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remblais autoroutiers sur ballastières rembl ayées par J. P. Cudennec Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées, Le Bourget J. P. Gigan Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées, Le Bourget G. Chartier L. C. P. C., Paris IiESUIIE : Plusieurs tronçons de 1'Autoroute A 86 autour de parisrco$portant des rernblais et des ouvraoes de soutènen.entrtraversenL d'anciennes ballastièr"s rerËlayées. r,es 1."âLeriaux de con'blernent, dtune dizaine de nètres d'épaisseur, constituent un niveau*cor.npressible dont 1e corPporterent est difficile à appréhender par les rnéthodes classigues. Dans 1es exernples ex- posés, le recours à la rnise en oeuvre de plates-forrnes préalableJ ou de préchargerent ins- trunentés a palÏié aux insuffisances des études prévisionnelles.Les résullats onl rnontré oue dans ce type de rnatériau on obtient des tassen.ents très variables selon les si-tes, rnais se stabilisant toujours en ouelques nois. On note une nette an"êlioratioh du conporténe.nt mécaniote PROBLEMES LIES A LA CONSTRUCTTBILITE DE BAL- LASTIERES REMBLAYEES EN REGION PARTSIENNE Parmi res rares zcnes non urbani_sées autour de Paris, les anciennes exploitations d.e sa- bles et graviers dans res pr.ines arluviales de ra seine et de la Marne constituent des points de pas sage privilég j-és mis à prof it par 1es tracés autoroutiers. Le comblement de ces exptoitations a été gé- néralement effectué sans précaution sur le choix et le mode de mise en oeuvre des ma- tér iaux de remblai r orr y trouve une part im- portante de gravois et de déblai_s de terras- sement ma j- s également un pourcentage non né- gligeable de déchets industriels ménagers. Les études prévisionnelres de construction d'ouvrage, de remblais de divers types et de soutènement sur ces matériaux se treùrtent actuell-ement à I' absence d ' une méthodologie spécifique . En effet les méthodes d'étudé des sols compressibres ne peuvent s'appliquer du fait de I' impossibilité de prérever des échantillons représentatj_fs poùr analyse en Laboratoire . Sur 1'Autoroute A 86 (fl-g. l), pour laquelle ces problèmes se sont présentés à plusidurs reprises, les moyens d.e reconnaissânce géo- techni-ques mis en oeuvre sont essentielfement des sondages destructifs à ta tarj_ère en gros diamètre et des forages pressiométriques. Des tentatives d'utilisation du pénétromètre statique se sont avérées inef f ic u.ôe s d u f ait du grrand nombre de refus sur brocs. REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 14 BtS 91 Fig. I plan de situation des renblais Les informations obtenues permettent de pré- voir les conditions de portance initiales du soll mais elles sont inéuffisantes pour es- timer convenablement 1'amplitude des tasse- ments, leur évolution dans le temps et I'a- mélioration du comportement sous i_'ef f et d t un chargemeRt. La connaissance de ces renseignements est pourtant, dans de nombreux cas, Lndispensable fourches

remblais autoroutiers sur ballastières rembl ayées

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Page 1: remblais autoroutiers sur ballastières rembl ayées

remblais autoroutierssur ballastières rembl ayées

par

J. P. CudennecLaboratoire Régional des Ponts et Chaussées, Le Bourget

J. P. GiganLaboratoire Régional des Ponts et Chaussées, Le Bourget

G. ChartierL. C. P. C., Paris

IiESUIIE : Plusieurs tronçons de 1'Autoroute A 86 autour de parisrco$portant des rernblais etdes ouvraoes de soutènen.entrtraversenL d'anciennes ballastièr"s rerËlayées. r,es 1."âLeriaux decon'blernent, dtune dizaine de nètres d'épaisseur, constituent un niveau*cor.npressible dont 1ecorPporterent est difficile à appréhender par les rnéthodes classigues. Dans 1es exernples ex-posés, le recours à la rnise en oeuvre de plates-forrnes préalableJ ou de préchargerent ins-trunentés a palÏié aux insuffisances des études prévisionnelles.Les résullats onl rnontré ouedans ce type de rnatériau on obtient des tassen.ents très variables selon les si-tes, rnais sestabilisant toujours en ouelques nois. On note une nette an"êlioratioh du conporténe.nt mécaniote

PROBLEMES LIES A LA CONSTRUCTTBILITE DE BAL-LASTIERES REMBLAYEES EN REGION PARTSIENNE

Parmi res rares zcnes non urbani_sées autourde Paris, les anciennes exploitations d.e sa-bles et graviers dans res pr.ines arluvialesde ra seine et de la Marne constituent despoints de pas sage privilég j-és mis à prof itpar 1es tracés autoroutiers.

