34
7 ème Conf. Nationale du HCME : Quand Habib Sylla défie les hautes autorités de la Transition Passation de commandement à la Douane : Mahamet Doucara s’en va la tête haute MALI 936 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION VENDREDI 17 SEPTEMBRE 2021 L'information est l'oxygène des temps modernes Rencontre Assimi-Conseil supérieur de la magistrature : Lutter contre la corruption sans état d’âme. Al Saharaoui neutralisé Agonie ou radicalisation de l’EIGS ?

Rencontre Assimi-Conseil supérieur de la magistrature : L

  • Upload
    others

  • View
    4

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

7ème Conf. Nationale du HCME : Quand HabibSylla défie les hautes autorités de la Transition

Passation de commandement à la Douane : Mahamet Doucara s’en va la tête haute

MALI

936www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

VENDREDI 17 SEPTEMBRE 2021L'information est l'oxygène des temps modernes

Rencontre Assimi-Conseil supérieur de la magistrature :Lutter contre la corruption sans état d’âme.

Al Saharaoui neutralisé

Agonie ou radicalisation de l’EIGS ?

Au cours des dernières 24 H

15 020dont 319 font l’objet d’un suivie médical

14 203 545cas confirmés Guéris Décès

Bilan global de la situation du Covid 19

Echantillons testés

Nouveaux guéris Nouveaux décès

18 13

1537

02Nouveaux cas confirmés

16 Sept.2021

malades hospitalisés dans les structures de prise en charge dontcas graves en soins intensifssuivis à domiciles

140693

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 3

Sommaire

/ Une /

/ Culture & société /

Al Saharaoui neutralisé : Agonie ou radicalisation de l’EIGS ?

Au Mali : « Il y a une urgence à travailler à l’émergence d’une intelligence collective » Migration : Retour volontaire au pays de 109 personnes Lutte contre le terrorisme : Le chef du groupe Etat islamique au Grand Sahara tué Insécurité dans le cercle de Niono : SOS les populations vivent l’enfer imposé par les groupes armés Fonds COVID : Les services des Impôts font des siennes ! Violation des droits de l’homme : L’ONU donne des chiffres inquiétants Communiqué de la CMA

Douentza : Deux projets MINUSMA pour réduire les violences communautairesKita : La légion de Marie fête son centenaireSécurité alimentaire et nutritionnelle : 752 tonnes offert par l’Arabie Saoudite au Mali Journée africaine du droit d’auteur : Un levier du développement du Mali Passation de commandement à la Douane : Mahamet Doucara s’en va la tête haute

De la crise institutionnelle au diktat de la CEDEAO : Quelles propositions pour une transition réussie ? 100 jours de la primature Choguel : Vers une prolongation inévitable de la transition ! 7ème Conférence Nationale du HCME : Quand Habib Sylla défie les hautes autorités de la Transition Rencontre Assimi - Conseil supérieur de la magistrature : Lutter contre la corruptionsans état d’âme.

Sikasso : Le ministre Andogoly Guindo visite les infrastructures de son département

En fin de mandat : La chancelière Angela Merkel à Paris pour un dernier dîner de travail à l'ÉlyséeLa Guinée : Le pays sera-t-il sanctionné lors du sommet de la CEDEAO ?

Ligue des champions : L’Ivoirien Haller s’offre un quadruplé face au Sporting Portugal

P. 4

P. 11P. 11P. 12

P. 12P. 13P. 13P. 13

P. 15P. 17

P. 18P. 19P. 20

P. 22

P. 24

P. 26

P. 27

P. 29

P. 30P. 31

P. 32

P. 12 P. 18 P. 24

/ International /

/ Actualité /

/ Politique /

/ Brèves /

Edité par la Société Agence Malienne de Presse et d’Informations(AMPI)Siège : Rue du Gouverneur (902) Immeuble Baye Niass – Faladié (Bamako – Mali)Email : [email protected] Site Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

Comité de rédactionQuotidien numérique d’informations générales paraissant du lundi au vendredi

• Gérant : Moctar Sow• Redacteur en Chef : ...........• Rédaction Générale : Karamoko B. Keïta, Moctar Sow, Ibrahim Sanogo, Yama Diallo • Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : ...........

/ Sport /

Selon différentes restitutions et compterendu du sommet du G5-Sahel de Pau(France) en Janvier 2020, Adnan Abou

Walid al-Sahraoui et le groupe État islamiqueau Grand Sahara (EIGS) avaient été désignéscomme ennemis publics à abattre par la forceBarkhane et ses alliés et par le G5-Sahel. Unelutte implacable avait en conséquence été en-gagée contre cette organisation, un groupeterroriste. Cette lutte visait principalement sonchef Al-Sahraoui et deux autres cadres dumouvement qui crée la désolation et la mortdans tout le Sahel et même au Sahara. A en

croire les dernières révélations, Adnan AbouWalid al-Sahraoui a été tué fin août 2021 auxenvirons de la ville de Ménaka vers la frontièrenigérienne. D'après une source proche de l'Élysée, c'estun raid aérien, sans renfort au sol, qui l'a neu-tralisé. « Un faisceau de renseignements in-diquait la présence d'un haut cadre, poursuitcette source, mais nous n'étions pas sûrs qu'ils'agissait d'Abou Walid. » D'où le délai entrela mort du terroriste et l'annonce officielle.Confirmer son identité a pris des semaines.L’opération menée par des militaires français

a, également permis de neutraliser plusieursautres combattants de l’organisation État is-lamique au Grand Sahara.Sans être dans les secrets des dieux, cettemort affectera sans aucun doute et sérieuse-ment l’Etat islamique au grand Sahara. L’arbrene doit cependant pas cacher la forêt. La mortde la tête de proue de ce mouvement ne doitpas être considérée comme la fin du terro-risme dans le Sahel. En effet, les mouvementsterroristes ont toujours fait preuve d’unegrande capacité de renaître de leurs cendres.Comme le phénix ou le serpent à plusieurstêtes. D’ailleurs il se dit que la relève de AbouWalid Al-Sahraoui avait été préparée avant sonexécution. Et cela pour précisément prévenirun vide au sommet du mouvement synonymed’inefficacité. Car il fallait que le chef d’unetelle organisation soit particulièrement naïfpour ne pas imaginer que la mort le guette àtout instant.Maintenant il faut craindre que la mort WalidAl Sahraoui ne soit un motif de radicalisationde ses troupes et affidés qui opèrent surtoutdans la région dite des « trois frontières » auxconfins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.Une telle radication pourrait conduire à desactes désespérés, suicidaires visant parfois depaisibles populations désarmées et démunies.Dans le même temps, les forces françaises et

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/20214

Al Saharaoui neutralisé Agonie ou radicalisationde l’EIGS ?

UNE

Le chef du groupe État Islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid Al-Sah-raoui, est mort. L’information a été publiée sur le compte Twitter du président Emma-nuel Macron, tôt ce jeudi 16 septembre 2021. C’est un coup de massue sur l’Étatislamique au Grand Sahara. Une victoire des forces maliennes, sahéliennes, fran-çaises et internationales qui combattent les djihadistes, certes, mais l’ennemi pour-rait tenter de laver " l’affront " qu’il vient de subir.

celles du G5-Sahel pourraient intensifier leursactions. Les jours à venir pourraient être tu-multueuses dans cette zone déjà soumise àde rudes épreuves..L’annonce de l’élimination de Abou Walid Al –Sahraoui, a été presque concomitante avec lesrévélations de l’Agence Reuters sur la possi-bilité d’un futur engagement de la Russie auMali à travers la société Wagner. Hasard decalendrier ou communication de crise maîtri-sée, ces annonces simultanées ont suscitéune très forte polémique au Mali. Les parti-

sans d’une arrivée au Mali de troupes russesont très rapidement investi les réseaux sociauxsoit pour dénoncer un mensonge ou encore uncoup porté pour améliorer l’image de Barkhaneau Mali. Ces derniers se demandent pourquoila neutralisation de Al Sahraoui a tant tardé etse posent la même question pour le temps re-lativement long qui sépare la frappe meur-trière de l’annonce de la mort du terroriste. Lesservices français n’ont pas manqué d’expliquerque les vérifications à faire dans de pareillessituations dont difficiles, longues et minu-

tieuses et ne s’accommodent guère d’erreurs.Mais peu importe ces explications pour lescomplotistes : la France veut empêcher l’arri-vée des russes au Mali, point final.Il reste très clair que les enjeux militaires etdiplomatiques ne permettent pas à la Francede se livrer à une manipulation de si bas ni-veau surtout que les longues oreilles et lesyeux perçants des Etats-Unis sont partoutdans la région.Il ne faut par ailleurs pas oublier que Iyad AgAghali du Groupe pour le soutien à l’islam etaux musulmans (GSIM) opère dans la mêmezone et que malgré la mort de plusieurs desleurs, la présence de l’Etat islamique au grandSahel s’est accentuée ces derniers temps avecdes attaques meurtrières. Les successeurs de ce jeune saharaoui nédans les années 1970, d’abord étudiant en Al-gérie et militant du mouvement indépendan-tiste, le Front Polisario, auront-ils l’aura de leurchef qui était réputé avoir une autorité natu-relle et qui jouissait du prestige d’avoir bienstructuré son groupe après avoir co-fondé leMouvement pour l’unicité du jihad en Afriquede l’Ouest (le MUJAO).Tout laisse croire que l’affaiblissement del’EIGS serait profond et durable.

Moctar Sow

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 5

UNE

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/20216

UNE

YBC-Communication

#YBC/ACTUALITÉ INTERNATIONALE La police nationale présente ce jeudi 16 sep-tembre 2021 au commissariat central de N’Djaménades présumés malfrats arrêtés pour plusieurs infractions. Elle a également saisie sur eux des armes à feu, armes blanches,des produits physcotrophes, deux véhicules et plusieurs engins àdeux roues.TCHAD

Jeune Afrique

La France s'oppose aux négociations entre lajunte et une société du groupe Wagner en vued'un déploiement de mercenaires russes au Mali.Elles pourraient bouleverser toute la stratégie de lutte contre le ji-hadisme au Sahel.

