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RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉfondation-sanofi-espoir.com/download/fr/rapport-activite-2015-2016/... · de doses de vaccins . ... grands défis d’aujourd’hui. Sanofi possède

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RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

Budget de la fondation

33,7 M€ sur 5 ans Apport financier

31M€ Apport en nature

2,7 M€ ••

Mécénat de compétences Mise à disposition de locaux

Afrique

46 projets

29 pays bénéficiaires

Amérique latine et centrale

16 projets

11 pays bénéficiaires

France

7 projets

LES ACTIONS DE LA FONDATION DE 2010 À 2015

Soutien aux programmes d’accès à la santé sur le long terme

89 programmes

51 pays bénéficiaires

62 principaux partenaires

15,8 millions de bénéficiaires d’actions de prévention, de sensibilisation sanitaire

3,1 millions de bénéficiaires d’actions de prise en charge médicale, d’accès aux soins

47 000 professionnels de santé bénéficiaires d'actions de formation

Soutien aux actions d’urgence humanitaire

Soutien financier :

36 pays bénéficiaires

Dons de médicaments et vaccins :

67 pays bénéficiaires

4,45 millions de boîtes de médicaments

2,5 millions de doses de vaccins

36,7 millions € en équivalent financier

24,4 millions de bénéficiaires

Asie

20 projets

10 pays bénéficiaires

TROIS ENGAGEMENTS DE LONG TERME

Imprévisibles et aux conséquences souvent dramatiques, les crises huma-nitaires exigent une réponse rapide, efficace et généreuse de la part de la communauté internationale. En tant que partenaire de santé, la Fondation joue un rôle important dans la coor-dination des aides apportées. Lors de catastrophe, et selon les besoins en santé identifiés, sa réponse se tra-duit par des dons de médicaments et de vaccins, ainsi que des dons financiers aux acteurs de terrain pour déployer des actions d’urgence et de post-urgence.

Le droit à la santé est un droit fonda-mental de tout être humain. Mais les progrès observés ces dernières années sont très inégaux du fait de la faiblesse des systèmes de santé dans les pays à faibles ressources, et d’un accès limité pour les plus défavorisés. Pour contribuer à réduire ces disparités, la Fondation déploie ses programmes autour de 3 axes majeurs : 1 La lutte contre les cancers de l’en-fant dans les pays à faibles ressources avec son programme My Child Matters. 2 La lutte contre la mortalité mater-nelle et néonatale en contribuant à renforcer la formation et l’accompa-gnement des sages-femmes dans le monde avec l’initiative Midwives for life. 3 L’accès aux soins des populations les plus précaires dans les pays en développement, mais aussi en France.

RÉPONDRE AUX URGENCES HUMANITAIRES

ENCOURAGER L’IMPLICATION DES SALARIÉS

INSCRIRE L’ACCÈS À LA SANTÉ SUR LE LONG TERME

AGIR ET INNOVER POUR RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉLe Groupe Sanofi a créé la Fondation Sanofi Espoir en octobre 2010, pour renforcer son engagement de solidarité internationale et le rendre plus lisible pour l’ensemble de ses parties prenantes. Sa mission est de contribuer à réduire les inégalités en santé et la pauvreté auprès des populations les plus démunies. Son action est centrée autour de 3 enjeux : la lutte contre les cancers de l'enfant dans les pays à faibles revenus, la réduction de la mortalité maternelle et néonatale et l’accès aux soins des plus précaires notamment en France. La Fondation répond aux urgences humanitaires mais privilégie avant tout des partenariats inscrits dans la durée pour agir en matière d’éducation et de prévention, de formation et d’accès aux soins.

Fondée sur des valeurs de partage, d’enrichissement individuel et collec-tif, la solidarité fait partie de l’ADN de Sanofi. Pour renforcer l’implication so-lidaire des collaborateurs du Groupe, la Fondation permet à ceux qui le souhaitent de répondre aux appels à générosité lors de catastrophes hu-manitaires et de soutenir l’accès aux soins de personnes en grande préca-rité. Partout où le Groupe est présent, chaque collaborateur peut donner de son temps et de son énergie en mettant son expertise au service d’une mission ponctuelle ou au long cours dans le cadre des programmes dé-ployés par la Fondation.

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6 INSCRIRE L’ACCÈS À LA SANTÉ SUR LE LONG TERME 8 Lutter contre les cancers de l’enfant 12 Réduire la mortalité maternelle et néonatale 16 Améliorer l’accès à la santé des populations les plus précaires

22 RÉPONDRE AUX URGENCES HUMANITAIRES 26 ENCOURAGER L’IMPLICATION DES SALARIÉS 30 GOUVERNANCE DE LA FONDATION 32 NOS PARTENARIATS

Olivier Brandicourt Directeur Général de Sanofi

“ L ’accès à la santé pour tous est un des grands défis d’aujourd’hui. Sanofi possède l’expertise et les ressources pour contribuer à réduire le fossé des inégalités en santé, et participer à la réalisation des Objectifs du

Développement Durable de l’ONU”

4 RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

Protéger et améliorer la santé, développer des thérapies innovantes et sûres, pour répondre aux espoirs et aux besoins potentiels de 7 milliards de personnes sur la planète, telle est notre mission. Pour les 110 000 collaborateurs de Sanofi mobilisés dans plus de 100 pays,

cet engagement s’accompagne d’une grande fierté car ils contribuent aux progrès thérapeutiques qui permettent au plus grand nombre de jouir d’un bien précieux : la santé. Mais aujourd’hui encore, plus de la moitié de la popula-tion mondiale n’a pas accès à des soins pourtant essen-tiels. En tant que leader mondial de santé grand public, présent sur 5 continents, Sanofi a non seulement le devoir, mais aussi les moyens de contribuer à lutter contre cette injustice. Car la santé n’est pas seulement un droit fon-damental de l’être humain. Elle représente aussi, pour les populations les plus défavorisées, un enjeu majeur de développement et de justice sociale. Fidèle à ses valeurs, le Groupe mène de longue date des programmes importants d’accès aux médicaments pour les populations les plus vulnérables. À ses côtés, la Fonda-tion Sanofi Espoir témoigne de ce même engagement en déployant des programmes de terrain innovants et ciblés pour contribuer à réduire ces disparités et faire de l’accès à la santé un droit mieux partagé par tous. Ainsi, grâce à son initiative « My Child Matters » pour améliorer la prise en charge des cancers des enfants dans les pays à faibles et moyennes ressources, ce sont 50 000 enfants qui ont eu

accès aux soins et 16 000 professionnels de santé qui ont été formés. Autre exemple, son programme « Midwives for Life », lancé en 2010, a permis à 16 projets de voir le jour en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Dans la droite ligne des Objectifs de Développement Durable de l’ONU pour réduire la mortalité maternelle et néonatale ; 2 100 sages-femmes ont vu leurs compétences renforcées, per-mettant une meilleurs prise en charge de 530 000 femmes enceintes. En 5 ans, l’engagement de la Fondation Sanofi Espoir s’est traduit, au-delà de sa réponse aux urgences huma-nitaires, par la réalisation de progrès notables pour amé-liorer l’accès aux soins des enfants atteints de cancers, pour réduire les complications évitables pendant la gros-sesse et l’accouchement, et pour améliorer l’accès à la santé des personnes les plus précaires. Mais la tâche reste immense, tant les besoins d’éducation, de prévention, de formation et d’accès aux soins sont grands. C’est pourquoi notre Conseil d’Administration a décidé de renouveler le mandat de la Fondation sur les mêmes objectifs prioritaires de santé publique. Le bilan positif du mandat qui s’achève est à mettre au crédit de l’équipe de la Fondation, mais également de tous ses partenaires avec lesquels elle s’engage au quotidien dans une démarche collaborative, de co-construction de programmes qui vont faire la différence pour ceux qui en ont le plus besoin. Je tiens ici à les féliciter chaleureusement et à les encourager à continuer avec la même passion.

OLIVIER BRANDICOURT ET XAVIER DARCOS

Pauvreté, maladies, guerres... nul ne peut ignorer ces fléaux qui minent l’existence de millions de personnes dans le monde, entravent leurs capacités de développe-ment et grèvent lourdement les économies de leurs pays.

Parce que les inégalités en santé entre les nations, mais aussi à l’intérieur des pays, constituent l’une des injustices les plus criantes, la Fondation Sanofi Espoir s’est donné pour objectif de contribuer à les réduire. Elle a choisi de concentrer ses efforts autour de trois axes à fort impact : le diagnostic et la prise en charge précoces des cancers de l’enfant, la réduction de la mortalité maternelle et néo-natale et l’accès aux soins des populations les plus pré-caires. En arrivant à la présidence de la Fondation, en novembre 2015, j’ai été impressionné par la qualité du travail accom-pli en 5 ans, ainsi que par l’ampleur des résultats concrets : 3 millions de personnes ont d’ores et déjà pu être prises en charge, 16 millions ont bénéficié d’actions de prévention et d’éducation à la santé, 47 000 professionnels de santé ont été formés.

Ces progrès considérables ont permis à la Fondation d’acquérir en peu de temps une stature mondiale et d’être reconnue par les grandes institutions de santé, tout comme par les pays bénéficiaires de ses programmes. Ils sont dus à la mobilisation conjointe de tous nos parte-naires - communautés, ONG, experts mondiaux de la santé et personnels médicaux locaux - qui permet, à la fois, de bâtir une solidarité entrepreneuriale à grande échelle et de contribuer à l’amélioration durable des systèmes de santé au niveau local. Dans un monde où les enjeux de développement restent une évidente priorité, d’autant qu’ils nous concernent tous, je souhaite faire entendre une voix encore plus forte dans les débats sur la santé de demain. Je compte donc poursuivre le travail accompli par mon prédécesseur, Jean-François Dehecq, en mettant à profit mon expérience pour faire valoir ces actions de solidarité internationale indispensables à l’équilibre de notre planète, voire à sa survie.

