Rapporto Finale

5/10/2018 Rapporto Finale - slidepdf.com

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ENRICO VAGNONI

raPPOrTd’eValUaTiOn Finale

École et Développement.Eléments d’un modèle participati de développement local

pour les régions de montagne du Tadla Azilal

ONG/PVD/2007/135-119

AOUT 2011



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raPPOrT d’eValUaTiOn Finale

La présente publication s’inscrit dans le cadre du projet «École et développement. Elémentsd’un modèle participati de développement local pour les régions de montagne du Tadla Azilal»,conancé par l’Union Européenne et mis en œuvre par l’ONG italienne ProgettoMondoMlal, la Fondation Zakoura Education, l’Académie Régionale de l’Education et de laFormation de Tadla Azilal et la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université SultanMoulay Slimane de Béni Mellal.

Le rapport a été réalisé par Enrico Vagnoni, la traduction en langue rançaise par AriannaBarindelli et la révision grammaticale par Yassir Chenaoui.

Son contenu relève de la seule responsabilité de ses auteurs et ne peut en aucun cas êtreconsidéré comme reétant l’avis de l’Union Européenne.

Union Européenne



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1. Introduction ................................................................................................................... 41.1 Préambule ....................................................................................................................... 4

1.2 Synthèse du Projet ......................................................................................................... 51.3 Objectis de l’évaluation nale ..................................................................................... 6

2. Méthodologies opérationnelles ................................................................................... 82.1 Structure et cadre méthodologique ............................................................................ 82.2 Collecte et analyse des données ................................................................................... 112.2.1 Analyse des documents ............................................................................................. 112.2.2 Entretiens approondis .............................................................................................. 182.2.3 Auto-évaluation .......................................................................................................... 27

3. Résultats ........................................................................................................................... 323.1 Analyse de pertinence .................................................................................................. 323.2 Analyse de cohérence ................................................................................................... 323.3 Analyse d’ecacité ......................................................................................................... 333.4 Analyse d’impact ........................................................................................................... 333.5 Analyse des aléas ........................................................................................................... 353.6 Analyse de durabilité .................................................................................................... 363.7 Analyse de reproductibilité .......................................................................................... 37

4. Conclusions ..................................................................................................................... 39

5. Recommandations ......................................................................................................... 41

index general



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1.1 Préambule

Ce rapport représente le produit du travail d’évaluation nale du projet «École et Dévelop-pement» (E&D), qui m’a été conéré par l’ONG ProgettoMondo Mlal à partir du 05 au 20 juillet 2011.La structure du projet d’évaluation a été concordée avec Giuseppe Cocco, Desk Maroc Pro-gettoMondo Mlal, et Marianna Mormile, Coordinatrice de projet E&D ProgettoMondoMlal, et par la suite validée à travers la conrontation avec Mario Mancini, expert Proget-toMondo Mlal en project cycle management et développement local.Les phases du travail développées peuvent être résumées de la manière suivante:

- lecture et analyse des documents du projet (description du projet, cadre logique,

mis à jour, rapports techniques, rapports de monitorage,…etc.);- mission sur le terrain, du 08 au 17 juillet 2011, pour le déploiement des phasesopérationnelles;

- systématisation des résultats et rédaction du rapport d’évaluation.

Compte tenu du temps, des ressources économiques disponibles – imposées par les exi-gences opérationnelles du projet – et des objectis spéciques de l’évaluation nale, il aété, à l’unanimité, considéré approprié de ocaliser l’analyse d’évaluation sur les aspectsstratégiques et méthodologiques cruciaux et sur les impacts immédiats de l’intervention.En efet, une enquête essentiellement qualitative a été menée sur un “échantillon” limité

mais considéré comme représenta-ti des acteurs impliqués (contextesocio-économique et institutionnel)et des actions du projet (écoles nonormelles, microprojets, plans de dé-

veloppement local, etc.). On a exclusdu projet d’évaluation la mesure di-recte des indicateurs des objectis etdes résultats, l’estimation de l’ecaci-té (rapport entre résultats obtenus et

ressources employées) et l’analyse desaspects de gestion.

1. inTrOdUcTiOn



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La méthodologie d’évaluation employée, même s’elle ne peut pas être techniquement dé-nie de “co-évaluation”, est ondée sur des critères d’implication et d’empowerment desacteurs locaux, en adoptant constamment des approches participatives.An de compléter le processus d’évaluation des impacts du projet et pour approondirl’analyse sur les changements induits dans le moyen et long terme et aussi sur la durabilitédu modèle d’intervention, il serait préérable de procéder à une évaluation ex post (après4-5 années de la n du projet) qui prévoit l’utilisation de méthodes quantitatives et une plusgrande implication des stakeholders dans la conduite de toutes les phases d’évaluation.Je saisis cette occasion pour renouveler mes remerciements sincères à toute l’équipe localedu projet et à la coordinatrice de ProgettoMondo Mlal, pour leur contribution ondamen-tale et leur proessionnalisme, enthousiasme et disponibilité. Chokran!

1.2 Synthèse du Projet

Le projet «École et développement. Eléments d’un modèle participatif de développement local pour les régions de montagne du Tadla Azilal» est un projet, conancé par l’UnionEuropéenne, mis en œuvre dans la région marocaine de Tadla Azilal dans le cadre d’unpartenariat entre l’ONG italienne ProgettoMondo Mlal, la Fondation Zakoura Education

(FZE), l’AREF (Académie Régionale de l’Education et de la Formation) de Tadla Azilal etla Faculté des Sciences et Techniques (FST) de l’Université Sultan Moulay Slimane de BéniMellal. La zone cible du projet est le territoire montagneux des provinces de Béni Mellal etd’Azilal: ce choix a été opéré compte tenu de la orte vulnérabilité des populations à causede leur enclavement et de leur situation socio-économique. Le projet E&D a démarré enMars 2008, d’une durée de 42 mois. Il contribue à renorcer la précédente expérience dé-ployée dans la zone par ProgettoMondo Mlal, et ce dans le cadre du projet Retourner àl’école. Le dit projet est basé sur le concept de l’éducation non ormelle en tant que acteurd’accès au droit à l’éducation pour les populations les plus déavorisées des communautésmontagnardes et de promotion de l’identité culturelle grâce à la proximité envers chaque

individu.Le projet E&D consiste en l’expérimentation dans 20 douars («villages») cibles (10 en province de Béni Mellal et 10 dans celle d’Azilal) de la région de Tadla Azilal d’un modèle dedéveloppement participati basé sur l’éducation et le développement communautaire. Enefet, la promotion d’une éducation de proximité à travers l’éducation non ormelle, l’al-phabétisation et la ormation est considérée comme l’élément déclencheur d’un processusde développement local participati. Ce dernier est essentiellement centré sur le dynamis-me des populations locales notamment celui des associations de la société civile à traversleur capacité socio-organisationnelle, de dialogue et la concertation entre la population etles institutions publiques locales.

Ainsi, le projet prévoit, d’un côté, des actions de lutte contre les phénomènes d’abandonscolaire et de non scolarisation à travers la promotion d’une approche psychopédagogique



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de proximité. Elle se concrétise par la mise en place, dans la province d’Azilal, des écolesd’éducation non ormelle (ENF) et, dans la province de Béni Mellal, d’activités de soutien àl’inclusion scolaire. De l’autre côté, le projet prévoit le déploiement, dans les 20 douars cibles,des actions de recherche sociale participative (diagnostics participatis, recherche-action,etc.) constituant en même temps un moment de sensibilisation et de mobilisation sociale,lesquelles permettent la dénition et la réalisation de diférents parcours de ormation avecla population des douars et le personnel administrati communal selon les besoins identiés.En efet, à la suite du parcours de renorcement des compétences avec les diférents acteurscibles, des microprojets communautaires (un pour chaque douar) seront mis en place encollaboration avec la population et en concertation avec les institutions locales.

Logique d’intervention

Objecti général Lutter contre la pauvreté dans les territoires de montagne de Tadla Azilal, dans le cadre despolitiques nationales de l’éducation et du développement humain.

Objecti spécifque

Améliorer la qualité de vie de la population dans 20 localités en zone de montagne de larégion de Tadla Azilal à travers l’expérimentation d’un modèle participati pour le déve-loppement local, basé sur l’éducation, le renorcement socio-organisationnel et institu-tionnel.

Résultats attendus1. Mesures pour le soutien à l’ENF dans les zones de montagne de la région Tadla

Azilal au sein des plans d’action annuels de l’AREF,2. Associations communautaires locales actives dans 20 villages d’intervention, avec

des leaders locaux ormés en matière d’éducation non ormelle, développement

local et dans le dialogue avec les institutions,3. Microprojets pilotes de développement local réalisés ou en cours d’implémenta-tion dans tous les 20 villages selon une approche participative, dans le cadre desplans d’action municipaux de mise en place de l’INDH (Initiative Nationale pourle Développement Humain),

4. Modèle d’intervention validé et difusé auprès des acteurs œuvrant dans le sec-teur des politiques de développement et de lutte contre la pauvreté.

1.3 Objectis de l’évaluation nale

L’évaluation nale représente le moment de clôture et de systématisation d’un projet. Elle



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constitue une importante base de diagnostic et d’inormation pour le démarrage d’unenouvelle programmation selon une logique rétroactive ( eedback). Etant donné le caractèredémonstrati ort d’E&D, proposé comme un projet pilote pour la promotion du dévelop-pement local, la phase d’évaluation nale représente une étape stratégique additionnelle:elle constitue un élément de diagnostic essentiel pour valider et promouvoir la reproduc-tibilité du modèle d’intervention et un processus clé pour contribuer au renorcement dela durabilité des résultats atteints.A partir de ces constats, les OBJECTIFS de l’évaluation nale du projet E&D ont été dénicomme suit:

1. Évaluer l’IMPACT du Projet: estimer les changements introduits par le Projetdans le contexte de réérence et vérier le degré de pertinence et ecacité de lastratégie d’intervention.

2. Évaluer la REPRODUCTIBILITE du modèle de développement en se réérantaux termes de réérences élaborés.



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2.1 Structure et cadre méthodologique

La typologie d’évaluation a été dénie en onction des objectis établis, du temps, des res-sources disponibles et des conditions logistiques et opérationnelles (évidement comple-xes) du contexte local. Tous ces acteurs ont eu un poids tout à ait important même pen-dant les phases d’implémentation.

