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Analyse numerique 1
Rapport juin 1999 - juin 2002 de l’equipe
ANALYSE NUMERIQUE
de l’IRMAR
I Composition de l’equipe 3
II Presentation generale et contexte 3
III Themes de recherche 5
1 Domaines d’applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.a Electromagnetisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.b Elasticite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.c Milieux heterogenes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.d Mathematiques financieres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.e Biomathematique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.f Mecanique des fluides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.g Representation geometrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2 Methodes d’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.a Problemes a coins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.b Analyse multi-echelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.c Equations differentielles stochastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.d Optimisation de formes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.e Systemes de reaction-diffusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.f Controle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2
2.g Theorie de l’approximation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.h Methodes d’ordre eleve en elements finis . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.i Equations integrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.j Schemas d’approximation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.k Homogeneisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3 Developpement de codes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.a Melina . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.b Exsiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.c fig4tex . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
IV Publications 32
1 Dans des revues internationales a comite de lecture . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2 Autres publications avec comite de lecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3 Preprints, autres publications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4 Theses et habilitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
5 Ouvrages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
V Invitations, contrats. Accueil de chercheurs 42
1 Invitations - cooperations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2 Contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3 Accueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
VI Organisation de seminaires et congres 44
Analyse numerique 3
I. COMPOSITION DE L’EQUIPE
Composition de l’equipe au 1er juin 2002:
Chercheur CNRS : M. Dauge (DR)
Professeurs : M. Briane (INSA), G. Caloz, M. Costabel, M. Crouzeix, A. Debussche (ENS Ker
Lann), A. Mignot, M. Pierre (ENS Ker Lann), P. Sablonniere (INSA), J.P. Yvon (INSA)
Maıtres de Conferences : A. Belmiloudi (INSA), M.M. Derriennic (INSA), M. Dambrine (Prag
ENS Ker Lann), Y. Lafranche, E. Le Gruyer (INSA), F. Mahe, D. Martin, J.L. Merrien
(INSA), N. Tchou
Etudiants en these : T. Briancon (AMN), Th. Henri (INSA, Moniteur), G. Vial (AMN)
Responsable : G. Caloz
Depuis juin 1999, l’equipe a connu les arrivees et departs suivants :
M. Briane nomme professeur a l’INSA en septembre 1999,
A. Debussche nomme professeur a l’Antenne Bretagne de l’ENS Cachan en septembre 1999,
J. Vancostenoble AMN et MCF a Toulouse depuis septembre 1999,
N. Boudiba ATER jusqu’en aout 1999,
P. Martinez agrege-preparateur a l’Antenne Bretagne de l’ENS Cachan et MCF a Toulouse
depuis septembre 2000,
P. Bergeret MCF a l’IUT-Lannion jusqu’en juin 2001,
E. Faou AMN et CR a l’IRISA rattache au projet ALADIN depuis septembre 2001,
C. Safa allocataire BDI et professeur en lycee depuis septembre 2001,
M. Dambrine AMN jusqu’en 2000 puis agrege-preparateur a l’Antenne Bretagne de l’ENS
Cachan depuis septembre 2001 et MCF a l’UTC Compiegne a la rentree prochaine.
Pendant l’annee universitaire 2001/2002, Mounir Rihani a ete detache de l’Universite de
Casablanca pour faire sa recherche a l’ENS Cachan a Ker Lann au sein du laboratoire de mathe-
matiques.
A la rentree de septembre, A. Mignot partira en retraite. Le poste sera repris par F. Castella,
actuellement CR CNRS a l’IRMAR.
II. PRESENTATION GENERALE ET CONTEXTE
Les activites de l’equipe d’analyse numerique couvrent un large spectre dans le domaine
des mathematiques appliquees. Fortement influences par les domaines d’applications : electro-
magnetisme, elasticite, hydrodynamique, biologie ou representation geometrique, les themes
de recherche abordent aussi bien l’analyse theorique des problemes, l’analyse numerique, la
mise en œuvre de schemas de resolution que la realisation de codes de calcul. La modelisation
mathematique et l’analyse numerique sont les deux directions dominantes de l’equipe.
Sur le plan de l’analyse, les principaux domaines de competence concernent l’analyse multi-
echelle, l’etude de singularites de problemes a coins ou aretes, l’homogeneisation, l’optimisation
4 II. Presentation generale et contexte
de forme, le controle. A ceux-ci s’ajoutent des travaux en theorie de l’approximation et en anal-
yse de schemas numeriques bases sur : les methodes spectrales, les elements finis, les equations
integrales, les techniques adaptees aux problemes evolutifs. Ces travaux sont souvent completes
par des calculs. Dans le domaine du calcul numerique la contribution la plus importante est cer-
tainement le developpement de la bibliotheque d’elements finis MELINA sur laquelle est basee
la majeure partie de nos essais numeriques. Ces aspects theoriques et pratiques se retrouvent
dans les travaux de theses de nos etudiants et dans les projets effectues en collaboration.
Parmi les equipes de l’IRMAR, celle d’analyse numerique est certainement la plus multi-
site au sens ou ses membres sont rattaches soit a l’Universite de Rennes 1, soit a l’INSA de
Rennes ou encore a l’ENS Cachan a Ker Lann. Ce regroupement recent des competences
en mathematiques appliquees se traduit par de nouvelles collaborations entre membres des
differentes institutions. Le renforcement du projet ALADIN a l’IRISA favorisera certainement
de nouveaux echanges avec des membres de l’equipe. Un seminaire hebdomadaire d’analyse
numerique est mis sur pied et un groupe de travail en mathematiques appliquees se reunit
regulierement sur le site de l’ENS Cachan a Ker Lann.
Les projets en collaboration avec des laboratoires du Centre Hospitalier Universitaire se
sont poursuivis, en particulier avec le Laboratoire de Resonance Magnetique en Biologie et
Medecine de l’Universite de Rennes 1. Nous relevons aussi les liens privilegies que plusieurs
personnes de l’equipe entretiennent avec le laboratoire SMP de l’ENSTA. Dans cette direc-
tion on peut mentionner les ateliers MELINA organises en 2000 et 2001 qui rassemblaient
majoritairement des chercheurs des deux laboratoires utilisant cette bibliotheque d’elements
finis. D’autres collaborations sont maintenues avec des centres de recherche nationaux. No-
tons encore que l’equipe entretient des liens internationaux bien etablis notamment avec les
Ecoles Polytechniques Federales de Lausanne et Zurich, les Universites de Goteborg, d’Oulu,
de Stuttgart, de Maryland,. . .
Concernant l’equipement informatique, chaque enseignant-chercheur dispose d’un poste de
travail, au meme titre que tous les membres de l’IRMAR. Il s’agit habituellement d’une sta-
tion independante, de type Sun, Mac ou PC, reliee au reseau de l’universite. Nous utilisons
egalement les services de l’Institut pour le stockage, le courrier, le web. En plus de 2 stations de
travail dediees, nous faisons usage des ressources de l’ENS Cachan a Ker Lann pour nos besoins
en calcul scientifique, a savoir 2 nœuds IBM Power3 quadriprocesseurs avec 4 Gos de memoire.
Pour ce faire nous avons developpe des competences informatiques au sein de l’equipe. L’aide
d’un ingenieur en calcul scientifique serait actuellement la bienvenue.
Finalement il est important de rappeler que les membres de l’universite de l’equipe assurent
l’enseignement des mathematiques appliquees dans les formations de l’UFR de Mathematiques
et qu’ils assurent la responsabilite du Magistere et de la MIM. La bibliotheque Elements finis de
base developpee localement est le support principal des travaux de programmation des etudiants
de la MIM. Par les stages exterieurs rattaches a ces formations, nous entretenons des contacts
reguliers avec des entreprises et des centres de recherche publics ou prives (CEA, CELAR,
CETIM, EDF, IFREMER,. . . ).
Analyse numerique 5
III. THEMES DE RECHERCHE
1 DOMAINES D’APPLICATIONS
Dans cette section nous presentons nos travaux dont l’origine est directement reliee a une
motivation “externe” venant par exemple de la physique, de la mecanique, de la medecine,
etc. . . et nous les classifions par leur domaine d’application. Ceci ne prejuge pas de l’extension
theorique de certains d’entre eux, qui sera presentee a son tour dans la section suivante “metho-
des d’analyse”.
1.a Electromagnetisme
Les questions relatives a l’electromagnetisme que nous avons considerees concernent les equa-
tions de Maxwell en regime harmonique rotE − iω µH = 0 et rotH + iω εE = J ou leurs
modeles simplifies, l’equation de Helmholtz et la magnetostatique. Nos contributions apportent
une connaissance precisee pour la regularite et les singularites des solutions en presence de
coins ou d’aretes dans le domaine, aboutissant a de nouvelles methodes d’approximation, ou
a des evaluations optimales d’anciennes methodes. Nous avons aussi aborde la question des
modes guides a haute frequence dans des guides d’onde. Dans le cadre d’une collaboration
en imagerie par resonance magnetique, nous avons ete amene a travailler sur des modeles de
la magnetostatique. Nous relevons encore une application en electrochimie et une autre en
formage electromagnetique.
1.a (i) Singularites de coins et d’aretes : M. COSTABEL, M. DAUGE
Les equations de Maxwell harmoniques sont posees dans un domaine Ω, avec les conditions
aux limites du conducteur parfait sur le bord de Ω. Si Ω est forme d’un materiau homogene
et isotrope, ε (la permittivite electrique) et µ (la permeabilite magnetique) sont des constantes.
Il est naturel que Ω ait une structure tridimensionnelle polyedrale (par exemple une cavite cu-
bique). Dans un tel cas, Ω a des coins et aretes non convexes et les champs E et H ne sont pas
dans l’espace de Sobolev H1(Ω), mais se decomposent sous la forme d’une partie dans H1(Ω)et d’un gradient qui porte les singularites les plus fortes. Dans [28] nous avons analyse et decrit
plus precisement et de facon optimale et complete la regularite et les singularites des champs Eet H et avons decrit leurs relations avec celles du Laplacien.
Dans [27] avec S. NICAISE de l’Universite de Valenciennes, nous avons considere la situ-
ation physiquement pertinente ou Ω est forme de la juxtaposition de plusieurs materiaux ho-
mogenes, remplissant des sous-domaines polyedraux Ωi de Ω. Maintenant les solutions admet-
tent en plus des comportements singuliers aux aretes et coins des interfaces. Les champs E et
H , qui sont au moins dans H1/2(Ω) dans la situation globalement homogene, peuvent avoir une
regularite limitee a Hδ(Ω) pour δ > 0 tres petit, si les rapports entre les differentes valeurs de εou µ sont eleves. Nous avons aussi donne une description complete des singularites.
1.a (ii) Regularisation a poids : M. COSTABEL, M. DAUGE
Une possibilite pour resoudre numeriquement le systeme de Maxwell harmonique 1.a (i) est
la transformation en systeme elliptique d’ordre 2 pour l’un des champs (par exemple E) par
6 III. Themes de recherche
elimination de l’autre et addition d’un terme en grad div (car E est a divergence nulle). Une
formulation variationnelle impliquant la forme bilineaire (u, v) 7→∫
Ω(roturotv + divudivv)
y est associee. Une alternative aux elements finis d’aretes est l’emploi d’elements finis stan-
dard (nodaux). Mais il existe une obstruction due a la presence de singularites non H1 dans la
solution, parce que 1) les elements finis nodaux, continus et analytiques par morceaux, sont eux-
memes H1 et que 2) l’espace H1 avec les conditions aux limites tangentielles est ferme dans
l’espace variationnel electrique. Nous avons etudie theoriquement et numeriquement cette ob-
struction dans [26, 107]. Le resultat remarquable est que les methodes d’approximation standard
convergent, mais vers une solution non physique et que l’approximation de certaines quantites
physiques importantes (par exemple la frequence de base d’un guide d’onde a section polygo-
nale non convexe) est simplement impossible.
D’abord des experiences numeriques, puis une analyse mathematique basee sur les resultats
[28] ont montre l’efficacite d’une nouvelle methode conservant les avantages de la regularisation
sans ses inconvenients: la regularisation a poids, le terme (u, v) 7→∫
Ωdivudivv est remplace
par (u, v) 7→∫
Ωr2divudivv ou r est la distance aux aretes non convexes. Dans [29] nous avons
demontre que la methode converge en h version des elements finis avec un taux hτ que l’on
peut estimer.
Nous continuons l’investigation de cette methode dans le cadre de la version hp des elements
finis avec C. SCHWAB de l’ETH Zurich. Le raffinement geometrique du maillage allie a
l’augmentation du degre permet une approximation optimale des singularites du Laplacien, et
se combine parfaitement avec la regularisation a poids pour l’approximation des singularites
Maxwell.
Nous avons realise de nombreux tests numeriques par elements finis grace a la bibliotheque
d’elements finis MELINA (voir 3.a) et avons propose des experiences type (benchmark) pour le
calcul de solutions singulieres Maxwell [129].
1.a (iii) Impedance avec coins: G. VIAL (these), G. CALOZ, M. DAUGE
Un corps de forme polygonale Ω est recouvert d’une couche mince Cε dielectrique d’epaisseur
ε. Le probleme est la possibilite de remplacer la couche mince par une condition aux limites sur
∂Ω sans commettre une erreur trop importante. Ici, on considere le cas simplifie d’equations
scalaires. La solution de ce probleme est bien connue si le bord de Ω est regulier (conditions
d’impedance). Nous avons exhibe le developpement asymptotique complet de la solution du
probleme sur Ω∪Cε en fonction de ε en presence de coins, ce qui permet d’evaluer precisement
pour la premiere fois la performance de la condition d’impedance habituelle. Si elle reste ac-
ceptable (en ε2) dans le cas ou Ω est convexe, elle se degrade serieusement en fonction des
l’ouvertures si Ω est non convexe.
1.a (iv) Guides d’onde: G. CALOZ, M. DAUGE, F. MAHE
Le guide est modelise par les equations de Maxwell dans l’espace entier avec µ constant et εvariable. Une direction z est invariante. On cherche les modes oscillants en z et en temps.
Nous avons determine [21] (en collaboration avec A.S. BONNET de l’ENSTA) pour un modele
scalaire (Helmholtz) une correlation asymptotique a haute frequence entre la frequence β en zet ω en temps. Nous avons donne aussi des criteres pour que des modes guides existent.
Le probleme scalaire obtenu sous les hypotheses de faible guidage a fait l’objet d’une etude
numerique [69] en utilisant et developpant la bibliotheque elements finis MELINA. La methode
Analyse numerique 7
utilise une condition transparente sur les frontieres verticales du domaine rectangulaire pour
permettre d’etudier les solutions specifiques a la structure stratifiee des guides. Les etudes de
convergence en fonction du pas du maillage, en fonction du rang de troncature de la serie inter-
venant dans la condition transparente et a haute frequence confirment les resultats theoriques.
Dans un travail en cours, nous attaquons le systeme primitif de Maxwell et determinons le
comportement des modes a haute frequence comme series entieres asymptotiques en puissance
de l’inverse de la haute frequence. Des nouveaux phenomenes de separation de valeurs propres
limite doubles apparaissent.
