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LE JOURNAL GRATUIT DE L’ÎLE DE RÉ R é Hune à la 30 JANV. 2013 80 L’Acte de décentralisation actuellement peaufiné au sommet de l’État et attendu de façon imminente devrait changer fondamentalement la donne sur les territoires. Exit les délégués territoriaux qui firent tellement débat sous l’ère Sarkozy, cet Acte renforcera les compétences des intercommunalités et des Régions, au détriment de celles des Départements qui se concentreront sur leurs compétences obligatoires. Bien que les intercommunalités soient considérablement ramassées, et que le seuil d’un canton ait été fixé autour de 22 000 habitants (avec une marge de + ou – 10 %), l’île de Ré devrait garder son statut de plus petite intercommunalité du département, sans être rattachée à une commune du Continent. Mais les deux cantons rétais seront fusionnés en un seul canton, promettant d’ores et déjà une bagarre rude entre les deux actuels conseillers généraux rétais pour en 2015 conserver l’unique siège. On comprend donc que le Président de la CdC de l’île de Ré ait construit son discours politique des vœux 2013 autour d’une ligne stratégique volontariste. « Dans l’ambiance actuelle de repli, où il ne faut pas trop parler et laisser faire, ma position tranche, je n’entends pas être un président “normal”. Certes, on ne peut éviter la crise, mais nous devons vous rendre compte de notre inquiétude et de notre vision du territoire. L’État doit faire face à nombre d’exigences, avec ses difficultés, l’heure est aux économies et donc au gel des dotations. L’État n’a pas les moyens d’être partout. En conséquence, les intercommunalités doivent prendre leurs responsabilités et accompagner le développement des communes ». C’est ainsi que – anticipant ces évolutions structurelles – la CdC rétaise, sous son impulsion et grâce à l’implication des Maires, avance à marche forcée depuis le début de ce mandat. Un vrai travail de fond est entrepris par les élus rétais, dans leurs communes et à l’échelle du territoire rétais, pour que s’instaure un « mieux vivre ensemble », à l’année, entre générations, quelles que soient les origines sociales ou géographiques, entre actifs et retraités, en bonne harmonie avec nos voisins rochelais. Mais bien conscients qu’il reste beaucoup à faire et que tout n’est pas parfait, les élus ont besoin du soutien des Rétais – un soutien certes vigilant et critique, mais enthousiaste et soudé aussi – pour mettre en place une politique d’avenir qui permette aux jeunes de revenir habiter et travailler sur l’île de Ré et aux futures générations d’espérer y vivre si tel est leur souhait. Nathalie Vauchez UNE VISION POLITIQUE D’AVENIR POUR L’îLE DE Ré

Realahune 80 bd

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Ré à la Hune n° 80

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L e J o u r n a L G r at u i t d e L’ î L e d e r é

RéHuneà la

30 janv.2 0 1 3n° 80

L’Acte de décentralisation actuellement peaufiné au sommet de l’État et attendu de façon imminente devrait changer fondamentalement la donne sur les territoires. Exit les délégués territoriaux qui firent tellement débat sous l’ère Sarkozy, cet Acte renforcera les compétences des intercommunalités et des Régions, au détriment de celles des Départements qui se concentreront sur leurs compétences obligatoires.Bien que les intercommunalités soient considérablement ramassées, et que le seuil d’un canton ait été fixé autour de 22 000 habitants (avec une marge de + ou – 10 %), l’île de Ré devrait garder son statut de plus petite intercommunalité du département, sans être rattachée à une commune du Continent. Mais les deux cantons rétais seront fusionnés en un seul canton, promettant d’ores et déjà une bagarre rude entre les deux actuels conseillers généraux rétais pour en 2015 conserver l’unique siège.On comprend donc que le Président de la CdC de l’île de Ré ait construit son discours politique des vœux 2013 autour d’une ligne stratégique volontariste. « Dans l’ambiance actuelle de repli, où il ne faut pas trop parler et laisser faire, ma position tranche, je n’entends pas

être un président “normal”. Certes, on ne peut éviter la crise, mais nous devons vous rendre compte de notre inquiétude et de notre vision du territoire. L’État doit faire face à nombre d’exigences, avec ses difficultés, l’heure est aux économies et donc au gel des dotations. L’État n’a pas les moyens d’être partout. En conséquence, les intercommunalités doivent prendre leurs responsabilités et accompagner le développement des communes ».C’est ainsi que – anticipant ces évolutions structurelles – la CdC rétaise, sous son impulsion et grâce à l’implication des Maires, avance à marche forcée depuis le début de ce mandat. Un vrai travail de fond est entrepris par les élus rétais, dans leurs communes et à l’échelle du territoire rétais, pour que s’instaure un « mieux vivre ensemble », à l’année, entre générations, quelles que soient les origines sociales ou géographiques, entre actifs et retraités, en bonne harmonie avec nos voisins rochelais.Mais bien conscients qu’il reste beaucoup à faire et que tout n’est pas parfait, les élus ont besoin du soutien des Rétais – un soutien certes vigilant et critique, mais enthousiaste et soudé aussi – pour mettre en place une politique d’avenir qui permette aux jeunes de revenir habiter et travailler sur l’île de Ré et aux futures générations d’espérer y vivre si tel est leur souhait. nathalie vauchez

Une vision politiqUe d’avenir poUr l’île de ré

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associations

six amis d’arbollé sUr place

mireille baril, fidèle aU poste

des lUnettes poUr les enfants d’afriqUe

Une noUvelle association À saint-clément des baleines

ils aGissent en faveUr dU bUrKina faso maryline bompard

Ils se sont envolés le 21 janvier pour un mois. Chaque début d’année l’association se déplace avec un objec-tif concret pour Arbollé, situé à 80 km au nord de

Ouagadougou. Cette fois-ci, un gros chantier : la réfec-tion du dispensaire. Le bâtiment date de 1963. Dans ce coin de brousse, il a une réelle utilité pour les 45 864 habitants de la province répartis sur 27 petits villages. Il y a sept ans, les Amis d’Arbollé l’avaient déjà repeint. « Nous avions paré au plus pressé » commente René Chaussin, président. Pendant la saison des pluies l’eau s’infiltre allègrement au travers du toit. Il sera refait en y intégrant des panneaux voltaïques, soudés pour évi-ter les vols. Une équipe de menuisiers et de maçons

burkinabés va être recrutée. Les dames, françaises et africaines, seront mises à contribution pour lessi-ver les murs et les peindre. Le budget est conséquent, 4 400 €. Cette année, l’association n’a pas expédié un container, les Burkinabés préférant donner la priorité au dispensaire. Mais les bénévoles auront d’autres actions à mener en parallèle. Denise, ancienne responsable de la maternité, a le projet de monter un orphelinat avec l’association Alpha, créée par les femmes d’Arbollé. Afin de financer le fonctionnement de l’établissement, elles souhaitaient acquérir une presse à oléagineux, pour ensuite vendre huiles et savons qu’elles élaboreront. Les Amis d’Arbollé ont été sollicités pour coparticiper

financièrement, avec l’Ambassade des États-Unis, à la construction d’un hangar-atelier. 2 800 € devraient être attribués, après étude sur place de la faisabilité du projet. Ils sont partis, leurs sacs rem-plis à rabord, dont beaucoup pour les enfants : ouvrages réalisés par les mamies tricoteuses rétaises, fournitures scolaires, petit matériel paramédical pour la maternité et des graines pour les jardins des femmes. Les Burkinabés se réjouissent de l’arrivée des amis français. Au-delà du travail réalisé, leur présence sur place est toujours source de joies et de palabres. ■

La présidente de l’association Kader, Loidaise, est partie le 1er février pour cinq semaines. Elle est attendue à Ouahigouya, grande ville du nord du

pays. Chaque année, le docteur Zala, responsable de la clinique pédiatrique Persis à Ouahigouya compte sur elle pour faire du ménage dans ses nombreux papiers administratifs et pour ranger la pharmacie de sa clinique. Ses amis, Paul Ouedraogo, infirmier major du CHR de la ville et Sonia son épouse qui l’hébergent, ont hâte de la voir arriver. Avec toutefois un devoir de responsabilité dont ils sont conscients en raison des événements de la zone malienne proche. « Comme je vais là-bas depuis quinze ans et que je suis déjà bien intégrée, c’ est un facteur rassurant pour eux » reconnaît Mireille. Elle emporte dans sa valise le précieux Smecta destiné aux

enfants de la clinique du Docteur Zala. Il y a deux mois, elle a déjà envoyé à ce dernier 3 000 €, recueillis grâce aux cotisations des adhérents et via les belotes qu’elle a organisées toute l’année. Ces fonds ont permis l’achat de lait premier âge pour les enfants dénutris, fer de lance de l’association. Ils couvrent quatre mois des besoins de la clinique, le reste est assuré par le développement constant de l’établissement. Par ailleurs elle a transmis 1 600 € au village de Boussou pour installer des pan-neaux solaires afin qu’une salle de classe soit éclairée à la tombée de la nuit pour que les élèves puissent faire leurs devoirs. « Ils sont très contents et m’attendaient pour que je constate le résultat. Malheureusement, pour des raisons de sécurité, je ne pourrai pas aller leur rendre visite » se désole Mireille. Cette année, ses

trajets vont se limiter au parcours clinique-maison. Cela n'exclura pas les moments d’amitié partagés, qu’elle apprécie par dessus tout. ■

En novembre 2009, Francine Cousot s’était rendue à Ouahigouya avec la Fondation qu’Optic 2000 a créée il y a 25 ans. Des opticiens et une ophtalmo

étaient allés faire du dépistage oculaire dans les écoles, autour et dans l’agglomération. Pendant une semaine, près de 1 000 enfants ont été équipés gratuitement de montures et de verres adaptés à leur vue. Dans son magasin de Saint-Martin, Francine récupère les lunettes

usagées. Elles sont ensuite triées, afin de récupérer les métaux qui sont vendus pour le recyclage. « Avec l’ar-gent ainsi récolté, nous achetons des verres et nous faisons de nouvelles paires pour les enfants du Burkina Faso » explique-t-elle. Par ailleurs, au sein de l’hôpital de Ouahigouya la Fondation a monté un magasin d’optique. Quatre Burkinabés ont été formés et le tiennent. Un forfait symbolique est demandé aux Africains pour bénéficier

de monture et de verres. Ces deux dernières années, le groupe n’a pas pu revenir, les visas des humanitaires étant totalement restreints dans le nord du pays. Ce que Francine regrette. « Partir ainsi sur place, remet bien les pendules à l’heure. Il y a un tel décalage dans nos vies. Et ces enfants sont si attendrissants ». ■

U ne nouvelle a ss o c i a t i o n s’est récem-

ment créée à Saint-Clément (sta-tuts déposés le 11 janvier) dont le

bureau est constitué de : Cyril Lescure, président, Julie Gallot, vice-présidente, et Nathalie Le Chalony, trésorière. De jeunes parents, dont les enfants sont majo-ritairement scolarisés aux Portes, ont décidé d’unir leurs compétences, leur énergie et leur enthousiasme pour créer du lien social et dynamiser les communes d’Ars, des Portes et de Saint-Clément. Dans ce but, ils mettent en place depuis la fin janvier des ateliers, des soirées et des sorties pour adultes, enfants et seniors, ainsi que des activités que parents et enfants pourront partager.

Des actions de préservation du patrimoine et de l’envi-ronnement seront également menées. Ces animations s’adressent à tous, résidents permanents comme rési-dents secondaires, habitants de Saint-Clément comme des autres communes et se dérouleront indifféremment dans l’une des trois communes.. Des objectifs ambitieux pour le canton nord que Gilles Duval voit plutôt d’un bon œil puisque la municipalité de Saint-Clément offre à cette nouvelle association la possibilité de cultiver un terrain du Clos Bénoni.En février, et un samedi par mois, un atelier d’initiation aux cultures du monde sera animé par Julie Gallot. Objectif faire découvrir aux enfants des cultures différentes par le biais du conte et des chansons. À partir du 9 février, tous les quinze jours le samedi matin, un atelier d’éveil corporel destiné aux enfants de 2 à 7 ans leur permettra de mieux appréhender leur environnement quotidien en

développant leur imaginaire. Des cours de cuisine, qui se dérouleront à Ars, car la salle s’y prête mieux, sont pro-grammés à raison de 2 heures par mois pour les enfants (7 à 12 ans), les ados (plus de 12 ans) et les adultes.Beaucoup d’autres animations sont à l’étude dont un atelier d’éveil musical et de toniques marches aquatiques au printemps. Les fondateurs de RéCréation sont ouverts à tout ce qui est ludique et peut permettre de créer du lien social, ils apprécieraient d’être rejoints par de nou-veaux adhérents avec qui échanger et innover. Malgré, ou à cause, des difficultés économiques actuelles, ils estiment qu’il faut continuer à vivre, si possible bien, pour eux-mêmes et leurs enfants et pour le canton nord. ■

catherine bréjat

Contact : 05 46 29 22 94

Contact : 06 50 23 60 24

Contact : 05 46 00 73 67

R É À L a H U n E - 3 0 j a n v i E R 2 0 1 3 - n ° 8 02

la machine à coudre donnée en 2011 par maïté et roger courby de loix est grandement exploitée

Renseignements : [email protected] Blog : http://recreation17.overblog.com

Julie Gallot, vice-présidente de récréation

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associations

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. écolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-RéTél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : [email protected]

Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication ... Nathalie Vauchez

Maquette, mise en page ........... Peggy Landon

Rédaction, photos ........................... Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux Nathalie Vauchez - Maryline Bompard - Lolita Prieur - DR

Dessins ..................................................... Philippe Barussaud

Régie publicitaire .......................... Tél : 05 46 00 09 19 - [email protected]

Imprimeur ............................................ Imprimerie Mingot

Dépôt légal initial .......................... Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147

PEFC/10-31-1236

Toutes nos publications sont sur www.rheamarketing.fr

« donner À nos prix Une référence nationale »

A vec 10 000 visiteurs au comp-

teur, plus d’une centaine d’au-

teurs présents au Bois-Plage les vendredi 3 et samedi 4 août, des invités d’honneur de renom tels Charles Aznavour et Clémentine Célarié, une douzaine de confé-rences qui attirent de plus en plus les foules, des milliers de livres vendus, Stéphane Guillot et Joschi Guitton ne pouvaient, lors de l’assemblée générale de l’association L’Encre et la Plume organisatrice du salon « L’île aux livres », que se satisfaire du succès de l’édition 2012.2013, l’âge de raisonUne 7e édition est donc normalement annoncée pour début août 2013. Les fondamentaux seront bien sûr

respectés et la convivialité entre tous les acteurs concou-rant à la réussite de ce petit salon devenu grand, à savoir : auteurs, public, partenaires institutionnels et privés, bénévoles, etc., de mise.La fidélité est également une valeur qui caractérise ce salon. En effet, depuis l’origine parrain et marraine sont toujours les mêmes : Madeleine Chapsal et Patrick Poivre-d’Arvor. Un noyau dur d’auteurs ne manquerait pour rien au monde ce rendez-vous littéraire estival. « Certes, il y a l’attrait de l’île de Ré, mais il y a quelque chose d’autre que l’on ne retrouve pas dans les autres salons. Il y a ce je ne sais quoi qui fait que l’on se sent libre. Ne pèse pas sur nous ce harcèlement émanant tant du public que des libraires et que l’on peut ren-contrer sur certains autres sites. C’est un plaisir d’être ici » avouait Jacques Pradel en 2011.

