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F RAN C E C HIR U R G IE I N S TR U MENTATI ON MAGAZINE | NUMÉRO SPÉCIAL Vue de l’intérieur Parcours de collaborateurs de la première heure Recherche & développement Un pôle stratégique 6 8 12 Focaliser Témoignages de médecins concepteurs ou associés au développement FCI aujourd’hui après 30 ans d’évolutions & d’innovations REGARD SUR

REGARD SUR FCI aujourd’huiTROIS QUESTIONS à LE SAVIEZ-VOUS Pourquoi FCI installe-telle son premier site de production dans le Doubs, à Besançon ? En 1990, le premier site de production

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Page 1: REGARD SUR FCI aujourd’huiTROIS QUESTIONS à LE SAVIEZ-VOUS Pourquoi FCI installe-telle son premier site de production dans le Doubs, à Besançon ? En 1990, le premier site de production

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MAGAZINE | NUMÉRO SPÉCIAL

Vue de l’intérieur

Parcours de

collaborateurs de

la première heure

Recherche & développement

Un pôle stratégique

6

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Focaliser

Témoignages de médecins

concepteurs ou associés

au développement

FCI aujourd’hui après 30 ans

d’évolutions & d’innovations

REGARD SUR

Page 2: REGARD SUR FCI aujourd’huiTROIS QUESTIONS à LE SAVIEZ-VOUS Pourquoi FCI installe-telle son premier site de production dans le Doubs, à Besançon ? En 1990, le premier site de production

FCI MAGAZINE \ ÉDITION SPÉCIALE

J’ai l’immense plaisir, et je le concède

une certaine fi erté, de vous présenter FCI

Mag, le numéro spécial qui marque les

30 ans d’existence de FCI. Premiers pas,

collaborations avec plusieurs chirurgiens

dans la conception de produits, la vie

des sites de production et de la R&D,

fi liale américaine, réseau mondial de

distribution… Cette édition spéciale de FCI Mag raconte

l’histoire de notre société dans toutes ses composantes,

depuis sa création en 1984 jusqu’à aujourd’hui.

Pour une entreprise, marquer un anniversaire, c’est

évidemment mesurer le chemin parcouru, mais c’est

aussi donner du sens à sa longévité. S’agissant de FCI,

la réponse réside dans son inébranlable fi délité à sa

vocation : concrétiser les besoins des chirurgiens

pour mieux soigner les patients. En effet, depuis ses

débuts, FCI se construit grâce à des collaborations

étroites avec des médecins spécialistes de la

chirurgie ophtalmologique pour concevoir des

dispositifs médicaux améliorant la vie des patients.

Son avenir, FCI l’envisage avec encore plus de

proximité avec les chirurgiens pour créer des

nouveaux produits, avec encore plus de moyens

mis en œuvre pour être visible en France et dans

le monde, et, enfi n, avec une implication toujours

aussi forte de ses équipes. FCI Mag, né pour durer

et surtout pour donner la parole aux chirurgiens,

s’inscrit dans ces nouvelles ambitions.

Concrétiser les besoins des chirurgiens

pour mieux soigner les patients : notre vocation a déjà 30 ans

04 | 05 • Repères

30 ans en dates & en images

06 | 07 • Focaliser

Témoignages de médecins concepteurs

ou associés au développement

12 | 13 • Recherche & développement

Un pôle stratégique

14 • L’interview

Quelle stratégie de développement pour FCI à long terme ?

Sommaire

par Catherine WEILL • Directrice Marketing & Promotion des ventes France

Édito 02 | 03

08 | 09 • Vue de l’intérieur

Parcours de collaborateurs

de la première heure

10 | 11 • Regard sur…

FCI Aujourd’hui

après 30 ans

d’évolutions

& d’innovations

EDITION SPÉCIALE

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Thierry FETICK

RÉDACTEUR EN CHEF

Catherine WEILL

JOURNALISTE

Caroline ZENATTI

CONCEPTION GRAPHIQUE

PARANGO

ONT PARTICIPÉ À LA RÉALISATION DE CE NUMÉRO

Elise PIOGER

Camille RAULO

MAGAZINE

1984 Instrumentation

1986 BIKA® - Dr J.A. BERNARD

1989 1ers Bouchons méatiques - Dr J.A. BERNARD

1990/93 Indentation en ePTFE

1994 Sonde Guide de Ritleng®

Bille intra-orbitaire en HA

Huile de silicone

1998 Ptose-up® - Dr J.M. RUBAN

Monoka® PVP - Dr B. FAYET

Clou trou PVP

1999 Bille intra-orbitaire en biocéramique

2008 Painless Plug®

2011 Masterka® - Dr B. FAYET

2012 Nunchaku®

2013 Ophtacath® - Dr P.V. JACOMET

Canules de biopsie

2014 RetiLock® Trocarts FCI - Dr J-C. ZECH

Ensemble pour mieux voir

FCI S.A.S.

20/22 rue Louis Armand

75015 Paris - France

Phone + 33 1 53 98 98 98

Fax + 33 1 53 98 98 99

E-mail [email protected]

http:// www.fci.fr

Page 3: REGARD SUR FCI aujourd’huiTROIS QUESTIONS à LE SAVIEZ-VOUS Pourquoi FCI installe-telle son premier site de production dans le Doubs, à Besançon ? En 1990, le premier site de production

FCI MAGAZINE \ ÉDITION SPÉCIALE

Le succès est au rendez-vous et, en 1989, nous réalisons

notre première augmentation de capital pour fi nancer le

site de production de Besançon. Nos produits sont valorisés

à 10 millions de francs et nous parvenons à lever 1 million

de francs. FCI compte une douzaine de personnes. En 1995,

nous collaborons avec le Dr Bruno FAYET pour la fabrication de

la Monoka® et la Mini-Monoka® qui sont rapidement devenus

des produits de référence pour soigner une obstruction des

voies lacrymales. Une gamme de produits pour la chirurgie de

la rétine puis une autre pour la chirurgie orbitaire vont étoffer

le nombre de références de FCI. Nous décidons une ouverture

à l’international avec la création d’une fi liale à Boston, FCI

Ophthalmics. Un an plus tard, pour gagner en compétitivité,

nous décidons de créer une unité de production à l’Ile

Maurice, FCI SUD. En 2000, nous acceptons l’offre de rachat

de la société IOLTECH. FCI compte alors 80 collaborateurs et

elle réalise un chiffre d’affaires de 55 millions de francs.

Quel regard portez-vous sur votre création ?

