais le "Tuberculosis and other respirato-ry communicable diseases division (TB and ORD Division)". Il ne bénéficie plus, de la part d’Action Damien, de l’appui d’un médecin expatrié à temps-plein. Trois missions d’appui tech-nique ont été réalisées au cours de l’année: deux par l’ex-représentante et conseiller techni-que de l’association au Rwanda et la troisième par le conseiller médical en charge du Rwanda à Bruxelles. Le programme continue à faire des progrès. Le taux de succès thérapeutique augmente, tant pour la tuberculose "ordinaire" que pour la MDR. Une enquête de prévalence de la tubercu-lose dans le pays a été réalisée entre février et décembre. Les résultats sont attendus en 2013. Pour la lèpre, des dépistages actifs et le suivi des anciens malades ont été réalisés dans les cen-tres de santé les plus endémiques. Ces dépistages se font régulièrement avec des dermatolo-gues des CHU de Butare et de Kigali. Plusieurs projets de base ont vu le jour: quatre activités génératrices de revenus (élevage et culture), la rénovation de neuf maisons et la prise en char-ge chirurgicale de cinq malades souffrant d’ulcères chroniques.

APPUI À LA "DIVISION TUBERCULOSE ET AUTRES MALADIES RESPIRATOIRES CONTA-GIEUSES"

N DÉPENSES 2012: 180.132 € N PARTENAIRES LOCAUX: Ministère de la Santé; Division TB / Institut pour la prévention et le contrôle du VIH et autres maladies / Rwanda Biomedical Center N REPRÉSENTANTE D’ACTION DAMIEN: Jean-Paul Zawadi N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1964


| 17Asie

Bangladesh

Action Damien couvre une population de 33 millions de personnes vivant dans 111 sous-dis-tricts (de 14 districts), à travers 167 centres fonctionnant à partir des infrastructures de san-té du gouvernement, et en étroite collaboration avec les autorités sanitaires nationales et lo-cales.L'initiative d’Action Damien d’utiliser des "village doctors" est maintenant considérée comme un grand partenariat public-privé rural par l'OMS. L’association est aussi pionnière dans l’en-gagement de malades guéris dans les activités de lutte contre la tuberculose et la lèpre. Ces deux stratégies ont été depuis adoptées au niveau national.Les recherches opérationnelles de l'organisation ont contribué au développement de politiques nationales et internationales. Le régime de traitement plus court (9 mois) de la MDR a été tes-té avec grand intérêt dans d’autres pays; avec les mêmes excellents résultats à la clé.En 2012, Action Damien a réhabilité 88 anciens lépreux mutilés dans leur communauté. 25 enfants issus de familles affectées par la maladie ont reçu un soutien scolaire; d’autres ont re-çu une aide génératrice de revenus - épicerie, rickshaw, vache laitière, ou encore machine à décortiquer le riz.

Chine

APPUI AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA LÈPRE ET LA TUBERCULOSEN DÉPENSES 2012: 1.102.177 € N PARTENAIRES LOCAUX: Ministère de la Santé publique et ONG locales N REPRÉSENTANTS D’ACTION DAMIEN: Subhash Chandra Sarker et Dr Aung Kya Jai MaugN PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 613 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1972

SOUTIEN AU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA LÈPRE DANS LA RÉGION AUTONOME DU GUANGXI SOUTIEN AU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE DANS LES RÉGIONS AUTONOMES DU TIBET, DE MONGOLIE INTÉRIEURE ET DE NINGXIA, ET DANS LES PRO-VINCES DE QINGHAI ET DE GUIZHOU BUREAU DE REPRÉSENTATION D'ACTION DAMIEN À PÉKIN

N DÉPENSES 2012: 780.075 € N PARTENAIRES LOCAUX: Ministère de la Santé à Pékin, Institut de dermatologie du Guangxi, Institut de tuberculose du Tibet, de Mongolie Intérieure, de Qinghai, de Guizhou et de Ningxia N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Alex Jaucot N PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 4 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1982


Le soutien d’Action Damien à la lèpre se termine. En 2012, elle a arrêté son projet au Guangxi mais, en 2013, elle va soutenir le Centre national de contrôle de la lèpre. Ces dernières années, l’association a surtout travaillé à des formations ciblées pour stimuler le POD et les activités pré- et post-opératoires. Même si elle s’efforce de prévenir les incapacités et de soutenir les personnes touchées par la lèpre, souvent fort atteintes et âgées, il reste beaucoup à faire pour leur permettre une vie digne. La Chine a maintenant les capacités techniques et financières pour s’en occuper.La tuberculose est au cœur du travail d’Action Damien. Grâce à la réforme du système de san-té, davantage de gens ont accès aux services de santé et à un diagnostic rapide et correct. La proportion de malades sous DOTS est aussi en hausse. L'un des défis reste la prise en charge des malades multirésistants. Action Damien continue à fournir des formations et est forte-ment impliquée dans les activités de lutte contre l’infection.L’association prend toutes les mesures pour un retrait progressif, en consultation avec ses par-tenaires chinois, selon une feuille de route claire qui tient compte de la pérennité.

