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LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES JUIN 2012 // numéro 61 Voyage Rêves de Londres REPORTAGE/VILLE // page 22 Fête de la musique Martigues fait des scènes DOSSIER // page 34 Temps fort en mai Martigues au temps de Rabelais PRENONS LE TEMPS // page 48 Reflets ANIMATIONS Voilà l’été ÉVÉNEMENT // page 6

Reflets - Ville de Martigues · littorale et entre le littoral et Martigues centre (tourisme, marchés, festival). ... La ligne 1 assure la desserte de la grande plage de Fos-sur-Mer

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LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUESJUIN 2012 // numéro 61

VoyageRêves de LondresREPORTAGE/VILLE // page 22

Fête de la musiqueMartigues fait des scènesDOSSIER // page 34

Temps fort en maiMartigues au temps de RabelaisPRENONS LE TEMPS // page 48

RefletsANIMATIONSVoilà l’étéÉVÉNEMENT // page 6

REFLETS I JUIN 2012 3

CONCEPTION

MARTIGUES COMMUNICATION SALE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADISB.P. 10158 – 13694 MARTIGUES CEDEXTél : 0442413600 fax : 04424136 [email protected] DE LA RÉDACTION

THIERRY DEBARDRÉDACTEUR EN CHEF

DIDIER GESUALDIRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

MICHEL MAISONNEUVERÉDACTION

SOAZIC ANDRÉ,CAROLINE LIPS,GWLADYS SAUCEROTTE,ESTELLE BARLOT (stagiaire),YANIS DJOUDER (stagiaire)PHOTOGRAPHES

FRANÇOIS DÉLÉNA,FRÉDÉRIC MUNOSPUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATIONRÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04424136 00MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL IMPRESSION IMPRIMERIE CCI 13342 MARSEILLE CX 15 – Tél : 0491031830DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195Ce numéro a été tiré à 23500 exemplaires

En couverture : © Frédéric Munos

REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES

MENSUEL

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

GABY CHARROUXSECRÉTARIAT DE RÉDACTION

CATHY ANTONMAQUETTE

VIRGINIE PALAZYGESTION ADMINISTRATIVE

MICHÈLE SIMONETTI © SERVICE COMMUNICATION

VILLE DE MARTIGUESB.P. 60101 13 692 MARTIGUES CEDEXTél : 0442443492Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du directeur de la publication.

ENSEM

SOMMAIRE

PRENO

QUOT26

PARADIS SAINT-ROCH Une nouvelle vie pourla place SAINT-JULIEN En route avec la factrice BOUDÈME Plus belle l’entrée CARRO

Le vallon de l’Eurré sort la tête de l’eau // « Ze super tour » passe par Carro NOTRE-

DAME DES MARINS Les balcons fleurissentL’ÎLE Une bibliothèque d’un jour à cielouvert // On est dans la place ! INTER-QUAR-

TIERS Gilabert en couleurs

10

40

AGEND

50AGENDA

LE TEMPSPRENONS

AU QUOTIDIENQUARTIERS

EVENE4

VILLEVIVRE ENSEMBLE

34DOSSIER

ÉVÉNEMENT

PERMANENCES // ÉTAT CIVIL

HISTOIRE Les majorettes Elles ont mar-qué les esprits GROS PLAN L’avenue desEsperelles RENCONTRE Vladimir Biaggi La philo comme décrassage SPORT

Sport Loisir Culture Le plaisir et l’effortPORTFOLIO Renaissance Martigues autemps de Rabelais

DOSSIERLA FÊTE DE LA MUSIQUE

AMÉNAGEMENT La ville s’étend au NordVOUS Christina // Alain ÉLECTIONS Retoursur le vote présidentiel DITES-NOUS JulietteBartholomei VOUS Éric // Jean-FrançoisENVIRONNEMENT L’entretien se met au vertSOLIDARITÉ Course contre la faim SOCIAL Lasolidarité martégale sauve un petitLaotien TRIBUNES CHANTIERS Des accèspour la Route blanche ÉCONOMIE Desports en transit VOYAGE Rêves de LondresMARTIGUES AU CŒUR DU SPORT Le MartiguesHandball irrésistible

© F.M.

© F.D.

© F.M.

4 REFLETS I JUIN 2012

Les jeunes « galériens » des lycées Langevin et Lurçat se sont affrontés rames à la main au mois de mai pour les qualifications du défi martégal. La finale aura lieu le 30 juin à l'occasion de la Fête de la merÉVÉNEMENT

SOUQUEZ FERME !

«

REFLETS I JUIN 2012 5

CHRONIQUE

»

Au cœur du dossier « Swing » préparé pour ce mois de juin par la rédac-

tion, Reflets a choisi de mettre en lumière la Fête de la musique. Avec les

centaines d’élèves accueillis dans ses différentes structures culturelles,

Martigues célébrera cette 31e édition en investissant toutes les rues et

scènes mises à disposition dans la ville.

Privilégier les liens transversaux entre ses différentes structures cultu-

relles et sociales est une volonté politique forte de la Municipalité, volonté

qui a depuis longtemps porté ses fruits. Cette année encore, le nombre

d’inscriptions dans les structures publiques et associatives explose. Ainsi,

cette Fête de la musique 2012 offrira des spectacles de qualité, portés par

un programme varié et accessible à tous.

Plus largement, la programmation d’animations festives et culturelles ne

manquera pas de vous surprendre. Je vous invite à profiter des nombreux

rendez-vous organisés dans les prochains jours. La foire à la brocante, la

ronde vénitienne, la fête de la Mer et de la Saint-Pierre, et bien sûr toutes

les fêtes de quartier, combleront, comme je le souhaite, le plus grand

nombre et les plus exigeants.

Juin vous offrira donc beaucoup de bons moments à partager avec nos

belles « fêtes de quartier » où le public est attendu nombreux. Que ce

soit autour du verre de l’amitié ou d’un repas, ces moments de détente

doivent être pour tous l’occasion de se retrouver, de faire connaissance,

d’échanger. Car ce sont bien les relations, tissées au fil des mois entre

ces hommes et ces femmes, qui donnent un sens à ces manifestations :

celui de « faire ensemble » et de « vivre ensemble ». Ce lien entre les

habitants, auquel je suis tellement attaché, passe aussi par ces temps de

convivialité, qui sont autant d’occasions d’échange et de partage.

Le mois de juin, synonyme de beaux jours, annonce aussi la saison esti-

vale, et l’occasion prochaine de profiter de notre beau littoral. Développer

le tourisme maritime est une des ambitions que nous nous sommes fixées

pour offrir à chacun, Martégaux et touristes, de découvrir notre commune

dans sa diversité, entre patrimoines naturel et touristique. Cette année

encore, Martigues Station Classée de Tourisme saura, sans aucun doute

possible, offrir à tous le meilleur d’elle-même.

ÉCHANGE ET PARTAGE

Maire de Martigues, Conseiller général

Président de la Communauté du Pays de Martigues

DE GABY CHARROUXLA CHRONIQUE

© Frédéric Munos

SAISON ESTIVALE

6 REFLETS I JUIN 2012

ésormais, il ne faut plus dire Martiguesstation balnéaire et de tourisme, maisstation classée de tourisme. Peu importe

le terme utilisé, le fait est que ce double classe-ment, qui sera remis en jeu en 2018, oblige laVille à maintenir son niveau d’animations etmême à l’améliorer. C’est pourquoi quelqueschangements sont à noter pour la saison esti-vale 2012. Le premier d’entre eux : la créationde la Société publique et locale touristique etévénementielle qui regroupe l’Office de tou-risme et La Halle. « L’objectif de cette société est de

développer l’attractivité touristique du territoire,confie Didier Cerboni, directeur de l’Office detourisme. Par tourisme, il faut entendre le vacan-

cier qui vient profiter du soleil, mais aussi le tou-

risme d’affaires. » Une manne non négligeablequand on sait qu’un touriste d’affaires repré-sente en moyenne 150 euros de dépense parjour contre 62 pour un estivant. Néanmoins, letourisme estival reste un secteur important pourla ville. L’année dernière les professionnels

avaient tiré un bilan positif de la saison avecune hausse de 12 % de la fréquentation, cetteannée si le mauvais temps ne s’en mêle pas,l’été devrait être beau. En guise d’indicateur,une étude prévisionnelle sur le remplissagedes hébergements de la Côte Bleue. Selon elle,de nombreux sites affichent d’ores et déjà com-plet pour juillet et août. « Les touristes qui viennent sur Martigues ne cher-

chent pas que le soleil et la mer, poursuit le direc-teur de l’Office de tourisme. Ils viennent aussi

trouver des espaces préservés et de qualité ainsi

qu’un patrimoine culturel. » Pour les satisfaire,la ville possède plusieurs atouts. On citera parexemple le musée Ziem, l’espace ProsperGnidzaz ou la galerie de Martigues pour le côtéhistorique. Le Sentier du littoral ou la Bouclebotanique pour le côté nature. Sans compter lesanimations telles que la soirée Vénitienne, lesmarchés nocturnes ou les nombreuses sortiesmises en place par l’Office de tourisme.Toujours dans l’objectif de 2018, des projets à

D■ Office de tourisme de Martigues www.martigues-tourisme■ Commissariat de police04 42 41 31 10■ Police municipale04 42 44 31 40■ Hôpital des Rayettes04 42 43 22 22■ Service des urgences04 42 43 26 99■ Centre anti-poison04 91 75 25 25■ Pompiers 04 42 44 45 18■ Annexe de La Couronne04 42 42 80 14

Les terrasses se remplissent tout comme les campings et les hôtels. Les marchés nocturnes et artisanaux refont leur apparition. L’été est bel et bien là

BON À SAVOIR

Voilà l’été

ÉVÉNEMENT

Les soirs de marchés nocturnes, les rues du centre-ville de Jonquières sont pleines tout comme les soirs de festivités, par exemple le 14 Juillet.

© Frédéric Munos

OFFICE DE TOURISME04 42 42 31 10

ÉVÉNEMENT

REFLETS I JUIN 2012 7

«MAIS AUSSIMAIS AUSSI

»

Le réseau Ulysse crée des bus pour aller à la merÀ partir du lundi 2 juillet, le réseau Ulysse se met à l’heure d’été et propose des lignes et des services en direction du littoral. ■ Création de la ligne 30 « Martigues – Côte Bleue ». Elle desservira La Couronne – Carro – Sainte-Croix, ainsi que les lieux de villégiature (campings, résidences de vacances). Elle assurera les liens sur la frange littorale et entre le littoral et Martigues centre (tourisme, marchés, festival).Cette ligne fonctionnera du lundi au samedi, du 2 juillet au 1er septembre. Elle sera en correspondance, à l’arrêt Doumer, avec la ligne 29« Martigues/Saint-Mitre/Istres ».■ Un nouveau service au départ d’Istres vers La Couronne et Carro va aussi voir le jour.■ La ligne 1 assure la desserte de la grande plage de Fos-sur-Mer au départ de Miramas, en passant par Istres. Elle fera correspondance avec le futur service « Istres – la Côte Bleue ».■ Un service est proposé, au départ d’Istres en direction de la plage Napoléon à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Une navette entre Port-Saint-Louis-du-Rhône et la plage Napoléon est en service plusieurs fois par jour.■ La ligne 2 qui relie Martigues – Port de Bouc – Fos – Port-Saint-Louis-du-Rhônevient compléter l’offre.Les horaires des lignes et des services seront disponibles surwww.paysdemartigues.fr, www.ouestprovence.fr, www.lepilote.comà partir du lundi 25 juin.

plus ou moins long terme existent. Les ama-teurs de camping par exemple pourront béné-ficier cet été d’un camping de l’Arquet totale-ment rénové. Et l’année prochaine, une piscineainsi qu’un espace de vie seront construits envue de l’obtention d’une quatrième étoile. Autredossier de taille, le centre de thalasso. Après plu-sieurs rebondissements, il devrait bientôt voirle jour. Les amoureux des milongas, tango etautres danses apprécieront la toute nouvelle pistede danse de la place de La Libération dans L’Île.

Septembre aussi

Au-delà de juillet et août, désormais, il fautcompter également sur l’arrière-saison. En sep-tembre, les taux de remplissage sont impor-tants et les plages bien souvent pleines. « Notre volonté est d’animer la ville toute l’année,souligne Alain Salducci, adjoint délégué àl’animation et au tourisme. Il est vrai que les

arrière-saisons sont de plus en plus intéressantes.

C’est pourquoi il faut varier et intensifier les ani-

mations. Surtout que la ville est désormais répu-

tée comme une ville qui bouge et animée. » Seule ombre au tableau, la suppression de la

Rien de tel qu’un petit bain pour profiter des vacances et se rafraîchir les idées.

Vous cherchez un camping ? Suivez les flèches !

© Frédéric Munos

© François Déléna

taxe professionnelle. « Notre budget va baisser,poursuit l’adjoint. Il y aura forcément des sacri-

fices à faire. On a déjà supprimé le spectacle du

samedi soir lors de la fête de la Saint-Pierre. On

essaie tout de même de maintenir un bon calen-

drier d’animations. Ce ne sont pas les idées qui

manquent. » // GWLADYS SAUCEROTTE

8 REFLETS I JUIN 2012

ela fait plusieurs années que la cellulede veille existe. Elle est encore présentecette année. En effet, depuis le début du

mois, les principaux acteurs de la sécurité seréunissent une fois par semaine pour parlerdes difficultés rencontrées et trouver ensem-ble des solutions. « Sur la côte, nous n’avons

jamais eu de problèmes sérieux ou graves, expliqueAntonin Brest, élu chargé de superviser la cel-lule de veille. Nous devons essentiellement faire

face aux incivilités comme le stationnement anar-

chique, les barbecues sauvages ou l’utilisation

intempestive de certains domaines publics. Mais

on constate que depuis la création de cette cellule,

les incivilités régressent. » En été, les quartiers de La Couronne et de Carrovoient leur population multipliée par trois etjusqu’à 10 000 personnes côtoient chaquejour la plage du Verdon. « À cela s’ajoutent neuf

campings, quatre centres de vacances, un hôtel,

sans compter les meublés et chambres d’hôtes »,souligne l’élu. Pas étonnant, donc, que la sécu-rité du site soit au cœur des préoccupations.Forces de l’ordre, services municipaux et pom-piers contribuent ensemble au bon déroule-ment de la saison estivale. « Il y a le commissa-

riat de Carro qui est ouvert toute l’année, rappellel’élu. C’est une police de proximité très efficace.

C

Il y a aussi les agents du littoral. » Dont l’équipeest renforcée de mai à septembre pour patrouil-ler, surveiller et informer. Au total ce sont 20agents en VTT qui informent le public desréglementations à respecter et s’occupent detous les dérèglements d’ordre technique. « Cela peut être une barrière ouverte près d’un

massif forestier ou la présence de tags, explique

ÉVÉNEMENT

Les bénévoles du comité feux de forêts sillonnent les massifs et guettent les départs d’incendies.

© Frédéric Munos

Farniente en toutetranquillitéL’arrivée de l’été signifie sur Martiguesla mise en place de dispositifs particuliers afin qu’habitants et estivants cohabitent en toute sécurité

© Frédéric Munos

REFLETS I JUIN 2012 9

Sur Martigues, quatre plages sont surveillées par des pompiers secouristes : Le Verdon, Sainte-Croix, Carro et Les Laurons.

ÉVÉNEMENT

■ Postes de secoursPlage du Verdon0442428771La Saulce/Sainte-Croix0442807287Carro0442060882

■ Surveillance des plagesPlage du Verdon :du 26 mai au 9 septembrePlages de Sainte-Croix et La Saulce :du 16 juin au 9 septembrePlages des Laurons et de Carro : du 30 juin au 2 septembre. Pour ces plages, les horaires de surveillance sont de 11 h à 20 h en juillet/août.