Je constate que les produits élaborés et fabriqués presque

30 ans plus tôt sont toujours « vivants ». Ainsi, toute l’énergie

déployée à concevoir des produits durables avec et pour les

chirurgiens et leurs patients a été utile. Je tire de cela une

certaine fi erté.

1984 Création de FCI par les co-fondateurs

Nicolas GUENA et Sylvain AUVERT

1989 Naissance du premier site de production à Besançon,

FCI Production Besançon

1993 Conquête du marché international

via un réseau de distributeurs

1996 Création d’une fi liale américaine à Boston,

FCI Ophthalmics

1997 Naissance du deuxième site de production à l’Ile Maurice,

FCI SUD

2000 FCI est rachetée par la société IOLTECH

2005 Rachat de la société IOLTECH-FCI

par le groupe Carl Zeiss Meditec

2009 Thierry FETICK prend la direction générale de FCI

2014 Construction d’un site unique regroupant l’ensemble des

activités basé à Besançon

Repères 04 | 05

Pourriez-vous raconter la naissance de FCI ?

Après une période de tâtonnement à essayer différentes

activités, j’ai intégré un laboratoire américain qui était

spécialisé dans les cristallins artifi ciels. C’est dans le cadre

de cette expérience que j’ai tissé des liens professionnels

et amicaux avec des ophtalmologistes qui me seront très

précieux ultérieurement pour développer FCI. La rencontre

avec un fabricant d’instruments chirurgicaux me persuade de

commercialiser une petite gamme. Avec mon cousin germain

Sylvain AUVERT, nous créons FCI et très naturellement je

vais prendre en charge le développement et lui la partie

administrative et fi nancière. Nous avons une secrétaire qui

assure le back-offi ce. J’ai 31 ans.

Quels sont les événements majeurs qui vont favoriser le

développement rapide de FCI ?

Le lien établit avec le Dr Jean-Antoine BERNARD lors

de ma précédente expérience professionnelle va être

déterminant. Référence absolue du monde de la chirurgie

des voies lacrymales, il m’encourage dès 1986 à fabriquer

et à mettre sur le marché des produits dits consommables en

silicone. La Bika®, sonde bicanaliculo-nasale est le premier

produit. Très vite, d’autres produits seront créés pour le

traitement du larmoiement et de la sécheresse oculaire.

TROIS QUESTIONS à

LE SAVIEZ-VOUS

Pourquoi FCI installe-telle son premier site de production

dans le Doubs, à Besançon ?

En 1990, le premier site de production de FCI est créé à

Besançon et porte le nom « Laboratoires RDB ». Ce sont les

anciens bâtiments de l’usine horlogère LIP qui ont été rachetés

par la ville de Besançon après le dépôt de bilan de LIP en 1973.

Les co-fondateurs de FCI choisissent la ville de Besançon

Nicolas GUÉNA • Co-fondateur de FCI

car Statice, l’un de leurs principaux fournisseurs de

dispositifs médicaux est installé à Besançon. D’ailleurs,

la création des « Laboratoires RDB » va se faire en

partie via le transfert de l’activité de Statice vers RDB,

les deux sociétés ayant un accord de partenariat. Le

contexte de la micro technique qui caractérise la ville de

Besançon est une motivation supplémentaire pour les

co-fondateurs de FCI : les sous-traitants sont disponibles

et la main d’œuvre est particulièrement qualifi ée pour

exécuter des gestes de précision.

Naissance à Paris, création de sites de production à

Besançon et à l’Ile Maurice, ouverture à l’international,…

FCI raconte ses 30 ans d’existence en dates, en images

mais aussi avec l’un de ses co-fondateurs, Nicolas GUENA.

30 ans en dates & en images

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FCI MAGAZINE \ ÉDITION SPÉCIALE

Témoignages de médecins concepteurs

ou associés au développement

L’histoire de FCI est fortement marquée par son étroite collaboration

avec plusieurs médecins spécialistes de la chirurgie ophtalmologique

dans le but de concevoir des dispositifs médicaux innovants au sens

où ils ont pu améliorer le confort du patient et celui du chirurgien.

Dr P-V. JACOMET • Ophtalmologiste-Oculoplasticien Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild, Paris.Centre Ophtalmologique Peretti, Neuilly/Seine.

Ophtacath®, cathéter à ballonnet « made

in France » dédié à la dilatation du canal

lacrymo-nasal

Oculoplasticien, je travaille avec les produits

FCI quotidiennement, et ce depuis un peu plus

de dix ans. J’apprécie leurs gammes de produits car très adaptées

aux pathologies de l’orbite, de la paupière et des voies lacrymales.

S’agissant spécifi quement de ma collaboration avec FCI pour le

cathéter à ballonnet Ophtacath®, il nous est apparu important

que nous disposions en France d’un produit pouvant dilater des

voies lacrymales obstruées, notamment dans le cadre de sténoses

partielles. Ce type de produit existait déjà aux Etats-Unis. Pendant

mes consultations, je constatais que les problèmes de larmoiement

étaient très fréquents. D’étiologies variées, ils handicapaient

considérablement les patients dans leur vie courante, notamment

pour lire car ils avaient en permanence un ménisque de larmes. Nous

avions certes les sondes bicanaliculo-nasales comme une possible

solution thérapeutique, mais il nous a semblé intéressant de tester

des sondes à ballonnet. Nous avons donc travaillé sur ce projet

s’inspirant du produit américain. C’est ainsi que l’Ophtacath® « made

in France » est commercialisée depuis mai 2013. De nombreux

patients ont d’ores et déjà été traités par ce produit avec succès.

Nous sommes actuellement en train de recueillir les données qui

nous permettront d’évaluer et de préciser la pérennité de l’effi cacité

de la sonde Ophtacath®. Par ailleurs, avec FCI, d’autres avancées

sont prévues dans le champ des voies lacrymales ●

Dr J-M. RUBAN • OphtalmologisteCentre Ophtalmologique Kléber à Lyon. Spécialisé en chirurgie palpébrale

Le Ptose-up®, permet la suspension de la

paupière au muscle frontal

Mes premiers contacts avec le laboratoire FCI

remontent à la fi n de l’année 1986. J’étais alors

interne à la Fondation A. de Rothschild et j’avais

l’immense privilège de travailler avec le Dr Serge Morax qui est à

l’origine de l’essor de l’oculoplastie en France. L’histoire de l’élaboration

du Ptose-up®, biomatériau indiqué pour le traitement du ptosis,

démarre en 1989. En effet, si les matériaux autologues constituent de

loin les meilleurs matériaux utilisables dans la suspension au muscle

frontal, ils nécessitent néanmoins le recours à un 2e site opératoire

(celui du prélèvement), ce qui rallonge le temps de l’intervention.

