Regards sur les progrès INFLEXION RÉFLEXION...Depuis sa création en 2000, Génome Canada a joué un rôle central dans l’établissement et la croissance du secteur de la recherche

INFLEXIONRÉFLEXION

Déjà 10 ans de réalisations et de découvertes.2000-2010

Regards sur les progrès | RAPPORT ANNUEL 2009–2010

INFLEXION

Les progrès de la recherche en génomique au cours des dix dernières années ont dépassé les attentes des observateurs même les plus enthousiastes.

Il a fallu des années et trois milliards de dollars pour séquencer le premier génome humain; le séquençage peut maintenant se faire en quelques semaines et coûte moins de 50 000 $. Des outils perfectionnés de la bioinformatique permettent d’assimiler et d’analyser à des vitesses inimaginables par le passé des mégaoctets de données brutes complexes de la génomique. La métabolomique, la protéomique et les technologies de la biologie des systèmes permettent aux chercheurs de mieux comprendre le comportement des cellules, ce qui indique la voie à suivre vers de nouvelles sphères de découverte.

La génomique a atteint un point d’inflexion et elle est prête à mobiliser le pouvoir de la technologie et à transformer la dernière décennie de recherches en applications qui amélioreront radicalement la santé humaine, renforceront la compétitivité économique et enrichiront notre société, amé-liorant ainsi la qualité de vie de toute la population canadienne.

RÉFLEXION

Depuis sa création en 2000, Génome Canada a joué un rôle central dans l’établissement et la croissance du secteur de la recherche en génomique du Canada. En cette année anniversaire, la Société a profité de l’occasion pour réfléchir à ses réalisations antérieures et se préparer aux possibilités de l’avenir.

Message du ministre de l’Industrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

Message du ministre d’État (Sciences et Technologie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

Message du président du conseil d’administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Santé humaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

Réflexion : Dr Henry Friesen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

Technologie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

Réflexion : Dr Thomas Hudson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

Économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

Réflexion : Professeur Jörg Bohlmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

Société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18

Réflexion : Professeure Bartha Maria Knoppers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

L’avenir : Points de vue des dirigeants des centres de génomique du Canada. . . . . . .22

Rendement et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26

Notes sur la gouvernance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36

Commentaires de la direction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46

Perspectives pour 2010–2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .53

États financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54TABLE DES MATIÈRES

2 • GÉNOME CANADA | RAPPORT ANNUEL 2009–2010

La science et la technologie ont toujours joué un rôle important dans le progrès humain, mais il est permis de penser qu’elles sont aujourd’hui plus étroitement imbriquées dans nos vies quotidiennes qu’elles ne l’ont jamais été auparavant dans notre histoire. Elles détiennent les clés de la prospérité économique de notre pays, de notre santé et de notre bien-être social.

Je suis fier de souligner la contribution considérable de Génome Canada aux efforts scientifiques de notre pays au cours des dix dernières années. Depuis la création de Génome Canada, le premier séquençage du génome humain a engendré des milliers de nouvelles percées qui, déjà, sauvent des vies, transforment les secteurs d’activité et approfondis-sent notre compréhension de la matière de la vie sur notre planète.

Génome Canada a prouvé qu’elle est un instrument précieux de la Stratégie gouverne-mentale des sciences et de la technologie. La recherche qu’elle a financée, les partenariats qu’elle a formés, tant au Canada qu’à l’étranger, et le soutien des infrastructures mises à la disposition des chercheurs canadiens ont aidé à faire de notre pays un chef de file sur la scène mondiale de la génomique.

Je félicite le personnel, la direction et les administrateurs de Génome Canada pour leurs réalisations collectives à l’occasion du 10e anniversaire de la Société, et j’attends avec intérêt de voir comment la génomique améliorera la compétitivité et la qualité de vie du Canada à mesure que ses découvertes trouveront des applications pratiques au cours des prochaines années.

Cordialement,

Le ministre de l’Industrie,

L’honorable Tony Clement

MESSAGE DU MINISTRE DE L’INDUSTRIE

GÉNOME CANADA | RAPPORT ANNUEL 2009–2010 • 3

Au cours des 10 dernières années, Génome Canada a appuyé la recherche scientifique dans les domaines de pointe de la génomique et de la protéomique.

Les chercheurs financés par Génome Canada, en explorant les éléments constitutifs de la vie, ont trouvé les causes de maladies débilitantes et, dans certains cas, mortelles. Ils ont découvert des moyens d’accroître la résistance des cultures, de préserver les stocks de poissons, de cultiver des forêts en meilleure santé. Ils ont mené la mise au point de nouvelles technologies qui augmentent les capacités de recher-che du Canada, et ils ont mis ces technologies à la disposition d’autres chercheurs canadiens, renforçant ainsi les fondements scientifiques de notre pays.

Notre gouvernement reconnaît l’importance des efforts de Génome Canada et il est résolu à voir la recherche dans ce domaine vital se poursuivre. Fidèle à cet engagement, le Budget de 2010, Tracer la voie de la croissance et de l’emploi, a versé à Génome Canada un nou-veau financement à hauteur de 75 millions de dollars pour appuyer ses centres d’innovation de science et de technologie et un concours de recherche à grande échelle.

Je sais que je ne suis pas le seul à attendre impatiemment de voir comment les découvertes de la génomique amélioreront la vie et les moyens de subsistance des Canadiens. Je tiens à féliciter Génome Canada de son entrée dans sa deuxième décennie d’existence en tant que facilitateur du progrès scientifique au Canada.

Cordialement,

Ministre d’État (Sciences et Technologie),

L’honorable Gary Goodyear

MESSAGE DU MINISTRE D’ÉTAT (ScIENcES ET TEchNoLoGIE)


Partout autour de nous, on peut voir que l’entreprise canadienne de la génomique a atteint un point d’inflexion. Des personnes ont la vie sauve grâce au dépistage génétique de maladies héréditaires autrement indétectables. Des entrepreneurs axés sur la science commercialisent les solutions de la génomique. Grâce aux connaissances et aux techno-logies à leur disposition, des chercheurs canadiens ont été les premiers du monde à séquencer les génomes de virus épidémiques tels le SRAS et la grippe A (H1N1) de l’an dernier.

La recherche est mise à profit dans des applications qui sont sur le point de procurer des avantages importants en ce qui a trait à la santé humaine, à la prospérité économique et au bien-être en général de la société. Les possibilités liées à cette « inflexion » sont énormes. Par exemple, lorsque des chercheurs découvrent les causes génétiques d’une maladie, les fabricants de produits pharmaceutiques peuvent mettre au point des médicaments subtilement ciblés pour la traiter, ce qui améliore les résultats et donne accès à un marché de plusieurs milliards de dollars.

Génome Canada s’est engagée à réaliser le potentiel de la génomique au bénéfice des Canadiens et du monde. La Société a joué un rôle essentiel dans la mise en valeur des capacités du pays en génomique depuis 2000, non seulement en finançant des projets de recherche à grande échelle, mais également en bâtissant les infrastructures technologiques qui rendent possible les percées et en tissant des liens avec des chercheurs et des consor-tiums internationaux.

Génome Canada célèbre son 10e anniversaire, ce qui lui donne l’occasion de réfléchir aux progrès réalisés pendant cette première décennie et d’examiner les rôles essentiels qu’elle aura à jouer au cours des prochaines années, à savoir soutenir les chercheurs pour que leurs découvertes se transforment en applications, favoriser la commercialisation et accroître les capacités du Canada dans les domaines clés de la santé, de l’agriculture, de l’environnement, de la foresterie et des pêches.

En 2009–2010, Génome Canada a vécu d’importantes transitions. Au printemps, mon prédécesseur, le Dr Calvin Stiller, a terminé son mandat à la présidence du conseil d’administration après six années de service exceptionnel. Mes collègues du conseil d’administration et moi-même le remercions de son engagement et de son intendance exemplaire de la Société.

En octobre 2009, après un mandat de direction visionnaire et passionnée, le président et chef de la direction fondateur, M. Martin Godbout, a quitté. Martin a fait partie de ces « pionniers » qui ont tôt su voir l’importance que prendrait la génomique pour l’économie, l’environnement et la société dans son ensemble. Nous lui sommes tous reconnaissants de son travail inspirant et d’avoir jeté les bases solides sur lesquelles reposera Génome Canada au cours des prochaines années.

MESSAGE DU PRÉSIDENT DU coNSEIL D’ADMINISTRATIoN


Par ses activités et ses programmes, et en partenariat avec des ministères et organismes fédéraux, Génome Canada continuera de contribuer à accroître les avantages du Canada sur le plan du savoir, des ressources humaines et de l’entrepreneuriat, les trois éléments clés de la Stratégie de sciences et de technologie du gouvernement du Canada. Elle continuera à jouer un rôle de premier plan dans l’étude des enjeux éthiques, environnementaux, économiques, légaux et sociaux (GE3LS) de la recherche en génomique.

Génome Canada continuera également de sensibiliser les Canadiens et les Canadiennes aux réussites de leur pays en génomique et au potentiel de cette science d’améliorer leur vie. L’an dernier, Génome Canada a confié aux Associés de recherche EKOS Inc. le mandat d’effectuer un sondage sur les attitudes du public envers la génomique. Nous avons été heureux d’apprendre que 82 % des Canadiens et Canadiennes appuient la recherche en génomique et que 45 % la connaissent un peu (légèrement en hausse par rapport à un tiers seulement en 2001).

Je dois remercier tous les membres de la Société, en particulier les membres de l’équipe mixte de transition constituée l’an dernier et composée de membres de la direction et de membres du conseil d’administration, de leur engagement et de leur persévérance au cours de cette année des plus occupée. La Société n’a pas seulement poursuivi ses activités avec succès alors qu’elle entamait sa recherche d’un nouveau président et chef de la direction, elle a également fait progresser sa réflexion et son orientation stratégiques.

Le conseil d’administration a été heureux de nommer M. Dale Patterson au poste de chef de la direction intérimaire à la fin de l’année et heureux également que le gouvernement fédéral reconnaisse le bon travail et la valeur de Génome Canada en tant que facilitatrice de sa Stratégie des sciences et de la technologie en lui attribuant 75 millions de dollars dans son Budget de 2010.

J’aurai le plaisir de diriger le conseil d’administration au cours de la prochaine année alors que nous commencerons à voir les résultats de ce point d’inflexion atteint par la génomique, ainsi que les avantages multipliés du leadership scientifique de notre pays.

Cordialement,

Le président,

C. Thomas Caskey, M.D., FACP

6 • GÉNOME CANADA | RAPPORT ANNUEL 2009–2010 GÉNOME CANADA | RAPPORT ANNUEL 2009–2010 • 7

SANTÉ HUMAINE

La génomique et la protéomique changent la nature de la médecine et permettent des diagnostics plus rapides et plus exacts, ainsi que des approches ciblées pour les traitements. Le Dr Jean-Claude Tardif de l’Institut de cardiologie de Montréal et le Dr Michael Phillips, également de l’Institut et chercheur à Génome Québec, ont récemment dirigé une équipe internationale à laquelle a participé la chercheuse en GE3LS, Mme Denise Avard, afin de mieux comprendre pourquoi certains patients dont les artères durcissent réagissent au traitement basé sur les statines hypocholestérolémiantes tandis que d’autres n’y réagissent pas. Leurs travaux aideront à mettre au point des tests diagnostiques et à élaborer des lignes directrices éthiques en vue de recher-ches ultérieures, de même que des stratégies d’intégration des connaissances génétiques à la pratique des soins de santé.

METTRE À LA DISPOSITION DES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ DES OUTILS D’IMPORTANCE VITALE


Depuis le début, la perspective d’une médecine personnalisée constitue un élément moteur de la recherche en génomique, à savoir que les efforts de prévention et de traitement peuvent être radicalement plus efficaces s’ils sont adaptés à la constitution génétique d’une personne. En 2009–2010, plusieurs projets de recherche financés par Génome Canada ont rapproché cette vision de la médecine personnalisée de la réalité.

La détection des personnes vulnérables au cancer du côlon

Le projet ARCTIC (Évaluation du risque de tumeurs colorectales au Canada) – initiative mixte de l’Institut de génomique de l’Ontario et de Génome Québec, dirigée par les Drs Brent Zanke et Thomas Hudson – s’est poursuivi l’an dernier pour déterminer les facteurs génétiques clés qui prédisposent au cancer. Une société canadienne, ArcticDx Inc., a été créée par suite de ces travaux de recherche et met au point un test diagnostique qui permettra de déterminer le risque de cancer colorectal chez une personne.

La recherche de solutions au moyen de collaborations internationales

En octobre 2009, après un processus intensif d’évaluation, le Consortium sur les cellules souches du cancer (CCSC), qui fait partie du Partenariat stratégique Canada-Californie axé sur l’innovation, a accordé un financement à ses deux premiers projets, tous deux associés à

un laboratoire californien. Les dirigeants canadiens des projets sont les Drs Tak Mak et John Dick, tous deux membres du Réseau universitaire de santé. Le conseil d’administration de Génome Canada a approuvé le financement, jusqu’à concurrence de 14 millions de dollars, de travaux de recherche menés par des chercheurs canadiens en génomique dans chacun de ces « projets d’équipes chargées d’étudier des maladies » qui, dans un cas comme dans l’autre, se sont donné comme objectif de préparer d’ici quatre ans des thérapies basées sur des cellules souches, en vue des essais cliniques de la Phase 1.