LES PLAGES

Laurent Mabru, responsable du service. Notre

rôle est de faire remonter l’information. »

Éviter les comportements à risques

Autres acteurs importants de l’été, les pom-piers. La surveillance est leur leitmotiv. Et cela,aussi bien pour les massifs forestiers que pourles plages. Cette année, quatre plages sont surle devant de la scène : Le Verdon (ouverture le26 mai), Sainte-Croix (16 juin), Carro (30 juin)et les Laurons (30 juin). Selon la taille de la plage, trois ou quatre secou-ristes sont postés. « Nous avons également trois

embarcations pour la surveillance des plans d’eau

et les secours en mer, explique le capitaine SylvainBesson. On travaille aussi en collaboration avecla SNSM (Société nationale des sauveteurs enmer). Pour éviter tous problèmes sur la plage, je

conseillerais de bien lire les consignes affichées aux

postes de secours, de respecter le balisage, bien boire

et bien se protéger. » Concernant les feux de forêt,là encore les pompiers sont sur le qui-vive. « Sur l’ensemble du département, l’été on compte

480 pompiers. Certains sont postés dans des

endroits stratégiques en colline. »Pour les aider dans cette tâche de surveillancede départs de feux, les bénévoles du Comitécommunal des feux de forêt répondent pré-sent. Ils arpentent quotidiennement la pinèdeet scrutent le moindre signe de fumée depuisleurs vigies. « Les scouts nous aident aussi beau-

coup », affirme le capitaine Besson. Pour évi-ter tous risques de départ de feu, plusieursrègles doivent être respectées. Notamment cellesur le débroussaillage et celle relative à l’accèsaux massifs forestiers. « Orange, on peut circuler

librement, rouge seulement de 6 à 11 heures et noir

accès interdit » rappelle le capitaine. // GWLADYS SAUCEROTTE

Accès aux massifs forestiers : 0811 20 13 13

© François Déléna

ENSEMBLEAménagement La ville s’étend au Nord page 11 Portraits Christina et Alain page 12 Élections Retour sur le

vote présidentiel page 12 Dites-nous Juliette Bartholomei page 13 Portraits Éric et Jean-François page

14 Environnement L’entretien se met au vert page 14 Solidarité Course contre la faim page 15 Social La soli-

darité martégale sauve un petit Laotien page 16 Tribunes page 17 Chantiers Des accès pour la Route blanche

page 18 Reportages Économie Des ports en transit page 20 Voyage Rêves de Londres page Martigues aucœur du sport Le Martigues Handball irrésistible page 24

VIVRE ENSEMBLEVILLE

Fête du travailUn 1er mai revendicatif, digne,et festif. À Martigues, ce jourreste un symbole fortpour la France dite « d’en bas »

© Frédéric Mu

LA VILLE

REFLETS I JUIN 2012 11

Aménagement

Il y a eu récemment Figuerolles, quifait aujourd’hui partie intégrante dela ville, il y aura prochainement laRoute blanche. Pour répondre à lademande croissante de logementsdes Martégaux, la ville s’étend etprend ses aises au Nord. Un déve-loppement rendu possible par la politique de maîtrise et préservationdu foncier menée de longue date àMartigues et toujours d’actualité.La Zac de la Route blanche, c’est danssa totalité 70 hectares, dans un trian-gle compris entre le lycée Lurçat, leparc Julien Olive et l’extrémité ouestde la Route blanche (du côté de lacave vinicole du Mas Blanc). Vingt-cinq hectares seront réser-vés aux zones naturelles en plusde l’implantation probable d’uneécole. Au total près de 1 700 loge-ments vont sortir de terre, le toutprogressivement, la Zac sera ache-vée dans 6 à 8 ans. En attendant,une première tranche de bâtimentsa été lancée, le maire a posé à lami-mai la première pierre d’unensemble de logements locatifs,baptisé Les écologis. Ce programmede la Sémivim comprend en toutsix bâtiments et 93 logements sur

LA VILLE S’ÉTEND AU NORDLa municipalité construit toute une série de logements sur la Zac de la Route blanche, un nouveau quartier de la ville va sortir de terre

le boulevard du 19 mars 1962. Les

écologis, comprennent 36 T2, 51 T3et 6 T4 dont neuf à destination despersonnes à mobilité réduite.

Mixité socialeL’ensemble sera certifié « Habitatet Environnement » et labellisé «Bâtiment Basse Consommation »,

mixité sociale. À terme dans cettepremière tranche de la Route blanche330 logements seront construits.Pour le maire, un immense chan-tier s’ouvre : « Il s’agit de répondre au

mieux à une demande de logements

sociaux toujours plus forte, affirmeGaby Charroux. Martigues voit sa

population augmenter régulièrement,

« en toute logique », puisque cette crois-

sance est due à l’attractivité de notre

ville, pour les entreprises comme pour

les particuliers. Un succès dû notam-

ment à la situation géographique pri-

vilégiée de notre commune : un envi-

ronnement naturel riche et varié, et des

infrastructures de qualité. » Notons que la Ville est parfaitementen règle (et même au-delà) avec lesquotas fixés par l’État en matière delogement social. // DIDIER GESUALDI

des qualités environnementalesrequises dans toute nouvelleconstruction sur la commune. Cenouveau groupe d’appartementsvient compléter la constructionentamée par la Cogédim, il y aquelques semaines, de logementsen accession à la propriété. La Villede Martigues garde le souci de la

Le maire a posé, au mois de mai, la première pierre du programme des «Écologis» sur la Zac de Route blanche.

© Frédéric Munos

© DR

Élection

Les Martégaux ont été civiques, ilsse sont mobilisés plus que lamoyenne dans le pays, au premiertour la participation se montait à82,75 %, celle-ci est restée stabledeux semaines plus tard avec seu-lement 9 électeurs supplémen-taires. À l’issue du second tour, lessuffrages se sont portés sur le socia-liste François Hollande, qui arriveen tête sur la ville avec 53,52 % desvoix, confirmant l’ancrage de lacommune à gauche. Le candidatdu Parti Socialiste a recueilli 13800voix contre 11 985 pour le présidentsortant UMP, Nicolas Sarkozy. Levote de 1 815 électeurs martégauxa fait pencher la balance, c’est plusqu’au niveau national. En 2007,lors du précédent scrutin présiden-tiel, Nicolas Sarkozy s’était imposéà Martigues au premier comme ausecond tour. François Hollande asur la ville bénéficié d’un bon report des voix des candidats de gauchemalheureux au premier tour, ces derniers ayant appelé à faire barrageà une réélection du président sor-tant. Le premier tour a été marqué

par des scores très serrés entre les différents partis politiques, les quatre premiers se tenant dans un mouchoir, avec un faible écartet un pourcentage inférieur à 3 %. Le 22 avril à gauche, c'est le PartiSocialiste qui est arrivé en tête avec22,73 % des voix, soit 6 170 élec-teurs. François Hollande réalise sesmeilleurs scores au premier tourdans un bureau de vote du groupescolaire Louise Michel et à celui deCanto-Perdrix. À gauche encore,c’est le Front de gauche, emmenéau niveau national par Jean-LucMélenchon, qui arrive en deuxièmeposition avec 21,75 % des suffrages,soit 5 906 électeurs.

Législatives en juinLe Front de gauche réalise sur la ville près du double des voix enregistrées par son candidat au niveau national, retrouvant ainsiun niveau proche de celui des der-nières élections régionales. Au premier tour, le Front de gauche,dont le Parti communiste est une des composantes, s’illustre

12 REFLETS I JUIN 2012

VIVRE ENSEMBLEChristina RuoccoÀ votre écoute

Les Martégaux se sont mobilisés les dimanches 22 avril et 6 mai pour l'élection du nouveau Président de la République

Qu’est-ce qui vous rend heureux? Quels sontles endroits que vous préférez au monde? Oùêtes-vous né ? Que faites-vous dans la vie ?Peut-être avez-vous déjà répondu à ces ques-tions au micro que Christina Ruocco baladeaux quatre coins de Martigues ? Casque surles oreilles et magnétophone en main, elleinterviewe les passants dans la rue, à la ter-rasse d’un café… pour réaliser des mini repor-tages qu’elle diffuse ensuite sur sa Web radio« D’ici et d’ailleurs ». Le principe est le mêmeque pour un blog. Sauf que ce n’est pas une

page, mais une antenne libre et gratuite qu’offre la toile. « Je me suis renducompte que beaucoup de personnes qui vivent à Martigues n’y sont pas forcé-ment nées, mais ne veulent pas en partir », note-t-elle. C’est son cas. Tombéeamoureuse par deux fois, d’un Martégal et de sa ville. Originaire de larégion lyonnaise, Christina se souvient de ces nuits où, adolescente, elleécoutait les radios libres sans fermer l’œil. Elle officiera bénévolementpendant six ans au micro d’une radio indépendante. Tendre l’oreille auxhistoires des autres et en imaginer, ça l’a toujours fascinée. Pas étonnantqu’elle ait joué tour à tour les journalistes, photographes, documenta-ristes, romancières et même biographes. « J’ai du mal à rentrer dans lescases, confesse-t-elle. J’ai besoin de tester des choses, toute ma vie j’ai fait ça.Mais pour que ma radio vive, il faut que j’avance avec d’autres personnes quiont envie de faire de l’animation, des reportages ou de parler dans un micro ».Avis aux amateurs… // C.L. – Dicietdailleurs.playtheradio.com

© Frédéric Munos

© Frédéric Munos

RETOUR SUR LE VOTE PRÉSIDENTIEL

Alain EspinosaL’heure du numérique

Il a longtemps été le président duclub photos de Martigues, a ensei-gné le logiciel de retouche photoPhotoshop à la médiathèque LouisAragon et maintenant sur Aix-en-Provence, et a transmis sa passionà son fils. Dire qu’Alain Espositoest un passionné de photo est certesun peu cliché, sauf si l’on considèreque ces clichés justement n’ont rien

de conventionnel. En effet, cet artiste de la prise de vue, ingénieur à BPde profession, aime avant tout la photo de rue. « Elles peuvent être réalisées de partout. Ce que j’aime avant tout, c’estl’humain, surtout pas les photos figées. J’essaie de capter les expressionsnaturelles, celles où l’homme se dévoile. » Des hommes et des expressionsqu’il capture aux quatre coins du monde. « J’ai fait le Mali, le Sénégal,la Sicile, Antigua et Jérusalem. » Les photos rapportées de cette dernièrecontrée lui ont d’ailleurs valu un prix. Pour l’heure, Alain Espositoexpose ces œuvres à Aix et en Hongrie, et son emploi du temps n’arrêtepas de se remplir. « Je vais être juge pour le concours d’Allauch. Et puisil y a le Festival de Martigues, que je couvre entièrement. » Mais son grandprojet, c’est avec la paroisse de Martigues qu’il le peaufine. « Je vou-drais partir en Inde afin d’y réaliser un reportage sur les Chrétiens. Laparoisse est également jumelée avec la Casamance, je voudrais y réaliserun reportage sur les Chrétiens en terre musulmane. » // G.S.

© Frédéric Munos

Les Martégaux ont été civiques et se sont largement mobilisés pour le scrutin.

LA VILLE

REFLETS I JUIN 2012 13

JULIETTEBARTHOLOMEIProfesseur d’histoire géographie au lycée Paul LangevinPropos recueillis par Caroline Lips

Dites-nous...

À quelques jours des épreuves du baccalauréat, quelsconseils donneriez-vousaux futurs bacheliers?Si les élèves ont fait des fichesde révision, il est bon de les relire en diagonale et de se poser la question :qu’est-ce que je saurai, ou pas,réexpliquer avec mes propresmots? S’ils n’ont pas fait de fiches, il faut revoir chacunedes leçons en mémorisant le plan, les notions clé. Mais quelques jours avant le bac, rien ne sert de demanderà son esprit stressé de faire un effort de mémorisation. La veille de l’épreuve, on peutréviser les thèmes qui posentproblème pendant une heure ou deux, pas plus. Cela donnebonne conscience et cela fait du bien à ceux qui ont peur.Dans tous les cas, essayer de discuter, de passer un moment avec sa famille, ses amis, pour lever de sa tête ce bac qui nous prend tout et se détendre.

Que jugent avant toutles examinateurs dansune copie?Le bac n’a rien à voir avec un concours. Ce n’est pas la longueur de la copie quicompte. On n’attend pas un déballage de connaissances,mais que les idées soient claires, ordonnées, que le raisonnement tienne la route.Cette méthodologie, qu’onapprend dès le collège, est valable pour toutes les matières.

Il faut montrer qu’on sait raconter les choses et qu’on a compris la problématique. La présentation de la copie et les fautes d’orthographe peuvent faire basculer une note. Donc dans tous les cas de figure, garder un quart d’heure à la fin de l’épreuve pour se relire.

C’est un moment important, stressant.Peut-on quand même dédramatiser cet examen?Le bac, c’est comme une compétition sportive à laquelle on se prépare depuisla seconde. Et le jour J, il fauttout donner, montrer que cequ’on a appris porte ses fruits.Ceci dit, quand on demande à ceux qui l’ont déjà passé,beaucoup disent que ce n’estpas si difficile que ça. On met la pression sur les élèves pourles faire travailler mais le bac est à la portée de tous. Un 8/20 suffit pour aller au rattrapage. Il ne faut pasavoir peur de l’oral qui n’a rien à voir avec l’écrit, mais s’y préparer, sans attendre le jourdes résultats. Il est important de ne pas être trop sûr de soi,de garder cette sécurité en retravaillant les matièresqu’on a ratées. Il n’est pas facilede se juger, on peut au moinssavoir si notre copie vaut plusou moins que 8.

© F.M.

vite dit

Des armes à Figuerolles! Une cache d’armes a été découverte lors du récent chantierd’aménagement du grand Parc de Figuerolles. Il s’agît d’armesayant servies lors de la Secondeguerre mondiale. Le matériel militaire avait sans doute été dissimulé sur place par des résistants martégaux.

particulièrement dans un bureaude vote de Louise Michel et au gymnase Henri Tranchier à CroixSainte. À droite, surprise, c’est leFront national qui arrive en têteavec un peu plus de 24 % des voixet 6 627 électeurs. Le parti deMarine Le Pen obtient de bonsrésultats dans certains bureauxdevote comme à La Couronne.L’UMP, le parti de Nicolas Sarkozy,ne réalise que le 4e score sur la villeavec 21,01 %, une partie de ses élec-teurs traditionnels s’étant sansdoute détournée vers Marine le Pen. Les 10 et 17 juin prochains, lesMartégaux vont choisir un nouveaudéputé, celui de la 13e circonscrip-tion des Bouches-du-Rhône àlaquelle la ville appartient. Un territoire qui comprendMartigues, Fos-sur-Mer, Port-de-Bouc, Saint-Mitre les Remparts, unepartie d’Istres et de la ville de Port-Saint-Louis du Rhône au terme d’unredécoupage électoral récent. En2007, le communiste Michel Vaxèss’y était imposé, il a décidé cetteannée de ne pas se représenter.// DIDIER GESUALDI

La mode est dans la rueC’était le titre d’une animationprintanière organisée dans le centre-ville de Martigues parl’association des commerçants.Au programme, défilé de mode,démonstration de danse et musique. De quoi distraire les nombreux spectateurs venus en centre-ville faire les boutiques !

© F.D.

© F.M.

La citoyenneté à l’honneurDe nombreux élèves étaient présents à la mi-mai pour la remise des prix du concours de citoyenneté organisé par la Villeen collaboration avec l’ÉducationNationale et la Justice. Les jeunesont planché sur le thème de « la citoyenneté et la relation à l’autre : une facon de vivre ensemble ».Instructif !

© F.M.

© Frédéric Munos

14 REFLETS I JUIN 2012

VIVRE ENSEMBLEEnvironnement

L’ENTRETIEN SE MET AU VERT

© François Déléna

La Ville se met aux produits verts dans ses écoles et cantines

Jean-François DepérettiMission accomplie

Comme trois autres sapeurs-pompiers de l’équipede secours nautique des Bouches-du-Rhône, Jean-François Depéretti vient d’être décoré de lamédaille pour acte de courage et dévouementaux Émirats Arabes Unis. Son exploit, avec 16 autres plongeurs français : avoir participé à ladécouverte du corps d’un prince des Émirats,tombé dans un lac marocain après un accidentd’ULM en mars 2010. Une intervention délicatedont le sapeur martégal se remémore les détails :« La faible visibilité et la densité de l’eau boueuse ont

rendu les plongées très difficiles. On avançait au toucher, glissant le long du filqui quadrillait le plan d’eau et prenant garde à ce que la boue ne bloque pasles détendeurs ». Deux plongées quotidiennes jusqu’à 60 mètres de pro-fondeur pendant quatre jours, aux côtés de sauveteurs du monde entier.Pour sa première mission à l’étranger, Jean-François Depéretti se sou-viendra toujours du moment de la découverte par les Français et du silencede plomb qui régnait autour du lac : « J’étais sur la rive, prêt pour la palan-quée d’après. Je me suis senti fier, avec la sensation du travail accompli. Lefrère de la victime, premier ministre des Émirats Arabes Unis, était là pournous remercier. Cela change des interventions habituelles ». À 46 ans, l’adjudant-chef s’imagine déjà repartir pour une mission à l’autrebout du monde. C’est que dans la famille, pompiers de père en fils, on ale sens du devoir. « C’est un beau métier », conclut celui qui, enfant déjà,voyait passer les engins de secours devant sa fenêtre avec envie. // C.L.

© DR

Trente-neuf écoles et dix-neuf restaurants scolaires, des règlesd’hygiène strictes, de grandes sur-faces à nettoyer… Cela représentebeaucoup de produits chimiques etd’eau utilisés ! La Ville, via son ser-vice APPS (activité péri et postsco-laire), a remplacé sa palette de déter-gents et autres dégraissants utilisésjusqu’ici, par une gamme de pro-duits à base d’huiles essentielles,non inflammables et non nocivespour la santé des personnes qui lesmanipulent : « Certains de nos agents

faisaient des allergies, confirme AnnieKinas, adjointe à l’enfance et àl’enseignement. On a eu des cas de

projection dans les yeux, des brûlures

aussi. On s’est rendu compte que

ces produits chimiques étaient trop

forts pour l’usage que l’on en faisait.