Inde

Le DFIT (Damien Foundation India Trust) mène des projets propres, soutient des ONG lo-cales et soutient la lutte contre la tuberculose dans 35 districts.Il vise une prise en charge globale des malades de la lèpre. Les soins primaires sont rendus par le diagnostic et l’envoi des malades vers les établissements de santé publics les plus proches. Les projets des ONG permettent la prévention des incapacités et la réadaptation médicale dans sept projets (22 districts). Les soins secondaires sont donnés pour les réactions et les ul-cères chroniques. Une chirurgie de reconstruction est effectuée par un chirurgien du DFIT (et d’autres qu’il a formés) dans trois unités spécialisées; quatre autres fonctionneront en 2013. Des malades très pauvres et leurs familles reçoivent une aide sociale comme un logement, un travail autonome ou un soutien scolaire des enfants.La lutte contre la tuberculose se déroule dans 35 districts et 6 projets propres ainsi que 11 pro-jets d'ONG. Le DFIT gère depuis 2009 un laboratoire pour diagnostiquer la tuberculose ré-sistante à Nellore et dans cinq districts voisins. Des malades pauvres reçoivent des colis ali-mentaires pour leur permettre de terminer leur traitement.

SOUTIEN AUX PROGRAMMES NATIONAUX DE LUTTE CONTRE LA LÈPRE ET LA TUBERCULOSE PAR DES PROGRAMMES À L’ÉCHELLE DE DISTRICTS (BIHAR, TAMIL NADU, DELHI, ANDHRA PRADESH, KARNATAKA ET KERALA), DES PROJETS GÉRÉS PAR DES ONG LOCALES ET DES PROJETS EN GESTION PROPRE

N DÉPENSES 2012: 1.648.480 € N PARTENAIRES LOCAUX: Ministère de la Santé (Delhi), Ministère de la Santé des États du Bihar, de l’Andhra Pradesh, du Karnataka et du Kerala, 10 ONG locales N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr P. Krishnamurthy, puis Dr M. Shivakumar (depuis juin 2012) N PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 257 (y compris le personnel des ONG) N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1964

| 19Asie

Laos

Action Damien a soutenu le programme tuberculose dans sa révision des directives techniques nationales, afin de refléter les nouveaux développements et de guider le personnel médical pour que celui-ci fournisse les meilleurs traitements et soins possibles aux malades. L'algorithme de diagnostic révisé permet maintenant aux gestionnaires de district de diagnostiquer la tu-berculose chez les enfants de leur district alors que, dans le passé, ils devaient référer les en-fants suspects au niveau provincial.Action Damien soutient le travail sur le terrain pour assurer les meilleurs traitements et soins. Elle surveille et évite toute rupture de stock de médicaments, matériel de laboratoire et consom-mables… avec une aide d'urgence si nécessaire. Des formations ciblées pour les superviseurs nationaux et des feedbacks de visites de terrain visent l'amélioration de la qualité globale des services tuberculose.Un projet pilote visant à combiner les activités lèpre et tuberculose et à utiliser au mieux les infrastructures de soins de santé à tous les niveaux, a été présenté au gouvernement. Le pro-jet sera situé en province de Xiengkhouang, l'une des plus éloignées; il devrait débuter en 2013.

APPUI AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSEN DÉPENSES 2012: 63.532 € N PARTENAIRES LOCAUX: Ministère de la Santé, Centre national tuberculose N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Alex Jaucot (bureau à Pékin) N PERSONNEL SOUS CONTRAT AVEC ACTION DAMIEN BRUXELLES: Vatthana Nanthana (gestionnaire) N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1994


| 21Amérique

Bureau régional de coordination

En 2012, en concertation avec le bureau de Bruxelles, l'OCRAL (Bureau régional de coordi-nation pour l'Amérique latine), a mis fin au projet au Brésil avec une évaluation positive: en 10 ans, la contribution d'Action Damien aux programmes lèpre et tuberculose a donné une belle impulsion dans le développement des capacités locales. Grâce au soutien complémen-taire permanent de l'association, des dizaines de malades ont été guéris. Enfin, à travers une paroisse de Salvador de Bahia, des centaines de sans-abri, dont des malades de la lèpre et de la tuberculose, ont été pris en charge par l'équipe locale d'Action Damien. Le Brésil a maintenant assez de moyens pour continuer seul à lutter contre les deux maladies. À partir de 2013, toute l'attention de l'association ira à deux pays pauvres d'Amérique centrale, le Nicaragua et le Guatemala. Ses équipes sur place recevront davantage de fonds pour être totalement aux côtés des malades très pauvres de la tuberculose et de la lèpre des montagnes.

