Rapport de la Première édition · 2019. 2. 12. · REMERCIEMENTS La première édition du Salon International de l’Arbre a pu se tenir grâce au soutien d’une multitude d’acteurs

Rapport de la Première éditiondu Salon International de l’Arbre 2

Rapport de la Première éditiondu Salon International de l’Arbre3


REMERCIEMENTS 7

SIGLES ET ABREVIATIONS ......................................................................................9

TABLE DES ILLUSTRATIONS ..................................................................................11

INTRODUCTION ..........................................................................................................13

RÉSUMÉ EXÉCUTIF....................................................................................................15

CHAPITRE 1 : DEROULEMENT DES ACTIVITES DU SIA 2018 ......................19

1. Cérémonie d’ouverture du SIA 2018 ............................................................................21

2. Conférence publique ....................................................................................................25

Panel 1 : Protection-gestion-restauration de l’arbre ................................................26

Panel 2 : valorisation diversifiée de l’arbre dans le monde ......................................28

3. Deux ateliers thématiques ............................................................................................31

4. Expositions-Vente de PDA, de plants et de semences ................................................44

5. Reboisement sur le nouveau site du consulat du Benin ..............................................47

6. Plateau d’animation et de sensibilisation ....................................................................48

7. Cadre d’échanges B to B ................................................................................................49

8. Projection de films documentaires ..............................................................................50

9. Lancement de l’album « L’arbre la solution » de DOULCOM ....................................52

10. Cérémonie de clôture ..................................................................................................53

CHAPITRE 2 : RECAPITULATIF DES RECOMMANDATIONS DU SIA 2018..............57

Les recommandations du SIA 2018..................................................................................59

CHAPITRE 3 : BILAN FINANCIER DU SIA 2018 ................................................63

Bilan financier détaillé du SIA 2018 ................................................................................65

Situation des recettes de l’édition ....................................................................................67


SOMMAIRE

CONCLUSION................................................................................................................68

ANNEXES ......................................................................................................................71

Annexe 1 : Panel sur Protection-gestion-restauration de l’arbre ................................73

Annexe 2 : Panel sur la valorisation diversifiée de l’arbre dans le monde..................75

Annexe 3 : Communication sur la gouvernance locale des ressourcesforestières et l’économie verte ....................................................................83

Annexe 4 : Communication sur rôle et place de l’arbre dans la luttecontre le changement climatique et la désertification ..............................89

Annexe 5 : Communication sur la contribution de l’arbreà l’amélioration du statut socioéconomique de la femme rurale ..............97

Annexe 6 : Communication sur la contribution du secteur privédans la conservation et la valorisation de l’arbre......................................101


REMERCIEMENTS

La première édition du Salon International de l’Arbre a pu se tenir grâce ausoutien d’une multitude d’acteurs et de structures. C’est le lieu ici pour leMouvement Ecologique du Burkina (M.Ec.B) et le Comité d’Organisation du

Salon International de l’Arbre (COSIA) d’exprimer du plus profond du cœur leurgratitude envers ces personnes physiques et morales. Ces remerciements vontparticulièrement à l’endroit :

● De SEM Batio BASSIERE, Ministre de l’Environnement, de l’Economie Verteet du Changement Climatique, pour tous ses soutiens multiformes et pouravoir honoré de sa présence la cérémonie d’ouverture du SIA 2018 en qualitéde Patron,

● De SEM Éric ATINDEHOU, Consul honoraire de la République du Benin auBurkina Faso, pour ses conseils et la mobilisation de la communauté béninoisedans le cadre des activités du SIA 2018,

● Du Docteur Sibidou SINA, Secrétaire Général du Ministère del’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique pour sesprestigieux conseils et pour nous avoir appuyés à la mobilisation des fonds,

● De Monsieur Adama DOULKOM, Coordonnateur national de l’Initiative de laGrande Muraille Verte pour la Sahara et le Sahel, qui a daigné accompagnerfinancièrement et techniquement cette édition du SIA en qualité de Président,

● De Monsieur Abdoul Wahab ILBOUDO, Président de la Fédération Nationaledes Pépiniéristes et Jardiniers du Burkina Faso, qui a accepté parrainer cettepremière édition du SIA,

● Du Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales pour sonsoutien et ses conseils avisés qui ont permis au COSIA de mieux affûter sesarmes pour l’organisation du SIA 2018,

● De la mairie de Ouagadougou et du Parc urbain Bangr-Weoogo qui ontaccepté être les hôtes de cette édition en nous offrant l’espace du parc pour latenue des activités du SIA 2018,

● De Monsieur Rakissiwindé BATIONO, pour son soutien inestimable àl’organisation de cette édition du SIA,

● du Dr Bassirou BELEM et de Madame Delphine OUEDRAOGO pourleurs précieux conseils,

● à l’ensemble de la presse nationale.


● Ces remerciements vont enfin à l’endroit de nos partenaires techniques etfinanciers : l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel,l’ONG TREE AID, le FIE, la Commune de Ouagadougou, le CNSF,l’AMIFOB, le ReSaD, la société de Transit, de Transport et deManutention,

● à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réussitede cette édition du SIA, j’adresse au nom du M.Ec.B et du COSIA masincère gratitude.

Lazare DOULCOMPrésident du M.Ec.B et du COSIA


SIGLES ET ABREVIATIONS

AMIFOB : Amicale des Forestières du Burkina

B to B : Business to Business

CNSF : Centre National des Semences Forestières

COSIA : Comité d’Organisation du Salon International de l’Arbre

DGEVCC : Direction Générale de l’Economie Verte et du Changement Climatique

DREEVCC : Direction Régionale de l’Environnement de l’Economie Verteet du Changement Climatique

FAO : Organisation pour l’Agriculture et l’Alimentation

FESPACO : Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou

FIE : Fonds d’Intervention pour l’Environnement

FNPJ-BF : Fédération Nationale des Pépiniéristes et Jardiniers du Burkina Faso

GMV : Grande Muraille Verte

IGMVSS : Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel

INERA : Institut National de l’Environnement et de la Recherche Agricole

M.Ec.B : Mouvement Ecologique du Burkina

MEEVCC : Ministère de l’Environnement de l’Economie Verte et du Changement Climatique

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

PDA : Produits Dérives de l’Arbre


PFNL : Produit Forestier Non ligneux

PGLRF : Projet de Gouvernance Locale des Ressources Forestières

PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement

PTF : Partenaires Techniques et Financiers

RECIPRENA : Réseau des Cinéastes pour la Promotion des Remèdes Naturels

REDD+ : Réduction des Emissions dues à la Déforestation et de la Dégradation forestière

ReSaD : Réseau Sahel Désertification

RN : Ressources Naturelles

RNA : Régénération Naturelle Assistée

SIA : Salon International de l’Arbre

SIAO : Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou

SPONG : Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales


TABLE DES ILLUSTRATIONS

Liste des tableaux

Tableau 1 : structures privées de valorisation du bois au Burkina Faso ........................42

Tableau 2 : Catégorisation et description des usages des produits forestiers ................78

Liste des figures

Figure 1 : Quelques photos de la cérémonie d’ouverture..............................................24

Figure 2 : Quelques photos de la conférence publique ................................................30

Figure 3 : Quelques photos de l’atelier thématique 1....................................................38

Figure 4 : Quelques photos de l’atelier thématique 2 ..................................................43

Figure 5 : Répartition des exposants par types de produits ........................................44

Figure 6 : Répartition des exposants par tranches d’âge et par sexe ..........................45

Figure 7 : Répartition des exposants par pays d’origine ..............................................45

Figure 8 : Quelques photos de l’exposition ..................................................................46

Figure 9 : Quelques photos du reboisement ................................................................47

Figure 10 : Quelques photos de la soirée de sensibilisation ........................................48

Figure 11 : Quelques photos de la séance B to B ..........................................................49

Figure 12 : vue d’une séquence vidéo du film sur le polyter ........................................50

Figure 13 : vue d’une séquence vidéo du film sur la médecine traditionnelle ............50

Figure 14 : vue d’une séquence vidéo du film sur la médecine traditionnelle ............51

Figure 15 : vue de quelques séquences vidéo du film sur l’IGMVSS ............................51

Figure 16 : Quelques photos de la projection de films..................................................52

Figure 17 : Quelques photos de la cérémonie de clôture ..............................................54

Figure 18 : vue de quelques bénéfices des ligneux........................................................73

Figure 19 : Restaurer les potentiels productifs par le macro-greffage ........................73

Figure 20 : vue de quelques Produits Forestiers Non Ligneux ....................................76

Figure 21 : vue de quelques PFNL Suivant leur utilisation ..........................................77

Figure 22 : vue de quelques objets artisanaux..............................................................79


Figure 23 : vue de quelques chenilles ..........................................................................80Figure 24 : importance de l’arbre dans la protection biologique des végétaux ..........80

Figure 25 : exploitation médicinale des arbres ............................................................81

Figure 26 : vision et mission de TREE AID ..................................................................83

Figure 27 : vue de quelques difficultés liées à la gouvernance forestière ....................88

Figure 28 : vue de quelques facteurs de dégradations des forêts ................................91

Figure 29 : vue de quelques activités génératrices de revenus via lapromotion des PFNL..................................................................................93

Figure 30 : valorisation de la liane goïne (Saba senegalensis ou wèda)......................98

Figure 31 : vue de quelques produits du karité ............................................................98

Figure 32 : vue d’un produit dérivé du Néré (Soumbala) ............................................99


INTRODUCTION

Du 20 au 23 juin 2018 s’est tenue à Ouagadougou, la première édition duSalon international de l’Arbre (SIA), placée sous le patronage du Ministrede l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique.

Cette initiative du Mouvement Ecologique du Burkina (M.Ec.B) a été présidée parle Coordonnateur national de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Saharaet le Sahel et parrainée par le Président de la Fédération Nationale des Pépiniéristeset Jardiniers du Burkina Faso.Plusieurs raisons ont motivé le M.Ec.B à entreprendre l’organisation de cetteactivité :

(i) Les conclusions de la première étude universelle sur les arbres,publiée en Avril 2017 par le Botanic Gardens ConservationInternational : cette étude a révélé que notre monde compte aujourd’hui 60065 espèces d’arbres différentes. Sur ces 60 065 espèces d’arbres, l’étudemontre que 9 600 espèces sont menacées d’extinction.

(ii) Une étude de la FAO publiée en 2016 : cette étude montre que l’Afriqueest le continent qui a enregistré la perte annuelle nette la plus élevée enmatière de déforestation au cours de la période 2010-2015, avec 2,8 millionsd’hectares. (FAO, 2016)

(iii) Les statistiques du Ministère en charge de l’environnement auBurkina Faso : ces données montrent qu’au Burkina Faso, la déforestationest également une réalité. Les statistiques du MEEVCC montrent que les forêtscouvrent moins de 15% du territoire national, avec une perte annuellemoyenne estimée à plus de 105 000 hectares.

C’est partant de ces constats que le M.Ec.B a initié le SIA afin d’en faire un cadre deréflexion pour la cause de l’arbre.

L’objectif global du SIA est de contribuer à la valorisation de l’arbre et à la prise deconscience collective sur son importance dans l’équilibre écologique et pour lasurvie de l’humanité.

De façon spécifique, le SIA cherche à :

● Sensibiliser les citoyens sur la grande contribution de l’arbre à la survie del’humanité et sur la nécessité de mener des actions de protection/restaurationdes espèces en voie de disparition ;

● Créer un cadre d’échanges multipartite autour des différents usages et utilitésde l’arbre ;


● Promouvoir les bonnes pratiques en matière de plantation/protection, devalorisation de l’arbre et de ses produits dérivés ;

● Créer une plateforme d’échanges entre l’offre et la demande d’espècesforestières utilitaires entre usagers des produits forestiers ;

● Promouvoir une économie verte basée sur la valorisation des produits dérivésde l’arbre.

Cette première édition qui s’est tenue du 20 au 23 juin 2018 a eu pour thème :« multi-usages de l’arbre : efficience et durabilité ». Ce thème a couvert l’essentieldes préoccupations qui ont sous-tendu l’organisation de ce salon.

Quatre jours durant, les participants au SIA 2018 ont eu à prendre part à diversesactivités : des expositions de semences, de plants et de produits dérivés de l’arbre(PDA) ; une conférence publique ; des ateliers thématiques ; des projections de filmsdocumentaires ; une séance d’échanges B to B ; un plateau d’animation et desensibilisation et des séances de reboisements symboliques.

Les lignes qui suivent font l’économie de ces activités en guise de rapport etdégagent les perspectives pour la seconde édition.


RÉSUMÉ EXÉCUTIF

La première édition du Salon International de l’Arbre a été meublée pardiverses activités dont plusieurs acteurs ont été les cibles. Le comitéd’organisation du SIA (COSIA) a dénombré 1 652 personnes touchées par ces

activités.Cérémonie d’ouverture

La cérémonie d’ouverture du SIA 2018 a eu lieu le 20 juin 2018 au parc urbainBangr-Weogo à partir de 15 heures. Elle a enregistré la présence de Monsieur BatioBASSIERE, Ministre de l’Environnement, de l’Economie Verte et du ChangementClimatique (MEEVCC), patron de l’édition. Il avait à ses côtés de hautespersonnalités et des cadres de son département dont Docteur Sibidou SINA,Secrétaire général du MEEVCC. Aussi, Monsieur Adama DOULKOMCoordonnateur national de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour la Saharaet le Sahel, Président de l’édition était-il aux côtés des organisateurs pour cettecérémonie d’ouverture. Le parrain de l’édition, Monsieur Abdoul Wahab ILBOUDOPrésident de la Fédération Nationale des Pépiniéristes et Jardiniers du Burkina Fasoa également signé sa présence. Essentiellement articulée par des discours, desprestations d’artistes, une visite officielle des stands et un reboisement symbolique,cette cérémonie d’ouverture a accueilli environ 300 personnes (officiels, invités,exposants et organisateurs).

Expositions-Vente de PDA, de plants et de semences

Le SIA 2018 a également été une plateforme de valorisation de produits dérivés del’arbre, de semences et de plants d’espèces forestières utilitaires. Il a aussi servi detribune pour la visibilité d’institutions/organisations intervenant dans la luttecontre la déforestation. Ces expositions de savoir-faire et de produits divers ontmobilisé une quarantaine de stands et plus de 800 visiteurs (environ 200 par jour)du 20 au 23 juin 2018 à Bangr-Weoogo.

Conférence publique

L’activité thématique phare de cette première édition du SIA a été la conférencepublique tenue le 21 juin 2018 de 08 heures à 15 heures sur le thème « protectionet valorisation de l’arbre dans le monde : regard sur les pratiques diversifiées ».

La conférence a été ponctuée par deux communications. La première sur «Protection-gestion-restauration de l’arbre » animée par la Coordination nationalede l’IGMVSS. Et la seconde sur la « valorisation diversifiée de l’arbre dans le monde» animée par la DGEVCC. Cette conférence publique s’est tenue dans la salle deconférence de Bangr-Weoogo et a mobilisé une centaine de personnes. Desrecommandations en sont sorties.


