Remplir la mission à la première tentative · Je vous souhaite donc un service exigeant. Pensez au fait que nous avons besoin de vos connaissances civiles. C’est avec celles-ci

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Remplir la mission à la première tentative 8 Le bataillon logistique 101 à 101% au service de la logistique de l’armée

Bataillon logistique 101

10 Des cérémonies animées par de la cornemuse et le Saint-NicolasBataillon logistique 21

12 90 militaires à l’hôpital cantonal d’AarauBataillon hôpital 66

armée.ch Brigade logistique 1 1 / 182

Editorial

Phot

o: C

ME

«Atteindre ensemble le but – c’est plus simple avec des subordonnés compétents»

D’innombrables manuels de gestion affirment que la ressource la plus importante d’une entreprise est l’employé. Des études suisses montrent cependant qu’un travailleur sur trois n’est pas motivé. A quoi cela est-il dû et quel est le lien avec l’Armée suisse ?

Deux points sont souvent invoqués pour expliquer l’insatisfaction des collaborateurs :1. Le supérieur n’estime pas le travail fourni à sa juste valeur.2. Le travail demandé n’est pas assez stimulant.

Le premier point n’exige pas de long commentaire. Nous voulons tous avoir un feedback de notre travail. Partageons donc notre point de vue avec nos subordonnés lorsque la situation s’y apprête.

La solution au deuxième point est la suivante : donner des compé-tences aux collaborateurs. Au sein de l’Armée suisse, des missions de plus en plus complexes doivent être accomplies. En tant que soldats, nous avons donc une plus grande responsabilité. Pour relever ce défi, chacun doit toutefois être en mesure d’assumer son devoir. La tâche du supérieur est désormais de donner les compétences nécessaires à ses subordonnés. C’est ici que la caractéristique unique de l’armée de milice suisse est mise en valeur. Dans nos rangs, nous possédons un incroyable éventail de connaissances civiles. Tirons parti de celles-ci.

Il existe plusieurs solutions pour l’accomplissement quotidien des tâches exigeantes. Un bon chef n’est pas celui qui sait tout. C’est au contraire celui qui implique ses subordonnés dans la recherche de so-lutions. La distribution de compétences a ainsi lieu à trois niveaux. Du supérieur à son subordonné, entre les subordonnés et des subor-donnés au supérieur. Une telle approche ne fournit pas seulement des résultats reconnus, mais instaure également un climat de confiance.

En tant que commandant de brigade, ma devise est : « Atteindre en-semble le but – exigeants, encourageants, justes ». Dans ce but, nous devons nous donner des compétences les uns les autres et faire avan-cer notre organisation grâce à un travail stimulant dans un environ-nement exigeant selon les principes de l’équité. Le résultat en sera des collaborateurs motivés.

Je vous souhaite donc un service exigeant. Pensez au fait que nous avons besoin de vos connaissances civiles. C’est avec celles-ci que vous rendez unique notre armée de milice. Une armée au profit de la liberté et de la sécurité.

Brigadier Silvano BarilliCommandant de la brigade logistique 1

armée.ch Brigade logistique 1 1 / 18 3

Sommaire

2 Editorial

4 Remplir la mission à la première tentative Rapport annuel de la brigade logistique 1

8 Le bataillon logistique 101 à 101% au service de la logistique de l’armée Bataillon logistique 101

10 Des cérémonies animées par de la cornemuse et le Saint-Nicolas Bataillon logistique 21

12 90 militaires à l’hôpital cantonal d’Aarau Bataillon hôpital 66

14 Quels sont les changements apportés par le Développement de l’armée Bataillon logistique 51

16 «Le prototype vole»