Brésil

Le Brésil est le dernier pays en date qu’Action Damien a quitté. Après 12 ans.Le départ était logique. Le Brésil ayant des moyens et un système social relativement avancé (même s’il reste malheureusement de grands trous), la présence d’Action Damien n’apportait plus réellement de valeur ajoutée. D’autant qu’elle n’a pas trouvé de médecin local qui ait le charisme et les compétences pour succéder au Dr Portero, dont la présence ne se justifiait plus.Après la fermeture de plusieurs projets en 2011, le volet lèpre à Salvador a été clos en mars 2012 et le volet tuberculose en juin 2012, en même temps que le bureau. Seul le projet de base a continué jusqu’en décembre.Ce projet, qui a démarré en juin 2009 avec l’aide de partenaires locaux, a permis l’accès au traitement et aux soins pour des tuberculeux sans-abris de Salvador de Bahia, ce qui était dé-jà un début d’amélioration de leurs conditions de vie. L’appui du Dr Portero a été essentiel pour faire le lien entre ces malades et les structures officielles de santé… qui ne s’intéressent pas du tout à cette population. Il était prévu que cet intéressant projet puisse continuer avec un fi-nancement local du Ministère, mais rien n’est acquis.

N DÉPENSES 2012: 151.160 € N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr Toon Bongaerts N PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 1 personne

APPUI AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE DANS LA VILLE DE SALVADOR (JUSQUE JUIN 2012).APPUI AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA LÈPRE DANS LA VILLE DE SALVA-DOR (JUSQUE MARS 2012)

N DÉPENSES 2012: 64.402 € N PARTENAIRE LOCAL: Ministère de la Santé publique N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr José-Luis Portero N PERSONNEL SOUS CONTRAT LOCAL: 1 personne N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 2000


Guatemala

Deux activités importantes ressortent du travail d’action Damien en 2012: une évaluation ex-terne et davantage d’attention au soutien direct aux malades. Il était utile de faire une évaluation externe pour passer à la loupe, en collaboration avec l’équipe locale, les différents aspects du travail de l’association. Celle-ci vise un programme systémati-quement meilleur, d’un point de vue qualitatif et quantitatif, dans plusieurs provinces, mais les résultats sont trop variables et dépendants de la stabilité, de l'efficacité et de la bonne volonté des autorités de santé. Une raison de plus pour elle de se concentrer en premier lieu sur l’accompa-gnement des tuberculeux extrêmement pauvres, pas seulement pendant le traitement, mais aus-si après. Ainsi, dans la région d'Escuintla, Action Damien a pu améliorer la qualité de vie de 24 malades très pauvres et de leur famille: 10 familles grâce à un meilleur logement et 14 grâce à un petit commerce (vente de poulet ou de maïs, atelier de couture). À Escuintla et Guatemala City, 230 tuberculeux ont reçu des colis alimentaires. Enfin, la lutte contre la lèpre des montagnes dans les zones reculées sera renforcée par l'engagement d'un promoteur.

Nicaragua

2012 a vu naître un nouveau projet de base à Managua, la capitale chaotique qui, avec ses nom-breux quartiers pauvres, surpeuplés et parfois dangereux, compte chaque année plus de 900 nou-veaux tuberculeux. Avec les services de santé locaux, Action Damien sélectionne les plus pauvres (environ une centaine) et les accompagne totalement : suivi du traitement, fourniture de colis ali-mentaires (pour vaincre une fréquente malnutrition et pour leur permettre de continuer à prendre leurs 6 mois de médicaments), mais aussi "care after cure". On évalue ainsi avec chaque malade (et sa famille) comment l’aider à mener une vie plus digne: meilleur logement, début d’un petit commerce, bourse d'études, élevage de poulets ou de cochons, machine à coudre... En 2013, ce projet sera étendu à plus de malades.Par ailleurs, dans le Nord, les promoteurs de santé d’Action Damien poursuivent leur travail en faveur de malades de la lèpre des montagnes ou de la tuberculose très pauvres et vivant dans des régions montagneuses isolées. Enfin, le film de la campagne 2013 a été tourné au Nicaragua. Tout s’est bien passé, grâce aux bonnes relations nées du travail de proximité avec les malades et leur famille.