Deux ateliers thématiques

Le 22 juin 2018 de 08h à 15h se sont tenus simultanément à Bangr-Weoogo et auCentre National des Semences Forestières (CNSF) deux ateliers thématiques.

L’atelier thématique 1 a eu pour sous-thème 1 « gouvernance locale des ressourcesforestières et économie verte » animé par TREE AID. Le sous-thème 2 portant sur« rôle et place de l’arbre dans la lutte contre le changement climatique et ladésertification » a été animé par Tiipaalga au nom du ReSaD.

L’atelier thématique 2 a également enregistré le développement de deux sous-thèmes. Le premier a porté sur la « Contribution de l’arbre à l’amélioration du statutsocioéconomique de la femme rurale » animé par l’Amicale des Forestières duBurkina (AMIFOB) et le second sur « le secteur privé dans la conservation de l’arbre» animé par le CNSF.

Chacun de ces ateliers a mobilisé 28 personnes et proposé des recommandationsaprès de fructueux échanges.

Reboisement sur le nouveau site du consulat du Benin

La République du Benin était le pays invité d’honneur de cette première édition duSIA. Pour marquer solennellement cette présence distinguée du Benin le COSIA aprocédé à la mise en terre d’une dizaine de plants sur le nouveau site du consulatdu Benin au Burkina Faso. Cette activité a eu lieu le 22 juin 2018 aux environs de09 heures et a connu une grande mobilisation de la communauté béninoise. Il yavait une cinquantaine de personnes à cette activité.

Plateau d’animation et de sensibilisation

Dans la soirée du 22 juin 2018, sur le terrain jouxtant la mairie de l’arrondissement5 (ex Bogodogo), de 18h à 22h, a eu lieu le plateau d’animation et de sensibilisationde la première édition du SIA. Les séquences de sensibilisation sur des espècesforestières utilitaires ont été assurées par un agent du CNSF. Plusieurs artistes ontpresté devant un public sorti nombreux pour faire de cette soirée une réelle tribuned’information et de sensibilisation sur l’arbre. En effet, le COSIA a mobilisé plus de200 personnes pour cette soirée dédiée à l’arbre.

Cadre d’échanges B to B

La séance B to B a permis aux participants à cette édition de se connaitremutuellement et d’échanger les contacts afin d’asseoir des relations d’affaire et/oude travail après le SIA. Cette séance s’est tenue le 23 juin 2018 de 9 heures à 11heures entre divers acteurs intervenant dans le domaine de la valorisation desproduits forestiers et de la protection de l’environnement. Des institutions auxparticuliers en passant par les associations et groupements, tous ont eu un tempsde parole pour se faire connaître et/ou vendre leurs produits. Il y a eu 80


participants à cette séance et une vingtaine a pris la parole pour se présenter aupublic. Ce fut une réussite.

Projection de films documentaires

La deuxième moitié de la matinée du 23 juin 2018 a été consacrée à la projectionde films documentaires entrant dans la thématique globale du salon. Trois films ontété projetés. Le premier film passé à l’écran est un court métrage sur le Polyter, unfertilisant promu par I Group-AMAD. Le deuxième film réalisé par le réseau descinéastes pour la promotion des remèdes naturels (RECIPRENA) a porté sur lamédecine traditionnelle au Burkina Faso. Le troisième film visionné a présentél’IGMVSS. Tous ces trois films ont été suivis d’échanges entre leurs producteursrespectifs et le public sur des sujets connexes. Il y avait à cette activité plus de 70personnes.

Lancement de l’album « l’arbre la solution »

Dans le cadre de cette première édition du SIA, le Mouvement écologique duBurkina à travers l’artiste DOULCOM a mis sur le marché du disque un album de 5titres pour magnifier l’arbre et appeler l’humanité à ne pas détruirel’environnement. Intitulé « l’arbre la solution » ce deuxième album de Doulcomaprès « Il est temps » vient confirmer l’engagement de l’artiste et de l’associationqu’il dirige pour la cause environnementale.

Cette activité a été encadrée par le COSIA car la chanson « l’arbre la solution » aété l’hymne du SIA2018.

Cérémonie de clôture

Le 23 juin 2018, c’est aux environs de 16 heures qu’a eu lieu la cérémonie de clôturede la première édition du SIA. La cérémonie a été présidée par Madame la DirectriceRégionale de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique(DREEVCC) sous mandat du Ministre empêché. Etaient également présents auprésidium le Chargé de communication de l’IGMVSS, représentant leCoordonnateur empêché, le parrain de l’édition, le Directeur du parc urbain Bangr-Weoogo et le Président du M.Ec.B. Cette cérémonie a été mise à profit pour remettredes certificats de reconnaissance ainsi que les attestations de participation auxparticipants venus de loin. La cérémonie a pris fin aux environs de 17 heures,fermant ainsi les rideaux du SIA 2018 avec un rendez-vous pris à nouveau en juin2019 pour la deuxième édition.

Pour le COSIA/Le Coordonnateur GénéralRodrigue HILOU




CHAPITRE 1DEROULEMENTDES ACTIVITESDU SIA 2018


1. Cérémonie d’ouverture du SIA 2018

La cérémonie d’ouverture du SIA 2018 s’est tenue dans la soirée du 20 juin 2018dans l’enceinte du Parc urbain Bangr-Weoogo. Plusieurs personnalités ont réponduprésent. Cette cérémonie a été essentiellement articulée autour de discours, suivisd’une visite officielle des stands, d’un reboisement symbolique et d’un cocktail. Lacérémonie a été haute en couleurs.

Pour la maîtrise de cérémonie, le COSIA a eu recours aux services de monsieurHubert KANTAGBA, jeune orateur. Les talents de ce jeune maître de cérémonie ontdonné un goût particulier à la cérémonie de par la justesse des mots choisis,l’élégance et la profondeur de ses phrases ainsi que sa prestance. La cérémonie d’ouverture fut un égrenage d’allocutions. Il y a eu au total six (6)interventions au parloir.

La première allocution fut le mot de bienvenue de Monsieur Pascal ROUAMBADirecteur du Parc urbain Bangr-Weoogo. Dans son allocution, le Directeur du Parca fait l’historique du parc ainsi que ses missions. Il a également insisté sur toute lasymbolique que représente le partenariat entre le SIA et sa structure. Il a par ailleurssouhaité que ce partenariat perdure pour le bonheur des deux parties.

A sa suite, c’est le Coordonnateur général du COSIA, Monsieur Rodrigue HILOU,qui a pris la parole au nom des membres du Comité pour exprimer la joie qui lesanimait de voir le SIA, leur chantier commun, devenir une réalité après tantd’efforts. Il a profité de ce temps de parole à lui offert pour remercier tous ceux parqui et à travers qui cette première édition a pu se tenir. Il a fait une mention spécialeaux pays frères qui ont fait le déplacement de Ouagadougou pour tenir le caractèreinternational du salon dans la forme comme dans le fond.

La troisième allocution fut celle du président du M.Ec.B, structure promotrice du SIA.Dans son discours, Monsieur Lazare DOULCOM a insisté sur deux points essentiels. Lepremier point a été la triple justification du salon qui part du niveau international auniveau national en passant par le niveau du continent africain. En effet, il a insisté surle fait que ce sont 9 600 espèces d’arbres qui sont menacées d’extinction dans le monde,que c’est 2,8 millions d’hectares de forêts que l’Afrique a perdu entre 2010-2015 et quec’est plus de 105 000 hectares de forêt que le Burkina Faso perdait annuellement. Cesont ces réalités qui l’ont poussé à dire au nom de l’association que « c’est trop, c’estinquiétant et qu’il faut agir ».

Le second point de son discours a été d’expliciter le thème de l’édition qui est « Multi-usages de l’arbre : efficience et durabilité ». Il a disséqué le thème en trois argumentaires.D’abord le terme « multi-usages de l’arbre » qu’il a lié aux nombreuses utilisationsde l’arbre par l’homme pour ses besoins multiples. En effet, « pour sa santé, sonalimentation, ses travaux, son habitat et son cadre de vie l’homme a toujoursrecours à diverses espèces d’arbres » dit-il.


Ensuite, il a abordé la notion d’efficience qui renvoie selon lui « au besoin derationaliser nos diverses utilisations de l’arbre…d’orienter les réflexions sur uneexploitation raisonnable de nos forêts, afin de respecter l’équilibre écologique etpréserver la biodiversité ».

Enfin, il a parlé du concept de « durabilité » qui renvoie à « une logique de gestionde nos ressources forestières en tenant compte des générations futures » car« chaque génération n’est que locataire temporaire de la planète terre et a le devoirde la remettre à la génération suivante dans une situation nettement meilleure outout au moins égale à la précédente ». Il a poursuivi en disant qu’« aucunegénération n’a le droit de détruire la biodiversité » et que nous ne devons pasimposer à nos enfants de ne « connaitre certaines espèces forestières que dans leslivres de botanique ».

Son discours s’est terminé par un appel à faire de ce salon une réelle tribune pourla protection et la valorisation de l’arbre dans le monde.

La quatrième allocution, prononcée en langue nationale mooré fut celle du parrainde l’édition, Monsieur Abdoul Wahab ILBOUDO. Il a d’abord remercié le COSIApour le choix porté sur sa personne dans un contexte national où la fédérationnationale des pépiniéristes et jardiniers du Burkina Faso était peu connue du public.Ensuite il a insisté sur le rôle de l’arbre dans notre milieu de vie et sur nosresponsabilités individuelles et collectives pour sa protection et sa sauvegarde. Il aterminé en remerciant le ministère en charge de l’environnement pour les soutiensreçus par la fédération tout en espérant des collaborations plus fructueuses dansl’avenir.

La cinquième intervention fut celle du Coordonnateur national de l’Initiative de laGrande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS), Monsieur AdamaDOULKOM, Président de l’édition. La quintessence de son discours reposait sur lesmissions réelles de l’IGMVSS et le parallèle existant entre le SIA et les objectifs deson institution. Il a d’ailleurs appelé le COSIA à « considérer désormais laCoordination Nationale de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour la Saharaet le Sahel, comme partenaire pour l’organisation des futurs SIA ».

La dernière allocution fut celle de Monsieur Batio BASSIERE, Ministre deL’Environnement de l’Economie Verte et du Changement Climatique, Patron del’édition. « Qui parle de lutte contre la sécheresse évoque la lutte contre ladésertification et l’arbre reste l’arme de premier plan en réponse à cettedésertification » ; c’est en ces termes que le patron de la première édition du SIA aintroduit son discours. Cette phrase traduit toute la satisfaction du MEEVCC pourl’organisation d’un tel salon.

Il le dira plus loin en d’autres termes dans son discours : « un Salon orientésingulièrement sur l’ARBRE peut paraitre surprenant voir élitiste aux yeux debeaucoup de citoyens dans nos contrées. Mais pour les défenseurs de


l’environnement et les décideurs politiques, ce Salon s’inscrit dans lespréoccupations majeures de la communauté internationale dont différentssommets, ont démontré la dégradation assez prononcée de l’environnement engénéral et des ressources forestières en particulier et dont l’arbre constitue lepilier ».

Il a par ailleurs montré l’importance d’une telle activité au plan national caraccompagne la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique etSocial (PNDES). Pour le Ministre, « Le PNDES, référentiel principal d’orientationdes actions de développement au Burkina Faso, fait de la mise en place des éco-villages, la protection de l’environnement et le renforcement de la résilience despopulations aux changements climatiques une impérieuse nécessité ».

Il a ainsi voulu dire que le Salon International de l’Arbre s’inscrivait parfaitementdans les préoccupations majeures du Gouvernement du Burkina Faso. Le Ministrea précisé que son département ne ménagera aucun effort pour accompagner la miseen œuvre des recommandations qui seront issues des différents ateliers et de laconférence de ce Salon. Il a également rassuré le COSIA de l’accompagnement duministère pour les SIA à venir.

C’est sur ces notes que le patron a déclaré ouverte, la première édition du saloninternational de l’arbre.

Après l’étape des discours il y a eu la visite des stands d’expositions par les officiels.Cette visite a été suivie d’une plantation symbolique d’arbre par le ministre.Pour joindre l’utile à l’agréable, la cérémonie d’ouverture s’est terminée par uncocktail avec en majorité des jus naturels faits à base de fruits d’arbres.


Figure 1 ; Quelques photos de la cérémonie d’ouverture


2. Conférence publique

La première édition du SIA a permis de dérouler plusieurs activités thématiquesdont la plus significative a été la conférence publique organisée autour du thème «protection et valorisation de l’arbre dans le monde : regard sur les pratiquesdiversifiées ». Cette conférence publique s’est tenue le 21 juin 2018 de 08 heures à15 heures dans la salle de conférence du Parc urbain Bangr-Weoogo sous lamodération de monsieur Sylvestre TIEMTORE, Coordonnateur du SPONG. Laconférence s’est articulée autour de deux panels.

Le premier panel a porté sur la thématique suivante : « protection-gestion-restauration de l’arbre ». Il a été animé par monsieur Babou André BATIONO del’INERA au compte de la Coordination Nationale de l’Initiative de la GrandeMuraille Verte pour le Sahara et le Sahel.

Le deuxième panel a eu pour thème : « valorisation diversifiée de l’arbre dans lemonde (alimentaire, culturelle, médicinale, économique) ». Il a été animé parMonsieur Saïdou Mahamoudou SORO de la Direction Générale de l’Economie Verteet du Changement Climatique.

L’objectif général, de cette conférence publique inaugurale était d’amener lesparticipants à mieux connaitre et comprendre l’importance de l’arbre à travers deséchanges autour des pratiques diversifiées en matière de protection et devalorisation de l’arbre dans le monde.

De façon spécifique, il s’agissait de (i) faire connaitre aux participants les logiquesqui sous-tendent les actions de protection-gestion-restauration de l’arbre et (ii) lesamener à avoir un autre regard sur l’arbre à partir d’une revue de la valorisationdiversifiée de l’arbre dans le monde.

Les lignes qui suivent font une présentation synthétique de chacune de cescommunications suivie d’une synthèse des échanges et des recommandationsproposées par les participants.


Panel 1 : Protection-gestion-restauration de l’arbre

Conférencier : Babou André Bationo (INERA)

1. Synthèse de l’exposé du conférencier

La problématique est posée autour du rôle potentiel des arbres dans la gestion desdéfis environnementaux. Les termes protection, conservation, restauration ontinspiré diverses approches et pratiques à travers le monde dans le domaine de lagestion des ressources forestières : domaines intégralement/partiellement protégés,gestion participative des forêts, forêts villageoises, etc.

