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MAISONS DE SANTÉ Afin de faciliter l’accès aux soins pour tous sur l’ensemble de son territoire, la Région Midi-Pyrénées a financé 46 Maisons pluridisciplinaires de santé. PAGE 21 www.midipyrenees.fr ÉCO-CHÈQUE Réduire les factures énergétiques c’est l’un des objectifs des Éco-Chèques Logement. PAGE 12 N O  53 info FÉVRIER 2014 DOSSIER VIVE L’AGRICULTURE ! Premier employeur de Midi-Pyrénées avec l’agroalimentaire, l’agriculture est un secteur d’une importance particulière placé au cœur des enjeux actuels de développement économique, d’aménagement du territoire, d’export, d’emploi, d’environnement, de tourisme ou de santé. Pages 7 à 11 SPÉCIAL AVEYRON TRÉS HAUT DÉBIT L’ensemble des lycées et CFA de la région seront équipés de connexions internet en très haut débit d’ici la prochaine rentrée scolaire. PAGE 5 Emploi, éducation, formation, tourisme, développement durable, culture… LA RÉGION AGIT  Christian Bonal, éleveur de vaches Aubrac à Saint-Come-d’Olt (12)

Réduire les factures Afin de faciliter l’accès aux soins ... · La population de Midi-Pyrénées devrait progresser d’environ 300000 habitants d’ici 2030. Les deux tiers de

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MAISONS DE SANTÉAfin de faciliter l’accès aux soins pour tous sur l’ensemble de son territoire, la Région Midi-Pyrénées a financé 46 Maisons pluridisciplinaires de santé. PAGE 21

www.midipyrenees.frÉCO-CHÈQUE Réduire les factures énergétiques c’est l’un des objectifs des Éco-Chèques Logement. PAGE 12

NO 53

infoFÉVRIER 2014

DOSSIER VIVE L’AGRICULTURE !Premier employeur de Midi-Pyrénées avec l’agroalimentaire, l’agriculture est un secteur d’une importance particulière placé au cœur des enjeux actuels de développement économique, d’aménagement du territoire, d’export, d’emploi, d’environnement, de tourisme ou de santé. Pages 7 à 11

SPÉCIALAVEYRON

TRÉS HAUT DÉBITL’ensemble des lycées et CFA de la région seront équipés de connexions internet en très haut débit d’ici la prochaine rentrée scolaire. PAGE 5

Emploi, éducation, formation, tourisme, développement durable, culture… LA RÉGION AGIT

 Christian Bonal, éleveur de vaches  Aubrac à Saint-Come-d’Olt (12)

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Remarqués

2 - Midi-Pyrénées Info - Février 2014

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La Région en ligne

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Le blog-notes de Midi-Pyrénéespar Martin Malvy, ancien Ministre,Président de la Région Midi-Pyrénées

La Région et l’Aveyron

La Région apparaît à certains comme un acteur à mi-chemin entre les collectivités locales – votre Mairie, voire votre Département - et l’État. D’autant plus que le débat est maintenant ouvert, au plan national, sur l’évolution et la précision des missions confiées aux collectivités locales, plus spécialement aux Régions. Et pourtant, les politiques régionales vous concernent dans votre vie quotidienne. Ce numéro « spécial Aveyron » a pour objet de l’illustrer. Au fil des pages, des articles évoquent ce que sont les principaux thèmes sur lesquels la Région intervient, que ce soit seule – ses politiques propres – ce qu’elle impulse ou ce qu’elle partage, en appui à d’autres collectivités. La Région remplit ses missions : les lycées, les transports régionaux, une partie de la formation des demandeurs d’emploi, les formations sanitaires et sociales qui lui ont été clairement attribuées par la loi. Mais aussi, le développement économique, qu’elle partage avec l’État et les autres collectivités, la transition énergétique et la biodiversité, l’amé-nagement des territoires, le tourisme, la culture, indissociables de la solidarité. Comme toutes les Régions, Midi-Pyrénées attend de la réforme à venir que ces compétences soient affirmées et surtout que pour la plupart, elles leur soient reconnues soit à titre exclusif, soit comme pilote de l’action publique. Les citoyens doivent savoir qui est chargé de quoi. Les procédures doivent être simplifiées au nom d’une meilleure maîtrise de la dépense et d’une plus grande efficacité de l’action publique.

Initiatives d’avenirLa France a pris du retard. Est-elle en mesure de le combler ? Oui. Et nous devons à la fois en être convaincus et tout faire pour qu’il en soit ainsi. À la mi-janvier, nous avons lancé le cluster « chimie verte » pour coordonner les acteurs de cette nouvelle filière, aux débou-chés prometteurs. Quelques jours plus tard, dans le Tarn, avec Arnaud Montebourg, mi-nistre du Redressement productif, nous affirmions notre soutien à la filière hydrogène et au développement des usages de la pile à combustible, en présence d’industriels et de cher-cheurs sur le site de Tryfil, producteur de biogaz à partir de déchets ménagers. La semaine précédente, à l’Hôtel de Région, nous présentions le projet d’installation de l’Établisse-ment Français du Sang à Toulouse, projet entièrement financé par le Conseil régional et tourné vers la recherche et ses applications en médecine régénérative. Une vraie dyna-mique régionale se met en place autour de la robotique, ou encore des services adaptés au grand âge, cette « silver économie » régionale que la ministre Michèle Delaunay est venue soutenir à la mi-février. Autant de projets d’avenir, pour Midi-Pyrénées et pour le pays.

Trop de Régions ou pas assez de compétences ?Le Président de la République a relancé le débat sur la réduction du nombre de Régions. Il n’est pas le premier. Il est par contre le premier à évoquer le sujet en l’assortissant d’une vo-lonté de renforcement de leurs missions et responsabilités. Le problème du périmètre des Régions n’a en effet de signification que si on l’assortit de responsabilités nouvelles comme l’ont fait nos voisins allemands ou espagnols. Pour Midi-Pyrénées, plus grande région de France, plus vaste que huit pays européens, le problème se pose-t-il ? Si un vaste mouve-ment de réorganisation devait intervenir, très vraisemblablement, certaines populations, proches de nos frontières administratives, seraient d’ailleurs favorables à un rapproche-ment avec Midi-Pyrénées.

Agenda

>  25 février (Paris) : salon de l’Agriculture, journée de la région

>  10 avril (Tarbes) : salon Sup Pyrénées>  17 avril (Rodez) : salon Sup Nord-Est>  21-24 avril : Trophées des sports>  16 janvier : une délégation économique universitaire

et médicale se déplace au Brésil 

Attractivité

Les derniers chiffres de l’NSEE sont tombés : nous étions plus de 2,9 millions de Midi-Pyrénéens fin 2011. La population de Midi-Pyrénées devrait progresser d’environ 300 000 habitants d’ici 2030. Les deux tiers de ces néo-Midi-Pyrénéens s’installeront dans l’aire urbaine de Toulouse et au Sud du Tarn-et-Garonne, qui selon l’INSEE serait déjà devenu le département de France à la plus forte progression démographique. Tous les départements de Midi-Pyrénées bénéficieront aussi de l’attrait de notre région.

Égalité femme-homme

En matière d’égalité homme-femme, rien n’est jamais acquis. Des régressions inimaginables il y a quelques années sont en marche en Europe même, à nos frontières. Raison de plus pour poursuivre nos efforts, au niveau régional, de la sensibilisation des filles et des garçons dès le lycée à la promotion des PME exemplaires ou innovantes dans ce domaine. Raison de plus également pour se féliciter des nouvelles avancées que le Gouvernement et le Parlement viennent d’acter.

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Midi-Pyrénées Info - Février 2014 - 3

Actualités

Soutien aux éleveurs d’AveyronDans le cadre de son Plan de modernisation des bâtiments d’élevage de bovins, ovins ou caprins, le Conseil régional Midi-Pyrénées subventionne les travaux de création ou rénovation de ces bâtiments. En 2013, 179 éleveurs de l’Aveyron ont ainsi été aidés pour un montant de près de 1,2 million d’euros.

Restauration du Château de SéveracClassé Monument Historique, le Château de Séverac entame la restauration de ses façades Nord, Sud ainsi que celle du pignon Ouest. Il s’agit de la 2e tranche de travaux de cet édifice qui est ouvert au public. Au total, la Région aura participé au financement de ce chantier à hauteur de plus de 88 000 euros.

Transport à la Demande en AveyronAfin d’aider au développement d’un service de Transport à la Demande (TAD) de qualité dans les zones rurales, la Région Midi-Pyrénées participe au financement de ce système de transport alternatif. En 2013, 31 TAD ont ainsi pu bénéficier d’un aide pour un montant de plus de 85 000 euros.

CHEZ VOUSavec l’aide de la Région

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L’ouverture du musée Sou-lages sera l’événement de ce printemps. Ce n’est pas tous les jours qu’un nou-veau musée est créé, et c’est

encore plus rare qu’il soit consacré à un artiste de renommée mondiale encore en activité.Depuis plusieurs mois, les Ruthénois ont pu se fami-liariser avec ce bâtiment à l’architecture résolument contemporaine composé de plusieurs cubes ceints d’acier Corten, un métal qui s’oxyde pour prendre une teinte rouge brun qui n’est pas sans rappeler la palette du peintre lui-même et son travail sur la matière, en par-ticulier pour les brous de noix, fragiles peintures sur papier.

Une première donation en 2005Ce n’est pas un hasard si le bâtiment qui occupe près de 6 000 m2 sur le jar-din du Foirail, à quelques centaines de mètres de la cathédrale, évoque l’œuvre de Pierre Soulages, tant le peintre s’est personnelle-ment investi dans ce projet. Il en est d’abord à l’origine puisque c’est à la suite d’une première donation en 2005 de Pierre Soulages et de son épouse Colette de 500 pièces

à la Communauté d’agglo-mération du Grand Rodez, que l’idée de créer cet écrin a vu le jour.Dès le départ, l’artiste a exprimé le souhait que le projet ne se limite pas à « un musée Soulages » comme il l’expliquait dans une interview accordée à Midi-Pyrénées Info en 2010. « Un musée person-nel, c’est un peu un mauso-lée, cela n’intéresse plus per-sonne au bout de trois ans. Je n’ai accepté que l’on donne mon nom à ce musée qu’à la condition que 500 m2, pas moins, soient dédiés à de grandes expositions tem-poraires. »

Lieu de découverte de l’art contemporainSouhait exaucé puisqu’à peine a-t-on passé l’ac-cueil du musée que l’on découvre en contrebas der-rière une grande baie vitrée le vaste espace réservé aux expositions temporaires. Il faut ensuite emprunter un grand escalier pour péné-trer dans le vaste espace où sont exposées les œuvres du maître. On retrouve la même ambiance épurée et élégante qu’à l’extérieur. Les mêmes matières aussi : un acier bleui ou ciré recouvre le sol et une partie des murs

où seront bientôt accro-chées les œuvres par Sou-lages lui-même. On se pro-mène librement à l’intérieur de ces cubes aux dimensions impressionnantes magni-fiées par la lumière zénithale qui y pénètre. Chacun de ces espaces ouverts est dédié à l’une des techniques utili-sées par Soulages : l’estampe, la peinture, les cartons des vitraux de Conques…Le musée Soulages ne se contente pas d’être un simple lieu d’exposition, sa visite est aussi l’occasion de découvrir l’art contempo-rain en général. Le bâtiment abrite un auditorium, une bibliothèque accessible aux étudiants, chercheurs ou simples amateurs, un espace pédagogique où se tiendront des ateliers-découverte pour les scolaires ou les groupes de visiteurs…Enfin, le 5e cube qui com-pose le musée promet lui aussi d’être une attrac-tion en soi puisque c’est une autre “star” du dépar-tement, le chef triplement étoilé Michel Bras qui y ouvrira une brasserie dès ce printemps. Un autre argu-ment pour faire de ce musée Soulages un pôle culturel capable d’attirer à Rodez de nombreux visiteurs.

Consacré en grande partie à l’œuvre du peintre né à Rodez en 1919, le musée Soulages sera un pôle d’attraction culturelle majeur pour la ville, le dépar-tement et la région Midi-Pyrénées.

AVEYRON

n° 53 - Février 2014ISSN 1955-0146 - Dépôt légal. Tirage : 1 350 000 ex.Pour nous écrire ou pour vous abonner gratuitement :Hôtel de Région, Service des publications, 22, boulevard du Maréchal-Juin 31 406 Toulouse Cedex 9 - Tél. : 05 61 33 50 50 - courriel : [email protected] de la publication Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées Directeur du Cabinet Philippe Joachim Responsable du service presse et publica-tions Thierry Charmasson Responsable des publications Leïla Halhouli Rédaction Thierry Charmasson, Eric Dourel, Agnès Farrugia, Leïla Halhouli, Nicolas Hery, Michaël Hugues, Julie Pontonnier, Axelle Szczygiel. Recherche iconographique Nina Cambe-roque assistée de Carine Malbosc. Couverture Une : Dominique Viet-CRT Midi-Pyrénées / Eco-Chèque : Julien Duvignacq / Dossier : Philippe Grollier Charte graphique et maquette LesZines - Sandrine Arribeux, Céline Colombo Impression : Occitane d’imprimerie.

info

Conçu par le cabinet catalan d’architectes RCR, le coût du musée Soulages atteint 21,46 millions d’euros financés par l’État, le Conseil régional Midi-Pyrénées chacun à hauteur de  4 millions d’euros et le Conseil général de l’Aveyron (2 millions d’euros), le reste étant pris en charge par le Grand Rodez.

Le musée Soulages ouvre en mai

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4 Midi-Pyrénées Info - Février 2014

Actualités

Aide aux jeunes agriculteursPour favoriser l’installation progressive de jeunes agriculteurs dans les zones rurales, la Région Midi-Pyrénées a mis en place un plan de soutien à la transmission-installation. En 2013, 41 dossiers ont ainsi été subventionnés, dont 7 dans le département de l’Aveyron pour un montant de 70 000 euros.

Villefranche-de-RouergueEdifice gothique du XVe siècle inscrit aux Monuments Historiques, la chapelle Saint-Jacques de Villefranche-de-Rouergue va bénéficier d’un important lifting. Le chantier consiste principalement à la restauration du portail et à des travaux d’étanchéité et de consolidation. La Région participe à hauteur de plus de 37 000 euros.

