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Nicolas Manchuelle – CAPA Travaux paysagers, 2010 – CFPPA Airion

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REMERCIEMENTS

Je tiens à adresser mes remerciements à M. Boucault qui m’a permis de réaliser mon stage

au sein de l’équipe des jardiniers du parc Jean-Jacques Rousseau.

Je remercie vivement mon maître de stage, Olivier Topart, pour son accueil et la confiance

qu’il m’a accordé dans le travail.

Je tiens aussi à remercier très chaleureusement toute l’équipe des jardiniers pour tous les

conseils qu’ils m’ont apportés, ainsi que pour leur accueil au sein de leur équipe et

l’autonomie qu’ils m’ont confié dans le travail.

Par ailleurs, j’adresse toute ma reconnaissance à Jean-Charles pour ses visites guidées

détaillées, et à Yolaine et Smahane pour les statistiques qui m’ont permis d’établir ce rapport.

Enfin, mes remerciements vont à l’ensemble des formateurs du CFFPA d’Airion qui

m’ont encadré au cours de cette année.

Merci à tous.

Nicolas Manchuelle – CAPA Travaux paysagers, 2010 – CFPPA Airion

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS 1

TABLE DES MATIERES 2

INTRODUCTION 3

1. ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE 5

1.1 La Région Picardie 5

1.2 Le département Oise 8

1.3 Ville d'Ermenonville 8

2. LE PARC « JEAN-JACQUES ROUSSEAU » 10

2.1 Un peu d’histoire… 10

2.2 Les jardins en 2010 11

2.3 Le conseil général 11

2.4 Facteurs de productions 12

2.5 Organigramme 13

2.6 Statistiques 14

2.7 Calendrier de travail 15

2.8 Les partenaires 16

3. THEME TECHNIQUE : AMENAGEMENT ET DELIMITATION D'UNE ZONE TECHNIQUE AU CŒUR DU PARC. 17

3.1 Définition du projet 17

3.2 Nettoyage et fauchage 18

3.3 Abattage des arbres 21

3.4 Recepage des haies 27

3.5 Lisses en bois 29

CONCLUSION 32

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET NUMERIQUES 33

ANNEXES 34

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INTRODUCTION

Jardinier amateur depuis une dizaine d’années, je me plais à visiter de nombreux parcs et

jardins à travers la France qu’ils soient privés ou publics. Mes études (niveau bac +2) dans la

géographie et l’aménagement m’ont permis d’acquérir des bases dans des domaines comme

l’aménagement du territoire ou la topographie. J’ai ensuite pendant 6 ans exercé la profession

d’assistant d’éducation dans un collège difficile de Creil. Cette expérience à la fois dure et

enrichissante m’a permis de me forger une solide expérience dans le domaine des relations

humaines et la transmission du savoir à un public jeune et parfois difficile. Ne souhaitant pas

persévérer dans le domaine de l’éducation, j’ai choisi à la fin de mon contrat d’opter pour une

reconversion, un changement de vie. Désireux de travailler en extérieur et rompre avec la

monotonie du travail derrière un bureau, voulant exercer un métier ayant un rapport avec mes

précédentes études et ma passion pour le jardinage et les parcs, c’est naturellement que j’ai

intégré un CAPA travaux paysagers au CFPPA d’Airion. J’ai donc, dans le cadre de cette

formation effectué différents stages en entreprise :

- 6 au 16 avril - Jardin Décor, Béthisy-Saint-Pierre (http://www.jardin-decor-

paysagiste.com)

- 10 au 14 mai et du 14 au 25 juin - AROMEGA, Chamant (http://www.aromega.net)

- 19 au 30 juillet / 16 août au 3 septembre - Parc J.-J. Rousseau, Ermenonville

- 25 octobre au 16 novembre - Fort de Petite Synthe, Dunkerque

J’ai choisi de réaliser mon rapport de stage sur un projet d’aménagement au Parc Jean-Jacques

Rousseau d’Ermenonville, le plus prestigieux des parcs à l’anglaise en France. Ce projet, se

composant de plusieurs étapes que j'aurai l'occasion de décrire plus loin, a été l'occasion pour

moi de me confronter à l'utilisation de nombreux matériels, d'acquérir et mettre en œuvre des

techniques diversifiées, certaines spécifiques au travail au sein d'un parc paysager.

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1. ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE

1.1 LA RÉGION PICARDIE

Située au Nord de la France, la Picardie est une région aux multiples facettes tant sur

le plan démographique, géologique ou bien encore climatique. Elle est composée de 3

départements : l'Aisne, la Somme, l'Oise. Amiens, chef-lieu de la région (134 737 habitants)

bénéficie d'une position de carrefour au sein de la région, mais aussi au niveau européen grâce

aux voies de communication internationales (Autoroute, TGV…). Plus généralement, la

Picardie est un couloir de circulation entre les capitales européennes (Bruxelles, Amsterdam,

Paris).

A la fois rurale et urbaine, la Picardie regroupe sur son territoire de 19 311 km² une

population de 1 906 000 habitants. La densité de population est d'environ 100 habitants au

km², ce qui classe la région au 13ème

rang français sur 26 (22 régions et 4 régions d'outre mer).

Coincée entre deux pôles urbains majeurs, on observe alors des disparités évidentes de

répartition de la population. Bordé par l'Ile de France, le sud de la région (le Valois) bénéficie

du dynamisme "parisien" aussi bien sur le plan démographique qu'économique. A l'opposé, le

nord-est (la Thiérache) est plus rural, enclavé et victime de soucis économiques prononcés.

La Picardie possède une tradition agricole, un des poumons économiques de notre

région est l'agriculture. Elle est une des plus productives de France grâce à des rendements

très élevés réalisés principalement sur de grandes exploitations. On parle dans ce cas

d'agriculture intensive. Les chiffres sont éloquents, par exemple la Picardie produit 60 % de la

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production française de pomme de terre féculière, 25 % de la pomme de terre de

consommation (second rang national), 35 % des betteraves industrielles (premier rang

national) et près de 10% de la production céréalière. Cependant, la culture maraîchère est

encore présente localement sur le territoire, notamment près des grands cours d'eau (Somme,

Oise, Aisne). De manière générale, on peut noter que les départements de la Somme et de

l'Aisne sont plus ruraux et agricoles que l'Oise. Les chiffres des terres arables le prouvent. Ces

performances agricoles s'expliquent par différents facteurs que nous allons détailler.