Le comblement de ces exptoitations a été gé-néralement effectué sans précaution sur lechoix et le mode de mise en oeuvre des ma-tér iaux de remblai r orr y trouve une part im-portante de gravois et de déblai_s de terras-sement ma j- s également un pourcentage non né-gligeable de déchets industriels eË ménagers.

Les études prévisionnelres de constructiond'ouvrage, de remblais de divers types et desoutènement sur ces matériaux se treùrtentactuell-ement à I' absence d ' une méthodologiespécifique . En effet les méthodes d'étudédes sols compressibres ne peuvent s'appliquerdu fait de I' impossibilité de prérever deséchantillons représentatj_fs poùr analyse enLaboratoire .

Sur 1'Autoroute A 86 (fl-g. l), pour laquelleces problèmes se sont présentés à plusidursreprises, les moyens d.e reconnaissânce géo-techni-ques mis en oeuvre sont essentielfementdes sondages destructifs à ta tarj_ère en grosdiamètre et des forages pressiométriques.Des tentatives d'utilisation du pénétromètrestatique se sont avérées inef f ic u.ôe s d u f aitdu grrand nombre de refus sur brocs.

REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 14 BtS 91

Fig. I plan de situation des renblais

Les informations obtenues permettent de pré-voir les conditions de portance initiales dusoll mais elles sont inéuffisantes pour es-timer convenablement 1'amplitude des tasse-ments, leur évolution dans le temps et I'a-mélioration du comportement sous i_'ef f etd t un chargemeRt.

La connaissance de ces renseignements estpourtant, dans de nombreux cas, Lndispensable

fourches

Page 2: remblais autoroutiers sur ballastières rembl ayées

dès le stade de I' élaboration des projetspour juger de Ia faisabitité de remblai degrande hauteur, de l' établissement des plan-nings de construction, de I' opportunité dela prise en compte d'efforts parasites surles fondatj-ons prof ondes.

Dans les trois exemples cités ci-après con-cernant la constructicn de remblais de dif-férentes hauteurs entre ouvraEes dtayt, I t in-fluence des paramètres mal définis par la re-connaissance géotechnique traditionnelleétait déterminante pour Ie projet. Les pré-cisions nécessaires ont été obtenues par lamise en oeuvre de plates-formes d'essaipréalables.

Dans deux cas, ce sont des sections du rem-blai définitif édifiées au moment des étudesqui ont été instrumentées; dans I' autre il-s' agi t d'un remblai de préchargement misen place avant l' édification d'une culée enterre armée.

LES REMBLAIS DE VILLENEUVE-LA-GARENNE

!S_s r te-_f_g_,pr o l_e I,_ I g s F_c f q.

Ce tronçon de I'Autoroute A 86 se situe auNord de Paris dans le méandre de la Seinedit "Boucle de Gennevilliers" entre la voierive gauche de Seine et la Nationale 186.

L|Autcroute est en remblai de 4 à 7 mètresde hauteur, Limité pour des raisons d'empri-sê, par des ouvrages de soutènement. Lavoirie locale est rétablie par plusieurspassages inférieurs.

La géologie du site se caractérise par unecouverture alluvionnaire d'une dLzaine demètres d' épaisseur au-dessus du substratumconstitué par le calcaire de Saint-Ouen ouIes Sables de Beauchamp. Le niveau de lanappe phréatique, déprimé par les pompagesindustriel s se s j-tue vers 7 m de prof ondeur .

Les alluvions ont été exploitées, Ies der-nières extractions remontant à une dLzained t années .

L :g!91]e _ pr _e

et?b!g_r_gg s _ colc I us ionsLa reconnaissance de la nature et du compor-tement mécani-que des remblais a été menée àpartir de forages à la tarière Highway et deforages pressiométriques selon des profilsdistants d'une cinquantaine de mètres.

Les matériaux rencontrés sont dtune trèssranâô-ai;ê;;iI6-;-ïImon;-pTus ou moins or-ganiques, déchets industriels (cendres , élé-ments métalliquês r hydrocarbures. . . ) résidusde démotitj-ons (gravois, bois). De gros vo-lume s d.u type carcas se d ' automobile ou

appareil ménager n'ont pas été rencontréset leur probabitité d'existence a été consi-dérée comrne faible.