Extension de la zone d’activités à RieupeyrouxDans le cadre de sa politique d’aménagement du territoire, le Conseil régional Midi-Pyrénées soutient les projets de création ou extension de zones d’activités économiques. Elle participe ainsi au financement de l’agrandissement de la zone d’activités du Garriguet à Rieupeyroux qui pourra ainsi accueillir de nouvelles entreprises. Le montant de l’enveloppe régionale s’établit à près de 30 000 euros.

CHEZ VOUSavec l’aide de la Région

Cela fait cinq ans qu’il prend le TER en Midi-Pyrénées, et ne reviendrait à la voiture pour rien au monde. Phi-lippe, 42 ans, fait partie des voyageurs qui utilisent quoti-diennement les lignes régionales pour se rendre à son bureau. « C’est beaucoup plus économique que la voiture, atteste ce cadre tarnais qui travaille à Toulouse. C’est plus éco-logique et beaucoup moins fatigant. Ça me laisse du temps pour bouquiner, travailler et pour passer un moment convivial entre

copains ». Comme lui, de nombreux midi-pyrénéens ont franchi le cap de laisser la voiture au parking pour

voyager en train. En dix ans, la fré-quentation régio-nale a plus que doublé, passant de

5 millions de trajets annuels en 2002 à près de 12 mil-lions en 2012. Sur l’axe Tou-louse-Rodez, la fréquenta-tion a ainsi augmenté sur la même période, passant de 1 à 1,2 million de voyages. Des résultats encoura-geants, quand on sait que cette ligne a été fortement perturbée par les travaux de

rénovation. À noter que les 820 millions d’euros d’in-vestissements réalisés par la Région (qui a pris en charge la moitié), la SNCF, RFF,

l’État et le FEDER, dans le cadre du Plan Rail ont per-mis de moderniser 500 km de voies et d’instaurer de nouvelles dessertes.

C’est en lieu et place d’un ancien bâtiment désaffecté appartenant à la Communauté de Communes du Quercy-Caussadais, dans le Tarn-et-Garonne, qu’une nouvelle Cyber-base va bientôt ouvrir ses portes. Les locaux flambant neufs d’une surface de 300m² accueil-leront une salle multimédia, une salle de vidéo projection ainsi que des bureaux. Une quinzaine d’or-dinateurs connectés à Internet

seront ainsi proposés au public en accès libre, et des ateliers d’initiation à l’infor-matique seront programmés tout au long de l’année. L’objectif ? Réduire la fracture numérique. Lancé il y a plus de 10 ans par la Région Midi-Pyrénées, le dispositif compte aujourd’hui 53 Cyber-bases dis-tillées sur l’ensemble du territoire. Et leur succès ne désemplit pas : depuis 2011, ces réseaux ont accueilli pas moins de 52 000 usagers encadrés par 130 animateurs.

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Depuis plusieurs années, la fréquentation des TER est en constante augmentation. En dix ans, grâce notamment aux travaux de rénovation menés dans le cadre du Plan Rail, elle a littéralement fait exploser les compteurs, passant de 5 à 12 millions de voyageurs par an. Sur la ligne Toulouse-Rodez, en Aveyron, la fréquentation a ainsi augmenté de 7% entre 2002 et 2012.

Lancées par la Région Midi-Pyrénées pour permettre l’accès à tous à Internet et ainsi réduire la fracture numérique, les Cyber-bases continuent leur déploiement sur l’ensemble du territoire. Un 53e établissement va ainsi ouvrir ses portes dans les prochaines semaines dans le Quercy-Caussadais (82).

En dix ans, la fréquentation a

plus que doublé.

La Cyber-base se situe dans le quartier de la gare,  à Caussade, à proximité de la Maison de l’emploi.

Voyager en TER, c’est  carrément moins cher !

Prenons un exemple : vous vivez à Rodez et travaillez à Toulouse. Si vous optez pour le train, votre tic-ket aller vous coûtera 4,35 euros (avec un abonnement pack illimité mensuel). Alors que si vous optez pour la voiture, le même trajet aller vous reviendra à 21,04 euros (si l’on prend en compte le coût de l’essence et du péage). En choisissant le TER, vous économisez ainsi… 16,69 euros par trajet.

On comptabilise aujourd’hui  1,2 million de voyages par an  sur la ligne Toulouse - Rodez.

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TRANSPORTS De plus en plus d’adeptes pour le TER

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Midi-Pyrénées Info - Février 2014 - 5

Actualités

Pas moins de 135 éta-blissements du secon-daire de Midi-Pyrénées sont déjà équipés en très haut débit, et l’ensemble des 268 lycées et 63 CFA de la région le seront d’ici la prochaine rentrée sco-laire. C’est l’objectif fixé par le Conseil régional de Midi-Pyrénées qui a lancé dès 2000 un pro-gramme baptisé ASTER

pour le déploiement de connexions internet de

qualité dans les lycées. L’objec-tif ? Favoriser le développe-ment de pra-tiques inno-v a n t e s e n

matière de « pédagogie 2.0 » comme les visio-conférences ou encore l’apprentissage à dis-tance. Depuis juin 2012, la Région a décidé de pas-ser la vitesse supérieure

en finançant le déploie-ment de la fibre optique dans ces établissements.

Un passage du « haut » au « très haut » débit rendu possible grâce au

programme ASTER dont le budget représente une enveloppe globale de 11,5 millions d’euros sur 4 ans, cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du FEDER.

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INTERNET Des lycées aveyronnais hyper connectésL’ensemble des lycées et CFA de la région seront équipés de connexions internet en très haut débit d’ici la prochaine rentrée scolaire. C’est l’objectif fixé par le Conseil régional de Midi-Pyrénées qui finance le déploiement de la fibre optique dans les établissements du secondaire afin de booster les pratiques pédagogiques innovantes.

L’ensemble des 268 lycées et 63 CFA de la région seront connectés d’ici la prochaine

rentrée.

En Aveyron, 15 lycées sont déjà raccordés à la fibre optique. 

• La Carte Jeune, qui donne

notamment accès à des aides pour l’acquisition d’une licence sportive et pour l’achat de livres. A noter que ces avan-tages lecture sont utilisables pour les livres scolaires et de

loisirs auprès des partenaires de la Région jusqu’au 31 mars prochain ! En Aveyron, 9 656 inscriptions ont été enregis-trées depuis septembre 2013.

• Le dispositif Ordilib’, qui permet aux lycéens et ap-

prentis de bénéficier d’une aide pour l’achat d’un ordi-nateur portable. En Aveyron, plus de 1 200 demandes ont été enregistrées.

Fait par les jeunes, pour les jeunes. Cette exposi-tion est le fruit des débats engagés par le Conseil Régional des Jeunes (CRJ) autour du pro-blème des discrimina-tions, de toutes les discri-minations qu’elles soient liées à l’origine ethnique, au sexe, à la religion ou encore à l’orientation

sexuelle. Au départ, les 91 membres du CRJ ont donc planché pour trouver les moyens de lutter contre celles-ci. Puis, ils ont orga-nisé des débats thématiques dans les lycées de Midi-Pyré-nées, autour des discrimina-tions répertoriées par le défen-seur des droits de l’Homme, en partenariat avec l’École des Droits de l’Homme. À partir

de ces débats, une exposition a été créée laquelle est désor-mais mise à disposition de 22 lycées de Midi-Pyrénées, dans lesquels elle va tour à tour être installée. L’exposition « Total Respect » est accompagnée de deux DVD pédagogiques, les-quels proposent une dizaine de films sur les thématiques abordées, ainsi que des fiches activités.

Expo de « Total Respect » : c’est leur tournée !ACTU

Jusqu’au 6 juin 2014, l’expo « Total Respect », outil de lutte contre les discri-minations, élaboré par le Conseil Régional des Jeunes, sillonne les lycées de la Région.

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CHIFFRES

• 266 000 m2 :

c’est la superficie totale des lycées en Aveyron

• 34 lycées construits, rénovés ou équipés par la Région Midi-Pyrénées

• 10 400 lycéens

• 5 CFA

• 1 600 apprentis

• 64,4 millions d’euros consacrés par la Région à la rénovation des lycées depuis 2004

• 2,4 millions d’euros consacrés par la Région pour la restructura-tion du CFA de la Chambre des métiers de l’Aveyron

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Terre de champions et d’émotions, Midi-Pyrénées a fêté comme il se doit début janvier le monde du sport régional lors des traditionnels « Trophées des Sports » organisés par la Région Midi-Pyrénées en partenariat notamment avec la Dépêche du Midi, France Bleu, France 3 Midi-Pyrénées et le Comité Régional Olympique.

Nos champions à l’honneur !

L’Italie fait son cinéma

6 Midi-Pyrénées Info - Février 2014

À l’honneur cette année avec un trophée d’or Sophie Duarte (Cross) dans la catégorie « Spor-tifs de l’année », David Toupe (Badminton), dans la catégorie « Sport et han-dicap » ou encore Endurance Donzelli (Equi-tation) dans la catégorie « Arbitres de l’année ».Le prix spécial du Jury a été remis au rugby-man Yannick Jauzion, le prix de la Dépêche du

Midi pour « L’équipe de l’année » au Castres Olympique (Rugby), le prix France Bleu pour la « Révélation de l’année » à Margot Pucheux (Escalade) et enfin le trophée « Marc Guillaume » France 3 à Violaine Averous ( Athlétisme).

Plus exactement : « L’Italie, au miroir de son cinéma ». C’est le titre d’un ouvrage inédit que propose la revue bimes-trielle Radici en supplément de son numéro de février. Rocco Fémia, directeur de publication, présente 400 pages, abondamment illustrées, qui retrace l’histoire de l’Italie, de 1945 à nos jours, à travers sa production cinématographique. Un projet né en 2001 lorsque Rocco Fémia rencontre Jean-Antoine Gili, célèbre critique cinématographique et histo-rien du cinéma. Gili accepte la direction de l’ouvrage : « Le cinéma est un excellent ambassadeur pour la culture italienne, et cet ouvrage démontre que le cinéma italien est en train de reconquérir une certaine identité. Que s’il a un grand passé, il a aussi un grand présent ». Marcello Mastroianni, Claudia Cardinale, Federico Fellini, Nanni Moretti, mais aussi Paolo Sorentino, Toni Servillo, Jasmine Trinca… Un cinéma qui produit plus de 100 films par an, le second producteur de films en Europe derrière la France, un cinéma de plus en plus dif-fusé dans notre pays, pour le plus grand bonheur de l’impor-tante communauté italienne de la région Midi-Pyrénées, mais pas que ! Dans ce volume, revivez de grands moments ciné-matographiques, regardez l’Italie comme elle était et comme elle est et surtout, découvrez un nouveau vivier d’acteurs ita-liens qui mettent la botte en haut de l’affiche.

RemarquésTROPHÉE DES SPORTS

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Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées et Jean-Claude Traval, vice-président chargé du sport et de la vie associative (au centre) entourés notamment des lauréats lors de la cérémonie à Toulouse.

CULTUREMastroianni et sa belle meunière Sophia Loren en 1955

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Midi-Pyrénées Info - Février 2014 - 7

DossierVIVE L’AGRICULTURE !

Dans une région comme Midi-Py-rénées, où les zones rurales au sens large représentent 97 % du terri-toire* et regroupent 60 % de la po-pulation, les agriculteurs jouent un rôle encore plus prépondérant. Avec l’agroalimentaire, l’agriculture est tout d’abord le premier employeur de la région avec près de 100 000 em-plois, ce qui la place même devant le secteur aéronautique (92 000 pour l’ensemble de la filière). De par son nombre d’exploitations – 47 000- et la surface qu’elle consacre à l’agricul-ture – 2,3 millions d’hectares- Mi-di-Pyrénées est l’une des toutes pre-mières régions agricoles de France. Or l’agriculture, en Midi-Pyrénées

comme dans le reste de la France reste un secteur fragile confronté au-jourd’hui à des enjeux de taille. Au premier rang desquels le renouvel-lement des générations. Deux tiers des exploita-tions de Midi-Pyrénées pourraient en effet dis-paraître dans les 20 ans à venir. Pour lutter contre cette tendance, la Région Midi-Pyré-nées a mis en place en 2012 un plan destiné à faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs.Par ailleurs, à l’instar de n’importe quel autre secteur économique, l’agriculture doit également de plus en plus faire face à la concurrence

nationale et internationale ainsi qu’à la fluctuation des prix. « Pour soutenir les agriculteurs de Midi-Pyrénées, la Région consacre chaque année plus de 20 millions d’euros à ce secteur », explique Vincent Labarthe, vice-président de la Région Midi-Pyrénées en charge de l’agriculture. Elle le fait au travers de grands plans spécifiques adoptés ces dernières années, par exemple en faveur de l’agriculture biologique

ou de la viticulture, de la modernisation des bâti-ments d’élevage, du bio-gaz… Elle aide aussi in-dividuellement chaque agriculteur de la région

qui souhaite moderniser son outil de production ou transformer sa pro-duction directement à la ferme… Avec un seul objectif préserver une agriculture de qualité en Midi-Pyré-nées.* À l’exclusion des villes de plus de 30 000 habitants - Source Datar

Midi-Pyrénées est l’une des

toutes premières régions agricoles

de France

Vive l’agriculture !

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Être agriculteur, ce n’est pas seulement élever des animaux ou cultiver la terre pour nourrir les hommes, c’est aussi entretenir les paysages, se soucier de l’environnement et de la qualité de sa production. C’est souvent être chef d’entreprise, participer au développement économique de son territoire et s’intéresser à la manière dont il évolue…

• 1re région de France pour le nombre d’exploitations (47 619 en 2010), près de 10% des exploitations françaises.• 2e région de France pour la surface consacrée à l’agriculture 2,3 millions d’hectares • 4e région pour la production de céréales et d’oléo-protéagineux• 1re région productrice de semences• 7e région viticole avec 4,5 % des surfaces en vignes à raisin de cuve• 4e région pour la production de fruits• 1re région ovine• 5e région caprine• 6e région en volailles et palmipèdes• 6e région bovine• 5 % des exploitations en agriculture biologique• 3e région exportatrice de produits agricoles et agroalimentaires

L’AGRICULTURE EN MIDI-PYRÉNÉES

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DossierAGRICULTURE

8 Midi-Pyrénées Info - Février 2014

Préserver une agriculture de qualité

Miser sur une agriculture de qualité et de proximité

Assurer le renouvellement des générations

L’agroalimentaire, premier débouché de l’agriculture régionale

Maintenir l’agriculture, miser sur la qualité des produits et la proximité et enfin aller vers plus d’autonomie dans le respect de l’environnement. Voilà trois enjeux majeurs auxquels l’agriculture de Midi-Pyrénées est confrontée en ce moment. La Région Midi-Pyrénées a mis en place ces dernières années tout un panel d’actions, dans la limite de ses moyens financiers et des compétences que lui a transférées l’Etat.