Le facteur climat : la Picardie bénéficie globalement d'un climat océanique tempéré

qui se traduit par des hivers humides et peu rigoureux et des étés relativement courts à la

chaleur peu marquée. Ces deux saisons sont séparées par des saisons de transition assez

longues, favorables au bon développement des cultures. Cependant, on peut observer une

influence continentale sur le sud-est du département avec des étés plus chauds. Les

phénomènes de sécheresse s’accentuent aussi au fil des années, engendrant régulièrement des

restrictions de l’usage de l’eau. Le réchauffement climatique souvent évoqué n’en est pas

l’unique responsable : l’agriculture intensive est aussi un facteur déterminant dans notre

région. En août 2010, alors que la Somme et l’Aisne étaient placées en « alerte », l’Oise se

trouvait en niveau de « crise renforcée » avec réquisition des stocks d’eau. Cette situation est

rentrée dans l’ordre dès le mois de septembre.

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Le facteur géologique : La Picardie possède un sol propice à l'agriculture intensive, les

reliefs sont peu variés et peu marqués. Le point culminant de la région se trouve dans l'Aisne

au mont Watigny, qui culmine à 285 m d'altitude. Les sols sont globalement limoneux à l'Est

et au Nord de la région tandis qu'au Sud-Est les terres sont plus calcaires. Les abords des

rivières et les marais (notamment dans la Somme) sont quant à eux constitués d'alluvions et

de tourbes qui sont plus propices aux cultures maraîchères.

Espaces naturels, zones protégées, parcs : Le territoire picard est occupé à 70% par les

surfaces agricoles, à 11% par les zones urbanisées (villes), les 17% restant sont quant à eux

couverts par des surfaces boisées (60000 ha de forêts domaniales dans l’Oise et l’Aisne). Ces

forêts sont principalement constituées de chênes, hêtres, charmes, frênes, merisiers. On

observe la présence de résineux en quantité, notamment dans la forêt d’Ermenonville.

La région abrite de nombreuses zones naturelles gérées par différentes institutions. Par

exemple, le réseau européen « NATURA 2000 » œuvre pour la conservation de ces espaces

depuis 1992 (création du réseau). Il regroupe aujourd’hui environ 25000 sites en Europe dont

52 en Picardie.

Plus localement, le « Conservatoire d’espaces naturels de Picardie » travaille pour la

mise en valeur des richesses biologiques et paysagères des espaces naturels. Cette association

loi de 1901 sensibilise le public à la faune ou la flore locale par l’intermédiaire d’un « chantier

nature » ou d’une « sortie nature ».

C'est le remembrement, qui consiste en un regroupement des petites parcelles agricoles

en une seule et unique grande parcelle, qui a façonné dans les années 60 et 70 le paysage

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picard tel qu'on le connaît. Les haies ont été supprimées, les fossés remblayés, créant ainsi

d'immenses champs à perte de vue qui font la réputation de cette région.

Cependant la Picardie abrite aussi des parcs et sites remarquables à la renommée

nationale comme le Parc ornithologique du Marquenterre, les « jardins flottants » des

hortillonnages d’Amiens ou encore le parc du château de Compiègne dans l’Oise.

1.2 LE DÉPARTEMENT OISE

Le département Oise, qui tire son nom de la rivière qui le traverse de part en part, est

le département le plus dynamique de la région du fait de sa proximité avec le bassin parisien.

Sa surface est de 5900 km². Nombreux sont les franciliens qui viennent s'installer dans le sud

du département. Ce phénomène explique en partie la densité de la population (140

habitants/km²) plus forte que la moyenne picarde. La préfecture de l'Oise est Beauvais, son

aire urbaine représente un bassin de population de 100 000 habitants dynamisé par son

aéroport européen. Les aires urbaines de Creil et Compiègne rassemblent non loin de 200 000

habitants. Cependant, à l'image de la Picardie, l'Oise recèle de nombreuses zones de vides

agricoles ou forestiers.

L'agriculture dans l'Oise est largement dominée par les grandes cultures intensives :

62% des exploitations font plus de 100 hectares.

Les surfaces boisées et les peupleraies représentent une surface de 130 000 hectares.

Parmi ces dernieres, on trouve de nombreuses forêts domaniales classées, les plus connues

étant celles de Compiègne, d'Halatte, de Chantilly, d'Ermenonville. Ces quatre forêts si

différentes sont toutes protégées par le réseau "Natura 2000". Cinq jardins sont labellisés

« jardins remarquables » par le Conseil national des parcs et jardins (jardin et parc du château

et Potager des Princes à Chantilly, jardin et parc du château de Compiègne, jardin et parc du

château de Valgenceuse à Senlis, jardin du donjon de Vez).

1.3 VILLE D'ERMENONVILLE

J'ai réalisé mon stage dans la commune d'Ermenonville qui se situe à 40 km au nord-est de

Paris et plus précisément à 12 km de Senlis. Peuplée d'environ 900 habitants, son territoire

s’étend sur environ 16 km². Ermenonville est connue à travers la Picardie grâce à son château,

sa forêt princière (3280 ha de pins sylvestres) et son jardin à l’anglaise. Traversée par la

rivière Launette, affluent de la Nonette, Ermenonville est un village royal depuis des centaines

d'années : d'Hugues Capet à Marie-Antoinette en passant par Henri IV, tous ont séjourné à

Ermenonville.