Table des matières

8 Le bataillon logistique 101 à 101% au service de la logistique de l’arméeBataillon logistique 101

10 Des cérémonies animées par de la cornemuse et le Saint-NicolasBataillon logistique 21

12 90 militaires à l’hôpital cantonal d’AarauBataillon hôpital 66

Impressumarmée.ch, le magazine des militaires de la br log 1, paraît deux fois par année en allemand et en françaisProchaine édition :2/2018 Délai rédactionnel : 30.10.2018 Parution : Decembre 2018Editeur : Commandant de la br log 1Rédaction : Lieutenant-colonel Glenn Müller-Amstutz, chef communication br log 1 ; Major Matthias Erny,of journaliste br log 1 ; cdmt br log 1, Worblentalstrasse 36, 3063 IttigenTraduction : Of spéc (cap) Nicolas MartiMise en page: Centre des médias électroniques (CME), BernePhotos : image de couverture iStock, pages 4–5 fotolia et OFAEImpression : Kromer Print AG, LenzburgChangements d’adresse: Les militaires incorporés les annoncent par écrit à leur chef de section de leurlieu de domicile. Tous les autres les annoncent par écrit au commandement de la br log 1Copyright : DDPS, domaine DéfenseInternet : www.armee.ch/log-br-1 www.logistikbasis.ch www.armee.ch


Rapport annuel de la brigade logistique 1

Remplir la mission à la première tentative Le brigadier Silvano Barilli, nouveau commandant de la brigade logistique 1, a salué le 11 janvier 2018 près de 700 per-sonnes au rapport de sa brigade qui s’est tenu au Congress Center de Bâle. En présence de nombreux invités de la politique, de l’économie et de l’armée, le commandant a montré à ses officiers et sous-officiers le rôle-clé que joue la brigade logis-tique 1 en tant que «brigade d’engagement » pour le Développement de l’armée (DEVA).

Major Matthias Erny, officier journaliste de la brigade logistique 1

Le brigadier Silvano Barilli a pris le com-mandement de la brigade logistique 1 le 1er janvier 2018. Sa mission est de soutenir les formations d’engagement de l’armée avec les 14’000 militaires de sa brigade afin que celles-ci soient rapidement prêtes en cas de mobilisation. L’augmentation de la disponi-bilité est le changement majeur opéré par le Développement de l’armée (DEVA). « Le 1er janvier 2018, l’armée a franchi un cap très important. Le Développement de l’armée implique de nombreux défis. La brigade logis-tique devient une brigade d’engagement », a déclaré le commandant de brigade.

Qualité et quantitéPour la brigade logistique, le DEVA signifie la chose suivante : fournir des prestations logistiques autant qualitativement que quan-titativement à la première tentative. Selon le commandant de brigade, il s’agit donc d’établir sa propre disponibilité aussi rapidement que possible afin de soutenir ensuite au mieux, avec les collaborateurs civils de la Base logistique de l’armée (BLA), les formations d’engagement ainsi que les autres prestataires civils et mili-taires. Le divisionnaire Thomas Kaiser, chef de la BLA, l’a également souligné. Celui-ci a insisté sur l’importance de la collaboration entre la bri-gade logistique et la BLA. Selon lui, seule cette collaboration permet d’assurer des prestations logistiques sur une période prolongée.

Une pièce dans l’ensemble du systèmeUn bataillon logistique est affecté à chaque centre logistique de l’armée. Sans les pres-tations rapides fournies déjà à nombreuses reprises lors des cours de répétition par les bataillons logistiques, les formations d’enga-gement ne peuvent pas être équipées dans les temps et remplir leur mission. Le bataillon circulation et transport représente quant à lui la réserve stratégique de l’armée dans le domaine de la circulation et du transport. Il démontre en permanence ses capacités, par exemple à l’occasion d’événements interna-tionaux dans notre pays ou alors dans le cadre de ses innombrables transports en faveur de la BLA. Le brigadier Silvano Barilli a insisté sur la diversité des compétences et a souli-

Brigade logistique 1



gné qu’il devait pouvoir compter sur tout le monde en cas de force majeure : « L’ensemble du mécanisme ne peut remplir sa mission que lorsque chaque pièce tourne sans difficulté et transmet son mouvement à la suivante ».