Foie gras du Sud-Ouest, veau d’Aveyron et du Segala, ail rose de Lautrec…Midi-Pyrénées est la région de France qui compte le plus grand nombre de produits sous signe de qualité ou d’origine (SIQO). Près de la moitié des exploi-tations agricoles professionnelles de Midi-Pyrénées proposent des pro-duits SIQO (bio compris). En 20 ans la part des SIQO dans le chiffre d’affaires de l’agriculture régio-nal a augmenté de plus de 150%, preuve qu’il s’agit d’une tendance

lourde. Pour accompagner les agri-culteurs de ces filières d’excellence, la Région Midi-Pyrénées prend en charge pendant trois ans 80 % des coûts d’entrée dans une démarche de labellisation et majore certaines de ses aides en faveur des agricul-teurs lorsque leur production est sous signe de qualité et de l’origine.

En 10 ans, entre 2000 et 2010, 22 % des exploitations agricoles de Midi-Pyrénées ont disparu. Chaque année environ 850 agri-culteurs s’installent pour près de 2 000 qui partent à la retraite. La conséquence ? Si rien n’est fait, deux tiers des exploitations agri-coles auront disparu d’ici 2030 en Midi-Pyrénées.

Le plan Transmission/ installation agricole

Pour tenter d’enrayer cette ten-dance, la Région a lancé en 2011 un plan de soutien à la Transmission/installation agricole doté de plus de 5 millions d’euros. L’objectif : favo-riser l’installation de jeunes agri-culteurs, notamment ceux qui ne sont pas fils ou filles d’agriculteurs, et permettre à ceux qui partent à

la retraite de trouver un repre-neur. Parmi les innovations de ce plan, une mesure permet d’offrir un accompagnement personna-lisé sur plusieurs années au candi-dat à l’installation. Une autre vise à faciliter l’accès au foncier, l’achat

de terres étant un investissement de départ souvent trop lourd pour les jeunes agriculteurs. Enfin, les agriculteurs proches de la retraite peuvent bénéficier d’un diagnos-tic de leur exploitation dès 55 ans pour en faciliter la reprise.

Le secteur agroalimentaire concerne plus de 4 000 entre-prises en Midi-Pyrénées. La plupart comptent moins de 10 salariés. Le chiffre d’affaires de la filière s’élève à 5 milliards d’eu-ros environ. La Région soutient les investissements : • de transformation agroalimen-taire des productions agricoles régionales• de stockage-conditionnement dans le domaine des fruits et légumes, des productions viti-coles, des semences, des céréales et oléo protéagineux et autres productions spéciales.

La Région soutient le développement des circuits courts en aidant les agriculteurs à transformer leur production directement à la ferme ou à se rassembler pour créer des plateformes de regroupement de leur offre.

Maintenir des métiers et des compétences

Le Conseil régional financedeux types de formation du BEP au BAC + 5 :

• la formation initiale au niveau des lycées agricoles,• la formation professionnelle et l’apprentissage. La Région consacre également chaque année plus d’1 million d’euros aux fermes des lycées agri-coles qui sont également des lieux d’expérimentation pour l’agriculture régionale.

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Midi-Pyrénées Info - Février 2014 - 9

DossierAGRICULTURE

Préserver une agriculture de qualitéPlus d’autonomie pour l’agriculture régionale

La Région soutient un projet de recherche mené par RAGT pour relancer la culture du soja en Midi-Pyrénées. Les enjeux sont énormes pour l’agriculture régionale et au-delà.

Le constatDepuis plusieurs années la pro-duction de soja ne cesse de baisser au profit d’importations en prove-nance d’Amérique du Sud notam-ment. En 2010, la France a importé 5 millions de tonnes de soja, dont 85 % de tourteaux de soja. Les tour-teaux de soja – ce qui reste de la graine de soja après extraction de l’huile – sont utilisés pour nour-rir les animaux d’élevage. Par ail-leurs, le cours du soja est fluctuant, et ses variations peuvent fragiliser les exploitations agricoles pour les-quelles l’alimentation des animaux peut représenter plus de 50 % du prix de revient de chaque bête. La culture du soja présente de nom-breux avantages. Le soja produit son propre azote, ce qui permet de nour-rir le sol pour la culture suivante et économiser de l’engrais, un poste de dépense devenu très important dans une exploitation agricole. C’est également une plante très résistante dont la mise en culture nécessite peu de pesticides et autres produits phy-tosanitaires. Pourquoi alors les sur-faces consacrées au soja n’ont-elles cessé de diminuer depuis une décen-nie en France ?

Principalement parce que le soja est devenu moins intéressant écono-miquement que d’autres cultures comme le maïs par exemple dont les cours ont monté. En conséquence les surfaces cultivées se sont réduites, les ventes de semences ont baissé. Il est devenu moins rentable de faire de la sélec-tion. Et les rendements ont stagné faute de variétés adaptées aux conditions climatiques.

Le projet phare :

« Le soja est aujourd’hui une culture en déshérence en France, nous sommes donc particulière-ment heureux du fort soutien de la Région qui va nous permettre de relancer la culture du soja en

Midi-Pyrénées » explique Laurent Guereiro, directeur de RAGT 2N, la branche Recherche du semen-cier ruthénois en charge du pro-jet AGESOMIP doté d’un bud-get de plus de 2 millions d’euros et soutenu à hauteur de 25 % par la Région.Ce programme de grande ampleur qui s’étalera sur 6 ans a pour objectif de créer des variétés de soja adaptées aux conditions cli-matiques de Midi-Pyrénées, plus résistantes, par exemple, aux épi-

sodes de sécheresse et aux rendements améliorés. La première phase est déjà bien avancée. Elle consiste à réaliser un inventaire de toutes les variétés de soja qui existent dans

le monde et d’en répertorier les caractéristiques. Ensuite débu-tera une phase beaucoup plus technique mais aussi beaucoup plus prometteuse. “Jusqu’à main-tenant, on se contentait de faire des croisements et de sélectionner visuellement les descendants les plus intéressants. Grâce à ce pro-jet, nous allons pouvoir utiliser de

nouveaux outils pour sélectionner les plantes au niveau moléculaire,” poursuit-il.

De nouveaux marchés

Concrètement il s’agit de réper-torier les gènes de plusieurs cen-taines de variétés, d’observer quels gènes ou quelles combinaisons de gênes sont liés aux caractéristiques que l’on recherche, comme la résis-tance à la sécheresse par exemple. Il “suffira” ensuite de sélectionner les plantes porteuses de ces gênes pour obtenir une variété de soja non OGM adaptée à Midi-Pyré-nées. Toute la phase de recherche se déroule dans les laboratoires de RAGT situés en Aveyron et les pre-mières mises en culture se dérou-leront dans six lieux différents de Midi-Pyrénées.“C’est un investissement impor-tant pour nous mais il pourra nous ouvrir de nouveaux marchés. Cela fait plus de 25 ans que nous sélec-tionnons du soja, nous avons tou-jours maintenu cette activité, mais le soutien de la Région va donner un grand coup d’accélérateur”, conclut Laurent Guereiro.

Pour réduire la dépendance des filières animales à l’importation de protéines végétales, la Région a impulsé en 2012 un « Plan Protéines ». Une attention particulière est portée aux filières régionales de production de soja et de luzerne, afin de rendre plus autonomes les exploitations et de maîtriser la qualité de l’alimentation animale.

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DossierVIVE L’AGRICULTURE !

10 Midi-Pyrénées Info - Février 2014

Selon un sondage exclusif réalisé par l’Institut Harris Interactive pour la Région Midi-Pyrénées, qualité de production et proximité avec les consommateurs constituent les deux préoccupations majeures des agriculteurs de Midi-Pyrénées.

On parle souvent d’eux sans pour autant bien les connaître. Mais qui sont-ils ces quelque 100 000 agriculteurs que compte la région Midi-Pyrénées ? Et surtout, comment voient-ils leur métier aujourd’hui ? C’est pour répondre à cette question que le Conseil régional Midi-Pyrénées a commandé une enquête à l’Institut Harris Interactive*. Ce sondage exclusif révèle que 96 % des agriculteurs de Midi-Pyrénées se déclarent avant tout préoccupés par la qualité de leur production (contre 92 % à l’échelle natio-nale). 91 % se déclarent aussi préoccupés par le prix de vente au regard du coût de production. La proximité avec les consommateurs représente également un enjeu important : 44 % des agriculteurs de Midi-Pyrénées esti-ment ainsi que les liens avec ces derniers se seraient resser-rés au cours des dernières années. Interrogés sur la meil-leure stratégie à adopter pour un agriculteur qui s’installe aujourd’hui, 44 % répondent qu’il faut miser sur la qua-lité (produits sous signe de qualité, agriculture biolo-gique, labels de qualité…) et 32 % sur la proximité (cir-cuits courts, ventes directes, transformation à la ferme…).*Enquête réalisée par téléphone en novembre 2013 sur un échantillon de 808 agriculteurs, dont une surreprésentation d’agriculteurs implantés en Midi-Pyrénées.

Anne Bazerque, productrice fermière de Tomme des Pyrénées à Castelnau-Durban (Ariège)

« Je suis agricultrice depuis 32 ans, et ça a toujours été une évidence : mes grands-parents étaient agricul-teurs et mes parents, instituteurs en campagne, et moi, je n’ai toujours envisagé ma vie que les pieds dans la terre avec les animaux ! Ce n’est pas un métier facile, c’est même plus compliqué qu’avant, surtout pour une femme. Mais on s’en sort plutôt bien et j’aime mon métier ».

Claude Soumaillan, éleveur de chèvres des Pyrénées à Peyssies (Haute-Garonne)

« J’élève 15 chèvres de Pyrénées depuis 1999. C’est une race à faible effectif, alors j’essaie de la faire connaître et aussi trans-mettre mon savoir-faire à des jeunes éleveurs. Je ne vis pas de cette activité, mais c’est ma passion. Il y en a qui pêchent, d’autres qui chassent, et bien moi, j’élève des chèvres. Ça me détend ! »

Romain Desbrueres et Elena Texier, éleveurs de chevaux de Mérens à Clarens(Hautes-Pyrénées)

« Nous avons repris l’exploi-tation agricole de mon père où nous élevons une soixan-taine de chevaux de Mérens. J’ai travaillé pendant deux ans dans le secteur aéronautique, mais je n’étais pas fait pour ça. Je me sens reconnu dans mon métier : nous participons à de nombreux concours et recevons chaque année des prix ! »

Les agriculteurs sont décidemment très demandés… Après avoir participé au Salon de la Qualité Alimentaire, Sisqa, organisé par la Région Midi-Pyrénées en décembre à Toulouse, ils sont désormais attendus au Salon inter-national de l’Agriculture à Paris du 22 février au 2 mars prochains. L’occasion pour une cinquantaine d’éleveurs de Midi-Pyrénées de mettre en avant des races animales typiques de la région telles que le bœuf Gascon ou le porc Noir de Bigorre. Une trentaine d’exposants seront par ailleurs présents pour faire découvrir les spécialités gastronomiques régionales. Plus d’infos sur www.sisqa.midipyrenees.fr

Les agriculteurs de Midi-Pyrénées montent à Paris !

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Midi-Pyrénées Info - Février 2014 - 11

DossierVIVE L’AGRICULTURE !

au grand cœurApolline, Elodie et Cécilia, en terminale au lycée agricole de Figeac (Lot), avec des brebis caussernades

Apolline, 17 ans : « J’ai grandi dans la ferme de mes parents qui élèvent des brebis et des vaches laitières. Depuis toute petite, je veux devenir agricultrice, même si je trouve que le métier n’est pas assez reconnu. Les gens ne se demandent pas assez d’où viennent les produits qu’ils consomment et ne réalisent pas le travail qu’il y a derrière. Quand mes parents rentrent un soir et me disent : « on a perdu un veau, c’est la paie du mois qu’on a perdue ». Ça met un coup. »

Nicole Malmon, productrice de Chasselas à Lafrançaise

(Tarn-et-Garonne)

« Je travaille avec mon mari agri-culteur depuis 1991. Nous avons 15 hectares de plantations de raisins, prunes, pommes et kiwis. Mal-gré les aléas climatiques et écono-miques, c’est un métier passion-nant parce qu’il nous permet de toucher à de nombreuses activi-tés : production, commercialisa-tion, gestion de personnel… »

Damien Carpene, éleveur de canards Mulard à Simorre (Gers)

« Je suis éleveur de canards et de poulets labellisés depuis 2001. J’ai repris l’exploitation de mes parents et suis très content, à la fois parce que je suis mon propre patron mais aussi parce que je peux suivre la production de A à Z. C’est pas facile tous les jours, mais comme pour n’importe quel chef d’entreprise. ».

Laurence Larroque, éleveuse de porcs à Lagardiolle (Tarn)

« Nous avons une exploitation de 30 hec-tares avec mon mari depuis plus de 20 ans. Le plus dur est de ne pas pouvoir prendre plus de deux jours de congé d’affilée par an ! La reconnaissance ? On ne l’a pas souvent. Mais grâce à notre activité de chambres d’hôtes à la ferme, on sent que les liens se resserrent avec les consommateurs ».

Christian Bonal, éleveur de vaches Aubrac à Saint-Come-d’Olt (Aveyron)

« Je travaille dans l’exploitation familiale depuis 1991 ; c’était une évidence pour moi qui suis né dans une famille d’agriculteurs. J’aime mon indépendance et aussi vivre au milieu des animaux. C’est un métier contrai-gnant, avec de plus en plus d’administratif à gérer et des marges de plus en plus difficiles à réaliser ».