Les résultats_pfgEglqgglf_igggg présententnatulerreme;E-tnê-f67tê-Ai;per6i6n. Lesmoyennes géométriques sont les suivantes :

REVUE FRANCAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 14 BIS

pression limj-tePl _ 34O KPa écart type relatif L ,J r,

Module pressj-ométriqueE _ 2 5OO KPa écart type relatif L,7

):Ceci signifie que 68 Z des valeurs sontcomprises entre 34O et 34O x L,7 KPa.î7

Le-sepes ]!e-per!ct!e - tqr !tele-49- EeIn'autorise pas l' édification dtouvrages desoutènement rigides (murs en bétcn armé )

fondés superficiellement .

L'édification dj-recte de murs en terre armée,qui ne pouvaj-t être envisaqée que moyennantune construction par étapes, a été égalementécartée à défaut de moyens de prévisionsfiables des tassements (amplitude et vitesse)et de I' amélioration du comportement méca-nique .

Des fondations profondes sont indispensablespour les ouvrages. Leur dimensionnement né-ce s s i-te de connaître I ' évolution dans letemps des déformations des remblais, suscep-tibles de provoquer des efforts parasites.

Pour lever ces incertitudes, la 16alisatj-ond' un rerblai nréal able e- f t6 retenue .

Ll_Utr..1menta!*g_Aq remb l-i r s-e €_afsgltatsLe_IgUPlet r été équipé de 3 profils

transversaux de 3 tassomètres de surface etde 2 tubes inclinométriques ancrés dans lesubstratum. (fig. 2) . It a été monté enpremière phase jusqu'à une hauteur de 4 à4,5 m en un mois, puis élargi latéralementen deuxième phase (fig. 3) . Les inclinomè-tres se situant respectivement en pied dutalus lène phase et du talus 2ème phase.

Chemin des Reniers

Qg!.Igge, psssggginîérieur

L---II

Are- 'ç ---IIII

ô Tqssomètre de surf oce+ Inclinomètreo Pressiomètre préolobtco Pressiom èlr e de contrôleo Torière H ighwoy

Fig . 2 frnplantation et ins trurn.entatj-cndu remblai- de Vil.'leneuve.

!legplr!sê9-qeg-!egg9[93!g ( fis 4) varieentre 22 et 29 centimètres. Ils se manifes-tent rapidement z 40 eo du tassement estacquis en cours de chargement et 90 Z enmoins de 2 mois,i

3Â 6aoag

qè& de_t@1 _!r_b lt

92

Page 3: remblais autoroutiers sur ballastières rembl ayées

ercL phoseq ,nhoss Z $

tuno. *tggI-- .:

sÂBLË'riÈ' eEaùôliÂri,iij'''

il

ll Tube Inclinomètrique-n- Tossomètre

Fig. 3 Coupe transversale du rem.blaide Vi lleneuve-La-Garenne

4 mo's

TEMPS

TASSOMETRE

.-.--*--

Fig 4 Evolution des tassenents dur-emblai de Villeneuve-Ia-Garenne

u cve ] ulre g- geE - gc pl gs esells _ bgr_is gl!asr

es Ë représentê sur ra Eiq";ê-5-en-fônôEïônde la prof ondeur et à di f f érentes d.ates .

on cons tate que leur ampritud.e reste inf é-rieure à 2 cm soit environ 5 z de ra vareurdes tassements. La stabitisation est égale-ment observée deux mois après l_rexécution dela deuxième phase de chargement.

_- .! = eu É I -i e I s !] o n

- d s - s gTp 9 r !e$9 I r _ uÉ 9 e !_i ss 9a etê mesurée par 4 sondages pressioméEiiquæ,de contrôle. Les moyennes géométriques obte-nues sont les suivantes :

rpression limite:Pl- _ 7 20 Kpa écar t type relati f I ,7-module pressj_ométrique :E_4 600 Kpa écart type relatif 2.

REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 14 BIS

REMBLAIS DE

BALLASTIERES

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7

I

lnclinomètre Ag.oo.zsl

lT.06 zolRhott t

;:'î:luu 'ulnnas'z

I

Fio. 5

du

Inclinomètre Bphose l. deptocement nutphose 2. --------- 4.8.26

Déplacements hor izontauxrernblai de Villeneuve-la-Garenne

5

L

2

5

10

tq.IJ

Les pressions limites et les modules ontdonc été multiptiés par un facteur de 2 enmoyenûê, mais la dispersion reste forte.un nombre prus élevé de forages réalisés parla suite sur ce tronçon autoroutier ( I roessais) a confirmé ce résultat.