Après plusieurs semaines de rumeurs, Emmanuel Macron a confirméla mort du chef du groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS).Jeune Afrique retrace la traque des forces françaises.

RFI Afrique

Une semaine après le coup d’État qui a ren-versé Alpha Condé, le Comité national de ras-semblement et de développement (CNRD) varencontrer « toutes les forces vives de la nation », selon son com-muniqué : partis politiques, organisations de la société civile, res-ponsables religieux, représentations diplomatiques ou encoreopérateurs miniers…Un programme marathon qui suscite des at-tentes, mais aussi des interrogations.

Au Tchad, après une décennie de lutte contre l'ancien régime d'IdrissDéby Itno, Mahamat Nour Ibedou, l'un des défenseurs des droits hu-mains de premier plan, et membre de la coalition de l’oppositionWakit Tama, se dit prêt à rejoindre le dialogue national mené le filsd’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby. Succès Masra, du parti Les Trans-formateurs lui aussi membre de Wakit Tama, rappelle que sur le fond,rien n'a changé et que ceux qui font confiance aux autorités risquentd'être trompés à nouveau.

L’opposant tanzanien Freeman Mbowe sera bientôt fixé sur son sort.Leader de Chadema, principal parti d’opposition dans le pays, il com-paraît ce mercredi 15 septembre devant la Haute Cour de Justice deDar es Salam. Il est jugé pour « financement de terrorisme » et «complot terroriste ». Son procès a déjà été maintes fois reporté. Il aété arrêté fin juillet pour avoir appelé à un rassemblement en faveurde réformes constitutionnelles. Une arrestation dénoncée par desorganisations de défense des droits humains. Son procès suscite, luiaussi, des interrogations.

LU SUR LA TOILE

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 7

UNE

Gouvernorat de la Région de Kayes

KAYES || LE 16 SEPTEMBRE 2021|| ACTUALITÉ...#ÉTAPE XIV DE LA VISITE DU GOUVERNEURDANS LES SERVICES RÉGIONAUXCe jeudi matin le Gouverneur a visité 5 servicespublics. Il s'agit successivement de la DirectionRégionale du Plan et Statistiques- Système d'AlertePrécoce #DRPSIAP, la Direction Régionale des Transports, la DirectionRégionale de la Mission Culturelle en passant par la Direction Ré-gionale de l'Hydraulique et la Coordination Régionale de l'APEJ.L'objectif de cette visite de courtoisie, non moins une prise de contactdu Gouverneur dans les services régionaux, est de s'enquérir desréalités du fonctionnement de ces structures et les conditions deces personnels.Partout où le Chef de L'Exécutif Régional s'est rendu, les constatssont presque les même. Les structures sont notamment confrontéesà des problèmes d'infrastructures, l'insuffisance du personnel et dumatériel adéquat.Après les échanges, très positif, le Gouverneur SOUMARÉ affirmeavoir pris bonne note. Il rassure que tout sera mis en œuvre dans lamesure du possible pour solutionner les éventuelles préoccupations. C'est sur des notes d'espoir et de satisfaction que la visite d'au-jourd'hui a pris fin.

DICKO NEWS

Le CNT a adopté le projet de loi portant am-nistie des faits survenus et ayant entraîné ladémission du président de la République du prési-dent de la transition et chef de l'état et du premier ministre, le 18

août 2020 et le 24 mai 2021avec 99 voix pour 2 voix contre et 2 abs-tentions.#Question qui sont ces deux (2) voix de personnes contre ?A connais pas à demander.Juste veux savoir ?

Elevons le niveau du débat par rapport à ces questions de merce-naires. En analysant la source de ces informations, vous vous rendez compted'une manipulation et d'un chantage sur fond de mensonge. Seulement le Mali a décidé de prendre en main sa souveraineté mi-litaire et sa souveraineté sur ses ressources minières.Le problème étant géopolitique et géostratégique, le Mali a opté pourla diversification de ses partenariats mettant fin au phénomène desous-traitance de ses ressources minières par une puissance quel-conque. Tout comme dans le passé, il existe désormais un contrat entre leMali et Une société Russe pour l'exploitation des ressources dans larégion de bougouni. Cette société pour des raisons de sécurité employera également unesociété de sécurité Russe pour la sécurisation de ses biens. Ce faisant, la suprématie du colonisateur irrespectueux dans sesrapports incestueux est sérieusement menacé. Le Mali à travers les autorités de la transition a opté pour une sou-veraineté militaire et non pour l'arrivée d'une force d'occupationquelque soit sa nature. Nous refusons l'utilisation de la situation au Mali comme un fondsde commerce ou une situation de guerre froide qui ne dit pas sonnom. En conclusion la priorité des autorités de la transition est la réadap-tation du traité de coopération militaire entre le Mali et la Francedans le but de se débarrasser des forces d'occupations tout en lais-sant l'armée jouer son rôle régalien de protection de l'Etat, des per-sonnes et leurs biens. C'est pourquoi l'ouverture d'une école de guerre sera effective dansles jours à venir. Aboubacar Aboubacar Sidick Fomba Aboubacar Sidick Fomba prési-dent du parti ADEPM et membre du CNT.

LU SUR LA TOILE

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/20218

UNE

FRANCE 24

Deux minutes seulement après son entrée en#LigueDesChampions, ce mercredi, SébastienHaller inscrit son premier but dans cette compéti-tion. Il poursuit son exploit en terminant le match avec un quadru-plé.Portrait de la future star de la #CAN au #Cameroun

NIANG TV

PROLONGATION OU PAS DE LA TRANSITION ? Au moment où l'on parlait de Transition, j'étaisparmi les gens qui avaient proposé 18 mois. J'enai même discuté avec certains chefs d'États qui proposaient 12 mois.Je leur ai dit que 12 mois étaient peu et qu'à la limite ils nous don-nent 18 mois. Il y'a des Chefs d'États qui m'ont appelé pour me direqu'ils étaient d'accord avec les 18 mois, à condition que ce délai soitrespecté. Aujourd'hui, la décision de prolonger ou pas émanera du Peuple sou-verain du Mali, qui doit se concerter de façon consensuelle pour quece débat ne nous mène pas à des contradictions internes.C'est mon point de vue.Cheikh Imam Mahmoud DICKO. Extrait de son interview accordée au Journal du Mali.

Mandela Cissé

GUINEE: FACE AU REFUS DE CONDE DE SIGNERSA DÉMISSION LA JUNTE MENACE...Nous vous informons que l’ancien Chef de l’ÉtatAlpha CONDÉ est pour l'instant en résidence surveillée et privé de

LU SUR LA TOILE

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 9

UNE

moyens de communication avec l'extérieur. Il est accompagné deson cuisinier et de son médecin-traitant Dr KABA.Alpha Condé refuse de signer sa démission officielle et de se retirerdu pouvoir. Face à cette obstination de l’ancien Président de ne pas reconnaîtrela légitimité du CNRD, un délai de cinq jours lui a été accordé. A dé-faut, Alpha Condé va devoir répondre a la justice de ses faits de cor-ruption et de répression meurtrière durant ses dix années de règne.Le CNRD.

Mohamed Diallo

La Pharmacie interne déclare une fausse rup-ture tout en récupérant l ordonnance qui est lapreuve de la distribution.Et ils vous demande d aller acheter en pharmacie dehors.

Larmes des pauvres

La #Barkhane a du mal à préciser la dateexacte de la mort de Adnan Abou walid ? laseule certitude est que l'opération a été conduitedu 20 au 22 août.

Armée française - Opérations militaires

#Barkhane | Du 17 au 22/08, les forces fran-çaises de @BARKHANE_OP en partenariat avec@FAMa_DIRPA ont conduit une opération dereconnaissance et de harcèlement contre un

groupe de l’EIGS dans le Liptako malien, au sud d’In Delimane, dansla forêt de Dangarous.

#Barkhane | Cette opération s’inscrit dans une manœuvre plus large,qui vise à stabiliser la situation sécuritaire dans le Liptako et leGourma, en partenariat avec les forces armées maliennes et nigé-riennes et avec la forces conjointe du G5 Sahel.

#Barkhane | La forêt de Dangarous, zone boisée difficile d’accès, estconnue pour abriter des campements de cadres et de membres del’EIGS ainsi que des plots logistiques.

#Barkhane | Cette opération a débuté par une phase de renseigne-ment qui a permis de confirmer les informations recueillies en jui.lors de la capture de 2 membres de l’EIGS dans la même zone. Lorsde cette 1e phase, une frappe aérienne a permis de neutraliser 2membres de l’EIGS.

LU SUR LA TOILE

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202110

UNE

#Barkhane | Dans une seconde phase, du 20 au 22/08, un groupecommando a reconnu puis fouillé la forêt de Dangarous, avec l’appuide drones et de Mirage 2000D. Des frappes aériennes ont été effec-tuées sur des objectifs clairement identifiés comme appartenant àl’EIGS.