1.a (v) Antennes: M. COSTABEL, C. SAFA (these)
Les antennes imprimees qu’on utilise par exemple pour la communication avec des satellites
sont modelisees par un probleme aux limites pour les equations de Maxwell harmoniques dans
le domaine complementaire a une surface ouverte dans R3. Pour le calcul numerique des car-
acteristiques de rayonnement a des moyennes frequences, ou la longueur d’onde est compara-
ble aux dimensions de l’antenne, on utilise souvent des methodes d’equations integrales. Pour
obtenir des methodes “rapides”, ou le temps de calcul est proportionnel au nombre de degres de
liberte et non plus a sa puissance troisieme, il a ete propose par le laboratoire d’electronique
LCST de l’INSA de Rennes en collaboration avec le departement d’antennes du CNES de
Toulouse d’etudier des methodes d’ondelettes.
Dans la these de R. LOISON a l’INSA (2000) une telle methode a ete mise en œuvre
et son efficacite et la bonne correspondance des resultats numeriques avec des experiences
physiques ont ete mises en evidence. L’analyse theorique, aboutissant a la construction de bases
d’ondelettes adaptees, la definition d’un schema de compression, la demonstration de la sta-
bilite, convergence et complexite lineaire de ce schema et la construction de preconditionneurs
efficaces, etait le sujet de la these [147] de C. SAFA.
Pour pouvoir utiliser des bases d’ondelettes dans des espaces d’elements finis standard, il
fallait developper une nouvelle formulation variationnelle de l’equation integrale du champ
electrique (EFIE). Cette formulation variationnelle ainsi que des resultats obtenus dans [121]
sur les traces tangentielles des champs electromagnetiques, ont permis dans [24] l’analyse de la
EFIE et son approximation par elements finis sur des surfaces non regulieres.
1.a (vi) Magnetostatique: G. CALOZ
Les techniques d’imagerie par resonance magnetique nucleaire font usage de plusieurs champs
electromagnetiques. La modelisation de ces techniques passe par une connaissance precise
de ces champs : statiques, gradients, induits, haute frequence. Dans le cadre d’applications
aux tissus biologiques, nous avons mis au point des methodes numeriques adaptees au cal-
cul de champs dans des problemes de la magnetostatique. Cette problematique relevant au-
tant du domaine medical que de l’electromagnetisme, nous la developpons dans la section
biomathematique.
1.a (vii) Formage electromagnetique de metaux liquides: T. BRIANCON, M. CROUZEIX,
M. DAMBRINE, M. PIERRE, M. RIHANI
Les problemes en optimisation de formes examines d’un point de vue theorique trouvent leur
origine, en particulier, dans la modelisation des formes d’equilibre prises par la frontiere liq-
uide/air de metaux liquides dans des champs electromagnetiques. On peut penser a des applica-
tions modeles comme la levitation electromagnetique de bulles de metal liquide (modele 3-D)
8 III. Themes de recherche
ou le formage de jets verticaux de metal liquide (modele 2-D) ou le confinement electromagne-
tique. Tout naturellement, la frontiere d’equilibre peut etre cherchee parmi celles minimisant
l’energie totale du systeme. Celle-ci comprend l’energie electromagnetique, obtenue a partir
de la solution d’un probleme de type Dirichlet, l’energie de tension superficielle, donnee par
le perimetre du domaine occupe par le liquide. L’optimisation est sous contrainte de volume
impose. Les questions examinees concernent l’etude de la stabilite des formes d’equilibre a
partir des derivees secondes de formes et l’etude de la regularite des formes optimales.
1.a (viii) Capteurs electrochimiques : J.P. YVON, A. VIEL (these a Compiegne)
Le probleme pose est l’etude du comportement de sondes a oxygene, capteurs qui sont main-
tenant largement utilises dans l’industrie automobile pour mesurer, a la sortie du moteur, la
richesse des gaz brules. Ce type de question est generique des capteurs a gaz dont la modelisation
conduit a des systemes analogues a ceux que l’on rencontre pour les semi-conducteurs.
Le principe de base est d’utiliser un cristal dope, c’est-a-dire dans lequel on a cree un certain
nombre de lacunes qui permettent le passage d’ions gazeux, mouvement qui s’accompagne
d’un flux de charges electriques et qui est donc a l’origine d’un courant et d’une difference de
potentiel entre les deux faces du cristal.
La construction de modeles precis est faite dans [113]. On aboutit finalement dans un cas
simplifie a un systeme analogue a celui des semi-conducteurs avec la difference essentielle que
les petits parametres ne sont pas de meme nature et que les comportements asymptotiques sont
sensiblement differents. Le travail de these de A. VIEL a mis en evidence un comportement
singulier des couches limites qui ne s’expliquait pas en utilisant la mise a l’echelle classique des
semi-conducteurs. Une analyse plus fine a necessite l’introduction de nouvelles normalisations
qui conduisent a de nouveaux problemes singuliers dont l’etude, essentiellement presentee dans
[103], complete les resultats de la litterature (tels que ceux de B. Louro, J. Henry, F. Brezzi, par
exemple).
A cette occasion on a mis en evidence un phenomene, qui n’etait pas prevu, concernant la
dependance qualitative de la solution asymptotique par rapport a la concentration des porteurs
a la frontiere.
Ces travaux ont donne lieu a la these :
A. VIEL: Etude de quelques problemes issus de la modelisation des capteurs a oxygene, Uni-
versite de Technologie de Compiegne, 2000.
1.b Elasticite
Nos sujets d’interet sont d’une part les domaines minces (plaques et coques) sous l’angle de
l’analyse multi-echelle et d’autre part des problemes lies a la presence de fissures dans un
materiau (ou plus generalement d’aretes).
1.b (i) Plaques minces (analyse multi-echelle): M. DAUGE, E. FAOU
Les equations de l’elasticite isotrope lineaire sont posees sur un corps tridimensionnel Ω qui a
la forme d’une plaque mince, c’est-a-dire Ω = Ωε := ω× (−ε, ε) avec le parametre d’epaisseur
ε “petit” et ω la surface moyenne dans le plan. Elles decrivent les petites deformations de
la plaque. Si la limite de ces equations est bien connue (le modele de Kirchhoff-Love), la
Analyse numerique 9
facon dont cette limite approche les solutions sur Ωε n’etait pas connue de maniere optimale et
systematique pour tout type de condition aux limites laterale sur ∂ω × (−ε, ε) (encastrement,
support simple, glissant, conditions libres, etc...).
Par une analyse multi-echelle permettant de resoudre l’aspect singulierement perturbe de ce
probleme quand ε → 0, nous avons mis en evidence dans [49] le developpement asymptotique
compose des solutions sur Ωε : celui-ci combine des termes ou la seule variable rapide est X3,
la variable transverse x3 divisee par ε, avec des termes de couche limite le long du bord lateral
∂ω × (−ε, ε) qui comportent les deux variables rapides X3 et R = r/ε, avec r la distance a
∂ω dans le plan moyen. Cette analyse fournit par troncature des developpements asymptotiques
de precision arbitrairement grande et permet des reponses optimales sur les rapports entre les
problemes sur Ωε et le probleme limite. Nous avons degage les differences qui existent dans le
degre d’influence des couches limites selon le type de condition aux limites. Dans le cadre de
la these (au laboratoire d’analyse numerique de Paris VI) de G. ANDREOIU, nous avons etendu
ce genre de resultats a des coques faiblement courbees, c’est-a-dire dont les courbures restent
un O(ε), voir [48, 67].
Dans [47] nous avons etudie l’asymptotique des valeurs propres du probleme de l’elasticite
sur Ωε. Seule la limite des valeurs propres λεj classees par ordre croissant etait connue: il s’agit
de la suite des ε2Λj ou les Λj sont les valeurs propres de l’operateur biharmonique associe au
materiau de Ωε (il s’agit du modele de Kirchhoff de flexion plane). Nous avons montre que
les λεj admettent un developpement en serie entiere en ε et aussi que les valeurs propres se
classifient naturellement en flexion et membrane, selon les symetries des vecteurs propres par
rapport au plan median. Les plus petites valeurs propres sont pour ε assez petit de type flexion.
La famille des valeurs propres de membrane converge vers les valeurs propres de l’elasticite en
contrainte plane sur ω, donc sont en O(1) quand ε → 0.
Dans [128] nous avons demarre l’etude asymptotique et l’approximation de valeurs propres
d’un probleme de “buckling” dans des plaques: on doit maintenant tenir compte d’une con-
trainte pre-existante et le probleme spectral est du type Au = λBU ou, a priori, A et B sont
d’ordre 2 tous les deux. Pour un domaine Ω de forme quelconque, on ne peut en general rien
calculer, car les eventuelles valeurs propres sont noyees dans le spectre essentiel. Par contre,
dans le cas de plaques minces, il existe une borne inferieure strictement positive pour le spectre
essentiel, independamment de ε. Comme on demontre par ailleurs que les valeurs propres se
comportent en O(ε2) quand ε→ 0, on recupere la possibilite de calculer le spectre ponctuel.
Les travaux cites dans cette section ont implique des collaborateurs a l’universite de Stuttgart
(A. ROSSLE et I. DJURDJEVIC), a l’Universite de Maryland BC (M. SURI) et dans l’equipe de
mecanique de l’IRMAR (I. GRUAIS).
1.b (ii) Plaques minces (analyse numerique): M. DAUGE
La premiere partie de ces contributions consiste des articles [43, 44, 45], tous en collabora-
tion avec Z. YOSIBASH de Beer Sheva. Leur but est de deduire des informations quantita-
tives precises des travaux mathematiques de la rubrique precedente 1.b (i) de facon a pouvoir
illustrer numeriquement les phenomenes de convergence plus ou moins non-standard etudies
theoriquement. Ainsi, dans [43], nous avons mis en evidence des composantes du tenseur
des taux de deformation ou les couches limites se manifestent avant le deplacement limite de
10 III. Themes de recherche
Kirchhoff-Love. Dans [45], nous avons explore des situations ou le comportement asympto-
tique degenere (le deplacement limite de Kirchhoff-Love est nul) a cause de l’annulation de
certains moments transverses.
Enfin dans [44], nous avons compare theoriquement et numeriquement les asymptotiques
des premieres valeurs propres pour les equations tri-dimensionnelles et le modele de Reissner-
Mindlin: nous avons montre que pour les plaques encastrees les developpements asymptotiques
different des le deuxieme terme, et que les deviations peuvent devenir plus importantes dans
le cas de materiaux anisotropes. Les experimentations numeriques ont ete pratiquees par la p-
version des elements finis (degre p ≤ 8) dans le cadre d’un code dedie a l’elasticite developpe
a Saint Louis, USA.
La deuxieme partie, en collaboration avec C. SCHWAB [46], se base aussi sur les resultats
du 1.b (i) pour proposer et analyser une methode de type hp en elements finis, adaptee a la
geometrie d’une plaque mince: la region laterale de couche limite est discretisee en vrai tridi-
mensionnel, alors que la region “centrale” a une discretisation basee sur le plan median, a
l’instar des modeles hierarchiques.
1.b (iii) Coques: E. FAOU
Les equations de l’elasticite lineaire pour un materiau homogene et isotrope sont posees sur un
domaine Ω ayant la forme d’une coque mince, c’est-a-dire que Ω est diffeomorphe a une variete
Ωε = S × (−ε, ε) ou S est une surface reguliere compacte avec bord plongee dans l’espace
euclidien. Le petit parametre ε represente l’epaisseur transverse de la coque et est suppose petit
devant les grandeurs de S (diametre et courbure). La deformation de la coque est represente par
un deplacement u. Si S est un ouvert du plan, la coque est une plaque. On note x3 ∈ (−ε, ε) la
variable transverse qui represente la distance a la surface moyenne.
Dans le cadre de l’analyse multi-echelle (voir 2.b) on introduit dans [64, 68, 145] des an-
neaux de series formelles en puissances de ε permettant de calculer exactement les operateurs
tensoriels intrinseques apparaissant en theorie des coques. Le principal resultat est la reduction
du probleme en series formelles tridimensionnel a un probleme en series formelles pose sur
la surface moyenne. Ce probleme reduit fait intervenir une serie formelle operateur dont les
premiers termes peuvent etre compares aux operateurs bidimensionnels classiques du type de
celui de Koiter qui s’ecrivent M + ε2B ou M est l’operateur de membrane et B un operateur
de flexion.
L’operateur de membrane M n’est inversible que dans le cas ou la surface S est elliptique.
Dans ce cadre, et sous l’hypothese supplementaire que la coque est encastree le long de son
bord lateral, on peut effectuer l’analyse multi-echelle complete. Dans [66, 145] on montre que
u admet un developpement asymptotique complet comprenant 3 types de termes. Parmi ces
termes 2 ont des types semblables a ceux des plaques: des termes ou la seule variable rapide est
X3 = x3/ε et des termes de couches limites dependants de X3 et R = r/ε ou r est la distance
(geodesique) au bord de S. Le dernier type de termes est forme de termes de couches limites
dependants de X3 et T = r/√ε.
Dans [66, 145] on montre qu’on peut trouver le developpement asymptotique complet de
la solution z du modele bidimensionnel de Koiter. Ce developpement contient des termes
independants de ε et des termes de couches limites en r/√ε. En utilisant ce resultat on peut
Analyse numerique 11
estimer exactement la difference dans n’importe quelle norme entre u et z ou entre u et un
deplacement polynomial en x3 dependant de z.
1.b (iv) Fissures: M. COSTABEL, M. DAUGE
La structure des solutions (deplacements, contraintes) aux fronts de fissures est d’essentielle
importance pour l’application (et la validite meme) des criteres de propagation. En dimension
2, pour une fissure droite, il est connu que les deplacements ont une asymptotique (en coor-
donnees polaires r, θ centree au front de fissure) r1/2ϕ1(θ) + r3/2ϕ2(θ) + . . .. Par contre, si la
fissure est courbe, et plus generalement en dimension 3, la theorie generale de Kondrat’ev laisse
prevoir des termes supplementaires en r3/2 log rψ2(θ) + . . .. Et pour un operateur elliptique
general, il pourrait aussi apparaıtre des termes logarithmiques r1/2 log rψ1(θ) des le premier
niveau. Dans [29], nous avons trouve des conditions tres generales assurant l’absence de ter-
mes logarithmiques dans la partie principale (i.e. en r1/2) et dans [122], avec R. DUDUCHAVA
de Tbilissi, nous avons demontre la totale absence de logarithmes dans l’asymptotique bi- et
tri-dimensionnelle des solutions de l’elasticite homogene (mais non necessairement isotrope)
autour d’un front de fissure (qui est soit un arc regulier soit une surface reguliere). Ce resultat
est la demonstration d’une conjecture formulee il y a une dizaine d’annees et a des retombees
pour d’autres types de problemes ou interviennent des fissures.
1.b (v) Exposants de singularite et facteurs d’intensite de contrainte: M. COSTABEL, M.
DAUGE
Les equations de l’elasticite posees dans une domaine polyedral Ω admettent des singularites
tout le long des aretes de Ω qui ont (en simplifiant) une structure tensorielle∑
i ci(z)rαiϕi(θ),
ou z est une abscisse le long de l’arete. Les αi sont des nombres (en general complexes)
caracteristiques du materiau et de l’angle d’ouverture de l’arete. On les appelle exposants de
singularite. Leur determination numerique, basee sur des formules semi-analytique, voir [31],
fait l’objet d’un code de calcul, cf 3.c.