Il fallait donc trouver des produits

qui respectent la santé du personnel et

l’environnement. Cette gamme verte est

beaucoup moins demandeuse en eau,

elle est biodégradable, ne pollue pas et

comporte peu d’emballages. » À noter

Éric Bonillo est bouquiniste depuis mainte-nant vingt ans. Le métier, il l’a appris à Parisdans le grand parc du livre Georges Brassens.Observer, dénicher… Bouquiniste, c’est unmétier qui demande de la culture mais aussidu flair. Arrivé à Martigues, Éric Bonillo acontinué son activité, il achète et revend devieux bouquins dans la région qui parlentd’art, de science et d’histoire. C’est un peu desa passion qu’il a voulu transmettre en créant,

il y a maintenant trois ans, le marché des bouquinistes dans le quartierde L’Île par le biais de son association Brocantique. Vingt-quatre exposants professionnels proposent, le deuxième dimanchede mai, une multitude de vieux livres, papiers, timbres, cartes postales ouaffiches : « Sans aucune prétention, explique-t-il, je voulais faire quelquechose pour ma ville. Je savais qu’en proposant un marché aux bouquinistes,ça allait marcher. C’est devenu un rendez-vous très attendu des Martégaux. »Depuis trois ans, Éric Bonillo et son association ont repris l’organisationde la brocante de Jonquières. Cette année, le 10 juin, près de 70 expo-sants déballeront leur stand sur la totalité du cours du 4 Septembre :« Comme le marché des bouquinistes, cette brocante reste événementielle, ducoup elle amène beaucoup de monde, toute la journée. Il y aura du mobilierancien, du vieux linge, des bibelots, un peu de vintage… Il y en aura pour tousles goûts ! » Attention aux achats d’impulsion ! // S.A.Tél : 06 12 89 21 52

Éric BonilloMonsieur vieux bouquins

© Frédéric Munos

Vite ditErratumUne erreur s’est glissée dans l’article sur la police municipale dans les quartiers sud, paru en mai dernier. Le numéro pour joindre le poste annexe de Carro n’est pas celui qui a été donné, mais bien le 04 42 42 87 69.

que cette démarche est soutenuepar la médecine du travail. À la place des dizaines de bouteilles que devaient trimballer les agentsd’entretien dans leur chariot avecplusieurs seaux d’eau, il suffit désormais de deux flacons à pompes.Attention une pression suffit ! C’est ce qu’explique Annick Rigaux,agent technique, chargée de for-mer l’ensemble des personnesconcernées, soit près de 110 agentsd’entretien : « C’est un grand chan-

gement. Ça va faciliter notre tâche au

quotidien. On utilise moins d’eau,

donc on remplit moins de seaux. Nous

ne sommes plus obligées de porter des

lunettes de protection, des gants, car

ces produits ne sont pas agressifs. Par

contre, il y a des règles à respecter

comme les quantités, les mélanges… » Que les bactéries de rhino ou de gastro ne se réjouissent pas trop, ces nouveaux produits d’entretien désinfectent tout autant, sinon mieuxque les anciens. Et en plus, ça sentbon ! // SOAZIC ANDRÉ

REFLETS I JUIN 2012 15

LA VILLESolidarité

COURSE CONTRE LA FAIMUne centaine d'élèves mobilisée au collège Honoré Daumier de Martigues

classes de 5e, ont chaussé leurscrampons pour se joindre au cross.« Cela leur permet de faire un geste.

Aujourd’hui ils peuvent se dire,

pour une fois, c’est moi qui donne »déclare Guylène Perroux, professeurd’histoire-géographie au collègeDaumier. Cette année, le programme

de 5e est basé sur le développement

durable, ajoute t-elle, les problèmes

alimentaires, la pauvreté ainsi que

Le 11 mai dernier, l’ensemble del’établissement s’est mobilisé poursoutenir l’association Action contrela faim. 130 élèves étaient sur laligne de départ pour participer àla 15e édition de la course. Le but,sensibiliser les enfants aux pro-blèmes de malnutrition qui tou-chent près d’un milliard de per-sonnes dans le monde.Le principe est simple, chaque élèvea des parrains (parents, amis, voi-sins...) qui font des promesses dedons pour chaque kilomètre par-couru par les enfants. « Mes parents

et un autre parrain me donnent deux

euros par kilomètre » explique Inès,12 ans. « J’ai déjà quatre parrains et

normalement cela devrait rapporter

quarante euros à l’association »s’exclame à son tour Melki, 13 ans. Les fonds récoltés seront ensuitereversés aux programmes d’aided’Action contre la faim à laRépublique Centrafricaine. C’est àpartir d’un réel élan de générositéque les jeunes collégiens, tous en

l’écologie sont des thèmes régulière-

ment abordés. » En 2011, plus de 2 800 000 euros avaient été récol-tés à travers la France. Cette foisencore, bénévoles et enseignantsétaient tous mobilisés pour encou-rager les jeunes à se dépasser afinde récolter encore plus d’argent. « L’objectif financier est de 40 à

50 000 euros par collège » affirmeGuylène Perroux. // ESTELLE BARLOT

© Frédéric Munos

Vite dit

Une nuit au muséeLa 8e Nuit européenne des muséess’est déroulée samedi 19 mai partout en France et en Europe.Notre établissement martégal a participé à la manifestation en ouvrant ses portes au publictoute la journée et jusqu’à 23 h. Les nombreux visiteurs ont puassister à une visite commentée et gratuite d’une heure de l’exposition « D’une mer à l’autre, Marines du Nord et du Sud entre 1850 et 1908 » et à un spectacle de la compagnieSkappa, intitulé « Maintenant », croisant peinture, théâtre,musique.

© F.M.

Les garçons sur la ligne de départ de la course contre la faim organisée à Daumier.

16 REFLETS I JUIN 2012

VIVRE ENSEMBLESocial

Un couple de Martégaux a accueilli Athidtha, venu subir une opération cardiaque

parle de l’association « Mécénat chirurgie cardiaque ». Chantal, intéressée, prend alors des rensei-gnements, et quelques mois plustard Athidtha est parmi eux. « Dès lors, il y a eu un formidable élan

de générosité, concède cette mamie de substitution. Des amis nous ont

apporté des vêtements, ma dentiste a

bien voulu vérifier qu’Athidtha n’avait

pas de caries. Nous avons même trouvé

une infirmière et un kiné pour la

Lorsque Marc et Chantal se sontlancés dans l’aventure, ils ne pen-saient pas qu’elle serait si riche enémotion. C’était sans compter surla personnalité plus qu’attachanted’Athidtha, petit Laotien de deuxans et demi, souffrant de la tétra-logie de Fallot, appelée aussi la« maladie bleue », qu’ils ont accueillidurant plusieurs semaines. L’aven ture commence devant unesimple émission télévisée. On y

rééducation. » L’opération, à cœurouvert, s’est déroulée à l’hôpital dela Timone, mais c’est à Martiguesque l’enfant effectue sa convales-cence. « Il y a un avant et un après,constate Marc, papi de substitution.Maintenant il est en pleine forme. On

l’a emmené voir la mer, la ferme et les

animaux de Figuerolles. Il en a vrai-

ment profité. Le soir, il était épuisé. »Mais la rencontre avec ce petit gar-çon a réservé bien d’autres surprisesà Marc et Chantal. En effet, pourqu’Athidtha ne soit pas trop perdu,le couple a souhaité rencontrer desfamilles Lao. Familles qui n’ont pashésité à partager leurs traditions.Celle des vœux notamment. « Pour

une grande occasion, un départ, un

rétablissement, on glisse au poignet de

la personne concernée des bracelets

en souhaitant des bonnes choses »,explique un membre de la familleLaotienne. C’est au terme de cettecérémonie, atypique en pays marté-gal, qu’Athidtha est retourné auprèsde ses parents. // GWLADYS SAUCEROTTE

© Gwladys Saucerotte

Vite dit

Les petits en représentationLes jeunes enfants des structures de la Ville ont pu apprécier au moisde mai le spectacle « Ucellini »donné pour eux seuls, par la compagnie Skappa.Une pièce tout public à déguster à partir de 9 mois seulement.En tout, 80 bambins des centresmulti-accueil André Feller et de la Navale ont bénéficié de ces saynètes sur mesure.Un spectacle interactif destiné à éveiller leur sensibilité, il n’estjamais trop tôt pour apprendre !

LA SOLIDARITÉ SAUVE LE CŒUR DU PETIT LAOTIEN

© F.M.

REFLETS I JUIN 2012 17

Groupe des élus socialistes La France a choisi son Président. Martigues a choisi son président. Au lendemain de ce rendez-vous majeur, nous souhaitons remercier les 13 800 martégaux qui ont apportéleur suffrage au candidat socialiste François HOLLANDE. La Gauche est forte quand elle est rassemblée. Ce second tour l’a, en effet, démontré. La Gauche a prouvé qu’unie,dans le respect de ses composantes et sensibilités, elle restait la 1re force à Martigues. Pour autant, nous devrons rester vigilant et à l’écoute des souffrances d’une partie de lapopulation qui s’est réfugiée massivement dans le vote extrémiste au premier tour. Cela sera le premier défi à relever pour les mois qui viennent. Savoir écouter, respecter laparole de chacun afin de toujours rassembler autour d’un projet de justice, voilà le sens de notre engagement. Dix ans après le 21 avril, nous retrouvons la voie d’un gouver-nement de progrès. Cette présidence qui s’achève a signifié l’abandon du rêve français, ce rêve que des responsables politiques avaient su incarner et faire partager à toutesces personnes courageuses qui construisent leur vie en donnant à la France un visage fraternel. C’est bien cela que François HOLLANDE incarne aujourd’hui pour nombred’entre nous, dans l’espoir d’un monde meilleur et d’un présent apaisé. Sophie Degioanni, Présidente du groupe socialiste

Groupe Martigues en marcheLes grands travaux de MartiguesOn le savait, Marseille est devenu, depuis quelques mois, « incirculable »: la future Capitale Européenne de la culture s’active et entreprend des travaux titanesquespour être prête en 2013, au grand désarroi de ses automobilistes. Mais Martigues, ne voulant pas être en reste, a commencé, elle aussi, des travaux aux quatre coins dela cité. Ne se contentant pas des perturbations causées par le viaduc, nos dirigeants ont donc décidé de disséminer plusieurs petits chantiers un peu partout en ville :d’abord on a assisté (subi serait le terme plus exact) pendant plusieurs mois, à l’aménagement de la circulation sur le quai du général Leclerc, (en prévision de la modi-fication du cours du 4 septembre). En même temps, la réfection du quai Paul Doumer bloquait le quartier de Ferrière. Bien sûr, le quartier de l’Ile, ne voulant pas êtreen reste a vu aussi durant cette période la rénovation de la place de la libération. On pensait en avoir terminé avec les bouchons en ville, quand l’entrée nord de la villes’est elle aussi paralysée par des travaux de voirie. On ne peut qu’espérer que ce cumul de nuisances n’est pas le fruit d’une décision mûrement réfléchie de nos élus,alors pourquoi? Il s’agirait donc d’un manque de communication entre les différents élus, doublé d’une absence totale d’organisation! www.martiguesenmarche.eu

Élu de Ensemble pour Martigues, citoyenne, écologique et solidairePour un printemps des associations citoyennesLes associations sont aujourd’hui menacées dans leur existence même, alors qu’elles constituent l’un des piliers de la vie culturelle, sociale et démocratique. Ces dernièresannées les plans de rigueur successifs les ont durement frappés. Cela s’est traduit par la disparition de très nombreuses associations et de nombreuses pertes d’emplois(26 000 en 2010). Leurs adhérents peuvent de moins en moins participer au financement et aux actions des associations. Cette crise provoque un repli individualiste. Ellefavorise tous les réflexes communautaristes. La ville de Martigues soutient la vie associative, mais les difficultés demeurent et de nouveaux défis se profilent à l’horizon. C’estpourquoi un collectif national des Associations Citoyennes vient de se créer. Il appelle les associations à se mobiliser pour défendre la liberté d’association, pour lancer undébat public sur l’avenir des associations et leur contribution au bien commun, pour développer des relations partenariales avec les collectivités, pour demander au futur gou-vernement d’accompagner ce nécessaire renouveau à travers une véritable politique associative. Georges Fournier – Pour prendre connaissance de la plateforme et des actionsdu collectif : http://www.associations-citoyennes.net/

Groupe communiste et partenairesPlus de 40 % des Français resteront chez eux cet été. La politique que nous menons depuis des décennies pour favoriser le départ d’un très grand nombre d’enfants prend encoreplus d’importance au regard de cette statistique nationale. Plus de 900 enfants partiront en juillet ou en août sur une des 38 destinations proposées. Les vacances sont un besoinsocial pour les enfants et les jeunes, nous refusons que l’argent soit un frein. Face à l’augmentation du prix des prestations, nous avons fait le choix de privilégier les séjours enFrance afin de pouvoir faire partir autant d’enfants que les autres années sans augmenter le coût pour les familles. La Ville participe toujours à hauteur de 75 %. Pour ceux quiresteront à Martigues, les Accueils de loisirs proposeront de nombreuses activités de qualité. Depuis la mise en place de la tarification liée au quotient familial nous y recevons àchaque période de vacances de plus en plus de petits martégaux. Les collégiens ne seront pas oubliés avec des semaines à thème au même tarif que les Accueils de loisirs. Lesvacances sont essentielles, elles permettent de s’amuser, de partager, de s’émanciper et elles contribuent à construire le vivre ensemble pour les futurs citoyens de Martigues.Groupe communiste et partenaires – http://martiguesdialogue.blogspirit.com

Groupe des indépendants et partenaires pour MartiguesConformément aux dispositions du réglement intérieur adopté en Conseil municipal, le groupe des indépendants et partenaires pour Martigues ne nous ayant pascommuniqué son texte dans les délais prévus, l’espace qui lui est attribué restera vierge ce mois-ci. Gaby Granier et Vincent Cheillan

LA VILLETribunes Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

Groupe Énergie nouvelleLa politique du logement d’une municipalité. Voilà un magnifique sujet de débats. À Martigues, il faut rendre à César ce qui lui appartient. C’est pourquoi, il faut saluer laclairvoyance de Monsieur Paul LOMBARD d’avoir créé ce bel outil qu’est la SEMIVIM. Cette société détenue majoritairement par le Ville de Martigues aménage, construitet gère des logements destinés prioritairement aux martégaux. Toutefois, depuis quelques temps maintenant, Monsieur CHARROUX ouvre de plus en plus la voie à d’autresorganismes HLM (Logirem, Habitat 13…). Or, notre groupe n’est pas d’accord avec ce choix. D’une part, ces organismes s’implantent dans des zones où ils ne devraient pas.Je pense par exemple au projet de la Logirem à Carro, prévu en pleine pinède, dans un endroit totalement inapproprié. Il faut préserver les villages de La Couronne, de Carro,de Saint-Julien et de Saint-Pierre, et ne pas y construire des habitations trop importantes qui risquent de les dénaturer. La Commune de Martigues a suffisamment de ter-rains pour ne pas massacrer sa forêt. D’autre part, ces organismes HLM attribuent les logements à des demandeurs de toutes les Bouches-du-Rhône, d’où qu’ils viennent(Marseille notamment). Or, il faut en priorité aider les martégaux. Mathias Pétricoul

18 REFLETS I JUIN 2012

Projet

Ça va commencer à l’automne et le chantierdurera près de neuf mois. Le projet, entrepris parla Ville, comprend la création de deux giratoiressur le boulevard du 19 mars 1962 qui desservi-ront les entrées de la future Zac de la Routeblanche qui comprendra, à terme, près d’un

L’ACTU DES CHANTIERS

Équipements

FOOTBALL : LES JOIES DU SYNTHÉTIQUE

FiguerollesLe 9 mai dernier ont été inaugurés deux pavillonsd’accueil situés sur les entrées du parc de Figuerolles. L’un, destiné au public, est doté de sanitaires, d’un espace à langer et d’un halld’accueil. Le second abrite les locaux du personnel,un espace d’accueil et un sanitaire public. La voie d’accès principale a aussi été réaménagée et l’entrée a été enrichie d’un arrêt de bus. De quoi renforcer les équipements du parc qui bat régulièrement des records de fréquentation,notamment pendant la belle saison. Un nouveaujardin méditerranéen de 2 hectares de plantationsoriginales a, par ailleurs, été inauguré.

vite vu

L’un des terrains de foot du stade Aurélio secouvre de synthétique. La Ville souhaite équi-per chacun de ses stades d’un terrain synthé-tique, au rythme d’un aménagement par an.Après le complexe sportif Julien Olive, le stadePezzatini à Croix-Sainte, le terrain d’évolutionde Canto-Perdrix, voici le tour du parc dessports Florian Aurélio (situé sous le pont auto-routier, côté Jonquières, ce complexe comprend

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© Frédéric Munos

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DES ACCÈS POUR LA ROUTE BLANCHE

six courts de tennis, deux terrains de foot, unepiste d’athlétisme, un gymnase et un terraind’évolution). C’est pour répondre à unedemande grandissante que la Ville s’est engagéedans ce projet d’aména gement à long terme,car le synthétique apporte un confort certain aux joueurs au niveau de l’amortissement des chocs. C’est un matériau plus souple que le stabilisé, grâce à sa composition qui est constituée d’une succession de couches de différentes granulométries. Les travaux d’aménagement doivent commen-cer en septembre, pour une durée de cinq moiset un coût de 630 000 euros. Le projet com-prend le terrassement du terrain, la réfectiondu système de drainage, la pose du gazon syn-thétique, la mise en place d’un systèmed’arrosage (le synthétique s’arrose ! Il capteénormément la chaleur et doit être régulière-ment refroidi), le remplacement des candéla-bres et de la clôture existante. Les cages, lespiquets de corner et les buts rabattables seront,eux aussi, remplacés. // SOAZIC ANDRÉ

millier de logements : « Ces deux ronds-points

permettront aussi de réduire la vitesse des automo-

bilistes, ajoute Jean Gontéro, l’adjoint aux tra-vaux. La voie est en pente et il y a ce virage assez fort

en bout de boulevard. » Le premier carrefourd’accès à l’opération Cogedim se situera dans

la descente du boulevard peu après l’hôpital duVallon. Quant au deuxième giratoire (qui desser-vira les 93 logements locatifs de la Sémivim,Les écologis, dont la première pierre a été poséele 14 mai dernier), il sera implanté face à la rueJean Bouin. La création d’un troisième rond-point est envisagée dans le virage entre le bou-levard du 19 mars et le boulevard Julien Olive.En tout, ce sont donc près de 400 mètreslinéaires de voieries qui vont être requalifiés :réfection des enrobés sur deux fois une voie,création de pistes cyclables, trottoirs, passagespiétons, reprise des abribus et remplacementde tous les candélabres d’éclairage public. Les giratoires feront 25 mètres de diamètre etcomporteront une partie franchissable avecpavés. La Capm intervient aussi sur ce chantieret réalisera les réseaux d’eau potable et d’eauxusées ainsi que le pluvial. Le coût de ces travauxs’élève à près de 150 000 euros. À noter que lechantier se fera par demi-chaussée afin de limi-ter les problèmes de circulation.// SOAZIC ANDRÉ

La Ville se dote d’un nouveau terrain synthétique

20 REFLETS I JUIN 2012

VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE

ifficile d’imaginer que derrière ces navires pharao-niques, ces môles immenses et ces kilomètres decanalisations, se trouve un poste d’observation pri-

vilégié de la géopolitique mondiale. Les ports pétroliers deFos et Lavéra, où transitent annuellement près de 50 mil-lions de tonnes de produits, raffinés, chimiques, GPL,butane, propane et pétrole brut, sont à eux deux un centrenévralgique de l’approvisionnement énergétique du pays.« Ils ont été construits dans les années 50-60 pour accueillir les

importations de pétrole brut, précise Michel Peronnet, le pré-sident de Fluxel S.A.S. Petit à petit, chacun s’est spécialisé. »Fos est capable de recevoir des navires de brut et de pro-duits raffinés d’une capacité de 400 000 tonnes. Lavéra seconcentre sur le GPL, les produits chimiques et raffinés.Cette interface entre les navires et les stockages terres-tres représente un enjeu national qui n’a pas échappé àla grande réforme portuaire française mise en applica-tion en 2011. Les terminaux pétroliers de Fos et Lavéra,gérés jusqu’alors par l’autorité portuaire et étatique du

D

ÉCONOMIE

En 2011, la réforme portuaire se concrétisait par la création de la sociétéFluxel, nouvel opérateur des terminaux pétroliers de Fos et Lavéra. Un transfertvers le privé obtenu à l’issue d’âpres négociations avec les salariés. Près d’un an après, comment se porte le premier port pétrolier français? CAROLINE LIPS //FRANÇOIS DÉLÉNA

Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), passerontdans les mains de Fluxel, nouvel opérateur chargé degérer la manutention, le chargement et le déchargementdes bateaux transportant les produits importés ou manu-facturés dans les industries locales.