#Barkhane | Bilan de l’opération : Plusieurs membres de l’EIGS ontété neutralisés, dont Abou Walid Al Saharoui, émir de l’EIGS. Desplots logistiques et de nombreuses ressources ont été

Primature du Mali

Le Haut Conseil Islamique invité aux AssisesNationales de la Refondation.Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a reçuce jeudi 16 septembre 2021 le bureau du Haut Conseil Islamiqueavec à sa tête M KONTAO.Les leaders religieux étaient venus rendre compte de leurs réflexionssur des questions majeures dont la résolution aidera à bien deségards à réussir la Transition.Le porte-parole du bureau Mohamed Maki Bah dira que les questions

LU SUR LA TOILE

religieuses méritent une réponse religieuse. Il soulignera entre autresl’emploi des arabisants afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent emballerdans cette situation où les activités criminelles se drapent dans unmanteau religieux. Maki Bah dira que même les imams formés auMaroc se trouvent désœuvrés sans oublier l’effectivité du mariagereligieux en passant par le statut des medersas et la gestion rigou-reuse du contenu de la formation.Le Premier ministre a rassuré ses interlocuteurs quant à la suite quisera réservée aux questions posées avant de les inviter à prendretoutes leur place dans la préparation, l’organisation et la mise enœuvre des conclusions des prochaines Assises.CCRP/Primature

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 11

BREVES

Ibrahim Maïga est ancien chercheur à l’Institut des études desécurité — ISS, ancien Conseiller spécial à la primature duMali et est actuellement Représentant résident de NIMD auSahel. Suite aux nombreuses réactions qu’ont suscité les ré-centes révélations de nos confrères de Reuteurs, annonçantun éventuel accord entre le gouvernement de la transition ma-lienne et des mercenaires russes du groupe Wagner, l’expertdes questions de sécurité et de gouvernance, auteur de Ré-pondre à l’insécurité dans le Liptako-Gourma, prend la paroleet estime « qu’il y a aujourd’hui une urgence à travailler àl’émergence d’une intelligence collective ».

Depuis la publication, le 13 septembre dernier, par un média in-ternational d’une information faisant état d’éventuels pourparlersentre le gouvernement malien et la société privée de sécurité

Wagner, le temps s’est comme arrêté à Bamako. La toile s’est rapide-ment enflammée. Les arguments simplistes ont fait leur grand retouret ont vite trouvé preneurs. La dichotomie artificielle entre les pro etanti a refait surface.L’agitation voire l’hystérie qui a gagné un certain nombre d’acteurs aussibien en Europe qu’au Mali illustre la complexité des relations que notrepays entretient avec ses partenaires occidentaux. Alors que le constatd’une décennie d’interventionnisme militaire « occidental » sans grandsrésultats semble largement partagé, les causes de cet enlisement etles solutions pour en sortir sont loin de faire consensus. On assistemême à un dialogue de sourds et à un véritable jeu de Ping-pong entreles différentes parties.« LA RÉFLEXION, C’EST AUSSI DE L’ACTION »Pourtant, s’il y a bien un domaine où la comparaison entre la situationdu Mali et celle de l’Afghanistan, toutes proportions gardées, est per-

Au Mali : « Il y a une urgence à travailler à l’émergence d’une intelligence collective »

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), enpartenariat avec le ministre des Maliens établis à l’Extérieuret de l’Intégration africaine, a facilité le retour volontaire desmigrants en provenance du Niger. Ils ont été accueillis, mardià leur arrivée, à l’Aéroport International Président ModiboKeita Sénou, par la cheffe de cabinet par intérim dudit Minis-tère, Zarha Walet Hamed Idda, en présence des autorités sé-curitaires et des membres de l’OIM.

Ils sont au total 109 migrants (104 hommes et 5 femmes), dont huitmineurs. Nos compatriotes ont été soumis au contrôle sanitaire.Avant d’embarquer dans les bus pour la maison d’accueil pour mi-

grant construite par l’État où ils seront logés et nourris par les parte-naires et les agents du Ministère. L’arrivée des migrants relève d’unegrande importance pour le département en charge des Maliens établisà l’Extérieur et de l’Intégration africaine.Selon Zahra Walet, à chaque fois qu’il y a la possibilité de faire revenirles migrants, le Ministère des Maliens établis à l’Extérieur, en partena-riat avec l’OIM, fait le nécessaire pour les accueillir à cœur ouvert.L’occasion était propice pour la cheffe de cabinet par intérim d’inviternos compatriotes à lutter contre la migration qui comporte plusieursdangers.

Mariétou KOITÉ / Source : L’ESSOR

Migration : Retour volontaire au pays de 109 personnes

mise, c’est celui de la contre-insurrection. En effet, par deux fois lesTaliban ont démontré l’extrême difficulté à gagner en contre-insurrec-tion. Vaincre son adversaire dans une telle situation n’est pas qu’unequestion de nombre, d’armement ou d’équipement. C’est aussi et surtoutla connaissance de l’environnement, des hommes et femmes qui y viventainsi que des symboles et des interdits.Ce n’est donc pas un ou plusieurs milliers d’hommes super entraînéset super équipés qui parviendront à neutraliser les groupes qui sèmentla terreur dans notre pays.Beaucoup de choses ont déjà été dites sur la nécessité de mettre l’outilsécuritaire au service d’une approche politique. Je rajouterai qu’il y aaujourd’hui une urgence à travailler à l’émergence d’une intelligencecollective. L’importance des enjeux commande une vigilance de tousles instants. La réflexion, c’est aussi de l’action !

Ibrahim Maïga / Source : Sahel Tribune

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202112

BREVES

C’est la peur au ventre pour les populations de Niono qui se sententabandonnées. Certaines essayent de résister tandis que d’autresfont allégeance aux nouveaux maîtres des lieux

Après la violation du pacte négocié par le Haut Conseil Islamique duMali (HCIM) entre les chasseurs (Dozos) et les Groupes armés, les po-pulations des villages composant le cercle de Niono, sont soumises àtoutes sortes d’exactions. Majoritairement agriculteurs, elles sont em-pêchées d’aller cultiver leurs champs et d’élever leurs bétails.Pour cause, les hommes armés sans foi ni loi qui sillonnent ces localitéssous forme de razzia, imposent à ces paisibles populations leurs diktats.Disant agir, conformément à l’esprit de la religion révélée par le pro-phète, Mohamet (PSL), ces prédateurs sont aujourd’hui à l’origine detous les désordres et le chaos dans ces localités.De même, les villages qui essayent de résister sont violemment répri-més. Ils empêchent, par exemple, aux villageois de cultiver leurschamps et ils s’emparent de leur bétail. Les plus résistants sont souventfroidement assassinés. Si l’État ne fait rien, ce sera bientôt trop tard »,dit-il.Ce lundi 13 septembre, ces hommes de la force du mal, se sont pris àdeux villages du cercle de Niono (région de Ségou) commune rurale deDiabaly. Il s’agit des villages de Songho et de Manignè. Pour échapperà leurs exactions et tueries, les habitants de Songho se sont enfuis, enabandonnant leurs habitations. Ainsi, ils ont respecté l’ultimatum parces bandits de grand chemin. Ceux de Manignè ont été victimes d’at-taques, faisant plusieurs morts parmi les habitants innocents.Contacté par nos soins, un habitant de Niono a estimé que cette situa-tion d’insécurité est devenue insupportable pour les populations locales.C’est pourquoi, il a lancé un cri de détresse. « Aujourd’hui, Niono estsur le point d’échapper à l’État malien. Les djihadistes sont en traind’occuper toute la circonscription, village par village, où ils imposentla charia.En conclusion, la situation sécuritaire, dans le cercle de Niono, s’estfortement dégradée aujourd’hui avec son corollaire Elle donne d’affron-tements au quotidien entre chasseurs traditionnels (Donzos) et groupesarmés. Celle-ci a pour conséquence, de morts, de blessés et de dépla-

Insécurité dans le cercle de Niono : SOS les populations vivent l’enfer imposépar les groupes armés

cements massifs des populations. C’est pourquoi, les populations invi-tent les plus hautes autorités du pays à revoir la stratégie d’interventionmilitaire, pour éviter une éventuelle disparition du cercle de Niono surla carte du Mali.

Diakalia M. Dembélé / Source : 22 Septembre

Le chef du groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara(EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui, a été tué par les forcesfrançaises, a annoncé Emmanuel Macron sur Twitter dans lanuit de mercredi à jeudi.

“Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nousmenons contre les groupes terroristes au Sahel”, a ajouté le pré-sident français. L’EIGS est considéré comme l’auteur de la plupart

des attaques dans la zone des trois frontières, à cheval sur le Mali, leNiger et le Burkina Faso.Cette zone dite des “trois frontières” est la cible récurrente d’attaquesde deux groupes armés jihadistes : l’Etat islamique au Grand Sahara(EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affiliéà Al Qaïda. L’EIGS a commis des attaques particulièrement meurtrières,visant civils et militaires, au Mali, au Niger et au Burkina Faso.Il avait pris pour cible des soldats américains dans une attaque meur-trière en 2017. Le 9 août 2020, au Niger, le chef de l’EIGS avait person-nellement ordonné l’assassinat de six travailleurs humanitaires françaiset de leurs guide et chauffeur nigériens. Déjà en juin et juillet l’arméefrançaise a tué plusieurs cadres de haut rang de l’EIGS, dans le cadrede sa stratégie de cibler les chefs et les cadres des organisations jiha-distes. Après plus de huit ans d’engagement important, Emmanuel Ma-cron a annoncé en juin une réduction de la présence militaire françaiseau Sahel et la fin de l’opération antijihadiste Barkhane au profit d’undispositif resserré, recentré sur les opérations de contre-terrorisme etl’accompagnement au combat des armées locales, autour d’une allianceinternationale associant des Européens.“La Nation pense ce soir à tous ses héros morts pour la France au Saheldans les opérations Serval et Barkhane, aux familles endeuillées, à tousses blessés. Leur sacrifice n’est pas vain. Avec nos partenaires africains,européens et américains, nous poursuivrons ce combat”, a ajouté Em-manuel Macron dans un autre tweet.

Source : Bamada

Lutte contre le terrorisme : Le chef du groupe Etat islamique au Grand Sahara tué

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 13

BREVES

Lundi 13 Janvier 2021, le Haut-commissaire aux Droits Humainsde l’ONU, Michelle Bachelet, a révélé qu’au moins 948 civils ontété tués, blessés, enlevés ou disparus entre janvier et juin 2021.