Donc, pas de révolution en 2013. « La demande étant très forte, nous essaierons d’accueillir d’avantage d’auteurs. De même l’engouement pour les confé-rences étant tel, et les auteurs aimant bien dans l’ensemble se prêter à ce jeu, nous prévoyons d’en augmenter là encore le nombre. L’âge de raison étant atteint, la maturité confirmée, nous aimerions pouvoir donner aux Prix que nous décernons une autre dimen-sion, plus nationale. C’est pourquoi à partir de cette année nous allons élargir notre jury. Pour le reste, nous travaillons, nous contactons de nombreuses personnalités de la sphère littéraire en vue de la 7ème édition, mais dire qui viendra, qui sera là en août, c’est beaucoup trop tôt » précise Joschi Guitton. ■

Jean-pierre pichot

Un projet rétais qui répond au besoin d’enfants différents

« Le montage du projet de classe alternative pour enfants différents, nous a pris plus d’une année. Nous avons parfois douté de pouvoir aboutir » disent d’une même voix les trois mamans à l’initiative de ce projet. « Heureusement nous avons bénéficié de beaucoup de compréhension, d’écoute et de précieux conseils, auprès de Lionel Quillet, Patrice Raffarin, Patrice Déchelette. Gérard Prieur nous a particulièrement bien conseillé pour la rédaction des statuts de l’as-sociation qui gère cette classe privée » soulignent Véronique Bonnaud, Stéphanie Taconnet et Séverine Bonnin, les trois mamans qui ont porté ce projet avec le soutien de plusieurs familles.

Une classe privée, avec des méthodes adaptées et un enseignement personnalisé

« C’est la classe dont je rêvais depuis le début de ma carrière d’enseignante spécialisée » dit Stéphanie Labbé-Riou, l’institutrice, qui s’est détachée de l’édu-cation nationale pour accompagner ce projet péda-gogique pilote sur l’île de Ré. Arrivée de Mayotte, Stéphanie Labbé-Riou a l’expé-rience des enfants différents puisqu’elle a enseigné en CLIS (classe d’inclusion scolaire) avec des enfants autistes. « L’effectif d’une classe alternative pour

enfants différents est de 5 enfants maximum pour un enseignant. Les enfants ont entre 7 et 12 ans et chacun reçoit une éducation individualisée et per-sonnalisée. Nous avons un statut de classe privée hors contrat éducation nationale pendant 4 années » précise Stéphanie Labbé-Riou. Ouverte depuis le 12 novembre, cette classe accueille actuellement trois enfants dans une salle de la maison de l’enfance jouxtant l’école primaire et mise à disposition par la municipalité de Saint-Martin.

De nouvelles demandes qui arrivent

L’Association « La tête dans les nuages » a bien les pieds sur terre. Elle met en place une démarche de nature à conforter et à pérenniser cette classe. Saisie de nouvelles demandes de familles rétaises, il revien-dra à un « Comité médical d’intégration », en cours d’installation, d’apprécier si la classe alternative est la réponse adaptée ou non au besoin de l’enfant présenté.

Des partenaires sensibilisés et généreux

Pour réunir le budget nécessaire au fonctionnement de cette classe, l’association la tête dans les nuages a reçu les soutiens financiers ou logistiques du Conseil Régional, de la Communauté de communes de l’île de Ré, de la commune de Saint-Martin, du Golf des Portes, de Ré-Energie full, du Crédit Mutuel et de toutes les familles.

Les clubs Rotary de La Rochelle, La Rochelle Atlantique, La Rochelle Aunis et Inner-Wheel ont choisi d’accompagner cette réalisation qui entre dans la vocation humaniste et éducative du Rotary, annonçait Roger Lelu. Entouré de tous les Présidents Rotariens, Michel Laroche, Michel Boulerne, Thérèse Laroche représentant Yannik Mezelle, le président du Rotary La Rochelle, Robert Gaillard, remettait à « La tête dans les nuages » un gros chèque de 13 000 €, correspondant au bénéfice de la soirée de jazz organi-sée à l’Encan de La Rochelle au profit de cette initiative. Patrice Déchelette recevait le fanion et la médaille du Rotary, pour l’attitude accueillante de sa commune. Comme le soulignait Patrice Raffarin, la belle leçon d’amour et de courage donnée par toutes ces mamans et les enfants, méritait ce beau cadeau à quelques jours de Noël. ■

michel lardeux

classe alternative : Une réalisation pilote poUr répondre aUx besoins des enfantsséquence « émotion » pour l’association « la tête dans les nuages », qui accueillait le 20 décembre à la salle de la poudrière à saint-martin toutes les personnalités, les élus et les familles qui ont permis l’ouverture attendue de cette classe alternative pour enfants différents.

élus et rotariens entourent les responsables de « la tête dans les nuages » pour la remise du chèque de 13 000 e

charles aznavour, invité d’honneur 2012 en compagnie des deux organisateurs

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R É À L a H U n E - 3 0 j a n v i E R 2 0 1 3 - n ° 8 04

Éco À La HUnE

tous secteurs d’activités confondus, bâtiment, services, alimentaire, production, 21 % des entreprises rétaises ont un dirigeant de plus de 55 ans, tandis que 40 % des dirigeants d’entreprises artisanales sont âgés de plus de 50 ans, et 8 % âgés de plus de 60 ans, c’est une nouvelle génération d’entrepreneurs qui se prépare dans les 10 années à venir à reprendre les entreprises et à succéder aux artisans éligibles à la retraite. sur l’île de ré comme ailleurs, les chefs d’entreprises vieillissent et se préoccupent de la transmission-reprise de leur outil de travail.

entreprises artisanales rétaises cHercHent repreneUrs

Une étude pertinente pour préparer la transmission d’entrepriseLa Communauté de Communes de l’île de Ré et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, avec le soutien financier de la Région Poitou-Charentes, de la CdC de l’Île de Ré et du Fonds Social Européen, viennent de réaliser une étude qualitative sur la transmission-reprise d’en-treprises dans le secteur de l’Artisanat. En présence de Jean-Louis Olivier, vice président de la CdC en charge du développement et des activités économiques, de Marie-Paule Jammet, représentant le Conseil Régional, les techniciens du service économique de la Chambre des métiers et de l’artisanat et le président Jean Doignon, ont commenté la présentation des résultats de l’étude effectuée auprès des dirigeants rétais de plus de 56 ans, sur le troisième trimestre 2012. Elle s’est révélée fort pertinente pour dresser un état des lieux, apprécier l’in-térêt de la préparation des dirigeants à la transmission de leur entreprise, connaître les particularités rétaises et élaborer un plan d’actions favorisant la transmission des entreprises artisanales sur le territoire.

Le projet de transmission-reprise d’entreprise : une réflexion à anticiperDifficile d’être à la fois en pleine activité et de ne pas attendre le dernier moment pour réfléchir à la transmis-sion-reprise de son entreprise. D’ailleurs pour 57 % des entreprises interrogées, cette question n’est pas d’ac-tualité. Les autres avancent des critères qui traduisent une insuffisance d’informations ou des décisions diffi-ciles à prendre. 24 % des dirigeants de plus de 56 ans interrogés ne savent pas comment ils envisageront de transmettre, et 76 % pensent à la mise en vente sur le marché. Pour cela l’accompagnement d’un technicien est appréciable car les questions sont nombreuses, tant sur le plan fiscal, juridique, comptable, social...

Le profil du repreneur potentiel

69 % des dirigeants qui souhaitent vendre ont déjà identifié un repreneur potentiel de leur entreprise.

Le repreneur sera un membre de la famille pour 60 % de ces dirigeants, un salarié de l’entreprise pour 10 % d’entre eux, un collègue ou un confrère pour 10 % et une autre personne pour les 20 % restant.Le profil moyen des repreneurs sur l’île de Ré au cours de ces trois dernières années se définit comme suit : âge moyen 42 ans, domicilié à 67 % sur l’île de Ré, 19 % sur la Communauté d’agglomération rochelaise et 14 % hors du département. 70 % sont acheteurs de l’entreprise, 25 % exploitent en location gérance, et 5 % héritent par donation. Le taux de pérennité des entreprises est de 83 %, car une forte majorité des repreneurs est diplômée ou possède une expérience dans le domaine d’activité.

Le prix de vente : une évaluation difficile à faire

79 % des dirigeants qui souhaitent transmettre vou-draient le faire dans moins de 3 ans.À quel prix ? Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte pour fixer le prix de vente : surface ate-lier, terrain, habitation attenante à l’atelier, matériel, outillage, stock de matières premières, notoriété, clien-tèle et chiffre d’affaires...

Des freins à la transmission liés au territoire

Les dirigeants rétais de plus de 56 ans interrogés se sont dits confrontés à plusieurs difficultés pour la

transmission de leur entreprise. On relève le manque d’apport personnel des repreneurs, la difficulté à trou-ver le bon repreneur, l’évolution du marché, des raisons fiscales, une activité trop spécifique ou insuffisamment rentable, un outil de travail obsolète. Sur l’île de Ré, il faut aussi tenir compte du caractère saisonnier de l’activité, la difficulté à transmettre une clientèle ou encore le fait qu’un apprenti soit en formation.Mais ce sont le prix de vente du fonds et la difficulté de se loger sur l’île qui font reculer les repreneurs par manque d’apport personnel et de soutien bancaire.

Des préconisations salutaires

Au terme de cette étude, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat fait trois préconisations principales, de nature à accompagner et dynamiser les transmission reprise d’entreprises sur le territoire rétais :- Mettre en place un dispositif de sensibilisation,

d’orientation et d’accompagnement des dirigeants, pour améliorer leur préparation à la transmission de leur entreprise.

- Établir un dispositif de gestion prévisionnelle des transmissions, pour anticiper les besoins du terri-toire en matière de transmission.

- Mettre en place un dispositif de soutien financier, pour faciliter la transmission reprise en adaptant les dispositifs d’aide au tissu économique local.

Il y aura donc dans les prochaines années de nom-breuses opportunités à saisir pour de jeunes professionnels sérieux, désireux d’évoluer profession-nellement sur le territoire rétais. Le passage de relais entre cédant et repreneur, la créa-tion d’une relation solide avec la clientèle du cédant, une motivation et une énergie sans faille, sont des conditions à réunir par cette nouvelle génération d’en-trepreneurs pour réussir dans un contexte très évolutif, qui offre encore de réelles perspectives à ceux qui sauront s’adapter. ■

michel lardeux

maia mongondry et Jean doignon (cma 17), Jean-louis olivier (cdc), marie-paule Jammet (cr poitou-charentes)

En accord avec l’UMIH nationale qui autorise des associations locales indépendantes à utiliser son nom, des professionnels ont créé l’UMIH La

Rochelle-Ré-Rochefort, tandis qu’une autre associa-tion est en cours de création pour Royan et Saintes, afin de respecter les spécificités touristiques du sud du département, très saisonnier. Thierry Maître, ancien vice-président de l’UMIH 17 aux côtés d’Antoine Majou, pierre angulaire de ce renouveau de l’UMIH et lien probable entre les deux structures, a sollicité Richard Gendre, Président de l’hôtel-restaurant-thalassothérapie Le Richelieu sur l’île de Ré pour en prendre la présidence.« Si dans le passé l’ancien président de l’UMIH 17, Antoine Majou, autre Rétais, a fourni un travail de qua-lité, il n’a pas accepté de passer la main au bout de 10 ans bien qu’il ait été désavoué par l’UMIH Nationale et

ait perdu deux procès. N’étant plus autorisé à utiliser le sigle de l’UMIH, il s’est raccroché au SYNHORCAT (Union professionnelle des industries hôtelières de Poitou-Charentes). Il entretient la confusion auprès des adhérents, c’est pourquoi nous allons mener une campagne de communication visant à clarifier notre positionnement officiel. L’UMIH nationale revendique près de 80 000 adhérents, très implantés dans les régions, alors que le SYNHORCAT en a moins de 10 000, essentiellement issus de la Région Parisienne » nous a déclaré le tout nouveau président élu le 5 janvier der-nier pour 3 ans, avec à ses côtés également élus Pascal Eugène, Laurent Favier (Chai Nous comme Chai Vous à La Flotte), Anne Jouineau, Damien Legendre, Nicolas Brossard, Stéphanie Leclère et Rémi Massé, tandis que Thierry Maitre reste administrateur nommé.

L’UMIH, rappelons-le, représente les restaurateurs, cafetiers, hôteliers et métiers de la nuit, et Richard Gendre espère que le poids de ce lobby relativement puissant lui permettra de faire davantage entendre localement la voix de ces professionnels, à l’image des fédérations nationale et locales de l’hôtellerie de plein air écoutées et respectées , et contrairement à ses expériences décevantes de structures locales telles l’AODT et île de Ré Tourisme, dans lesquelles il a le sentiment de s’être impliqué sans résultat tangible. ■

propos recueillis par nathalie vauchez

le rétais ricHard Gendre accède À la présidence de la noUvelle « UmiH la rocHelle »

Contact : www.umih.fr et Richard Gendre au 05 46 09 60 70

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depuis décembre 2007, un décret autorise les communes à mettre en place un droit de préemption sur les baux commerciaux et sur les fonds de commerces artisanaux. en quoi consiste cette disposition ?

vers Une politiqUe de préemption des baUx commerciaUx

À Ars-en-Ré, depuis plusieurs années et plus par-ticulièrement ces derniers temps, une profonde mutation des commerces et du marché ont posé

bien des questionnements : fermeture d’une boucherie, d’une boulangerie et de deux coiffeurs, la poissonnerie transformée en galerie d’art, la pharmacie déplacée du centre du village vers les extérieurs, l’épicerie qui a failli devenir une énième boutique de vêtements, pour ne citer que ceux-là. Un diagnostic a été mené conjointement par la commune et par la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) de La Rochelle. Il s’est, entre autres, basé sur une enquête sur la vie économique du village menée à l’automne dernier auprès des résidents à l’année et des résidents secondaires. 23 % ont répondu au ques-tionnaire. Ce chiffre est éloquent, et prouve l’intérêt porté par les habitants au sujet. 90 % sont attachés aux com-merces traditionnels du centre bourg, 70 % à la zone U-Express et 60 % au marché. Toutefois, en amont, dès fin mars 2012, le conseil municipal d’Ars avait pris la décision de mettre en place une politique de préemp-tion des baux commerciaux. Le 28 novembre, elle a été entérinée. « C’est un outil d’intervention qui permet de sauvegarder le commerce et de préserver la diversité commerciale, là où ils sont menacés. Il nous a fallu huit mois pour aboutir » a précisé le Maire Jean-Louis Olivier.

Une politique de préemption à ars

Et concrètement que se passera-t-il désormais ? « Jusqu’à présent nous n’étions pas toujours informés lorsqu’un commerçant décidait de céder son fonds. Nous nous sommes parfois retrouvés devant le fait accom-pli » affirme le maire. Le décret dit que toute vente de commerces, inclus dans un périmètre de sauvegarde pré-défini, doit faire l’objet, à la commune, d’une décla-ration de cession préalable. Elle indique le prix et les

conditions. Désormais la commune aura deux mois pour se manifester à compter de la réception de la déclaration, sur la base du prix fixé par le commerçant, sous réserve d’une estimation parallèle faite par France Domaine. C’est ainsi qu’un périmètre a été défini à Ars, soumis à la CCI et à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. En centre bourg, il englobe le haut de la rue Thiers, la place de l’église jusqu’à la place de la Chapelle en passant par la rue Gambetta.