Un dialogue social apaisé

Les 220 agents travaillant sur les deux ports seront alorstransférés vers le privé, à l’issue de 33 jours de grèves et denégociations. « On voulait protéger au maximum l’ensemble

des salariés amenés à être détachés dans cette filiale du GPMM »,explique Maxime Lorandeau, secrétaire du CE et déléguéCGT. Garanties de statut, de salaires, de droit de retour encas de licenciement économique…: « On a essayé de construire,

par la négociation et avec la direction, une entreprise viable »,ajoute-t-il. Les représentants du personnel posent alors unvéto à l’entrée au capital de Fluxel d’une banque. Car si leGPMM reste actionnaire majoritaire de la filiale, INEOS,

Des ports en transit

« »SUR LE VIF« Nous faisons face à un nouveauchallenge. Nous avons un avenir àconstruire pour nos jeunes sala-riés », Michel Peronnet, présidentde Fluxel S.A.S.

REFLETS I JUIN 2012 21

Le port pétrolier de Lavéra est capable d’accueillir les plus grands navires de GPL (85 000 m3) et les plus grands navires chimiquiers parcel-tankers (40 000 tonnes).

régaliennes, le GPMM a délégué ses activités d’exploitationà des opérateurs spécialisés, comme Fluxel dans le casdes vracs liquides. « Avec des entreprises de plus petite taille,

le management social s’exerce au plus près du terrain, sou-ligne Michel Peronnet. En mettant en place un échange

constructif, on sort des difficultés connues par le passé. » « L’attente principale des 15 clients de Fluxel, c’est la stabilité,confie le président. Dans ce métier, l’essentiel est de ne pas faire

parler de soi. » Référence aux mouvements de grève desagents du port. Maxime Lorandeau le reconnaît : « Aujourd’hui, on arrive à dialoguer avec la direction locale de

Fluxel, même s’il y a toujours des points de désaccord ». Dansson quotidien d’opérateur, il ne note aucun changement.« On ne nous demande pas d’en faire plus, ou différemment. Là

où il faut être vigilant, c’est sur les évolutions que l’on va connaî-

tre dans nos métiers. » Alors que les terminaux pétroliers deFos et Lavéra alimentaient treize raffineries avant le pre-mier choc pétrolier, seules huit demeurent aujourd’hui,dans un contexte de mise sous cocon de celle de Berre et demise à la vente de la raffinerie Petroplus de Cressier. Si lenombre d’escales reste stable, le tonnage de produits géréspar Fluxel baisse. En moins de dix ans, la société a perdu plusde dix millions de tonnes. « Il faut apprendre à se positionner autrement et sur d’autres

produits pour préparer notre avenir », estime Michel Peronnet.

■ 33 hectares à Lavéra et 34 à Fos : la superficie des ports pétroliers.

■ 20 appontements3181 escales de navires64 millions de tonnes : leur capacité.

■ GPMM (66 %), INEOS(20 %), SPSE (10 %), CFT(4 %) : la répartition du capital social

■ 58 % du chiffre d’affairesprovient du brut

■ 19 % des produits raffinés

■ 9 % des produits chimiques

■ 5 % du GPL

LES CHIFFRES 2011

la Compagnie fluviale de transport (CFT) et la Société du pipe-line sud européen (SPSE) siègent désormais au conseild’administration de la société, aux côtés des salariés. « On ne voulait travailler qu’avec des industriels locaux, pré-cise Maxime Lorandeau, qui ont les mêmes problématiques

que nous. » Fluxel est née dans la douleur. Pourtant, le dia-logue social semble s’être apaisé depuis. C’était d’ailleursl’un des objectifs, plus ou moins clairement affichés, de la réforme portuaire. Se cantonnant à ses missions

22 REFLETS I JUIN 2012

VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE

Rêves de Londres

Première étape : le financement. Une fois établi le montantdu budget prévisionnel, 9 500 euros pour l’ensemble duséjour, et obtenues les subventions de la Ville et de la Région,il a fallu trouver des solutions pour boucler la cagnotte. Etles jeunes y ont laissé de leur sueur. Échassiers lors du car-naval, tenanciers de buvette pendant le vide-greniers et plustard la fête de quartier, vendeurs de tickets de tombola, ilsont enfilé tous les costumes pour réunir le pécule néces-saire. Y compris celui de « trésorier ».

Un projet pédagogique et éducatif

« Il nous reste encore 300 euros à trouver, précise Daniel quine cache pas sa fierté. « Nous avons inventé ce projet de toutes

pièces, donc c’est encore mieux d’y aller par nos propres moyens.

C’est une chance, nous sommes les seuls de Martigues à par-

tir. » Derrière le plaisir de partir en vacances et d’assister à un événement international, le projet londonien revêt un caractère pédagogique et éducatif. « Ils ont un regard

xcitation de la veille des grands jours… Il est fortà parier que la nuit du 23 au 24 juillet sera courtepour les heureux élus. Le rendez-vous est donné

à 9 heures le lendemain, devant la Maison JeannePistoun. Direction l’aéroport de Marignane avantd’embarquer pour la destination vers laquelle tous lesregards du monde se tourneront cet été : les JeuxOlympiques de Londres. Parmi les millions de per-sonnes attendues dans la capitale britannique, quinzeMartégaux âgés de 13 à 15 ans auront la chance de vivrel’événement au plus près. Pendant six jours, ils vontsuivre la cérémonie d’ouverture, les épreuves sportiveset s’imprégner de la culture britannique. Une idéed’abord lancée en l’air, mais qui a trouvé écho auprèsdes professionnels de la Maison de quartier. « Le projet

est né en septembre, explique Samir Zaïd, référent jeunes.L’un d’eux a exprimé le souhait d’assister aux J.O. On s’est

servi de ce rêve pour essayer de l’amener plus loin que ça. Et

de fil en aiguille, on s’est rendu compte que c’était réalisable. »

E

VOYAGE

«»

Quinze adolescents de Canto-Perdrix s’envoleront vers la capitale britannique pour assister aux Jeux Olympiques pendant six jours en juillet. Un rêve dont ils sont les acteurs principaux, du financement à l’organisation, de leur quartier à l’étranger. Let’s enjoy London !

CAROLINE LIPS //FRANÇOIS DÉLÉNA

SUR LE VIF« Je n’ai jamais voyagé, à part pourrendre visite à ma famille en Algérie.C’est pour ça que j’ai voulu partici-per à ce projet pour partir à Londreset assister aux Jeux Olympiques. Jesuis heureuse, je vais découvrir unautre pays », Alison, jeune de Canto-Perdrix

REFLETS I JUIN 2012 23

Première étape d’un long périple qui les mènera jusqu’à Londres, les 15 jeunes de Canto ont visité le CREPS d’Aix-en-Provence et rencontré des champions de BMX.

sur l’argent qui ne correspond pas à la réalité, note Samir Zaïd. Notre rôle est de les mettre face à la réalité, de leur

apprendre à s’organiser. On est vraiment dans une démarche

d’autonomisation ». Décrocher son téléphone pour appelerune auberge de jeunesse et demander les tarifs, réserverun billet d’avion… Là encore, les jeunes ont mis la main àla pâte. « La plupart ont des difficultés à s’exprimer, à avoir

confiance en eux, ajoute le référent. Certains sont poussés par

l’effet de groupe, mais d’autres ralentissent. L’idée est de les met-

tre en avant le plus possible, qu’ils soient acteurs de leurs rêves. »Déjà la tête dans les étoiles, les adolescents ont eu lachance d’approcher des sportifs de haut niveau, lorsd’un après-midi au CREPS d’Aix-en-Provence : le cen-tre de ressources, d’expertise et de performances spor-tives. Un face-à-face sans tabou avec deux championsde BMX, Magalie Pottier et Vincent Pelluard, dans lacourse à la sélection officielle pour Londres.« J’imaginais qu’ils avaient moins d’heures d’entraînement et

qu’ils n’allaient pas du tout à l’école », confiait Mélissa à l’issuedu jeu de questions-réponses. « Moi je pensais qu’ils gagnaient

500000 euros par mois, comme les footballeurs », lâchait Natyen,visiblement très intéressé par la question du salaire… Ladiscussion est allée dans les deux sens. Vincent Pelluard aosé la question qui fâche : « Vous êtes-vous préparés à parler

anglais avant de partir à Londres? » Ils s’y sont attelés pen-dant tout le mois de mai, se confectionnant un « carnet de

survie » de poche avec les formules indispensables à tout bontouriste français. « Il faut savoir parler des langues différentes

de la nôtre pour découvrir d’autres personnes », résume Yacine.L’esprit des voyageurs l’habite déjà.

C’est un jeune originaire

de Canto-Perdrix lui aussi

qui pourrait participer,

à 22 ans, à ses premiers J.O. :

Samir Dahmani. Il a battu

tous les records sur 800

et 1500 mètres. Souffrant

d’une blessure récurrente,

reste à savoir s’il fera partie

de la sélection olympique

française en athlétisme.

Les quinze ados choisis pour

partir à Londres devraient

le rencontrer en juin avant,

peut-être, de l’encourager

sur la piste olympique.

SAMIR AUX J.O. ?

24 REFLETS I JUIN 2012

LE MARTIGUES HANDBALL IRRÉSISTIBLE

S’il est une saison pleine et quasiparfaite à mettre au crédit d'uneéquipe martégale de sport co cetteannée, c'est bien celle du MHB !Constants, brillants, à domicilecomme à l’extérieur, les hommes duprésident Christian Delwarde l’ontété de bout en bout de leur cham-pionnat. Après avoir connu deux descentes consécutives pour autantd’années de galère, le MartiguesHandball a, lors de l’ultime journéeen déplacement à Vedène, assurésa montée (et même remontée) enNationale 2. Un niveau que le clubavait quitté en mai 2011. Pour le der-nier match de la saison, les Sang etor, sous la pression, n’ont pas trem-blé, en battant l'équipe vauclusienne40 à 36. Le Martigues Handball ter-mine donc deuxième de Nationale3 derrière l’équipe azuréenne deMougins. Le bilan comptable deshommes de Serge Laurain, entrai-neur arrivé cette année, est impres-sionnant : 22 victoires au compteurpour 4 petites défaites. L’équipe estrestée invaincue à domicile et sesstatistiques parlent pour elle : le

VIVRE ENSEMBLE

MARTIGUES AU CŒUR DU SPORT

© Frédéric Munos

n’avaient plus évolué en N3 depuis15 ans, pas de quoi donner envie dese « défoncer » sur les parquets. Larecette du nouveau coach martégal,ancien joueur de D1 avec Istres, aété simple, renouveler l’effectif d’untiers en incorporant des jeunes dela région. Des jeunes avec déjà unpalmarès, Grégory Tablon, demi-centre, a aussi évolué avec l’élite àIstres. Le jeune homme a gagné lacoupe de la Ligue à Miami avec leclub. « Nous aurions pu nous mettre

à l’abri et assurer la montée plus tôt,assure Serge Laurain, mais cette sai-

son n’était pas évidente quand même,

redonner confiance à un groupe et assu-

rer une accession en même temps, n’est

pas évident, certains joueurs ont pris le

bon wagon tout de suite, d’autres sont

en train de le faire, je les félicite pour

leurs résultats et leur solidarité, sur et

en dehors du terrain. » Un constat

Martigues Handball, c’est cette sai-son tout simplement les meilleuresattaque et défense de la compétition.En septembre dernier, rien ne lais-sait présager un tel résultat, les hand-balleurs martégaux sortaient de deuxrétrogradations consécutives, ils

effectué plus tôt dans la saison quandle président Christian Delwarde nousconfiait n’avoir plus vu depuislongtemps son club jouer avec unaussi bon état d’esprit et une tellecombativité de bout en bout desrencontres. L’an prochain, ChristianDelwarde a décidé de quitter le clubaprès douze années de bons et loyauxservices. Le Martigues Handball vadonc se donner une nouvelle équipedirigeante. La saison s’annonce déjà palpitante avec de beaux derbysde programmés. Les Sang et or vontretrouver en Nationale 2 leurs voi-sins de Châteauneuf-les Martigues,mais aussi d’Istres et d’Aubagne.Spectacle en perspective. // DIDIER GESUALDI

www.martigues-handball.comGymnase Picasso, Parc des Sports Florian Aurélio13500 MARTIGUES – Téléphone 0650275913 Télécopie 0442404371Email club [email protected]© Frédéric Munos

Un an après avoir quitté cet étage de la compétition, les handballeurs martégaux remontent en Nationale 2

REFLETS I JUIN 2012 25

SPORT

Vainqueur de la première phase decette compétition, le MSA se dépla-çait en terre lorraine avec le cos-tume de favori. C’était là, le rendez-vous le plus important de la saisonpour le club martégal, qui a mobi-lisé 70 personnes, dont une soixan-taine d’athlètes. Pour s’imposer, leMSA est arrivé 1er sur huit équipes,les trois premières places étantsynonymes d’accession à l’élite.Les choses n’étaient pourtant pasjouées d’avance dans la mesure où le MSA a dû composer avec les blessures de certains de sesathlètes, notamment celle dugrand espoir du demi-fond fran-çais Samir Dahmani « déçu de ne

pas pouvoir courir pour aider ses

coéquipiers ». Dans la matinée, lesathlètes martégaux se voyaientmême privés d’une partie de leurchance avec la disqualification dedeux Martégales en 200 mètres et400 mètres haies.Tous les espoirs reposaient sur lesépreuves de demi-fond et les relaisqui se sont déroulés l’après-midi.

LE MSA CHAMPION DE FRANCE

C’est à ce moment-là que tout s’estjoué, avec des victoires sur le 1500 m,le 3 000 m et une troisième placeau relais 4 x 400 féminin.Les Martégaux ont réalisé uneremontée spectaculaire au classe-ment en passant de la sixième placeau classement général à la première.Le club remporte donc pour la première fois le titre de championde France de National 1 et accède

© Frédéric Munos

à l’élite, le plus haut niveau del’athlétisme français. Pour JohnPatin, le président du MSA, « C’est

une journée historique pour le club

qui a su rester solidaire dans la diffi-

culté, c’est ce qui a permis de réaliser

un tel exploit ». Les Martégaux ontfêté leur sacre comme il se doit.L’année prochaine ils auront le droitde se mesurer aux plus grands clubsfrançais. // YANIS DJOUDER

LE FOOTBALL CLUB DE MARTIGUES EN CFA !

© F.D.

EN BREF

Le FCM n’a pas réussi à conserversa place dans le championnat denational un an après sa montée à cetéchelon de la compétition. Les Sanget or ont été condamnés à la descenteavant la fin des rencontres. Un triste

© F.D.

bilan qui se traduit par une saisonratée, avec 9 victoires, 12 nuls et 16défaites, les joueurs du FCM sontapparus trop faibles et fébriles. Ilspaient notamment une incapacité às’imposer à domicile et à engranger

Le club a remporté la finale des interclubs de National 1 qui se déroulait à Nancy

Pas de J.O. pour ÉrikaC’est officiel la boxeuse martégalene sera pas cet été à Londres pour les Jeux Olympiques.La boxeuse de SLC Martigues s’est inclinée aux points devant une Chinoise en seizièmes de finale des championnats du monde amateurs. Érika Guerrierboxait dans la catégorie des poidsmoyens (75 kg).

des points. Ils n’ont gagné à Turcanque 7 fois, c’est trop peu pour espé-rer un maintien. Le changementd’entraîneur en cours de saison etl’arrivée de Jean-Luc Vannuchi n’yauront rien changé, l’opération main-tien a échoué : « C’est la grosse décep-

tion, assure le nouveau coach marté-gal, ce groupe avait la qualité et la place

pour se maintenir, après c’est compliqué

de prendre les choses en route. Il y a des

tensions dans l’équipe et c’est domma-

geable pour le club ». Reste un mince espoir de rester en National, celui d’un maintienadministratif. Il y a souvent danscette division des rétrogradationsd’équipes pour mauvaise gestionfinancière. // DIDIER GESUALDI

Un gala de fin d’annéeLe 30 juin, à la piscine municipale,à 20h30, le club de natation synchronisée martégale organiseun grand gala de fin d’année avec ses 60 nageuses. Un spectaclesur le thème du cabaret sera proposé au public dans une piscinere-décorée pour l’occasion.

