10
RAPPORT D’EVALUATION RAPIDE Evaluation contextuelle rapide dans les cercles de Ke-Macina, Tenenkou et Djenne Du samedi 18 au jeudi 23 février 2017

RAPPORT ’VALUATION RAPI - HumanitarianResponse · De nombreux mouvements de population ont été annoncés dans les cercles de Tenenkou, Macina et ... les risques de protection

Embed Size (px)

Citation preview

RAPPORT D’EVALUATION RAPIDE

Evaluation contextuelle rapide dans les cercles de Ke-Macina, Tenenkou et Djenne

Du samedi 18 au jeudi 23 février 2017

Rapport d’évaluation Rapide_NRC RRM Page 2 / 10

SOMMAIRE

CONTEXTE .............................................................................................................................................. 3

OBJECTIFS ET METHODOLOGIE D’EVALUATION .............................................................................. 5

MOUVEMENTS DE POPULATION .......................................................................................................... 6

ANALYSE DES BESOINS ....................................................................................................................... 8

EAU, HYGIENE ET ASSAINISSEMENT ...................................................................................... 8

NFI (ARTICLES MENAGERS ESSENTIELS) / ABRIS ................................................................. 8

SECURITE ALIMENTAIRE ........................................................................................................ 8

AUTRES SECTEURS ................................................................................................................ 9

SANTE .......................................................................................................................... 9

PROTECTION ............................................................................................................... 9

COMMUNICATION / TRANSPORT.............................................................................. 9

ANNEXE ................................................................................................................................................. 10

Rapport d’évaluation Rapide_NRC RRM Page 3 / 10

CONTEXTE

Depuis la crise de 2012, la région centrale du Mali a noté un accroissement significatif d’incidents

sécuritaire notamment dans les zones limitrophes des trois cercles de Tenenkou (Mopti), Macina et

Niono (Ségou) exacerbant ainsi les conflits inter communautaires traditionnels.

En effet, le nord du cercle de Niono mais également de Tenenkou et Youwarou sont considérés comme

les bases arrières de mouvements radicaux et notamment d’Ansar dine qui peuvent évoluer plus

facilement dans ces zones reculées sans présence du gouvernement, souvent inondées et proches de la

frontière non contrôlée mauritanienne. Ces radicaux auraient acquis une influence majeure au sein de

certains éléments de la communauté peulh nomade. Les peulhs nomades sont en effet généralement

moins éduqués, se considèrent moins soutenus par le gouvernement que les peulhs sédentaires ou les

bambaras face aux vols de leurs bétails et ont ainsi accepté plus facilement les principes des radicaux,

notamment concernant la charia. Moins par conviction religieuse ou endoctrinement que pour se

protéger des injustices qu’ils estiment subir. C’est ainsi que le mouvement armé FLM avait ainsi été

créé en 2015 (avec d’anciens éléments d’Ansar dine et du MUJAO) pour promouvoir l’application de

la charia et l’indépendance du Macina.

Depuis des décennies, chaque année au moment des transhumances, des tensions se font sentir entre

les éleveurs (peulh nomades) qui descendent vers la zone des lacs du fleuve, au Sud de ces cercles, à

la recherche de pâturages pour leurs troupeaux mais les plaines inondables où le fleuve s’est retiré et

qui sont propices à la production de bourgou appartiennent aux « djoro ». Ces derniers, pour qui leurs

bourgoutières sont leurs uniques sources de revenus cherchent à tirer le meilleur parti de leurs

ressources et chaque année, des tensions éclataient entre les éleveurs peulhs et les agriculteurs

(bambaras).

Cependant, les mécanismes traditionnels de résolution des conflits qui jusque-là fonctionnaient et

apaisaient ces tensions, doivent depuis ces dernières années faire face à la multiplication des armes,

l’affiliation de chaque communauté à un groupe armé (les milices donzo côté bambara et les radicaux

côté peulh) avec de nouveaux enjeux notamment politiques, les amalgames entretenus de part et d’autre

et l’absence de l’état n’a fait qu’exacerber ces tensions devenues aujourd’hui incontrôlées et

régulièrement meurtrières.

Ainsi suite à l’assassinat d’un élu bambara par de présumés peulhs armés dans la commune de Kareri

(cercle de Tenenkou) au mois d’avril 2016, les représailles des donzo ont fait de dizaines de victimes

peuls sédentaires et s’en est suivi des tensions et nombreux incidents entre les deux communautés

pendant près de trois mois.

Avec les inondations et le niveau de la crue, si les tensions restaient très vives, les déplacements étaient

encore plus complexes qu’à l’habitude et peu d’incidents ont été à déplorer pendant quelques mois.