Leadership: exigeants, encourageants, justesLe brigadier Silvano Barilli est conscient qu’une phase de transformation telle que le DEVA nécessite de la patience : « Nous nous laissons cinq ans pour la mise en place. Nous nous assurons ainsi de ne pas devoir à procéder à des adaptations précipitées ». L’engagement personnel et l’état d’esprit de toutes les personnes concernées sont des facteurs critiques de succès. Pour cela, il faut du « leadership ». Pour le commandant, il est également important que le but du DEVA soit atteint ensemble. Il prie donc ses cadres militaires d’accepter le changement et de résoudre les conflits en recherchant des solutions. C’est sous la devise « exigeants, encourageants, justes » qu’il a résumé ses attentes. Et finalement de souligner : « Ces prochaines années, la brigade logistique 1 sera un rouage essentiel dans l’application du Développement de l’armée ». n

Brigadier Silvano Barilli

Silvano Barilli est né et a grandi à Bellinzone (TI). Après la maturité, il a obtenu une licence en gestion d’entreprise à l’Université de Zurich. Il a ensuite travaillé dans l’économie privée chez Yves Rocher SA (Suisse), puis à l’UBS. En 1997, il est entré dans le corps d’instruction des Forces aériennes. En 2000, il est devenu officier supérieur adjoint au commandant de la brigade d’aérodrome 32. De 2004 à 2005, il a été engagé comme chef de la planification, chef de la logistique et remplaçant du chef d’état-major à l’état-ma-jor de la Formation d’application de l’aviation 31. De 2006 à 2009, il a été affecté à la For-mation supérieure des cadres de l’armée en tant que chef de groupe / coach d’état-ma-jor et officier supérieur adjoint au comman-dant des stages de formation. En 2009, il a effectué un engagement à l’étranger en fa-veur de la Swisscoy. De 2009 à 2011, il a oc-cupé le poste de remplaçant du commandant de l’instruction en formation de l’aviation et de l’école d’officiers à Payerne. En 2011, il a pris le commandement de l’école de recrues et de sous-officiers d’aviation. En 2014, il est devenu chef de projet du développement des Forces aériennes. En 2016, il a été pro-mu, parallèlement au grade de brigadier, chef d’état-major du chef de l’armée. Il exerce la fonction de commandant de la brigade logis-tique 1 depuis le 1er janvier 2018.

Le divisionnaire Thomas Kaiser, chef de la Base logistique de l’armée.


Transmission du commandement

Le rapport annuel de la brigade logistique 1 a été marqué la transmission du commande-ment de la brigade au brigadier Silvano Ba-rilli par le divisionnaire Thomas Süssli, qui la dirigeait depuis septembre 2015. Celui-ci a repris début 2018 le commandement de la Base d’aide au commandement de l’armée (BAC).


Le divisionnaire Thomas Kaiser transmet le drapeau au brigadier Silvano Barilli … … et succède ainsi au divisionnaire Thomas Süssli.

Le brigadier Barilli devant les drapeaux de la brigade logistique 1



Bernhard Heusler

Durant le rapport de brigade, Bernhard Heusler, ancien président du FC Bâle, s’est exprimé sur le thème du leadership. « Le foot-ball est un jeu dont les pseudo-experts se sont emparés et qui a toujours fasciné les gens ». Il a également souligné que former une équipe de football était une chose très si-milaire à l’armée : « La confiance fondamen-tale est générée par des valeurs comme l’au-torité, le respect et l’empathie. Les joueurs finissent alors par accepter de s’asseoir sur le banc des remplaçants, car ils sentent qu’ils font partie d’une équipe et que le staff leur fait confiance ». Le FC Bâle est avec ses 12 titres de champion suisse lors des 15 der-nières années (20 au total) actuellement le meilleur club de football en Suisse. En 2009, il a dû se réformer de manière dramatique à la suite d’une baisse financière.

Le divisionnaire Thomas Kaiser transmet le commandement de la brigade logistique 1 au brigadier Silvano Barilli.

Bernhard Heusler à propos du leadership dans le sport.