APPUI AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE ET LA LEISHMANIOSEN DÉPENSES 2012: 122.642 €N PARTENAIRE LOCAL: Ministère de la Santé publique N REPRÉSENTANTE D’ACTION DAMIEN: Zoila Bailon N PERSONNEL SOUS CONTR AT LOCAL: 5 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1993

APPUI AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE ET LA LEISHMANIOSE N DÉPENSES 2012: 152.527 € N PARTENAIRES LOCAUX: Ministère de la Santé publique et une ONG locale (Prosalud) N REPRÉSENTANT D’ACTION DAMIEN: Dr Toon Bongaerts N PERSONNEL SOUS CONTRAT LOCAL: 6 personnes N PRÉSENCE D’ACTION DAMIEN: depuis 1990

Support scientifique et formation

Recherche appliquée et formationEn plus de ses projets de terrain, Action Damien soutient chaque année des projets de recherche scientifique sur la tuberculose et la lèpre. L’accent est mis sur la recherche appliquée plutôt que sur la recherche fondamentale.

Divers projets de recherche réalisés au niveau de l’Unité de Mycobactériologie de l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers sont ainsi soutenus financièrement par Action Damien. Ces pro-jets sont souvent réalisés en collaboration avec des projets de terrain, au Bangladesh ou ail-leurs. Pour la tuberculose, les recherches portent plutôt sur la résistance. On essaie ainsi de com-prendre les mécanismes de résistance aux tuberculostatiques "de deuxième ligne", afin de pou-voir prévenir ou contrer cette résistance. On compare la validité de diverses méthodes pour dépister cette résistance. Ou encore, on recherche la méthode qui sera efficace, mais aussi la plus facilement applicable, pour suivre l’évolution du niveau de résistance sur le terrain.

La lèpre aussiEn matière de lèpre, un projet de recherche est réalisé au Brésil pour déterminer le profil géné-tique de souches de bacilles isolées chez des malades, suivre la résistance aux antibiotiques et, si possible, mieux comprendre la transmission des bacilles. Action Damien soutient également un projet international visant à développer un vaccin contre la lèpre.Dans les projets de terrain, c’est la recherche opérationnelle qui est stimulée. Celle-ci vise à ap-porter des réponses ou des pistes de solution à des problèmes pratiques rencontrés dans le travail. Quelques exemples de questions que l’on se pose: pendant combien d’années doit-on demander au personnel de santé d’examiner les personnes-contacts des malades de la lèpre nouvellement détectés ? L’utilisation de relais communautaires pour le suivi des malades permet-elle d’amélio-rer les résultats du traitement ? Parvient-on effectivement à prévenir les nouvelles incapacités chez les malades de la lèpre mis en traitement ?

Cours et formationsUn accent particulier est mis également sur la formation du personnel, qui est une des conditions fondamentales de la qualité des services rendus aux malades et à la population. Cette formation peut se faire en assistant à un cours formel, en faisant une visite de terrain dans un autre projet ou pays, ou en participant à une conférence ou un congrès. C’est ainsi que, par exemple, un des médecins chinois d’Action Damien a suivi à Harvard un cours sur le contrôle de l’infection à l’in-térieur des structures sanitaires. Ou que dix-sept personnes ont participé au Congrès internatio-nal sur la tuberculose et les maladies respiratoires, qui s’est tenu à Kuala-Lumpur au mois de no-vembre.

| 25Belgique

Action Damien est surtout connue pour son travail outre-mer. Mais ce travail ne peut s'accomplir que grâce à de solides soutiens en Belgique. Action Damien est en effet une ONG nationale, très bien implantée dans toutes les régions du pays. Chez nous, elle peut compter sur un important réseau de volontaires qui portent son message, la personnalisent et récoltent des fonds pour elle... et sur un grand nombre de donateurs parfois fidèles depuis des décennies.

Le point d'orgue? En janvier! Le grand moment de l’année se déroule lors du dernier week-end de janvier, avec la campagne annuelle de sensibilisation et de récolte de fonds. À cette occasion, une soixantaine de béné-voles ont visité plus de 800 écoles primaires ou secondaires de tout le pays pour présenter le film "Opération Congo" et faire des animations pour plus de 100.000 jeunes francophones, ger-manophones et néerlandophones. Comme chaque année, le film a également été diffusé à plu-sieurs reprises par la RTBF et quelques télévisions locales wallonnes.Comme chaque année aussi, les médias ont bien suivi et couvert la campagne. Épinglons, par-mi d'autres, l'accueil toujours aussi enthousiaste des animateurs de La Première et de Vivacité, la bonne couverture apportée par les médias catholiques francophones, ainsi que la bonne vo-lonté des télévisions locales francophones qui, chaque année, s'échangent les images tournées sur le terrain lors des "triangles"... dont nous reparlerons.