Le transfert du savoir

Un projet financé récemment par Génome Canada (Nouvelles technologies moléculaires théranostiques rapides pour la détection des acides nucléiques) a produit une technolo-gie qui peut identifier en moins d’une heure n’importe lequel des 17 virus responsables d’infections respiratoires courantes, accélérant ainsi un processus qui prenait auparavant jusqu’à deux jours. Les travaux se sont poursuivis l’an dernier pour mettre l’outil sur CD, format peu coûteux qui permettra un jour de faire profiter tout autant les pays industrialisés que les pays en développement des avantages de la recherche en génomique. Ces travaux ont mené à la création d’une nouvelle société canadienne appelée GenePOC.

LES PREMIERS JALoNS DE LA MÉDEcINE PERSoNNALISÉE

SANTÉ HUMAINE


RÉFLEXION : Dr HENRY FRIESEN

L’EXPLOITATION DU POTENTIEL : LA VISION QUI A FAIT NAÎTRE GÉNOME CANADALe Dr Henry Friesen est un éminent endocrinologue qui a découvert la prolactine humaine (hormone liée à la lactation). Il a présidé le Conseil de recherches médicales du Canada et en a dirigé la transformation en Instituts de recherche en santé du Canada. Il a également présidé l’Institut national du cancer du Canada et la Société canadienne de recherches cliniques. Dr Friesen a été le président fondateur du conseil d’administration de Génome Canada.

« Génome Canada devait se distinguer en finançant des projets de recherche à grande échelle en génomique dans cinq secteurs : la santé, l’environnement, les pêches, la foresterie et l’agriculture. Le but recherché était de faire du Canada un chef de file mondial dans certains secteurs. Cette façon de faire s’est avérée au cœur de la réussite de Génome Canada. »


Quand est-il devenu évident qu’il fallait créer un organisme comme Génome Canada?

Au début des années 1990, la communauté scientifique a reconnu que la génomique prenait de plus en plus d’importance. En réaction, le gouvernement fédéral a créé le Programme canadien de technologie et d’analyse du génome (Programme CATG) et y a investi 22 millions de dollars pour cinq ans. À la fin du Programme CATG, on a demandé au CRM un financement temporaire pour appuyer la recherche en génomique. Il était clair qu’il nous fallait faire quelque chose, car le Canada prenait du retard par rapport au reste du monde dans ce domaine crucial. Grâce à l’encouragement de Kevin Lynch, alors sous-ministre d’Industrie Canada, Martin Godbout et d’autres ont élaboré une proposition qu’ils ont présentée au gouverne-ment et qui a mené à la création de Génome Canada en 2000, dotée d’un budget de 160 millions. J’ai été nommé le premier président du conseil d’administration.

Comment ont été les débuts?

Génome Canada devait se distinguer en finançant des projets de recherche à grande échelle en génomique dans cinq secteurs : la santé, l’environnement, les pêches, la foresterie et l’agriculture. Le but recherché était de faire du Canada un chef de file mondial dans certains secteurs. La première demande de propositions a donné lieu à une avalanche de demandes, dépassant par 12 fois le budget de Génome Canada. Par la suite, la première année encore, nous avons redemandé l’aide du gouverne-ment. Fait remarquable, le budget fédéral suivant a prévu140 autres millions de dollars, une marque de confiance extraordinaire étant donné que Génome Canada avait peu attribué de financement à ce moment-là. En moins de cinq ans, grâce au cofinancement, la Société participait à des projets à grande échelle en génomique dans ses cinq secteurs d’intérêt, dans toutes les régions du pays et à l’étranger, pour une valeur qui dépassait les 850 millions de dollars.

En quoi le modèle de Génome Canada était-il unique?

Les projets à grande échelle nécessitaient une gestion beaucoup plus pratique que celle à laquelle de nombreux chercheurs étaient habitués. On a parfois critiqué Génome Canada à cet égard, mais dans sa première grande évaluation, on a félicité Génome Canada de ses normes élevées de reddition des comptes et de gestion des projets. La création de cinq centres de génomique régionaux est également une particularité du modèle. On a créé des partenariats et des collaborations entre Génome Canada, les centres et les chercheurs dans les régions, et ainsi garanti un rôle aux provinces qui ont ainsi acquis un sentiment de propriété dans les travaux entrepris. La prévoyance par l’élaboration de partenariats internationaux a également eu une grande importance stratégique. Aucun chercheur, aucun pays seul n’avait les ressources ni la capacité d’entreprendre tout le programme de recherche en génomique. Très tôt, Génome Canada a franchi nos frontières et créé des programmes mixtes à grande échelle avec de nombreux pays.

Comment sommes-nous plus en mesure aujourd’hui qu’il y a 10 ans d’exploiter le pouvoir de la génomique?

On comprend tellement mieux le domaine maintenant qu’au moment de la création de Génome Canada. Le volume extraordinaire de données de la génomique produites dans l’intervalle est tout à fait inimaginable. Les outils de la génomique permettent de produire des données plus rapidement et à moindre coût d’un ordre de grandeur incomparable. Au début, le concept de la médecine personnalisée faisait partie des promesses. Aujourd’hui, il est une réalité. Il y a 10 ans, j’ai donné au sous-ministre des Finances l’exemple suivant : « Des millions de personnes sont traitées pour l’hypertension, lui ai-je dit, certains tirent profit des médicaments, tandis que d’autres n’ont pas d’effets en raison de leur constitution génétique. La génomique nous permettra d’adapter les traitements en fonction des patients ». Soit dit en passant, le sous-ministre m’a confié un an plus tard que lui-même souffrait d’hypertension mal contenue lorsque je lui avais parlé. Nos échanges avaient donc touché une corde sensible et il s’est par la suite employé à faire connaître l’importance de la recherche en génomique aux plus hauts échelons du gouverne-ment. Tant en science qu’en politique, les gens et le moment font toute la différence!

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QUESTIoNSRÉPoNSESen compagnie du Dr Henry Friesen


La recherche en génomique à grande échelle et complexe nécessite des outils spécialisés : souvent les technologies traditionnelles ne suffisent pas. Mettre au point de nouvelles solutions qui facilitent la recherche constitue donc un aspect indispensable de l’entreprise de la génomique, un domaine dans lequel les chercheurs canadiens excellent. Dans un projet financé par Génome Canada, des chercheurs mettent au point une technologie qui quantifiera l’expression des microARN – le processus qui transmet les instructions de l’ADN à nos cellules – plus rapidement et plus économiquement que les solutions actuelles, car ce qui se fait maintenant en des dizaines d’heures et à coup de dizaines de milliers de dollars se fera en deux heures à peine et à un coût très faible.

TECHNOLOGIE

BÂTIR LES OUTILS INDISPENSABLES AUX NOUVELLES DÉCOUVERTES


Les investissements de Génome Canada en technologie, et dans les plateformes de science et de technologie du pays, donnent aux chercheurs accès aux technologies, à l’équipement et à l’expertise de pointe dont ils ont besoin pour mener, de manière efficace au niveau des coûts, des recherches à grande échelle complexes, fondées sur des compétences spécialisées en analyse des données. Les services de ces centres sont offerts non seulement aux chercheurs des projets financés par Génome Canada mais égale-ment à d’autres. L’an dernier, cet accès s’est avéré crucial pour une équipe de chercheurs de la Colombie-Britannique qui a réussi à identifier toutes les mutations génétiques d’une tumeur cancéreuse du sein chez une patiente – avant et après la formation de métastases – grâce à l’expertise et à l’infrastructure offertes au Genome Sciences Centre à Vancouver.

L’expansion possible des sciences et de la technologie

Treize projets financés dans le cadre du Concours sur le développement de nouvelles tech-nologies de Génome Canada cherchent des solutions pour améliorer les processus cliniques actuels, de nouvelles techniques en instrumentation, de nouveaux logiciels d’analyse des données et de nouveaux appareils pour la production de données de la génomique dans les laboratoires. Ces projets, financés en 2007, prendront fin en juillet 2010. Les innovations qui en seront issues augmenteront l’ensemble des technologies offertes à toute la communauté scientifique canadienne et aux plateformes de science et de technologie.

LE FoNDEMENT DES PERcÉES DE L’AVENIR

TECHNOLOGIE


RÉFLEXION :Dr THOMAS HUDSON

DE LA RECHERCHE À L’APPLICATION : L’ÉTAPE SUIVANTE DU PÉRIPLE DE LA GÉNOMIQUELe Dr Thomas Hudson est président et directeur scientifique de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer. Il a été cofondateur et directeur scien-tifique du Projet public des populations en génomique (P3G), directeur fondateur du Centre d’innovation Génome Québec-McGill et ses recherches ont été financées par Génome Canada. Il a en outre contribué à la formation de Génome Canada et il été vice-président du conseil d’administration de 2005 à 2008.

« Nous aurions été perdants en tant que pays sans Génome Canada. Maintenant, nous avons une Société qui fixe des normes d’excellence incroyablement élevées et qui donne à nos chercheurs en génomique les ressources dont ils ont besoin pour être des chefs de file mondiaux. »


Pourquoi la création de Génome Canada a-t-elle été importante pour les chercheurs du pays?

En 1997, mon groupe au MIT disposait de plus de fonds pour la recherche en génomique que tout le Canada. Le pays était dangereusement sur le point de passer à côté de cet important domaine de recherche. De l’avis de nombreuses personnes, le Canada était à un moment décisif. Il a fallu deux ans pour définir la raison d’être de la création de Génome Canada, et ce sont les chercheurs eux-mêmes qui l’ont définie. La raison d’être est venue de la communauté scientifique. Alors, nous voici maintenant, 10 ans plus tard, bénéficiant d’un organisme qui fixe des normes d’excellence incroyablement élevées et qui donne aux chercheurs canadiens les ressources dont ils ont besoin pour être des chefs de file mondiaux.

Comment la recherche en génomique a-t-elle évolué au cours de la dernière décennie?

La technologie a progressé très rapidement. Les Canadiens peuvent s’attribuer une grande part du mérite en ce qui concerne ces progrès technologiques, en grande partie parce que Génome Canada a aidé à bâtir les plateformes qui les ont rendus possibles. Notre expertise est reconnue dans le monde entier. Des entreprises d’autres pays s’adressent à nous pour mettre à l’essai leurs technologies en raison de notre expérience dans l’évaluation et la mise en œuvre.

Comment décririez-vous l’état de la génomique au Canada aujourd’hui? Sommes-nous vraiment à un point « d’inflexion »?

Nous sommes au point où la recherche se transforme en des applications passion-nantes qui pourraient changer le monde dans lequel nous vivons. Il faut beaucoup de temps pour ce faire en génomique, en raison de la nature de la recherche. Nous

y avons cependant mis le temps; nous avons acquis un immense savoir. Nous constatons maintenant des cas où la génomique sauve des vies. Par exemple, des chercheurs ont identifié en 2008 le gène responsable de la cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène (CVDA), une maladie cardiovasculaire qui tuait des hommes d’âge moyen en santé à Terre-Neuve. Les personnes à risque sont maintenant diagnostiquées de façon préventive au moyen du dépistage génétique, ce qui aide à prévenir un grand nombre de décès prématurés. Des chercheurs canadiens ont également été les premiers à séquencer les génomes du SRAS et de la grippe A (H1N1).

Si vous pensez à l’avenir, qu’est-ce qui vous enthousiasme le plus au sujet de la génomique?

Nous en sommes encore à découvrir comment le mieux appliquer ce que nous savons sur un grand nombre de gènes identifiés. Je suis, personnellement, très enthousiasmé par le Consortium international sur le génome du cancer. Cette initiative qui regroupe 12 pays a pour objet d’étudier les anomalies en génomique du cancer et de séquencer 25 000 génomes du cancer. Génome Canada a déjà activement contribué à la création du consortium en participant à divers comités. Jusqu’à maintenant, le consortium a réuni environ 400 millions de dollars. Il s’agit du plus important projet du genre jamais entrepris et le Canada a assumé le rôle de chef de file dans la coordination du réseau, des comités scientifiques, et plus important encore, des imposantes bases de données et de la diffusion de ces dernières à la communauté internationale des chercheurs. Ces résultats sont très impressionnants quand on pense qu’il y a 10 ans à peine, on ne savait pas clairement si la recherche en génomique avait un avenir dans ce pays.

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QUESTIoNS RÉPoNSESen compagnie du Dr Thomas Hudson


La génomique pourrait s’avérer la clé de la compétitivité future d’un bon nombre de secteurs économiques canadiens, en particulier ceux dont les fondements reposent sur la biologie, par exemple la foresterie, les pêches, l’agriculture et l’environnement. La découverte récente, par des chercheurs canadiens, d’un moyen de combiner les données génétiques et génomiques et les données géographiques et économiques pourrait être la solution de la lutte contre les infestations de dendroctone du pin ponderosa qui a détruit 14 millions d’hectares de forêts de l’Ouest canadien.

ÉCONOMIE

REVITALISER LE SECTEUR FORESTIER EN GAGNANT LA LUTTE CONTRE UN INSECTE RAVAGEUR


L’incidence économique de la recherche en génomique et en protéomique se fait sentir à de nombreux niveaux. Non seulement les secteurs d’activité sont-ils transformés par l’application des nouvelles découvertes, mais la génomique émerge également comme un secteur en soi. Depuis 2000, plus de 20 entreprises canadiennes sont issues de projets de Génome Canada ou, comme dans le cas de DVS Science, ont eu accès aux ressources dont elles avaient besoin pour prospérer, avec l’aide du financement de Génome Canada. Mise sur pied pour trouver une solution révolutionnaire pour la détection des cellules rares, DVS Science a conclu des ventes d’une valeur de 2 millions de dollars en 2009–2010, chiffre qui devrait dépasser la barre des 95 millions de dollars au cours des cinq prochaines années.