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Diminuer ses factures de gaz et électricité, oui, mais pas à n’im-porte quel prix. C’est justement pour inciter les particuliers à réali-ser des travaux d’économie d’éner-gie (isolation thermique, chauffage plus performant…) que la Région Midi-Pyrénées a lancé l’Éco-Chèque Logement, un dispositif qui per-met aux propriétaires ou bailleurs conventionnés avec l’Anah (Agence Nationale de l’Habitat), de perce-voir une aide allant de 1000 à 1500 euros. Depuis 2012, plus de 4 900 Midi-Pyrénéens en ont ainsi béné-ficié. C’est le cas de Jérôme Comp-tet. Cet habitant de Villeneuve-sur-Vère (81) a fait isoler la toiture de sa maison et installer une pompe à

chaleur grâce au coup de pouce de la Région. « Sans cette aide, cumu-lée avec celle de l’Anah, il aurait été difficile de financer les 28 000 euros de travaux », atteste-t-il. Deux ans

plus tard, le bilan est très positif puisqu’il estime avoir réduit de plus de 30 % sa facture en électri-cité, le tout en limi-tant ses impacts sur la planète ! Un dispositif utile pour les particuliers, donc, mais aussi pour les entreprises spécialisées dans l’éco-rénovation et partenaires de l’Éco-Chèque. Henri-Claude Itié, gérant de la société d’isolation AB Iso 82, à Moissac, a ainsi vu arriver de nom-breux nouveaux clients. « Je suis désormais sollicité par de nom-breux retraités ou personnes vivant seules qui n’avaient jusqu’alors pas les moyens de réaliser de tels chan-tiers », explique cet entrepreneur qui a vu son chiffre d’affaires se multi-plier par deux en cinq ans. Malgré tout, des efforts restent encore à faire. Le Plan de rénovation énergétique de l’habitat lancé en juin dernier par le

Gouvernement, et copiloté en Midi-Pyrénées par le Préfet et le Président de la Région, vise ainsi la réalisation de 23 000 opérations de rénovation énergétique par an en Midi-Pyré-nées à l’horizon 2017. D’après les derniers chiffres, on en compte 9 000 aujourd’hui, dont environ 6 500 dans le parc privé et 2 500 dans le social. D’où l’intérêt de coordonner l’action de l’État, de la Région ou d’autres collectivités locales, afin d’encoura-ger les ménages à rénover leur loge-ment, de les accompagner dans leurs démarches, de faciliter le bouclage financé de leur projet et de favoriser une offre qualifiée de la part des pro-fessionnels du bâtiment.

12 Midi-Pyrénées Info - Février 2014

Ma planète

Réduire les factures énergétiques des Midi-Pyrénéens tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre. C’est le double objectif de l’Éco-Chèque Logement lancé par la Région Midi-Pyrénées. Depuis 2012, près de 4 900 personnes en ont bénéficié dans la région.

Promouvoir des projets exem-plaires en matière de construction et de rénovation durable, alors même que le secteur du bâtiment est à l’origine de 32 % des émis-sions de CO2 régionales : c’est le « défi vert » lancé par la Région

Midi-Pyrénées en partenariat avec l’ADEME* avec la mise en place dès 2007 du premier appel à pro-jets « Bâtiments économes de qua-lité environnementale ». En six ans, pas moins de 47 opérations ont ainsi pu être accompagnées par ce

dispositif et permis la réalisation au total de 482 logements sociaux, 8 logements en habitat groupé et 43 000 m2 de bâtiments ter-tiaires publics ou privés (crèches, maisons des associations…). Parmi ces derniers, notons par exemple le bâtiment à énergie positive et faible empreinte écologique de l’organisme de certification bio-logique Ecocert, à l’Isle-Jourdain (32), lauréat de l’appel à projets en 2010. Constituée d’une struc-ture poteaux-poutres en bois, cette bâtisse de 2000 m2 a la particula-rité d’avoir été construite avec des matériaux tels que de la paille pour la fabrication des murs ou encore

de la terre crue pour les enduits de finition. Pour continuer à inci-ter les constructions innovantes de ce type, la Région et l’ADEME

ont décidé de recon-duire l’appel à pro-jets « Bâtiments éco-nomes » cette année. Les porteurs de pro-jets intéressés (col-lectivités, bailleurs

sociaux, entreprises, associa-tions…) peuvent télécharger leur dossier de candidature sur le site www.midipyrenees.fr. La date de limite de dépôt des dossiers est fixée au 20 juin prochain.

*ADEME : Agence de l’Environne-ment et de la Maîtrise de l’Énergie

Suite au succès des six premières éditions de l’opération « Bâtiments économes de qualité environnementale en Midi-Pyrénées », un nouvel appel à projets régional est lancé pour 2014.

« Bâtiments économes » : c’est reparti !

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APPEL À PROJETS

  Le nouveau bâtiment  d’Ecocert, à L’Isle-Jourdain (32).

Le secteur du bâtiment est à

l’origine de 32% des émissions de CO2 régionales.

L’Éco-Chèque Logement finance vos économies d’énergie !ENVIRONNEMENT

Plus de 750 dossiers d’Éco-Chèque Logement Midi-Pyrénées ont été reçus dans le département aveyronnais, ce qui représente 16% des demandes régionales.

 Plus d’infos sur l’éco-chèque logement sur :www.midipyrenees.fr/ecocheque ou par téléphone

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L'usager paie moins de 30% du coût de son trajet en TER Midi Pyrénées, le reste est pris en charge par la Région quelle que soit l'offre proposée.

www.midipyrenees.fr

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* Source Mappy - ** Source SNCF.

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Quatre grands domaines d’intervention

DécodageBUDGET 2014

14 Midi-Pyrénées Info - Février 2014

X Lancement de l’étude et de la construction de deux nouveaux lycées, à Pibrac (31) et dans le sud du Tarn-et-Garonne.

X Rénovation de plusieurs Centres de Formation d’Apprentis et de Foyers de Jeunes travailleurs.

X Programme d’insertion sur mesure pour plus de 2000 jeunes en grandes dif-ficultés.

X Aides financières pour les jeunes et leurs familles avec la Carte Jeune Midi-Pyrénées.

X Soutien au déploiement du haut et très haut débit sur l’ensemble du ter-ritoire.

X Action en faveur des personnes en situation de handicap.

X Poursuite des actions en faveur de l’éga-lité femmes-hommes avec notamment

des journées de sensi-bilisation à la mixité dans les métiers ou

l’organisation dans les lycées d’actions de sensibilisation autour du thème « égalité et contraception ».

X Lutte contre la désertification médicale avec notamment le soutien à la création de Maisons pluridiscipli-naires de santé.

X Soutien à la création et à la diffu-sion culturelle sous toutes ses formes à travers l’aide aux festivals, au développe-ment de résidence d’artistes ou encore à l’achat d’œuvres d’art dans les musées.

X Aide au développement de la pra-tique sportive avec entre autres la par-ticipation à la construction ou à la rénovation d’infrastructures comme les gymnases et le soutien financier aux petits clubs de sport.

X Aide à la rénovation énergé-tique des logements pour les par-ticuliers mais aussi pour les bail-leurs sociaux. Objectif : économiser l’énergie ! En parallèle, la Région poursuit son action pour favoriser le développement des énergies renou-velables ( réseaux de chaleur au bois, biogaz, photovoltaïque…).

X Après le financement de plus de 400 millions (sur un total de 800 millions) de travaux dans le cadre du plan Rail, la Région poursuit une politique volontariste en matière

de transports collec-tifs : achat de nouvelle rames TER, rénova-tion des parkings de

gare, participation à la construction d’un bâtiment affecté à la mainte-nance du matériel roulant. Elle réaf-firme également son engagement en faveur de la LGV.

X Côté routes, la Région participe à l’achèvement de plusieurs liai-sons départementales comme la déviation d’Ax-les-Thermes. Quant aux liaisons aériennes, elle soutient la modernisation de l’aéroport de Tarbes et le maintien de lignes d’intérêt régional comme celle de Castres- Rodez-Lyon.

c’est le budget total de la Région. Ce budget 2014 est marqué par l’ambition de poursuivre les investissements

régionaux indispensables que ce soit en matière d’éducation, de formation, de transports ou de développement économique. Il est également marqué par l’impératif de contenir les dépenses de fonctionnement à un niveau raisonnable sans quasiment d’augmentation. Pour Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, « malgré une période difficile, notre budget est ambitieux, sérieux, solidaire et respectueux des équilibres budgétaires ». Plus d’info sur http://www.midipyrenees.fr/Budget-2014

1,188 milliard :

BUDGET

2014

328,4 millions d’euros Transition énergétique,

développement durable, transports

Ce qu’il faut retenir !

88,7 millions d’eurosAménagement du territoire, solidarité

421 millions d’euros Éducation, Formation

professionnelle et apprentissage

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DécodageBUDGET 2014

X Développer et animer le réseau de sites universitaires dans et hors Toulouse afin de rendre les études supérieures accessibles au plus grand nombre.

X Maintenir les aides aux étu-diants grâce par exemple à la cau-tion logement ou au Pass Mutuelle.

XAider au développement dans la région de nouvelles filières écono-miques comme la robotique et les drones.

XSoutien aux entreprises dans leurs projets d’exportation et de façon plus générale accompagne-ment des entreprises régionales dans leurs investissements et dans les grandes étapes de leur vie.

XAccompagnement du secteur de l’agriculture et de l’agroalimen-taire avec par exemple un soutien spécifique à la modernisation des

bâtiments d’élevage, à l’installation ou à la transmission d’exploitation, à l’agriculture biologique…

X Soutien renforcé à l’économie touristique et au thermalisme avec notamment des aides financières pour la rénovation ou la construc-tion d’hébergements. Suite aux inondations de juin 2013, la Région poursuivra son soutien à l’économie touristique des vallées pyrénéennes sinistrées.

X Soutien maintenu à l’écono-mie sociale et solidaire avec la création de l’Incubateur régional de l’innovation sociale, une struc-ture adaptée à l’accompagnement au plus près et sur-mesure aux par-ticularités de cette économie. Mais aussi avec la participation au capi-tal de fonds spécifiques permet-tant l’accompagnement des très petites entreprises et des porteurs de projets.

Midi-Pyrénées Info - Février 2014 - 15

153 millions d’eurosEnseignement supérieur et recherche, innovation,

économie et emploi.

Ce qu’il faut retenir !La meilleure note pour Midi-Pyrénées.

En décembre dernier l’agence de notation Fitch Ratings attribuait un « AA+ » à la Région Midi-Pyrénées dans la gestion de ses finances, une note assortie de l’appréciation « perspective stable » ce qui est au moins aussi important pour les acteurs financiers que la note elle-même. Une performance justifiée selon l’agence Fitch par « les bonnes performances budgétaires » du Conseil régional, son « autofinancement élevé et des ratios de couverture de la dette importants ». « C’est la meilleure note qui puisse être attribuée à une collectivité publique dans la mesure où elle est au même niveau que celle de l’Etat » s’est félicité Martin Malvy, président de Région lors de cette annonce. « C’est un encouragement à maintenir nos politiques ambitieuses compatibles avec notre santé financière ».

Le vote du budget est un acte majeur dans la vie de la collectivité. Nous adoptons, traditionnellement lors de l’Assemblée plénière de décembre, le budget qui permettra de répondre aux besoins et attentes des Midi-Pyrénéen-ne-s et au développement de notre territoire pour l’année à venir. Pour 2014, cet exercice s’inscrit dans un contexte particulier : la dette publique de la France atteint 93,4% du PIB. La Région Midi-Pyrénées afin de participer à l’effort de redressement des comptes publics a vu ses recettes diminuer de 2%.Dès lors, le challenge du budget 2014 était de résoudre cette équation difficile, de maintenir, les politiques régionales pour favoriser le dynamisme de Midi-Pyrénées, en donnant la priorité à celles qui soutiennent l’emploi et la solidarité, face à des recettes en baisse, tout en préservant les équilibres budgétaires sur le long terme.Défi relevé : nous poursuivons l’ensemble de nos politiques régionales, nos programmes d’investissement progressent de 16% avec notamment la création de 2 nouveaux lycées et l’achat de nouveaux TER, et nous parvenons à rester la Région la moins endettée de France.

Elle a dit…

Nadia Pellefiguevice-présidente de la Région chargée notamment des finances.

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Mettre en avant les atouts de Midi-Pyrénées. C’est ce qu’a impulsé le Conseil régional avec le lancement dès 2008 de la politique des Grands Sites. Des sites naturels, patrimoniaux ou culturels remarquables, bénéficiant souvent d’une forte notoriété, mais dont la situation géographique n’était pas toujours bien iden-tifiée. « Certains de nos visiteurs pensaient que Rocamadour appartenait à une région voisine, d’autres que Carcassonne était en Midi-Pyré-nées ! », atteste Jean-Louis Guilhaumon, vice-président en charge de l’économie touristique. Pour remettre les pendules à l’heure, et surtout dynamiser le tourisme sur l’ensemble du terri-toire midi pyrénéen, la Région a créé une col-lection de 25 Grands Sites, parmi lesquels des villages pittoresques comme Saint-Cirq-Lapo-pie ou Cordes-sur-Ciel, des chefs d’œuvre de la nature comme le cirque de Gavarnie ou le Pic du Midi, mais aussi des villes comme Toulouse ou Albi, cette dernière étant le dernier Grand Site à avoir intégré la Collection.

Un bilan déjà positifCinq ans après le lancement de cette initiative, matérialisée entre autres par de grandes cam-pagnes publicitaires diffusées sur des chaînes de télévision nationales et étrangères, les retombées sont déjà très positives. Pas moins de 16 millions de visiteurs sont ainsi accueillis

chaque année dans la région. « Les outils que nous avons mis en place ont permis de faire évoluer de manière significative la notoriété et la fréquentation des Grands Sites, tout en faisant de Midi-Pyrénées une destination tou-ristique reconnue », se réjouit l’élu. Une stra-tégie gagnante qui a conduit le Conseil régio-nal à prolonger le dispositif d’aide aux Grands Sites. Une enveloppe de 4 millions d’euros par an jusqu’en 2015 sera ainsi attribuée aux col-lectivités partenaires pour les accompagner dans leur démarche, poursuivre leur travail de valorisation des Grands Sites et d’amé-lioration de l’accueil des touristes. Une nou-velle campagne de sensibilisation du public sera par ailleurs lancée au printemps. « Notre ambition est d’impulser une véritable dyna-mique sur les Grands Sites mais aussi les ter-ritoires qui les entourent afin de donner envie aux visiteurs de venir toute l’année en Midi-Pyrénées », ajoute Jean-Louis Guilhaumon. Un défi ambitieux, mais nécessaire pour booster l’économie touristique qui repré-sente 7% du PIB régional et près de 45 000 emplois salariés.