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2. LE PARC « JEAN-JACQUES ROUSSEAU »

2.1 UN PEU D’HISTOIRE…

Les jardins du Parc J.-J. Rousseau datent du 18ème

siècle. Ils s’étendent sur 50 ha. Ils

furent créés en 1765 par le marquis René-Louis de Girardin (gendre du trésorier de Louis XV,

connu pour son traité « De la composition des paysages ou Des moyens d’embellir la nature

autour des habitations en y joignant l’utile à l’agréable ») et aménagés de 1766 à 1776 avec

l’aide de l’architecte J.-M. Morel. Pour comprendre l'œuvre colossale que représentent les

jardins, il faut s'imaginer à l'origine un marais nauséabond où passent les contrebandiers, car à

l'époque Ermenonville était un péage sur la route vers l'Est.

Il y a trois jardins, le "Désert" (qui appartient désormais à l'Institut de France), le Parc

au Nord (qui est maintenant loti depuis 1955) et le Parc au Midi qui est l'actuel parc J.-J.

Rousseau. Ce sont des jardins « à l’anglaise » dans lesquels la nature s’épanouit presque

librement. C’est ce qui plût à Rousseau, qui y passa les six dernières semaines de sa vie et fût

enterré sur l’île des peupliers en 1778 (ses restes furent transférés au Panthéon en 1794). Les

jardins sont agrémentés de « fabriques », petites constructions artificielles à vocation

ornementale : la grotte des Naïades, la cascade, le temple de la Philosophie, l'autel de la

Rêverie... Ce sont des éléments qui font écho à l’œuvre de Rousseau.

Parmi les personnages historiques célèbres qui ont visité le parc, nous pouvons citer

Benjamin Franklin, Robespierre ou encore Marie-Antoinette.

Voici une vue d’époque, un jardin libre au début de l’automne, période à laquelle le jardin

se teinte des mille couleurs [img1]

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Vue du temple de la Philosophie et du château d’Ermenonville en arrière plan [img2]

2.2 LES JARDINS EN 2010

Les jardins d'Ermenonville regroupent trois milieux différents. A l'Ouest de l'étang

poussent au milieu des fougères, châtaigniers, pins et rhododendrons centenaires sur une terre

de bruyère légère et naturelle. Lorsqu'on descend vers l'étang, on rencontre des aulnes

glutineux, peupliers, saules. Des canards couvent à l'abri d'une touffe d'iris des marais typique

des zones humides. En remontant le parc vers l'Est on retrouve une végétation classique des

forêts locales : hêtres, charmes, bouleaux, merisiers, noisetiers se mélangent agréablement

pour enfin laisser place aux cultures sur les plateaux calcaires. Quelques arbres remarquables

trônent ça et là dans le parc, notamment une cépée de 11 tilleuls près de la grotte des Naïades.

Les animaux ont une place aussi dans ce parc, il n'est pas rare en travaillant au milieu des

fougères de se retrouver nez à nez avec un brocard qu'on réveille ou plus loin avec une harde

de sangliers se roulant dans la boue près d'une des sources naturelles qui alimentent le parc.

2.3 LE CONSEIL GÉNÉRAL

Le Conseil général de l'Oise est une collectivité territoriale. Il est l'organe décisionnel du

département. A travers les décisions prises par son Assemblée administrative, il travaille à

l’amélioration du quotidien des Isariens.

Ses principales compétences et missions sont :

L'action sociale et solidaire :

l’aide sociale à l’enfance et à la petite enfance,

l’aide aux handicapés, l’aide aux personnes âgées

l’insertion sociale et professionnelle.

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L’aménagement du territoire :

les dépenses d’entretien et les investissements concernant la voirie départementale

et une partie des routes nationales,

l’organisation des transports routiers non urbains et des transports scolaires,

l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique de protection, de gestion et

d’ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non.

L’éducation, la culture et le patrimoine :

la construction, l'entretien, l’équipement et le fonctionnement des collèges ; le

recrutement, la gestion et la rémunération des personnels non enseignant des

collèges

la responsabilité de la bibliothèque départementale de prêt, de la gestion et de

l’entretien des archives et des musées départementaux.

Le Parc Jean-Jacques Rousseau, acquis par le Conseil général en 1985, fait partie de

cette mission culturelle et patrimoniale. En effet, il organise ou prend part à de nombreuses

manifestations, telles que l’Oise au théâtre, les Nuits des étoiles, les Journées du patrimoine,

et bien sûr Rendez-vous aux jardins. Il dispose également d’un service éducatif et

accompagne des scolaires autour de projets pédagogiques. En 2012, à l’occasion du

tricentenaire de sa naissance, le Conseil général et le Parc rendront hommage au philosophe.

En ce qui concerne les jardins, une campagne de curage et de réfection du réseau

hydraulique du parc est en cours, un projet de serre est à l'étude ainsi que la rénovation de la

prairie située entre l'étang du gouffre et l'étang principal (ou les boues de curage ont été

étendues)

2.4 FACTEURS DE PRODUCTIONS

Il y a 3 bâtiments dans le parc : un à l'entrée qui regroupe bureaux, accueil, sanitaires

et boutique, un second à l'entrée dite "de Paris" qui servait anciennement de local aux

jardiniers et qui est maintenant destiné à accueillir les scolaires, enfin, le dernier bâtiment

accueille les jardiniers ainsi que tout le matériel destiné à l'entretien du parc. Le hangar des

jardiniers est très bien situé à l'abri des regards et ne défigure pas le paysage. Les tableaux

suivants regroupent les principaux matériels dont disposent les jardiniers.

GROS MATÉRIEL MARQUE RÉFÉRENCE

Tracteur John Deere 4520

Tracteur Iseki

Remorque x2 Deves

Gyrobroyeur Majar RBP 150

Gyrobroyeur Woods Brushbull bb60xe

Gyrobroyeur à bras Ferri Greenteam

Faucheuse Kuhn GMD602

Broyeur de branches Bugnot BVE8

Aspirateurs / broyeurs feuilles François & fils

Fendeuse Rabaud 16 tonnes

Herse / tonne à eau / barque

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MATÉRIEL À MAIN MARQUE REFERENCE

Tronçonneuse x2 Stihl MS 440

Tronçonneuse Stihl MS 260

Tronçonneuse Stihl MS 200T

Perche élagage Stihl HT 101

Taille haie Stihl HS 81 T

Débroussailleuse x3 Stihl FS 130

Souffleur x3 Stihl BR550

Tarière Stihl BT 121 C

Rotovator Honda F720

Tondeuse Outils Wolf AK80 hydro

Tout un arsenal de matériels pour l'entretien des outils est à disposition (compresseur,

outillage électroportatif, quincaillerie…) ainsi que les classiques outils de jardins (pelles,

bêches, râteaux…)

Pour les déplacements, un véhicule est à disposition, il s'agit d'un utilitaire Renault, il permet

aussi de se déplacer dans le parc lorsque les tracteurs sont utilisés.

