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Rapport d’observations définitives COMMUNE DE DARNÉTAL (Seine-Maritime) Exercices 2010 et suivants Observations délibérées le 16 septembre 2015

Rapport d’observations définitives COMMUNE DE DARNÉTAL · 2017. 6. 6. · Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Basse-Normandie, Haute-Normandie

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Rapport d’observations définitives

COMMUNE DE DARNÉTAL

(Seine-Maritime)

Exercices 2010 et suivants

Observations délibérées le 16 septembre 2015

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SOMMAIRE

SYNTHÈSE ........................................................................................................................... 1

PRINCIPALES RECOMMANDATIONS ....................... ......................................................... 1

I - RAPPEL DE LA PROCÉDURE ............................ .......................................................... 2

II - PRESENTATION DE LA COMMUNE DE DARNETAL ............ ...................................... 3

A - Une commune à l’héritage industriel aux portes de R ouen, marquée par sa topographie ... 3

1 - Une commune au passé industriel ............................................................................................................ 3

2 - Un déclin démographique et une progression de la ville contrainte par sa topographie ............................ 3

B - La gouvernance .................................... ......................................................................................... 4

1 - L’organisation des services de la commune .............................................................................................. 4

2 - La préparation de la mise en place de la Métropole Rouen Normandie .................................................... 6

III - LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE ET COMPTABLE ............................ 6

A - Le pilotage budgétaire et financier ............... ............................................................................... 6

1 - Le calendrier budgétaire ............................................................................................................................ 6

B - La fiabilité des comptes .......................... ...................................................................................... 7

1 - Les documents budgétaires et financiers .................................................................................................. 7

2 - Les états annexes au budget et au compte administratif ........................................................................... 8

3 - L’information patrimoniale ......................................................................................................................... 9

C - La sincérité et la régularité ..................... ...................................................................................... 9

1 - Le choix des comptes dans la nomenclature n’est pas précis ................................................................... 9

2 - Le maintien injustifié de provisions anciennes ........................................................................................... 9

3 - Les restes à réaliser 2013 en recettes de la section d’investissement sont erronés ................................. 9

4 - L’évaluation des rattachements peut être améliorée ............................................................................... 10

5 - L’enregistrement des cessions immobilières des terrains de l’ancien collège Rousseau ........................ 11

IV - LA SITUATION FINANCIERE DE LA COMMUNE : BILAN ET PE RSPECTIVES ........12

A - Analyse financière rétrospective .................. ............................................................................. 12

1 - La formation de la capacité d’autofinancement ....................................................................................... 12

2 - Le résultat de la section de fonctionnement ............................................................................................ 16

3 - Le financement des investissements ....................................................................................................... 16

4 - La situation bilancielle ............................................................................................................................. 17

B - Les perspectives financières de la commune pour 201 5 ........................................................ 18

C - Conclusion sur la situation financière ............ .......................................................................... 19

V - LES ACTES DE GESTION .............................. .............................................................20

A - La commande publique .............................. ................................................................................. 20

B - Les subventions ................................... ....................................................................................... 20

C - La gestion des ressources humaines ................ ....................................................................... 21

1 - Le pilotage de la fonction ressources humaines ...................................................................................... 21

2 - La situation des effectifs .......................................................................................................................... 21

3 - Le temps de travail annuel ...................................................................................................................... 24

4 - Les absences .......................................................................................................................................... 24

5 - Le régime indemnitaire ............................................................................................................................ 25

6 - La nouvelle bonification indiciaire (NBI) ................................................................................................... 25

7 - Participation volontaire de la commune au financement de la protection sociale complémentaire ......... 26

8 - Les avantages en nature et les prestations sociales ............................................................................... 26

D - Le festival de la bande dessinée « Normandie Bulle » ............................................................ 28

E - Le service de restauration ........................ .................................................................................. 29

ANNEXES ............................................................................................................................32

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Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Basse-Normandie, Haute-Normandie sur la gestion de la commune de Darnétal

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SYNTHÈSE

Sur la période examinée, la collectivité est confrontée à une progression rapide

de ses charges de fonctionnement à un niveau supérieur à celle de ses produits. Cette situation s’est traduite par une diminution progressive de sa capacité d’autofinancement, alors même que les dépenses d’équipement ont progressé pour atteindre un montant cumulé de 9 millions d’euros (M€) sur les cinq années examinées.

Cette situation s’est traduite par une hausse continue de l’encours de la dette et

une dégradation de la capacité de désendettement qui doit appeler la collectivité à une vigilance accrue pour les prochaines années. Une meilleure maîtrise des dépenses de fonctionnement semble indispensable pour permettre le maintien des grands équilibres financiers.

Pour redresser sa situation, la commune doit améliorer son pilotage budgétaire

et financier. La chambre a relevé une absence de complétude et une inexactitude des comptes de la collectivité qui en altère la fiabilité et la sincérité. De fait, la collectivité ne détient pas l’ensemble des informations nécessaires à l’analyse de sa situation financière pour prendre les mesures qui s’imposent à elle.

Parmi les leviers proposés par la chambre, les charges de personnel,

généralement présentées comme une source de rigidité budgétaire et qui constituent pour Darnétal près de 62 % des charges courantes, pourraient faire l’objet de mesures permettant à court et moyen terme d’en réduire le poids, les dysfonctionnements relevés par la chambre invitant, pour l’avenir, à une plus grande rigueur.

S’agissant des différents aspects de la gestion de la collectivité examinés, si la

chambre relève la nécessité d’améliorer le pilotage stratégique et l’organisation interne qui ont une incidence directe sur l’efficience de la commune, elle a également relevé un certain nombre de points forts.

Ainsi, la commune a pu organiser le pilotage rigoureux de la commande publique

et la bonne gestion du service de restauration qui pourrait inspirer d’autres services de la collectivité dans une démarche de service plus globale.

Plus généralement, la collectivité gagnera notamment à formaliser ses processus

de gestion, à développer le contrôle interne, ainsi que les outils de GPEEC.

PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

Sur la gestion comptable et financière

1. individualiser ses opérations d’aménagement dans des budgets annexes ;

2. selon les préconisations de l’instruction comptable M4, finaliser le traitement du budget annexe « Repas assujettis à la TVA » et y inscrire toutes les opérations concernées ;

3. finaliser la mise à jour de l’inventaire entamée en 2013 en prenant en compte, notamment, les erreurs relevées par la chambre.

Sur la gouvernance de la commune

4. prolonger la réorganisation des services débutée en 2010 par une démarche de service permettant de rendre plus lisibles les objectifs et priorités stratégiques de la collectivité ;

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5. finaliser la clarification juridique et financière des relations fonctionnelles entre la

commune et le centre communal d’action sociale (CCAS) ;

6. systématiser les procédures de contrôle interne.

Sur la gestion des ressources humaines :

mettre en adéquation les horaires des services avec la durée légale du travail de 7.1 607 heures annuelles ;

vérifier la conformité des attributions de NBI à la réglementation ; 8.

revoir les règles d’utilisation des véhicules de service ; 9.

vérifier la légalité des baux d’occupation précaire conclus avec des agents 10.communaux ;

I - RAPPEL DE LA PROCÉDURE La chambre a inscrit à son programme l'examen de la gestion de la commune de

Darnétal à partir de l'année 2010 qui a été confié à M. Sébastien Abdul, conseiller. Par lettre en date du 18 juillet 2014, le président de la chambre en a informé M. Lecerf, maire.

L’entretien de fin de contrôle a eu lieu le 5 mars 2015 entre M. Lecerf et le

rapporteur. Lors de sa séance du 19 mars 2015, la chambre a arrêté ses observations

provisoires portant sur les années 2010 à 2014. Celles-ci ont été transmises dans leur intégralité à M. Lecerf. Ce dernier a répondu le 18 juillet 2015 et n’a pas sollicité d’audition par la chambre.

Après avoir entendu le rapporteur et pris connaissance des conclusions du

procureur financier, la chambre a arrêté, le 16 septembre 2015, le présent rapport d'observations définitives.

Le rapport a été communiqué au maire en fonctions le 9 octobre 2015. En

l’absence de réponse, il devra être communiqué par le maire au conseil municipal de Darnétal lors de la plus proche réunion suivant sa réception. Il fera l'objet d'une inscription à l'ordre du jour, sera joint à la convocation adressée à chacun de ses membres et donnera lieu à un débat. Ce rapport sera, ensuite, communicable à toute personne qui en ferait la demande en application des dispositions de la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978.

L’article R.241-18 du code des juridictions financières dispose également qu’ « à

réception du rapport d’observations définitives, la collectivité ou l’établissement public concerné fait connaître à la chambre régionale des comptes la date de la plus proche réunion de l’assemblée délibérante ou de l’organe collégial de décision et communique, en temps utile, copie de son ordre du jour. »

La loi n° 2015-991 du 7 août 2015 a introduit un no uvel article du code des

juridictions financières rédigé comme suit : « Art. L. 243-7.-1- Dans un délai d’un an à compter de la présentation du rapport d’observations définitives à l’assemblée délibérante, l’exécutif de la collectivité territoriale ou le président de l’établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre présente, dans un rapport devant cette même assemblée, les actions qu’il a entreprises à la suite des observations de la chambre régionale des comptes. Ce rapport est communiqué à la chambre régionale des comptes, qui fait une synthèse annuelle des rapports qui lui sont communiqués. Cette synthèse est présentée par le président de la chambre régionale des comptes devant la conférence territoriale de l’action publique. Chaque chambre régionale des comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation prescrite à l’article L.143-10-1. »

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L’examen de la gestion a été principalement conduit selon les axes suivants :

- la qualité de l’information comptable financière ;

- l’analyse rétrospective et prospective de la situation financière de la commune ;

- certains actes de gestion : la commande publique, les subventions aux associations, la gestion des ressources humaines, la cuisine centrale et l’organisation du festival de bandes dessinées.

II - PRESENTATION DE LA COMMUNE DE DARNETAL

A - Une commune à l’héritage industriel aux portes de Rouen, marquée par sa topographie

1 - Une commune au passé industriel

Darnétal est traversée par deux petites rivières, le Robec et l’Aubette qui ont

favorisé, plus particulièrement aux XVIIIème et XIXème siècles, l’installation de filatures de textiles le long de leurs rives (l’usine Fromage, désormais école d’architecture ; l’usine Mills ; la teinturerie Tamboise…). D’autres entreprises (la réglisserie Risser et les cressonnières) étaient à cette époque implantées dans cette cité ouvrière qui connut son déclin peu de temps après la seconde guerre mondiale.

La ville mène depuis une politique en vue de favoriser l’implantation et le

maintien d’entreprises sur son territoire, par la location de surfaces industrielles et commerciales dans deux zones d’activités qu’elle possède, sur les six du territoire. Au titre de cette politique de développement économique, l’entreprise de zinguerie Amelux-Mercier a bénéficié d’un crédit-bail de 15 ans porté par la ville, pour le rachat des locaux de l’usine entre 1985 et 2010. La commune a également vendu un terrain à la société d’électricité Avenel pour maintenir la présence de cette entreprise génératrice d’emplois.

2 - Un déclin démographique et une progression de la ville contrainte par sa

topographie

Située dans l’immédiate proximité de Rouen, la commune dépassait 10 000 habitants de la fin des années 1960 à 1990. Elle reste en deçà de ce seuil depuis lors.

En 2011, la population de Darnétal se caractérisait par un taux de chômage de

18 %, un revenu fiscal net moyen de 17 758 €, inférieur de 23 % à celui de la Seine-Maritime, pour les 48,5 % de foyers imposables à l’impôt sur le revenu ; les logements sont à 39,5 % des HLM1.Un quartier de Darnétal a été classé zone prioritaire dans le cadre de la politique de la ville en juin 2014. Près d’un quart de la population de la commune a moins de 18 ans2.

L’extension de la ville est limitée par sa topographie : deux collines la bordent de

part et d’autre, 12,5 % de la superficie est classée en « Espace naturel sensible », en particulier le bois du Roule, et elle est traversée par des voies de circulation importantes. Située à l’Est, elle est reliée au centre-ville de Rouen par le TEOR en un quart d’heure.

1 Source : données recensement de la population 2011 de l’INSEE. 2 22,8 % des habitants ont moins de 18 ans (22,2 % pour la Seine-Maritime et 21, 9 % pour la France métropolitaine) et 16,8 % ont plus de 65 ans (16,7 % pour la Seine-Maritime ; 17,2 % pour la France métropolitaine) (source : données recensement de la population 2011 de l’INSEE).

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B - La gouvernance

La municipalité compte, autour du maire, sept adjoints et quatre conseillers municipaux délégués depuis les dernières élections – cinq jusqu’en 2014. Les délégations ont été examinées et n’appellent pas d’observations, ainsi que les délibérations autorisant le versement d’indemnités de fonctions aux élus. Les montants des indemnités versées au maire, aux adjoints et aux conseillers délégués respectent bien les plafonds fixés à l'article L. 2123-23 du code général des collectivités territoriales (CGCT), même si la rédaction des délibérations semble établir la liquidation sur des bases inexactes, en appliquant la majoration pour chef-lieu de canton de 15 % au taux plafond des indemnités, alors que la réglementation prévoit qu’elle s’applique aux montants votés des indemnités pour le maire et les adjoints et à l’enveloppe totale des indemnités et non au taux pour les conseillers. Dans sa réponse, l’ordonnateur indique qu’il s’attachera à clarifier la rédaction de l’arrêté.

1 - L’organisation des services de la commune

a - Présentation générale

La commune possède un organigramme par pôles présenté au comité technique

paritaire (CTP) le 29 avril 2010. Il est complété par un répertoire détaillé qui précise le rattachement des services au sein des pôles. Ce changement d’organigramme fait suite à une structure « en râteau » plus classique, adoptée en 2008, qui comportait deux pôles : un pôle service au public composé de 10 services (vie quotidienne, vie éducative, développement durable, communication, culture, fêtes et cérémonies, sports, développement économique, restauration municipale et services techniques) et un pôle support « ressources aux services » (administration générale, ressources humaines, finances, juridique et sécurité et moyens généraux).

Dans la nouvelle organisation, les services sont regroupés en sept pôles placés

sous l’autorité d’un directeur.

b - Une organisation qui reste fragile En premier lieu, il convient de relever un certain nombre d’éléments

conjoncturels qui ne sont pas sans incidence sur le fonctionnement quotidien des services3. Ainsi, deux directeurs de pôle sont absents pour de longues durées.

En second lieu, la chambre a repéré des fragilités en ce qui concerne le

fonctionnement de deux services support importants pour la gestion de la collectivité. C’est le cas du service des ressources humaines (RH) composé théoriquement de quatre agents, dont son directeur, mais qui ne peut s’appuyer dans les faits que sur deux agents dont lui-même pour la gestion quotidienne.

L’autre service qui, selon la chambre, pourrait être fragilisé est le service

finances qui est encadré par un agent de catégorie B se consacrant pour l’essentiel à des tâches de gestion quotidienne. Cette situation pose des difficultés dans le pilotage de la fonction financière et budgétaire comme relevé plus loin.

La création prochaine d’un nouveau pôle ressources humaines et financières,

sous l’autorité d’un directeur pour lequel une fiche de poste a été réalisée, témoigne de la prise en compte de ces nécessités par la collectivité. L’ordonnateur a indiqué dans sa réponse que le recrutement du directeur de pôle est imminent.

3 C’est le cas de la directrice du pôle juridique partie pour convenances personnelles et de la directrice générale adjointe placée en congé de longue maladie qui est responsable du pôle administration générale et service à la population.

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c - Un pilotage stratégique insuffisamment formalisé

La commune dispose d’un budget d’environ 15 M€, fonctionnement et investissement cumulés.

La chambre relève l’absence de formalisation et donc de lisibilité des objectifs

stratégiques de la collectivité. Cette situation peut s’expliquer, en partie, pour les raisons conjoncturelles précédemment évoquées.

Aucun des services examinés (RH, finances, services techniques) ne s’inscrit

dans une perspective pluriannuelle ou stratégique. A titre d’exemple, le service RH a tenté de mettre en place une gestion plus qualitative de la ressource humaine en diffusant un modèle de fiche de poste ou en proposant la mise en place d’un entretien annuel d’évaluation.

