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LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’ÎLE DE RÉ ÉDITION DU 20 MARS 2013 82 5 ans et la pêche ! Ré à la Hune aborde le printemps avec énergie et dé- termination. Avec une nouvelle charte graphique, une ligne éditoriale qui s’affirme et s’affine, une équipe étoffée et solidaire, le journal renforce son ancrage sur le territoire rétais. Le soutien amical et fort des personnalités rétaises et départementales, des annon- ceurs, des lecteurs, à l’occasion de nos 5 ans, nous a surpris et reconnaissons le émus par son ampleur et sa spontanéité ; il nous conforte dans ce travail de fond mené depuis 5 ans. La qualité, la créativité, la remise en question quotidienne – sans oublier un peu d’humour et de fantaisie – finissent toujours par l’emporter sur la facilité et les habitudes. Pour ce numéro de printemps, voulant rompre avec le cliché selon lequel l’île de Ré souffrirait d’une désaf- fection des agriculteurs – faute de moyens, de terres, de logements, etc. – nous avons choisi de mettre en exergue dans chacune des dix communes de l’île de Ré des agriculteurs qui s’installent, innovent, inves- tissent, se diversifient... prouvant que l’agriculture rétaise demeure une activité identitaire forte de l’île. Le Plan global des déplacements qui sera prochaine- ment soumis à la validation des élus communautaires non, non la navette maritime n’accostera pas en 2013 sur l’île de Ré, même s’il s’agit d’un projet phare et médiatique ! – fait aussi l’objet d’un long article fouillé, tant le transport se situe aux confluents de l’économique, du social et de l’environnemental, a fortiori en territoire semi-rural. Comme toujours, nous nous intéressons aussi dans ce numéro aux sujets sociaux – les crèches et les loge- ments – et aux initiatives des acteurs économiques, sans oublier celles des communes qui toujours vont de l’avant. Avec un angle d’approche du territoire résolument transversal et intercommunal, nous espérons appor- ter à tous nos lecteurs quelques éléments de lecture et de décryptage de l’île de Ré d’aujourd’hui et de demain... Nathalie Vauchez É D I T O

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Ré à la Hune n° 82

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L e j o u r n a L d ’ i n f o r m at i o n gratuit d e L’ Î L e d e r é

édit ion du

20 mars 2013

82 5 ans et la pêche !Ré à la Hune aborde le printemps avec énergie et dé-termination. Avec une nouvelle charte graphique, une ligne éditoriale qui s’affirme et s’affine, une équipe étoffée et solidaire, le journal renforce son ancrage sur le territoire rétais. Le soutien amical et fort des personnalités rétaises et départementales, des annon-ceurs, des lecteurs, à l’occasion de nos 5 ans, nous a surpris et reconnaissons le émus par son ampleur et sa spontanéité ; il nous conforte dans ce travail de fond mené depuis 5 ans. La qualité, la créativité, la remise en question quotidienne – sans oublier

un peu d’humour et de fantaisie – finissent toujours par l’emporter sur la facilité et les habitudes.

Pour ce numéro de printemps, voulant rompre avec le cliché selon lequel l’île de Ré souffrirait d’une désaf-fection des agriculteurs – faute de moyens, de terres, de logements, etc. – nous avons choisi de mettre en exergue dans chacune des dix communes de l’île de Ré des agriculteurs qui s’installent, innovent, inves-tissent, se diversifient... prouvant que l’agriculture rétaise demeure une activité identitaire forte de l’île.

Le Plan global des déplacements qui sera prochaine-ment soumis à la validation des élus communautaires – non, non la navette maritime n’accostera pas en 2013 sur l’île de Ré, même s’il s’agit d’un projet phare et médiatique ! – fait aussi l’objet d’un long article fouillé, tant le transport se situe aux confluents de l’économique, du social et de l’environnemental, a fortiori en territoire semi-rural.

Comme toujours, nous nous intéressons aussi dans ce numéro aux sujets sociaux – les crèches et les loge-ments – et aux initiatives des acteurs économiques, sans oublier celles des communes qui toujours vont de l’avant.

Avec un angle d’approche du territoire résolument transversal et intercommunal, nous espérons appor-ter à tous nos lecteurs quelques éléments de lecture et de décryptage de l’île de Ré d’aujourd’hui et de demain...

Nathalie Vauchez

É D I T O

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Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !PEFC/10-31-1240

LOGO N°:Mise en page 1 17/09/08 12:40

Toutes nos publications sont sur www.rheamarketing.frRé à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / B.P. 43 / 17410 Saint-Martin-de-RéTél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Peggy Landon / Rédaction, photos : Catherine Bréjat, Jean-Pierre Pichot, Michel Lardeux, Maryline Bompard, Nathalie Vauchez, DR / Dessins : Philippe Barussaud, Jean-Louis Rémy Régie publicitaire : Tél : 05 46 00 09 19 - [email protected] / Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

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a n n I v e R s a I R e

Ré à la Hune, 5 ans déjà !En décembre 2007, lors de la sortie du 1er numéro de « Ré à la Hune », si certains prédisaient pour ce média gratuit une espérance de vie limitée à quelques mois, le lectorat fut quant à lui immédiatement au rendez-vous.

Quatre-vingt un numéros plus tard, vendredi 8 mars der-nier, les équipes de Ré à la

Hune et de Rhéa Marketing célé-braient dans les salons du Richelieu à La Flotte, les 5 ans du support en présence de la préfète, Béatrice Abollivier, et du secrétaire général de la préfecture, Michel Tournaire ; du député de La Rochelle / île de Ré, Olivier Falorni ; du président de la Communauté de Communes de l’île de Ré et conseiller général, Lionel Quillet (représentant aussi le pré-sident Dominique Bussereau) ; de la grande majorité des maires de l’île ; du président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, Jean Doignon ; et de nombreux sympa-thisants de Ré à la Hune : profes-sionnels, associations et acteurs de la vie rétaise.

Un engagement au service du territoire

Émue par la présence amicale des personnalités et de nombreux invités, Nathalie Vauchez a expliqué qu’après son implication forte pendant 6 ans au sein du Conseil de développement et du Club d’Entreprises de l’île de Ré, lancer un journal d’information gratuit rétais constituait un prolon-gement de son engagement au ser-vice du territoire, de ses acteurs et de sa vie permanente. Si le secteur des médias payants – voire gratuits – ne se porte pas bien, le seul créneau qui s’en sorte aujourd’hui en France, a-t-elle rappelé est celui des journaux d’information locale gratuits. Car Ré à la Hune, comme tous les supports du Groupe Rhéa, tire sa force de son fort contenu rédactionnel. Et de son ancrage local.

Un support répondant à une véritable attente

Journal d’information gratuit de proximité, « il est », a déclaré madame le Préfet, « une référence de ce qui se passe sur le territoire rétais, ce qui explique la raison de ma venue ce soir et du témoignage que j’apporte à sa directrice de publication, Nathalie Vauchez. De plus, la remarquable qualité de sa ligne éditoriale fait que je m’empresse de le lire à la parution de chaque numéro. Pari gagné, madame. Chapeau ! D’autant plus qu’il fallait avoir du nez pour, il y a plus de 5 ans, lancer un journal d’information local gratuit ».

De par son concept, bien ancré sur le territoire, le support offre une vision transversale, communau-taire de l’île de Ré avec des angles d’approche réfléchis. Pas d’exhausti-vité, les sujets sont sélectionnés. Pas de polémique, pas de titres chocs. Gratuit, Ré à la Hune n’a pas besoin de cela pour vendre. « La preuve en est » a rappelé Olivier Falorni, « Ré à la Hune n’a pas traité la der-nière campagne des législatives de façon superficielle comme certains médias, mais en abordant le fond des thèmes de campagne et de façon tout à fait démocratique, en traitant les candidats à égalité et en les invitant à participer à un débat qui fut dense et de grande qualité. Le journal maintient ce cap pour sa ligne éditoriale, alors que certains médias en France dérivent de plus en plus vers du people-trash ».« Nathalie a évolué en parallèle de mon parcours depuis 10 ans, je connais le sérieux et le professionna-lisme de son travail et de son entre-prise. Ré à la Hune est un média

qui va au fond des sujets, des inter-views. Si on peut ponctuellement ne pas être d’accord avec un article, on est en tout cas sûr que celui-ci a été travaillé, fouillé par une équipe rédactionnelle que nous connaissons tous bien, qui vit et travaille depuis des décennies sur l’île ; sûr qu’il ne comporte pas d’erreur et qu’il reste objectif » a précisé Lionel Quillet.

La parité est à valoriser dans la qualité

« Chef d’entreprise vous l’êtes aussi, et dieu sait si avoir de telles res-ponsabilités économiques, ou poli-tiques, est difficile pour une femme, a fortiori dans un contexte écono-mique tendu. Mais une fois encore, la réussite est au rendez-vous. Pour cela, il faut avoir une personnalité bien affirmée, avoir du caractère. Ce qui, quand on parle d’une femme, peut-être à tort connoté péjorati-vement, j’en sais quelque chose, tandis que c’est un compliment pour un homme. La parité est à valoriser dans la qualité, la réussite

professionnelle de femmes comme vous, et non pas dans la quantité, c’est pourquoi je ne suis pas favo-rable aux quotas en politique. Alors, en ce 8 mars 2013, en cette journée dédiée aux femmes, encore une fois “chapeau !” madame à vous et à vos équipes » tenait à rappeler Béatrice Abollivier, « car comme vous l’avez souligné à plusieurs reprises, ce suc-cès est à partager avec votre équipe, de surcroît largement féminine, et c’est une qualité des femmes que de savoir bien travailler en équipe ».En effet, au-delà de Ré à la Hune qui n’a cessé de développer sa pagination, sa fréquence, d’affiner sa ligne éditoriale et qui vient de se doter d’une nouvelle charte graphique, Rhéa Marketing, ce sont une dizaine de supports (du local au régional), un chiffre d’affaires « groupe » d’un million d’euros et « induit » de 2,5 millions d’euros et une équipe interne et « free lance » de 40 personnes.