2.5 ORGANIGRAMME

Les personnels sont tous fonctionnaires et rattachés au Pôle Culture et Communication

du Conseil général, y compris les jardiniers. Il y a quelques années, le parc était encore sous la

tutelle de la Direction des Services Techniques, mais l'importance de la mission culturelle qui

est sienne a entraîné son rattachement aux services culturels.

Olivier, en tant que chef jardinier, coordonne les travaux à faire sous forme de plan.

Chaque semaine, les missions sont affichées et les jardiniers peuvent s'organiser pour

effectuer les travaux. Chacun ayant une spécialité ou une préférence, les tâches sont vites

réparties. Les visites historiques commentées sont guidées par Jean-Charles, véritable mine

Nicolas Manchuelle – CAPA Travaux paysagers, 2010 – CFPPA Airion

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d’informations historiques et culturelles il vous fera voyager dans le temps avec humour et

précision. Smahane s'occupe quant à elle des groupes scolaires et d’un parcours ludique, « la

ruée vers l’arbre ». Lorsque les groupes sont importants, les jardiniers les plus expérimentés

sont amenés à les encadrer. Ils animent aussi les « visites plantations ». Le secrétariat et la

comptabilité sont réalisés par Yolaine. L’accueil des visiteurs est assuré successivement par

Smahane ou Jean-Charles en fonction de leur planning. L’ensemble du personnel est géré par

Mr Boucault, responsable du parc.

Des visites sensorielles permettent à un public handicapé de profiter aussi du parc

d’une manière plus adaptée.

2.6 STATISTIQUES

EVOLUTION DE LA FRÉQUENTATION DU PARC

Année Visiteurs

2005 13050

2006 16110

2007 19197

2008 20907

2009 20756

2010 ( juillet) 13375

MANIFESTATIONS EN 2009 VISITEURS

Oise Verte et Bleue 331

Rendez-vous au jardin 52

Oise au théâtre 2555

Nuits des étoiles 988

Contez-moi les jardins 416

Journées du patrimoine 943

Provenance des visiteurs du parc en 2010 (janvier

à juillet)

52%

22%

22%

3%

1%

Picardie

Ile de france

Indeterminé

Autres régions

etranger

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2.7 CALENDRIER DE TRAVAIL

Les activités d'un parc sont récurrentes, ainsi pour celui d'Ermenonville on distingue

plusieurs grands chantiers :

Les fauches, qui consistent dans le fauchage de tout le parc (prairies, talus, tours

d'arbres, berges des étangs, îles…). Ces travaux sont réalisés 3 fois dans l'année :

d'abord à la mi-juin, ensuite en août, et les dernières fauches ont lieu en octobre. Tous

les jardiniers participent en même temps à la fois, sur les tracteurs ou à la

débroussailleuse. Ces travaux durent environ 2 à 4 semaines selon les conditions

météo et les imprévus.

Les feuilles, qu'il faut d'abord rassembler au souffleur et ensuite aspirer sur tous les

chemins du parc. Ces travaux durent 1 mois entre le 15 novembre et le 15 décembre en

fonction du temps.

L'abattage de tous les arbres qui présentent des signes de fin de vie et qui sont marqués

en cours d'année a lieu en hiver. Il s'agit ensuite de billonner les fûts et de broyer

toutes les branches.

Les plantations de plants forestiers qui assurent le renouvellement des arbres du parc

ont lieu au mois de mars.

L'entretien des rhododendrons, qui sont l'un des bijoux du parc, intervient en avril.

Le reste du temps est consacré à des tâches variées comme l'entretien des chemins, la propreté

du parc, l'installation d'équipements, tailles diverses, débroussaillage des berges…

Les jardiniers du parc interviennent uniquement sur le parc, même s’ils peuvent à titre

exceptionnel être appelés sur d’autres chantiers. Lors des manifestations, les jardiniers

peuvent aussi intervenir dans l’installation des infrastructures (exposition par exemple) ou

dans l’accueil du public.

JAN

V

FE

VR

IER

. MA

RS

AV

RIL

MA

I

JUIN

JUIL

LE

T

AO

UT

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P.

OC

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V.

DE

C.

Abattage / bûcheronnage

Plantations plants forestiers

Entretien rhododendrons

Entretien chemins

Fauche

Débroussaillages divers

Nettoyage feuilles

Entretien fabriques

Tailles diverses

Entretien plants forestiers

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2.8 LES PARTENAIRES

Le matériel lourd motorisé est acheté et entretenu chez "Ets GRUEL", les plants

forestiers / rhododendrons et autres proviennent des établissements "CHATELAIN" et

"CHANTRIER".

Les gros chantiers qui demandent des compétences particulières sont confiés à des

entreprises spécialisées. Ainsi, le curage du réseau hydraulique et la réfection des berges ont

été confiés à la société « FUDALI ». La création d'un parking et de chemins stabilisés est

l'œuvre de la société "EIFFAGE".

Ces entreprises ont répondu à un appel d'offre du Conseil général.

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3. THEME TECHNIQUE : AMENAGEMENT ET

DELIMITATION D'UNE ZONE TECHNIQUE AU CŒUR DU PARC.

3.1 DÉFINITION DU PROJET

Il s'agit de créer un espace technique qui se trouve à proximité immédiate du hangar

des jardiniers. Cet endroit aura pour objet d'accueillir une serre chauffée et divers

équipements ayant un rapport avec le jardin. Le but envisagé étant de fournir des plants à la

fois pour le reboisement du parc, pour le projet de potager, mais aussi pour les groupes

scolaires participant aux journées de plantations. Un projet de commercialisation est aussi

évoqué.