Les coefficients ci dependent des donnees du probleme (chargement, tractions) et leur valeur
donne une mesure de la concentration des contraintes. Leur determination est donc importante
du point de vue mecanique. Si de nombreuses formules abstraites existent pour la determination
theorique des ci, aucune n’a jusqu’a present pu donner lieu a une implementation numerique
suffisamment generale du fait de la complexite des problemes auxiliaires a resoudre. Avec Z.
YOSIBASH nous avons propose dans [123] une methode ou des moments des coefficients sont
approches par des integrales sur des portions cylindriques de rayon R autour de l’arete avec
une erreur en Rκ ou κ est un nombre positif connu specifique de la methode et de la geometrie
du probleme. La solution du probleme qui porte les singularites d’arete doit etre prealablement
calculee, ainsi que les solutions d’un nombre fini de probleme en dimension 1 (dans la variable
angulaire θ). Le calcul des integrales pour 3 valeurs differentes de R permet une estimation
plus precise de la limite par extrapolation.
1.c Milieux heterogenes
La modelisation des milieux physiques conduit souvent a des problemes comportant de nom-
breuses heterogeneites (grains, pores, fissures, canaux tres fins, etc.) les rendant de ce fait
12 III. Themes de recherche
numeriquement inexploitables. L’homogeneisation est une methode mathematique qui permet
d’obtenir des problemes asymptotiques equivalents en faisant tendre la taille des heterogeneites
vers zero.
Les travaux presentes ont pour objet l’etude de problemes d’homogeneisation, qui, du fait de
certaines singularites sortent du champ d’application de l’homogeneisation classique, develop-
pee dans la fin des annees 70, notamment par F. Murat et L. Tartar par les problemes ho-
mogeneises obtenus ou les techniques utilisees. On peut distinguer les domaines d’applications
suivants :
– la modelisation de milieux poreux (domaines faiblement connectes),
– les problemes de conduction a faible conductivite (perte d’ellipticite),
– les problemes de conduction a forte conductivite (perte de bornitude),
– les bornes pour des melanges de materiaux en conduction (bornes en homogeneisation),
1.c (i) Modelisation de milieux poreux. M. BRIANE
Dans un milieu poreux fracture le fluide circule dans des fractures formees entre les roches
quasi-impermeables. Le reseau des fractures est represente par un domaine periodique (a tres
petite periode) connexe, constitue par un nombre donne de composantes principales relies par
des canaux tres fins. La pression du fluide est solution d’un probleme de Neumann dans ce
domaine faiblement connecte. L’etude mathematique (cf section 2.k (i)) de tels milieux conduit
a des phenomenes de couplage macroscopiques, mis en evidence dans [8], [11] et [14], qui sont
tres eloignes (en particulier dans [11]) des equations microscopiques.
1.c (ii) Problemes de conduction a faible conductivite. M. BRIANE
On s’interesse a des problemes de conduction dans des milieux tres heterogenes comportant
des regions de tres faible conductivite. Comme dans le cas des milieux poreux, on met en
evidence dans [9] des comportements macroscopiques tres differents des problemes de conduc-
tion microscopiques. L’etude mathematique (cf section 2.k (ii)) de ces comportements atypiques
montre qu’ils sont etroitement lies a la repartition et a la valeur de la conductivite (en particulier
dans [10]) de ces zones faiblement conductrices.
1.c (iii) Problemes de conduction a forte conductivite. M. BRIANE & N. TCHOU
On etudie des problemes de conduction dans des milieux tres heterogenes comportant des
regions, cette fois-ci de tres forte conductivite, notamment les milieux renforces par des fibres
tres conductrices dans [16], [15] et [118]. Sous certaines conditions precisees dans [13], la forte
conductivite induit des effets non locaux macroscopiques inexistant au niveau microscopique.
L’etude mathematique (cf section 2.k (iii)) montre la encore, que ces effets non locaux, predits
par la theorie du potentiel, sont largement tributaires de la geometrie et des valeurs de la con-
ductivite.
1.d Mathematiques financieres: N. TCHOU
Un modele a volatilite stochastique. Collaboration avec Y. ACHDOU. ([94] et [96])
Nous considerons un produit financier dont le prix est donne par l’equation dXt = µXt dt+σtXt dWt, ou µXtdt est un terme de derive, (Wt) est un mouvement Brownien standard, (σt)
Analyse numerique 13
la volatilite. Les modeles les plus simples considerent σt constante. Ces modeles n’arrivent
pas a decrire l’evolution des prix observes sur les marches. Un modele plus realiste consiste
a supposer que la volatilite est donnee aussi par un processus stochastique du type Orstein-
Uhlenbeck: c’est une fonction d’un processus Yt, σt = f(Yt) ou Yt verifie l’EDS dYt = α(m−Yt)dt + βdZt ou α, m et β sont des constantes positives, et Zt est un mouvement Brownien
standard eventuellement correle a Wt.
On considere une option Europeenne sur l’actif ci-dessus (droit d’acheter (ou de vendre))
cet actif a la date d’expiration T et au prix h(XT ). On cherche le prix de l’option a t < T sous la
formeP (t, Xt, Yt). En utilisant un principe de non arbitrage et la formule de Ito, on peut prouver
que P est solution d’une EDP parabolique retrograde posee pour 0 < t < T et x > 0, y ∈ R.
Dans cette equation on peut distinguer quatre termes: un terme correspondant a l’equation de
Black and Scholes avec un coefficient f(y)2x2 devant la deuxieme derivee partielle par rapport
a la variable x, un terme du au processus de Ornstein Uhlenbeck, un terme de prime et un terme
de correlation.
Il reste a choisir la fonction f . Un modele propose par Stein & Stein est de prendre f(y) =|y|. Dans ce cas, on voit que l’operateur parabolique est degenere en y = 0 et x = 0. Nous
avons considere une formulation faible pour ce probleme dans des espaces a poids convenables,
nous avons etudie les proprietes du semi-groupe associe. Nous nous sommes interesses aux
proprietes qualitatives (par exemple au principe du maximum) et nous avons obtenu des resultats
de regularite qui nous ont permis de donner une approximation numerique simple de la solution
P (par differences finies et elements finis).
1.e Biomathematique
Les sujets abordes sont avant tout des questions de modelisation du processus d’imagerie par
resonance magnetique nucleaire. Recemment un nouveau theme est apparu en collaboration
avec l’equipe de mecanique sur la modelisation du fonctionnement d’un muscle.
1.e (i) Imagerie par resonance magnetique: G. CALOZ
Collaboration avec S. BALAC. Les techniques d’imagerie par resonance magnetique nucleaire
font usage de plusieurs champs electromagnetiques. La modelisation de ces techniques passe
par une connaissance precise de ces champs : statiques, gradients, induits, haute frequence. En
fonction de l’etude entreprise, on peut etre amene a en calculer certains. Pour des configurations
generales, il est necessaire de recourir a des methodes numeriques.
Dans les experiences d’IRM, la presence d’inhomogeneites dans le champ magnetique sta-
tique de base conduit a des defauts (artefacts) dans les images obtenues. Nous avons etudie
comment un materiau (implant) aux proprietes magnetiques differentes de celles des tissus en-
vironnants influe sur ces images.
Le cas des champs induits par des objets paramagnetiques est maintenant bien etudie. Il a
fait l’objet de plusieurs publications, voir [19], [106], [119].
Cette etude comporte des aspects relatifs a la modelisation en IRM, au calcul de champs
magnetiques et a l’analyse numerique de schemas de resolution. Nous sommes amenes a
resoudre deux problemes importants en IRM: le calcul des champs magnetiques statiques et
14 III. Themes de recherche
la reconstruction de l’image deformee a partir de la carte des champs induits. Ce travail a donne
lieu aux publications [17], qui aborde la modelisation complete du processus, [18] qui traite
d’une technique adaptee pour le calcul du champ induit par l’implant et [20] qui presente une
analyse numerique de la methode utilisee.
Dans le cadre de notre collaboration avec le LRMBM, nous abordons des problemes lies au
calcul de champs magnetiques utilises dans les appareils d’IRM. Par exemple pour ameliorer
les contrastes, les imageurs ont de plus en plus recours a de grandes variations de champs
magnetiques. Il est alors tres difficile de conserver un champ homogene a variation lineaire, utile
pour la localisation des signaux dans l’espace. Nous etudions des configurations permettant
d’obtenir des variations importantes tout en les conservant lineaires. Cette etude passe par la
mise au point de methodes numeriques pour le calcul des champs en lien avec une methode
d’optimisation de forme. Ce travail a donne lieu au travail [19]
Nous souhaitons orienter nos investigations, d’une part vers l’effet des champs radio-fre-
quences sur le processus, par exemple le chauffage par induction, et d’autre part vers un controle
des lignes de champs d’un electro-aimant, utilise pour manipuler les gradients de champs de
l’IRM. Des travaux concernant le chauffage par induction dans le cadre de sequences d’images
sont effectues par une etudiante en these au LRMBM. Nous souhaitons y apporter une contri-
bution complementaire en modifiant les methodes de calcul des champs induits par les champs
radio-frequence, qui sont actuellement tres couteuses en temps calcul. L’approche nouvelle que
nous proposons est basee sur une methode presentee dans [119]. Cette meme methode adaptee
a une configuration axisymetrique peut conduire a un algorithme d’optimisation de formes pour
le controle des lignes de champs.
1.e (ii) Biomecanique: A. BELMILOUDI, G. CALOZ
Un nouvel axe de recherche apparaıt en collaboration avec l’equipe de mecanique en direction
de la biomecanique. Un groupe de travail avec L. RAKOTOMANANA s’est recemment forme
pour modeliser et simuler numeriquement le fonctionnement d’un muscle. Pour le comporte-
ment elastique du muscle, nous nous ramenons a des modeles maintenant bien connus de liga-
ments par exemple. La grande difficulte est liee a la modelisation de la partie active du muscle.
Pour comprendre cette partie active, il est necessaire de se ramener au niveau d’un sarcomere et
d’en comprendre le mecanisme. Nous avons ete conduits a introduire une nouvelle variable qui
caracterise l’etat du muscle, c’est le nombre de sites actifs. Elle est introduite dans les lois de
comportement. Actuellement nous travaillons sur un couplage du systeme d’Hodgkin-Huxley
avec une nouvelle loi de comportement et pratiquons des essais numeriques pour ajuster des
parametres.
1.f Mecanique des fluides
1.f (i) Controle optimal pour des equations primitives de l’ocean et de l’atmosphere: A.
BELMILOUDI
Ce travail est consacre a l’etude de problemes de fluides gouvernes par des equations de type
Navier-Stokes (linearisees ou non lineaires) et tout particulierement a la modelisation des cou-
rants oceaniques et atmospheriques. Nous presentons l’analyse theorique et numerique, la mise
en œuvre de schemas de resolution et la realisation de codes de calcul.
Analyse numerique 15
D’un point de vue theorique, des travaux ont ete effectues en controle optimal, en analyse
de comportement asymptotique en fonction des donnees initiales et en etude de problemes de
regularites dans des domaines presentant des coins. D’un point de vue numerique, des schemas
d’approximations bases sur des elements finis, des elements finis mixtes, des methodes des
caracteristiques, des methodes d’optimisation ont ete etudies et des codes numeriques ont ete
developpes.
Les problemes ont ete etudies sur trois types de domaine : dans un domaine oceanique de
R3, puis dans un domaine ocean-atmosphere de R3 et enfin dans un domaine de R2 situe dans
une zone d’eau peu profonde. Dans ces trois zones, on a traite des problemes evolutifs et des
problemes de type non Cauchy-Kovalevsky, provenant de la mecanique des fluides non lineaire
(termes non lineaires dans les equations, dans les conditions aux limites ou dans les deux), mais
egalement des problemes linearises autour d’un etat stationnaire, et cycliques. Les modeles
cycliques sont deduits des equations linearises autour d’un etat stationnaire (qui correspond a
une circulation moyenne donnee) dans la zone equatoriale. On suppose que les variables d’etat
et les donnees sont de la forme : C(x, y, z, t) = eimxC(y, z, t) avec C(y, z, t) une fonction a
valeurs dans C. Le domaine d’etude se trouve alors dans le plan des variables d’espace (y, z).Le resultat physiquement significatif est donne par la partie reelle de C. La longueur d’onde
λ = 2πm
est fixee pour chaque experience numerique. De plus, compte tenu des caracteristiques
physiques de la circulation moyenne, on neglige sa dependance en x.
En collaboration avec F. MAHE, un code numerique utilisant la bibliotheque MELINA est
actuellement en cours de developpement pour comparer differentes methodes de resolutions
d’un probleme de controle optimal pour des equations de type shallow water.
Les principales contributions de ces travaux sont :
1. Etude de methodes de controle optimal pour un probleme de type Navier-Stokes avec
pression de surface comme observation [1], [104] et [115].
2. Modelisation et etude d’un systeme linearise d’equations primitives couplant la vitesse et
la densite avec une approximation hydrostatique [2].
3. Etude de methodes de controle optimal pour un systeme linearise d’equations primitives
couplant la vitesse, la pression et la densite avec une approximation de type Boussinesq, [3].
4. Etude de la regularite et du comportement asymptotique a l’infini de la solution des
equations primitives de l’ocean couplant la vitesse, la pression surfacique et la densite sous
l’hypothese de l’approximation hydrostatique avec viscosite verticale variable, [5].
5. Modelisation et etude de methodes de controle optimal pour un systeme de type shallow
water couplant la vitesse et la topographie de la surface de l’eau et avec des conditions aux
limites de type Dirichlet non homogene, [4], [105].
6. Modelisation et controle optimal de type Robin pour un systeme d’equations primitives
couplant la vitesse, la pression, la temperature et la salinite avec une approximation de type
Boussinesq, [6].
7. Etude de methodes de controle optimal pour un systeme linearise d’equations primitives
de l’ocean sous l’hypothese de l’approximation hydrostatique avec viscosite verticale variable
[116].
16 III. Themes de recherche
8. Modelisation et etude de methodes de controle optimal pour des equations primitives de
type CAO (coupled ocean-atmospher) couplant la vitesse, la pression surfacique et la tempe-
rature de l’ocean et de l’atmosphere sous l’hypothese de l’approximation hydrostatique avec
viscosite verticale variable et avec des conditions aux limites non lineaires a l’interface entre
l’ocean et l’atmosphere, [117].
1.f (ii) Simulations numeriques en mecanique des fluides: A. DEBUSSCHE
Une methode performante pour la simulation des modeles bi-fluides utilises dans l’industrie
nucleaire a ete developpee dans des travaux anterieurs. D’autre part, la realisabilite d’une
methode multi-echelle couplee a une decomposition de domaine pour les equations de Navier-
Stokes en dimension deux a ete etudiee. Ceci a conduit au co-encadrement de 2 theses.
F. MOUSSAOUI a soutenu une these en mars 1999, co-encadree avec J. LAMINIE : “Mise en
œuvre des methodes de Galerkin-moindres carres pour les ecoulements diphasiques”.
J. CORTES a soutenu une these en decembre 1999, co-encadree avec M. Grandotto et I. Toumi :
“Developpement de methodes numeriques pour des modeles bi-fluides d’ecoulements diphasi-
ques. Applications aux calculs 3D des cœurs et des generateurs de vapeur”.