Selon elle, ces faits sont attribuables aux groupes armés et aux forcesarmées maliennes. Plus de 900 civils ont été tués entre janvier et juin2021 au Mali, a-t-elle annoncé.

Source : LE PAYS

dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issudu processus d’Alger en investissant tous les moyens et les efforts àcet effet, seul gage d’une paix durable et d’une sécurité générale auprofit de tous.L’État gagnerait mieux en crédit et en sécurité en orientant exclusive-ment et diligemment ses actions dans la mise en œuvre des dispositionsde l’Accord d’Alger qui est dans l’impasse malgré les espoirs et lesgages nés de la dernière feuille de route du 18 décembre 2020, restéelettre morte depuis sa validation par les parties signatairesLa CMA prévient que si malgré tout, l’État s’entête à déployer ces mer-cenaires, elle se verra dans l’obligation d’assumer pleinement et ouver-tement sa responsabilité.Fait à Kidal, le 16 Septembre 2021Pour la CMALe Porte-ParoleMohamed Elmaouloud Ramdane

Violation des droits de l’homme : L’ONUdonne des chiffres inquiétants

Des chefs de services des Impôts ont minoré les droits d’enregis-trement et la redevance de régulation sur des marchés Covid-19. C’est la conclusion à laquelle est parvenue la mission de

vérification financière et de conformité du Bureau du Vérificateur Gé-néral. La mission avait posé ses cartons au Projet d’Intervention d’Ur-gence Covid-19. Elle dit avoir « constaté que les services des impôtsont minoré des droits d’enregistrement et la redevance de régulationsur des marchés. En effet, les services des impôts, en calculant lesdroits d’enregistrement et la redevance de régulation, ont détaxé lemontant des marchés passés dans le cadre de Covid-19 alors que ceux-ci ont été conclus hors taxes. Cette irrégularité a entraîné une minorationde recettes pour l’Etat d’un montant de 31 061 251 FCFA au titre desdroits d’enregistrement et de 5 033 361 FCFA au titre de la redevancede régulation, soit un montant total de 36 094 612 FCFA.» Vous pensiezavoir tout entendu !

Source : Nouvelle Libération

Fonds COVID : Les services des Impôtsfont des siennes !

La coordination des mouvements de l’Azawad a appris à tra-vers les médias et les réseaux sociaux que le gouvernementdu Mali serait sur le point de conclure un accord avec legroupe de mercenaires russes (Wagner)

La Coordination des Mouvements de l’Azawad a appris à travers lesmédias et les réseaux sociaux que le Gouvernement du Mali seraitsur le point de conclure un Accord avec le groupe de mercenaires

Russes (Wagner)Pour leur redéploiement au Mali.La CMA condamne et s’oppose fermement à tout usage des milices quelque soit leur nature et le motif qui les sous-tend et tient entièrementl’État Malien responsable de ce qu’il adviendra s’il s’exécutait malgrétout. La CMA rappelle que ce sont les populations civiles déjà meurtrieset fragilisées par une décennie de crise qui vont payer le prix de l’utili-sation des mercenaires du groupe Wegener connus pour leurs gravesviolations de droits de l’homme dans les pays où ils sont déployés.La CMA estime que la priorité pour la stabilité du Mali est d’aller rapi-dement à la mise sur pied de l’armée reconstituée, conformément aux

Communiqué de la CMA

Article 2 : Au sens de la présente loi, constitue un enrichissement illicite : soit l’augmen-tation substantielle du patrimoine de toute personne, visée à l’article 3 ci-après que celui-ci ne peut justifier par rapport à ses revenus légitimes, soit untrain de vie menée par cette personne sans rapport avec ses revenus légitimes.

Article 3 : Sont assujettis à la présente loi, toute personne physique civile ou militaire,dépositaire de l’autorité publique, chargée de service public même occasion-nellement, ou investie d’un mandat électif ; tout agent ou employé de l’Etat,des collectivités publiques, des sociétés et entreprises d’Etat des établisse-ments publics, des organismes coopératifs, unions, associations ou fédérationsdesdits organismes, des associations reconnues d’utilité publique, des ordresprofessionnels, des organismes à caractère industriel ou commercial dontl’Etat ou une collectivité publique détient une fraction du capital social, et demanière générale, toute personne agissant au nom ou pour le compte de lapuissance publique et/ou avec les moyens ou les ressources de celle-ci.

Les dispositions de la présente loi sont aussi applicables à toute personne morale qui a participé à la commission de l’infraction.

Le champ d’applicationde la Loi n°2014-015 du 27 mai 2014

portant prévention et répression de l’enrichissement illicites’étend à tous les agents publics sans exception

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 15

Le premier projet qui concerne l’em-bouche bovine entre dans le cadre del’appui de la MINUSMA aux autorités

pour accompagner des personnes autrefoisdéplacées, qui ont regagné leurs communau-tés d’origine, en facilitant leur réinsertionsocio-économique. Il vise à améliorer lesconditions de vie des membres de « l’Associa-tion des déplacés revenus de Douentza » quicompte 120 membres dont 69 femmes, « ré-silients, et qui malgré les difficultés, essaientde trouver les voies et moyens pour vivre nor-malement », a souligné, la Cheffe du Bureau

régional de la MINUSMA Mme Fatou DiengTHIAM.Activité traditionnelle et la deuxième pratiquéedans la région de Douentza après l’agriculture,l’embouche occupe une place importante dansl’économie des producteurs. Elle représenteentre 20 à 30% du revenu des populations ru-rales. À travers son mécanisme de projet à im-pact rapide (QIP), la MINUSMA a financé ceprojet à hauteur de 21.8 millions de FCFA. «Ce geste au profit des membres des commu-nautés vulnérables parmi nous, comme desveuves, comme des jeunes sans emploi qui

bénéficient directement de ce projet est venuau moment où l’association était en besoin »a déclaré M. ARBY, président de l’association.

Un système d’adduction d’eaupour réduire les tensions etconflits liés à l’accès à l’eau

Le deuxième projet concerne un système d’ad-duction d’eau sommaire de 20m3 avec cinqbornes fontaines et l’installation de seize pan-neaux solaires réalisé au bénéfice de Ogo-diambia et Obo deux villages la commune deTédjé dans la région Douentza. Cette infra-structure qui donne l’accès à l’eau à 2359 per-sonnes dont 1203 femmes, issues de ces deuxvillages, permettra de réduire les tensions etconflits liés à l’accès à l’eau et au partage desressources en eau potable. Le forage installéà Ogodiambia dessert le village d’Obo par lebiais d’un tuyau canalisé et se termine par 5bornes fontaines dans chacun des deux vil-lages. Le montant total du financement de laMINUSMA s’élève à plus de 24.9 millions defrancs CFA.Avant la mise en place de ce système d’ad-duction d’eau sommaire, les habitants parcou-raient 8 kilomètres pour aller « puiser de l’eaudans les grottes. Maintenant, ces villages ont

Douentza : Deux projets MINUSMA pour réduire les violences communautairesDu 7 au 9 septembre 2021, la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA à Mopti, MmeFatou Dieng THIAM, a effectué une mission dans la région de Douentza, où elle a offi-ciellement remis aux autorités, deux projets à impacts rapides d’une valeur de plus de46 millions de francs CFA. Au-delà de la réduction des violences communautaires, cesdeux projets financés par la MINUSMA contribuent à la relance socio-économique deDouentza, à travers la réhabilitation des infrastructures et les services sociaux debase et des moyens d’existence pour les populations les plus vulnérables.

ACTUALITE

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202116

des bornes fontaines à proximité », s’est réjoui,O. OUOLOGUEME, maire de la commune deTedjé.

« La MINUSMA est un partenaire stratégique qui nous accompagne sur le plan sécuritaire et social »

Lors de cette mission de terrain, la Cheffe duBureau régional de la MINUSMA, Mme FatouDieng THIAM, s’est également entretenue avecles autorités administratives et traditionnelleslocales de la région de Douentza pour répondreà leurs préoccupations. Elle leur a réitéré l'en-gagement du Chef de la Mission onusienne au

Mali dans les régions du centre.Les discussions avec les autorités régionalesont principalement porté sur les défis sécuri-taires et les quatre axes stratégiques du Se-crétariat permanent du Cadre politique degestion de la crise du centre (SPCPGCC), quesont la sécurité, la gouvernance, le dévelop-pement et la gestion des affaires publiques.Les autorités de Douentza ont fait remarquerqu’il y a une relative accalmie dans la violence,bien que les principaux axes routiers, y com-pris la RN16, continuent d'être la cible d'élé-ments armés non-identifiés. Toutefois,certaines localités du cercle de Douentza fontencore face à des tensions intercommunau-taires. Diverses initiatives sont mises en place

pour promouvoir la cohésion sociale, notam-ment des réunions mensuelles des chefs tra-ditionnels et communautaires sous ladirection du chef de village de Douentza. Pourle conseiller aux affaires économiques et fi-nancières du gouverneur de Douentza, IssaDIARRA, « la MINUSMA est un partenaire stra-tégique qui nous accompagne sur le plan sé-curitaire et social et dont la région a besoinpour assurer la durabilité de ces efforts.