Cependant dès les mois d’octobre et novembre 2016, la zone de Diafarabé (cercle de Tenenkou) a été

la cible d’assassinats ciblés (un marabout et un chef de village), accusés d’être des informateurs des

FAMA.

Depuis la décrue, les tensions et les incidents sécuritaires ont repris avec une fréquence inquiétante.

Aux éléments précédemment cités s’ajoute également les interventions militaires ciblant les groupes

armés radicaux et leurs soutiens pour lesquelles les bambaras (via leur milice donzo) ont accusé d’avoir

servis d’informateurs à la FAMA et révélé les positions des peuls armés, affiliés aux groupes

djihadistes et des vols de bétails ont été déplorés.

Rapport d’évaluation Rapide_NRC RRM Page 4 / 10

S’en est suivi des assassinats ciblés (13, 15, 18 janvier) dans les communes de Diafarabé (cercle de

Tenenkou) et de Ke-Macina d’un influent commerçant bambara, un imam Tamashek très respecté des

peuls et un chasseur donzo qui ont entrainé de nombreux déplacements (cf évaluation réalisée par le

RRM au mois de janvier 2017 dans la zone).

De nouveau au mois de février, suite à l’assassinat d’un commerçant et d’un donzo le 11 février par

des présumés peulhs radicalisés. Le commerçant en question était connu pour manifester son

mécontentement concernant l’activisme des groupes armés radicaux en ciblant directement Hamadou

Koufa, considéré comme le prédicateur à la tête du FLM, qui tient des prêches très virulentes contre le

gouvernement. Les représailles contre des peulhs accusés de soutenir ou d’accueillir les radicaux le 12

février ont été particulièrement meurtrières avec près de 20 personnes tuées (dont femmes et enfants)

et incendiant cinq hameaux peulhs. D’autres incidents (17, 18 février) ont également été relevés mais

de moindre ampleur.

De nombreux mouvements de population ont été annoncés dans les cercles de Tenenkou, Macina et

Niono suite à ces exactions ou par crainte de représailles.

Ménage déplacé dans une famille d‘accueil à Dia

Rapport d’évaluation Rapide_NRC RRM Page 5 / 10

OBJECTIFS ET METHODOLOGIE D’EVALUATION

L’objets de la mission étaient :

- D’analyser le contexte spécifique, pour mieux comprendre la situation et faciliter la prise de

décision de manière consensuelle par les humanitaires ;

- D’analyser la situation sécuritaire, les risques de protection et l’accessibilité des populations

affectées afin de mieux orienter les humanitaires sur les besoins prioritaires ;

- D’identifier les populations affectées et collecter les données sur les besoins prioritaires.

La méthodologie utilisée fut la suivante:

- Entretiens avec les chefs de service du développement social des trois cercles (Djenné,

Tenenkou et Macina) pour une meilleure orientation dans l’identification des sites de

concentrations,

- Entretiens avec les ONG évoluant dans les zones affectées (IRC, MSF, Terre des hommes

Macina,)

- Rencontres d’échange d’information auprès de l’administration (les préfets de Tenenkou et de

Macina),

- Identification de sites des déplacés,

- Focus group pour analyse du contexte humanitaire, de protection et sécuritaire,

- Enquête ménage auprès des déplacés pour déterminer la vulnérabilité sectorielle des ménages

(24 enquêtes seulement, vu le temps imparti, les distances entre les différents sites et les ménages

déplacés très apeurés).

Le site de Goumel Kara à 2km de Diafarabé

Rapport d’évaluation Rapide_NRC RRM Page 6 / 10

MOUVEMENTS DE POPULATION

Situation des sites visités

N° Région Cercles Com

munes

Sites/villages Nbre de

déplacés

Observations /résultats

1 Mopti Djenné Djenn

é

Djenné ville - Les activités de répertoire et de

recensement des déplacés sont en cours à

travers les communes. Cette activité est

co-organisée par le développement social

et les secrétaires généraux des mairies

car l’autorité administrative et locale est

absente dans la majorité des communes.

Des déplacés seraient signalés dans la

commune de Mourra, localité enclin à

l’insécurité et non accessible.

2 Mopti Tenenkou Diafar

abé

Goumel Kara

(à 2 km de

Diafarabé)

57

ménages Le nombre continue d’évoluer. MSF et

IRC y interviennent en apportant des

assistances dans le domaine de la NFI,

WASH, santé et nutrition. Le DS va

assister ces ménages en vivres le 27

février.