L’utilisation des biomatériaux s’est intensifi é à la fi n des années 80

suite à l’interdiction des matériaux homologues en France. C’est ainsi

que le Gore-Tex, est apparu au milieu des années 80. Il fut testé à

la Fondation Rothschild par le Dr Serge Morax, mais fut abandonné

du fait d’un taux relativement élevé de complications. En 1989, tandis

que j’avais réintégré la ville de Lyon comme chef de clinique, Nicolas

GUENA, co-fondateur de FCI, est venu me présenter le Poly Tetra

Fluoro Ethylène expansé (ePTFE), biomatériau dérivé du Gore-Tex qui

semblait être plus colonisable et présenter moins de risques théoriques

d’extrusion et d’infection. La décision a été prise de mener une étude

sur le lapin et les résultats ont en effet été prometteurs. Du fait que le

Dr Morax disposait de peu de temps pour s’investir sur ce projet, j’ai eu

la chance de pouvoir concevoir, en lien avec le bureau d’étude de FCI,

le Ptose-up®. Colonisable par les cellules de l’organisme, le Ptose-up®

constitue à mon sens l’alternative numéro 1 des biomatériaux dans

la suspension du muscle frontal lorsque l’on ne veut pas utiliser les

matériaux autologues. Dans cette lignée, des prothèses palpébrales ont

également été conçues pour traiter la lagopthalmie et les rétractions

des paupières gênant ou empêchant l’occlusion palpébrale. ●

Dr B. FAYET • OphtalmologisteHôpitaux groupe Hôtel-Dieu de Paris-Cochin- Necker. Spécialiste de la chirurgie des voies lacrymales et de la chirurgie du segment antérieur

La Masterka®, solution dans le traitement

de l’imperforation lacrymo-nasale simple

de l’enfant (en particulier celle rebelle aux

sondages)

A l’origine de mes collaborations avec FCI, des

relations de sympathie et de confi ance tissées avec les différents

dirigeants et leurs équipes. Les premiers projets aboutis furent les

sondes Monoka® et Mini-Monoka®. C’était en 1988. J’étais, à cette

époque, jeune interne à l’hôtel-Dieu et élève du Dr Jean Antoine

Bernard. C’est lui qui a su convaincre FCI que les Monoka® avaient un

énorme potentiel. Depuis, ces sondes, avec différentes déclinaisons,

ont fait le tour du monde. S’agissant de la Masterka®, -en réalité une

Monoka® évoluée-, elle est née dans « ma tête » il y a 15 ans avec le

souhait d’aller encore plus loin dans la rationalisation du traitement

des imperforations lacrymo-nasales (ILN) de l’enfant. Avant l’âge de

un an, l’ILN est soignée par sondage simple des voies lacrymales.

Après un an, la règle admise était la mise en place d’une intubation

lacrymo-nasale (Monoka® ou Bika®) avec anesthésie générale et

protection laryngée. Or, dans 90 % des cas, la sténose lacrymo-

nasale est une simple imperforation de la muqueuse. La Masterka®

est l’hybridation d’une Monoka® classique et d’un cathéter veineux.

La mise en place de cette intubation lacrymo-nasale est devenue

aussi simple qu’un sondage lacrymal car la phase de récupération

nasale est inutile. L’anesthésie générale est beaucoup plus simple

(Ventilation au masque facial) et le passage en salle de réveil

beaucoup plus court. La Masterka® permet de résoudre 90 % des

cas. La démarche de concepteur de produits doit œuvrer vers une

chirurgie simplifi ée, la plus proche possible de l’anatomie. C’est là

je crois que réside la vérité. Parce qu’il est important que les idées

prennent vie, d’autres projets sont déjà en gestation. Avec FCI bien

sûr. J’ajouterai enfi n, qu’une idée, aussi noble soit-elle, notamment

lorsqu’il s’agit d’améliorer la santé des patients, ne peut aboutir sans

un accompagnement étroit et professionnel d’équipes pointues aussi

bien techniquement que commercialement. ●

Drs J-M. PIATON & P. KELLER • OphtalmologistesCHNO des Quinze-Vingts. Spécialistes en voies lacrymales

Une gamme très complète

de produits en voies

lacrymales

Nous sommes liés à FCI

depuis 26 ans. Nous

apprécions cette société pour son sens aigu de l’innovation ainsi

que pour la qualité de son écoute des médecins spécialisés en

oculoplastie. FCI n’hésite pas à prendre des risques en acceptant de

travailler des matériaux totalement nouveaux pour répondre fi nement

aux besoins des utilisateurs. En quelques années, nous avons pu

tester et utiliser une gamme de plus en plus étendue de produits en

voies lacrymales qui d’ailleurs s’exporte très bien à l’international.

Nous éprouvons toujours beaucoup de fi erté lorsque nous voyons des

produits conçus par FCI (que nous utilisons), positivement commentés

dans des revues scientifi ques américaines. Nous aimerions plus

particulièrement insister sur 3 produits FCI dont nous apprécions

beaucoup l’utilisation : le bouchon méatique Painless Plug® pour sa

taille unique adaptable à la plupart des méats lacrymaux ainsi que

pour sa conception qui améliore signifi cativement sa mise en place ;

les intubations de Ritleng®, qui du fait de leur principe original de

mise en place du tube en silicone dans les voies lacrymales, rend aisé

le passage et la récupération nasale ; la sonde bicanaliculo-nasale

Nunchaku® qui ne nécessite aucune récupération nasale et qui, parce

qu’elle est autostable, évite les sutures. L’avenir, nous l’envisageons

avec FCI et nous formulons l’utopie d’élaborer un jour, ensemble, des

produits qui soignent totalement les patients. ●

Dr J-A. BERNARD • OphtalmologisteAncien Directeur scientifi que de la SF0

La création d’une offre de produits

consommables dédiée à la chirurgie des

voies lacrymales

Peu de temps après la création de FCI en

1984, Nicolas GUENA que j’avais connu dans

sa précédente activité, est venu m’interroger sur ce que pourrait

être l’avenir de FCI en terme d’offre. FCI ne commercialisait alors

que des instruments chirurgicaux (d’où son nom : France Chirurgie

Instrumentation), ce qui imposait un SAV assez lourd et la concurrence

était déjà extrêmement sévère. De mon côté, j’étais convaincu que

l’avenir de la chirurgie des voies lacrymales, un peu délaissée à

cette époque, résidait dans la conception de produits dits « jetables »