Une avance environnementale pour le secteur canadien d’exploitation des ressources

Les secteurs du pétrole, du gaz et du charbon sont d’importants moteurs de l’économie canadienne. Ils sont également des sources de préoccupations sur le plan environnemental. Le projet financé par Génome Canada, intitulé La métagénomique au service d’une production et d’une extraction plus écologiques des hydrocarbures, met au point une technologie qui vise à atténuer l’impact environnemental de la production des sables bitumineux en diminuant la consommation d’eau et les émissions de gaz à effet de serre, et à permettre l’extraction des couches de houille de gaz qui brûlent proprement, tout en mettant à profit le potentiel des microorganismes, des gènes et des processus biologiques qui existent naturellement dans les communautés microbiennes qui vivent dans ces gise-ments de ressources.

L’ABC des avantages économiques

Le projet de métagénomique des hydrocarbures précité faisait partie des 12 projets financés en 2009 dans le cadre du Concours : Projets de recherche en génomique appliquée aux bioproduits ou aux cultures (GABC) de Génome Canada. Ce concours visait le financement de projets qui utilisent des approches de la génomique ou de la protéomique pour appuyer la production de bioproduits et de cultures durables. Les 12 projets financés ont une valeur combinée de 112 millions de dollars.

Le codage à barres du vivant

Dans une initiative consortium international, des chercheurs canadiens ont continué, l’an dernier, à collaborer avec leurs collègues internationaux et ont appliqué la méthode qu’ils ont mise au point pour identifier des espèces à l’aide d’une courte séquence de gènes d’après une certaine position dans le génome – un genre de « codage à barres » permettant d’identifier les formes de la vie. Le projet international du codage à barres du vivant (iBOL) a constitué une bibliothèque sans cesse croissante de séquences qui permettent aux experts et non-experts d’identifier rapidement et facilement les espèces, donnant ainsi aux chercheurs la possibilité de mieux surveiller et gérer la biodiversité. Cette initiative aura également une valeur extraordinaire pour les responsables du suivi du transport transfrontalier d’espèces, qu’il soit légal ou illégal, les responsables de l’intégrité de notre chaîne alimentaire et les experts judiciaires, ce qui assurera des avantages sociétaux et économiques considérables.

LE PoNT ENTRE LE SAVoIR ET LA PRoSPÉRITÉ

ÉCONOMIE


RÉFLEXION : PROFESSEUR JÖRG BOHLMANN

UNE PERSPECTIVE INTÉGRÉE : AU CARREFOUR DE L’ÉCONOMIE ET DE LA BIOLOGIE M. Jörg Bohlmann est un chercheur financé par Génome Canada et un professeur du Michael Smith Laboratories et des départements des Sciences forestières et de la Botanique de l’Université de la Colombie-Britannique. Expert en biochimie végétale, il a dirigé des projets en génomique forestière et participé au séquençage du premier génome d’un arbre.

« Lorsque j’étais étudiant au premier cycle, la génomique ne portait pas le nom officiel de « génomique » et elle ne faisait pas partie de notre programme d’études. Nous avons maintenant toute une génération de chercheurs en foresterie qui sont formés dans ce domaine : la génomique fait partie intégrante de leur démarche. »


Comment avez-vous pris connaissance de la génomique?

Je suis arrivé au Canada il y a 10 ans. J’étais un biologiste sans expérience anté-rieure véritable de la génomique. J’avais cloné des gènes et caractérisé des enzymes, mais la génomique était un domaine tout nouveau pour moi. Peu de temps après mon arrivée à la UBC, un collègue m’a montré une note de service, une invitation à présenter un projet en foresterie à un nouvel organisme appelé Génome Canada. Je ne voulais pas y répondre seul, de sorte que nous avons commencé à travailler ensemble. Ce projet est devenu mon premier engagement actif dans le domaine de la génomique.

Quelle expérience avez-vous de la collaboration avec les plateformes de science et de technologie?

L’expérience est fascinante. Je me passionne pour la biologie des arbres. Me voici, en train de collaborer avec des chercheurs dont la spécialisation pourrait être le séquençage des cellules du cancer. La collaboration avec les centres de génomique régionaux a été très favorable. Il y a véritablement collaboration pour les aspects scientifiques, depuis la préparation de la proposition jusqu’à la publication des résultats. C’est vraiment un partenariat.

Comment les membres du secteur forestier ont-ils réagi à vos travaux?

Leur réaction est intéressante également. Il y a 10 ans, peu de gens pensaient que la génomique jouerait un rôle en foresterie. Beaucoup pensent encore, lorsqu’ils entendent le mot « génomique », à la santé humaine, mais les applications sont beaucoup plus vastes. À l’heure actuelle, les chercheurs effectuent des études en génomique sur des systèmes de la biologie forestière, en collaboration avec des spécialistes de la modélisation mathématique et des prévisionnistes. Nous constatons

une intégration réelle des secteurs et des disciplines. Lorsque j’étais étudiant au premier cycle, la génomique ne portait pas le nom officiel de « génomique » et elle ne faisait pas partie de notre programme d’études. Il existe maintenant toute une génération de chercheurs en foresterie qui sont formés dans ce domaine : la génomique fait partie intégrante de leur démarche. Cette évolution fera consi-dérablement avancer nos capacités en recherche et fera progresser encore plus les applications.

Trouvez-vous difficile de projeter l’impact économique de votre travail?

Oui. Les attentes sont très élevées à l’égard des avantages économiques à court terme que devraient donner nos travaux, mais la réalité est quelque peu plus complexe. Il est difficile de chiffrer précisément ces avantages. Par contre, pour une industrie de plusieurs milliards de dollars comme la foresterie, aux prises avec des problèmes comme le dendroctone de pin ponderosa, nos travaux pour-raient avoir une influence considérable si l’on considère les pertes évitées et les emplois maintenus.

À votre avis, quels seront les prochains grands progrès?

À mesure que les capacités en bioinformatique rattrapent le rythme extrêmement accéléré du séquençage du génome, nous verrons de grands progrès dans l’analyse et l’interprétation des énormes volumes de données à notre disposition. Le soutien de Génome Canada contribue à la réalisation de la vague suivante des innovations en bioinformatique qui nous aideront à séquencer le génome des conifères. Je dois dire qu’aucun de nos travaux n’aurait été possible sans le financement des projets de recherche à grande échelle en génomique. Génome Canada a pour ainsi dire mis les chercheurs canadiens en génomique sur la carte.

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QUESTIoNSRÉPoNSESen compagnie du professeur Jörg Bohlmann


Les avantages de la génomique pour la santé humaine, l’économie et l’environnement, compte tenu des répercussions sociétales générales, peuvent en bout de ligne améliorer la qualité de vie de la population canadienne. Pour poursuivre leurs travaux de découverte, les chercheurs doivent avoir accès à de vastes collections de données qui leur permettent de cerner les tendances et les variations à grande échelle. Génome Canada aide à donner cet accès en finançant des projets tels que le Projet public des populations en génomique (P3G), une initiative consortium international qui a pour objet de gérer et d’harmoniser les biobanques, fournissant ainsi aux chercheurs les ensembles de données significatives dont ils ont besoin pour répondre à de grandes questions de recherche.

SOCIÉTÉ

POUR RÉALISER DES AVANTAGES SOCIÉTAUX, IL FAUT UNE PERSPECTIVE D’ENSEMBLE


Les répercussions sociétales de la génomique font partie de ce que Génome Canada appelle en abrégé « GE3LS » : la génomique et ses aspects éthiques, économiques, envi-ronnementaux, légaux et sociaux. La Société a renforcé sa position et son leadership sur la scène internationale l’an dernier en faisant valoir la recherche GE3LS et son importance. Tous les projets financés dans le cadre du concours GABC en 2009–2010 ont des volets GE3LS intégrés et l’un des projets à grande échelle est un projet de recherche GE3LS indépendant : Ajout de valeur grâce à la génomique (ou « VALGEN »).

Valeur ajoutée à la génomique et à GE3LS

Au cours des quatre prochaines années, VALGEN répondra à de profondes questions de gouvernance posées par l’innovation en biotechnologie des cultures et des bioproduits et se concentrera sur trois grands enjeux fondamentaux : 1) la gestion de la propriété intellectuelle; 2) la réglementation et la gouvernance; et 3) l’engagement démocratique. Le projet VALGEN est un projet pancanadien, multidisciplinaire qui coordonne, sur le plan horizontal, tous les projets et les volets GE3LS intégrés aux projets de génomique. En faisant progresser la connaissance, en maximisant la synergie, en renforçant les capaci-tés, en facilitant les applications et en améliorant les avantages, VALGEN « ajoute de la valeur » et accroît le rendement des investissements en génomique agricole.

Maximisation de l’influence de P3G

Le Projet public des populations en génomique (P3G) est un consortium international sans but lucratif axé sur la collaboration en génomique des populations. Ce projet vise à promouvoir l’harmonisation des différentes biobanques internationales par la normalisation des méthodes de collecte des données, des politiques d’échange des données et des processus de consentement et de gouvernance, ce qui permettra de mieux les relier de manière utile à de grands ensembles d’échantillons pour les études génétiques et environnementales sur la santé et la maladie, tout en protégeant les renseignements personnels des personnes impliquées. Un volet important de P3G est CARTaGENE, projet qui prévoit la collecte de données d’évaluation sociodémo-graphiques et sanitaires de même que de matériel biologique et d’échantillons d’ADN auprès de 50 000 citoyens du Québec âgés de 40 à 69 ans.

ScIENcE ET RESPoNSABILITÉ SocIALE

SOCIÉTÉ


RÉFLEXION : PROFESSEURE BARTHA MARIA KNOPPERS

ÉTHIQUE, PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE ET SANTÉ DES POPULATIONS : LES COMPLEXITÉS DES DÉCOUVERTES DE LA GÉNOMIQUE Mme Knoppers est directrice du Centre de génomique et politiques, à la Faculté de médecine, au Département de génétique humaine de l’Université McGill et membre fondatrice de Génome Canada. Elle a été présidente du Comité inter-national d’éthique de la Human Genome Organization (HUGO) et elle a fondé à la fois le Projet public des populations en génomique (P3G) et CARTaGENE. Mme Knoppers est également chercheure financée par Génome Canada et elle a fait partie du conseil d’administration de 2000 à 2006. Elle joue actuellement des rôles de premier plan à l’International Stem Cell Forum, au 1000 Genomes Project et au Consortium international de recherche sur le génome du cancer.

« Au début, la recherche en génomique était concentrée sur les maladies rares… maintenant, les chercheurs examinent les interactions gène-environnement par rapport à la santé des populations. Pour ce faire, il faut colliger d’énormes volumes de données. La collaboration et l’harmonisation à l’échelle internationale sont indispensables. »


Qu’est-ce qui vous a d’abord attiré vers la génomique?

En 1984, j’étudiais les aspects juridiques de la fécondation in vitro/reproduction humaine et on m’avait invitée à participer à une conférence sur le dépistage des nouveau-nés, un sujet controversé à l’époque. J’avais six mois pour me renseigner à fond sur le sujet. À la fin de ce semestre, j’étais complètement absorbée par la génétique et ses répercussions. Je me suis toujours intéressée à la façon dont l’éthique, le droit et la politique influencent l’évolution des nouvelles technologies.

La génomique des populations semble être un sujet brûlant ces temps-ci, pourquoi?

La recherche en génétique a commencé par mettre l’accent sur les maladies rares. Au fil du temps, cet intérêt s’est déplacé : maintenant, les chercheurs examinent les interactions gène-environnement par rapport aux maladies courantes et à la santé des populations. Pour cette raison, il faut colliger d’énormes volumes de données. La collaboration et l’harmonisation à l’échelle internationale sont indispensables. De là la mise sur pied du Projet public des populations en génomique (P3G), qui a ensuite engendré certains des outils stratégiques, épidémiologiques et de la technologie de l’information pour l’harmonisation, l’accès et le consentement dans des initiatives telles que le Consortium international de recherche sur le génome du cancer (CIGC).

La perception du public à l’égard des enjeux éthiques liés à la recherche en génomique a-t-elle changé au fil du temps?

Les gens comprennent mieux aujourd’hui. À mon avis, le public tend à appuyer la recherche en génomique et en protéomique de nombreuses manières : il voit qu’elle a le potentiel d’améliorer leur vie. Les décideurs sont appelés à suivre le changement : on est en train de passer de la protection du droit individuel à la propriété à l’étude de questions de protection de la vie privée et d’accès à l’information à grande échelle, au-delà des frontières internationales, comme cela se produit en recherche en génomique. La stratégie GE3LS nationale de Génome Canada préconise des travaux de recherche de calibre mondial qui aboutissent à des avantages tangibles pour les chercheurs, les décideurs, les usagers des technologies et le grand public. Je trouve particulièrement intéressant de signaler que certains de ces travaux sont maintenant achevés. Nous avons commencé en nous intéressant à des cas individuels, aux maladies rares, puis nous avons élargi notre perspective pour adopter celle des populations; nous revenons maintenant au traitement individua lisé, à la médecine personnalisée. La vaccination de masse deviendra chose du passé : les interventions ciblées sont la voie de l’avenir.