La méthodologie adoptée est caractérisée par une démarche:- Quantitative, par rapport aux indicateurs prévus dans le cadre logique du projet

et à la mise à jour de quelques données présentes dans la ligne de base;- Qualitative, à travers l’analyse des documents, les entretiens individuels et collec-

tis, les inspections sur le terrain;

- Participative, au moment de la récolte des inormations et des avis, et à traversles inputs à l’autoévaluation adressés à tous les sujets impliqués (équipe du projet,partenaires locaux, groupes cibles).

Les critères d’évaluation adoptés et qui ont orientés la dénition des outils d’enquête, ontété les suivants:

- Pertinence: degré de correspondance du projet aux priorités/besoins du contexteet du groupe cible;

- Cohérence: juste proportion des moyens et des méthodes employés par rapportaux activités et aux objectis prévus;

- Ecacité: rapport entre les objectis atteints et les objectis prévus;- Aléatoire: incidence (positive et négative) des acteurs externes;- Impact: efets positis et négatis introduits par le projet;- Durabilité: durabilité des bénéces apportés après la conclusion du nancement;- Reproductibilité: capacité d’avoir, de manière autonome, des efets multiplicateurs.

Comme nous l’avons signalé, l’analyse s’est arrêtée, principalement, sur les aspects liés àl’impact et à la durabilité du projet ainsi qu’à la validation du modèle de développementproposé (reproductibilité).

Fondamentalement, la structure de la méthodologie d’évaluation a prévu trois composan-tes/moments principaux:

2. MeThOdOlOgies

OPeraTiOnnelles



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a) Analyse des documents;b) Entretiens approondis avec les principaux sujets impliqués dans le projet en pa-

rallèle des visites sur le terrain;c) Autoévaluation par l’équipe locale.

a. L’analyse des documents a concerné les matériaux suivants: document de la propositionde nancement (description du projet et du budget); Cadre Logique mis à jour; Etudepour la Ligne de Base; Feuille de route pour la conception d’un parcours intégré…[omis-sis]; Etude des ressources agro-sylvo-pastorales des sites d’intervention du projet E&D; Leprocessus d’élaboration des microprojets de développement dans les douars, sites d’inter-

vention du projet; Plan de développement du douar de Tit N’ziza; Recherche-action surla situation socio-organisationnelle des douars/sites d’intervention du projet E&D; Notede cadrage; Rapport narrati intermédiaire 1ère et 2ème annualité; Rapport (version arabe)sur le développement humain publié par le PNUD (Programme des Nations Unies pour leDéveloppement) 2009; Alphabétisation au Maroc: réalisations et perspectives (Ministèrede l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des Cadres et dela Recherche Scientique, 2009); Objectis du Millénaire pour le développement, RapportNational 2009; Principaux indicateurs éducatis (AREF Tadla Azilal, 2010/11).

b. 18 entretiens individuels et 13 entretiens de groupe (inspirés de la technique du ocus group) ont été réalisés avec les sujets/institutions suivants:- bénéciaires directs: élèves de l’ENF, emmes bénéciaires des cours d’alphabéti-

sation, leaders communautaires et représentants des associations communautai-res, opérateurs de l’administration publique;

- bénéciaires indirects: parents d’élèves, opérateurs des institutions éducatives,habitants des douars;

- Institutions locales: communes rurales, INDH (Azilal), Programme Nationaled’Education Non Formelle et d’Alphabétisation (Azilal), Délégation de l’Artisanat(Béni Mellal);

- Partenaires locaux: équipe du volet éducation et Directeur des Opérations de laFondation Zakoura Education, Che du Centre de Documentation, d’Animationet de Production Pédagogique de l’AREF, coordinateur du groupe de recherchede la FST (Université Sultan Moulay Slimane à Béni Mellal);

- Coordinatrice ProgettoMondo Mlal.Le choix des sujets des interviews a été ait en tenant compte de la représentativité de«l’échantillon» identié et des acteurs logistiques et organisationnels (durée de la missiond’évaluation, distances à parcourir, accessibilité des douars, etc.). Les entretiens ont étéréalisés avec les “témoins privilégiés” et les “acteurs clés” du projet. En total, 45 élèves del’ENF (province d’Azilal) ont été impliqués, 10 emmes des cours d’alphabétisation (pro-

vince d’Azilal) et plus de 90 représentants d’institutions locales de 5 communes (3 de laprovince d’Azilal, 2 de la province de Béni Mellal) et 13 douars (6 de la province d’Azilal,



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7 de la province de Béni Mellal). En outre, 4 microprojets ont été visités dans les diférentsdouars (Tourtite, Tazoult, Timloukine, Tizi N’Badou) de la province d’Azilal.Les entretiens ont été réalisés sans le recours à aucun support spécique, (questionnaires,enregistreurs ou autres outils d’enquête). Ils ont toujours été développés selon une démar-che semi-structurée gérée d’une manière personnalisée pour considérer, au ur et à mesu-re, les caractéristiques de l’interviewé/s et les réponses. Chaque entretien a démarré avec laprésentation des participants, la description des objectis de la rencontre et de l’évaluationnale du projet. Les participants ont été invités à une réexion partagée sur le processus dedéveloppement promu et/ou aspiré dans les communautés respectives d’appartenance. Parconséquent, l’évolution de l’entretien a souvent menée à une conrontation ouverte entreles participants et à une interaction continue entre l’équipe du projet et les interviewés,aussi bien sur les thématiques abordées par E&D que sur les concepts plus généraux com-me, par exemple, le “développement humain” et la “participation démocratique”.Les entretiens visaient une évaluation/enquête des aspects stratégiques (pertinence, im-pacts, obstacles, durabilité, reproductibilité) et tactique (approches méthodologiques pourla promotion de l’éducation et du développement local, la participation et l’empowerment des groupes cibles, le dialogue et la coordination interinstitutionnelle), en ayant commeprincipale réérence le rapport de cause-efet et les indicateurs préétablis dans le Cadre Lo-gique du projet. On trouve, ci-dessous, les contenus des principales questions abordées:

- Est-ce que tu peux raconter le projet E&D à travers ton expérience directe?- Est-ce que tu as connu les expériences d’E&D dans les autres douars?- Quels sont les changements apportés par le projet?- Comment devrait-il continuer le projet? Quels sont les (nouveaux) besoins aux-

quels il devrait répondre? Quels acteurs devrait-il impliquer?- Obstacles et/ou limites du projet.

Les rencontres avec les bénéciaires directs du projet ont donné la possibilité d’efectuer des visites de terrain dans les douars où les microprojets communautaires ont été réalisés.

c. L’autoévaluation de la part de l’équipe du projet et de tous les acteurs impliqués a ré-

vélé une réérence constante dans toutes les phases de l’évaluation, en assumant, au mêmetemps, une onction “ormative” (Learning by doing ) qui a pût contribuer aux processus derenorcement institutionnel promus par E&D. En efet, les entretiens approondis ont étéorganisés, proposés et gérés commeune occasion d’analyse et de réexionparticipative et partagée, avant mêmed’être considérés comme outil d’enquê-te qualitative. En conséquence, l’inte-raction de l’évaluateur avec les équipeslocales pendant chaque moment du

travail (entretiens personnels, visitesaux douars et aux institutions locales)



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a toujours été orientée pour stimuler et développer l’autoévaluation, en attribuant à la mê-me phase d’évaluation extérieure un rôle d’orientation et d’accompagnement.Avec les quatre animateurs de développement rural de l’équipe volet Développement - les-quels n’ont pas été interviewés en proondeur comme dans le cas de l’équipe du volet Edu-cation - l’autoévaluation s’est développée selon un schéma plus structuré. En efet, on autilisé un questionnaire dans lequel on a analysé les aspects suivants: (i) les principauxchangements parvenus du début à la n du projet, par rapport: au contexte local (aspectsgénéraux), aux acteurs locaux, à la capacité de planication et de gestion de projets (insti-tutions publiques et société civile organisée), à l’égalité des chances entre genres, à la par-ticipation des groupes cibles, à la sensibilisation et au respect vis-à-vis de l’environnement;(ii) le degré de réalisation des résultats prévus (perormance); (iii) les acteurs externes quiont eu une incidence positive et/ou négative.Le questionnaire, élaboré spéciquement pour l’occasion, a été structuré en orme simplepour permettre une rédaction rapide; en efet sa onction principale était de laisser unetrace écrite pour l’évaluation qualitative des résultats et des impacts du projet.

2.2 Collecte et analyse des données

2.2.1 Analyse des documentsLe processus vise à orienter l’évaluation sur les impacts immédiats du projet, en renvoyantà une évaluation ex-post l’analyse des indicateurs repérés pour la vérication du degré deréalisation des objectis généraux. Dans le présent paragraphe on présentera les donnéesqui ont réérence aux indicateurs des objectis spéciques et des résultats, comme dans lecadre logique du projet.D’ailleurs on conrme le manque de données mises à jour pour ce qui concerne les indi-cateurs de développement humain de la région de Tadla Azilal (qui remontent, respective-ment, à 2007 et 2004 et sont déjà présentées dans l’étude pour la Ligne de Base). En parti-culier, d’après ce qu’on a appris pendant les rencontres avec les représentants de l’AREF et

des délégations provinciales du Ministère de l’Education Nationale, il n’existe pas de donnéesocielles après 2004 en ce qui concerne les taux d’analphabétisme et d’abandon scolairedans la région. Les seules inormations qui ont pu être récupérées concernent quelques don-nées structurelles du système éducati régional, ournies par l’AREF à traversla publication Principaux indicateurséducatis 2010-2011, et dont on repor-te ci-dessous quelques indicateurs quipourraient donner une mesure (miseà jour) indirecte et purement d’orien-

tation du cadre institutionnel dans le-quel s’est inséré le projet E&D.