Prenons l’exemple d’un commerce de bouche ou de proximité, les cas les plus ardus sur l’île. Si le commer-çant trouve un repreneur qui a la même activité, il ne devrait pas y avoir de problème. Pour le cas où un tout autre commerce envisagerait de s’installer là, la com-mune peut préempter le bail. Mais cela implique des contraintes pour celle-ci. « Derrière, il faut un projet. En plus, il faut aller vite, d’autant qu’une entreprise qui s’arrête ce n’est jamais bon. À nous de trouver quelqu’un qui soit intéressé » poursuit le Maire. En effet, selon les textes en vigueur, l’acte de cession doit intervenir sous trois mois. Et si la commune préempte et qu’elle n’a pas trouvé immédiatement de repreneur c’est à elle

qu’incombe le règlement du prix du bail commercial et la location mensuelle du fonds. « On ne peut pas se permettre de gaspiller l’argent public » poursuit-il. La commune peut se faire aider par la CCI et la Chambre des métiers qui ont ponctuellement, sous le coude, des souhaits de reprise de commerces. La cession du bail commercial est alors bloquée par la commune en attendant la finalisation du dossier du repreneur. Celui-ci peut lui aussi se faire assister dans le montage par l’un des deux organismes. La commune a devant elle un an maximum pour rétrocéder le fonds de commerce ou le bail commercial à une entreprise déjà immatriculée. N'est-ce déjà pas trop tard le village d'Ars ? « C’est une solution qui peut éviter ce que nous avons connu. Mais c’est loin d’être gagné, on voit bien les contraintes » reconnaît le Maire. Toutefois, ces dispositions ne concernent que le bail commercial, et pas l’achat des murs, qui sont une toute autre histoire.

Et dans les autres communes du canton nord de l’île ?

Aux Portes, une telle décision a été votée il y a cinq ans. Par deux fois, le Maire, Christian Bourgne a fait valoir le droit de préemption pour une boucherie et une épice-rie. Pour un troisième commerce, cela n’a pas abouti. « De toutes façons, dans le village tout le monde sait que nous avons la main là-dessus » constate-t-il. Loix n’a pas ce type de questionnement. La commune est propriétaire des locaux commerciaux et donne à bail commercial spécialisé, à l’exception de la supérette et des commerces du village artisanal, et dans cet espace il n’y a pas de commerces de bouche. À Saint-Clément des Baleines, la décision a été votée, mais le Maire Gilles Duval n’a encore jamais eu l’occasion de l’appliquer. ■

maryline bompard

Éco À La HUnE

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ars : la rue thiers fait partie du périmètre

Q uatre entreprises rétaises étaient présentes sur le salon du 6 au 15 décembre dernier. Une seule avait un stand à son nom, Latitude 46, et les trois autres,

Motte Marine, Océan Nautique et Blondeau Marine occu-paient les stands de leurs fournisseurs. Le secteur du nautisme lié à la consommation de plaisir, comme nous le rappellent ses acteurs, est l’un des premiers touchés par les fluctuations économiques. Voici les impressions « à chaud », quelques jours après leur retour de trois d’entre eux.Pour Latitude 46, qui profita de l’occasion pour fêter les 25 ans du Tofinou, le salon est avant d’être un lieu de prise de commandes, celui d’une prise de contacts. C’est également un moyen d’entretenir une relation privilégiée avec ses clients, et de faire le point avec eux. La société y présenta sa dernière création, un « grand frère » de 16 m. Pour Catherine Iscovici, les clients existent mais il faut qu’ils soient suffisamment détendus et confiants pour qu’une vente soit conclue.

Pour Motte Marine (stands Rhéa Marine, Jamault et Wauquiez ) cela a été un salon moyen, mais qui reste meilleur que ce qu’aurait pu supposer la conjoncture actuelle. La tendance de consommation tendrait de plus en plus vers des bateaux à moteur en raison des facilités d’utilisation et de disponibilité. M. Motte remarque éga-lement que la clientèle vivant à l’année sur l’île de Ré et La Rochelle se déplace de moins en moins à Paris, mais il y retrouve en revanche leurs habitants secondaires.Il est rejoint par M. Herbreteau d’Océan Nautique (stand Bénéteau), qui note que « Paris devient de moins en moins notre salon, le Pavois prend de plus en plus d’importance ». Pour lui, « cela n’a pas été un grand millésime », mais il y met un bémol, précisant qu’il avait pensé la même chose du Pavois, où au lieu d’avoir un retour à J+15, il avait eu un très bon retour à J+45. Il espère de plus que le développement du port des Minimes va apporter un peu d’air neuf sur le secteur. De l’avis de tous, cela a été un salon très irrégulier, avec des journées très intéressantes et d’autres très

calmes. Néanmoins, ils soulignent l’importance d’y être présent et d’y avoir une vitrine, ne serait-ce que pour se confronter aux confrères et échanger. Cela reste un investissement incontournable, même si le budget – entre 7 000 et 10 000 € pour un salon – reste élevé. ■

lolita prieur

Un salon naUtiqUe en demi-teintele salon nautique international de paris est un des derniers de la saison, il enregistra selon les chiffres officiels plus de 240 000 visiteurs, et une affluence record le premier week-end.

le stand de la cHarente-maritimepour la deuxième année consécutive, le conseil Général a offert un stand à une dizaine d’entreprises du département n’ayant pas les moyens de s’y rendre par elles-mêmes. avec un budget de 150 000 €, la charente-maritime a su promouvoir son savoir-faire à travers quinze entreprises sur un espace supérieur de 50 m2 à celui de l’année précédente, idéalement placé à l’entrée du salon.

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actUaLitÉle proJet environnemental dU marais des Grands prés

« opération H », H comme... HUîtres

Le 1er février 2013 à 14h, la municipalité de Sainte-Marie procédera à la remise en végétation du sentier piéton permettant une jonction entre les

Grands Prés et la Pointe de Chauveau. L’arrière dune sera replantée avec des essences locales. Cette opération se fera avec le concours des enfants de CM1 de l’école de Sainte-Marie et l’aide des anciens du village. Ré Nature Environnement a sélectionné pour ce faire les plantes et arbres convenant le mieux au site, la Verdinière a préparé le terrain et le Directeur des services techniques ainsi que les agents Espaces Verts interviendront ce jour-là pour la plantation.

La Région a donné son accord à la demande de sub-vention de la mairie faite dans le cadre de l’événement « Un arbre, une haie », dossier suivi et porté dans

l’équipe municipale par Martine Recher, adjointe à l’environnement.Ce projet de remise en eau du marais est inté-gré depuis l’année dernière au CREZH (Contrat

d’entretien et de restauration des zones humides), comme les marais du nord de l’île. Ce lieu exception-nel par sa faune et sa flore étant réhabilité, va revivre

et devenir un site péda-gogique. D’ailleurs, le prochain circuit balisé que la municipalité mettra en place cet été, « le sentier des cinq paysages » pas-sera par ce marais. L’étape du vendredi 1er février est un jalon important dans la réhabilitation de ce site. Après la plantation, un goûter sera offert sur

place et un « titre de propriété d’un arbre » sera donné à chacun des enfants présents. ■

catherine bréjat

Si la période des fêtes de fin d’année est désor-mais loin derrière nous, il n’en reste pas moins vrai qu’il est nécessaire de continuer la sur-

veillance et les contrôles sur le littoral rétais afin de lutter contre les vols d’huîtres dans les parcs ostréicoles.

Voilà bientôt un mois et demi que sous le nom de code « Opération H » a été lancée une première opération de police organisée par la Communauté de Communes de l’île de Ré dont l’objectif, a rap-pelé Patrice Raffarin, premier vice-président de la CdC, est « de montrer aux ostréiculteurs rétais que nous sommes là pour les aider à lutter contre ces vols à répétition, notamment à l’approche des fêtes, mais que d’autres opérations « coup de poing » de même envergure pourront avoir lieu à n’importe quel moment dans l’année ».

Pêcheurs à pied, attention !

Pour cette première opération menée sur trois sites côtiers différents sélectionnés par la responsable des écogardes de la CdC, Anaïs Caron (la pointe du Groin, le Fier d’Ars et les Moulinattes), la BSL

de La Rochelle (brigade de surveillance du littoral), la brigade de gendarmerie de Saint-Martin-de-Ré, les Affaires Maritimes et les écogardes rétais sont intervenus auprès des quelques rares pêcheurs qui avaient en ce 14 décembre osé braver les conditions météorologiques, à savoir pluie glaciale et vent vio-lent. Sur la trentaine de contrôles effectués, seuls deux d’entre-eux pourraient ultérieurement donner suite à d’éventuelles poursuites. Ces deux pêcheurs ayant été soit disant délégués par des ostréiculteurs du continent pour venir pêcher dans leurs parcs. Une pratique interdite par le règlement. Depuis le 1er janvier 2013 s’appliquent de nouvelles directives, plus restrictives, adoptées le 26 octobre 2012, quant à la taille et à la maille des poissons et crustacés qui peuvent être collectés sur l’estran. ■

Jean-pierre pichot

le marais de Grand préle marais de Grand pré au lendemain de la rupture de la digue par xynthia

contrôle sur le site de la pointe du Groin à loix

L’ARDC offre une sélection dont la qualité n’a rien à envier aux grandes salles. Se voulant toujours pluridisciplinaire, pour contenter le

plus grand nombre, La Maline a comme à son habi-tude soigné sa programmation en fonction de son public rétais.Pour ce premier trimestre 2013, des « petits bijoux » se succèdent. Avec d’abord au théâtre, une pièce au verbe magnifique mettant en scène la domes-tique du roman Belle du seigneur ; et une autre qui sur le papier semblait impossible, la mise en scène des nouvelles de Dino Buzzati. La salle de concert accueillera des pointures, aussi bien du jazz avec Dominique Fillon, que de la musique classique avec l’Orchestre des Champs Elysées en petite forme, pour Les Quatre Saisons de Vivaldi. Ainsi que la « diva » Susheela Raman qui mêle avec grâce et talent la

musique ethnique, la pop, le rock et l’électro. La danse ne sera pas en reste avec un danseur étoile et deux danseuses venus présenter un spectacle retraçant l’évolution de la discipline. La lutte et les sumos seront également à l’honneur au travers des tableaux de Danièle Heusslein-Gire, qui n’a pas son pareil pour capter leur grâce et la chorégraphie de leur enchaînement.

Le lieu de création

La Maline c’est aussi des résidences d’artistes, c’est-à-dire un lieu où l’on héberge des artistes qui viennent créer, répéter, mettre au point, peaufi-ner. La salle de spectacle en reçoit une dizaine par an. Le mois de janvier a accueilli La Compagnie Monsieur et Madame O qui présenteront leur spec-tacle la saison prochaine, et Les Grandes Bouches

qui a fait sa représentation de fin de résidence le 25 janvier. En avril, ce sera Julien Cottereau qui investira la maison des artistes pour créer son prochain spectacle. Une nouvelle tarification du cinéma

L’année débute avec une volonté de présenter une tarification que la directrice qualifie de « décente » au vu de la situation économique actuelle. Ainsi le tarif – de 12 ans, à 6,50 €, s’étend maintenant aux – de 18 ans, étudiants et demandeurs d’emploi. Une carte 5 places pour 34 € a aussi été mise en place. De plus, les séances tarifs réduits pour les non adhérents sont maintenant le lundi, et tous les jours à 11h. ■

lolita prieur

qUalité et éclectisme À la maline

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L a neige, le verglas, ont, vendredi 18 janvier, empêché un certain nombre de journalistes d’être présents en préfecture afin d’assister

aux vœux adressés par madame la Préfète Béatrice Abollivier à la quinzaine de médias du département.

Rappelant le rôle privilégié qu’entretient la presse avec le service départemental de la communication interministérielle de la préfecture dans le relais des informations à la population, madame la Préfète n’a pas manqué de rappeler les difficultés que rencontrent les différents médias aujourd’hui.En 2012, à leur intention, la préfecture a organisé 46 points presse, transmis 227 communiqués, diffusé 6 numéros de sa Lettre Préfectorale par voie électronique et lancé à l’adresse de tous les Charentais-Maritimes un nouveau site sur les services de l’État dans le département : http://www.charente-maritime.gouv.fr.« Si 2012 fut, électoralement parlant, une année très

chargée, notamment lors des législatives avec la pré-sence à La Rochelle de 190 journalistes pour couvrir l’événement, 2013 sera une année sans élection.Sans élection, certes, mais avec la mise en œuvre des futures cartes cantonale et intercommunale, et avec bien d’autres chantiers concernant notamment la mobilisation pour l’emploi, la rédaction des PPRL (plan de prévention des risques littoraux) et PPRT (plan de prévention des risques technologiques), et la modernisation de l’organisation publique » a pré-cisé madame la Préfète. ■

Jean-pierre pichot

en 2013, pas d’élection, mais…

la préfète, béatrice abollivier et son directeur de cabinet bruno cassette

«J e souhaite une belle et heureuse année 2013 à tous mes concitoyens de la Charente-Maritime.

Notre population progresse fortement, preuve de notre dynamisme économique, de notre attractivité et de notre qualité de vie. Cette année encore, le Conseil Général sera à vos côtés, dans votre vie quotidienne personnelle et pro-fessionnelle. Le défi en Charente-Maritime sera, comme partout en France, de lutter efficacement contre le chômage et d’agir sans répit pour créer de nouveaux emplois.

En 2013, ensemble portons haut nos projets !

En 2013, plus que jamais le Département se mobi-lise ! Il bâtira de nouveaux partenariats avec les col-lectivités, les entreprises et le monde associatif pour porter ensemble nos projets.2013 sera une année difficile pour notre pays : il

appartient donc aux hommes et aux femmes de bonne volonté de faire front, de se rassembler et de préparer ensemble un meilleur avenir. » ■

les vœUx de dominiqUe bUssereaU ancien ministre, dépUté de la cHarente-maritime, président dU conseil Général

Un engagement moral à l’égard du groupe radical de gauche

Si le groupe socialiste me propose de le réintégrer, je réfléchirai, dit Olivier Falorni, exclu du parti socia-liste, qui depuis son élection surmédiatisée siège dans les rangs du groupe des radicaux de gauche. Un groupe parlementaire de 16 députés, au sein duquel il se sent bien, s’exprime et dispose d’une liberté de parole privilégiée pour un jeune député.

Les 6 premiers mois de mandat en 6 chiffres

Avec 1300 personnes reçues en permanence, 2 ques-tions d’actualité posées sur les propositions de loi sur la fin de vie et la refondation de l’école, 9 interventions en commissions, 14 courriers écrits aux ministres, 15 questions écrites, et la contribution à 6 proposi-tions de loi... l’intégration du nouveau député dans sa fonction s’est faite rapidement. Intervenant du groupe radical de gauche sur le budget travail emploi, les emplois d’avenir, le pack de compétitivité, les contrats de génération, le député de La Rochelle-Ré travaille aussi sur le texte du projet de loi sur le logement, la mise sur le marché des logement vacants.