La génomique est-elle en train de devenir « d’usage courant »?

Elle tend vers la normalisation et certains des stigmates du passé commencent à s’atténuer. Nous pourrions bientôt commencer à parler de nos facteurs de risque génétiques de la façon dont nous parlons du temps qu’il fait aujourd’hui!

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QUESTIoNSRÉPoNSESen compagnie de la professeure

Bartha Maria Knoppers


L’AVENIR : oPINIoNS DES DIRIGEANTS DES cENTRES DE GÉNoMIQUE DU cANADA


Alan Winter Président-directeur général Génome Colombie-Britannique

David Bailey Président-directeur général Génome Alberta

Wilf Keller Président-directeur général Génome Prairie

Christian Burks Président-directeur général Institut de génomique de l’Ontario

Jean-Marc Proulx Président-directeur général Génome Québec

Steve Armstrong Président-directeur général Génome Atlantique

Les participants

Génome Canada a demandé aux dirigeants des centres de génomique du pays ce qu’ils pensaient des dix années qui viennent de s’écouler et ce qui leur apparaît comme des perspectives d’avenir importantes pour la génomique au Canada.


Comment le paysage de la génomique s’est-il modifié au cours des dix dernières années?

DAVID BAILEY : Il y a 10 ans, nous cartographions la séquence du génome humain. La difficulté consistait alors simplement à produire des données de génomique. Aujourd’hui, elle réside dans l’analyse des grands volumes de données de génomique produits depuis.

ALAN WINTER : À l’époque, nous ne pouvions pas vraiment imaginer les répercussions du Projet du génome humain. Depuis, nous avons observé des progrès technologiques considérables qui nous ont permis de mieux comprendre la valeur des résultats de la génomique en pratique.

STEVE ARMSTRONG : Je dirais que la génomique est devenue une « technologie habilitante » qui influence à peu près tous les secteurs et tous les aspects de nos vies.

WILF KELLER : Le coût du séquençage de l’ADN a chuté de manière spectacu-laire, rendant la génomique accessible à un éventail très élargi de personnes et d’organismes. Nous pouvons maintenant accomplir beaucoup plus, beaucoup plus vite et à un coût largement inférieur. Au cours des 20 prochaines années, nous vivrons une ère de transformation formidable où les découvertes de la recherche se transformeront en avantages sociétaux et économiques importants.

Quelle influence la génomique et la protéomique exerceront-elles sur notre vie quotidienne dans un proche avenir?

CHRISTIAN BURKS : Le séquençage moins coûteux des génomes nous permettra d’identifier les biomarqueurs de variances dans les populations de génomes humains, ce qui nous servira à créer des tests de diagnostic et de pronostic et à amorcer une nouvelle ère de médecine personnalisée.

JEAN-MARC PROULX : Nous avons été récemment témoins de la première incursion dans le nouveau monde de la génétique clinique – la découverte de gènes et le diagnostic à l’aide du séquençage d’un génome complet. À mesure que le coût du séquençage diminue, il est possible d’imaginer le séquençage de tout le génome de patients atteints de maladies graves.

ALAN WINTER : Nous apprenons que nous pouvons atténuer de nombreux effets indésirables de médicaments en comprenant mieux la génomique et les biomarqueurs connexes chez les patients.

STEVE ARMSTRONG : Nous verrons des progrès ailleurs qu’en santé humaine aussi. Les biocarburants en sont un exemple. L’utilisation des outils de la génomique pour optimiser la production des biocarburants à partir de matériaux comme les algues et la caméline (culture d’oléagineux) pourrait constituer un important créneau économique pour le Canada.

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Sur le plan international, comment le Canada a-t-il contribué à la recherche en génomique?

JEAN-MARC PROULX : Le Canada a établi sa capacité d’utiliser les technologies de la génomique pour résoudre des crises. En 2010, devant la possibilité d’une pandémie de la grippe A (H1N1), des chercheurs de Winnipeg ont mis moins de trois semaines à décoder le virus responsable de l’infection. Le séquençage du virus a permis cette découverte rapide qui a mené à l’élaboration du vaccin contre cette grippe.

WILF KELLER : Le pays a fait preuve de leadership en sciences et à l’égard des aspects éthiques de la génomique. La recherche en génomique suscite tellement de questions sociales et juridiques complexes. Génome Canada a innové en reconnaissant qu’il fallait intégrer les aspects GE3LS à la recherche en génomique. Cette approche intégrée sera indispensable à l’avancement et à l’application de la science de la génomique au Canada.

DAVID BAILEY : En raison de son climat assez froid et des grandes étendues d’eau, de forêts, de terres agricoles et de ressources en hydrocarbures, le Canada tirera aussi grand profit des découvertes de la génomique. Les outils de la génomique améliorent l’adaptation des cultures au stress occasionné par le froid, rendent l’aquaculture plus résistante, améliorent la santé et la productivité des forêts et atténuent certaines des difficultés liées à l’extraction des ressources d’hydrocarbures.

ALAN WINTER : En effet, la compréhension de la façon dont la biologie molécu-laire s’applique aux secteurs économiques et sociaux importants du Canada – la santé, la foresterie, les pêches, l’agriculture, l’environnement, la bioénergie et même l’exploitation minière – procurent de grands avantages au pays.

CHRISTIAN BURKS : Les avantages économiques que le Canada peut retirer de la recherche en génomique sont à la fois d’une grande portée et à facettes multiples. Nous observons l’émergence de nouvelles entreprises et de nouveaux produits, et voyons aussi l’exploitation de nouvelles ressources et de nouveaux outils qui accélèrent la recherche en sciences de la vie, de même que les entreprises universitaires et commerciales.

Comment Génome Canada appuie-t-elle la croissance et le développement de la capacité du Canada en génomique?

STEVE ARMSTRONG : Génome Canada finance des projets de génomique à grande échelle qui exigent des chercheurs que leurs réflexions dépassent leurs propres laboratoires, départements ou établissements et qu’ils s’associent à de grandes équipes réparties partout au pays, voire ailleurs dans le monde. Cette mise en œuvre de grands projets scientifiques a fait passer le Canada de l’anonymat à un intervenant des plus crédible sur la carte mondiale de la génomique.

WILF KELLER : La création des centres de génomique dans les diverses régions canadiennes a été une décision visionnaire de Génome Canada. Chaque centre possède ses forces uniques. Nous disposons d’un réseau qui nous permet de développer des connaissances spécialisées et de conclure des partenariats à l’échelle régionale, ce qui raffermit finalement notre présence tant à l’échelle nationale qu’internationale.

ALAN WINTER: Il s’agit là d’un modèle puissant et d’un modèle bien respecté partout dans le monde. Le Canada est sans contredit devenu l’un des chefs de file de la recherche en génomique. Nous sommes également en voie de devenir un chef de file mondial pour ce qui est des applications et nous associons au processus de recherche à la fois les utilisateurs finaux et les chercheurs sociaux.

CHRISTIAN BURKS : Depuis sa création, Génome Canada a versé plus de 1,5 milliard de dollars en financement à des projets de recherche à grande échelle. Ces investissements sont véritablement de calibre mondial. Il faut voir aussi les résultats de ces travaux : le projet HapMap, le codage à barres de l’ADN, le Consortium de génomique structurelle, P3G, la définition d’un domaine entière-ment nouveau de variations de l’ADN dans les génomes. Tous ces projets sont susceptibles de changer le monde.

JEAN-MARC PROULX : La technologie de séquençage se développe encore beaucoup plus vite que notre capacité d’interpréter les données qui en résultent. Pour accroître la valeur du séquençage du génome personnel, il faudra de meil-leures bases de données et des outils d’analyse grandement améliorés. Génome Canada a aidé à orienter une communauté canadienne de chercheurs dévoués qui s’emploient à mettre au point ces nouveaux outils et ces nouvelles technologies et à exploiter le potentiel de la génomique au profit du public canadien.

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RENDEMENT ET oBJEcTIFS


1 | STRATÉGIE CONCERTÉE Élaborer et mettre en œuvre une stratégie nationale concertée de recherche en génomique qui permettra au Canada de devenir un chef de file mondial dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de l’environnement, de la foresterie et des pêches.

Génome Canada a dirigé de nombreuses initiatives nationales et internationales de recherche en génomique en 2009–2010 à titre de membre du conseil d’administration du Consortium international du code à barres du vivant, de l’Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer et du Consortium de génomique structurelle; la Société est également membre du comité directeur du Consortium international Knockout Mouse, du comité exécutif et du comité de planification scientifique du Consortium international de recherche sur le génome du cancer. En ce qui concerne le Consortium sur les cellules souches du cancer, Génome Canada a assuré le secrétariat et approuvé un financement jusqu’à concurrence de 14 millions de dollars pour venir en aide aux chercheurs canadiens qui participent à des projets de ce Consortium.

2 | CENTRE DE GÉNOMIQUE ET PLATEFORMES DE SCIENCE ET DE TECHNOLOGIE

Mettre à la disposition des chercheurs une technologie de pointe dans tous les domaines liés à la génomique, par l’entremise de centres de génomique partout au Canada.

Génome Canada a surveillé les étapes et les progrès des 13 projets financés dans le cadre du Concours sur le développement des technologies en 2007, qui prendront fin au dernier semestre de 2010. Les résultats de recherche attendus de ce concours élargiront et actuali-seront le menu des technologies à la disposition de la communauté scientifique canadienne. Génome Canada a également continué d’entretenir des contacts étroits avec les six plate-formes de science et de technologie qu’elle finance, encourageant l’accès des chercheurs canadiens en génomique aux technologies, à l’expertise et aux infrastructures d’avant-garde, tant les chercheurs financés par Génome Canada que plus de 1 500 autres du milieu univer-sitaire et de l’industrie.

Tout au long de 2009–2010, Génome Canada a poursuivi ses cinq objectifs. Voici un résumé des principales activités dans chaque domaine.


3 | SOUTIEN DE LA RECHERCHE Appuyer les projets à grande échelle de génomique et de protéomique d’importance stratégique pour le Canada dont l’ampleur dépasse les capacités actuelles en rassemblant l’industrie, le gouvernement, les universités, les hôpitaux de recherche et le public.

Génome Canada a continué d’appuyer la recherche en génomique et en protéomique en 2009–2010, principalement par la gestion et la surveillance des 33 projets financés par le truchement du Concours III et des 12 projets financés par le truchement du Concours : Projets de recherche en génomique appliquée aux bioproduits ou aux cultures.

4 | CHEF DE FILE EN GE3LS Se faire chef de file pour ce qui est de la génomique et des enjeux éthiques, environnementaux, économiques, légaux et sociaux (GE3LS).

Afin de promouvoir le réseautage et les communications dans la communauté des cher-cheurs, Génome Canada a lancé plusieurs projets phares GE3LS en 2009–2010, dont un nouveau site Web et un bulletin électronique (IMPACT). En juin 2009, Génome Canada a également lancé une base de données nationale GE3LS (Canada GE3LS) dans laquelle sont répertoriés les chercheurs qui travaillent dans des domaines donnés ou étudient des questions particulières : la première étape nécessaire vers le réseautage et un jour, la constitution d’équipes multidisciplinaires. Génome Canada a également mené un sondage auprès des nouveaux chercheurs GE3LS pour réunir des idées sus-ceptibles d’améliorer les communications et le réseautage parmi les chercheurs GE3LS.

Pour favoriser le dialogue et le transfert des connaissances entre les chercheurs et les décideurs fédéraux sur les grands enjeux stratégiques importants pour le public, Génome Canada s’est associée à plusieurs organismes nationaux partenaires dans une nouvelle série GE3LS à Ottawa appelée GPS : Au carrefour de la génomique, de la poli-tique publique et de la société. Un nouveau portail stratégique s’est ajouté dans le site Web GE3LS pour diffuser l’information sur les activités de la série GPS et les mémoires stratégiques préparés après chaque rencontre.

Génome Canada a collaboré avec les centres de génomique régionaux l’an dernier pour clarifier les lignes directrices et les critères d’évaluation pour l’intégration de volets GE3LS; Génome Canada a également préparé un document conceptuel sur l’évolution de l’intégration de volets GE3LS et les divers modèles qui permettront de renforcer les efforts d’intégration dans l’avenir.

5 | COMMUNICATIONSFaire connaître au public canadien les risques relatifs, les avantages et les réussites de la génomique.

Génome Canada a continué de s’associer à des programmes éducatifs pour les jeunes tels l’Expo-sciences pancanadienne et le Défi biotalent Sanofi-Aventis. Son exposition itinérante Le Gén!e du génome a été présentée dans plusieurs musées canadiens dont ceux de Thetford Mines, de Kitchener et de Vancouver en 2009–2010. Génome Canada a également financé la participation d’étudiants à des conférences et à des ateliers nationaux et internationaux tout au long de l’année, notamment le Symposium de la Human Genome Organisation de l’OMS sur la génomique et l’éthique, le droit et la société, à Genève, en Suisse.


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100 %

INTERNATIONAL 17,7 %

4,9 %AUTRE FINANCEMENT FÉDÉRAL

8,3 %INDUSTRIE4,2 %INSTITUTIONS

19,4 %PROVINCES

45,6 %FINANCEMENT FÉDÉRAL PAR LE TRUCHEMENT DE GÉNOME CANADA

Cette figure ne comprend ni le financement ni le co-financement associé des centres de génomique.