Source : Bureau de la Communication Stratégique et de l’information publique

de la MINUSMA

ACTUALITE

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 17

Le ministre des Affaires Religieuses, duCulte et des Coutumes, Dr MahamadouKONE, fait d’une pierre deux coups : cé-

lébrer le centenaire des légionnaires de Marieet s’enquérir de l’état des préparatifs du pèle-rinage catholique 2021. C’était à la faveurd’une mission qui l’a conduit dans la Capitalede l’arachide, du 11 au 12 septembre 2021.« La figue de Marie est très importante pourles religions révélées et, à ce titre, elle doitêtre respectée et fêtée par tous et chacun »,a d’emblée exhorté le ministre KONE,convaincu que la trame des religions demeure« la convivialité et le respect de l’autre sanscrainte ». Ce sont des valeurs qui sont du reste illus-trées, selon lui, dans le thème même du cen-tenaire de la Légion de Marie aux pieds deNotre Dame du Mali, à Kita : « A l’exemple deSainte Joseph, légionnaires, engageons-nousavec Marie pour l’éducation intégrante de nosenfants ». « C’est une thématique qui s’inscrit en droiteligne dans le cadre des missions de mon Dé-partement, celle de sauvegarder le vivre en-semble et la tolérance religieuse, sans oublierles valeurs ancestrales d’honneur, de dignité,de probité, de cohésion, de paix et de solidaritéau Mali », s’est félicité le Dr KONÉ.Il en a profité pour transmettre les salutations

et les remerciements des plus hautes autori-tés de notre pays à son Eminence Jean Cardi-nal ZERBO, Archevêque de Bamako, pour lerôle qu’il ne cesse de jouer comme « vecteurde paix et de tolérance » dans notre société. Ce dernier a accueilli ce compliment avec mo-destie, louant surtout « la fraternité religieuse» qui caractérise le Mali.« En réalité, c’est un thème qui interpelle toutle monde parce qu’on est obligé d’être ensem-ble pour la paix au Mali et dans le reste dumonde », a prêché l’Archevêque de Bamako,saluant, pour ce faire, l’intérêt des légion-naires pour Marie, symbole et incarnation dela Maternité par excellence.« Confiez notre pays à Marie, par vos bénédic-tions et vos prières, pour un Mali Kura (nou-veau Mali) en 2022 où règneront, à nouveau,la paix et la sécurité, avec un système éducatifrefondé permettant d’avoir des enfants bienéduqués, mieux formés et davantage arméspour affronter la vie (au quotidien) dans le sen-tier et la crainte de Dieu », a-t-il prodigué enguise de sollicitation et de prière.« Nous sommes des soldats (de la foi) et notrearme, c’est le chapelet », a confié Mme Eve-lyne BLANQUART, Présidente de la Légion deMarie, les légionnaires délivrant partout, auMali, « un message de paix et de réconcilia-tion, avec des bénédictions et des prières ».

« Faisons-le (bénédictions et prières) avec foiet dans l’unité, condition sine qua non pourqu’elles soient exhaussées », a-t-elle recom-mandé aux 1 200 pèlerins ayant rallié Kita pource centenaire.« Notre assistance bénéficie à tous les Ma-liens et dans toutes les localités où nous opé-rons, sans aucune forme de distinction ni dediscrimination de quelque nature que ce soit», a précisé la Présidente BLANQUART. « Le pèlerinage des légionnaires de Marie seradésormais annuel, le diocèse de Kayes devantaccueillir le prochain rendez-vous religieux »,a-t-elle révélé.Mais, la veille, le ministre KONÉ et sa déléga-tion, en compagnie de l’Abbé AlexandreDENOU, ont eu droit à une visite guidée dessites devant accueillir les fidèles pour le Pè-lerinage annuel et national, à Kita, fin novem-bre 2021 : le cimetière où reposent lespremiers missionnaires catholiques dans notrepays, les dortoirs, les toilettes, la Colline ma-riale, etc.« Nous allons nous donner les moyens de pou-voir appuyer l’Eglise catholique afin d’être enmesure d’aplanir les difficultés (techniques etmatérielles) pour la réussite du pèlerinage àvenir », a-t-il promis.

Source : CCOM/MARCC

Kita : La légion de Marie fête son centenaire

ACTUALITE

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202118

ACTUALITE

Le gouvernement Saoudien à travers lecentre du roi Salmane pour le secourset les actions humanitaires (CRSSAH) a

offert près de 752 tonnes de riz au Mali. La ré-ception de cette importante donation a étéfaite par le ministre Commissaire à la SécuritéAlimentaire Redouwane Ag Mohamed Ali, soit15.038 sacs de 50Kg offerts par Sa Majesté leRoi Salmane.Dans son discours, l’ambassadeur d’ArabieSaoudite, Khaled Mabruk Al-Khaled a affirméque ce don a pour but non seulement de mag-nifier les relations fraternelles qui existe entrele Mali et le Royaume d’Arabie Saoudite maisaussi de lutter contre l’insécurité alimentaire.Cette donation, a-t-il dit, a pour but de luttercontre l’insécurité alimentaire. Au regard des

excellentes relations fraternelles et histo-riques qui lient le Royaume d’Arabie Saouditeet la République du Mali dans tous les do-maines, et pour concrétiser le souci duRoyaume de se tenir aux côtés du peuple frèredu Mali, de hautes directives ont été donnéespour fournir une aide alimentaire en faveur dela République du Mali. Le Centre Roi Salmanpour le secours et les actions humanitaires aété chargé d’assurer l’acquisition et la livraisonde cette aide, constituée de 751,900 tonnes deriz, qui sera distribué aux nécessiteux.Ainsi, il a précisé que ce don pourra contribuerà soutenir les efforts déployés par le Commis-sariat à la sécurité alimentaire pour allégerles souffrances des populations nécessiteuseset déplacées ciblées.

Emu par ce geste de solidarité de l’ArabieSaoudite, le ministre Commissaire à la Sécu-rité alimentaire Redouwane Ag Mohamed Ali,dira que cette donation vient non seulementbooster le partenariat naissant mais promet-teur entre le Dispositif National de SécuritéAlimentaire et le Centre du Roi Salmane pourle secours et l’Action Humanitaire. « Ce geste,empreint d'humanisme et de solidarité agis-sante, magnifie l'excellente coopérationqu'entretient, depuis toujours, notre pays avecle Grand Royaume d'Arabie Saoudite », s’est-il exclamé.En outre, il a précisé que le présent don vientà point nommé car, la situation de la sécuritéalimentaire globale actuelle du Mali n'est pastout à tait réjouissante. Elle s’avère même cri-tique pour des populations vulnérables situéesdans certaines zones du Centre et du Nord dupays, ou les activités agricoles et économiquesont subi les effets néfastes et conjugués desaléas climatiques, des méfaits de l’insécuritégénérée par les conflits armés, et de l’impactdésastreux de la pandémie COVID-19 ».Saisissant l’occasion, il a souhaité l’extensiondes interventions du Centre du Roi Salmanepour la prise en charge du financement de mi-croprojets structurants à impact rapide dansles zones vulnérables à travers le renforce-ment des filets sociaux et l’accompagnementdes actions de relèvement précoce, et ce pouraller vers l’objectif ultime de l’autonomisationet sortir du cycle des distributions alimen-taires gratuites. Le jeu en valant la chandelle,le commissaire à la sécurité alimentaire a ras-suré ses partenaires que tous les vivres arri-veront à bonne destination pour le bonheur dupeuple malien.

Ibrahim Sanogo

Sécurité alimentaire et nutritionnelle : 752tonnes offert par l’Arabie Saoudite au Mali Le Royaume d’Arabie Saoudite fait un don de 752 tonnes céréales au Mali destiné aux couches les plus vulnérables des régions deMopti, Ségou, Tombouctou, Gao ; Kidal, Taoudéni et Ménaka. C’était à la faveur d’une cérémonie tenue, le mercredi 15 septembre2021, dans la Cour de l’OPAM à Sogoniko. La cérémonie a été coprésidée par le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Re-douwane Ag Mohamed Ali et l’ambassadeur du royaume d’Arabie Saoudite au Mali, Khaled Mabrouk Fahad Al Khalida. Ce geste d’em-pathie et de solidarité vient à point nommé surtout en cette période de soudure.

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 19

ACTUALITE

Célébrée pour la première fois en 2018,cette Journée a pour mission d’informeret de sensibiliser les usagers des œu-

vres de l’esprit sur le droit d’auteur et le sys-tème de collecte pour une meilleureappropriation des notions et de réparation desredevances des droits d’auteur et droits voi-sins.Placé sous le thème : « le séminaire informa-tion et de sensibilisation en matière de droitd’auteur à l’attention des utilisateurs d’œuvreslittéraires et artistiques », la journée a enre-gistré la présence de la directrice générale duBureau Malien du Droit d’Auteur (BUMDA),Mme Diallo Aida Koné, celle du Centre de laPromotion de Propriété Industrielle (CEMAPI),Fatoumata Siragata Traoré, du le Président del’AMRTP, de la Directrice de la Pyramide duSouvenir et les représentants des associa-tions faîtières des auteurs d'œuvres littéraireset artistiques et de leurs ayants droit.

Le ton de cette cérémonie a été donnée parMme Diallo Aida. Elle a indiqué que Bumda re-pose sur un certain nombre de convictionsfortes qu’elle a énuméré. « Nous pouvons etavons le devoir de changer la vie de nosartistes, nous pouvons faire de notre paysun Mali de droit d’auteur créateurs d’em-plois et de richesses pour un épanouis-sement total des artistes », a-t-elle dit.En célébrant cette journée par la tenue d’unséminaire de sensibilisation et d’informationà l’attention des utilisateurs d’œuvres de l’es-prit, elle dira : « Nous estimons toujours sansrisque de nous tromper que cette œuvre di-dactique doit être poursuivie sans relâche »,a-t-il souligné. Elle renchérit en ces termes : « ces acteursartistiques et littéraires auront la clé deleur propre développement. A cet effet, ils’agira de payer les redevances de droitd'auteur ; nous faisons référence à cette

matière qu'est le droit d'auteur un levierdu développement de notre pays », a sur-ligné souligné la directrice générale de Bumda.Le ministre de la Culture, de l’Artisanat et del’Industrie du tourisme, Andogoly Guindo, a an-noncé que les mesures adoptées par le Gou-vernement, visant à atténuer l’impact de lacrise sanitaire. Il s’agit de la mise à dispositiondes acteurs des secteurs de l’artisanat, de laculture et du tourisme un appui financier 700millions et d’une indemnité individuelle de90.000 FCFA pour plus de 15.000 bénéficiaires.Selon un rapport de la Confédération Interna-tionale des Sociétés d’auteurs Compositeurs(CISAC) publié en 2019, l’Afrique offre un en-vironnement en constante évolution du secteurde la création artistique et littéraire. Les droitscollectés en Afrique atteignaient 78 millionsd’Euros. De nombreux pays dont le Mali affi-chait déjà une croissance de 10% par rapportà l’année précédente.Le ministre Andogoly a instruit à la Directiongénérale du BUMDA de redoubler d’effortsdans le recouvrement des redevances de droitsd’auteur et à entamer sans délai la mise enœuvre de la rémunération pour copie privée. «Il est capital de nos jours que les auteursmaliens puissent aspirer à une vie meil-leure », a-t-il conclu.Le programme concocté pour cette rencontreest la suivante : des séances d’information,des caravanes et des campagnes de sensibi-lisation sur le droit d’auteur à l’endroit des ac-teurs culturels, décideurs et populations àtravers la communication média.