Jean-Pierre Pichot

Olivier Falorni, Lionel Quillet, Béatrice Abollivier, Nathalie Vauchez. Au 2e plan : Valérie Darcy, Jérémy Boutet, Barbara Rambault

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Olivier Falorni, Lionel Quillet, Béatrice Abollivier et toute l’équipe de Ré à la Hune et Rhéa Marketing

Thierry et Hélène Poitte entourent Michel Lardeux

Vanessa Le Moal, Brigitte Viollet et Valérie Darcy

Adeline Florance et Florence Durand

Patrick Rayton, Christian Bourgne et Patrice Déchelette

Jean Doignon et Dominique Chevillon

Jean-Pierre Bonnet, Blandine Hulin et Michel Desfontaines

Yvan et Fabienne Le Gall

Laure Vigier, Peggy Landon et Virginie Barbe

Clarisse Cuenca, Richard Gendre et la Préfète

Claire Baudrais et Jacques Duret

Lara Laurençon, Joël Lory et Ghislaine PainFrançois Blanchard et Michel Pelletier Les invités attentifs

Joschi Guiton, Stéphane Guillot et Sylvie Segura

Sylvie et Luc de la TranchadePhilippe Noël Michel Tournaire

La thalassothérapie tout le monde en parle, tout le monde l’aime, mais la connaît-on vraiment ?En ces temps de vogue du SPA, qu’est-ce qui fait de la thalassothérapie une activité si particulière, inimitable et séduisante et au final à nulle autre pareille.La thalassothérapie est très simple à définir : elle consiste à mettre en œuvre toutes les techniques des soins thermaux avec de l’eau de mer. Les principes actifs bénéfiques de l’eau thermale étant remplacés par ceux de l’eau de mer, essentiellement le plancton et l’iode.L’exercice de la thalassothérapie suppose donc de disposer d’un approvisionnement en eau de mer la plus pure possible (au Richelieu nous disposons d’une conduite de 800 mètres pour pomper l’eau en dehors de la baie de La Flotte), à laquelle on ne fait subir aucun traitement (seulement décantage et filtration, sauf pour les piscines que la réglementation nous oblige à traiter au chlore) pour ensuite la chauffer.On doit ensuite faire mettre en œuvre cette eau de mer chauffée par un personnel professionnel formé à l’exécution des soins thermaux : douche à jet (qui suppose une bonne connaissance de l’anatomie humaine), gymnastique aquatique en piscine d’eau de mer chauffée, immersion en baignoire médicalisée, douche sous affusion avec ou sans massage... à ces soins d’eau de mer s’ajoutent les enveloppements où la boue utilisée en centre thermal est remplacée par de la purée d’algues.

Quiconque ne remplissant pas ces conditions ne saurait prétendre faire de la thalasso-thérapie sans tromper le consommateur.On comprend en effet facilement que la thalassothérapie ne peut s’exercer qu’en bord de mer, en des lieux où le pompage est autorisé par l’administration. Cela en fait une activité rare, car beaucoup de pays interdisent un tel pompage. En définitive la thalas-sothérapie reste une spécialité très française, que l’on retrouve essentiellement dans les pays étrangers très fréquentés par la clientèle française, comme ceux d’Afrique du Nord.Avec 6 centres de thalassothérapie, la Charente-Maritime est le premier département de France dans ce domaine. L’Île de Ré est, quand à elle, exceptionnellement dotée avec 3 centres de thalassothérapie.Celui du Richelieu est remarquable par sa taille, dans une activité où les centres ont couramment des capacités de 150 à 200 curistes par jour, nous nous sommes volon-tairement limité à 60 curistes par jour pour conserver une taille humaine, ni trop petit ni trop grand, juste la taille parfaite pour garantir le professionnalisme du personnel, sans se sentir perdu dans une grande structure.

Richard GENDRE

L’Institut Île de Ré par THALGO au Le Richelieu

Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40

Retour aux fondamentaux : la thalassothérapie cette grande inconnueLe Richelieu

Ile de Ré

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15 années avant de poser la première pierre Le 4 mars, la première pierre des 14 logements sociaux de La Grange a été posée. Jean-Louis Olivier, Maire d’Ars-en-Ré et son conseil municipal accueillaient élus et Habitat 17. Un événement pour la mixité sociale, grandement salué.

Le 8 mars, Zarafa a été officiel-lement inaugurée. C’est ainsi que se nomme désormais la

pelle amphibie acquise par l’AEMA (Association des Étangs et Marais), dans le cadre des travaux du CTMA (Contrat Territorial volet Milieux Aquatiques), signé le 11 octobre 2012 par l’Agence de l’eau, le Conservatoire du Littoral et la CDC, co-financeurs du projet. Elle est des-tinée à la restauration d’ouvrages et de réseaux hydrauliques, et donc à curer et entretenir les chenaux enva-sés, à la réfection des marais et à la stabilisation des berges et à la ges-tion des espèces végétales invasives. Son long cou de 12 mètres a été em-belli d’adhésifs qui la font ressembler

à une girafe. À Ars, là où se déploie le premier chantier dans le chenal des Rouets, on ne peut pas la manquer, même de loin. La « bête mécanique », ainsi que la définit Jean-Bernard Ansoud, prési-dent de l’AEMA, est impressionnante. Les élus présents et les équipes de la CDC, autour de Lionel Quillet président, ont été conviés à la tester en grandeur nature. Debout sur la plate-forme arrière, le travail des deux premières semaines est perceptible. Le chenal se profile, la vase repoussée a déjà permis de boucher plusieurs méandres. Jusqu’à présent aucune mécanisation n’a pénétré dans ces sites. Une pensée allait vers « ceux qui dès le 11ème siècle ont édifié ces aménagements à la main, des hommes et des femmes courageux et motivés ». D’ici fin 2013, deux autres chantiers seront mis en oeuvre : dans le chenal de la Groix à Saint-Clément et dans celui du Louzon entre Ars, La Couarde et Loix.Rappelons le coût de Zarafa, 421 000 E TTC, et son poids 24 tonnes. En France, seulement cinq engins de ce type existent.

Maryline Bompard

Jeudi 7 mars 2013, les équipes de la LPO (ligue pour la protection des oiseaux) ont

commencé à réintégrer leurs locaux emblématiques de la Maison du Fier située au cœur de la réserve naturelle de Lilleau des Niges aux Portes-en-Ré.Après plusieurs mois « d’exil » dans les locaux du Preau à Saint-Martin pour cause de réhabili-tation de l’immense salorge, les permanents de la LPO auront jusqu’aux prochaines vacances de printemps pour réaménager leur nid avant que les locaux ne soient réouverts au public.

Des travaux qui s’avé-raient indispensables après douze années de fonctionnement du site depuis la convention passée en 2 000 entre le Conservatoire du Littoral, propriétaire du bâtiment, et la LPO, exploitant et gestionnaire du Pôle Na-ture. Outre l’étanchéité qui nécessitait d’être entièrement revue, et qui ne change en rien l’aspect extérieur du bâtiment, la refonte de l’intérieur de la saline offrira un nouvel espace muséographique, des salles de réunion et d’archivage, une bou-tique et des bureaux bien isolés en mezzanine.

Bien que non propriétaire des lieux, la Communauté de Communes de l’île de Ré finance à elle seule le coût total de cette réhabilitation via le budget de l’écotaxe, ce à hauteur de 300 000 E. De son côté, la commune des Portes se partagera à 50 % la somme de 45 000 E avec le Syndicat des eaux d’Ars-en-Ré, somme due à la mise en sécurité incendie des lieux.Quant à la nouvelle muséographie, la LPO en assurera la grande part du financement (200 000 E). La CdC n’y contribuant qu’à hauteur de 10 %.

Jean-Pierre Pichot

15 années avant de poser la première pierre

Pour en arriver là, le parcours res-semble à un inventaire à la Prévert. Outre les premières réflexions, le Shéma Directeur de 2000 et la révi-sion du POS qui a suivi, il a fallu quatre ans de tractations auprès de quatre propriétaires pour les convaincre de céder leurs terrains, puis une enquête publique suivie d’une modification du permis de construire, encore une deuxième enquête publique puis un recours contentieux porté par un riverain et soutenu par des tiers, finalement débouté. « Tout le monde souhaite des loge-ments sociaux, mais pas à côté de chez soi. Nous avons de nombreuses demandes de gens qui travaillent et qui œuvrent sur la commune » a observé Jean-Louis Olivier. « Il n’est pas normal que ceux qui travaillent ici ne puissent pas rester et habiter sur

leur île » a surenchéri Bernard Rocher, président de Habitat 17, bailleur social du programme de logements. « Un dossier infernal » a constaté de son côté, Lionel Quillet, président de la CDC, en félicitant le Maire d’Ars et son équipe pour leur courage et leur volonté.« Faire du logement social à l’île de Ré est une gageure. La ténacité du maire a permis d’aboutir » a reconnu Marie-Paule Jammet, conseillère régionale. La Région a apporté son

soutien pour l’économie énergétique de 9 des 14 logements. « À loyers modérés charges modérées. » « Nous assistons à la traduction en acte d’une détermination de la mairie et de la CDC. 14 logements ici plus 29 logements futurs aux Brises Marines, c’est une belle avancée pour Ars. L’île de Ré n’est pas qu’une réserve d’Indiens assujettis à l’ISF » a, pour sa part, appuyé Olivier Falorni, député. À l’interpellation de Lionel Quillet, au sujet des difficultés rencontrées pour les projets dans les autres communes, il a promis de se faire l’interprète auprès de l'État pour l’obtention des demandes d’agrément. Quatre T2, huit T3 et 2 T4 seront livrés au premier trimestre 2014. Chacun dispose d’un jardin, la plu-part d’un garage, sinon d’un abri à vélos. La qualité de la construction a été soulignée, tout comme le projet de Jacques Ossola, architecte rétais.

