Rapport Résumé Monitoring N2000 Plecotus 2014 · Et les jeunes de Natagora jeunes : Martin, Fred, Manu, Grégoire, Romain, Sven, Yolan, Amandine, Emma, Noé et les autres. 3 Résultats

Plecotus ,

Groupe de Travai l "Chauves-Sour is " de l 'asbl Natagora

| t é l . : +32 (0 )81 – 390 725 | p l e co tu s@na tago r a .be

www .chauve s - sou r i s . be

Participation à la surveillance des populations de chiroptères : inventaires estivaux de chauves-souris

dans quelques sites Natura 2000

RAPPORT RÉSUMÉ

Résultats des recensements réalisés au cours de l’été 2014 Pierrette Nyssen, Plecotus / Natagora, février 2015

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Résultats des inventaires estivaux de chauves-souris dans quelques sites Natura 2000 réalisés au cours de l’été 2014

Participation à la surveillance des populations de chiroptères : inventaires estivaux de chauves-souris dans quelques sites Natura 2000

Résultats des recensements réalisés au cours de l’été 2014

© 2015 Plecotus, groupe de travail chauves-souris de l’asbl Natagora Rue Nanon 98 5000 Namur [email protected] www.chauves-souris.be Financement :

Ces inventaires sont réalisés dans le cadre d’une convention financée par la Direction générale opérationnelle de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et de l’Environnement du Service public de Wallonie. Convention pour l’aide au suivi des populations de chiroptères, la mise en place d’actions en faveur des chauves-souris et la sensibilisation et l’information du public. Comité d’accompagnement composé de :

Pour le SPW/DEMNA : Jean-Louis Gathoye (fonctionnaire dirigeant), Thierry Kervyn, Quentin Smits, Annick Terneus

Pour le SPW/DNF : Jean-Philippe Bizoux, Sandrine Lamotte Pour Natagora/Plecotus : Pierrette Nyssen, Jean-Yves Paquet, Frédéric Forget Pour le SPW/DEE : Violaine Thiry

Photos : Frederic Bierlier (couverture - photo 4), Jean-Luc Denison (page 10 - photo 4), Jean-Louis Gathoye (page 7 - photo 1), Bernard Guillitte (couverture - photo 2, pages 4, 6 et 7 - photo 2), Bruno Marchal (couverture - photo 5), Pierrette Nyssen (page 10 - photo 1, page 13), Sébastien Pirotte (couverture - photo 3, page 12 - photo 2), Quentin Smits (couverture - photos 1 et 6, page 12 - photo 1) et Eric Walravens (page 10 - photos 2 et 3) Rédaction et mise en page : Pierrette Nyssen Relecture : Béatrice Herry et Quentin Smits Remerciements : Nous souhaitons remercier tout d’abord les très nombreux volontaires listés ci-dessous qui ont pris par aux inventaires. Merci également aux membres des services extérieurs du DNF qui nous ont prêté main forte et aux propriétaires ou gestionnaires des terrains ou bâtiments inventoriés sans l’accord de qui nous n’aurions pu mener ce travail à bien. Nous remercions bien entendu le Service public de Wallonie et en particulier le DNF et le DEMNA pour le financement de ces missions, ainsi que pour les autorisations de capture délivrées, témoin de leur confiance. Participants aux inventaires 2014 : Bastien Alleys, Yves Amand, Claude Bernard, Luc Bernard, Stéphanie Bertrand, Cédric Calberg, Thierry Cambier, Pierre Cao, Sarah Chapoulie, Brigitte Chiwy, Pierre Chiwy, Michel Corroy, Ruddy Cors, Marie-José Crenier, Thibaut Dandoit, Sylvie Decerf, Arnaud Dechambre, Albert Declaye, Olivier Decocq, Jonathan Demaret , Véronique Demeuse, Antoine Derouaux, Evelyne Dewigne, Freddy Donckels, David Doucet, Michel Droissart, Dylan Duysens, Didier Emand, Frédéric Forget, Frédéric François, Elisabeth Godding, Thibaut Goret, Bernard Guillitte, Jérémie Guyon, Cécile Herr, Béatrice Herry, David Kever, Olivier Kints, Daniel Lefebvre, Jean-Philippe Lefin, Thibaut Leroy, Serge Leyder, Bruno Marchal, Anne-Catherine Martin, Benoit Molitor, Pierrette Nyssen, Gérard Pasteleur, Leslie Perbal, Ludovic Petre, Sébastien Pirotte, Fabienne Reginster, Jean-Benoit Reginster, Antoine Robiquet, Tony Rock, Hans Roosen, Guy Rotsaert, Didier Samyn, Marie Sengier, Damien Sevrin, Quentin Smits, Pascale Somville, Julien Taymans, Jacques Thonnard, Paul Van Damme, Marianne Vanhoegaerden, Marie Vanschepdael, Pierre-Yves Vermeulen, Patrick Verte, Michel Werner, Sotirios Zoes. Et les jeunes de Natagora jeunes : Martin, Fred, Manu, Grégoire, Romain, Sven, Yolan, Amandine, Emma, Noé et les autres.