Ibrahim Sanogo

Journée africaine du droitd’auteur : Un levier du développement du Mali Dans le cadre de la protection des œuvres littéraires et artistiques, le ministre de l'Ar-tisanat, de la Culture, du Tourisme et de l’industrie hôtelière, Andogoly Guindo, a pré-sidé le jeudi 16 septembre 2021, les travaux de la 4ème édition de la Journée Africainedu Droit d’Auteur et de la Gestion Collective (JADAC), tenue à la Pyramide du Souvenir.Il s’agissait de promouvoir l'organisation et la défense des intérêts moraux et maté-riels des auteurs d'œuvres littéraires et artistiques ainsi que ceux de leurs ayantsdroits.

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202120

ACTUALITE

Le nouveau Directeur Général desDouanes du Mali, l’Inspecteur GénéralAmadou Konaté, a été installé, le mer-

credi dernier, dans ses nouvelles fonctions. Ilremplace à ce poste l’Inspecteur Général Ma-hamet Doucara. La cérémonie de passation deservice s’est déroulée à la Direction Généraledes Douanes, en présence des responsableset chefs de service et d’un parterre de person-nalités. Si le nouveau Directeur a été acclamé,le sortant a plutôt suscité de vives émotionsdans l’assistance, avec un air de regret pource « Grand Monsieur » qui a donné auxdouanes maliennes leur lettre de noblesse !Le travail bien fait ne perd jamais dit-on.

Qui est Amadou Konaté, le nouveau Directeur ?

Détenteur d’une maîtrise de l’École Nationaled’Administration (ENA), spécialité Gestion, lenouveau Directeur Général des Douanes duMali est un cadre de l’Administration doua-nière. En effet, il a occupé plusieurs postes deresponsabilité (Directeur régional des Douanesde Ségou et de Kayes, Directeur de l’Adminis-tration des Ressources Humaines, des Fi-nances et du Matériel, Directeur des Recettes,de la Planification et des Programmes de vé-rification, et chef du Groupe-projet réappro-priation de la fonction d’évaluation en

douane… Il a suivi de nombreuses formations et sémi-naires au Mali, en Afrique et en Europe. Il asuivi une formation des cadres supérieursétrangers à l’École de brigade de la Rochelleet à Tourcoing (France), il a également servidans différentes brigades, dont la section etla cellule de la brigade de Ségou, avant d’êtrepromu chef de la Brigade touristique de sur-veillance de Koury. Il fut également chef de laCellule de Contrôle de la Valeur et du Com-merce Extérieur du Bureau de l’Aéroport, chefde la Section Recevabilité du Bureau nationaldes Produits pétroliers.Au niveau de la Direction Générale, il fut chefdu Bureau principal des Douanes de Ségou, deKayes, Sous-directeur-adjoint de l’Administra-tion générale à la Direction Générale, chef duGroupe-projet réappropriation de la fonctiond’évaluation en douane. D’où il est nommé auposte de Directeur Général des Douanes pardécret n°2021-0588/PT-RM du 09 septembre2021. Après son installation, a procédé à larevue des troupes et assisté à un défilé mili-taire. Avant la cérémonie de passation de ser-vice, l’Inspecteur Général Amadou Konaté etson prédécesseur avaient déposé une gerbede fleurs au Monument des Morts, en hom-mage aux douaniers décédés sur le champd’honneur.

L’émouvant au revoir du DG Mahamet Doucara

Comme nous l’avons souligné, la séparationentre le DG sortant Mahamet Doucara et lesagents de la Direction Générale s’est fait dansla douleur. Tous donnaient l’impression de re-gretter ce départ, tant l’homme a révolutionnéle secteur des Douanes au Mali. Depuis soninstallation à ce poste de Directeur Généraldes Douanes, l’Inspecteur Général MahametDoucara a brillé par sa persévérance dans l’ac-complissement des tâches à lui confiées parles plus hautes autorités. Engagé et animé parun patriotisme ardent, l’homme avait le souciconstant du bien-être de l’économie malienne. Et pour cause, en matière de lutte contre lafraude, de 2016 à 2019, grâce au dynamismede M. Doucara et ses hommes, l’Administra-tion des Douanes maliennes a saisi 48 360 kgde viande de volaille, 6 458 kg de foie impro-pres à la consommation humaine, 26 191 kgde stupéfiants, 390 armes de guerre et 73 231munitions, 5 155 explosifs et détonateurs, 13711 896 médicaments humains et vétérinaireset de 52 756 kg de cyanures. Des actions quiprouvent à suffisance combien ce valeureuxcadre de l’Administration malienne se souciaitnon seulement du travail bien fait, mais aussiet surtout de la santé et de la sécurité des Ma-liens. Ce n’est pas tout, En 2020, malgré la pandémiede la covid-19, qui a entrainé la fermeture desfrontières et les différentes crises sécuritaireset sociopolitiques dont traversait le pays, lesDouanes maliennes, sous le leadership del’Inspecteur Général Doucara, ont renfloué lacaisse de l’État à hauteur de 579,2 milliards FCFA, contre une prévision de recettes de 567milliards, soit un taux de 102,17 %. Une per-formance qui lui a valu les félicitations et en-couragements des plus hautes autorités, àtravers le Ministère de l’Economie et des Fi-nances. En effet, dans une lettre adressée au DirecteurGénéral des Douanes en date du 2 mars 2021,le ministre de l’Economie des Finances, Alous-

Passation de commandement à la Douane : Mahamet Doucara s’en va la tête haute

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 21

ACTUALITE

séni Sanou, écrivait : « Dans le cadre de laréalisation des objectifs quantifiés de re-cettes, au titre de l’année 2020, l’Admi-nistration des Douanes a mobilisé579,476 milliards de francs CFA au profitdu Budget d’Etat. Par rapport aux prévis-sions de recettes assignées à la DirectionGénérale des Douanes, dans le cadre dela loi de Finances rectificative 2020,fixées à 567 milliards de francs CFA, letaux de réalisation a été de 102,20% ».

Dans la même correspondance, le ministreprécisait : « Comparativement aux prévi-sions issues du Décret n°2020-0278/PT-RM du 08 décembre 2020 fixant lesprévisions de recouvrement réajustées del’Administration des Douanes à 282,200milliards de francs CFA, la performanceréalisée a été de 99,53%. A ce titre, jevous adresse mes félicitations et encou-ragements. Ces félicitations vont égale-ment à l’ensemble du personnel de

l’Administration des Douanes. Cette per-formance est la résultante des effortsconjugués de tous. Aussi, dans le soucide pérenniser la performance ainsi amor-cée, je vous invite à redoubler d’effortspour la réalisation, voire le dépassementdes objectifs de recouvrement de l’année2021 fixés à 656,200 milliards de francsCFA ». En 2021, les prévisions de recouvrement desrecettes assignées à l’Administration desDouanes étaient fixées à 656 250 milliardsFCFA, dont 175 000 milliards FCFA pour les im-portations de produits pétroliers et 481 250milliards FCFA au titre des marchandises so-lides. Et au 30 juin 2021, la Direction Généraledes Douanes était en tête en termes de mobi-lisation des recettes. En effet, sur une pré-vision annuelle de 656, 200 milliardsFCFA, Mahamet Doucara et ses hommesavaient mobilisé 321,055 milliards FCFA,soit un taux d’exécution de 48,93%. Homme des défis et des situations exception-nelles, son engagement et sa détermina-tion pour l’amélioration des conditions detravail des douaniers et l’atteinte des ob-jectifs de recettes douanières lui a valu,le 31 mars 2021, le décernement d’unedistinction honorifique dénommée « Ta-bleau de Mérite » par l’Association desFemmes Douanières et Epouses de doua-niers du Mali. On comprend le sens desémotions exprimées le mercredi dernier!

Yama DIALLO

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202122

Au Mali, 2018 et 2020, sont deux annéescharnières dans la vie socio-politiquedu pays, marquées respectivement, par

l’organisation des élections présidentielles etlégislatives dans le double contexte sécuritaire(menaces djihadistes) et sanitaire du fait duCOVID-19. En 2018, IBK sera réélu Présidentde la République, à l’issue du deuxième tour.Pendant des mois, les résultats de cette élec-tion seront contestés par l’opposition regrou-pée au sein du Front pour la Sauvegarde de laDémocratie (FSD), dans certaines localités dupays où de nombreuses irrégularités avaientété signalées.Comme si cela ne suffisait pas, les législatives

de 2020 vont plonger le pays dans une pro-fonde crise socio-politique du fait également,de leur manque de sincérité (nombreuses ir-régularités, fraudes massives, bourragesd’urnes, etc.), Les résultats seront contestéspar les partis politiques de l’opposition et lesorganisations de la société civile regroupés ausein d’une plateforme dénommée M5-RFP(Mouvement du 5 juin du Rassemblement desForces Patriotiques du 5 juin). Ils vont deman-der l’annulation de ce scrutin dans certains vil-lages et villes des régions du Nord et dans lesrégions de Mopti, Sikasso et Kayes. Des ma-nifestations de rues y seront organisées etvont s’installer dans la durée.