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SIF 2017 – Le bataillon logistique 101 à 101% au service de la logistique de l’armée

Aussi vite que possibleAvec le Développement de l’armée, le bataillon logistique 101 est devenu une formation de milice à disponibilité élevée (MADE) et doit être prêt en tout temps. C’est pour cette raison que la devise du cours de répétition 2017 était «ESRAM» (Einsatz so rasch als möglich). Après quatre semaines intensives, une constatation s’impose: le bataillon logistique 101 est prêt à affronter les défis du DEVA.

Premier-lieutenant János Dominic Frei, officier presse et information du bataillon logistique 101

Le cours des cadres était placé sous le sceau de l’instruction préalable par le centre individuel d’entraînement et de la remise à jour indivi-duelle des connaissances de chacun. En accomplissant leur mission, le bataillon logistique 101 et ses partenaires du centre logistique de l’armée de Hinwil ont effectué ensemble leur formation continue, que ce soit dans le domaine du ravitaillement avec l’inspection du magasin matériel pour les corps de troupe MADE ou l’établisse-ment d’une liste de contrôle pour les travaux de protection de l’in-frastructure logistique.

Mobilisation aussi vite que possibleL’entrée en service aux différents emplacements s’est effectuée au moyen d’un SMS. Contrairement aux années précédentes, la prise de l’étendard du bataillon logistique 101 s’est déroulée par compa-gnie à trois endroits différents afin de contribuer à la devise ESRAM. Les premiers détachements en faveur de la Base logistique de l’armée (BLA) étaient déjà au travail le mardi soir. Fidèle à sa mission, le ba-taillon logistique 101 a oeuvré au profit de son centre logistique affec-té, à savoir le centre logistique de l’armée de Hinwil, mais également à d’autres emplacements dans le reste de la Suisse dans les domaines du ravitaillement, de la maintenance et du transport.

En route pour le centre logistiqueLa compagnie ravitaillement 101/1 (dès 2018 compagnie logistique 101/1), placée sous la conduite du capitaine Markus Haltinner, a œu-vré en faveur de tous les centres logistiques de l’armée. L’état-major du bataillon logistique 101 n’a reçu les missions que le lundi matin au début de la mobilisation. La planification de l’engagement a été terminée le même jour et les commandants de compagnie ont en-suite reçu les ordres pour accomplir la mission.

Lieu d’engagement : atelierLa compagnie maintenance 101/2 (dès 2018 compagnie logistique 101/2) a travaillé dans divers ateliers en s’appuyant sur l’infrastruc-ture des partenaires civils. Lors d’un exercice de plusieurs jours, l’en-durance des spécialistes de la maintenance a été mise à l’épreuve. Le but était d’exercer les processus, la reddition et l’acquisition de pièces de rechange dans le cadre de l’exploitation d’un atelier. Des détache-ments mobiles ont soutenu les autres compagnies lors des services de parc hebdomadaires et des préparatifs à la reddition des véhicules.

Mobilisation également lors de la prise des véhiculesQuelques ajustements dans la structure de la compagnie d’état-major logistique 101 ont déjà été effectués avant le début officiel du DEVA. La section transport, et avec elle tous les chauffeurs, a été incorporée dans la compagnie d’état-major logistique 101, comme le prévoit la

Remise de l’étendard à Winterthour.



https ://www.facebook.com/logbat101/

Changement du moteur du Piranha.Les conducteurs de chariots élévateurs ont un rôle clé au sein du bataillon logistique.

Atelier de la compagnie maint.

Centre individuel d’entraînement.

réorganisation du DEVA. Toutes les missions sont ainsi traitées à la centrale de conduite de la circulation. Aucune mesure préalable n’a été prise lors du cours des cadres afin de pouvoir exercer la mobili-sation de façon réaliste. La prise des véhicules n’a ainsi eu lieu que le premier jour du cours de répétition.