La délimitation de cet espace le rendra inaccessible au public. Pour cela une lisse

(main courante) en bois sera installée afin de fermer en toute discrétion cette zone. Le fait de

la fermer permettra aussi aux nombreux chemins qui se sont formés à proximité du hangar

d'être regagnés naturellement par la végétation. Ainsi la circulation des engins sera canalisée.

D'autre part, cette main courante évitera à bon nombre de visiteurs de se retrouver face au

hangar des jardiniers qui ne présente pas un intérêt culturel ou paysager notoire.

La mise en œuvre de ce projet se fera en plusieurs étapes. Tout d'abord, il convient de

faucher les zones afin de travailler dans de bonnes conditions et d'y voir plus clair. Cette

fauche sera réalisée à l'aide d'un tracteur auquel nous attellerons un gyrobroyeur. Ensuite,

nous devrons abattre 5 arbres, et les évacuer. Nous procéderons au recepage des haies qui

bordent la zone, et enfin nous installerons les lisses.

J'ai choisi d'évoquer les travaux d'aménagement de ce chantier dans le thème

technique car ils sont variés et représentent assez bien le métier que je vais exercer.

Condition de réalisation :

Le chantier ayant lieu à la mi-août le temps est agréable et permet de travailler dans de

bonnes conditions. Pour le gyrobroyage et l'abattage la zone n'est pas très grande certes, mais

elle autorise un travail serein. Il y a cependant plusieurs recommandations. Tout d'abord, dans

la zone d'abattage il faut conserver un petit chalet en bois ainsi qu'un mur en pierres. Les

abattages devront être minutieux. Pour l'opération d'abattage nous serons deux, le bûcheron et

moi. Pour le montage des lisses nous serons deux également.

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3.2 NETTOYAGE ET FAUCHAGE

Le secteur doit être entièrement fauché pour permettre un travail dans de bonnes

conditions. Pour cela, nous utiliserons le tracteur, un John Deere 4520 de 60 cv, et un

gyrobroyeur. Comme la zone est petite et parsemée d'obstacles nous choisissons le MAJAR

qui est un rotobroyeur à couteaux Y assez compact.

Majar vue dessous Majar vue 3 points Couteau "Y"

Le montage est simple, il faut présenter les 3 points d'ancrage arrière du tracteur face à

ceux du gyro. Grâce au relevage, on peut ajuster au centimètre près et ainsi faciliter le

montage. Une fois cette opération réalisée, on peut assembler le gyro au tracteur en sécurisant

les attaches avec des goupilles. Suivant ce qui a été monté précédemment, il faudra peut être

ajuster la largeur des 2 points bas. La prise de force se monte moteur du tracteur éteint. Il

suffit de la présenter face à la prise du tracteur, d'enfoncer la sécurité et de reculer la prise

jusqu'au petit "clic" qui indique le bon branchement. Le 3ème

point est monté en dernier. C'est

celui qui permet d'ajuster la hauteur de coupe. Le plein de gasoil est effectué, un casque anti-

bruit est nécessaire. Pour le montage du gyro, il faut des gants car il y a des graisseurs, et donc

de la graisse un peu partout, ainsi qu'une lampe car on n'y voit pas grand-chose lorsque l'on

est sous abri.

Pour se rendre sur le chantier, il est préférable de bien relever le gyro pour éviter qu'il

ne tape lorsque le tracteur passe dans un trou. Arrivés à destination, le fauchage peut débuter.

Pour se faire, il faut au préalable traverser la zone à pied pour repérer d'éventuels obstacles

qui peuvent casser l'outil voir pire. Ensuite, il faut mettre en route la prise de force : sur le

John Deere, il suffit de tirer sur un bouton poussoir et de régler la puissance moteur sur le

régime de travail via un comodo du tableau de bord. Il est conseillé aussi de se mettre en boîte

courte afin de ne pas aller trop vite. S’il y a des pentes ou que l'herbe est bien grasse, nous

pouvons nous mettre en 4 roues motrices toujours à l'aide d'un comodo.

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L'opération de fauchage se fait de manière à minimiser les manœuvres qui font perdre

du temps. Lorsque l'on prend un virage serré, il faut relever le gyro, tout comme il faut le faire

lors des marches arrière. Par ailleurs, il faut veiller à ne pas trop relever le gyro lorsque la

prise de force est enclenchée pour éviter d'abîmer le mécanisme. Il est également judicieux de

passer au plus près des obstacles (si le terrain le permet) car ce travail permet de diminuer

celui du débroussaillage manuel plus pénible.

Lorsque l'on a terminé après environ 2 heures de travail, il faut démonter le gyro,

l'usage veut qu'on le pose sur une palette.

Il existe différents types de "gyros" : les rotobroyeurs comme nous avons utilisé avec

des couteaux Y, mais aussi les gyros à lames qui fonctionnent sur le même principe qu'une

tondeuse. Il y a les broyeurs d'accotement qui sont comme les gyros classiques mais décalés

pour permettre le travail sur les bords de chemins ou encore les débroussailleuses montées sur

des bras articulés. Pour le bois et les gros taillis certains gyros sont montés avec des marteaux

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(cuillères ou mobiles), plus puissants que les couteaux Y. D'autres modèles sont livrés avec

des réaux cuillères.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE BROYEURS

Gyro à lames (rotor à lames) Débroussailleuse hydraulique Broyeur d'accotement

LES DIFFÉRENTS TYPES DE ROTORS

avec couteaux Y avec marteaux avec marteaux travaux lourds

Nous pouvons alors procéder à l’abattage des arbres.

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3.3 ABATTAGE DES ARBRES

Repérage du chantier :

Sur la zone concernée, il y a 5 arbres à faire tomber : un merisier, trois tilleuls et un chêne.

Ces arbres ont sensiblement le même âge, mais le chêne parait plus imposant que les autres.