SOURCES DE FINANCEMENT DES PROJETS APPROUVÉS PAR GÉNOME CANADA (MARS 2010)

6 | COFINANCEMENT Encourager les investissements d’autres intervenants dans la recherche en génomique.

Génome Canada est vouée à devenir un « courtier en connaissances », c’est-à-dire à créer des programmes et des mécanismes qui vont soutenir l’application des travaux financés en services ou en produits commerciaux, de sorte que les Canadiens puissent tous en profiter. Pour ce faire, il faut conclure des partenariats, intéresser des organismes qui peuvent octroyer des fonds additionnels aux projets et contribuer par leur expertise pour que les technologies puissent être commercialisées.

Par exemple, le Consortium de génomique structurelle regroupe un certain nombre de partenaires publics et industriels au-delà de Génome Canada qui appuient son travail, notamment les Instituts de recherche en santé du Canada, le gouvernement de l’Ontario, la Fondation canadienne pour l’innovation, le Wellcome Trust, des organismes de financement suédois, GlaxoSmithKline, Merck et Novartis.

Génome Canada a attiré le cofinancement de divers projets de recherche en génomique et en protéomique en 2009–2010 et a continué d’approfondir ses relations empreintes de collaboration avec le secteur privé, le secteur public et le secteur philanthropique.


Projets en cours financés par Génome Canada (2009–2010) CENTRE SECTEUR

DIRECTEUR(S) DE PROJET

TITRE DU PROJET

Projets à grande échelle

Génome Colombie-Britannique

Agriculture Rieseberg, Loren Génomique du tournesol


AgricultureLund, Stevenvan Vuuren, Hennie

Génomique du raisin et du vin

Génome Alberta AgricultureWeselake, RandallSelvaraj, Gopalan

Conception dòléagineux pour les marchés de làvenir

Génome Prairie Agriculture Fowler, BrianUtilisation des outils de la génomique pour làmélioration des récoltes dans les climats tempérés

Génome Prairie AgricultureRowland, GordonCloutier, Sylvie

Utilisation complète du lin au moyen de la génomique

Institut de génomique de lÒntario

Agriculture Grbic, Miodrag La génomique dans la lutte antiparasitaire en agriculture

Génome Québec Agriculture Bureau, Thomas

Rapprochement de la génomique comparative, de la génomique des populations et de la génomique fonctionnelle pour lìdentification et la validation expérimentale de nouvelles régions régulatrices et de nouveaux gènes pour làmélioration des cultures


Développement de nouvelles technologies

Borchers, ChristophProtéomique structurale par spectrométrie de masse pour l`élaboration et le développement de médicaments



Marra, MarcoJones, StevenHolt, Rob

Déploiement à une échelle de production de la prochaine génération dìnstruments de séquençage



Hansen, CarlMarra, Marco

Vers l`étude génomique ciblée cellule par cellule


CENTRE SECTEURDIRECTEUR(S) DE PROJET

TITRE DU PROJET

Génome AlbertaDéveloppement de nouvelles technologies

Sensen, ChristophModélisation quadridimensionnelle des modèles de maladies génétiques

Génome PrairieDéveloppement de nouvelles technologies

Hicks, GeoffTechnologies permettant l`étude de la génomique fonctionnelle de cellules souches embryonnaires



Kain, KevinGreenberg, MichaelChan, Warren

Diagnostic à làide des points quantiques : profilage simultané en génomique et en protéomique des agents pathogènes multiples aux points de service



Henkelman, MarkPhénotypage automatisé dèmbryons murins par imagerie tridimensionnelle



Hebert, PaulCodage à barres d`échantillons environnementaux par séquençage parallèle de masse



Tanner, ScottCytomètre en flux multiparamétrique par spectrométrie de masse



Kelley, ShanaSargent, Ted

Détection multiplex de micro-ARN sur une puce électronique



Figeys, DanielTechnologies protéomiques appliquées à l`étude des cellules rares



Morris, QuaidBader, Gary

Progiciels pour simplifier la prédiction de la fonction dùn gène



Petronis, Art Technologies pour des études du méthylome

Génome QuébecDéveloppement de nouvelles technologies

Sekaly, RaffickBrinkman, Ryan

Analyse à haut débit multiparamétrique et pluridimensionnelle du système immunitaire

Génome QuébecDéveloppement de nouvelles technologies

Tabrizian, MaryamPlateformes protéomiques intégrées à haut débit pour la découverte et la validation des biomarqueurs



TITRE DU PROJET


EnvironnementBohlmann, JörgCooke, Janice

Outils de prévision améliorés par la génomique visant à assurer làpprovisionnement à court terme en matières lignocellulosiques pour la bioénergie, à làide du système du dendroctone du pin ponderosa (Pinus ssp.)

Génome Alberta Environnement Voordouw, Gerrit

La métagénomique au service dùne production et dùne extraction plus écologiques des hydrocarbures : créer des possibilités pour une meilleure récupération moins dommageable pour lènvironnement

Génome Alberta EnvironnementFacchini, PeterMartin, Vincent

Biosystèmes synthétiques pour la production de métabolites végétaux de grande valeur

Génome Prairie EnvironnementLevin, DavidSparling, Richard

Génomique microbienne pour des biocarburants et des coproduits des procédés de bioraffinage


EnvironnementEdwards, ElizabethMajor, David

Bioproduits et enzymes des métagénomes environnementaux

Génome Québec Environnement Tsang, AdrianGénozymes pour la mise au point de bioproduits et de bioprocédés


PêchesKoop, BenDavidson, WilliamOmholt, Stig (Norway)

Consortium de recherche en génomique sur tous les salmonidés

Génome Atlantique PêchesBowman, SharenTrippel, Edward

Génomique de la morue et amélioration du stock de géniteurs


ForesterieBohlmann, JörgRitland, Kermit

Génomique de la santé des forêts de conifères

Génome Québec ForesterieMacKay, JohnBousquet, Jean

Arborea II : Génomique pour la sélection moléculaire chez les résineux


GE3LSBurgess, MichaelDanielson, Peter

Édification dùne architecture GE3LS (Arch GE3LS)



TITRE DU PROJET

Génome Alberta GE3LSCaulfield, TimothyEinsiedel, Edna

Traduire la science : génomique et systèmes de santé

Génome Prairie GE3LSPhillips, PeterCastle, David

Générer de la valeur grâce à la génomique et GE3LS (VALGEN)


GE3LSSinger, PeterDaar, Abdallah

La boîte à outils métabolomique : diagnostic rapide de maladies grâce au profil métabolique


SantéFinlay, BrettBrunham, RobertReiner, Neil

Génomique fonctionnelle des nouvelles maladies infectieuses


SantéHancock, RobertBabiuk, Lorne

Pathogénomique de lìmmunité innée (PI2)


SantéMarra, MarcoConnors, JosephGascoyne, Randy

Analyse à haute résolution des génomes des lymphomes folliculaires


SantéMarra, MarcoHoodless, Pamela

Dissection des réseaux de lèxpression des gènes dans lòrganogenèse mammalienne


Santé Moerman, DonaldIdentification efficace et clonage des suppressions monogé-niques chez le nématode Caenorhabditis elegans


Santé Simpson, ElizabethProjet des promoteurs Pléiades : Ressource génétique pour la diffusion moléculaire spécifique dans des cellules et des régions du SNC

Génome Prairie SantéHicks, GeoffRossant, Janet

Projet nord-américain de mutagenèse conditionnelle de la souris : analyse fonctionnelle à haut rendement de mammifères pour la découverte de nouveaux facteurs déterminants des maladies humaines



TITRE DU PROJET


Santé Andrews, Brenda Biologie intégrative


SantéDanska, JayneMacpherson, Andrew

Interactions génome-environnement dans le diabète de type 1


SantéDurie, PeterZielenski, Julian

Application des modulateurs génétiques de la gravité de la maladie dans la fibrose kystique à dàutres maladies dont le phénotype clinique présente des similitudes

Ontario Genomics Institute Santé Guidos, CynthiaIdentification des voies génétiques qui régulent la survie et le développement du cancer et des cellules souches du cancer


Santé Hegele, RobAnnotation structurelle et fonctionnelle du génome humain pour l`étude des maladies


SantéPawson, TonyWrana, JeffLi, Shawn

Le dynactome : cartographie des systèmes spatiotemporels dynamiques chez les humains


Santé Scherer, Stephen Projet du génome de làutisme

Génome Québec Santé Abou-Elela, SherifAnnotation fonctionnelle des isoformes essentielles alternativement épissées

Génome Québec Santé Dewar, KenCarte génétique et carte de restriction intégrées du singe vervet, Cercopithecus aethiops

Génome Québec SantéPastinen, TomiPeterson, AlanSinnett, Daniel

Régulateurs des gènes dans la maladie

Génome Québec SantéRouleau, GuyDrapeau, Pierre

Identification et caractérisation des gènes impliqués dans les maladies cérébrales courantes du développement



TITRE DU PROJET

Génome Québec SantéPhillips, MichaelTardif, Jean-Claude

Pharmacogénomique de lèfficacité des médicaments et toxicité du traitement des maladies cardiovasculaires

Génome Atlantique SantéSamuels, MarkYoung, Terry-Lynn

Initiative de génétique médicale et de génomique de la région de lÀtlantique

Plateformes de science et de technologie



Marra, Marco BC Cancer Agency Genome Sciences Centre



Nelson, Colleen The Microarray Facility and Prostate Centre



Borchers, Christoph University of Victoria – Genome BC Proteomics Centre

Génome AlbertaPlateformes de science et de technologie

Sensen, Christoph Platforme de bioinformatique intégrée et répartie



Scherer, Stephen The Centre for Applied Genomics

Génome QuébecPlateformes de science et de technologie

Dewar, Ken Centre dìnnovation Université McGill et Génome Québec

Initiatives Consortium International


Santé Edwards, Aled Consortium de génomique structurelle (CGS étape II)


Santé Rudnicki, Michael Consortium international du régulome (CIR étape II)

Génome Québec Santé Knoppers, Bartha Maria Projet public de génomique des populations (P3G étape II)


Environnement Hebert, Paul Projet international de code de barre du vivant (iBOL)


NoTES SUR LA GoUVERNANcE


Le conseil d’administration supervise l’orientation et la gestion des biens et des activités de Génome Canada. Il s’acquitte de son mandat dans un cadre de gouvernance défini par des lettres patentes, des règlements administratifs généraux, les ententes de financement avec Industrie Canada, les politiques et les plans stratégiques de la Société.

Activités principales du conseil d’administration en 2009–2010 Activités liées à la relèveLe mandat du président sortant du conseil d’administration, Dr Calvin Stiller, a pris fin en juin 2010. Dr Thomas Caskey a été nommé pour lui succéder. En septembre 2009, Génome Canada a nommé un nouveau vice-président, Programme de génomique (M. Karl Tibelius) et un vice-président, Relations externes (M. Dale Patterson).

À la suite du départ de l’ancien président et chef de la direction, M. Martin Godbout, en octobre 2009, le conseil d’administration a constitué une équipe de transition pour superviser les activités de Génome Canada. Le président du conseil d’administration, Dr Thomas Caskey, a dirigé l’équipe de transition composée des membres suivants du con-seil d’administration : Mme Natalie Dakers, MM. Pete Desai et Jacques Simard, de même que les représentants de l’équipe de la haute direction de Génome Canada, Mme Cindy Bell et M. Dale Patterson. Comme des méthodes et des processus clairs avaient été prévus en cas de transition, la Société a très peu été perturbée et a poursuivi ses activités pour attein-dre ses objectifs.

L’équipe de transition avait trois mandats précis, en l’occurrence superviser :

– la présentation au budget fédéral 2010

– la recherche d’un nouveau président et chef de la direction

– les activités générales de la Société

En mars 2010, le conseil d’administration a nommé le vice-président, Relations externes de Génome Canada, M. Dale Patterson, chef de la direction intérimaire, et a constitué un comité de recrutement d’un nouveau président et chef de la direction.

Génome Canada est dirigée par un conseil d’administration qui se compose d’au moins 12 et d’au plus 16 administrateurs provenant du milieu universitaire, du secteur public et du secteur privé. Il comprend également cinq conseillers d’office sans droit de vote, à savoir les présidents des organismes de recherche fédéraux suivants : la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil national de recherches (CNRC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH).


Présentation en vue du budget fédéral et attributions de fonds L’équipe de transition a achevé la préparation de la demande annuelle de Génome Canada au budget fédéral à l’automne 2009, et a reçu l’approbation de sa demande du conseil d’administration en novembre.

Le budget 2010 a accordé à Génome Canada « 75 millions de dollars de plus en 2009–2010 pour lancer un concours de recherche axé sur la foresterie et l’environnement et pour maintenir le financement des centres régionaux d’innovation en génomique ».

D’autres activités fiduciaires en 2009–2010 ont mis en lumière les priorités stratégiques principales du conseil d’administration, notamment :

• l’approbation d’un financement au montant maximal de 14 millions de dollars pour appuyer deux projets Canada-Californie dans le cadre du concours des subventions accordées à des équipes de recherche sur les maladies du Consortium sur les cellules souches du cancer;

• le financement jusqu’à concurrence de 4,6 millions de dollars pour le projet international du code à barres du vivant;

• l’octroi du financement, aux niveaux actuels, du fonctionnement des centres de génomique régionaux du pays en 2010–2011, reconnaissant ainsi l’importance cruciale des partena-riats avec les centres de génomique dans le modèle général de Génome Canada.