La collectivité gagnerait donc à se doter d’un document constituant une

traduction de la politique municipale en ligne stratégique pour les services. d - Les liens avec le centre communal d’action sociale (CCAS)

Jusqu’au présent contrôle, il n’y avait pas de convention générale entre la ville et

le CCAS, alors que la ville effectue une mise à disposition de personnel, de matériels et de locaux, réalise la paie, contrôle les régies, etc. Un projet de convention devrait, selon l’ordonnateur, être soumis au conseil municipal et au conseil d’administration du CCAS avant la fin de l’année 2015.

Les relations financières entre la ville et le CCAS sont seulement précisées par la délibération n° 2012-84 du 13 décembre 2012 qui pos e le principe du remboursement de rémunération en contrepartie de la mise à disposition, en tant que directrice du CCAS, d’une attachée territoriale pour les deux tiers de son temps à compter du 1er janvier 2013. Cet agent est également directeur du pôle social de la ville. La convention de mise à disposition correspondante a été établie le 28 janvier 2013. Le remboursement de rémunération par le CCAS a été effectué en 2013.

De fait, les activités sociales de la ville et du CCAS sont étroitement imbriquées.

Le service de portage des repas est assuré par la ville sur ses moyens propres, mais le donneur d’ordre est le CCAS et la structure d’accueil des 18-25 ans a été intégrée au CCAS. La ville gère également des commandes groupées pour des prestations de services (assurance, chauffage) ou des fournitures. Par ailleurs, les services du CCAS sont hébergés par la ville, sans contrepartie.

Sur la base du fichier de paye de la commune de l’année 2013, la chambre

évalue la charge des rémunérations portées par la ville, à raison de 3,9 équivalent temps plein (ETP), soit deux agents titulaires et trois contrats aidés, à 7 142 euros (€) par mois, soit 85 707 € en 2013. Pour sa part, l’ordonnateur estime que seule la directrice du CCAS fait l’objet d’une mise à disposition, qu’ainsi le montant de la charge évalué par la chambre serait erroné.

L’absence de convention de mise à disposition pour les agents, hormis la directrice, ne respecte pas les règles de la fonction publique, notamment les articles 2 et 6 du décret n° 2008-580 du 18 juin 2008 relatif aux conditions de mise à disposition des fonctionnaires territoriaux.

De plus, aux termes des délibérations n° 2010-99 du 7 octobre 2010 et n° 2011-7 du 24 février 2011, il a également été re levé une mise à disposition croisée de deux agents se traduisant par l’affectation d’un agent du CCAS au sein des services municipaux, ce que conteste également l’ordonnateur.

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Ces pratiques et les relations financières non formalisées conduisent à un manque de lisibilité pour les finances communales qui assument des charges de l’établissement.

2 - La préparation de la mise en place de la Métropole Rouen Normandie

En application de la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (Loi Maptam), la communauté d'agglomération de Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA) a acquis le statut de métropole au 1er janvier 2015. Afin d’établir le périmètre précis des services transférés dans le cadre des nouvelles compétences de la métropole, les maires des communes de la CREA et les DGS ont été réunis chaque mois jusqu’à la fin 2014. Des demandes d’information sur les services transférés (coût, patrimoine, personnels…) leur ont été adressées depuis l’été pour établir les montants des participations et des transferts.

. Les travaux préparatoires au calcul des compensations sont issus de la

méthodologie de construction des transferts, établis par le cabinet consultant. Elle prévoit un effort de réfection de la voirie comparable à celui réalisé durant les dix années précédentes amorti sur 25 ans, le remboursement d’un emprunt théorique lié et une quote-part forfaitaire de 5 % pour le fonctionnement. Pour Darnétal, cela aboutit à une attribution de compensation estimée dans un premier temps à 2 899 € pour 2015 contre environ 700 000 € depuis 2010 et au transfert de cinq ETP.

Un ajustement des calculs de dotation de compensation est intervenu en janvier

2015, pour tenir compte de l’hétérogénéité des éléments de réponse des 71 communes. Ce nouveau calcul semble favorable à Darnétal qui avait recensé ces charges de façon exhaustive. En particulier, un mécanisme d’écrêtement a été mis en place, qui assure un plafonnement à + 20 % de la moyenne de la strate des dépenses de voirie. En conséquence, la dotation de compensation provisoire notifiée par le président de la Métropole Rouen Normandie le 27 janvier 2015, s’élève à un versement de 332 818,96 € à la commune en 2015.

III - LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE ET CO MPTABLE

A - Le pilotage budgétaire et financier

1 - Le calendrier budgétaire

a - Elaboration du budget et débat d’orientation budgétaire

(1) Une méthodologie d’élaboration du budget sous-optimale

La phase de préparation budgétaire démarre en octobre. La rédaction d’une note de cadrage pour cette procédure a été abandonnée il y a quelques années. Chaque service, accompagné de l’élu responsable, présente, lors d’une réunion, ses projets avec un ordre de priorité. Les demandes sont documentées de prévisions de dépenses et de recettes. Cette réunion est l’occasion de discussions entre élus.

A l’issue de la réunion, la responsable du service des finances établit la synthèse

des projets retenus et calcule le montant total des dépenses projetées. Elle y ajoute les restes à réaliser pour connaître le montant total du budget, puis formule des prévisions a minima de recettes en matière de fiscalité et de dotation. La variable d’ajustement du budget d’investissement est alors l’emprunt.

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Cette élaboration du budget, en partant des besoins des services, peut être source « d’inflation » budgétaire. Cette méthodologie est peu optimale puisqu’elle ne repose pas sur une réflexion préalable des priorités budgétaires, ni sur une démarche partenariale qui permettrait aux responsables des services de mettre en perspective leurs demandes. Pour 2014, dans un contexte budgétaire plus tendu, il a été demandé uniformément aux services de baisser leurs charges de fonctionnement de 10 %.

(2) Le contenu du débat d’orientation budgétaire (DOB) permet à l’assemblée

délibérante d’avoir une vision analytique et prospective du budget

L’article L. 2312-1 du CGCT dispose que : « Le budget de la commune est proposé par le maire et voté par le conseil municipal. Dans les communes de 3 500 habitants et plus, un débat a lieu au conseil municipal sur les orientations générales du budget de l’exercice, ainsi que sur les engagements pluriannuels envisagés, dans un délai de deux mois précédant l’examen de celui-ci et dans les conditions fixées par le règlement intérieur prévu à l’article L. 2121-8… »

Le rapport, d’une dizaine de pages complété d’annexes, présente une analyse

assez détaillée de l’évolution des recettes et dépenses de la commune et propose les objectifs d’évolution des dépenses de fonctionnement et d’investissement (avec une programmation). Il retrace également les évolutions des budgets annexes. Les explications, suffisamment précises et pédagogiques, permettent aux élus d’avoir une bonne vision des orientations budgétaires pour une commune de cette taille.

B - La fiabilité des comptes

L’examen par la chambre de la fiabilité des comptes a pour objet de s’assurer

que l’assemblée délibérante et l’exécutif de la collectivité bénéficient de documents fiables leur permettant, au besoin, d’orienter la politique mise en œuvre et d’en modifier, le cas échéant, les équilibres et les priorités.

1 - Les documents budgétaires et financiers

Le budget de Darnétal est retracé dans un budget principal et plusieurs budgets

annexes pour certaines activités industrielles et commerciales.

Le détail, par année, de la période sous contrôle, et les montants de ces budgets figurent dans le tableau suivant :

En revanche, contrairement aux recommandations de l’instruction M14 (tome II, § 2.2.1.1.), les activités de location de locaux commerciaux dans les CAP Longpaon et CAP Darnétal ne sont pas retracées dans un budget annexe. Elles constituent pourtant des activités industrielles et commerciales soumises au principe d’équilibre visé aux articles L. 2224-1 et 4 du CGCT.

total fnnt + invt création recettes dépenses recettes dépenses recettes dépenses recettes dépenses

budget principal hors resultat cumulé 13 298 941,83 12 214 366,24 15 277 403,04 14 141 206,91 14 321 030,16 15 553 821,14 14 604 683,46 16 076 445,75

credit bail amelux 1995 121 431,56 118 249,22 - - - - - -

espaces verts 2000 47 779,53 55 705,19 50 047,86 50 641,20 - - - -

restauration assujettie à la TVA 2002 415 009,46 364 136,04 440 206,49 391 571,36 459 827,47 236 995,00 405 928,40 586 763,36

la poste 2000 20 768,49 16 374,19 32 255,44 27 529,53 32 337,39 27 271,75 42 999,46 27 527,46

source : CA

2010 2011 20132012

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En ce qui concerne les opérations relatives au festival de la bande dessinée, activités assujetties à la TVA, leur suivi au moyen d’un budget annexe ne s’impose pas à la commune qui souligne d’ailleurs le caractère accessoire des recettes taxables. La chambre rappelle cependant que l’instruction M14 (tome II, § 2.2.1.2) prévoit que de telles opérations doivent faire l’objet d’une individualisation comptable dans le budget principal. Ces dispositions s’imposent à la collectivité afin de pouvoir justifier de sa situation fiscale, nonobstant le bénéfice de la franchise de base instaurée par l’article 293 B du code général des impôts.

De même, depuis 2012, la commune mène une opération d’aménagement sur le

terrain de l’ancien collège Rousseau. Eu égard à la nature des travaux réalisés — la démolition et le désamiantage du bâtiment, les travaux de réseaux et de voirie — cet ensemble d’opérations ne peut être assimilé à une simple succession de cessions de terrains comme le soutient la commune. La chambre estime que cette activité correspond à la définition de l’aménagement telle que posée par l’article L. 300-1 du code de l’urbanisme4, qu’ainsi un suivi au moyen d’un budget annexe s’imposait par référence à l’instruction M14 (titre 1 chapitre 1, section 2.2.1.), d’autant que l’assujettissement à la TVA s’applique. Ce traitement se justifie, selon les termes de l’instruction M14, « afin de ne pas bouleverser l'économie du budget de la collectivité et individualiser les risques financiers de telles opérations. »

Le budget annexe « repas assujettis à la TVA » retrace pour sa part une partie

de l’activité d’élaboration et de portage de repas pour les personnes âgées5. L’unité de restauration confectionne également les repas servis dans les cantines scolaires. Tous les achats alimentaires sont imputés depuis 2013 sur le budget annexe (en hors taxes)6 mais les recettes de cantine sont encaissées au budget principal, les salaires des personnels dédiés au portage sont passés au budget principal sans ré-imputation au budget annexe depuis 2012, les investissements de rénovation et équipements de la cuisine centrale ont été suivis au budget principal (marchés n° 2012-13 et n° 2012- 17) et les immobilisations passées sur ce budget. Les seules immobilisations du budget annexe sont les véhicules affectés au portage des repas. La TVA est payée sur les seules recettes du budget annexe. Il n’y a pas de récupération de TVA à hauteur des dépenses engagées en investissement mais, en revanche, sur la totalité des achats alimentaires en fonctionnement, y compris donc sur une partie de l’activité située en dehors du champ d’application de la TVA.

Selon le débat d’orientations budgétaires 2014, cette situation non stabilisée

semble être issue d’une décision prise en accord avec les comptables publics en novembre 2012, pour régulariser progressivement le passage du budget « repas » en M4. L’ensemble des recettes devraient être enregistrées sur ce budget en 2014.

2 - Les états annexes au budget et au compte administratif

L’article R. 2313-3 du CGCT fixe la liste des états qui doivent obligatoirement

être annexés au budget et au compte administratif. L’examen des documents de la ville, pour les années 2011 et 2012, fait apparaître que si les annexes sont bien présentes, certaines sont incomplètes ou non mises à jour.

4 « Les actions ou opérations d'aménagement ont pour objets de mettre en œuvre un projet urbain, une politique locale de l'habitat, d'organiser le maintien, l'extension ou l'accueil des activités économiques, de favoriser le développement des loisirs et du tourisme, de réaliser des équipements collectifs ou des locaux de recherche ou d'enseignement supérieur, de lutter contre l'insalubrité et l'habitat indigne ou dangereux, de permettre le renouvellement urbain, de sauvegarder ou de mettre en valeur le patrimoine bâti ou non bâti et les espaces naturels. L'aménagement, au sens du présent livre, désigne l'ensemble des actes des collectivités locales ou des établissements publics de coopération intercommunale qui visent, dans le cadre de leurs compétences, d'une part, à conduire ou à autoriser des actions ou des opérations définies dans l'alinéa précédent et, d'autre part, à assurer l'harmonisation de ces actions ou de ces opérations. » 5 La compétence territoriale du service pourrait être examinée puisque des repas sont portés et facturés aux CCAS des communes voisines de Roncherolles-sur-le-vivier, Saint-Aubin-Epinay, Saint-Jacques-sur-Darnétal, Saint-Martin-du-Vivier, Amfreville, Bois-Guillaume, Bihorel, Bois-l’Evêque, Bonsecours, Fontaine-sous-Préaux, Franqueville-Saint-Pierre, Le Mesnil-Esnard et Préaux. 6 Aux conseils d’administration 2012, la répartition des dépenses du poste alimentation était 154 611,09 € HT pour le budget annexe et 342 089,34 € TTC pour le budget principal. En 2013, les dépenses au budget annexe sont de 458 066,45 € HT.

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Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Basse-Normandie, Haute-Normandie sur la gestion de la commune de Darnétal

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Une fiche détaillant les lacunes relevées par la chambre est jointe en annexe n° 1 au présent rapport. La commune est invitée, po ur l’avenir, à respecter ces obligations.

3 - L’information patrimoniale

L’inventaire, à partir du début de l’année 2014, a été examiné. Il ne semble pas

être parfaitement mis à jour, alors qu’un effort a été entrepris, depuis 2013, pour en faire sortir les biens anciens.

Un certain nombre de lacunes ont été relevées par la chambre et figurent en

annexe n° 2 du présent rapport destinée à faciliter le travail de recollement par les services de la commune.

Un travail de mise à jour et de rapprochement doit être également mené entre les

services de la commune et ceux de la trésorerie car les totaux figurant à l’inventaire et à l’état de l’actif tenu par le comptable public diffèrent de près de 10 M€, indépendamment des dates des documents. Ainsi, d’après l’état de l’actif, la commune détient toujours dix titres de la SA Logiseine que l’on ne retrouve pas à l’inventaire de la commune.

La chambre relève également que des durées d’amortissement sont

généralement courtes, et situées dans la fourchette basse recommandée dans l’instruction M14. Cette pratique ne correspond pas à la politique de renouvellement mise en place par la collectivité et alourdit inutilement sa charge financière annuelle. Dans sa réponse, l’ordonnateur indique qu’il envisage de prolonger la durée d’amortissement des biens de deux ans.

C - La sincérité et la régularité

1 - Le choix des comptes dans la nomenclature n’est pas précis

Les imprécisions dans le choix des comptes d’enregistrement des écritures se

retrouvent en section de fonctionnement comme d’investissement.

Ainsi, l’utilisation des comptes « autres » se terminant par 8 est privilégiée : au compte administratif 2012, le compte 2188 porte 13,7 % des dépenses du chapitre 21 ; les comptes 6068 et 6288 représentent 16,6 % des dépenses du chapitre 011 ; au compte administratif 2011, les montants portés au 2188 pèsent pour 19,3 % du chapitre 21 et celles des comptes 6068 et 6288 pour 15,2 % du chapitre 011.

Une telle pratique ne permet pas d’avoir une vision précise des imputations et

d’assurer un pilotage fin de la fonction financière. 2 - Le maintien injustifié de provisions anciennes

Des provisions anciennes, la première ayant été constituée en 2004, pour un

montant total de 90 000 € ont figuré dans les comptes de la commune jusqu’en 2013. Elles ont été reprises par délibération n° 2013-74 du con seil municipal du 3 octobre 2013 : le bien-fondé de leur maintien durant plusieurs gestions n’est pas avéré.

3 - Les restes à réaliser 2013 en recettes de la section d’investissement sont

erronés

L’impact des restes à réaliser est tout autre au sein d’une comptabilité puisqu’il s’agit de mesurer les engagements juridiques pris par la collectivité et qui pèseront sur le budget de l’année suivante. Il s’agit donc de s’assurer de la fiabilité et de la sincérité des comptes présentés à l’assemblée délibérante et des conditions d’affectation du résultat qui en découlent.