Maryline Bompard

Z O n e s h u m I D e s

Du travail à la main jusqu’à Zarafa

Retour au nidl I g u e p O u R l a p R O T e c T I O n D e s O I s e a u x

l O g e m e n T s s O c I a u x

De gauche à droite, Lionel Quillet, Grégory le Pelleteur, Jean-Bernard Ansoud

et Benjamin Courtadon (de l’AEMA)De droite à gauche : l’architecte Jacques Ossola,

Lionel Quillet, Jean-Christophe Lemesle, Christian Bourgne et Jean-Luc Chêne

Symboliquement, un parchemin a été scellé dans la première pierre, témoignant de ce jour

Qui peut accéder à ces logements ? Quelques exemples, selon les catégories d’aides financières au logement (plai, plus ou pls).

pour un t2. loyer variant de 280 € à 520 € - base plafond de ressources 2012 net mensuel : une personne entre 988 € et 2237 €,

pour un t3. loyer variant de 330 € à 620 € - base plafond de ressources 2012 net mensuel : parent(s) avec un enfant entre 1732 € et 3753 €.

pour un t4. loyer variant de 390 € à 730 € - base plafond de ressources 2012 net mensuel : parents avec trois enfants entre 2255 € et 5330 €.

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2013, année de concrétisation des objectifsEn préambule à la première réunion plénière de l’assemblée communautaire version 2013 du 28 février dernier, le président Lionel Quillet s’est félicité de l’initiative de madame la ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, Delphine Batho, de vouloir accélérer la mise en œuvre des PAPI (programmes d’action et de prévention des inondations). À cet effet, une cellule spécifique « Charente-Maritime » auprès des services de l’État a vu le jour et deux chargés de mission ont été nommés pour veiller à la simplification et à la réduction des délais.

Hors PAPI, concernant la digue du Boutillon, le président a évoqué la tenue d’une pre-

mière réunion de chantier (le 7 mars dernier) afin de définir les contours du pré-chantier. Le gros des travaux ne devant débuter qu’à l’automne 2013. Par ailleurs, dans le cadre du PPRL (plan de prévention des risques lit-toraux) actuellement en cours d’éla-boration par les services de l’État, une pré-carte des aléas devrait être finalisée d’ici fin mai 2013, ce qui a fait dire au président Quillet que « l’on y verra déjà peut-être un peu plus clair en matière de permis de construire. Toujours est-il que pen-dant que le PPRL s’élabore, et en attendant la parution de la carte définitive au printemps / été 2014, les digues se font ».

Bientôt un observatoire du littoral de l’île de Ré

Prévu dans le cadre du PAPI, le pro-gramme d’action intégrait, pour une amélioration de la connaissance et de la conscience du risque, la créa-tion d’un observatoire du littoral et l’élaboration d’une interface dédiée à travers un contrat de recherche et de développement passé avec la société « Casagec Ingénierie » pour un mon-tant de 196 675 E HT dont 157 340 E

à la charge de la Communauté de Communes. Un contrat axé plus spécifiquement sur le suivi de l’érosion des plages et la dynamique des cordons dunaires, cela compte tenu du fait que les dunes ne sont pas prises en considé-ration par la CMI (Commission Mixte Inondation) qui, le 12 juillet 2012,

a validé le PAPI rétais. Des cordons dunaires qui, à Saint-Clément, La Couarde ou bien encore au Bois-Plage jouent le rôle de digues.Durant trois ans, ce contrat va s’organiser autour de trois axes : une veille technologique, le développement d’outils d’ingénierie (modélisation informatique) et

l’amélioration des connaissances du trait de côte rétais (courantologie, bathymétrie, processus d’érosion, topographie, etc.).

Aide aux équipements sportifs

Les élus communautaires ont adopté à l’unanimité pour la période 2013/2017 les conditions d’éligibilité, d’obtention et de financement, ainsi que les moda-lités administratives relatives à l’attribution de fonds de concours

aux communes membres, pour des dépenses d’investissement en vue de la construction ou de l’amélioration d’équipements sportifs à vocation intercommunale. Ces fonds de concours seront attri-bués dans la limite d’un plafond global de 700 000 E par commune, par période de 5 ans. Hormis les

communes d’Ars, de La Flotte et de Sainte-Marie dont les investisse-ments en équipements sportifs sont antérieurs à cette nouvelle disposi-tion, le président Quillet estime à environ 5 millions d’euros le budget à allouer à ces fonds de concours.

Une semaine culturelle pour les 0-4 ans

Afin de permettre l’accès à la culture au plus jeune public, la CdC se pro-pose d’organiser du 21 au 25 mai

2013 une semaine culturelle à des-tination des jeunes enfants, semaine qui s’achèvera par la fête des Jeux à Rivedoux le samedi 25 mai.Les temps forts de cette semaine en seront : des spectacles dans les quatre multi-accueil de l’île aux-quels seront associées les assistantes maternelles participant au RAM avec les enfants qu’elles accueillent ; divers ateliers culturels, artistiques et ludiques ; une conférence du pédopsychiatre Patrick Bensoussan le mercredi 22 mai et un spectacle pour tous le samedi 25.Un budget prévisionnel de 12 000 E est envisagé pour cet événement duquel le Lion’s Club est partenaire à hauteur de 1 000 E. Il a par ailleurs été sollicité auprès de la Région via le CRDD (contrat régional de déve-loppement durable), une demande de subvention de 6 000 E.

Des comités de suivi pour le SCoT et l’écotaxe

« Suite à l’entrée en vigueur du SCoT (schéma de cohérence territorial) le 27/12/2012, schéma voté par l'État, donc exécutoire » rappelle Lionel Quillet, les élus communautaires ont adopté la mise en place d’un Comité de suivi de 48 membres chargé d’établir un bilan annuel de la mise en œuvre du SCoT, lequel se réunira deux fois l’an. Une disposition ana-logue est également prévue en ce qui concerne le produit de l’écotaxe que perçoit l’île de Ré.

Jean-Pierre Pichot

c O n s e I l c O m m u n a u T a I R e

2013, année de concrétisation des objectifs

s o c i a L à L a h u n e

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m u l T I a c c u e I l p O u R e n f a n T s D e 3 m O I s à 3 a n s

Crèche Do Ré Mi : 7 ans, l’âge de raison Un multi-accueil a été ouvert il y a 7 ans, à Saint-Clément par la CdC. Il est le seul du canton nord de l’île. En 2014, en complément, un établissement de ce type ouvrira à Ars. Focus sur une crèche qui rend service aux familles qui travaillent dans les villages proches.

Elle peut recevoir un maximum de quatorze enfants le matin, treize l’après-midi. Elle fait le plein. Les

enfants ne sont pas forcément les mêmes tous les jours. À la rentrée, pour une bonne gestion des plan-nings, les parents expriment leurs besoins pour l’année et signent un contrat d’engagement. Il faut voir les petits bouts de chous arriver le matin. Ils disent au revoir aux parents, un album de photos à la main. Carole Pilorgé, la directrice en poste depuis deux ans, explique : « Souvent en fin de matinée et en fin de journée, ils parlent de leur famille ou de leurs animaux domestiques. Ils vont chercher leur carnet, c’est un repère qui les apaise ». L’observation des besoins affectifs est capitale. « Rien n’est le fruit du hasard. Ils nous poussent à trouver de nouvelles idées pour la vie au quotidien ». Lesquelles idées sont partagées avec les deux autres directrices des multi-accueils de l’île, au cours d’une réunion de coordination, chaque jeudi.

Les petits ont également une boîte à grosses colères, un carton de couches recyclé, joliment peint. Elle est toute cabossée ! Quand on est énervé, on y jette dedans un pochon, et on crie bien fort. Ça calme, à l’âge des pre-mières rebellions et des premières affirmations de soi.Pour les occuper, un programme est mis au point. Cette année : chèvrerie de Loix, sorties à la plage, visite mensuelle à la bibliothèque voisine, et depuis peu l’achat du pain pour le goûter chez le boulanger. En outre, sous l’impulsion de la CDC, une semaine culturelle pour les enfants de 0 à 4 ans va être mise en place du 21 au 25 mai, avec en point d’orgue, la Fête des Jeux.Chaque mois, l’équipe de Carole, six personnes par roulement, se réunit pour faire le point, en lien avec le pro-jet éducatif, bâti sur le long terme. Accueil, épanouissement, activités, sont passés au peigne fin. L’espace sur deux étages, est régulièrement réaménagé en fonction de l’évolu-tion des enfants. Pour ceux qui vont rentrer à l’école, les animatrices les

accompagneront pendant deux demi-journées afin de les familiariser avec leur futur lieu. Comme un sym-bole de passerelle, pour les amener à l’étape suivante.Les crèches reçoivent une subvention de la CAF à hauteur de 58 %. En contre-partie, un objectif de 70 % de taux d’occupation doit être atteint. En 2012, à Saint-Clément, il a été de 81,64 %. Les familles paient en moyenne 1,52 E de l’heure, variant de 0,33 E à 3,90 E selon les revenus et la composition du foyer. Le prix de revient journalier de la structure de Saint-Clément est de 8,01 E. La CdC subventionne 22 % du fonctionnement annuel.La crèche n’est pas adaptée à tous les enfants. Annie Léauté, directrice des affaires sociales à la CDC précise : « Elle vient en complément des assis-tantes maternelles à domicile. Ces modes d'accueil ne s’opposent pas. Ils correspondent à des besoins dif-férenciés des parents ».

Maryline Bompard

Contact Crèche Do Ré Mi : CdC - Annie Léauté : 05 46 66 20 73

les autres crèches outre Do Ré Mi, deux multi-accueils :

> à la couarde L’îlot z’enfants : 20 places

> à rivedoux Les Bigorneaux : 16 places

> une crèche associative à sainte-marie est agréée pour accueillir 16 enfants, pour laquelle un projet de construction de locaux neufs financé par la cdc.

> À venir : ars sur l’ancien terrain des Brises marines 16 places, et saint-martin sur l’ancien terrain de la maison de retraite 16 places.