Randonnée VTTUne grosse concentration de vététistes et de cyclotouristess’était donnée rendez-vousà Martigues pour la « VeniseProvençale ». Au menu : des cyclistes et plusieurs parcoursdans les collines de la commune.Ils étaient plus de 400 à pédalerdur !

© Aurore Reidener

© F.M.

Les athlètes martégaux s’étaient imposés à Julien Olive pour la 1re manche.

QUOTIDIENParadis Saint-Roch Une nouvelle vie pour la place page 27 Saint-Julien En route avec la factrice page 28

Boudème Plus belle l’entrée page 29 Carro Le vallon de l’Eurré sort la tête de l’eau // « Ze super tour » passe par

Carro page 30 Notre-Dame des Marins Les balcons fleurissent page 31 L’Île Une bibliothèque d’un jour à ciel

ouvert // On est dans la place ! page 32 Inter-quartiers Gilabert en couleurs page 33

AU QUOTIDIENQUARTIERS

Café et gym poussetteUn petit-déjeuner sous les pins du parc de Figuerolles avantde faire quelques exercices, poussette en main. L’idée, originale, a rassemblé des mamans de Canto-Perdrix, Notre-Dame des Marins et Eugénie Cotton

© Frédéric Mu

REFLETS I JUIN 2012 27

UNE NOUVELLE VIE POUR LA PLACE

Beaucoup de monde sur la placecentrale le vendredi 11 mai, pour lasoirée d’ouverture de la fête de quar-tier. Les habitants de Saint-Rochétaient d’autant plus motivés quece moment de fête a été choisi pourl’inauguration de la place centrale,cœur de quartier, que la Ville a entiè-rement rénovée. Le chantier a été entamé en sep-tembre dernier, et il a occupé cetespace central de Paradis Saint-Roch, causant d’inévitables désagré-ments durant huit longs mois, maisle résultat a ravi les habitants.« Cette place est importante pour nous,

moi je suis bénévole à la Maison de

quartier et j’y passe très souvent. La

voir rénovée ainsi, c’est magnifique »dit Catherine Lesueur, qui commebeaucoup d’autres habitants, par-ticipait à la préparation de la fêtequi a battu son plein trois joursdurant. Pendant que dans les cui-sines de la Maison Saint-Roch, leshabitants préparaient salades,samossas, pour les festivités dusoir, une fanfare et un groupe dejeunes chanteurs donnaient spec-tacle près du Club des jeunes.Puis, toute cette assemblée devait

Après huit mois de travaux, la place centrale qui a subi une réfectiontotale s’est ouverte au public pour la fête de quartier

figures symboles. Sur cette fresque,parmi la petite foule que l’on pou-vait y voir, était dessiné le visage du directeur du Centre social del’époque qui, depuis a pris des fonc-tions de responsabilité au sein del’Association pour l’animation desCentres sociaux. Il a pour nom JoëlGiraud : « Revenir sur cette place est

toujours, pour moi, un retour à mes

premières amours avec Martigues. J'ai

été directeur de la Maison de Saint-

Roch, j’ai travaillé avec les jeunes, les

familles sur cette place, aujourd'hui

elle prend une nouvelle ouverture, une

nouvelle vie. Je lui souhaite de rassem-

bler, de connaître des moments de

gloire comme elle en a connus par le

passé. C’est une histoire qui se pour-

suit, qui continue, c'est bien que les

choses évoluent, qu'elles ne restent pas

figées dans le temps. » Un moment degloire, elle en a déjà connu un ence week end du 12 mai. // MICHEL MAISONNEUVE

ensuite se rendre sur la place pourl’inauguration. Michael Guillem,habitant mobilisé pour l’animationde cette soirée : « La place avait

besoin d’un renouveau, et je dois dire

qu’elle a été très bien conçue. Grâce

aux ouvertures du côté nord et à

l’élargissement de l’escalier, elle ne

paraît plus cloisonnée comme avant,

cela a apporté plus de fraîcheur. Petit

bémol : elle manque de bancs. »

Un espace-jardinL’architecte, Michel Sauviat, a conçuce nouvel espace : « Ouverture et

transparence du quartier, c’est ce qui

a été voulu. Puis on a posé des rampes

réellement adaptées aux personnes

handicapées. Surtout, cette zone devra

être un véritable espace-jardin, que

j’espère luxuriant quand la végétation

aura poussé. »Place refaite, pergolas de métal et deplexiglas au niveau des commerces,élargissement de l’escalier d’accès(en face du cinéma Jean Renoir), etdu grand escalier (séparant les deuxniveaux de la place), c’est, en effet,une modification importante qu’avécue ce quartier. Avec, en prélimi-naire, la démolition des anciensmurets et de la fresque « légen-daire » sur laquelle les jeunes d’ily a 15 ans avaient représenté leurs© Frédéric Munos

Les habitants avaient préparé des plats, la musique était présente, et surtout, la convivialité pour fêter ce nouvel espace.

Florian Salazar-MartinPrésident du Conseil

de quartier de Paradis Saint-RochPARADIS SAINT-ROCH

© Frédéric Munos

28 REFLETS I JUIN 2012

Jean GontéroPrésident du Conseil

de quartier de Saint-JulienSAINT-JULIEN

Trier, distribuer, mais aussi discuter et lier amitié. Reportage sur une tournée pas comme les autres

EN ROUTE AVEC LA FACTRICE

C’est presqu’une célébrité à Saint-Julien. Et pour cause, on la croisetous les jours sur les sentiers et lanationale qui traverse le quartier. Au volant de sa voiture reconnais-sable entre mille, Magali, factriced’équipe, apporte courriers et colis.Une tournée bien rodée qui com-mence au centre de tri de Ferrières.« Les facteurs arrivent à 7 h 30,explique Patrick Vieto, directeuradjoint de la plateforme. Sur

Martigues, 40 000 lettres sont triées

par machine et 35 000 à la main ».Chaque facteur possède son pro-pre casier où il range nom par nomle courrier des habitants de son

quartier. C’est ainsi que Magali, enplus de connaître toutes les rues deSaint-Julien, connaît aussi les nomsde famille de chacun. Une fois le courrier trié, il est alorschargé dans les célèbres véhiculesjaunes, remplacés par des voituresélectriques d’ici la fin de l’année,puis direction la route de Sausset.« Sur Saint-Julien, le facteur livre le

courrier et les colis, précise le direc-teur. En centre-ville ce sont deux per-

sonnes distinctes, mais ici, ce ne serait

pas rentable. » Même si avec l’essord’internet, les colis sont de plusen plus nombreux.« La tournée commence réellement

au niveau de la cave coopérative,

confie la factrice. Avant, c’est une

tournée que l’on se partage avec

d’autres facteurs. » Pour desservirtout le quartier, il faudra près dequatre heures à la jeune femme.Un métier, et surtout un quartierqu’elle ne changerait pour rien aumonde malgré les difficultés rencontrées. La première d’entretoutes : les rues sans noms et lesmaisons sans numéros. « C’est pour-

quoi on doit connaître tous les noms

mais aussi les gens, et le facteur de

remplacement aussi. Sinon une tour-

née dans un quartier comme celui-là

est quasiment impossible. »

Une tournée convivialepresque familialeVient ensuite l’accès aux boîtes àlettres. « Lorsqu’il pleut trop, certains

chemins sont impraticables. L’idéal

serait de mettre les boîtes à l’entrée. Il

y a aussi les boîtes normalisées où l’on

glisse facilement le courrier de grande

taille. Beaucoup en sont équipés, mais

rarement les personnes âgées. Bien

souvent, elles ne veulent pas changer

car elles pensent que le facteur ne vien-

dra plus les voir. » Une idée totale-ment fausse : « Tout simplement

parce que j’aime la convivialité de cette

tournée, explique Magali. Beaucoup

© Frédéric Munos

© Frédéric Munos© Frédéric Munos

Aprés le tri du courrier, les facteurs partent pour la tournée. C’est Magali qui se charge de Saint-Julien. Là-bas, tout le monde la connaît et l’attend avec impatience.

et aussi...

Le vin de Saint-Julien en fêteLa cave coopérative de la VeniseProvençale a organisé sa traditionnelle fête de la vigne et du vin. Une façon agréable est conviviale de célébrer les crussaint-julianais. Les rouges, blancs et rosés auront su trouverdes amateurs. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre les vendanges 2012.

© F.M.

nous attendent. Alors je prends sou-

vent le temps de papoter, parfois

j’apporte les timbres et même le pain.

Je récupère aussi le courrier des uns et

des autres. Il n’est pas rare également

que je reparte avec des tomates, des

œufs ou une salade. C’est tout le

charme de Saint-Julien ! » // GWLADYS SAUCEROTTE

Les facteurs et factrices sortent du centre de tri pour leur tournée.

REFLETS I JUIN 2012 29

Une nouvelle frise a été installée dans le hall du bâtiment I3

Une nouvelle frise de mosaïque vient de voir le jour dans le hall de l’immeuble I3 du quartier deBoudème. Un élément de décora-tion entièrement réalisé par les béné-voles de la Maison de quartier.Thème choisi : les insectes. « Ce n’était pas évident de trouver

l’inspiration, confie Jeanine, une participante, mais finalement on s’y

est mis et on l’a traité sur le ton de

l’humour. » En effet, aujourd’hui c’estdonc araignées, coccinelles et autrespetites bébettes qui ornent le murde l’entrée. « C’est très joli, se réjouitLouisette, une habitante. Maintenant

c’est bien plus agréable de passer dans

ce hall. Je n’espère qu’une chose, c’est

que cela ne sera pas dégradé. » Malgréquelques petits aléas, ces fresquesont toujours été bien accueillies parles habitants. « Cette frise-là est peut-

PLUS BELLE L’ENTRÉE

© DR

et aussi...

Hommage au poèteC’est un hommage poignant au poète martégal, CandideAgnese, disparu en février 2011,qui a été rendu par l’associationl’Amphore ainsi que d’autresassociations de Martigues, Arles et Marseille. Les habitants de Boudème se sont rendus en nombre à la Maison de Lavéra pour entendre les poèmes de l’auteur.Poèmes autour de l’amour, la vie,la beauté et la nature. Les enfantsdu centre social Jacques Brel de Port de Bouc avaient égalementfait le déplacement. Un grandmoment d’émotions qui a réunibeaucoup de monde.

être moins impressionnante que celles

des autres immeubles, constate AudreyHugony, animatrice de l’atelier pote-rie, mais si on regarde de près, on verra

que le travail fourni est vraiment minu-

tieux et de qualité. Il y a beaucoup de

petits détails. » Les habitants appré-cieront surtout les couleurs de cesinsectes. Des couleurs tendres etchaleureuses que les participantsont peintes avec adresse. Au final,pour réaliser cette frise, il aura falluprès de 20h de travail réparties surplusieurs mois. Un exploit quandon sait que seuls quatre bénévolesont travaillé sur ce projet. Mais lesuccès des fresques des entrées deBoudème est tel que bientôt une nou-velle mosaïque ornera la salle desjeunes de la Maison de quartier etl’entrée du bâtiment A. Mais pourcette dernière, le thème est encoresecret. On sait seulement que celacommencera par la lettre A. // GWLADYS SAUCEROTTE

Linda BouchichaPrésidente du Conseil

de quartier de BoudèmeBOUDÈME

© DR

Le hall de l’immeuble I3 a été décoré avec une mosaïque sur le thème des insectes.

30 REFLETS I JUIN 2012

Antonin BrestPrésident du Conseil de quartier de Carro

Caniveau pluvial et assainissement collectif se concrétisent dans le quartier. Les études ont débuté

LE VALLON DE L’EURRÉ SORT LA TÊTE DE L’EAU

Depuis le mois de février, la cin-quantaine de propriétaires du val-lon de l’Eurré reçoit, à tour de rôle,la visite d’experts du bureau d’étudesde la Société des Eaux de Marseille.Le maître d’œuvre sera chargé, pour

le compte de la Ville de Martigues etde la Capm, des travaux de pose d’uncaniveau pluvial et de raccordementà l’assainissement public. Un véri-table serpent de mer pour les riverains, long de vingt années de

procédures foncières, administra-tives et réglementaires, qui devraitaboutir en 2013, date de début desaménagements.« Les experts sont passés chez moi »,témoigne Christian Fabre qui vitdans le vallon depuis deux décen-nies. Sur son terrain, une tranchéede 40 mètres de long sur quatremètres de large sera creusée pourlaisser passer les eaux de pluies. « Il existait un fossé naturel qui a qua-

siment disparu quand le vallon a été

urbanisé, au début des années 90 »,explique Laurent Blanès, respon-sable de la Régie des eaux et del’assai nissement. Conséquence :en cas de forte pluie, les habitantssubissent des désagréments, voiredes inondations. « Une fois, ma

fosse septique est carrément sortie de

terre, se souvient Christian. C’était

© François Déléna

Depuis 1997, le bassin versant du Verdon est classé en zone inondable.

Sept compétitions de stand up paddle détermineront « ze super vainqueur » en septembre prochain

« ZE SUPER TOUR » PASSE PAR CARRO

Le SUP, ou stand up paddle : unediscipline qui a le vent en poupe.« Chaque année, le nombre de pra-

tiquants double en France », constateCédric Viard, responsable de l’écolede glisse Hot School. Sur les fleuves, les lacs, en bordd’océan ou de mer, les amateursde SUP se multiplient. De soncôté, l’association s’attèle à dévelop-per ce sport sur la Côte Bleue. Et depuis deux ans, elle prend part à l’organisation de la SuperVénitienne : une course qui sedéroule pendant le salon nautiquede Martigues, en septembre, ras-semblant près de 100 compéti-teurs. « Cela nous a donné l’idée de

créer un tour de la région, avec des

épreuves sur cinq sites différents »,poursuit le responsable. La pre-mière édition de Ze Super Tour adémarré à Saint-Chamas en mai.

Elle passera par Carro deux fois,le 10 juin aux Arnettes et le 11 aoûtdans le port, à l’occasion de la fêtede la rame. D’autres étapes passe-ront par Carry-le-Rouet, Marseille,pendant la célèbre Sosh Freestyle

Club, et Martigues pour la finale,les 29 et 30 septembre. La compétition prend des formesdifférentes en fonction des lieux :de la « beach race », très répandueaux États-Unis, qui oblige les coureurs à passer par la plage, ausprint. Sans oublier l’épreuvefinale : les 24 heures en équipe detrois, sur les canaux martégaux etl’étang de Berre. Ça ne vous rap-pelle pas quelque chose ?Les 24 heures debout sur uneplanche, Nicolas Jarossay les a ava-lées seul, l’année dernière. Unrecord au nom et au profit del’association Rêves qui réalise les

vœux d’enfants malades. « Ze

Super Tour, c’est un événement qui

se veut sportif, mais aussi convivial »,insiste le coureur. En marge de lacompétition, des initiations serontproposées au public. « On y mêle

une bonne cause », ajoute NicolasJarossay. Une partie des fraisd’inscription sera reversée à Rêves

© François Déléna

qui cherche encore à se faireconnaître. « J’ai déjà accompagné

des enfants qui rêvaient d’assister à

un match au Vélodrome. La pro-

chaine étape, ce serait de leur faire

rencontrer des joueurs de l’OM »,conclut-il. // CAROLINE LIPS

Pour s’inscrire et participer à une étape, ou àl’ensemble du tour : 0442491611 ou 0627057742

impressionnant. On est content que

ces travaux voient le jour. »Une poignée de riverains s’est pour-tant opposée au projet qui va encontraindre certains à laisser placeà des servitudes sur leur terrain,détruire des murets ou même despiscines. Une procédure de décla-ration d’utilité publique a abouti. Età la difficulté foncière, s’est ajouté unaspect réglementaire. « En 1997, le

bassin versant du Verdon a été classé

en zone inondable », précise LaurentBlanès. Après 15 ans de négocia-tions avec les propriétaires et dedécisions de justice, tout-à-l’égoutet pluvial vont enfin être aménagés.Un investissement de 2,4 millionsd’euros qui va débloquer beaucoupde terrains, développant les possi-bilités de construction.// CAROLINE LIPS

CARRO

REFLETS I JUIN 2012 31

NOTRE-DAME DES MARINSFrançoise EynaudPrésidente du Conseil

de quartier de Notre-Dame des Marins

Les Espaces verts ont effectué leur distribution annuelle de plantes. Ambiance

LES BALCONS FLEURISSENT

Descendue de chez elle pour pro-mener son chien, Claudette est tom-bée par hasard sur le camion desEspaces verts en pied du bâtimentA. Dans la benne : des gauras, desimpatientes, des œillets d’Inde etautres cosmos, plantes données parla Ville aux habitants de Notre-Dame des Marins, dans le cadre del’opération « balcons fleuris ». Leconcours récompense chaque année

© Frédéric Munos

le plus beau balcon de Martigues. Etcomme les appartements disposentde larges jardinières, les riverainsn’ont plus qu’à les orner. « Ce n’est

pas tous les jours qu’on se fait offrir des

fleurs, commente Claudette. On

apprécie ce gentil geste ». Deux plantspar personne… Le choix se montreparfois cornélien: « J’ai demandé des

espèces résistantes car je suis située plein

Sud, décrit Joséphine, qui habite le

quartier depuis plus de 25 ans. Je vais

essayer d’avoir une explosion de fleurs ».Sa sœur l’a accompagnée : « C’est

ma petite sortie de l’année, ça permet

de voir un peu les voisins et puis on

est bien conseillé », estime-t-elle. Pourles conseils, voir Philippe Gervais :« Les gens me posent beaucoup de

questions, raconte l’agent munici-pal. Cette plante-là résiste-t-elle au

vent, au soleil ? Puis-je mettre celle-ci

à l’intérieur… » De son côté, Maguyse montre intarissable sur lesméthodes de plantation. Elle a déjàgagné le premier prix des « balcons

fleuris », il y a deux ans. « J’adore les

plantes ! », confesse-t-elle. Et quandles jardinières fleurissent, c’est toutle quartier qui éclot. « On pourrait

même imaginer un grand parc com-

mun pour que tout le monde puisse

mettre les mains dans la terre », pro-pose une autre. L’idée est lancée ! // CAROLINE LIPS

Pour participer au concours des « balcons fleuris »,inscriptions à l’Office de tourisme jusqu’au 10/07 :0442423110.

et aussi...