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Tabledesmatières

1. Contexte ........................................................................................................................................... 4

2. Sites d’étude ..................................................................................................................................... 5

3. Méthodologie .................................................................................................................................... 6

3.1. Captures au filet ........................................................................................................................... 6

3.2. Télémétrie ..................................................................................................................................... 7

3.3. Transect d’écoute au détecteur d’ultrasons ................................................................................. 7

3.4. Points fixes (enregistrement automatique) ................................................................................... 8

4. Effort d’échantillonnage .................................................................................................................... 8

5. Résultats ........................................................................................................................................ 10

5.1. Captures au filet ......................................................................................................................... 10

5.2. Télémétrie ................................................................................................................................... 12

5.3. Détecteur : Transects et points fixes .......................................................................................... 13

5.4. Détail des observations site par site ........................................................................................... 15

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1. Contexte

Dans le cadre du programme inventaire et suivi de la biodiversité en Wallonie, un monitoring des populations de chiroptères est mis en place de manière récurrente depuis de nombreuses années afin de permettre une évaluation périodique de leur état de conservation, distribution, tendances... Pour ce faire, un inventaire des espèces de chauves-souris d’intérêt communautaire est développé en Wallonie, avec un accent particulier mis d’une part sur les sites Natura 2000 et d’autre part sur les espèces de l’annexe II Natura 2000. Plecotus, le groupe de travail chauves-souris de Natagora, a annuellement pour mission, dans le cadre de la convention qui le lie au SPW, de réaliser des recensements estivaux basés tant sur l'utilisation de détecteurs que sur des captures au filet dans 5 sites Natura 2000 sélectionnés par le DEMNA, selon une méthodologie préétablie. Lorsque l’occasion se présente, la recherche par télémétrie de nouvelles colonies est également encouragée. Un équivalent d’environ 40 nuits*hommes est financé par cette convention, incluant le travail professionnel et le travail des nombreux volontaires qui participent à ces inventaires.

Présentation des consignes aux différents participants des recensements Natura 2000.

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2. Sitesd’étude Les sites de travail sont sélectionnés par le comité d’accompagnement en début de saison en fonction de différents critères, notamment l’état de connaissance des populations de chauves-souris dans le site, les enjeux en matière de protection, la présence d’habitats à priori favorables aux espèces recherchées, la présence suspectée de colonies à découvrir… En 2014, 4 sites Natura 2000 ont été sélectionnés pour ces recensements :

BE31002 : Vallées de l‘Argentine et de la Lasne (720 ha), province du Brabant Wallon, communes de La Hulpe, Lasne, Rixensart et Waterloo.

BE33016 : Basse Vallée de la Vesdre (338 ha), province de Liège, communes de Chaudfontaine, Trooz, Liège, Fléron et Olne.

BE34046 : Bassin de la Semois de Florenville à Auby (5366 ha), province du Luxembourg, communes de Florenville, Herbeumont, Bouillon et Bertrix.

BE35027 : Vallée de l’Eau Blanche entre Aublain et Mariembourg (1366 ha), provinces du Hainaut et de Namur, communes de Chimay et Couvin.

Des inventaires supplémentaires ont été réalisés sur l’initiative de Plecotus en 2014 dans le site :

BE32036 : Vallée de l’Eau Blanche à Virelles (1422 ha), provinces du Hainaut et de Namur, communes de Froichapelle, Chimay et Couvin

Note : à la demande du DNF, la surface d’étude du site BE34046 (Bassin de la Semois de Florenville à Auby) a été réduite. La partie N du site, incluant la vallée d’Aise et ses affluents, a été explicitement retirée du périmètre d’étude. Cette vallée abrite probablement des barbastelles d’Europe et les services extérieurs ont considéré qu’il était prématuré d’y mener des captures et a fortiori de la télémétrie.