La crèche ouvre le matin à 8h30 et ferme le soir à 18h15

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a R s - e n - R É

l a c O u a R D e - s u R - m e R

Grégory et Anthony Talon, nouveaux acteurs économiques

Julien Dorin, 100 % pommes de terre, 100 % fermage

Souhaitant rompre avec le cliché selon lequel l’île de Ré souffrirait d’une désaffection des agriculteurs – faute de moyens, de terres, de logements, etc. – nous avons choisi de mettre en exergue dans chacune des dix communes de l’île de Ré des agriculteurs qui s’installent, innovent, investissent, se diversifient... prouvant que l’agriculture rétaise demeure une activité identitaire forte de l’île.

Ils ont 54 ans à eux deux, ils ont franchi le pas en montant une EARL (1) à parts égales. Grégory,

l’aîné avait déjà son entreprise agri-cole. Anthony, le petit frère, a ter-miné son apprentissage chez Rémi et Christophe Caillaud à Ars, après un bac pro à Surgères. Le domaine de prédilection du premier est la vigne et l’entretien du matériel. Pour le cadet c’est la pomme de terre et l’infor-matique. Leurs terres : 34 ha, celles des grands parents rétais maternels, celles qu’ils louent, celles qu’ils ont rachetées à d’anciens exploitants. L’agriculture qu’ils pratiquent à Ars est raisonnée. « Nous allons essayer de bien faire » disent-ils modestement. En rotation de la pomme de terre, ils cultiveront blé et orge. La paille servira de matière organique pour l’entretien du sol afin d’utiliser le moins possible de phytosanitaires. Ils sont complé-mentaires, les deux aiment le grand air. Ils ont grandi au milieu de la ferme en Lozère, dans le berceau familial paternel. « Je suivais mon oncle qui élevait des vaches laitières » sourit

Grégory. « Et moi je traînais derrière eux » renchérit Anthony. Autour d’eux, beaucoup de bien-veillance. Leurs parents les épaulent en donnant un coup de main à l’occasion. Les agriculteurs arsais les ont engagés à se lancer. « Il faut être ambitieux et avoir du cran » affir-ment-ils un peu émus, face à l’aven-ture fraternelle. En outre, Grégory a accepté en septembre la présidence de la CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole). « La mutualisa-tion fait partie de la bonne entente » affirme t-il.

Maryline Bompard

1. EARL : Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée

Pas de terres familiales, pas de terres personnelles. En 2007, Julien Dorin s’est

néanmoins installé à La Couarde, où il mutualise aux trois-quarts un hangar communal avec des sauniers. Un second bâtiment, où il entrepose son germoir, est partagé avec un agriculteur. « Je vais là où on me loue des terrains, La Couarde, le Bois où je réside, et parfois Ars, c’est selon » convient-il. Il a choisi la mono-culture et il a investi dans tout le matériel nécessaire. Il a débuté avec 3 ha. Aujourd’hui avec douze hectares son objectif est d’atteindre 250 tonnes de récolte. Il travaille seul, cependant

il emploie des saisonniers au moment de la récolte. Trouver des modes de culture moins traumatisants pour le sol, laisser des terres en jachère ou assurer une rotation par les céréales afin que la terre se repose, font partie de ses préoccupations. « Ça a une incidence sur le prix du fermage » livre-t-il, conscient de la précarité de sa situation. Après un bac agricole à Saintes, Julien a exercé plusieurs métiers qui l’ont fait voyager, il est ensuite revenu à sa nature. « On a besoin de se construire un avenir ». Lorsque la saison de pomme de terre est terminée, l’été il vend les légumes qu’il produit, afin de compléter ses revenus. Déterminé, il s’investit dans la Coopérative UNIRÉ dont il est vice-président et responsable de la Commission maraîchère. Il est aussi président du Syndicat de défense de la pomme de terre AOP. À ce titre, il soutient régulièrement le tubercule rétais auprès des journalistes et cri-tiques culinaires.

Maryline Bompard

l e b O I s - p l a g e - e n - R É

l a f l O T T e

« Plus raisonnée que 100 % bio »

Un pionnier dans le projet de développe-ment agricole flottais

Originaire de la région cham-penoise, Ghilaine et Christian Lamousse, tous deux proches de

la cinquantaine, sont arrivés dans l’île de Ré en 2004, au Morinand, où ils ont repris l’exploitation de Michel Morin. « Nous souhaitions changer de région, alors venir dans l’île c’était joindre l’utile à l’agréable ! » ironise Christian.Déjà dans la partie, le couple a ainsi repris en fermage 15 hectares de vignes et 5 autres hectares qu’ils consacrent au maraîchage et à la culture de pommes de terre AOC.

Du producteur aux consommateurs

« Au départ, le maraîchage nous l’avions prévu en dépannage, de façon à faire de la trésorerie compte tenu du système de paiement de la vigne par la coopérative (en moyenne, 2,5 ans après la récolte) » rappelle Ghilaine. « Mais ça a d’emblée si bien marché que nous avons continué et même développé ce secteur d’activité ». Ainsi, d’avril à fin octobre, ils vendent directement leurs légumes et une part de leur production de pommes de terre en bordure de route au Morinand, et sont présents sur le marché de

Rivedoux via leur belle-fille Gaëlle.Spécialisés dans les variétés anciennes, Ghilaine et Christian proposent plus d’une centaine de variétés de tomates, une quaran-taine de piments différents, mais aussi, des aubergines, des poivrons, des melons, etc., qu’ils cultivent en pleine terre mais aussi sous serres et tunnels. « Une production que je qualifierai de raisonnée plutôt que de 100% bio, bien que nous soyons sans doute plus bio que certains qui se déclarent bio ! » précise Ghilaine.Leur pire ennemi, le lapin, qui occa-sionne une perte d’environ 15 % de la production, qui nécessite l’achat de voiles de protection et qui est res-ponsable d’un léger surcoût du prix des légumes.

Jean-Pierre Pichot

Âgé de 22 ans, Romain Canteau fait partie de cette génération de jeunes qui se ré-intéresse

à la terre, à l’agriculture, comme le démontrent les statistiques nationales relatives au nombre d’exploitations agricoles qui, ces toutes dernières années, ne diminuent plus.Fils d’agriculteur installé à Frontenay-Rohan-Rohan, titulaire d’un BTS de Gestion Agricole, Romain, sur les conseils de son père, décide en 2010 / 2011 de venir s’installer dans l’île de Ré à La Flotte, sans même attendre la réalisation du projet de création d’un bassin d’irrigation voulu par le maire, Léon Gendre, ce afin d’y cultiver de la pomme de terre AOC. Sur 8 hectares de terres assez bien regroupées dans le secteur du Clos Martin, des parcelles appartenant au Conseil général, au Conservatoire du littoral, au Syndicat d’assainissement de Saint-Martin / La Flotte et à quelques particuliers, il se met dès l’automne 2011 à préparer les sols. « Les terrains ayant été reconnus

aptes à faire de l’AOC, la coopérative UNIRÉ m’a fourni les pommes de terre de semence que, faute de locaux spé-cifiques je suis allé faire germer dans la maison que mes parents possèdent à Sainte-Marie ! J’ai ensuite planté mes premiers tubercules au tout début de l’année 2012 ». Une première année d’exploitation quelque peu délicate en raison des aléas climatiques qui se sont enchaînés avec de la neige et du gel en février, d’où un retard dans le développement des pieds, après quoi il a fallu attendre avril pour bénéficier de quelques pluies salutaires. « La récompense est arrivée début mai avec une récolte peu étalée dans le temps, mais satisfaisante pour une première ».On prend les mêmes et on recommence pour la campagne 2012/2013. Reste à espérer l’arrivée prochaine du système d’irrigation et la construction d’infras-tructures, notamment un germoir, prévues dans le projet communal.

Jean-Pierre Pichot

d o s s i e r a g r i c u L t u r e

Ils ont investi dans un tracteur et ils récupèrent du matériel agricole pour le reconditionner

Devant le hangar mutualisé, à La Couarde

Ghilaine et Christian Lamousse

La 1ère récolte de Romain

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l O I x

R I v e D O u x - p l a g e

Denise et Francis Vion,légumiers bio à Loix

Roger Calmus : une reprise d’exploitation réussie !

Le passage de Xynthia, qui a ravagé leurs vignes, a été déterminant pour le couple d’agriculteurs de

Loix. Il les a poussés à opérer une reconversion dans la production de légumes bio, à petite échelle. Pour définir leur activité, ils disent légu-miers, nom auquel ils sont attachés. À la différence du maraîchage, qui, comme l’indique le dictionnaire, consiste à cultiver des primeurs de façon intensive. Le 26 février dernier, Écocert est venu sur place leur délivrer le certificat d’agrément bio, obtenu au terme de trois années d’exploitation.

2000 m2 de terres sont consacrées à la production sans utilisation de pesti-cides. Uniquement des légumes d’été, tomates, aubergines, courgettes, salades, melons, fraises, que Denise vend tous les matins, sur le marché de Loix du 1er juillet au 30 août. Leur clientèle est fidélissime. Avant le vimer, Francis avait aussi un beau verger de quinze ans d’âge, il a été dévasté par la mer. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Tenace, un an après, il a replanté soixante-dix jeunes arbres fruitiers sur une autre parcelle. Le verger devrait être certifié bio en 2014. Le terrain a été amendé avec du fumier composté vieux de cinq ans, la bouillie borde-laise est utilisée comme traitement. Abricotiers, pêchers, pommiers, pru-niers, cerisiers, figuiers, sont encore en miniature, mais un jour les fruits seront sur l’étal du marché. Le couple cultive également la pomme de terre, en agriculture rai-sonnée. Toutefois il mène actuelle-ment une réflexion pour produire de la pomme de terre bio.