Les enseigng$ggçs tff€_Êe I' elgu+3ge€g--Ëi_

Lgg_lgggg3gllg sous un rembtai peuventêtre estimés selon les règres pressiométri-gues par I'expression :

(m) =cx,x':xh-E,

est la contrainte due au rembrai en KpaIe module pressiométrique en Kpaun coef f ic ient Cépend ant Ce la nature ';

du sot et de la c'6onétrie clu remblai.épaisseur du sol compressibre en mètre.

tassements mesurés sont retrouvés parcalcul à condition d'adopter sur ce sitevaleur' de û' = I .

25

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. llguellerelte!-qes-eercsrÉrtgltsseg enre-gastrêe a permisde fonder supe-fiôiélrementles ouvraqes de soutènement; moyennant undécaissement partiel d.es rembraiè, les mursen terre armée ont été exécuté s sans al_éasjusqu'à une hauteur de 7 mètres.

Les fondations profondes ont pu être effecclgées après stabitisation totâle, clans desdétais compatibles avec un déroulement nor-mar du chantier, tout en évitant re surdi-mensj-onnement qu'aurait entrainé la priseen compte des poussées latérales.La consoli-dation préalable a en outre

i -...

_ REMBLAIS

Ine valats\ \2 t Phose

ilè"Phose ^ -.., AI -1 \-0

93

Page 4: remblais autoroutiers sur ballastières rembl ayées

facilité les conditionset barrettes.

de foration des pier-u< tassements ( amplitudetion du temps ) seulsface ont été mis enété réparties sous I'(fig. 6).

et évolution en fonc-des tassomètres de sur-place, tl cellules ontemprise du remblai

LE REMBLAI DU ''CLOSEAU'' A CRETEIL

l,ç__+.!e _Ije_;>rej et _I,Sg sol sCe remblai, dont la hauteur maximale atteintIO mètres, supporte une voie de raccordementprovisoire de I'Autoroute A E 6 sur la RN 6à Créteil.

Dans cette zone, les Alluvions anciennes deIa Seine ont également f aj-t I'ob jet d'exploi-tations récentes. Le terrain d' assise estdonc constitué par B à I,OO m de remblais decomblement reposant sur le substratum formépar Ie marno-calcaire de Saint-Ouerl . Lanappe phréatique est rencontrée à 3 m deprof ond.eur.

L:étgdg__pfÉaf e!,!e_ - _S-*_ sonclusiegsUne campagtne d ' une vingtaine de sondage s àla tarière en O, 50 de diamètre a permis dereconnaître la nature des remblais de comble-ment. On rencontre des matériaux de terras-semeht, des débr j-s de démotitiors ( avec unpourcentage de blocs j-mportant ) et des dé-chets industriels et ménagers otteignantlO eo du volume total .

Il f aut noter que ce tnoyen d'investigationdevient relativement irnprécis soLis le niveaude Ia nappe phréatique où le pourcentage derécupération est faible.

Le comportement mécanique testé au pressio-mètre af ournj- les valeurs moyennes suivantes :

pression limitePI - 34O Kpà

Module pressiomêtriqueE = 22OO KPa

Les caractéristiques mesurées I complétéespar I'expérience du remblai de Villeneuvedont nous disposions, conduisaient à destassements prévisibles supérieurs à 50 cm.Ces conditions étaient particulièrementcontraignantes au droj-t de la culée implan-tée sur la limite de I ' exploitat j-on côté RN5.Cec j- a conduit à prévoir un mur de f ront enterre armée indépendant de Ia pile-culéereprenant les réacticns d'appui du tablier.

L I édif ication directe d'un tel massi-f né-cessitait une construction par étapes. Cettesolution n'a pas été retenue compte tenu deI'incertitude sur les capacités d'améIiora-tion du sol d'assise et les tassements dif --

f êrentiels, (on pouvait craindre en part.icu-lier des dif:-icultés d'assemblage et d'ati-gnement des écailles en béton armé entrephases ) .

Parmi diverses solutions d'amélioration dusol ,I€ préchargement a été retenu .