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Etablissements scolaires par cycle et milieu (public)

Urbain Rural Ensemble

Primaire 89 241 330

Secondaire Collégial 23 46 69

Secondaire Qualiant 19 17 36

Total 131 304 435

Eectis des élèves par cycle et milieu (public)Urbain Rural Ensemble

Primaire 55623 133126 188749



Total 116512 170138 286650

Nouveaux inscrits par cycle et milieu (public + privé)

Urbain Rural Ensemble

1 ère année du cycle Primaire 9907 21724 31631

1 ère année du cycle Collégial 10954 10512 21466

Tronc commun 7516 3076 10592

Total 28377 35312 63689

Personnel enseignant par cycle et milieu (public)

Urbain Rural EnsemblePrimaire 1555 4978 6533



Total 3969 7016 10985



13

16167

16631

15149

14480

13879

11918

33533

35038

32505

31217

29922

26534

0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000

1 année

2 année

3 année

4 année

5 année

6 année

Filles Total

9167

7974

9239

22426

19415

23257

0 5000 10000 15000 20000 25000

1 année

2 année

3 année

Filles Total

Enseignement public: Eectis des élèves par cycle, niveau et sexe

Primaire

Secondaire Collégial



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Le contrôle des Indicateurs Objectivement Vériables (IOV) insérés dans le cadre logique,a été efectué en croisant les données présentes dans les rapports de monitoring intermé-diaires envoyés à la délégation de l’UE avec les inormations mises à jour par la Coor-dinatrice ProgettoMondo Mlal et le Directeur des Opérations de la Fondation ZakouraEducation. Le tableau ci-dessous contient la synthèse de la vérication des indicateurssusdits, mis à jour à la date de la mission d’évaluation nale et assimilable à celle de la ndu projet.

Objectis spéciques IOV prévus IOV à la n du Projet

Améliorer la qualitéde vie de la populationdans 20 douars demontagne de la régionde Tadla Azilal à traversl’expérimentation d’unmodèle participati pour ledéveloppement local, basésur l’appui à l’éducation,le renorcement socio-organisationnel et lapromotion du dialogueet de la coopération entreles institutions publiqueset les organisationscommunautaires.

1) Au moins 500 enants etadolescents scolarisés parle cycle d’ENF.

2) Au moins 1.000 adultesalphabétisés.

3) Au moins 50% desoyers (un membre) de lapopulation des 20 douars(10.000 personnes au total)adhère à une associationlocale.

4) La totalité des douarsadopte un plan dedéveloppement concerté

avec les associationslocales dans le cadre de lamise en œuvre de l’INDH.

5) Au moins 50% de lapopulation dans les 20douars, à la n du projet,

voit son accès aux servicesde base et/ou à la sécuritéalimentaire amélioré.

1) 451. Ce chifrereprésente une valeurabsolument signicativepar rapport à la populationinantile en âge d’êtrescolarisée présente dans les20 douars cibles.

2) 356. Ce chifreinclut seulement le/sbénéciaire/s unique/s descours d’alphabétisation.Le nombre augmenteraitconsidérablementsi les participantstotaux et les efetsmultiplicateurs produits

dans les communautésd’appartenance desbénéciaires directs étaientconsidérés.

3) Réalisé à 100%.


5) Réalisé à 100%, grâce

à la réalisation desmicroprojets.



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RÉSULTAT 1 Activités IOV prévus IOV à la n du Projet

Mise en place desmesures pour lesoutien à l’ENFdans les zonesde montagne dela région TadlaAzilal au sein desplans d’action

annuels de l’AREF.

1.1. Prospectionet ouverture de 10nouvelles écolesd’ENF dans laprovince d’Azilalavec une attentionparticulière aux

jeunes lles.

1.2. Appui àl’élaboration et àla mise en œuvredes plans d’actionannuels en matièred’ENF, de la partde l’AREF de TadlaAzilal.

1.3. Activités

de plaidoyer auniveau nationalen aveur despolitiquesd’éducation nonormelle.

1) 10 nouvellesécoles d’ENFopérationnelles.

2) 80 entreenseignantset animateursormés.

3) 10 écolesprimairespubliquesadoptent desprogrammesd’inclusionscolaire.


2) 62.

3) 27 (23 cycleprimaire, 4 cyclesecondaire).


Associationscommunautaireslocales activesdans 20 villagesd’intervention,avec des leaderslocaux ormésen matièred’éducation nonormelle, dedéveloppementlocal et dans ledialogue avec les

institutions.

2.1. Diagnosticsparticipatis surla situation socio-organisationnelledes communautés(20 douars de 11communes).

2.2.Alphabétisationpour adultes.

1) Au moins20 associationscommunautairesactives dans lesdouars.

2) 80 leaderscommunautairesont suivi uneormation de80 heures surl’approcheparticipative et

la planicationstratégique.


2) 64 leaders.Les heures deormation ontlargement dépassé les80 prévues.




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2.3. Mobilisationdes leaderscommunautaireset ormalisationd’éventuellesnouvellesassociationscommunautaires.

2.4. Maniestations

d’échanges entreassociations auniveau régional.

3) Plannings detravail associati élaborés etapprouvés.


Microprojetspilotes dedéveloppementlocal réalisés ouen cours de miseen œuvre dans les20 villages selonune approcheparticipative,dans le cadre desplans d’actionmunicipaux demise en place del’INDH.

3.1. Cartographiesparticipativesdes besoins etdes ressourcesau niveau de lacommune.

3.2. Renorcementdes capacités desadministrateurslocaux.

3.3. Activation decomité de douarpublic/privé.

3.4. Elaborationdes microprojetscommunautairesmunicipaux.

1) 20 conventionssignées entrecommunes ruraleset associationscommunautaires.

2) 20 études deaisabilité pourmicroprojets

validées etapprouvées parl’Université deBéni Mellal.

3) 10 ches projetsclôturées dans les

40 mois du projet.

1) 12Ce chifre est inérieurau chifre prévu, duait que la mêmecommune comprendplusieurs douars.




Modèled’intervention

validé et difuséauprès des acteursœuvrant dans le

4.1. Elaborationdes termes deréérences pourla validation dumodèle de

1) Au moins20 copies dudocument desystématisation etévaluation.

1) En cours deréalisation.

2) Articles dans lapresse nationale



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secteur despolitiques dedéveloppement etde lutte contre lapauvreté.

développementlocal.

4.2. Sélectiondes indicateursannuels de

vérication etsessions d’analysepartagée desrésultats.

4.3. Séminairesd’échange sur lesbonnes pratiquesdu développementlocal.

4.4. Colloquenal national surles résultats du

projet avec unedissémination desactes.

2) 10 articlespubliés sur revuescientique etpresse nationale.

3) Au moins50 organismes(institutions etassociations)sont présents au

colloque nal.

et réalisationd’un blog http://ecoledeveloppement.blogspot.com/


En ce qui concerne les indicateurs supplémentaires de résultat des activités d’éducation, ladélégation d’Azilal du Programme National d’Education Non Formelle et d’Alphabétisation ( Ministère de l’Education Nationale) a publié les résultats des examens publics soutenuspar les candidats impliqués dans le projet:

- Candidats ociels, 11 ans: 136/144 ont passé l’examen;

- Candidats libres, 15-18 ans: 19/92 ont passé l’examen;- Candidats libres, adultes (>18 ans): 0/17 ont passé l’examen.

Ces résultats sont à apprécier au regard de la moyenne nationale et de la connaissance duterrain des institutions scolaires provinciales et doivent être considérés comme une réus-site, même dans le cas des candidats libres.

L’analyse des données exposées plus haut indique que, en général, le taux de réalisationdes activités et le degré d’accomplissement des résultats sont positis, en étant très prochesdes 100%.

L’indicateur pour lequel on a remarqué le plus grand écart entre valeur réalisée et valeurprévue est celui relati au nombre d’adultes alphabétisés avant la n du projet (356 contre



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les 1.000 prévus). Touteois, en élargissant l’analyse à l’objecti de réérence (améliorer laqualité de vie de la population dans 20 douar de montagne de la région de Tadla Azilal àtravers l’expérimentation d’un modèle participati pour le développement local, basé sur l’appui à l’éducation, le renorcement socio-organisationnel et la promotion du dialogue et de lacoopération entre les institutions publiques et les organisations communautaires), l’écart duréalisé par rapport à l’objecti initial peut être relativisé au regard de la satisaction généraledes communautés par rapport à l’amélioration de leur niveau de vie. En outre, il ne autpas négliger les efets multiplicateurs induits par les participants aux cours d’alphabétisa-tion auprès des amilles et des communautés d’appartenance (transert des connaissanceset sensibilisation vis-à-vis de l’importance de l’alphabétisation).Pourtant, l’analyse des IOV atteints, qui poursuit ce qu’on appelle la “logique verticale-ho-rizontale” décrite dans le cadre logique, conduit à conclure qu’E&D a objectivement eu unimpact immédiat positi et satisaisant.

2.2.2 Entretiens approondis

Bénéfciaires directs: élèves de l’ENF, emmes des cours d’alphabétisationLes rencontres avec les élèves de l’ENF et avec un groupe de emmes inscrites aux cours

d’alphabétisation mis en place par le projet, ont conrmé le grand pouvoir de transor-mation et d’impulsion au développement humain de la ormation scolaire. Tous les sujetsinterviewés ont exprimé une satisaction sincère et proonde tant au niveau personnelqu’au niveau de leur vie amiliale et sociale vis-à-vis du parcours éducati achevé. Ce té-moignage d’une enant de Tourtite illustre paraitement ce résultats: “avant j’étais commeaveugle. Maintenant que je sais lire et écrire, un nouveau monde s’est ouvert devant moi et j’ai amélioré ma personnalité. En amille aussi on me donne plus d’importance”.Les emmes adultes des cours d’alphabétisation, ont, en outre, souligné la grande valeur ajou-tée du “savoir lire et écrire” par rapport aux possibilités de croissance de l’économie amiliale(développement des capacités entrepreneuriales) et à la contribution pour la valorisation du



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rôle de la emme dans la société locale. De ait, elles ont spontanément raconté que leurs ma-ris et/ou parents les ont encouragées et soutenues à réquenter l’école, en ayant pu constaterles progrès personnels de chaque emme et ses reets positis sur la amille entière.Tous/tes ont ermement maniesté la volonté et le désir de poursuivre les études pourcontinuer le parcours d’enrichissement personnel, en aspirant à un travail qualié quipuisse améliorer les conditions de vie amiliales et contribuer au développement de toutela communauté.