Maryline Bompard

Brevet d’agriculture et de viticul-ture en poche, Roger Calmus débute comme ouvrier agri-

cole en Champagne. La vigne, c’est son métier. À son arrivée sur l’île de Ré, Roger est ouvrier agricole chez Christophe Caillaud. Par l’entremise de la coopérative viticole de l’île de Ré, en 2009, il a l’opportunité de reprendre l’exploitation viticole de Guy Neveu, qui prend sa retraite. Installé sur Rivedoux, Roger exploite 10 hectares de vignes en fermage, plantées en cépage Uniblanc (pour le cognac), en Cabernet-Sauvignon, Cabernet-Franc, Merlot et Chardonnay (pour les vins de pays), répartis sur Rivedoux et Sainte-Marie. Avec la culture raisonnée, Roger limite le traitement phyto-sanitaire des ceps par la méthode bio des racks de « confusion sexuelle ». En plan-tant ses piquets, Roger nous confie sa passion pour ce métier et parle de renouveau avec le retour au pays de jeunes rétais expatriés : « Ils sont jeunes et sont aidés pour investir. Quand j’ai repris l’exploitation, j’ai pu bénéficier des facilités accordées par la coopérative UNIRÉ et de la soli-darité de mes anciens patrons Rémy et Christophe Caillaud. Malgré une

petite vendange en 2012, la tenue du marché et les prix stables à la pro-duction, sont des encouragements pour développer une production de qualité. » Roger recherche des ter-rains sur son secteur, pour planter de nouvelles vignes, éviter la perte de droit et les terrains en jachère. Bientôt il s’installera dans les han-gars agricoles de la zone du fonds des marais à Rivedoux. En parcourant ses vignes bien entretenues, nous avons pu déplorer les dégâts impor-tants des lapins. « Les ceps rongés crèvent ! » lance Roger, en reprenant le volant de son tracteur, avec l’espoir de transmettre l’exploitation à son fils, ouvrier viticole sur Cognac.

Michel Lardeux

Francis Vion dans son verger

Roger Calmus

s a I n T - c l É m e n T - D e s - b a l e I n e s

La cabane de Jean-Marc

ÀSaint-Clément, qui ne connaît pas la cabane de Jean-Marc Massé ? Là, depuis trois ans,

en juillet et août, il y vend tous les matins, les légumes qu’il produit. Tout a démarré après Xynthia. « 7,5 ha, la moitié de mon exploita-tion de pommes de terres, sont partis comme ça. J’étais le plus sinistré de la Coopérative pour la pomme de terre. J’ai été peu indemnisé, il fallait bou-ger » assure-t-il. Au début, il a planté un parasol et une table, sur son ter-rain au bord de la piste cyclable, afin de vendre les légumes de son jardin. L’année suivante, il installait la

cabane démontable. Le maraîchage prend de plus en plus le pas sur sa culture de pommes de terre. Ses fraises sont plébiscitées : « Je n’en ai jamais assez ». Les clients adorent ses courgettes avec fleurs, tomates, concombres, salades croquantes, aromatiques, piments. Même les escargots sont gages de fraîcheur ! Rien n’est traité, ça pousse ou pas, au gré de la pluie et du vent. À peine cueilli, à peine vendu. Il arrive même à Laura, la jeune étudiante saison-nière qui tient la cabane, de dire aux habitués d’aller se servir directement dans le terrain, juste en face. En parallèle, au marché de Saint-Clément, Aurélie, propose aussi la production. Du coup, l’agriculteur aimerait à terme, agrandir son jardin pour proposer aux clients de faire leur propre récolte. La cabane va évoluer vers un local commercial avec un préau pour protéger les légumes du soleil et de la pluie. Le permis de construire d’un bâtiment en dur vient d’être accordé. Cependant, cet été, la cabane sera encore bien au rendez-vous.

Maryline Bompard

Jean-Marc Massé devant un de ses terrains, face à la salle polyvalente

l e s p O R T e s - e n - R É

Un candidat, mais un « oui mais »

«Depuis le départ à la retraite de René Jauffrais il n’y a plus d’agricul-

teur aux Portes », regrette Christian Bourgne, maire du village.« À ce jour », poursuit-il, « un agri-culteur du continent travaillant dans une importante entreprise agricole s’est porté candidat à la reprise de terres arables, propriété du Conseil général et du Conservatoire du Littoral. Trois hectares lui ont été pour l’instant accordés ». En parallèle, si des propriétaires privés lui ont fait diverses propositions de

fermage sur leurs terres, il reste un problème majeur qui fait qu’il ne s’est pas encore installé aux Portes : celui de ne pas trouver de bâtiment à louer pour y entreposer son matériel ou à acheter pour y construire un hangar.

Jean-Pierre Pichot

Les abords du hameau de la Rivière bientôt remis en culture ?

d o s s i e r a g r i c u L t u r e

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Tamiseuse et planteuse, pour un meilleur rendementLes plantations de pomme de terre ont débuté mi-février. L’automne dernier, Vincent et Jérôme Bertin, agriculteurs à Ars-en-Ré, se sont équipés de machines inédites pour l’île de Ré : une tamiseuse de sol et une planteuse, deux engins complémentaires.

Les sols de l’île sont sablonneux, certains argilo-calcaires, mais la plupart sont remplis de cailloux,

parfois gros, qui remontent à la sur-face. À leur contact, lors des labours, les machines s’abîment, en poussant les

tubercules sont souvent blessés, défor-més et non homogènes. Un vrai casse-tête pour les agriculteurs, d’autant que la pomme de terre primeur de l’île de Ré ayant le label AOP (Appellation d’Origine Protégée), grande distribu-tion et consommateurs s’attendent à un produit quasi parfait. Partant de ce constat, les frères Bertin sont allés chercher une solution en Bretagne, où la technique sur billons existe déjà. Le principe consiste en amont à préparer le champ en sépa-rant les pierres de la terre afin de créer un lit de plantation idéal. Au premier passage dans le champ, des buttes de terre, des billons, de 25 à 30 cm de haut, sont créés. Leur largeur per-mettra d’y intégrer deux rangs de

plantation. Au deuxième passage, la terre est soulevée, aérée et tamisée grâce aux séparateurs de pierres. Les cailloux sont rejetés dans le sillon en tapissant son fond. Les pierres sont recouvertes de terre, pour garder au sol sa chaleur tout en le drainant. Après cette étape, la terre est d’une légèreté incroyable, exempte de déchets. Elle est prête à recevoir les semences de pommes de terre. Douze hectares ont ainsi été plantés.L’intérêt paraît évident : moins de pommes de terre vertes récoltées impropres à la consommation, la croissance du tubercule devrait être régulière et l’arrachage faci-lité. « Depuis les années 60, on était resté sur le même système

d’exploitation. Les techniciens de la Coopérative UNIRÉ, dont nous sommes adhérents, nous ont donné leur accord et nous ont encouragés dans ce sens » affirment les deux Casserons. Ils ont investi 50 000 € dans une tamiseuse d’occasion et une planteuse neuve. Le retour sur investissement devrait se faire assez rapidement. Le rendement sera optimisé, grâce à la diminution des coûts d’entretien des machines et grâce aux coûts de triage réduits. Certains voient d’un bon œil cette ini-tiative. Le labour n’est pas trop pro-fond, on devrait même revoir des vers de terre, quelque peu en disparition ces dernières années.

Maryline Bompard

I n n O v a T I O n

Vincent et Jérôme Bertin devant la planteuse

Tamissage des pierres, à gauche les billons, à droite terre prête à être ensemencée

s a I n T - m a R T I n - D e - R É

« Des voisins » cultivent les terres martinaises

Si aucun agriculteur ne réside aujourd’hui sur le territoire com-munal de Saint-Martin-de-Ré, ils

sont un certain nombre venus des communes limitrophes à exploiter des parcelles situées sur ce territoire.Parmi eux, un jeune agriculteur boitais de 28 ans, Jonathan Henry, qui, associé à ses parents, Régis et Danielle, cultive non moins de 11 hectares, principalement des vignes, dans les terres caillouteuses de la Moulinatte et du Chaffaud, à Saint-Martin.Après un baccalauréat profession-nel « vigne et vin » à Saint-Genis-de-Saintonge, puis un BTS (brevet de technicien supérieur) « comptabilité et gestion agricole », Jonathan fera un stage d’installation de cinq mois à Adélaïde, en Australie, avant de s’ins-taller officiellement le 1er mai 2008 au sein de l’entreprise familiale qui comprend 25 hectares de vignoble, 8 de pommes de terre AOC, 5 de céréale (blé destiné à la minoterie de Courçon) et 5 hectares dits de rotation pommes de terre.« En étant trois permanents, mes parents et moi sur ces 43 hectares, il y a à l’année toujours quelque chose à faire, et quand arrive le temps de la taille dans les vignes et celui de la pleine saison de la pomme de terre, il nous faut faire appel à des saisonniers » précise Jonathan.

Avec trois autres agriculteurs, regrou-pée en CUMA (coopérative d’utilisa-tion de matériel agricole), l’entreprise partage au prorata des superficies de chacun, l’utilisation et l’entretien d’une machine à vendanger, ainsi que de petits matériels type broyeur etc.« Comme pour tout agriculteur rétais, si en plus vous cultivez des céréales, le pire ennemi reste le lapin. Chasseur, on peut intervenir, réguler quelque peu. Mais seul, on n’y arrivera pas. C’est pourquoi j’ai bon espoir dans le plan “anti-lapin” qu’est en train de mettre au point la Communauté de Communes ».

Jean-Pierre Pichot

s a I n T e - m a R I e - D e - R É

De l’informatique à la viticulture

ÀSainte-Marie de plus en plus de jeunes se tournent vers l’agriculture. Ainsi Carole

Pardell, Olivier Bouyer, Eric Mounier, Louis Bouyer et bien sûr Anthony Cordon.Bien que la famille soit dans la vigne depuis au moins trois générations, les études suivies par Anthony Cordon aurait normalement dû le conduire à autre chose qu’au métier de viticul-teur. Diplômé en génie électrique de l’informatique industrielle et d’une formation aux techniques de com-mercialisation, il intègre en 1999 le groupe PSA (Peugeot) mais se rend très vite à l’évidence qu’il ne se voit pas passer sa vie devant un écran d’ordinateur, et de plus, la vie pari-sienne pour le Rétais qu’il est lui pèse. Il démissionne.Dès son arrivée, il fonde une société multi-services d’aide et de travaux divers, la bien-nommée : « Pougnée d’Mainye » (poignée de main), qu’il ani-mera pendant trois avant de se lancer à son tour dans la vigne, aux côtés de son père Michel. « Sachant pour mon père l’heure de la retraite proche, je ne pouvais me résoudre à voir disparaître l’entreprise familiale. J’ai donc suivi la nécessaire année probatoire afin de pouvoir m’installer officiellement et de pouvoir reprendre, désormais seul, depuis décembre 2012, les 12 hectares de vigne en production ».