Carte localisant les sites d’étude Natura 2000 pour l’été 2014.

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Pose de filets de capture.

3. Méthodologie 3.1.Capturesaufilet Les captures de chauves-souris, bien qu’étant une technique invasive, apportent de précieux renseignements sur la composition des cortèges d’espèces, l’état sanitaire et reproducteur des individus. En effet, comme le mentionne le protocole de ces inventaires, il faut savoir que les performances des détecteurs à ultrasons restent parfois limitées pour

discriminer totalement les espèces rencontrées et notamment les espèces du genre Myotis. Les données récoltées par la capture complètent très utilement celles récoltées par les méthodes acoustiques, qu’elles soient actives ou passives1. La capture est également l’étape préliminaire indispensable pour toute session de télémétrie. En effet, en cas de capture d’une espèce d’intérêt communautaire, l’équipement de l’animal avec un émetteur (et radio pistage) est le moyen le plus performant pour repérer le gîte (de reproduction en cas de capture d’une femelle allaitante, post-allaitante ou un jeune de l’année). Avant toute chose, une demande de dérogation nécessaire à la capture de chauves-souris a été sollicitée en début de saison pour les sites Natura 2000 concernés, pour quelques personnes expérimentées du groupe de travail. Cette demande a été accordée en mai 2014. Lors de chaque soirée de capture, entre 4 et 12 filets japonais sont placés à des endroits opportuns. Ces sites de capture sont soit des endroits où le passage d’espèces intéressantes a été précédemment mis en évidence par une des techniques de détecteurs décrites ci-dessous, soit sur base de nos connaissances sur l’écologie des espèces, ciblant des routes de vol ou des sites de chasse présumés. Par exemple, il est courant de placer un filet en travers d’une haie ou lisière, dans un « goulot » d’une prairie, au-dessus d’un cours d’eau, en sous-bois forestier ou à la sortie d’un gîte transitoire connu. Les captures dans les étables des fermes ou à proximité d’anciens bâtiments sont également intéressantes car plusieurs espèces de chauves-souris peuvent y chasser. Pour pouvoir placer (et démonter) un grand nombre de filets, voire mener en parallèle plusieurs équipes de capture, un nombre suffisant d’observateurs est nécessaire. Les filets sont généralement situés à proximité les uns des autres pour permettre une surveillance étroite au cours de la soirée. Les filets sont relevés régulièrement, toutes les 10 minutes au maximum. Sauf exception, les séances de captures se déroulent entre le coucher du soleil et 3 h après celui-ci. Lorsqu’une chauve-souris est prise dans un filet, une personne ayant l’autorisation de capture et vaccinée contre la rage démaille rapidement la chauve-souris et la place dans un petit sac en tissus (pochon). Dès que possible, elle est pesée, mesurée, sexée, identifiée puis relâchée sur le lieu même de la capture, en général moins d’une heure après sa capture. Lorsque la chauve-souris répond à l’ensemble des critères permettant la télémétrie (espèce ciblées pour la télémétrie, en bon état sanitaire, femelle non gestante, allaitante ou post-lactante, ou jeune de l’année), elle est maintenue en attente pendant que l’ensemble du dispositif de capture est replié, avant d’être équipée d’un émetteur. Matériel utilisé :

filets japonais monofilament ultra-fin en nylon de marque Ecotone, de 2,4m de haut et 3 m, 6 m, 9 m ou 12 m de large, à mailles de 14 mm

mâts en alu (sections de 80 cm à emboiter) ou manches télescopiques

petits sacs en toile, pieds à coulisse et dynamomètres.

1 On parle de détection active pour l’ensemble des méthodes acoustiques nécessitant la présence continue d’un observateur actif durant l’inventaire. Cela s’oppose aux techniques passives où les détecteurs travaillent seuls de manière automatique, sans intervention d’un observateur au moment de la récolte de données, mais nécessitant une travail d’analyse à posteriori.

Evaluation de l’âge d’un individu sur base des jointures des phalanges

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Equipement type pour effectuer les transects d’écoute.

Animal équipé d’un émetteur avant son lâcher.