1.g Representation geometrique : M.M. DERRIENNIC, J.L. MERRIEN,
P. SABLONNIERE
Nos recherches portent sur l’approximation de donnees en dimension 1 ou 2 par des polynomes,
des splines ou des fonctions definies par des algorithmes de subdivision. Elles se situent a
la fois en theorie de l’approximation et en dessin geometrique assiste par ordinateur (CAGD,
Computer-Aided Geometric Design). Nous participons activement au groupe AFA (Association
Francaise d’Approximation) de la SMAI, et plus generalement aux activites d’une communaute
internationale qui se reunit regulierement en France (congres de Chamonix, 1990-1993-1996
et de Saint Malo, 1999 et 2002) et en Norvege (1991-1994-1997-2000). Cette communaute
comporte des chercheurs developpant des methodes d’approximation et leurs applications au
dessin geometrique industriel (avions, bateaux, automobiles), mais aussi en imagerie (medecine
et chirurgie) et en animation (dessins animes). Les themes principaux sont developpes dans la
section suivante.
2 METHODES D’ANALYSE
Nous regroupons ici les domaines de competences mathematiques acquis et developpes par
les membres de l’equipe.
2.a Problemes a coins: M. COSTABEL, M. DAUGE
Les problemes a coins, c’est-a-dire l’etude des proprietes des solutions de problemes aux limites
elliptiques dans des domaines presentant des singularites ponctuelles ou d’aretes en dimension
> 2, est une specialite dans laquelle nous travaillons depuis longtemps. Tres schematiquement,
Analyse numerique 17
les outils d’analyse combinent les transformations de Mellin et de Fourier, et l’analyse fonc-
tionnelle parametrique (avec dependance meromorphe). Les contributions [108, 127] ont un
caractere de survey.
Dans 1.a (i) nous avons decrit les travaux dans ce sens relatif au systeme de Maxwell, ou nos
etudes ne se reduisent pas a une simple application des techniques generales, mais exploitent
toutes les specificites du systeme de Maxwell et degagent les multiples relations entre ses sin-
gularites et celle de differents problemes scalaire de type laplacien.
Les travaux presentes en 1.b (iv) ont en fait un domaine de validite qui depasse largement le
cadre de l’elasticite: les resultats d’absence de logarithme dans l’asymptotique pres d’un front
de fissure regulier se generalisent au cadre des systemes elliptiques au sens d’Agmon, Douglis,
Nirenberg, et ne necessite que l’hypothese suivante: les conditions aux limites appliquees sur
les deux faces de la fissure sont les memes.
Enfin en 1.b (v), la methode de calcul des coefficients de singularites le long des aretes a
l’aide de “fonctions quasi-duales” est ecrite pour un systeme d’ordre 2 general et ses principes
pourraient s’etendre plus largement.
2.b Analyse multi-echelle: M. DAUGE, E. FAOU, G. VIAL
Nous avons presente plusieurs applications ou surviennent de facon naturelle des problemes a
petits parametres: plaques et coques minces 1.b (i)–1.b (iii), couches minces 1.a (iii), inverse
d’une haute frequence 1.a (iv).
Le point commun dans leur traitement est l’analyse multi-echelle: on commence comme
dans l’analyse asymptotique classique par un Ansatz des solutions en serie entiere du petit
parametre ε. Tous les problemes consideres etant singulierement perturbes, un tel Ansatz n’est
jamais capable de resoudre le probleme dans son entier (typiquement une partie des conditions
aux limites reste insatisfaite). On homogeneise alors l’operateur dans les regions des conditions
aux limites manquantes, faisant apparaıtre de nouvelles variables (dites rapides) et on enrichit
l’Ansatz initial par une serie en les variables rapides. Et ainsi de suite jusqu’a solution complete.
Dans le cas des coques elliptique par exemple 1.b (iii), trois echelles sont necessaire pour avoir
une asymptotique complete des solutions.
Les relations regissant la construction de l’Ansatz ont ete formalisees d’une facon con-
densee et particulierement puissante par l’introduction de problemes dans des anneaux de series
formelles [64, 68].
2.c Equations differentielles stochastiques: A. DEBUSSCHE
Les EDPS de type dispersif ont ete etudiees, cette etude vise a mieux comprendre l’effet
d’une perturbation exterieure sur le comportement qualitatif des ondes non lineaires dispersives
aleatoires [58]. Des resultats d’existence et d’unicite pour le probleme de Cauchy associe ont
ete obtenus [52], [55], [62]. Il a aussi ete montre qu’un bruit blanc peut perturber radicalement
le phenomene d’explosion en temps fini. Un bruit regulier spatialement la favorise, [59].
18 III. Themes de recherche
Le comportement qualitatif a aussi ete etudie numeriquement. La propagation des ondes
solitaires en presence d’un bruit a ete simule, [51], [53]. Il a aussi ete observe qu’un bruit to-
talement decorrele peut inhiber l’explosion des solutions en regime surcritique, [60]. L’analyse
numerique des schemas a aussi ete etudiee, des travaux sont en cours de redaction.
Les EDPS de type parabolique ont ete etudiees de maniere theorique. Des resultats sur
l’equation de Kolmogorov associee ont ete obtenus [54]. Outre les informations qu’ils appor-
tent, ils ont permis de resoudre des problemes de controle associes a la turbulence [56]. Des
proprietes sur les mesures invariantes ont aussi ete montrees (inegalite de log-Sobolev, com-
pacite des injections de Sobolev en dimension infinie,...) [57].
Enfin, une methode nouvelle a ete developpee afin de montrer l’existence de solutions fortes
(au sens probabiliste) pour des equations paraboliques en dimension deux d’espace et en pre-
sence de bruit blanc spatio-temporel [61].
Dans cette problematique, deux etudiants sont en these : M. BARTON-SMITH (depuis
septembre 1999) : “Etude qualitative de l’equation de Schrodinger stochastique faiblement
amortie”; E. GAUTIER (depuis septembre 2000) : “Theoreme de support et estimation de
grandes variations pour des EDP stochastiques dispersives.”.
2.d Optimisation de formes: T. BRIANCON, M. DAMBRINE, M. PIERRE,
M. RIHANI
Un nouveau GDR vient de commencer sur ce theme, intitule Applications nouvelles de l’optimi-
sation de formes et dirige par Antoine Henrot de Nancy. Il accompagne l’activite internationale
importante sur cette thematique depuis quelques annees, qui s’explique en partie par la tres
grande variete des domaines d’application et l’importance de la demande industrielle en matiere
de modelisation et de simulation numerique de formes optimales. Deux aspects sont etudies
dans l’equipe.
2.d (i) Stabilite de formes d’equilibre et derivees secondes par rapport au domaine
Pour les publications, voir [40], [38], [39], [144], [87], [84].
Etant donne une forme d’equilibre, c’est-a-dire une forme en laquelle la derivee premiere
d’une fonctionnelle de forme s’annule, pour determiner si la fonctionnelle presente un minimum
local strict (= stabilite), une methode bien classique en calcul des variations est d’analyser la
positivite eventuelle de la derivee seconde. Or, dans ces problemes de formes, il se trouve que
souvent, quand la derivee seconde de forme est coercive (ou positive), elle l’est relativement a
une norme plus faible que celle pour laquelle la differentiabilite ainsi qu’une formule de Taylor
locale sont valides. On ne peut donc pas a priori en deduire l’existence d’un minimum strict
pour aucune des deux normes.
Nous avons d’abord analyse et resolu cette question pour un probleme d’optimisation de
forme associe au probleme de Dirichlet en dimension deux ([144]): nous avons montre qu’il y
avait, malgre tout, un minimum local strict, au moins pour la norme forte. L’argument essentiel
est une estimation fine de la variation de la derivee seconde couplant les deux normes en jeu.
Ceci s’etend en fait a toute dimension et a des fonctionnelles elliptiques tres generales comme
Analyse numerique 19
il est prouve dans [144], [38]. Le cas de conditions de Neumann est egalement examine dans
[39].
L’etude se poursuit pour determiner dans quelle mesure la coercivite de la derivee seconde
assure la minimalite locale par rapport a des perturbations peu regulieres. Des exemples mon-
trent que ce n’est pas le cas en general.
La description de la structure des derivees secondes de formes pour une fonctionnelle de
forme quelconque fait l’objet de [39].
2.d (ii) Existence et regularite dans les problemes d’optimisation de formes
Pour les publications, voir [143], [86].
L’existence de formes optimales est souvent obtenue par des outils d’analyse fonctionnelle
qui fournissent des ensembles optimaux “peu reguliers”, dont parfois on sait a priori qu’ils sont
seulement mesurables, meme si l’origine du probleme suggere qu’ils sont tres reguliers. Un des
problemes difficiles en optimisation de forme est de montrer une regularite minimale : qu’ils
sont ouverts deja, par exemple, puis, surtout, qu’ils ont une frontiere reguliere.
L’objet de la these [143] est d’etudier la regularite des formes optimales pour l’energie de
Dirichlet. Il est d’abord montre que, sous une hypothese de positivite, la solution de l’equation
d’etat est lipschitzienne, ceci assurant au moins que le domaine optimal cherche est ouvert.
C’est une generalisation en dimension quelconque d’un resultat obtenu precedemment en di-
mension deux (par M. Crouzeix) par des techniques purement bidimensionnelles. A partir de
cette premiere information, il est possible d’attaquer la question de regularite de la frontiere
dans l’esprit de travaux precedents de Alt, Caffarelli, Friedman. Il est essentiellement prouve
que la frontiere reduite du domaine optimal est analytique. Ceci repose sur la mise en œuvre
d’outils de mesure geometrique et sur une analyse assez difficile. Reste a estimer la taille de la
partie singuliere eventuelle de la frontiere.
L’existence de formes optimales est discutee dans [143] pour des problemes gouvernes par
le bilaplacien en dimension deux et trois (cas des plaques, par exemples).
D’autres problemes inverses d’identification de forme ont aussi ete abordes par la technique
d’ensembles de niveau. Des simulations numeriques sont en cours de developpement.
2.e Systemes de reaction-diffusion : N. BOUDIBA, M. PIERRE
Pour les publications voir [83], [7], [142].
Il s’agit ici de la continuation de la reflexion sur l’explosion ou la non-explosion en temps
fini pour des systemes de reaction-diffusion presentant deux proprietes tres frequentes dans les
applications:
- la positivite des solutions est preservee au cours du temps,
- la structure des termes non lineaires de reaction est telle que la masse totale des composants
est uniformement bornee en temps.
Ces deux proprietes assurent l’existence globale en temps de solutions classiques si les dif-
fusions sont identiques ou tout au moins voisines. Mais la situation est tres differente pour des
vitesses de diffusion differentes selon les composants.
20 III. Themes de recherche
Des resultats recents ont montre qu’il y a encore existence globale de solutions classiques,
par exemple pour un systeme 2× 2, si on sait que l’une des solutions est uniformement bornee.
Par contre, en general, les solutions peuvent exploser en temps fini, meme si leur masse reste
bornee. La preuve de ce resultat negatif fait l’objet de l’article [83] qui a ete selectionne par
SIAM Review parmi les papiers publies dans SIAM Journal on Mathematical Analysis pour
etre a nouveau publie sous une forme plus detaillee dans sa rubrique SIGEST (qui a vocation a
s’adresser a une plus large communaute).
Un resultat tres recent (en cours de redaction) montre qu’en fait, il y a presque toujours
existence d’une solution globale, mais faible. Cette solution, a valeur L1 pour tout temps, peut
sortir a certains moments de l’espace L∞: elle n’est donc generalement pas reguliere, mais
existe bien pour tout temps.
Des resultats dans de nouvelles directions sont aussi presentes dans [7], [142] : cas de
dependances non lineaires en les gradients des solutions, systemes couples en les diffusions,
donnees initiales seulement integrables.
2.f Controle
2.f (i) Controle et stabilisation : P. MARTINEZ, M. PIERRE, J. VANCOSTENOBLE
Stabilisation faible de systemes vibrants par des feedbacks nonlineaires, non monotones.
Que peut-on dire d’un systeme vibrant qu’on amortit par un feedback sur lequel on suppose
seulement qu’il diminue l’energie? Si le controle est suppose monotone et a croissance pas trop
forte, il est classique qu’il y a en general stabilisation forte, c’est-a-dire que l’energie tend vers
zero a l’infini. Nous montrons dans un cadre general abstrait qu’il y a toujours stabilisation
faible dans l’espace d’energie (ce cadre inclut ondes, poutres, plaques, controles internes sur
des ensembles fins de capacites positives, controles frontieres,...)
En dimension 1, pour des controles frontieres, nous montrons la stabilisation forte (ainsi que
l’existence globale) sous cette seule hypothese de decroissance de l’energie [85].
Stabilisation non lineaire. Outre celle decrite ci-dessus, une activite importante sur la stabil-
isation non lineaire etait assuree par P. MARTINEZ et J. VANCOSTENOBLE avant leur depart
de l’ENS pour rejoindre leur poste de maıtre de conferences a Toulouse. Il s’agissait d’etudier
la stabilisation de systemes vibrants (type equation des ondes) par divers controles dependant
non lineairement de la vitesse, avec un interet plus particulier pour l’estimation de la vitesse de
decroissance de l’energie vers zero. Plusieurs resultats ont ete obtenus: construction de nou-
veaux multiplicateurs dependant de la geometrie du domaine [70]; nouvelles methodes basees
sur la construction de fonctions poids adaptees au comportement de la nonlinearite du controle;
optimalite de taux de decroissance polynomiale,... [71], [72], [73], [74], [75].
2.f (ii) Methodes de ponderation en estimation de parametres : J.P. YVON
Les methodes de moindres carres sont tres largement utilisees pour l’estimation de parametres
presents dans des systemes gouvernes par des equations differentielles ou aux derivees par-
tielles. Les algorithmes d’optimisation utilises pour minimiser le critere ont souvent une con-
vergence tres lente en raison du mauvais conditionnement de la matrice hessienne.
Analyse numerique 21
Parmi les idees permettant de pallier ces problemes de convergence nous avons developpe
une approche qui consiste a introduire une classe d’operateurs de ponderation ayant pour effet
d’ameliorer le conditionnement de l’approximation de Gauss du Hessien [102]. Ce type de
question amene assez naturellement a considerer un probleme d’optimisation dont l’inconnue
est une matrice et dont les contraintes s’expriment par des conditions de positivite. Celui-ci
peut donc etre resolu par des methodes de type LMI (Linear Matrix Inequalities) qui conduisent
a des algorithmes efficaces.
Des equipes travaillant sur l’estimation de parametres de systemes biochimiques ont mis
en œuvre ces methodes et les resultats ont ete largement ameliores par rapport aux methodes
classiques de type Levenberg-Marquardt.
2.g Theorie de l’approximation
Les methodes mathematiques utilisees sont essentiellement celles de l’analyse hilbertienne
(Fourier et ondelettes) et de la theorie de l’approximation (polynomes et splines a une et deux
variables, elements finis, operateurs d’approximation). Pour les applications en CAGD, les ou-
tils fondamentaux sont d’une part les polygones ou reseaux de controle (pour les courbes et
surfaces de type Bezier ou spline, associes a des bases de type Bernstein ou B-splines) per-
mettant de controler la forme des objets dessines et d’autre part les algorithmes de subdivision
permettant de dessiner rapidement des courbes et des surfaces par points sans connaıtre leurs
equations.
Voici les principaux themes developpes au sein de l’equipe.