3 Mopti Tenenkou Diafar

abé

Daga Temi

(environ 12

km de

Diafarabé)

15

ménages Les déplacés n’avaient reçu aucune visite

avant cette évaluation. Il existe un besoin

urgent de rétablissement des liens

familiaux sur ce site car certains ont

abandonné leurs parents par crainte pour

leur sécurité et sont inquiets de ce qui

pourrait arriver car pas de contacts entre

eux.

4 Mopti Tenenkou Dia Dia village 18

ménages

(recensés

à l’heure

actuelle)

Les déplacés sont répartis entre les

familles d‘accueils. La mairie n’étant pas

fonctionnelle, le régisseur de la mairie et

certaines personnes de bonne volonté

sont à pied d‘œuvre pour recenser les

déplacés dans la ville.

5 Ségou Macina Macin

a

Macina ville 153

ménages

cf rapport

DS

Les déplacés sont répartis dans les

familles d‘accueils chez les grands

logeurs (qui peuvent héberger +/- 20

ménages). Environ 50 ménages ont été

assisté par le développement social en

vivre (mil, riz, sel, huile) et NFI (natte et

moustiquaire). L’administration et le

développement social comptent sur les

ONG partenaires pour couvrir le gap.

6 Mopti Tenenkou Dia Est de Dia

Bozo (avant

et après le

fleuve)

25

ménages Ces populations ont difficilement

accepté de participer à l’évaluation par

crainte de leur sécurité. Ils sont dispersés

dans la forêt.

La taille moyenne des ménages dans la zone est de 9 personnes.

Rapport d’évaluation Rapide_NRC RRM Page 7 / 10

Commentaires

Dans le cercle de Tenenkou, dans les communes de Dia et Diafarabé, les sites de déplacement sont

nombreux et la liste ci-dessus n’est pas exhaustive, mais faute d’accès sécuritaire la mission

d’évaluation n’a pas pu accéder aux autres sites qui ont été énoncés durant l’évaluation comme des

sites potentiels de regroupement de déplacés. A noter que tous les sites de Tenenkou ne sont pas voués

à perdurer et que le préfet est en train de chercher à les relocaliser ; notamment dû au fait que les sites

actuels sont inondables et une éventuelle source de tension car situés à l’emplacement de bourgoutières.

Le mouvement est toujours en cours dans le cercle et aucune autre organisation n’a été rencontrée tout

le long de la mission, si ce n’est IRC et MSF qui apporte déjà une réponse dans le site de déplacement

de Goumel Kara et étendra son assistance aux autres sites relevés dans cette évaluation.

Les ménages déplacés dans les autres sites que celui de Goumel-Kara vivent dans la peur d’être

dénoncés et victimes de nouvelles représailles ou d’attaques. Il est donc très complexe d’accéder à ces

ménages déplacés et fortement déconseillé pour les personnes qui ne parlent pas peulh et qui seront

considérées comme des informateurs.

L’ensembles des sources d‘information (communes, développement social et personnes ressources

confirment par ailleurs qu’un grand nombre de déplacés ont traversé l’affluant Diaka pour se réfugier

dans la forêt en direction Est notamment dans la zone de Laourou et de Wayloubéré (cf rapport

d’évaluation du mois de janvier).

L’accès à ces communautés cachées est très difficile et compliqué à cause de leurs réticences aux visites

par crainte d’être localisées. Ces ménages sont essentiellement préoccupés par le sort de leurs animaux

et des familles qui n’ont pas pu quitter les zones de départ et la nourriture des animaux avec lesquels

ils ont pu faire le déplacement.

Une fois arrivée à Macina par contre, l’équipe d’évaluation a rencontré le développement social

(représenté par son directeur adjoint national) qui était déjà en train de finaliser un 1er rapport (partagé)

reprenant les déplacements dans le cercle de Macina. Une première estimation de 153 ménages a été

donnée, mais à noter que ce chiffre est estimatif, car l’activité de dénombrement est sensible et

perturbée par les ménages non déplacés qui cherchent à se faire enregistrer. Selon le rapport provisoire,

un déplacement massif des populations est signalé vers Diabaly et Sokolo dans le cercle de Niono,

région de Ségou. Ces informations ont été confirmées par téléphone par le chef du service local du

développement social de Niono. Pour éviter de dupliquer les enquêtes, la mission d’évaluation n’a pas

approfondie l’analyse dans Macina.

A noter que les causes des tensions n’étant actuellement pas prises en considération, notamment par le

gouvernement, il y a un risque majeur que le cycle d’attaques et de représailles continuent dans cette

zone à moyen voire long terme, notamment si les déplacements forcés actuels auront un impact sur le

bétail des éleveurs peulhs, qui représente leur unique source de revenus ou si ces tensions sont utilisées

à d’autres fins pour exacerber encore plus les tensions existantes.