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     À ce jour, la collection Grands Sites est constituée de 25 Grands Sites répartis sur le territoire régional et sur l’ensemble des départements : Collection Ariège : « 14 000 ans d’Histoire », Pic du Midi, Gavarnie, Cauterets-Pont d’Espagne, Lourdes, Marciac, Auch, Flaran/Baïse/Armagnac, Moissac, Vallée de la Dordogne/St-Céré, Rocamadour, Figeac, Cahors, St-Cirq Lapopie, Conques, Villefranche de Rouergue/Najac, Viaduc de Millau, Cordes, Albi, Sorèze-Revel-St-Férréol : « Aux sources du canal du Midi », Toulouse, Canal des deux mers, Bagnères de Luchon, St-Bertrand de Comminges/Valcabrère, Rodez.

Ils sont 16 millions à venir chaque année dans la région. « Ils », ce sont les touristes de France mais aussi du monde entier qui viennent découvrir la richesse du patrimoine midi-pyrénéen. Un patrimoine mieux identifié et une destination en nette évolution depuis la création du label « Grands Sites de Midi-Pyrénées » qui regroupe 25 joyaux touristiques sur l’ensemble du territoire régional.

Les Grands Sites  en AveyronRodez La capitale de l’Aveyron ne passe pas inaperçue avec son immense cathédrale Notre-Dame, achevée au début du XVIe siècle, et dont le clocher culmine à 87 mètres. C’est aussi ici, qu’est né le peintre Pierre Soulages dont le musée qui porte son nom ouvrira au printemps prochain.

Le Viaduc de MillauUn géant au cœur du Parc naturel régional des Grands Causses. Conçu par l’ingénieur français Michel Virlogeux et dessiné par l’architecte anglais Lord Norman Foster, le Viaduc de Millau enjambe la rivière du Tarn sur 2460 mètres de long.

Najac – Villefranche de Rouergue Presque sœurs et pourtant différentes. Les bastides médiévales de Najac et Villefranche-de-Rouergue proposent une virée médiévale au fil des ruelles où se mélangent avec douceur patrimoine historique et beauté des paysages environnants.

ConquesÉtape clef des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, Conques emmène les visiteurs dans un voyage au temps des grands bâtisseurs du Moyen-Age. Reconnu pour son abbatiale Sainte-Foy et son pont des pèlerins, ce village hors du temps est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Midi-Pyrénées, une destination aux 1000 visages

L’objectif des Grands Sites est de développer les territoires

environnants, de telle sorte que, lorsqu’un touriste visite

Conques (photo), par exemple, les retombées économiques

atteignent les villages alentours où ce dernier achète des souve-

nirs, réserve une chambre d’hôtes et va au restaurant.

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Vivre al Païs

Midi-Pyrénées Info - Février 2014 - 17

R, per rondèu, relacions, renaishença ; R, per rendetz-vos dab la cultura e la dança ; R per revéser d’un biaish modèrne ua dança tra-dicionau. Vertat, lo ron-dèu se practica dem-puish lo sègle XVIau, e, dinc a las annadas 1950, qu’èra la dança occitana populara mei espandida dins los vilatges gascons. Que se dança en cople o en cadena de 4 a 5 dançaires, dab

ritmes desparièrs segon los par-çans. Dança conviviala e hestiva, lo rondèu qu’es ric de còdes. Còdes beròi arrepensats peu coregrafe Samuel Mathieu entà perméter l’encontre de çò de tradicionau dab çò de contemporanèu : « Que s’ac avia tot d’aqueth aròu format peus dançaires qui per jo es un encas cap a l’umanitat. Que dèisha escapar los sentiments e que mes-cla los extrèmes ». Sus l’empont, ueit dançaires professionaus e

dus musicians qu’inter-pretaràn aqueth escan-tilh d’emocions inspi-rat deu rondèu : « Que s’i parlarà d’encontre amorós, de transmission

mes tanben de conflicte e d’excès, en introdusir aqueth aspècte tri-bau, african dab la musica e mei que mei la bodega de la montanha

negra ». Caors, Fijac, Autariba, Milhau o tanben Rodés, qu’arcuel-heràn pro lèu l’aròu de R.Hestau internacionau de las dan-ças contemporanèas, deu 11 au 27 de heurèr a Tolosa, Foish, Masamet e Marciac, R, 26 de heurèr a 20h30 a l’Espaci Roguet quartièr Sant Çubran. Entrada a gratis en reservar.Mei d’informacions sus : www.ciesamuelmathieu.com www.cdctoulouse.com

Samuel Mathieu que hè dançar lo rondèu

Coregrafe e dançaire, Samuel Mathieu que presenta, dins l’encastre de la 10au edicion deu Hestau internacionau de las danças contemporanèas, la soa navèra creacion, R. Que i hè tornar víver lo rondèu, ua dança tradicionau d’Occitània. A l’abòr, l’espectacle que partirà en virada dins tota la region.

R fait revivre le rondeau, une danse

traditionnelle de l’Occitanie.

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OCCITAN

 Grâce à son spectacle R, Samuel Mathieu fait redécouvrir le rondeau.

Situé au bord de l’Aveyron, en la bastide de Villefranche-de-Rouergue (12), l’Atelier blanc est un lieu culturel associatif qui gagne à être connu. Une petite dizaine d’expositions y sont proposées chaque année, monographiques ou collectives, de jeunes pousses avey-ronnaises comme d’artistes confir-més à l’échelle nationale. « Nous

fonctionnons au coup de cœur, explique Pier-rette Villemagne, directrice de cette structure associa-tive qui a ouvert ses portes en 2005. Notre ambition est de présenter des œuvres diverses, issues de tous les médiums (peinture, photo, vidéo, installations…), afin de permettre au public un accès aux arts visuels ». Jusqu’en avril, les curieux peuvent ainsi découvrir le travail de pein-ture abstraite de cinq artistes sur le thème de « l’abstraction au fémi-nin ». En collaboration avec le site voisin du Moulin des Arts de Saint-Rémy qui accueille des artistes en

résidence, l’Atelier Blanc mène éga-lement de nombreuses actions de médiation en direction des jeunes. Des visites guidées et ateliers de création (dessin, peinture, sculp-ture…) sont ainsi proposés autour des expositions, et des projets artis-tiques sont réalisés chaque année dans des lycées. Plus d’infos sur : www.atelier-blanc.org

Chaque année, la Région Midi-Pyrénées accompagne une multitude de structures et projets qui partagent le même objectif : rendre l’art contemporain accessible à tous. Illustration en Aveyron, avec l’Atelier Blanc, un espace d’exposition qui propose aussi des actions de médiation.

À Villefranche-de-Rouergue, les arts visuels ont rendez-vous à l’Atelier BlancAVEYRON

 De nombreuses animations sont organisées à l’Atelier Blanc.

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À vos agendas !Danse, théâtre, cirque, musique, arts plastiques… La vie culturelle est bouillonnante en Midi-Pyrénées. Afin qu’elle continue à se développer sur l’ensemble de notre territoire, et ce malgré les contraintes budgétaires, la Région s’est engagée à soutenir le spectacle vivant, depuis la création jusqu’à la diffusion des œuvres. De nombreuses salles de spectacle bénéficient ainsi chaque année de l’aide du Conseil régional de Midi-Pyrénées. Parmi elles, La Baleine, à Onet-le-Château (12). Ce théâtre propose une programmation riche et variée dans les domaines du théâtre, de la musique, du cirque ou encore de la danse. Dans les prochaines semaines, La Baleine propose notamment :

• Invisibles, une pièce de théâtre contemporaine écrite et mise en scène par Nasser Djemaï sur les « Chibanis », ces hommes algériens venus en France pour travailler. Le jeudi 20 février à 20h30.

• Qué nervious, un spectacle entre musique et cirque proposé par la compagnie Entracte et accompagné par un orchestre. Le vendredi 21 mars.

• L’âge d’or, le ballet satirique de l’Europe des années 20 de Yuri Grigorovich, proposé à l’occasion d’une retransmission en direct. Le dimanche 30 mars à 17 heures.Plus d’infos sur : www.la-baleine.eu

SPECTACLE VIVANT

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Pour attirer en Aveyron les en-treprises qui cherchent une nouvelle implantation ou pour permettre aux entreprises avey-ronnaises de se développer, la Ré-gion développe depuis plusieurs années des « Zones d’intérêt ré-gional ». La particularité de ces super zones d’activité est d’of-

frir un haut niveau de services en termes d’infrastructures, de très haut débit numérique, de qua-lité environnementale, etc. En Aveyron, par exemple, la Région a soutenu le développement de trois de ces zones d’excellence : Millau-Viaduc, la Glèbe près de Villefranche, Bel Air à côté de

Rodez et Arsac. 250 entreprises s’y sont installées, qui cumulent 2 737 emplois. La Région soutient également le réseau régional des pépinières d’entreprises qui permettent aux entreprises de moins de 5 ans d’être hébergées dans des locaux aux tarifs adaptés, de bé-néficier d’un accompagnement individualisé et de services mu-tualisés. En Aveyron, 4 pépi-

nières accueillent une cinquan-taine de ces jeunes pousses qui représentent déjà près de 100 emplois.

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18 Midi-Pyrénées Info - Février 2014

Développement

203 contrats  signés en AveyronGrâce aux « contrats d’appui », la Région Midi-Pyrénées intervient directement auprès des entreprises pour leur permettre de réaliser leurs projets de développement et les aider à créer ou maintenir des emplois sur le territoire régional. Il existe aujourd’hui différents contrats d’appui, en fonction de la taille de l’entreprise mais surtout de son projet. Si, par exemple, elle souhaite déménager dans des locaux plus grands ou plus fonctionnels, il y a le contrat d’appui « immobilier ». Si elle souhaite lancer un nouveau produit, elle se verra proposer un contrat d’appui innovation… Au total 8 types de contrats d’appui ont été créés dont le dernier début 2013, dédié à l’export. Depuis 2007, 203 contrats d’appui ont été signés entre la Région et des entreprises du département pour une subvention régionale de plus de 27 millions d’euros (dont 9,6 millions d’euros issus de fonds européens gérés par la Région).

Pas évident de reprendre la gou-vernance d’une entreprise et d’in-suffler une nouvelle dynamique. Surtout quand cette entreprise est une TPE de dix personnes et qu’elle est positionnée sur un marché de niche, comprenez très, très spécialisé ! C’est le cas de la société avey-ronnaise 2PS (Projection Plasma Système), basée à Montbazens, spécialiste de la technologie de traitement de surface par projection plasma, principalement dans le secteur médical et tout particulièrement pour ce qui est des implants or-thopédiques. « On a racheté une entreprise qui existait depuis 25 ans et pour lui donner un second souffle, nous

n’avions pas le choix, il fallait in-vestir » explique Muriel Lelong,

dirigeante de 2PS. Tant pour ses investissements matériels, que pour des conseils et pour l’op-timisation des flux de production, 2PS a pu

compter sur le contrat d’appui TPE/Artisanat mis en place par la Région. C’est grâce à ce dispositif que

cette dernière vient de lui oc-troyer une aide financière impor-tante. « On a perçu ça comme un réel soutien, tant financier que psychologique, un vrai encou-ragement pour aller de l’avant » confie la dirigeante, qui mainte-nant envisage de développer sa société à l’international.

CONTRATS D’APPUI

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PSReprise en janvier 2012, la société aveyronnaise Projection Plasma Systeme a pu compter sur un dispositif régional d’aide aux entreprises pour écrire une nouvelle page de son histoire.

Au total 8 types de

contrats d’appui ont été créés.

La société Projection Plasma Système souhaite se développer à l’international.

Le coup de pouce au bon moment

EMPLOI Booster l’économie en Aveyron

Midi-Pyrénées compte plus d’une vingtaine de zones d’activité d’intérêt régional et 27 pépinières d’entreprises.

En 2014, La Région Midi-Pyrénées consacrera 206,6 millions d’euros à l’emploi au travers de multiples dispositifs. Certains visent à soutenir les PME des grandes filières de l’économie régionale comme l’aéronautique, l’agroalimentaire, la santé ou l’artisanat. D’autres visent à créer dans tous les territoires de Midi-Pyrénées l’environnement susceptible d’inciter les entreprises à s’y développer.

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Midi-Pyrénées Info - Février 2014 - 19

Développement

Seul président de Région in-vité par le chef de l’Etat, Fran-çois Hollande, lors d’une visite officielle de deux jours à Brasilia et Sao Paolo en dé-cembre dernier, Martin Malvy est revenu de son voyage les valises pleines de bonnes nouvelles pour l’économie régio-nale. La première est la levée de l’embargo commercial brésilien sur le Roquefort. En effet, depuis 2010, le fromage star de Midi-Py-rénées n’était plus le bienvenu au Brésil, mais après deux ans de négociation, le certificat sanitaire nécessaire à l’impor-tation du Roquefort a finalement été signé par les autorités brésiliennes. La seconde est la signature de plusieurs marchés et ac-cords de coopération, dont un engagement de partenariat entre la Communauté Uni-versitaire de Récife et celle de Toulouse, re-présenté par le président de l’Université

Paul Sabatier, Bertrand Monthubert, éga-lement invité au Brésil. Enfin, ce voyage a permis à quatre entreprises de la région, les grands groupes Pierre Fabre et Laté-

coère, mais aussi la PME spécialisée dans l’électronique Sterela ainsi que la marque de cosmétique toulousaine Graine de Pastel, de développer de nouveaux liens avec ce pays d’Amé-rique du Sud. Un rapprochement

qui s’inscrit dans la durée, puisque Martin Malvy avait déjà été reçu en novembre der-nier par l’ambassadeur du Brésil en France, et que la visite d’une délégation de Midi-Pyrénées est programmée en avril pro-chain dans la province du Pernambouc, au nord-est du pays, avec qui la Région a en-gagé une coopération économique coor-donnée par Midi-Pyrénées Expansion.