Une priorité : accélérer les travaux de protection du littoral

Totalisant 100 km de côtes, 17 communes sur les 20 de la circonscription sont concernées par la défense contre la mer. Le député participera aux réunions techniques avec Lionel Quillet et Christian Pérez sur les PAPI et le PPRL, pour accélérer les travaux de protection du littoral. Il accompagne les dossiers du nouveau com-missariat de police de La Rochelle, de la Ligne SNCF Nantes-Bordeaux, de l’autoroute A 831, du maintien du BTS Comptabilité-Gestion à Dautet... s’intéresse à la transition énergétique, la fisca-lité écologique, le code minier, la loi cadre sur la biodiversité, il s’attache à lever les freins à la construction, à la régulation des loyers, à la réforme sur le non cumul des mandats, le rapport Sicard sur la fin de vie : soins palliatifs, maladie incurable pour sortir de l’hypocrisie et arriver à l’accès médicalisé au décès.Sur le plan de l’éducation, le Ministre Vincent Peillon a confirmé au député, qu’à la rentrée 2013, l’aca-démie de Poitiers aura 95 postes en plus dans le

1er degré, 50 postes en plus dans le 2ème degré et 4 postes administratifs. Et puis Olivier Falorni fera des propositions de lois plus personnelles: sur l’encadrement des médecines non conventionnelles, par un ordre, des diplômes...

Un député à plein temps

La fonction de député répond à une double exigence: effectuer un travail parlementaire à l’assemblée, trois jours par semaine à Paris, et être un élu local de proximité les 4 autres jours.

« Il faut être aujourd’hui un député à plein temps. Je ne serai donc pas candidat à une autre fonction exé-cutive en 2014 : ni tête de liste, ni adjoint... je souhaite si possible rester conseiller municipal. »

Si vous voulez suivre l’actualité de votre député, consultez le site : olivierfalorni.com. Son journal arrivera 2 fois par an dans vos boites aux lettres. Le premier numéro ayant été distribué en janvier. ■

michel lardeux

olivier falorni, « tradUire en actes, sUr le terrain, mes enGaGements de campaGne »en répondant aux 18 invitations de voeux adressées, sur les 20 communes que compte la circonscription la rochelle-ré, olivier falorni affiche sa volonté d’être un député de proximité et accessible.

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Bien que les in tercommu-nalités soient

co n s i d é ra b le m e n t ramassées avec seu-lement 13 commu-nautés d’aggloméra-tion ou de communes en Charente-Maritime à l’issue du processus, contre les 25 exis-tantes, et que le seuil d’un canton ait été fixé autour de 22 000

habitants (avec une marge de + ou – 10 %), l’île de Ré devrait garder son statut de plus petite inter-communalité du département, sans être rattachée à une commune du Continent. Mais les deux cantons rétais seront fusionnés en un seul canton, promettant d’ores et déjà une bagarre rude entre les deux actuels conseillers généraux rétais pour en 2015 conserver l’unique siège.

Une intercommunalité au carrefour des compétencesAu-delà des piques et petites phrases anecdotiques, on comprend donc que le Président de la CdC de l’île de Ré ait construit son discours politique des vœux autour de cette ligne stratégique.« Dans l’ambiance actuelle de repli, où il ne faut pas trop parler et laisser faire, ma position tranche, je n’entends pas être un président “normal”. Certes, on ne peut éviter la crise, mais nous devons vous rendre compte de notre inquiétude et de notre vision du territoire. L’État

doit faire face à nombre d’exigences, avec ses difficultés, l’heure est aux économies et donc au gel des dotations. L’État n’a pas les moyens d’être partout, sur les 2000 territoires. En conséquence, les intercommunalités doivent prendre leurs responsabilités et accompagner le développement des communes ».« Échelon au milieu, celui où tout se passe, au centre des compétences, en appui aux communes qui restent indispensables mais dont les ressources financières s’épuisent, la Communauté de Communes est une chance », a insisté son Président Lionel Quillet.

Une vision politique d’avenir

C’est ainsi que la CdC rétaise, sous son impulsion et grâce à l’implication et à la bonne entente de 9 Maires sur 10, anticipant ces évolutions structurelles, avance à marche forcée depuis le début de ce mandat.La construction de la nouvelle gendarmerie pour laquelle la CdC met sur la table 3,5 millions d’€ mais qui bénéficie aussi de financements de l’État et du Département (ce financement complémentaire du CG

ne sera plus possible dans l’avenir) est un exemple de cette politique volontariste.Signe visible du désengagement de l’État le bâtiment de la DDE à Ars qui abritait il y a à peine 15 ans plus de 20 fonctionnaires de l’État travaillant sur Ré, abritera désormais des personnels de la CDC qui s’attend d’ailleurs à récupérer la compétence de l’instruction des permis de construire que l’État devrait déléguer aux territoires d’ici 2014.« Cela aurait été une erreur historique et tactique, sans vision politique, si l’on n’avait pas anticipé ces évolutions de fond et accéléré la prise de compétences de la CdC et cela le serait encore si par exemple on refusait de mutualiser les compétences des 10 offices de tourisme rétais (sur 67 OT dans tout le département), afin d’aboutir à une économie de moyens et à une meilleure performance des ressources ». D’autant plus que l’Acte de Décentralisation qui sortira mi-février prévoit – selon nos sources – de transférer et centraliser sur les intercommunalités la compétence tourisme… « Il y a deux visions possibles en politique, celle du repli et de la nostalgie ou celle de l’avenir. » À titre d’illustration Lionel Quillet a rappelé la politique menée en matière de gestion des déchets, qui fut la 1ère compétence « obligatoire » du SIVOM de l’île de Ré en 1977, avec l’optimisation de cette gestion entre 2008 et 2012, la construction du centre de transferts HQE (5,6 millions d’€), et l’informatisation des déchèteries tant décriée et qui avec 15 000 cartes pour les particuliers et 900 cartes pour les professionnels a d’ores et déjà permis d’économiser 200 000 € et de baisser la fiscalité (TEOM) en 2012 et en 2013. Le tri sélectif et le compostage sont en bonne voie, avec déjà 700 composteurs distribués,

Une vision d’avenir, poUr des élUs volontaristesl’acte de décentralisation de marylise lebranchu actuellement peaufiné au sommet de l’état et attendu de façon imminente devrait changer fondamentalement la donne sur les territoires. exit les délégués territoriaux (conseillers généraux et régionaux « fusionnés ») qui firent tellement débat sous l’ère sarkozy, cet acte renforcera les compétences des intercommunalités et des régions, au détriment de celles des départements qui se concentreront sur leurs compétences obligatoires.

Une salle comble, avec plus de 600 rétais

les élus ont reçu un homard en peluche des mains des écogardes à l’origine de ce projet

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et la fermeture du centre des Hauts de Turpine prévue au 28 février 2013 permettra un retour à l’état naturel de ce site.

Une écotaxe utilisée à bon escient… ou qui devrait l’être

Rappelant que l’écotaxe a été votée à l’unanimité nationale et que c’est sur la part de 2,7 millions d’€ qui revient au Conseil général – soit 45 % de la part de 6 millions (sur la totalité des 12 millions de l’écotaxe) dédiée à l’île de Ré – que les préemptions sont financées, Lionel Quillet a confirmé qu’il était favorable à une préemption raisonnée et efficace et sous réserve que le Conseil général gère les territoires ainsi préemptés. Qu’en l’occurrence la maison préemptée à Sainte-Marie pour 1 million d’€ en pleine zone urbanisée légale était une hérésie. Et que la convention signée avec le Conseil général prévoyait que la politique de préemption menée par la Conseil général le soit en accord avec les Maires…La part d’écotaxe de 3,3 millions d’€ qui revient à l’île de Ré et aux communes, sert à financer la préservation de la biodiversité (CREZH et CREZB, sans oublier RAMSAR qui fête ses 10 ans ce 2 février), et de l’estran, les écogardes, la communication et les transports en énergie propre.

Le Homard, un animal territorial, combatif et durable…

Au sujet des transports, le Président a rappelé qu’il avait fallu 20 ans depuis la construction du Pont en 1988, pour qu’une vraie politique de transports soit mise en place avec des premiers résultats très encourageants : la ligne des Mouettes Ré Express a transporté 216 252 voyageurs en 2012, les vélos Mouettes près de 2000 cyclistes, les navettes électriques ont en à peine quelques mois permis à 35 657 passagers de passer le Pont pour 1 € seulement, tandis que les navettes intra et inter-villages et la Diabline doivent encore faire leurs preuves. La validation du Plan Global de Déplacement en février 2013, va permettre d’optimiser ce dispositif également largement au service des jeunes et des associations (mise à disposition de minibus).La présentation du Projet scientifique de réintroduction du Homard aux Baleineaux, animal territorial, combatif

et durable… comme lui, fut largement applaudie par une salle largement acquise à ce tribun hors pair, même si çà et là quelques voix soulignaient qu’à trop vouloir marginaliser Léon Gendre, les 9 Maires de l’île prenaient des risques… le premier d’entre eux étant que tous les Flottais se sentent fustigés.Avec 6 crèches, un RAM (relais d’assistantes maternelles), et un LAEP (lieu d’accueil enfants-parents), l’île de Ré a une capacité d’accueil en crèches supérieure à la moyenne nationale et une politique de lien social intéressante.Évidemment les projets de logements sociaux, ouverts à tous sur l’île de Ré vu le plafond de ressources élevé requis pour y prétendre, seront conditionnés par l’obtention de l’agrément de quotas départementaux par les Services de l’État, et l’île de Ré espère avoir 100 logements agréés en 2013 et en 2014.Avec des structures sportives encore insuffisantes, la CdC accompagne celles qui existent et a ainsi financé à hauteur de 700 000 € la réfection de la Halle des Sports de Saint-Martin, tout comme elle le fera à hauteur de 30 % d’autres projets sur Ars ou Le Bois-Plage.

Dominique Bussereau et Lionel Quillet reçus par Delphine Batho au sujet des côtes

La protection des côtes de l’île de Ré a été fondamen-talement remise en cause par Xynthia, et après les 14 millions d’€ engagés sur les travaux de niveaux 1 et 2, la CDC a vu valider par l’État son PAPI prévoyant 45 millions d’€ de travaux. Toutefois entre temps l’instruction administrative des projets a été sensi-blement complexifiée rappelant au Président « les errements d’après Xynthia ». Grâce à son coup de gueule en session du Conseil général – notamment – il a obtenu que le Président Dominique Bussereau – qu’il a accompagné – soit reçu par la Ministre de l’Écologie, Delphine Batho le 29 janvier.Les travaux de La Conche des Baleines et du Peu Ragot sont eux hors Papi, et ceux de la Digue du Boutillon

passés en procédure d’urgence (PSR) devraient démarrer en septembre 2013, après l’enquête publique en cours.

Pour mieux vivre ensemble

Pour conclure, Lionel Quillet a rappelé que le SCoT avait été validé par la Préfecture, et que seuls 5 associations et 7 particuliers, tous issus de la même commune, avaient jugé bon de porter un recours contre le SCoT, ce qui est selon lui une erreur majeure d’appréciation. Ces recours ne sont pas suspensifs et le SCoT pourra donc commencer à être appliqué en 2013.On le voit, un vrai travail de fond est entrepris par les élus rétais, dans leurs communes (voir notre dossier ci-après) et à l’échelle intercommunale, sur le territoire rétais, pour que s’instaure un « mieux vivre ensemble », à l’année, entre générations, quelles que soient les origines sociales ou géographiques, entre actifs et retraités, en bonne harmonie avec nos voisins rochelais. N’en déplaise à quelques esprits chagrin donneurs de leçons et qui aimeraient opposer pour mieux régner.Or les élus rétais – qui ont bien conscience qu’il reste beaucoup à faire et que tout n’est pas parfait – ont besoin du soutien des Rétais – un soutien certes vigilant, critique mais enthousiaste et soudé aussi – pour mettre en place une politique d’avenir qui permette aux jeunes de revenir habiter et travailler sur l’île de Ré et aux futures générations d’espérer y vivre si tel est leur souhait. ■

nathalie vauchez

les élus ont fait la surprise à lionel quillet de s’habiller en pêcheurs !

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S amedi 12 j a n v i e r , c’est à

Ars que se ter-minait le long marathon des dix cérémonies des voeux com-munaux. Pour

l’occasion, les musiciens du village donnaient l’aubade en faisant patienter la nombreuse foule, les élus, Lionel Quillet président de la CdC et Oliver Falorni, député. D’emblée, le Maire, Jean-Louis Olivier a parlé vie permanente, avec une priorité, le logement social. 14 appartements à la Grange, sont en cours de construction avec l’appui du bail-leur Habitat 17. Pour cette opération, la commune a engagé 195 000 euros pour les travaux de voirie

qui ont débuté il y a deux mois. Sur le terrain des Brises Marines acheté par la CDC, dans un an ce seront 29 logements de plus dans le village, ainsi qu’une crèche de seize places. Onze bébés sont nés en 2012, « mais nous ne sommes pas encore à l’équilibre » a nuancé le maire en encourageant la natalité. Dans les grandes réflexions, le devenir des bâtiments communaux : la maison Caillaud et la maison dite des docteurs. À voir le nombre de Casserons se presser, en fin de séance, devant les avant-projets exposés, le sujet captive. Le maire a justifié les choix : fonctionnalité, accessibilité, exi-guïté des lieux, confidentialité... La mairie serait déplacée dans la maison des docteurs, l’office du tourisme dans la maison Caillaud, la police municipale dans les locaux actuels de l’office de tourisme, la bibliothèque dans les locaux de l’ac-tuelle mairie, et les Anciens pourraient aller jouer

aux cartes dans l’ancienne bibliothèque. Une salle des mariages, de plain-pied et plus facilement accessible serait édifiée entre les deux bâtiments communaux. Vaste recomposition ! Le budget de réhabilitation du tout a été fixé à 1,2 million €. La volonté d’une gestion en bon père de famille a été soulignée : « Nous ne souhaitons pas nous endetter, sauf a minima ». Une bonne nouvelle : la convention qui liait depuis trente ans la com-mune à VVF Villages arrive à terme. Fin mars, le terrain et les bâtiments redeviendront propriété communale. Une négociation est en cours afin que l’organisme rachète en pleine propriété. Et puis Ars, un des « Plus beaux villages de France » accueillera l’organisation, entre le 5 et le 7 avril. Cela promet du monde dans la commune ! ■

maryline bompard

ars-en-ré : loGements, bâtiments commUnaUx et vvf villaGes

L’ é c h a n g e tradition-nel des

vœux à La Flotte est toujours une invitation attendue par la population flottaise. La per-sonnal i té du

maire Léon Gendre ne laisse personne indifférent. « Provocateur, anticonformiste, novateur, naïf, voir imprudent », dit-il de lui-même, « je fais se lever le vent et prends des coups. Mais ma vision de l’île de Ré, mes convictions et ma fermeté ne change-ront pas en 2013 ».

Un premier adjoint qui connaît sa partition

Après la brillante ouverture de l’harmonie municipale, Marc Thivenin posait sa trompette sur son pupitre pour prendre sa casquette de 1er adjoint. Il rappelait les réalisations flottaises en 2012, avant que Léon Gendre ne reprenne la parole.« La France s’enfonce dans la crise, mais la dictature des normes n’a jamais été aussi forte ! La nouvelle année sera difficile, sur le plan écono-mique et politique. Marc Thivenin vous a fait part des réalisations du conseil municipal, qui ont parfois souffert des intempéries et des formalités de tous ordres. Les lois freinent le développement de l’acti-vité économique, les formalités sont tatillonnes, mais l’État peut aussi être le meilleur partenaire, dit Léon Gendre, qui donne en exemple positif : la réalisation du quartier de Bel Air. Avec une ferme volonté les rêves les plus fous peuvent se réaliser ».