En ce qui concerne, les difficultés liées à l’abattage, il faut veiller à ne pas abimer un vieux

mur en pierres qui borde cette zone. Le chêne étant situé à environ trois ou quatre mètres de

ce mur, il convient donc de le faire tomber en dernier une fois que l’espace autour sera

dégagé. De l’autre coté, une haie libre d’ifs centenaires délimite la zone. Les tilleuls devront

par conséquent tomber sans les abimer, même si les longues branches des ifs sont souples.

Enfin, un chalet de jardin est tout proche ; celui-ci doit être rénové à l’issue de la création de

l’espace technique, il faut donc y faire très attention. Nous allons donc abattre tout d’abord le

merisier, ensuite les trois tilleuls et enfin le chêne. Le repérage nous permet en outre de

prévoir le matériel qui sera nécessaire.

Le matériel d’abattage :

Pour procéder à l’abattage des arbres, nous utilisons une tronçonneuse STIHL MS 440

montée avec un guide de 60 cm. Pour façonner les troncs, nous utilisons une élagueuse

STIHL MS200T. Cette machine n’étant pas prévue à cet effet, elle remplace une STIHL

MS260 en panne. Nous préparons un jerrican « combiné », celui-ci permet d’emmener sur le

chantier 5L de carburant (mélange essence et huile à 2%) ainsi que 2 litres d’huile de chaîne.

Stihl MS 440 Stihl MS 200T Jerrican combiné

Accessoirement, nous préparons un coin d’abattage, un merlin, des sangles pour le débardage

des houppiers au tracteur ainsi qu’un sécateur de force toujours utile.

Merlin Coin d’abattage Sécateur de force

Les EPI :

Les équipements de protection individuelle sont indispensables sur un chantier d’abattage.

J’utilise donc pour l’occasion un pantalon « anti-coupe » de marque SIP 5.1 répondant à la

norme EN-381-5 classe 1, des gants STIHL « anti-coupe » de classe 1 et un casque avec

protections auditives de la même marque. Enfin une paire de chaussures de sécurité complète

l’équipement.

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Pantalon anti-coupe Casque et antibruit Gants anti-coupe

L’affûtage et tension :

Avant de nous rendre sur le chantier, nous procédons à l’affûtage des chaînes des

machines que nous allons utiliser. Pour cela, nous utiliserons une lime ronde à main adaptée

au type de la chaîne. La manipulation est plus complexe qu’on peut le croire : lorsque le guide

est bloqué dans un étau, il faut respecter le sens d’affûtage, tirer vers soi ainsi que vers le haut

et passer le même nombre de coups de lime sur chaque cran. A l’aide d’une lime plate, nous

avons légèrement réduit la hauteur des « limiteurs » pour garder une coupe optimale. A l’aide

d’une craie, on marque la chaîne où on commence l’affûtage pour éviter de se perdre dans les

maillons. Et n’oublions pas d’affûter dans les deux sens ! Nous vérifions ensuite la tension,

grâce à la vis prévue à cet effet.

Pour réaliser un bon affûtage, il faut beaucoup de pratique car il dépend de la chaîne

mais aussi du bois dans lequel on va travailler. On peut par exemple réduire de façon

importante les limiteurs sur des bois très tendres comme le saule. J’ajoute qu’il est possible

d’affûter sa chaîne à l’aide d’une affûteuse électrique mais celle ci use prématurément les

chaînes. Il existe des petits chevalets mobiles qu’on peut emmener sur le chantier et que l’on

plante dans un billot de bois qui fait office d’étau.

L’abattage :

Pour l'abattage des cinq arbres, je vais procéder globalement de la même façon. Par

conséquent, je ne vais ici décrire que la coupe du merisier. L'arbre est âgé d'à peu près 40 ans

et a poussé correctement. Il ne penche ni d'un côté ni de l'autre, le houppier est bien équilibré.

Je commence par déterminer la zone de chute. Je peux maintenant pratiquer l'entaille

d'abattage. Equipé des EPI déjà cités, je réalise cette entaille perpendiculairement à la

direction de chute. Cette entaille se compose de deux découpes. Tout d'abord, je coupe

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parallèlement au sol jusqu'à environ ¼ de la profondeur du tronc. Ensuite, je refais une

découpe en maintenant ma tronçonneuse à 45° (il suffit de la prendre dans l'angle de la

poignée). Ces deux découpes se rejoignent alors normalement et forment l'entaille d'abattage

(camembert, voir schéma plus bas).

Je m'adosse au tronc avec un pied de chaque côté de l'entaille, ainsi je peux

matérialiser l'axe de la chute et contrôler le cas échéant si une erreur a été faite lors de

l'entaille. Cette entaille ne peut excéder 1/3 de la profondeur du tronc.

Maintenant, je peux réaliser le "trait d'abattage". Ce trait est une découpe qui s'effectue

dans le cas de "petits" arbres face à l'entaille. A l'aide de la tronçonneuse, je marque des petits

repères dans l'écorce de l'arbre afin de ne pas couper jusqu'à l'entaille. Cette manœuvre me

permet de conserver la "zone de rupture" car c'est cette zone qui me permet de contrôler

l'orientation de la chute. Cette zone ne doit en aucun cas être coupée sous peine de ne plus

rien contrôler du tout. La taille de la zone de rupture dépend de celle de l'arbre : plus l'arbre

est gros, plus cette zone est conséquente. La zone de rupture est aussi appelée charnière.

Je réalise le trait d'abattage un peu au dessus de la partie basse de mon entaille d'abattage.

J'oriente la tronçonneuse légèrement vers le sol, cela permet d'éviter que l'arbre ne repose sur

le guide et le bloque complètement. Lors de la réalisation du trait d'abattage, il faut être

régulier et franc, la zone de rupture doit être de la même épaisseur partout. En effet, on peut

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grâce à cette charnière faire légèrement pivoter le tronc lors de l'abattage en rognant une partie

à la tronçonneuse.

L'arbre commence à craquer et tombe dans la direction choisie, il faut s'assurer un repli à

l'opposé de la chute, car en tombant, le tronc peut rouler ou tout simplement rebondir, parfois

vers l'arrière.

Nous pouvons maintenant procéder au façonnage de l'arbre abattu.