La régénération renvoie à la reconstitution du potentiel forestier soit naturellementou artificiellement. La régénération ou la gestion des arbres, pour être participativedurable, suppose une bonne identification des parties prenantes et leurs centresd’intérêts. Bon à savoir : Le degré de motivation des communautés à régénérer telle ou telleespèce sera donc fonction des perceptions qu’elles ont de ces espèces et de la capacitédes espèces en présence à satisfaire leurs divers besoins. De ce fait, l’indentificationdes services attendus des arbres et des perceptions des communautés précède lesopérations de régénération des espèces ligneuses : Culture et domestication desarbres, pratiques agricoles et domestication des arbres, …

En outre, le rôle de la législation forestière est une grosse problématique dans larégénération et la gestion des espèces ligneuses au Sahel. En effet, comment allierprotection et satisfaction des besoins en biens et services dans les agrosystèmes etcomment gérer les interactions écologiques, économiques et sociales dans lessystèmes agroforestiers si la loi permet à certaines composantes d’être statiques ?En conclusion, les producteurs ont toujours fait pousser dans leurs champs, desespèces forestières dont ils ont besoin. La réussite de la régénération des espècesligneuses par des producteurs dépendra en grande partie de l’efficacité del’organisation sociale ou des dispositifs administratifs qui facilitent leur accès auxbiens et services pour lesquels ils entretiennent les arbres.

2. Synthèse des échanges

En matière de protection-gestion-restauration de l’arbre il y existe des savoirsancestraux et également la législation moderne. En effet, les producteurs rurauxont développé des techniques endogènes de protection-gestion-restauration desarbres car ils sont conscients des bénéfices qu’ils peuvent en tirer.

La législation moderne quant à elle édicte des normes et donne des orientations enmatière de protection-gestion-restauration des arbres. Malheureusement certainesde ces normes ne favorisent pas une bonne gestion des ressources forestières. C’estle cas notamment de la protection intégrale de certaines espèces forestières. Il est


donc impérieux de tenir compte dans la réglementation, des divers bénéfices queles producteurs peuvent tirer de l’exploitation des ressources forestières.

Les problèmes posés par les participants tournent autour des sujets suivants :

• L’inadéquation de nos législations avec les pratiques anciennes

• La question de l’insécurité foncière qui freine les investissements en matièreprotection-gestion-restauration

• La problématique des schémas d’aménagements de nos villes qui ne sont passuivis

• La non vérification du potentiel forestier avant délivrance des permis etautorisation de coupe de bois

• La faiblesse du suivi des agents forestiers sur les sites surtout en milieu rural

• Les reboisements infructueux

3. Recommandations formulées

1. Adoucir la législation sur certaines espèces protégées pour prendre en comptecertaines réalités communautaires afin d’en assurer la durabilité.

2. Intégrer la protection de l’arbre dans les curricula scolaires et l’éducationenvironnementale en milieu rural.

3. Appliquer les textes sur l’aménagement urbain qui prennent en compte laquestion des arbres.

4. Prendre en compte le statut de l’exploitant dans la protection des forêts.

5. Vérifier le potentiel forestier avant délivrance des permis et autorisationsd’exploitation.

6. Faire le plaidoyer pour une meilleure protection des espaces verts.


Panel 2 : valorisation diversifiée de l’arbre dans lemonde

Conférencier : Saïdou Mahamoudou SORO (DGEVCC)

1. Synthèse de l’exposé du conférencier

L’arbre fournit d’innombrables produits pour s’alimenter ou se soigner, des produitsdirectement consommables, des produits bruts qu’il faut transformer, mais aussides produits indirects comme le miel et les champignons. Il constitue aussi uneressource alimentaire indispensable pour de nombreux animaux qui se nourrissentde ses fruits, de ses baies et de son feuillage, etc et dont nous nous nourrissonsensuite.

La communauté internationale admet que de par leurs rôles social et économique,ces produits pourraient inciter au maintien et à la sauvegarde des écosystèmes.Environ 1,2 milliards de personnes des pays en développement utilisent les arbresde leurs fermes (champs) pour en tirer de la nourriture et des revenus (FAO, 1996).Selon le rapport sur l’état des lieux des PFNL au Burkina Faso (2008), les types dePFNL avec le nombre d’espèces pourvoyeuses ont été estimés comme suit : fruits etgraines comestibles, feuilles comestibles, gommes et résines, sève et latex, paille,tubercules, rhizomes et racines, écorces et tiges, insectes comestibles, champignonscomestibles, …

On peut classer les PFNL suivant leur utilisation : alimentaire, médicinale,cosmétique, artisanale et culturelle.

En conclusion, l’on retiendra que l’arbre est au centre des toute forme d’exploitationagricole. Malheureusement, son exploitation est caractérisée par des pratiques nondurables. Les défis qui se présentent sont les suivants : fixer des quotasd’exploitation des PFNL, lutter contre la disparition des espèces pourvoyeuses desPFNL les plus demandées et contre la concurrence sauvage et les fraudes.

2. Synthèse des échanges

Les ressources forestières fournissent une gamme variée de produits à l’homme.Parmi ces ressources forestières, les produits forestiers non ligneux occupent uneplace de choix au regard des diverses utilités dont ils font l’objet. Les problèmesrecensés tournent autour :

• De l’insuffisance dans l’organisation des groupements de producteurs ettransformateurs.

• Du faible accompagnement des groupements de tradipraticiens


• De l’Insuffisance dans la valorisation de la médecine traditionnelle

2. Recommandations formulées

1. Poursuivre les efforts dans l’accompagnement des transformatrices desproduits dérivés de l’arbre

2. Domestiquer l’exploitation des PFNL afin de booster leur production

3. Vulgariser les pesticides naturels, afin de contribuer à l’accroissement de laqualité des produits agricoles

4. Soutenir la durabilité de certaines espèces menacées

5. Promouvoir la transformation des PFNL au niveau local

6. Appuyer les groupements organisés de tradipraticiens


Figures 2 : Quelques photos de la conférence publique


3. Deux ateliers thématiques

Durant la première édition du SIA 2018, deux ateliers thématiques ont eu lieusimultanément le 22 juin 2018. Chaque atelier a rassemblé plus de 25 participantset s’est articulé autour de deux communications. Les lignes qui suivent font unrésumé complet de chaque atelier et présentent les conclusions auxquelles lesacteurs sont parvenus.

Atelier thématique 1

Le premier atelier thématique s’est tenu le 22 juin 2018 dans la salle de conférencedu parc urbain Bangr-wéogo de 08h à 15h sous la modération de la DGEVCC. Il aporté sur deux sous-thèmes majeures à savoir la « gouvernance locale desressources forestières et économie verte » et « le rôle et la place del’arbre dans la lutte contre le changement climatique et ladésertification ».

Les participants à cet atelier étaient appelés à approfondir les réflexions sur lesquestions de gouvernance locale des ressources forestières et la lutte contre lechangement climatique et la désertification. Les objectifs spécifiques étaient de :

• Identifier et analyser les actions des collectivités territoriales dans lapromotion d’une économie verte locale et nationale ;

• Analyser l’impact de la gouvernance environnementale locale sur laproduction de valeur ajoutée et sur les conditions socioéconomiques desménages locaux ;

• Dégager des perspectives d’éclosion d’une économie verte à partir d’unegouvernance environnementale locale transparente et participative ;

• Identifier le rôle et la place de l’arbre dans la lutte contre le changementclimatique et la désertification ;

• Analyser les forces et les faiblesses de la contribution de l’arbre dans la luttecontre le changement climatique et la désertification ;

• Proposer des stratégies de valorisation de l’arbre dans les mécanismes de luttecontre le changement climatique et la désertification.

L’atelier se voulant participatif, il a été animé par deux communicateurs et unfacilitateur des échanges. Chaque communicateur a eu un temps d’exposé pourprésenter sa communication sur son sous-thème. Après chaque communication ily a eu des échanges entre participants autour de trois (3) questions thèmes qui ontconstitué les temps forts de l’atelier.


Atelier thématique 1 / Sous-thème 1 : Gouvernance locale des ressources forestières et économie verte

Communication assurée par Désiré OUEDRAOGO, Head of Programs/TREE AID

Exposé du communicateur

L’exposé a débuté par la présentation de la vision et de la mission de TREE AID.Ensuite, le conférencier a donné quelques définitions de concepts portant surgouvernance forestière, gestion décentralisée des ressources forestières et économieVerte. L’essentiel de l’exposé a tourné autour de l’expérience de TREE AID dans lagouvernance locale des Ressources Forestières et Economie Verte. Cette expériences’est opérée à travers :

• Le renforcement des capacités institutionnelles et du dialogue Forestier ;

• L’organisation et la concertation des utilisateurs des forêts – négociationfoncière

• Le développement et la mise en œuvre des outils de gestion et de gouvernancedes ressources forestières

• Le développement des entreprises forestières de valorisation des PFNL

Le communicateur a également donné les principaux acteurs et leur rôle :

• Les Communautés de base

• Les Associations/ONG Locales

• Les Communes comme partenaires institutionnels

• L’Etat – partenaire stratégique

• Le secteur privé

Il a enfin insisté sur la contribution de la gouvernance locale sur les conditionssocioéconomiques :

• Gestion concertée et accès équitable: Responsabilisation des acteurs

• Promotion du Dialogue forestier et responsabilisation des collectivités.

• Renforcement de la Cohésion sociale

• Création de moyens et conditions d’investissement pour l’avenir de leurs


familles: Amélioration des revenus.

• Création d’emplois Verts : Emplois générés par les formations forestières danshuit communes

• Restauration, Protection et amélioration de l’environnement

En fin de communication, le cas de la gouvernance forestière et l’économie vertedans la commune de Fada N’gourma a été présenté aux participants

Synthèse des échanges

Temps fort 1 : en quoi les actions des collectivités territoriales participent-ellesde la promotion d’une économie verte locale et nationale ?

• L’internalisation et l’opérationnalisation de la question de gouvernance localedans le fonctionnement des communes

• L’adhésion des communes et communautés à la base

• Le partage d’expérience avec l’existence d’un réseau de communes appliquantla gouvernance forestière

• La création d’emplois verts

• La création et la gouvernance des massifs

• La sensibilisation pour l’adhésion

• la promotion de l’éducation environnementale

Temps fort 2 : quelle analyse faire de l’impact de la gouvernanceenvironnementale locale sur la production de valeur ajoutée et sur les conditionssocioéconomiques des ménages locaux ?

• Impact réel de la gouvernance locale sur la vie des populations

• Forte amélioration des revenus des ménages

• Contribution à la création de nombreux emplois

• Impact économique, environnemental, institutionnel et organisationnel et surla cohésion sociale


Temps forts 3 : quel mode de gouvernance environnementale locale pourl’éclosion d’une économie verte inscrite dans la croissance et la durabilité ?

• L’adapter aux réalités socioéconomiques

• Aller vers l’inclusion de toutes les composantes de la localité

• Promouvoir les bonnes pratiques traditionnelles dans les modes de gestionenvironnementale

Recommandations issues des échanges

1. Rechercher l’appropriation de la question par les premiers responsablescommunaux ;

2. Élaborer des plans et stratégies de promotion de l’économie verte aux niveauxlocal et national ;

3. Renforcer les capacités des communes pour une amélioration de lacompréhension du concept d’économie verte ;

4. Sensibiliser les populations à la base les communautés locales sur la notiond’économie verte ;

5. Aller vers une application effective des textes relatifs au transfert decompétences et des ressources ;

6. Réviser la fiscalité forestière pour l’adapter au processus de centralisation ;

7. Aller vers la mise à échelle des bons exemples tels que le modèle de TREE AIDet ses partenaires ;

8. Capitaliser les impacts de la mise en œuvre de la gouvernance forestière et lavulgariser ;

9. Accompagner les communes dans la capitalisation pour avoir des statistiques ;

10. Promouvoir l’entreprenariat vert.


Atelier thématique 1 / Sous-thème 2 : rôle et place de l’arbre dans la lutte contre le changement climatique et la désertification

Communication assurée par Alain Touta Traoré, Directeur Exécutif tiipaalga

Synthèse de l’exposé du communicateur

Au Burkina Faso, les ressources naturelles jouent un rôle important dans la vie despopulations en leur offrant des biens et services divers. Les Ressources naturellescontribuent de plus en plus à l’économie nationale et participent de ce fait à lacroissance durable du pays. Elles assurent un important service éco systémique.

Malheureusement cette contribution est menacée par les changements climatiques. Leschangements climatiques sont des changements attribués directement ouindirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphèremondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée aucours de périodes comparables. Il s’agit aussi de la modification naturelle descompositions de l’atmosphère mais également du renforcement du phénomène del’effet de serre par le rejet dans l’atmosphère de gaz à effet de serre par certainesactivités humaines. On peut noter :

• L’augmentation de la température moyenne de la surface de la terre;

• L’élévation du niveau d’eau de la mer ;

• La modification des manifestations des phénomènes climatiques et de lavariabilité climatique;

• L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des évènements climatiquesextrêmes tels que les inondations, les sécheresses ;

• La perturbation des régimes de précipitations notamment l’irrégularité dansle temps et dans l’espace;

• La dégradation et la pauvreté des sols entrainant l’insécurité alimentaire carles récoltes ne sont plus sûres et sont souvent détruites ;

• Le tarissement précoce des plans d’eau;

• L’aggravation du stress hydrique;

• La disparition d’espèces ou de populations moins résilientes;

• la diminution en quantité et en qualité de la biodiversité;


Comme solutions à ces problèmes, il faut s’adapter à travers nos politiques dedéveloppement et nos façons de vivre. L’Adaptation est un processusd’apprentissage social, économique et politique, et s’exprime à travers desmécanismes locaux de prise de décisions. L’adaptation est un ajustement despratiques, procédures ou structures aux changements climatiques projetés etactuels.

L’arbre peut contribuer efficacement à la lutte contre les changements climatiques.En effet, l’agroforesterie (RNA, mise en défens, reboisement) possède, entre autres,le potentiel d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre en ralentissant laconversion des forêts en terres agricoles et en séquestrant le carbone dans lesexploitations tout en profitant des incitations financières offertes par le commercedu carbone et l’initiative REDD+.

L’agroforesterie est une technique prometteuse à la fois en termes de restaurationdes terres mais aussi en termes de production alimentaire pour les pauvres.L’agroforesterie est notamment le principal déterminant du reverdissement (Casdu Niger près de 5 millions d’hectares).

Synthèse des échanges

Temps fort 1 : quels rôles et quelle place occupe l’arbre dans la lutte contre lechangement climatique et la désertification dans votre pays, votre structure, votrecommune ?

L’arbre est au cœur des stratégies de la lutte contre la désertification et lechangement climatique aux niveaux local et national au regard des divers rôles qu’iljoue.

• Fertilisation des sols

• Séquestration du carbone • Atténuation/adaptation

Temps fort 2 : quelles sont selon vous les forces et les faiblesses de la contributionde l’arbre dans la lutte contre le changement climatique et la désertification etquelles analyses pouvez-vous en faire ?

La contribution de l’arbre à la lutte contre le changement climatique et ladésertification n’est plus à démontrer.

• Effet brise-vent,

• Capacité à créer un micro climat,

• Récupération des terres dégradées et lutte contre l’érosion,


• Amélioration de la pluviométrie.