De par sa formation, Anthony est toujours prêt à expérimenter ce qui est nouveau ou à la pointe du pro-grès dans son domaine. Adepte de la technique confusion sexuelle qui, déjà, limite l’emploi de certains pro-duits phytosanitaires, il compte bien cette année se déclarer « en recon-version bio », tout comme certains autres jeunes viticulteurs maritais. « Je vais dans un premier temps l’ex-périmenter sur tous mes cépages de rouge en espérant pouvoir sortir en 2019, et peut-être avant, ma pre-mière bouteille de vin bio ».Parfaitement dans son élément et conscient de la nécessité de préser-ver l’environnement, d’entretenir les paysages, d’enrichir la biodiver-sité, Anthony a, dans un clos aban-donné, prévu cette année d’y faire une jachère mellifère dans laquelle il installera sa toute première ruche.

Jean-Pierre Pichot

Jonathan Henry

Anthony Cordon

d o s s i e r a g r i c u L t u r e

R É à l a h u n e | É D I T I O n D u 2 0 m a R s 2 0 1 3 | n ° 8 2 r h e a m a r k e t i n g . f r10

t r a n s p o r t s

p l a n g l O b a l D e s D É p l a c e m e n T s D e l ' î l e D e R É

Un défi, des enjeux, des progrès et des frustrations... L’île de Ré est un territoire fragile qui doit, sans nuire à la qualité de son environnement, relever le défi d’améliorer ses infrastructures, les conditions de transports et de déplacements, pour accompagner la vie permanente et réduire l’impact de la circulation en période touristique.

Actuellement en phase finale d’élaboration, le plan global des déplacements de l’île de

Ré sera présenté aux élus communau-taires en avril 2013. Il concrétisera les réflexions et expérimentations sur les déplacements intra-insu-laires et vers le continent, initiées depuis 2010. La Communauté de Communes de l’île de Ré n’a pas la compétence transports. C’est une limite à des décisions soumises à l’avis et à la compétence d’autres collectivités territoriales : Conseil général de Charente-Maritime, CDA de La Rochelle, et des opérateurs de transports.

Le regard des experts et les retours d’enquête sur les expérimentations testées

L’offre de transports collectifs est multiple, mais manque de coordi-nation. Si les lignes de bus n° 3, 50 et 51 sont bien fréquentées, voire parfois saturées, elles souffrent d’un manque d’harmonisation tari-faire. Réactiv’Bus de son côté évo-lue positivement mais reste encore confidentiel. Les services d’accom-pagnement répondent aux besoins de proximité, comme les navettes électriques de village qui ont trans-porté sur 57 jours en période esti-vale 8 415 passagers. Mais le taux de passagers par course est encore faible à certaines heures matinales. En haute saison, les infrastructures sont saturées et les points noirs qui pénalisent les transports col-lectifs sont épinglés : le péage et

le pont, la traversée de Rivedoux, le contournement de Saint-Martin ou le Martray. L’automobile, le vélo, la marche n’échappent pas aux remarques du cabinet d’étude, qui part de ces constats pour préconi-ser des orientations et des solutions aux élus communautaires. Dans ce constat sans concession, il y aussi des indicateurs encourageants. On y analyse notamment l’évolution du comportement des usagers qui vont vers les transports collectifs. Les navettes Ré-Express avec la ligne 3 progressent de 27 % par rapport à la même période en 2011, de juin à septembre. La navette de pont et bus Vélo a transporté 36 657 pas-sagers d’avril à septembre 2012. Vélo Mouettes en Ré progresse de 42,27 %. Une concrétisation bienve-nue de la volonté politique et éco-logique exprimée dans le projet de Plan global des déplacements (PGD).

Un objectif unanime, réduire l’utilisation de la voiture

sur l’île de Ré

La limitation des nuisances générées par l’automobile est un axe fort de travail partagé par les élus et ceux qui s’intéressent à la préservation de l’environnement rétais. Les avis peuvent diverger sur les préconi-sations de solutions et leur mise en œuvre. Pour Patrice Raffarin, « il n’y a pas de solution miracle, mais un bouquet de solutions qui participeront à une organisation équilibrée de nos déplacements et transports, en tenant compte de

toutes les contraintes réglemen-taires, techniques, financières qui s’imposent. La CdC n’ayant pas la compétence transport, cela nous oblige à travailler avec d’autres collectivités, à procéder par expé-rimentation pour adopter les meil-leures solutions. Nous réfléchissons aux délégations de compétences qui pourraient accompagner et facili-ter notre action. Si la présentation du plan global des déplacements intervient avec quelques semaines de délai par rapport au calendrier prévu, c’est que nous avions besoin de retravailler et de compléter cer-taines propositions avec le cabinet d’études. Nous voulions l’enrichir de nos dernières réflexions ».Il est bien conscient de l’attente

forte sur des problématiques essen-tielles : une meilleure organisation des transports collectifs avec des efforts en matière d’information, d’harmonisation tarifaire, de cir-cuit, d’horaires, d’amélioration des infrastructures pour les transports en commun. Mais le PGD n’est pas limité aux transports collec-tifs. L’amélioration des conditions de circulation pour les vélos et les marcheurs, le co-voiturage et l’auto-partage, l’anticipation des mobilités, s’inscrivent aussi dans ce cadre de propositions. Il y a des ajustements nécessaires tirés des bilans 2012 dont les usa-gers se féliciteront. La révision de certains circuits pour transporter davantage d’usagers, l’améliora-tion de la signalétique avec des poteaux supports d’information et d’horaires, la création d’emplace-ments de stationnement assurant une visibilité aux navettes en dehors des trajets, l’amélioration de la com-munication pour limiter la diversité des dépliants avec une lisibilité des horaires regroupant les opérateurs...Et pour clore cette liste non exhaus-tive, la création d’une maison des déplacements à Sablanceaux est envisagée dans l’ancienne gare rou-tière, pour informer les arrivants.

Navette maritime, opération différée à l’été 2014

L’attente était forte sur le projet de liaison maritime dédiée entre Saint-Martin et le vieux Port de La Rochelle. Mais, comme le confirme Patrice Raffarin : « contrairement à ce qui a été annoncé prématurément par certains médias, cette liaison ne sera pas mise en place pour l’été 2013.

Les aménagements routiers en cours à Sablanceaux au pied du pont

Michel Terrasson, président de l’AUTIR, force de proposition sur les modalités de déplacements et de transports, affiliée à la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT) réagit : « Dès le 28 août 2012, l’AUTIR s’est étonnée que les grandes orientations décidées en janvier 2012 n’aient pas été “partagées” avec la population, comme celles du SCoT ont pu l’être. Fin juin 2012, nous avons souhaité que les actions définies dans le projet de plan des déplacements en cours d’élaboration, amendées et complétées, soient vraiment mises en œuvre et ne restent pas inappliquées. Nous demandons que ce plan des déplacements sur l’île de Ré prévoie : - des mesures de priorité pour les autobus aux endroits

congestionnés et saturés, dont nous avons fait l’inventaire avec le concours de professionnels du transport et des usagers des transports collectifs,

- l’extension et la sécurisation du réseau cyclable,

- la coordination des transports entre l’île de Ré, La Rochelle et le département,

- l’étude d’un tracé de futur site propre pour transports collectifs entre l’île et La Rochelle.

À l’écoute des usagers de tous les modes de déplacements, nous participons aussi aux travaux de la commission transport du Conseil de développement. Par notre réflexion et notre intervention auprès des autorités organisatrices, nous cherchons à faire évoluer l’information des usagers actifs et potentiels, à améliorer les conditions de déplacement des personnes ayant pour diverses raisons l’incapacité d’utiliser un véhicule, à encourager Rétais et touristes qui auraient la volonté d’utiliser les transports collectifs ou à la demande, pour réduire ainsi l’utilisation des véhicules personnels sur l’île de Ré ».

Propos recueillis par Michel Lardeux

Le point de vue de l’Association des usagers des transports de l’île de Ré

t r a n s p o r t s

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p l a n g l O b a l D e s D É p l a c e m e n T s D e l ' î l e D e R É

Au risque de connaître les déboires financiers du début d’exploitation de la ligne reliant Boyardville à La Rochelle, nous devons mettre en place un cahier des charges, lancer un appel d’offres à différentes com-pagnies maritimes, peaufiner notre montage budgétaire... et nous ne serons pas prêts pour l’été même si nous le regrettons ». Il exprime toutefois un réel intérêt pour cette liaison maritime et les perspectives qu’elle ouvre pour Ré - La Rochelle et La Rochelle - Ré. Certains seront déçus, d’autres comprendront le délai de réflexion qui ne remet pas en cause la volonté de création de cette liaison maritime utile et attrayante. Pour les personnes isolées, âgées, handicapées, ou sans ressources qui ne disposent pas ou n’utilisent pas de véhicules, se déplacer individuel-lement ou collectivement n’est pas toujours très pratique sur l’île de Ré. Des critiques, des protestations sont adressées à l’organisation complexe des modes de transport, qui ne peut répondre à toutes les situations, à toutes les exigences : problèmes d’arrêts, de circuits, d’horaires, de tarifs, de confort... Le déplacement,

c’est avant tout un acte social et économique. C’est vital pour un territoire et significatif d’une édu-cation, d’une culture. Le temps de trajet n’est pas le même dans toutes les cultures. Ceux qui ont la chance de voyager s’en aperçoivent.L’île de Ré doit marquer son identité par une vision et par une audace sur l’organisation de ses transports, croire en l’information et en l’éduca-tion progressive de ses résidents et visiteurs, pour réduire les nuisances de l’automobile. Idéaliste sans doute, mais assurément c’est à cha-cun d’entre nous de prendre ses res-ponsabilités, de donner l’exemple, d’encourager des comportements raisonnables, de comprendre notre intérêt et les enjeux du territoire.À pied, à vélo, à cheval, en navette, en bus, en bateau, l’île de Ré nous offrira longtemps encore des pay-sages uniques à découvrir, au détour d’un chemin, d’une piste cyclable, d’une petite route, ou en arrivant au port... Au moins à une condition : que nous soyons capables de faire des efforts personnels pour moins utiliser la voiture.