Conte et pique-nique C’est pour clôturer la semaine sansécran que la Maison de quartier a organisé une soirée alternative à la télévision, à la chapelle Notre-Dame des Marins. Au programme: pique-nique en plein air et conte. Six familles,soit 18 personnes, ont joué le jeupendant une semaine. L’idée :étreindre les écrans du foyer qui,à forte dose, peuvent nuire à l’apprentissage scolaire des enfants, et proposer des jeux,lectures et autres activités aux petits. Une expérience plutôtbien vécue par les familles. À renouveler !

© F.M.

32 REFLETS I JUIN 2012

L’ÎLE

UNE BIBLIOTHÈQUE D’UN JOUR À CIEL OUVERT

De vieux bouquins, des affiches, destimbres, des disques vinyle, des CD,des DVD… Du petit livret à quelquescentimes au bel ouvrage à milleeuros, il y en avait pour tous les goûtsau marché du livre sur le quartier deL’Île, de l’amateur au bibliophile ! Les visiteurs sont venus nombreuxtout au long de la journée, pourflâner, chiner et pourquoi pas, trou-ver la perle rare. C’est cet esprit de

© François Déléna

partage que recherchait Éric Bonillo,bouquiniste, président de l’associationMartigues Brocantique lorsqu’il a créécette manifestation, il y a maintenanttrois ans : « Il y en a pour toutes les

bourses. Nous ne sommes pas à la bien-

nale parisienne ici. Tout le monde peut

trouver son bonheur. Je suis bouqui-

niste depuis 35 ans et j’avais envie de

faire quelque chose pour Martigues,

alors j’ai créé ce marché avec l’aide de

Maryse VirmesPrésidente du Conseil

de quartier de L’Île

la municipalité. C’est calme, convi-

vial et l’endroit est beau. » Oui, c’étaitla première manifestation pour latoute nouvelle place de la Libérationet sa fontaine fraîchement rénovée.Vingt-quatre exposants profession-nels arrivant du Vaucluse, du Gardou bien encore de l’Hérault étaientprésents, bien accueillis par un fortmistral qui faisait voler les pages,mais il en faut plus pour découra-ger les bouquinistes : « Ce marché

est un moment très agréable pour

nous, explique Bernard Camoin, l’und’entre eux. C’est une foire bien orga-

nisée. Il y a aussi un caractère festif et

c’est un marché qui est attendu tant

par les visiteurs que par les profession-

nels. C’est devenu un rendez-vous pour

tous les amoureux du livre. » L’association Martigues Brocantiqueorganisera, comme chaque année,le 10 juin prochain, la foire annuellede la brocante sur le cours du 4 Septembre. Autre initiative d’ÉricBonillo qui rencontre toujours unbeau succès. // SOAZIC ANDRÉ

Les livres ont fait leur troisième foire sur la place de la Libération

ON EST DANS LA PLACE !

© Frédéric Munos

Après neuf mois de rénovation, la place de la Libération a été inaugurée le 22 mai dernier

et aussi...

Poubelle nouvelle générationTrois conteneurs à déchets enterrés ont été implantés dans le quartier de L’Île, à proximité du monument aux morts. Ces trois cuves souterraines (pour le verre, les déchets ménagers et le recyclable) ont une capacitéde 4 m3 chacune. Les usagers glisseront les déchets par une borne à bascule. Deux autres points de collecteseront ajoutés sur les quaisKléber et Toulmond. En tout, ce sont dix conteneurs enterrésqui seront implantésdans le centre-ville.

© F.M.

Entre les pluies de novembre et laneige de février, le chantier de réno-vation avait subi quelques retardsmais qu’importe, la place de laLibération inaugurée le 22 mai der-nier par le maire Gaby Charroux etses élus est prête à ouvrir la saisonestivale. Le projet comprenait la réfec-tion de la voierie et sa transforma-tion en une grande esplanade avecde nouveaux candélabres, du mobi-lier urbain design, la rénovation dela fontaine de bronze et de sa mise enlumière, mais aussi la plantation dejeunes platanes : « C’est très beau !

S’exclame Maryse Virmes la prési-dente de quartier depuis 2008. Cette

nouvelle place a été très bien étudiée,

et puis la disparition des véhicules,

c’est une merveille ! » Le marché, qui avait été déplacé sur le parking de la médiathèque le temps des travaux, varetrouver son emplacement sur lecours Aristide Briand. Un marchéqui, comme l’a souligné le maire,Gaby Charroux, tient place dans lequartier depuis 1 359 ! « Le fonction-

nement des terrasses, le stationnement,

implantation de containeurs enterrés,

tout a été repensé. C’est un projet mul-

tiple, selon le maire, qui respecte tous

les types d’utilisation de la place, qu’ils

soient fonctionnels, commerciaux ou

de loisirs. » Embellir l’endroit, privi-légier l’espace piéton, favoriser lesanimations qui sont nombreuses

dans le quartier, voilà le pari ques’était lancé la municipalité. Un parigagné selon les habitants venus

nombreux à l’inauguration et trèslargement conquis par la rénovation. // SOAZIC ANDRÉ

Les amateurs de lecture se sont pressés dans « la bibliothèque » de L’Île à ciel ouvert.

REFLETS I JUIN 2012 33

INTER-QUARTIERS

© Frédéric Munos

GILABERT EN COULEURSPrenez des vitamines, car c’est parti pour quatre jours de festivités et aussi...

Une soirée pour les enfants de WestLa Venise culturelle organise une soirée spectacle à la MaisonJeanne Pistoun, le 30 juin dès 18 h, au profit de l’association« Les enfants de West ». Tél : 0442420092, entrée 2 euros.

Fête de quartier Elle se déroulera les 21, 23 et 24 juin à La Couronne/Carro. Vernissage de l’exposition des ateliers d’arts plastiques le 21 à 19 h, course au trésor le 23 dès 10 h, aïoli et musique, le 24 à partir de 12 h.

Flash mob de CantoC’est le fil rouge de la fête de quartier, du 13 au 16 juin. Rendez-vous sur le facebook de la Maison Jeanne Pistoun.

Projection au RenoirLe 19 juin à 18 h sera projeté le filmd’animation « Un trou mystérieux »réalisé par la classe de CE1 del’école Louise Michel. Venez voir !

Le temps de la fête est arrivé àLavéra, sur le square Gilabert. Elle se déroulera du vendredi 8juin à 18 heures au lundi 11 juin à la nuit. Un programme trèschargé, comme d’habitude, dontnous livrons ici les grandes lignes.Vendredi à 18 heures : expositionde tableaux et début d’une prome-nade familiale à vélo. Le départsera donné à la plage des Laurons,arrivée à la Maison de quartier.

Un concert de chorale et collationofferte aux participants concluerala course. Le soir, retraite aux flam-beaux animée par la Batucada deCroix- Sainte, puis place au balanimé par la formation Oliver. Samedi matin, on attaque par untournoi de foot convivial pourjeunes et adultes. L’après-midi à15 heures, concours de pétanque ;puis à 16 h 30 spectacle de dansehip hop (Cie Melt’in crew). À 17 h 30

challenge pédestre pour les enfants(inscriptions jusqu’au 7 juin enMaison de Lavéra). Suivront uneanimation musicale avec l’école demusique Vocalist et un bal avec legroupe Terry Dagil.Dimanche matin, kermesse pour lesenfants, lâcher de ballons, puis depigeons par l’association l’ÉclairColombophile ; apéritif offert à lapopulation par la Ville en présencedu maire Gaby Charroux ; paellagéante, avec animation musicale.L’après-midi: représentation des acti-vités de la Maison de Lavéra, et balanimé par le groupe Claude Roussel.Lundi à 16 heures, concours de tir à la carabine, goûter offert auxenfants ; micro-crochet pour lesenfants ; retransmission du matchAngleterre/France, Euro 2012 surgrand écran et repas de l’Amitiéavec animation musicale par ledisc jockey Pascalito. // MICHEL MAISONNEUVE

Organisation : Comité des fêtes, en coopérationavec la Maison de Lavéra (0442811111).

Fête de la musique

34 REFLETS I JUIN 2012

Martigues fait des scènes

REFLETS I JUIN 2012 35

DOSSIER MUSIQUE

© Frédéric Munos

réée en 1982 par le ministère de la Culture, la Fête

de la musique est une trentenaire qui se porte bien.

Et pour cause, tous les signaux montrent que ces

dernières années, l’engouement pour la pratique n’a

cessé de croître. C’est évident à Martigues où le nombre

d’inscriptions dans les structures publiques et privées

explose. Ce mouvement va de pair avec la multiplication

des associations vouées à la musique (une vingtaine), cho-

rales en tête, avec celle des initiatives, concerts et festi-

vals, et des lieux d’écoute. Y aurait-il un phénomène musi-

cal dans le paysage ? Difficile de répondre avec certitude,

mais au Conservatoire, on sature : « Nous avons de plus en

plus de demandes. Dans les locaux actuels, le taux d’occupation

des salles à déjà atteint les 100 % », affirme Fabrice Dubois

qui en est le coordinateur pédagogique. Entre les cursus

de formation, les cours d’éveil musical et les différents

ateliers dans les Maisons de quartier, le Conservatoire

compte près de 600 élèves. S’y ajoutent les interventions

des enseignants qu’il dépêche dans les écoles primaires,

touchant 1 500 écoliers chaque année.

La Maison des jeunes propose des cours individuels

et collectifs dans plusieurs disciplines : « Nous avons

200 adhérents qui viennent apprendre le chant ou un instru-

ment, dont beaucoup de jeunes. Ce nombre croît. Chaque

année nous affichons complet, il y a des listes d’attente dès

mai pour septembre » dit Laure Ballester, responsable de

ce secteur à la MJC. Les deux structures privées les plus

importantes dans la ville, Art’n drums et Vocalist, accueil-

lent entre 200 et 250 élèves chacune. Avec Sésame 14,

qui a sa propre école, et l’ouverture récente sur le cours

du 4 Septembre du Bus, lieu d’écoute et, dès la rentrée,

nouveau lieu de formation de musiciens, l’offre marté-

gale continue à s’élargir.

Les scènes dans la ville

Cela s’est accompagné d’une prolifération des scènes : on

ne dénombrera pas ici la quantité de bistrots et bars accueil-

lant périodiquement des musicos ou des groupes ; à l’instar

du fameux Evans, ils contribuent à faire de Martigues une

ville ouverte à la musique. Même élan concernant les mani-

festations : Festival de folklore en tête, mais le Festival de

musique de chambre organisé par La Note Envolée s’est

acquis aussi ses lettres de noblesse ; Jazzômartigues va

connaître sa 2e édition au Prieuré cet été ; sans parler des

nombreuses initiatives de la médiathèque, du théâtre

des Salins, qui complètent cette riche palette.

La Fête de la musique en est évidemment l’un des temps

forts. Les groupes commencent à s’inscrire dès la fin

décembre pour participer à l’une des cinq scènes que la

Ville met à leur disposition. Ils doivent envoyer une fiche

technique et un support audio au Service culturel qui

effectue une sélection en s’efforçant de laisser tous les

styles s’exprimer. Cette année, 25 groupes se sont porté

candidats (dont pas un seul de rap!) ; une quinzaine d’entre

eux sera présentée. Ça balance pas mal, donc, à Martigues,

mais on ne saurait s’arrêter là.

Avec les nouveaux locaux qui abriteront en 2014 le

Conservatoire de musique, une croissance de l’offre est

à prévoir. Florian Salazar-Martin, adjoint à la Culture,

pense qu’il faut porter l’effort aussi sur la coordination :

« Nous avons beaucoup travaillé sur la musique, il y a une

dizaine d’années avec la création d’une commission spéci-

fique. Ce qui nous manque, c’est un vrai travail de réseau. Il

faut aider les jeunes et les groupes, faire émerger leur talent.

Il y a une richesse musicale en France et c’est au niveau local

qu’elle émerge, c’est le rôle des municipalités de les aider et

d’accompagner leur créativité. »

C

SOAZIC ANDRÉ // CAROLINE LIPS // MICHEL MAISONNEUVE

FRÉDÉRIC MUNOS

Avec des centaines d’élèvesmusiciens dans ses différentesstructures, Martigues peut fêterdignement la 31e Fête de la musique. Chaque année, le nombre d’adeptes est en croissance, les associationsmusicales prolifèrent, ainsi queles lieux d’écoute. Les raisons de cet engouement sont malconnues, mais les effets sont évidents : oui, Martigues a le swing!

// De la musique

Jo Corbeau, Massilia

Sound System, Quartier

nord, Eths… Tous les CD

produits par les groupes

locaux sont disponibles

à la médiathèque Aragon

avec près de 200 albums

en rayon!

Tél : 0442802797

36 REFLETS I JUIN 2012

DOSSIER MUSIQUE

À noter

La Ville met cinq scènes à disposition des musiciens, l’une d’entre elles est dédiée aux plus jeunes.

a Fête de la musique ? C’est l’une des plus belles

inventions. » Et c’est un « gratteux », un guita-

riste qui le dit. Laurent Mathieu a participé de nom-

breuses fois à la Fête de la musique, depuis sa création

en 1982, avec son groupe Les Mistral Blues. Ce sont,

selon lui, des souvenirs impérissables : « C’est une soi-

rée de fête assurée dans toutes les villes et villages de France.

C’est différent d’un concert prévu et organisé dans une salle

ou dans un pub par exemple, où le public vient spécialement

pour vous. Il faut faire avec cette différence et c’est ça qui est

intéressant. » Cette année, les Mistral Blues ne seront

pas de la partie, mais il y en aura plein d’autres !

Les Funk Funkastik, les Carro Boys, l’orchestre Willy Marco,

L

Quand la musique est bonne !Depuis trente ans, la ville fête la musique chaque 21 juin!L’occasion de découvrir une scène musicale locale très créatrice

les Fencies, 13 Bitume, Aéroplane, les musiciens d’Art’N

Drums seront là aussi, le conservatoire de musique, les

Mondays… Soit cinq scènes et tout une programmation

diverse et variée, parsemée ici et là, à découvrir et sur-

tout à écouter dans les rues de la ville : « C’est un moment

convivial pour tout le monde, explique Florian Salazar-

Martin, l’adjoint à la culture. Avoir de la musique partout

dans les rues, avec toutes ces associations qui bougent, ces

partenariats qui se mettent en place… Cela en fait une mani-

festation très riche et très variée. La Fête de la musique, c’est

un peu comme le carnaval, ça se renouvelle sans cesse et tout

le monde peut y participer. C’est un espace de liberté. »

C’est le principe même de cette manifestation, jouer de

la musique en toute liberté ! Car si la Ville propose des

scènes et des espaces aménagés, cela n’empêche pas les

électrons libres, les joueurs de scie musicale, de bom-

barde ou autre clairon de se produire à l’endroit et au

moment où ils le souhaitent : « Et on les y encourage ! »

ajoute Florian Salazar-Martin.

Une scène « djeuns »

Le tout récent service Jeunesse de la Ville a pris l’initiative

de proposer une scène aux jeunes musiciens sur la place

des Aires (à partir de 20 h 30) : « Nous avons visé un public

très jeune, détaille Sébastien Machu, l’animateur. Nous

voulons mettre le talent de ces jeunes musiciens à l’honneur.

Ils pratiquent une musique de garage, cette scène leur per-

mettra de jouer, de s’exprimer face à un vrai public. C’est la

première fois que nous tentons cette expérience, mais à l’avenir

nous proposerons d’autres projet dans cet esprit en direction

des jeunes musiciens. » Quatre groupes et chanteurs solo

se produiront sur cette scène : Urban Idea’s, le rappeur

Yanis, Lilow, et Ornella. La soirée sera aussi ponctuée

d’interventions telles que les jeunes danseurs (6-11 ans)

de la Maison Jeanne Pistoun qui reprendront les tubes

des LMFAO, le très spectaculaire groupe américain.

Il y aura aussi la participation du groupe Melt’in Crew et

ses 24 danseurs qui proposeront un spectacle hip-hop

(trois interventions de 10 minutes entre chaque concert).

Et puis, que serait la Fête de la musique sans les mar-

chands ambulants et leurs bracelets lumineux, les odeurs

de merguez grillées, les barquettes de frites à déguster

en écoutant l’incontournable Stairway to heaven… La Fête

de la musique, c’est péché de ne pas y aller !

REFLETS I JUIN 2012 37

DOSSIER MUSIQUE

Trois questions à...Annette Breuil

Directrice du Théâtre des SalinsPropos recueillis par Caroline Lips

Quelle est la place de la musique dans la programmation du théâtre?Les Salins se positionnent parmi les théâtres qui proposent le plus de musique. En dix ans de programmation, tous les styles ont été accueillis ; aussi bien classique que contemporain, jazz, worldmusique, rock et même électronique. Et certains concerts affichent rapidement complet. On essaie de diversifier les influences et ce sera encore le cas dans la programmation 2012-2013. Comme noussommes une scène nationale, nous intégrons aussi les amateurs, écoliers, élèves du conservatoire, à de grands événements musicaux. On réfléchit d’ailleurs avec le futur pôle commun musique danse pour créer des passerelles avec le Théâtre des Salins.

Les soirées « Incisif », dédiées aux musiques actuelles, ont-elles trouvé leur public ?Ces soirées ont été instaurées à la demande d’un artisteassocié au théâtre des Salins : le slameur FrédéricNevchehirlian. Il programme les deux concerts trimestriels qui se déroulent dans la salle du bout de la nuit. L’idée : faire découvrir des artistes qui explorentde nouvelles voies, de nouvelles sonorités, des artistesdont beaucoup explosent quelques mois après leur passage à Martigues. Cela se destine avant tout aux jeunes, jusqu’à 25-30 ans. Le prix des places s’établit d’ailleurs entre 8 et 10 euros. Pourtant, on a encore des difficultés à les toucher. C’est certainement dû à un manque d’information.