La sécurité des Flottais : une priorité absolue !Après les événements du 29 février 2010, de triste mémoire, La Flotte est inquiète et la détermination municipale est totale sur la protection du village contre la submersion marine. Côté école du voile nous sommes parés. Nous attendons des décisions pour la construction d’un parapet de 200 m de long et 80 cm de haut au marais. Pour la sécurisation du port et des 15 rues qui sont en contrebas, il est prévu de construire un parapet de 80 cm de haut, de part et d’autre de l’entrée du port qui sera fermé en cas de risque submersion par une porte électrique. Ces projets sont inscrits au PAPI, validés par la commission nationale mixte inondation et le Conseil Général 17. Coût de l’opération 4 792 000 e. Les formali-tés administratives ralentissent considérablement des projets de cette importance dont l’urgence n’est pas à démontrer. Travaux en 2014 ou en 2015 ? Maire de La Flotte jusqu’en mars 2014, conseiller général jusqu’en mars 2015, je vais mettre à pro-fit le temps qui m’est donné pour faire accélérer ces travaux.

Le navire La Flotte vogue sur des eaux tranquilles

D’autres projets verront le jour en 2013 : voirie, zone ostréicole du Préau, la réserve du clos Martin qui redonnera vie à 100 hectares d’agriculture, une réa-lisation exemplaire...« Vos élus sont sur le pont et le Maire tient la barre fermement, très fermement ! Le navire la Flotte vogue sur une mer tranquille, après avoir essuyé bien des tempêtes ! Mais n’est ce pas la règle de

subir la tempête lorsque l’on fait se lever le vent ? Ma vision de l’ île de Ré, portée 36 ans en tant que Maire, 25 ans comme conseiller général, n’a pas changée. L'Île de Ré se doit d’être protégée et l’urbanisation modérée ! Qu’on le veuille ou non, c’est un passage obligé pour demain, pour ceux à qui nous laisserons cette terre. On a souvent tort d’avoir raison trop tôt ! Se sont les minorités qui changent le monde ! Alors je garde espoir dans ma conception d’une société juste, équilibrée, solidaire et dynamique sans excès. Des finances saines, assez rares dans notre pays, une marge d’autofinancement qui progresse sans augmentation des impôts communaux, 8 ans sans bouger les taux ! C’est le résultat d’une gestion rigoureuse impulsée par votre maire, mais aussi par tous les élus et collaborateurs, et d’une rigu-eur budgétaire, sans oublier de porter secours à son prochain ni impulser de nouvelles festivités » dit le Maire.

En 2013 : Un sous-marin au port de La Flotte !

La Flotte tiendra le même rythme de festivités qu’en 2012 : 60 spectacles offerts ! Et en point d’orgue, du capitaine Nemo bien sûr !, le spectacle pyromusical « Site en Scène », le 11 août sur le thème du « Nautilus » de Jules Vernes, avec les voix de Pierre Arditi et Olivier de Kersauson. ■

michel lardeux

la flotte : tiens bon la barre et tiens bon le vent !

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S amedi 5 j a n v i e r , P a t r i c k

Rayton, maire de La Couarde présentait ses vœux de nou-v e l l e a n n é e aux Couardais. C’était égale-

ment l’occasion avant d’aborder les projets 2013 de faire un rapide bilan de 2012 en rappelant les travaux du SCoT et en insistant plus particulièrement sur trois événements qui ont fortement marqué la commune.En premier lieu, le lancement en avril 2012 du PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) par le Préfet, rapidement suivi de refus de permis de construire. Situation critique qui avait nécessité

la mobilisation et le soutien de Lionel Quillet et de la CdC pour débloquer certaines situations. Puis, l’annonce, en août, de la fermeture de la 4ème classe par l’inspecteur d’Académie. Cette décision résulte du nombre insuffisant d’élèves et d’une offre de logement à loyer modéré trop faible. Enfin la tempête du 16 décembre, qui a fait de gros dégâts. La dune du Peu Ragot a souffert : 80 000 m3 de sable partis en deux jours, mais les interventions auprès de la préfecture ont porté leur fruit et l’enrochement est accepté. Le classement de La Couarde en station de tourisme apportera en 2013 de nouveaux subsides à la commune. La première tranche de travaux d’aménagement de la mairie étant finalisée, elle sera suivie d’une seconde tranche devant débuter en septembre. Le schéma directeur d’assainissement des eaux fluviales fera l’ob-jet au printemps d’une enquête publique. La date de l’aménagement de la zone du Mail dépendra du niveau

des aides obtenues. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) ayant été révisé, une réunion publique destinée à en présenter les grandes lignes sera organisée. La révision du Plan Local de l’Urbanisme (PLU) se poursuivra avec pour but d’être terminée en 2014. Patrick Rayton a insisté sur le fait que la priorité serait donnée cette année à la défense des côtes et s’est félicité que la CdC et la mairie travaillent dans une osmose indispensable pour avancer.Lionel Quillet a indiqué qu’il serait de plus en plus néces-saire que la gestion du territoire soit mutualisée. Les dotations de l’État baissent, la Région et le Département ont des difficultés et une commune ne pourra faire face seule aux charges. En conclusion, Lionel Quillet rappela que depuis le 3 janvier, le SCoT, issu de la volonté des élus, était exécutoire et que quiconque s’y opposait ne s’attaquait plus seulement aux élus mais aussi à l’État. ■

catherine bréjat

la coUarde-sUr-mer : vie permanente et défense des cÔtes

U ne foule nombreuse, des majo-

rettes évoluant aux accents de la Banda Loups, un député, des élus venus des communes voi-sines, tout était réuni pour que le Maire, Jean-Pierre

Gaillard, puisse rappeler les moments forts de l’année écoulée et les projets à mettre en place à l’aube de cette nouvelle année 2013.« En 2013, dans un contexte économique général dégradé, les dotations de l’état tout comme les sub-ventions des Conseils régional et général seront revues à la baisse. Si les communes auront à comp-ter sur leurs propres finances, nous ne baisserons pas les bras pour autant, la commune du Bois-Plage poursuivra l’ensemble de ses projets, et cela sans avoir recours à des hausses d’impôts. Je m’y engage ».

« Soutenir l’activité et la vie à l’année. Une vision réaliste et volontariste. »

Concernant la construction de logements locatifs en partenariat avec la Communauté de Communes, le projet Rochefort 1 est en cours de réalisation. À cette cinquantaine de logements, et bien qu’encore à l’étude s’en ajouteront dix autres (communaux) prévus place de la Liberté et des Droits de l’Homme. Une exten-sion du Clos Marin est également envisagée avec notamment la construction d’un nouveau bâtiment à destination médicale. Une résidence senior étant par ailleurs toujours en projet.« Le Bois-Plage, c’est aussi six kilomètres d’un cordon dunaire littoral, lequel représente notre pro-tection à l’année. Ces dunes sont fragiles. Il convient donc de les réparer, de les planter, de les protéger. Avec les recettes de l’écotaxe, c’est ce que nous fai-sons en partenariat avec l’ONF. Cette même écotaxe devrait même nous permettre d’évacuer le blockhaus de Gros Jonc et de réamé-nager le parking des Gollandières. D’un point de vue environnemental, nous avons lancé fin 2012 des actions dans le but d’une part de faire disparaître les

friches (et donc de lutter contre le fléau que repré-sente le lapin) et les dépôts sauvages. Des actions qui vont s’accélérer en 2013 avec procédures judi-ciaires si nécessaire ».Pour 2013, le Maire annonce la poursuite du pro-gramme des travaux de voirie, auxquels 521 000 € ont été consacrés en 2012. Le giratoire du Pas-des-Bœufs devrait même être réalisé d’ici la saison prochaine. D’autres travaux le seront au marché, à la caserne des pompiers, au cimetière, à l’église, en la salle polyva-lente pour une réfection du plancher et un meilleur accès aux personnes handicapées. Ces derniers tra-vaux pourraient être en partie pris en charge par la CdC dans sa politique de soutien aux activités sportives. « L’échelon intercommunal est aujourd’hui indispen-sable. L’objectif d’un maire en 2013, c’est de servir non seulement une commune, mais tout un territoire. C’est de travailler ensemble ». Quant au projet d’implantation d’une salle culturelle dans le canton sud, Jean-Pierre Gaillard n’a pas man-qué de rappeler au président de la CdC, Lionel Quillet, que la commune du Bois-Plage se situait bien dans le canton sud ! ■

Jean-pierre pichot

le bois-plaGe : le « travailler ensemble »

vœUx 2013

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vœUx 2013

J eudi 10 jan-vier, sept Maires à

la présentation des voeux du Maire de Loix, on n’avait jamais vu cela ! Jean-Louis Olivier, maire d’Ars était excusé. Avec, en plus, la pré-sence d’Olivier Falorni, député

de Charente-Maritime, la boucle était quasi bouclée. « En dix ans, Loix a gagné 92 habitants » se réjouissait Lionel Quillet qui, avec ses 713 personnes recensées en

2010 est à la tête d’une des plus petites communes de l’île. 2012 a été une année de transition : « Nous avons désendetté la commune ». L’ambiance, la qualité de vie et l’état d’esprit de son village sont primordiaux. L’office de tourisme a largement contribué à l’animation avec les multiples activités tout au long de l’année. En 2013 Loix sera candidate au label CittaSlow, significatif de « vivre doucement ». Un autre projet majeur pour le village va dans ce sens. Sur le site de l’ancienne colonie P&T, la CDC prévoit la construction en plein centre de Loix, d’une vingtaine de logements à carac-tère social, « destinés à vos parents, vos enfants, vous... », sans étage, de plain-pied, avec chacun un jardin. En mars, sera lancé le permis de construire. Les travaux extérieurs de l’église sont terminés. Les dons des particuliers et des entreprises et l’abondement de Fondation du Patrimoine ont été salués. L’antenne de la

radio posée sur le château d’eau, ce qui était souhaité de longue date par les riverains, va être déplacée à La Flotte, aux Évières. Pour les antennes de téléphone, une discussion est en cours avec les opérateurs, afin de trouver les lieux adéquats pour une nouvelle installa-tion. Le permis de construire du complexe sportif situé au village artisanal a été lancé. La passerelle derrière le port est fermée jusqu’en mars. Très détériorée, sa réfection démarre. Toujours en référence à Xynthia, mauvaise nouvelle pour les campeurs sur parcelles privées. Le dernier jugement rendu leur est défavo-rable. « Je ne lâcherai jamais sur la sécurité. Ils seront systématiquement verbalisés » a martelé le Maire. Il est aussi longuement revenu sur le niveau 3 de recons-truction des digues et le PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux). ■

maryline bompard

«E n 2013, plein de choses

prévues, même si nous avons dû mettre le ralenti, compte tenu de la conjoncture » affirmait le Maire Christian Bourgne, samedi 5 janvier, au début de la

cérémonie des vœux. En s’appuyant sur quelques fiches, il a parlé construction, démolition, finalisation. Deux chantiers majeurs vont aboutir : la salle des marais de la Prée, lieu de rendez-vous pour les fêtes, et le camping dont la deuxième tranche démarrera fin septembre. En

cours, la reconstruction des ateliers municipaux et la réfection des appartements du patrimoine communal, à côté de la poste, qui seront proposés à la location. Le club house du tennis club du bout de l’île est en démo-lition, il sera réédifié : « Il va permettre de dynamiser l’école de sport » a affirmé le Maire. Côté voirie, la réfection de la ruelle des Bergeronnettes, sera le dernier projet de revitalisation du centre bourg. Les protections des entrées de plage vont être rehaus-sées. Parlant du PLU (Plan Local d’Urbanisme), il a invité la population à la concertation : « Avec toutes les péripéties du SCoT, nous avons bien fait d’attendre pour le lancer. Nous en avons pour près de deux ans de travail avec vous ». Pour le Plan Communal de Sauvegarde, quelques résidents ont participé à des séances de travail. Le document doit être validé par la Préfecture.

Avec le recrutement d’un chef des services techniques, l’organisation des services de la commune sera bouclée. Au plan de la vie interne du village, il a salué le travail mené par le CCAS, et le personnel qui a suivi des forma-tions. Il a aussi mis fin à la rumeur infondée concernant la fermeture de la crèche. 23 associations œuvrent. « C’est énorme pour une petite commune. Elles sont le lien social, imaginez ce que serait le monde sans elles et les bénévoles ! ». Aux quatre familles qui ont eu un bébé en 2012 un cadeau a été offert, « afin d’encourager la natalité ». Un maître-mot revenait dans les interven-tions d’Olivier Falorni, député de la Charente-Maritime et de Lionel Quillet, président de la CDC, présents : faire ensemble, mieux vivre ensemble. Tous deux soulignaient aussi : « La vie permanente de ceux qui habitent ici doit être protégée ». ■

maryline bompard

les portes-en-ré : travaUx, concertation et lien social

Investir dans la jeunesse, c’est investir pour l’avenirPour ouvrir la cérémonie des voeux, le maire de Rivedoux-Plage, Patrice Raffarin, a tenu à mettre à l’honneur les

élèves de la classe de CE2 de l’école élémentaire, lauréats du rallye des mathématiques, l’équipe enseignante, le directeur de l’école primaire Olivier Friloux, les associations et bénévoles partenaires de l’école. Une reconnaissance méritée pour l’école de la République, soutenue par la mairie, la communauté de communes de l’île de Ré, les associations partenaires.Une vie communale participative« L’année 2012 nous a montré la réalité sociale et humaine de la crise financière, économique et envi-ronnementale, dit Patrice Raffarin. Malgré la diminution des subventions de l’État, la municipalité de Rivedoux-Plage a tenu ses programmes de travaux : voirie, réseau

pluvial, entretien d’espaces verts, travaux routiers, protection des côtes, zone artisanale... Cinq labels sont venus récompenser le travail d’une équipe solide, d’un village qui bouge, des habitants qui s’engagent autour de valeurs humanistes. » Villes et villages fleuris, terre saine, démarche qualité des eaux de baignade, tourisme et handicap, station classée de tourisme, certifient la qualité de vie à Rivedoux-Plage.« Notre commune a une situation financière saine, poursuit Patrice Raffarin qui résume le bilan de son équipe en précisant que la feuille de route présentée en 2008 est réalisée, et même au delà de ce qui était initialement prévu !On ne peut pas prédire l’avenir, mais on peut le définir« En 2013, prenons le parti du positivisme, de l’opti-misme et de la confiance pour construire un village pour tous. Soyons les acteurs de notre futur », a déclaré Patrice Raffarin. Les travaux des « box » com-merciaux débutent sur la place de la République tout comme ceux du marché couvert, l’embellissement de la Corniche, la promenade Théodore Porsain, le port, les digues, des 11 logements des Breuils, le quar-tier du château... et bien d’autres projets qui seront

présentés et suivis dans le cadre des réunions pro-grammées avec la population.agir avec cohérence dans le cadre d’une politique communautaire« Approuvé par 18 conseillers communautaires sur 20, le SCoT, qui ne fait pas l’objet de recours de la part de l’État, est désormais exécutoire. Nous avons ensemble la volonté d’œuvrer pour la vie perma-nente, en préservant l’environnement. Notre POS sera transformé en PLU dans les prochains mois. » Patrice Raffarin rend au passage un coup de chapeau pour le travail et l’engagement du Président Quillet, et donne un coup de griffes à la minorité de ceux qui font du « harcèlement textuel », au nom de la défense d’intérêts privés et non de l’intérêt général des Rétais. Le pont gratuit : jamais !Courte et forte intervention de Lionel Quillet, placée sous le thème de la solidarité intercommunale des élus et de la population. « Les combats sont rudes », dit en conclusion Lionel Quillet, « mais le travail d’équipe se fait, le SCoT est exécutoire... l’ île de Ré est bien partie. Malgré les pressions et les difficultés quoti-diennes, je suis optimiste. » ■

michel lardeux

rivedoUx-plaGe : la positive attitUde !