2.g (i) Etude et construction de courbes et de surfaces definies par des algorithmes de
subdivision : J.L. MERRIEN, P. SABLONNIERE
Lors du congres sur les splines et les ondelettes organise par S. DUBUC a Montreal debut 1998,
J.L. Merrien a commence une collaboration avec celui-ci dans le domaine de l’interpolation
d’Hermite par des courbes et des surfaces definies par des algorithmes de subdivision. Ceci a
donne lieu a plusieurs travaux [77], [78], [79], sur la convergence des algorithmes de subdi-
vision dans differents types d’espaces de fonctions ou de distributions. D’autre part, l’etude
de la convergence est liee a celle de certains produits infinis de matrices et aux proprietes du
rayon spectral joint. Ces problemes difficiles se rencontrent aussi dans la definition de certaines
ondelettes (par exemple celles de Daubechies).
Plus recemment, J.L. MERRIEN et P. Sablonniere ont publie des resultats sur la construc-
tion d’interpolants C1 (en dim 1) preservant la monotonie ou la convexite des donnees: c’est
un probleme de base en CAGD et les solutions proposees sont souvent lourdes et complexes,
contrairement a ce qui est propose ici, [80],[81], [137]. L’extension aux surfaces de classe C1
et aux courbes de classe C2 (suite au travail [76]) est en cours.
22 III. Themes de recherche
2.g (ii) Etude et construction de courbes et de surfaces preservant la monotonie ou la
convexite des donnees : J.L. MERRIEN, P. SABLONNIERE
Comme on l’a vu ci-dessus, le probleme de la construction de courbes et surfaces interpolantes
de classe C1 ou C2 preservant la monotonie (dans une direction) ou la convexite des donnees
a approcher est un probleme de base en CAGD. Il a ete traite en utilisant des splines et des
elements finis ou des algorithmes de subdivision (cf section 2.g (i) ci dessus). Pour la premiere
methode, voir [98], [99], [100], [112].
2.g (iii) Etude et construction de B-splines et de quasi-interpolants splines sur des reseaux
uniformes de la droite ou du plan : P. SABLONNIERE
Depuis plusieurs annees, P. SABLONNIERE travaille avec deux equipes d’Oujda (Maroc) et de
Granada (Espagne). Un des principaux themes etudies est la construction de B-splines (dans
le sens de fonctions polynomiales par morceaux a support borne) sur des partitions uniformes
(subdivisions et triangulations) de la droite ou du plan, ainsi que de certaines familles d’opera-
teurs d’approximation appeles quasi-interpolants. Ces derniers sont caracterises par l’absence
de resolution de systemes d’equations (lineaire ou non) dans leur construction et par leur ex-
cellent ordre d’approximation pour des donnees assez regulieres. La construction des B-splines
est assez complexe techniquement et necessite toute la puissance de la representation dite de
Bernstein-Bezier pour les polynomes de degre eleve definis sur des triangles et les raccorde-
ments de ces polynomes a la frontiere de deux triangles voisins. En general, on commence par
definir des B-splines a support simple et on construit des B-splines plus complexes par convo-
lution des premieres avec des fonctions caracteristiques de triangles, de losanges ou de carres
ou des B-splines continues affines par morceaux. Les B-splines simples sont definies par leurs
equations locales sur chaque triangle de leur support. Les B-splines composees sont calculees a
l’aide d’algorithmes de subdivision issus de la convolution, voir [101], [110], [140]. Les quasi-
interpolants utilisent les valeurs des fonctions donnees (ou eventuellement de certaines de leurs
derivees partielles) aux sommets de la partition, ou encore des moyennes locales de la fonction
approchee dans un voisinage de ces sommets. La encore, la difficulte consiste a construire des
operateurs simples a calculer et ayant un ordre d’approximation le plus eleve possible. Rap-
pelons que toute analyse multiresolution d’un signal necessite une premiere approximation de
ce signal qui est souvent fournie par un quasi-interpolant. Les travaux realises avec les equipes
d’Oujda et de Granada concernent ces differents points. Plusieurs theses ont ete realisees ou
sont en cours d’achevement :
A. MAZROUI: Construction de B-splines simples et composees sur un reseau uniforme du plan
et etude des quasi-interpolants associes. These d’Etat, Universite d’Oujda (Maroc), 1er juillet
2000. (Codirection Sablonniere-Sbibih).
O. NOUISSER: Construction de B-splines et des quasi-interpolants associes sur le reseau quadri-
directionnel uniforme du plan. These, Universite d’Oujda, 14 fevrier 2002 (Codirection Sablonniere-
Sbibih).
E.B. AMEUR: Construction d’interpolants splines cardinaux. Decomposition en bases d’onde-
lettes des surfaces fermees sur la sphere. These, Universite d’Oujda. Soutenance prevue en
2002 (Codirection Sablonniere-Sbibih).
M.J. IBANEZ-PEREZ: Casi-interpolantes splines discretos sobre particiones uniformes de la
recta o del plano. These, Universite de Granada. Soutenance prevue en 2003 (Codirection
Analyse numerique 23
Sablonniere-Barrera-Rosillo).
2.g (iv) Etude et construction de quasi-interpolants et de multiresolutions splines sur la
sphere : P. SABLONNIERE
Recemment,P. SABLONNIERE et l’equipe d’Oujda ont generalise des travaux de Lyche et Schu-
maker sur les quasi-interpolants et les analyses multiresolution sur la sphere. On sait l’importance
des approximants definis sur celle-ci pour les applications pratiques, par exemple pour le traite-
ment des donnees concernant la Terre ou son atmosphere. Ces travaux ont ete detailles dans
les theses de E.B. AMEUR etO. NOUISSER, et presentes recemment au congres de Marrakech
([138], [139]).
2.g (v) Construction de courbes de type Bezier : M.M. DERRIENNIC
Il s’agit de construire des courbes de type Bezier pour une famille finie de points de controle
a l’aide de nouveaux systemes de fonctions de base (blending systems). Par analogie avec la
base de Bernstein, ces fonctions de base sont obtenues a partir d’operateurs lineaires positifs se
substituant a l’operateur de Bernstein classique et possedant des proprietes remarquables: totale
positivite, propriete de diminuer le nombre de changements de signe d’une fonction. La totale
positivite de l’operateur donne un systeme totalement positif et, par consequent, un procede
de construction des courbes qui conserve la convexite et diminue la longueur, la variation an-
gulaire et le nombre de points d’inflexions par rapport a ceux du polygone de controle. Ces
proprietes de bonne conservation des formes s’accompagnent, comme toujours, de proprietes
d’approximation relativement mauvaises et leur ordre de grandeur a ete etudie. Des exemples
de courbes polynomiales algebriques et trigonometriques (pour les courbes fermees) ont ete
mis au point a l’aide d’operateurs de type Bernstein et d’operateurs de de la Vallee Poussin.
Les courbes parametriques obtenues sont des sommes de Fourier ou de Fourier–Jacobi avec
multiplicateurs dont les coefficients sont des sommes discretes. Le principal interet de la con-
struction proposee est le dessin geometrique. Pour creer une courbe satisfaisante, on peut jouer
sur les points de controle mais aussi sur le degre des fonctions de base. Ce travail fait l’objet de
l’article [63].
2.g (vi) Quasi-interpolants de type Bernstein : P. SABLONNIERE
L’article [111] met en lumiere les liens etroits entre certains operateurs de type Bernstein-
Durrmeyer ou Szasz-Mirakyan-Durrmeyer et les polynomes orthogonaux de Jacobi ou de La-
guerre generalises. Ceux-ci apparaissent dans les coefficients des operateurs differentiels line-
aires representant ces operateurs et leurs inverses sur les espaces de polynomes.
2.g (vii) Approximants d’Hermite-Pade de l’exponentielle : P. SABLONNIERE
L’article [137] presente deux algorithmes de calcul des approximants d’Hermite-Pade (AHP) de
l’exponentielle. Le premier est base sur leur representation sous forme de difference divisee. Le
second est base sur leur representation integrale avec les B-splines comme noyaux de Peano. En
exploitant les proprietes classiques des B-splines, en particulier en utilisant leur representation
polynomiale locale dans la base de Bernstein, on peut exprimer les AHP en fonction des ap-
proximants de Pade classiques bien connus. On peut aussi exprimer des AHP d’ordre eleve en
fonction d’AHP d’ordre plus faible. Ceci sera detaille dans un prochain travail.
24 III. Themes de recherche
2.h Methodes d’ordre eleve en elements finis: M. COSTABEL, M. DAUGE
Les methodes d’ordre eleve consistent a construire des espaces discrets d’elements finis en
utilisant des polynomes de “haut” degre p, c’est-a-dire, pratiquement p > 2, avec une limite
superieure variant selon les codes (mais sans limite en theorie). Dans la librairie MELINA 3.a,
cette limite est actuellement p ≤ 10.
Ces methodes sont a priori mieux adaptees pour l’approximation de solutions regulieres (et
surtout analytiques). Mais il s’avere qu’elles conviennent bien aussi aux solutions qui ont des
singularites de coins ou d’aretes (qui sont, aussi, analytique, mais dans un sens generalise).
Plusieurs types d’analyse y sont connectes: la p-version des elements finis ou l’on fait ten-
dre p → ∞ sur un maillage fixe, les methodes spectrales qui sont de la p-version ou l’on
sous-integre les integrants (condensation de masse), et enfin les methodes hp ou l’on combine
l’augmentation du degre avec un raffinement geometrique et localise du maillage.
En methodes spectrales, nous avons la contribution [148] avec C. BERNARDI et Y. MADAY
de l’Universite Paris VI, ou nous avons etudie specifiquement des problemes axisymetriques.
En methodes hp, voir 1.a (ii) pour Maxwell et 1.b (ii) pour l’elasticite, les deux avec C.
SCHWAB de l’ETH Zurich.
Les calculs presentes dans 1.b (ii) font appel aussi a la p-version, en combinaison avec des
elements anisotropes pour capturer les termes de couches limites.
2.i Equations integrales
Nous avons etudie des equations integrales de frontiere et leur approximation numerique pour
les equations de Maxwell, voir 1.a (v), pour des equations paraboliques, pour l’elasticite et pour
des problemes a frontiere libre.
2.i (i) Elements finis de frontiere pour les equations de Maxwell: M.COSTABEL, C. SAFA
Dans le travail [121] avec A. BUFFA (Pavia) et D. SHEEN (Seoul) nous etudions les traces tan-
gentielles des champs de H(rot) sur une surface lipschitzienne. Nous trouvons les generalisa-
tions correctes de resultats connus pour le cas de surfaces regulieres, notamment des car-
acterisations de l’espace H−1/2(div) suffisamment concretes pour permettre la demonstration
de decompositions de Hodge sur des surfaces lipschitziennes.
Avec ces outils nous avons developpe dans [24] avec A. BUFFA (Pavia) et C. SCHWAB
(Zurich) une nouvelle theorie de l’equation integrale du champ electrique sur des surfaces lips-
chitziennes. Des resultats sur la regularite des solutions et sur la convergence de l’approximation
par elements finis de frontiere ont ete obtenus.
Le cas des surfaces regulieres avec bord a ete etudie dans [147], ou des decompositions de
Hodge dans H−1/2(div) et son dual sont demontrees et la construction et l’analyse complete
d’une methode d’approximation par ondelettes de la EFIE sont donnees.
2.i (ii) Equations integrales de frontiere pour des problemes paraboliques: Methodes de
collocation: M.COSTABEL
Comme methodes numeriques pour les equations integrales de frontiere, les methodes de col-
location sont parmi les plus faciles a implementer et en consequence parmi les plus utilisees
Analyse numerique 25
en pratique. En revanche, leur analyse theorique est notoirement difficile, et le progres dans
ce domaine est tres lent. Seuls les bords unidimensionnels dans le plan ont trouve un traite-
ment adequat avec un choix entre plusieurs approches. Pour les cas pratiques de 3 dimensions
d’espace ou des problemes en espace-temps ou donc le bord du domaine est de dimension au
moins deux, peu de resultats sont connus. En fait, pour certaines des methodes les plus utilisees
en pratique depuis longtemps, il n’existe aucune demonstration de stabilite ou de convergence!
En geometrie torique, on peut utiliser des methodes d’analyse Fourier, ce qui avait ete
fait auparavant pour des problemes elliptiques. En geometrie cylindrique pour des problemes
paraboliques, en collaboration avec J. SARANEN (Oulu) nous avons generalise [22], [25] cette
approche d’analyse de Fourier. La difficulte est qu’on a bien une sorte d’ellipticite anisotrope,
mais les dimensions spatiales et temporelles demandent des techniques differentes que nous
avons reussi a combiner pour la premiere fois.
Il a meme ete necessaire d’avancer un peu la theorie generale des operateurs pseudodiffe-
rentiels paraboliques [23] en vue d’estimations precises en normes Sobolev anisotropes.
Ce travail est poursuivi pour eventuellement pouvoir inclure des coefficients et domaines
variables dans le temps ainsi que des domaines peu reguliers.
2.i (iii) Singularites des probleme de fissures par la methode de Wiener-Hopf: M. COSTA-
BEL, M.DAUGE
Une fissure correspond a un probleme de Neumann en elasticite tridimensionnelle dans le do-
maine exterieur a une surface bornee avec bord, et il est naturel de traiter ce probleme par des
methodes integrales sur la surface. Par une generalisation de la methode d’Eskin, on peut con-
struire le developpement asymptotique des solutions pres du front de la fissure par une methode
de Wiener-Hopf. En collaboration avec R. DUDUCHAVA (Tbilissi), nous avons trouve une
classe d’operateurs pseudodifferentiels pour laquelle ce developpement asymptotique ne con-
tient jamais de termes logarithmiques. Cette classe contient les operateurs integraux de frontiere
classiques de l’elasticite anisotrope tridimensionnelle, et nous avons ainsi obtenu dans [122]
pour ce cas une deuxieme methode de demonstration d’un resultat sur l’absence de logarithmes
qui peut se demontrer aussi par une methode de transformation de Mellin, voir 1.b (iv).
2.i (iv) Methodes d’elements finis de bord et problemes non lineaires : M. CROUZEIX
En collaboration avec P. FEAT et J. SAYAS (Saragosse, Espagne).
Les problemes a frontieres libres aboutissent assez naturellement a des formulations par
equations integrales frontieres fortement non lineaires. Nous avons acheve l’etude, sur un exem-
ple, de l’approximation numerique par methodes de collocation ou de Galerkin en utilisant des
polynomes trigonometriques ou des fonctions splines, la principale difficulte etait l’obtention
de resultats de stabilite [36].
2.j Schemas d’approximation
2.j (i) Approximation numerique de problemes d’evolution. Theorie des operateurs: M.
CROUZEIX
Avec G. AKRIVIS et CH. MAKRIDAKIS, nous avons etendu notre etude des schemas multi-
pas implicites-explicites pour l’approximation de problemes paraboliques a la prise en compte
26 III. Themes de recherche
de non-linearites plus importantes [32] et ensuite a des methodes numeriques plus generales
[124]. Apres avoir obtenu avec V. THOMEE [34] des resultats d’analyticite uniforme, pour
l’approximation du semi-groupe de la chaleur, sans hypotheses de quasi-uniformite sur le mail-
lage, nous avons mis en evidence des proprietes de contractivite dans Lp [37].