Xavier Darcos Président de la Fondation Sanofi Espoir

“ En contribuant à réduire les obstacles qui empêchent les plus vulnérables d’accéder

à des soins de santé essentiels, nous nous attaquons aux causes structurelles

de la pauvreté dans le monde”

OLIVIER BRANDICOURT ET XAVIER DARCOS

5

INSCRIRE L’ACCÈS AUX SOINS SUR LE LONG TERME

6 RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

Pour répondre aux besoins des plus pauvres dans le monde, les Objectifs du Millénaire de l’ONU ont galvanisé des efforts sans précédent. En septembre 2000, les dirigeants politiques du monde entier rassem-blés au siège des Nations Unies à New-York ont adopté la Déclaration du Millénaire de l’ONU exhortant les nations à s’engager en faveur d’un partenariat mondial pour réduire l’ex-trême pauvreté, et fixant huit objec-tifs mesurables dont l’échéance était fixée à 2015.

OMD 2015 : les Objectifs du Mil-lénaire pour le Développement (OMD) ont permis de réaliser des efforts consi-dérables : la pauvreté mondiale (OMD 1) a notamment été réduite de moitié 5 ans avant l’échéance, et des avancées remarquables ont été accomplies dans la lutte contre le paludisme et la tuberculose (OMD 6). Mais la mortalité infantile n’a reculé que de moitié, n’atteignant pas l’ob-jectif des 60% fixé (OMD 4), et le taux de mortalité maternelle n’a baissé que de 45% au lieu des 75% ciblés (OMD 5). En cause : l’impossibilité généralisée dans les pays les plus pauvres d’ac-céder aux soins, et aussi le non-respect du droit des femmes à la santé. Une aggravation de la mortalité maternelle et infantile avait même été enregistrée dans certains pays, ce qui avait conduit le Secrétaire Général Ban Ki-Moon à lancer en 2010 l'initiative Every Woman Every Child, afin de mobi-liser et intensifier l'action mondiale pour améliorer la santé des femmes et des

enfants.

ODD 2030 : à l’échéance des OMD, et pour poursuivre les efforts engagés, les États membres de l’ONU ont adopté en septembre 2015 les Objectifs de Développement Durable (ODD), à horizon 2030. L’agenda 2030 dresse la liste de 17 ODD garantissant la poursuite des OMD : on y retrouve la lutte contre la pauvreté et la faim, l’accès à l’éducation, l’amélioration de la santé... et de nouvelles théma-tiques comme la lutte contre les chan-gements climatiques. Mais alors que les OMD se concentraient sur les pays en développement, l’agenda 2030 concerne tous les pays de la planète. Cette nouvelle feuille de route doit aider à transformer le monde pour les 15 années à venir et au-delà. Il nous faut à présent un engagement de tous pour la mise en œuvre d'un dévelop-pement durable, qui permette à la fois d’éradiquer la pauvreté, de mieux pro-téger la planète, et de garantir la santé et le bien-être de tous, en particulier des plus démunis.

LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE DE L'ONU

“ Il nous faut à présent un engagement

de tous pour la mise en œuvre d'un développement

durable”

Fabienne Bartoli, Conseillère pour les affaires sociales, Représentation permanente de la France auprès des Nations Unies

INSCRIRE L’ACCÈS AUX SOINS SUR LE LONG TERME 7

Ci contre :

les Objectifs

de Développement

Durable (ODD)

adoptés par les États

membres de l’ONU

en septembre 2015,

visent à aider en priorité

les plus vulnérables,

en particulier les enfants

et les femmes.

2 RÉDUIRE LA MORTALITÉ MATERNELLE ET NÉONATALE

3 AMÉLIORER L’ACCÈS À LA SANTÉ DES POPULATIONS LES PLUS PRÉCAIRES

1 LUTTER CONTRE LES CANCERS DE L’ENFANT

haque année dans le monde, 215 000 enfants et 85 000 ado-lescents sont touchés par le cancer. Mais faute de soignants,

d’équipements et de protocoles adap-tés, moins de 20% d’entre eux survivent à la maladie dans les pays en déve-loppement. Cette situation est d’autant plus inacceptable que la plupart des cancers de l’enfant sont aujourd’hui

PROGRAMME MY CHILD MATTERS L’initiative de la Fondation Sanofi Espoir pour améliorer la survie des enfants atteints de cancer dans les pays à ressources limitées.

C

1 LUTTER CONTRE LES CANCERS DE L’ENFANT

8 RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

Dr Raul Ribeiro, Onco-pédiatre au St. Jude Children’s Research Hospital (USA), Président du Comité d’experts du programme My Child Matters

LUTTER CONTRE LES CANCERS DE L’ENFANT 9

accessibles au traitement. Elle illustre de manière flagrante les grandes disparités entre les pays riches et les pays pauvres : un taux de survie de 80% dans les pays développés, mais inférieur à 20% voire à 10% dans les pays pauvres, où vivent pourtant 80% des enfants concernés. Agir contre ces inégalités impose de s’attaquer à de nombreux obstacles car il faut améliorer tous les aspects de la chaîne de santé : formation des professionnels de santé, création et ren-forcement de structures, mise en place de registres du cancer... En concevant en 2006 My Child Matters, la Fondation Sanofi Espoir a créé l’élan et les synergies indispensables pour améliorer l’accès au diagnostic et aux traitements des enfants les plus défavorisés. Développé avec des experts internationaux du cancer (St. Jude Children's Research Hospital, Société Internationale d’On-co-Pédiatrie, Union Internationale Contre le Cancer...), ce programme fonctionne sur la base d’appels à projets portés par des institutions, ONG ou hôpitaux de pays à ressources limitées. Chaque projet sélectionné bénéficie d’un soutien financier et le porteur du projet pourra

compter sur l’appui d’un mentor pour l’accompagner sur une durée de 3 ans renouvelable. Aujourd’hui, dix ans après son lancement, My Child Matters constitue l’une des plus impor-tantes initiatives mises en œuvre pour donner à tous les enfants du monde atteints de cancer les mêmes chances de guérison.

accessibles au traitement. Elle illustre de manière flagrante les grandes disparités entre les pays riches et les pays pauvres : un taux de survie de 80% dans les pays développés, mais inférieur à 20% voire à 10% dans les pays pauvres, où vivent pourtant 80% des enfants concernés. Agir contre ces inégalités impose de s’attaquer à de nombreux obstacles car il faut améliorer tous les aspects de la chaîne de santé : formation des professionnels de santé, création et ren-forcement de structures, mise en place de registres du cancer... En concevant en 2006 My Child Matters, la Fondation Sanofi Espoir a créé l’élan et les synergies indispensables pour améliorer l’accès au diagnostic et aux traitements des enfants les plus défavorisés. Développé avec des experts internationaux du cancer (St. Jude Children's Research Hospital, Société Internationale d’On-co-Pédiatrie, Union Internationale Contre le Cancer...), ce programme fonctionne sur la base d’appels à projets portés par des institutions, ONG ou hôpitaux de pays à ressources limitées. Chaque projet sélectionné bénéficie d’un soutien financier et le porteur du projet pourra

compter sur l’appui d’un mentor pour l’accompagner sur une durée de 3 ans renouvelable. Aujourd’hui, dix ans après son lancement, My Child Matters constitue l’une des plus impor-tantes initiatives mises en œuvre pour donner à tous les enfants du monde atteints de cancer les mêmes chances de guérison.

“ La nette amélioration du taux de survie des cancers

pédiatriques dans les pays

en développement montre que nombre

de ces cancers sont curables ”

Dans le monde, chaque année

300 000 enfants et adolescents sont confrontés au cancer

Dans les pays développés,

80% en guérissent ;

dans les pays les plus pauvres, seulement

20% en moyenne

LE CHOIX DE LA FONDATION LE BUT DE MY CHILD MATTERS EST DE FAIRE BÉNÉFICIER AUX ENFANTS LES PLUS DÉMUNIS FACE AU CANCER DE L’EXPÉRIENCE DES MEILLEURS EXPERTS

Anne Gagnepain- Lacheteau Directeur médical de la Fondation Sanofi Espoir

Notre priorité est d’accompagner des projets visant à donner aux enfants du monde entier les mêmes chances d’accès aux traitements déjà disponibles. Notre but : aider les pays les plus démunis à se rapprocher des standards universels de traitements curatifs et palliatifs. “Un jour viendra où des médecins formés à l’on-co-pédiatrie grâce à My Child Matters devien-dront eux-mêmes porteurs de projets dans leur pays. Ils nous offriront alors la plus belle preuve d’efficacité de ce que nous avons mis en place”. Notre soutien financier est indissociable de notre exigence de résultats : nous sommes très attentifs à la pertinence des projets sélectionnés, qui doivent tous être axés sur un objectif précis, adapté aux

besoins locaux, réalisable et quantifiable. La réus-site de My Child Matters repose aussi sur la force et la qualité de son réseau d’experts en onco-pédiatrie et en santé publique. En s’impliquant à nos côtés, nos partenaires ne garantissent pas seulement la réalisation de programmes construits sur mesure, ils nous permettent aussi d’adapter le savoir-faire d’ex-perts internationalement reconnus aux besoins des populations les plus démunies. Cette démarche pro-duit ses effets : les succès enregistrés ont amené les autorités de certains pays à reconnaître les cancers de l’enfant comme priorité de santé. C’est grâce à ce type de décision que l’on parviendra à amélio-rer durablement la prise en charge des cancers de l’enfant. Nous nous engageons durablement. L'idéal étant que les projets n’aient plus besoin de notre aide pour se pérenniser dans le temps.

Page de gauche :

aux Philippines, moins

de 20% des enfants

survivaient à long terme

à leur cancer. Grâce à

My Child Matters,

le taux de survie

des leucémies aiguës

lymphoblastiques

a été multiplié par 4.

RENFORCER LES COMPÉTENCES LOCALES

Plus tôt le diagnostic est posé, plus élevées seront les chances de guérir du cancer. Il est donc essentiel de sensibiliser les familles et les profes-sionnels de santé à l’importance du diagnostic précoce, et aux symp-tômes qui doivent alerter. C’est par exemple le cas du rétinoblastome, une tumeur de la rétine qui peut se manifester d’abord par une tâche blanche dans l’œil ou un strabisme, et qui touche les nourrissons et les jeunes enfants avant l’âge de 5 ans. S’il n’est pas diagnostiqué assez tôt et traité, ce cancer peut conduire à la cécité et à la mort. La Fondation sou-tient donc le programme complet de lutte contre le rétinoblastome mené dans les pays francophones d’Afrique subsaharienne par l’Alliance Mon-

diale Contre le Cancer et le Groupe Franco-Africain d’On-cologie Pédiatrique. Pour améliorer le diagnostic précoce de ce cancer curable à condition d’être traité à temps, et qui affecte un enfant sur 16 000, d’importantes campagnes de sensibilisation grand public et de formation destinées aux médecins et paramédicaux ont été menées.