Cependant cette contribution pourrait être encore plus intense si l’arbre n’était passoumis à certaines pressions. En effet, les mauvaises pratiques agricoles (défriches)et la consommation non rationnelle du bois énergie dévastent chaque annéed’énormes superficies de forêts. A ces mauvaises pratiques il faut ajouter lephénomène d’urbanisation qui, pour les besoins de construction d’infrastructureset de voirie ravage, souvent sans possibilité de renouvèlement, le couvert végétal denos villes et villages.

Temps fort 3 : quelles stratégies de valorisation de l’arbre dans lesmécanismes de lutte contre le changement climatique et ladésertification ?

• Renforcer le dispositif législatif et règlementaire en matière deprotection/valorisation de l’arbre

• Renforcer les forêts existantes

• Créer des bosquets

• Soutenir les tradi-praticiens qui jouent un rôle majeur dans la protection desespèces forestières

• Revoir les stratégies en matière de reboisement

• Intégrer l’éducation environnementale dans tous les curricula

• Renforcer la sensibilisation et l’éducation environnementale à la base


1. Sensibiliser les populations des zones les moins dégradées aux conséquencesde la désertification

2. Accompagner les acteurs des zones dégradées dans la restauration3. Promouvoir l’agroécologie

4. Intégrer effectivement la protection de l’arbre dans les plans dedéveloppement

5. Veiller à l’application des dispositions légales (code forestier, code del’environnement)

6. Renforcer la sensibilisation et l’éducation environnementale de la jeunessepour un éveil des consciences


7. Promouvoir les bonnes pratiques de gestion/restauration/valorisation del’arbre

8. Multiplier les voyages d’étude au profit des bénéficiaires

9. Développer l’agriculture intensive pour réduire les superficies exploitées

10. Faire le plaidoyer pour une augmentation de l’allocation budgétaire accordéeau secteur de l’environnement

11.Promouvoir les énergies renouvelables

Figure 3 : Quelques photos de l’atelier thématique 1


Atelier thématique 2

Le deuxième atelier thématique s’est tenu le 22 juin 2018 dans la salle de réuniondu CNSF de 08h à 15h sous la modération du M.Ec.B. Il a également porté sur deuxsous-thèmes à savoir la « la contribution de l’arbre à l’amélioration dustatut socioéconomique de la femme rurale » et « le secteur privé dansla conservation et la valorisation de l’arbre ».

Les participants à cet atelier étaient appelés à réfléchir sur la conservation et lavalorisation de l’arbre par le secteur privé et par les femmes rurales pourl’amélioration de leurs conditions de vie. Les objectifs spécifiques étaient de :

• identifier et analyser les actions du secteur privé qui conservent et/ouvalorisent l’arbre ;

• analyser les forces et les faiblesses de la contribution du secteur privé dans laconservation et valorisation de l’arbre ;

• dégager des perspectives de durabilité et d’efficience dans l’exploitation desproduits forestiers par le secteur privé.

• analyser l’impact du niveau de disponibilité des ressources forestières sur lesAGR des femmes rurales ;

• identifier les difficultés (foncier, financements, débouchées) et les facteurs dedurabilité de l’exploitation des produits forestiers par les femmes rurales pourl’amélioration de leurs revenus ;

• montrer en quoi une bonne utilisation des ressources forestières peut fairenaître et pérenniser un leadership féminin en milieu rural.

L’atelier se voulant participatif, il a été animé par deux communicateurs et unfacilitateur des échanges. Chaque communicateur a eu un temps d’exposé pourprésenter sa communication sur un des sous-thèmes.

Après chaque communication il y a eu des échanges entre participants etcommunicateurs qui ont abouti sur des recommandations par sous-thème.Les lignes qui suivent font une présentation du contenu des communications del’atelier thématique 2.


Atelier thématique 2 / Sous-thème 1 : la contribution de l’arbre à l’amélioration du statut socioéconomiquede la femme rurale

Communication assurée par Mme FOFANA Haoua de l’AMIFOB

Synthèse de l’exposé de la communicatrice

L’arbre c’est la vie de par l’air que nous respirons, l’eau, les aliments, lesmédicaments dont nous avons besoins pour vivre. Le climat qui façonne notreprésent et notre avenir dépend des arbres/forêts. Les arbres sont intimement liés àl’évolution de la biodiversité terrestre. Les arbres constituent les forêts, charnièredans l’adaptation et l’atténuation du réchauffement climatique et une réponse auxchangements climatiques. Plusieurs millions de peuples indigènes dépendentpresque entièrement des forêts qui contribuent considérablement à la croissanceéconomique, tant sur le plan national que mondial. La contribution des ressourcesligneuses est importante et variée :

• Les PFNL entrent dans l’alimentation et l’équilibre nutritionnel de plus de43,4% des ménages burkinabè;

• Les PFNL constituent la troisième source de revenus pour les ménages (23%)après l’agriculture (37%) et les produits de l’élevage (24%), et les PFNL;

• Ils contribuent au PIB du pays: 6.58% (MEDD, 2010);

• Les plantes médicinales interviennent dans l’amélioration de la santé de 80%des personnes dans les pays en développement;

Les femmes rurales toujours actives sont présentes avec les enfants dansl’exploitation des produits forestiers à travers la collecte, la production et latransformation. En effet, dans la chaine d’exploitation des ressources forestières,les femmes sont au début et à la fin de toutes les activités et, traditionnellement,elles ont toujours été chargées de collecter le bois et les PFNL pour les besoinsd’utilisation du ménage. Sans nul doute, les PFL et les PFNL contribuentsignificativement à l’amélioration du statut socio-économique de la femme car ilssont source d’alimentation aux familles rurales, de médicaments pour les soins desanté, de création d’emplois et de revenus, de développement de petites etmoyennes entreprises, de développement de partenariats au plan national etinternational. Plantons et Protégeons nos Arbres.



1. Renforcer les capacités des femmes en matière de collecte de PFNL et derégénération de la ressource ;

2. Sensibiliser les acteurs pour les inciter à planter et promouvoir la plantationdes PFNL ;

3. Apurer les forêts classées et y faire des reboisements ;

4. Vulgariser les semences forestières de qualité auprès des différents utilisateurs ;

5. Prévoir des parcelles de plantations d’espèces locales dans les collectivitésterritoriales ;

6. Prendre en compte la santé de l’arbre en luttant contre l’impact des pathogènessur la production fruitière.

Atelier thématique 2/ Sous-thème 2 : le secteur privé dansla conservation et la valorisation de l’arbre

Communication assurée par Djingdia LOMPO, Ingénieur des Eaux et Forêts au CNSF

Synthèse de l’exposé du communicateur

ROLE ET ACTIONS DU SECTEUR PRIVE DANS LA CONSERVATION DEL’ARBRE

Appui à la mise en œuvre des politiques de reforestation

• Reboisements

• Mise en défens,

• Création de forêts villageoises ou communautaires, de jardins botaniques

• Régénération naturelle assistée (RNA)

• Récupération des terres dégradées

• Formations aux techniques agro-forestières


Tableau 1 : structures privées de valorisation du bois au Burkina Faso

Autres acteurs privés :

Forces :

• Diversité et multiplicité d’acteurs (du producteur individuel auxentrepreneurs, entreprises, collectivités, associations, mutuelles, coopératives,ONG)

• Représentation géographique des acteurs

Faiblesses

• Manque de synergie d’actions entre les différents acteurs

• Valorisation quasi-artisanale voire rudimentaire des produits

• Insuffisance de moyens techniques et logistiques

• Insuffisances de cadres politiques, juridiques et règlementaires (applicationde la loi sur les semences végétales, cahiers de charges au niveau des scieries,FACA contesté en 2017, genre et gestion des ressources forestières)


1. Renforcer la recherche sur la connaissance des arbres / production dessemences à travers l’équipement des plateaux techniques ;


2. Renforcer la législation et sa mise en œuvre en lien avec le reverdissement denos communes ;

3. Renforcer la surveillance du secteur privé dans l’exploitation des ressourcesforestières ;

4. Appuyer la recherche pour la valorisation et la promotion d’espèces locales àbois d’œuvre ;

5. Améliorer la synergie d’action entre les acteurs du secteur privé dans laconservation et la valorisation de l’arbre ;

Figure 4 : Quelques photos de l’atelier thématique 2


4. Expositions-Vente de PDA, de plants et desemences

Le SIA 2018 n’a pas été qu’un simple cadre de réflexion sur des thématiques, il aaussi été un carrefour de partage de connaissances et de pratiques dans le domainedes produits forestiers. Ainsi, sur quatre jours (20-23 juin 2018) une exposition deproduits dérivés des arbres (PDA), de divers plants et semences d’arbres a étéorganisée en marge des travaux thématiques dans l’enceinte du parc urbain Bangr-Weoogo. Cette exposition a permis à des transformateurs(trices), des pépiniéristes,des coopératives, des ONG, des associations et des institutions venant du BurkinaFaso et d’autres pays de la région ouest-africaine de présenter leurs savoir-faire etles différents usages des PDA (alimentaire, médicinal, ornement, etc.). Cesexpositions ont mobilisé quarante-trois (43) stands et accueilli plus de 800 visiteurs(environ 200 par jours).

Répartition des exposants par types de produits

Plusieurs types d’exposants ont été recensés sur le site de l’exposition du SIA 2018.La majeure partie des exposants avaient des produits alimentaires (32%) ou desplants (21%) à proposer au public. Après ces deux groupes viennent les exposantsde produits médicinaux (14%). Les institutions et ONG (9%), et de semencesd’espèces forestières (7%), les produits cosmétiques (7%) et les produits en lien avecl’énergie (5%) et l’ornement ou la décoration (5%) viennent fermer la marche (cf.graphique ci-dessous).


Figure 5: Répartition des exposants par types de produits

Répartition des exposants par sexe et par tranches d’âge

L’exposition a rassemblé plus de femmes (58%) que d’hommes (42%). Lesexposants ayant un âge compris entre 30 et 40 ans étaient les plus nombreux (11femmes et 7 hommes), suivis de la tranche 40 à 50 ans (6 hommes et 5 femmes). Les plus âgés des exposants étaient au nombre de 9 dont 6 femmes et 3 hommes.La tranche d’âge qui a été moins représentée est celle comprise entre 20 et 30 ans(2 hommes et 3 femmes). Somme toute, ces statistiques montrent que toute lescatégories d’âges ont répondu présent à cette première édition du SIA. Cela dénotede l’intérêt accordé par la population à cette activité (cf. graphique ci-dessus).

Répartition des exposants par pays d’origine

Le SIA 2018 a tenu ses promessesau niveau de la mobilisation pourtenir le caractère international del’événement dans la forme commedans le fond. Outre les activitésthématiques qui ont vu laparticipation de pays frères, lesexpositions ont également été uncarrefour multinational. Certes leBurkina Faso a été le pays le plusreprésenté avec 38 exposants, maisd’autres pays comme le Benin (2exposants), le Togo (1 exposant), leNiger (1 exposant) et la Côted’Ivoire (1 exposant) étaient

présents au niveau des stands (cf.Figure 21).


Figure 6 : Répartition des exposants par tranches d’âge et par sexe

Figure 7 : Répartition des exposants par pays d'origine

Figure 8 : Quelques photos de l’exposition


5. Reboisement sur le nouveau site du consulat duBénin

La République du Benin a été le pays invité d’honneur à cette première édition duSIA. Pour marquer cette distinction, le COSIA a entrepris de mettre en terre desplants sur le site du consulat béninois au Burkina Faso. Par cet acte les deux partiesont cherché à immortaliser cette alliance d’une édition.

C’est dans la matinée du 22 juin 2018, aux environs de 09 heures que le COSIA etla communauté béninoise vivant au Burkina Faso se sont donné rendez-vous sur lesite du consulat sis à Tanghin.

Une dizaine de plants ont été mis en terre en présence du Consul honoraire de laRépublique du Bénin.

Figure 9 : Quelques photos du reboisement


6. Plateau d’animation et de sensibilisation

Le SIA 2018 a permis de dérouler une activité pour le grand public. Il s’agit duplateau d’animation et de sensibilisation qui s’est tenu dans la soirée du 22 juin2018 à partir de 18 heures 30 minutes sur le terrain vide jouxtant la mairie del’arrondissement 5 de la ville de Ouagadougou. Cette activité a permis d’alternerdes séances de sensibilisation et des prestations d’artistes.

La sensibilisation a été assurée par le CNSF via un agent des eaux et forêts. Cedernier a permis au public de connaître les caractéristiques et les atouts de quelquesespèces forestières utilitaires comme le baobab et le karité. Après chaqueprésentation d’espèce un jeu concours était fait pour voir si le message était passé.A la surprise générale, ce sont des adolescents qui ont remporté la plupart de cesprix. Cela montre que le SIA a contribué à une éducation environnementale à portéesignificative car le plateau a sensibilisé majoritairement des futurs adultes.

Sur le podium, plusieurs artistes se sont succédés pour tenir le public en haleine etfaire passer des messages liés à l’environnement ou à la citoyenneté responsable.C’est aux environs de 22 heures que la soirée a pris fin avec une présentation duCOSIA au public présent.

Figure 10 : Quelques photos de la soirée de sensibilisation


7. Cadre d’échanges B to B

Le SIA 2018 a rassemblé une multitude de personnes venues de diverses localités.Afin de permettre aux participants de mieux se connaitre et de dégager desperspectives de collaboration et d’affaires, le COSIA a animé le 23 juin 2018 uneséance B to B. Cette séance a permis à une trentaine de participants au SIA 2018 departager leurs connaissances, leurs produits et leurs pratiques en matière devalorisation de l’arbre. Elle a aussi permis de mettre en perspectives des leviers àmême d’amorcer une « croissance verte » via des partenariats gagnant-gagnant.

Représentants d’institutions ou d’ONG, responsables d’associations ou decoopératives, des transformateurs/trices ou de pépiniéristes, des scientifiques ouherboristes et enfin de simples passionnés de l’environnement, tous ont eu droit àun temps de parole. Ce fut une foire aux expériences tant les exposés étaient richeset motivants.

Le représentant de I Group AMAD a permis au public de connaitre le Polyter, unfertilisant hors pair qui permet aux plants et aux cultures de tirer le meilleur dessols et d’avoir de l’humidité en permanence. L’occasion a été saisie par I GroupAMAD pour faire un don d’un kilogramme de Polyter à la délégation nigérienne. Cefut le coup de cœur de cette belle -séance qui a montré bien de savoir-faire enmatière de valorisation-protection de l’arbre. Des contacts ont pu être noués entreles participants pour des collaborations qu’on espère fructueuses.

Figure 11 : Quelques photos de la séance B to B


Il est également question dans le film duniveau d’organisation des tradi-praticiens auBurkina Faso. Cela pose du même coup laquestion de leur reconnaissance par l’État.

A l’issue de la projection diverses questionsont été posées surtout par des herboristesprésents dans la salle. Ceux-ci ont cherché àconnaitre la procédure à suivre pour fairebreveter leurs productions et protéger leursdroits. Le représentant du RECIPRENA a

donné quelques réponses et a invité lesintéressés à prendre attache avec les services compétents du ministère en chargede la santé pour mieux se situer.