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Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Basse-Normandie, Haute-Normandie sur la gestion de la commune de Darnétal

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L’article R. 2311-11 du CGCT définit les restes à réaliser (RAR) comme « les dépenses engagées non mandatées et aux recettes certaines n'ayant pas donné lieu à l'émission d'un titre. » Ces restes à réaliser peuvent figurer en section de fonctionnement, ainsi qu’en section d’investissement.

Les restes à réaliser représentent une part importante du budget

d’investissement, aussi bien en dépenses qu’en recettes.

Les restes à réaliser ont été vérifiés pour les années 2012 et 2013, sur un

échantillon des montants en dépenses (702 173 € pour 2012 et 1 119 495 € pour 2013) et sur 100 % des recettes. Plusieurs anomalies en recettes ont été relevées pour 2013.

En particulier, il a été inscrit un emprunt (500 000 €) pour lequel aucun contrat

n’avait été signé en 2013 (il l’a été le 11 février 2014, la délibération correspondante a été prise le 24 janvier 2014), une subvention (221 600 €) pour laquelle la commune ne détenait qu’un courrier de la CREA indiquant que la demande serait examinée en 2014. Après correction, le montant des restes à réaliser pour 2013, en recettes, peut être fixé à 663 124 €, le montant des restes à réaliser en dépenses est inchangé.

Cette correction entraîne des conséquences sur la détermination du résultat

budgétaire consolidé, qui apparaît en déficit de plus de 10 % des recettes de fonctionnement en 2013 et aurait pu conduire à une saisine de la chambre en application de l’article 1612-14 du CGCT (voit tableau détaillé en annexe n° 3).

4 - L’évaluation des rattachements peut être améliorée Le rattachement des charges et des produits à l’exercice qu’ils concernent est

effectué en application du principe d’indépendance des exercices du plan comptable général. Il a pour objet de réintégrer dans la section de fonctionnement toutes les charges correspondant à des services faits et tous les produits correspondant à des droits acquis, nés au cours d’un exercice mais qui n’ont pu être comptabilisés (factures non établies, échéance qui intervient après la clôture de l’exercice, etc.).

Le rattachement des produits et des charges, comparé aux recettes et dépenses

réelles, se présente de la manière suivante :

en € dépenses recettes dépenses recettes dépenses recettes

réalisations de

l'exercice 1 716 386,71 3 480 529,38 3 119 566,48 2 663 789,46 3 090 482,13 1 502 938,46

RAR inscrits 2 199 722,81 227 476,52 1 144 121,39 181 890,78 1 884 562,08 1 373 953,45

128% 7% 37% 7% 61% 91%

s ource : comptes admini strati fs

2012 20132011

recettes réelles de fonctionnement 11 409 090,00 11 291 905,28 11 461 031,97

produits rattachés 46 766,20 81 166,75 130 191,44

0,41% 0,72% 1,14%

9 805 493,39 10 609 441,65 10 387 105,81

charges rattachées 140 143,44 159 945,95 353 275,15

1,43% 1,51% 3,40%

source : comptes administrati fs

Rattachements des produits et des

charges2011 2012 2013

part des produits rattachés/recettes

réelles de fonctionnement

part des charges

rattachées/dépenses réelles de

fonctionnement

charges réelles de fonctionnement

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Le rattachement des charges est en cohérence avec les pratiques de gestion de la collectivité et représente 1 à 2 semaines de flux d’opérations. La chambre constate une forte augmentation des rattachements en 2013 par rapport aux années précédentes.

L’évaluation des produits peut sans doute être améliorée dans la mesure où la

commune a procédé, au cours de la gestion suivante, à des annulations de produits rattachés (48 063 € au compte 678 en 2013 sur des rattachements de produits de 81 166 € en 2012).

5 - L’enregistrement des cessions immobilières des terrains de l’ancien collège

Rousseau

Une première opération de construction envisagée avec un promoteur entre 2008 et 2011 a été abandonnée et s’est soldée par un protocole transactionnel et le versement d’un dédit de 65 000 € de la part du promoteur, avec remise de diagnostics techniques réalisés par lui. La ville a alors pris en charge la démolition et le désamiantage du collège, alors qu’elle était à la charge du promoteur dans le premier projet. Elle a ensuite réalisé une partie de la voirie nécessaire pour l’intervention éventuelle des secours dans le nouveau collège, situé en contrebas.

Une nouvelle opération avec plusieurs autres promoteurs a été lancée à partir de

2012. Elle aurait dû être suivie dans un budget annexe traité en hors taxes selon l’instruction M4 (cf. supra.). La sélection d’un maître d’œuvre et les opérations de démolition de l’ancien collège sur ces terrains ont eu lieu de fin 2012 à début 2014, pour un montant de 1 170 915 €. Le terrain, d’une superficie totale d’environ 25 000 m², est divisé en plusieurs parcelles.

Les premières promesses de vente ont été signées le 9 juillet 2013,

respectivement avec la société C pour deux parcelles (A et B), d’une superficie totale de 6 458 m² et 4 392 m² de surface de plancher, au prix de 695 000 € HT, et la société S pour une parcelle (D) de 2 946 m² et 1 962 m² de surface de plancher, au prix de 356 400 € HT.

En 2014, la voirie de ces aménagements est réalisée pour un montant évalué

dans la promesse de vente à 110 000 € HT dont la moitié à la charge de la commune, la seconde moitié devant être imputée sur le prix de vente à C. L’acte définitif de vente de la parcelle A à la société C a été signé le 18 décembre 2014.

Une nouvelle promesse de vente a été signée le 7 juillet 2014 avec la société S

pour une deuxième parcelle d’une superficie de 2 551 m², soit une surface de plancher de 1 709 m², au prix de 256 375 € HT. L’acte définitif de cession du premier terrain de 2 946 m² à S, au prix de 356 400 € HT, à ce promoteur, est intervenu le même jour.

Du point de vue comptable, les coûts de démolition et de voirie devront être

sortis de l’inventaire et inscrits en moins-value quand le bâtiment du collège et les terrains seront sortis des comptes de la ville, ce qui n’est pas le cas à fin 2014. A ce stade d’avancement, en 2015, avec une réserve foncière restante d’environ 8 000 m² pour deux parcelles, la chambre estime que la cession des terrains et les opérations d’aménagement pourraient se solder par une moins-value de 1,565 M€7.

En comptabilité patrimoniale, les immobilisations relatives au collège et ses

terrains (écritures T64, T09, B17.00, A24, V42 pour une valeur totale de 1,775 M€) et à sa démolition (1,17 M€) devront être sorties de l’inventaire et une moins-value enregistrée. La commune devrait régulariser l’opération dans un budget annexe en y transférant les actifs et y suivre le stock de terrains.

7 Total des recettes attendues (y compris FCTVA sur démolition) : 1,45 M€ ; total des dépenses (y compris voirie et réseaux, en TTC) : 1,24 M€ et valeur du collège à l’actif : 1,775 M€.

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La conduite de cette opération a bénéficié d’un soutien actif de la commune. Les projets immobiliers ont bénéficié de permis de construire dès les promesses de vente des terrains. La ville, en acceptant dans les promesses de vente le report du paiement du prix des terrains après la commercialisation des constructions jusqu’au 31 décembre 2015, a ainsi porté une partie du risque financier. Par délibération du 5 novembre 2014, la ville a également apporté sa garantie à 100 % à la société HLM SEMINOR qui achète 30 logements à la société C avec un prêt d’un montant total de 3 880 000 €.

IV - LA SITUATION FINANCIERE DE LA COMMUNE : BILAN ET PERSPECTIVES

A - Analyse financière rétrospective

L’analyse financière a été conduite sur les exercices 2009 et suivants. L’examen de la section de fonctionnement porte, sauf mention contraire, sur le budget principal (la section de fonctionnement du budget principal représente 95 % de l’exécution budgétaire de l’année 2013). Les données analysées sont issues des comptes de gestion et retraitées par la chambre.

1 - La formation de la capacité d’autofinancement

La capacité d’autofinancement (CAF) brute a chuté de 70 % en 2012, après une

croissance de 41 % entre 2009 et 2011. Elle se redresse en 2013 grâce à une maîtrise apparente des dépenses – en réalité des postes de dépenses passés au budget annexe « repas assujettis à la tva » (voir tableau détaillé en annexe n° 4).

Cette situation résulte d’un effet de ciseaux entre une forte croissance des

charges de gestion (+ 2,9 % par an en moyenne entre 2009 et 2013, dont + 6,8 % entre 2011 et 2012) et une croissance plus modérée des recettes de gestion (+ 1,6 % en moyenne annuelle sur la période mais - 2,8 % entre 2011 et 2012).

La capacité d’autofinancement brute permet le remboursement de l’annuité de la

dette, légèrement supérieure à 500 000 € en 2012. La CAF disponible pour investir, après remboursement des annuités en capital, s’élève à plus de 3 M€ cumulés pour la période 2009-2013.

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

a - Les produits de gestion

Les recettes sont globalement en hausse de 1,6 % sur la période avec une

baisse en 2012. L’analyse détaillée des postes de recettes révèle une situation plus contrastée.

(1) Les ressources fiscales Les impôts locaux représentent le premier poste de recettes depuis 2011. Leur

part progresse de 39,1 % des produits en 2009 à 41,5 % en 2013.

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Cumul sur les années

CAF brute 1 134 099 1 538 516 1 608 139 482 381 806 390 5 569 525

- Annuité en capital de la dette 541 723 437 203 423 881 504 753 519 214 2 426 774

= CAF nette ou disponible (C) 592 376 1 101 313 1 184 258 -22 371 287 176 3 142 751

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Source : CRC, d’après les comptes de gestion

La hausse moyenne annuelle de 3 % du produit de la fiscalité est due à la seule

augmentation des bases car les taux d’imposition sont restés stables sur la période 2009-2013.

Les marges de manœuvre de la collectivité sont faibles en matière de fiscalité, le

coefficient de mobilisation du potentiel fiscal étant de 1,14, depuis 2011. Par une délibération du 22 juin 1980, le conseil municipal de Darnétal a décidé d’un abattement général de 15 % sur les bases de la taxe d’habitation (article 1411-II-2 du code général des impôts). Les services de la DGFip s’appuient toujours sur cette décision pour établir les rôles qui se traduisent, pour la commune, par un manque à gagner d’environ 270 000 € par an.

(2) Les dotations, les participations et la fiscalité reversée

Ce poste, qui représente près de 46 % des ressources totales, est globalement

en baisse sur la période (- 2 %).

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

Sur la période 2009-2013, la diminution de la dotation globale de fonctionnement

(DGF) a été de 0,6 % (voir annexe n° 5).

Depuis 2010, la ville est bénéficiaire des versements de la part de l’intercommunalité (CREA). Ces derniers représentent 6,4 % du total de ses ressources.

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

Cette situation ne semble pas devoir perdurer dans le cadre de la mise en place

de la Métropole Rouen Normandie, compte tenu du transfert de la compétence « Voirie ». Les travaux préparatoires au calcul des compensations, dont la méthodologie de construction prévoit un effort de réfection de la voirie comparable à celui réalisé durant les dix années précédentes amorti sur 25 ans, le remboursement d’un emprunt théorique lié et une quote-part forfaitaire de 5 % pour le fonctionnement, aboutit à une attribution de compensation estimée, en 2015, à 332 819 € pour Darnetal.

Cette diminution en recettes sera néanmoins compensée par de moindres

dépenses dans ce domaine d’activité.

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

Impôts locaux nets des restitutions 3 792 160 3 883 234 4 054 667 4 164 606 4 266 020 3,0%

+ Taxes sur activités de service et domaine 16 771 16 851 16 385 13 570 16 803 0,0%

+ Taxes sur activités industrielles 114 115 141 864 121 163 159 496 144 911 6,2%

+ Taxes liées à l'environnement et l'urbanisation 0 0 0 0 0 N.C.

+ Autres taxes (dont droits de mutation à titre onéreux, DMTO)

143 063 205 367 206 720 169 968 159 104 2,7%

= Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)

4 066 109 4 247 316 4 398 935 4 507 640 4 586 838 3,1%

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

Ressources institutionnelles (dotations et participations)

4 410 013 4 302 450 4 376 500 4 187 074 4 144 881 -1,5%

+ Fiscalité reversée par l'interco et l'Etat 738 136 840 607 898 518 898 558 907 271 5,3%

= Produits "rigides" (b) 5 148 149 5 143 057 5 275 018 5 085 632 5 052 152 -0,5%

en € 2009 2010 2011 2012 2013

Attribution de compensation brute 441 853 721 641 715 437 709 233 709 233

+ Dotation de solidarité communautaire brute 296 283 118 966 143 102 152 965 161 077

+ Fonds de péréquation (FPIC et de solidarité) 0 0 0 0 0

+/- Contribution nette des fonds nationaux de garantie individuelle des ressources (FNGIR)

0 0 39 979 36 360 36 961

= Fiscalité reversée par l'Etat et l'interco 738 136 840 607 898 518 898 558 907 271

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Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Basse-Normandie, Haute-Normandie sur la gestion de la commune de Darnétal

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(3) Les ressources d’exploitation

Les principales ressources sont les locations d’immeubles de rapport (CAP Longpaon et CAP Darnetal) et les prestations vendues (cantines, centre de loisir, école de musique) dont le montant global progresse en moyenne de 4 % par an (voir annexe n° 6).

En revanche, les remboursements émanant du CCAS diminuent fortement. A partir de 2013, le salaire de la directrice du CCAS est remboursé à la ville.

b - La structure des coûts

Le premier poste de dépenses est celui des charges de personnel qui

représentent 63,9 % des charges de gestion en 2013 (65,2 % en 2009 et 2010, 63,6 % en 2011, 61,6 % en 2012). Les dépenses de personnels connaissent une hausse moyenne annuelle de 2,3 % sur la période 2009-2013.

Dans le même temps, les charges à caractère général qui comptent pour

28,5 % du total en 2013, connaissent une hausse moyenne annuelle de 4,4 %.

(1) Les charges de personnel

Les charges de personnel sont détaillées dans le tableau en annexe n° 7.

Les rémunérations du personnel titulaire ont augmenté de 2,1 % en moyenne annuelle sur la période8. Le coût du régime indemnitaire a progressé de 4 ,4 %. La revalorisation du régime indemnitaire a atteint 25 % pour certains agents de catégorie C et B, à compter de 2013. Le coût de cette revalorisation est évalué à 70 000 € par la commune.

Dans le même temps, les charges de personnel non titulaire ont augmenté de

5,6 % en moyenne annuelle, particulièrement à partir de 2011 en raison du recrutement d’agents supplémentaires non permanents. D’après les bilans sociaux élaborés par la collectivité, à fin 2011 et fin 2013, les agents non permanents ayant travaillé au moins un jour en 2011 sont 167 pour un montant de 377 550 € et ils sont 201 en 2013, pour un montant de 441 275 €. Dans le même temps, les charges de personnel non titulaire ont augmenté de 5,6 % en moyenne annuelle. D’après les bilans sociaux de 2011 et 2013, plus de 200 agents non titulaires non permanents sont intervenus ces années, représentant 16 ETP en 2013.

Sur la base des bilans sociaux corrigés par ses soins, l’ordonnateur estime pour

sa part que les effectifs étaient de 205 fin 2011 et 201 fin 2013.

Cette augmentation est liée pour partie à l’aménagement des rythmes scolaires mis en place à la rentrée 2013-2014 mais que la commune pratiquait déjà depuis 1996. Les activités gratuites du midi sont conservées et la fin de classe est avancée d’un quart d’heure les après-midi. Le samedi matin devient travaillé pour ne pas pénaliser les activités municipales et associatives du mercredi. La nouvelle organisation s’est également traduite, d’après les bilans sociaux élaborés par la collectivité, par le recrutement de neuf emplois permanents, fonctionnaires et non titulaires compris (sept assistants d’enseignement artistique, deux ATSEM) entre 2011 et 2013, dont la chambre évalue la charge, en année pleine, à 180 000 €.

La part de la rémunération des personnels titulaires dans les charges de

personnel passe de 78,5 % en 2009 à 76,6 % en 2013 (les titulaires représentent 79,5 % des effectifs équivalents temps plein rémunérés en moyenne en 2013).

8 La dépense 2014 liée à la revalorisation des grilles des agents de catégorie C et B est estimée à 40 à 50 000 €.

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(2) Les charges à caractère général

Ce poste qui représente 28 % des charges en 2013, a augmenté en valeur de 4,4 % en moyenne annuelle entre 2009 et 2013 (voir annexe n° 8).