de qualité. Et indiscutablement, un interlocuteur industriel avait une

place à prendre sur ce territoire. J’avais eu l’occasion de discuter

de cette perspective avec un autre fabricant, mais c’est FCI qui

a été à l’écoute. Une amitié s’est progressivement créée avec

Nicolas GUENA, et ensemble, nous avons créé une large gamme

de produits consommables (Bika® adulte et nourrisson, Clou-trous,

Bouchons méatiques,…) pour le traitement du larmoiement et de

la sécheresse oculaire. Notre collaboration a été riche, débutant

ainsi le travail de recherche et développement et allant jusqu’à la

commercialisation à l’international de ces produits. Au fi l des ans,

d’autres chirurgiens ont apporté leur savoir-faire pour permettre à

FCI d’étendre sa gamme, en lacrymologie avec l’invention géniale de

la Monoka® par le Dr Bruno Fayet, mais aussi au profi t de la chirurgie

palpébrale et celle de l’orbite. FCI n’a jamais cessé de dialoguer

avec les chirurgiens, d’être à leur écoute, et sans sombrer dans le

mercantilisme, je peux en témoigner. Grâce à cette politique assurant

une confi ance réciproque, FCI est constamment restée à la pointe de

l’inventivité. Ce fut (et cela reste toujours) une belle aventure ●

Dr J-C. ZECH • OphtalmologisteCentre Ophtalmologique Kléber à Lyon. Spécialiste de la chirurgie de la rétine

Le RetiLock®, trocart autobloquant

J’ai été amené à découvrir les produits élaborés

par FCI pendant mon long cursus hospitalier. La

chirurgie oculaire n’a jamais cessé d’évoluer et

le laboratoire FCI s’est toujours mobilisé pour

améliorer, même via des petits détails, un produit chirurgical. C’est

ce qui a été le cas avec le RetiLock®. S’agissant de la chirurgie de

la rétine, les progrès réalisés résident surtout dans la possibilité

d’utiliser des instruments de plus en plus petits permettant de gagner

des dixièmes de millimètres sur la taille d’une incision. Depuis 2005,

les chirurgiens disposent d’instruments en 23 et 25 gauges. Ce

qui constitue une avancée considérable puisque les incisions ne

nécessitent plus de sutures. De plus, la chirurgie est également à

la fois plus sécurisée, plus rapide, et surtout plus confortable pour

les patients. En dépit de tous ces atouts, on peut, parfois, observer

une extériorisation de ces trocarts. J’ai donc suggéré à FCI l’idée de

créer un trocart avec un anneau de rétention. Avec FCI, nous avons

conçu RetiLock® qui est commercialisé depuis un an. Dans cette

démarche de conception, j’ai beaucoup apprécié les réfl exions et les

échanges partagés en particulier avec les équipes de la Recherche

& Développement ●

Focaliser 06 | 07

ILS ONT ÉGALEMENT COLLABORÉ

à la conception des produits FCI :

Dr BARON, Dr BIGÉ, Dr CAPUTO, Dr CHAZALON, Dr DEVIN,

Dr DUCOURNAU, Dr FERRON, Pr GAIN, Pr GASTAUD, Pr GEORGES,

Dr KLAP, Pr KOROBELNIK, Dr LEQUOY, Dr MALET, Dr METAIREAU,

Dr MORIN, Dr RITLENG, Pr SAHEL, Dr THAN HOANG-XUAN, etc…

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FCI MAGAZINE \ ÉDITION SPÉCIALE Vue de l’intérieur 08 | 09

Parcours de collaborateurs

de la première heure

Sites de production, organisation de l’activité commerciale,

administration des ventes, premiers pas à l’étranger…

Comment FCI fonctionnait-elle il y a trente ans et comment

s’est-elle adaptée aux évolutions de son environnement ?

Des réponses avec les collaborateurs de la première heure.En quelques mots, vos débuts chez FCI ?

Je travaille chez FCI depuis mars 2003. Le CA réalisé à l’export à

cette époque est de 2,5 millions d’euros. Il devrait être de 7 millions

d’euros cette année. En 2003, les territoires couverts par FCI sont

l’Europe, l’Afrique du Nord, l’Amérique Latine, le Moyen-Orient ainsi

que le Japon, ce qui est assez remarquable pour une structure de la

taille de FCI. Mon premier travail a consisté à formaliser la relation

avec les distributeurs : contrats, rapports écrits, statistiques, soutien

à la formation, mais également une défi nition claire du niveau

d’exigence requis par FCI à l’endroit de ses distributeurs. Depuis le

début de son internationalisation, FCI a su tisser des liens forts, de

proximité, et plutôt de confi ance avec ses distributeurs. D’ailleurs,

certains d’entre eux contribuent à l’expansion de FCI depuis 25 ans.

En quoi consiste l’activité de la Direction Export chez FCI ?

Dans un premier temps, il s’agit, pour chaque pays, d’identifi er

le bon partenaire distributeur. Nous optons le plus souvent pour des

structures moyennes dont la taille est cohérente avec les pathologies

de niche sur lesquelles FCI intervient. Il s’agit ensuite de faire vivre

le partenariat. Nous allons régulièrement à la rencontre de nos

distributeurs dans leur pays et à l’occasion de congrès spécialisés.

Nous sommes également présents lorsqu’il s’agit de renforcer nos

liens auprès des leaders d’opinion dans leur pays. L’activité de

la Direction Export, c’est aussi d’assurer un suivi des règlements

des distributeurs. A ce sujet, je souhaite souligner qu’en 11 ans,

aucun distributeur n’a fait défaut à FCI. Enfi n, même s’il est induit,

l’objectif de la direction est bien entendu d’augmenter d’année en

année notre chiffre d’affaires. L ‘équipe Export est constitué de 7

collaborateurs dont un qui réside en Belgique pour commercialiser

des produits FCI sur ce territoire.

Et l’avenir de FCI à l’export ?

La part de marché de FCI en France est aujourd’hui

importante. Aussi, il est évident que son potentiel de croissance

est à l’international à condition que FCI sache également élargir

ses gammes de produits comme c’est le cas aujourd’hui pour

la chirurgie de la rétine. Le challenge de la direction Export est

de pénétrer des pays fermés, parce que ne fournissant pas des

autorisations à la vente, à fort potentiel. C’est le cas de l’Inde et de

la Chine où la propriété intellectuelle n’est pas du tout respectée.

Au fi l des ans, il s’agit de renforcer constamment le réseau de

distributeurs, très solide et très impliqué, qui s’étend dans 80

pays. L’histoire de FCI est une belle aventure et le fait d’avoir miser

sur des pathologies de niche lui a permis d’être en lien avec des

médecins très spécialisés et forcément passionnés par leurs sujets.