L’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel àl’écran

Le troisième film projeté a porté sur l’Initiative de la grande muraille verte pour leSahara et le Sahel (IGMVSS). Ce film a permis aux participants de mieux connaitrel’initiative, son histoire, ses objectifs ainsi que ses domaines d’intervention et sesréalisations.

A l’issue de la projection, le chargé de communication de l’IGMVSS a échangé avecles participants pour insister sur les mécanismes d’intervention de l’initiative auBurkina Faso ainsi que sur les résultats engrangés sur le terrain. C’est avec cettedernière projection sur l’IGMVSS que la séance de projection a pris fin aux environsde 15 heures.


Figure 14 : vue d’une séquence vidéo du filmsur la médecine traditionnelle

Figure 15 : vue de quelques séquences vidéo du film sur l’IGMVSS

Figure 16 : Quelques photos de la projection de films

9. Lancement de l’album « L’arbre la solution » deDOULCOM

Dans la dynamique de la première édition du SIA, le M.Ec.B et tout le COSIA ontaccompagné la production d’un album intitulé « l’arbre la solution » de l’artiste

DOULCOM. Inscrire cette activité dans le cadre duSIA 2018 n’a pas été un fait du hasard. En effet,toutes les chansons de cet album de 5 titres évoquentla question environnementale.

Le titre phare « L’arbre la solution » a d’ailleurs étéconsacré comme l’hymne de cette première édition.Le message clé de cette chanson est de dire que faceau changement climatique et à ses effets néfastes,l’homme a un allié : l’arbre. Il se doit de le protégeret de le restaurer afin que celui-ci l’aide en retour.En clair, que comme il est dit dans la deuxièmechanson de l’album, « nous ne devons pas être desdestructeurs de l’environnement mais plutôt desprotecteurs ». En conclusion, dans une reprise dutitre « il est temps » de son premier album, l’artiste


DOULCOM, par ailleurs président du M.Ec.B et du COSIA nous rappelle qu’ il esttemps de nous lever main dans la main pour protéger notre environnement quiagonise.

10. Cérémonie de clôture

La cérémonie de clôture de la première édition du SIA s’est déroulée dans la sallede conférence du parc urbain Bangr-Weoogo. Au présidium il y avait :

● Madame la Directrice Régionale de l’Environnement de l’Economie Verte etdu Changement Climatique représentant le Patron de l’édition, le MinistreBatio BASSIERE ;

● Monsieur le Chargé de Communication de l’Initiative de la Grande MurailleVerte pour le Sahara et le Sahel représentant le Président de l’édition, leCoordonnateur Adama DOULKOM ;

● Monsieur Abdoul Wahab ILBOUDO, Président de la Fédération Nationale desPépiniéristes et Jardiniers du Burkina Faso et Parrain de l’édition ;

● Monsieur le Directeur du parc urbain Bangr-Weoogo, hôte de l’édition.

● Monsieur le Président du Mouvement Ecologique du Burkina

La cérémonie a été ouverte par le bilan rapide du SIA 2018 fait par le CoordonnateurGénéral du COSIA. Dans son mot il est revenu sur le déroulement des différentesactivités du Salon ainsi que sur les résultats atteints. A la fin dudit bilan, il a présentéles remerciements du COSIA à l’endroit de toutes les personnes physiques oumorales qui ont soutenu l’organisation et la tenue du SIA 2018.

A sa suite, c’est le Directeur du parc qui a pris la parole pour féliciter tous lesmembres du COSIA car pour lui « cette première édition ne fut pas un coup d’essai,mais un coup de maître ». Il a par ailleurs réitéré sa disponibilité ainsi que celle desa direction à accompagner les prochaines éditions du SIA.

Après le Directeur du parc c’est le Président du M.Ec.B, qui a pris la parole pourtraduire toute la satisfaction de l’association de voir son projet devenir une réalité.Il a insisté sur le fait que la mobilisation et l’engouement du public pour cettepremière édition ont montré que lui et son association ne se sont pas trompés eninitiant ce Salon. L’activité a tenu toutes ses promesses selon lui. Et ce bilan n’estrien d’autre qu’un appel à mieux faire pour les éditions à venir. Il a terminé sonpropos en remerciant les autorités, les partenaires financiers de l’édition, les ONG,les associations sœurs, les délégations des pays voisins ainsi que l’ensemble desparticipants, pour avoir contribué chacun en ce qui le concerne, à faire du SIA 2018une belle rencontre.


A la fin de l’allocution du Président du M.Ec.B, les membres du COSIA ont procédéà la remise de certificats de reconnaissance aux différents partenaires du SIA 2018et d’attestations de participation aux différents participants. Après cette brèvecérémonie de distinction, ce fut les allocutions des officielles.

En premier, c’est le parrain de l’édition qui a pris la parole pour remercier le COSIAet tous ceux qui ont contribuer à faire du SIA 2018 une réussite. Il a souhaité que leSIA aille de l’avant pour devenir une vraie rencontre internationale dans les annéesà venir à l’instar du SIAO et du FESPACO. Il a traduit également toute sa satisfactiond’avoir été le parrain de cette édition et a exprimé la disponibilité de la Fédérationà accompagner les autres éditions à venir.

A la suite du Parrain, c’est le représentant du Président de l’édition qui a pris laparole. Il a félicité le COSIA pour le travail abattu. Il a également emprunté les motsdu Directeur du parc pour dire que cette édition a réellement été un « coup demaître ». Et c’est ce qui a davantage réconforté la Coordination nationale del’IGMVSS dans son rôle de partenaire technique et financier du SIA 2018. Au nomdu Président de l’édition, il a réaffirmé la disponibilité et le soutien de leurinstitution à l’endroit du COSIA pour les éditions à venir car cette activité poursuitdes objectifs qui militent dans le sens de ceux de l’Initiative de la GMV.

La dernière allocution fut celle de la représentante du Patron de l’édition. Madamela directrice a pris la parole pour insister sur les bienfaits de l’arbre pour l’humanité,les animaux et la planète terre. « L’arbre aussi pleure quand on le maltraite » a-t-elle affirmé. Pour cela, elle a lancé un appel à l’endroit de tous de planter, protégeret mieux valoriser les arbres. Pour la Directrice, ses mots sont là pour montrer àquel point le SIA est une belle initiative. Penser ainsi singulièrement à l’arbre estune trouvaille à encourager. Elle a terminé en rassurant le M.Ec.B et le COSIA de ladisponibilité du ministère en charge de l’environnement à accompagner lesprochaines éditions du SIA. Après ces quelques mots, elle a déclaré clos le SIA 2018.

Figure 17 : Quelques photos de la cérémonie de clôture





CHAPITRE 2 :

RECAPITULATIF DESRECOMMANDATIONS

DU SIA 2018


Les recommandations du SIA 2018

A l’issue du SIA 2018, on peut retenir les recommandations suivantes qui ferontl’objet de plaidoyer auprès des autorités compétentes pour leur étudeapprofondie et leur mise en œuvre éventuelle. Nous avons six blocs derecommandations qui correspondent aux six sous-thèmes qui ont été abordésdurant le salon.

● Recommandations liées à la protection-gestion-restauration de l’arbre

1. Adoucir la législation sur certaines espèces protégées pour prendre en comptecertaines pratiques communautaires efficaces en termes de durabilité.

2. Intégrer la protection de l’arbre dans les curricula scolaires et l’éducationenvironnementale en milieu rural.

3. Appliquer les textes sur l’aménagement urbain qui prennent en compte laquestion des arbres.

4. Prendre en compte le statut de l’exploitant dans la protection des forêts.

5. Vérifier le potentiel forestier avant délivrance des permis et autorisationsd’exploitation.

6. Faire le plaidoyer pour une meilleure protection des espaces verts.

● Recommandations liées à la valorisation diversifiée del’arbre dans le monde

7. Poursuivre les efforts dans l’accompagnement des transformatrices desproduits dérivés de l’arbre

8. Domestiquer l’exploitation des PFNL afin de booster leur production

9. Vulgariser les pesticides naturels, afin de contribuera à l’accroissement de laqualité des produits agricoles

10. Soutenir la durabilité de certaines espèces menacées

11. Promouvoir la transformation des PFNL au niveau local

12. Appuyer les groupements organisés de tradi-praticiens


● Recommandations liées à la gouvernance locale desressources forestières et économie verte

13. Amener les premiers responsables communaux à s’approprier les questionsde gouvernance locale des ressources forestières

14. Elaborer des plans et stratégies de promotion de l’économie verte au niveaulocal et national

15. Renforcer les capacités des communes pour une amélioration de lacompréhension du concept d’économie verte

16. Sensibiliser les populations à la base les communautés locales sur la notiond’économie verte

17. Aller vers une application effective des textes relatifs au transfert decompétences et des ressources

18. Réviser la fiscalité forestière pour l’adapter au processus de centralisation

19. Aller vers la mise à échelle des bons exemples tels que le modèle de TREE AIDet es partenaires

20. Capitaliser les impacts de la mise en œuvre de la gouvernance forestière et lavulgariser

21. Accompagner les communes dans la capitalisation pour avoir des statistiques

22. Promouvoir l’entreprenariat vert

● Recommandations liées au rôle et à la place de l’arbredans la lutte contre le changement climatique et ladésertification

23. Sensibiliser les populations des zones les moins dégradées aux conséquencesde la désertification

24. Accompagner les acteurs des zones dégradées dans la restauration

25. Promouvoir l’agroécologie

26. Intégrer la protection de l’arbre dans les plans de développement

27. Veiller à l’application des dispositions légales (code forestier, code del’environnement)


28. Renforcer la sensibilisation et l’éducation environnementale de la jeunessepour un éveil des consciences

29. Promouvoir les bonnes pratiques de gestion/restauration/valorisation del’arbre

30. Multiplier les voyages d’étude au profit des bénéficiaires

31. Développer l’agriculture intensive pour réduire les superficies exploitées

32. Faire le plaidoyer pour une augmentation de l’allocation budgétaire accordéeau secteur de l’environnement

33. Promouvoir les énergies renouvelables

● Recommandations liées à la contribution de l’arbre àl’amélioration du statut socioéconomique de la femmerurale

34. Renforcer les capacités des femmes en matière de collecte de PFNL et derégénération de la ressource ;

35. Sensibiliser les acteurs pour les inciter à planter et promouvoir la plantationdes PFNL ;

36. Apurer les forêts classées et y faire des reboisements ;

37. Vulgariser les semences forestières de qualité auprès des différents utilisateurs ;

38. Prévoir des parcelles de plantations d’espèces locales dans les collectivitésterritoriales ;

39. Prendre en compte la santé de l’arbre en luttant contre l’impact des pathogènessur la production fruitière.

● Recommandations liées au rôle du secteur privé dans laconservation et la valorisation de l’arbre

40. Renforcer la recherche sur la connaissance des arbres / production dessemences à travers l’équipement des plateaux techniques ;

41. Renforcer la législation et sa mise en œuvre en lien avec le reverdissement denos communes ;

42. Renforcer la surveillance du secteur privé dans l’exploitation des ressourcesforestières ;


43. Appuyer la recherche pour la valorisation et la promotion d’espèces locales àbois d’œuvre ;

44. Améliorer la synergie d’action entre les acteurs du secteur privé dans laconservation et la valorisation de l’arbre ;



CHAPITRE 3 :

BILAN FINANCIERDU SIA 2018





CONCLUSION

L’arbre demeure un élément indispensable pour préserver la biodiversité, la sécuritéalimentaire, la santé et l’accompagnement de la croissance économique dans lemonde. Cependant, le constat est que le manque d’information systématiquepermettant d’évaluer et de mesurer à sa juste valeur la contribution des produitsdérivés de l’arbre (PDA) au revenu des ménages, à l’amélioration de leur sécuritéalimentaire et à l’équilibre écologique constitue un des obstacles à la protection del’arbre.

Le SIA 2018 qui a fermé ses rideaux le 23 juin 2018 est venu nous rappeler quel’arbre mérite de nous les humains plus d’attention. Le thème de l’édition « Multi-usages de l’arbre : efficience te durabilité » a traduit dans la forme comme dans lefond toute la problématique liée au rapport Homme-Arbre.

A travers ce salon, experts et profanes se sont réunis pour réfléchir et faire despropositions à même de renforcer les dispositifs de valorisation, de protection et derestauration de l’arbre. Les quatre jours qui ont contenu ce Salon ont permis àtravers panels, ateliers, expositions, projections de films et autres cadres d’échangeset de sensibilisation de saisir toute l’importance de l’arbre. Ils ont également faitressortir toute l’urgence qu’il y a à définir des politiques publiques efficaces quiplacent l’arbre au centre de leur dispositif d’action.

C’est dans le sens de ces urgences qu’une quarantaine de recommandations ont étéformulées pour accompagner les reformes et les changements de comportementsqui s’imposent. Le M.Ec.B qui en est la structure promotrice, travaillera les jours àvenir à traduire ces recommandations en des projets de plaidoyers en partenariatavec d’autres structures.

Rendez-vous est pris pour juin 2019 pour la deuxième édition du SIA qui, on espère,sera plus riche en idées novatrices pour la protection, la restauration et lavalorisation de l’arbre dans un élan de durabilité.


Rapport validé et adopté à Ouagadougou ce jour 06 septembre 2018Ont signé :


Rodrigue K. T. HILOULe Coordonnateur Général du Comité

d’Organisation du Salon International de l’Arbre

Batio BASSIERELe Ministre de l’Environnement, de l’Economie verte

et du Changement Climatique du Burkina FasoPatron de l’édition

Lazare DOULCOMLe Président du Mouvement

Ecologique du Burkina

Marcel NANALe chargé des finances du Comité

d’Organisation du Salon International de l’Arbre

Adama DOULKOMLe Coordonnateur National de l’Initiative de la Grande

Muraille Verte pour le Sahara et le SahelPrésident de l’édition

Abdoul Wahab ILBOUDOLe Président des Pépiniéristes et jardiniers du Burkina Faso

Parrain de l’édition



ANNExES


Annexe 1 : Panel sur Protection-gestion-restauration de l’arbre

Paneliste : Babou André Bationo (INERA)

1) IntroductionLa problématique est posée autour du rôle potentiel des arbres dans la gestiondes défis environnementaux.

2) Pourquoi régénérer des arbres et restaurer les écosystèmes?Les termes protection, conservation, restauration ont inspiré diverses approcheset pratiques à travers le monde dans le domaine de la gestion des ressourcesforestières :

• Domaines intégralement/partiellement protégés,

• Gestion participative des forêts,

• Forêts villageoises.

3) Services écosystémiques et régénération des espèces

L’équation selon laquelle Durabilité = conservationdes ressources + productivité amène à penser laprotection –restauration –gestion des arbres commeindissociable des services écosystémiques(approvisionnements, support, régulation etculturels).

La régénération =reconstitution dupotentiel forestier soitnaturellement ou

artificiellement. La régénération ou la gestion desarbres, pour être participative durable, suppose unebonne identification des parties prenantes et leurscentres d’intérêts.