Le façonnage :

Le façonnage consiste en la mise en forme du tronc de l’arbre à partir du moment où il est

abattu (donc à terre). Lors du façonnage, il a plusieurs opérations. Tout d’abord, l’écimage qui

permet de couper le houppier de l’arbre dont le bois ne sera pas utilisé. Nous coupons de

façon à pouvoir sangler facilement le houppier. Ensuite, nous procédons à l’ébranchage. Nous

occupons chacun une extrémité du tronc et nous coupons les branches à raz du tronc de

manière à ce que rien ne dépasse. Pour cela, il faut faire attention à plusieurs choses. D’une

part, il faut sans cesse surveiller où se trouve le partenaire afin de ne pas le déséquilibrer ou le

surprendre en coupant une branche qui pourrait le toucher. Il faut faire attention aux branches

sous tension qui peuvent faire tourner le tronc. D’autre part, sur ces mêmes branches il faut

aussi veiller à ne pas coincer le guide de la tronçonneuse. Par ailleurs, il faut éviter de taper

dans le sol lorsqu’on coupe une branche qui repose à terre, car la chaîne perdrait rapidement

son affûtage et il faudrait alors le refaire. Enfin, la plus grande attention est recommandée lors

des déplacements : même si cela peut paraître plus long, il faut au fur et à mesure enlever les

branches coupées afin de voir ou l’on met les pieds. De plus, l’utilisation du blocage de la

chaîne est conseillée lors des déplacements.

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Lorsque le façonnage est terminé, nous attelons la remorque au tracteur et chargeons toutes

les branches. Le chargement est emmené dans une zone où il peut être brûlé. Ensuite nous

désattelons la remorque, nous sanglons le houppier que nous avons au préalable coupé et nous

l’emmenons jusqu’au stockage. La conduite du tracteur n’est pas réellement modifiée, il faut

juste tourner un peu plus large compte tenu du gabarit du houppier. Sur la zone de stockage,

une fois le houppier détaché, il suffit de le soulever à l’aide du godet du tracteur.

Enfin, il ne reste plus que le tronc que nous déplaçons dans un coin ou il ne gène pas à l’aide

du godet ; cette manœuvre demande plus d’expérience. Nous découpons ensuite le chêne en

billots de 40 cm que nous refondons au merlin pour les valoriser en bois de chauffage.

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3.4 RECEPAGE DES HAIES

Une partie du pourtour de la zone à créer est bordée par une vieille haie composée de laurier

(prunus laurocerasus) et d’un mélange de troènes, forsythias et sureaux qui n’ont jamais été

taillés. L’opération vise à réduire fortement la taille de ces végétaux et permet le

développement de la végétation dès le pied. Ainsi une vieille haie trop haute et dégarnie

retrouvera un aspect plus « touffu ». Toutes les espèces ne se prêtent pas à une taille sévère.

Dans notre cas, les végétaux sont adaptés et supportent de telles tailles mais ce n’est pas le cas

par exemple des conifères, comme les thuyas ou faux cyprès.

Matériels et équipements :

Je vais utiliser l’élagueuse STIHL MS200T pour la grande majorité de la haie, et je vais

utiliser les mêmes EPI que pour l’abattage. Les finitions seront faites au sécateur de force et

sécateur. Un combiné avec du mélange et de l’huile de chaîne m’accompagne aussi.

Taille :

Je commence par le laurier, il faut tailler à peu près à 1m50. Je coupe d’abord les branches sur

l’extérieur car elles sont plus accessibles. Je fais une bonne entaille du côté où la branche

penche, puis je coupe de l’autre côté et la branche tombe. Cette méthode m’évite d’éplucher le

tronc restant. Je refais ensuite une coupe au dessus d’un tire-sève de sorte à avoir une belle

coupe propre. J’incline ma coupe de manière à ce que l’eau s’écoule facilement du plan de

coupe. Je procède globalement de façon similaire pour tout le laurier. Une fois l’ensemble

complètement recepé, je coupe quelques branches à 30 cm du sol pour que de la végétation

reparte aussi du pied.

Les troènes sont également retaillés à 1m50 de manière à former une haie avec le laurier :

j’utilise aussi l’élagueuse afin de gagner du temps, et je fais les finitions au sécateur de force.

Pour finir, je coupe les plus vieux rameaux à raz du sol.

Pour faciliter l’évacuation des branches, j’ai au fur et à mesure de la taille, recoupé les

branches de laurier en deux ou trois puis réalisé des monts, car nous ramasserons les coupes

plus tard.

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Suite à mon travail de recepage, nous taillons les ifs centenaires. Il s’agit là de relever le port

de l’arbre en supprimant les branches basses. L’if possède un bois extrêmement dur comparé

au tilleul et au laurier. En conséquence, pour rehausser cette haie libre remarquable, nous

utilisons la tronçonneuse d’abattage. Les longues branches des ifs ont été débardées à la

manière du houppier du tilleul. Nous sanglons ensemble plusieurs branches que nous relions à

l’attelage du tracteur et nous emmenons le tout dans la zone de stockage. Nous réalisons ainsi

un gain de temps conséquent et par la même occasion nous balayons le chemin menant à la

zone de stockage.

Enfin, nous réattelons la remorque au tracteur et chargeons l’ensemble des monts de laurier et

troène toujours en direction de la zone de stockage.

Nous pouvons nous consacrer maintenant au montage d’une partie des lisses en bois qui vont

délimiter cet espace technique.

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3.5 LISSES EN BOIS

Plan :

Matériels et difficultés :

Pour réaliser cette clôture en bois nous allons utiliser des poteaux en bois pré percés dans

lesquels se fichent des lisses en bois. Pour réaliser les trous, nous avons à notre disposition

une tarière STIHL avec une mèche permettant de creuser. Cet outil fonctionne aussi au

mélange à 2%.

Afin de faire tenir les lisses dans les poteaux nous utiliserons des vis agglos à tête torx (plus

solide que les autres) que nous enfoncerons à l’aide d’une visseuse sans fil DEWALT (18

volts). Comme nous sommes susceptibles de rencontrer des pierres, nous nous équipons d’une

barre à mine et d’une massette.