L'instrumentatj-on du remblai, ses résultatsLe--prôfêtme -

e s s enËl-e f-Lant-Tô-ùFi dè s

R EVU E F RANçA|SE DE G EOTECHN IOU E NUM E RO 14 B lS

,; Qom /-/- 3om

7'-/ --Y' d o é- / Eii --._y î ?ô- / È.

i--o----(4 ô oo'a5"Â> / i2/-rr " ,'"-\V si*i

--i(cutc l.lotionol 6_ vers PARIS

d Tcssom èTre de surfoce,-, Fras:,io mètre de contro[en -leriere

l-'lighwoyc) P rzssio m ètre préotoble

F ig . 6 fnpl antation e t ins trurnentationdu rem.blai du Closeau

La montée du rqqblaf_ ( tig. 7 ) s'est dérou-réA-A;-t;oïs-p6â;es-lt;qu' 5 une hauteur deI I m par rapport au terrain naturel (hauteursupérieure de 3 m à celle du massif en terrearmée). Cependant, lors de la mesure initia-le du tassement, une hauteur de I , 50 m deremblai était déjà mise en oeuvre.

CALCAIRE dE 5t OUEN

Fiçl .7 Coupe transversaledu rernbl ai du C loseau

Les rêSultats des mesurgs (f ig. E ) monûqrtque- Iê-tâ;;ôment-fInâ1-est-compris entref5 et 20 cm. Pour Ia première phase de rem-blai, d'une hauteur de 3, 5 mètres, le tasse-ment a été d'environ 5 cr, alors que pourla deuxiènre phase limitée à 3 mètres, it aété nettement plus élevé et a atteint L2centirnètres. Sous la troisième phase, Iestassements scnt par contre inférieurs fce quis'explique par I'amélioration des caracté-ristiques du terrain et la diffusion descontrainte s .

Les tassements s'effectuent en grande partiesimultanément au chargement, une stabilisa-tion presque totale est obtenue après 2 à3 semaines.

94

t- - -Jà'rhgs ç,- - -

--sde rieur_qu-suiyi

Page 5: remblais autoroutiers sur ballastières rembl ayées

Fiçl . B Evolution des tassen.entsdu remblai du Cto,seau

! : gs,e I rs r g E+ e l- ë s - s errpe r lere r ! -qÉ s s!] ssea été contrôlée par trois fcrages piéssiômc-triques effectués après déchargement. Lesvaleurs moyennes mesurées sont doublées parrapport aux valeurs initiales :

pression limite : pl _ 74O KpaModulepressiométrique:E_45OOKpa

Les enseiqnements tirés de I'expérimenta--- - _ -

-tèglsi on apprique le même raisonnement que pourI e remblai d.e vi I reneuve-La-Gare nne r orrconstate que pour faire correspondre restassements mesurés aux calculs par la métho-de pressiométrique, le coefficient o doitêtre voisin de O, 3 .

L' amélioration des caractéristiques a permisl'édification du massif en terre armée à sacote définitive en une seule phase avec uncoefficient de sécurité de 2, suffisant pource type d'ouvrage. Toutefois, des tassementsde I'ordre de 10 cm ont été mesurés rors dela construction.

LE REMBLAI DES '' MALFOURCHES '' A CRETEIL

_!g_-pro j et r_ ]-g_ s ltgce rembrai s' intègre dans l' échangeur ducarrefour Pompadour sur I'autoroute A 86 àCréteil.

rl assure la jonction entre les ouvrages defranchissement de la RN 6 et des voies SNCFPARIS-LYON. Sa hauteur attein-u I3 rTr.

sur le s j-te de cet échangeur qui présentedes conditions géotechniques simiraires ausite du "closeau" situé 5oo m au Nord plu-sieurs autres remblais dci-vent être édif iés.

-L I étude3, ré?fgblg. rg:_Jépgr_qgËs.ign_s___aql_f sp-qgr"l-

Les rembrais de comblement, mis en place enr976 sont essentietrement des Iimons dedécouverte et des marnes, le pourcentage de

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 14 BtS

matériau<de démolitiorsne dépassant pas 2c

Les caractéristiques pressiométriques sontparticulièrement faibles :

pression limite moyenne z 22OKpamodule pressiométrique moyen z 2COOKpa

De telles caractéristiques paraissaj-ent apriori peu favorabre à l' édification d'ou-vrage s en terre de grande hauteu.r . une aug-mentation des valeurs des pressj-ons limitesde 25a z pour un rembrai et de 4oo z pour unmassif en terre armée était en effet néces-saire dans le cas présent en phase finare deconstructi-on.