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Implantée à Saint-Affrique (12) depuis 1986, la Société d’Etudes et de Fabrications Electriques et Elec-troniques, SEFEE, qui emploie sur place près de 160 salariés pour-suit son développement. Après son rachat par le groupe américain Amphenol en 2008, suivi de l’im-plantation d’un atelier en Inde en 2011, cette PME spécialisée dans la fabrication de faisceaux élec-triques et de boîtiers électroniques

pour l’aéronautique se lance dans l’innovation. « Nous consacrons 8% de notre chiffre d’affaires à la recherche et au développement », atteste Olivier Darré, directeur du développement de l’entreprise aveyronnaise. SEFEE est ainsi par-tie prenante du projet collabora-tif baptisé « Smart Bus Adaptor », lauréat de l’appel à projet AERO-SAT 2012 mis en place par la Ré-gion Midi-Pyrénées, piloté par le

bureau d’études toulousain Stu-délec, et auquel participe égale-ment la société Nexio et le labora-toire LAAS-CNRS. Il ne s’agit pas d’un bus volant nouvelle généra-tion, mais d’une sorte d’adapta-teur intelligent qui permet à des équipements conçus pour des hé-

licoptères ou des avions avec des systèmes analogiques, de s’adapter aux nouvelles technologies numé-riques. Une première dans l’activité de SEFEE qui entend ainsi antici-per les besoins du marché, et donc de ses clients tels que Airbus ou Eu-rocopter.

SEFEE, une société aveyronnaise qui mise sur l’innovation

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ÉCONOMIE

Parce que l’innovation est aujourd’hui un facteur clef pour le développement d’une entreprise, le Conseil régional Midi-Pyrénées a mis en place de nombreux outils visant à la favoriser (appel à projets, contrats d’appui…). Du conseil en stratégie pour innover à la participation financière pour aider à la concrétisation d’un projet, la Région soutient les « bonnes idées ». Illustration avec SEFEE, en Aveyron.

AÉRONAUTIQUE

De bonnes nouvelles

pour l’économie régionale.

Accompagné de quatre entreprises de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, président de la Région, s’est rendu au Brésil en décembre dernier à l’occasion d’une visite officielle organisée par l’Elysée. L’occasion de tisser de nouveaux liens économiques. 

Ça bouge !

De gauche à droite, François Hollande, Dilma Rousseff présidente du Brésil et Martin Malvy.

En chiffres• Le secteur de l’aéronautique concerne en Midi-Pyrénées

plus de 800 entreprises.

• 62 000 emplois sont directement liés à la filière.

• L’aéronautique et le spatial représentent ici 36,8 mil-liards  d’euros  et  82 %  des  exportations régionales.

• Pour anticiper au mieux les mutations actuelles du sec-teur aéronautique (organisation de la sous-traitance, adap-tation du tissu industriel existant, formations) et soutenir les entreprises dans leur nécessaire adaptation aux contraintes nouvelles, la Région Midi-Pyrénées a adopté en 2011 un Plan aéronautique sur 4 ans, doté de 130 millions d’euros.

EADS devient Airbus Group et l’avionneur Airbus détrône Boeing.Alors que le groupe EADS officialisait en fin d’année son changement de nom avec l’abandon de la marque EADS au profit de Airbus Group, le bilan commercial 2013 de l’avionneur Airbus publié à la mi-janvier est venu confirmer le succès pressenti des derniers mois pour l’activité civile du groupe aéronautique. Avec plus de 1 500 commandes, 2013 s’affiche comme une année de performance d’exception pour l’avionneur permettant à celui-ci de reprendre la place de numéro un mondial au géant américain Boeing sur le plan commercial. En choisissant de donner au groupe le nom de sa branche spécialisée dans les activités civiles, le leader européen confirme le poids de la filiale Airbus dans sa stratégie de développement et dans les bons résultats du groupe. Airbus – qui en mars 2013 livrait son centième A380 – représentait il y a un an quasiment les deux tiers du chiffre d’affaires d’EADS et plus de la moitié du résultat d’exploitation du groupe.

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20 Midi-Pyrénées Info - Février 2014

Développement

Zoom sur les formations en Aveyron

Se former près de chez vous ? C’est possible ! En Aveyron, plus de 1 700 places de formation sont ouvertes cette année aux personnes qui sou-haitent se former, dont plus de la moitié sont accessibles avec un ni-veau CAP. Dans le cadre de son Programme Régional de Forma-tion Professionnelle, le Conseil ré-

gional Midi-Pyrénées s’attache à proposer des formations adap-tées aux besoins du département. Parmi les formations spécifiques de l’Aveyron offrant des oppor-tunités d’emploi localement, no-tons le Parcours préparatoire sa-nitaire et social qui permet l’accès à l’une des quatre plateformes de

formation situées à Villefranche-de-Rouergue, Decazeville, Millau et Rodez, et spécia-lisées dans l’accom-pagnement des pu-blics vers les métiers d’infirmier, aide-soignant, aide mé-dico-psychologique ou encore aide à domicile. Par ail-leurs, afin de faciliter l’accès à la formation des publics les moins qualifiés, le Parcours Orientation Insertion permet à certains de-

mandeurs d’emploi de bénéficier d’un véritable accompagnement

d’une moyenne de 400 heures auprès de l’une des sept plate-formes du départe-ment, situées à Mil-lau, Saint-Affrique, Bozouls, Saint-Ge-

niez, Rodez, Villefranche-de-Rouergue et Decazeville.Retrouvez toutes les formations sur le site :

www.cariforef-mp.asso.fr

Pas moins de 58 formations sont proposées par la Région Midi-Pyrénées dans votre département, dans des domaines aussi variés que l’agriculture, le bâtiment ou encore le secteur tertiaire.

Près de 1 700 places de formation sont

ouvertes cette année dont plus de la

moitié accessibles avec un niveau CAP.

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agne Pour en savoir plus sur les 

formations près de chez vous, n’hésitez pas à vous rapprocher des 

Maisons Communes Emploi Formation.

Un tremplin vers l’emploi pour tousFORMATION PRO

Ils ont 21 et 53 ans, un parcours scolaire ou professionnel chao-tique, et des difficultés pour trou-ver un emploi pérenne. Suivant les conseils de Pôle Emploi ou d’une Mission lo-cale, Saoud Saa-di et Camille Per-sillon ont suivi ce que l’on appelle un « Parcours Orientation Inser-tion ». Financé par le Conseil régio-nal Midi-Pyrénées dans le cadre de son Programme Régional de Formation Profes-sionnel (PRFP), ce dispositif per-met d’accompagner individuelle-ment chaque année quelque 6 500

demandeurs d’emploi de la région, prioritai-rement sans qualifica-tion professionnelle, dans la construction

d’un par-cours sécu-risé de for-mation qui leur corres-pond. « Cela m’a per-mis de confirmer mon projet professionnel, notamment grâce à un stage dans un hôtel », at-

teste Camille, qui souhaite deve-nir réceptionniste. « Après avoir passé une année au chômage, cet accompagnement de plusieurs se-maines m’a permis de me réorien-

ter vers une formation en cuisine », se réjouit Saoud. Après avoir validé leur projet, tous deux ont ensuite suivi un « Parcours diplômant » au centre de formation Catalyse de Sé-méac (65), qui leur a permis, après six mois alternant cours théorique et pratique, d’obtenir un certificat dans le domaine de l’Hôtellerie-Restauration. Partie intégrante du PRFP, ce dispositif régional per-

met chaque année à plus de 3 500 demandeurs d’emploi d’accéder à une première qualification pro-fessionnelle. Un diplôme qui de-vrait ainsi permettre à Camille et Saoud de retrouver rapidement le chemin de l’emploi, la première dans l’hôtellerie, le second dans celui de la restauration, deux sec-teurs qui recrutent fortement en Midi-Pyrénées.

Dans le cadre de son Programme Régional de Formation Professionnelle, la Région Midi-Pyrénées permet chaque année à des chômeurs de s’orienter, se former et se qualifier. L’objectif ? Favoriser l’accès à l’emploi des publics les plus en difficulté.

Ce dispositif régional permet chaque année

à plus de 3 500 demandeurs

d’emploi d’accé-der à une pre-

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La formation professionnelle facilite le retour vers l’emploi. 

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Développement

Finis les vieux projecteurs de 35 mm ou presque. Le passage à la technologie numérique qui per-met notamment d’améliorer la qualité du son et de l’image, est de-venu la norme pour les salles de ci-néma françaises. Mais avec un coût de près de 80 000 euros par pro-jecteur, la facture est lourde, voire carrément trop lourde pour les

établissements dits de « petite ex-ploitation », qui accueillent moins de 80 000 spectateurs par an. C’est justement pour aider ces derniers à s’équiper que le Conseil régional de Midi-Pyrénées a mis en place un dispositif de soutien à la nu-mérisation des cinémas de proxi-mité et notamment des salles clas-sées Art et Essai. Entre début 2011

et l’automne 2013, pas moins de 96 établisse-ments – soit les ¾ des salles de cinéma de la région - ont ainsi été aidés pour s’équiper en technologie numé-rique pour un mon-tant global de 1,47 million d’euros. Un plan de soutien effi-cace, donc, qui per-met de garantir l’accès à une offre cinémato-graphique de qualité sur l’ensemble du ter-ritoire. « Autre avan-tage du numérique,

détaille Dominique Salomon, vice-présidente en charge de la Culture. Les petites salles attendent moins longtemps avant de diffuser un nouveau film ». En Aveyron, par exemple, 12 salles ont été aidées en trois ans par la Région représentant une enve-loppe de plus de 200 000 euros. Dans la continuité de cette action

politique en faveur de la culture pour tous, le Conseil régional sou-tient également les circuits de ci-néma itinérant qui regroupent différents lieux de projection si-tués en zones rurales. Une aide de 12 000 euros a ainsi été accordée à Mondes et Multitudes, un réseau qui couvre un ensemble de villages aveyronnais, de Marcillac à Saint-Léons, en passant par Sénergues ou encore Luc-la-Primaube.

L’accès aux soins, pour tous et partout

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sLutter contre la désertification médicale dans les zones rurales. C’est l’objectif que s’est fixé la Région Midi-Pyrénées en favo-risant le regroupement de pro-fessionnels de santé sur son ter-ritoire. Depuis 2005, sur les 46 projets de Maisons de Santé Plu-ridisciplinaire qui ont été finan-cés par la Région, 17 sont situés en Aveyron.Un établissement médical pas tout à fait comme les autres… À Salles-Curan (12), la commune a ouvert une Maison de Santé Pluridiscipli-naire (MSP) ou pluriprofession-nelle dont la particularité est de regrouper sous un même toit des médecins généralistes avec d’autres

professionnels de santé tels que des kinésithérapeutes, des infirmiers… Soutenu par le Conseil régional Midi-Pyrénées, son vice-président en charge des solidarités François Simon et Michel Boussaton, conseil-ler régional et Président de la com-mission Solidarité, discrimination, handicap et santé, ce dispositif inno-vant permet de garantir l’accès à des soins dits de « premiers recours » dans les zones rurales. Depuis 2005, 46 projets de MSP distillés sur l’en-semble du territoire midi pyrénéen ont ainsi été financés avec l’aide de la Région qui y a consacré une enve-loppe de plus de 4 millions d’euros. En Aveyron, 17 projets comme celui de Salles-Curan ont été soutenus à

Saint-Laurent-d’Olt, Aubin, Deca-zeville, Laguiole, Saint-Georges-de-Luzençon et Mur-de-Barrez. « Il s’agit d’un nouveau mode de prise en charge des patients, par une équipe coordonnée, permet-tant ainsi aux médecins de se sentir moins seuls dans l’exercice de leur métier », explique Michel Boussa-ton. Un argument de poids pour attirer les généralistes dans les cam-pagnes, comme en témoigne Noël

Wuithier, président de la Fédération Midi-Pyrénées des Maisons et Pôles de santé. « De nombreux confrères partent à la retraite, et il est très dif-ficile de trouver des remplaçants, or ces structures médicales permettent d’attirer les jeunes », explique ce médecin de la MSP de Vic-Fezen-sac (32) qui a ouvert l’été dernier et permis le recrutement de deux médecins supplémentaires.

AVEYRON

L’Aveyron à l’ère du numérique

Mis en place par le Conseil régional de Midi-Pyrénées dès 2011, le dispositif d’aide à la numérisation des cinémas a permis d’équiper 96 salles en trois ans, dont 12 en Aveyron.

CINÉMA

LE CHIFFRE

22% Entre 2005 et 2012, la fréquen-

tation des salles de cinéma en Midi-Pyrénées a progressé de 22%, soit un rythme plus rapide que sur la France entière (+16,3%). Plus de 8,4 millions de spectateurs sont entrés dans les établissements de la région en 2012, dont près de 2,9 millions dans les salles classées Art et Essai.

Dix-sept Maisons de santé pour l’Aveyron. 

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Les hommes en âge de travailler étant mobilisés sur le front, il faut trouver une solution pour cultiver les terres de cette région alors essentiellement agricole. Sinon, comment pourvoir aux besoins des familles et, surtout, répondre aux réquisitions en faveur de l’armée ? À la fin du mois d’août 1914, si la mois-son de blé a été pour l’essentiel engrangée lors de la mobilisation, il reste encore à préparer les ven-danges puis la récolte du maïs. Ce sont les femmes qui, aidées par les enfants, les adolescents et les vieillards, assument donc le rôle habituellement dévolu aux hommes en plus de leurs propres tâches quotidiennes. La solidarité fonctionne à plein, d’autant plus que beaucoup de chevaux ont été réquisitionnés. Puis, assez rapidement, les femmes comprennent qu’il faudra également assurer les labours du printemps suivant…

Il était une fois…

Août 1914 - l’heure est à la mobilisation. Partout dans la région, les témoignages décrivent une atmosphère ambivalente : il y a bien les acclamations patriotiques saluant les cortèges de mobilisés, mais ces moments d’exaltation n’occultent pas totalement la sourde angoisse qui s’empare rapidement des esprits. Pour autant, à l’arrière, la vie doit continuer coûte que coûte. Car si le départ des hommes a repoussé au lendemain les préoccupations d’ordre matériel, les problèmes ressurgissent rapidement.

La Grande Guerre en Midi-Pyrénées

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Pendant que les hommes sont au front (photo ci-dessous), femmes,

enfants et vieillards sont réquisitionnés. Ci-dessus une femme

qui travaille dans une usine de fabrication de douilles, à Toulouse.