Rapport d’évaluation Rapide_NRC RRM Page 8 / 10

ANALYSE DES BESOINS

EAU, HYGIENE ET ASSAINISSEMENT

Les ménages se trouvant sur le site de Goumel Kara (Diafarabé) bénéficie de l’appui de MSF-F pour

la prise en charge quotidienne des besoins en eau pour les ménages. Les ménages se trouvant sur les

autres sites ne bénéficient pas de cet appui et consomment de l’eau du fleuve, qui est la source la plus

proche et accessible. La consommation moyenne d’eau par jour par personne est de 9 litres et une

utilisation par jour de 16 litres par personne.

Recommandations : - Sollicitation de l’Unicef pour PUR/Aquatabs

- Des séances de sensibilisation sur l’hygiène corporelle et comportementale doivent précéder une

prise en charge en produits de traitement de l’eau.

NFI (ARTICLES MENAGERS ESSENTIELS) / ABRIS

Les ménages s’étant déplacé dans la précipitation ils n’ont pu apporter leurs articles ménagers

essentiels. Leur vulnérabilité en NFI est de 4.2 sur une échelle de 5. Les principales préoccupations

dans le domaine des NFI sont : les supports de couchage, les moustiquaires et les ustensiles de cuisine.

L’ensemble des ménages vivent dans des abris improvisés faits de stick d’arbre et de nattes

traditionnelles. L’état de ces abris sont en priori en mauvais état. Dans la commune de Macina et de

Dia, les ménages se trouvent tous dans des ménages d’accueil ce qui atténue leurs expositions aux aléas

climatiques et ils bénéficient de solidarité pour couvrir leurs besoins du quotidien.

Les ménages déplacés de Goumel Kara, Est de Dia bozo et de DaGa Temi vivent actuellement sur les

sites provisoires (inondable pendant l’hivernage et sont des sites de bourgoutière), un site pouvant les

accueillir doit être identifié au plus tôt pour minimiser les risques de tension.

Parmi les 3 préoccupations principales des ménages enquêtés, les NFI et les abris figurent parmi ces

priorités.

Recommandations : - Harmoniser les kits NFI : déjà réalisé entre MSF et NRC ; si d’autres intervenants se

positionnent, liste du kit distribué en annexe ;

- UNFPA a été sollicité pour les kits de dignité pour compléter les kits NFI, en attente de leur

confirmation de capacité ;

- Le Cluster Abris a été sollicité depuis le début de la crise pour une réponse d’urgence, en attente

de la confirmation de leurs capacités.

SECURITE ALIMENTAIRE

Les ménages déplacés enquêtés ont un SCA moyen de 26, dont 63% des ménages enquêtés avec un

SCA pauvre et 33% limite.

71% des ménages déplacés enquêtés n’ont plus de stock alimentaire ou d’argent pour couvrir leurs

besoins alimentaires de base. Pour les ménages ayant encore du stock ou des moyens financiers, ils

estiment que cela ne pourra couvrir leurs besoins que pour une semaine supplémentaire.

Rapport d’évaluation Rapide_NRC RRM Page 9 / 10

Si en moyenne avant leur déplacement les adultes prenaient 3 repas par jour et les enfants 4 ; depuis

leur déplacement les adultes mangent en moyenne moins de 2 fois par jour et les enfants 2.

L’accès à la nourriture est l’un des 3 besoins prioritaires exprimés par les ménages déplacés.

Les ménages déplacés étant majoritairement éleveurs, 58% d’entre eux se sont déplacés avec leurs

bétails et possèdent en moyenne 8 animaux. 100% des ménages possédant du bétail estiment qu’ils

n’ont pas de fourrage ou pas accès à du fourrage pour leurs animaux et ce depuis en moyenne déjà 5

jours. Ils sont obligés de s’éloigner pour avoir accès à des rizières où la récolte a déjà été effectué mais

des résidus permettent aux animaux de survivre.

Dans le cercle de Tenenkou l’élevage est basé sur la transhumance. Les zones occupées actuellement

par les déplacés sont normalement accessibles contre le paiement d’une somme forfaitaire appelée « le

droit d’herbe ». Les ménages possédant du bétail ne pourront pas à priori rester sur ce site sans

engendrer des tensions communautaires en considérant également qu’avec le déplacement, il y aura

plus de bétail qu’à l’habitude dans la zone est donc une pression augmentée sur les bourgoutières.