Approbation de nouveaux concoursDans le respect de l’orientation donnée par le gouvernement fédéral dans son Budget, Génome Canada a préparé les calendriers, les principes et les critères de sélection de deux nouveaux concours de financement, approuvés par le conseil d’administration.

• Concours 2010 : Projets de recherche appliquée à grande échelle, axé sur le financement de projets en foresterie et en environnement, de même que de projets d’autres secteurs, soit la santé humaine, les pêches et l’agriculture.

• Concours 2010 : Soutien des activités des centres d’innovation de science et de technologie.

Activités additionnelles du conseil d’administration En 2009–2010 également, le conseil d’administration a approuvé le budget de fonc-tionnement 2010–2011 de Génome Canada, le rapport annuel 2008–2009 et le plan directeur 2010–2011. En outre, le conseil d’administration a adopté des politiques sur l’accès aux plateformes de science et de technologie, le pouvoir de dépenser et les limites afférentes, les contrats et les approvisionnements.


Comités du conseil d’administration Le conseil d’administration compte un certain nombre de comités permanents qui, tous, ont un mandat précis :

Comité consultatif science et industrie Ce comité a pour mandat de donner des conseils stratégiques au conseil d’administration de Génome Canada qui aideront la Société à réaliser ses objectifs à long terme qui sont de jouer un rôle de premier plan et d’exceller en recherche en génomique et en protéomique, et d’en faire autant en ce qui a trait aux enjeux éthiques, environnementaux, économiques, légaux et sociaux de la génomique au Canada (GE3LS).

Comité de la gouvernance Le conseil d’administration a confié à ce comité le mandat d’orienter, de superviser et de donner des conseils en matière de gouvernance de la Société, y compris en ce qui concerne l’élaboration des principes et des lignes directrices de gouvernance, l’examen des règle-ments administratifs, les politiques internes, les mandats des comités et l’élaboration d’un processus d’évaluation du conseil d’administration et des comités.

Comité de la rémunération Le conseil d’administration a confié à ce comité le mandat de donner des conseils et de faire des recommandations en ce qui a trait aux pratiques, aux politiques et aux procédures liées à la rémunération des employés de Génome Canada, y compris les lignes directrices sur la rémunération et les primes.

Comité de la vérification Le conseil d’administration a confié à ce comité le mandat d’orienter, de superviser et de donner des conseils liés à la comptabilité, à la vérification, aux états financiers, aux contrôles internes, à l’évaluation des risques pour la Société et aux fonctions de conformité de nature juridique en matière de finances à Génome Canada.

Comité des élections Le conseil d’administration a confié à ce comité le mandat de faire des recommandations et de donner des conseils relatifs à la planification de la relève du conseil d’administration et des comités, notamment au processus et aux critères de sélection, à la taille du conseil d’administration et des comités, ainsi qu’à la composition et au profil de ceux-ci.

Comité d’investissementLe conseil d’administration a confié à ce comité le mandat d’orienter, de superviser et de donner des conseils en ce qui a trait à la gestion des fonds dont dispose Génome Canada, entre autres à la formulation des politiques de placement et aux stratégies connexes de mise en œuvre.

Comité exécutifLorsque le conseil d’administration ne siège pas, le Comité exécutif a la compétence d’exercer tous les pouvoirs investis au conseil d’administration, sauf les pouvoirs d’adopter, de modifier et d’abroger les règlements administratifs de Génome Canada, et de remplir les fonctions que doivent acquitter eux-mêmes les administrateurs en vertu de la loi.


Équipe de Génome CanadaConseil d’administration

Comité exécutif

Comité de la vérification

Comité d’investissement

Comité des élections

Comité de la gouvernance

Comité de la rémunération

Nombre de réunions tenues par le conseil d’administration et ses comités en 2009–2010

Conseil d’administration 7

Comité exécutif 7

Comité de la vérification 4

Comité d’investissement 4

Comité des élections 5

Comité de la gouvernance 4

Comité de la rémunération 2

Comité consultatif science et industrie 1

CONSEIL D’ADMINISTRATION (le 31 mars 2010)

C. Thomas Caskey (président)Administrateur et directeur général The Brown Foundation Institute

of Molecular Medicine and Genetics Université du Texas Houston (Texas)

Prabhat D. (Pete) Desai (vice-président)Président Desai & Desai Inc Calgary (Alberta)

Natalie E. DakersPDG Centre for Drug Research and Development Vancouver (Colombie-Britannique)

Sylvie DillardPrésidenteConseil de la science et de la technologie Ministère du développement économique,

de l’Innovation et de l’Exportation Québec (Québec)


Connie J. Eaves (jusqu’en décembre 2009)ProfesseureGénétique médicale, Faculté de médecine Université de la Colombie-Britannique Vancouver (Colombie-Britannique)

William GelbartProfesseurBiologie moléculaire et cellulaire Université HarvardBoston (Massachusetts)

Martin Godbout (jusqu’en octobre 2009)Président et chef de la direction

K. Kellie LeitchChirurgienne, orthopédie pédiatrique Professeure agrégée, Faculté de médecine Université de Toronto Présidente, Ivey Centre on Health Innovation and

Leadership, Richard Ivey School of Business Université de Western Ontario Chef des services chirurgicaux,

Lakeridge Health MaRS Centre Toronto (Ontario)

André MarcheterrePrésident sortant Merck Frosst Canada Lorraine (Québec)

Eric M. MeslinDirecteur fondateur Center for Bioethics de l’Université d’IndianaDoyen associé en bioéthique Professeur de médecine et de génétique

médicale et moléculaire, de santé publique et de philosophie

Université d’IndianaIndianapolis (Indiana)

Kelvin K. Ogilvie (appelé au Sénat en août 2009)

Professeur émérite de chimie Université Acadia Wolfville (Nouvelle-Écosse)

Stephen W. SchererDirecteur The Centre for Applied Genomics Hôpital pour enfants malades Directeur, McLaughlin Centre for

Molecular Medicine Université de Toronto Chercheur principal, Hôpital pour enfants malades Professeur de médecineUniversité de Toronto Toronto (Ontario)

Jacques SimardChaire de recherche du Canada en oncogénétique Professeur, Département de médecine moléculaire Faculté de médecine Université Laval Directeur, Endocrinologie et génomique Centre de recherche du CHUQ Québec (Québec)


CONSEILLERS D’OFFICE Alain BeaudetPrésident Instituts de recherche en santé du Canada Ottawa (Ontario)

Pierre Coulombe (jusqu’en février 2010)Président Conseil national de recherches du Canada Ottawa (Ontario)

Suzanne FortierPrésidente Conseil de recherches en sciences naturelles

et en génie du Canada Ottawa (Ontario)

Chad GaffieldPrésident Conseil de recherches en sciences humaines du Canada Ottawa (Ontario)

Eliot A. PhillipsonPrésident et PDGFondation canadienne pour l’innovation Ottawa (Ontario)

MEMBRES DE LA DIRECTION (le 31 mars 2010)

C. Thomas CaskeyPrésident, conseil d’administration

Prabhat D. (Pete) DesaiVice-président, conseil d’administration

Cindy BellVice-présidente exécutive,

Développement corporatif

Jean BrunetSecrétaire général Stein Monast S.E.N.C.R.L

Guy D’AloisioVice-président, Finances

Carol Anne EsnardDirectrice générale


Michael Morgan (jusqu’en juin 2009)Agent scientifique en chef

Dale PattersonChef de la direction intérimaire et vice-président,

Relations externes


COMITÉ CONSULTATIF SCIENCE ET INDUSTRIE (le 31 mars 2010)

William A. Bridger, présidentPrésident R.M. Spencer & Associates Edmonton (Alberta)

Laura Brown (jusqu’en décembre 2009)Gestionnaire, Division des écosystèmes marins

et de l’aquaculture Pêches et Océans Canada Nanaimo (Colombie-Britannique)

David Cox (jusqu’en décembre 2009)Vice-président principal et ASC Biotherapeutics and Innovation Center Pfizer Inc. San Francisco (Californie)

William L. CrosbyProfesseur, Département de sciences biologiques Université de Windsor Windsor (Ontario)

Edna F. EinsiedelProfesseure d’université et professeure aux études

des communications Département des communications et de la culture Université de Calgary Calgary (Alberta)

Simon J. GaskellVice-président, Recherche Manchester Interdisciplinary Biocentre Université de Manchester Manchester (Royaume-Uni)

Maud HincheeAgente technologique en chef ArborGen, s.a.r.l. Summerville (Caroline du Sud)

Kathy HudsonDirectriceThe Genetics and Public Policy Center Université Johns Hopkins Washington (District of Columbia)

Si LokDirecteur scientifique Professeur titulaire de la Chaire de médecine génomique Genome Research Centre Faculté de médecine Li Ka Shing Université de Hong Kong Hong Kong (Chine)

Dale Patterson (jusqu’en septembre 2009)Président The Bourton Group Toronto (Ontario)

Eddy Rubin (jusqu’en décembre 2009)Directeur, Joint Genome Institute Ministère de l’Énergie des États-Unis et directeur,

Division de la génomiqueLawrence Berkeley National Laboratory Université de la Californie, Berkeley Berkeley (Californie)

John YatesProfesseur, Physiologie chimiqueThe Scripps Research Institute La Jolla (Californie)


PERSONNEL DE GÉNOME CANADA(le 31 mars 2010)


Dale PattersonVice-président

Relations externes (octobre 2009) Chef de la direction intérimaire (mars 2010)

Cindy BellVice-présidente exécutive, Développement corporatif

Julie BernierAdjointe administrative/réceptionniste

Genny CardinAnalyste

Sheila ChapmanGestionnaire de programme GE3LS

Kim CorbettGestionnaire de programme

Guy D’AloisioVice-président, Finances

Karen DewarDirectrice, Programmes nationaux de génomique

Carol Anne EsnardDirectrice générale

Shannon FisherAdministratrice de programme/gestionnaire de données

Barbara FrancisGestionnaire de programme

Chuck HaselConsultant, Développement des technologies

Patricia KosseimAgente GE3LS en chef

Brianne LeclairGestionnaire, Gestion de l’information

Hélène MeilleurDirectrice intérimaire, Communications et Événements

Michael Morgan (jusqu’en juin 2009)Agent scientifique en chef

Robert MoreauContrôleur

Kate Swan Codirectrice, Programmes internationaux de génomique

Normand TherrienAgent financier

Karl Tibelius (depuis septembre 2009)Vice-président, Programme de génomique

Brigitte VaillantAgente administrative


RÉMUNÉRATION

Membres du conseil d’administration

(1) Les membres du conseil d’administration ne sont pas rémunérés pour les tâches régulières qu’ils accomplissent au sein du conseil et des comités.

(2) Au cours de l’année, Génome Canada avait conclu avec Hodran Consultants Inc. une entente qui régissait les services de M. Martin Godbout au poste de président et chef de la direction. Hodran Consultants Inc. a reçu une rémunération de 213 200 $ du 1er avril au 15 octobre 2009. Hodran Consultants Inc. a également reçu une indemnité de départ de 393 600$ en raison de la cessation de l’entente de services, soit 12 mois d’honoraires, conformément aux dispositions de ladite entente.

Membres de la direction

Les personnes suivantes sont des membres de la direction de Génome Canada. Les contrats de travail établis à leur intention comprennent un salaire de base et une prime de rende-ment qui, le 31 mars 2010, se situaient à l’intérieur des fourchettes suivantes :

Cindy Bell vice-présidente exécutive Développement corporatif 199 982 $–249 978 $

Guy D’Aloisio Vice-président, Finances179 577 $–215 492 $

Carol Anne Esnard Directrice générale 151 334 $–181 601 $

Employés

Les personnes suivantes sont des employés de Génome Canada. Les contrats de travail établis à leur endroit comprennent un salaire de base et une prime de rendement qui, le 31 mars 2010, se situaient à l’intérieur des fourchettes suivantes :

Karen Dewar Directrice, Programmes nationaux de génomique 130 601 $–143 661 $

Hélène Meilleur Directrice intérimaire, Communications et Événements 120 000 $–132 000 $

Normand Therrien Agent financier 100 806 $

Accord de permutation des cadres

Par l’entremise d’un accord de permutation des cadres avec un organisme du gouvernement fédéral, Génome Canada a employé Mme Patricia Kosseim en tant qu’agente GE3LS en chef dans la fourchette salariale de 124 900 $ à 147 725 $.


coMMENTAIRES DE LA DIREcTIoN


Tous les projets de recherche financés par Génome Canada grâce aux investissements fédéraux doivent être cofinancés par des tiers, notamment les provinces, les universités, le secteur privé et d’autres organisations nationales et internationales. Le 31 mars 2010, les engagements de cofinancement totalisaient plus de 900 millions de dollars.

Un processus concurrentiel rigoureux détermine quels projets de recherche et quelles plateformes de technologies seront financés au Canada. Les projets sont choisis au cours d’une évaluation par des pairs qui déterminent le mérite scientifique de la proposition et qui mènent concurremment une évaluation diligente de la structure de gestion propo-sée, du budget proposé et des données financières connexes, dont le cofinancement. Les évaluateurs sont choisis en fonction de leurs compétences spécialisées en science et en

gestion de projets à grande échelle de génomique et de protéomique, et proviennent tous de la communauté scientifique internationale afin d’éviter les conflits d’intérêts. Le conseil d’administration de Génome Canada prend la décision définitive sur les projets qui seront financés, d’après les recommandations reçues du comité international d’évaluateurs.