3.2.Télémétrie Une fois l’animal capturé, l’opération consiste à coller à l’aide de colle chirurgicale un petit émetteur de moins de 5% du poids de l’individu entre ses omoplates. Cet émetteur se détache entre (1) – 7 et 14 – (21) jours après sa pose. Pendant ce laps de temps, l’équipe de chiroptérologues cherche à suivre ou retrouver l’animal (de jour et/ou de nuit) par radio-pistage à l’aide d’antennes et de récepteurs adaptés dans le but de retrouver le gîte où se trouve la colonie de reproduction. Etant donné que ce volet technique est très couteux en temps, demande l’utilisation de matériel et de compétences élaborées, elle n’est utilisée dans le cadre de cette mission qu’en cas de repérage d’une espèce exceptionnelle (d’intérêt communautaire), et pour autant qu’aucune colonie de reproduction de l’espèce ne soit connue à proximité. Matériel utilisé :

Emetteurs Pip ou PicoPip (Biotrack), de différents poids (0.29g, 0.35g, 0.45g)

Colle chirurgicale de type SkinBond (Smith Nephew) ou Leukosan Adhesive Différentes antennes yagi et antennes de toit Récepteur Yupiteru MTV 7100

3.3.Transectd’écouteaudétecteurd’ultrasons Dans chaque site, les habitats potentiellement favorables sont sélectionnés et différents tracés pédestres traversant ces milieux sont définis. Pour faciliter les déplacements nocturnes, ces parcours suivent généralement un chemin ou une route existante, parfois un bord de cours d’eau ou une lisière. Côté technique, on peut distinguer les techniques d’écoute active et semi-passive. Dans le cas d’un transect actif, de petites équipes de 2 à 4 personnes, chacune équipée d’un détecteur d’ultrasons, se déplacent sur ces chemins tracés et écoutent en permanence afin de détecter un maximum de chauves-souris passant ou chassant à proximité. Les fréquences comprises entre 20 et 110 kHz sont scannées constamment en mode hétérodyne. Lors d’un contact, l’espèce est identifiée immédiatement lorsque c’est possible en hétérodyne et dans le cas contraire, le signal est en général enregistré en expansion de temps, afin d’être analysé ultérieurement sur ordinateur. Un point GPS est pris à cet endroit et la donnée est consignée sur une fiche de transect. Une donnée d’écoute correspond donc simplement à un point GPS et une ou plusieurs espèces. Si une espèce est présente de manière constante au cours du trajet, on la notera maximum tous les 50 m. Dans le cas d’un transect (semi-)passif, un (ou plusieurs) observateur est pourvu d’un détecteur passif ou semi-passif qui enregistre l’ensemble des contacts de chauves-souris tout au long du transect. Les séquences ainsi récoltées font ensuite l’objet d’une analyse sur ordinateur dans les jours qui suivent. Le nombre de données générées par ce genre de matériel est supérieur, mais le temps de traitement est décuplé en proportion. Ce parcours d’écoute débute environ 30 minutes après le coucher du soleil et se termine dans les deux à trois heures qui suivent. Afin de pouvoir mener ces parcours d’écoute à bien, un nombre suffisant de personnes est nécessaire. Quand les équipes sont suffisantes, plusieurs parcours d’écoute dans des endroits différents du site sont menés au cours de la même soirée d’inventaire. Ces recensements ne peuvent être réalisés qu’en conditions météorologiques favorables (t° > 10°C,

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vent nul à faible, absence ou quasi absence de pluviosité), ce qui mène parfois à des annulations de dernière minute. Matériel utilisé :

détecteurs actifs hétérodyne + expansion de temps : Pettersson D240x, Pettersson D1000X détecteurs actifs hétérodyne seul : Pettersson D100, Batbox III, Batbox Duet détecteurs passifs ou semi-passifs : EM3, EM3+, Batlogger ordinateurs portables ou enregistreurs numériques Edirol R-09 et R-09H, Zoom H2 GPS Garmin 60 CSx

3.4.Pointsfixes(enregistrementautomatique) Bien que cette technique d’inventaire ne soit pas explicitement prévue dans le protocole ou dans les missions de la convention, nous avons fait le test en 2014 d’utiliser en plus des méthodes précitées des détecteurs d’ultrasons passifs. Ces détecteurs permettent un enregistrement automatique des ultrasons émis par toutes les chauves-souris passant à proximité. Ces appareils sont posés pour quelques heures ou quelques jours en un point fixe et enregistrent respectivement toute la durée du point fixe ou toutes les nuits depuis le coucher jusqu’au lever de soleil. Le dépouillage du volume très important de données généré par ces détecteurs est particulièrement consommateur en temps et requiert des compétences élaborées. Il sera donc nécessaire à l’avenir de bien évaluer la pertinence de la mise en place de cette nouvelle technique d’inventaire en fonction du temps requis et de la qualité d’information qu’elle apporte par rapport aux autres. Matériel utilisé :