L’eau de certains affluents du fleuve est déjà tarie. La saison pluvieuse de cette année ayant été

mauvaise avec une crue précoce du fleuve, supérieure à la moyenne entrainant la perte des récoltes et

d’animaux, la flambé du prix de l’aliment bétail au sein des bourgoutières était en plus déjà prévisible

ce qui ne fera qu’accentuer les tensions.

Recommandations : - Attente de la confirmation du PAM pour ses capacités de réponse dans cette crise ;

- Réponse du Développement Social dans le site de Goumel Kara à Diafarabé et à Macina ;

- Réponse en cours de NRC pour les autres ménages déplacés des communes de Diafarabé et

Macina ;

- Réponse en aliment bétail recommandée pour limiter les tensions autour des bourgoutières

notamment lors de la période de soudure (initialement prévue pour début avril).

AUTRES SECTEURS

SANTE

Les déplacés de Macina ville ont facilement accès au centre de santé de référence. Ceux du cercle de

Tenenkou bénéficient de l’intervention de MSF-F et IRC pour les ménages déplacés dans les sites les

plus accessibles.

PROTECTION

La situation de protection nécessite des évaluations spécifiques. IRC va réaliser une intervention à

Tenenkou, OCHA et le Cluster sont en cours d’évaluation du côté de Macina.

COMMUNICATION / TRANSPORT

Aucune radio de proximité n’émet actuellement dans le cercle de Tenenkou. Les communications se

font à travers les téléphones et de bouche à oreille. Les radios de Macina et de Djenné sont

opérationnelles. Le mouvement des motos vient d‘être interdit par l’Etat dans les zones affectées.

Rapport d’évaluation Rapide_NRC RRM Page 10 / 10

ANNEXE

KIT NFI PAR MENAGE

Description détaillée Unité Spécifications

1 Couvertures 2

Couverture polaire thermique. Polyester - 100%. TOG (Résistance thermique du vêtement): Min 1.5, résistance à l'éclatement: min 3,5 mm sous une charge de 60g / cm2, poids: 750gm2, couleur: couleur unique et sombre (bleu foncé, gris, brun, rouge foncé), dimension: 150cm x 200cm, bords: plié et cousu.

2 Seaux plastic de 10 litres 1 Seaux plastiques résistant, avec couvercle. Ne plie pas sous le poids.

3 Bidon rigide de 20 litres 2 Rectangulaire, poids moyen 890 g. Cap ouverture 35,4 mm avec bouchon à vis. Couleur jaune ou bleu.

4 Nattes en plastique 90 x 180 2 En polypropylène d'une taille minimum de 180 X 90 cm.

5 Moustiquaires imprégnée d'insecticide

3 Moustiquaire impregné d'insecticide, Taille minimum de 190X180X150cm. De préférence modèle de marque Permanet.

6 Bâche plastique de 5 m x 4 m 1

Imperméables, traitées anti-UV, oeillets aluminium tous les mètres idéalement ou au moins aux 4 angles. Poids minimum de 200g/m2 (soit minimum 2kg). De préférence couleur bleue clair avec intérieur doublé en blanc.

7 Pagne: tissu en coton, 4-6 yards 1 PAGNE, 100% COTON, WAX 6 YARDS.

8 Barre de savon 2,4kg

Considérer le poids total, les barres de savon peuvent être de 100, 200 ou 500g en fonction de ce qui est disponible sur le marché local et dans ce cas adapter la quantité pour atteindre au total 2,4kg de savon par ménage.

9 KIT CUISINE

Marmite en aluminium, 7 litres

1

Aluminium, emboutissage profond, capacité 7 litres, poids environ 600 g. Dimensions env 27 cm de diamètre. (Dia sans jante), épaisseur de paroi 2mm avec ¾ "top jante soit avéré à 90 degrés pour une adhérence / manipulation, fourni avec un couvercle du même matériau min épaisseur 0.7mm, environ dia. 30 cm avec une poignée sur le dessus. Finition: dépoli. 100% en aluminium. Production locale encouragée.

Tasse à manger

1 Diamètre minimum de 40cm, hauteur de 15cm. Avec couvercle. 100% aluminium. Marque lourde.

Tasse à soupe/sauce

1 Diamètre minimum de 20cm, hauteur de 12cm. Avec couvercle. 100% aluminium. Marque lourde.

Louches 1 Acier inoxydable, capacité min 100 ml, longueur min 30cm, pièce unique, non magnétique.

Couteau de cuisine métallique

1 Acier inoxydable Lame, environ 8,5 cm x 1,5 cm avec 10cm poignée, non magnétique.

10 Sac polypropène 1 Sac d'une capacité de résistance pour 90kg et d'une taille de minimum de 74 x 116 cm.