Bénéfciaires directs: leaders communautaires et représentants des associations communau-taires, opérateurs de l’administration publiqueLes leaders communautaires et les opérateurs de l’administration publique interviewés sesont accordés sur l’évaluation (largement) positive des impacts du projet, en soulignant lesaspects suivants:

- E&D a permis une rupture ondamentale de l’isolement total qui régnait sur lesdouars (géographique, culturel et institutionnel). Il a représenté une expérienceimportante en permettant d’accroître l’auto-estimation/conscience et les capaci-tés institutionnelles des organisations de la société civile, en donnant aux com-munautés l’enthousiasme et un renouvellement de conance et de vision vis-à-visde l’avenir;

- La ormation, d’un côté, et la participation de la communauté, de l’autre, ont étéles acteurs clés pour la promotion du processus de changement et d’auto-déve-loppement;

- La réalisation des microprojets communautaires a contribué à combler des dé-cits évidents et graves au niveau des inrastructures des douars, en représen-tant une réalisation concrète et tangible du développement et en ofrant, dans lemême temps, un signal important d’espoir à l’entière communauté;

- Les associations locales et l’accompagnement technique représentent les élémentsstratégiques à renorcer et sur lesquels il aut investir pour assurer une durabi-lité aux processus promus. En efet, les plus grands soucis semblent concerner la

continuité du projet du ait d’unmanque d’aide extérieure (ques-tion qui a été évoquée plusieursois pendant les entretiens).

En ce qui concerne le dialogue et la coor-dination interinstitutionnelle promus parle projet, il y a eu une appréciation généra-le des événements d’inter-échange et par-tage, vus comme une opportunité d’éman-

cipation de l’isolement et, surtout, commeune incitation à renorcer le networking



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des associations locales. Même si, aux yeux de la société civile, la présence et l’action desinstitutions de l’Etat apparaît encore aible et peu décisive, le renorcement des capacitésinstitutionnelles des associations communautaires promu par le projet a contribué à unecroissance sensible des capacités de dialogue et de coordination/négociation entre les par-ties (publique et privé). Ceci avorise, en outre, une plus grande difusion et une connais-sance appropriée des outils publics pour le développement local (initiatives de l’INDH,par exemple).

Bénéfciaires indirects: parents élèves, opérateurs institutions scolaires, habitants des douarsEn plus de tout ce qui a été dit auparavant, on remarque un changement proond d’attitudeet de mentalité vis-à-vis de l’importance de l’éducation. L’indiférence et le scepticismeconstatés chez les adultes en début du projet, ortement alimentés par les conditions éco-nomiques diciles et par l’ignorance – qui sont à la base (voir étude pour la Ligne de Base)de la désertion et de l’abandon scolaire – ont été acilement surmontés grâce à l’ecacitéde l’approche stratégique (Education et Développement) et méthodologique («approchede proximité») du projet. Les adultes, a-ce aux résultats concrets oferts par uneméthode d’enseignement ecace, au plusproche des soucis de la amille, et stimulés

par une approche participative et autantconcrète des initiatives de développementlocal, ont réagi avec un intérêt réel et uneimplication active. En démontrant, dansles aits, un engagement et une convictionpour donner une continuité aux processusentrepris. Un tel enthousiasme et activis-me ne pouvait que se difuser dans toutela communauté.

Institutions locales: CommunesTous les présidents et le personnel interviewés des communes ont exprimé un avis consi-dérablement positi du projet, en le jugeant comme une expérience réussie et un succèsqui a sensiblement eu une incidence sur les dynamiques de développement local.Les analyses aites par les communes conrment, en substance, ce que disent les leaderscommunautaires, avec une reconnaissance des eforts aits par l’équipe du projet et unemise en valeur des aspects clés de l’intervention: participation, importance de l’éducationdes jeunes et de la sensibilisation des adultes, tangibilité des résultats (démontrée à traversla réalisation de microprojets communautaires). Le processus de planication stratégiqueparticipative qui a conduit à l’élaboration des Plans de Développement des Douars (PDD)

et à la réalisation des microprojets communautaires a été particulièrement apprécié etremarqué comme élément innovateur et comme valeur ajoutée du projet E&D, en ar-



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rivant à surmonter les conits intérieurs liés à lagestion des biens publics et à mettre en hiérarchieles priorités du développement communautaire.Ce parcours a représenté, en outre, une expérien-ce ormative et un outil méthodologique modèle,capitalisé par les mêmes acteurs locaux pour pro-mouvoir prochainement des nouvelles initiatives.La ormation et l’assistance technique des associa-tions locales a permis une réelle amélioration deleurs capacités institutionnelles, démontrée parun plus grand activisme des organisations et parla présentation de nombreux projets communau-taires auprès des bureaux communaux.Le projet a été perçu comme un processus trans-ormateur qui a apporté des bénéces réels à la po-pulation et aux institutions locales, non seulementà travers la mise à contribution de savoir-aire et de technologies mais, surtout, en stimulantet impliquant activement les acteurs locaux dans un réel et graduel processus d’empower-ment . En même temps une grande incertitude sur la continuité du projet a été évoquée: il

est encore nécessaire de renorcer le tissu social, institutionnel et producti des douars, anque les institutions locales puissent recueillir et multiplier l’héritage d’E&D, en garantissantla pleine durabilité. D’où, la demande unanime de renancement du projet et la propositionde considérer les communes comme partenaires pour des initiatives utures.On signale, en marge, le ort intérêt de quelques présidents communaux (des deux provin-ces) pour les investissements dans l’écotourisme et dans l’artisanat traditionnel, considéréscomme secteurs stratégiques pour le développement économique et social de la région.

Institutions locales: INDH (Comité Provincial de Développement Humain - CPDH Azilal),Programme National d’Education Non Formelle et d’Alphabétisation (Azilal), Délégation de

l’Artisanat (Béni Mellal)La rencontre avec le responsable provincial de l’INDH d’Azilal a permis de soulever l’ana-lyse des impacts du projet, en mettant en contexte l’intervention dans un cadre socio-économique et institutionnel plus large. Si d’un côté, le dirigeant interviewé n’a pas émisun avis très clair à propos de l’impact du projet – en remarquant la nécessité d’évaluerattentivement l’inuence des variables extérieures – de l’autre côté, il a présenté une ana-lyse synthétique de l’expérience, en la dénissant, avant tout, cohérente et pertinente avecles stratégies de l’INDH (à commencer par les territoires et les communautés cibles). Lemodèle d’intervention proposé est, à son avis, ecace et durable grâce aux actions d’empowerment des acteurs locaux et aux qualités humaines et proessionnelles des équipes

techniques employées. Le “acteur humain” a donc été mis en évidence comme étant unélément crucial pour le succès de toute initiative de développement.



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La coordination et la collaboration entre le CPDH (province d’Azilal) et E&D, bien quelimitées, à cause de la distance entre le siège du projet (à Béni Mellal) et la province d’Azi-lal, ont été évaluées positivement. En perspective, le responsable provincial souhaite etpropose un plus grand inter-échange et une coopération synergique.

Le Responsable du Programme National d’Education Non Formelle et d’Alphabétisation dela délégation de la province d’Azilal, a ocalisé son analyse sur le volet Education du projet,en s’inspirant des résultats des examens publics présentés avant de commencer l’entretien(voir en haut).L’expérience a été évaluée, dans l’ensemble, très positivement, étant conortée par des ré-sultats concrets et ayant impliqué de ait les institutions communales (en tel sens, elle a étéindiquée comme un cas “unique” et exemplaire dans la province). L’approche méthodolo-gique (approche de proximité ) s’est révélée ecace, bien que le responsable soutienne quela méthode ne puisse être validée, telle qu’elle est, comme modèle reproductible à grandeéchelle. Dans ce but, il croit qu’il serait nécessaire d’apporter des modications au modèleéducati, assurer l’implication et la responsabilisation de toutes les Institutions locales (as-sociations locales, communes, Ministère de l’éducation, autres organes du gouvernementnational et provincial, etc.) et créer des structures éducatives permanentes. En laissant,ainsi, entendre ses doutes sur la durabilité de l’ENF promue par le projet. On évoque aussi

la totale implication démontrée par un Directeur d’une école publique dans la commu-ne d’Aghbala (province de Béni Mellal) qui a présenté un cadre exhausti de l’expérienceconduite dans sa propre école, en apportant des données statistiques et qui, pendant l’en-tretien, n’a pas cessé d’exposer une analyse aiguë des causes de la déperdition scolaire.

L’entretien avec le Délégué provincial de l’Artisanat de Béni Mellal a permis de recueillirun témoignage signicati des impacts du projet sur le tissu économique et producti lo-cal et d’approondir la conrontation institutionnelle sur les actions à promouvoir pourrenorcer la durabilité des processus entrepris. Bien que le Délégué ait admis avoir uneconnaissance supercielle d’E&D, limitée aux critères méthodologiques et aux principales

articulations de la stratégie d’intervention, il en reconnaît la pertinence et l’ecacité. Il aarmé de partager le choix du groupe cible et la promotion des activités génératrices derevenus comme un des éléments clés de la stratégie. L’enrichissant travail avec les asso-ciations locales a, en outre, contribué à générer les conditions socio-organisationnellesoptimales pour la mise en place du programme de développement des micro-entreprisesartisanales que la délégation provinciale a récemment approuvé.Pour ce qui concerne la durabilité de l’initiative, le Délégué a signalé les acteurs-clés sui-

vants: (i) dénition et souscription des accords ormels entre les associations locales et lesInstitutions publiques, pour le partage de stratégies de développement et une répartitionclaire de rôles et responsabilités; (ii) garantir l’assistance technique et le monitoring des

projets de développement; (iii) ormer les bénéciaires directs.



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Partenaires locaux: équipe volet Edu-cationLes entretiens approondis ont concer-nés les deux superviseurs ENF, uneanimatrice ENF, deux animateurs deproximité et le superviseur des ani-mateurs de proximité.Les éléments communs qui sont res-sortis de l’interaction avec les difé-rents membres de l’équipe peuvent serésumer dans la açon suivante:

- le projet Retourner à l’École a représenté une base diagnostique importante et une expérience ondamentalepour pouvoir améliorer la stratégie d’intervention, successivement enrichie parE&D;

- l’impact principal du projet consiste dans le changement de mentalité des parentsimpliqués. Cet objecti a été atteint grâce au travail de sensibilisation réalisé parles animateurs et la constatation de la part des parents des résultats et des béné-ces concrets obtenus par leurs enants;

- la complémentarité entre activités de scolarisation et actions de développementlocal, a représenté la valeur ajoutée et un acteur clé pour le succès du projet;- la crédibilité gagnée par l’équipe d’E&D, grâce au proessionnalisme et l’engage-

ment responsable de tous les animateurs, ajoutée à l’approche participative et à latangibilité des actions de développement, ont avorisé un impact positi du projetau sein des communautés locales;

- la crédibilité acquise par les animateurs sur le terrain, a, d’un côté, accru la “répu-tation” des opérateurs des ENF, souvent mal vus par les enseignants publics, et, del’autre côté elle a stimulé ces derniers pour un plus grand engagement, en activantune sorte de mécanisme de “contagion bénéque” alimenté par la compétition

entre les collègues;- la durabilité du projet réside, essentiellement, dans deux éléments: le renorce-ment institutionnel des associations locales et l’acceptation progressive de la mé-thodologie de “proximité” (au moins dans ses principes inspirateurs) dans lesoutils didactiques des écoles publiques.