INFORMER ET SENSIBILISER

Depuis 2006, la Fondation Sanofi Espoir s'est donné pour mission d'améliorer l’accès au diagnostic et aux traitements des enfants atteints de cancer dans les pays les plus pauvres. Aux côtés de ses partenaires experts internationaux, la Fondation Sanofi Espoir a accompagné 45 projets dans 33 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. En améliorant la prise en charge de 50 000 enfants atteints de cancer, My Child Matters a contribué à réduire le fossé entre les taux de survie des pays déve-loppés et ceux des pays à bas revenus.

Un nouveau plan d’actions à 3 ans a été décidé, articulé autour de trois grandes priorités : l’accompagnement renforcé et l’évaluation des projets en cours, l’appui aux réseaux inter-régionaux et le déploie-ment d’actions de plaidoyer pour que les cancers de l’enfant deviennent une priorité de santé publique dans chaque pays concerné.

45 projets soutenus dans

33 pays

50 000 enfants pris en charge

16 000 professionnels formés à l’onco-pédiatrie

En Afrique, où les pathologies infectieuses et nutrition-nelles demeurent la première cause de mortalité chez l’enfant, la lutte contre les cancers pédiatriques est par-ticulièrement négligée et se heurte à un cruel manque de moyens et de compétences médicales. Pour augmen-ter les chances de survie des enfants atteints de cancer, jusqu’alors pris en charge dans des structures non spé-cialisées, dépourvues de soins adaptés, la nécessité s’est imposée de former des professionnels de santé à l’on-co-pédiatrie et à ses spécificités africaines. Au Maroc, My Child Matters soutient depuis 2014 le tout premier diplôme inter-universitaire de cancérologie pédiatrique africain créé par le Groupe Franco-Africain d’Oncologie Pédiatrique (GFAOP) en partenariat avec la faculté de médecine de Rabat (Maroc) et la faculté de médecine de l’Université Paris-Sud (France). “Formons des gens compétents qui restent dans leur pays, c’est ainsi que le système de soins peut démarrer, c’est pourquoi le diplôme est indispensable”. Pr Mhamed Harif, Président du Groupe GFAOP 70 onco-pédiatres devraient être formés d’ici à 3 ans. Grâce à cette initiative, qui comprend également la formation continue des autres acteurs de la chaîne de soins et la mise en place d’unités pilotes pour assurer la prise en charge des enfants au Maghreb et en Afrique sub-saharienne, l’Afrique francophone sera enfin dotée d’un véritable réseau de compétences en oncologie pédiatrique.

10 R

ÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

MY CHILD MATTERS 10 ANS D’ENGAGEMENT ET DES PROGRÈS DURABLES

En Afrique, Asie ou Amérique latine, les populations vivant dans des zones très reculées n’ont pas accès au système de soins, ce qui rend le plus souvent impossible leur prise en charge. Au Paraguay, 80% des enfants atteints de cancer habitent en zone rurale, loin d’un centre spécialisé. Pour eux, les chances de guérison étaient quasi nulles. Le projet soutenu par My Child Matters depuis 2009 a permis de décentraliser la prise en charge des enfants avec la création de quatre cliniques régionales, et de former des profes-sionnels de santé au diagnostic précoce et aux différentes formes de cancer (leucémie, lymphome...), de manière à démarrer les traitements au plus tôt. “Nous avons sensibilisé les autorités au fait que les cancers de l’enfant sont curables. Les frais sont aujourd’hui mieux pris en charge par notre système de santé”. Pr Angelica Samudio, Chef de service d’hémato-oncologie pédiatrique Hospital de Clínicas, National University Asunción Une aide sociale a également été mise en place de manière à apporter un soutien aux patients, à leur famille et aux personnels de santé. Aujourd’hui, le département d’onco-logie pédiatrique de l’hôpital d’Asunción est un centre de référence pour le pays, le réseau de soins “Red Nacional de Atención del Cáncer Infantil” (ReNACI) a été déclaré d’intérêt public en 2009, et les soins sont mieux couverts par la sécurité sociale. Depuis le lancement du programme, 4 904 médecins et 1 600 infirmières ont été formés. Le taux de survie des enfants atteints de cancer a été multiplié par deux, et, depuis la mise en place des cliniques satellites, le taux d’abandon des traitements a pu être réduit à zéro.

AMÉLIORER L’ACCÈS AUX TRAITEMENTS

Dans les pays en développement, la majorité des enfants atteints de cancer est diagnostiquée trop tard. La maladie est à un stade avancé, la guérison n’est plus possible. En cause : le manque d’éducation sanitaire, une pénurie des moyens de diagnostic, l’éloignement des centres de santé et des populations peu armées face à la maladie. Aux Philippines, My Child Matters a permis de mul-tiplier par 4 en 10 ans le taux de survie des enfants en intervenant sur l’ensemble de la chaîne de soins : infor-mation au dépistage précoce, création d’un réseau de 37 établissements pour des soins de proximité, formation d’onco-pédiatres, infirmières, pharmaciens. “Seulement 1 enfant sur 3 était dépisté et traité à temps. Et de nombreuses familles renonçaient au traitement, faute d’information et de moyens”. Dr Julius Lecciones, Executive Director, Philippine Children’s Medical Center, Manille

70% des cancers sont aujourd’hui diagnostiqués à un stade précoce (30% auparavant), et le taux d’abandon des traitements est passé de 80% à 5%.

ORGANISER LA CHAÎNE DE SOINS

Le taux de survie des enfants a été

multiplié par 2 depuis 2009

Un taux d’abandon des traitements

divisé par 8, grâce notamment à la prise en charge partielle des coûts par les autorités de santé

LUTTER CONTRE LES CANCERS DE L’ENFANT 11

PROGRAMME MIDWIVES FOR LIFE L'engagement de la Fondation Sanofi Espoir aux côtés des sages-femmes, acteurs clés dans l'amélioration de la santé maternelle et néonatale, et dans le développement des pays à ressources limitées.

Francès Day-Stirk, Présidente de la Confédération Internationale des sages-femmes (ICM)

ot re p lanè te a besoin des sages-femmes pour une ra i son s imp le : elles sauvent des v ies ! Pour tant ,

elles manquent cruellement dans de nombreux pays, particulièrement en Afrique et en Asie où exercent seule-ment 42% des 300 000 accoucheurs qualifiés dans le monde, pour 78% des naissances mondiales. On estime qu’il

N12 RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

2 RÉDUIRE LA MORTALITÉ MATERNELLE ET NÉONATALE

en faudrait deux fois plus, car, chaque année, 300 000 femmes meurent au cours de la grossesse, pendant l’ac-couchement ou des suites de couches, ainsi que 3 millions de nouveau-nés. La plupart de ces décès peuvent être évités si ces femmes, souvent pauvres et isolées, avaient accès à des services proches de leurs domiciles, fournis par des sages-femmes mieux formées, qua-lifiées, et mieux équipées. Certes, depuis la mise en place des Objectifs du Mil-lénaire pour le Développement (OMD), la mortalité maternelle mondiale a chuté de 44% en 25 ans. En Afrique subsaharienne, le nombre de décès d’enfants de moins de 5 ans est passé pour la première fois sous la barre des 6 millions (de 12,7 millions par an en 1990 à 5,9 millions en 2015). Mais la mortalité néonatale n’a pas diminué, et les objectifs 4 et 5 des OMD sont loin d’avoir été atteints et les progrès réalisés sont très inégaux. Pour lutter effi-cacement contre ces décès évitables, nous avons donc le devoir d’agir et de recruter, former, et maintenir davantage de sages-femmes dans les pays qui en ont le plus besoin. Et notre défi est d’impliquer les donateurs, les gouver-nements et les décideurs dans notre

combat. On connaît généralement assez mal le rôle crucial que jouent les sages-femmes, non seulement pour des mères et des bébés qui, sans leur intervention seraient abandonnés à leur sort, mais aussi pour des popu-lations entières prises au piège de la pauvreté. La mortalité maternelle a des conséquences directes sur les nou-veau-nés, qui ont dix fois plus de risque de mourir, ainsi que sur la famille dont les coûts sont difficiles à mesurer. On estime que, chaque année, les décès évitables de mères et de nourrissons représentent une perte de productivité de 15 milliards de dollars.

“ Nous devons remédier à la grave

pénurie de sages-femmes dans le monde : elles sauvent des vies et

contribuent à briser le piège de la pauvreté”

RÉDUIRE LA MORTALITÉ MATERNELLE ET NÉONATALE 13

Seules 50% des femmes enceintes ont accès à des professionnels de santé qualifiés

2 millions de nouveau-nés meurent dans les premières 24 heures de vie

70% des femmes africaines ne bénéficient pas de soins prénataux

50% des accouchements ont lieu à la maison sans assistance médicale

Page de gauche :

au Mexique, le

partenariat avec la

Fondation Sanofi Espoir

permet à CASA de

former davantage de

sages-femmes indigènes

et d’améliorer la qualité

des programmes dans

les écoles de sages-

femmes que cette ONG

a ouvertes.

LA VISION DE LA FONDATION : DONNER AUX SAGES-FEMMES DU MONDE ENTIER LES MOYENS DE PARTAGER LEURS EXPÉRIENCES ET DE VALORISER LEURS PRATIQUES

Amélie Moritz Gerbaud Responsable Programmes et Communication

Au départ de l’engagement de notre Fondation, il y a un constat : celui que les femmes sont des actrices clés du développement et de la lutte contre la pauvreté, que ce soit au sein de leur famille, de leur communauté ou de leur pays. C’est pourquoi notre Fondation, qui a fait de la réduction des iné-galités en santé sa mission première, s’est engagée avec la Confédération Internationale des sages-femmes (ICM) et tous ses autres partenaires ONG pour appuyer le développement de programmes de long terme en Asie, Afrique, et Amérique latine, les continents qui paient le plus lourd tribut en matière de mortalité maternelle et néonatale.