loix : vie en doUceUr

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vœUx 2013

R É À L a H U n E - 3 0 j a n v i E R 2 0 1 3 - n ° 8 0 1313

C’ est devant une salle co m m u -

nale pleine, que Gilles Duval a pré-senté avec sa verve sarcastique, ses vœux à ses conci-toyens samedi 12 janvier. Il com-

mença par informer l’assistance de la remise de la médaille d’or du civisme à la commune par l’ADAMA (association des anciens maires et adjoints) en raison de l’excellent score de sa participation (79,7 %) aux der-nières élections. Ce taux l’a positionnée en tête de sa catégorie parmi les communes de 500 à 1 000 habitants en Charente-Maritime. Autre sujet de réjouissance, les naissances qui sont passées de 1 en 2011 à 5 en 2012.Avant de s’engager dans la lecture des réalisations 2012,

il indiqua que la municipalité avait fait ce que « l’associa-tion » (comprendre l’Association pour la protection des sites de Saint-Clément-des-Baleines…) ne l’avait pas empêché de faire. Précisant néanmoins, avec un sourire ironique, que 5 des recours faits par cette association avaient été rejetés par le tribunal en 2012. Les préoccu-pations essentielles de Saint-Clément concernent la vie permanente et la protection de la population et des côtes. Côté Moulin Rouge la réalisation dépend du PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) et si les permis de construire relatifs à cette zone ont été déposés, Gilles Duval sait que rien ne sera simple et « qu’il faudra se battre pour la hauteur des aléas que la préfecture nous indiquera ». Le plan de sauvetage communal quant à lui a été établi, un groupe électrogène acheté ainsi que des sirènes et haut-parleurs à installer sur les voitures. Lionel Quillet rappela que pratiquement tout le canton nord était concerné par le PPRL et qu’à l’avenir, il faudra intervenir et batailler pour obtenir des

réponses acceptables concernant, entre autres, la zone d’activité du Moulin Rouge, réponse essentielle à la vie permanente. Il axa son intervention sur les digues expliquant qu’actuellement le problème n’était pas financier mais tout bêtement qu’on ne pouvait pas faire une digue sans l’accord de l’État. Or les procédures administratives sont longues, difficiles et éventuellement remises en cause pour des problèmes de dates et de délais. Seule la digue du Boutillon sera traitée cette année pour un coût de 10 millions d’euros. Le président de la CdC expliqua que même s’il était dramatique, ce dont il avait bien conscience, le cas de La Conche était différent : « lorsqu’il n’y a pas de risques immédiats à la personne c’est au propriétaire de défendre son terrain, donc à l’ONF (Office National des Forêts) c’est-à-dire à l’État. C’est donc l’État qui doit réparer or il n’est pas en train d’investir. Mais nous allons nous battre pour trouver une solution. » ■

catherine bréjat

saint-clément-des-baleines : protection de la popUlation et des cÔtes

C’est devant un aréopage d’élus et de

personnalités que Patrice Déchelette ouvrit la cérémonie des vœux ce 12 jan-vier, salle Vauban.Avant d’énumérer la longue liste de travaux réalisés en 2012 et, malgré

des contentieux, Patrice Déchelette a annoncé que les finances de la commune sont saines depuis plusieurs années. Les importants travaux de voirie réalisés en 2012 sont terminés (la rue de l’Hôpital entre autres), d’autres grands chantiers en cours seront finalisés (halle des sports, gendarmerie) et de nouveaux seront entrepris en 2013 dont le parking de la Courtine, le trans-fert du transformateur depuis le quai de la Poithevinière

jusqu’à la place de la Poterne, la rue du Rempart et la clôture du camping. Tous les financements de ces grands chantiers ne sont pas pour autant bouclés. Patrice Déchelette rappela que sans l’aide de la CdC certaines opérations ne pourraient être menées à bien. Pour exemple, le montant des travaux de la halle des sports s’élèvent à 2,8 millions d’euros, 700 000 € pro-viennent de la CdC, 114 000 € (moitié moins que ce qui était prévu) du Conseil général. La municipalité attend encore la réponse de la Région ainsi que la participa-tion de la DETR.L’épineux problème de la circulation et du parking des voitures dans la capitale s’est nettement amélioré, les mesures mises en place donnent des résultats satisfaisants. Innovation oblige, les PV sont désormais électroniques ! Discrètement mais efficacement, la municipalité de Saint-Martin avance. C’est ainsi que la vidéosurveillance, dont le but n’est pas de fliquer les gens mais d’être dissuasive, se met en place, que la qualité des eaux de baignade et de celles du port est

surveillée, que des économies d’énergies sont réalisées à la mairie et dans les écoles. Saint-Martin possède désormais un bel outil de travail avec le nouvel Office de Tourisme, sa table numérique et son bureau réservé aux transports. Le résultat a été immédiat : plus de 20 % de fréquentation en 2012. Côté culture et loisirs, la municipalité s’efforce de miser sur de bonnes ani-mations (Festivals de jazz, des Arts actuels,Musique en Ré, Fashion Night Couture, Sites en Scène…) et d’en trouver de nouvelles tout en conservant à Saint-Martin un équilibre entre festivités et tranquillité. Lionel Quillet a rappelé que la CdC aiderait chacune des communes de l’île de Ré qui seules ne pourraient s’engager dans de grands chantiers. Il a précisé que pour la commune de Saint-Martin, la CdC investissait 9 millions d’euros entre la halle des sports, les 70 loge-ments sociaux dont l’importance est capitale pour la vie permanente et la gendarmerie. ■

catherine bréjat

saint-martin-de-ré : des réalisations importantes en 2013

C’est dans un g y m n a s e comble que

s’est déroulé le 6 janvier la céré-monie des vœux de Sainte-Marie. Après avoir souhaité ses vœux aux Maritais, Madame le Maire a

repris, en les commentant, les travaux réalisés au cours de l’année précédente. Concernant le Cours des écoles à La Noue, elle a profité de la présence de Léon Gendre pour lui demander son aide afin de débloquer les fonds promis par le Conseil général.La place d’Antioche figure parmi les grands chantiers 2013. Gisèle Vergnon indiqua que les travaux repren-draient dès le 7 décembre et que la salle provisoire

ouvrirait ses portes en avril prochain comme prévu. À propos de la zone artisanale des Clémorinands, pro-jet qui est bien intégré au SCoT, elle précisa que le fait qu’elle soit dans un site classé n’empêchait pas la construction et qu’il est impératif d’aller de l’avant pour conserver des emplois et répondre aux nombreuses demandes d’artisans. L’étude de faisabilité sera donc lancée en février. Quant au bassin d’irrigation, le pro-jet est actuellement bloqué car la qualité de l’eau en sortie de station est médiocre. Or les maraîchers sou-haitant s’installer sur ces terres auront besoin d’une eau de qualité « A », i.e. de première qualité. La sta-tion d’épuration, à la différence de celle de La Flotte, nécessite la création d’un bassin tampon qui n’était pas prévu lors des premiers chiffrages. L’investissement est important (1,2 million d’euros) et Gisèle Vergnon tient à s’assurer que les solutions proposées sont les bonnes avant d’engager les finances de la commune.

Enfin déclarait-elle « il faut en permanence trouver un équilibre entre le prévu et le réalisable, le nécessaire et le superflu et avoir le souci de l’intérêt général. Notre chance est d’avoir une CdC solidaire et active. »Lionel Quillet, suivant le fil rouge de ses différentes inter-ventions lors des vœux dans les communes confirmait « Il n’y aura pas de solution à être seul. Nous sommes obligés de mutualiser nos efforts et nos ressources. (…) Je félicite Gisèle Vergnon pour l’ensemble de ses projets car il faut continuer à avancer malgré les difficultés. La CdC sera aux côtés des communes et interviendra par-tout où elle le peut. »Trois associations reçurent des mains de Mme le Maire, le trophée de Sainte-Marie pour leur implication dans la vie de la commune : La Tête dans les Nuages, Les Loisirs Créatifs Maritais et Le Vestiaire. ■

catherine bréjat

sainte-marie-de-ré : des proJets difficiles mais qUi verront le JoUr

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ados : Une Génération télépHone portable et « facebooK »... mais pas qUe ça !

le qG des JeUnes

Une jeunesse plutôt privilégiée, différente de celles de nos parents et grands-parents

Il ne faut pas remonter loin dans l’histoire contempo-raine de l’île de Ré pour constater les changements intervenus sur l’organisation et le mode de vie de la cellule familiale rétaise. Même si la famille reste un repère identitaire, les der-nières générations ont pris au cours du temps leur indépendance logistique et financière. L’éducation, la formation, l’exercice de métiers différents, l’ou-verture au tourisme... ont façonné une société rétaise plus fractionnée, réactive, attachée à son patrimoine, capable de s’adapter aux nouvelles contraintes économiques et sociales.Conséquence : les jeunes ados bénéficient aujourd’hui d’un cadre de vie familiale plus éman-cipateur, avec une liberté d’expression et d’action, des activités variées, un niveau de confort, de l’ar-gent de poche etc. Leurs parents et grands parents se souviennent de plus de participation au travail familial, dans les vignes, au parc ostréicole, dans les marais... avec plus d’efforts et de sévérité. Une autre époque!

Un choix de vie à anticiper très tôt

Avec les contraintes réglementaires et fiscales, la protection de l’environnement, les bouleversements économiques, la gestion du tourisme etc., il y a entre autres conséquences sur le parcours des jeunes, de moins en moins de reproduction sociale des métiers sur l’île de Ré. Être commerçant, artisan, agriculteur, pêcheur, ostréiculteur... de père en fils, n’est plus un chemin tout tracé pour le jeune adolescent, une suc-cession assurée pour la famille. Aujourd’hui, le jeune adolescent rétais doit se don-ner très tôt la possibilité d’élargir sa palette de choix

professionnels et de vie. Il n’exercera plus le métier de Papa et devra souvent s’exiler pour des raisons pro-fessionnelles, affectives, ou encore de logement. Une décision d’orientation qui commence au terme des années collège et se peaufine avant le bac. Finie l’in-souciance de la jeunesse, on entre vite dès la classe de 3ème, en contact avec la réalité d’un monde où la concur-rence est rude. Le jeune partira poursuivre ses études,

parfois en internat. Un premier déchirement pour une jeunesse rétaise très attachée à son cadre de vie rétais, à l’environnement, à sa famille et à ses copains !

Des parents enviés

Si une minorité d’ados peut faire parler d’elle par des bêtises regrettables, dans leur très grande majorité, nos ados rétais sont bien raisonnables. Ils ne demandent pas la lune! Ils souhaitent simplement obtenir un diplôme, un travail qui leur donne satisfaction et l’indépendance financière. Une vision sage avec une ambition réaliste. On sent l’empreinte et l’influence des générations antérieures, les recommandations et la projection des craintes parentales face à l’avenir !

Si les jeunes ont encore beaucoup de rêves et d’idéaux, marqués par le contexte de crise et les images télévisées négatives, ils les garde enfouis et se veulent réalistes, conscients de devoir débuter modestement dans la vie. Mais ils sont prêts à s’investir pour réussir, si on leur fait confiance !D’ailleurs, signe des temps, Papa et Maman sont souvent cités comme exemple d’une vie harmonieuse.

« attention Fragile ! »

Mais le parcours peut vite s’infléchir, sombrer dans des problèmes de mal-être pour les plus fragiles d’entre-eux. Alcoolisation, toxicomanie, délinquance juvénile, fugues, incivisme... Les mauvaises tentations sont nombreuses pour un jeune adolescent à la recherche de compor-tements et de sensations inconnus, curieux de tester ses limites et celles de ses proches. Le risque est alors grand de sombrer dans des dif-ficultés psychologiques et physiques.Quel adolescent n’a pas rencontré temporairement des difficultés relationnelles avec ses parents, des périodes scolaires médiocres, des problèmes sen-

timentaux ? Il ne faut pas nier les problèmes et quand les signaux d’alerte apparaissent, les copains, les éducateurs et les parents doivent ouvrir le dialogue, être à l’écoute, accompagner pour redonner clairement le bon cap. Le rôle éducatif parental est déterminant. L’école, les structures de loisirs, éducatives, culturelles et sportives ne manquent pas dans l’île de Ré. Mais ses moyens éducatifs aussi complémentaires et indispensables soient-ils, ne peuvent pas se substituer à l’autorité bienveillante et équitable des Parents.C’est François Truffaut qui disait : « L’adolescence ne laisse un bon souvenir qu’aux adultes ayant mauvaise mémoire ». ■

michel lardeux

dossiER : LEs jEUnEs RÉtais

« ah ! elle est belle la jeunesse », « ça vous respecte rien » entend-on souvent dire ! certes l’adolescence est un passage obligé, parfois délicat, pour construire son identité et trouver sa place dans la société. mais cette génération est attachante, créative, pleine de potentiel et de générosité.

À La Flotte, les jeunes appellent leur lieu dédié, la MJA. Au Bois, c’est le Bois Jeunesse. À Ars, c’est Le Studio. Et c’est vrai que le local res-

semble à un appartement, un vrai lieu de vie. La pièce est petite, adossée à la salle des sports, mais ils s’adaptent. Et de l'exiguïté naît la proximité, la chaleur des discussions. Depuis avril 2011, date à laquelle trois communes, Les Portes, Saint-Clément et Ars, ont décidé la création de la structure avec l’appui de La Farandole, il y en a eu du mouvement dans le Studio... Ça bouge ! La déco, les couleurs, les panneaux d’informations, la disposition des cana-pés, le coin internet, le coin cuisine, tout est en perpétuel renaissance, au gré des humeurs et des envies. « On a des moments de folie » constatent-ils

joyeusement. Ils ont entre 11 et 17 ans. De plus en plus, le mélange s’opère avec fluidité entre les trois structures jeunes de l’île. On est passé du stade de l’observation réciproque au stade de franches parties de rigolade. Certains se connaissent depuis l’école primaire, d’autres du collège ou du lycée à La Rochelle. D’autres sont déjà dans la vie active, en apprentissage, ou en alternance. Horizons variés et complémentaires. Des points communs, ils en ont plein : le papotage, le sport, la musique, la cuisine, internet, les potes, les jeux de société, la console Wii. Le vendredi ils se retrouvent au Studio, pour l’apéro-dînatoire. Ce soir-là, ils avaient préparé des têtes de champignons fourrés de fromage et des chips 3 D... au sortir du four, ça sentait bien bon. Le tout

arrosé de jus de fruits et de sodas. Le lendemain samedi ils allaient à la patinoire à La Rochelle, avec les mini-bus mis à leur disposition par la CDC. Mais il y aussi le karting, le bowling, des initiations à la zumba, au karaté, à l’escalade, encadrées par des professionnels. Et pour mardi-gras qui arrive à grand pas, tradition bien ancrée à Ars, ils ont commencé à confectionner une énorme baleine avec du papier journal. Il faut encore la peindre, lui dessiner les yeux, la poser sur un châssis, lui installer des roues. Cet été, un séjour à Barcelone se profile. Responsabilisés par les animateurs, Etienne, Amandine et Harmonie, ils autofinanceront leur voyage par des actions qu’ils vont devoir inventer. ■

maryline bompard

« nous sommes comme des pingouins, on se réchauffe ! » s’amusent ces jeunes de la flotte et d’ars

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dossiER : LEs jEUnEs RÉtais

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ça boUGe À la farandole

le conseil Général des JeUnes

qUid de la noUvelle strUctUre ?