TROIS QUESTIONS à

Anthony DAUCÉ

Directeur export

direct nos magasins de Besançon et de Boston. Le Lean Manufacturing,

méthode qui consiste à optimiser la production, compte parmi les

évolutions récentes (2011) de FCI SUD. En synthèse, je considère

comme une formidable chance d’avoir pu commencer ma carrière chez

FCI avec le lancement de l’activité de production et d’y avoir gravi tous

les échelons, ce qui me permet aujourd’hui d’accompagner les plus

jeunes qui débutent. Je suis également très fi ère d’avoir construit mon

apprentissage au service de la santé des personnes. Depuis le début, je

continue de vivre une merveilleuse aventure humaine ●

Laurent CONSTANCE • Commercial région Ouest

« FCI a su conserver son sens de l’innovation

et un esprit solidaire entre ses collaborateurs. »

C’est en septembre 1990 que j’intègre FCI

comme commercial région Nord-Ouest. En termes

de produits, FCI commercialisait surtout des

instruments chirurgicaux même si nous commencions à distribuer des

petites gammes de biomatériaux en voies lacrymales, rétine et orbite. A

mon arrivée, la force commerciale était constituée de trois commerciaux

et d’un responsable, chiffre qui a doublé en 23 ans. D’une entreprise

familiale, FCI a évolué ces dernières années et mon activité a fait de

même. Symboliquement, je suis passé de l’agenda papier à l’Ipad et

du crayon à l’ordinateur. Depuis une quinzaine d’années, je connais

une évolution intéressante avec un rôle de « conseil » auprès des

commerciaux et du personnel administratif. De plus, depuis deux ans,

je suis le spécialiste produits chez FCI en ce qui concerne les gammes

oculoplastie et cataracte. J’ai également un rôle de coordinateur et de

coaching pour la moitié de la force de vente France.

Au fi l des ans, FCI a su conserver son sens de l’innovation et un esprit

solidaire entre ses collaborateurs. Deux bonnes raisons qui expliquent

le fait que j’ai toujours autant de plaisir à travailler avec les personnes

et les produits FCI ●

Anne BOHSACK • Directrice du site FCI Ophthalmics

« En bref, je suis très fi ère de faire partie

d’une société très innovante et qui continue

à faire de la croissance »

Je fête cette année mes 18 années d’ancienneté

chez FCI. Tout commence par une rencontre entre

Nicolas GUENA et mon époux qui voyageait beaucoup pour aider ses

clients à se constituer des réseaux de distribution internationaux.

Quelques années plus tard, Nicolas GUENA décide de pénétrer le

marché américain. J’ai donc quitté mon emploi de l’époque pour

m’occuper exclusivement de FCI aux Etats-Unis. J’ai débuté mon travail

au profi t de FCI, en 1995, par une étude de marché qui a très vite révélé

l’énorme potentiel de notre territoire pour les sondes en silicone en

voies lacrymales. Les médecins interrogés avaient exprimé leur grand

intérêt pour ce type de produits. FCI aux Etats-Unis démarre en 1996

à mon domicile. Aujourd’hui, FCI Ophthalmics, ce sont 10 personnes

et une vingtaine de représentants indépendants. Aux Etats-Unis, FCI

est une société reconnue pour ses innovations dans le domaine des

voies lacrymales. En bref, je suis fi ère de faire partie d’une société très

innovante et qui continue de faire de la croissance. ●

Cyrille JURION

Responsable du site de production Besançon Palente

« Aujourd’hui, FCI porte toujours et encore

de grands projets. »

J’ai intégré FCI il y a un peu plus de 20

ans comme technicien du bureau d’étude à

Besançon. Depuis 6 ans, je suis le responsable

du site de production de Palente. A mon arrivée, nous étions 8

salariés et les locaux de 170 m2 réunissaient la zone d’atmosphère

contrôlée, la zone de stockage et les bureaux. Aujourd’hui, le site

de Besançon Palente compte 30 salariés dont 15 en production et

les 170 mètres carrés initiaux sont exclusivement dédiés à la zone

d’atmosphère contrôlée. Quelques années après sa création, FCI a

connu une croissance assez forte imposant un rythme de production

très soutenu. La Bika® fait partie des nombreux produits créés

à cette époque qui ont encore toute leur légitimité aujourd’hui. La

grande révolution de la production a été imposée par les exigences

règlementaires, indiscutablement nécessaires et bénéfi ques pour les

patients. L’obligation de mettre en place un système Qualité dans le

processus de production a fortement contribué à épurer le marché

des fabricants de dispositifs médicaux. Aujourd’hui, FCI porte toujours

et encore de grands projets. L’un d’eux étant de regrouper dans les

prochains mois l’ensemble des activités et du personnel de Besançon

sur un site unique tout neuf ●

Bertrand GAUTHIER

Responsable Achat Logistique du Groupe FCI

« Progressivement, le service Achats s’est

structuré pour proposer un portefeuille de

produits qui n’a jamais cessé de croître. »

J’ai été recruté il y a 16 ans chez FCI avec pour

mission de fi abiliser le stock de produits semi-fi nis.

Un an plus tard, en 1999, j’ai pris en charge les approvisionnements

de FCI pour le site de Besançon et j’ai assuré l’interface pour notre

site mauricien. En 1998, FCI avait 150 fournisseurs, elle en a 640

aujourd’hui. Après l’intégration de son service Achats au sein de

celui du Groupe IOLTECH, FCI a retrouvé toute son autonomie

avec l’arrivée de ZEISS. Progressivement, le service Achats s’est

structuré pour proposer un portefeuille de produits qui n’a jamais

cessé de croître. En effet, depuis 2010, 400 nouvelles références

ont été créées notamment en faveur de la gamme rétine. Nous

avons industrialisé notre organisation en accélérant notre ouverture

vers l’international, notre sourcing de matières premières incluant

désormais systématiquement des fournisseurs étrangers. Cette

dimension mondiale impacte également notre activité logistique,

certains de nos produits étant exclusivement destinés à l’export ●

Sylvie PENNEQUIN

Responsable Administration des Ventes France

« Je crois aussi que c’est en partie parce

que notre équipe est très soudée que nous

faisons la différence. »

J’ai débuté chez FCI il y a 19 ans en tant

que standardiste. Il y avait un responsable

Administration des Ventes et une assistante commerciale. Après

un temps passé à gérer les dépôts, matériel que nous mettons en

prêt dans les établissements de santé, je suis devenue assistance

commerciale en 1999. A l’époque, une soixantaine de commandes

étaient gérées par jour. Les rachats successifs de FCI par IOLTECH

et par ZEISS ont indiscutablement redonné du souffl e à l’entreprise.