Il mérite une considération à part l’évaluation des activités conduites dans quelques écolespubliques de la province de Béni Mellal et on doit viser à expérimenter l’ecacité du rôlede l’animateur de proximité. Au-delà de tout ce qu’on a déjà dit par rapport à la détermi-nation et à l’implication d’un dirigeant scolaire de la commune d’Aghbala, les membres

des équipes directement impliqués dans les projets, ont remarqué l’absolu succès de l’ini-tiative, en la proposant comme principale route à parcourir an que les écoles publiques



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puissent obtenir résultats comparables aux écoles ENF. En particulier, le superviseur desanimateurs a rapporté que les activités ont atteint 80% des objectis (perormance plus quesatisaisante dans le contexte local), en assumant, avec la orce des résultats, une impor-tante valeur démonstrative capable de représenter un modèle reproductible: “nous avonstracé une piste sur la neige. Là où avant tout était blanc et impraticable, il y a maintenant unchemin que les autres, encouragés par ce qui ont ait les premiers pas, pourront suivre”. Cette

vision optimiste s’approche, sans contraster, avec la conscience (partagée et conrméepar tous les représentants des institutions scolaires rencontrés) des limites structurelles etéconomiques des écoles nationales qui rendent encore diciles les possibilités d’intégrerd’une açon stable la méthodologie de proximité dans ces écoles.

Partenaires locaux: Directeur des Opérations de la Fondation Zakoura EducationL’échange avec le Directeur des Opérations de la Fondation Zakoura Education, a été réa-lisé à distance par téléphone, en raison de la localisation du siège de la FZE à Casablancaet du congé estival qui a conditionné la disponibilité des responsables de la Fondation.L’échange téléphonique ne peut pas remplacer une entrevue, de ce ait l’analyse critique etintrospective des impacts du projet a été partiellement évoquée. On retrouve dans ce qui

suit les principaux points discutés pendant l’entretien téléphonique:- en considérant la précédente expérience du projet Retourner à l’Ecole, E&D aréussi à accentuer les impacts de la stratégie d’intervention, démontrant qu’Edu-cation et Développement sont deux éléments indissociables pour combattre lapauvreté et promouvoir l’émancipation sociale des communautés de montagne;

- l’introduction des gures des superviseurs et des animateurs de proximité a don-né d’excellents résultats en se révélant un choix absolument opportun et une so-lution hautement ecace (en maximisant les impacts de la scolarisation);

- le ait qu’aucune école ENF n’ait encore été ermée constitue un indicateur trèsimportant;

- les dicultés principales du projet ont été comme suit: (i) la date de démarragedes activités opérationnelles n’a pas coïncidé avec celle de l’année scolaire, (ii) la



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participation insusante (à appréhender comme nombre absolu) des emmesaux cours d’alphabétisation;

- les associations locales constituent le moyen permettant la durabilité du projetet la FZE garantira son engagement en aveur de la continuité des actions pro-mues.

Partenaires locaux: Le Che du Centre de Documentation, d’Animation et de ProductionPédagogique de l’AREF Le Che du Centre de Documentation, d’Animation et de Production Pédagogique del’AREF, de la même manière que le responsable du Programme d’Education non For-melle et d’Alphabétisation, a ocalisé son analyse sur le volet Education, en démontrantune réelle connaissance des causes proondes de l’abandon scolaire. Ensuite le respon-sable, à propos de l’impact du projet, a souligné avec conviction le changement apportédans la mentalité des parents, indiqué comme étant le acteur décisi pour la plus grandedifusion et l’enracinement déniti de la scolarisation. Autres éléments positis signa-lés: (i) la pertinence de l’intervention par rapport au contexte et au groupe cible; (ii)l’approche participative adoptée dans chaque phase opérationnelle; (iii) l’approche deproximité (absolument ecace) pour la promotion de la scolarisation et la lutte contrel’abandon scolaire; (iv) la gure de l’animateur de proximité, qui a comblé une lacune

technique de la méthodologie didactique. Les obstacles principaux étaient la communi-cation et l’inter-échange avec les associations locales (côté institutionnel à aciliter et àrenorcer) et la aible sensibilité des organismes publics vis-à-vis de la onction socialede l’éducation. En ce qui concerne la durabilité du projet, l’interviewé a remarqué lerôle crucial que jouent et/ou devraient jouer les associations locales qui apparaissent,touteois, immatures pour se charger, de manière autonome, du processus acheminé parE&D. Les associations ont besoin donc d’un processus de renorcement institutionnelplus proond et pour cela l’AREF invite ProgettoMondo Mlal à renouveler sa présence etson engagement dans la région.

Partenaires locaux: coordinateur du groupe de recherche de la FST - Université Sultan Mou-lay Slimane à Béni Mellal Le proesseur interviewé, ayant participé à toutes les activités opérationnelles conduitespar la FST, a conrmé avoir une connaissance proonde et directe du projet.Pour la FST, E&D a représenté, avant tout, une importante opportunité qui a permis lacontinuité d’une initiative de développement rural remontant à 2003, promue dans la pro-

vince en collaboration avec le Centre Canadien de l’inormation scientique et techniquedu ICRA (Centre International pour la Recherche Agricole). Le projet E&D a, en outre,expérimenté et promu un modèle de développement unique et innovateur pour la région.Parmi les résultats/impacts générés par le projet le réérent de la FST a indiqué:

- Stimulation et augmentation des capacités de proposition des communautés lo-cales;



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- Renorcement institutionnel de la société civile organisée et mise à niveau pourcombler son rôle dans le développement local;

- Création des (pré)conditions optimales pour le développement durable à traversla participation communautaire et l’introduction du concept de durabilité envi-ronnementale (processus d’élaboration des PDD, études de aisabilité et réalisa-tion des microprojets, moments ad hoc);

- Dialogue enrichissant et constructi et bonne coordination interinstitutionnel(bien que le délai de réalisation dicté par le projet ne coïncide pas toujours aveccelui des institutions publiques), qui représente le principal caractère innovateurde l’expérience.

Les dicultés mises en évidence se réèrent au aible niveau d’empowerment des associa-tions locales et en général des groupes cibles qui, comme démontré pendant les phasesopérationnelles du projet, devraient développer de plus leurs compétences techniques etinstitutionnelles pour pouvoir assurer la gestion correcte des biens publics et soutenir ladurabilité des processus de développement communautaire. C’est sur ce dernier aspect(renorcement institutionnel des organisations communautaires) que se base ondamen-talement la reproductibilité du modèle proposé.Une réexion intéressante proposée par le proesseur a concerné les critères d’attribution

des budgets des microprojets et l’échelle d’intervention adoptée: ils se sont concentrés etlimités à la dimension purement locale (le douar), en oubliant la vision régionale du dé- veloppement rural. Il a donc souligné l’exigence d’élargir la zone géographique du conceptde développement local an que la gestion d’un bien commun soit mise en contexte dansun système socio-environnemental susamment élargi pour pouvoir permettre l’optimi-sation des acteurs de durabilité et d’éviter l’apparition d’éventuels conits sociaux dus auxcritères liés à une zone géographique restreinte.

Coordinatrice ProgettoMondo Mlal L’entretien approondi avec la coordinatrice de ProgettoMondo Mlal a représenté le mo-

ment de systématisation conclusive des inormations rassemblées durant les jours pré-cédents et l’occasion pour explorer les dynamiques du projet à partir d’une perspective“privilégiée”. Les thèmes suivants ont été proposés et développés: 1) l’impact du projet; 2)les acteurs externes; 3) la validation du modèle d’intervention.

Impact: E&D a réussi à stimuler et à imprimer des nouvelles dynamiques sociales, endonnant un sens civique et en valorisant la proéminence du tissu associati local à tra-

vers un processus de ormation et d’orientation permanent. Le projet a, en outre, rempliun rôle important de acilitateur du dialogue et d’inter-échange entre tous les acteurslocaux (associations, organismes publics, communes, université, etc.) en arrivant à ren-

orcer la coordination interinstitutionnelle - maniestement aible – dans la zone d’in-tervention. Tout ceci a créé les conditions pour le lancement et le mûrissement d’un pro-



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cessus d’auto-développement durable, basé sur le processus croissant d’empowerment dela population.

Facteurs externes: On signale comme acteur extérieur très positi la nouvelle charte com-munale, promulguée par le Roi Mohammed VI dans son discours du 30/07/2009. Dans lecadre du processus de décentralisation des services et des pouvoirs de l’Etat, le Roi délègueaux communes des nouvelles compétences en matière de planication territoriale, en leurattribuant le rôle de principal acteur de développement local. Décrétés par la loi, les plansde développement local et les concepts de “participation” (approche bottom-up) et “asso-ciationnisme” prennent une plus grande importance et orientent les dynamiques socialesen cours [pendant la mission d’évaluation nale, à plusieurs occasions, on a entendu direque les mots “participation”, “développement” et “association” sont très cités].

Validation du modèle d’intervention: E&D, malgré les dicultés du start-up et celles re-latives à la gestion, a été un succès, une expérience qui peut représenter un modèle dedéveloppement pour les populations des zones rurales de montagne du Maroc. Le modèle,conorment au concept de recherche-action, a subi quelques variations au ur et à mesurede sa réalisation et cette exibilité a été déterminante pour l’ecacité de la stratégie.

A la lumière de l’expérience d’E&D, le volet Développement pourrait être perectionnéen renorçant les activités techniques (études de aisabilité plus approondies, augmenta-tion des budgets des microprojets, plus grande assistance technique, etc.) et en divisantles phases opérationnelles dans l’ordre suivant: 1) recherche-action; 2) photographiedes zones d’interventions (diagnostics et études sur les potentialités); 3) microprojetscommunautaires. Dans le volet Education, une ois établie l’ecacité de l’approche deproximité, on devrait poursuivre l’efort d’approcher une telle méthodologie au systèmescolaire national, en investissant sur la croissance des compétences des enseignants eten valorisant le rôle des animateurs de proximité (l’idéal serait que les enseignants desécoles publiques des zones de montagne soient d’origine Amazigh).