Hormis les achats courants, maîtrisés en apparence9, les autres postes de

dépenses importants, tels les entretiens et les réparations, les assurances et les frais bancaires et les autres services extérieurs, sont en forte progression au cours de la période.

Les dépenses d’entretien des bâtiments atteignent 580 126 € en cumul entre

2009 et 2013, les dépenses d’entretien et de réparation des voies et réseaux se montent à 332 989 € sur la même période et les dépenses d’entretien et de réparation du matériel roulant s’évaluent à 144 691 € (dont 100 694 € en cumul 2012-2013). Le total du compte 615 « entretiens et réparations » est passé de 199 750 € en 2010 à 521 791€ en 2013. L’ordonnateur indique que cette hausse est due à la comptabilisation, en section de fonctionnement, de travaux d’entretien de voirie enregistrés jusque-là en section d’investissement.

Les dépenses pour les contrats d’assurance ont augmenté de 106 031 € en

2009 à 175 574 € en 2013, en raison, selon l’ordonnateur, d’une forte sinistralité. Cela a incité la ville à passer, pour la première fois, un appel à concurrence pour ces prestations, en 2014, en groupement de commande avec le CCAS après une analyse des besoins par un cabinet en 2013.

Sont inscrites au poste des autres services extérieurs certaines factures du

festival de la bande dessinée « Normandiebulle » (pour environ 80 000 € en 2012 et 2013), ainsi que les factures de recours à du personnel auprès d’un établissement et service d'aide par le travail (ESAT Le Robec pour des prestations d’entretien ou de service de repas dans les cantines scolaires) et d’une entreprise d’insertion (Relais Horizon Emploi pour la distribution de publications municipales et le remplacement de personnel dans les cantines ou les services techniques).

Ces prestations ont représenté un montant annuel de 46 000 € en 2012 et 2013,

pour 3 735 heures en 2012 et 4 133 heures en 2013, soit environ 2,5 € ETP. (3) Les subventions de fonctionnement

Ce poste a augmenté de 28 % entre 2009 et 2013. Il représente 5,4 % des

charges courantes en 2013.

La subvention au CCAS est passée de 300 000 € en 2009-2010 à 403 401 € en 2013, sans convention entre les organismes et sans remboursement par le CCAS des prestations en nature et en personnel mis à disposition (hormis le remboursement des deux tiers des charges salariales de la directrice). La ville justifie l’augmentation de sa subvention par la hausse de l’activité et des interventions du CCAS et le non remboursement des salaires par le fait que la directrice du CCAS étant « attachée stagiaire » en 2012, elle ne pouvait, statutairement, être mise à disposition durant cette période. Les dépenses de personnel la concernant ont été reversées en 2013.

9 La diminution du poste des achats en 2013 est liée pour environ 350 000 € à la prise en charge du poste « alimentation » par le budget annexe « repas assujettis à la TVA ».

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

Subventions de fonctionnement 436 380 447 668 463 254 536 638 560 258 6,4%

Dont subv. aux établissements pub lics rattachés : CCAS, caisse des écoles, services publics (SPA ou SPIC)

300 000 300 000 316 000 386 159 403 401 7,7%

Dont subv. autres établissements publics 8 685 8 712 8 514 8 721 9 568 2,5%

Dont subv. aux personnes de droit privé 127 695 138 956 138 740 141 758 147 289 3,6%

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Les subventions aux associations ont également augmenté de 15 %. Le détail en est donné infra au V-B.

2 - Le résultat de la section de fonctionnement

L’attention peut également être portée sur la participation aux produits de gestion

du poste « production immobilisée et les travaux en régie » qui s’est fortement accru à partir de 2011, par comparaison aux années précédentes, et sur le poste des « produits et charges réels exceptionnels » très variable (en 2011, dédit de Kaufman et Broad pour le terrain du collège : 65 000 €, en 2013, reprise de provisions : 90 000 € et annulation d’un titre de recettes de pénalités de retard sur le marché MNEF pour 11 367 €).

L’excédent brut de fonctionnement représente 7,5 % des produits de gestion en

2013. Sur la période, il n’a pas dépassé 15,4 %.

Le résultat de la section de fonctionnement a suivi le même rythme que celui de la CAF. Il s’est fortement contracté en 2012, se redresse en 2013, en partie en raison de mouvements exceptionnels, sans permettre de retrouver le niveau atteint jusqu’en 2011.

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

3 - Le financement des investissements

En cumul, sur la période 2009-2013 (voir tableau en annexe 9), la ville a réalisé

des investissements pour environ 9 M€. Le rythme des investissements a augmenté en 2012 et 2013, en lien avec les grands chantiers menés : construction de la Maison de la Nature, des Enfants et de la Forêt, rénovation du centre Henri Savale, rénovation de l’école Pagnol, confortement des berges du Robec, réhabilitation de l’église Longpaon, démolition et désamiantage de l’ancien collège Rousseau.

Les investissements ont été financés pour plus d’un tiers par l’emprunt. En

cumul, sur la période, les nouveaux emprunts s’élèvent à 2,5 M€ (le capital restant dû des emprunts, à la fin de l’année 2013, s’élève à 6,7 M€). Pendant le même temps, même si les fonds propres ont financé près des deux tiers des investissements, répartis également entre la CAF et les autres recettes d’investissement, la capacité de financement propre de la ville a fortement décru, surtout à partir de 2012.

Les ressources disponibles, y compris les versements du fonds de compensation

de la TVA (FCTVA) évalués par la chambre à 350 000 € en 2014 et 2015, attendus au titre des investissements de 2012 et 201310, ne permettent plus de mener des projets financièrement aussi lourds sans recettes nouvelles. Des projets sont cependant dotés en autorisations de programme (AP) - rénovation des églises - et/ou lancés (concours pour la rénovation des vestiaires de la piscine et l’entrée des équipements sportifs). La soutenabilité des AP prévisionnelles, d’un volume de 17 M€, devrait faire l’objet d’une analyse de la commune compte tenu des éléments décrits précédemment.

10 Ces investissements, pour la partie se rapportant à l’opération d’aménagement de l’ancien collège Rousseau, auraient toutefois dû être soumis à la TVA et suivis dans un budget annexe.

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

CAF brute 1 134 099 1 538 516 1 608 139 482 381 806 390 -8,2%

- Dotations nettes aux amortissements 298 391 303 202 275 266 296 390 280 411 -1,5%

- Dotations nettes aux provisions -15 600 0 0 10 000 -90 000 55,0%

+ Quote-part des subventions d'inv. transférées 44 667 45 082 11 427 9 225 10 411 -30,5%

= Résultat section de fonctionnement 895 975 1 280 395 1 344 300 185 217 626 390 -8,6%

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4 - La situation bilancielle

a - L’endettement

L’endettement de la commune est concentré sur le budget principal ; il reste un encours d’emprunt d’environ 40 000 € sur le budget annexe « Poste ».

Les principaux ratios relatifs à l’endettement sont les suivants :

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

La ville, qui avait réduit son endettement avec la fin de l’emprunt AMELUX en

2010, a souscrit un emprunt de 1 445 100 € en 2011 et deux nouveaux emprunts de 500 000 €, chacun versés en début d’année 2014. En lien avec la diminution de la CAF, la capacité de désendettement de la commune dépasse désormais six années. Ce seuil doit attirer la vigilance de la commune.

La chambre a examiné les seize contrats d’emprunt de la ville. Plus de la moitié

est à taux fixe (ils représentent environ 58 % du capital restant dû au début 2014, à un taux actuariel de 4,05 % contre un taux moyen actuariel à 1,85 % pour la part à taux variable du capital restant dû) et aucun d’entre eux ne constitue un produit à risque.

Lors du contrôle, la ville a indiqué que son recours à l’emprunt a été moins aisé

fin 2013. Il ne lui a pas été possible d’emprunter 1 M€ sur 15 ans auprès d’un seul établissement ; l’emprunt a été scindé en deux : 500 000 € sur 20 ans et 500 000 € sur 15 ans auprès de deux banques ; les TEG sont de 2,65 % et 3,47 %.

b - Le fonds de roulement

Le fonds de roulement s’est dégradé au cours de la période car les ressources

propres et les emprunts ont cru moins vite que les emplois immobilisés.

Le fonds de roulement est négatif en 2013 de 121 594 € (voir tableau en annexe 10). L’emprunt souscrit fin 2013 n’est versé que début 2014. A contrario, le niveau exceptionnel du fonds de roulement de 2011 est lié au versement de l’emprunt de 1 445 100 € au second semestre et au report de certains investissements (AP/CP berges du Robec et école Pagnol).

c - Le besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement reste négatif sur la période. Cela signifie que la

ville dégage des ressources de sa gestion courante (voir tableau en annexe n° 11).

Pour autant, les composantes du besoin en fonds de roulement (BFR) évoluent toutefois de façon défavorable. Ainsi, les encours fournisseurs portent principalement en 2013 sur le fonctionnement courant. En effet, le compte 408 « factures non parvenues » a plus que doublé entre 2012 et 2013.

2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

Charge d'intérêts et pertes nettes de change 227 876 173 964 184 521 250 643 189 468 -4,5%

Taux d'intérêt apparent du budget principal (BP) 3,2% 2,6% 2,4% 3,4% 2,8%

Encours de dettes du BP net de la trésorerie hors compte de rattachement

6 362 765 5 583 564 4 683 263 5 580 986 6 936 734 2,2%

Capacité de désendettement BP, trésorerie incluse* en années (dette Budget principal net de la trésorerie*/CAF brute du BP)

5,6 3,6 2,9 11,6 8,6

Encours de dette du budget principal au 31 décembre 7 185 499 6 767 838 7 794 937 7 289 166 6 832 591 -1,3%

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solde au crédit au 31/12 en € 2009 2010 2011 2012 2013

compte 408 : Fournis factures

non parvenues 97 393 148 126 134 760 159 945 353 275

Source : comptes de gestion De plus, un décalage des recettes d’activité est également constaté en

2013 puisque le compte 418 « produits non encore facturés » s’élève à 130 191,44 € (à comparer aux recettes totales de prestation de services au compte 706 d’environ 500 000 € de 2009 à 2011, 538 000 € en 2012 et 420 000 € en 2013).

Source : comptes de gestion

La contribution des budgets annexes assure une partie importante du besoin en

fonds de roulement. En 2012, le niveau exceptionnel du BFR est lié à la contribution du budget annexe « repas assujettis à la TVA » qui a enregistré un résultat supérieur à celui des années précédentes (excédent reporté en 2012, en fonctionnement, d’un montant de 314 216,23 € - excédent reporté en 2011, en fonctionnement, d’un montant de 125 189,66 €), en raison du non remboursement des charges de personnel affecté (celles-ci représentaient 172 952,49 € au compte administratif 2011) et de la prise en charge des dépenses d’alimentation du seul budget annexe11.

d - La trésorerie

En raison de la baisse du fonds de roulement en 2013, la trésorerie s’est

fortement contractée. Elle représentait un à deux mois de charges courantes (après correction des versements d’emprunts) entre 2009 et 2012 et seulement 3,6 jours fin 2013, ce qui a certainement conduit au décalage de décaissement observé au 31 décembre 2013 (voir tableau en annexe 12).

En juillet 2010, la ville a souscrit une ligne de trésorerie auprès du Crédit agricole

pour un montant maximal de 400 000 €, par tranche de 15 000 €. Le contrat, d’une durée d’un an, n’a pas été reconduit, ni la ligne de trésorerie mobilisée.

B - Les perspectives financières de la commune pou r 2015

Le projet de budget 2014, présenté lors du débat d’orientation budgétaire (DOB),

faisait état d’une volonté de maîtrise accrue des dépenses dans un contexte budgétaire plus tendu. Les deux postes ayant fait l’objet de débats sont la masse salariale et l’endettement.

Pour la section de fonctionnement, le budget était fixé à 11,5 M€. Une très légère

baisse des dotations était anticipée, les recettes fiscales restant stables. En raison de l’augmentation des taux de TVA, il était prévu de resserrer les dépenses de fonctionnement courant de près de 10 % car les impacts inévitables sur la masse salariale des mesures catégorielles, du GVT (glissement vieillesse technicité) et de hausse des taux de cotisations s’élevaient, au minimum, à 160 000 € (les charges de personnel étaient prévues à 7,25 M€ pour 2014 contre 6,5 M€ réalisées en 2013) ne permettaient pas de limiter l’augmentation du poste.

11 En 2013, le résultat du budget annexe « repas assujettis à la TVA » retrouve son niveau des années 2009-2011(résultat de fonctionnement 2013 : 156 344,42 €) car les dépenses d’alimentation de l’ensemble des budgets sont prises en charge sur le budget annexe (450 000 € environ de dépenses au lieu de 150 000 €) et les dépenses de personnel ne sont pas remboursées.

compte libellé 2009 2010 2011 2012 2013

411 redevables 177 620,06 145 952,81 168 998,45 210 368,96 228 795,58

414 locataires 17 581,45 24 104,38 16 054,46 17 515,63 41 784,67

415 traites de coupes de bois 4 182,01 2 788,00

418 produits non encore facturés 35 462,97 184 468,49 81 166,76 130 191,44

Total général 195201,51 205520,16 369521,4 313233,36 403 559,69

solde au débit du compte au 31/12

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Pour la réalisation des dépenses d’investissement de 5,5 M€, le recours à 2,7 M€ d’emprunts supplémentaires était prévu en 2014, pour poursuivre le programme de travaux commencé. Des recettes exceptionnelles, non budgétées, étaient attendues, provenant de la vente de terrains de l’ancien collège Rousseau, qui permettraient de limiter le recours à l’emprunt.

Lors du débat, certains élus ont fait remarquer que l’excédent brut d’exploitation

ne permettait plus le remboursement des annuités d’emprunts, ni en 2013, ni dans le budget 2014. Le maire a insisté sur la nécessité du contrôle des dépenses de fonctionnement.

Les éléments provisoires d’exécution de la gestion 2014 obtenus de la commune

ne laissent pas envisager une amélioration de la situation financière. En effet, le niveau des charges de personnel atteint 6,8 M€, en hausse de plus de 4 % par rapport à 2013, en raison de la forte augmentation du nombre des agents titulaires.

Avec les deux emprunts souscrits de 500 000 € chacun, l’encours de

l’endettement, à fin 2014, est de 7,2 M€.

Ces deux postes sont en deçà des dépenses envisagées lors du DOB mais ne traduisent pas d’infléchissement des tendances du budget de la ville.

La maîtrise des autres charges a conduit à une baisse de 400 000 € de ce poste

de dépenses, qui ne compense pas la hausse des charges de personnel.

L’excédent brut d’exploitation s’élèverait à environ un million d’euros en 2014 et le résultat de fonctionnement à 500 000 € (1,1 M€ en cumulé), le résultat de la section d’investissement serait déficitaire de 300 000 €. Le niveau de trésorerie de la commune serait inférieur à une semaine de charges.

La commune, en cours de construction du projet de budget 2015, cherche à

dégager des marges sur les charges courantes, qui ne compenseront toutefois pas les hausses prévisibles des dépenses de personnel, en raison des augmentations de taux de cotisation et de l’effet des promotions-intégrations en année pleine. Le transfert à la métropole de 5 équivalents temps plein et de la compétence « voirie » permet d’envisager une économie brute de 300 000 € en section de fonctionnement et de 1 M€ en section d’investissement. La commune, dont les recettes diminueraient de 700 000 €, est toutefois placée face à une difficulté d’équilibre.

Il est envisagé de geler les investissements en 2015 et, éventuellement, de céder

des biens immobiliers, les recettes de la vente des premières parcelles de l’opération d’aménagement seront perçues pour un montant de 650 000 €.

C - Conclusion sur la situation financière

Sur la période examinée, la collectivité est confrontée à une progression rapide

de ses charges de fonctionnement à un niveau supérieur à celle de ses produits. Cette situation s’est traduite par une diminution progressive de sa capacité d’autofinancement, alors même que les dépenses d’équipement ont progressé pour atteindre un montant cumulé de 9 M€ sur les cinq années examinées.