La principale difficulté de cette partie du chantier réside dans le fait que nous allons

rencontrer beaucoup de cailloux mais aussi les racines des arbres alentours. Nous nous

équipons aussi de l’élagueuse STIHL MS200T sur laquelle nous montons un vieux guide et

une vieille chaîne.

Tarière Stihl Perceuse Dewalt Vis agglos Masse

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L’autre problème vient du fait qu’il nous est interdit de sceller les poteaux à l’aide de ciment.

Nous décidons alors d’utiliser des bûchettes de bois que nous fendons à la hachette et que

nous planterons à la base des poteaux. Nous taillons les extrémités pour qu’elles pénètrent

mieux dans le sol. Pour cela nous utilisons la masse.

Un long cordeau et différents piquets complètent l’attirail.

Réalisation :

Nous commençons par installer les cordeaux, l’opération est relativement simple car il n’y a

qu’un angle. Nous installons en premier lieu le poteau qui fait l’angle. A l’aide de la tarière

nous réalisons le trou et plantons le poteau que nous bloquons sommairement à l’aide des

buchettes. Nous pouvons dès lors faire les prochains trous. Pour cela nous montons les lisses

dans le poteau d’angle et amenons l’autre poteau. Avec une tige, nous matérialisons

l’emplacement pour le trou et le réalisons toujours à l’aide de la tarière. Une fois ce trou

réalisé, nous ajustons la lisse dans les deux poteaux, et en utilisant un niveau nous contrôlons

l’horizontalité de l’ensemble. Une fois l’horizontalité trouvée, nous fixons provisoirement les

poteaux avec les lisses à l’aide des vis agglos. Nous procédons ainsi pour toute la longueur.

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Nous rencontrons différents problèmes. Tout d’abord, lorsqu’on se trouve dans un

amas de pierres, la tarière est inutile et un marteau piqueur serait plus adapté. Nous creusons

donc la pierre à la barre à mine. Lorsque qu’il n’y a pas de pierres, il y a des racines qui

rendent aussi la tarière inutile, c’est alors que nous utilisons l’élagueuse montée avec un vieux

guide et une vieille chaîne.

Ces soucis empêchent de réaliser un alignement parfait aussi bien sur la hauteur que

sur la longueur.

De plus, l’usage du béton étant interdit, nous utilisons des moyens peu adéquats

comme les bûchettes taillées, qui s’avèrent très dures à enfoncer en force à la masse. Nous

utilisons plus loin des pierres que nous enfonçons aussi en force pour fixer les poteaux.

L’installation d'une barrière va à l'encontre de la pensée rousseauiste mais elle est

probablement l'unique moyen pour éviter les passages répétés. Je doute de la tenue dans le

temps d’un tel ouvrage compte tenu des matériaux employés.

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CONCLUSION

La réalisation de ce projet m’a permis de prendre conscience de plusieurs choses.

Tout d’abord, dans le domaine technique, j’ai appris à organiser mon chantier, notamment en

ce qui concerne l’abattage et le façonnage. De cette organisation dépend la rapidité mais aussi

et surtout la sécurité de l’exécution. Outre cette organisation, c’est l’entretien du matériel qui

me semble maintenant primordial dans la réalisation de mon chantier. Un bon suivi du

matériel permet de travailler sereinement et efficacement.

Au delà de ces considérations techniques, grâce à la confiance que m'a accordée mon tuteur,

ce stage m’a permis de développer mon autonomie dans le travail, de parfaire mes

connaissances en ce qui concerne le milieu forestier et d’avoir accès à toutes sortes de

matériels.

Le travail dans un parc paysager prestigieux ouvert au public m’a aussi conforté dans l’idée

de persévérer dans ce domaine. Côtoyer les visiteurs chaque jour, échanger un bonjour et

surtout partager des connaissances est pour moi un réel bonheur et une perspective d’avenir

dans laquelle j’aimerais évoluer. Je pourrais ainsi mettre à profit mes qualités relationnelles

acquises lors de mes 6 années en tant qu’aide éducateur. Dans cette optique, j’ai réalisé un

autre stage dans un parc paysager atypique ouvert au public, à Dunkerque (Fort de Petite

Synthe), qui mêle vestiges des deux guerres mondiales, promenade et parcours santé, parcours

de pêche et plaine de jeux.

Afin de mettre à contribution mes études de géographie et d’aménagement, mon CAPA

Travaux Paysagers et mon intérêt pour le public, je vais suivre à l’issue de ma formation un

Brevet Professionnel Travaux Paysagers. Celui-ci me permettra d’accéder à d’autres

connaissances, d'approfondir celles déjà acquises, mais aussi d’envisager de travailler dans le

domaine qui me plait à savoir un parc paysager.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET NUMERIQUES

Bibliographie :

[img1] Ecole d'Hubert Robert, Les jardins d'Ermenonville, vers 1770, Aquarelle et gouache.

[img2] Deroy, Le Temple de la philosophie à la chèvre, 1820, Lithographie.

In Les jardins d'Ermenonville racontés par René Louis marquis de Girardin / récit imaginé

par Jean-Claude Curtil. - M. Hayot, 2003.

Sites Web, données géographiques, géologiques, climatiques et naturelles :

http://www.cr-picardie.fr/ : Données générales

http://www.brgm.fr/ : Données climatiques

http://www.picardie.developpement-durable.gouv.fr/ : Données générales

http://www.intercarto.com : Données cartographiques

http://www.natura2000.fr/ : Données environnementales

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http://www.kuhn.fr/ : Téléchargement d’images, retouches, et données techniques

http://www.majar.fr/ : Téléchargement d’images, données techniques

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http://www.sioen.com/Sip-protection/francais.html : Téléchargement d’images

http://www.husqvarna.com/fr/ : Données techniques sur l’abattage

http://www.dewalt.fr/ : Téléchargement d’images

http://www.leborgne.fr/ : Téléchargement d’images

http://www.deere.com : Données techniques

[Date de dernière consultation de ces sites : 30 novembre 2010]

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ANNEXES