2.2.3 Auto-évaluationComme annoncé précédemment, les analyses et les évaluations échangées pendant les vi-sites de terrain avec l’équipe du volet Développement, ont été synthétisées et systématiséesà travers un moment d’auto-évaluation “structuré” avec l’utilisation d’un questionnaired’évaluation très simple. La rédaction du questionnaire est arrivée au même temps que lalecture et la description de chaque section, dans une unique copie – qui est reportée desuite – dans laquelle s’est rassemblée l’avis des quatre membres de l’équipe (où c’était le cas,on a ait la moyenne mathématique des simples scores attribués).En premier lieu, l’équipe a souligné la grande valeur de l’expérience d’E&D du point de

vue individuelle, en tant qu’importante opportunité de croissance personnelle et proes-sionnelle.



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L’impact du projet a été évalué en termes absolument positives, ruit d’une stratégie d’in-tervention ecace et basée sur les points de orce suivants: (i) participation et responsa-bilisation des groupes cibles; (ii) valorisation des leaderships locales; (iii) crédibilité desopérateurs et tangibilité des actions (microprojets et résultats de l’alphabétisation) du pro-

jet; (iv) valorisation du rôle social de la emme; (v) approche méthodologique basée surla recherche-action. En synthèse, E&D a promu la croissance sociale et institutionnelledes douars cibles, en jetant des bases solides pour le développement endogène des com-munautés locales et en ofrant un modèle d’intervention valable pour le développementdurable de la région.



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Ligne du temps

MI 2008 JUILLET 2011

Contexte local BENI MELLAL: dynamiquessociales en démarrage; tauxd’analphabétisme élevé; encla-

vement; manque d’organisation(au niveau de la gestion desassociations); manque de com-munication entre communau-tés et Institutions publiques;manque et/ou insusance desservices sociaux de base; tauxélevé de pauvreté; passivitéet mentalité d’assistanat de lapopulation. AZILAL: idemBéni Mellal avec un manqueconsidérable des inrastructu-res (piste, eau, électricité, etc.)

mais dynamiques sociales enmouvement.

BENI MELLAL: dynamiquessociales signicatives; tauxd’analphabétisme réduit; en-clavement réduit; accès à l’édu-cation; mouvement associati;plus d’opportunités pour le dé-

veloppement (aussi encouragépar l’Etat); population plusactive. AZILAL: dynamiquessociales plus ouvertes; dyna-miques externes (programmesde développement) en mouve-ment.

Acteurs locaux Faible communication et col-laboration interne et externe;manque de coordination; pas-sivité opérative de la com-mune et manque de proximité

vers la population; manque deconance envers l’Etat; conitsréquents; les intérêts politi-

ques inuencent les relations;manque de planication straté-gique; manque d’opportunitésde ormation.

Communication en mouve-ment mais limitée; plus d’im-portance pour la multiplicationdes eforts et de la coordina-tion; exibilité et simplicationdes procédures administrati-

ves, améliorées mais pas enco-re susantes; introduction et

valorisation de la planicationstratégique; plus d’opportunitésde ormation.

Capacites degestion des projets

Manque de capacités; manquede ormation; vision pas claire;manque d’initiatives internes etexternes.

Plus d’opportunités de orma-tion; amélioration des capa-cités mais niveau pas susantpour une gestion autonome;manque de suivi (monitorage,

évaluation, accompagnement);



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manque de continuité dans lesactions démarrées; aible par-ticipation et implication de lapopulation.

Egalite entreemmes ethommes

Marginalisation de la emme;inégalité homme/emme; bar-rière culturelle et législative;analphabétisme plus élevé par-mi les emmes (aible accès àl’éducation); accès et contrôlede ressources économiquesconditionné par l’homme; ma-riages conditionnés par desacteurs sociaux-culturels.

Amélioration de la situationde la emme aussi bien dans lasociété civile et la amille, qu’auniveau des lois; partage de res-ponsabilité; intégration de laemme dans le processus de dé-

veloppement (ex. Associationsdes emmes dans les douars);amélioration de l’accès à l’édu-cation et aux services de base;mariages conditionnés réduits.

Participationgroupe cible

Très aible; passivité; pas va-lorisée; pas de concertation etd’implication.

Plus valorisée; niveau moyen departicipation; plus de concerta-tion; processus décisionnel pas

encore horizontal.Environnement Pas de conscience; très peu d’at-

tention; les besoins de subsis-tance jouent par contre un rôleimportant; manque de com-munication et de ormation;conit entre Haut Commissa-riat des Eaux et Forêts (HCEF)et les Communautés.

Amélioration des relationsentre HCEF et la population;changement de mentalité etprise de conscience en cours.



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Perormances Points*

Relation résultats prévus/escomptés 2,5

Avancement général 3

Intégration avec stratégie de développement local 2

Intégration entre volets E&D 3

Autres critères

Pertinence 2,5

Groupes cibles et partenaires

Amélioration des capacités institutionnelles 3

Appropriation de connaissances et outils 2,5

*Note: 1 = Excellente; 2 = Très bien; 3 = Bien; 4 = Normal; 5 = Mal

Facteurs externes

Favorables Deavorables

Présence d’un plan stratégique de dévelop-pement. Lenteur et complexité des procédures ad-ministratives.

Bonne collaboration entre les institutionspubliques et les autorités locales.

Conditions climatiques (neige).

Nouvelle charte communale. Conits générés par la situation politiques(élections).

Présence d’autres projets de coopérationinternationale pour l’ouverture de quel-ques communes.

Conits/intérêts entre communes et ligna-ges.

Arrivée des technologies de communica-tion (tv, etc.).

Manque de couverture par des réseaux detélécommunication téléphonique.

Niveau toujours élevé de participation etd’adhésion.

Maniestations (grèves) réquentes.

Manque de données statistiques.

Selon les questionnaires, les principaux acteurs signalés par l’équipe qui ont, d’une maniè-re ou d’une autre, eu une incidence négative sur l’impact du projet sont: la communication(interne et externe); les dicultés dans la coordination et l’organisation des phases opéra-

tionnelles de démarrage; la durée efective (c’est-à-dire temps disponible pour les activitéssur le terrain) limitée; les ressources humaines insusantes (techniciens,…).



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3.1 Analyse de pertinence

L’analyse attentive du contexte local, constamment mise à jour grâce aux outils méthodo-logiques qui permettaient de saisir les dynamiques évolutives en acte, a permis au projetd’identier et recentrer d’une açon claire et exhaustive les problèmes principaux à résou-dre pour contribuer au développement humain de la région. Ceci a acilité, en premier lieu,la dénition de l’échelle des priorités à aborder et a suggéré, en conséquence, la typologieet la hiérarchisation des interventions à promouvoir. Le résultat de l’analyse des prioritésdu contexte et des exigences exprimées par les bénéciaires mêmes a permis d’élaborer lecadre stratégique. La logique d’action proposée par E&D s’est révélée valide et pertinente:la scolarisation, la ormation technique, la planication stratégique participative, l’étude etla réalisation cogérée des petits projets d’intérêt communautaire, le renorcement institu-

tionnel des organisations de la société civile et la promotion de la coordination interins-titutionnelle, restent des actions centrales et stratégiques pour le développement durabledes zones rurales de montagne de Tadla Azilal.

3.2 Analyse de cohérence

Bien que l’évaluation n’ait pas examiné les outils de gestion, ni approondi l’analyse des cri-tères de gestion – des aspects sûrement déterminants par rapport aux résultats d’un projet– le choix des méthodes et l’allocation des moyens en onction des activités et des objectis

prévus sont apparus, dans le complexe, adéquats et cohérents.Les principaux obstacles apparus pendant les diverses phases de l’enquête évaluative sontliés au plan opérationnel et de gestion plutôt qu’à la sphère strictement tactique et métho-dologique.Le retard dans le démarrage des activités de terrain du volet Développement dans la pro-

vince de Béni Mellal a, par exemple, conditionné l’ecacité des outils adoptés, en rédui-sant le temps d’action/expérimentation et en inuençant les dynamiques opérationnelleset les équilibres relationnels/institutionnels du projet.La méthode de «l’approche de proximité» pour réduire de açon drastique l’abandon sco-laire et garantir la scolarisation dans les communes de montagne, qui s’est déjà révélée

ecace dans la précédente expérience du projet Retourner à l’École, a trouvé dans la straté-gie intégrée d’Education et Développement une structure méthodologique en mesure d’en

3. resUlTaTs



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maximiser les efets et d’en renorcerla durabilité sur le long terme. L’im-plication active de toute la populationdes douars, impliquée et co-responsa-bilisée dans des choix et des activitésopérationnelles; la dynamisation desassociations locales, renorcées et pro-clamées actrices réelles du développe-ment communautaire; la valorisationdu rôle de la emme: ce sont des élé-ments méthodologiques croisés qui,intégrés en synergie avec «l’approchede proximité», ont pu optimiser lesimpacts du projet. L’introduction (expérimentale) de la gure de l’animateur de proxi-mité, en tant qu’agent d’interace entre les structures publiques et le système éducati nonormel, peut être perçue comme un élément de telle installation tactique, basée sur uneméthode de recherche-action, qui a représenté un autre élément novateur et a contribuésignicativement à renorcer la validité et la cohérence du projet.Tous les sujets interviewés ont souligné plusieurs ois que la méthode participative a été

le point d’appui principal de la bonne réussite du projet. L’étude participative et la réali-sation des microprojets se sont révélés un processus qui, en donnant un signe concret dedéveloppement, a renorcé la crédibilité du modèle d’intervention et la conance, en eux-mêmes et vis-à-vis de l’avenir, des communautés des douars.

3.3 Analyse d’efcacité

L’évaluation des indicateurs dénis dans le cadre logique, les enquêtes qualitatives sur lesobjectis atteints et les visites de terrain auprès de quelques douars “échantillon”, démontrent

qu’E&D a été une initiative très positive et ecace. Aussi bien comme contribution à la luttecontre la pauvreté que comme outil d’amélioration de la qualité de vie des groupes cibles.Le rapport entre objectis atteints et objectis prévus est estimé autour de 80% (la simplemoyenne arithmétique du degré de réalisation des IOV des objectis spéciques dépassele 85%): une valeur élevée, surtout si elle est associée aux dynamiques locales et aux autresprogrammes avec des objectis semblables réalisés ou en cours de réalisation dans la région.