La theorie des operateurs fournit des outils tres utiles a l’analyse des approximations nume-
riques des problemes d’evolution. Nous inspirant d’un travail de B. et F. Delyon, nous avons
montre l’existence d’un calcul fonctionnel hilbertien borne pour les operateurs maximaux secto-
riels [33]. En collaboration avec B. DELYON, ces resultats ont ete ensuite ameliores, et etendus
a des operateurs bandes [125]. Dans la meme direction nous avons obtenu des bornes nouvelles
pour les fonctions de matrices d’image numerique donnee [126].
2.j (ii) Influence d’un pas variable dans des approximations abstraites de problemes
d’evolution :M. PIERRE, M. RIHANI
Nous montrons dans [88] que l’introduction d’un pas variable dans des formules d’approximation
classiques de semi-groupes non lineaires, peut, de facon assez etonnante, generer de fortes in-
stabilites, voire meme un defaut de consistance. Il s’agit essentiellement de formules de Cher-
noff, incluant les produits classiques de Lie-Trotter (methodes des directions alternees). Nous
donnons aussi des conditions suffisantes tres generales permettant d’eviter ces surprises.
2.j (iii) Approximation polynomiale, meilleures constantes de Sobolev: M. CROUZEIX
L’erreur d’approximation d’une fonction par un polynome, dans les methodes d’elements finis,
est generalement analysee via le passage a un element de reference. Cette technique n’est
cependant pas optimale, particulierement lorsqu’on s’interesse a des situations non triangulaires
(elements courbes, quadrilateraux, avec degenerescence, hexaedre, . . . ). Nous avons choisi de
travailler directement sur l’element. Le cas le plus simple, approximation par une constante,
nous a amene a revisiter les problemes de meilleures constantes de Sobolev, et a obtenir des
caracterisations geometriques nouvelles [35].
2.j (iv) Methode des elements finis: A. MIGNOT
On releve plusieurs themes developpes dans l’analyse numerique de methodes d’elements finis.
Theme 1 : Etude de methodes d’elements finis anisotropes.
L’etude de problemes de calcul des structures, de thermique ou de mecanique des fluides fait
souvent apparaıtre des comportements differents de la solution selon les directions ou bien des
couches limites le long du bord d’un domaine et donc conduit lorsqu’on veut approcher ce
type de problemes par des methodes d’elements finis, a distinguer les directions et les erreurs
d’interpolation selon les directions d’elements finis anisotropes.
L’objet du travail a ete de justifier de telles estimations d’erreur pour des elements finis bidi-
mensionnels de type triangulaire ou parallelogramme. Un exemple d’application a ete effectue
pour un probleme de thermique. Ce travail est publie dans [82] et a ete presente dans [133].
Theme 2 : Etude en elasticite de methodes d’elements finis mixtes et hybrides basees sur des
tenseurs de deformation ou des tenseurs de contrainte augmentes.
On montre en partant du principe variationnel de Hu-Washizu que certaines methodes con-
duisent a des problemes mixtes non conformes. On etudie differents types d’elements finis
verifiant les hypotheses de coercivite et la condition inf-sup associee et ainsi libre de blocage.
Ce travail est en cours de redaction en collaboration avec C.SURRY.
Analyse numerique 27
Theme 3 (avec A. TOUZALINE, en these d’Etat a l’Universite des Sciences et de la Technologie
d’Alger) : Etude du probleme quasi-statique de contact sans frottement et avec frottement de
Coulomb, local ou non local d’un corps elastique avec un support.
Il s’agit de montrer l’existence d’une solution et la convergence de schemas d’approximation
par elements finis. Des resultats partiels ont ete obtenus et sont en cours de revision.
2.j (v) Differences finies pour le Laplacien de Heisenberg dans R3: N. TCHOU
L’operateur ∆H , Laplacien de Heisenberg, est donne par :
∆H = ∂2
xx + ∂2
yy + (4y2 + 4x2)∂2
zz + 4y∂2
xz − 4x∂2
yz.
Le Laplacien de Heisenberg est associe au groupe non commutatif des translations de Heisen-
berg. On propose et analyse le schema aux differences finies
−∆Hu(ξ) ≈1
h2
(
4u(ξ) − u(ξ ⊕−he1) − u(ξ ⊕ he1) − u(ξ ⊕−he2) − u(ξ ⊕ he2))
.
ou les translations et homotheties sont celles du groupe des translations de Heisenberg. La
“grille” est obtenue en translatant a droite l’origine par des vecteurs de coordonnees entieres
puis par une homothetie. Dans [97] en collaboration avec Y. ACHDOU, en utilisant l’analogue
discret du commutateur ci-dessus, on montre une inegalite de Poincare discrete et donc la sta-
bilite du schema. Comme le schema est aussi d’ordre deux, on a un resultat de convergence.
2.k Homogeneisation.
2.k (i) Domaines faiblement connectes. M. BRIANE
Les domaines faiblement connectes permettent de modeliser, entre autres, les milieux poreux
fractures. Dans un tel milieu le fluide circule dans les fractures formees entre les roches quasi-
impermeables. Le reseau des fractures, suppose periodique, est represente par un domaine con-
nexe constitue par un nombre fixe n de composantes principales relies par des canaux tres fins.
Ces composantes se dissocient asymptotiquement d’ou la terminologie “faiblement connecte”.
La pression du fluide est solution d’un probleme de Neumann dans le domaine faiblement con-
necte. Le probleme homogeneise est un systeme couple de taille n, forme d’EDP lineaires du
second ordre, dont les termes de couplage sont d’ordre zero [8]. On a aussi construit [11] un
domaine faiblement connecte de R3 comportant un nombre croissant n→ +∞ de composantes
principales pour lequel que le probleme limite est une e.d.p. lineaire du second ordre posee dans
un cylindre de R4. Cette augmentation de dimension correspond a un continuum du couplage
obtenu avec un nombre fixe de composantes.
Plus recemment on a montre ([14]) que, pour un domaine faiblement connecte ε-periodique
general (sans hypothese geometrique supplementaire), la taille du systeme couple limite est en
fait donnee par le comportement asymptotique du spectre du probleme local pose dans la cellule
de periodicite. Plus precisement cette dimension est egale au plus petit entier n tel que la n-
ieme valeur propre non nulle du probleme de Neumann dans la periode du domaine faiblement
connecte verifie Λn(ε) ε−2 → +∞.
28 III. Themes de recherche
2.k (ii) Perte d’ellipticite. M. BRIANE
Les problemes avec perte d’ellipticite sont des problemes de conduction lineaires ou non, dans
lesquels la conductivite prend des valeurs tres faibles dans certaines parties du domaine. Comme
dans le cas des domaines faiblement connectes la repartition des zones de faible conductivite
peut induire des effets de couplage a la limite.
Dans le cas d’operateurs monotones periodiques, on a donne [10] une condition optimale
sous laquelle le probleme limite est un probleme de conduction de meme nature. On a aussi
montre sur certains exemples [9], qu’un couplage apparaıt dans le probleme limite lorsque cette
condition n’est plus satisfaite. En outre, on a presente un probleme de conduction tridimension-
nel [9] sans phenomene de couplage a la limite et dans lequel, pourtant, la plus petite valeur
propre de la matrice de conductivite tend vers zero en chaque point du domaine ; dans ce cas,
la forte anisotropie de la matrice et la geometrie de la micro-structure compensent cette perte
uniforme d’ellipticite.
2.k (iii) Perte de bornitude. M. BRIANE & N. TCHOU
Dans les problemes avec perte de bornitude, les zones de forte conductivite peuvent induire des
effets d’ordre zero et des effets non locaux. Conformement a la formule de representation de
Beurling-Deny des formes de Dirichlet, l’energie limite se compose, en effet, outre le terme de
diffusion fortement local classique, eventuellement d’un terme d’ordre zero local et d’un terme
non local. La situation est, dans un certain sens, plus favorable a celle avec perte d’ellipticite
car dans ce dernier cas, on a montre [12] que la formule de Beurling-Deny n’est en general pas
valable.
Comme pour la perte d’ellipticite et dans le cas d’operateurs monotones periodiques, on a
donne [13] une condition optimale sous laquelle ces effets n’apparaissent pas. En reprenant
l’exemple, introduit par E.Ya. Khruslov et etendu par Bellieud, Bouchitte, d’un materiau ren-
force par des fibres de forte conductivite, on a montre que des effets locaux sont induits des que
cette condition n’est plus satisfaite.
En fait, dans le cas d’une distribution ε-periodique generale de fibres unidirectionnelles de
forte conductivite [118], on a aussi montre que cette condition est equivalente a un comporte-
ment limite classique sans effet d’ordre zero ou non locaux. Plus generalement, on a obtenu a la
limite un systeme couple dont la dimension n’est pas liee au nombre de fibres par periode mais
est egale (comme dans le cas des domaines faiblement connectes) au plus petit entier n tel que
la n-ieme valeur propre du probleme spectral local (pose dans la periode), pondere par la forte
conductivite, verifie Λn(ε) ε−2 → +∞. Ainsi, les effets d’ordre zero et non locaux apparaissent
si et seulement si n > 1 ou de maniere equivalente Λ1(ε) = O(ε2).
Nous avons obtenu [16] des effets non locaux tres particuliers a partir de reseaux de fibres
fortement conductrices. Ainsi, nous avons produit un terme d’energie non local dont la mesure
associee est la mesure de Lebesgue sur l’espace produit. Pour obtenir un tel terme non local
nous avons considere des reseaux de fibres tres conductrices dans les trois directions de l’espace
et situees a une distance tres petite mais non nulle du bord du domaine. Nous avons aussi
montre [15] que les couplages obtenus a la limite et par suite les effets non locaux sont tres
sensibles a cette distance des fibres au bord.
2.k (iv) Operateurs elliptiques degeneres. N. TCHOU
Collaboration avec M. BIROLI, S.MATALONI, U.MOSCO, C.PICARD et V.V. ZHIKOV.
Analyse numerique 29
Nous considerons des problemes de conduction lineaires ou non, ou la matrice de conduc-
tivite est degeneree et nous etudions plusieurs problemes d’ homogeneisation classique pour ces
operateurs. Plus precisement il s’agit d’operateurs associes a des formes de Dirichlet-Poincare
fortement locales qui sont des formes bilineaires symetriques definies sur L2
m fortement locales
verifiant une inegalite de Poincare-Wiertinger et une inegalite de duplication de la mesure mpour les boules intrinseques (distance associee a la forme). Par exemple non seulement les
operateurs fortement elliptiques, mais aussi les carres de Hormander (par ex. Heisenberg) et les
operateurs a poids w ∈ A2 (par ex. w(x) = |x|α, −N < α < N), verifient ces hypotheses.
Nous avons etudie surtout l’homogeneisation des milieux degeneres perfores, avec des con-
ditions de Dirichlet homogenes sur le bord. Voici la liste de nos contributions pour la periode:
• Nous determinons un pavage de l’espace adapte a l’operateur de Heisenberg pour obtenir
un terme etrange constant. D’autres types de conditions au bord sont etudiees pour cet
operateur. Voir [89].
• Nous avons montre, [91], qu’a chaque mesure dans l’espace des mesures absolument
continues par rapport a la capacite associee a un operateur degenere correspond au moins
une suite de problemes definis sur des milieux degeneres perfores.
• Nous etudions, [92], le problemes des correcteurs pour des operateurs degeneres non
symetriques.
• Nous montrons, [95], des resultats sur la vitesse de convergence des solutions des proble-
mes elliptiques degeneres sur les domaines perfores vers la solution homogeneisee.
• Nous etudions le probleme de la regularite (critere de Wiener et mesures de Kato) des
solutions des problemes degeneres lineaires et non. Ces resultats sont aussi une etape
fondamentale dans la comprehension du comportement de la vitesse de convergence. Voir
[90], [93].
• Nous donnons, [91], une construction explicite d’une suite de domaines perfores pour
lesquels on obtient a la limite un comportement macroscopique souhaite.
• Nous etudions, [134], le problemes des correcteurs pour des operateurs degeneres non
lineaires.
3 DEVELOPPEMENT DE CODES
3.a Melina: D. MARTIN
Le code MELINA est une bibliotheque de procedures pour la resolution de problemes aux limites
par des methodes d’elements finis en dimension 2 ou 3. Il s’agit d’un code de recherche dont
l’evolution est en etroite interaction avec les themes developpes dans l’equipe.
Le traitement numerique d’un probleme avec MELINA consiste essentiellement en l’ecriture
de deux fichiers. Le premier decrit en langage ‘naturel’ les termes de la formulation varia-
tionnelle (description sous forme de listes d’objets); dans le second, l’utilisateur orchestre les
procedures (macro-operations agissant sur les objets) decrivant l’algorithme de resolution sans
se preoccuper de la representation en machine des tableaux ou des donnees (geres par des struc-
tures de donnees internes et l’allocation dynamique des tableaux).
30 III. Themes de recherche
La structure du code permet d’ajouter de nouvelles fonctionnalites sans en modifier les
autres composantes : nouvel element, nouvel integrand... Recemment des elements de haut
degre (jusqu’a Q10) ont ete introduits pour l’etude des singularites des problemes a coins.
MELINA s’est enrichi de nouveaux outils : un ensemble de procedures matlab permet
la creation de maillages 2D courbes de haut degre (mailme), d’autre part la visualisation de
maillages 2D au format MELINA, d’origine et de degre quelconque, est desormais possible
(mevisu). Enfin la visualisation de resultats issus de MELINA (traces d’isovaleurs, par exem-
ple) est assuree par l’utilitaire grame developpe par P. GENTIL (technicien en informatique a
l’IRMAR).
MELINA est dote d’un ensemble de commandes (shells de type unix et makefile) qui
permettent a l’utilisateur de s’orienter dans l’arborescence de la distribution du code et de met-
tre a jour ses librairies et executables sans en connaıtre les details d’installation. Ces ‘shells’
rendent le code aisement portable sur differentes plateformes ou differents OS (Darwin, Linux,
OSF, AIX, IRIX, SunOS) et permettent son utilisation en double precision quand l’option de
compilation ad’hoc existe.
Le code est dote d’une importante documentation en ligne au format hmtl donnant acces
a son fonctionnement depuis l’installation, a la documentation et au tutorial, a l’ensemble des
procedures par liste ou par index de mots-cles, a divers exemples et a une liste d’articles et
theses ou figurent des resultats issus du code [132].
La diffusion de MELINA a fait l’objet de deux seminaires de formation (cours, travaux
pratiques et exposes scientifiques), baptises ‘Ateliers MELINA’, en Mai 2000 et Juin 2001, le
second ayant ete finance dans le cadre des actions de formation du CNRS.
Au sein de l’equipe, MELINA est utilise pour la resolution de problemes relevant essen-
tiellement de l’electromagnetisme (Maxwell), de l’elasticite et de l’hydrodynamique (Navier-
Stokes). Il est aussi developpe en collaboration avec le laboratoire SMP de l’ENSTA (URA CNRS
853) ou il est utilise pour le traitement numerique de problemes exterieurs (methodes de cou-
plage elements finis/representation integrale ou elements finis localises en electromagnetisme
ou acoustique en ecoulement). Le code est egalement utilise a des fins pedagogiques (2nd et
3eme cycles) a l’UFR de mathematiques de Rennes, au LORIA de Nancy, a l’ENSTA et a l’ENIT
de Tunis. Il a aussi fourni les illustrations numeriques accompagnant de nombreuses theses.