détecteurs passifs : SM2bat, SM2bat+, EM3, EM3+

4. Effortd’échantillonnage

Le protocole idéal prévoit 3 soirées d’inventaire réparties sur l’été dans chaque site Natura 2000 et par bloc de maximum 100 ha. Cependant, le volume de travail disponible et la taille importante des sites obligent à une réduction importante de cet objectif. Les différentes soirées de recensement sont réparties dans différentes parties de chaque site d’étude afin de répartir l’échantillonnage sur la plus grande surface possible. Plus de 80 personnes différentes ont participé aux différentes soirées d’inventaires sur l’ensemble des sites Natura 2000 en 2014. Il s’agit essentiellement du personnel de Natagora (employés et stagiaires), du personnel du DEMNA ou du DNF (services extérieurs) et de nombreux volontaires du groupe de travail Plecotus, des régionales ou commission de gestion Natagora et de jeunes de Natagora-jeunes. Comme présenté dans les tableaux ci-dessous, un total de 18 soirées d’inventaires ont été réalisées en 2014 dans les différents sites, pour un total de 188 nuits*hommes (employés et volontaires confondus). Tableau 1 : agenda des inventaires

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Tableau 2 : tableau récapitulatif des inventaires menés dans chaque site.

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5. Résultats 5.1.Capturesaufilet Le tableau et les graphes ci-dessous illustrent le nombre d'individus de chaque espèce capturés dans chaque site. Les espèces de l'annexe II de la directive Natura 2000 sont accompagnées d'un astérisque. Tableau 3 : nombre d’individus capturés, pour chaque espèce dans chaque site. Espèce / Site BE31002 BE32036 BE33016 BE34046 BE35027 Total

BARBASTELLA BARBASTELLUS * 5 5

EPTESICUS SEROTINUS 1 2 3

MAMMALIA CHIROPTERA 1 1

MYOTIS ALCATHOE 1 1

MYOTIS BRANDTII 1 1

MYOTIS DAUBENTONI 6 2 2 4 14

MYOTIS EMARGINATUS * 1 2 3

MYOTIS MYOTIS * 6 6

MYOTIS MYSTACINUS 2 1 4 2 9

MYOTIS MYSTACINUS/BRANDTII 1 1

MYOTIS NATTERERI 2 2

PIPISTRELLUS PIPISTRELLUS 5 12 4 8 31 60

PIPISTRELLUS SP. 1 1

PLECOTUS AURITUS 1 3 1 5

PLECOTUS AUSTRIACUS 10 2 12

PLECOTUS SP. 1 1

RHINOLOPHUS FERRUMEQUINUM * 7 7

Total 14 30 14 28 46 132

Plecotus auritus Myotis myotis

Rhinolophus ferrumequinum Pipistrellus pipistrellus

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Le taux de capture des espèces de l’annexe II tourne aux alentours de 13 %, ce qui est supérieur à leur abondance relative dans les populations de chauves-souris en Wallonie (effectifs estimés). Cela tend à indiquer que les choix portés pour définir les zones de capture sont appropriés pour la détection de ces espèces en particulier.

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Colonie de vespertilions à oreilles échancrées découverte par télémétrie à Couvin. (NB : remarquez l’antenne de l’émetteur qui dépasse au-dessus de la grappe.