“Nous voulons renforcer la formation et la pratique des sages-femmes, et aussi mieux faire reconnaître leur rôle de premier plan”. C’est aussi pour mettre en valeur l’engagement des sages-femmes et leur permettre d’échanger leurs expériences, leurs projets et leurs idées, que nous avons créé la plateforme collaborative “Connec-ting Midwives” et les “Midwives for life Awards”, qui récompensent, parmi les nombreuses actions de terrain qu’elles mènent dans leurs villages et leurs communautés, celles qui sont le plus riches de sens et d’impact.

RENFORCER LES COMPÉTENCES LOCALES

En Afrique et en Asie, la majorité des femmes et leurs bébés ne bénéficie pas de soins qualifiés lors de l’accou-chement et un nombre moindre encore reçoit des soins pré ou postnataux efficaces. Les familles pauvres les plus exposées au risque sont celles qui ont le moins accès aux soins, surtout les soins hospitaliers plus complexes en cas d’urgence, par exemple pour une césarienne. En Mauritanie, en Algérie et en Mongolie, l’ONG Santé Sud développe avec le soutien de la Fondation Sanofi Espoir des programmes de sensibilisation et de formation des professionnels de santé. L’objectif est de mettre en place une gestion pluridisciplinaire des grossesses et des accouchements, afin de mieux prendre en charge les grossesses à risques, les accouchements présentant des complications et les nouveau-nés porteurs de pathologies invalidantes pouvant déboucher sur un handicap. “J’ai 27 ans et je suis venue faire mon suivi postnatal pour mon cinquième enfant. L’ac-couchement s’est bien passé, par voie naturelle. Grâce au forfait obstétrical, j’ai fait mes quatre consultations prénatales, les examens de gros-sesse, une échographie et les gens de la mater-nité m’ont fourni gratuitement les médicaments”. Meriam, patiente à la maternité de Sebkha (Mauritanie) Près de 1 000 professionnels (sages-femmes, puéricultrices, gynécologues obstétriciens, spécialistes en néonatalogie, pédiatres, psychologues) ont bénéficié de ces enseigne-ments, et de nouvelles pratiques d’interdisciplinarité dans la périnatalité se sont peu à peu développées dans les services bénéficiaires, avec des résultats significatifs.

COORDONNER LES SOINS

MIDWIVES FOR LIFE LA FONDATION S’ENGAGE AUX CÔTÉS DES SAGES-FEMMES Pour lutter plus efficacement contre la mortalité maternelle et néonatale, la Fondation Sanofi Espoir a choisi de soutenir 16 programmes visant à garantir un meilleur accès aux soins à chaque mère et à chaque nouveau-né.

Ces programmes visent notamment à accroître le nombre et les compé-tences des sages-femmes, en amélio-rant leur formation, en valorisant le rôle essentiel qu’elles tiennent au quotidien, et en contribuant à leur déploiement dans les zones où les besoins sont les plus importants, notamment en zones rurales. Ils permettront de renforcer le maillage entre les sages-femmes, les

autres professionnels de santé et les agents communautaires, à l’échelle du village ou de la région, et à allier tous les partenaires nécessaires pour que le partage des ressources et des exper-tises bénéficient pleinement aux mères et à leurs bébés. Chaque programme repose sur une forte mobilisation com-munautaire pour renforcer l’éducation et la prévention auprès des familles.

Dans les zones, notamment rurales, où les infrastructures de santé sont pratiquement inexistantes et les taux de mortalité maternelle et infantile très élevés, la présence de sages-femmes est primordiale. Mais elles sont encore bien trop rares et insuffisamment formées. Avec CASA au Mexique, l’AMREF au Sénégal et en Côte d’Ivoire, la Fondation Sanofi Espoir participe à la création de centres régionaux de formation avec la mise en œuvre de programmes e-learning de qualité. L’objectif est de réduire l’isolement des sages-femmes exerçant dans des régions reculées tout en augmentant leurs compétences, et de les relier entre elles pour mieux valoriser leur métier. Grâce à la formation numérique, les professeurs peuvent donner des cours à la fois en présentiel et à distance.

16 projets soutenus depuis 2010

530 000 femmes enceintes prises en charge

2 100 sages-femmes formées

Impacts du projet en Mauritanie

-25% de mortalité néonatale

-13% de mortalité maternelle

14 RÉD

UIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

RÉDUIRE LA MORTALITÉ MATERNELLE ET NÉONATALE 15

Pour pallier l’isolement des sages-femmes dans les zones reculées et accompagner les pays dans une approche intégrée de la réduction de la mortalité maternelle et infan-tile, la Fondation Sanofi Espoir soutient trois programmes misant sur l’innovation technologique. CARE au Bénin, PUI en Birmanie et WAHA en Ethiopie, développent des projets s’appuyant sur quatre axes principaux : l’éducation préventive, l’amélioration de la couverture et de la qualité des soins, une meilleure gestion des urgences avec la mise en place de fonds com-munautaires et le maillage entre les acteurs et les structures de santé. Les femmes en âge de procréer sont sensibilisées aux bonnes pratiques et aux signes de danger liés à la grossesse.

“Je suis actuellement enceinte d’environ 6 mois. Grâce aux conseils du relais communautaire, je connais mieux mon corps. Je ne ressens pas les mêmes souffrances que lors des précédentes grossesses”. Elisabeth, bénéficiaire du projet au Bénin Des auxiliaires sages-femmes ou des volontaires désignés par la communauté sont formés aux soins obstétricaux et néonataux d’urgence et équipés d’un téléphone portable. Ces précieux relais ont ainsi accès à des outils de suivi des grossesses, d’aide au diagnostic et à des consultations à distance auprès de sages-femmes expérimentées.

MOBILISER LES COMMUNAUTÉS

Le partage d’expériences n’aide pas seulement à amé-liorer les compétences des sages-femmes dans les pays à ressources limitées. Il représente aussi un puissant levier pour renforcer et valoriser la profession toute entière. Avec CAM et TAMA en Tanzanie, le programme repose sur un jumelage entre l’association des sages-femmes tanzaniennes (TAMA) et l’association des sages-femmes canadiennes (CAM). L’objectif est de renforcer les capacités de 320 sages-femmes tanzaniennes exerçant en milieu rural et d’identifier les accoucheuses traditionnelles dans le but de les associer à des sages-femmes retraitées chargées de les encadrer et de leur apporter un soutien technique. Vingt-cinq tandems de sages-femmes canadiennes et tan-zaniennes travaillent à distance pour partager de l’informa-tion et des ressources, et pour se soutenir afin d’assumer un rôle qui peut parfois être très difficile. Ce jumelage a donné naissance à des possibilités de recherche coopérative et de perfectionnement professionnel, de défense des intérêts de la profession, et de promotion des meilleures pratiques. En conséquence, la qualité des services de santé mater-nelle et néonatale s’est améliorée tant au Canada qu’en Tanzanie. En dépassant les frontières, ce lien met en lumière le rôle que toutes les sages-femmes peuvent jouer dans l’amélioration de la santé des mères et des nouveau-nés à l’échelle mondiale.

ENCOURAGER LES ÉCHANGES NORD-SUD

Impacts du projet au Bénin

98% des accouchements réalisés au centre de santé

6 500 femmes prises en charge

25 000 femmes et jeunes filles sensibilisées

16 RÉD

UIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

VERS DES SOCLES DE PROTECTION SOCIALE La mise en place des socles de protection sociale, assurant notamment un accès universel aux soins de santé essentiels, est une priorité pour la communauté internationale, réaffirmée par l’adoption des nouveaux Objectifs du Développement Durable

ien que des progrès importants aient été accomplis, seule une minorité de la popula-tion mondiale est cou-verte par un système

adéquat de protection sociale. En conséquence, chaque année, des millions de personnes dans le monde renoncent à des soins de santé essen-tiels, ou tombent dans la pauvreté parce que la maladie les a empêché

B

3 AMÉLIORER L’ACCÈS À LA SANTÉ DES POPULATIONS LES PLUS PRÉCAIRES

Thibault Van Langenhove, Bureau International du Travail, Département de la protection sociale

AMÉLIORER L’ACCÈS À LA SANTÉ DES POPULATIONS LES PLUS PRÉCAIRES 17

Page de gauche :

la Fondation Sanofi

Espoir accompagne

ses partenaires de long

terme dans leur combat

quotidien, sur le terrain,

pour améliorer les

conditions de vie des

populations les plus

exclues et l'accès aux

soins.

de travailler, les a contraint à vendre leur outil de travail ou à s’endetter lour-dement pour se soigner. La nécessité de mettre en place des socles de protection sociale com-prenant une couverture de santé universelle, a été réaffirmée par la communauté internationale comme cible des Objectifs du Développement Durable. Ceci fait écho à l’adoption

à l’unanimité des représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs de la Recommandation (n° 202) sur les socles de protection sociale de 2012 du Bureau Internatio-nal du Travail. Cette recommandation réaffirme que la protection sociale, et les socles nationaux de protection sociale, sont non seulement un droit humain, mais aussi une nécessité tant économique que sociale pour assu-rer un développement plus juste, plus inclusif et plus durable. Néanmoins, les défis à relever pour mettre en place des systèmes complets de protection sociale sont multiples et complexes dans les pays où la couver-ture légale n’est pas en place, et où la disponibilité des services, et en particu-lier des soins de santé, est loin d’être assurée. On estime le déficit mondial en professionnels de santé à plus de 10 millions, dont 7 millions en Asie et 3 millions en Afrique, avec d’importantes inégalités entre les zones urbaines et les zones rurales. En rejoignant le Réseau mondial des entreprises pour les socles de protec-tion sociale, Sanofi et la Fondation

Sanofi Espoir confirment leur souhait de contribuer à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable à travers la mise en œuvre de socles de protection sociale pour tous.