Michel Lardeux

Reconversion de l’ancienne gare routière en maison des déplacements

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ç a b o u g e à . . .

s a I n T - m a R T I n - D e - R É

l a c O u a R D e - s u R - m e R

De gros chantiers en cours

Le Peu des Hommes

Pour le maire, Patrice Déchelette, le chantier de la halle des sports Marcel Gaillard est celui

qu’il aimerait voir se terminer le plus rapidement possible et dans le res-pect des conditions de financement programmées de longue date.« D’un coût global de 3 millions d’euros, à ce jour, la Communauté de Communes de l’île de Ré a honoré sa participation à hauteur des 700 000 € prévus, alors que sur les 400 000 € attendus du Conseil général, seule-ment un tiers de la somme a été ver-sée. La Région ne devrait pas poser de problème, avec une subvention de 150 000 €, tout comme les 120 000 € de la DETR (dotation d’équipement des territoires ruraux), c’est-à-dire

l’État. Si l’on fait un rapide calcul, on constate que la part de la com-mune, pour un bâtiment qui accueille 550 élèves du collège voisin (les col-lèges relevant des Conseils géné-raux) s’élève actuellement à près d’1 900 000 € ».Quant à la date de livraison du gym-nase, le maire avoue « qu’avec la meilleure volonté du monde, il est impossible aujourd’hui d’en préciser la date exacte ». La récente faillite de l’entreprise de serrurerie fabriquant l’escalier accédant aux tribunes n’étant pas faite pour accélérer le mouvement.

Sinon, en matière de voirie…On avance, on avance…

> Autour de la gendarmerie, les tra-vaux relatifs aux réseaux, lesquels ont bloqué la circulation avenue de Philippsburg pendant plusieurs semaines sont aujourd’hui achevés. Dans la continuité une réfection pro-visoire de voirie est prévue avant que

soit effectué le revêtement définitif courant mai. > Les travaux au niveau du parking de la Courtine se poursuivent nor-malement. Bientôt le cours Pasteur se métamorphosera en un mail planté de 68 arbres, et le quai des Torpilleurs sera entièrement repavé. Par ailleurs, dans le souci de ne pas nuire à la qualité des eaux de bai-gnade, il a été installé un séparateur afin de récupérer les eaux pluviales. Du quai des Torpilleurs jusqu’au Bastion de la mer, un chemin piéton rejoindra celui existant depuis le dit bastion en direction du cimetière. > Toujours en cours de réalisation, la réfection de voirie de la rue du Rempart et du parking Etienne d’Hastrel. Des travaux effectués en parallèle avec ceux du remplacement de la clôture du camping municipal du bastion Sainte Thérèse. > Parking Vauban, la refonte des aires de stationnement autobus se termine. Une place réservée « Taxi » avec borne d’appel téléphonique est pré-vue (idem parking du Bastion). Une piste mixte vélo/piétons passera en haut du parking Vauban. > Dans un souci de sécuriser la voi-rie pour les Martinais extra-muros et de mise en valeur des fortifica-tions, un chemin lumineux devrait être réalisé d’ici l’été entre la Cible et la Barbette.

Jean-Pierre Pichot

Un arrêté de péril ayant été obtenu, fait exceptionnel, le 18 janvier pour la partie de

dune située entre l’épi de la Pergola et celui du Peu des Hommes, la mise en place d’un enrochement en gra-nit, sur une longueur de 62 mètres, a débuté dès la fin du mois de janvier.Comme Patrick Rayton l’a expliqué lors du conseil municipal du 28 février, deux marchés sous maîtrise CdC ont été passés : l’un pour un enrochement de 60 mètres de long et 6,80 mètres de hauteur selon cote NGF, l’autre concernant le remaniement de l’épi du Peu des Hommes. 3 000 tonnes de blocs d’enrochement étaient prévues pour ces deux marchés. 2 400 tonnes ont été livrées. Il en reste 600 tonnes sur la plage dont les blocs ont étonné les vacanciers de notre zone fin février. La municipalité de La Couarde souhai-terait utiliser ces 600 tonnes pour la seconde tranche de travaux de 140 mètres de long envisagée en janvier mais pour laquelle aucun marché n’avait été passé. Les blocs inutilisés

devraient permettre de poursuivre l’enrochement sur une longueur de 50 mètres entre les Anneries et le Peu des Hommes. Resteraient alors 90 mètres à faire pour lesquels la CdC devrait passer un nouveau marché.

La plage des Prises

L’Office National des Forêts (ONF) s’est vu attribuer une subvention par la municipalité, de 3 805 €, prise sur le budget annexe « Écotaxe », pour l’étude de l’aménagement de la plage des Prises. Cette décision du conseil municipal intervient à la suite de la convention cadre signée le 12 septembre 2012 entre la CdC et l’ONF. L’aménagement de la plage devrait prendre en compte l’organisation du stationnement et des déplacements dans la zone ainsi que la création de sanitaires.

La Mairie

La première tranche de travaux relatifs à la restructuration de l’îlot de la mairie débutée en 2012 est terminée.

Les travaux reprendront en septembre 2013. Pour assurer le financement de cette deuxième phase concernant les travaux lourds de réhabilitation du bâtiment de la mairie, le conseil municipal a voté la demande d’une subvention qui devra être faite auprès de l’État avant le 30 mars dans le cadre de la Dotation d’équipements des territoires ruraux (DETR) pour un montant de 120 000 €, selon un plan de financement qui prévoit 61 305 € du Conseil général, 350 000 € d’emprunt et 358 277 € d’autofinancement.

Catherine Bréjat

Travaux tous azimuts

Jean-Pierre Gaillard, Maire du Bois-Plage rappelle « que peu de temps s’offre à lui quand il s’agit

de réaliser des travaux en centre vil-lage. L’étroitesse de la fenêtre de réalisation, entre novembre et fin mars, s’expliquant d’une part par le facteur saisonnalité (facteur certes commun à toutes les communes de l’île), et d’autre part par l’importance que revêt le marché ».C’est pourquoi sont actuellement menés en parallèle, trois importants chantiers en matière de voirie.

Un chantier relevant du département

Afin de mettre en sécurité l’accent au centre village par le CD 201, il est prévu de protéger les rues de la Vallée et Simonette par des îlots centraux et de réaliser un giratoire au Pas des Bœufs. Une attention toute particu-lière a été prise en compte dans ce projet afin de faciliter la circulation des cycles. Il est prévu un achèvement des travaux avant les grands week-ends du mois de mai.

D’un coût global estimé à 323 000 € HT, ces travaux sont finan-cés à hauteur de 70 % par le Conseil général de Charente-Maritime.

Des travaux sur budget communal

Au nombre de deux, il s’agit d’une part de la réfection d’une portion de l’avenue de la Plage comprise entre l’église et le marché couvert. Des tra-vaux nécessités par la remise en état et aux normes de l’ensemble des réseaux souterrains ainsi que par le souhait, non seulement de requalifier les sols, mais également de privilégier et d’améliorer tout ce qui se rapporte aux conditions de circulation des piétons et des personnes à mobilité réduite. Des tilleuls seront plantés pour casser un environnement pouvant être considéré comme trop minéral.Coût de l’opération : 137 000 € TTC.Dans un autre secteur de la rue de la Plage, au niveau du débouché du chemin des Mouettes, des travaux sont en cours afin d’organiser et de sécuriser l’accès et la sortie de la piste cyclable en provenance de la plage des Gollandières. À cet effet la réa-lisation d’un plateau surélevé aura pour objectif de ralentir la circulation.Montant du projet : 85 000 € TTC.

Jean-Pierre Pichot

l e b O I s - p l a g e - e n - R É

Quai des torpilleurs

Parking de la Courtine

Travaux de giratoire en cours au Pas des Boeufs

Travaux au Peu des Hommes

i L s b o u g e n t !

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Un temple du bien être et de la sérénité

Il tond, pas vous !

Depuis le samedi 16 février « L’Institut Île de Ré par Thalgo » a ouvert ses portes, Le Richelieu et Thalgo renforcent ainsi leur collaboration et mettent en commun leur savoir-faire pour créer un espace unique tourné vers la Cosmétique Marine Active.

Installé au cœur du superbe site du Richelieu, ce lieu magique et raf-finé incarne un nouveau concept

dédié au bien-être et à la beauté, alliant les soins d’esthétique aux bienfaits de l’eau de mer. L’Institut Île de Ré par Thalgo offre dans un décor élégant des prestations haut de gamme utilisant les principes actifs d’une eau de mer de qualité exceptionnelle. Les soins sont réali-sés en exclusivité avec les produits Thalgo, également proposés à la vente. L’Institut Île de Ré par Thalgo du Richelieu bénéficie ainsi de l’ex-périence de cette marque de renom qui depuis quarante ans explore les océans pour sélectionner les meil-leurs extraits naturels marins et les incorporer à ses produits.