Les principales espèces capturées sont la pipistrelle commune, le vespertilion de Daubenton et l’oreillard gris. Quatre espèces de l’annexe II ont été capturées sur l’ensemble des sites, un seul site (celui du Brabant Wallon) n’a permis de capturer aucune d’entre elles. Parmi celles-ci, le grand Rhinolophe a été capturé en plus grand nombre, mais ces captures ont été réalisées en une seule soirée au même endroit. Seule la pipistrelle commune a été capturée dans tous les sites Natura 2000 étudiés. 13 espèces différentes ont été capturées en 2014 sur ces 5 sites. Les deux sites le plus diversifiés en termes d’espèces capturées sont ceux de l’Entre-Sambre-et-Meuse (BE32036 et BE35027) où 7 espèces différentes ont été capturées, sans qu’un effort d’échantillonnage supérieur aux autres sites ne soit en cause. Ils sont suivis de très près par le site de la province du Luxembourg (BE34046). 5.2.Télémétrie Au cours de l’été 2014, 4 individus ont été équipés d’un émetteur et radio-pistés pendant plusieurs jours. Ceci a eu lieu en 2 périodes et dans 2 sites distincts et a permis d’identifier 2 nouvelles colonies d’espèces d’intérêt communautaire. Le premier individu équipé est une femelle allaitante de vespertilion à oreilles échancrées, capturée le 01/07/2014 dans le domaine du Château de Boussu-en-Fagne (site BE35027). Cet individu a été pisté et recherché pendant plusieurs heures la nuit-même de sa capture, permettant d’identifier plusieurs sites de chasse. Les recherches ont repris le lendemain en journée, ce qui a permis, après de nombreuses heures et km parcourus, de retrouver l’emplacement de la colonie dans le domaine privé de Saint-Roch à Couvin. Un groupe de 25 vespertilions à oreilles échancrées a ainsi été découvert dans un gîte jusque là inconnu pour cette espèce. La visite des lieux nous a également permis de découvrir un grand rhinolophe dans le même bâtiment. La deuxième session de télémétrie a été menée au départ du vallon des Fonds-de-Forêt (site BE33016) où 3 individus ont été équipés le 21/08/2014 :

- une femelle de grand rhinolophe (noté « individu 1 ») - un mâle juvénile de grand rhinolophe (noté « individu 4 ») - une femelle post-lactante de vespertilion à oreilles échancrées (noté « individu 7 »)

Le tableau ci-dessous résume l’effort de suivi et les résultats du radio-pistage dans les jours qui ont suivi.

Date période temps de

pistage (h) contact avec

l'individu 21/08/2014 nuit 3 1, 4 22/08/2014 jour 7 1, 7 25/08/2014 jour 5 7 26/08/2014 jour 4 7 27/08/2014 jour 8 1, 7 28/08/2014 jour 4 1, 4 29/08/2014 jour 3 1, 4

Colonie de grands rhinolophes découverte par télémétrie à Fraipont

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Un total de 34 heures de radio-pistage a été mené par différentes personnes pendant plus d’une semaine pour retrouver ces 3 individus. Ce suivi a permis :

- d’identifier plusieurs zones de chasse des deux espèces, la nuit-même de la capture - de localiser deux gîtes pour le vespertilion à oreilles échancrées : la colonie bien connue de

Bolland, située à 8,9 km en droite ligne du site de capture, et un nouveau gîte (probablement transitoire) dans une étable à Saint-Hadelin, située à 1,3 km du site de capture.

- de trouver une colonie de reproduction de grands rhinolophes dans un gîte jusque là inconnu à Fraipont, à 4 km du site de capture. Ce gîte abritait une 15aine de grands rhinolophes fin août.

- de prouver l’utilisation des grottes des Fonds-de-Forêt comme gîte diurne pour le grand rhinolophe à cette époque de l’année.

5.3.Détecteur:Transectsetpointsfixes Il faut tout d’abord préciser que les données liées aux enregistrements en points fixes dans les sites BE31002 et BE33016 n’ont pas pu être entièrement validées à ce stade. En effet, comme expliqué précédemment, la validation des analyses automatiques est particulièrement consommatrice en temps. De plus, étant donné que cette récolte de données sort du contexte financé, les données qui y sont liées ne sont pas incluses dans le présent rapport. Il en va différemment pour les points fixes des autres sites, où la validation a été entièrement réalisée par des volontaires, les données sont donc traitées ici avec les autres. Les sites BE32036 et BE35027 n’ont fait l’objet d’aucun inventaire au détecteur en 2014, principalement parce que ces sites ont fait l’objet en 2013 d’une campagne d’inventaire massive à l’aide d’enregistreurs automatiques (SM2bat) dans le cadre du projet LIFE Prairies bocagères. Nous avons donc estimé que les données acoustiques disponibles pour ces sites étaient déjà suffisantes et qu’il était plus optimal dans ce contexte d’axer nos inventaires sur la capture (et la télémétrie le cas échéant). Vu que les modèles de détecteurs utilisés pour ces inventaires acoustiques sont plus variés que par le passé, la nature des jeux de données résultants est également plus diversifiée, que ça soit en termes d’unités (contacts / minutes positives / présences / individus), de nombre de données ou de nombre et de dispersion des localisations géographiques. Pour la présentation des résultats ci-dessous, le parti a été pris de résumer les données en présence/absence de chaque taxon sur une maille de carrés de 100m de côté, l’ensemble des données précises se trouve bien entendu dans la base de données fournie au DEMNA. Le tableau et les graphes ci-dessous illustrent le nombre de carrés de 100m de côté où chaque espèce est présente dans chaque site. Les espèces de l'annexe II de la directive Natura 2000 sont accompagnées d'un astérisque.