“ C’est l’association de toutes

les intelligences et de toutes

les expériences qui permettra d’aboutir

à la couverture universelle de santé ”

150 millions de personnes tombent dans la pauvreté du fait de dépenses excessives de santé

Dans 70 pays, La cou- verture légale s’étend à moins de

50% de la population

LE CHOIX DE LA FONDATION : APPUYER LES PREMIERS DISPOSITIFS DE PROTECTION SOCIALE À DESTINATION DES POPULATIONS LES PLUS VULNÉRABLES

Caty Forget Déléguée générale de la Fondation Sanofi Espoir

Les inégalités d’accès aux soins ne sont pas seu-lement criantes dans les pays en développement où les systèmes de santé sont défaillants. Elles le sont aussi en France, où la précarité ne cesse de gagner du terrain. Confrontées à de multiples facteurs de vulnérabilité, des populations de plus en plus nombreuses, qui comptent un nombre croissant de femmes et d’enfants, ont de plus en plus de mal à surmonter les barrières de l’accès à la santé. C’est pourquoi, la Fondation poursuit le même objectif en France et dans le monde : améliorer la prise en charge des personnes en grande précarité pour réduire les inégalités, mais aussi contribuer à renforcer les politiques publiques de santé, notamment dans les pays

dépourvus de tout système de protection sociale. Pour cela, elle appuie en France l’action de ses partenaires historiques comme la Croix-Rouge française, Médecins du Monde et le Samusocial de Paris, pour développer des points d’accueil des-tinés à apporter un accompagnement médical et social aux personnes qui en ont le plus besoin. Dans les pays à faibles ressources, elle soutient les initiatives des mutuelles participatives destinées à fournir une couverture santé à des populations vulnérables aux revenus modestes. Autant d’ex-périences innovantes qui, en apportant la preuve de leur efficacité et de leurs limites, nourrissent la réflexion collective pour la mise en place d’une couverture santé à plus grande échelle.

Constatant l’urgence d’agir pour adapter la prise en charge à de nouveaux besoins, la Fondation a choisi de soutenir des programmes complémentaires par leurs acti-vités et leurs implantations géographiques. Les Accueils Santé Social avec la Croix-Rouge française : depuis 2012, la Fondation Sanofi Espoir aide la Croix-Rouge française à renforcer et améliorer sur l’ensemble du territoire son dispositif d’accueil médicalisé destiné à venir en aide aux personnes sans ressources ou à ressources limitées. Pour assurer un meilleur maillage ter-ritorial et faire face aux besoins grandissants des personnes éloignées du système de soins, les Accueils Santé Social s’adressent à ceux qui ne connaissent pas véritablement leurs droits. Le projet permet de développer le dispositif dans certaines villes, de créer de nouvelles antennes dans des territoires plus ruraux, et de créer des antennes mobiles. En effet, il est souvent nécessaire d’aller vers ces personnes – qui ne viennent pas d’elles-mêmes – afin d’améliorer leur accès à la santé. Des consultations, des soins médicaux et para-médicaux y sont dispensés ainsi qu’un accompagnement visant à les réinsérer dans le dispositif de droit commun. Les CASO avec Médecins du Monde : la

AMÉLIORER L'ACCÈS AUX SOINS

LA FONDATION S’ENGAGE La grande pauvreté persiste en France, fragilisant de plus en plus d’hommes, de femmes et d'enfants. Fidèle à son objectif, la Fondation Sanofi Espoir accompagne ses partenaires dans leur combat quotidien pour répondre à leurs besoins de santé.

Plus de 50% des personnes avaient renoncé à se soigner au cours de l’année écoulée

Dans 72,1% des cas, le motif de renoncement est le manque de moyens financiers et dans

16% la cause est leur état physique ou psychologique

18 RÉD

UIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

PROGRAMMES FRANCE

En France, plus de 2 millions de personnes vivent avec moins de 667 euros par mois, 4 millions doivent se contenter de minima sociaux (plus de six millions si l’on comprend les conjoints et les enfants) et recourir à l’aide alimentaire. Pour ces populations durement fragilisées par les difficultés à se loger et se nourrir, les démarches d'accès à la santé repré-sentent parfois un obstacle insurmontable. Mais la crise peut aussi affecter leur santé.

Fondation Sanofi Espoir est partenaire de longue date de Médecins du Monde, dont elle soutient les actions d’urgence. En France, elle soutient en particulier les CASO (Centres d’accueil, de soins et d’orientation) de Paris, Lyon, Montpellier et Toulouse, ainsi que le CASO pédiatrique de Mayotte. Au cours des 3 dernières années, ces centres mobi-lisant des équipes pluridisplinaires pour venir en aide à des populations très fragilisées, ont accueilli 38 000 personnes. Parmi elles, 48,6% étaient des femmes et 14,5% des enfants. “Nos patients ont faim ! 80% des ménages soi-gnés sont en insécurité alimentaire pour raison financière et un tiers des patients présentent une pathologie en lien avec une alimentation défavorable”. Jean-François Corty, Directeur des missions France, Médecins du Monde

Améliorer l’accès aux soins et faire un lien avec l’orienta-tion sociale permettent d’avoir une approche globale de la famille. En appuyant ces dispositifs de terrain auprès des populations précaires, la Fondation contribue, année après année, à l'amélioration de la prise en charge. “Je suis malade depuis 15 jours et j’ai besoin de voir un médecin. Je viens au CASO parce que je suis à la rue et qu’on m’a volé mes papiers”. Juliette, 26 ans, sans abri depuis 2 ans

AMÉLIORER L’ACCÈS À LA SANTÉ DES POPULATIONS LES PLUS PRÉCAIRES 19

ACCOMPAGNER LES FEMMES ENCEINTES

En Ile-de-France, depuis quelques années, on assiste à la précarisation majeure de certaines femmes enceintes. Ce phénomène a pris une ampleur dramatique : les hôpitaux accueillent un nombre croissant de femmes enceintes venues accoucher sans jamais avoir eu de suivi médical durant leur grossesse. Avec le réseau SOLIPAM : la Fondation Sanofi Espoir accompagne le réseau Solidarité Paris Maman qui œuvre pour que les femmes enceintes en situation de précarité bénéficient d’un suivi médical durant leur gros-sesse et puissent mettre au monde leur enfant dans les meilleures conditions de sécurité. Du fait de leur errance, ces femmes ne sont en effet rattachées à aucun service social et sont peu ou mal suivies, ce qui les expose à de plus

grands risques de complications, de prématurité et de césa-riennes. Leurs bébés courent également un risque accru de petits poids de naissance. Le but est d’accompagner les professionnels de santé et les acteurs psychosociaux de SOLIPAM, afin qu’ils collaborent plus étroitement pour que ces femmes puissent bénéficier de conditions de vie stabilisées, et qu’elles soient prises en charge de manière coordonnée et optimisée, jusqu’aux trois mois de l’enfant. Depuis 2013, 274 femmes en grande précarité ont été prises en charge par SOLIPAM et ont bénéficié d’un hébergement et d’un suivi administratif et médical grâce au réseau (PMI, maternités, professionnels de ville).

Le 12 décembre 2012, l’Assemblée Générale des Nations-Unies adoptait une résolution encourageant les gouverne-ments à intensifier leurs efforts pour assurer l’accès universel des populations à des services de santé de qualité et abordables. Trois ans plus tard, dans le cadre de leur engagement pour l’accès aux soins des populations les plus précaires, et afin d’enrichir la réflexion sur la mise en place d’une couverture santé universelle en se basant sur des retours d’expériences, la Fondation Sanofi Espoir et l’Agence Française de Développement (AFD) ont orga-nisé conjointement une journée d’échanges autour de la micro-assurance santé dans les pays en développement. Une première table ronde était consacrée aux modèles de mutuelles de santé communautaires. Animée par le réseau P4H de l’OMS, les partenaires de la Fondation Sanofi Espoir ont dégagé les leçons et les défis de ces modèles de couverture santé observés à travers leurs programmes, au Tchad et en Guinée avec le CIDR, à Madagascar et en Inde avec InterAide, et au Cambodge avec le GRET.

NOURRIR LA RÉFLEXION

20 RÉD

UIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

PROJETS HORS FRANCE

LA FONDATION S’ENGAGE

Près de 150 millions de personnes sombrent chaque année dans la pauvreté du fait de dépenses de santé excessives, en l’absence de socle de protection sociale. Parce que ce cercle vicieux maladie/pauvreté est inacceptable, la Fondation Sanofi Espoir a décidé d’apporter son soutien à des expériences pilotes de micro-assurance santé, et d'encourager le partage des résultats avec ses partenaires. L’objectif est d’accompagner les pays concernés à déve-lopper ces programmes à plus grande échelle.

41,2% des dépenses totales de santé dans le monde sont effectuées directement par les patients, en dehors de toute couverture sociale

Pour rompre le cercle vicieux de la pauvreté aggravée par la maladie, et inciter les pays en développement à mettre en place des systèmes d’assurance santé accessibles à tous, la Fondation Sanofi Espoir a appuyé la mise en place de programmes pilotes.

AMÉLIORER L’ACCÈS À LA SANTÉ DES POPULATIONS LES PLUS PRÉCAIRES 21

Dans certains pays, la faiblesse des systèmes de santé rend l’accès aux soins de base très difficile pour les populations les plus défavorisées. La maladie représente un risque immense, entraînant une détresse financière du fait des dépenses médicales et de la perte du salaire. En soutenant la mise en place de mutuelles participatives, la Fondation souhaite contribuer à renforcer les capa-cités de ces populations à améliorer elles-mêmes leurs conditions de vie.

APPUYER LES MUTUELLES DE SANTÉ À Madagascar où il n’existe pas de sécurité sociale, les mutuelles de santé appuyées par Inter Aide, sont obliga-toires pour les micro-entrepreneurs désireux de souscrire un prêt et les aide à sécuriser leurs revenus en leur donnant accès à des services efficients de protection sociale. Ces mutuelles fonctionnent, les bénéficiaires sont satisfaits. Les services répondent à leurs besoins, lèvent la barrière fiancière et psycho-sociale à l’accès aux soins et réduisent les dépenses. La Fondation soutient ces initiatives dont l’objectif est d’accompagner les bénéficiaires dans leur parcours de santé, de mesurer leur impact financier et social sur les adhérents, et d’accompagner les autorités locales dans la définition et la mise en œuvre d'une couverture santé universelle et inclusive. Au Cambodge, 70% de la population ne bénéficient d’aucune couverture santé. Depuis 2014, la Fondation Sanofi Espoir soutient le Gret, un pionnier de la micro-assurance, pour développer l’initiative “Santé pour tous au Cambodge”. Il s’agit d’appuyer la professionnalisation des opérateurs locaux de protection sociale qui se sont vu attribuer des missions de micro-assurance santé dans le cadre de la nouvelle politique de protection sociale santé du pays. L’objectif est de garantir une couverture santé aux plus précaires, d’appuyer le travail de santé communautaire de l’opérateur local Family Health Development auprès des populations pauvres (80 000 personnes) de 25 bidonvilles de Pnomh Penh, et de mettre en place des démarches de sensibilisation en santé maternelle et infantile. Ce pro-gramme devrait aboutir à l’adoption d’une stratégie sus-ceptible d’amener un nombre croissant de cambodgiens à souscrire une assurance santé adaptées à leurs besoins et à leurs moyens. À plus long terme, il doit aussi aider à la mise en place d’un système de protection sociale santé à plus grande échelle, à condition que le ministère cambod-gien de la Santé s’impliqe dans la démarche et participe à son co-financement. “L'implication des pouvoirs publics, en termes de régulation et de financement, est maintenant déterminante pour garantir l'accessibilité de la cotisation aux familles à bas revenus et la pérennité des opérateurs locaux de protection sociale santé à but non lucratif”. Pascale Le Roy, Responsable du programme Protection Sociale Santé, GRET

250 000 personnes ont pu bénéficier d'une mutuelle de santé depuis 2010 à travers les projets soutenus par la Fondation

RÉPONDRE AUX URGENCES HUMANITAIRES

22 RÉ

DUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

Aujourd’hui, l’aide humanitaire n’est plus suffisante pour répondre aux crises. La donne a changé ces dernières années, aujourd’hui la nature et l’ampleur des crises exigent une réponse plus globale et mieux coordonnée pour faire respecter les valeurs propres à toutes les civilisations.