À la demande des parents et des jeunes a été créée en 2008 au sein de l’espace Bel Air à La Flotte, une structure d’accueil pour les 12-17

ans (déclarée à la DDJS et à la CAF) : « La maison des Jeunes et des associations » ; un espace d’échanges, d’expression, de convivialité et de socialisation, où l’équipe d’animation propose des activités éducatives et sportives sur le temps périscolaire et extrascolaire, tout au long de l’année. Le projet éducatif s’articu-lant autour de l’apprentissage de la citoyenneté et de l’acquisition de l’autonomie. Dans cette optique, des camps de jeunes sont organisés, d’abord dans l’île, puis à Barcelone, à Cauterets, à Paris, à Philippsburg. L’ambition affichée étant de pouvoir tourner dans les capitales européennes. Ce volet « voyages » devenant de plus en plus lourd à gérer pour l’association, c’est désormais

la Communauté de Communes qui en a acquis la compétence.

Plus tardivement, en 2011, dans le canton nord, à Ars, un espace « jeunes » financé par les communes de Saint-Clément-des-Baleines, des Portes et d’Ars a vu le jour : « Le Studio ».

L’association ne cessant de se développer au fil des ans, avec notamment l’ouverture à Bel Air, à La Flotte, d’un PIJ (pôle information jeunesse) à destination des jeunes jusqu’à l’âge de 25 ans, avec également la ges-tion du prêt aux associations des quatre minibus mis à disposition par la CdC, il devenait difficile pour la seule Farandole de faire face à toutes ces responsa-bilités d’où la décision votée en assemblée générale extraordinaire le 14 décembre dernier de transférer à compter du 1er février 2013 l’ensemble du secteur « Jeunesse » de la Farandole (Maison des Jeunes de Bel Air, PIJ, gestion de prêt des mini bus et le Studio) à une nouvelle association : « Ré-Espaces-Jeunes » dont la présidence devrait revenir à Blandine Hulin, l’actuelle référente « Jeunesse ». ■

Jean-pierre pichot

Interview d’anaïs Linossier, déléguée du Collège Les Salières, après l’élection, dans la matinée des deux vice-présidentes

Pourquoi t-es-tu présentée ?

Déjà parce que j’avais le soutien de plusieurs de mes amis et de ma famille, sinon je ne l’aurais pas fait, j’avais aussi envie de représenter le collège. Je ne sais pas encore ce que je veux faire plus tard, mais peut-être l’ENA et faire de la politique, donc ce serait un peu pour commencer, et aussi j’avais des projets sur l’environnement, j’aime bien l’environnement et j’avais envie de protéger et de travailler dessus car c’est important.

Tu as déjà des idées de projets que tu aimerais soutenir ou proposer ?

Oui, par exemple sur l’île de Ré, réparer les digues car j’ai parlé avec plusieurs personnes de mon collège et ils m’ont dit qu’à des endroits les digues ne sont

pas super bien réparées et reconstruites, j’ai aussi un projet de panneaux solaires par exemple sur le collège, et aussi de récupération d’eau de pluie car parfois on manque d’eau et ce serait pas mal de créer des bassins de récupération pour en avoir un peu plus.

C’est important pour toi de s’engager dans la vie citoyenne de ton département ?

Oui c’est important de participer

Qu’en pensent tes parents ?

Ils sont très contents de moi et ils espèrent que cela va bien se passer.

Quelles sont les qualités qu’il faut pour être un bon conseiller ?

Il faut avoir de la conviction, être sûr de soi, et se surpasser parce que parler en public ce n’est pas simple. Je suis très contente de siéger au conseil

général des jeunes et c’est un plaisir de représenter le Collège Les Salières.

propos recueillis par lolita prieur

«Ré-Espaces-Jeunes » étant désormais opérationnelle, sa présidente, Blandine Hulin rappelle que « suite à une étude

de faisabilité, il a été décidé de créer cette nouvelle association afin de pouvoir répondre à une demande de plus en plus importante émanant d’adolescents (11/17 ans) et de jeunes adultes (18/25 ans) rétais des deux cantons réunis avec dans ses statuts un objectif

bien défini visant à faire de ces jeunes des citoyens responsables et acteurs de la vie locale permanente ». Maison des jeunes et des associations de La Flotte et Studio à Ars restent les deux points d’ancrage d’une jeunesse rétaise qui pour 2013 ne manque pas de projets. Tous issus de la « Génération informatique », leur intention est de mettre rapidement en œuvre un site internet relayant toutes les informations qui sur

l’île pourraient intéresser ou bien être utiles aux ados.Si certaines actions ou manifestations organisées par les jeunes eux-mêmes permettent d’aider au finance-ment des divers projets, Blandine Hulin précise que « outre les communes et la CdC qui nous épaulent régulièrement, la CAF, la DDCS et la Région nous apportent également leur aide ». ■

Jean-pierre pichot

le 7 décembre dernier, la maison de la charente-maritime accueillait ses jeunes élus pour la mise en place du conseil Général des Jeunes. pour cette deuxième mandature de deux ans, il ne sera constitué que d’élèves de 5ème, afin que leurs responsabilités citoyennes ne deviennent pas une entrave à leurs études, et à l’obtention de leur brevet. il s’agrandit, et se compose dorénavant de 51 délégués issus de 51 collèges de charente-maritime, contre 42 pour le précédent mandat. le département met à leur disposition un budget de 35 000 €, pour la création de projets, et faire vivre ce conseil Général des Jeunes. anaïs linossier

des JeUnes déJÀ très enGaGésl’après-midi, a été le théâtre de leurs premiers pas dans leurs nouvelles fonctions, avec la création des six commissions, et la définition de leurs objectifs respectifs autour du thème « la nature partagée ». la préservation de l’environnement semble être au cœur des préoccupations de « nos jeunes ». ainsi la commis-sion « dose-ados » où siège anaïs linossier tentera en premier lieu de créer une réserve de plantes en voie de disparition, de remplacer les cahiers par des tablettes tactiles et lancera une campagne de reboi-sement dans les collèges. et ce n’est que le début…

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jEUnEs spoRtifs RÉtais

comment ne pas être sportif quand on a un père, prénommé Jacques, qui a fait du sport son métier et qui s’est même illustré dans certaines aventures sportives comme des raids en Guyane, une traversée de l’atlantique à la rame, etc. ? ne dit-on pas que « les chiens ne font pas des chats » ?! sérieux, attentif aux conseils qui lui sont donnés, donavan, le fils, ne pouvait que réussir et progresser rapidement dans un sport qui demande concentration, maîtrise de soi et persévérance : le tir à l’arc. minime première année, les bons résultats obtenus en 2012 lui ont permis d’intégrer l’équipe départementale et de s'entraîner une fois par moi à la rochelle sous le houlette de déborah courpron. avec des scores réguliers et supérieurs à 510 points, tout laisse présager que les portes de l’équipe régionale lui seront bientôt grandes ouvertes.

y’a pas qUe le sport dans la vie, y’a... donovan djeddi

Depuis combien de temps es-tu installé dans l’île ? Et pourquoi l’île de Ré ?

Comme tous les jeunes rétais de ma génération, je suis né à La Rochelle et non plus à Saint-Mar-tin. J’ai aujourd’hui 15 ans, et toute mon enfance je l’ai passée dans l’île où résident et travaillent mes parents et grands parents.

Comment parviens-tu à gérer ta vie de lycéen avec la pratique du tir à l’arc en club ?

Étant lycéen en classe de seconde générale à Saint-Exupéry, à La Rochelle, il faut savoir jongler entre un emploi du temps chargé, les transports scolaires, et les jours et horaires d'entraî-nement. Ce qui n’est pas toujours évident ! Si bien qu’en hiver, (les entraînements se déroulant en salle), le mardi, je ne peux parti-ciper qu’à un seul entraînement sur quatre par mois ; de plus, cette année, Noël et le Jour de l’An étant tombés un mardi, cela m’a fait rater deux séances alors que j’étais en vacances. Fort heureusement je peux assister à tous ceux du ven-dredi. À partir du 1er avril, ce sera plus facile car les entraînements se feront en extérieur, au Vert Clos, dans les remparts. Et au-delà de cette date, avec des jours plus longs, il nous est permis de tirer tous les jours, quand bon nous semble.

Quand on voit tout le partenariat qui gravite autour du sport de haut niveau, comment envisages-tu ton avenir dans ce sport ?

Oh la ! Parlez de partenariat… non, pas à mon niveau. Aujourd’hui, mes partenaires, c’est papa, maman, la famille. D’ailleurs, cette année, le « Père Noël » m’aura permis de compléter et d’améliorer mon équipement. Sinon, le club des « Archers de Ré » prend en charge certains stages de perfectionnement.Quant à mon avenir dans ce sport… le tir à l’arc, c’est un sport que j’adore par-dessus tout. Alors si je devais faire de petits sacrifices pour continuer,

pour progresser, je m’y plierai. Mais si cela devenait par la suite trop compliqué, il n’est pas dit que je poursuivrai.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à ceux et à celles qui souhaiteraient pratiquer le tir à l’arc?

C’est un sport qui, sans doute plus que d’autres, nécessite de se mon-trer persévérant. Surtout, ne pas se

décourager quand les résultats ne sont pas au ren-dez-vous. Un jour c’est blanc, un jour c’est noir. Il faut analyser tous les résultats, bons ou mauvais, et se dire qu’il y a toujours quelque chose à apprendre qui nous fera progresser.

Dans un tout autre genre… qu’aimes-tu le plus dans l’île ? Et bien sûr, qu’aimes-tu le moins ?

Disons que j’aime l’île dans sa globalité, pour ce qu’elle est, mais ce que je préfère par-dessus tout c’est le panorama que l’on a sous les yeux depuis le pas de tir du Vert Clos : les fortifications Vauban à droite comme à gauche et le pertuis breton face à nous.Ce que j’aime le moins… facile ! : le surpeuplement de l’île durant les deux mois d’été.

Et enfin, quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose et que nous ne t’avons pas posée ?

Pourquoi me posez-vous cette question ?!! Elle est trop piégeuse… À vrai dire, je n’ai pas d’idée… ou alors, bien que cela ne soit pas très original, une question du genre : à quoi occupes-tu ton temps libre en dehors de tes heures de lycée et du temps passé à t'entraîner sur les pas de tir ? Bien disons j’adore la lecture par-dessus tout, j’y consacre des heures. J’aime les livres. J’en ai d’ailleurs toujours u n à portée de main. Sinon, la musique, le cinéma, font également partie de mes occupations favorites.

propos recueillis par Jean-pierre pichot

donovan et son entraîneur Jean-louis ruault

entraînement indoor. cible à 18 mètres.

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Avec pour la première fois la montée sur la deuxième marche du podium au classement national des clubs de catamarans et des titres

de Champions de France pour plusieurs jeunes Rétais, que pouvait souhaiter de mieux pour 2013 Stéphane Jung, président du CNPA (Centre Nautique de Plein Air de La Flotte/Rivedoux) : « faire aussi bien, voire encore mieux, qu’en 2012 ».

47 ans d’expérience

Créé le 25 avril 1966 par l’ancien maire de La Flotte, monsieur Margotteau, le club est aujourd’hui structuré en quatre secteurs : le secteur « compétition » et ses 150 adhérents ; le secteur « loisir », lequel compte entre 1 000 et 1 500 pratiquants par an, avec parmi eux de très nombreux estivants ; le secteur « formation » (PSC 1 secourisme, permis mer, formation de moniteurs) ; et en saison, un volet « natation » en bassins couverts et chauffés, car « pour faire de la voile, il faut savoir nager ».

Autre spécificité du CNPA, l’accueil de scolaires au sein de classes « découverte ». Ainsi en 2012, 14 classes

de l’île de Ré en provenance de La Flotte, Rivedoux et Sainte-Marie ont été reçues, ainsi que 8 classes

mer dont celle de la ville de Reims qui possède à La Flotte les bâtiments de La Grainetière.Et « Pour faire tourner la boutique », Jordan Veysset, Jérôme Gallot, Jean-Philippe Arras et Hervé Boucher sont salariés à l’année. En saison, ils sont épaulés par une douzaine de moniteurs dont beaucoup ont été formés au club, et par deux maîtres-nageurs.

Bientôt un pôle compétition voile Île de Ré ?

Comptant aujourd’hui plus d’une centaine d’embar-cations, le CNPA s’est spécialisé en catamaran, tout comme Ars l’est en dériveur et La Couarde en planche. Au sein de ces clubs, un projet fédérateur est actuellement à l’étude pour créer un « pôle compétition Île de Ré », sachant que toutes disci-plines confondues, le territoire rétais compte non moins de 16 coureurs de haut niveau (national et international). ■

Jean-pierre pichot

Quid de la maison « aymé » ?

Jouxtant la Base Nautique de La Flotte, la maison de monsieur et madame Aymé fut suite à la tempête Xynthia classée en zone de solidarité (zone noire). Acquise à ce titre par l’État, celle-ci devait faire l’objet d’une démolition.Mais… suite aux travaux de mise en sécurité effectués dans le secteur de la Base Nautique, comme le confirme un courrier de madame la Préfète en date du 15 mai 2012, « la maison Aymé a été retirée du périmètre

de solidarité… et de ce fait, la réutilisation de la dite maison peut être envisagée exceptionnellement pour un projet d’intérêt général dont l’activité est diurne ».Pour sa part, la commune de La Flotte avait émis le souhait et adopté en conseil municipal le 22 mars 2012 le fait de « pouvoir utiliser l’ancienne maison Aymé à des fins de rangement et de stockage ».

Pourquoi pas un espace de loisirs sportifs ?

Aux yeux de son ancien propriétaire, Jean-Claude Aymé, celui-ci, dans un courrier adressé au maire de La flotte en date du 29 juin 2012, trouve « peu valorisante la nouvelle destination de la maison compte-tenu de son emplacement exceptionnel ». Il suggère au Maire et à son conseil municipal que « le rez-de-chaussée puisse servir comme prévu de lieu de stockage (mais

d’autres choses que de tables et de chaises… sinon où est le projet structurant et d’intérêt général ?) pour une école de voile qui semble étouffer dans le fin fond de la Base Nautique ; et que le premier étage puisse être réservé à des bureaux et puisse servir depuis le balcon de poste de surveillance ».« Rappelons que la Base Nautique de La Flotte est certainement la seule en France à ne pas avoir de vue directe sur la mer » précise le président du CNPA.Alors, ce que souhaiteraient pour 2013 tous les amoureux des sports nautiques, ce serait de pou-voir copier ce qui a été fait à Aytré dans le cadre d’un DTA (Diagnostic Territorial Approfondi) signé entre madame la Préfète et madame le Maire d’Aytré, à savoir que l’ex zone de solidarité soit reconvertie en espace de loisirs sportifs. ■

Jean-pierre pichot

« bien qUe sans vUe sUr mer, qUe l’année 2013 soit aUssi belle qUe 2012 »

qUid de la maison « aymé » ?