Mise en place d’un SM2 dans un arbre et camouflage

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Tableau 4 : nombre de carrés de 100m de côté avec présence de l’espèce, pour chaque espèce et chaque site inventorié.

Espèce/site

BE31002 (sans points fixes)

BE33016 (sans points fixes)

BE34046 (avec points fixes) Total

BARBASTELLA BARBASTELLUS * 4 4

EPTESICUS SEROTINUS 32 6 7 45

EPTESICUS-NYCTALUS SP. 3 4 1 8

MAMMALIA CHIROPTERA 10 2 1 13

MYOTIS BECHSTEINII * 3 3

MYOTIS BRANDTII 1 1

MYOTIS DAUBENTONI 14 12 26

MYOTIS EMARGINATUS * 4 4

MYOTIS MYOTIS * 7 7

MYOTIS MYSTACINUS 1 10 11

MYOTIS MYSTACINUS/BRANDTII 1 1 2

MYOTIS NATTERERI 1 1 2

MYOTIS SP. 14 3 12 29

NYCTALUS LEISLERI 7 10 3 20

NYCTALUS NOCTULA 24 1 3 28

NYCTALUS SP. 8 1 1 10

PIPISTRELLUS NATHUSII 17 2 3 22

PIPISTRELLUS PIPISTRELLUS 187 71 24 282

PIPISTRELLUS PYGMEUS 1 1 2

PIPISTRELLUS SP. 2 1 1 4

PLECOTUS AURITUS 2 2

PLECOTUS SP. 3 1 4

RHINOLOPHUS FERRUMEQUINUM * 1 1 2

Nombre total de carrés inventoriés 195 73 24 292

Barbastella barbastellus Rhinolophus ferrumequinum

Pipistrellus pipistrellus, avec cri social et buzz de capture

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Il est intéressant de noter que seulement 3,8 % des données (carré*espèce) récoltées par les transects d’écoute concernent des espèces de l’annexe II, ce qui est un résultat faible, mais attendu. En effet, cette proportion est en lien avec l’abondance relative de ces espèces dans le paysage et leur détectabilité. Néanmoins, on peut constater que la liste d’espèces est complémentaire avec celle établie sur base des captures et qu’une espèce annexe II s’ajoute à la liste, le vespertilion de Bechstein. Sans surprise, les pipistrelles communes sont présentes dans plus de 95 % des carrés inventoriés de chacun des sites. La sérotine commune, les deux espèces de noctules et la pipistrelle de Nathusius sont aussi présentes dans les trois sites étudiés. La proportion de données non identifiées à l’espèce est également beaucoup plus élevée que dans les données de capture, ce qui est normal, inhérent à la méthode d’inventaire. Le nombre de carrés inventoriés est très différent d’un site à l’autre, reflet de la différence d’une part entre les détecteurs utilisés dans les différents sites et d’autre part entre les pratiques locales (utilisation d’un GPS, manière de noter sur le terrain…). Notons également que la quantité et la qualité des données collectées semble plus importante que par le passé. 5.4.Détaildesobservationssiteparsite Le présent rappor est un rapport résumé. Dans le rapport complet, disponible sur demande auprès de Pierrette Nyssen ([email protected]), les données récoltées font l’objet, pour chaque site inventorié, d’une présentation sous forme d’une carte et d’une brève description. Le commentaire écrit permet de comprendre les inventaires menés, les espèces rencontrées et les points intéressants. Les cartes présentées donnent un aperçu intéressant des données, celles issues des techniques d’inventaire au détecteur (actif et passif) prennent ici la forme de mailles carrées de 100m de côté, celles issues des captures sont illustrées par des points. La distinction entre groupes d’espèces peut se faire par la couleur des symboles. Cependant, à cette échelle et étant donné qu’il y a de nombreuses superpositions, la lisibilité des données est loin d’être parfaite. Pour toute analyse plus en profondeur, il sera utile et préférable de consulter la base de données complète.

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