Aujourd’hui, notre métier et nos responsabilités ont considérablement

évolué. Ainsi, trois assistantes commerciales traitent environ

150 commandes par jour, gèrent les appels d’offre, répondent

aux demandes de nos clients, proposent des devis… Du fait des

nouvelles exigences réglementaires, notre activité est en perpétuel

mouvement. Aujourd’hui, l’activité est bonne et je suis très fi ère de

l’ADV. Je crois aussi que c’est en partie parce que notre équipe est

très soudée que nous faisons la différence ●

Magdeleine VALORGE

Directrice FCI SUD à l’Ile Maurice

« Depuis le début, je continue de vivre une

merveilleuse aventure humaine. »

Ma carrière au sein de FCI a démarré il y a 23

ans sur le site de Besançon, j’étais la première

employée. En 2000, je prends la direction du site

FCI SUD, poste que j’occupe toujours aujourd’hui. En 1998, sur l’Ile

Maurice, nous étions à peine 10 personnes contre 55 collaborateurs

aujourd’hui. FCI SUD qui était au départ l’atelier de sous-traitance de

FCI Besançon, est devenu d’année en année, un site autonome. Depuis

2011, nous prenons en charge des productions complètes incluant

leur stérilisation réalisée localement et nous approvisionnons en

Page 6: REGARD SUR FCI aujourd’huiTROIS QUESTIONS à LE SAVIEZ-VOUS Pourquoi FCI installe-telle son premier site de production dans le Doubs, à Besançon ? En 1990, le premier site de production

FCI MAGAZINE \ ÉDITION SPÉCIALE Regard sur… 10 | 11

FCI Aujourd’hui après 30 ans

d’évolutions & d’innovations

Maîtriser les biomatériaux pour les mettre au service du chirurgien :

un défi que FCI se donne les moyens de relever depuis sa création,

y compris en contribuant à mieux faire connaître l’oculoplastie en

France et dans le monde.

Des événements fédérateurs…

• Organisation, en 2013, des « Controverses en oculoplastie », symposium interactif

qui a réuni 20 orateurs de la discipline et près de 200 médecins.

• Organisation d’EPU dans différentes régions de l’hexagone, rencontres qui favorisent

la transmission des connaissances.

• En partenariat avec FCI, la SFO, organise cette année, les premières chirurgies en

direct de la sur-spécialité oculoplastie (Chirurgies depuis le bloc opératoire des XV/XX

retransmise à la SFO).

• Organisation de sessions de formation « entre chirurgiens » pour permettre aux

praticiens de découvrir ou de parfaire certaines techniques chirurgicales.

• Lors de congrès nationaux, FCI organise des ateliers pratiques permettant aux jeunes

chirurgiens « d’opérer » la cataracte dans des conditions proches du réel grâce au Kitaro

Kit®, kit d’entrainement à cette chirurgie.

• Organisation de journées de formation « Pathologies & Produits »

au profi t des collaborateurs FCI animées par des chirurgiens.

Au-delà des frontières…

• Des collaborations avec des médecins étrangers pour la distribution mondiale de produits

innovants (Ex : Kitaro Kit®, kit d’entraînement et de perfectionnement à la chirurgie de la

cataracte, Invitria® guide à l’injection intra-vitréenne).

• Des collaborations scientifi ques avec des médecins étrangers.

• Une forte présence dans les congrès internationaux.

• Une newsletter dédiée à l’international.

Des outils d’information et de consultation…

• La création du FCI Magazine, média semestriel.

• La création de deux nouveaux catalogues regroupant l’ensemble des produits FCI

dans les domaines de l’oculoplastie et de la rétine.

• La création de fi ches de présentation de techniques chirurgicales en collaboration

avec des spécialistes du sujet.

• Une application FCI pour les iPad présentant l’ensemble des produits FCI

ainsi que des vidéos de chirurgies.

diagnostiquées rapidement et traitées dans les meilleures

conditions. Aujourd’hui, la Fondation ophtalmologique A. de

Rothschild entretient d’étroites collaborations et elle a signé

des conventions avec d’autres hôpitaux, notamment l’institut

Curie pour l’oncologie de la région péri-orbitaire. Je rends

hommage à mon successeur, le Docteur Olivier GALATOIRE

qui a su reprendre le fl ambeau, s’entourer de collaborateurs

de grande qualité et continuer à développer cette spécialité

tout en la diversifi ant.

Vous êtes également très actif au sein de la Société

Européenne de Chirurgie Plastique Ophtalmologique née

en 1982 et de la SOPREF ?

En effet, nous constituons régulièrement des groupes de

travail réunissant anciens et plus jeunes ophtalmologistes

oculoplasticiens, ainsi que des laboratoires comme FCI. Notre

objectif commun est de continuer à développer les techniques

médicales et chirurgicales, l’enseignement et la recherche

sur le thème de la chirurgie plastique reconstructrice orbito-

palpébrale. FCI a investit ce territoire très tôt et, avec plusieurs

de mes élèves, se sont créés des produits extrêmement

fi ables. Il faut désormais tendre vers des biomatériaux qui

soient toujours mieux tolérés. En synthèse, il me semble

important de continuer à développer l’oculoplastie au sein

d’une médecine moderne où les pôles d’excellence et les

accréditations prennent une place de plus en plus importante,

incontournable dans notre activité. L’hyper-spécialisation au

sein de l’ophtalmologie semble aller dans le sens de l’histoire

et l’enseignement aux plus jeunes en permettra la pérennité.

Pourriez-vous expliquer l’émergence de l’oculoplastie en

France et son organisation ?

La spécialité traitant la pathologie orbito-palpébro-

lacrymale n’est pourtant pas moderne. Longtemps

délaissée, elle a été réactualisée et restaurée dans le monde

ophtalmologique à partir des années 60 grâce aux travaux

d’ophtalmologistes et souvent des chirurgiens plasticiens

célèbres comme Jack Mustardé en Angleterre et Paul Tessier

en France qui, grâce à son extrême rigueur, m’a beaucoup

appris. Si cette spécialité connaît actuellement sa vitesse

de croisière, c’est grâce à une véritable école Française et

Etrangère qui a su s’organiser, développer l’enseignement,

progresser dans une meilleure connaissance de la

pathologie, dans l’amélioration des techniques chirurgicales

et indiscutablement grâce à une audace chirurgicale toujours

plus permanente.

L’organisation de cette spécialité s’est, en France,

beaucoup appuyée sur le service que vous dirigiez à la

Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild ?