Nous avons enregistré, au cours des derniers mois, des records déplorables : plus de 76 millions de personnes originaires de 31 pays ont eu besoin d’une aide. Le nombre de migrants et de réfugiés - plus de 51 millions aujourd’hui - n’a jamais été aussi élevé depuis la deuxième guerre mondiale. Dans un contexte troublé par l’aggravation de la crise

climatique, des migrations impor-tantes, des conflits durables, des vio-lations massives et systématiques des droits humains et la résurgence des fondamentalismes, les besoins d’aide humanitaire continuent de croître plus rapidement que les ressources néces-saires pour les satisfaire. Des pays des-cendent en enfer : les violences font rage notamment en Syrie, au Yemen, au Soudan du Sud, le Bangladesh est menacé de disparaître sous les eaux... Face à cette insécurité grandissante, les humanitaires doivent se remettre en question. Ils ne peuvent plus se limiter au rôle d’ambulanciers du monde voulu par Henry Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge. Je plaide pour qu’ils parlent plus haut, fassent remonter les informations du terrain et amènent à une prise de conscience

globale des dégâts humains, poli-tiques, économiques dont ils sont les témoins. Comment rester neutre quand, dans certaines zones, le droit international humanitaire n’est plus respecté, le drapeau des Nations unies et l’emblème de la Croix-Rouge n’offrent plus de protection, privant des millions de victimes de l’aide dont elles ont besoin ? Nombre de catas-trophes auraient pu être évitées si les réalités du terrain avaient été mieux connues, mieux prises en compte et traitées à temps. Ces crises mettent gravement en péril notre avenir, et l’urgence aujourd’hui consiste donc aussi à renforcer les moyens de les prévenir. Les humanitaires ont leur rôle à jouer dans l’analyse des risques et la mise en œuvre d’actions de préven-tion sur les zones les plus vulnérables. Il faut être lucide, intelligent, déter-miné. Il faut aider au niveau local, agir au niveau politique, garder le moral. La seule vraie réponse aux dangers qui menacent le monde repose sur la solidarité internationale. Nous devons renforcer la coordina-tion entre les humanitaires, les poli-tiques au plus haut niveau, les forces locales et l’ensemble des acteurs du développement. Nous habitons tous la même planète, nous devons nous tenir la main.

IL FAUT REPENSER L’APPROCHE HUMANITAIRE

RÉPONDRE AUX URGENCES HUMANITAIRES 23

Ci contre :

dès le lendemain

du séisme qui a touché

le Népal, un appel

à dons a été lancé

auprès des collaborateurs

de Sanofi, pour soutenir

les interventions

d’urgence des partenaires

de la Fondation Sanofi

Espoir.

Claus Sorensen, Conseiller Senior - Résilience, aide humanitaire et réaction en cas de crise, EPSC-Centre européen de stratégie politique

“ Il ne suffit plus que les humanitaires apportent leur aide

comme de bons samaritains”

Philippines : en novembre 2013, le typhon Hayian frappait 16 millions de personnes, faisant 9 000 morts et détruisant un million de maisons. Dans un premier temps, le soutien immédiat de la Fondation et la générosité des sala-riés de Sanofi a permis de fournir une aide d’urgence aux victimes d’une des catastrophes naturelles les plus meur-trières. La priorité était alors l’accès des populations aux secours et aux biens de première nécessité. Une évalua-tion des besoins a ensuite permis d’identifier les nouvelles priorités de plus long terme, avec Médecins du Monde dans l’île de Leyte et avec la Croix-Rouge, à Cébu. Avec ce partenaire, Sanofi et la Fondation se sont notamment joints aux efforts coordonnés par l’ambassade de France dans le cadre du projet “Village français” et a soutenu la construction d’un centre de santé, qui couvre depuis 2015 les besoins en médecine préventive de 3 500 personnes dans le nord de l’île. Népal : dès le lendemain du tremblement de terre qui a touché le Népal en avril 2015, affectant plus de 8 millions de personnes, dix cantines contenant entre autres des médicaments et des vaccins de Sanofi ont été envoyées en urgence par notre partenaire Tulipe aux ONG de terrain, ainsi que 9 000 doses de vaccins anti-tétanos. Un appel aux dons lancé auprès des collaborateurs de Sanofi a permis de réunir 195 000 €. “Le pays pourrait être durablement affaibli par cette catastrophe naturelle, avec des risques de pénurie de nourriture. L'aide humanitaire doit donc s'inscrire dans le long terme”. Jean-Jacques Eledjam, Président de la Croix-Rouge française Ces fonds, abondés par le Groupe, se sont ajoutés aux 100 000 € débloqués par la Fondation Sanofi Espoir au profit de Handicap International, Médecins du Monde, la Croix-Rouge et AmeriCares. 500 000 € au total ont permis de fournir une aide d’urgence (mise en place de cliniques mobiles, de tentes médicalisées, fourniture de kits de santé pour les soins indispensables aux blessés), puis d’accompagner les communautés les plus touchées dans les mois qui ont suivi la catastrophe, en particulier sur le plan sanitaire.

RÉPONDRE AUX CATASTROPHES NATURELLES

PRÉVENTION ET COORDINATION DES URGENCES

Très tournée vers l’opérationnel, la Fondation coordonne la réponse aux besoins sanitaires des personnes bles-sées, sinistrées ou déplacées. Selon les besoins identifiés avec ses partenaires, son soutien se traduit par des dons de médicaments et de vaccins enca-drés par une charte reposant sur les principes directeurs de l’Organisation Mondiale de la Santé, ainsi que par des dons financiers aux acteurs de terrain pour mettre en œuvre des plans de prévention et des actions de post-ur-gence. En 2015, 2,7 millions de boîtes de médicaments et doses de vaccins ont été données par le Groupe pour la prise en charge médicale de 12,7 millions de personnes dans 11 pays.

Le risque de mourir lors d’une catastrophe naturelle est

14 fois plus élevé pour les femmes et les enfants

24 RÉ

DUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

Face aux urgences humanitaires de plus en plus nombreuses et chroniques, la Fondation essaie de concilier une réponse rapide aux besoins sanitaires des populations avec une vision de plus long terme pour poser les bases d’un développement plus durable.

Urgence EBOLA : il est à craindre que les ravages provoqués par la résurgence soudaine et meurtrière d’Ebola en Afrique de l’ouest continueront après la fin de l’épidé-mie. Le virus a en effet désorganisé les systèmes de santé des pays les plus touchés, laissant les populations à la merci des autres maladies tueuses sévissant dans la région (paludisme, choléra). Sous l’impulsion de la filiale Sanofi

Afrique de l’Ouest, une collecte a été organisée auprès des collaborateurs. Les dons, abondés par la région, la Fondation et le Groupe, ont été remis en janvier 2015 à l’ONG WAHA (Women And Health International), afin de lui permettre de poursuivre, en coordination avec les autorités sanitaires de Guinée, son action, pour empêcher la réapparition et la propagation du virus Ebola. “ Au-delà du soutien financier, c’est un message d’espoir qui reflète bien les valeurs de Sanofi et montre qu’ensemble, au-delà de la crise Ebola, nous continuerons à renforcer le système de santé sur le plus long terme”. Sinan Khaddaj, Secrétaire général de l’ONG WAHA International

RÉPONDRE AUX CONFLITS ARMÉS RÉPONDRE AUX CRISES SANITAIRES

2015 a été une année record pour le nombre de migrants et réfugiés, en raison notamment du conflit au Moyen-Orient : 11,7 millions de Syriens, plus de 4 millions d’Irakiens, auxquels s’ajoutent des milliers d’autres fuyant des zones instables comme le Yémen. Dans le cadre de son programme de réponse aux urgences humanitaires, la Fondation Sanofi Espoir soutient l’action de ses partenaires qui se portent au secours des réfugiés en Irak, au Yémen et aux portes de l’Europe. Serbie, Macédoine, Turquie et Grèce : sou-tien à l’association Women And Health Alliance (WAHA) pour mettre en place un accueil médical aux points d’arrivée et dans les camps de réfugiés. Irak : soutien à Première Urgence Internationale pour le déploiement d’actions en santé materno-infantile, ciblées en particulier sur le lien mère-enfant, et la promotion de bonnes pratiques en matière d’hygiène et de santé dans le camp de réfugiés de Bardarash. Yémen : fourniture d’abris, nourriture et kits d’hygiène aux réfugiés de Shabwah au travers du fonds Ready de la Croix-Rouge française. “La situation est extrêmement préoccupante. Les personnes qui ont besoin de soins ne peuvent pas toujours en recevoir dans les hôpitaux, car les agents de santé ne peuvent pas travailler en toute sécurité”. Patrick Youssef, Chef de la délégation du CICR en Irak

60 millions de réfugiés dans le monde en 2015, un chiffre record

RÉPONDRE AUX URGENCES HUMANITAIRES 25

ENCOURAGER L’IMPLICATION DES SALARIÉS

26 RÉDU

IRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

De plus en plus d’entreprises confir-ment aujourd’hui le dynamisme du mécénat bénévole et de compé-tences, ainsi que son fort potentiel de développement. Permettre aux salariés de s’engager à leurs côtés : un pari gagnant pour tous !