PerspectivesPour le bataillon logistique 101, le DEVA engendre quelques chan-gements. Le bataillon logistique 101 sera provisoirement réduit en

2018, mais cela afin de croître de deux compagnies logistiques sup-plémentaires d’ici 2023. Ravitaillement et maintenance seront ré-unis dans la même compagnie afin de fournir des prestations lo-gistiques de manière encore plus efficace. C’est dans ce but que le bataillon logistique 101 entraîne chaque année sa coopération avec le CLA de Hinwil afin de rendre mobile la Suisse orientale selon la devise «aussi vite que possible». n



SIF 2017

Des cérémonies animées par de la cornemuse et le Saint-Nicolas Jadis, lorsqu’un camion militaire traversait un village, les enfants s’empressaient de courir derrière lui et de crier «chocolat, biscuit militaire». Ces images se font malheureusement plus rares à notre époque. Ainsi, la prise et la remise de l’étendard sont de très bonnes opportunités pour raviver dans les esprits ces images qui ont marqué notre jeunesse. Et par le biais de ces événements, montrer aux enfants et à la population locale que leur armée est belle et bien présente.

Team 21

Mardi 21 novembre, à 21H21, le bataillon logistique 21 prend son étendard. Cérémonie particulière en basse ville de Fribourg, devant l’ancienne caserne des troupes du soutien, dans une ambiance très intime. La fraicheur présente a été balayée par l’excellente presta-tion d’un joueur fribourgeois de cornemuse ainsi que la présence de la guggenmusik locale des 3 canards. Les habitants présents sont ve-nus en nombre pour partager un moment convivial tout en appré-ciant un bon thé chaud et du chocolat militaire.

Saint-Nicolas vient assister à la remise du drapeauMercredi 6 décembre, jour de la St-Nicolas, le bataillon logistique 21 rend son étendard. La commune de Givisiez (FR) accueille à bras ouverts cette manifestation : une première dans le village. Une ex-position de véhicules, des activités pour les enfants et la présence du St-Nicolas en personne ont permis de représenter dignement les cou-leurs de l’armée au sein de sa population. Le grand nombre d’invi-tés et citoyens présents a rempli de fierté les soldats et cadres : un vé-ritable succès !

Fin du bat log 21… version armée XXILe développement de l’armée impose la disparition de la compa-

gnie ravitaillement et de la compagnie maintenance ainsi que le re-maniement de la compagnie d’état-major. Cette situation a bien en-tendu provoqué de grandes déceptions au sein des soldats et cadres, sans pour autant ébranler leur moral. Ainsi donc, le bataillon logis-tique 21 version armée XXI va devoir succomber… pour mieux re-naître de ses cendres tel un phœnix en 2018, sous un nouveau visage : affaire à suivre. n



https ://www.facebook.com/batlog21/


Bataillon hôpital 66

https ://www.facebook.com/spitbat66/SIF 2017

90 militaires à l’hôpital cantonal d’AarauDans le cadre du cours de répétition (CR) qui s’est déroulé du 20 novembre au 8 décembre 2017, le bataillon hôpital 66 a effectué un entraînement à l’hôpital cantonal d’Aarau et à l’hôpital de Zofingue. L’objectif principal était d’exercer la collabo-ration avec les établissements civils en prévision d’un cas de force majeure.

Capitaine Salome Wüthrich, officier presse et information du bataillon hôpital 66

En 2017, le bataillon hôpital 66 a pu collaborer avec l’hôpital cantonal d’Aarau et l’hôpital de

Zofingue. Les travaux préliminaires entre les responsables du bataillon hôpital 66 et des deux hôpitaux ont duré trois ans. « Grâce à ce CR, nous avons la possibilité d’entraî-ner la coopération avec les hôpitaux et de

connaître leur fonctionnement. De même, les hôpitaux apprennent à connaître le batail-lon hôpital et savent comment celui-ci peut être utilisé. Cela permet aussi à mes soldats de mettre en pratique leurs connaissances

Le soldat Melanie Hauser au travail à la clinique pour femmes.

Des militaires en soutien à la buanderie. Instruction avec examen final avant l’engagement : ici lors de la prise de tension artérielle.

acquises à l’école de recrues et de gagner en sécurité. Les spécialistes du service sani-taire coordonné de l’armée (SSC) assurent le contrôle de qualité lors de l’instruction pré-liminaire ainsi que l’encadrement technique de nos soldats lors de l’engagement », explique le lieutenant-colonel Alfio Finochiaro, com-mandant du bataillon hôpital 66.