Des parrains de poids! Du côté néerlandophone, la campagne a été parrainée par Niels Destadsbader, un "BV" parti-culièrement connu et apprécié par les enfants (l'affiche de la campagne sur laquelle il apparais-sait a dû être réimprimée !). Il est parti quelque jours en Inde à la rencontre des malades présen-tés dans le film de 2011 et les images qui ont été prises à cette occasion ont fait forte impression dans les écoles néerlandophones. Des écoles qu'il a visitées pendant la campagne, rencontrant 3,000 enfants en 5 jours pour leur donner son témoignage et présenter "Hou je me vast", une chanson spécialement écrite pour Action Damien et qui s'est très bien vendue (et dont le clip a été vu plus de 100.000 fois).Deux autres faits encore à relever pour ce jeune parrain, qui a fortement dynamisé le réseau néerlandophone: il a donné au soir de la campagne un concert au Capitole de Gand, devant plus de 700 bénévoles. Et, après un entraînement intensif, le 22 avril, il a couru le marathon d'Anvers, provoquant un enthousiasme énorme, notamment à l'arrivée, en présence même de Radio 2 et d'ATV, la télévision locale. Du côté francophone, la campagne a été portée par deux parrains, totalement différents: l'écri-vain Thomas Gunzig (célèbre notamment pour ses "Cafés serrés" sur La Première), et le réali-sateur et metteur en scène Jaco Van Dormael. Ils ont figuré sur l'affiche aux côté de deux an-ciens parrains, Marc Herman et Jean-Louis Lahaye, qui ont répondu présent sans hésiter.


Thomas Gunzig et Jaco Van Dormael sont partis ensemble, fin 2011, découvrir la réalité du Bangladesh et ce qu'y fait Action Damien. À leur retour, ils ont témoigné dans les médias, no-tamment dans le "19h" de RTL-TVI. Jaco a aussi réalisé un court reportage sur son voyage, qui sera un bonus appréciable du DVD de la campagne 2013.

550.000 pochettesEnfin, et c'est peut-être là le plus important, des centaines de bénévoles hyper-engagés, rejoints par des dizaines de milliers de volontaires occasionnels, souvent (très) jeunes, ont battu le pa-vé lors du dernier week-end de janvier pour vendre les fameuses pochettes de marqueurs. Au total, 550.000 pochettes ont été proposées à la vente, pour la première fois au prix de 6 euros. Malgré la crise, les acheteurs ont répondu présents...

Pendant toute l’annéeMais les activités ne se limitent pas à la campagne. Pendant toute l’année, les volontaires orga-nisent des actions ou représentent l’association dans des événements. Il y a des rendez-vous tra-ditionnels, comme la "Damiaanwandeling" à Tremelo en mai, la Marche Damien (cette fois dans les cantons germanophones) en fin juin, des représentations de "Kamiano" à Courtrai pen-dant toute l’année (plus de 400 séances depuis la naissance du monologue, on arrive doucement à la 500e...), ou le traditionnel festival des imitateurs à Tournai en novembre. Comme chaque année aussi, des volontaires ont tenu un stand à chaque étape du "RaVel" d'Adrien Joveneau (un proche de longue date de l'association) et lors de festivals comme les Francofolies de Spa ou l'habituel rassemblement de "Woodscout". D’autres ont aidé à l’organisation de la Nuit Musicale de Belœil et de la Nuit du Cirque à Villers-la-Ville.N'oublions pas non plus la voiture à l’effigie d’Eddy Merckx, qui a participé à la caravane publi-citaire de grandes courses cyclistes wallonnes, comme la Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Wallonie, le Grand Prix de Wallonie et le circuit Franco-Belge.Toujours au rayon cyclisme, Action Damien a été représentée par des bénévoles et Niels Destadsbader aux Six jours de Gand. Une tombola, avec un vélo Eddy Merckx offert par la ville en guise de gros lot, a rapporté 10.000 euros.Notons encore la mise sur pied du festival "Dplugged", avec des groupes rock, à Torhout. Ou la nuit passée à l'école par 1.200 élèves du Sint-Bernarduscollege d'Audenarde, qui sont restés pré-sents pendant 24 heures pour suivre des cours sur Action Damien... en partie devant les camé-ras de VTM.

Campagne 2012: les chiffresdons

directsnombre

dons directsmontant global

vente de marqueurs et collectes total

euro par habitant

Wallonie* 35.402 1.386.367,42 € 1.088.306,24 € 2.474.673,66 € 0,70

Bruxelles 10.043 454.646,82 € 202.057,03 € 656.703,85 € 0,59

Flandre 71.407 3.081.725,57 € 1.713.828,83 € 4.795.544,40 € 0,76

Anonymes 120 263.280,25 € 1.582,99 € 127.018,06 €

Total 119.972 5.186.020,06 € 3.005.775,09 € 8.191.795,15 € 0,75 * y inclus la Communauté germanophone

Ces chiffres sont ceux de la campagne annuelle, qui a débuté le 1er septembre 2011 pour se terminer le 31 août 2012. Les autres données de ce rapport concernent l’année civile, soit du 1er janvier au 31 décembre 2012.