Le temps est révolu où le mécénat, qui renvoie à ce besoin fondamen-tal chez l’homme de consacrer une partie de ses ressources et de son temps à améliorer le sort de ses semblables, était réservé à de riches donateurs ou de très grandes entreprises. Nul ne peut plus ignorer aujourd’hui les fractures du monde, et les entreprises ont désormais un rôle considérable à jouer pour permettre à leurs collaborateurs de devenir eux aussi mécènes en prenant part à des actions d’intérêt général. Cet enga-gement correspond à une attente de plus en plus souvent exprimée

par les salariés eux-mêmes, car ils sont en quête de sens dans leur vie professionnelle. Beaucoup ressentent en effet le manque de projet collec-tif autour duquel les organisations traditionnelles - partis politiques, syn-dicats, églises… - ne parviennent plus à les fédérer. Ils attendent donc désormais de leur entreprise, le lieu qui structure aujourd’hui le plus for-tement leur existence sociale, qu’elle s’implique davantage dans le monde et la société pour les faire progresser. Pour les entreprises, cette responsa-bilité dépasse aujourd’hui le cadre de la RSE et des pratiques respec-tueuses instaurées en interne. Il s’agit désormais pour elles de s’ouvrir sur

l’extérieur pour créer de nouvelles solidarités. Pour susciter l’adhésion de leurs collaborateurs, renforcer leur fierté d’appartenance et la cohé-sion des équipes, elles ont compris qu’elles doivent être aussi un lieu d’engagement citoyen. Voilà pourquoi le mécénat bénévole ou de compé-tences est appelé à se développer. En participant concrètement à des projets solidaires, les salariés com-prennent plus facilement le sens de l’engagement de leur entreprise, dont ils deviennent, en plus, des ambassa-deurs, des forces vives d’un savoir-faire utile aux autres. Ils s’en trouvent valorisés. À la différence du mécénat financier traditionnel, cette nouvelle forme de mécénat est en outre acces-sible aux entreprises de toutes tailles. Fortement mobilisatrice, elle possède donc un pouvoir considérable de progrès et de transformation en pro-fondeur de la société. L’entreprise est consciente aujourd’hui que la société dans laquelle elle intervient ne peut prospérer que dans un meilleur par-tage des richesses créées. Il en va de la responsabilité de chacun d’entre nous. Notre société ne progressera que si chacun, particulier et collabo-rateur d’entreprise, prend sa part à la construction du “bien commun”.

L’AVENTURE SOLIDAIRE MIEUX PARTAGÉE

ENCOURAGER L’IMPLICATION DES SALARIÉS 27

Ci contre :

les salariés de Sanofi

Brésil ont organisé

des actions récréatives

pour les enfants

hospitalisés.

François Debiesse, Président de l’ADMICAL

Le mécénat est un des moyens

de changer le monde et de le rendre plus

juste. Chacun à notre mesure, devenons tous mécènes

““

LA FONDATION ET LES COLLABORATEURS SOLIDAIRES ENSEMBLE

28 RÉ

DUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

Pour apporter une aide concrète d’urgence aux victimes de catastrophes humanitaires, la Fondation Sanofi Espoir propose aux salariés du Groupe de s’associer aux appels à générosité qu’elle lance. Les sommes récoltées, abon-dées par le Groupe et la Fondation, permettent de soute-nir les interventions des partenaires de la Fondation et des filiales Sanofi, en particulier dans le domaine de la santé. Ainsi, en janvier 2015, des collectes ont été organisées en faveur des populations de Guinée touchées par le virus Ebola. En avril, 500 000 € ont pu être distribués aux ONG mobilisées auprès des victimes du séisme au Népal. En septembre, un dernier appel aux dons a été lancé auprès des salariés de Sanofi France pour soutenir l’action de la Croix-Rouge française auprès des réfugiés. En complément, une enveloppe exceptionnelle de 500 000 € a été déblo-quée par le Groupe. “L'aggravation des conflits en Syrie et dans d'autres pays du Moyen-Orient et de l'Afrique, poussent de nombreuses personnes à prendre des décisions désespérées pour subvenir à leurs besoins les plus essentiels et vivre en sécurité”. Peter Maurer, Président du CICR

URGENCES ET APPELS À DONS

Parce que la solidarité, cette valeur fondamentale qui lie les hommes entre eux, est profondément ancrée dans la culture du Groupe, la Fondation peut compter sur l’implication active des collaborateurs de Sanofi. Leur mobilisation peut prendre plusieurs formes : soutien local aux projets solidaires de terrain menés par la Fondation Sanofi Espoir dans les différents pays où le Groupe est présent, dons d’urgence lors de catastrophes humanitaires, participation à la Saison de la Solidarité organisée chaque année dans les entités de Sanofi.

De nombreux collaborateurs de Sanofi sont déjà enga-gés, à titre personnel, au sein d’associations ou d’ONG, dont certaines ont pour objectif de contribuer à améliorer l’accès aux soins et la qualité de vie des populations les plus fragiles. Ils peuvent aussi, s’ils le souhaitent, participer au développement local des projets de la Fondation et faire bénéficier les associations partenaires de leur savoir-faire et de leur expérience en apport de compétences en gestion de projets, en communication, animations, ou activités de loisirs, auprès d’enfants malades, organisation d'événements... Leur mobilisation est souvent contagieuse pour impliquer leurs collègues et des membres de leurs équipes. Ces collaborateurs solidaires, dans la diversité de leurs engagements, contribuent à renforcer les liens avec les personnes bénéficiaires et les partenaires de la Fonda-tion, dans un esprit de partage et de recherche de sens. “La Fondation donne aux salariés de Sanofi l’occasion de s’impliquer dans des actions au bénéfice des plus démunis ou lors d’urgences humanitaires. Cette solidarité fait partie de notre ADN et renforce la cohésion interne”. Stéphane Galiné, Administrateur du CA de la Fondation Sanofi Espoir, Secrétaire du Comité d’entreprise européen de Sanofi “Il est important que les plus fragiles disposent enfin d’une assurance santé. C’est pourquoi je m’implique personnellement dans le programme déployé au Cambodge avec le Gret et j’en parle aux équipes locales de Sanofi”. Nguyen Thi Ngoc Minh, en charge des opérations commerciales Sanofi Cambodge

ENGAGEMENT DES SALARIÉS DANS LES PROJETS MENÉS PAR LA FONDATION

Dans les 110 pays où le Groupe est présent, les collaborateurs de Sanofi se mobilisent en cas d’urgence et s’impliquent activement dans des projets solidaires à l’échelle locale.

Chaque année, entre octobre et décembre, les diffé-rentes entités du Groupe Sanofi rassemblent leurs col-laborateurs et leurs partenaires (associations, ONG) autour de projets solidaires communs. De nombreuses activités sont organisées : petits-déjeuners solidaires, vente de produits artisanaux au profit d’associations, collectes de jouets ou de produits nécessaires aux personnes en difficulté (lunettes, produits d’hygiène, de vêtements), défis sportifs etc. Ainsi en Allemagne, des équipes ont customisé des boîtes à chaussures avant de les remplir de cadeaux de Noël destinés aux enfants défavorisés de Bulgarie, Pologne, Moldavie et Ukraine. Sanofi Bengladesh a organisé une journée de jeux et d’animations pour les enfants de Maer Achole, une association partenaire depuis plus de dix ans de la filiale, qui prend en charge les enfants des rues, et tente de leur redonner goût à l’enfance. Sur la plupart des sites en France, les salariés et leur famille se sont mobilisés en faveur de l’Association interne Enfants de Sanofi, en organisant entre autres des petits-déjeu-ners et des marchés de Noël solidaires. En Hongrie, les collaborateurs Sanofi ont collecté des jouets pour un orphelinat, et organisé une grande journée de Noël au profit d’enfants malades.

“Chaque année je mobilise mes équipes pour faire des gâteaux et donner des jouets qui sont vendus au profit des enfants. La Saison de la Solidarité me donne aussi l’occasion de renforcer la cohésion de l’équipe”. Karen Linehan, Executive Vice President and General Counsel, Sanofi.

ENCOURAGER L'IMPLICATION DES SALARIÉS 29

4E SAISON DE LA SAISON DE LA SOLIDARITÉ

25 000 collaborateurs mobilisés

27 filiales de Sanofi

51 sites

30 RÉDU

IRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

GOUVERNANCE DE LA FONDATION

“ Les programmes que nous sélectionnons reposent sur l’inclusion des partenaires locaux en soutien aux politiques de santé, sur le renforcement des acteurs de santé, sur des critères d’utilité et d’innovation mesurables,

ainsi que des objectifs de pérennité.” Daniel Verger, Délégué Régional Ile-de-France, Secours Catholique,

membre du Comité de sélection de la Fondation

“ En s’attachant à faire émerger des priorités de santé publique dans les pays qui en ont le plus besoin, la Fondation Sanofi Espoir s’affirme comme un précieux levier de croissance : elle ouvre la voie à l’intervention

des grands acteurs publics internationaux et des gouvernements, jouant ainsi pleinement un rôle de subsidiarité et de transformation

des systèmes de santé nationaux.” Jean-Michel Severino, Inspecteur Général des Finances, membre de l’Académie des Technologies, Président du Partenariat Français pour

l’Eau (PEE), membre du Conseil d’Administration de la Fondation

“ Au-delà d’un soutien financier, l’équipe de la Fondation apporte ses compétences pour développer avec ses partenaires des programmes

pour améliorer l’accès aux soins des plus vulnérables, renforcer les compétences des acteurs de santé et faire progresser

les politiques de santé à plus long terme.” L’équipe de la fondation : Caty Forget, Anne Gagnepain-Lacheteau,

Amélie Moritz Gerbaud et Nathalie Bocquet

Elle propose de nouveaux projets, rencontre les partenaires, suit, évalue et communique sur les impacts des projets, coordonne la réponse aux urgences humanitaires, prépare les Comités d’experts, le Comité de sélection et le Conseil d’Administ rat ion, contr ibue à mobi l iser les collaborateurs du Groupe et conseille les filiales sur leurs actions de solidarité.