Guidée par les modalités des ententes de financement conclues avec chacun des six centres de génomique, Génome Canada verse des fonds à chaque centre pour les projets et les plateformes approuvés. À leur tour, les centres dirigent les fonds vers les projets et les plate-formes de leur région, par le truchement de l’établissement responsable. Génome Canada couvre les frais de fonctionnement des centres de génomique.

Depuis la création de Génome Canada en 2000, le gouvernement fédéral a versé 915 millions de dollars à la Société afin d’appuyer la recherche de pointe à grande échelle en génomique et en protéomique. Le financement le plus récent comprend 100 millions de dollars du Budget fédéral de 2007, 140 millions de dollars du Budget fédéral de 2008 et 75 millions de dollars du Budget fédéral de 2010. Des ententes officielles de financement conclues avec Industrie Canada prévoient le versement des fonds pour appuyer les projets de recherche, les plateformes de technologie et le fonctionnement.


Faits saillants sur le plan financier, 2009–2010 Pour l’exercice se terminant le 31 mars 2010, Génome Canada a affecté 81,9 millions de dollars en tout à son propre fonctionnement, ainsi qu’au financement de projets et de plateformes et au fonctionnement des centres de génomique.

Fonctionnement • Les coûts de fonctionnement de Génome Canada ont totalisé 5,8 millions de dollars

dont la moitié a été affecté aux salaires et aux avantages sociaux, 29 % aux frais généraux et aux frais d’administration et 11 % aux communications et aux affaires externes.

Projets, plateformes et centres• Depuis sa création jusqu’au 31 mars 2010, Génome Canada a affecté au total

692,2 millions de dollars à des projets, à des plateformes et au fonctionnement des centres de génomique.

• Des décaissements totaux de 76,1 millions de dollars au cours de l’exercice 2009–2010, 37,5 millions de dollars ont été attribués aux projets approuvés dans le cadre du Concours III, 10,3 millions de dollars aux plateformes de science et de technologie, et 6,4 millions de dollars à la génomique appliquée aux bioproduits ou aux cultures.

• Le 31 mars 2010, il restait un total de 50,1 millions de dollars de contributions repor-tées, ce qui représente les décaissements que devra effectuer Génome Canada au cours des prochaines années pour son fonctionnement ainsi que pour les projets et les plateformes approuvés.

• Grâce aux efforts combinés de Génome Canada, des centres de génomique et des dirigeants de projet, on estime que plus de 900 millions de dollars de cofinancement ont été amassés et engagés depuis la création de Génome Canada jusqu’au 31 mars 2010, ce qui porte la valeur totale des investissements de recherche en génomique et en protéomique, par le truchement des projets financés par Génome Canada, à plus de 1,7 milliard de dollars.

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2010200920082007200620052004200320022001

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

FINANCEMENT DES PROJETS, DES PLATEFORMES ET DES CENTRES

Dépenses annuelles (en millions de dollars)


0 %

100 %

FONCTIONNEMENT DE GÉNOME CANADA 5 828 943 $ 7,1 %

PROJETS, PLATEFORMESET CENTRES 76 070 372 $ 92,9 %

0 %

100 %

SALAIRES, Y COMPRIS LES POSTESÀ CONTRAT 2 940 747 $ 50,5 %

COMMUNICATIONS ET AFFAIRES EXTERNES 648 014 $ 11,1 %

GE3LS 124 192 $ 2,1 %

AMORTISSEMENT DES BIENS D’IMMOBILISATION 35 888 $ 0,6 %

FRAIS GÉNÉRAUX ET FRAIS D’ADMINISTRATION 1 686 918 $ 28,9 %

COMITÉS EXTERNES 268 884 $ 4,6 %

ATELIERS ET SYMPOSIUMS 124 300 $ 2,1 %


Dépenses totales 2009–2010

Fonctionnement de Génome Canada 2009–2010

0 %

100 %

CONCOURS III 37 514 998 $ 49,3 %

CENTRES 5 505 000 $ 7,2 %

PROJETS PUBLICS DES POPULATIONS EN GÉNOMIQUE 6 346 352 $ 8,3 %GÉNOMIQUE APPLIQUÉE AUX BIOPRODUITS OU AUX CULTURES 6 359 175 $ 8,4 %

PLATEFORMES 10 347 417 $ 13,6 %

AUTRE 1 244 942 $ 1,6 %

DÉVELOPPEMENT DESTECHNOLOGIES 4 543 937 $ 6,0 %

CONSORTIUM DE GÉNOMIQUESTRUCTURELLE 4 208 551 $ 5,5 %

0 %

100 %

CUMULATIF DEPUIS 2000

CONCOURS III 188 094 783 $ 27,2 %

PLATEFORMES 91 705 802 $ 13,2 %GÉNOMIQUE APPLIQUÉE À LA SANTÉ HUMAINE 59 865 253 $ 8,6 %

CONSORTIUM DE GÉNOMIQUESTRUCTURELLE 27 428 534 $ 4,0 %DÉVELOPPEMENT DES TECHNOLOGIES 8 885 836 $ 1,3 %

CONCOURS II 146 167 515 $ 21,1 %

GÉNOME BOVIN 6 046 272 $ 0,9 %

CONCOURS I 80 644 367 $ 11,7 %

CENTRES 52 389 983 $ 7,6 %

PROJETS PUBLICS DES POPULATIONS EN GÉNOMIQUE 12 957 326 $ 1,9 %GÉNOME CANADA/GENOMA ESPAÑA 7 723 082 $ 1,1 %

GÉNOMIQUE APPLIQUÉE AUX BIOPRODUITS OU AUX CULTURES 6 359 175 $ 0,9 %AUTRE 3 915 270 $ 0,6 %

PAR PROGRAMME (EXERCICE 2009–2010)


Projets, plateformes et centres

0 %

100 %

PAR RÉGION (EXERCICE 2009–2010)


ONTARIO 25 979 190 $ 34,2 %

QUÉBEC 20 731 817 $ 27,3 %

PRAIRIES 4 685 836 $ 6,2 %

ATLANTIQUE 5 025 000 $ 6,6 %

COLOMBIE-BRITANNIQUE 14 670 637 $ 19,3 %

ALBERTA 4 977 892 $ 6,5 %

0 %

100 %

ONTARIO 232 720 182 $ 33,6 %

QUÉBEC 173 133 808 $ 25,0 %

PRAIRIES 57 594 772 $ 8,3 %

ATLANTIQUE 31 531 806 $ 4,6 %

COLOMBIE-BRITANNIQUE 162 290 994 $ 23,4 %

ALBERTA 34 911 636 $ 5,0 %




0 %

100 %

PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ (EXERCICE 2009–2010)


SANTÉ 37 782 678 $ 49,7 %

PLATEFORMES 10 432 503 $ 13,7 %

AGRICULTURE 3 032 441 $ 4,0 %

NOUVELLES TECHNOLOGIES 5 503 486 $ 7,2 %

ENVIRONNEMENT 3 878 878 $ 5,1 %

CENTRES 6 470 629 $ 8,5 %

FORESTERIE 3 875 328 $ 5,1 %

PÊCHES 3 317 110 $ 4,4 %GE3LS 1 777 319 $ 2,3 %

0 %

100 %

SANTÉ 393 986 432 $ 56,9 %

PLATEFORMES 93 192 938 $ 13,5 %

AGRICULTURE 35 648 939 $ 5,2 %NOUVELLES TECHNOLOGIES 29 770 422 $ 4,3 %ENVIRONNEMENT 20 321 229 $ 2,9 %

CENTRES 53 624 212 $ 7,7 %

FORESTERIE 28 010 954 $ 4,0 %PÊCHES 21 201 660 $ 3,1 %GE3LS 16 426 412 $ 2,4 %




Perspectives pour 2010–2011Des contributions reportées de 50,1 millions de dollars sont réservées à des projets de recherche et à des plateformes approuvés lors de concours précédents et il est prévu de les verser au cours des années prochaines.

Le budget fédéral de 2010 a annoncé un financement additionnel de 75 millions de dollars pour Génome Canada dont une partie sera consacrée à des investissements de recherche en foresterie et en environnement, de même que dans d’autres secteurs financés par Génome Canada. Les fonds d’Industrie Canada sont versés à Génome Canada en verse-ments annuels échelonnés en fonction des besoins de trésorerie estimés pour l’exercice. Selon les ententes actuellement en vigueur, Génome Canada devrait recevoir plus de 190 millions de dollars sur une période de cinq ans qui prendra fin en 2014–2015, pour financer des projets de recherche déjà approuvés et le fonctionnement.

Le plan opérationnel de Génome Canada en 2009–2010 prévoit l’élaboration soutenue d’initiatives de financement de la recherche nationales et internationales; la surveillance et la gestion permanentes des projets du Concours III, des projets du Concours en génomique appliquée aux bioproduits ou aux cultures, des initiatives Consortium international, de même que des plateformes de science et de technologie; et la gestion de grands concours de financement de projets de recherche à grande échelle et de plateformes de science et de technologie.


ÉTATS FINANcIERS


KPMG s.r.l. Téléphone (613) 212-5764 Comptables agréés Copieur (613) 212-2896 Bureau 2000 Internet www.kpmg.ca 160, rue Elgin Ottawa (Ontario) K2P 2P8 Canada

Nous avons vérifié le bilan de Génome Canada au 31 mars 2010 et les états des résultats et de l’évolution des actifs nets et des flux de trésorerie de l’exercice terminé à cette date. La responsabilité de ces états financiers incombe à la direction de la société. Notre responsabilité consiste à exprimer une opinion sur ces états financiers en nous fondant sur notre vérification.

Notre vérification a été effectuée conformément aux normes de vérification généralement reconnues du Canada. Ces normes exi-gent que la vérification soit planifiée et exécutée de manière à fournir l’assurance raisonnable que les états financiers sont exempts d’inexactitudes importantes. La vérification comprend le contrôle par sondages des éléments probants à l’appui des montants et des autres éléments d’information fournis dans les états financiers. Elle comprend également l’évaluation des principes comptables suivis et des estimations importantes faites par la direction, ainsi qu’une appréciation de la présentation d’ensemble des états financiers.

À notre avis, ces états financiers donnent, à tous les égards importants, une image fidèle de la situation financière de la société au 31 mars 2010 ainsi que des résultats de son exploitation et de ses flux de trésorerie pour l’exercice terminé à cette date selon les principes comptables généralement reconnus du Canada. Conformément aux exigences de la Loi sur les corporations canadiennes, nous déclarons qu’à notre avis, ces principes ont été appliqués de la même manière qu’au cours de l’exercice précédent.

Comptables agréés, experts-comptables autorisés

Ottawa, Canada le 3 mai 2010

Rapport des vérificateurs aux administrateurs

http://www.kpmg.ca


GÉNOME CANADA | Bilan31 mars 2010, avec chiffres correspondants de 2009

2010 2009

ActifActif à court terme :

Espèces et quasi-espèces (note 3) 28 552 407 $ 13 175 182 $Intérêts à recevoir 134 001 201 105Frais payés d’avance 111 699 186 271Autres montants à recevoir 77 311 72 563

28 875 418 13 635 121

Placements (note 4) 21 850 314 35 402 451

Immobilisations corporelles (note 5) 81 404 102 965

50 807 136 $ 49 140 537 $

Passif et actifs nets

Passif à court terme :Créditeurs et charges à payer 605 646 $ 911 828 $

Apports reportés (note 6) 50 120 086 48 125 744

Apports reportés afférents aux immobilisations corporelles (note 7) 81 404 102 965

Actifs nets :Actifs nets non affectés – –

Engagements (note 10)

Garanties (note 11)

50 807 136 $ 49 140 537 $

Se reporter aux notes afférentes aux états financiers.