| 27Belgique

Les 20 km de BruxellesD’autres ont mouillé leur maillot pour Action Damien, au propre comme au figuré. Pour la deu-xième année consécutive, en effet, plus de 200 personnes (seules ou en groupe) ont couru les 20 km de Bruxelles sous les couleurs d’Actions Damien... après avoir récolté des fonds (plus de 19.000 euros au total). Parmi les participants, beaucoup d'anonymes (qui ont parfois récolté des sommes impressionnantes), des membres du personnel de l'association, mais aussi une délé-gation du collège St-Servais de Namur, de la banque Triodos ou du cabinet de Carlo Di Antonio, le ministre wallon des travaux publics et de l'agriculture (notamment). Sans oublier un basket-teur professionnel, Guy Muya. Le capitaine des Belgian Lions, l'équipe nationale belge, faisait là (avec des amis liégeois) ses premiers pas aux côtés de l'association. D'autres allaient suivre...

Des chantiers de toutes sortesD’autres encore ont récolté des fonds avant de mouiller leur maillot, mais pas pour une épreuve sportive. C'est le principe des "Chantiers Damien" qui voient des voyageurs se préparer en Belgique pendant quelques mois, aider les ouvriers locaux sur un chantier pendant trois se-maines, puis découvrir le pays pendant une quatrième semaine de découverte plus touristique. En 2012, 81 bénévoles se sont envolés pour l’Inde, le Bangladesh, le Congo et, pour la première fois, les Comores. Rappelons que chacun paie son voyage et les frais de séjour (qui diffèrent se-lon les pays) et récolte avant son départ de quoi payer les travaux (chacun s'engage à récolter au moins 700 euros... mais il n'y a pas de montant maximum!). Au total, 232.174 euros ont été ré-coltés.Par ailleurs, le Lions Club de Waasmunster a sponsorisé un chantier au Nicaragua, à Waslala. Même si aucun Belge n'est parti jusque là, 30.000 euros ont été débloqués pour les travaux.Enfin, encadrés par l'asbl montoise "Solidarité Abû Za'Bal" et des membres du comité Follereau de Tournai, plusieurs bénévoles ont aidé à améliorer les conditions de vie des lépreux au Caire, en rénovant des dispensaires.


Cinq groupes d'écolesEncore rayon voyages, mais dans un tout autre genre, Action Damien a à nouveau envoyé des étudiants et des professeurs, accompagnés par des journalistes (notamment d'une télévision locale), visiter un de ses projets. Dans le deuxième semestre 2012, deux groupes sont d'abord partis au Nicaragua, l'un venant du Brabant Wallon (l'école de la Providence de Wavre, le col-lège Saint-Etienne de Court-Saint-Etienne et le Berlaymont de Waterloo - avec TV Com), l'autre du Brabant flamand (le Paridaens de Louvain, le D’hek Atheneum de Landen et Don Bosco de Haacht - avec ROB TV). Ensuite, trois écoles du Limbourg (Sint-Franciscus d'Heusden-Zolder, l'école secondaire provinciale de Diepenbeek et l'Heilig Graf de Bilzen - avec TVLimburg) sont parties en Inde. Enfin, des écoles néerlandophones de Bruxelles (Mater Dei de Woluwé St-Pierre, Maria Boodschap de Bruxelles et St-Guidon d'Anderlecht - avec TVBrussel) et des établisse-ments de la province de Namur ( l'Institut Notre-Dame du Sacré Cœur de Beauraing, l'EPASC de Ciney et l'Athénée royal de Rochefort- avec MaTélé) sont partis pendant une semaine au Bangladesh. Au retour, chacun allait témoigner et porter la campagne de janvier 2013 dans son établissement. Notons, à ce propos, l'action de deux jeunes de Louvain qui ont séjourné dans une caravane pendant une semaine dans la cour de récréation.

À vélo... notammentD’autres voyages ont encore eu lieu. Parmi ceux-ci, trois découvertes du Bangladesh à vélo. En tout début d'année, un groupe du Sint-Jan-Berchmanscollege de Diest a ouvert la voie. Le groupe était dirigé par un professeur, Tom Rubbens, qui a réalisé un petit film sur le voyage. Pendant les vacances de Pâques, des gens de Torhout sont partis (ce n'était pas une première). Et, en toute fin d'année, un groupe de Liégeois, autour de Vincent Lambert, sous-directeur du DIC Collège, a pris la route. Chaque groupe a payé son voyage et a récolté des fonds avant de partir (plus de 17.000 euros pour le groupe liégeois). Dans un autre genre, une délégation de Stabroek, commune Action Damien 2011, est partie à Kinshasa. Parmi les voyageurs, les parents de Thomas Vermaelen, un Diable Rouge ancien am-bassadeur de l'association.En avril, neuf étudiants et trois profs du Sint-Augustinusinstituut d'Alost sont partis dans le sud de l'Inde. Pendant trois semaines, les étudiants y ont soigné des malades de la lèpre à Fathimanagar.Enfin, en septembre , une douzaines de bénévoles, principalement de nouveaux animateurs scolaires, sont partis se rendre compte de la réalité du Bangladesh. La comédienne Tine Ruysschaert était du voyage, elle en a profité pour jouer son monologue "Mijn zoon Damiaan".