3.4 Analyse d’impact

Le principal impact positi induit par le projet peut être attribué à son rôle/efet de cataly-seur des dynamiques sociales, ce qui a donné une nouvelle impulsion au rôle prépondé-



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rant de la société civile organisée des provinces d’Azilal et Béni Mellal. E&D a su stimu-ler, orienter et accompagner la participation sommaire des communautés locales vers unprocessus de développement endogène qui, à partir des douars cibles, s’est, d’une açonprogressive, difusé, avec l’écho du “bouche-à-oreille”, dans toute la région. Les résultatsatteints – dans l’éducation et dans le développement communautaire – ont été recherchés,construits et pris en main par les bénéciaires, en avorisant une réelle application de l’ap-proche buttom up et l’identication des communautés dans les dés lancés par le projet.Le processus d’empowerment - lent mais solide - des acteurs clés, alimenté et orienté parl’accompagnement technique et institutionnel des partenaires du projet, a réussi à peserpositivement sur l’auto-estimation et la mentalité des populations. En jouant sur ces ac-teurs, E&D a contribué en manière substantielle à casser l’isolement total dans lequel lespopulations de l’Atlas ont été reléguées depuis longtemps, en ouvrant ainsi un nouvel hori-zon de développement et d’espoir au sein de la communauté. Les leaders communautaireset avec ceux-ci tous les habitants des douars impliqués, ont su accueillir le ond du projet etexploiter les inputs externes, en reconnaissant la valeur des principes et des méthodes pro-posés et en s’engageant à les mettre en pratique. Les outils techniques et de gestion acquispar les associations locales pendant les parcours ormatis et les processus de planicationparticipative leur ont permis de jouer un rôle plus dynamique. Ces associations, tiréespar la vague d’enthousiasme générée par le projet et investies de la responsabilité d’être les

protagonistes du développement local, ont assumé – même si avec intensité diférente deréaction et parois avec peu de conance – le dé et l’engagement d’accueillir l’héritage duprojet pour se porter garantes de sa continuité.Le renorcement des capacités institutionnelles et la valorisation du rôle des organisationsde la société civile a été un efet important de l’action du projet qui a avorisé, en outre,la promotion du dialogue et de la coordination interinstitutionnelle. E&D a contribué àun plus grand rapprochement des institutions publiques et des organismes locaux autourdes problématiques des douars de montagne. Le projet s’est inséré, avec une approche sy-nergique et constructive, dans le cadre des politiques nationales de développement, enpartageant les outils méthodologiques adoptés et en avorisant l’inter-échange et la coo-

pération entre tous les acteurs locaux.Cependant, le contexte institutionnelparticulier et les dynamiques socialesde la région rendent nécessaires deseforts supplémentaires pour per-mettre au processus de renorcementinstitutionnel et des capacité de dé-

veloppement d’introduire des efetspermanents pour ce qui concerne lescapacités de networking entre les ins-

titutions publiques et les organismescommunautaires.



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Bien qu’il soit dicile d’estimer avec précision l’impact absolu en termes de pourcentagedes principaux bénéciaires (jeunes en âge scolaire et adultes analphabètes) touchés direc-tement par le projet par rapport au nombre total de bénéciaires potentiels présents dansles douars cibles, et encore moins par rapport au nombre total de bénéciaires potentielsde la région, la grande valeur démontrée par E&D est irréutable. A ce propos les témoi-gnages collectés des enants scolarisés et des emmes alphabétisées sont très signicatives:˝l’éducation nous a donné la vue pour voir un nouveau monde˝ . Maintenant, l’école et laormation ne sont plus conçues par les adultes comme une perte de temps inutile quisoustrait des ressources importantes à l’économie amiliale. Mais, au contraire, l’éducationest enn considérée comme un outil important de progrès et de rachat social. Pour cetteraison, l’alphabétisation et la ormation des emmes peut représenter le chemin à par-courir vers la reconnaissance de l’égalité des sexes, thématique très critique et complexe àafronter dans ce contexte.Le projet a réussi dans la promotion de l’égalité des chances et il a contribué à la valori-sation du rôle des emmes, bien que quelques dicultés opérationnelles évidentes aientempêché d’atteindre les résultats prévus en termes quantitatis (ils sont inérieurs à 40% del’indicateur établi) et de développer convenablement les potentialités émergentes.L’amélioration des compétences des ressources humaines impliquées dans le projet àl’échelle locale est un autre impact signicati du projet, ressorti lors des entretiens, et un

signe encourageant pour la durabilité/reproductibilité des processus de développemententrepris. Tous les opérateurs occupés dans les activités du projet sont jeunes, originaireset/ou résidents dans la région de Ta-dla Azilal. E&D a représenté pour euxune expérience non seulement pro-essionnelle mais aussi bien person-nelle, tout en ayant une grande valeurajoutée et ormative. Ceci a était pos-sible grâce aux connaissances acqui-ses pendant les ormations reçues, à

la conrontation quotidienne avec lecontexte d’intervention, et égalementà travers l’appropriation du parcourset la construction du développementde leur communauté.

3.5 Analyse des aléas

E&D a été proposé comme une intervention en ligne avec les politiques nationales d’édu-

cation et de développement humain. L’articulation de la logique d’action prévoyait quele degré de réalisation des résultats attendus était tributaire du maintien des conditions



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assumées en phase d’élaboration (politiques nationales orientées vers la promotion du dé- veloppement humain; renorcement du processus de décentralisation administrative del’Etat; mise en oeuvre de l’INDH au niveau communal; conditions climatiques stables;maintien des relations de coopération entre l’AREF et les organisations privés qui tra-

vaillent dans l’éducation non ormelle). De ait, la réalisation du projet a trouvé un envi-ronnement social et institutionnel propice à l’atteinte des résultats escomptés. Malgré lalenteur opérationnelle et les premiers résultats peu encourageants, l’activité de l’INDH etdes programmes nationaux de lutte contre l’analphabétisme et l’abandon scolaire, ont pro-mu et suscité le dynamisme croissant des acteurs locaux, en augmentant la sensibilité etla réactivité de la base socio-institutionnelle vers des politiques innovantes de développe-ment. Participation, planication stratégique, éducation, travail associati, se sont difuséset ont commencés à être appliqués en tant qu’éléments clés des stratégies de développe-ment local. La mise en place, à la moitié de l’année 2009, de la nouvelle charte communalereprésente un exemple clair et un signe prometteur d’ouverture à un nouveau processus dedéveloppement inclusi et durable.Pourtant, les grèves réquentes et les maniestations qui ont eu lieu suite à la orte agitationsociale (ce qu’on appelle le printemps Arabe) et qui, de la n de l’année 2010, ont touchéles régions de l’Arique du Nord, du Moyen-Orient et du Proche-Orient, ont parois en-travé la mobilité de l’équipe du projet, en ralentissant les activités de terrain. Sur cet aspect

ont pesé sans doute, avec plus d’intensité, les conditions climatiques déavorables qui ontretardé l’exécution des microprojets communautaires et mettent en danger, en particulier,les interventions visant à renorcer la lière agricole.

3.6 Analyse de durabilité

Les activités de monitoring du projet ont démontré que la durabilité d’E&D est étroi-tement liée au renorcement des capacités institutionnelles des acteurs locaux et à leurcapacité à interagir de manière coordonnée et synergique, sous le regard vigilant des orga-

nisations de la société civile. L’analyse des impacts a conrmé que les associations locales jouent le rôle de principales garantes de la continuité des processus promus et ceci porteà avoir une vision assez optimiste de la durabilité des bénéces générés pas le projet. Leprocessus de renorcement institutionnel des institutions et organisations communautai-res et la coordination interinstitutionnelle entre eux et les institutions publiques, apparaîtencore aible pour permettre la pleine continuité de toutes les initiatives mises en œuvre,mais il a tout de même permis un empowerment des groupes cibles et une pleine ouverturedes stakeholders à des nouveaux scénarios de développement. L’optimisme doit être doncretrouvé dans la présence et la solidité des acteurs et des conditions politiques, socialeset institutionnelles en mesure de développer, dans le long terme, les potentialités mises

en évidence et renorcées par l’action du projet. Autrement dit, dans la capacité efectived’E&D d’avoir une incidence proonde dans la mentalité des acteurs clés en stimulant



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l’auto-émancipation et en encourageant la recherche de l’auto-développement. Si on selimite dans l’analyse immédiate, il devient évident que le niveau de maturation institu-tionnelle n’est pas encore très développé chez les associations locales, l’insusance deschangements structurels nécessaires au sein des institutions publiques (parmi toutes cesstructures, celle du système éducati national est encore décitaire et loin des logiques de«l’approche de proximité» appliquée avec succès par le projet) et les ressources nancièreslimitées pour l’activation des programmes de développement local, rendent très critique lemaintien, sans l’aide extérieure, de tous les résultats opérationnels atteints par le projet.La durabilité en terme d’environnement a été un sujet transversal exploré de manière moinsincisive, surtout sur le plan technique-producti. Il semblerait que les communautés loca-les, concentrées dans la recherche de moyens de subsistance amiliale et de onds pour laréalisation d’inrastructures et services publiques de base, ne se sentent pas concernées parles questions liées à la dégradation des systèmes naturels, du moment que ces dernières nereprésentent pas une priorité ou un risque réel pour le développement du territoire. Cetaspect devrait être, sans doute, renorcé. Les organisations de la société civile et la coopé-ration entre les diférents acteurs ont alors un rôle crucial à remplir. Pour retrouver une

vision optimiste il aut se positionner, encore une ois, dans une perspective de long terme,suggérée par un jeune leader communautaire interviewé: “le développement est comme unarbre: avant de donner ses ruits il doit être planté dans un terrain ertile et il aut prendre

soin de lui et l’arroser. Pour ceci, il est très important que l’eau qui coule dans le terrain soit canalisée, sinon elle se disperse…”.