Cette situation s’est traduite par une hausse continue de l’encours de la dette et

une dégradation de la capacité de désendettement qui doit appeler la collectivité à une vigilance accrue pour les prochaines années. Une meilleure maîtrise des dépenses de fonctionnement semble indispensable pour permettre le maintien des grands équilibres financiers.

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V - LES ACTES DE GESTION

A - La commande publique

Deux agents, dont la responsable du pôle juridique, partie en septembre 2014, étaient en charge de l’élaboration et de la passation des procédures de marchés publics, ainsi que du suivi de leur exécution. Les agents s’appuient sur le logiciel MARCO, mis en place en 2013.

La ville dispose d’un règlement intérieur des marchés publics de 2009, qui doit

être mis à jour. Le seuil des mises en concurrence est évalué avec précaution, de nombreux marchés à procédure adaptée comportant des documents de consultation, sont écrits dès le seuil de 10 000 € atteint.

Jusqu’au recrutement du directeur des services techniques (DST) en 2010, tous

les cahiers des charges étaient élaborés par le pôle juridique, le DST prépare désormais les marchés de travaux. Le pôle suit également les contentieux, les opérations d’acquisitions ou de cessions immobilières, les procédures juridiques et de recours, la délégation de service public (DSP) avec la fourrière automobile.

La chambre a procédé par sondage à l’analyse de procédures de marchés de

travaux, de services et de fournitures. Les dossiers sont complets, l’ensemble des étapes et des documents de procédure sont respectés, les critères de sélection et les éléments de choix sont conservés. La bonne tenue de ces dossiers peut être notée.

Il a pu être également constaté que Darnétal applique les pénalités de retard sur

les marchés (et éventuellement conclut des protocoles transactionnels avec les entreprises ; le montant du compte 7711 « dédits et pénalités reçues » est ainsi de 19 982,18 € en 2013).

La ville de Darnétal a mis en place, en 2014, une procédure originale d’enchères

électroniques pour la cession des matériels et des véhicules déclassés. Les ventes ont atteint 1 953 €.

B - Les subventions

Jusqu’au présent contrôle, il n’y avait pas de convention entre la ville et les

associations, hormis l’association de prévention pour l’Est de Rouen (APER) et une convention pour les locaux, la crèche « La Loupiote » (convention échue), la halte-garderie « Le petit pont » (convention échue) et le théâtre du Robec (voir infra), ni de valorisation des prestations en nature au titre de la mise à disposition gratuite de locaux, d’équipements sportifs, de matériels ou de véhicules.

En application des dispositions de l’article L. 2313-1 du code général des

collectivités locales, la liste des prestations en nature versées aux associations doit figurer en annexe aux documents budgétaires. Cette information est également nécessaire à la publication par voie électronique, ainsi que précisé par le décret n° 2006-887 du 17 juillet 2006.

En septembre 2014, un courrier a été adressé aux associations

« habituellement » subventionnées pour les informer de la mise en place d’un dossier de demande de subvention, d’un projet de convention, de fiche action et de bilan en 2015. Par délibération du 18 décembre 2014, le conseil municipal approuve la signature d’une convention systématique avec les associations.

Une cinquantaine d’associations sont subventionnées, pour un montant total

d’environ 150 000 € depuis 2011. Les bénéficiaires sont les mêmes chaque année, dont certains pour de très faibles montants.

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C - La gestion des ressources humaines

1 - Le pilotage de la fonction ressources humaines

a - L’organisation du service

Le service des ressources humaines, identifié comme un service à part entière

dans l’ancien organigramme des services, est rattaché, depuis 2010, au pôle « Direction générale des services ».

b - La politique de gestion des ressources humaines

La commune n’a pas formalisé de politique des ressources humaines. L’objectif

implicite de maîtrise de la dépense publique semble toutefois contredit dans les faits par la hausse des effectifs sur la période (cf. tableau des emplois).

Comme souligné plus loin, dans le cadre du suivi des effectifs, la collectivité n’a

pas mis en place de gestion prévisionnelle des effectifs des emplois et des compétences (GPEEC), ce qui pourrait poser à terme des difficultés pour l’optimisation de la fonction des ressources humaines et l’adéquation des effectifs aux besoins de la collectivité.

Le service des ressources humaines (RH) a mis en œuvre un certain nombre

d’outils qui pourraient servir à une politique de GPEEC mais qui ne sont que partiellement utilisés ou ne s’inscrivent pas résolument dans cette perspective, faute d’un projet de service.

L’adoption du nouvel organigramme de la collectivité en 2010 a été l’occasion, à

l’initiative du service RH, de généraliser les fiches de postes dans les services. A ce jour, ces fiches qui ont été réalisées dans un certain nombre de services, ne sont pas centralisées au sein du service RH qui n’en a qu’une connaissance partielle et ponctuelle, notamment au moment des recrutements ou des mobilités.

2 - La situation des effectifs

a - L’évolution des effectifs

Au cours de la période récente, entre 2011 et 2013, la commune a augmenté ses

emplois pourvus de près de 9 %, avec une hausse importante pour la filière technique d’une part, traduisant la réalisation des travaux en régie, et les filières culture et sanitaire d’autre part, dans le cadre de la mise en œuvre de l’aménagement des rythmes scolaires (voir tableaux en annexe 13-a et 13-b).

En conséquence de l’aménagement des rythmes scolaires, les effectifs à temps

non complet ou à temps partiel ont également augmenté, ainsi que le recours à des emplois non permanents, de telle sorte qu’en équivalents temps plein rémunérés, la hausse des effectifs est de 1,43 % entre 2012 et 2013.

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Le tableau des flux d’entrées et de sorties ci-dessous confirme l’importance des

recrutements sur emplois permanents depuis 2011 :

Source : service RH – ville de Darnétal

b - Le suivi des emplois

(1) Un suivi perfectible

Il ressort des comptes rendus des conseils municipaux relatifs à la modification du tableau des effectifs, une absence de gestion prévisionnelle des emplois. Ainsi, sur la période contrôlée, ce sont presque trois modifications annuelles du tableau des emplois qui sont intervenues. Une partie des modifications le sont pour prendre en compte les promotions de grades et aboutissent à des taux de promotions maximaux12. La chambre ne peut que rappeler que les créations d’emplois ne peuvent avoir pour seul objectif que d’assurer les promotions de grade des agents de la commune à un taux maximal.

12 Le décret n° 2012-552 du 23 avril 2012 a institué, en faveur des fonctionnaires de catégorie C relevant de l’échelle 6, autres que ceux de la filière technique pour laquelle cet avancement se fait selon la même procédure que n’importe quel autre avancement d’échelon, la possibilité d’accéder à un échelon spécial doté de l’indice brut 499.Cet échelon est accessible après inscription à un tableau d’avancement établi, au choix, après avis de la commission administrative paritaire, les agents devant justifier d’au moins trois ans d’ancienneté dans le 7ème échelon de l’échelle 6 de rémunération. Conformément à l’article 78-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, le nombre maxim um de fonctionnaires pouvant être promus à cet échelon spécial est déterminé par application d’un taux à l’effectif des agents remplissant les conditions pour être promus, fixé par le conseil municipal après avis du comité technique paritaire. La mise en place de ce dispositif est facultative et aucun avancement à l’échelon spécial n’est possible si la démarche réglementaire n’est pas respectée. Aussi, et afin de permettre à l’ensemble des agents relevant des grades concernés d’accéder à cet échelon spécial, la commune de Darnétal prévoit de fixer le ratio du nombre de fonctionnaires pouvant être promus à l’échelon spécial à 100% de l’effectif des agents remplissant les conditions pour être promus « par appréciation de la valeur professionnelle et des acquis de l’expérience professionnelle des agents. »

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Source : service RH - ville de Darnétal

Par ailleurs, en 2013, il a été constaté un nombre d’emplois budgétaires bien

supérieur aux emplois occupés et qui ne correspondent plus, pour partie, à des besoins de la collectivité.

La chambre a également relevé que trois postes relevant du cadre d’emploi des

attachés territoriaux ont été pourvus par la voie contractuelle prévue au 2° de l’article 3-3 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984. Il s’agit des p ostes du directeur de la communication et de la vie municipale, du responsable du pôle culture, jeunesse et sport et enfin du responsable du pôle du service juridique.

(2) La mise en œuvre du plan pluriannuel d’accès à l’emploi de titulaire

La loi n° 2012-347 du 12 mars 2012 prévoit la mise en place d’un dispositif

d’accès à l’emploi titulaire pour les agents contractuels jusqu’au 12 mars 2016. L’article 8 du décret n° 2012-1293 du 22 novembre 2012 dispose que le programme pluriannuel d’accès à l’emploi titulaire détermine, en fonction des besoins de la collectivité et des objectifs de la gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences, les grades des cadres d’emplois ouverts aux recrutements réservés, le nombre d’emplois ouverts à chacun de ces recrutements et leur répartition entre les sessions successives de recrutement. Lorsqu’il prévoit l’organisation d’un recrutement réservé sans concours, le programme pluriannuel définit, outre le nombre d’emplois ouverts, les conditions dans lesquelles ces recrutements seront opérés.

Ces recrutements ne peuvent être mis en œuvre qu’après avis du comité

technique paritaire et validation du plan pluriannuel de titularisation par l’organe délibérant. Enfin, les sélections professionnelles à intervenir dans ce cadre peuvent être, ainsi qu’en dispose l’article 19 de la loi n° 2012-347 du 12 ma rs 2012, organisées soit par la collectivité elle-même, soit confiées, par convention, au Centre de gestion de la fonction publique territoriale.

Le plan pluriannuel d’accès à l’emploi titulaire (PPAET) prévoit la titularisation de

7 agents dont 4 en 2014 (un attaché, un rédacteur, un conseiller et un éducateur d’activités physiques et sportives) et 3 assistants d’enseignement artistique en 2015.

La commune, dont le conseil municipal du 27 juin 2013 a approuvé le plan

précité, a confié l’organisation des sélections professionnelles au centre de gestion comme le prévoit l’article de 19 de la loi précitée.

2011 2012 2013 2014 2011 2012 2013 2014 2011 2012 2013 2014

Attaché territorial 1 1 100%

Rédacteur territorial 1 1 3 2 1 1 100% 50%

Adjoint administratif 3 3 3 3 100% 100%

Technicien territorial

Agent de maîtrise territorial 1 1 2

Adjoint technique territorial 34 32 30 37 9 5 3 21 26,47% 15,63% 10% 56,76%

Assistant enseignement artistique territorial 2 1 50%

Assistant de conservation du patrimoine 1 1 100%

SPORTIVE Educateur des activités physiques et sportives 1 1 100%

Educateur de jeunes enfants 1

ATSEM 2 3 1 2 50% 66,67%

POLICE MUNICIPALE Agent de Police Municipale 1 1 1 100%

Adjoint territorial d'animation 2 2 100%

Animateur territorial 2 2 1 2 100%

COMMUNE DE DARNETAL (76160)

avancements de grade 2011 à 2014

CULTUREL

SOCIALE

ANIMATION

Cadres d'emploisFilières

Nombre de promouvables Nombre de promus Taux avancement de grade

ADMINISTRATIVE

TECHNIQUE

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(3) Les emplois non permanents

Pour satisfaire à son obligation d’emploi des travailleurs handicapés, la commune a choisi de passer une convention avec l’ESAT « Le Robec »13. Six personnes ont fait l’objet d’un conventionnement : quatre sont affectées au sein du pôle « restauration », une au pôle technique et une dernière à la RPA.

3 - Le temps de travail annuel

Les négociations pour la mise en place de l’aménagement et de la réduction du

temps de travail ont débuté dès 1999 à Darnétal et les modalités pratiques, après validation du protocole et délibération du 22 juin 2000, ont été effectives au 1er septembre 2000. Le temps de travail annuel est de 1 547 heures. Il existe plusieurs cycles de travail en fonction des services, en particulier pour les services techniques, les écoles et les personnels administratifs. Le juge administratif a constamment rappelé que la durée annuelle du travail, fixée réglementairement à 1 607 heures pour un agent occupant un emploi à temps complet, constitue à la fois un plancher et un plafond (CE, 9 octobre 2002, fédération nationale interco CFDT). La ville ne respecte pas la durée légale en raison de l’octroi d’un nombre de jours de congés supérieur à celui autorisé par la réglementation.

Sont effectivement pratiqués :

- 27 jours de congés annuels : les 25 jours légaux + 2 jours « accordés par M. le Maire » ;

- 5 jours de congés exceptionnels (au départ 6 jours sur lesquels ont été imputés la journée de solidarité en 2004) ;

- 0,5 jour de congé supplémentaire par tranche de cinq ans d’ancienneté. Ces différents avantages, au-delà des congés légaux, représentent un coût indu

pour la collectivité estimé par la chambre à 200 533 € en année pleine, pour un volume horaire de 8 927 heures14 au minimum en 2013, soit 5,6 équivalents temps pleins travaillés.

La question du contrôle des horaires des agents est régulièrement soulevée en

comité technique paritaire avec un renvoi systématique à la responsabilité des chefs de services.

4 - Les absences

Nonobstant une évolution défavorable de l’absentéisme sur la période, en raison

des absences de longue durée, le taux d’absentéisme reste faible avec un taux de 2,9 %15 en 2014 (voir tableau en annexe n° 14).

13 Selon l’article L. 323-8-2 du code du travail, l’employeur peut s’acquitter partiellement de son obligation en ayant recours à l’achat de fournitures ou de prestations de services auprès des entreprises adaptées (anciennement « ateliers protégés »), des centres de distribution de travail à domicile ou des établissements et services d’aide par le travail (anciennement « centres d’aide par le travail »). Les modalités de prise en compte des dépenses admissibles sont définies à l’article 6-1 du décret n° 2006-501 du 3 mai 2006 relatif au fonds pour l'i nsertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP). Ce recours, selon le montant, peut se faire dans le cadre d’un marché réservé (voir lancer un marché auprès des établissements et service d'aide par le travail-entreprises adaptées) ou d’une consultation. Ces dépenses sont reconverties en unité déductibles. 14 Les éléments de calculs sont les suivants : 1 607h-1 547h = 60 h perdues/agent/an, pour 145,03 ETP d’agents titulaires rémunérés en moyenne annuelle en 2012 et 148,49 en 2013 (source paies Xémélios 2012 et 2013), soit 8 702 à 8 927 heures perdues. Le montant total des rémunérations, indemnités et charges des agents titulaires (compte 012) est de 6 764 712 € en 2013, soit pour les titulaires (148,49 / 186,84 ETP rémunérés) 5 371 181 €, pour 1 607 heures théoriques X 148,79 ETP = 239 105 heures, soit 22,46 €/heure ; d’où un coût de 22,46 X 8 927 heures = 200 533 €. 15 Taux d’absentéisme = nombre de jours d’absence en ETP (5,1) / ETP totaux annuel (179,02) x 100 = 2,85.

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5 - Le régime indemnitaire

Le régime indemnitaire de la commune a été mis en place par la délibération n° 2008-118 du 14 novembre 2008. Il a été aménagé p onctuellement pour prendre en compte des modifications législatives ou réglementaires. Les primes versées sont globalisées en paie sous l’intitulé « régime indemnitaire », ainsi que prévu au point B de la délibération. Cette disposition compliquait beaucoup le contrôle de la liquidation. Depuis avril 2015, les primes versées apparaissent en paie sous leur intitulé exact. Les montants des primes sont généralement fixés par grade et non par fonctions, à l’exception de celles des agents de maîtrise responsables de secteur, des responsables d’office. Les indemnités des responsables de pôle et de service sont individualisées, conformément à la délibération qui prévoit une modulation individuelle en fonction de la technicité, de la responsabilité et de la manière de servir.

En pratique, les primes sont fixées par catégorie, les variations individuelles ne

sont pas expliquées. Une prime de fin d’année (1/12ème du traitement indiciaire annuel) est maintenue au titre des avantages acquis.

Le montant des indemnités a été réévalué de plus de 30 % en 2013, pour les

agents de catégorie C et certains agents de catégorie B.

Consécutivement à l’augmentation du montant des primes et de la titularisation d’agents, le poste de dépense « régime indemnitaire voté par l’assemblée » a augmenté de plus de 8 % entre 2012 et 2013, passant de 464 845 € à 506 107 €. Il représente 11 % de la masse salariale totale.

6 - La nouvelle bonification indiciaire (NBI)

Plus de 30 agents, soit 21 % des agents titulaires, perçoivent une NBI. Cette

indemnité représente 0,4 % de la masse salariale. Elle s’élève à 24 494 € en 2013.