3.b Exsiel: Y. LAFRANCHE
Il s’agit d’un programme qui calcule les quantites qui caracterisent les solutions singulieres des
equations de l’elasticite lineaire lorsque le domaine ou est pose le probleme comporte des coins
(en dimension 2) ou des aretes (en dimension 3). Ces quantites sont les exposants de singularite
et les fonctions singulieres angulaires associees. Elles permettent d’obtenir le comportement de
la solution au voisinage du coin ou de l’arete que l’on considere.
La methode de calcul est une application directe de resultats theoriques obtenus par M.
COSTABEL et M. DAUGE, qui rendent possible un calcul rapide et precis. En effet, une phase
essentielle de la methode se reduit ainsi a l’exploitation d’une expression quasi-explicite. Les
autres phases font appel a des methodes de resolution numerique. Le detail de la methode et de
sa mise œuvre a donne lieu a la publication d’un article paru en 2001 (voir [31]).
Analyse numerique 31
Le programme est ecrit en Fortran. Il est portable et une procedure d’installation sous UNIX
a ete developpee. Un effort particulier a ete fait pour faciliter son utilisation puisqu’une docu-
mentation hypertexte a ete ecrite. Elle est disponible a l’adresse http://www.maths.univ-rennes1.fr/˜lafr
.
Au voisinage du coin ou de l’arete, le domaine est suppose decomposable en sous-domaines,
en forme de secteurs angulaires, chacun correspondant a un materiau homogene regi par les lois
classiques de l’elasticite lineaire, dans le cadre de la mecanique du solide. La loi de comporte-
ment de chaque materiau est donnee par l’intermediaire de ses constantes d’elasticite. Certains
cas particuliers couramment rencontres en pratique sont pris en compte : materiau isotrope ou
orthotrope. Les conditions aux limites classiques (Dirichlet ou Neumann) peuvent etre fixees,
mais aussi des conditions mixtes, ou bien des conditions de transmission dans le cas de l’etude
d’une fissure.
L’utilisation premiere du programme est le calcul d’exposants de singularite dans un do-
maine du plan complexe choisi par l’utilisateur. Au dela de cette utilisation basique, il existe
plusieurs possibilites de faire varier tel ou tel parametre en vue d’obtenir le graphe des exposants
de singularite en fonction de ce parametre. Par ailleurs, pour les exposants selectionnes, il pos-
sible egalement d’obtenir le graphe des fonctions singulieres angulaires correspondantes.
Afin de faciliter la production des graphiques, une interface conversationnelle a ete develop-
pee dans l’environnement Matlab. Elle permet d’exploiter simplement les resultats prealablement
fournis par le programme.
3.c fig4tex: Y. LAFRANCHE
Il s’agit d’une bibliotheque de procedures (appelees macros) utilisables dans l’environnement
TEX ou LATEX, permettant de creer une figure agrementee de sa legende. Il existe deja quelques
bibliotheques ayant plus moins le meme objectif, mais, a notre connaissance, aucune ne remplit
simultanement toutes les conditions suivantes:
• Seul le compilateur TEX est necessaire, y compris pour la generation du dessin ; aucun
logiciel annexe n’a lieu d’etre employe pour creer le dessin qui devrait ensuite etre “im-
porte”.
• En consequence, toute l’information utile est localisee dans un seul endroit, a savoir le
document TEX en cours de composition, ce qui facilite le travail de gestion de l’utilisateur.
• Le “produit fini” est une boıte TEX dont les dimensions dependent de la taille du dessin,
qui peut lui-meme aisement etre modifie ou bien mis a l’echelle. La mise en page est
donc entierement du ressort de TEX, via les instructions prevues a cet effet.
• La conception des macros est basee sur la geometrie ; les outils elementaires, tels que
les points, les vecteurs, les transformations, permettent toutes sortes de constructions
geometriques et rendent de ce fait la generation du dessin tout a fait naturelle.
• A condition d’utiliser ces fonctionnalites, notamment les transformations, la forme geo-
metrique finale peut-etre modifiee en changeant seulement une donnee “amont”, par ex-
emple une coordonnee d’un point, la direction d’un vecteur. . .
32 IV. Publications
• La position de chaque texte inscrit sur le dessin est lie a la geometrie du dessin ; en
d’autres termes, le texte “suit” le dessin si celui-ci est modifie.
• Chaque dessin est stocke dans un fichier PostScript dont le nom est choisi par l’utilisateur.
Une seule compilation suffit pour prendre en compte les modifications et mettre a jour le
document.
• Les constructions geometriques peuvent etre bi-dimensionnelles ou tri-dimensionnelles ;
en 3D, le dessin final est bien sur issu d’une projection selectionnee par l’utilisateur, selon
la direction d’observation de son choix.
• L’ergonomie est renforcee par la fonctionnalite “objet” : les formes geometriques definies
par l’utilisateur peuvent etre manipulees comme des objets, auxquels il est possible d’ap-
pliquer des transformations.
La bibliotheque fig4tex remplit toutes ces conditions et, a ce titre, se distingue des autres
systemes que nous avons jusqu’a present utilises.
Une documentation complete a ete ecrite. On y trouve les principes d’utilisation ainsi que
leur mise œuvre sur de nombreux exemples concrets. Un guide de reference au format hyper-
texte a egalement ete ecrit. Il est disponible sur le reseau internet aux adresses
http://www.maths.univ-rennes1.fr/˜lafranch/
http://www.maths.univ-rennes1.fr/˜dmartin/
IV. PUBLICATIONS
1 DANS DES REVUES INTERNATIONALES A COMITE DE LECTURE
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[84] E. BEDNARCZUK, M. PIERRE , E. ROUY, J. SOKOLOWSKI. Tangent sets in some func-
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[87] A. NOVRUZI, M. PIERRE. Structure of shape derivatives. J. Math. Anal. Appl. (2002) A
paraıtre.
[88] M. PIERRE , M. RIHANI. Effects of a variable step-size in some abstract product formu-
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[90] M. BIROLI, N. TCHOU. Nonlinear subelliptic problems with measure data. Rend. Accad.
Naz. Sci. XL Mem. Mat. Appl. (5) 23 (1999) 57–82.
38 IV. Publications
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Z. Anal. Anwendungen 19(1) (2000) 203–225.
[92] S. MATALONI, N. A. TCHOU. Limits of relaxed Dirichlet problems involving a non-
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[93] M. BIROLI, N. TCHOU. Relaxed Dirichlet problem for the subelliptic p-Laplacian. Ann.
Mat. Pura Appl. (4) 179 (2001) 39–64.
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involving a Dirichlet form. Adv. Math.Sci. Appl. (2002) A paraıtre.
[96] Y. ACHDOU, N. TCHOU. Variational analysis for the Black and Scholes equation with
stochastic volatility. M2AN Math. Model. Numer. Anal. (2002) A paraıtre.
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Aided Geom. Design 16 (1999) 287–300.
[99] J. LORENTE-PARDO, P. SABLONNIERE , M. SERRANO-PEREZ. On the convexity of
Bezier nets of quadratic Powell-Sabin splines on 12-fold refined triangulations. J. of
Comput. and Appl. Math. 115 (2000) 383–396.
[100] J. LORENTE-PARDO, P. SABLONNIERE , M. SERRANO-PEREZ. On the convexity of C1
surfaces associated with some quadrilateral finite elements. Adv. in Comp. Math. (2002)
A paraıtre.
[101] A. MAZROUI, D. SBIBIH, P. SABLONNIERE . Existence and construction of H1-splines
of class Ck on a three-direction mesh. Adv. in Comp. Math. (2001) A paraıtre.
[102] J. HENRY, M. OUARIT, J. YVON. Optimal weighting design for distributed parameter
systems estimation. Optimal Control Applications and methods 22 (2001) 37–49.
[103] J. HENRY, A. VIEL, J. YVON. On a new scaling for semiconductor device equations
and its asymptotic analysis. Mathematical Models and Methods in Applied Sciences
11(8) (2001) 1432–1456.
2 AUTRES PUBLICATIONS AVEC COMITE DE LECTURE
[104] A. BELMILOUDI . Studies in linear and nonlinear optimal control problems for viscous
flows equations. In B. CHESHANKOV, M. TODOROV, editors, Application of mathematics
in Engineering, Proceedings of the XXVI Summer School Sozopol, pages 181–188. Heron
Press, Sofia 2001.
Analyse numerique 39
[105] A. BELMILOUDI . On some control problems in a shallow-water model. In Proceed-
ings of the 40th IEEE CDC, Orlando, Florida, pages 4956–4961. IEEE Control Systems
Society 2001.
[106] S. BALAC, G. CALOZ. Finite element and integral representation coupling methods to
solve a magnetostatic problem, 2001.
[107] M. COSTABEL , M. DAUGE, D. MARTIN. Numerical investigation of a boundary pe-
nalization method for Maxwell equations. In P. NEITTAANMAKI, T. TIIHONEN, P. TAR-
VAINEN, editors, Proceedings of the 3rd European Conference on Numerical Mathematics
and Advanced Applications, pages 214–221. World Scientific, Singapore 2000.
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Actes du 30eme Congres d’Analyse Numerique: CANum ’98 (Arles, 1998), pages 19–40
(electronic). Soc. Math. Appl. Indust., Paris 1999.
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Proceedings and Lecture Notes, pages 89–100. Universite de Montreal, Montreal 1999.
[111] P. SABLONNIERE . Representation of quasi-interpolants as differential operators and
applications. In New Developments in Approximation Theory. ISNM, volume 132, pages
233–253. Birkhauser-Verlag 1999.
[112] J. LORENTE-PARDO, P. SABLONNIERE , M. SERRANO-PEREZ. On the convexity of
Powell-Sabin finite elements. In Advances in Computational Mathematics. LNPAM, vol-
ume 202, pages 395–404. Marcel Dekker 1999.
[113] J. HENRY, A. VIEL, J. YVON. Modelling of oxygen sensors. Research notes in mathe-
matics 396 (1999).
[114] J. HENRY, A. VIEL, J. YVON. Some new problems occuring in modeling of oxygen
sensors. Lecture notes in pure and applied mathematics 216 (2001) 301–316.
3 PREPRINTS, AUTRES PUBLICATIONS
[115] A. BELMILOUDI , F. BROSSIER. Numerical study of a control method computing a
three-dimensional flow from the observed surface pressure. Preprint 00-53, Universite de
Rennes 1 2000.
[116] A. BELMILOUDI . Mathematical analysis and optimal control problems for the perturba-
tion of the primitive equations of the ocean with vertical viscosity. Preprint (2002).
[117] A. BELMILOUDI . Mathematical modellization and optimal control problems for the
perturbation of the primitive equations with vertical viscosity in a coupled atmosphere-
ocean model. Preprint (2002).
40 IV. Publications
[118] M. BRIANE. A new approach for the homogenization of high-conductivity periodic
problems. Application to a general distribution of one-directional fibers. Preprint (2002).
[119] S. BALAC, G. CALOZ. On the computation of the magnetic field from the reduced scalar
potential in a permeable region. Preprint (2002).
[120] S. BALAC, G. CALOZ. On the computation of the magnetic field from the reduced scalar
magnetic potential through an integral formula, 2002.
[121] A. BUFFA, M. COSTABEL , D. SHEEN. On traces for H(curl,Ω) in Lipschitz domains.
Preprint IAN-CNR 1185, University of Pavia 2000.
[122] M. COSTABEL , M. DAUGE, R. DUDUCHAVA. Asymptotics without logarithmic terms
for crack problems. Preprint 00-50, Universite de Rennes 1 2001.
[123] M. COSTABEL , M. DAUGE, Z. YOSIBASH. A quasidual function method for extracting
edge stress intensity functions. Preprint 02-26, Universite de Rennes 1 2002.
[124] G. AKRIVIS, M. CROUZEIX . Linearly implicit methods for nonlinear parabolic equa-
tions, 2001.
[125] M. CROUZEIX , B. DELYON. Some estimates for analytic functions of strip or sectorial
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[126] M. CROUZEIX. Bounds for analytic functions of matrices, 2002.
[127] M. DAUGE. “Simple” Corner-Edge Asymptotics. Web publication, dec. 2000
http://www.maths.univ-rennes1.fr/˜dauge/publis/corneredge.html.
[128] M. DAUGE, M. SURI. Numerical approximation of the spectra of non-compact operators
arising in buckling problems. Preprint 01-54, Universite de Rennes 1 2001.
[129] M. DAUGE. Benchmark computations for Maxwell equations for the approximation of
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Geometrique et Approximation. CIRM Luminy, 2000.
[131] M. DERRIENNIC . Sur un approximant de de la Vallee Poussin discret. Colloque
Modelisation Geometrique et Approximation. CIRM Luminy, 2001.
[132] D. MARTIN. Melina. On line documentation:
http://www.maths.univ-rennes1.fr/˜dmartin.
[133] A. MIGNOT, C. SURRY. Algebraic functions and eigenfunctions, 2000.
[134] M. BIROLI, D. PICARD, N. TCHOU. Asymptotic behaviour of some nonlinear subellip-
tic relaxed problems. 58 pages.
[135] P. SABLONNIERE . H-splines and quasi-interpolants on three-directional meshes of the
plane. Preprint 02-11, Universite de Rennes 1 2002.
Analyse numerique 41
[136] P. SABLONNIERE . Bernstein bases and corner-cutting algorithms for C1 Merrien’s
curves. Preprint 01-33, Universite de Rennes 1 2001.
[137] P. SABLONNIERE . Two algorithms for the computation of Hermite Pade approximations
to the exponential function. Preprint 01-56, Universite de Rennes 1 2001.
[138] E. AMEUR, P. SABLONNIERE , D. SBIBIH. A general multiresolution method for fitting
functions on the sphere. Preprint 02-14, Universite de Rennes 1 2002.
[139] O. NOUISSER, P. SABLONNIERE , D. SBIBIH. A family of spline quasi-interpolants on
the sphere. Preprint 02-13, Universite de Rennes 1 2002.
[140] O. NOUISSER, P. SABLONNIERE , D. SBIBIH. Pairs of B-splines with small support on
the four directional mesh generating a partition of unity. Preprint 02-12, Universite de
Rennes 1 2002.
4 THESES ET HABILITATIONS
[141] A. BELMILOUDI . Etudes theoriques et numeriques de methodes de controle optimal
pour des equations primitives de l’ocean et de l’atmosphere. Habilitation a Diriger des
Recherches. Universite de Rennes 1, 2002.
[142] N. BOUDIBA. Existence globale dans les systemes de reaction-diffusion. Universite de
Rennes 1, 1999.
[143] T. BRIANCON. Problemes de regularite en optimisation de formes. Universite de Rennes
1, 2002.
[144] M. DAMBRINE . Hessiennes de forme et stabilite des formes critiques. ENS Cachan,
2000.
[145] E. FAOU. Developpements asymptotiques dans les coques minces lineairement
elastiques. Universite de Rennes 1, 2000.
[146] J.-L. MERRIEN. Interpolation d’Hermite par subdivisions et applications. Habilitation
a Diriger des Recherches. Universite de Rennes 1, 2001.
[147] C. SAFA. Resolution rapide d’equations integrales pour un probleme d’antennes par
des methodes d’ondelettes. Universite de Rennes 1, 2001.
5 OUVRAGES
[148] C. BERNARDI, M. DAUGE, Y. MADAY. Spectral methods for axisymmetric domains.
Gauthier-Villars, Editions Scientifiques et Medicales Elsevier, Paris 1999.