“ Les projets que nous soutenons montrent qu’en lien avec tous les autres acteurs de santé, les sages-femmes ont un rôle central pour réduire

la mortalité maternelle et néonatale.” Vincent Fauveau, médecin de santé publique, ex-conseiller en santé

maternelle pour le Fonds des Nations Unies pour la Population-UNFPA, membre du Comité d’experts de la Fondation

“ Afin que le manque d’expérience ne soit pas un frein à l’engagement, My Child Matters apporte, au-delà d’un soutien financier, une aide en

terme d’accompagnement sous forme de tutorat et de conseils individualisés, pour donner à tous les projets soutenus les mêmes chances de succès.”

Alia Zaidi, Directeur médical du programme My Child Matters, St. Jude Children’s Research Hospital

2 COMITÉS D'EXPERTS

LUTTER CONTRE LES CANCERS DE L'ENFANT : "MY CHILD MATTERS" Présidé par le Pr Raul Ribeiro, il regroupe des experts internationaux de l’oncologie pédiatrique issus d’organisations par tenaires comme le St. Jude Children’s Research Hospital, la Société Internationale d’Oncologie Pédiatrique, l’Union Internationale Contre le Cancer, le Groupe franco-africain d’Oncologie Pédiatrique et le Children Cancer Institute. RÉDUIRE LA MORTALITÉ MATERNELLE ET NÉONATALE : "MIDWIVES FOR LIFE" Il regroupe autour de la Fédération internationale des sages-femmes (ICM), des sages-femmes et des médecins experts en santé publique et en gynéco-obstétrique de France et d’Afrique.

ÉQUIPE DE LA FONDATION

Regroupant des expertises complémentaires pour une décision impartiale, le Comité de sélection des projets est composé de personnalités internes et externes au Groupe, et de 3 membres de la Fondation (Déléguée générale, Directrice médicale et Responsable de projets).

COMITÉ DE SELECTION

Présidé par Xavier Darcos, ancien Ministre, ambassadeur et homme politique français, il est composé de 15 membres : 8 membres fondateurs, 2 représentants du personnel, 5 personnalités qualifiées externes. Il se réunit au moins 2 fois par an.

CONSEIL D’ADMINISTRATION

La Fondation Sanofi Espoir

remercie l’ensemble de ses partenaires

avec lesquels elle s’engage

dans une démarche de responsabilité sociale

pour contribuer à réduire durablement

les inégalités en santé.

Date de la publication : Mai 2016

Rédacteur en chef : Caty Forget. Responsable de la publication : Amélie Moritz Gerbaud. Conception – réalisation : Hickory. Contact Fondation Sanofi Espoir : [email protected] Tél. : +33 (0)1 53 77 91 38 – Papier certifié FSC et PEFC à faible consommation de CO2.

Crédits photos - Couverture : IMAGEO - Intérieur : Julien Pistre, AMREF Flying Doctors, Felix Vigné, Tristan Parry, IMAGEO, Serge Boya – CARE, CAM-TAMA, CASA, Livia Saavedra – WAHA, Bénédicte Salzes – MDM, Adrien Roze – Croix-Rouge française, Stéphane Dutal, Romain Baltz, Denis Felix, Thierry du Bois, FICR, J Renard – CRF, Amélie Moritz, Olivier Papegnies – MDM, Croix-Rouge Népal.

“ La Fondation soutient des projets de terrain sur le long terme, privilégiant une approche inclusive et participative des acteurs locaux.

L’innovation sociale et l’évaluation des impacts sont au cœur de ses actions.”

LUTTER CONTRE LES CANCERS DE L’ENFANT BUDGET 2015 : 1,25 M€

PAYS BÉNÉFICIAIRES PROJETS PRINCIPAUX PARTENAIRES

Sénégal Unité de soins en onco-pédiatrie. Hôpital le Dantec - Dakar

5 pays d’Afrique subsaharienne

Rétinoblastome - Diagnostic précoce, prise en charge, traitement et réhabilitation du rétinoblastome.

Alliance Mondiale contre le Cancer (AMCC) et GFAOP

8 pays d’Afrique École d’Oncologie Pédiatrique. Formation des professionnels de santé en oncologie pédiatrique.

Groupe Franco-Africain D’Oncologie Pédiatrique (GFAOP)

Pakistan

1. Programme de formation en onco-pédiatrie pour améliorer le diagnosticet le traitement des cancers de l’enfant.

Children Cancer Foundation Pakistan Trust - Karachi

2. Formation aux soins palliatifs. The Children Hospital and Institute of Child Health - Lahore

Philippines Amélioration de l’accès au traitement et aux soins pour les enfants atteints de rétinoblastome et de leucémie.

Philippine Children's Medical Center - Quezon City

Thaïlande

1. Amélioration des soins palliatifs et de la qualité de vie des enfants atteintsde cancer.

Faculty of Medicine Prince of Songka University

2. Intégration des soins palliatifs dans la prise en charge des cancers de l'enfant. Thai Pediatric Group - Bangkok

Colombie Mise en place d’un système de surveillance des cancers de l’enfant (registre). Universidad del Valle - Cali

Guatemala Cursus de formation en oncologie pédiatrique pour les infirmières. UNOP - National Unity Pediatric Oncology

Honduras Éducation à la prise en charge optimale des cancers de l’enfant à l’hôpital de San Pedro Sula.

Honduran Foundation For Children With Cancer

Paraguay Amélioration de la prise en charge hospitalière des enfants atteints de cancer et formation du personnel médical.

Pediatric and Oncology Unit - National University of Asuncion

Honduras et Colombie Amélioration de la prise en charge des cancers de l'enfant et du diagnostic. Pan American Health Organization

(PAHO)

1

REDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ QUI ACCENTUENT LA FRACTURE SOCIALE : NOS PARTENARIATS

Avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement, qui ont mobilisé la communauté internatio-nale pour répondre aux besoins des plus pauvres, des progrès notables ont été enregistrés, mais ils restent encore très inégaux. Les nouveaux objectifs du Déve-loppement Durable ne pourront être atteints qu’avec une très forte

volonté politique et une prise de res-ponsabilité complémentaire et coor-donnée entre tous les acteurs pour s’attaquer aux causes structurelles de la pauvreté. Notre fondation, qui a fait de la réduction des inégalités en santé sa mission première, continuera avec tous ses partenaires à poursuivre ses efforts pour que le droit à la santé soit

mieux partagé entre tous ; en particu-lier pour améliorer l’accès à la santé des plus vulnérables et leur permettre de vivre mieux et de participer plei-nement au développement de leurs familles et de leurs communautés.

Caty Forget,Déléguée générale de la Fondation Sanofi Espoir

32 RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ, BILAN DE NOS ACTIONS ET PERSPECTIVES

RÉDUIRE LA MORTALITÉ MATERNELLE ET NÉONATALE BUDGET 2015 : 2,3 M€

PAYS BÉNÉFICIAIRES PROJETS PRINCIPAUX PARTENAIRES

Algérie Promotion du dépistage précoce et pluridisciplinaire des troubles du nouveau-né à Alger. Santé Sud 

Éthiopie Renforcement des capacités des sages-femmes et amélioration de leur cadre de travail. WAHA

Mauritanie Amélioration de la santé maternelle et néonatale à Nouakchott. Santé Sud

Niger et République de Guinée Renforcement des capacités de lutte contre les causes de mortalité maternelle et néonatale. Les Enfants de l’Aïr

Tanzanie Amélioration des services de santé obstétrique et renforcement de la pratique des sages-femmes. CAM - TAMA

Sénégal, Côte d’Ivoire Programme régional de renforcement des capacités des sages-femmes. AMREF Flying Doctors

Birmanie Pour une maternité sans risques. PU-AMI

Cambodge Sages-femmes et doulas, deux professions clés pour réduire la mortalité maternelle et néonatale dans la province de Kampong Speu. Enfants & Développement

Mongolie “Bien-Naître en Arkhangaï” Un programme d’amélioration des soins maternels et infantiles pour la population de l'Arkhangaï. Santé Sud

Mexique Les compétences numériques au service de l’amélioration de la formation des sages-femmes pour les populations indigènes. CASA

AMÉLIORER L'ACCÈS À LA SANTÉ DES POPULATIONS LES PLUS PRÉCAIRES BUDGET 2015 : 1,1 M€

PAYS BÉNÉFICIAIRES PROJETS PRINCIPAUX PARTENAIRES

France

“Ensemble, pour un accès aux soins des populations vulnérables sur l’ensemble du territoire français”. Croix-Rouge française

Améliorer l’accueil, l’accès aux soins et l’orientation des personnes en situation de grande précarité dans les centres de Paris, Lyon, Montpellier et Toulouse. Médecins du Monde

Améliorer l'accès à la santé des populations en situation de précarité non affiliées à la sécurité sociale à Mayotte, et plus spécifiquement des enfants mineurs. Médecins du Monde

“ENFAMS”, ENfants et FAMilles Sans logement. Une recherche-action sur les conséquences de l’errance sur la santé et le développement des familles et des enfants sans logement.

Samusocial de Paris

Améliorer l’accès et le maintien des soins de proximité en Ile-de-France pour les femmes enceintes et leurs nouveau-nés en situation de précarité. SOLIPAM

MONDE : AMÉLIORER LA COUVERTURE SANTÉ 

Cambodge Santé pour tous au Cambodge : soutenir les opérateurs de la protection sociale santé Gret / FIND

Inde Permettre à des familles vulnérables d’avoir un accès facilité aux soins de santé et d’être financièrement couverts pour le risque santé. Inter Aide / ATIA

Madagascar Accès aux soins et à la protection sociale des familles pauvres vivant dans les quartiers défavorisés de la ville d’Antananarivo. Inter Aide / ATIA

Mali et Pérou Inclure les personnes en situation d’exclusion sociale dans les stratégies nationales de couverture sanitaire. Samusocial International

Mali et Burkina Faso Projet de télésanté pédiatrique de proximité. Djantoli

République de Guinée et Tchad

Appui aux mutuelles de santé et implication des autorités pour réduire la mortalité maternelle. CIDR

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NOS PARTENARIATS 33

Fondation Sanofi Espoir • 262, boulevard Saint-Germain 75007 Paris • Tél. : +33 (0)1 53 77 91 38

www.fondation-sanofi-espoir.com

Date de la publication : Mai 2016