J’ai eu la responsabilité du service de chirurgie plastique

reconstructive ophtalmologique lorsqu’il a été créé en 1983. Il

s’est rapidement entouré de toutes les spécialités tête et cou, la

neurochirurgie, la neuro-radiologie interventionnelle, l’imagerie

médicale, l’ORL, la maxillo-faciale, la neurologie et la neuro-

ophtalmologie. Ainsi, grâce à ce groupe de spécialités qui se

recoupe et qui travaille ensemble, la plupart des affections

tête et cou, en particulier la région péri-orbitaire, peuvent être

TROIS QUESTIONS à

Dr Serge MORAX • Ophtalmologiste Oculoplasticien

Chef de service honoraire du service ophtalmologique dédié à la pathologie de l’orbite, des paupières et des voies lacrymales à la Fondation Ophtalmologique

A. de Rothschild. Membre du Conseil d’Administration de la SOPREF (Société Ophtalmologique Plastique Reconstructrice Esthétique Française)

FCI

EN QUELQUES

CHIFFRES…

120 collaborateurs

8 responsables régionaux

en France

Plus d’un millier

de références proposées

Un réseau mondial de

partenaires présents dans

plus de 100 pays

5 sites : Paris

Besançon (2)

Ile Maurice

Boston

Page 7: REGARD SUR FCI aujourd’huiTROIS QUESTIONS à LE SAVIEZ-VOUS Pourquoi FCI installe-telle son premier site de production dans le Doubs, à Besançon ? En 1990, le premier site de production

FCI MAGAZINE \ ÉDITION SPÉCIALE Recherche & développement 12 | 13

Un pôle stratégique

Baptisé « Service Technique » à ses débuts,

puis « Bureau d’Etudes » quelques années plus tard,

le service a évolué devenant un pôle Recherche & Développement

à part entière. Mise au point de nouveaux produits,

support technique, validation des processus de fabrication…

ses missions sont très diverses.

collaborateurs de la R&D intervient depuis l’expression du

besoin du chirurgien jusqu’à l’étape de suivi de la sécurité et

de la performance après la mise sur le marché, en passant par

la conception, l’industrialisation, la fabrication et l’obtention

de marquage . Le service assure également les évolutions

des procédés de fabrication à chaque fois que cela se révèle

nécessaire, il joue un rôle de support technique pour la

fabrication et assure la gestion du portefeuille de brevets,

qu’ils soient français ou étrangers.

Et l’évolution de la R&D ?

De plus en plus, dans la phase de conception, nous

devons intégrer des exigences réglementaires toujours plus

importantes, aussi bien au plan européen que mondial. Notre

principal défi est de faire évoluer régulièrement notre savoir-

faire et notre polyvalence. Au quotidien, le plaisir réside dans

la relation avec les chirurgiens concepteurs et utilisateurs,

en particulier quand les attentes sont parfois contradictoires.

Nous avons alors à réorienter et à convaincre.

La fonction R&D est forcément stratégique pour FCI ?

En effet, FCI étant à la fois concepteur, fabricant et

distributeur de ses produits, l’étape dédiée à la recherche et au

développement est essentielle et dense. Les produits élaborés

et conçus doivent être mis sur le marché le plus rapidement

possible afi n de satisfaire les utilisateurs. S’agissant des

idées de création ou d’évolution de produits, elles nous

arrivent dans la majorité des cas de chirurgiens utilisateurs

français et étrangers. Nous travaillons étroitement ensemble,

en particulier pour évaluer la pertinence du lancement d’un

produit au regard des attentes du marché international.

Plus concrètement, quelles sont les différentes missions

de la R&D ?

La vocation de la R&D est de développer des nouveaux

produits. Ils peuvent être d’innovation, c’est à dire totalement

nouveaux sur le marché, ou d’extension de gamme, à

savoir proposant une amélioration particulière du fait d’une

matière ou d’une fonctionnalité nouvelle. L’ensemble des

TROIS QUESTIONS à

Stéphane URION • Responsable R&D

• Tout commence par une idée. Elle peut

arriver via différents biais : groupe de travail,

leaders d’opinion français ou internationaux,

médecins de tous pays ainsi que des

collaborateurs FCI.

L’idée se transforme en projet quand la R&D

a validé la faisabilité tant d’un point de vue

technique qu’industriel. Cela nécessite souvent

un travail préliminaire pouvant aboutir à des

maquettes. La recherche et le choix du matériau

le mieux adapté constituent également une

étape clé dans le développement d’un produit.

• L’aboutissement d’un projet varie selon

la complexité de la demande et la nature du

savoir-faire requis. Toutefois, une période de

deux ans est un temps de développement

normal lorsqu’il s’agit d’un produit nouveau.

La vocation première de la R&D au sein de FCI,

est d’être capable de proposer des produits

répondant à des besoins de médecins.

Résolument tournée vers l’innovation, FCI a un

pipeline de produits en développement étoffé.

Carrefour entre le marketing, les ventes et

les affaires règlementaires, la R&D a un rôle

hautement stratégique : concilier l’ensemble

des exigences de conception, de réalisation et

de fabrication avec les besoins et les demandes

exprimés. Très réactive et à l’écoute, notre

R&D, a établi de solides partenariats avec les

concepteurs. Et, du fait de son implantation en

France (Besançon), les liens de proximité s’en

trouvent renforcés.

Les principales missions de la R&D…

Naissance d’un dispositif médical…

FCI consacre 8 % de son chiffre d’affaires

à la recherche et au développement.

Bille en biocéramique Huile de silicone Canules de Biopsie

Page 8: REGARD SUR FCI aujourd’huiTROIS QUESTIONS à LE SAVIEZ-VOUS Pourquoi FCI installe-telle son premier site de production dans le Doubs, à Besançon ? En 1990, le premier site de production

FCI MAGAZINE \ ÉDITION SPÉCIALE L’interview 14

Quelle stratégie de développement

pour FCI à long terme ?

Aujourd’hui, la présence de FCI à un congrès international dédié

à l’ophtalmologie déclenche la visite de nombreux chirurgiens.

Comment s’explique cette reconnaissance mondiale ?

Et quels sont les principaux axes stratégiques de FCI

pour renforcer son développement ?

Des réponses avec Thierry FETICK, Directeur général FCI.

Quels sont, à votre avis, les atouts

essentiels de FCI qui sont à l’origine

de sa réussite ?

FCI a choisi d’investir pleinement les

territoires de l’oculoplastie et de la rétine.

Ainsi, d’année en année, elle a facilité le

développement de ces chirurgies et elle a

permis, grâce à son écoute des chirurgiens

utilisateurs, l’élaboration et la mise au point

de solutions innovantes améliorant le confort

et le geste du chirurgien, cela au bénéfi ce

des patients.