Pour une douzaine d’agents représentant 190 points de NBI mensuels sur 455, les fonctions éligibles à la NBI sont définies par référence au décret n° 91-711 du 24 juillet 1991, abrogé, ou à l’article 1 du décret n° 2006-78 0 du 3 juillet 2006 pour des fonctions exercées en zone urbaine sensible ou dans des établissements scolaires classés en zone d’éducation prioritaire (ZEP).

Les arrêtés individuels ne mentionnent pas, dans la plupart des cas, les fonctions

éligibles à la NBI exercées par les agents bénéficiaires mais la formule « remplit les conditions pour pouvoir bénéficier de la nouvelle bonification indiciaire » ou « remplit les conditions d’attribution ». Cette formule vague ne saurait constituer une justification suffisante.

En outre, Darnétal n’est pas classée en zone urbaine sensible mais l’immédiate

proximité des quartiers de Rouen qui le sont pourrait être un argument en faveur de l’interprétation généreuse retenue par la commune.

Il doit toutefois être relevé que l’article 3 du décret 2000-1150 du 22 novembre

2000, précise que la NBI est « versée aux fonctionnaires exerçant leur fonction à titre principal, soit dans la zone urbaine sensible, soit dans les services et équipements situés en périphérie de cette zone et assurant leur service en relation directe avec la population de cette zone. »

Ces conditions sont cumulatives et la seule implantation du service dans un

quartier difficile ne permet pas à elle seule de justifier le versement de la NBI. Ce critère doit être cumulé avec celui de la condition d’exercice des fonctions en relation directe avec la population de ce quartier, ce qui n’est pas le cas pour les agents de gestion ou de fabrication des repas au sein de la cuisine centrale, ou les gestionnaires du service des ressources humaines de la mairie.

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La chambre recommande à la commune de réexaminer la situation des bénéficiaires actuels de la NBI à la lumière de la règlementation applicable. Dans sa réponse, l’ordonnateur convient qu’un réexamen des situations et une réécriture des arrêtés s’imposent.

7 - Participation volontaire de la commune au financement de la protection

sociale complémentaire

La commune de Darnétal (comité technique paritaire du 30 mars 2012), et le CCAS participent au financement à hauteur de 25 % de la cotisation que les agents versent auprès de leur mutuelle. Le décret n° 2011-1474 du 8 novembre 2011 définit les procédures et les modalités de cette participation.

Aux termes du dispositif, les employeurs territoriaux peuvent librement mettre en

place une contribution qui peut porter alternativement ou conjointement sur le risque santé (partie mutuelle) et le risque prévoyance (incapacité de travail). La collectivité peut choisir la procédure de labellisation ou une convention de participation.

La commune de Darnétal a choisi de verser, dans le cadre de la labellisation, un

montant mensuel forfaitaire à chaque agent de 20 € pour le risque santé et de 5 € pour le risque prévoyance. Le dispositif a été validé par délibération n° 2012-86 du 13 décembre 2012. La dépense correspondante s’est élevée, selon le bilan social au 31 décembre 2012, à 10 820 €.

8 - Les avantages en nature et les prestations sociales

En plus des avantages en nature accordés conformément à la réglementation, la

commune pratique une politique généreuse de mise à disposition de véhicules ou de logements à quelques agents.

a - Véhicules

Sept agents bénéficient d’un véhicule auquel est associée une carte d’achat de

carburant, dont l’utilisation est étendue à leurs trajets domicile-travail. Pour ces agents, une retenue « avantage en nature véhicule » est effectuée sur la paie. Le montant de cette retenue, entre 28,35 € et 99 € par mois selon les agents, contrôlé dans la paie de 2012 et 2013, n’a pas évolué en cas d’attribution d’un nouveau véhicule et ne semble pas calculé selon les modalités prévues par l’URSSAF16. La chambre rappelle que l’avantage étant calculé en proportion du prix du véhicule, cela implique qu’il soit réévalué lorsque le bénéficiaire dispose d’un nouveau véhicule.

16 Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales – Quand l’employeur prend en charge les réparations, l’assurance et le carburant, l’avantage annuel peut être calculé forfaitairement à 12 % du coût d’achat TTC d’un véhicule de moins de 5 ans et 9 % pour un véhicule de plus de 5 ans (source URSSAF), soit un montant mensuel supérieur à 100 € pour un véhicule acheté 15 000 € TTC.

2102 2013

166 170

155 159

31 34

20% 21%

445 455

24 726 24 494

0,39% 0,38%

source : fichiers de paie 2012 et 2013

dépense annuelle

% de la dépense annuelle de NBI / masse salariale

effectif réel hors vacataires

effectif réel titulaires

nombre d'agents bénéficiaires de la NBI

% d'agents bénéficiaires/effectif des titulaires

nombre de points de NBI attribués pour le mois de décembre

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La commune dispose d’un parc de 46 véhicules pour 180 agents. Pour 2012 et 2013, les kilométrages annuels des véhicules ont été examinés et montrent qu’au moins deux autres véhicules sont très utilisés, parcourant plus de 15 000 kilomètres (km) par an (par comparaison, les véhicules affectés au portage des repas parcourent entre 10 000 km et 12 000 km par an).

La commune a indiqué qu’il n’y a pas de décision d’autorisation de remisage des

véhicules à domicile ou de convention d’utilisation.

Il n’existe pas de note interne ou de délibération sur l’utilisation des véhicules de service, les carnets de bord ne sont pas mis en place qui permettraient de contrôler l’usage des véhicules. Un agent du service technique effectue un contrôle des factures détaillées de carburant par imputation mensuelle en centre de coûts, sans analyse historique ou moyenne.

Les pointages effectués par la chambre17 ont permis de déceler, certes en

nombre limité, des paiements relatifs à des péages au cours de week-ends (d’été) vers la côte normande, des cartes utilisées pour les deux types de carburants pour un même bénéficiaire, ou des pleins réguliers pour deux dimensions de réservoirs (40 litres et 70 litres), des remplissages (pleins de quatre litres à sept litres) de jerricans ou de deux-roues.

Malgré l’absence de réglementation générale pour les collectivités territoriales, il

est d’usage de se référer à la circulaire DAGEMO/BCG n° 97-4 du 5 mai 1997 (bulletin officiel du ministère du travail) relative aux conditions d’utilisation des véhicules de service et des véhicules personnels des agents de l’Etat. Il faut donc nécessairement que la collectivité délibère sur la question. Ainsi, généralement, une délibération doit préciser les points suivants :

- le véhicule/type ;

- le numéro d’immatriculation ;

- la direction ou le service auxquels les véhicules sont affectés ;

- le nom du responsable ;

- le périmètre de circulation ;

- l’autorisation de remisage à domicile.

Par ailleurs, nonobstant le principe de libre administration des collectivités locales, la circulaire ministérielle du 14 octobre 1991 du Premier Ministre relative au fonctionnement des véhicules de service dans la Fonction publique d’Etat est préconisée pour s’appliquer également aux collectivités locales. Il y est explicitement précisé la tenue systématique d’un carnet de bord pour chaque véhicule : « Chaque administration veillera à ce qu’il soit tenu un carnet de bord pour chaque véhicule. Ce dernier retracera de manière exacte l’utilisation du véhicule en mentionnant quotidiennement et par mission le kilométrage au compteur, le carburant délivré, la nature et la durée de la mission et le nom du conducteur, ainsi que celui du fonctionnaire éventuellement transporté ou celui du fonctionnaire ayant commandé la mission. Enfin, la mise en place d’un règlement interne à la mairie s’avère nécessaire afin de régir l’utilisation de ces voitures, ainsi que des questions annexes (assurance, responsabilité, avantage en nature). »

17 La chambre à contrôlé, de manière exhaustive, les dépenses effectuées au moyen des cartes de carburant au cours des années 2012 et 2013. Pour ce faire, elle s’est fondée sur les factures du fournisseur comportant les kilométrages constatés, les quantités achetées et les dates d’achat de carburant ou de péage.

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Plus généralement, la commune de Darnétal dispose d’un parc important de seize véhicules particuliers et trente véhicules utilitaires ou spécifiques (police, portage des repas …) justifiant qu’une analyse des coûts afférents soit réalisée dans le cadre de la recherche de la maîtrise des dépenses précédemment évoquée.

La chambre invite la commune à procéder à une telle analyse et à renforcer le

contrôle de l’usage de ces véhicules. D’ores et déjà, la commune s’est engagée dans la voie d’une meilleure maîtrise de ces charges de parc en acquérant des carnets de bord qui devraient, selon la réponse du maire, être mis en service d’ici la fin de l’année 2015.

b - Logements

Deux agents occupant les fonctions de gardien de la mairie et gardien du centre

de loisirs « Bois du Roule » (jusqu’en août 2014) bénéficient d’un logement. Une retenue pour « avantage en nature logement » est prélevée sur leur paie.

La commune loue également en 2014, sous forme de conventions d’occupation

précaire, renouvelées sans interruption depuis 2004 ou 2005 des logements d’habitation à cinq agents, anciens agents ou élus.

La chambre rappelle que la jurisprudence encadre strictement les conditions de

conclusion de telles conventions d’occupation précaire. En particulier, sa validité n’est admise que si elle n’a pas pour but d’éluder la législation spécifique applicable aux baux d’habitation et si la précarité est justifiée par un motif légitime démontrable indépendant de la volonté des parties. Ces circonstances particulières doivent exister au moment de la signature de la convention (CA Paris, 18/03/2010)18.

Les conventions signées en 2004 et 2005 par la ville de Darnétal ne semblent

pas répondre à ces conditions strictes. D - Le festival de la bande dessinée « Normandie Bulle »

Depuis 1995, la ville de Darnétal organise chaque année, lors du dernier week-

end de septembre, le festival de bande dessinée « Normandie Bulle ». Il consiste en des rencontres, des expositions, des ateliers autour d’auteurs de bandes dessinées, des concours pour amateurs et des spectacles. En plus des animations du week-end sur la commune, des actions culturelles sont déclinées dans les écoles et dans les lieux de détention de la région.

Le festival est organisé par deux agents permanents de la ville (responsable du

service culture, concepteur d’expositions) appuyés par un agent vacataire recruté pour six mois. La ville sollicite de multiples subventions auprès d’autres collectivités et de services de l’Etat (DRAC19, SPIP20) pour mener les animations en faveur des différents publics.

Le coût complet de la manifestation s’établit à environ 180 000 € depuis 2011,

dont 100 000 € de charges directes, hors salaires.

La régie du festival reçoit les recettes des droits d’entrée et de la vente de produits dérivés (affiches, tee-shirts, objets…). Les recettes de billetterie se sont élevées à 9 524 € en 2013, pour 2 140 entrées payantes (il y a également eu 2 714 entrées gratuites : écoliers, invités, élus …) et la vente de produits dérivés à 887 €.

18 Sa validité est reconnue si elle est fondée sur un motif légitime résultant de circonstances particulières, voire exceptionnelles. Il faut donc un motif légitime pour déroger au droit locatif protecteur de la loi de 1989 (CA Paris : 18.3.10). Les juges recherchent l’origine de la précarité dans la conscience que les parties avaient du caractère aléatoire de la convention (Cass. Civ. III : 25.4.90). 19 Direction régionale des affaires culturelles. 20 Service pénitentiaire d’insertion et de probation.

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Le contrôle conjoint ordonnateur-comptable de la régie pourrait être renforcé et la liste des objets vendus par la régie pourrait être mise à jour (mugs, parapluie, ex-libris …).

La ville ne détenait pas de licence d’organisateur de spectacles valide en 2014.

Lors du conseil municipal du 18 décembre 2014, il a été décidé de se mettre en conformité avec la réglementation, à compter de 2015. Cela est d’autant plus nécessaire que la ville organise chaque année « les fresques darnétalaises », représentations de spectacle vivant sur un thème historique et différents spectacles.

E - Le service de restauration

Dotée d’une cuisine centrale récemment rénovée, la ville de Darnétal

confectionne plus de 160 000 repas par an, soit plus de 600 par jour. Environ 70 % des repas sont délivrés dans les cantines scolaires ou les centres de loisirs, 23 % sont destinés aux personnes âgées dans le cadre du service de portage de repas à domicile dans une douzaine de communes environnantes et 7 % aux employés municipaux. La part de 30 % de ces deux dernières catégories est une activité « assujettie à la TVA » qui doit être retracée dans le budget annexe homonyme (cf. supra).

Le pôle restauration, tous secteurs confondus, de la gestion des achats, la

confection à la distribution des repas, compte une cinquantaine d’agents. L’ensemble de la chaîne des réservations de repas, aux commandes sur les

marchés, à la réception des fournitures, à la comptabilisation et à la préparation de la facturation est suivie dans le logiciel « Nutridata ». Un système de pré-réservation à la semaine pour le portage des repas et de confirmation quotidienne des rationnaires de la cantine scolaire permet d’ajuster le nombre des repas préparés et de commander les quantités au plus juste sans gérer de stocks, hormis quelques conserves et de l’épicerie sèche. La livraison est effectuée en liaison froide, la cuisine centrale possède un agrément et est régulièrement contrôlée par les services sanitaires. Les mêmes repas sont confectionnés pour tous les publics, à l’assaisonnement ou aux quantités près. Une diététicienne est associée à la création des menus mensuels.

La responsable du pôle établit des états de suivi des nombres de repas délivrés

par secteur d’activité, et a communiqué des exemples de décomptes et de factures aux CCAS.

Globalement le nombre de repas distribués a baissé de 6 % depuis 2010.

Source : suivis du pôle restauration - ville de Darnétal

La baisse est de 16 % pour les repas assujettis à la TVA, en particulier pour la

restauration des agents municipaux depuis l’assujettissement à la taxe en 2012, à la suite du contrôle de l’URSSAF.

nombre de repas servis 2009 2010 2011 2012 2013 2014evolution

2010-2014

evolution

moyenne

annuelle

non soumis à la TVA :

restauration scolaire 114 868 116 091 115 861 118 506 112 843 114 540 -1,35% -1,64%

soumis à la TVA :

personnes âgées et

agents municipaux 55 714 57 571 59 373 57 288 52 177 49 362 -16,63% -8,31%

total 170 582 173 662 175 234 175 794 165 020 163 902 -5,95% -3,68%

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Le service de portage de repas à domicile aux personnes âgées est réalisé dans 13 communes environnantes21. Ce n’est donc plus à Darnétal que sont livrés la plus grande part des repas mais dans la commune de Bois-Guillaume. La répartition du service a effectivement fortement évolué depuis 2010. La chambre observe que si Darnétal représentait près d’un quart du service en 2010, sa part n’est plus que de 12 % en 2014 et Bois-Guillaume représente désormais près d’un quart des repas livrés. L’activité faite pour les autres CCAS devient ainsi un débouché nécessaire au maintien de l’équilibre économique du service de portage de repas.

Source : décomptes de repas – ville de Darnétal

Les tarifs des repas, aussi bien scolaires que pour le portage, sont fixés par le

maire dans le cadre de sa délégation de compétence. Ces décisions sont communiquées au conseil municipal lors de sa réunion suivante, sans débat. Ils sont respectivement de 2,98 € TTC pour un repas scolaire en 2014, 3,88 € TTC pour les agents municipaux, 9,30 € TTC pour le portage des repas aux personnes âgées de Darnétal et 9,67 € pour les personnes âgées des autres communes.

Selon le calcul fournit par la ville en réponse au rapport d’observations

provisoires, le coût de revient des repas ressortirait à 10,94 €, soit un manque à gagner qu’elle estime à 42.000 € environ. La chambre observe que les charges retenues dans la composition de ce prix paraissent sous évaluées : les frais généraux administratifs, les prestations de service sont omis, la clé de répartition budgétaire des charges entre le budget principal et le budget ville n’est pas appliquée aux rémunérations.

Quelle que soit la méthode retenue, la ville de Darnétal revend donc les repas

aux CCAS des communes environnantes à un tarif inférieur à son coût de revient. Cela représente une « subvention » aux communes voisines d’un montant non négligeable et sans contrepartie.

21 Des conventions sont passées entre les CCAS des communes concernées et la ville de Darnétal. Les commandes de repas sont toutefois centralisées par le CCAS de Darnétal, donneur d’ordres du pôle restauration.

