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Reconquête

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Là où les moustiques semaient la malaria mortelle pousse aujourd’hui de la nourriture pour les gens.

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Campagne juin 2009

ReconquêteLà où les moustiques semaient la malaria mortelle pousse aujourd’hui de la nourriture pour les gens.www.biovision.ch

C j ii 2009BIOVISION

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Nyabondo: Ensemble contre la malariaLa mort derrière la maison

Informer par le rire et l’envie : Des jeunes acteurs de la troupe Tuungane informent grands et petits sur l’origine de la malaria, les symptômes de la maladie et les mesures qui sauvent des vies.

Grâce à l’information sur la dangerosité des étangs à terre glaise, les fabricants de briques s’engagent maintenant eux-mêmes dans la prévention de la malaria.

Sur le haut plateau de Nyabondo, dans l’Ouest du Kenya, les humains élevaient sans s’en douter leurs ennemis mortels juste à côté des villages. Dans les fl aques et les étangs, que les fabricants de briques forment en prenant de la terre glaise, des millions de moustiques se re-produisaient. Et retransmettaient la fatale malaria. Tout récemment, la terrible maladie s’était répandue comme une trainée de poudre à Nyabondo. Les jeunes enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes étaient les plus touchés car les défenses immunitaires naturelles leur manquent. Quand il pleuvait, la malaria fauchait une vie chaque jour ou presque. Un projet de BioVision a pu stopper la tragédie. Aujourd’hui, les habitants reprennent leur souffl e.

Les vecteurs de la malaria sous contrôle : des chercheurs de l’icipe capturent des moustiques avec des pièges lumineux et examinent s’ils sont porteurs de la maladie. Les lieux de pontes sont identifiés, cartographiés et surveillés par des Mosquito-scouts.

Depuis le début du projet, fin 2004, nous avons nette-ment moins de moustiques. Avant, il y avait de véritables épidémies de malaria. Durant la saison des pluies, il y avait presque chaque jour un mort. Aujourd’hui c’est complètement différent : il y a longtemps que plus per-sonne ne meurt de malaria à l’hôpital. Sœur Carmelina, hôpital de la mission St. Joseph à Nyabondo

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Les femmes enceintes et les mères de jeunes enfants sont équipées de moustiquaires et instruites sur leur utilisation et leur entretien.

Nous avons asséché les lieux de pontes sur le périmètre de l’école avec deux fossés de drainage et nous avons appris comment les larves peuvent être contrôlées dans les étangs des fabricants de briques. Les moustiques ont vraiment été décimés et la souf-france infligée par la malaria a fortement diminué.Betty Oyoga, institutrice à l’école secondaire de Oboch, Nyabondo

Dans les projets contre la malaria de BioVision, des scientifi ques de l’Institut International de recherche sur les insectes (icipe) surveillent les lieux de repro-duction, la présence du moustique anophèle et la diffusion de l’agent pathogène de la malaria. Les moustiques transmetteurs sont contrôlés par une combinaison de mesures écologiques (Integrated Vector Management, IVM). Les petits étangs sont soit comblés soit asséchés, et les grandes étendues d’eau sont traitées avec du Bti inoffensif pour l’environnement. Des zones humides écologiquement im-portantes sont ainsi conservées sans danger pour les humains. C’est ainsi qu’à Nyabondo, les cas de malaria chez les enfants de moins de 5 ans ont pu être réduits de 60% en peu de temps. Ils se situent maintenant à 20%!

Un projet de BioVision sauve des viesMalaria chez les petits enfants: une baisse de plus de 60% !

Le pas suivant vers un avenir sain est la transformation des sols à terre glaise en précieuses terres cultivables. Car où les faiseurs de briques travaillaient, le sol se transformait en sur-face désertique imperméable. Les trous et les flaques sont comblés par les habitants du voisinage avec des débris de bri-ques et du limon. Des canaux de drainage évitent que de nou-veaux étangs se forment pendant la saison des pluies. Avec des banchages, du compost et du fumier on recréé un sol fer-tile. C’est ainsi que les gens de Nyabondo regagnent des terres cultivables. Aujourd’hui, les champs de maïs progressent sur un terrain où auparavant les moustiques proliféraient.

Ce paysan s’aide lui-mêmeRaphael Owakawere, un paysan astucieux et dynamique de Nyabondo est l’un des pionniers qui ont commencé à reconquérir les terres perdues : « En 2005, j’ai eu dans les mains un exemplaire de The Organic Farmer (TOF)* et j’ai été enthousiasmé. J’ai rendu le sol fertile grâce aux conseils pratiques de ce journal. Avec la méthode push-pull, mon maïs et mes haricots poussent avec des rende-ments jusqu’à dix fois plus élevés. Et grâce à l’agriculture biologique, je ne dépense plus rien pour les engrais ou la location d’une charrue». Owakawere a fait des terras-ses sur ses champs et les protège avec des digues contre l’érosion par l’eau. Conformément aux instructions de TOF, il travaille avec des cultures mélangées et plante de manière ciblée des espèces contre les parasites ou les feux de brousse.Raphaël Owakawere et sa femme Felisia ont introduit dans leur nouveau champ de maïs des méthodes de

* The Organic Farmer (TOF) est un mensuel de conseils aux paysans créé par BioVision au Kenya et qui compte 100’000 lecteurs.

Du maïs pousse aujourd’hui à l’endroit où on prenait la terre glaise.

Des personnes saines – un environnement sainDes terres perdues aux champs de maïs

www.biovision.ch/nyabondo_f

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www.biovision.ch /ffs_f

Aidons-les à s’aider eux-mêmes Merci de tout cœur pour

vos dons ! Avenue de Cour 1CH-1007 Lausannetél. 021 612 00 [email protected]

BioVision – Fondation pour un développement durableBioVision encourage depuis plus de dix ans le développement, la diffusion et l’emploi de méthodes écologiques permettant aux popula-tions des pays en développement de s’aider elles-mêmes.

BIOVISION

La ferme Owakawere sert d’exploitation modèle pour l’école à la ferme (Farmer Field School). Plus de 180 paysans ont déjà obtenu un cours pratique d’agriculture biologique avec des cultures associées et alternées, des canaux d’irrigation et la production de compost.Pendant ce temps, Raphael et Felisia Owakawere ont fait un pas de plus.Ils cultivent des arachides qu’ils emballent et vendent eux-mêmes. Ils produisent en plus du lait de chèvre pour leur propre consommation et pour le marché.

Avec un esprit pionnier, Felisia et Raphael Owakawere ont réussi à changer leur vie et à faire de leur exploitation une ferme-école d’agriculture biologique

L’école à la fermeUn modèle qui se répand

Chaque être humain a droit à une alimentation suffisante dans un envi-ronnement sain! La Suisse s’engage au niveau international pour ce droit de l’Homme. C’est pourquoi je soutiens le travail innovateur accom-pli par BioVision en Afrique. Quand j’étais président de la Confédération, j’ai pu me convaincre par moi-même de l’utilité du journal destiné aux agriculteurs du Kenya.

Moritz Leuenbergerconseiller fédéral

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l’agro-sylviculture : quand les arbres installés entre les plants de maïs auront grandi, ils donneront de l’ombre sous le soleil de plomb. En plus, le Desmodium planté parmi le maïs amène de l’azote dans le sol, protège la terre de l’érosion et retient l’humidité. Une lisière de buissons de sert de barrière naturelle contre les feux de brousse.

ccp 87-193093-4

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