Bon à savoir : Le degré de motivation des communautés à régénérer telleou telle espèce sera donc fonction des perceptions qu’elles ont de ces espèceset de la capacité des espèces en présence à satisfaire leurs divers besoins Dece fait, l’indentification des services attendus des arbres et des perceptions descommunautés précède les opérations de régénération des espèces ligneuses.


Figure 18

Figure 19 : restaurer les potentielsproductifs par le macro-greffage

Culture et domestication des arbres : La diversité culturelle (La spiritualité,les habitudes alimentaires, …) est un facteur déterminant dans la régénération etla gestion des espèces ligneuses.

Pratiques agricoles et domestication des arbres : l’intégration cultures-arbres-animaux est un système favorable à la régénération des arbres au Sahel maisinsuffisamment valorisée et promue.

4) Législation forestière et régénération des espèces ligneuses dans lesagrosystèmes

Le rôle de la législation forestière est une grosse problématique dans larégénération et la gestion des espèces ligneuses au Sahel. En effet, comment allierprotection et satisfaction des besoins en biens et services dans les agrosystèmeset comment gérer les interactions écologiques, économiques et sociales dans lessystèmes agroforestiers si la loi permet à certaines composantes d’être statiques ?

5) Conclusion

Les producteurs ont toujours fait pousser dans leurs champs, des espèces forestièresdont ils ont besoin.

La réussite de la régénération des espèces ligneuses par des producteurs dépendraen grande partie de l’efficacité de l’organisation sociale ou des dispositifsadministratifs qui facilitent leur accès aux biens et services pour lesquels ilsentretiennent les arbres.


Annexe 2 :Panel sur la valorisation diversifiée de l’arbre dans le monde

Panéliste : Saïdou Mahamoudou SORO (DGEVCC)

Introduction

L’arbre fournit d’innombrables produits pour s’alimenter ou se soigner, des produitsdirectement consommables, des produits bruts qu’il faut transformer, mais aussides produits indirects comme le miel et les champignons. Il constitue aussi uneressource alimentaire indispensable pour de nombreux animaux qui se nourrissentde ses fruits, de ses baies et de son feuillage, … et dont nous nous nourrissonsensuite.

Bernardin de Saint Pierre (1794) cité par Bognounou (1987) affirmait : « Il n’y a pasune plante sur la terre qui n’ait quelques rapports avec les besoins de l’homme etne serve quelque part à sa table, à son vêtement, à son toit, à ses plaisirs, à sesremèdes ou au moins à son foyer ».

Autrefois désignés par des termes péjoratifs (sous-produits, produits secondaires,produits mineurs), l’on constate ces dernières années et surtout après le sommetde Rio (en 1992), un grand intérêt pour les PFNL.

La communauté internationale admet que de par leurs rôles social et économique,ces produits pourraient inciter au maintien et à la sauvegarde des écosystèmes.Partant de ce postulat, la FAO et l’ONU ont encouragé les États à comptabiliser lesPFNL dans l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire.

Les Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) sont d’une importance capitale pourla survie des populations, en particulier celles rurales. Environ 1,2 milliards depersonnes des pays en développement utilisent les arbres de leurs fermes (champs)pour en tirer de la nourriture et des revenus (FAO, 1996).

Les PFNL entrent dans l’alimentation et l’équilibre nutritionnel de plus de 43,4%des ménages burkinabè, interviennent dans l’amélioration de la santé de 75-90%des habitants, procurent 23% des revenus et de l’emploi aux ménages ruraux(SNPV-PFNL,2012).


Types de PFNL au Burkina Faso

Selon le rapport sur l’état des lieux des PFNL au Burkina Faso (2008), les types dePFNL avec le nombre d’espèces pourvoyeuses ont été estimés comme suit :

• fruits et graines comestibles: 52 espèces

• feuilles comestibles : 16 espèces

• gommes et résines : 13 espèces

• sève et latex : 2 espèces

• paille : 7 espèces

• tubercules, rhizomes et racines : 6 espèces

• écorces et tiges : 24 espèces;

• insectes comestibles : 2 espèces

• champignons comestibles : 21 espèces

On estime que 70% du territoire national, soit environ 19 048 352 ha, renferme unegrande diversité de PFNL (comestibles, fourragers, médicinaux, insecticides etfongicides, cosmétiques et de parfumerie, colorants et tannins, artisanaux,ornementaux, etc.).L’étude sur les aspects socioéconomiques de 9 filières prioritaires des PFNL, évalueleur valeur ajoutée totale à 271,85 milliards de FCFA, soit 3,85% du ProduitIntérieur Brut (PIB).

Définition des concepts

Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) : « Les Produits Forestiers NonLigneux (PFNL) s’entendent par tout bien d’origine biologique autre que le bois,dérivé des forêts, des autres terres boisées et des arbres hors forêts. Ce conceptregroupe les plantes vivantes et les parties des plantes, les animaux et produitsd’animaux, les produits préparés ou manufacturés et les services que pourraientrendre ces milieux » (FAO, 2007).

Figure 20 : vue de quelques Produits Forestiers Non Ligneux


Définition donnée par la stratégie nationale : Les PFNL constituent « toutbien d’origine biologique autre que le bois et la faune à l’exception des insectes,dérivé des forêts et des arbres hors forêts constitués des végétaux spontanés,domestiqués, et ceux destinés au reboisement ».

Classification des PFNL Suivant leur utilisation

• PFNL alimentaires

• PFNL médicinaux (pharmacopée)

• PFNL de cosmétique

• PFNL artisanaux et culturels

Figure 21 : vue de quelques PFNL Suivant leur utilisation

Généralités sur la valorisation de l’arbre: importance

Les plus évidents: les fruits

Les fruits des arbres sont consommés sous la forme la plus diverse : frais, séchés,en confiture, pressés en jus et fermentés, pressés en huile, distillés en alcool ou enessence, voir pulvérisés en farine.

Nous consommons couramment les fruits de nos arbres selon les saisons. Certainssont exotiques (pomme, cerises, cacao, café, coco, etc.)

Les fruits délaissés par l’homme mais prisés par les animaux sauvages ou d’élevage(gousses de piliostigma, de Faidherbia albida)

Les autres produits comestibles

L’écorce: la peau de certains arbres peut être consommée « nature »: en décoctionpour ses propriétés médicinales ou directement sous forme d’épices.

La sève: certaines sèves sont très recherchées pour leurs propriétés gustatives oumédicinales: le sirop d’érable produit avec la sève élaborée de certains érables.


Les fleurs, les feuilles, les racines, les bourgeons offrent aussi des utilisationsculinaires, aromatiques et médicinales. Comme les fruits, les feuilles des arbresconstituent un excellent fourrage d’appoint pour les animaux. Les fleurs quant àelles sont une source d’alimentation indispensable pour les abeilles.

Les produits indirectsLes champignons: au-delà des utilisations directes, les racines des arbres jouent unrôle central dans la formation des champignons. Certains sont comestibles et sontrecherchés pour leur qualité gustative

Le miel et les produits de la ruche: les fleurs des arbres et arbustes offrent au fil dessaisons leurs nectars et leur pollen aux pollinisateurs. D’autres comme le Chêne etcertains conifères sont sources exclusives de miellat dont les abeilles sont trèsfriandes. Les bourgeons des arbres fournissent la propolis pour la ruche.

Tableau 2 : Catégorisation et description des usages des produits forestiers

Importance alimentaire des PFNL

Compléments des productions agricoles des ménages en leur apportant des denréesnutritionnelles essentielles, des produits à usage médicinal, du fourrage, de la paille,etc. Pourvoyeurs des aliments de secours pendant la période de soudure ou filetde sécurité alimentaire d’urgence contre des aléas saisonniers et en cas de nécessitéurgente pour les ménages (Mukerji, 1995).

PFNL consommés comme aliment de base ou plat principal, aliment d’appoint,liant, condiments ou comme aromates, excitants ou aphrodisiaques, « amuse-gueules ».

Fonction originelle de la forêt : « vivrière ». Les PFNL soutiennent la sécuritéalimentaire en milieu rural: l’alimentation en milieu rural est assurée par une largegamme de produits forestiers non ligneux (surtout en période de soudure);économie d’un bol de mil.


Valeur nutritive des PFNL

carences en vitamines ou en micronutriments ont pu être évitées ou peuvent êtrecorrigées par la consommation régulière des fruits sauvages (ABESF 1998).vitamines diverses et sels minéraux (ABESF.1998).

Le rôle majeur des fruits, des feuilles comme pourvoyeurs de sels minéraux tels quele calcium, le phosphore, le magnésium, le fer et le potassium, de sucres solubles etde fructose, de matière grasse et de vitamines A, B, C et PP, a été souligné parplusieurs travaux de recherche (Bergeret et Ribot. 1990; la FAO.1995).

A titre illustratif: Potentiel nutritif et thérapeutique du fruit de baobab (Adansoniadigitata)

• Sels minéraux: Fer – Calcium – Magnésium- sodium- phosphore

• Acides aminés: acide ascorbique – thianine- riboflavine

• Vitamine: vitamine B6 de niacine

• Substances organiques : la pulpe renferme 73,7 % d’hydrates de carbone. Lesgraines ont une valeur énergétique de 1803 KJ/100 g de m.s ; 33,7% deprotéine ; 30,6% de matière grasse ; 4,8% d’hydrates de carbone et 16,9% defibre (Sidibé et Williams, 2002).

Importance Culturelle

Les mets à base de PFNL traduisent des habitudes alimentaires liées à une culturedonnée. Il en est de même pour l’utilisation des fibres et des feuilles dans les rites,la fabrication des objets artisanaux et des masques.

Figure 22 : vue de quelques objets artisanaux


Les produits du karité: chenilles

Les chenilles sont consomméessèches, frites, sautées, en sauces, ensandwichs, etc. Elles sont venduesaux plans local, national etinternational.

Importance dans la protection des végétaux

Actuellement, les scientifiques ont mis au point des pesticides naturels à base duneem pour la protection des cultures et des stocks.

Importance économique

1- Source importante de revenus dans les économies locale, nationale ouinternationale (plus de 150 PFNL commercialisés dans les marchés de l’AfriqueCentrale) (FAO, 2001). Produits essentiellement commercialisés à l’international:miel, gomme arabique, rotin et pousses de bambou, liège, noix, champignons,huiles essentielles, les huiles alimentaires et certaines parties des végétaux oudes animaux entrant dans la fabrication de produits.

2- Matière première pour des opérations de transformation industrielle à grandeéchelle, notamment pour la fabrication de divers produits commercialisés àl’échelle internationale (aliments et boissons, confiseries, arômes, parfums,médicaments, peintures ou vernis) selon la FAO.

3- Contribution des PFNL à l’économie familiale. De nombreuses études sectoriellesillustrent l’apport de quelques PFNL aux économies familiales : la vente desPFNL: contribue pour 16 à 27 % à la formation des revenus des femmes à l’Ouestdu pays, (Lamien et Vognan .2001).


Figure 23 : vue de quelques chenilles

Figure 24 : importance de l’arbre dans la protection biologique des végétaux

Importance Alimentaire

Les PFNL Entrent dans l’alimentation et l’équilibre nutritionnel de plus de 43,4%des ménages burkinabè (p ex 88% des ménages en milieu rural consomment lebeurre de Karité, contre 25 % en ville), interviennent dans l’amélioration de la santéde 75 à 90% des habitants et procurent 23% des revenus et de l’emploi aux ménagesruraux.

Les feuilles et les fruits, sources de calcium, de phosphore de fer et de vitamine Cdu régime alimentaire (Bergeret et Jesse 1990, cités par ABESF, 1998. 100 g du fruitd’Adansonia digitata (baobab), contient 360 mg de vitamine C alors que l’orangen’en contient que 57 mg.

Importance Médicinale

80% des personnes qui vivent dans les pays en développement utilisent des plantessauvages pour satisfaire certains de leurs besoins en matière de santé etd’alimentation (l’OrganisationMondiale de la Santé). 75 % à 90 %des habitants des pays endéveloppement utilisent lesproduits naturels comme source deremèdes (FAO).

Les PFNL sont source potentielle defourniture des matières premières(extraits des principes actifs) par lesindustries pharmaceutiques (25%des ordonnances aux Etats-Unisrecommandent des médicaments contenant des extraits de plantes). Par exemple,il y a l’utilisation des extraits de l’Ancistrocladus korupensis face aux virus du sidaet de Prunus africana contre le cancer de la prostate.

Nous avons également la pharmacopée et médecine traditionnelle et moderne quiutilisent les racines, les écorces, les feuilles, les rameaux, … des arbres.

ConclusionAu terme de cet exposé, l’on retiendra que l’arbre est au centre des toute formed’exploitation agricole. Malheureusement, son exploitation est caractérisée par despratiques non durables. Les défis qui se présentent sont les suivants : fixer desquotas d’exploitation des PFNL en vue d’éviter une exploitation anarchique et nondurable des PFNL ; lutter contre la disparition des espèces pourvoyeuses des PFNLles plus demandées et contre la concurrence sauvage et les fraudes.


Figure 25 : exploitation médicinale des arbres


Annexe 3 Communication sur la gouvernance locale

des ressources forestières et économie verte

Désiré OUEDRAOGO, Head of Programs/TREE AID

Présentation de la vision et de la mission de TREE AID :

Les Concepts

Gouvernance Forestière : L’ensemble des mesures publiques, d’ordre politique,économique et administratif, permettant à l’État, aux collectivités locales, auxcommunautés de base, au secteur privé et aux organisations de la société civiled’entrer en dialogue sur les modalités consensuelles d’accès équitable auxressources forestières (GAGF 2012).

Gestion décentralisée des ressources forestières : C’est l’exercice de l’autorité localeaux plans règlementaire, institutionnel, technique et financier prenant en compteles réalités socioculturelles et permettant aux collectivités locales, aux communautésde base, aux organisations privées et aux acteurs étatiques d’entrer en dialogue surles modalités consensuelles d’accès équitable aux ressources forestières (GAGF2012).

Economie Verte : Une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humainet de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risquesenvironnementaux et la pénurie de ressources (PNUE, 2011). Selon le Dr GoutiéniD. Lankoandé, il s’agit d’une économie dans laquelle « les activités de croissance etde développement sont conçues de façon à ce que les ressources naturellescontinuent de produire les ressources et les services pour les générations futures ».


Figure 26 : vision et mission de Tree Aid

Gouvernance locale des Ressources Forestières et Economie Verte :Expérience de TREE AID

La gouvernance locale permet de mettre en place au niveau local des mécanismesde promotion d’un environnement politique propice et un cadre institutionnel stablepour la création d’un accès équitable à long terme aux ressources forestières par lescommunautés en vue de tirer des profits divers (économique, alimentaire, culturel…) en s’assurant qu’elles disposent des capacités à protéger, restaurer, gérer et àaccroitre ces ressources forestières.

Gouvernance Locale des Ressources Forestières = Socle d’une Economie Verte auniveau Local

Comment elle s’opère ?

1. Renforcement des capacités institutionnelles et du dialogue Forestier

2. Organisation et concertation des utilisateurs des forêts – négociation foncière

3. Développement et mise en œuvre des outils de gestion et de gouvernance desressources forestières – PAG, CFL, SGDRF

4. Développement des entreprises forestières de valorisation des PFNL

Quels sont les principaux acteurs et leur rôle ?