Engagement dans de nombreux services de l’hôpitalLes militaires ont travaillé par tranches sans interruption durant huit jours. Avant la prise du travail, les soldats hôpital se sont rassem-blés dans la station d’opération protégée. Ils ont ensuite changé leurs vêtements. Pour des questions d’hygiène, ils étaient en effet habil-lés en tenue d’hôpital. Ils ont travaillé dans les soins, à la pharmacie de l’hôpital, au labora-toire, à la technique, en cuisine, à la buanderie et au service de sécurité. Les responsabilités données aux militaires du bataillon hôpital 66 dépendaient de leur formation militaire et de leurs connaissances civiles préalables. Le soldat Damian Ammann a par exemple été envoyé au service de pédiatrie : « Avoir à faire à des gens différents et apprendre à connaître les besoins des jeunes patients est pour moi

très précieux ». Tous les soldats engagés dans les soins possédaient au moins un certificat d’auxiliaire de santé CRS. Cette formation est déjà dispensée à l’école de recrues. Lors de la première semaine du CR, les soldats qui devaient se qualifier pour l’engagement à l’hôpital ont également dû se soumettre à des tests théoriques et pratiques.

Elargir l’horizonPour les soldats, cet entraînement à l’hôpital cantonal d’Aarau fut une expérience enri-chissante. Les militaires employés au sein d’un établissement médical dans le civil ont pu découvrir le fonctionnement du même service dans un autre hôpital. Certains ont pu travailler dans une autre station, ce qui a élargi leur horizon. Quant aux soldats qui

n’exercent pas de profession dans les soins, mais qui possèdent un certificat d’auxi-liaire de santé, ils ont pu approfondir leurs connaissances théoriques avec les employés des hôpitaux. Le soldat hôpital Melanie Hauser résume son expérience comme suit : « C’est génial de pouvoir mettre en pratique ce que nous avons appris. Pour moi, ce serait naturellement bien si l’engagement à l’hôpital pouvait se prolonger ». Bien que son souhait n’ait pas pu être réalisé, une chose est cer-taine : l’engagement a permis de rafraîchir les connaissances afin d’être prêt en cas de catastrophe. n

Les bataillons hôpital font office de réserve stratégique de la Confédération comme soutien de la santé publique civile et ont quatre missions principales : 1. Soutenir en personnel les hôpitaux civils et d’autres institutions, 2. Etablir et exploiter une station d’opération protégée sous un hôpital civil, 3. Etablir et exploiter un emplacement improvisé (par exemple une halle de gymnastique)

ainsi que 4. Exploiter l’hôpital militaire souterrain d’Einsiedeln (SZ). Un bataillon hôpital peut exploiter

près de 200 lits et possède aussi des spécialistes dans le domaine de l’hygiène, du nettoyage et du laboratoire.

Exercice d’évacuation à l’hôpital cantonal d’Aarau.

Bataillon hôpital 66



SIF 2018

Quels sont les changements apportés par le Développement de l’armée Avec le Développement de l’armée (DEVA) apparaissent les nouvelles formations de milice à disponibilité élevée (MADE), qui doivent pouvoir être engagées en peu de temps. Ce nouveau système impose des exigences élevées à la logistique et requiert l’engagement ciblé du bataillon logistique 51. Une journée passée en compagnie des soldats ravitaillement de la compagnie logistique 51/1 donne un aperçu du déroulement de la reddition du matériel à la Base logistique de l’armée (BLA).

Capitaine Patrick Riem, officier presse et information du bataillon logistique 51

Dans les coulissesJeudi matin, deuxième semaine du cours de répétition 2018. Un groupe de soldats ravitaillement est en route pour Thoune. Au pro-gramme aujourd’hui se trouve le rétablissement de la disponibili-té du matériel d’instruction (REDIMA). Il s’agit pour la troupe de rendre, contrôler, compter, attacher et transporter le matériel. Ce que les troupes peuvent réparer sur place, est réparé. L’équipement sale est nettoyé. Pendant ce temps, les sergents-majors des compa-gnies vérifient que le matériel distribué au début du cours soit entiè-rement retourné. Ces heures intensives font partie des classiques de la fin d’un service.