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spoRts À La HUnE

Jeunes coureurs du cnpa en compétition

les champions de france melot et trecul en régate

la maison aymé tant aimée

L’équipe compétition du CnPa créée il y a une douzaine d’années, elle a d’abord évolué en division régionale pen-dant cinq ans, puis durant quatre années en division 2 avant d’appartenir à l’élite de 1ère division qui regroupe les vingt premiers clubs français.

Les titres 2012 paul melot et yoann trecul ont remporté le titre de champion de france en formule 18. ils représenteront la france aux prochains mon-diaux qui se dérouleront en italie.

chez les juniors (14/17 ans), pierre boulbin et thomas ferrand ont décroché le bronze aux france, et chez les plus jeunes, adrien porsain et mathis de la tullaye se sont classés 5ème.

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Jo Hugerot a toujours su répartir sa vie entre travail et aventure. Marchand d’huîtres pendant trente ans aux Halles, il a possédé 7 à 8 bateaux. Il passait six

mois de l’année à Paris et le reste du temps, naviguait avec Monette, son épouse, et leurs trois filles. C’est ainsi qu’ils traversèrent l’Atlantique sur un Trismus 37, firent le tour des Antilles et des Caraïbes, se rendirent en Afrique du Nord et naviguèrent un peu partout où ils avaient envie d’aller. Jo, un caractère bien trempé, une soif de découvrir de nouveaux horizons et surtout beaucoup de courage, ne se laissait arrêter par rien.

Le Doux Zéphyr

Au début des années 50, Jo acquiert un bateau de 31 tonneaux datant de 1937 et pilotin de la Marine nationale. Il le retape et le fait aménager par des artisans locaux. Un grand tau bleu est installé pour protéger la future clientèle du soleil et des embruns, de petites tables sont disposées le long des bastingages avec chacune une lampe qui diffusait le soir une lumière douce et chaleureuse et une cuisine trouve place à

l’intérieur. Jo invite deux amies « crêpières » de Bretagne à le rejoindre pour confectionner des crêpes de première qualité. Des glaces et des fruits de mer sont également servis à bord et le menu est fixé à l’ancre, posée sur le quai, à l’arrière du bateau.Jo gérera le bateau durant quatre ans avant de s’embarquer, fortement poussé par le maire de Saint-Martin, dans la grande aventure du Bastion de la Mer. L’exploitation du bateau nécessitait une licence IV, celle du Bastion aussi. Or il était interdit à cette époque de posséder plusieurs licences IV. C’est ce qui amènera Jo à donner le Doux Zéphyr à son beau-père, mari de sa mère. La crêperie aura encore de belles années devant elle et le bateau appartiendra à différents propriétaires jusqu’au jour où, au milieu des années 70, il fut remorqué jusqu’à La Rochelle pour y être détruit, au probable soulagement de la municipalité de Saint-Martin qui manquait de places dans le port.

Une nouvelle aventure : le Bastion de la Mer

Le 17 mars 1963, la commune de Saint-Martin concède un terrain en concession avec bail emphytéotique pour trente ans à Jo Hugerot afin d’y installer « un

établissement de thé, de danses et de pistes de jeu dites bowling au Bastion de la Mer ». L’aménagement au milieu des fortifications Vauban se révéla une épreuve très physique. Au moins 1000 camions furent nécessaires pour déblayer la terre et la répartir sur les différents chemins de la commune avant de pouvoir commencer les travaux. La vie nocturne de l’île dans les années 60 n’était pas très animée et le Bastion rencontra un succès immédiat. De 1963 à 1983, date à laquelle il revendra la discothèque à Jean-Marie Gorius après lui avoir fait obtenir un nouveau bail de trente ans, Jo fut un homme de la nuit complètement absorbé par la difficile tâche de gérer une affaire de cette taille.Sa liberté recouvrée, Jo repartit naviguer sous le soleil des îles toujours en compagn ie de Monette. Aujourd’hui à 85 ans, bon pied, bon œil, il continue à sortir en mer sur son bateau ou avec des amis quand le temps le lui permet. ■

catherine bréjat

C’est devant une salle pleine que furent énoncés les sujets à l’ordre du jour : l’aménagement du spot des Grenettes, la nouvelle salle des Fêtes,

le bassin d’irrigation, la nouvelle zone artisanale et la cantine scolaire. Les thèmes, faisant référence à des projets d’envergure, sont pour la plupart récurrents avec cependant une nouveauté, la cantine scolaire.

Des thèmes récurrents

Deux conceptions s’opposent à propos l’aménagement du spot des Grenettes : celle de la majorité municipale qui souhaite organiser au mieux cet endroit afin d’y accueillir les surfeurs et autres visiteurs le fréquentant et celle de Réagir pour Sainte-Marie ainsi que d’un certain nombre de personnes, surfeurs inclus, amoureuses d’une nature brute, qui ne voient pas la nécessité d’aménager le site et d’y installer les toilettes requises par l’Agence Régionale de Santé. Arnaud Guémas (cf. Ré à la Hune n° 79) présent lors de cette réunion a fait savoir que Gisèle Vergnon avait accepté de le recevoir le 20 décembre pour écouter ce qu’il avait à dire à propos de ce projet. La nouvelle salle des Fêtes a pris beaucoup de retard. Force est de reconnaître,

comme l’a remarqué dans l’assistance Michel Mudet, participant aux travaux de déconstruction de la salle actuelle, que le Maire n’y est pour rien. Les problèmes techniques rencontrés n’étaient pas prévisibles (les travaux ont d’ailleurs repris le 7 janvier). Francis Villedieu, complétant l’information sur le sujet, indiquait que rien à ce jour n’était décidé concernant le futur aménagement de la place d’Antioche pour lequel l’opposition souhaite une réflexion globale. Le dossier du bassin d’irrigation quant à lui n’a pas évolué depuis six mois. Ce que regrette vivement l’opposition, qualifiant ce projet de « structurant » pour la commune. Les frais d’enlèvement des déblais (environ 20 000 tonnes) grèveraient sérieusement le budget et la qualité insuffisante de l’eau de la station d’irrigation bloqueraient la situation. Quant à la nouvelle zone artisanale, Francis Villedieu tint à clarifier la position de Réagir pour Sainte-Marie : « nous ne sommes pas opposés à une nouvelle zone artisanale, mais pour faire simple, on va la faire en face de celle qui existe déjà, alors que les terrains sont classés. Il est possible de les déclasser cependant cela prendra de dix à quinze ans. Notre position est donc que la zone

artisanale doit être agrandie, mais qu’il faut trouver des terrains là où il y en a. »

La cantine scolaire

La décision de la mairie de lancer un appel d’offre afin de rationaliser les achats en Bio de la cantine est contestée par l’opposition qui regrette que cette démarche élimine les petits producteurs avec qui la cantine travaillait et qui ne sont pas structurés pour répondre à ce type d’appel d’offre. De plus le passage d’un fonctionnement artisanal à une gestion plus structurée entraînera des coûts supplémentaires alors que le prix du repas est longtemps resté le plus bas de toutes les cantines de l’île. De son côté Francis Villedieu estime « que l’on entre ainsi dans un système qui va nous emmener vers la bouffe industrielle. »Au final une réunion animée, entrecoupée d’interventions du public que Francis Villedieu clôtura en ces termes : « Nous faisons de notre mieux pour vous informer mais c’est très dur et si Madame le Maire sait qu’elle se représentera en 2014, je ne suis pas sûr qu’il en soit de même pour notre équipe. » ■

catherine bréjat

le bateaU crÊperie de saint-martin

Une réUnion très sUivie

il est un bateau qui mouillait autrefois dans le port de saint-martin : le doux Zéphyr. il a laissé des souvenirs dans nos mémoires et dans celles de nos enfants pour qui aller y manger une crêpe était une fête ! nous avons rencontré l’homme à qui nous devons la présence de ce bateau dans le port de saint-martin.

poursuivant la mission d’information des maritais qu’ils se sont fixée, les membres de l’équipe réagir pour sainte-marie organisaient leur 3ème réunion, mardi 19 décembre dernier, salle des tilleuls à la noue.

opposition saintE-maRiE

monette et Jo chez eux

le doux Zéphir dans le port de saint-martin

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qUE sont-iLs dEvEnUs ?

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LEs GEns d’ici – poRtRait

Ré, mon « coin » vacances« Bien avant ma naissance, mes parents venaient déjà passer leurs vacances dans l’île de Ré où ils louaient à La Flotte, chez madame Angibaud. À cette époque, mon père ne voulait pas acheter de maison, de peur de se sentir pieds et mains liés avec l’île de Ré. Et pourtant, ils y revenaient chaque année, si bien que pour moi, l’île de Ré a toujours été mon “coin” vacances. Petite, j’ai certainement été l’une des premières clientes du club Mickey avant, quelques années plus tard, d’y faire la saison en tant que monitrice. Avec mon chien que je trimballais dans mon tricycle, tout le monde à La Flotte me connaissait. »Après une scolarité classique, le bac en poche, Hélène aurait souhaité devenir vétérinaire, mais ça n’a pas marché. Par défaut, elle a commencé médecine… mais, ça n’a pas marché non plus. Alors, après plusieurs expériences de petits boulots, Hélène se retrouve à enseigner le français et les mathématiques dans une école d’apprentis coiffeurs à Paris. « Ce ne fut pas toujours facile du fait d’élèves franchement peu motivés par les études, sinon, enseigner m’a énormément plu. Mais quand on m’a parlé d’une éventuelle titularisation,

j’ai pris peur ! Peur de me retrouver coincée, fixée à vie sur ce poste. J’ai donc décidé de quitter Paris afin d’aller retrouver une amie installée dans le Var, à Salernes, où ensemble nous avons convenu d’ouvrir une crêperie. Une aventure qui va durer cinq ans, de 1980 à 1985. »

« La crêperie, j’aime ça. C’est presque un jeu. »

Cinq années durant lesquelles Hélène va faire une infidélité à l’île de Ré, mais avec toutefois l’idée de revenir un jour dans l’île pour y monter une petite affaire : une crêperie bien évidemment !« Ainsi, en 1985, avec Sylvie, Christian et Jean-Noël, nous avons prospecté à la recherche d’un établissement pouvant faire l’affaire. Et c’est sur les conseils de Jacques Proudhon que nous avons choisi de nous installer sur le port de La Flotte en rachetant le bazar de Robert Gasnier. Après une année de travaux, nous étions prêts pour ouvrir à l’occasion de la saison 1986, et le succès fut immédiat. Si bien que très vite, d’un petit truc en commun c’est devenu une véritable entreprise qui aujourd’hui, au plus fort de la saison, emploie jusqu’à une vingtaine de personnes.

Avec le boom touristique, l’ouverture du pont, en 20 ans c’est tout qui a changé. Quand nous sommes arrivés sur le port, il n’y avait pratiquement que des bars à pêcheurs et quelques commerces de bouche. Je me souviens que “Le Duc”, le restaurant étoilé des frères Minchelli (également présents à Genève et à Paris), en lieu et place de l’actuel “Nautic”, existait encore. »

Le coup de foudre

Un jour, en remontant du midi, Hélène eut pitié d’un chien égaré sur la route. Renseignements pris et aucun propriétaire ne

s’étant déclaré, c’est ainsi que « Toussaint » est devenu rétais ! Plus tard, pour un petit problème de santé, Hélène l’emmena en consultation à la clinique vétérinaire, et c’est là qu’intervint le coup de foudre entre Thierry Poitte et la belle Hélène ! « Coup de foudre, oui, c’est vrai, je ne démens pas, mais tout cela a mis quatre ans avant de se concrétiser ! Pensez donc, je ne voulais ni me marier, ni même avoir d’enfant. Résultat : j’ai épousé Thierry en 1991 et j’ai eu trois enfants : Roman en 1991, Sacha en 1995 et Victor en 1996… et je ne regrette rien, c’est tout simplement merveilleux. »

Très impliquée dans la vie locale

Incitée par madame Angibaud à se présenter aux municipales de 1989 sur la liste de Léon Gendre, Hélène Poitte-Sokolsky sera élue. Conseillère municipale, son mandat sera reconduit six années plus tard, s’occupant plus particulièrement des affaires sociales. Élue pour un troisième mandat en 2001, Hélène espérait bien obtenir un poste d’adjoint, étant par ailleurs intéressée par le second poste de représentant de La Flotte à la Communauté de Communes. Il n’en sera rien, et les raisons évoquées la pousseront à démissionner lors de la première réunion du conseil municipal.« Libérée de ma fonction élective j’ai donc pu m’investir pleinement au sein de l’association périscolaire La Farandole. La population insulaire évoluant, les gens travaillant, est apparu le besoin que l’on s’occupe des enfants non plus seulement le soir après l’école mais également le mercredi et pendant les vacances scolaires. Ainsi, en 2004, avec l’offre de ces nouvelles possibilités d’accueil, La Farandole est devenue un CLSH (centre de loisirs sans hébergement) aujourd’hui appelé ALSH (accueil remplaçant centre !). Depuis, l’association ne cesse de grandir, de se développer. À ce jour, si je suis toujours présidente de l’association, j’espère bien pouvoir, lors de la prochaine assemblée générale, passer la main à des parents motivés. »

« vous ne m’avez pas parlé de Xynthia. Et pourtant ! »

« En effet. C’est sans aucun doute un signe comme quoi cette terrible nuit du 28 février 2010 finit par n’être

plus qu’un très mauvais souvenir et non plus une obsession au quotidien. Côté mer, les travaux de protection ont été réalisés, et nous avons retrouvé une maison sauvée des eaux et merveilleusement restau-rée où il fait très bon vivre en famille. » ■

propos recueillis par Jean-pierre pichot

Hélène poitte-soKolsKyHélène poitte-sokolsky est née en 1955 à domont (95). d’origine russe par son père roman, né à moscou en 1910, celui-ci a fuit la russie avec sa mère au moment de la révolution. après une première étape en allemagne, c’est finalement en france, en région parisienne et à paris que la famille sokolsky va s’installer.

10 ANS DU LABEL RAMSAR SAMEDi 2 févRiER 2013

À l’occasion des 10 ans du Label RAMSAR sur les zones humides d’importance internationales, la Communauté de Communes de l’Île de Ré et les Écogardes proposent de découvrir les zones humides du territoire.

Programme CdC Île de Ré - Samedi 2 février 2013

- à 10h00, 11h00 et 14h00 : ateliers de sensibilisation gratuits aux Portes-en-Ré Venez découvrir les mystères des zones humides de l’Île de Ré.

- à 17h00 : Goûter conférence pour tout public en partenariat avec la LPO. Et diffusion d’un film sur les zones humides vue du ciel.

inscriptions et renseignements auprès des Ecogardes de la CdC au 05 46 29 68 65, ou par mail : ecogardes@cc-îledere.fr

Programme LPO - Samedi 2 février 2013

9h00 – 11h30 : Sortie à l’intérieur de la Réserve Naturelle > Départ de la Maison du Fier (Les Portes)14h00 – 16h30 : Sortie sur le sentier Ramsar d’Ars-en-Ré > Départ du Café du Commerce (Ars)

Dimanche 3 février 2013

14h00 – 16h30 : Sortie sur le sentier Ramsar des Portes-en-Ré > Départ du Parking de la Patache (Les Portes)

Le Coin de la Communauté de Communes

LES ZONES HUMIDES SUR L’ÎLE DE Ré

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