Les résultats obtenus sur le rembtai du"closeau" aj-nsi que I'existence à proximitédu s ite d ' une brrtte pays agère d e 20 m dehauteur, t€ndaiert. cependant à montrer quemoyennant une montée progressive pitotée parun contrôle rigoureux r orf pouvait atteindrela cote prévue avec une sécurité convenable.La réalisation d'un rembtai préalable j_ns-trumenté a donc été d6cidée dans cette zorredes }ialfourches. Les résultats devant cons-tituer une rêférence préc j-eLlse pour I'enser-bl.e des autres renblais de ItEchanc'er-lr.

L'instrumentation du remblai, ses premiers._7--rêsultats

"'Çri1>ett*"a mis en place (f ig. 9 et 10 )comporte :

a Tqssomètre de surfoceo Pressiomèt re+ lnclin omèt reo Tqssomèt re de profondeur

Fig - 9 rrnplantation et instrumentationdu remblai de-s lt{alfourches

hose

4PreREM BLAIS

SUBSTRATUM

Coupe transversaledu rernbl ai des Mal f ourche s

t:

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lhquteur

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95

Fig. 10

Page 6: remblais autoroutiers sur ballastières rembl ayées

3

4

4

4

profils de 6 tassomètres d.e surfacetassomètres de profondeur (repères mul-tiples de tassement)tubes inclinométriquessondes de mesure de ra pression inters-tieiè11e.

Les vitesses de tassement ont été rapideset se sont stabilisées en quelgues mois.Ce phénomène est certair,ement dû à I'absencede niveaux argileux de forte épaisseur etaux propriétés drainantes des matériaux dedémot ition .

L'amélioration du comportement mécanique aété très nette.

Aucun désordre n'a été constaté sur lesouvraqe s depu j-s leur construc tion , ce quiconfirme I'efficacité de Ia technique uti-Iisée . Toutefois, Ies différences de compor-tement d'un site à I' autre enregistrées lorsdu suivirnotamment en ce qui concerne lestassements , dLnsi que le faible nombre d'ex-emplæ disponibles ne permettent pas de géné-raliser les résultats obtenus.

B IBL TOGRAPH TE

CAP.TIER G. (fg8I), Cornportement géotech-nique des résidus urbains. IIèmejournées nationales géotechnj-oues,Nantes.

CARTIEE C. , LONC N. T. , POUGET P . , RARGTLLATR. , CUDENNEC J. P . , Déchets urbains etpneumatioues usagés en oénie civil.dixièrne congrès international de mé-canique des sols . Stockholtt, Juin 198 f

SOhIERS, G.F. (1968). f'or-tndation problerns insanitary Landf il-1 s , ASCE, J of thesED , (94) no SAr, IO3- 115 .

En Novembre 1 9 Bo, une première étape de char-gement d'une hauteur de G mètres avait étéeffectuée. Le tassement mcyen a atteint 14centj-mètres, mais sa stabirisation, plus len-te que pour le remblai du "crosleau", n'étaitpas entièrement acqui se au bor:t d.e s ix sernai-l'Ie s .

Des réstiltats plus complets du suivi de cetouvrage devraient être disponibles lors desjournées en Mars 198I.

CONCLUS ION

L' hetér'ogénéité cles remkrlais de comblementde ballastières impose une forte densité depoints de reconnaissance.

Des sondages carott.és ou destructifs de grosdiamètre sont nécessaj-res pour déterminerleur nature et apprécier Ie pourcentage dematières organiques susceptibtes d' évolutiondans le temps. Une approche du comportementmécanj-que ne peut être fournie que par desessais in situ (forages pressiométriques oupénétrométriques en I' absence d' un pourcen-tage élevé de blocs ) .

Sur les trois sites ayant fait I'objet d'unsuivi lors du chargement par un remblai, lepourcentage de matières organiques étaitfaible. Les matériaux de comblement, essen-tiellement constitués de déblais de fouilleset de débris de démolition présentaient descaractérj-stiques mécaniques très faibles etcomparables dtun site à It autre .

Les résultats obtenus ont montré que I'am-plitude des tassements est Ie paramètre leplus difficile à prévoir : on constate quesur le s j- te du C lo se au , pour une hauteurde chargement d'une dizaine de mètres lestassements sont plus faibles qu'à Villeneuve-la-Garenne où Ie cf;argement n'a atteint que4r5 mètres.

REVUE F RANCAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 14 BIS 96