Pour quelle raison un groupe de soldats ravitaillement de la com-pagnie logistique 51/1 s’occupe-t-il de la REDIMA? Ce n’est en ef-fet pas le matériel du bataillon logistique 51 qui est rendu, mais celui d’un bataillon de défense NBC arrivant à la fin de son cours de répé-tition. Les soldats, sous la conduite de leur chef de groupe, le sergent Cyril Chrétien, sont là en soutien des collaborateurs de la Base lo-gistique de l’armée. Le nombre restreint de soldats présents indique qu’il s’agit d’un engagement ciblé du bataillon logistique 51. Ces mi-litaires ont été choisi, car ils ont non seulement une formation mili-taire, mais aussi une formation civile dans le domaine. De plus, les petits groupes sont capables de déplacer beaucoup de choses, notam-ment grâce au chariot élévateur pour allées étroites.

L’équipement d’une formation de milice à disponibilité élevéeLa particularité de cette troupe NBC qui effectue la REDIMA lors de la dernière semaine de cours est d’être une formation de milice à dis-ponibilité élevée (MADE). En cas de force majeure, cette formation doit pouvoir être équipée, formée et prête pour un engagement dans un délai de 24 à 96 heures. Pour s’assurer que le matériel nécessaire à la mobilisation soit disponible, des dispositions doivent être prises lors de la reddition du matériel à la fin du service. Pour les employés de la Base logistique de l’armée et les soldats, cela signifie concrète-ment que le matériel doit être entreposé dans un magasin MADE et être prêt à l’emploi. En cas d’événements particuliers, en raison des-quels la troupe devait être mobilisée, le matériel serait directement prélevé de ce magasin.

Le matériel doit toujours être prêt à l’utilisationLorsqu’il est défectueux, incomplet ou manquant, l’équipement est classé en tant que « matériel F ». S’il est au contraire prêt à l’emploi, il est qualifié de « matériel A ». Etant donné qu’il n’a pas le droit d’être stocké dans un magasin MADE, le matériel F doit être si possible complété ou réparé sur place. Si le matériel pour les MADE est prêt à l’utilisation, les soldats le chargent sur des camions qui l’amènent dans un magasin près de Spiez. Celui-ci est réservé pour ces troupes NBC et contient le matériel nécessaire en cas de mobilisation. Le ma-tériel stocké dans le magasin est inscrit sur un tableau synoptique. Ce dernier est un document indiquant la quantité et l’emplacement du matériel dans le magasin. Sur chaque palette se trouve par ail-leurs une illustration du matériel conservé afin que son contenu soit visible en un coup d’œil, cela dans le but de rendre plus facile la prise du matériel.

Matériel sous réserve de redditionTout le matériel A qui n’est pas stocké dans le magasin MADE se trouve dans le nouveau magasin à allées étroites de Thoune. Un sol-dat du groupe ravitaillement est formé pour conduire le chariot élé-vateur pour allées étroites, qui avec ses sept vitesses peut déplacer le matériel à une hauteur de 13,7 m et une longueur de 50,77 m pour 8195 emplacements de palettes. Il existe encore une autre catégorie de matériel. Elle serait en soi destinée au magasin MADE, mais ne peut pas y être stockée. Elle est notamment composée par les véhicules. Ceux-ci doivent être immédiatement à disposition en cas de mobi-lisation, mais risqueraient d’être défaillants à cause de leur inactivi-té prolongée s’ils étaient entreposés dans le magasin MADE. Cette catégorie est qualifiée de matériel sous réserve de reddition. Au lieu d’être stocké, ce matériel est utilisé par d’autres troupes. En cas de ca-tastrophe, il devrait être immédiatement rendu au centre logistique de l’armée afin que les MADE puissent être équipées dans les temps.