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Selon la réponse de l’ordonnateur, les élus darnétalais sont conscients de ce

manque à gagner et souhaitent le réduire tout en préservant les intérêts des personnes âgées. Pour ce faire, la commune envisage de saisir les maires des communes concernées afin qu’elles participent financièrement au service de portage des repas ou mutualisent ce service avec Darnétal. La chambre ne peut qu’encourager une telle démarche.

*

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ANNEXES

Annexe n° 1 : lacunes relevées dans les annexes bud gétaires

La chambre a notamment relevé :

- l’annexe des méthodes utilisées – amortissements, pour lesquels les délibérations datent du 4 avril 1997 et du 6 avril 2006, ne comporte pas de durée d’amortissement pour les matériels et installations de chauffage, pour les matériels et outillage de voirie, pour les biens et immeubles productifs de revenus qui ne sont pas systématiquement amortis ;

- l’annexe de l’état des emprunts garantis ne présente pas, en 2012, certains des emprunts garantis ayant donné lieu à délibérations en 2010 ou 2012 (délibérations n° 2010-7, n° 2010-44 et n° 2012-52 par exemple). C ertaines données ont été reprises en 2013 et sont discordantes de celles de 2012 (ainsi l’annuité de l’emprunt Logiseine de 1,954 M€ a été diminué de moitié entre 2012 et 2013 et ne couvre plus le capital restant dû).

L’annexe présentée au CA 2012 liste 38 garanties accordées envers six sociétés HLM, dont principalement Logiseine pour 61 % des montants garantis. Globalement, 60 % des montants garantis sont issus d’engagements postérieurs à 2010 : Etat des emprunts garantis par la commune au 31 décembre 2012 et au 31 décembre 2013

auprès des SA HLM Logirep, Logiseine, la plaine normande, la sicor, ICF Atlantique En € Montant initial des

emprunts garantis Capital restant dû Annuité de l’exercice

TOTAL 2012 11 651 842,12 8 678 721,43 752 823,39 TOTAL 2013 14 992 348,23 12 153 317,24 693 395,98 Source : comptes administratifs La totalité des garanties accordées l’étant à des sociétés d’HLM, ils n’ont pas à être pris en compte dans les calculs prudentiels car il rentre dans le cadre de l’article L. 2252-2 du CGCT. Il est à relever qu’en dépit du montant de ses engagements en matière de garantie financière et de l’importance du parc HLM de Darnétal, la commune ne peut pas siéger dans les instances d’orientation des organismes (elle est convoquée en qualité « d’actionnaire » à l’AGO de Logiseine – elle détient 10 parts sociales valorisées à 160,03 € dans l’état de l’actif pour un capital social de Logiseine de 12,8 M€ en 2014) :

- la ville ne présente pas d’annexe C2 « liste des organismes dans lesquels a été pris une participation » alors qu’elle détient des parts sociales de Logiseine ;

- l’état des subventions versées ne tient pas compte des prestations en nature sous la forme de locaux mis à disposition par exemple, et ne tient pas compte des subventions exceptionnelles mandatées sur le compte 6748 (une subvention de 300 € à l’UNICEF en 2011 ne figure pas sur l’annexe) ;

- l’état des opérations liées aux cessions et acquisitions immobilières ne semble pas complet : lors des années sous contrôle, des délibérations ont porté sur l’entrée à l’inventaire de tronçons de voirie ou la cession d’équipements d’assainissement, qui ne sont pas portées sur l’annexe ;

- l’état de la liste des organismes de regroupements ne mentionne pas la CREA mais la communauté d’agglomération rouennaise avec une date d’adhésion au 13 décembre 1999 et comporte le syndicat mixte pour le schéma de cohérence territoriale (SCOT) de l’agglomération Rouen-Elbeuf dissous à la création de la CREA au 1er janvier 2010 ;

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- l’annexe mentionne l’appartenance au syndicat intercommunal de gestion des collèges de Darnétal, alors que la commune en est sortie en 2013 ;

- l’annexe ne mentionne pas l’appartenance au syndicat mixte pour la représentation des communes de l’Orne et de la Seine-Maritime au sein de la SEMINOR (HLM et foyers logements pour personnes âgées), alors qu’elle renouvelle la désignation d’un représentant au syndicat mixte par délibération du conseil municipal du 17 avril 2014 et que son délégué est réélu membre du bureau du syndicat intercommunal en 2014 ;

- la commune ne présente pas d’annexe au compte administratif retraçant l’état des dépenses et des recettes des services assujettis à la TVA, telles que les locations de locaux industriels et commerciaux des CAP Longpaon et Darnétal et les activités du festival de la bande-dessinée ou des « fresques darnétalaises ».

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Annexe n° 2 : lacunes ou erreurs relevées dans l’in ventaire de la commune

La chambre constate :

- que l’ensemble des biens inventoriés au titre de la piscine représente un total de 17 034,04 €, dont seulement 6 817,20 € au titre de l’immobilier ;

- que le montant inventorié au compte 21 pour la « Maison de la Nature des Enfants et de la Forêt » (écriture 2009-MNEF) est de 1 299 201,32 € alors que les AP/CP ouvertes et réalisées au titre de l’opération s’élevaient, au compte administratif 2012 et 2013, à 4,4 M€ et que l’équipement est en service depuis 2011. Plusieurs écritures pour un montant de plus de 3 M€ sont inscrites au compte 2313 de l’état de l’actif ;

- figurent toujours à l’inventaire des biens cédés totalement amortis (n° 20040118001 véhicule C15 de 1990 cédé en 2013), voire « sur-amortis » au-delà de la valeur d’origine (n° 19970084000, 19980136001, 19980137001) ;

- plusieurs biens amortissables (véhicules) entrés à l’inventaire avant 1996 n’ont pas fait l’objet d’amortissement. Il reste à l’inventaire 9 véhicules antérieurs à 1999 dont la plupart figurent dans la liste des biens mis au rebut ;

- ne sont pas non plus amortis certaines constructions d’immeubles donnés en location (CAP Longpaon et CAP Darnetal). Une seule écriture figure au compte 2132 « immeubles productifs de revenus » n° B23.00 CAP Longpaon pour une valeur nette comptable de 756 071,95 €. L’amortissement n’a pas été pratiqué systématiquement. Une écriture figure également au compte 2115 pour le CAP longpaon pour 328 867,75 € ;

- en revanche, le local de « La Poste » est bien inscrit sur l’état de l’actif du budget annexe « Poste » et est amorti sur 25 ans ;

- il n’y a aucun élément inventorié au compte 242 « immobilisations mises à disposition dans le cadre de transferts de compétence », alors que les équipements d’assainissement, la gestion de déchetteries ou des aires d’accueil des gens du voyage sont des compétences transférées à la CREA. Il reste des éléments de ces types inscrits à l’inventaire sous d’autres comptes (n° A 20 entré à l’inventaire le 18 mai 2001, aire d’accueil des gens du voyage n° 20090049001, n ° 20090081001, n° 20090095001 et n° 20090096001, pour un montant total de 229 688 ,50 €) ;

- sur l’état de l’actif en revanche, figurent trois écritures globales de transfert pour l’eau, l’assainissement et les ordures ménagères ;

- restent également inscrits des éléments qui n’existent plus, tel l’ancien centre de loisirs (n° B20.00 pour 935 433,19 €) remplacé par la MNEF depuis quelques années ;

- certaines de ces anomalies se retrouvent au sein de l’état de l’actif au 31 décembre 2012 et au 31 décembre 2013 ;

- les biens inventoriés au 2188 « autres immobilisations corporelles » parmi lesquels des matériels et des mobiliers qui auraient pu être inscrits sur des comptes plus précis, représentent 5,4 % de la valeur brute de l’état de l’actif et 2,5 % de la valeur nette comptable ;

- les travaux et mandats antérieurs à 2011 inscrits aux comptes 23 sont nombreux dont certains datent de 2006 et 2007 et n’ont pas fait l’objet de transferts vers le 21. Les opérations de démolition et de désamiantage de l’ancien collège, pour un montant de plus d’un million d’euros, menées en 2013, figurent au compte 2313, alors qu’une partie des terrains d’assiette a été vendue.

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Annexe n° 3 : résultat budgétaire consolidé

tableaux d'exécution des budgets -situation consolidé BP et BA

résultats figurant aux comptes administratifs

dépenses recettes dépenses recettes dépenses recettes dépenses recettes dépenses recettes

2011 11 941 484,10 15 049 926,52 787 571,03 733 295,40 12 729 055,13 15 783 221,92 2 199 722,81 227 476,52 14 928 777,94 16 010 698,44

2012 14 409 699,73 14 139 139,38 1 886 012,60 14 409 699,73 16 025 151,98 1 144 121,39 181 890,78 15 553 821,12 16 207 042,76

2013 14 191 883,67 13 230 730,01 897 897,23 14 191 883,67 14 128 627,24 1 884 562,08 1 373 953,45 16 076 445,75 15 502 580,69

résultats après correction des restes à réaliser

dépenses recettes dépenses recettes dépenses recettes dépenses recettes dépenses recettes

2011 11 941 484,10 15 049 926,52 787 571,03 733 295,40 12 729 055,13 15 783 221,92 2 199 722,81 227 476,52 14 928 777,94 16 010 698,44

2012 14 409 699,73 14 139 139,38 1 886 012,60 14 409 699,73 16 025 151,98 1 144 121,39 181 890,78 15 553 821,12 16 207 042,76

2013 14 191 883,67 13 230 730,01 897 897,23 14 191 883,67 14 128 627,24 1 884 562,08 663 124,31 16 076 445,75 14 791 751,55

en % des recettes de fonctionnement

déficit excédent déficit excédent déficit excédent

2 011,00 3 054 166,79 1 972 246,29 - 1 081 920,50

2 012,00 1 615 452,25 962 230,61 - 653 221,64

2 013,00 63 256,43 - 1 221 437,77 - 1 284 694,20 - -11,57%

restes à réaliser résultat cumulé

exercicessolde des réalisations et reports solde des restes à réaliser solde cumulé corrigé

exercices

exercicesréalisations de l'exercice reports de l'exercice total

réalisations de l'exercice reports de l'exercice total restes à réaliser résultat cumulé

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Annexe n° 4 : la capacité d’autofinancement

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

Ressources fiscales propres (nettes des restitutions) 4 066 109 4 247 316 4 398 935 4 507 640 4 586 838 3,1%

+ Ressources d'exploitation 1 153 569 1 457 598 1 484 659 1 266 238 1 348 068 4,0%

= Produits "flexibles" (a) 5 219 678 5 704 914 5 883 594 5 773 879 5 934 906 3,3%

Ressources institutionnelles (dotations et participations)

4 410 013 4 302 450 4 376 500 4 187 074 4 144 881 -1,5%

+ Fiscalité reversée par l'interco et l'Etat 738 136 840 607 898 518 898 558 907 271 5,3%

= Produits "rigides" (b) 5 148 149 5 143 057 5 275 018 5 085 632 5 052 152 -0,5%

Production immobilisée, travaux en régie (c) 28 595 38 586 102 114 86 796 70 033 25,1%

= Produits de gestion (a+b+c = A) 10 396 423 10 886 557 11 260 726 10 946 306 11 057 091 1,6%

Charges à caractère général 2 460 374 2 486 948 2 747 665 3 137 760 2 923 588 4,4%

+ Charges de personnel 5 955 437 6 004 972 6 096 696 6 306 599 6 531 352 2,3%

+ Subventions de fonctionnement 436 380 447 668 463 254 536 638 560 258 6,4%

+ Autres charges de gestion 268 746 267 476 275 561 256 880 207 383 -6,3%

= Charges de gestion (B) 9 120 937 9 207 065 9 583 176 10 237 876 10 222 580 2,9%

Excédent brut de fonctionnement (A-B) 1 275 485 1 679 492 1 677 549 708 431 834 510 -10,1%

en % des produits de gestion 12,3% 15,4% 14,9% 6,5% 7,5%

+/- Résultat financier (réel seulement) -227 876 -173 964 -184 296 -250 256 -189 466 -4,5%

- Subventions exceptionnelles versées aux services publics industriels et commerciaux

0 0 0 0 0 N.C.

+/- Solde des opérations d'aménagements de terrains (ou +/- values de cession de stocks)

0 0 0 0 0 N.C.

+/- Autres produits et charges excep. réels 86 490 32 987 114 886 24 206 161 345 16,9%

= CAF brute 1 134 099 1 538 516 1 608 139 482 381 806 390 -8,2%

en % des produits de gestion 10,9% 14,1% 14,3% 4,4% 7,3%

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Annexe n° 5 : la dotation globale de fonctionnement

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

Dotation Globale de Fonctionnement 3 447 475 3 384 654 3 385 873 3 392 967 3 370 902 -0,6%

Dont dotation forfaitaire 2 692 659 2 661 294 2 657 016 2 681 531 2 673 146 -0,2%

Dont dotation d'aménagement 754 816 723 360 728 857 711 436 697 756 -1,9%

Autres dotations 6 325 11 838 5 616 6 071 16 312 26,7%

Dont dotation générale de décentralisation 767 606 0 455 10 696 93,2%

Participations 459 370 448 714 434 534 353 254 357 346 -6,1%

Dont Etat 140 392 165 798 156 261 104 333 91 656 -10,1%

Dont régions 12 750 12 750 13 908 1 055 33 000 26,8%

Dont départements 69 503 47 551 54 122 52 717 48 324 -8,7%

Dont communes 19 190 17 220 15 925 15 625 17 350 -2,5%

Dont groupements 8 000 14 500 14 500 16 500 16 500 19,8%

Dont fonds européens 2 580 8 595 2 775 7 929 4 377 14,1%

Dont autres 206 955 182 301 177 043 155 095 146 140 -8,3%

Autres attributions et participations 496 843 457 244 550 476 434 782 400 320 -5,3%

Dont péréquation 491 351 451 161 538 474 432 048 379 782 -6,2%

Dont autres 5 492 6 083 12 002 2 734 20 538 39,1%

= Ressources institutionnelles (dotations et participations)

4 410 013 4 302 450 4 376 500 4 187 074 4 144 881 -1,5%

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Annexe n° 6 : les ressources d’exploitation

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

Ventes de marchandises et de produits finis autres que les terrains aménagés

0 0 0 0 0 N.C.

+ Domaine et récoltes 21 205 15 094 23 770 34 051 28 893 8,0%

+ Travaux, études et prestations de services 509 510 483 595 503 751 535 732 518 853 0,5%

+ Mise à disposition de personnel facturée 252 766 241 098 216 121 10 424 29 523 -41,5%

+ Remboursement de frais 115 891 33 180 24 959 26 145 25 578 -31,5%

= Ventes diverses, produits des services et du domaine et remboursements de frais (a)

899 372 772 967 768 600 606 352 602 847 -9,5%

+ Revenus locatifs et redevances (hors délégation de service public )

130 197 679 964 711 392 655 220 740 555 54,4%

+ Solde des flux avec les budgets annexes à caractère administratif

0 0 0 0 0 N.C.

+ Excédents et redevances sur services publics industriels et commerciaux (SPIC)

124 000 4 667 4 667 4 667 4 667 -56,0%

= Autres produits de gestion courante (b) 254 197 684 631 716 059 659 886 745 221 30,9%

Production stockée hors terrains aménagés (c) 0 0 0 0 0 N.C.

= Ressources d'exploitation (a+b+c) 1 153 569 1 457 598 1 484 659 1 266 238 1 348 068 4,0%

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Annexe n° 7 : les charges de personnel

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

en € 2009 2010 2011 2012 2013Var. annuelle

moyenne

Rémunération principale 2 694 178 2 681 541 2 653 182 2 794 776 2 880 570 1,7%

+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée 426 717 444 852 462 049 464 845 506 107 4,4%

+ Autres indemnités 90 121 88 347 88 050 123 932 99 463 2,5%

= Rémunérations du personnel titulaire (a) 3 211 016 3 214 740 3 203 282 3 383 552 3 486 140 2,1%

en % des rémunérations du personnel* 78,5% 78,0% 75,9% 76,1% 76,6%

Rémunération principale 805 098 815 570 939 224 994 257 1 001 681 5,6%

+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée 3 925 998 0 0 0 -100,0%

+ Autres indemnités 0 0 0 0 0 N.C.