C’est le début d’une longue série de crises faceauxquelles, le pouvoir durcit le ton en procé-dant à des intimidations, à des arrestationsextra-judiciaires, et à des répressions violentescontre les manifestants aux mains nues. Pourle M5RFP, le point de non-retour était atteintquand les 10, 11 et 12 juillet 2020, plusieursde ses militants sont tués devant la mosquéede l’imam Mahamoud Dicko à Badalabougou.L’anarchie et le chaos s’installent partout dansle pays.C’est dans cette situation tumultueuse qu’in-tervient le 18 août 2020, un coup d’Etat mili-taire dirigé par le Colonel-Major Assimi Goïta.L’opération minutieusement menée sans heurt,clôt provisoirement une période de tensionspolitico-sociales aiguës. Un Comité Nationalpour le Salut du Peuple (CNSP), est mis enplace pour diriger une période de transition.Au lendemain du 18 août, les condamnationsextrêmement fermes, pleuvent de partout. Lacommunauté internationale dont la Commu-nauté Economique des Etats de l’Afrique del’Ouest (CEDEAO) par la voix des chefs d’Etat,condamne le coup de force par des sanctionsfortes (suspension du Mali de toutes les ins-tances de l’institution sous-régionale, em-bargo sur l’ensemble des transactionséconomiques, commerciales et financières,etc.).Des mesures drastiques qui en réalité, étaientdestinées à déstabiliser davantage, un paysdéjà exsangue et dont l’existence est menacéepar sept années de gouvernance catastro-phique d’IBK et de son Gouvernement. Premierdiktat de la CEADEAO ! Le 22 août, une délé-gation de la CEDEAO conduite par l’ancien Pré-sident du Nigéria Goodluck Jonathan, arrive àBamako. Après des jours d’âpres discussionsavec la junte militaire, la classe politique, leM5RFP et la société civile, il a été convenu lesmesures suivantes : mise en place d’un Pré-sident civil, d’un Vice-président militaire, d’unPremier Ministre civil et d’une durée de 18mois pour la transition. Ce qui apparaissait auxyeux de la plupart des maliens, encore commeun diktat, le second ! Pendant ce temps, lamauvaise gouvernance fait son chemin, lepays bascule dans l’insécurité permanente etgénéralisée, perpétrée par les djihadistes quiattaquent des camps militaires, tuent enmasse civils et militaires, détruisent des vil-lages et des greniers, attaquent les symbolesde l’Etat (absence du personnel de comman-

De la crise institutionnelle au diktat de la CEDEAO :Quelles propositions pour une transition réussie ?

POLITIQUE

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 23

dement, destruction des bâtiments adminis-tratifs, etc.) dans le Nord et le Centre du pays.Ce triste bilan exaspéré par les conflits intra-communautaires dans le Centre du pays,aboutit à la déliquescence de l’Etat qui s’en-fonce davantage dans une atmosphère de cris-pation, de défiance et de manque de confianceentre les autorités de la Transition et les ac-teurs politiques de l’ancienne majorité prési-dentielle ; ceux-ci accusant les premières devouloir s’éterniser au pouvoir. Cette situationsi grave soit-elle, n’a à aucune occasion, faitl’objet de discussions entre les autorités poli-tiques et militaires du pays et la délégation dela CEDEAO qui a superbement ignoré les vraiessouffrances du Peuple malien.Du 05 au 07 septembre 2021, le principal mé-diateur Goodluck Jonathan de la CEDEAO arriveune fois de plus, à Bamako. Au cours de cettevisite, la délégation rencontre les autorités dela Transition dont le Premier Ministre ChoguelK. Maïga à qui, les mesures suivantes sontsoumises : le respect scrupuleux du calendrierélectoral assorti d’un chronogramme, la finsans condition de la durée de la transition à18 mois, le refus d’une révision constitution-nelle. Ce comportement de la délégation ap-parait comme une épée de Damoclès que laCEDEAO fait peser sur la tête du Peuple sou-verain du Mali, troisième diktat.Ceci nous pousse à nous poser quelques in-terrogations sur cette institution sous-régio-nale. A-t-elle été créée pour résoudre desproblèmes ou pour en ajouter en imposant sondiktat aux pays Etats membres, chaque foisqu’une rupture de l’ordre constitutionnel inter-vient ? Qu’a-t-elle fait depuis sa création en1975, pour intervenir au Libéria et en Sierra-Leone quand dans les années 80, ces paysétaient déchirés par d’atroces guerres civiles,le Mali, le Niger et le Burkina Faso, frappéspar le terrorisme depuis 2015 ? Et ce, malgréla mise en place par la CEDEAO en 1999, d’uneforce d’intervention dénommée l’ECOMOG,dont les principales missions sont : l’observa-tion, la supervision des cessez-le-feu, le main-tien de la paix, l’intervention humanitaire, ledéploiement préventif, la construction de lapaix, le désarmement et la démobilisation.Qu’a-t-elle pu faire face à la mauvaise gou-vernance dans les Etats membres, et encorequand en Côte d’ivoire et en Guinée, AlassaneOuattara et Alpha Condé, ont tripatouillé laconstitution de leurs pays pour s’offrir un troi-

sième mandat ? La CEDEAO, j’allais dire, leClub des Chefs d’Etat, a pour toutes ces ques-tions, brillé par son immobilisme, son incom-pétence, son manque de vision, depragmatisme et d’anticipation. Au Mali, on saitdésormais qu’elle bénéficie du soutien discretde certains hommes politiques qui passenttout leur temps dans les salons feutrés de Ba-mako et des capitales occidentales, à vilipen-der, calomnier et accuser les autorités de laTransition de vouloir prolonger la durée de latransition. Cette CEDEAO, a toujours fait unemauvaise lecture du problème malien, en leramenant à la seule question électorale pen-dant que le pays est menacé dans son exis-tence.Transition et Prorogation, parlons-en ! Au Mali,depuis la mise en place des Organes de Tran-sition, les acteurs politiques sont divisés au-tour de la question de la prorogation ou nonde la Transition et du calendrier électoral. Laplupart d’entre eux, sont aveuglés par la haineet la vengeance et continuent de jouer à lafanfaronnade, à la démagogie et à l’hypocrisie.Ces politiciens mythomanes et dont la langueest pire que l’épée de Zorro, ont trahi la Répu-blique qu’ils ont livrée à une certaine commu-nauté internationale qui impose sa loi commedans une jungle. Pendant ce temps, le paysest menacé par les djihadistes qui massacrentpresque tous les jours, détruisent des villageset des greniers et imposent une chariacontraire aux prescriptions du Coran et en to-tale contradiction avec les lois de la Répu-blique laïque du Mali. Le pays, bien que faiblipar une série de crises, résiste tant bien quemal. Face à ce tableau apocalyptique, la pro-longation de la Transition devient aujourd’hui,plus qu’une nécessité, un impératif afin desauver la République en péril. Pour ce faire,

nous avons le devoir de soutenir les actionsdes Autorités de la Transition 2, dans leur vo-lonté de refondation de l’Etat et dans leur luttecontre la mauvaise gouvernance. Déjà enmoins de 4 mois, elles ont enregistré quelquesrésultats encourageants : arrestations dequelques personnalités accusées dans l’affairede l’achat de l’avion présidentiel, de l’équipe-ment militaire, actions sociales de solidaritédu Président de la Transition par des dons deforages aux communautés les plus nécessi-teuses, rénovation des milliers de salles declasses à travers le pays, reprise des travauxdu futur bâtiment du service de cardiologie duPoint G, arrivée et installation d’un nouveauscanner de dernière génération pour le comptedu même hôpital, etc.).Notre soutien également, à notre Justice ani-mée aujourd’hui, par une nouvelle générationde Magistrats patriotes, honnêtes et dévoués,fortement engagés dans la lutte implacablecontre la corruption, la gabegie financière etl’impunité. C’est quand « l’écurie » aura étésuffisamment nettoyée des fossoyeurs de laRépublique, la sécurité dans les villes et vil-lages aura été assurée au maximum, et la jus-tice rendue au nom du Peuple, que nouspouvons organiser dans la confiance retrouvéeet la sérénité, des élections inclusives, crédi-bles et transparentes sur toute l’étendue duterritoire national. Pour le succès d’une tran-sition prolongée et apaisée, nos prières et nosbénédictions seront très utiles, pour accom-pagner la République, en vue de l’émergenced’un Mali uni, fort et prospère !

Dr. Allaye GARANGO, Enseignant-chercheurENSup – BamakoSource: Le Pélican

POLITIQUE

Whatsapp : 70 44 22 23 / Email : [email protected] : www.malikile.com

Abonnez vous à votre journal numérique

Malikilépour recevoir les dernières informations

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202124

Bien malin qui pourrait désigner un seulacte majeur comme un acquis des centjours que l’ancien président du comité

stratégique du M5-RFP, Choguel Maïga, vientde passer à la Primature malienne. Peut-on,réellement, dire qu’il est responsable si aucundes chapitres sur lesquels il s’est engagé, à lafois lors de la présentation de son Programmed’action du gouvernement que pendant diffé-rentes rencontres, n’a strictement été accom-pli ?Mais il serait injuste de réduire la primatureChoguel aux difficultés réelles auxquelles lesuccesseur de Moctar Ouane a été confronté.Dont autant la classe politique hors organesde transition que partenaires du M5-RFP etmême les militaires au pouvoir sont peu ouprou à l’origine.