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…la Grande Guerre en Midi-Pyrénées

Le boom de l’industrie militaireCar dès l’automne 1914, l’illusion d’une guerre courte s’effondre. Elle s’annonce désormais longue et coûteuse en hommes et en maté-riel. L’arrière et notamment la région Midi-Pyrénées, épargnés par les combats, n’en sont pas moins impliqués. La volonté d’installer des usines stratégiques le plus loin possible du front, qui s’étale au Nord et à l’Est de la France, favorise en effet l’implantation d’éta-blissements travaillant pour le secteur de la défense dans le Sud du pays. Les départements de l’actuelle région Midi-Pyrénées, comme les Hautes-Pyrénées, grâce à une bonne liai-son ferroviaire avec l’ensemble du territoire national, vont ainsi constituer un véritable complexe militaro-industriel.L’Arsenal de Tarbes va prendre une ampleur tout à fait extraordinaire. La guerre, dès les premiers combats, consomme en effet une quantité prodigieuse d’obus et suppose donc un énorme saut quantitatif tant pour la pro-duction que pour la manutention et le stoc-kage. De 2 437 personnes tous services confon-dus au 1er août 1914, les effectifs de l’Arsenal atteindront ainsi les 16 000 employés au tour-nant des années 1916-1917. Grâce à l’hydroé-lectricité, de puissantes usines d’explosifs sont par ailleurs créées tant à Pierrefitte qu’à Lan-nemezan (La Grande guerre et l’ar-rière, José Cubero).À Toulouse, les industries d’arme-ment se développent sur des espaces vierges en bordure de Garonne, à proximité de quartiers « populeux », pouvant fournir les effectifs ouvriers indis-pensables. À la demande du ministère de l’Ar-mement, la plupart des industries métallur-giques toulousaines existantes se convertissent également dans la fabrication de matériel de guerre.Mais la Grande Guerre marque surtout les débuts de l’aéronautique dans la Ville rose. Les premiers ateliers aéronautiques sont installés au Pont des Demoiselles puis à Montaudran par Pierre-Georges Latécoère, qui possédait déjà des ate-liers de chaudronnerie et de fabrication de wagons. Métallurgistes, menuisiers et ouvriers du textile sont alors recrutés pour fabri-quer en série des centaines d’avions baptisés « Salm-son » et destinés à la toute nouvelle armée de l’air (La nouvelle histoire de Tou-louse, sous la direction de Michel Taillefer).

Les industries non prioritaires à la peineSi la guerre donne un sérieux coup de fouet à l’industrialisation de la région, elle porte, dans le même temps, un coup d’arrêt à cer-taines industries considérées comme étant moins indispensables que l’armement. Le bassin de Mazamet, et notamment la filière

du délainage, souffre tout parti-culièrement. La faute notamment à la perturbation des transports, tant maritimes que terrestres : dans le fret, la priorité est donnée à l’alimentation et aux produits

nécessaires aux usines d’armement. Par ail-leurs, le coût du transport et des assurances devient prohibitif. En conséquence, les stocks de peaux de mouton s’accumulent dans les pays d’origine et n’atteignent plus le bassin mazamétain. Il faut pourtant tenir compte des besoins de l’armée : les usines sont donc contraintes d’abandonner quasiment toute production pour les civils et ont désormais le

souci de récupérer le moindre bout de laine : sabrages, bourre de filature, déchets de trieuse, balayures d’étendoir, laines de mégisserie… (Cinq siècles de travail de la laine, Mazamet 1500-2000, Rémy Cazals)À Villemur-sur-Tarn, l’entreprise de pâtes alimentaires Brusson Jeune, en plein essor avant la guerre, connaît elle aussi la pénurie de matière première mais aussi de main-d’œuvre qualifiée… Dans ses lettres envoyées à son fils André Brusson, mobilisé sur le front, Gabrielle Rous explique ainsi qu’elle a dû s’improviser caissière : « J’aime assez mon nouveau métier, mais il absorbe tous mes instants. Je te dirai maintenant que je signe par procuration ; ton père m’a donné cette marque de confiance que je ferai tous mes efforts pour conserver et accroître constamment. »

Les femmes à l’usineDe fait, entre 1914 et 1918, les femmes par-ticipent activement à l’effort de guerre par leur emploi dans de nombreuses entreprises. Dans certaines usines, telles que les usines textiles de Castres et Mazamet, la conser-verie alimentaire Raynal-et-Roquelaure à Capdenac-Gare, le travail des femmes n’est pas une nouveauté. Mais les déficits cumulés de main-d’œuvre imposent progressivement une embauche croissante des femmes dans l’industrie lourde, la métallurgie ou encore les fabrications d’armements divers. Dans les usines de guerre à Toulouse, à la fin de

Un véritable complexe militaro-

industriel se développe à

l’arrière du front.

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Place du Capitole, des soldats rentrent du front.

Fabrique de Conserves alimentaires à Capdenac, dans le Lot.

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l’année 1917, 11 531 ouvrières sont ainsi réparties entre la Poudrerie, la Cartoucherie et l’Arsenal (Le travail des femmes dans les usines de guerre de la France méridionale, Marie Llosa). Ces « munitionnettes », comme on les appelle alors, sont soumises à des conditions de travail très difficiles. Les accidents sont plus nombreux qu’avant la guerre et l’utilisation de produits toxiques pour les munitions engendre des maladies aux consé-quences désastreuses sur les femmes enceintes, ainsi que des décès.Pour autant, lorsque les premières grèves se déclenchent, dès 1916, les revendications des ouvrières sont quasi uni-quement salariales. Indispensable, le travail des femmes n’en est en effet pas moins dis-criminé : dans un contexte inflationniste iné-dit depuis la création du franc germinal en 1803, leur salaire ne suit pas et, pire, il a ten-dance à diminuer plus fortement que celui des hommes.

Affectés spéciaux, immigrés et prisonniers de guerreCes hommes, ce sont d’une part les « affec-tés spéciaux », ces ouvriers qualifiés qui ont été envoyés au front avant d’être réquisition-nés pour travailler à l’arrière, notamment dans la métallurgie. Toujours militaires, ils sont particulièrement surveillés et peuvent être renvoyés au front au moindre écart. Au total, 500 000 hommes sont ainsi mobilisés à l’arrière sur l’ensemble du territoire français. Mais cela ne suffit toutefois pas à combler la

pénurie de main-d’œuvre.C’est pourquoi la France va faire un appel inédit à l’immigration étrangère et coloniale, provoquant la rencontre d’étrangers encore inconnus, et ce jusque dans les campagnes midi-pyrénéennes. Les Kabyles et les Maro-cains viennent travailler dans différents sites relevant de la défense nationale, tandis qu’on répartit les Indochinois entre les arsenaux de Toulouse, Castres et Tarbes ainsi qu’à la Pou-drerie nationale.On fait également travailler les soldats alle-mands prisonniers de guerre. Aux yeux de la population locale, ils restent l’ennemi mais ils ne sont pas dangereux. On admire d’ailleurs leur discipline et leur rendement au travail.À partir de 1917, on fait appel à une main-d’œuvre jusqu’alors inexploitée bien que disponible depuis le début de la guerre : les internés civils « ressortissants de puissances ennemies », qui sont regroupés au sein du

camp de Garaison, dans les Hautes-Pyrénées depuis 1914. Ce sont pour la plupart des travailleurs immigrés austro-hongrois, arrivés en France depuis de nombreuses années et en âge d’être mobilisés. Lorsqu’ils en font la demande – toute contrainte est exclue – ces derniers sont alors pla-cés chez un employeur et reçoivent, en contrepartie, un modeste salaire.

Cohabitation entre les populations locales et les « Français étrangers »Le brassage des populations en Midi-Pyré-nées va encore s’accentuer avec l’arrivée des premiers réfugiés originaires des départe-ments du Nord et de l’Est, occupés par les Alle-mands ou militairement menacés. La France de 1914 n’est qu’un pays récemment unifié sur le plan culturel et beaucoup de Français ne sont encore pratiquement jamais sortis de leur village (Les réfugiés de guerre dans la société française (1914-1946), Philippe Nivet).La présence des réfugiés suscite alors un contact inattendu, involontaire et prolongé entre des groupes issus de régions éloignées sur les plans géographique, économique et

Il était une fois…

Le conflit a aussi été le théâtre d’un choc des cultures entre des populations qui ne s’étaient jusqu’alors jamais rencontrées ; à gauche, une fileuse gasconne et à droite des Indochinois au service médical du lycée de Foix.

Face à la pénurie de main-d’œuvre, des soldats allemands prisonniers de guerre sont appelés à travailler. Ici, sur un chantier ferroviaire entre Auch et Lannemezan.

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…la Grande Guerre en Midi-Pyrénées

culturel. Les différences linguistiques, notam-ment, rendent les relations entre les deux groupes difficiles, particulièrement quand l’un ou l’autre, voire les deux, parlent encore en patois. Ainsi de la région toulousaine où, à l’époque, les échanges se font essentiellement en occitan. Les réfugiés apparaissent alors être, aux yeux des « locaux », comme des « étran-gers français ».

La vie à l’arrière au rythme des nouvelles du frontOn l’a vu, cette cohabitation est loin d’être la seule difficulté rencontrée pendant la guerre par la population de l’arrière : hausse du prix des den-rées, manque de certaines comme le sucre, réticences à donner son or à l’emprunt…Mais la vie à l’arrière est surtout rythmée

par les nouvelles du front. Le facteur prend pendant la guerre une impor-tance inhabituelle. Les silences et les contradictions de la presse étant assez vite perçus par la population, qui finit par ne plus croire les journaux, les lettres des « poilus » deviennent source collective d’informations. « La lettre d’un soldat appartient à tout le monde », écrit ainsi l’Ariégeoise Marie Escholier dans son journal de guerre, publié bien plus tard sous le titre Les saisons du vent. « On a des bonheurs qui feraient la désola-tion des jours ordinaires », dit-elle encore, évoquant cette mère radieuse de savoir son fils prisonnier en Alle-magne.

Retour progressif « à la normale »Alors forcément, l’annonce de la vic-toire par une dépêche officielle, le

11 décembre 1918 vers 11h45, provoque une explosion de joie dans la région comme par-tout en France. Alors que les cloches sonnent à toute volée, on sort spontanément dans la rue pour fêter l’événement. Toutefois, pour les familles très endeuillées, ce débordement d’enthousiasme est fort mal vécu. Surtout, il n’y a pas de « retour à la normale » immédiat : les soldats restent mobilisés et ne vont rentrer chez eux que progressivement, à partir de l’hi-ver 1919. Une démobilisation qui s’accompa-gnera d’ailleurs, dans la région, de nouvelles difficultés : celle de l’emploi ou encore de la reconversion des industries de guerre. L’une d’elle va toutefois largement tirer son épingle du jeu grâce à un homme, Pierre Georges Latécoère. À la fin de la guerre, pour lui, la reconversion des appareils militaires est

toute trouvée : c’est dans le trans-port du courrier qu’ils gagneront leur salut. Le 25 décembre 1918, à peine plus d’un mois après que les canons se sont tus, l’industriel prend place à bord d’un chasseur Salmson désarmé et ouvre lui-même le premier tron-

çon, de Toulouse à Barcelone. L’aviation civile est née. Pour la région, c’est une nouvelle aven-ture qui commence.

« On a des bonheurs

qui feraient la désolation

des jours ordinaires »

Le monument aux morts du village lotois de Sainte-Colombe est surmonté d’une statue présentant un Poilu vindicatif. En France, ce conflit aura fait 1 697 800 victimes civiles et militaires et 4 266 000 blessés militaires.

* 500 Témoins de la Grande Guerre, ouvrage collectif dirigé par Rémy Cazals, publié par les Éditions midi-pyré-néennes, 2013, 496 p., 130 illustrations, couverture dessinée par Tardi. Cet ouvrage de référence au niveau natio-nal tient compte de la découverte récente des carnets et correspondances des combattants, des civils et civiles issus des catégories populaires longtemps ignorées. Il a un fort ancrage dans la région Midi-Pyrénées par ses auteurs, et fait connaître cultivateurs, ouvriers, artisans, employés de bureau, instituteurs, médecins de nos huit départements il y a 100 ans.

Un ouvrage de référence

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La Grande Guerre marque les débuts de l’aéronautique en Midi-Pyrénées. À Montaudran, Latécoère construit ses premiers avions.

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Groupe SOCIALISTE ET RÉPUBLICAIN

Budget 2014, un pacte de confiance et de solidaritéL’année 2013 a vu s’intensifier la crise à l’échelle européenne. Elle affecte profondément notre économie et le marché de l’emploi. Notre région, grâce à la mobilisation de tous, salarié(e)s, entrepreneur(e)s, élu(e)s, est la 3e région française qui exporte le plus. Ouverte sur le monde, dynamique, en tête des classements pour sa qualité de vie, notre région a d’immenses atouts que nous accompagnons par nos politiques. Ce budget 2014 s’inscrit dans l’effort national mené pour redresser notre pays, avec comme objectifs : le développement économique et l’emploi.

Une gestion saine et un investissement soutenu pour préparer l’avenir.Un investissement soutenu, une dette maîtrisée depuis de nombreuses années (6.24€/habi-tants aujourd’hui), une capacité d’autofinancement préservée sont les marqueurs d’une ges-tion saine réaffirmée budget après budget, et ce en dépit des réformes fiscales de la droite qui ont affaibli les Régions. Nous avons su maintenir et renforcer nos politiques en refusant la fatalité. Nous exprimons par nos actes notre confiance dans les forces de Midi-Pyrénées. En augmentant cette année l’investissement, nous faisons le choix de l’action et du soutien marqué à l’activité économique et à l’emploi.