Une pléiade de gospelsEn fin d’année, se sont déroulées les traditionnelles tournées gospel. Du côté néerlandophone, Diest (deux fois), Lichtervelde et Lommel ont vu 2.000 spectateurs applaudir 500 choristes et Lea Gilmore dans des "Gospels voor Damiaanactie". En fédération Wallonie-Bruxelles, les

"Gospel For Life" ont vu 618 choristes accompagner le chef de chœur et soliste Didier Likeng lors de concerts organisés à Bruxelles, Nivelles, Tournai, Mons, Marche, Maredsous, Namur, Liège et Ham-sur-Heure. Pour le plus grand plaisir de 6.200 spectateurs.

Près de 700 personnesPeu après la mi-novembre, près de 700 sympathisants se sont retrouvés un samedi matin à Bruxelles pour découvrir le matériel et le film de la campagne 2013. Pour la circonstance, Action Damien a pu compter sur la présence exceptionnelle de deux médecins venus spécialement du Nicaragua: le docteur Toon (représentant de l'association au Nicaragua) et le jeune docteur

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Bravo. Tous deux allaient rester quelques jours en Belgique pour rencontrer bon nombre de bé-névoles et visiter quelques écoles. La journée de lancement a aussi été relevée par la présence du groupe Joshua qui, non content de chanter quelques titres en version acoustique, a annoncé son engagement aux côtés d'Ac-tion Damien.

En route vers 2013Enfin, l'année s'est terminée par des voyages de personnalités qui allaient soutenir la campagne de 2013. Du côté néerlandophone, Niels Destadsbader s'est envolé début décembre vers le Nicaragua à la rencontre de Yorlène, une jeune malade de la leishmaniose, figure centrale du film de janier 2013. Du côté francophone, entre Noël et le nouvel an, les trois membres de Joshua (Steph Debruyne, Greg Avaux et Senso Nzuzi) sont partis à la rencontre d'Action Damien à Kinshasa. Ils ont été accompagnés par Guy Muya qui, après les 20 km de Bruxelles, a accepté avec joie l'idée d'endosser le rôle d'ambassadeur national de l'association. Notons que Senso et Guy, tous deux d'origine congolaise, ont habité Kinshasa étant enfant; mais aucun n'y était re-tourné depuis. Leur voyage allait prendre ainsi une dimension supplémentaire, qui allait don-ner à la campagne 2013 un cachet particulier.

Conseil d’administration d’Action Damien (au 31 décembre 2012)

PRÉSIDENTE | Pascale L’Ecluse-Decoene (Roosdaal), juriste

MEMBRES | Patrick Adam (Torhout), directeur d’école | Michel Beckers (Heusy), expert comptable retraité | Freddy Cooreman (Ninove), retraité | Michel David (Bruxelles), employé | Lieve Deckers (Eupen), professeur | Philippe Dembour (Bruxelles), professeur | Michel Duterme (Treignes), professeur | Theo Hemerijckx (Brakel), retraité | Guido Knops (Malines), ancien directeur de la Fondation Roi Baudouin| Xavier Ortegat (Bruxelles), manager | Françoise Portaels (Bruxelles), professeur émérite de l'Institut de médecine tropicale d'Anvers | Yves Renard (Tournai), retraité | Roger Torremans (Mol), enseignant | Peter Vinck (Alken), Consultant


GlossaireCHIRURGIE LÉPREUSE: Chirurgie effectuée sur des (anciens) malades de la lèpre vivant avec mutilations. Il peut s'agir de chirurgie septique (par exemple l'amputation d'un membre) ou de préférence de chirurgie réparatrice, pour rendre notamment la mobilité de doigts (en cas de "main en griffe souple") ou de pieds (en cas de "pieds tombants"). Le but dans ce cas est double: rendre une certaine mobilité au membre et effacer les traces (et donc la stigmatisation possible) de la maladie.

CO-INFECTION VIH-TUBERCULOSE: Infection à la fois au VIH et à la tuberculose, qui accélèrent mutuellement leur progression et forment une association meurtrière. La tuberculose, première maladie opportuniste chez les malades souffrant du VIH, est une cause majeure de mortalité chez les VIH-positifs (une maladie opportuniste est une maladie due à un micro-organisme habituellement peu susceptible d'entraîner une maladie ou de graves complications).