• Les Communautés de base

• Les Associations/ONG Locales

• Les Communes comme partenaires institutionnels

• L’Etat – partenaire stratégique

• Le secteur privé

Contribution de la gouvernance locale sur les conditions socioéconomiques

• Gestion concertée et accès équitable: Responsabilisation des acteurs

• Promotion du Dialogue forestier et responsabilisation des collectivités.

• Renforcement de la Cohésion sociale

• Création de moyens et conditions d’investissement pour l’avenir de leurs


familles: Amélioration des revenus.

• Création d’emplois Verts : Emplois générés par les formations forestières danshuit communes

• Restauration, Protection et amélioration de l’environnement

ETUDE DE CAS : LA GOUVERNANCE FORESTIERE ET L’ECONOMIEVERTE DANS LA COMMUNE DE FADA N’GOURMA

La Gouvernance Forestière dans la commune de Fada N’Gourma dure depuis 2007.L’ONG TREE AID en collaboration avec le Ministère de l’Environnement del’Economie Verte et du Changement Climatique (MEEVCC) conduit au BurkinaFaso un projet dénommé « Projet de Gouvernance Locale des RessourcesForestières (PGLRF) dans huit (08) communes pilotes dont celle de FadaN’Gourma. Ce projet vise le développement d’un environnement politique propiceet un cadre institutionnel stable pour la gouvernance locale des forêts, avec l’objectifde permettre aux familles rurales défavorisées d’avoir un accès sécurisé auxressources forestières de leurs terroirs et d’en tirer de manière durable des bénéficespour l’amélioration de leurs conditions de vie.

Au niveau local l’engagement de la commune et des communautés s’est concrétiséavec les dynamiques organisationnelles autour des zones et massifs forestiers,avec la création d’emplois dont un des objectifs poursuivis est « inverser latendance de la dégradation de l’environnement et assurer durablement lagestion des ressources naturelles et environnementales ».

I. LA CONTRIBUTION DE LA COMMUNE DE FADA N’GOURMA À LAPROMOTION D’UNE ÉCONOMIE VERTE

Les actions de la commune pour la promotion d’une économie verte locale sont deplusieurs types :

● L’appui institutionnel aux structures de gestion des forêts: (prise d’arrêtés ;délibérations; adoptions de textes et outils : RI, statut, chartes locales, lastratégie de gestion décentralisée des RN, les plans de gestion etd’aménagement etc.);

● La recherche de financements (délibération pour financer la gestion des forêts,PTF, …)

● L’amélioration du partenariat avec les PTF (protocoles collaboration ;)

● La Participation à l’élaboration des outils de gestion des RN;

● Le suivi des activités environnementales;

● L’appui au renforcement des capacités des exploitants (es) des PFNL; FA


II. ÉLABORATION DES OUTILS DE GESTION

● Les règlement intérieur et statuts des comités inter villageois;

● Les chartes locales de gestion des forêts;

● Les plans d’aménagement des forêts;

● La stratégie décentralisée de gestion des ressources forestières,

● Les plans d’action annuelle des commissions des CEDL et CATGF

● Arrêté et délibération, de financement des actions environnementales (de 1000 000FCFA en 2014 ; aujourd’hui 5 000 000FCFA)

III. LA GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE LOCALE : LEVIER DEL’AMÉLIORATION DES CONDITIONS SOCIOÉCONOMIQUES DESMÉNAGES DANS LA COMMUNE

Dans la commune de Fada N’Gourma la gouvernance environnementale est unlevier de développement et d’amélioration des conditions de vie des ménages. Celase traduit par la responsabilisation des ménages quant à l’utilisation rationnelle desRN.

La sécurisation des zones a entrainé la disponibilité de la ressource pour les besoinsprimaires des ménages. La commune est parvenue à l’organisation et laprofessionnalisation des acteurs exploitant les forêts. L’accès aux ressources pourtous les ménages sans exclusion (respect des chartes locales) est aussi un élémentimportant. En 2017-2018, le CIVBF de Bougui a fait une recette de 1 680 000FCFAdans la vente de bois de chauffe et des amendes de karité.

Exemples de l’amélioration des conditions socioéconomiques au niveaucommunautaire :

● L’union Yenboama des EFV de poudre de pain de singe en 2014 a fait unchiffre d’affaire de 7 500 000 FCFA et

● L’union communale TIN TAANI Soani de beurre de karité pendant la mêmepériode a réalisé un chiffre d’affaire de 3 500 000FCFA

● Au total 21 groupements des filières karité; poudre de pain de singe, miel,moringa; tamarin et gomme arabique ont réalisé un chiffre d’affaire de 25 530000FCFA en 2014.

Ainsi nous pouvons dire que la gouvernance environnementale locale contribue àl’amélioration des conditions socioéconomiques des ménages dans la commune deFada N’gourma et lutte effectivement contre la pauvreté.


IV. LA DURABILITÉ D’UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE VERTE ÀTRAVERS UNE GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE

La commune de Fada N’Gourma a adopté une gouvernance environnementale baséesur la responsabilisation des communautés à la base avec le suivi du conseilmunicipal. Pour que les actions de gestion de ressources naturelles soient durables,le conseil municipal a mis l’accent sur le social; sur l’écologie et sur l’économie. Celase traduit par la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentairedes ménages. Les actions menées sont entre autres :

● Les concertations entre acteurs à tous les niveaux avec l’implication de tous ;

● La sécurisation des zones;

● Les aménagements forestiers;

● Les reboisements responsables;

● Les délimitations ;

● Les cartographies;

● L’Implantation des plaques et panneaux signalétiques;

● La mise en place des CFV;

● la surveillance (CIVF);

● Equipements des acteurs.

V. COMMENT SE MANIFESTE LA GOUVERNANCE FORÊSTIERE ETL’ECONOMIE VERTE DANS LA COMMUNE DE FADA N’GOURMA

● Les concertations avec les différents acteurs (populations (H&F), les ServicesTechniques, les élus locaux, les ONG, les Projets etc.)

● L’implication des coutumiers et chefs de terres (un atout considérable dans lerèglement des conflits fonciers)

● La réalisation de retenue d’eau;

● La réalisation de parc à vaccination;

● La restauration du couvert végétal (biodiversité);

● Un programme d’éducation environnementale pour les enseignants et lesélèves.


VI. L’ÉCLOSION D’UNE ÉCONOMIE VERTE DURABLE

La gouvernance locale est basée sur la responsabilisation des acteurs afin d’insufflerl’éclosion d’une économie verte croissante et durable. Pour cela il a fallu :

● Organiser les exploitants des PFNL en filières (06);

● Organiser les apiculteurs;

● Organiser les exploitants de bois;

● Organiser des réseau foyers améliorés et de l’énergie solaire photo voltaïque.


Figure 27: vue de quelques difficultés liées à la gouvernance forestière

Annexe 4 Communication sur rôle et place de l’arbre dans la lutte

contre le changement climatique et la désertificationAlain Touta Traoré, Directeur Exécutif tiipaalga

INTRODUCTION

Au Burkina Faso, les ressources naturelles jouent un rôle important dans la vie despopulations en leur offrant des biens et services divers. Les Ressources naturellescontribuent de plus en plus à l’économie nationale et participent de ce fait à lacroissance durable du pays. Elles assurent un important service éco systémique :

● Services d’approvisionnement tels que la nourriture et l’eau,

● les services de régulation tels que la régulation des inondations et desmaladies, la séquestration du carbone

● les services culturels tels que les bénéfices spirituels, récréatifs et culturels,

● les services de soutien qui maintiennent des conditions favorables à la vie surTerre, la stabilisation des sols (le cycle des éléments nutritifs).

L’économie du Burkina Faso est fortement dominée par l’agriculture, l’élevage et laforesterie. Ces trois secteurs mobilisent près de 85% de la population et produisent2/3 des richesses nationales.

Cependant les ressources naturelles subissent les effets combinés des pressionsanthropiques et des phénomènes naturels qui hypothèquent à long terme leurconservation.

DEFINITION DES CONCEPTS : LA DESERTIFICATION

Selon la Convention des Nations unies de lutte contre la désertification (1994), ladésertification désigne «la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arideset subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variationsclimatiques et les activités humaines ».

Le texte précise que la dégradation des terres désigne « la diminution ou ladisparition, dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, de laproductivité biologique ou économique et de la complexité des terres cultivées nonirriguées, des terres cultivées irriguées, des parcours, des pâturages, des forêts oudes surfaces boisées du fait de l’utilisation des terres ou d’un ou de plusieursphénomènes, notamment de phénomènes dus à l’activité de l’homme et à ses modesde peuplement, tels que 1) l’érosion des sols causée par le vent et /ou l’eau, 2) ladétérioration des propriétés physiques, chimiques et biologiques ou économiques


des sols, et 3) la disparition à long terme de la végétation naturelle » (CNULCD,1994).

● Pour ce qui concerne la végétation, plusieurs étapes majeures de dégradationpeuvent être observées :

● Variation de la biomasse et de la composition de la végétation ;

● Modifications de la composition floristique par les mises en culture :régression par exemple des plantes appréciées du bétail au profit des espècesmoins appréciées ;

● Remplacement des espèces primaires (de forêt, de savane ou de steppes) pardes espèces post-culturales ;

● Diminution de la diversité biologique végétale et de la productivité ;

● Réduction du couvert végétal pérenne, diminution de la phytomasse ;

● Diminution de la capacité de croissance et de reproduction du milieu naturel.Ce processus peut être adapté pour caractériser la disparition progressive despopulations animales (domestiques ou sauvages) dans un contexte dedésertification, la disparition progressive de types de sols, etc.

Ainsi, la désertification est un processus continu, progressif qui peut mener à unetransformation irréversible du milieu naturel. Pour chaque étape, il existe des seuilsliés aux contextes climatiques et géo-socio-économiques. Elle résulte à la fois dephénomènes naturels et de processus déclenchés par l’homme à travers ses activités.Ce n’est que par l’intervention de l’homme qu’elle peut être ralentie et stoppée.Les activités anthropiques induisent :

● la raréfaction de la végétation naturelle,

● la dégradation des sols (érosion hydrique et éolienne),

● la détérioration du régime hydrique des terres,

● une diminution de l’efficacité de l’eau pour la production végétale

Les conséquences de ces perturbations affectent ainsi les ressources biologiques etles potentialités des terres. Elles provoquent à leur tour des perturbations dans ledéroulement des activités humaines pouvant aller jusqu’à l’abandon de l’utilisationdes terres et à l’émigration des populations vers des zones considérées comme plusaccueillantes. La concentration de ces populations sur les parties les moins arides, notammentsubhumides sèches, augmente les risques de détérioration environnementale de cesrégions autrefois relativement stables, ce qui entraîne une paupérisation du mondeagricole.


DEFINITION DES CONCEPTS : LES CHANGEGEMENTS CLIMATIQUES

Ce sont des changements attribués directement ou indirectement à une activitéhumaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouterà la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables;Article 1er CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur le changementclimatique).

Il s’agit aussi de la modification naturelle des compositions de l’atmosphère maiségalement du renforcement du phénomène de l’effet de serre par le rejet dansl’atmosphère de gaz à effet de serre par certaines activités humaines.

CHANGEMENTS MAJEURS OBSERVÉS DU CLIMAT DE LA TERRE ETSES CONSEQUENCES

● L’augmentation de la température moyenne de la surface de la terre; ● L’élévation du niveau d’eau de la mer ;

● La modification des manifestations des phénomènes climatiques et de lavariabilité climatique;

● L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des évènements climatiquesextrêmes tels que les inondations, les sécheresses ;

● La perturbation des régimes de précipitations notamment irrégularité dans letemps et dans l’espace;

● La dégradation et la pauvreté des sols entrainant l’insécurité alimentaire carles récoltes ne sont plus sûres et sont souvent détruites ;

● Le tarissement précoce des plans d’eau;

● L’aggravation du stress hydrique;

● La disparition d’espèces ou de populations moins résilientes;

● la diminution en quantité et en qualité de la biodiversité;


Figure 28 : vue de quelques facteurs de dégradations des forêts

FACE A TOUT CELA, QUE FAUT-IL FAIRE ?

Il faut s’adapter à travers nos politiques de développement et nos façons de vivre.L’Adaptation est un processus d’apprentissage social, économique et politique, ets’exprime à travers des mécanismes locaux de prise de décisions. L’adaptation estun ajustement des pratiques, procédures ou structures aux changementsclimatiques projetés et actuels. Elle peut se faire en réaction ou par anticipation auxchangements. Il y a eu les ratifications des différentes conventions et toutes lesséries de plans d’actions au niveau national.

PRESENTATION DE L’ASSOCIATION TIIPAALGA

Objectif global

Contribuer à restaurer et exploiter durablement les écosystèmes pour améliorer lesconditions de vie des ménages en milieu rural au Burkina Faso

Objectifs spécifiques

● Promouvoir des techniques de récupération, de gestion et d’exploitationdurables des ressources naturelles,

● Valoriser les arbres à travers la cueillette, la transformation et lacommercialisation des produits forestiers non ligneux au Burkina Faso,

● Diffuser des technologies plus économes, adaptées et sécurisées en bois decuisson,

● Atténuer les effets des changements climatiques à travers l’absorption par lecouvert végétal en croissance et la diminution des émissions des gaz à effet deserre.

Stratégie d’intervention

Approche participative : Contribution active des populations bénéficiaires pendanttout le processus. Recherche de solutions durables à travers information, discussionet concertation.

PRINCIPALES ACTIONS DEVELOPPEES PAR TIIPAALGA : ROLE DEL’ARBRE DANS LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION ET LECHANGEMENT CLIMATIQUE

● Récupération des terres dégradées et régénération du couvert végétal● Mises en défens avec clôtures

● Régénération naturelle assistée - RNA

● Défense et Restauration des Sols - DRS


● Conservations des Eaux et des Sols - CES

● Agroforesterie

Principales activités mises en œuvre

● Installation de clôtures de mises en défens

● Aménagements de terres dégradées avec des ouvrages de CES/DRS (cordonspierreux, zaï, demi-lunes, haies vives, etc.)

● Compostage (en fosses fumières, en tas)

● Appui en semences améliorées

● Appui en plants pour les reboisements dans les clôtures et les champs exploitéssous RNA

● Renforcement des capacités des partenaires sur les pratiques agro forestières(techniques de mise en œuvre de la RNA, compostage, zaï, paillage, etc.)

● Appui en équipements pour la pratique de la RNA et l’agroforesterie.