Agir plutôt que subirDans le domaine économique, nous pouvons évoquer les appels à projets sectoriels, le sou-tien à la croissance et à l’externalisation des PME, le nouveau dispositif en faveur de l’immo-bilier d’entreprise.Plusieurs politiques initiées au cours de ces dernières années sont aussi renforcées, tels les Contrat d’appui. Près de 1 400 Contrats d’appui ont été signés à ce jour avec les entreprises de Midi-Pyrénées, soit un concours financier de plus de 176 M€. Nos dispositifs couvrent un vaste spectre d’interventions en direction des entreprises.L’enseignement supérieur et la recherche, sont directement connectés à l’économie. Ils sont les préalables indispensables à l’innovation. Nous accompagnons ce lien étroit laboratoire-entreprise via la mise en place de la RIS3, le soutien aux plates-formes d’innovation et de transfert, l’accompagnement des 10 contrats de site universitaireDans le cadre de la discussion budgétaire, compte tenu du niveau actuel du chômage, et pour répondre à l’urgence sociale, le groupe socialiste a proposé, pour 2014, une majoration du Programme Régional Formation Professionnelle de 1,2 M€. Un pas de plus vers la sécurisation des parcours professionnels, auquel s’ajoute le démarrage du Pass Insertion pour l’accompa-gnement de 2000 jeunes.

Nous renforçons également nos politiques dans le domaine de l’éducation. Nous ré-pondons aux évolutions pédagogiques et démographiques, à l’entretien du patrimoine, aux mises aux normes d’accessibilité, et aux nécessaires économies d’énergies. 3 lycées verront le jour, à Villefranche de Lauragais, à Pibrac et dans le sud du Tarn et Garonne. Sont program-més les agrandissements de Lavaur, Gaillac, et nous développons l’enseignement général à Tournefeuille. Le programme pluri annuel d’investissements dans les lycées se poursuit en 2014, avec une moyenne de 4 500 000 € par établissement !

Nous confirmons également nos mesures de soutien aux familles avec les 100 000 « Carte Jeune ».

Une nouvelle étape de la décentralisation indispensable pour bâtir des Régions fortes.À l’heure où Nicolas Sarkozy veut revenir en sauveur souvenons-nous que par-delà la crise, ses choix (fiscalité, niches fiscales…) ont accentué la dérive des finances publiques natio-nales. Nécessité est donc faite aujourd’hui aux gouvernants de redresser les comptes publics. Nous participons activement à ce redressement. Mais, nous avons besoin d’une réforme fis-cale et d’une nouvelle étape de la décentralisation qui redonnent force et autonomie fiscale aux Régions qui pourront ainsi s’engager à gérer de nouvelles compétences…

Conscients des difficultés conjoncturelles, mais confiants en l’avenir, nous faisons nôtres ces mots de Jean Jaurès : « Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable pour l’avenir », et nous vous souhaitons nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année. n

Thierry Suaud, Président du groupe Socialiste et Républicain.www.groupe-psr-midipyrenees.fr©

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Les textes qui sont publiés dans cette rubrique relèvent de la seule responsabilité des groupes politiques signataires.Ils ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité du Conseil régional Midi-Pyrénées.

Tribune libre

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Conseil régionalExpression des groupes politiques

Groupe EUROPE ÉCOLOGIELes élu-e-s régionaux EELV adressent à toutes et tous leurs meilleurs vœux d’épanouis-sement et de réussite pour 2014.Disons-le clairement, le budget 2014 n’est pas le budget que les écologistes auraient proposé s’ils étaient majoritaires. Mais, fidèles à nos engagements, nous avons agi pour écologiser les politiques régionales, le budget de compromis voté pour 2014 en est la preuve. Les décisions qui ont été prises permettent au-delà des discours d’apporter des réponses aux urgences sociale et environnementale sur tous les territoires.La création d’un incubateur régional d’innovation sociale, la mise en place de l’Agenda 21 « 2nde génération », l’augmentation des crédits dédiés à la formation professionnelle et aux forma-tions des métiers « verts » sont quelques exemples de projets soutenus par les écologistes et inscrits au budget 2014.De même nous avons été vigilants pour que les efforts afin de lutter contre la précarité éner-gétique notamment en matière de logement, développer les énergies renouvelables, soutenir la filière bio, l’éco-industrie, l’innovation et l’emploi durable soient, même si on doit encore aller plus loin, poursuivis et accentués.2014 sera aussi l’année du nouveau contrat de projets Etat-Région 2014-2020 portant sur de grandes orientations comme la transition écologique et énergétique, les mobilités multimo-dales ou encore l’appui aux filières d’avenir. Nous veillerons à ce que l’égalité des territoires, l’épanouissement harmonieux de la métropole toulousaine, des agglomérations midi-pyré-néennes et des territoires plus ruraux soient au cœur des orientations proposées.Convaincus que la participation citoyenne doit être un moteur dans la construction des poli-tiques publiques de demain, nous continuerons à nous mobiliser sur le terrain pour être à l’écoute de chaque territoire et de leurs habitant-es et nous en faire le relais. n

Pour les élu-e-s EELV,Guillaume Cros,

Président du Groupe Europe Écologie – Les Verts www.ee-crmip.org

Groupe des RADICAUX DE GAUCHEObjectif Emploi toujours et encore…

L’évolution de l’offre des formations initiales est une des conditions du développement économique et de l’emploi, première et légitime préoccupation de nos concitoyens.D’où l’importance du schéma prévisionnel des formations professionnelles initiales 2015-2017 adopté en fin d’année par la Région.Bien que non prescriptif, ce que nous déplorons, son intérêt n’en est pas moins réel car il concerne nos jeunes et nos entreprises et donc l’avenir de nos territoires.Élaboré en concertation avec notamment les branches professionnelles et les autorités académiques, il permet d’assurer la continuité des parcours de formations et la diversité de l’offre de formation sur le territoire régional.Parmi les objectifs principaux de ce schéma, figurent la possibilité donnée à tout Midi-Pyrénéen d’accéder à un premier niveau de qualification et celle de poursuivre la formation vers un diplôme de niveau supérieur par la voie scolaire ou l’apprentissage qu’il nous faudra davantage promouvoir auprès des jeunes et de leurs familles.Mais il est clair que pour demeurer pertinent et atteindre son but, ce schéma devra « coller » au plus près des enjeux de nos territoires.Il est donc indispensable qu’il soit régulièrement actualisé. n

Contact : [email protected]

Groupe FRONT DE GAUCHE : PCF-PG-GU

Le budget 2014 de la région a été adopté dans un contexte d’austérité sans précédent, 1,5 milliard d’euros ont été retirés aux collectivités locales, la même saignée est attendue pour 2015, pour notre région, c’est 16 millions d’euros en moins.Notre groupe a cherché à maintenir les politiques territoriales qui impactent directement la vie des habitants. Le Fond Social Lycéen a été repris à hauteur de 500 000 euros et la forma-tion professionnelle a vu son budget augmenté pour la formation des demandeurs d’emploi.

Toutefois, des motifs d’insatisfaction demeurent, les budgets de la culture, de la politique de la ville ou encore de l’Enseignement supérieur et de la Recherche font les frais de coupes budgétaires. Un cadre contraint que les élus du Front de Gauche ne peuvent accepter. La majorité du groupe n’a donc pas voté ce budget. n

Groupe Front de gauchefrontdegauche-midipyrenees.fr

Groupe OSONS MIDI-PYRÉNÉES

Chères Midi-Pyrénéennes, chers Midi-Pyrénéens,

Il est encore temps de souhaiter à chacun d’entre vous une belle année 2014, por-teuse d’espoir et de renouveau. À travers cette tribune, nous, Opposition, formulons deux vœux liés à la politique régionale :

- Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 7,3 % en un an en Midi-Py-rénées. Au troisième trimestre 2013, le taux de chômage de notre région s’élevait à 10,8 % de la population alors même que le taux national n’était que de 10,5 %. Au-delà de ces résultats globaux médiocres, plus inquiétantes encore sont les fortes disparités qui touchent nos départements : 13,4 % de chômeurs en Ariège, 12,5 % dans les Hautes-Pyrénées, 12,1 % dans le Tarn-et-Garonne, 11,7 % dans le Tarn.Face à un tel constat, nous formons le vœu d’une action régionale mieux ciblée vers les territoires les plus défavorisés et s’appuyant sur les dispositifs les plus efficaces en matière d’apprentissage et de développement économique.

- On ne peut que se féliciter du discours tenu par le Président de la Région quant à la baisse nécessaire des dépenses publiques. Mais, on est obligé de s’interroger lorsque celui-ci, à l’instar de l’Association des Régions de France (ARF), milite, dans le même temps, pour de nouvelles ressources fiscales plus dynamiques. De quelle nature serait cette nouvelle fiscalité des Régions ? Directe ? Indirecte ? Ciblant les entreprises ? Face à telles interrogations et dans le contexte actuel de ras-le-bol fiscal, nous formons le vœu que les Régions ne s’engagent dans aucune évolution qui irait à l’encontre de l’amélioration du pouvoir d’achat des familles ou du soutien à la compétitivité des entreprises. n

L’opposition régionale UMP, UDI, MPF, divers droitewww.osonsmidipyrenees.fr

Groupe RÉPUBLICAINS & TERRITOIRESTLT remplit-elle sa mission de service public audiovisuel régional ?

Le 19 décembre dernier, le Conseil Régional s’est réuni en assemblée plénière pour adopter son budget 2014. Si l’absence de journaliste doit nous interroger, il en est une qui interpelle. Alors que notre collectivité verse à TLT une subvention de 500 000 euros/an en vertu du contrat d’objectifs et de moyens signé en juillet 2012, la chaîne n’a consacré aucun reportage au vote du budget de la Région dans son journal du soir. Ce désintérêt manifeste pour les débats de notre assemblée est non seulement regrettable pour l’information de nos concitoyens mais surtout contradic-toire avec l’objectif visé par la convention TLT/Région : l’élargissement de l’audience de la chaîne au-delà de l’agglomération toulousaine et sa diffusion sur l’ensemble du territoire régional. n

Gérard TREMEGE et Marie DEQUEPrésident et vice-présidente du groupe Républicains & Territoires

UMP/UDI/divers droitewww.republicains-et-territoires.fr

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28 Midi-Pyrénées Info - Février 2014

Le plus célèbre amateur de gants « made in Millau » est probablement Karl Lagerfeld. Qui ne connaît pas le goût du couturier pour les mitaines dont il ne se dépare jamais ? « Nous les lui fabriquons toutes ici à Millau », assure Manuel Rubio, le directeur de la manufacture Causse gantier, installée dans la cité aveyronnaise depuis 121 ans. Des stars, telles Madonna, Kelly Minogue ou Sharon Stone récem-ment, affichent elles aussi des mains gantées par la maison Causse, contri-buant à ce que le gant redevienne un accessoire à la mode, dans sa version très haut de gamme. « Il s’agit de gants de grande qualité, deve-nus des bijoux de main », explique Manuel Rubio. Avec quatre associés, il a racheté l’entreprise, en 2003, alors qu’elle péri-clitait et a relancé l’activité en visant le marché du prêt-à-porter de luxe, aidé par sa femme, Nadine Carel, directrice artistique qui a relooké le gant de cuir traditionnel. « Face à la concurrence des pays à bas coût, il n’y a pas d’autre choix. C’est par la création et la qua-lité des réalisations que nous pouvons conserver une production millavoise et les savoir-faire locaux. ». Depuis son atelier de Millau imaginé par l’archi-tecte Jean-Michel Wilmotte, le gantier convainc alors des maisons de haute couture de fournir ses luxueuses pen-deries, comme Hermès, Louis Vuitton et surtout Chanel qui a l’an dernier racheté ce fabricant qui vend 20 000 paires par an. « Ce rachat garantit la pérennité du site sur Millau », précise le dirigeant de la ganterie qui a dou-blé sa production en une décennie.D’autres artisans, Lavabre-Cadet, l’Atelier du gantier et Sole Mio,

produisent également localement, de manière plus modeste mais en pérennisant des métiers d’autrefois qui ont fait la gloire passée de Mil-lau.Car cette activité artisa-nale existe dans la cité aveyronnaise depuis le Moyen-Âge. Une rai-son simple à cela. « Les plateaux des Causses, autour de Millau, ser-vaient déjà de pâtu-rages aux troupeaux

de brebis, dont le lait est utilisé pour la fabrication du Roquefort. Les agneaux de lait devant être abat-tus à moins d’un mois,

les éleveurs se retrouvaient alors avec de nombreuses peaux périssables et d’une grande finesse », explique Ghis-

laine Rabier, assistante de conserva-tion au Musée de Millau. Très rapi-dement vont donc s’installer des

mégisseries qui vendront les peaux travaillées sur place pour être par la suite transformées en gants ; accessoire valorisé par ce cuir souple et délicat. Grâce à l’habileté reconnue de ses arti-sans gantiers (il faut 20 à 100 opéra-tions pour réaliser un gant), l’activité va prendre de l’ampleur, surtout à par-

tir du XIXe siècle. Exportant son savoir-faire jusqu’en Amérique, Millau devient la capitale

française du gant dans les années 1930. Jusqu’au record de 1963, année où l’on dénombre 82 fabricants employant 6 000 personnes pour une production jamais égalée de 4,7 mil-lions de paires ! « La ganterie, avec la mégisserie, étaient le poumon écono-mique de la ville. Tout Millavois avait dans sa famille au moins un parent qui vivait dans l’activité de peau. », rappelle François Leyge, le conser-vateur du Musée de Millau. Mais dès la fin des années 60, s’amorce un déclin. L’époque est au jean, le gant se démode. Surtout, les grandes manu-factures de gants font alors face à la concurrence redoutable des pays d’Asie de l’Est et ferment tour à tour. Aujourd’hui, plusieurs maisons connaissent pourtant un réel renou-veau. Certes, ce n’est pas le faste d’an-tan. Les ganteries emploient environ 150 personnes à Millau. Mais grâce à ce marché de niche, ces fabricants contribuent à la renommée de la ville et à la préservation d’un artisa-nat ancestral et local. Et ils ne sont pas près de jeter le gant !

Made in Midi-Pyrénées

Alors qu’un tiers de la population millavoise travaillait dans la ganterie dans les années 60, cette activité artisanale typique de l’Aveyron a connu un déclin brutal la décennie suivante. Mais depuis quelques années, la tendance semble à nouveau s’inverser, les gantiers de Millau ayant fait le pari réussi de miser sur le luxe. Une renaissance quasi inespérée pour ce petit gant en cuir « made in Midi-Pyrénées ».

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Ganterie de Millau : un savoir-faire d’exception

“ Le gant est redevenu l’accessoire des élégantes de notre époque.

Le savoir-faire des gantiers aveyronnais est reconnu dans le monde entier.

La Maison Causse fabrique des gants en cuir à Millau depuis plus de 120 ans.