FCI a également décidé de maîtriser à la fois

la conception, la fabrication et la distribution

de ses dispositifs médicaux, l’obligeant

d’ailleurs à un renforcement toujours plus

important de son système Qualité. Ainsi,

du fait de cette complète maîtrise, FCI peut,

à tout moment, contrôler et remettre en

question des produits et des systèmes si

cela se révèle nécessaire.

S’agissant de sa posture internationale, FCI

a su, assez tôt dans son histoire, exporter

son savoir-faire. Sa marque et ses produits

sont pour cette raison, aujourd’hui reconnus

dans le monde entier, et en particulier en

Europe, au Japon et aux Etats-Unis.

Enfi n, depuis quelques années, FCI profi te

d’une valeur supplémentaire importante,

il s’agit de sa fi liation à 100 % au groupe

Carl Zeiss Meditec. Cette union a créé des

complémentarités de marché, de produits,

en particulier au sein du bloc opératoire. Elle

génère aussi de belles perspectives dans

le cadre de la chirurgie de la rétine, de la

chirurgie réfractive et celle de la cataracte.

FCI dispose donc de solides atouts.

Quelle est votre stratégie pour son

avenir ?

FCI doit continuer d’élargir ses

compétences et son leadership en

oculoplastie ainsi qu’en chirurgie

rétinienne. Le défi pour FCI étant de rendre

toujours plus accessibles les dispositifs

médicaux à tous les chirurgiens, y compris

ceux qui souhaitent approcher ces sur-

spécialités. Pour cela, il nous faut pousser

toujours plus loin la recherche pour

simplifi er les techniques opératoires et

contribuer à ce que le geste du chirurgien

soit à la fois plus simple, plus sûr, et

plus rapide. Nous allons donc continuer,

et même amplifi er nos collaborations

avec les spécialistes de la chirurgie

ophtalmologique de l’hexagone, et ceux

du monde entier. Notre double objectif

étant d’exporter le savoir-faire français

et de profi ter de certaines avancées qui

interviennent au-delà de nos frontières.

Ainsi, en cohérence avec cette dynamique

de développement, tout nouveau produit

ou produit amélioré ne peut être créé

et distribué que s’il est compatible à

l’international. Pour poursuivre sur cette

thématique de conquête du monde, nous

devrons également tout mettre en œuvre

pour obtenir des enregistrements dans

différents pays en voie de développement

comme la Chine, l’Inde, le Brésil, le

Mexique et la Russie où les accès sont

plus diffi ciles au regard des exigences

règlementaires.

Enfi n, nous aurons également à renforcer

et à développer, dans toutes les structures

et tous les départements de FCI, les

compétences et expertises des équipes.

La dimension « techniques opératoires »

et la notion de « Service Clients » étant

capitales pour nous ●

Bon anniversaire FCI !FCI BESANÇON • Amandine AMOROSINI • Fanny BARCON • Leïla BELARIBI • Virginie BITARD •

Catherine BOITEUX • Louise BORTOT • Rachid BOUJEDLI • Agnès BOURGEOT • Joëlle BRUCHET •

Olivia BURTHERET • Jasmina CELIKOVIC • Monique CHARPY • Eliane CHATELAIN • Anthony DAUCE

• Christiane DEVILLERS • Colette DEVILLERS • Romain FILIPPI • Lauriane FROIDEVAUX • Manuella

GALLARD • Bertrand GAUTHIER • Jérémy HABECKER • Fuad ISLAMOVIC • Julie JOANNES • Cyrille

JURION • Mireille LEPINE • Gaëtane LETOUBLON • Nadine MAZIER • Marlène PARROT • Sabrina

PEUQUET • Céline PIOCHE • Magalie PRENANT • Erick RADDAL • Rachel RITT • Thomas ROBBE •

Sandrine ROY • Caroline SIMON • Vanessa TAGLIAGAMBE • Stéphane URION • FCI PARIS • Sabrina

BENADDA • Laurence BRISEBARD • Laurent CONSTANCE • Stéphane COSTE • Anthony DAUCE •

Marie Laure DAUGROIS • Nathalie DERHY • Thierry FETICK • Magali HECKEL • Nicole JOUFFRIAUD

• Sandrine MAUTALEN • Alexandre NORE • Eric NOYER • Sylvie PENNEQUIN • Elise PIOGER •

Christophe PIRSON • Camille RAULO • Magdeleine VALORGE • Pascal VANHEE • Nicolas VELTE •

Patrick VERACRUZ • Marie José VILLARET • Catherine WEILL • FCI SUD • Pratima APPADOO • Bibi

Nazma ARLUNDO • Lutchmee BAUMY • Swasty BHATOOLAUL • Alisha BHOLAH • Pooja BHOLAH

• Radikha BHOMUL • Preeyadevi BOODHOOA • Pravina CANACAREDDY • Astrid CASTEL • Sandhya

CHUNDOO • Dhanisha DILAWAH • Hanjino ELAHEEBOCUS • Joanne ELLIS • Marie-Simonette

FANFAN • Chandranee FULLEE • Varoonah FULLEE • Vidya Sinha FULLEE • Rachna GOKOOL •

Rukshar GOLAMAULLY • Deveti GOVINDAN • Jean Christian GUA • Devianee GUNPUTH • Poonam

JAUNKY • Deema JHOWRY • Deepa JUGURSING • Marie Clara MEDON • Malini MOORGHEN •

Arunamanee MOORLAH • Usha MUNGUR • Maneesha NOYAN • Goswani PAGOOAH • Harshana

PERTAUB • Marie-Antoinette PIERRE • Sudha POONEETH • Roshni PUBOO • Kanth PURDASEEA •

Vijayta RAMDHUN • Devika RAMROOP • Dhanvidya RAMROOP • Azagee RAMSAMY • Jeena RAMSING

• Choomuntee RUMUN • Petchaye RUNGASAMY • Manisha SANTCHURN • Koosoom SEEBORUTH

• Neetu SEENUNDUN • Kiran SEERAM • Ashwanee SEERAUJ • Nisha SHAM • Jeemila SOOKUN •

Kavita SOOPHUL • Magdeleine VALORGE • Soodevi VEERASAMY • FCI OPHTALMICS • Barbara FANT

• Marie LANDEL • Meghan BUCKLEY • Susan GAINES • Tisa COHANE (P/T) • Anne BOHSACK •

Jane PIPER • Judy ZAHN • Daniel SHANNON • Nolisha ANDERSON • Michele JOYCE • Jim PEREZ •

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Prochain numéro :

Spécial oculoplastie

Direction scientifi que :

Docteur Olivier GALATOIRE