Résultats atteints Mises en défens de 2003 à 2017

● 294 bosquets familiaux (Mises en défens) sont protégés dans 129 villages, 28communes et 8 provinces

● 860,6 ha de terres dégradées récupérés avec des mises en défens avec clôtureoù la végétation régénère à l’abris de la coupe, du feu et du pâturage abusif auprofit de 294 familles et groupements féminins

● En moyenne 160 espèces locales sauvegardées/régénérées


Figure 29 : vue de

quelques AGR via la

promotion des PFNL

Résultats des activités agroécologiques et de la RNA

● 5 005 ha de terres exploités en agro foresterie avec plusieurs pratiquesnotamment la RNA, l’utilisation du compost et le zaï avec la collaboration de1 915 ménages dans 30 villages

● 320 ha de terres aménagés avec des cordons pierreux dans 18 villages, 2’670ha de terres exploitées sous Zaï dans 19 villages,

● 2,015 fosses fumières stabilisées et utilisées dans 30 villages, plus de 1 500tonnes de compost produit et utilisés

● 10,25 ha aménagé avec des demi-lunes

Projet d’activités génératrices de revenus

● Activités génératrices de revenus (AGR) à travers la promotion des produitsforestiers non ligneux (PFNL) fruits, graines, fourrage etc.

● Unité de production de miel

Diffusion de Foyers trois pierres améliorés (F3PA)

● Animations

● Formation des Monitrices Endogènes

● Diffusion des F3PA dans les villages

● Suivi et appui conseil aux femmes

Résultats F3PA 2008- 2017

● 96’600 F3PA construits au profit de 37 066 femmes dans 360 villages

● 4 515 monitrices endogènes formées qui aident à la diffusion des F3PA

● 96’600 F3PA économisent environ 187 830 tonnes de bois par année(économie de bois de 60% par rapport au foyer trois pierrestraditionnel, rendement thermique de 25% à 27%) selon tests réalisés auLBEB (laboratoire biomasse énergie 2iE)

● Plus de sécurité autour du foyer, Moins de corvée pour la recherche de bois,Moins de fumées toxiques car meilleure combustion

● Montant micro crédit de 84’000’000 FCFA


AMELIORATIONS CONSTATEES DES CONDITIONS DE VIE DESMENAGES GRACE AUx MISES EN DEFENS

Activités génératrices de revenus à travers les produits non ligneux

● miel (75’000 FCFA de revenus annuels au moins)

● bois de chauffe

● cultures vivrières sur la bande culturale (mil, sorgho, niébé, arachide et oseille)

● plantes médicinales

● herbes pour la confection des seccos et des greniers

Revenus tirés des arbres et arbustes

● karité, gomme arabique,

● huile de balanites, etc.

Soutien à l’autosuffisance alimentaire et à l’amélioration des apportsnutritionnels des hommes et des animaux (feuilles pour les sauces,nourriture pour le bétail…).

Foyer trois pierres amélioré en banco (complémentarité avec les activitésmasculines/ économie des tiges de mil pour le foyer).

Effets des mises en défens sur la communauté locale villageoise

● constitue un moyen formidable de diffusion rapide de pratiquesimmédiatement rémunératrices pour les agriculteurs (le miel, les herbes dèsla première saison, les plantes médicinales…)

● Assure une augmentation conséquente des revenus à différentes périodes del’année (au min 400 000 FCFA par an dès la troisième année)

● Augmente la pluriactivité donc la sécurité alimentaire et économique despaysans

● Valorise le travail agricole et réactive l’intérêt des agriculteurs face à l’ensemblede leurs champs

● Favorise la créativité et l’inventivité des agriculteurs

● Favorise la densification de l’entraide intrafamiliale et des échanges intra-villageois


● Suscite un gros investissement personnel des propriétaires de site car ce sontles hommes qui s’occupent de la mise en défens : la gestion n’est pas déléguéeni à des femmes ni à des enfants : témoigne de la valeur attachée à cettepratique.

CONCLUSION – PERSPECTIVES

L’agroforesterie (RNA, mise en défens, reboisement) possède, entre autres, lepotentiel d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre en ralentissant laconversion des forêts en terres agricoles et en séquestrant le carbone dans lesexploitations tout en profitant des incitations financières offertes par le commercedu carbone et l’initiative REDD+.

L’agroforesterie est une technique prometteuse à la fois en termes de restaurationdes terres mais aussi en termes de production alimentaire pour les pauvres.L’agroforesterie est notamment le principal déterminant du reverdissement (Casdu Niger près de 5 millions d’hectares).

Malgré ses nombreux avantages, la pratique de la RNA est handicapée par despolitiques défavorables, des contraintes juridiques et un manque de coordinationentre les secteurs.

Au plan juridique, des avancées significatives sont à considérer, même si tous lesacteurs conviennent que des efforts restent encore à faire en vue d’asseoir un cadreadéquat de promotion et de gestion des parcs agro-forestiers. En dépit du fait quedans leur essence, ces textes visent la responsabilisation des populations dans lagestion des parcs Agro-forestiers, il y a lieu de noter que les problèmes de textesd’application entravent la bonne gouvernance des ressources naturelles.

Au plan Institutionnel, plusieurs départements, dont ceux en charge des forêts, del’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat et de l’énergie, interviennent de manièredirecte ou indirecte dans la gestion des parcs agro-forestiers.

QUELQUES PISTES

● Lever les contraintes d’ordre institutionnel, juridique, technique et financieren matière de gestion des ressources agro-forestières ;

● sensibiliser les agriculteurs et la communauté nationale et internationale auxsystèmes agro-forestiers;

● réformer les normes et réglementations défavorables aux secteurs forestier,agricole et rural;

● Faciliter l’application des politiques relatives à l’utilisation des terres. ● Tendre vers une meilleure coordination entre les secteurs impliqués, à savoir

l’agriculture, la foresterie, l’élevage, le commerce● Concilier les textes réglementaires avec les réalités de terrain ; ● Poursuivre le renforcement des capacités des différents acteurs du point de

vue juridique pour leur permettre de mieux gérer les parcs agro forestiers etles autres catégories d’arbres hors forêts


Annexe 5 :Communication sur la contribution de l’arbre à l’amélioration du statut socioéconomique

de la femme rurale

Mme FOFANA Haoua de l’AMIFOB

I. INTRODUCTION

L’arbre c’est la vie de par l’air que nous respirons; l’eau, les aliments, lesmédicaments dont nous avons besoins pour vivre; la diversité de la vie sur laplanète; le climat qui façonne notre présent et notre avenir dépend desarbres/forêts; les arbres sont intimement liés à l’évolution de la biodiversitéterrestre. Les arbres constituent les forêts, charnière dans l’adaptation etl’atténuation du réchauffement climatique et une réponse aux changementsclimatiques.

Plusieurs millions de peuples indigènes dépendent presque entièrement des forêtsqui contribuent considérablement à la croissance économique, tant sur le plannational que mondial.

II. GENERALITES SUR LES PFL ET LES PFNL

● 52 espèces ligneuses pourvoyeuses de fruits et graines comestibles;

● 16 espèces ligneuses pourvoyeuses de feuilles comestibles;

● 15 espèces ligneuses pourvoyeuses de gommes et résines, sève et latex;

● 6 espèces ligneuses pourvoyeuses de tubercules, de rhizomes et de racines àusages divers;

● 24 espèces ligneuses pourvoyeuses d’écorces et tiges à usage divers;

● 76 espèces ligneuses pourvoyeuses de fourrage ligneux, plusieurs espècespourvoyeuses de miel;

● 527 plantes médicinales;

● 76 espèces ligneuses pourvoyeuses de fourrage ligneux, plusieurs espècespourvoyeuses de miel;

● 73 Espèces mellifères;


● Autres PFNL liés à la forêt: gibier, insectes comestibles (chenille),champignons

III. QUELQUES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES

● La contribution des ressources ligneuses à la formation du revenu des ménagesest estimée à 11% (Ouédraogo et al ; 2003) ;

● Les PFNL entrent dans l’alimentation et l’équilibre nutritionnel de plus de43,4% des ménages burkinabè;

● Les PFNL constituent la troisième source de revenus pour les ménages (23%)après l’agriculture (37%) et les produits de l’élevage (24%), et les PFNL;

● Ils contribuent au PIB du pays: 6.58% (MEDD, 2010);

● Les plantes médicinales interviennent dans l’amélioration de la santé de 80%des personnes dans les pays en développement;

IV. RÔLE DE LA FEMME RURALE DANS L’ExPLOITATION DESPRODUITS FORESTIERS

Les femmes rurales toujoursactives sont présentes avec lesenfants dans l’exploitation desproduits forestiers à travers lacollecte, la production et latransformation.

La liane goïne (Sabasenegalensis ou wèda) : en unmois, un suivi de lacommercialisation des fruits,dans la région de Ouahigouya

en 2004 a permis d’enregistrer, un total de 329 tonnes de fruits ayant une valeurmonétaire de 4 989 900 FCFA distribuées aux cueilleurs (Paget, 2004). AOuagadougou sa vente arapporté aux collecteursgrossistes la somme brute de17 508 120 FCFA (Paget,2004).

Les produits du karité: fruitsfrais (confiture, crème glacée),amandes, beurre, chenilles.


Figure 30 : valorisation de la liane goïne (Saba senegalensis ou wèda)

Figure 31 : vue de quelques produits du karité

Sclerocarya birrea (nobga): un suivide la commercialisation des amandessur le marché frontalier de Néhouroudans la province du Sourou, a permisd’enregistrer en deux (2) mois, unevente de 2 161,832 kg pour une valeurmonétaire de 3 244 578 FCFA (Lamienet al.2001). Les produits deSclerocarya birrea: fruits (jus defruits, sirop, dolo, vin, cacahuètes)graines (huile, produits cosmétiques).

Les produits du néré: fruits, poudre dela pulpe, gâteaux Dans la filière bois-énergie, les femmes interviennent dans la coupe, lacarbonisation, le transport (à pied, vélo) et le détail. Coupe: cas du CAF deBougnounou. Carbonisation (Gaoua et Banfora).

Dans les régions de l’Ouest, la vente des PFNL contribue pour 16 à 27 % à laformation des revenus des femmes qui disent que « les gains issus de la vente desPFNL sont plus élevés que le soutien financier qu’elles reçoivent de leurs maris ».Au niveau des CAF au Centre-Ouest et Centre-Nord 90% des femmes exploitent lesPFNL. Est: exploitation des plantules de rônier (Kanboula).

V. CONCLUSION

Dans la chaine d’exploitation des ressources forestières, les femmes sont au débutet à la fin de toutes les activités et, traditionnellement, elles ont toujours été chargéesde collecter le bois et les PFNL pour les besoins d’utilisation du ménage. Les PFL et les PFNL contribuent significativement à l’amélioration du statut socio-économique de la femme car ils sont source d’alimentation aux familles rurales, demédicaments pour les soins de santé, de création d’emplois et de revenus, dedéveloppement de petites et moyennes entreprises, de développement departenariats au plan national et international. Plantons et Protégeons nos Arbres.


Figure 32 : vue d’un produit dérivé du Néré (soumbala)


Annexe 6Communication sur la contribution du secteur

privé dans la conservation et la valorisationde l’arbre

Djingdia LOMPO, Ingénieur des Eaux et Forêts au CNSF

DEFINITION DES CONCEPTS

Secteur privé : entreprises privées n’appartenant pas à l’État. Il s’agit desentreprises ou associations de droit privé, des mutuelles, coopératives etc.

Conservation : (syn. Préservation) acte consistant à maintenir un élément dans unétat constant ou en bon état et de prévenir ou de corriger les dégradations qu’ilpourrait subir

Valorisation : Action de mettre en valeur ou d’ajouter de la valeur à un produitFONCTIONS DE L’ARBRE

Fonctions écologiques :

● Séquestration du CO2

● Atténuation des températures

● Maintien de la diversité biologique

● Amélioration du cadre de vie (embellissement, stabilisation des terres), etc.

Sécurité alimentaire et nutritionnelle :

● Feuilles (baobab, Crataeva adansonii, Strichnos inocua, Balanitesaegyptiaca, Vitex doniana, …) ;

● Fleurs (Kapokier a fleurs rouges, Annona senegalensis, ...) ;

● Fruits (baobab, karité, néré, jujubier, Acacia macrostachya, Bosciasenegalensis, Saba senegalensis, ...).

Fonctions thérapeutiques

● Organes utilisés dans la pharmacopée : feuilles, fleurs, graines, pulpe, racines,écorces

● Espèces : néré, karité, Securidaca longipedunculata, Fagara zanthozyloides,


Prosopis africana, Faidherbia albida, Sterculia setigera, etc.

● FACA (Fagara zanthoxyloides + Calotropis procera) contre les crisesdouloureuses des malades atteints de la drépanocytose.

Fonctions culturelles et religieuses

● Symbole : de paix, de l’harmonie de la vie sociale et du bien-être descommunautés (cas du néré)

● Magico-mystique : les coups de fouet à base de feuilles de néré permettent deréanimer un nouveau-né (inanimé) à la naissance

● Bois sacré : habitat privilégié des âmes des ancêtres ou des fétiches protecteurs(valeur spirituelle et culturelle).

ROLE ET ACTIONS DU SECTEUR PRIVE DANS LACONSERVATION DE L’ARBRE

Appui à la mise en œuvre des politiques de reforestation

● Reboisements

● Mise en défens,

● Création de forêts villageoises ou communautaires, de jardins botaniques

● Régénération naturelle assistée (RNA)

● Récupération des terres dégradées

● Formations aux techniques agro-forestières

Exemples d’acteurs dans la conservation de l’arbre

1-Tiipaalga : approche basée sur le partenariat. Mises en pratique des techniques agroforestières et de conservation (3 haminimum) dont la RNA, les méthodes de CES/DRS, l’application de compost, lezaï, l’agroforesterie.Réalisations : 220 bosquets familiaux, 660 ha de TD récupérées, 160 espèces locales.

2-Association Wili ka Taama (Cascades-Kénédougou). Plantations d’espèces fruitières locales utilitaires:

● Karité (Vitellaria paradoxa) ● Néré (Parkia biglobosa)


Suivi et entretien réguliers des plantations et protection des parcs à karité et à nérépar des femmes.

Appui à l’exploitation-transformation de produits issus de l’arbre

1-TiipaalgaValorisation des PFNL avec une production annuelle de :

● 700 Kg de miel brut,

● 584 Kg de miel pur

● 60 Kg de cire

● 8,5 tonnes de graines de Balanites (1800 kg d’amandes et 232 litres d’huile)

2-Les scieries de BanforaValorisation du bois d’œuvre

Tableau 2 : structures privées de valorisation du bois au Burkina Faso

Autres acteurs privés :


Forces :

● Diversité et multiplicité d’acteurs (du producteur individuel auxentrepreneurs, entreprises, collectivités, associations, mutuelles, coopératives,ONG)

● Représentation géographique des acteurs

Faiblesses

● Manque de synergie d’actions avec les différents acteurs

● Valorisation quasi-artisanale voire rudimentaire des produits

● Insuffisance de moyens techniques et logistiques

● Insuffisances de cadres politiques, juridiques et règlementaires (applicationde la loi sur les semences végétales, cahiers de charges au niveau des scieries,FACA contesté en 2017, genre et gestion des ressources forestières)





Documents

Rapport de la Première édition · 2019. 2. 12. · REMERCIEMENTS La première édition du Salon International de l’Arbre a pu se tenir grâce au soutien d’une multitude d’acteurs