3.7 Analyse de reproductibilité

A propos de ce qu’on a dit concernant la durabilité, la reproductibilité du projet, qui est lacapacité de se reproduire de manière autonome, est potentiellement élevée mais actuelle-ment dépend encore des inputs externes du contexte de réérence. Le modèle d’interventiona démontré son ecacité et a introduit des changements importants à travers des résultats

concrets. E&D a réussi à s’intégrer pleinement dans le tissu institutionnel et socioculturellocal, en promouvant un réel processus d’empowerment , garanti par la participation activede tous les acteurs locaux. Pourtant il reste des ortes réserves à propos de sa reproductibilitéen absence d’une aide extérieure, surtout par rapport aux capacités techniques et institu-tionnelles des associations locales encore assez ragiles et à l’éloignement et/ou manque deressources et instruments adéquats des institutions publiques. Ceci nous mène à un apparentparadoxe: le modèle d’auto-développement a été assimilé et ainsi validé par les acteurs locauxeux-mêmes, mais il ne peut pas se reproduire sans une aide extérieure (d’ailleurs ortementdemandée par tous ceux qui craignent que les résultats atteints puissent se détériorer avec letemps). Une telle (apparente) dichotomie pourrait être expliquée par le ait que pour passer

d’une échelle d’application ponctuelle/expérimentale à une autre plus vaste, il est probable-ment nécessaire de recourir à une plus grande implication des organes directis centraux



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des institutions concernées ou, aucontraire, espérer que le processus dedécentralisation de l’Etat avance plusconcrètement et rapidement. Dans lesdeux cas, il sera important d’investir demanière adéquate sur les activités decommunication et de coordination.Encore une ois, il aut penser dansune perspective de long terme anque les résultats et les impacts géné-rés par le projet trouvent les bonnesconditions pour pouvoir se repro-duire de manière autonome et renorcer leur contribution à la réalisation des objectisgénéraux.



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École et Développement a été un projet novateur et de grand impact, dont l’atout principalréside dans sa capacité de combiner ecacement la tangibilité des résultats immédiatsavec la vision en perspective du développement à long terme.

L’évaluation nale du projet a conrmé la validité et la correspondance de la stratégied’intervention aux priorités du contexte, et la cohérence des outils et des méthodes utiliséspour la réalisation des activités et l’atteinte des objectis prévus. E&D a, dans les aits, biensatisait tous les indicateurs établis pour l’évaluation de l’accomplissement des objectis etdes résultats, et a promu des changements signicatis dans le tissu socio-institutionnellocal et régional.

Les éléments clés qui – intégrés dans un modèle de développement durable – ont permis à

E&D d’exercer une action remarquable de transormation des dynamiques sociales sont: laplanication stratégique participative et le juste équilibre entre les approches top down etbottom up, l’implication active et responsable des groupes cibles et de tous les stakeholders,l’accompagnement institutionnel et l’empowerment des acteurs locaux, la tangibilité desrésultats atteints (ecacité des méthodes d’alphabétisation et de lutte à l’abandon scolaire;réalisation des microprojets d’intérêt communautaire) et le dialogue interinstitutionnel.Ce sont des interactions et des progrès sociaux qui, en dénitive, ont contribué à atténuerle ort enclavement socioculturel des communautés de montagne et jeté les bases pourleur (auto) développement durable.

Les organisations de la société civile, renorcées dans leurs capacités institutionnelles etinvesties du rôle de protagonistes du développement local, ont été appelées à cogérer lesactions déployées et à jouer un rôle essentiel pour la continuité/durabilité du processusentrepris. Touteois, toutes les associations locales n’ont pas pu atteindre une capacité su-sante technique et institutionnelle pour aire ace, de manière autonome et conante,aux dés hérités. Un aspect qui, conditionné par quelques dicultés opérationnelles dedémarrage et par la limitation objective du temps, ne permet pas d’avoir une vision plei-nement optimiste du maintien de tous les résultats opérationnels. Malgré cela, en poussantl’analyse sur la longue période, la conance dans la durabilité et dans la reproductibilitédes bénéces obtenus reste inchangée. Aussi bien pour la présence des conditions avora-

bles que le projet a contribué a générer et/ou renorcer, que pour la grande valeur démons-trative qui permet d’élever E&D (avec la validation de tous les acteurs locaux) à un modèle

4. cOnclUsiOns



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de réérence pour la promotion du développement local des zones rurales montagneusesdu Maroc. En partant de cette valeur ajoutée conquise par le projet, on pourra réinterpré-ter le parcours du développement et son impact, en jouant sur les mots et dire que: Écoleest Développement! Telle armation découle de la conscientisation des communautés desdouars impliqués et de la conance accrue dans leurs propres capacités et possibilités.Autrement dit, ceci met en évidence les impacts les plus importants générés par l’inter-

vention et qu’École et Développement a jeté comme base pour un nouveau processus dedéveloppement local, en relançant avec un optimisme renouvelé la lutte contre la pauvretédans la région de Tadla Azilal.



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La première évaluation des impacts et la orte valeur démonstrative d’E&D, permettent desystématiser et modéliser l’expérience du projet, en soulignant les aspects stratégiques etméthodologiques qui pourraient ofrir des indications utiles pour renorcer le processuspromu dans la région de Tadla Azilal et aussi bien pour dupliquer l’action dans des contex-tes similaires.L’analyse des obstacles internes et des résultats obtenus lors de la phase de déploiement,ofre en ait une clé de lecture du cadre logique du projet - et plus généralement du modèled’intervention – tout à ait privilégiée, qui peut être précisée dans les recommandationssuivantes:- La scolarisation des enants et l’alphabétisation des adultes, la ormation technique et

l’accompagnement institutionnel des associations locales, le renorcement du dialogueet de la coordination institutionnelle entre organismes publics et société civile organi-

sée, constituent les éléments essentiels d’un modèle de développement local qui, ren-orcé avec l’approche genre et la méthode participative, ofre des réponses valides etconcrètes aux besoins des zones rurales de l’Atlas. Ecole et Développement est, donc,un binôme indissociable et incontournable pour le développement durable des douars de montagne.

- Les pré-conditions nécessaires pour avoriser un développement producti de la straté-gie d’intervention, résident, principalement, (i) dans l’instrumentation réelle des poli-tiques nationales orientées vers l’éducation et le développement humain, et (ii) dans laprésence d’un tissu associati local dynamique et ouvert à l’interaction avec l’extérieur.

- La recherche-action, la planication stratégique et la gestion du cycle du projet d’une

manière participative, représentent les méthodes de réérence pour la mise en œuvre et lemonitoring des activités opérationnelles selon les critères de l’empowerment des groupescibles et de la durabilité économique et socio-institutionnelle de l’intervention.

- Le renorcement des capacités institutionnelles des organisations communautaires et dela coopération interinstitutionnelle entre acteurs publics et privés, est un acteur clé pourla continuité et la reproductibilité de l’intervention. Les activités de ormation techniqueet d’accompagnement institutionnel aux organisations de la société civile ainsi que lesoutils de promotion de la conrontation et de la coordination interinstitutionnelle, de-

vront pourtant être renorcés. Cette action devrait concerner tous les acteurs ayant unrôle institutionnel et/ou à vocation du développement local: organismes locaux, autorités

et leaders communautaires, Universités et centres de recherche, agences de développe-ment, organismes d’assistance technique, représentants de catégorie, etc.

5. recOMMandaTiOns



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- Les microprojets d’intérêt communautaire, en plus de répondre d’une manière immé-diate et ecace aux exigences ondamentales de la communauté, ils ofrent une oc-casion importante pour appliquer et approondir les connaissances acquises (learning by doing ) et constituent une stimulation pour la participation active de toute la popu-lation, ainsi que pour la promotion d’une gestion démocratique des biens communs.La double onction des microprojets – d’un côté la réponse substantielle aux priori-tés identiées dans les diagnostics participatis et de l’autre côté l’expérience ormativeet démonstrative – pourra encore être ampliée et valorisée en étendant la vision dudéveloppement communautaire à une échelle géographique qui ne se limite pas né-cessairement au niveau du douar (comme suggéré par les chercheurs de la FST) eten recherchant des ormes alternatives de nancements aux budgets repartis en partségales pour chaque douar/ microprojets. Une analyse détaillée des stakeholders en phasede diagnostic participati du territoire et d’étude de aisabilité des microprojets, pourraêtre utile an d’éviter et/ou apaiser des éventuels conits interethniques et/ou intera-miliales (lignage).

- «L’approche de proximité» comme dénie et appliquée dans la didactique, devrait re-présenter un concept guide pour la totalité de la stratégie d’action et dans le choix desméthodologies opérationnelles. Ecouter, analyser en proondeur et se rapprocher avecrespect et esprit constructi aux exigences exprimées par les groupes cibles constitue la

principale clé d’entrée et compréhension des dynamiques sociales des douars de l’At-las. La proximité stimule la conrontation égalitaire, avorise l’appropriation totale desconnaissances transmises, déclenche des mécanismes pour rompre l’isolement socio-culturel et avorise le processus d’auto-développement des communautés locales.D’autre côté, l’extension de l’approche de proximité pourrait être la véritable liaisonentre les deux volets, Education et Développement, et assurer, même sous l’aspect mé-thodologique, les synergies et les échanges nécessaires pour consolider l’intégrité de lastratégie d’intervention.

- La promotion du rôle de la emme et la sauvegarde de l’environnement sont deux élé-ments stratégiques et transversaux sur lesquels il aut insister le plus et investir pour ac-

croître les impacts et optimiser les acteurs de durabilité du modèle de développementlocal.- Le renorcement des activités de communication et d’incidence est également stratégi-

que en vue de valoriser et de donner une visibilité aux organisations de la société civile,difuser les résultats des projets et sensibiliser/inuencer les décideurs politiques.



La présente publication s’inscrit dans le cadre du projet «École et développement. Elémentsd’un modèle participati de développement local pour les régions de montagne du Tadla Azilal»,conancé par l’Union Européenne et mis en œuvre par l’ONG italienne ProgettoMondoMlal, la Fondation Zakoura Education, l’Académie Régionale de l’Education et de la

Formation de Tadla Azilal et la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université SultanMoulay Slimane de Béni Mellal.

Le rapport a été réalisé par Enrico Vagnoni, la traduction en langue rançaise par AriannaBarindelli et la révision grammaticale par Yassir Chenaoui.

ProgettoMondo Mlal Onlus6, Hay Limoun Villageois Bloc 3

Beni Mellal - Maroctél +212 0523 481034

Documents

Rapporto Finale