= Rémunérations du personnel non titulaire (b) 809 023 816 569 939 224 994 257 1 001 681 5,5%

en % des rémunérations du personnel* 19,8% 19,8% 22,2% 22,3% 22,0%

Autres rémunérations (c) 72 292 89 129 80 419 71 195 65 187 -2,6%

= Rémunérations du personnel hors atténuations de charges (a+b+c)

4 092 331 4 120 438 4 222 925 4 449 005 4 553 008 2,7%

Atténuations de charges 168 208 153 360 143 731 199 751 235 625 8,8%

= Rémunérations du personnel 3 924 123 3 967 078 4 079 195 4 249 253 4 317 383 2,4%

* Hors atténuations de charges

en € 2009 2010 2011 2012 2013Var. annuelle

moyenne

Rémunérations du personnel 3 924 123 3 967 078 4 079 195 4 249 253 4 317 383 2,4%

+ Charges sociales 1 861 832 1 868 787 1 857 099 1 893 924 2 008 020 1,9%

+ Impôts et taxes sur rémunérations 146 260 147 518 152 256 153 545 168 325 3,6%

+ Autres charges de personnel 13 417 13 201 0 0 0 -100,0%

= Charges de personnel interne 5 945 631 5 996 584 6 088 550 6 296 723 6 493 729 2,2%

Charges sociales en % des CP interne 31,3% 31,2% 30,5% 30,1% 30,9%

+ Charges de personnel externe 9 806 8 388 8 147 9 876 37 623 40,0%

= Charges totales de personnel 5 955 437 6 004 972 6 096 696 6 306 599 6 531 352 2,3%

CP externe en % des CP total 0,2% 0,1% 0,1% 0,2% 0,6%

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40

Annexe n° 8 : les charges à caractère général

Source : logiciel ANAFI d’après les comptes de gestion

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

Charges à caractère général 2 460 018 2 486 936 2 747 665 3 137 598 2 923 476 4,4%

Dont achats autres que les terrains à aménager (y c. variations de stocks)

1 318 828 1 322 606 1 372 237 1 649 433 1 265 645 -1,0%

Dont crédit-bail 0 0 0 0 0 N.C.

Dont locations et charges de copropriétés 51 393 33 763 52 875 32 989 30 371 -12,3%

Dont entretien et réparations 223 973 199 571 357 087 351 568 521 791 23,5%

Dont assurances et frais bancaires 106 211 134 258 142 437 156 840 175 574 13,4%

Dont autres services extérieurs 266 844 318 235 327 471 410 564 405 214 11,0%

Dont remboursements de frais (BA, CCAS, organismes de rattachement, etc.)

357 12 0 161 112 -25,2%

Dont contrats de prestations de services avec des entreprises

34 887 51 341 37 557 60 652 38 537 2,5%

Dont honoraires, études et recherches 16 453 16 626 26 384 17 478 39 021 24,1%

Dont publicité, publications et relations publiques 91 625 88 365 87 207 119 877 90 539 -0,3%

Dont transports collectifs et de b iens (y c. transports scolaires)

65 534 62 956 77 097 79 664 69 979 1,7%

Dont déplacements et missions 17 120 9 977 17 219 7 178 15 859 -1,9%

Dont frais postaux et télécommunications 96 678 87 496 91 175 85 826 106 731 2,5%

Dont impôts et taxes (sauf sur personnel) 170 470 161 744 158 918 165 529 164 215 -0,9%

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Annexe n° 9 : les investissements

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

en € 2009 2010 2011 2012 2013 Cumul sur les années

CAF brute 1 134 099 1 538 516 1 608 139 482 381 806 390 5 569 525

- Annuité en capital de la dette 541 723 437 203 423 881 504 753 519 214 2 426 774

= CAF nette ou disponible (C) 592 376 1 101 313 1 184 258 -22 371 287 176 3 142 751

Taxes locales d'équipement et d'urbanisme 40 366 58 394 45 956 14 898 426 160 040

+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA) 278 478 505 980 244 900 202 200 178 636 1 410 195

+ Subventions d'investissement reçues 469 600 609 033 120 361 194 980 109 885 1 503 859

+ Produits de cession 0 2 852 4 194 224 356 24 485 255 887

+ Autres recettes 0 0 0 43 532 21 182 64 714

= Recettes d'inv. hors emprunt (D) 788 444 1 176 259 415 411 679 966 334 614 3 394 695

= Financement propre disponible (C+D) 1 380 820 2 277 572 1 599 669 657 595 621 790 6 537 446

Financement propre dispo / Dépenses d'équipement (y c. tvx en régie)

83,4% 144,9% 129,9% 30,3% 25,4%

- Dépenses d'équipement (y compris travaux en régie )

1 654 721 1 571 609 1 231 370 2 169 327 2 444 981 9 072 007

- Subventions d'équipement (y compris subventions en nature)

0 0 0 359 0 359

+/- Dons, subventions et prises de participation en nature, reçus ou donnés

0 0 -1 677 165 391 0 163 714

- Participations et inv. financiers nets 0 0 0 0 0 0

+/- Variation de stocks de terrains, biens et produits 0 0 0 0 0 0

- Charges à répartir 0 0 0 0 0 0

+/- Variation autres dettes et cautionnements -3 951 3 504 8 212 1 019 -62 639 -53 856

= Besoin (-) ou capacité (+) de financement propre

-269 949 702 460 361 765 -1 678 501 -1 760 552 -2 644 777

+/- Solde des affectations d'immobilisations 0 0 0 0 0 0

+/- Solde des opérations pour compte de tiers 240 286 -76 929 -12 515 250 544 -8 157 393 230

- Reprise sur excédents capitalisés 0 0 0 0 0

= Besoin (-) ou capacité (+) de financement -29 663 625 531 349 250 -1 427 956 -1 768 709 -2 251 547

Nouveaux emprunts de l'année (y compris pénalités de réaménagement)

875 200 23 045 1 459 192 0 0 2 357 437

Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de roulement net global

845 537 648 576 1 808 442 -1 427 956 -1 768 709 105 890

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42

Annexe n° 10 : le fonds de roulement

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

au 31 décembre en € 2009 2010 2011 2012 2013 Var. annuelle moyenne

Dotations, réserves et affectations 33 134 118 34 594 468 36 240 774 37 846 231 38 231 692 3,6%

+ Droit de l'affectant 0 0 0 0 0 N.C.

+/- Différences sur réalisations -1 732 582 -1 730 071 -1 728 371 -1 617 243 -1 667 570 -1,0%

+/- Résultat (fonctionnement) 895 975 1 280 395 1 344 300 185 217 626 390 -8,6%

+ Subventions 5 548 375 6 112 327 6 221 261 6 407 016 6 506 490 4,1%

dont subventions transférab les 69 434 32 244 32 035 45 831 47 661 -9,0%

dont subventions non transférab les 5 478 942 6 080 082 6 189 226 6 361 185 6 458 829 4,2%

+ Provisions pour risques et charges 80 000 80 000 80 000 90 000 0 -100,0%

dont provisions pour R&C sur emprunts 0 0 0 0 0 N.C.

= Ressources propres élargies 37 925 887 40 337 118 42 157 963 42 911 220 43 697 002 3,6%

+ Dettes financières (hors obligations) 7 185 499 6 767 838 7 794 937 7 289 166 6 832 591 -1,3%

+ Emprunts obligataires 0 0 0 0 0 N.C.

= Ressources stables (E) 45 111 386 47 104 956 49 952 900 50 200 386 50 529 593 2,9%

Immobilisations propres nettes (hors en cours) 37 637 639 40 239 415 40 542 672 41 100 100 41 666 563 2,6%

dont subventions d'équipement versées 10 519 0 0 359 359 -57,0%

dont autres immobilisations incorporelles 87 426 140 619 148 124 92 239 180 242 19,8%

dont immob ilisations corporelles 37 465 729 40 024 830 40 320 582 40 933 536 41 411 996 2,5%

dont immob ilisations financières 73 966 73 966 73 966 73 966 73 966 0,0%

+ Immobilisations en cours 5 765 955 4 442 004 5 100 439 6 479 515 8 002 810 8,5%

+ Encours de production et travaux stockés 0 0 0 0 0 N.C.

+ Immobilisations nettes concédées, affectées, affermées ou mises à disposition

967 304 967 304 967 304 967 304 967 304 0,0%

+ Immobilisations reçues au titre d'une mise à disposition ou d'une affectation

182 411 172 652 162 893 153 134 153 134 0,0%

+ Immobilisations sous mandats ou pour compte de tiers (hors BA, CCAS et caisse des écoles)

14 320 91 249 103 764 -146 781 -138 624 N.C.

+ Charges à répartir et primes de remboursement des obligations

0 0 0 0 0 N.C.

= Emplois immobilisés (F) 44 567 629 45 912 624 46 877 071 48 553 271 50 651 187 3,3%

= Fonds de roulement net global (E-F) 543 757 1 192 332 3 075 830 1 647 115 -121 594 N.C.

en nombre de jours de charges courantes 21,2 46,4 114,9 57,3 -4,3

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43

Annexe n° 11 : le besoin en fonds de roulement

* Présentation en valeur absolue ** un solde créditeur (+) diminue le BFR, un solde débiteur (-) l’augmente. Ces constats doivent conduire la commune à plus de célérité dans le règlement de ses fournisseurs et l’encaissement de ses créances.

en € 2009 2010 2011 2012 2013 M oyenne

Stocks 0 0 0 0 0 0

+ Redevables et comptes rattachés 195 202 205 520 203 521 313 233 403 560 264 207

Dont redevables 177 620 145 953 168 998 210 369 228 796 186 347

Dont créances irrécouvrables admises par le juge des comptes

0 0 0 0 0 0

- Encours fournisseurs 538 840 388 495 414 248 502 887 547 031 478 300

Dont fournisseurs d'immobilisations 205 218 188 147 187 211 254 607 42 243 175 485

= Besoin en fonds de roulement de gestion -343 638 -182 975 -210 727 -189 654 -143 471 -214 093

en nombre de jours de charges courantes -13,4 -7,1 -7,9 -6,6 -5,0 -8

- Dettes et créances sociales 3 074 3 246 3 625 0 0 1 989

- Dettes et créances fiscales 150 0 0 0 0 30

- Autres dettes et créances sur Etat et collectivités (subventions à recevoir, opérations particulières, charges à payer)

-114 167 -222 067 -201 375 -265 846 -298 206 -220 332

- Autres dettes et créances 191 759 210 356 203 884 488 595 377 916 294 502

Dont dépenses à classer ou régulariser (qui augmentent le BFR)*

0 0 43 0 0 9

Dont recettes à classer ou régulariser (qui diminuent le BFR)*

3 610 4 251 1 405 84 958 127 372 44 319

Dont autres comptes créditeurs (dettes d'exploitation qui diminuent le BFR)*

7 976 1 584 387 6 591 7 649 4 837

Dont autres comptes débiteurs (créances d'exploitation qui augmentent le BFR)*

0 0 150 2 240 2 788 1 036

Dont compte de rattachement avec les budgets annexes**

145 478 182 567 181 016 351 338 205 730 213 226

Dont compte de rattachement avec le CCAS et la Caisse des écoles**

0 0 0 0 0 0

= Besoin en fonds de roulement global -424 455 -174 509 -216 860 -412 402 -223 181 -290 282

en nombre de jours de charges courantes -16,6 -6,8 -8,1 -14,4 -7,8

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44

Annexe n° 12 : la trésorerie

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

au 31 décembre en € 2009 2010 2011 2012 2013

Fonds de roulement net global 543 757 1 192 332 3 075 830 1 647 115 -121 594

- Besoin en fonds de roulement global -424 455 -174 509 -216 860 -412 402 -223 181

=Trésorerie nette 968 212 1 366 842 3 292 690 2 059 517 101 587

en nombre de jours de charges courantes 37,8 53,2 123,0 71,7 3,6

Dont trésorerie active 968 212 1 366 842 3 292 690 2 059 517 101 587

Dont trésorerie passive 0 0 0 0 0

Var. annuelle moyenne

N.C.

-14,8%

-43,1%

-43,1%

N.C.

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45

Annexe n° 13-a : l’évolution des effectifs

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46

Annexe n° 13-b : l’évolution des effectifs

Sources : BP et CA ; fichiers de paie 2012 et 2013

janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre moyenne

2011 effectifs budgétaires au BP et CA 177 +2 +3-20,5 +3 172

effectifs budgétaires au BP et CA 172 +8-7 +2 +9+4+1 185

dont titulaires 166 174

dont non titulaires 6 11

ETP rémunérés 182,65 184,63 181,22 182,88 182,72 186,95 183,48 184,76 185,28 187,78 184,83 182,59 184,15

dont titulaires 141,8 140,64 139,52 140,4 140,02 147,37 148,39 147,56 148,35 148,89 148,04 148,36 144,95

dont A 4,86 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,81

dont B 17,83 17,83 17,94 17,83 17,47 18,82 19,24 18,46 18,24 18,75 18,75 18,75 18,33

dont C 119,11 118,01 116,78 117,77 117,75 123,75 124,35 124,3 125,31 125,34 124,49 124,81 121,81

dont non titulaires 40,85 43,99 41,7 42,48 42,7 39,58 35,09 37,2 36,93 38,89 36,79 34,23 39,20

dont A 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 3,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,61 4,43

dont B 3,74 3,77 3,95 3,8 3,96 5,08 3 5,37 5,46 5,06 4,79 2,6 4,22

dont C 32,61 35,72 33,25 34,18 34,24 30 28,59 27,33 26,97 29,33 27,5 27,02 30,56

effectifs budgétaires au BP et CA 185 +2 200 +2 197

dont titulaires 174 186

dont non titulaires 11 11

ETP rémunérés 185,6 182,5 181,88 187,59 185,62 187,7 191,72 186,43 186,01 190,05 187,27 189,71 186,84

dont titulaires 156,62 155,35 155,72 155,78 154,98 154,95 156,46 156,48 157,09 158,25 156,43 156,06 156,18

dont A 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,80

dont B 18,85 18,74 18,74 18,74 19,11 18,24 18,41 18,24 18,24 20,74 20,39 19,58 19,00

dont C 132,97 131,81 132,18 132,24 131,07 131,91 133,25 133,44 134,05 132,71 131,24 131,68 132,38

dont non titulaires 36,44 34,26 33,44 39 38,03 39,84 43,65 38,32 38,04 40,29 38,14 40,78 38,35

dont A 4 4 4 4 4 4 4 4 4 3 3 3 3,75

dont B 3,46 3,11 3,28 3,19 3,39 3,09 4,39 4,37 5,12 5,49 4,3 4,13 3,94

dont C 28,98 27,15 26,16 31,81 30,64 32,75 35,26 29,95 28,92 31,8 30,84 33,65 30,66

2012

2013

Page 49: Rapport d’observations définitives COMMUNE DE DARNÉTAL · 2017. 6. 6. · Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Basse-Normandie, Haute-Normandie

Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Basse-Normandie, Haute-Normandie sur la gestion de la commune de Darnétal

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Annexe n° 14 : les absences

Source : service RH de la ville de Darnétal –retraitement CRC

évolution

2011-2014

en nbre de j titulaires Non titu TOTAL titulaires Non titu TOTAL titulaires Non titu TOTAL titulaires Non titu TOTAL

maladie,

dont 3891 96 3987 4642 66 4708 6098 82 6180 7083 124 7207 45%

maladie

ordinaire 1784 80 1864 1967 43 2010 2013 51 2064 2239 109 2348 21%

LM, MLD,

grave

maladie 1737 1737 2423 2423 3631 3631 4075 4075 57%

accidents

du travail 370 16 386 252 23 275 454 31 485 769 15 784 51%

maternité,

paternité,

adoption 298 298 0 408 408 434 434 31%

exercice du

droit

syndical,

conflits

sociaux 45 45 1 1 32 32 65 65 31%

formation 255 47 302 221 26 247 513 66 579 340 11 351 14%

autres

formes

d'absences 93,5 6 99,5 105 4 109 107,5 4 111,5 85 4,5 89,5 -11%

TOTAL 4582,5 149 4731,5 4969 96 5065 7158,5 152 7310,5 8007 139,5 8146,5 42%

en ETP 2,9 0,1 2,9 3,1 0,1 3,2 4,5 0,1 4,5 5,0 0,1 5,1

coût estimé 171 035 188 921

2011 2012 2013 2014