Un moment pour ne penser qu’à soi

Fort de son expérience de plus de vingt ans, le centre de thalassothé-rapie propose un large éventail de programmes et cures ciblées aux qualités éprouvées ainsi que des for-faits plus courts comme « L’Escale Réthaise » (4 jours) ou « L’Escale marine » (2 jours). À cette dimension purement marine s’ajoutent les dernières nouveautés dans le domaine de la relaxation et de l’esthétique. Hors du monde et du temps, au sein de cabines spacieuses vous profiterez de soins innovants pour le visage et le corps et les soins silhouette vous aideront à retrouver une allure mince et tonique.Des rituels relaxants aux noms évocateurs : Indocéane, Esprit de

Polynésie vous emmèneront au bout du monde en une demi-journée de soins exceptionnels. À découvrir, les inédits 2013 « Mer et Sens » un massage aux pierres chaudes précédé d’un gommage à la poudre d’algues ou « Escale en Provence », un soin complet du visage et un modelage du corps à l’huile lavande Bio. Des rituels du bien-être sont également proposés : lifting japonais, massage californien, shiatsu, réflexologie thaïlandaise, mais aussi massage musculaire réalisé par un ostéo-pathe, modelage détox et drainage lymphatique.Privilège supplémentaire, les soins donnent gracieusement accès à tous les équipements du centre : la pis-cine d’eau de mer chauffée à 30°, le sauna, la salle de musculation, la salle de détente avec tisanes à volonté et la salle de repos.Tous les soins sont effectués par des professionnels diplômés et expérimentés. Une équipe jeune et compétente totalement dédiée à votre bonheur (ostéopathes, hydrothérapeutes, esthéticiennes et massothérapeutes) vous attend pour vous faire vivre un moment d’exception. Une carte de fidélité et un système de parrainage sont pro-posés à la clientèle régulière.

Catherine Bréjat

Àn’en pas douter, d’ici quelques temps, les robots-tondeuses vont fleurir dans les jardins

des résidences secondaires aussi bien que principales, cela pour la simple et unique raison qu’ils tondent même en votre absence et qu’ils vous laissent tout loisir pour faire autre chose que de passer vos week-ends à passer la tondeuse.

Une autre façon de concevoir la tonte

De conception et fabrication néer-landaise, « Robomow » démarre automatiquement de sa station de base aux jours et heures programmés préalablement et revient de lui-même à sa base pour se recharger quand cela s’avère nécessaire.Il est donc possible, même à distance, d’avoir un gazon toujours impec-cable sans pour autant attendre que l’herbe repousse. Coupé très fin puis compacté, le gazon est ensuite dispersé entre les pousses, créant ainsi un engrais naturel et nutritif. De plus, en éliminant le besoin de ramasser l’herbe... adieu les tours à la déchèterie !Le « Robomow 200 » présenté par Vincent Lafon de l’Arrosoir Bleu, distributeur exclusif de Robomow dans le département, possède une autonomie de deux heures, heures pendant lesquelles il effectuera son travail de tonte à la hauteur de coupe sélectionnée, ce de manière aléatoire dans le périmètre d’action qui lui a été attribué.

L’intelligence au pouvoir

Muni de capteurs, le robot-ton-deuse identifie parfaitement arbres, rochers et autres obstacles, qu’il sera

en mesure de contourner. De même, en cas de pluie ou de déclenchement de l’arrosage automatique, un autre capteur demandera à Robomow de bien vouloir regagner sa base.

Par mesure de prévention contre le vol, le robot est doté d’un code PIN, et des alarmes se déclenchent si jamais il venait à être contrarié d’une façon ou d’une autre dans son fonc-tionnement, le rendant ainsi très sûr pour les animaux domestiques et les enfants.Son coût : 1 500 € (installation comprise).Pour voir « Robomow » à l’œuvre, ren-dez-vous à Foire Expo Ré les 17, 18 et 19 mai 2013 à Saint-Martin-de-Ré sur le stand de Vincent Lafon.

Jean-Pierre Pichot

b I e n - ê T R e j a R D I n a g e

Le Richelieu44 avenue de la Plage La Flotte-en-Ré05 46 09 49 [email protected]

« L’Arrosoir Bleu » 14 rue de la Grange 17740 Sainte-Marie-de-Ré Tél/Fax : 05 46 30 13 01 Mobile : 06 79 72 69 44

L'équipe de « L'Institut île de Ré par Thalgo »

Le Robomow et Vincent Lafon

z a p ’ a r t s

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Vendredi 22 mars – 20h30 sucheela ramanMusique du mondeEntre sa culture urbaine occidentale et celle de ses parents d’origine tamoule, Susheela Raman a toujours refusé de choisir.Ce cinquième album Vel est un témoignage de son propre voyage en tant qu’euro-péenne ayant des racines indiennes. Après 5 albums et 200 000 exemplaires vendus dont Salt Rain récompensé par le prix de la Révélation de l’année aux BBC Music Awards, Susheela Raman est de retour en France pour défendre sur scène Vel.Guitare, tablas et autres percussions, guimbarde du Rajasthan (jouée avec une énergie affolante !) sont reliés par la voix

grave et intense de Susheela Raman aux rythmes pop et jazzy. Magique !

Adhérent : 15 € / Adh. réduit : 10 €

Plein tarif : 20 € / Tarif réduit : 15 €

Vendredi 29 mars – 20h30 philippe anota « Du classique au contemporain », DansePhilippe Anota, danseur étoile internatio-nal, nous présente ce spectacle, fruit de la rencontre entre trois artistes animés par le souhait de réunir la danse classique et la danse contemporaine. Engagé à l’Opéra de Paris, puis au Ballet du Rhin et au Ballet de Stuttgart, Philippe Anota devient soliste du Ballet de Bâle, ainsi qu’au Ballet Fran-çais de Nancy et au Ballet de Monte-Carlo.

Primé du 1er Prix du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et du 1er Prix au Concours international de Lausanne, Philippe Anota continue aujourd’hui sa carrière de danseur. Adhérent : 13 € / Adh. réduit : 10 €

Plein tarif : 18 € / Tarif réduit : 13 €

Jeudi 11 aVril – 20h30 julien cottereau Après le succès de Imagine-toi program-mé deux fois à guichet fermé, La Maline accueille une étape de création de Julien Cottereau, mime au talent incroyable. Molière de la révélation masculine en 2007, prix SACD du Nouveau talent One-man-show en 2008, il nous revient avec son personnage de grand enfant qui a conquis de nombreux publics. Clown, mime, bruiteur, Julien Cottereau nous transporte, sans décor, dans un univers étonnant, où tout devient possible. Grâce à son originalité, sa poésie, son humour et son universalité, cet artiste touche autant les enfants que les parents. C’est une émotion à vivre en famille !

Durée : 1h20 / Adh. : 10 € / Plein tarif : 15 €

Programmation à la Malines a I s O n c u l T u R e l l e x y n T h I a , 3 a n s D É j à

5 000 € à répartir

Né de l’initiative de François Blanchard, originaire de La Couarde et lui-même sinistré,

« Les Rétais nous disent… », c’est 112 pages, 600 photographies, une trentaine de textes-témoignages ou poèmes de résidents permanents ou secondaires, une préface de Madeleine Chapsal et seize reproduc-tions d’œuvres d’artistes rétais. Mais bien plus que cela, « Les Rétais nous disent... » c’est avant tout un réel devoir de mémoire qui ne verse à aucun moment dans le larmoyant. « On est certes dans le souvenir de Xynthia, de ce 28 février 2010, mais dans le vivant, cela avec sobriété et une grande sen-sibilité » rappelle François Blanchard.« Toutes les photos sont des pho-tos du lendemain du passage de la tempête, du jour où c’était difficile, du jour où l’on a pris conscience des dégâts... mais à travers ces pho-tos, on ne ressent pas la peur, bien au contraire, ce qui ressort c’est la volonté de reconstruire » précise Jacques Boucard, président du G.E.R. (Groupement d’Études Rétaises). Jeudi 28 février dernier, grâce aux 1 500 exemplaires vendus à ce jour, François Blanchard, Jacques Boucard et Lionel Quillet remettaient un chèque de 5 000 € libellé à l’ordre de la Fondation de France, laquelle se chargera ensuite de répartir cette somme au profit de sinistrés rétais. Édité à 3 000 exemplaires, il a été décidé par les protagonistes de cette opération que les 1 500 ouvrages res-tants seront offerts aux écoliers des écoles primaires de l’île.

Jean-Pierre Pichot

Jacques Boucard, Michel Pelletier, François Blanchard et Lionel Quillet

m O D e

Nouveau : un défilé de mode au parc commercial du Fief RoseLes premières boutiques à s’instal-

ler au nouveau centre commer-cial, le Parc du Fief Rose, à Lagord

ont ouvert leurs portes en mars 2012. Afin de célébrer ce premier anni-versaire, elles se sont rassemblées pour organiser un défilé de mode le 23 mars à 16 h qui se déroulera dans la salle Alain-Le-Meur, mise à disposi-tion par l’Espace Culturel E. Leclerc.Valérie Guedj, responsable d’Esprit et organisatrice du défilé, explique que l’idée revient à Côté Tendance et qu’elle a séduit les enseignes trouvant là une manière originale de présenter leurs collections printemps-été. Ainsi la marque Esprit et ses lignes pour homme et femme, Camaieu, Côté Tendance, ADSO et leurs vêtements pour femmes, enfants et hommes, Z, magasin de vêtements pour enfants, Une heure pour soi, parfumerie et

institut de beauté, le coiffeur Jean Marc Joubert, PO Profession Opticien, l’Instant T, à mi-chemin entre le salon de thé et le coffee shop, le Centre

Culturel Leclerc et la Société Générale ont réuni leurs compétences et leurs efforts pour présenter leurs dernières créations de prêt-à-porter lors d’un agréable moment. Le défilé durera 1h15, interrompu par un entracte. Quatre mannequins féminins, deux masculins et des enfants présenteront les modèles des nouvelles collections. Cette manifestation dont l’entrée est gratuite est ouverte à tous. Rappelons que l’un des nombreux avantages du Parc du Fief Rose réside dans les 600 places de sta-tionnement gracieux qu’il offre à ses visiteurs et que la grande nou-veauté au sein de cet ensemble a été l’ouverture d’un Centre Culturel E. Leclerc, car il n’y a aucune offre culturelle de cette importance dans le département.

Catherine Bréjat

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