Le succès grâce à un engagement cibléCes différents matériaux, biens d’équipement et autres véhicules requièrent un système ingénieux et un engagement ciblé, pour le bataillon logistique 51 au centre logistique de l’armée de Thoune, afin que la troupe puisse être complètement équipée de manière ef-ficace et dans les délais. n



Le matériel d’urgence des troupes NBC est transporté dans les environs de Spiez et est stocké.

Dans le magasin MADE, le matériel est toujours prêt à l’utilisation et son emplacement précis est indiqué sur le tableau synoptique.

Une partie du matériel est entreposée dans le nouveau magasin à allées étroites de Thoune.


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La Formation supérieure des cadres de l’armée

Stage de formation de commandement à l’échelon des corps de troupe

«Le prototype vole» À partir du 26 février 2018, la Formation supérieure des cadres de l’armée (FSCA) organise un stage de formation de commandement entièrement repensé. En effet, l’ancien SFC II, le stage d’état-major I et le stage de formation technique A sont désormais réunis à l’École centrale en un seul stage de formation de commandement à l’échelon des corps de troupe (SFC C trp). La FSCA entend ainsi relever les points communs dans la formation des cadres de l’armée en assurant la continuité et l’uniformité. Après une première semaine de cours, tant le commandant du stage que ses participants sont satisfaits de cette nouvelle formule.

Communication FSCA

Jusqu’à présent, les collaborateurs d’état-major et les chefs de l’en-gagement à l’échelon du C trp, les futurs commandants de C trp et les aspirants officiers d’état-major général se formaient à leurs fonc-tions en suivant des stages séparés. Le SFC II, le stage d’état-major I et le stage de formation technique A sont désormais réunis en un seul stage de cinq semaines pensé pour l’ensemble des futurs cadres à l’échelon du C trp.

Uniformité et continuitéÀ travers cette réorganisation, l’École centrale tient compte du déve-loppement de l’armée (DEVA) dont l’un des objectifs est justement d’améliorer la formation des cadres. Comme, au début de la forma-tion, les classes mélangent déjà les différents titulaires de fonction, il est désormais possible, grâce à ce stage commun, d’uniformiser les contenus en renforçant la cohérence des savoirs. Le colonel EMG Vogler, commandant du SFC C trp, en est persuadé : « En suivant en-semble le SFC C trp, les participants comprennent mieux les pers-pectives et les défis des autres fonctions du C trp. Ils se font une idée plus complète de la situation et sont plus aptes à la collaboration. »

Pas moins mais autrementLe SFC C trp dure moins longtemps que les anciens stages, mais le contenu reste le même, il est simplement réparti autrement : « Le com-mandement de l’Instruction fixe les contenus à étudier avant, pen-dant et après le stage. Le service pratique, par exemple, permet d’ap-profondir la matière. » L’idée est de passer plus vite à la pratique et de s’exercer plus souvent. Car c’est justement l’expérience, dans toute sa richesse, qui fait la différence dans la formation militaire des cadres.

Premier bilan intermédiaireLe col EMG Vogler tire des conclusions positives de la première se-maine : « Il faut encore affiner le tout, c’est normal, tout ne peut pas être parfait d’emblée, mais les premières expériences sont réjouis-santes. » Et de résumer en souriant : « Le prototype vole. »

Un des participants, le premier-lieutenant Michael Bachmann, est tout aussi élogieux : « L’ambiance de travail est excellente dans notre classe. » Dans le civil, Michael Bachmann est monteur frigo-riste. Cette formation de cadre va lui être utile dans son métier : « Par exemple, le SFC C trp m’apprend à appréhender un problème dans sa complexité et à le conceptualiser. Cela me servira pour m’organiser sur mes chantiers et pour structurer mon travail. »

Le commandement du SFC C trp va accumuler d’autres expé-riences ces prochaines semaines. Comme le rappelle le col EMG Vo-gler : « Seule l’expérience donne la capacité à identifier les enjeux. C’est la clé pour continuer à s’améliorer, à se rapprocher des objectifs. » n

Documents

Remplir la mission à la première tentative · Je vous souhaite donc un service exigeant. Pensez au fait que nous avons besoin de vos connaissances civiles. C’est avec celles-ci