CONSOMMABLES DE LABORATOIRE: Ressources à utilisation limitée (et donc à remplacer) nécessaires au fonctionnement d'un laboratoire. On pense notamment aux lames de microscope ou aux petits gobelets nécessaires à la récolte de crachats.

DOTS: Acronyme de " Directly Observed Treatment, short course" (en français, "Traitement standard sous supervision directe"). Il s'agit d'une stratégie mise au point dans le traitement de la tuberculose pour s'assurer que le malade suit bien son traitement, et donc pour limiter les risques de (multi)résistance. Concrètement, pendant les deux premiers mois du traitement, le malade doit prendre ses médicaments sous surveillance; s’il n’est pas en état de se déplacer tous les jours, il doit être hospitalisé.

ÉLIMINATION DE LA LÈPRE: Pour l'OMS, l’élimination de la lèpre en tant que problème de santé publique est définie comme un taux de prévalence inférieur à un cas pour 10.000 habitants.

ENDÉMICITÉ: état endémique d'une maladie. Une maladie est endémique lorsqu'elle persiste au sein d'une population ou dans une région.

FONDS MONDIAL (DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME): Institution financière internationale dont la mission est d'attirer et de verser des fonds pour la prévention et le traitement de ces trois maladies.

MAL DE POTT: Tuberculose vertébrale. La tuberculose est causée par le bacille de Koch qui, souvent, s'installe dans les poumons, causant la forme de tuberculose la plus courante : la tuberculose pulmonaire, mortelle et très contagieuse. Mais le bacille de Koch peut également s'installer ailleurs, notamment dans la colonne vertébrale. La tuberculose vertébrale n’est pas contagieuse, mais n’en est pas moins grave. Elle peut en effet déformer la colonne vertébrale, causant une bosse dans le dos. Sans traitement, le malade risque une paralysie permanente. Le traitement consiste en la prise d'antibiotiques, la pose d'un corset de plâtre à garder au moins pendant six mois et des exercices quotidiens de kiné.

MÉDICAMENTS "DE DEUXIÈME LIGNE": Médicaments qui permettent de traiter la tuberculose multi-résistante. Ils sont plus chers et produisent davantage d'effets secondaires que les médicaments standards ou "de première ligne".

"POD" (POUR "PREVENTION OF DISABILITIES" - "PRÉVENTION DES INCAPACITÉS"): Mesures dont le but est de permettre aux (anciens) malades de la lèpre de ne pas développer d'incapacités ou de mutilations.

PRÉVALENCE: Nombre de cas existant dans une population à un moment déterminé. Ne pas confondre avec l'incidence (les nouveaux cas survenant pendant une période déterminée).

PROJETS DE BASE: Projets propres d'Action Damien, à petite échelle et à durée limitée, qui visent à répondre aux besoins spécifiques de groupes de malades ou d'anciens malades.

SOINS DE SANTÉ PRIMAIRE: Aucune définition uniforme et universellement applicable n'existe pour les soins de santé primaires... dont l'objectif est une meilleure santé pour tous.

TUBERCULOSE (MULTI)RÉSISTANTE (OU "MDR", POUR "MULTIDRUG-RESISTANCE"): Tuberculose sur laquelle au moins la Rifampicine (RMP) et l'Isoniazide (INH) - les deux principaux antibiotiques du traitement de première ligne - n'ont plus d'effet, en raison d'un dosage trop faible ou d'une prise irrégulière, voire d'un abandon du traitement par le malade. Pour éviter l'apparition de la (multi)résistance, l'OMS a élaboré la stratégie "DOTS".

VILLAGE DOCTORS: Personne (pas nécessairement issue du monde médical) formée à reconnaître certaines maladies et parfois à administrer un traitement. Au Bangladesh, Action Damien forme depuis des années des village doctors (plusieurs dizaines de milliers au total), qui jouent un rôle important dans le dépistage de la tuberculose. On parle aussi, ailleurs, selon les pays, de "promoteurs" ou de "brigadistes de santé".

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Photos: Jean Platteau, Olivier Polet et archives Action Damien | Action Damien, juin 2013 | Toutes ces informations, et beaucoup d’autres, peuvent être retrouvées sur notre site à l’adresse www.actionda-mien.be

Merci

En conclusion de ce rapport d’activités 2012, Action Damien tient à remercier tous ceux qui lui permettent de réaliser sa mission n les autorités des pays où elle est engagée dans la lutte contre la lèpre, la tuberculose et la leishmaniose n les autorités belges (au niveau fédéral, régional, provincial et communal), spécialement leurs services chargés de la coopération au développement n le personnel local et les expatriés n les nombreux donateurs n le personnel du secrétariat de Bruxelles n les milliers de collaborateurs volontaires n et enfin la centaine de responsables régionaux qui encadrent ces derniers.

Documents

Rapport d'activités 2012