Est-il compliqué de faire venir des « têtesd’affiche » sur la scène des Salins?C’est très compliqué car nous sommes contraints par tout ce qu’il se passe autour de nous : à Marseille, Aix-en-Provence, à l’Usine d’Istres. Il y a des obligationsd’exclusivité. Faire venir un Thomas Dutronc, par exemple, cela coûte très cher et le prix des billets s’en ressent forcément. Il faut aussi que ce soit des artistes qui recherchent une jauge à 500-600 personnes. D’autant que dans un théâtre, le public est assis. À cela s’ajoute le fait que les tournéesde musiciens s’organisent deux ou trois mois avant les dates. Dans un théâtre, on doit fixer les spectacles un an et demi à l’avance.

© F.M.

Créé il y a dix ans au sein de la médiathèque Louis Aragon, Tchatche N’Roll est le

lieu de prédilection pour une grande partie des artistes de la scène musicale mar-

tégale ! Son concept est de faire découvrir et promouvoir les groupes locaux et

régionaux à l’occasion de concerts et de discussions entre musiciens et public : «

Nous faisons passer tous les styles, explique Léonard Bastoni, responsable de

l’animation musicale. La création musicale locale est très riche. Malheureusement,il y a un problème de diffusion et les musiciens manquent cruellement de lieuxde concert. C’est très dur pour tous ces groupes d’arriver à fonctionner à longterme. Des formations comme Fatche d’Eux, Kanjaroc, Misère et cordes, Les Gens d’en face ou bien encore Dupain ont beaucoup apporté à leur époque. »

Le prochain Tchatche N’Roll aura lien le 18 septembre avec la chanteuse New

Wave Thali (dès 18 h 30 dans la salle du forum). La session se déroule huit fois

par an, dans la salle du Forum de la Médiathèque.

Autre initiative de la médiathèque, plus récente celle-ci : T’es à l’écoute fait

découvrir différentes musiques du monde à travers des concerts aggrémentés

de discussions et de conférences. Entrée libre et gratuite : 0442802797.

Tchatche N’Roll

Cours de guitare à la Maison des jeunes et de la culture, l’un des lieux d’apprentissage sur la ville.

38 REFLETS I JUIN 2012

DOSSIER MUSIQUE

// Martigues en cinq scènes

■ Jonquières: sur le cours

du 4 septembre dès 19 h:

Dixies (rock pop funk)

Funk Funkastik

Fencies (pop rock)

Timex

Parking général Leclerc

dès 21 h: Art’n Drums

■ Quartier de L’Île,

place de la Libération

de 19h30 à 20h30:

l’ensemble Harmonie et

Bal trad du conservatoire

Henri Sauguet

à 21 h: Carro Boys

(variétés)

à partir de 22 h: Willy

Marco (variétés)

■ Ferrières:

Place des Aires: carte

blanche service Jeunesse

Avec 13 Bitume,

Urban Idea’s,

Ornella et Lilow

Place Jean Jaurès:

Envrac, Mondays,

Aéroplane, The Flying

Band (horaires et ordres

de passage à définir)

// Rendez-vous

Dimanche 24 juin : par-

cours musical champêtre

sous les directions

de plusieurs formateurs

du Conservatoire. À 11 h

à Figuerolles.

Samedi 30 juin :

à La Mède, spectacle

par l’association

martégale Vocalist

pour l’illumination

du grand rocher,

quartier des Trois Frères,

à 22h30.

Programme

À l’école de musique Vocalist, le chant prend de plus en plus d’ampleur. Effet

Ils sont trois musiciens, Marceau à la guitare, Patrick

au clavier et Jean-Christophe au chant qui forment

l’orchestre Willy Marco. Ils arrivent d’Istres et de

Marseille, mais c’est à Martigues qu’ils ont choisi de

brancher leurs instruments pour la Fête de la musique.

Ils tournent, selon le jargon « musicos », avec leur

« matos », les amplis, les instruments et autres câbles

et micros, dans toute la région et ce, depuis 1982 !

Les trois compères doivent leur longévité à leur talent

bien sûr, à la passion qui les anime et à l’amitié qui les

unit. Leur répertoire est universel et tout le monde s’y

retrouve avec les Bee Gees, Stevie Wonder, Elvis mais aussi

les Gipsy King, Eddy Mitchell ou plus récent Ben Oncle

Soul : « La Fête de la musique, c’est un moment agréable

pour tout le monde, explique Marceau Cardoullis, chan-

teur et guitariste. Même si nous jouons très régulièrement

et que nous nous déplaçons beaucoup dans la région, c’est

bien d’honorer ce rendez-vous du 21 juin. Le public marté-

gal est là, il va de groupe en groupe, de quartier en quartier…

Et puis, l’organisation est bonne. » L’orchestre Willy Marco

se produira le 21 juin, à partir de 22 heures sur la place

de la Libération dans le quartier de L’Île.

http://willymarco.musicblog.fr – willymarco.music@voilà.fr

L’ orchestre Willy Marco

Ça va rapper sur la scène jeunes, avec Yan’s ! Le chanteur

de 13-Bitume, Yanis Aouad, se produira (dès 22 h) accom-

pagnés de rappeurs locaux : « Il y aura du rap, oui mais pas

seulement! Toutes les compositions que je vais chanter sur scène

ont été créées par le groupe 13-Bitume. Nous sommes six et nous

avons tous des influences différentes: rap tone, rock, pop, reggae…

Il y a deux guitaristes, un clarinettiste, une pianiste, une violo-

niste et un chanteur. Chacun amène son petit grain de sel et ça

donne 13-Bitume ! » Le groupe est en phase de créer son

association et d’enregistrer un CD (13 titres) grâce au sou-

tien de la Maison de quartier Jeanne Pistoun.

Deux clips ont déjà été tournés : « Liberté » et « D’ici et

d’ailleurs » (ce dernier a été projeté au salon des jeunes en

2010), mais pour en voir et surtout en écouter plus, Yanis

Aouad anime un blog sur internet et il y a tout !

www.13-bitme.skyblog.fr

La niaque de 13-Bitume !

REFLETS I JUIN 2012 39

DOSSIER MUSIQUE

Rendez-vous

Les cinq musicos de Mistral Blues, une passion partagée.

médiatique ou épanouissement du corps et de l’esprit… sans doute les deux.

Mistral Blues décoiffe !

Lilow, c’est son nom de scène ! Lisa Viggianiello est une

jeune Martégale de vingt ans passionnée de R & B et de rap.

Elle chante depuis sa tendre enfance, de manière instinc-

tive dit-elle et sans cours de chant. Toute petite déjà, elle

prenait un micro et chantait devant les clips de la télévision.

À plusieurs reprises, elle a eu l’occasion de se produire

devant un public : le concert humanitaire organisé par le

lycée Lurçat à la salle du Grès, et lors d’un concours de

talents qui s’est déroulé à Toulon. Le 21 juin prochain, elle

se lance en participant pour la première fois à la Fête de la

musique: « Ça va être un moment important que j’appréhende

un peu. J’aimerais chanter des chansons récentes donc je dois

apprendre pas mal de textes. Pour ce qui est du rap, l’important

est de bien « caler » les paroles, il faut que je m’entraîne. »

Lilow, accompagnée du pianiste marseillais José Pavili, inter-

prétera sept morceaux de ses artistes fétiches : Rihanna,

Alycia Keys, Behoncé… Rendez-vous le 21 juin, devant la

scène jeunes sur la place des Aires, à 23 h.

Mademoiselle chante le rap// Suite 30 mai

Jazz ô Martigues

Les 10 et 11 août

se déroulera la deuxième

édition du festival

Jazz ô Martigues. Comme

l’année dernière,

la manifestation aura lieu

au jardin du Prieuré

où se produiront, dès 21 h

le Trio Christian Lanet

qui rendra hommage

à Georges Brassens,

le clarinettiste Christian

Morin, Le Jean-Jacques

Lion Group, l’orchestre

Mémorial Glenn Miller.

Se produiront aussi

les musiciens de la MJC,

la gagnante du concours

vocal jazz Alice Martinez

et le pianiste Pier Lobo.

Réservation au

0442400880.

// Rendez-vous

Mardi 12 juin : production

de la MJC avec les jeunes

en formation:

80 musiciens sur scène,

au théâtre des Salins

à 20h30.

Samedi 16 juin : Spectacle

chorégraphique

et musical donné

par le Conservatoire

de Martigues au théâtre

des Salins à 18h30.

Renseignement

au 0442421880.

Vendredi 22 juin :

spectacle-concert de fin

d’année à la MJC à 19 h.

Vendredi 29 juin :

concert de fin d’année

du Conservatoire,

dans ses locaux à 18 h.

Guitare : Laurent Mathieu, posté en trois-huit à la raffinerie

Ineos comme chef de quart. Basse : Vincent Goumas, lui

aussi posté. Batterie : Christophe Cacciutolo, posté en deux

huit. Guitare 2: Gilles Cadéo, mécanicien. Au chant: Laurent

Pallet, infirmier. À la sortie du boulot, après la douche, place

to the music! Les cinq compères sont les membres du groupe

Mistral Blues, qui est aussi une association. « On a peu sou-

vent l’occasion de répéter ensemble, à cause du rythme de travail,

mais on bosse beaucoup chacun de son côté. Moi, je travaille mon

jeu entre 2 et 5 heures par jour » dit Laurent Mathieu. Le groupe

existait avant son arrivée, mais il était incomplet. Mistral Blues

cherchait un chanteur et un guitariste : les deux Laurent se

sont proposés, et l’aventure dure toujours. Contrairement à

ce que le nom pourrait indiquer, c’est surtout le rock qui les

intéresse: « Le rock des années 60 à aujourd’hui, précise Laurent.

Notre particularité, c’est que nous essayons de jouer des reprises

au plus près du son d’origine. Notre répertoire est essentiellement

constitué de morceaux que d’autres groupes ne jouent pas et qui

sont pourtant célèbres, comme par exemple Stairway to Heaven

de Led Zeppelin. » Les reprises ne les empêchent pas de signer

aussi leurs propres compositions, comme c’est le cas dans

l’album Glasgow, qu’ils ont sorti il y a quelques temps (voir

extraits sur Youtube). Ils se produisent souvent dans les pubs

d’Istres et de Martigues ; lieu de prédilection : l’Evans, à

Jonquières, où l’on pourra les voir le soir du 14 Juillet.

Mistral Blues contact : Laurent Mathieu, au 0624542029

TEMPS

Les formes et les couleursRendez-vous désormais incontournable, le Festival du cerf-volant a permis aux participants de rivaliserd’imagination quant aux techniques, aux formes et aux couleurs de leurs objets volants bien identifiés

LE TEMPSPRENONS

Histoire Les majorettes Elles ont marqué les esprits page 41 Gros plan L’avenue des Esperelles page 42

Rencontre Vladimir Biaggi La philo comme décrassage page 44 Sport Sport Loisir Culture Le plaisir et l’effort

page 46 Portfolio Renaissance Martigues au temps de Rabelais page 48 // Permanences État civil page 50

© François Dél

GWLADYS SAUCEROTTE // FRÉDÉRIC MUNOS // ARCHIVES

HISTOIRE

À l’époque, pas un seul événement de la ville n’avait lieu sans elles. Les majorettes de Martigues ont inspiré des générations de petites filles

lles manient le bâton avec une facilitédéconcertante, sous les applaudisse-ments de la foule, les majorettes de

Martigues ont longtemps illuminé les paradesde la ville. Toujours accompagnées de la fan-fare, les deux groupes étaient indissociables.« C’était les filles chez les majorettes et les garçonsdans la fanfare, se souvient Véronique Grave,majorette dans les années 70. Ce qui m’a le plusmarqué, c’est avant tout la bonne ambiance au seindu groupe. On s’entendait bien, c’était la joie de seretrouver tous les mercredis après-midi pour lesrépétitions. » Répétitions qui se sont dérouléesdu côté de l’actuelle crèche Camille Pelletanavant d’être délocalisées au gymnase GérardPhilipe. « Le soir, les gars de la fanfare nous rejoignaient, on répétait ensemble durant deuxheures. » Pour être fin prêts le dimanche.Lorsque des défilés supplémentaires étaientprévus, d’autres séances d’entraînementétaient alors ajoutées. « En réalité nous étionstout le temps ensemble, d’ailleurs de nombreux cou-ples se sont formés, poursuit la majorette. Nousfaisions beaucoup de sorties avec le groupe. On défi-lait au moins deux fois par mois et presque de par-tout. À Martigues bien sûr, mais aussi à Port-de-Bouc et dans toutes les villes voisines. Puis est venule grand voyage. Nous sommes allées en Lorraine

pour un concours. C’était extraordinaire. » Il fautdire qu’à l’époque, les majorettes sont légion.Elles représentent la ville et ont pour vocationd’animer les défilés et les parades. « La force du club de majorettes c’était aussi quel’activité était gratuite, souligne Véronique. Il n’yavait pas de différence de niveau de vie entre lesfilles. Nous étions toutes du même milieu. C’est laVille qui nous fournissait les tenues. J’étais très fièrede ces costumes, même si parfois les bottes étaientdeux tailles trop grandes, on mettait du coton. Onen prenait toutes soin. On brossait attentivement laplume des chapeaux. »

Les majorettes existent toujours

Un costume, composé d’une jupette, d’un cha-peau et des fameuse bottes blanches sur des col-lants à résilles, qui a marqué les esprits desMartégaux tout comme la dextérité aveclaquelle les jeunes filles faisaient tourner leurbâton entre les doigts. « À Martigues, il y avaitaussi les majorettes « drapeau ». J’en faisais partie.C’était plus difficile car plus lourd. »Puis au fil du temps, l’art des majorettes estdevenu une pratique de plus en plus sportive.

REFLETS I JUIN 2012 41

E

LES MAJORETTES ELLES ONT MARQUÉ LES ESPRITS

Si bien qu’aujourd’hui, deux groupes dis-tincts existent sur la ville. Le club de twirling,discipline sportive à part entière, et les majo-rettes de Martigues que l’on voit encore défi-ler, notamment en décembre, entre les cha-lets du village de Noël. « Le club de majorettes a disparu en 90, expliqueAngélique Morosi-Galizzi, ancienne majoretteet présidente du club des majorettes deMartigues. Nous avons recréé une association en2003. Sous une forme plus moderne. Il y a toujoursdes défilés, mais moins qu’à l’époque. Et nous nesommes plus rattachés à la fanfare. Désormais ontravaille sur des musiques actuelles. Même les cos-tumes ont changé. Ils sont pailletés, plus près ducorps. On essaie de monter des spectacles plus cho-régraphiés, même si lors des défilés officiels, commele 14 Juillet, on marche toujours au pas. » La popularité de la discipline aussi est enberne. Alors que le club actuel comptabiliseseize majorettes, le groupe de l’époque enpossédait plus du double. En revanche ce quin’a pas disparu, c’est le caractère féminin del’activité. Une jupe qui tourne, des bottesblanches ou des paillettes feront toujoursrêver les petites filles. ■

PRENONS LE TEMPS

GROS PLAN « »

SUR LE VIF« Je vis ici depuis 1981 et je ne quitterais ce quartier pour rien au monde.Personnellement, je me suis habituée au bruit de l’autoroute. Il y a tellement d’autres avantages à vivre ici, comme la nature qui nous entoure, et puis la convivialité qui lie les habitants. » Renée Bon, riveraine

REFLETS I JUIN 2012 43

GROS PLAN

ans le souvenir des anciens, il passaitdans ce petit vallon une rivière et unchemin de terre devenu peu à peu une

avenue, l’avenue des Esperelles. Un quartiers’est implanté au fil des années jusqu’à ce quela construction d’une autoroute, en 1972, coupeses habitants du reste de la commune. À peineà un quart d’heure du centre-ville à pied, enpleine campagne, l’avenue des Esperelles et sespetites allées : Quentin de La Tour, Jean-FrédéricBazille… affichent de jolies villas sur les hau-teurs des collines qui les entourent. Il y a aussiune résidence privée, le Clos des Esperelles,entourée de petits jardins, cette dernière futconstruite dans les années 60. Charles Vilainen est l’un des habitants : « Quand les gens se sontinstallés, il n’y avait rien. Et puis s’est construitel’autoroute et beaucoup d’entre eux ont déchanté. » Près de 70 000 véhicules circulent nuit et joursur l’A55. Les maisons et les immeubles les plusproches sont à une trentaine de mètres de l’A55et le bruit s’avère problématique : « Moi, ça medérange énormément, reprend Marie-FrançoiseVilain, l’épouse de Charles. Que ce soit la nuit oul’été… pour arriver à lire tranquillement, il fautmettre des boules Quiès, c’est un bruit de fondinsupportable. » Sur la carte du bruit, établie parla Capm en septembre 2012, le quartier desEsperelles fait partie des « points noirs » où lesnuisances sonores sont supérieures à 68 dB.Les habitants devraient bénéficier d’ici 2014(voire 2015) d’un mur anti-bruit. Trois quar-tiers ont été sélectionnés par l’État pour bénéfi-cier de ces écrans acoustiques : les Gardians,Fonsarade et enfin les Esperelles (ces quartiersont été désignés sur des critères précis commela densité de la population ou bien encore laproximité des établissements scolaires). Le coûtde ces murs anti-bruit sera pris en charge parl’État, la Région et la Capm à hauteur de 30 %.