42 V. Invitations, contrats. Accueil de chercheurs
V. INVITATIONS, CONTRATS. ACCUEIL DE CHERCHEURS
1 INVITATIONS - COOPERATIONS
G. Caloz : 3 mois a l’EPF a Lausanne, decembre 2000 - fevrier 2001 lors de son CRCT,
cours sur l’approximation de problemes dependant de petits parametres; 2 semaines a PennState
State College, septembre 2000.
M. Costabel: 1 semaine a ETH Zurich (janvier 1999), 1 semaine a TU Chemnitz (mars
1999), 1 semaine a l’Universite Oulu (aout 1999), 2 semaines a UNSW Sydney (octobre 1999),
2 semaines a ANU Canberra (octobre 1999), 1 mois a ANU Canberra (novembre 2000), 1 se-
maine a ETH Zurich (novembre 2001), 1 semaine a TU Chemnitz (decembre 2001), 3 semaines
a TICAM Austin (mai 2002).
M. Costabel a ete invite dans les conferences suivantes: MAFELAP – Mathematics of Finite
Elements and Applications, Uxbridge, Angleterre, juin 1999; ICIAM – International Congress
of Industrial and Applied Mathematics, Edinburgh, Ecosse, juillet 1999; ENUMATH99 – Euro-
pean Congress of Numerical Mathematics, Jyvaskyla, Finlande, juillet 1999; Workshop Bound-
ary Integral Methods, UNSW, Sydney, octobre 1999; Mathematical Theory of Cracks and their
Propagation, Tbilisi, Georgie, octobre 2000; GAMM-Seminar – Numerical Methods in Electro-
magnetism, Kiel, Allemagne, janvier 2001; MPI-Numerik-Seminar, Leipzig, Allemagne, avril
2001; ICOSAHOM01 – International Conference on Spectral and High Order Methods, Upp-
sala, Suede, juin 2001; ENUMATH01 – European Congress of Numerical Mathematics, Ischia,
Italie, juillet 2001; Modern Aspects of Boundary Element Methods , Stuttgart, octobre 2001;
IABEM02 – International Association for Boundary Element Methods, Austin, Texas, mai 2002.
M. Crouzeix : 2 semaines a l’Universite de Geneve (fevrier 2000), 2 semaines a l’Universite
d’Ioannina (mars 2000), 2 semaines a l’Universite d’Heraklion (avril 2000), 1 semaine a l’Univer-
site de Saragosse (octobre 2000) et 1 semaine a l’Universite de Tuebingen (janvier 2001).
M. Crouzeix a ete invite dans les conferences suivantes : Anogia (juin 2000), Athenes
(septembre 2001), Marrakech (conf. pleniere, oct. 2001), mini-symposium CANUM (juin
2002) et Geneve (juin 2002).
M. Dambrine : 6 mois de postdoc TMR a l’Universite de Linz; 6 mois de postdoc a
l’Universite d’Oxford.
M. Dauge : 1 semaine a UMBC, Baltimore (avril 1999), 1 semaine PennState, State College
(avril 1999), 1 semaine a l’Universite d’Helsinki (aout 1999), 1 semaine a l’ETH Zurich (janvier
2000), 1 semaine a UMBC, Baltimore (avril 2000), 1 semaine a Pavie (novembre 2000),
M. Dauge a ete invitee dans les conferences suivantes : Mathematische Analyse von FEM
fur Probleme in der Mechanik, Oberwolfach, Allemagne, fevrier 1999; MAFELAP – Mathemat-
ics of Finite Elements and Applications, Uxbridge, Angleterre, juin 1999; ICIAM, Edinburgh,
Ecosse, juillet 1999; ENUMATH, Jyvaskyla, Finlande, juillet 1999; Elastic Shell Workshop,
Mathematical Sciences Research Institute, Berkeley, Etats-Unis, avril 2000; Mathematical The-
ory of Cracks and their Propagation, Tbilissi, Georgie, octobre 2000; 3D-Singularities in Elas-
ticity - Theory, Numerics, Applications, Karlsruhe, Allemagne, novembre 2000; International
Conference On Spectral And High Order Methods”, ICOSAHOM-01, Uppsala, Suede, juin
2001; Equadiff10, Prague, Republique Tcheque, aout 2001; Pseudodifferential operators and
Analyse numerique 43
cracks, Stuttgart, Allemagne, octobre 2001; The treatment of corners in layered structures,
Karlsruhe, Allemagne, decembre 2001; Numerical Methods in Forward and Inverse Electro-
magnetic Scattering, Golden, Colorado, Etats-Unis, juin 2002.
A. Debussche est invite a la Scuola Normale Superiore di Pisa, Italie, une ou deux semaines
tous les ans depuis 1993.
A. Debussche a ete invite dans les conferences : Stochastic Climate Models, Chorin, Alle-
magne, juin 1999, organisee par L. Arnold, P. Imkeller, P. Mueller; Stochastic analysis, random
fields and applications, Ascona, Suisse, septembre 1999, organisee par R. Dalang, M. Dozzi et
F. Russo; Stochastic Partial Differential Equations and Applications, Levico Terme (Trento),
Italie, janvier 2000, organisee par G. Da Prato et L. Tubaro; Computational issues in stochastic
processes, Ecole Normale Superieure de Lyon, mai 2000, organisee par C. van den Broeck,
A. L. Garcia, L. Schimansky-Geier; Schrodinger equations with random forcing, novembre
2000, Warwick, Royaume-Uni, organisee par D. Elworhty, A. Stuart, R. Tribe; Computational
stochastic differential equations, mars 2001, Warwick, Royaume-Uni, organisee par A. Stu-
art; Stochastic evolution equations and applications, octobre 2001, Oberwolfach, Allemagne,
organisee par G. Da Prato, M. Rochner, J. Zabczyck; Fluid dynamics and stochastic partial
differential equations, novembre 2001, Sendai, Japon, organisee par H. Kozono, M. Takeda, Y.
Tsutsumi.
M. Pierre : 1 semaine a l’EPF Lausanne et au Weierstrass Institute a Berlin.
M. Pierre a ete invite dans les conferences : Optimisation de formes, Luminy, juin 99; In-
ternational Conference in Memory of S.N. Kruzhkov, Nonlinear Partial Differential Equations,
Besancon, juin 99; Colloque international FGI 2000 sur l’optimisation, Montpellier, septem-
bre 2000; Colloque Analyse non lineaire, Tetouan, Maroc, avril 2000; Journees Elliptiques,
Ecole Centrale de Lyon, decembre 2000; Rencontre : Evolution Equations, Oberwohlfach,
Allemagne, mars 2000; Colloque : Evolution equations, Blaubeuren, Allemagne, mai 2001;
49th Midwest PDE Seminar, Lexington, Kentucky, USA, mars 2002.
J.L. Merrien et P. Sablonniere: invitation au congres Multivariate Interpolation and Approx-
imation, Almunecar, septembre 2001.
P. Sablonniere: 2 semaines au departement de Mathematiques de l’Universite de Turin (jan-
vier 2001), cours sur les elements finis et les B-splines a 2 variables pour les doctorants de
mathematiques.
2 CONTRATS
M. Costabel: Responsable du cote francais du contrat europeen INTAS “Mathematical The-
ory of Cracks and their Propagation”, Rennes - Stuttgart - St. Petersburg - Tbilisi, 1998–2001.
A. Debussche : les travaux sur les EDPS dispersives sont soutenus par une ACI du ministere
de la recherche. Titre : Influence de termes aleatoires sur la propagation d’ondes non lineaires
dispersives. Montant : 200 kF.
M. Dauge et M. Costabel ont participe au programme europeen Procope “Analyse asymp-
totique pour des problemes de la mecanique des solides dans des structures minces et a bords
non reguliers” avec Stuttgart, Chemnitz et Valenciennes de 1999 a 2001.
44 VI. Organisation de seminaires et congres
M. Pierre : action integree Maroc-France, ENS Cachan, universites de Nancy 1, Paris
XI, Caddi Ayyad a Marrakech, Agadir, commencee en janvier 2002, sous la responsabilite de
M. Pierre.
P. Sablonniere : cooperations avec le Maroc et l’Espagne. Cooperation reguliere (depuis
1985 environ) avec le departement de mathematiques appliquees de l’Universite de Granada
(Espagne) et le departement de mathematiques et informatique de l’Universite d’Oujda (Maroc).
L’equipe de Granada comprend actuellement 3 personnes: Carmen Serrano-Perez (MdC), Do-
mingo Barrera-Rosillo (MdC) et Maria-Jose Ibanez-Perez qui doit soutenir sa these en 2003.
L’equipe d’Oujda comprend actuellement 5 personnes: Driss Sbibih (prof), Ahmed Tijini (prof),
Azzeddine Mazroui (MdC), et deux thesards, Otheman Nouisser et El Bachir Ameur. La
1ere cooperation a ete financee par les Relations Internationales de l’INSA et la seconde vient
d’obtenir cette annee un financement CNRS-CNRST (Maroc).
3 ACCUEIL
Pendant la periode 1999–2002, l’equipe a accueilli des chercheurs etrangers pour une duree
allant d’une semaine a 3 mois sur des postes de professeur invite ou CNRS (poste “rose”), ou
sur des invitations speciales de l’equipe – eventuellement par le projet Procope.
A Ker Lann ont ete invites :
R. Gariepy, University of Kentucky, Lexington, USA, 1 mois;
I. Mounir, Universite Caddi Ayyad, Marrakech, 1 mois;
P. Cannarsa, Universite de Rome 2, 1 mois;
U. Mosco, Universite de Rome, La Sapienza, 1 mois;
M.A. Horn, Vanderbilt University, Tennessee, USA, 1 mois;
K. Eppler, Universite de Chemnitz, Allemagne, 1 semaine.
A Beaulieu ont ete accueillis :
M. Picasso, EPF Lausanne, Suisse, 2 semaines, septembre 1999;
Y. Vassilevski, Academie des Sciences de Russie, Moscou, 3 mois, octobre-decembre 1999;
G. Kunnert, Tu-Chemnitz, Allemagne, 1 semaine, novembre 1999;
J. Saranen, Olou, Finlande, 1 mois, avril 2000;
M. Biroli, Politecnico de Milano, Italie, 2 semaines, mai 2000;
D. Arnold, Penn State, Pennsylvania, USA, 2 semaines, juillet 2000;
Z. Yosibash, Beer Sheva, Israel, 2 semaines, septembre 2000;
R Duduchava, Tbilissi, Georgie, 1 mois, mai 2001;
L. Rahmani, Tizi-Ouzou, Algerie, 1 mois, juin 2001;
G. Savare, Pavie, Italie, 2 semaines, juin 2001;
S. Anicic, en fin de these a Grenoble, 2 semaines, juin 2001;
V. Nesi, La Sapienza, Rome, Italie, 2 semaines, juillet 2001;
C. Schwab, ETH Zurich, Suisse, 1 semaine, septembre 2001;
S. Nazarov, St Petersbourg, Russie, 2 semaines, mai 2002;
B. Buffoni, EPF-Lausanne, Suisse, 2 semaines, mai 2002;
L. Rahmani, Tizi-Ouzou, Algerie, 1 mois, juin 2002;
D. Kapanadze, Tbilissi, Georgie, 2 semaines, juin 2002.
Analyse numerique 45
VI. ORGANISATION DE SEMINAIRES ET CONGRES
L’equipe organise un seminaire hebdomadaire sur le campus de Beaulieu et un groupe
de travail tous les 15 jours a Ker Lann. On trouve le programme du seminaire a l’adresse
http://maths.univ-rennes1.fr/ananum.
Le premier atelier MELINA a eu lieu a Dinard, Domaine de la Vicomte en mai 2000 et le
deuxieme atelier MELINA a eu lieu a l’Abbatiale du Tronchet en juin 2001. Ils ont ete organises
par D. Martin, M. Lenoir, M. Dauge et G. Caloz. Dans sa forme actuelle, le code MELINA
permet la resolution de nombreux problemes et il est largement utilise par les chercheurs de
l’equipe d’analyse numerique de l’IRMAR et par les chercheurs du SMP a l’ENSTA. Son utili-
sation a largement depasse le domaine des ondes acoustiques et electromagnetiques. Il permet
la resolution de problemes relevant de la mecanique des fluides, de la magnetostatique, de
l’adaptation de maillages,... Chacun des ateliers regroupait plus d’une vingtaine d’utilisateurs
ou futurs utilisateurs du logiciel, provenant de differents laboratoires francais. Le programme
comprenait les elements suivants : un tutorial utile aux nouveaux utilisateurs; la presentation
d’applications par les utilisateurs; des travaux pratiques de differents niveaux. Le deuxieme
atelier est entre dans le cadre de la formation permanente du CNRS. Nous allons certainement
renouveler cette experience en 2003.
G. Caloz a participe au comite de pilotage des Doctoriales Bretagne 99 et Bretagne 2000.
Il s’agit d’un seminaire residentiel s’adressant aux etudiants en these des universites bretonnes
pour les sensibiliser au monde de l’entreprise.
M. Costabel et M. Dauge ont organise un minisymposium dans le cadre de la 10e edition de
MAFELAP – Mathematics of Finite Elements and Applications, Uxbridge, Angleterre, (juin
1999); M. Costabel a organise un minisymposium avec J.-C. Nedelec dans le cadre ENU-
MATH99, Jyvaskyla, Finlande (juillet 1999);
M. Crouzeix a organise avec G. Akrivis une Euro-conference Numerical Methods for Evo-
lution Partial Differential Equations a Anogia (Crete), juin 2000 (40 participants).
M. Dauge a organise un minisymposium avec J. Pitkaranta dans le cadre de l’ICIAM (juil.
1999); M. Dauge et M. Costabel ont organise un minisymposium dans le cadre ENUMATH-01,
Ischia, Italie (juillet 2001).
A. Debussche a participe a l’organisation du projet ASCI : E.D.P. Non Lineaires, Methodes
Probabilistes et Calcul scientifique; (serie de journees thematiques en 1999/2000), ainsi qu’a
l’organisation de la conference : ”Equations aux Derivees Partielles Non Lineaires : Application
a la Mecanique des Fluides et a la Meteorologie” qui a eu lieu a Orsay en mars 2000.
A. Debussche est membre du comite scientifique pour les activites organisees a l’Universite
de Warwick dans le cadre d’une annee ”Stochastic Partial Differential Equations and Related
Topics”, annee 2000/2001, (http://maths.warwick.ac.uk/).
A. Debussche est organisateur d’un mini-symposium dans la Conference on Monte-Carlo
and Probabilistic methods for PDEs, Monte-Carlo, juillet 2000, organisee par D. Talay.
J.L. Merrien est l’un des organisateurs du congres international Courbes et Surfaces de
Saint-Malo en 2002 (27 juin-3 juillet).
M. Pierre avec J. Sokolowski a participe a l’organisation d’un d’un mini-symposium New
developments in shape optimization dans le cadre du congres ICIAM 99, Edimbourg. M. Pierre
46 VI. Organisation de seminaires et congres
a ete le co-organisateur des Journees d’analyse non-lineaire en l’honneur de Philippe Benilan
en octobre 2000.
M. Pierre est charge de mission au Comite National d’Evaluation (CNE), depuis fevrier
2001, pour l’evaluation des formations universitaires en mathematiques orientees vers les ap-
plications.
P. Sablonniere a ete l’un des organisateurs du congres international Courbes et Surfaces de
Saint-Malo en 1999 (1-7 juillet).