Au nom du conseil,

administrateur

administrateur


GÉNOME CANADA | État des résultats et de l’évolution des actifs netspour l’exercice terminé le 31 mars 2010, avec chiffres correspondants de 2009

2010 2009

Produits :Amortissement des apports reportés (note 6) 81 863 427 $ 87 683 590 $ Amortissement des apports reportés afférents aux immobilisations corporelles (note 7) 35 888 46 071

81 899 315 87 729 661

Charges :Apports aux centres de génomique et projets acceptés 76 070 372 78 780 554Frais généraux et administratifs 4 627 665 5 592 126 Communications et sensibilisation du public 648 014 607 830 Comités externes 268 884 1 847 556 Ateliers et symposiums 124 300 596 299Génomique et enjeux éthiques, environnementaux, économiques, légaux

et sociaux (GE3LS) 124 192 259 225Amortissement des immobilisations corporelles 35 888 46 071

81 899 315 87 729 661

Excédent des produits sur les charges, étant les actifs nets, à la fin de l’exercice – $ – $



GÉNOME CANADA | État des flux de trésoreriepour l’exercice terminé le 31 mars 2010, avec chiffres correspondants de 2009

2010 2009

Flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation :Excédent des produits sur les charges – $ – $Éléments n’ayant pas d’incidence sur les liquidités :

Amortissement des immobilisations corporelles 35 888 46 071 Amortissement des apports reportés (note 6) (81 863 427) (87 683 590)Amortissement des apports reportés afférents aux immobilisations

corporelles (note 7) (35 888) (46 071)Transactions exclues de la diminution des apports reportés (note 9) (111 829) (1 410 199)

(81 975 256) (89 093 789)

Intérêts reçus sur les placements (note 6) 1 136 702 3 912 514

Subvention reçue du gouvernement du Canada 82 900 000 29 500 000

Augmentation des apports reportés afférents aux immobilisations corporelles (note 7)

14 327 26 128

Variation des éléments hors caisse du fonds de roulement lié à l’exploitation :Diminution (augmentation) des autres montants à recevoir (4 748) 50 091Diminution des frais payés d’avance 74 572 159 162Augmentation (diminution) des créditeurs et charges à payer (306 182) 274 292

1 839 415 (55 171 602)

Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement :Vente de placements 13 552 137 28 351 908Acquisition d’immobilisations corporelles (14 327) (26 128)

13 537 810 28 325 780

Augmentation (diminution) nette des espèces et quasi-espèces 15 377 225 (26 845 822)

Espèces et quasi-espèces au début de l’exercice 13 175 182 40 021 004

Espèces et quasi-espèces à la fin de l’exercice 28 552 407 $ 13 175 182 $

Informations supplémentaires relatives aux flux de trésorerie (note 9)



GÉNOME CANADA | Notes afférentes aux états financierspour l’exercice terminé le 31 mars 2010

La société a été constituée le 8 février 2000 en vertu des dispositions de la Loi sur les corporations canadiennes comme société sans but lucratif dont les objectifs sont les suivants :

a) élaborer et mettre en oeuvre une stratégie concertée de la recherche en génomique qui permettra au Canada de devenir un chef de file mondial dans les domaines de la santé de l’agriculture, de l’environnement, de la foresterie et des pêches;

b) mettre à la disposition des chercheurs une technologie de pointe dans tous les domaines liés à la génomique par l’entremise des centres régionaux de génomique au Canada actuellement au nombre de six, soit un en Colombie-Britannique, un en Alberta, un dans les Prairies, un en Ontario, un au Québec et un dans la région de l’Atlantique;

c) appuyer les projets à grande échelle d’importance stratégique pour le Canada en rassemblant l’industrie, le gouvernement, les universités, les hôpitaux de recherche et le public;

d) se faire chef de file pour ce qui est de la génomique et des enjeux éthiques, environnementaux, légaux et sociaux (GE3LS);

e) encourager les investissements d’autres intervenants dans la recherche en génomique.

1. Principales conventions comptables :

a) Espèces et quasi-espèces :

Les espèces et quasi-espèces comprennent l’encaisse ainsi que les placements à court terme hautement liquides. La société considère tous les placements à court terme hautement liquides comme étant ceux dont l’échéance initiale est d’au plus trois mois de la date d’acquisition.

b) Constatation des produits :

La société applique la méthode du report pour comptabiliser les apports, lesquels incluent les subventions du gouvernement du Canada.

Les apports affectés d’origine externe et les revenus de placements y afférents sont constatés à titre de produits de l’exercice au cours duquel les charges connexes sont engagées. Un montant à recevoir est constaté s’il peut faire l’objet d’une estimation raisonnable et que sa réception est raisonnablement assurée.

Les apports affectés d’origine externe afférents aux immobilisations corporelles sont reportés et constatés à titre de produits selon la méthode du solde dégressif au même taux que l’amortissement des immobilisations corporelles.


1. Principales conventions comptables (suite) :

c) Placements :

Les placements sont classés comme étant détenus à des fins de transaction et sont constatés à leur juste valeur. La juste valeur est déterminée aux cours du marché. Les achats et ventes de placements sont constatés à la date du règlement. Les coûts de transaction liés à l’acquisition de placements sont passés en charges.

d) Immobilisations corporelles :

Les immobilisations corporelles sont inscrites au coût. L’amortissement est déterminé selon la méthode du solde dégressif et les taux annuels suivants :

Élément d’actif Taux

Mobilier, agencement et équipement de bureau 20 %

Ordinateurs et logiciels 50 %

Équipement de télécommunications 30 %

Les améliorations locatives sont inscrites au coût et amorties selon la méthode d’amortissement linéaire sur la durée du bail.

(e) Régime de retraite :

La société maintient, pour le bénéfice de presque tous ses employés, un régime de retraite contributif à cotisations détermi-nées. Le coût du régime est enregistré à l’état des résultats au fur et à mesure qu’il est engagé. La charge de l’exercice s’élève à 120 661 $ (142 223 $ en 2009).

(f) Utilisation d’estimations :

La préparation des états financiers selon les principes comptables généralement reconnus nécessite l’utilisation d’estimations ainsi que la formulation d’hypothèses qui ont un effet sur les montants des éléments d’actif et de passif présentés, sur la présentation des éléments d’actif et de passif éventuels à la date des états financiers ainsi que sur les montants de revenus et de dépenses indiqués pour les périodes à l’égard desquelles des informations sont présentées. Par conséquent, les résultats réels peuvent être différents de ces estimations. Ces estimations font l’objet d’un examen annuel et si des modifications sont nécessaires, elles sont reflétées dans les états financiers de la période où elles sont connues.

GÉNOME CANADA | Notes afférentes aux états financiers (suite)pour l’exercice terminé le 31 mars 2010



2. Adoption de modifications et d’une nouvelle norme comptable :

Avec prise d’effet le 1er avril 2009, la société a adopté les modifications suivantes ainsi qu’une nouvelle norme comptable :

a) Modifications au chapitre 4400, Présentation des états financiers des organismes sans but lucratif :

Ces modifications portent révision des normes sur la présentation des états financiers et l’information à fournir par les organismes sans but lucratif.

b) Modifications au chapitre 1000, Fondements conceptuels des états financiers :

Ces modifications portent révision des définitions de l’actif et du passif et éliminent la constatation d’éléments d’actif et de passif sur le seul principe du rattachement des charges aux produits.

c) Chapitre 4470, Ventilation des charges des organismes sans but lucratif – Informations à fournir :

Ce chapitre établit les normes relativement à l’information à fournir par les entités ayant choisi de classer leurs charges par fonction et de les répartir entre celles-ci.

L’adoption de ces modifications et de la nouvelle norme comptable n’a eu aucune incidence importante sur les états financiers de la société pour l’exercice terminé le 31 mars 2010.

3. Espèces et quasi-espèces :

2010 2009

Encaisse 479 761 $ 52 142 $

Placements à court terme 28 072 646 13 123 040

28 552 407 $ 13 175 182 $



4. Placements :

Coût2010 Valeur marchande Coût

2009 Valeur marchande

Obligations, gouvernement du Canada 5 262 588 $ 5 247 106 $ 5 054 276 $ 5 093 933 $

Obligations et débentures de sociétés 14 520 742 12 603 208 20 256 495 18 115 011

Titres adossés à des créances immobilières – – 6 770 717 6 451 212

Obligations, gouvernements provinciaux 3 994 000 4 000 000 5 537 906 5 742 295

23 777 330 21 850 314 37 619 394 35 402 451

Les taux d’intérêt à la fin de l’exercice varient entre 1,52 % et 5,53 % (1,52 % et 5,80 % en 2009) et les dates d’échéance varient entre le 12 novembre 2010 et le 12 octobre 2036 (entre le 30 avril 2009 et le 12 février 2037 en 2009).

5. Immobilisations corporelles :

CoûtAmortissement

cumulé

2010 Valeur comptable

nette

2010 Valeur comptable

nette

Mobilier, agencement et équipement de bureau 193 997 $ 144 656 $ 49 341 $ 58 234 $

Ordinateurs et logiciels 173 773 146 696 27 077 37 609Équipement de télécommunications 32 134 27 148 4 986 7 122Améliorations locatives 72 681 72 681 – –

472 585 $ 391 181 $ 81 404 $ 102 965 $

Le coût et l’amortissement cumulé au 31 mars 2009 étaient respectivement de 590 564 $ et 487 599 $.

6. Apports reportés :

La société reçoit des subventions du gouvernement du Canada qui doivent être investies, gérées et dépensées conformément à l’entente de financement signée entre Génome Canada et le gouvernement du Canada.



6. Apports reportés (suite) :

Deux ententes de financement conclues avec Industrie Canada sont actuellement en vigueur. Selon les modalités des ententes, et sous réserve d’une affectation de crédits par le Parlement, des paiements doivent être versés tous les ans à la société, au début de chaque exercice financier, d’après les besoins en liquidités prévus pour l’année suivante. Au cours de l’exercice terminé le 31 mars 2010, la société a reçu la somme de 63 800 000 $ qui lui restait à recevoir au titre de l’entente datée du 29 mars 2007.

Au 31 mars 2010, la situation des ententes de financement en vigueur était comme suit :

Entente datée du 31 mars 2008

Entente datée du 31 mars 2010

Somme engagée par Industrie Canada 140 000 000 $ 75 000 000 $Somme reçue par la société 19 100 000 –

Somme à recevoir ultérieurement 120 900 000 $ 75 000 000 $

Les apports reportés afférents aux charges d’exercices futurs représentent ces subventions non dépensées et grevées d’une affecta-tion externe ainsi que le revenu de placement s’y rattachant, et ils servent à consentir des subventions aux bénéficiaires admissibles et à payer les dépenses de fonctionnement et les dépenses en immobilisations des exercices futurs.

Les apports reportés consistent en :

Solde au 31 mars 2008

Transactions de l’exercice


Transactions de l’exercice


Subventions 606 700 000 $ 29 500 000 $ 636 200 000 $ 82 900 000 $ 719 100 000 $Revenus de

placements :Intérêts reçus 84 903 266 3 912 514 88 815 780 1 136 702 89 952 482Intérêts à recevoir 414 532 (213 428) 201 104 (67 104) 134 000Gain (perte)

sur la vente (1 485 878) (514 847) (2 000 725) (385 319) (2 386 044)Amortissement des

escomptes/primes (1 334 360) (869 224) (2 203 584) 287 817 (1 915 767)

82 497 560 2 315 015 84 812 575 972 096 85 784 671

Montant amorti dans les produits (584 612 677) (87 683 590) (672 296 267) (81 863 427) (754 159 694)

Montant investi en immobilisations (564 436) (26 128) (590 564) (14 327) (604 891)

104 020 447 $ (55 894 703) $ 48 125 744 $ 1 994 342 $ 50 120 086 $



7. Apports reportés afférents aux immobilisations corporelles :

Les apports reportés afférents aux immobilisations corporelles représentent des apports affectés ayant servi à l’acquisition des immobilisations corporelles. Les variations survenues dans le solde des apports reportés pour l’exercice sont les suivantes :

2010 2009

Solde d’ouverture 102 965 $ 122 908 $

Plus les apports affectés 14 327 26 128

Moins le montant amorti aux résultats (35 888) (46 071)

81 404 $ 102 965 $

8. Gestion du capital :

La société définit le capital comme étant les apports reportés afférents aux charges d’exercices futurs.

En matière de gestion du capital, la société a pour objectif d’assurer la continuité de son exploitation et de poursuivre sa stratégie qui consiste à promouvoir la recherche en génomique en appuyant les projets admissibles qui répondent au mandat et aux critères de son fondateur, à savoir le gouvernement du Canada, et à verser des prestations à d’autres parties intéressées. La direction contrôle périodiquement l’incidence de l’évolution de la conjoncture économique sur son portefeuille de placements et sur ses engagements de financement. La société n’a pas modifié sa méthode de gestion du capital au cours de l’exercice.

9. Renseignements complémentaires sur les flux de trésorerie :

2010 2009

Transactions non monétaires exclues de l’augmentation (diminution) des apports reportés (note 6):

Perte sur aliénation de placements (385 319) $ (514 847) $

Montant transféré aux immobilisations corporelles (14 327) (26 128)

Rajustement à la juste valeur 287 817 (869 224)

(111 829) $ (1 410 199) $



10. Engagements :

(a) Fonds engagés

La société s’est engagée à financer les projets de recherche approuvés, les plateformes de science et de technologie et les opérations des centres de génomique conformément aux ententes établies. Au 31 mars 2010, les sommes engagées sont approximativement comme suit : 49 691 029 $ en 2011, et 33 050 878 $ pour les années ultérieures.

(b) Services conseils

La société a signé sept ententes de gestion venant à échéance à différentes dates jusqu’en 2011 et 2012. Les paiements prévus sont de 92 023 $ en 2011 et 5 000 $ en 2012.

(c) Contrats de location-exploitation

La société loue ses locaux et son matériel aux termes d’ententes de location-exploitation à long terme, lesquelles viennent à échéance à diverses dates entre 2011 et 2014. Les montants minimaux globaux à payer aux termes de ces ententes de location-exploitation sont les suivants :

2011 138 563 $

2012 138 563

2013 131 369

2014 21 362

429 857 $

11. Garanties :

Dans le cours normal de ses activités, la société a conclu un contrat visant la location de locaux. Comme il arrive fréquemment dans le cadre d’opérations comme celles ci faisant intervenir des baux commerciaux, la société, à titre de locataire, a accepté d’indemniser le locateur relativement à des réclamations qui pourraient survenir du fait de l’utilisation des biens loués. Le montant maximal qui pourrait être exigé à titre d’indemnités ne peut être raisonnablement estimé. La société a souscrit une assurance responsabilité qui couvre l’indemnisation susmentionnée.

12. Juste valeur des instruments financiers :

La valeur comptable des espèces et quasi-espèces, des intérêts et autres sommes à recevoir, des comptes créditeurs et des charges à payer se rapproche de leur juste valeur en raison de l’échéance relativement courte de ces instruments.

La juste valeur des placements figure à la note 4 afférente aux états financiers.

REMERCIEMENTS Gouvernement du CanadaGénome Canada tient à remercier le gouvernement du Canada pour son appui.



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