Auprès de mon arbre…En attendant, il faut prendre son mal enpatience. Car le quartier a d’autres attraits.Si le trafic est important sur l’autoroute,

D

L’AVENUE DES ESPERELLESC’est un bout de Martigues comme coupé du reste de la ville par l’autoroute A55. L’avenue se perd dans la pinède, entre le bruit de la circulation et le calme de la nature environnante SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA

l’avenue et ses petites rues perpendiculairesrestent calmes avec finalement peu de circu-lation, car on ne passe pas par les Esperelles,on y vient tout simplement. Les apéros entrevoisins ne sont pas rares et c’est toujoursavec plaisir que Rénée Bon retrouve lesautres habitants pour partager un petitmoment de détente : « Chacun met un peud’argent et on se mange quelques pizzas et desamuses-gueules. C’est vrai que les anciens par-tent peu à peu et des nouveaux arrivent... Il fautarriver nouer de nouveau le contact. »La configuration du quartier entouré de col-lines et de pinèdes donne une impression devillage à l’écart de la foule citadine : « Je suisbien ici, explique Maxime, 12 ans. J’ai monarbre où je joue tous les jours avec les copains. Ily en a beaucoup, nous avons beaucoup d’espace,on peut faire du vélo en toute sécurité. Moi,j’aime mon quartier. » ■

La nuisance sonore avec un taux supérieur à 68 décibels touche 2350 habitants. Pour connaître les textesréglementaires, les cartographies du bruitétablies quartier par quartier, les études faites et les gênes qui en découlent, la Capmmet toutes les informations à disposition sur son site : www.paysdemartigues.fr

BON À SAVOIR

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Agrégé de philosophie, enseignant au lycée Langevin durant plusieurs années,animateur depuis longtemps du bistrot-philo martégal, Vladimir est aussi passionné par sa ville à laquelle il a consacré une longue étude publiée sous le titre : « Martigues, ville de pêcheurs, de peintres et de princes… »

MICHEL MAISONNEUVE // FRÉDÉRIC MUNOS

VLADIMIR BIAGGILA PHILO COMME DÉCRASSAGE

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RENCONTRE

quoi sert la philosophie ? Cette ques-tion, plus d’un élève l’a posée au profVladimir Biaggi, qui y répond sans

détour : « À quoi sert de prendre une douche ? Àdécrasser le corps, bien. La philo sert à décrasserl’esprit. À être moins dupe. À être capable deprendre de la distance. » Si l’heure est au fast-food, au fast-pensée, auzapping, au pragmatique (« Ce mot me donnela nausée, dit-il, c’est un prêt-à-penser, un résul-tat livré clé en main »), Vladimir observe quela philo pénètre de plus en plus la viepublique, une constatation qui n’est pas ano-dine chez celui qui anime le bistrot-philomartégal depuis plus de dix ans. Professeur aulycée Langevin, Vladimir a repris ainsi une ini-tiative lancée par un collègue. Langevin, il y estarrivé dans les années 70, après un long pas-sage en Normandie, à Dieppe en particulier,où il s’est marié. Lorsqu’on lui pose la ques-tion de ses origines, Vladimir explique queson nom les contient : « Je suis né à Marseille,d’une mère ukrainienne et d’un père corse. Tousdeux se sont rencontrés pendant la guerre, dansdes conditions dramatiques puisque mon pèreétait prisonnier. » Le mélange des cultures, il nedéteste pas : « Cela vous donne une identité écla-tée et riche. Je m’adapte facilement à une langue,un pays nouveau. » Vladimir aime apprendre, et surtout lire. Il lit tout ce que demandent ses

professeurs, et au-delà : « J’aimais fréquenterles librairies, les bibliothèques, ce qui nem’empêchait pas de sortir et de m’amuser. » Il sesouvient de certains profs qui l’ont marqué,comme Lucien Sève, des profs qui ont su passionner leurs élèves dans la découverte demonuments littéraires qui, sans l’énergie etl’enthousiasme de l’enseignant, suscitentfacilement l’ennui chez l’adolescent.

Le philosophe rumine

Cet enthousiasme, Vladimir le reprend à soncompte lorsque, après son agrégation dephilo, il devient conseiller pédagogique de l’Académie Aix-Marseille, et de mêmelorsqu’il enseignera l’esthétique durantquinze ans à l’université. « Une des chosesimportantes que j’ai apprise et voulu transmet-tre, c’est qu’il ne faut jamais rompre avecl’écriture. Écrivez ! c’est intellectuellement salu-taire, c’est prendre du recul, il faut s’approprierl’écrit. » Cet exercice-là, il le pratique asseztôt : articles dans des revues, des essais, bio-graphies et, puisqu’il s’intéresse aussi à saville, un tout récent volume sur « Martigues,ville de pêcheurs, de peintres et de princes… » quireprésente plusieurs années de recherches.Prendre le temps ne le gêne pas : « Nietzsche a

dit que le philosophe était un ruminant. Il avale,ingurgite, puis remâche pour mieux s’imprégnerde ce qu’il a acquis. L’époque n’est guère propiceà celui qui veut prendre le temps de réfléchir,mais je ne désespère pas car je vois que beaucoupde gens demandent du « slow food », beaucoupsont des ruminants. Le succès du bistrot-philo enest une preuve. On a porté le débat sur la laïcitérécemment au cinéma Renoir, et la salle étaitcomble ! De plus, il y a un travail fédérateur àMartigues sur la philo, avec la MJC, laMédiathèque, le Renoir et le Musée, oui, la philointéresse les citoyens, au-delà des âges. »Aujourd’hui à la retraite, Vladimir ne l’estpas vraiment puisqu’il continue d’écrire,plus que jamais, essais et ouvrages surl’enseigne ment ; il a lancé aussi, il y aquelque temps, une collection nommée Aleas,qui met en exergue des aspects insolites de laphilo (tel l’ouvrage « Pourquoi philosopher encuisinant ? signé par son collègue MarcRosmini). Car si la classe est « le lieu de prédi-lection de la philo », le prof Vladimir estimequ’il est bon de la porter ailleurs. Et pourquoipas ? Puisque finalement, même si elle a tou-jours été « à contre-courant », la philosophiereste à l’évidence, de plain-pied dans la vie,comme il le dit : « Celui qui ne pose plus dequestion est happé, c’est le culte de l’amnésie. » ■

ÀVladimir Biaggi a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs consacrés à l’enseignement de la philosophie, comme on peut le voir ci-dessus.

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C’est la plus grande association sportive de la ville, mais aussi l’une des plusanciennes. Le Sport loisir culture (SLC), anciennement appelé Mutuelle sport de Martigues, propose huit activités où le plaisir devance la compétitionGWLADYS SAUCEROTTE // FRANÇOIS DÉLÉNA // FRÉDÉRIC MUNOS

SPORT LOISIR CULTURELE PLAISIR ET L’EFFORT

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SPORT

ifficile à Martigues de passer à côté duSLC lorsque l’on souhaite s’inscriredans un club sportif. Et pour cause, la

plus vieille association sportive de Martiguescompte huit activités parmi lesquelles la boxe, la gymnastique rythmique et sportive, la ran-donnée, la course, le tir à l’arc, le tennis de tableet l’escrime. Un vaste choix auquel près de 700 adhérents répondent quotidiennement. Avec 220 adhérents, la section course est laplus importante du club. Plusieurs raisonscontribuent à ce succès. « Nous venons d’ouvrirune section marche rapide qui plaît beaucoup,annonce Georges Conte, président de la section course. Mais notre vraie force c’estl’ambiance entre les adhérents. Certains sont làdepuis la création de la section en 1984. » Alors forcément, des liens se sont tissés et par-fois même plus selon les affinités. « Il y a eupas mal de mariages », se souvient le président.En d’autres termes, cela signifie qu’au SLC, laconvivialité prime sur la compétition. « Nousne faisons pas d’élitisme, confie William Agnel,président du SLC. Pour nous, le sport doit êtreun moyen d’intégration sociale et générationnelle.Les résultats, c’est valorisant mais ce n’est pas unepriorité. » Cependant, force est de constaterque les résultats sont là, et que l’implication decertains membres est très forte. On retiendraainsi les noms d’Érika Guerrier, championne

de France de boxe dans la catégorie des poidsmoyens, de Nathalie Pawlowski, arbitre inter-nationale de tennis de table ou encore celui deJean Sanchez qui repère et balise les cheminsde randonnées. Autre grande fierté du club : lesuccès de la course Martigues-Carro. « Cette année ce sera la 28e édition, souligneGeorges Conte. C’est un formidable moment.Lorsqu’on cherche des bénévoles, on n’a pas tropde mal à les trouver. » Mais la bonne humeurn’est pas l’apanage de la section course. Larandonnée n’est pas en reste, tout comme la boxe, où les coups n’empêchent pas lesrires. « Notre philosophie est la même que celledes autres sections, explique Alain Ibos, prési-dent de la section boxe. On vient ici, avant toutpour se faire plaisir. Les titres ne font pas tout. »Pourtant, question médailles, la boxe est plutôt bien dotée, grâce notamment à l’enfantprodige, Érika Guerrier.

Pas d’âge pour jouer

Plus méconnu, le tennis de table n’a pas à rou-gir non plus de son palmarès. Des effectifs en augmentation et des titres à la pelle, « leping », comme l’appellent les adhérents, a levent en poupe. « Nous avons beaucoup d’équipesengagées dans des compétitions, souligne Nathalie

DEscrime, gymnastique, randonnée, au Sport loisir culture il n’y a pas d’âge pour faire du sport. Enfants comme seniors, chacun peut trouver l’activité qui lui convient.

Pawlowski, la présidente. Surtout, il n’y a pasd’âge pour jouer. » C’est bien là d’ailleurs queréside la force du SLC. Les seniors sont lesbienvenus dans toutes les sections. « On peutfaire de l’escrime jusqu’à 80 ans, voire plus,concède Jean-Claude Merlin, président de lasection escrime. Nous avons bien une cham-pionne olympique de 40 ans ! Même si chez nousles adultes ne disputent que des rencontres ami-cales. » Parallèlement, les très jeunes enfantspeuvent aussi trouver leur place. Ainsi, le plusjeune joueur de tennis de table n’a que 6 anset celui de l’escrime 7. Mais la palme revient àla gymnastique rythmique. « Il n’y a que des enfants et adolescents, constateMuguette Bourez, présidente. Nous avonsmême une section bébé. C’est essentiellement del’éveil. » Du sport pour tous les âges, toutesles bourses et tous les goûts, avec cet avan-tage en plus de mutualiser les moyens pourun accueil optimal des sportifs contribuentau succès du club. « La Mutuelle du PaysMartégal nous héberge dans ses locaux, conclutWilliam Agnel. Mais chaque club a son bureau.Il y a une secrétaire en commun et le comité direc-teur qui réunit tous les présidents se retrouve unefois par mois pour parler des questions budgé-taires, des arbitrages ou des créneaux horaires. »Il ne reste plus qu’à s’inscrire. ■

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PRENONS LE TEMPS

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PORTFOLIO

Les sujets du roi François 1er ont bravé les intempéries de mai! Quelque 200 figurants ont offert aux Martégaux une superbe reconstitution. Camelots, saltimbanques, artilleurs, fantassins ont défrayé la chronique en paradant au Prieuré et dans la ville. Malgré le mauvais temps, les artistes venus sous l’égide de l’association Nickel Chrome se sont taillé un beau succèsMICHEL MAISONNEUVE // FRÉDÉRIC MUNOS

RENAISSANCEMARTIGUES AU TEMPS DE RABELAIS

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PERMANENCES

ÉLUS MUNICIPAUXM. GABY CHARROUXMaire de Martigues, Conseillergénéral, Président de la Capm Sur rendez-vous en mairie0442443480M. HENRI CAMBESSÉDÈS1er Adjoint au maire délégué à l’administration générale, au personnel et aux nouvellestechnologies de l’information et de la communication, à la participation des citoyens à la vie localeSur rendez-vous en mairie0442443096MME ÉLIANE ISIDOREAdjointe aux sportsSur rendez-vous en mairie 0442443210M. JEAN-PIERRE RÉGISAdjoint à l’urbanismeSur rendez-vous en mairie0442443458M. JEAN GONTÉROAdjoint aux travaux et marchés publicsLes 2e et 4e jeudis du mois de 16 h à 18 h en mairie Sur rendez-vous0442443088M. ALAIN SALDUCCIAdjoint au tourisme, animations,commerce, artisanat Sur rendez-vous0442443085MME ANNIE KINASAdjointe à l’enfance et à l’enseignementSur rendez-vous en mairie0442443020MME SOPHIE DEGIOANNIAdjointe à l’environnement et au développement durableSur rendez-vous 0442443458MME FRANÇOISE EYNAUDAdjointe aux affaires sociales, à la solidarité Sur rendez-vous0442443202M. FLORIAN SALAZAR-MARTINAdjoint à la cultureSur rendez-vous en mairie tous les mercredis après-midi0442443133MME LINDA BOUCHICHAAdjointe à la jeunesse, Sur rendez-vous en mairie0442416377MME FRANÇOISE PERNINAdjointe à la prévention et à la sécurité civileSur rendez-vous en mairie0442443458M. VINCENT THÉRONAdjoint au logementSur rendez-vous en mairie0442443436

MME MARGUERITE GOSSETConseillère municipale déléguéeà la petite enfanceSur rendez-vous en mairie0442443450

ADJOINTS DE QUARTIERM. ANTONIN BRESTLa Couronne-CarroSur rendez-vous0442807269MME JOSETTE PERPINANLavéraM. CHRISTIAN AGNELCroix-Sainte, Saint-Jean

CONSEIL MUNICIPALSéance publiquele vendredi 29 juinà 17h45 en mairie

PRÉSIDENT(E)S DE CONSEILDE QUARTIER

MME JOSETTE PERPINANLavéra, sur rendez-vous 0442443450

M. CHRISTIAN AGNELCroix-Sainte, sur rendez-vous les 1er et 3e vendredis du mois de 15 h à 17 h en mairie annexe de Croix-Sainte0442801387

M. ALAIN SALDUCCILes Vallons, sur rendez-vous 0442443085

MME FRANÇOISE EYNAUDNotre-Dame des Marins, derniermardi du mois à la Maison de quartier à partir de 17h04 42 44 32 02

M. JEAN GONTÉROSaint-Julien, le 1er jeudi du mois à 17 h 30, à la Maisonpour tous sur rendez-vous 0442443088

M. ALAIN LOPEZ etMME SANDRINE FIGUIÉFerrières centre, le 1er mercredi du mois à la Maison E. Cotton, de 16 h à 18 h, au 0442416348

M. HENRI CAMBESSÉDÈSSaint-Pierre et Les LauronsSur rendez-vous au 0442443096

MME SANDRINE SCOGNAMIGLIOSaint-Jean et Mas de Pouane Sur rendez-vous au 04 42 44 34 50

M. DANIEL MONCHOFerrières nord Sur rendez-vous au 04 42 44 30 85

M. ROGER CAMOINHôtel de VilleSur rendez-vous au 04 42 44 34 58

BONJOUR LES BÉBÉSImrân BETTAHARLyloo PERRYFares AUBURTINValentin MASETSéléna SAMPERLéo DERUELLEYassine AHANNUKManuela SAMPER Alessandro GALIZZI Izia ARDALLAHBilel BENRADOUANEClara ARNAUD LAHELLECTiméo MARINWissam EL OUARROUDIEthan DEKKICHE Émilien BASTARDYYoris TAILLEFONDNino AGGIANOWadiä KIRATZoé CAMPAGNECiara MASSIMINOSylia BECHATALola DI MARIANathan MARTINEZAxel ALLENOJamy BARONELéah AUMaxime BOURELLYMaéva BENAMAR AISSAYounes AHANNUK

Reflets s’associe à la joie des heureux parents.

ILS S’AIMENTNadja FICHTER et Arnaud PATRIS-DEBREUILElodie PAYSAN et Laurent POMARESNaoual ZOUAKI et Jamel BIAR Hanane BOUCHAMA et Moulay MOHATTICéline CAPANNI et José ATTANASIODelphine LYONNET et Jérôme ESCAVISChristelle CATANIA et Steve DURIERAnaïs REBECA et Jérôme ANDRYSEK-SOLERPierrette LOPEZ et Daniel POTIER

Reflets adresse toutes ses félicitationsaux nouveaux mariés.

ILS NOUS ONTQUITTÉSThérèse VELLA Marie Louise GAUDINORégine MARTIN née DABRIGEONCatalina CAPARROS CASADOnée GARRIDO RUIZAntonie SANCHEZ née LIVONRose LACAMARA née TORDELLA Danièle PEYRE née DONNARUMMAJean-Paul PÉRINAGÉ Huguette PINSON née DETUNCQHumbert PAGLIARELLA

Reflets présente ses sincères condoléances aux familles.

ÉTAT CIVIL AVRIL 2012

© DR

MME MARYSE VIRMESL’ÎleSur rendez-vous au 04 42 44 34 50

MME SOPHIE DEGIOANNIJonquières estSur rendez-vous au 04 42 44 34 58

M. VINCENT THÉRONTouret de Vallier et FiguerollesSur rendez-vous au 04 42 44 34 36

M. JEAN-PIERRE RÉGISJonquières ouestSur rendez-vous au 04 42 44 34 58

M. PAUL LOMBARDJonquières centreSur rendez-vous au 04 42 44 35 49

MME FRANÇOISE PERNINJonquières centreSur rendez-vous au 04 42 44 34 58

MME LINDA BOUCHICHABoudème-Les deux portes Sur rendez-vous au 04 42 44 32 67

MME CHARLETTE BÉNARDBarboussade-EscaillonSur rendez-vous au 04 42 44 34 50

MME NADINE SAN NICOLASLa Couronne, le 1er jeudi du mois à partir de 16h30 en mairie sur rendez-vous au 04 42 44 34 50

MME NATHALIE LEFEBVRECanto-Perdrix et Les quatre ventsRenseignementsau 04 42 44 31 55

M. FLORIAN SALAZAR-MARTINParadis Saint-Roch,Renseignementsau 04 42 44 34 35