Ni délai de grâce, ni préjugés fa-vorables

De fait, Choguel n’a eu droit ni à un délai degrâce encore moins à des préjugés favorables.La situation d’immobilisme sur tous les enga-gements souscrits par les militaires excluait

tout état de grâce. Aucun des chantiers conve-nus n’avait eu un début d’exécution, au-delàdes effets d’annonce dont s’acquittait l’exécutifMoctar Ouane.Aussi, entre cocasse et maladresse, l’accou-chement de son gouvernement a été rendu dif-ficile et l’analyse de la clé de répartition desportefeuilles démontre que le Premier ministreissu du M5-RFP a dû faire beaucoup deconcessions et de compromis. Visiblement, laconcurrence assez rude pour le choix de chefde gouvernement a empêché l’ancien coordi-nateur de la contestation populaire de s’ados-ser davantage à cette force hétéroclite qu’ilavait pourtant réussi à conduire jusqu’à lachute du premier exécutif de la transition.

Absence d’inclusivité et la junte seule maî-tresse à bord ?

Sur les 28 membres de ce gouvernement,selon plusieurs analystes, seuls 8 ministresrelèvent du choix du Premier ministre et sontthéoriquement censés représenter la classepolitique. D’ailleurs, poursuivent-ils, sur cenombre, peu occupent des portefeuilles im-

portants, à part l’éducation, et aucun à desresponsabilités susceptibles d’imprimer lamarque des politiques dans la conduite de laTransition.À la décharge du Premier ministre Maïga, lesdichotomies irréductibles de l’échiquier ont euun certain prolongement sur les relations audialogue que Choguel a tenté de nouer au seindu landernau. Celles-ci remontent déjà au dé-bauchage massif opéré au sein de l’oppositionpour constituer en mars 2019 l’avant-derniergouvernement et pour organiser le Dialoguenational inclusif (DNI).En déclarant donc ouvertement que la ques-tion de la date des élections est inscrite aumenu des assises nationales de la refondation,qu’il entend organiser contre vents et marées,le Premier ministre Choguel Maïga a certesfait le choix de se défausser sur une tribune àqui les actuelles autorités compte bien filer‘’le sale boulot’’ : le caractère ‘’populaire’’ d’untel forum convient mieux à la prise de décisiond’une rallonge de la période transitoire plutôtque par le fait d’autorités qui, autrement, sedédieraient de leurs engagements maintes foisassurés.Mais c’est la situation qui l’a contrainte à s’yrésoudre. Autant l’immobilisme caractéristiquede la gestion Bah N’Daw-Moctar Ouane étaitdéjà porteur des signes de rallonge, autantl’absence d’avancées concrètes sur l’ensembledes chantiers impartis à la Transition de 18mois initialement retenus rendent inévitablela prolongation des délais, en repoussant lesélections à… une autre date.

Opposition irréductible au PM

Le fétichisme des dates et l’intransigeance àmaintenir le terme de février 2022 jurent déjàavec les échéanciers du chronogramme publiéle 15 avril 2021 dernier, certainement avecquelque précipitation et davantage pour ras-

100 jours de la primature Choguel : Vers uneprolongation inévitable de la transition ! Après 100 jours de primature, la Transition seconde version Assimi-Choguel peine toujours à trouver ses marques. Entre radicalisa-tion progressive d’une opposition politique rétive à tout compromis et absence de dialogue, la conduite du pays se déroule tant bienque mal sur fond d’insécurité en nette progression avec une armée à laquelle les terroristes taillent régulièrement des croupières !

POLITIQUE

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 25

surer la communauté internationale, par lejeune lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, leministre de l’Administration. Si nul, pourl’heure, parmi les politiques d’envergure, n’as-sume et n’accompagne les religieux, dont leChérif de Nioro dans son appel à une prolon-gation de la Transition, personne n’est pour au-tant dupe.Le réalisme commande soit de réduire defaçon drastique la voilure des chantiers tran-sitoires, en renonçant aux ambitions de ré-formes et à la quasi-totalité des élections àl’exclusion de la seule présidentielle, où c’estthéoriquement l’ensemble du peuple qui s’ex-prime pour conférer la légitimité. Soit de pro-roger les délais de la Transition pour tenir, enpartie seulement, les engagements souscritsface à la communauté internationale et lespartenaires d’appui !Car l’agenda de la Transition paraissait déjàsurchargé dès son avènement ! Et il revient auPremier ministre actuel d’assumer la respon-sabilité de faire des propositions, de préfé-rence avec l’adhésion d’une partie significativede la classe politique. Un rendez-vous raté endiverses occasions, les sensibilités étantquelque peu échaudées par ce que celles-ciconsidèrent comme «l’absence d’un cadre for-mel de concertation entre les partis politiqueset le Gouvernement autour de la conduite dela transition politique au Mali qui n’est inclu-sive ni participative». En somme, l’oppositionpolitique formelle accuse le Premier ministreMaïga de passage en force sur nombre de dé-cisions présentées en faits accomplis.Toutefois, là aussi, le Premier ministre n’aguère eu le choix d’autant qu’en face de lui,l’opposition de fait ne lui a guère facilité la

tâche, refusant tout compromis. Cette partiede la classe politique est regroupée au sein duDirectoire du cadre d’échanges des partis etregroupements de partis politiques pour unetransition réussie au Mali et comprend l’en-semble des partis politiques ayant cheminédans la dernière ligne droite avec le défunt ré-gime.De toute évidence, la seule opposition à l’ac-tuel Premier ministre, visiblement pour desquerelles doctrinaires remontant à l’aube dela démocratie, semble être le ciment de cetteconfrontation, car elle fait l’économie de sespropres contradictions. Elle paraît d’autantplus irréductible que sur des dossiers impor-tants, on aura remarqué la multiplication desvolte-face comme sur l’organe unique de ges-tion des élections.Plusieurs membres de ce regroupement d’op-position avaient rejeté les conclusions desrencontres organisées par le ministre de l’Ad-ministration, en optant pour l’organe uniquequi était une des recommandations du DNI,

avant de revenir cette fois à la charge en an-nonçant rejeter cet instrument au profit del’initiative du département de l’Administration.En substance, dans son dernier communiquéen date du 13 septembre dernier, le Cadreréaffirme son rejet de «l’Organe Unique deGestion des Elections (OUGE), préconisé par leGouvernement en lieu et place de l’OrganeUnique et Indépendant de Gestion des Elec-tions (OUIGE), recommandé par le DialogueNational Inclusif, pour sa non-pertinence dansle temps restant de la Transition et demandonsde s’en tenir aux conclusions de l’atelier de re-lecture de la loi électorale organisé par le Mi-nistère de l’Administration Territoriale et de laDécentralisation, les 29 et 30 juin». La que-relle, en plus donc du temps, se résume à unseul mot : ‘’Indépendant’’…

Choguel, le coupable idéal

Choguel devrait donc avoir le dos large ! Mili-taires irresponsables sur le terrain de la guerrecontre l’insécurité et le terrorisme, toutcomme opposition politique de fait avec uncertain cynisme engagée d’abord à durable-ment décrédibiliser un opposant, ne cesserontde lui charger la barque des tous les échecspour tenter d’en tirer les dividendes. Tous ont,d’une façon ou d’une autre, un compte à solderavec lui.L’ancien président du comité stratégique duM5 n’a jamais ménagé les uns pour avoir‘’volé’’ la victoire du peuple qui a fait chuterIBK, et les autres dont son mouvement a finipar chasser le régime du pouvoir.

Moussa Touré Source : Nouvelle Libération

POLITIQUE

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202126

Les travaux de la 7ème Conférence ordi-naire du Haut Conseil des Maliens del'Extérieur se sont tenus du 14 au 15

septembre dernier au Centre International deConférence de Bamako sous le thème : « Lerôle de la diaspora dans la refondation de l’Etat». Si la cérémonie d'ouverture de cette assiseétait présidée par le Premier ministre ChoguelKokalla Maïga, en présence de plusieurs mem-bres du gouvernement, le fait que Habib Syllaait manipulé tout le monde pour s’offrir unnouveau mandat à la tête du HCME, viole ce-pendant le décret N°2021/0610/PT-RM du 13septembre 2021 portant statut de Malien éta-

bli à l’Extérieur et du Migrant de retour. Dans ce décret, il est clairement indiqué, àl’Article 2 : « Est Malien établi à l’extérieur :-tout citoyen malien qui, après avoir quitté leMali, s’est établi de manière permanente outemporaire dans un autre pays, depuis aumoins 180 jours consécutifs ; -Tout citoyenmalien né et résident à l’étranger, dont l’undes parents au moins est malien et dont la dé-claration de naissance a été établie au niveaud’une Mission diplomatique ou consulaire duMali ou transcrite au Centre spécial d’Etat-civil ». Article 3 : « Le malien établi à l’extérieur doit

avoir sa résidence habituelle en dehors desfrontières reconnues du Mali et remplir enoutre l’une des conditions suivantes : -être en-registré comme résident à l’étranger auprèsde la Mission diplomatique ou consulaire duMali couvrant son pays d’accueil ; -être déten-teur d’une autorisation de séjour ou d’un titrede résident du pays d’accueil. Toutefois, le sta-tut de malien établi à l’extérieur peut égale-ment être prouvé par tout moyen notammentà travers de documents ci-après : -l’extraitd’acte de naissance ou du jugement supplétiftenant lieu ; -la carte d’identité nationale oucarte d’identité consulaire ; -la carte ou lafiche descriptive individuelle du Numéro d’In-dentification Nationale (NINA) ; -le passeport». Article 4 : « Le statut du malien établi à l’ex-térieur est incompatible avec celui du malienétabli à l’intérieur. A ce titre, le malien établià l’extérieur, de retour au Mali de plus de 180jours, ne peut se prévaloir de statut pour siégerdans une structure ou instance dédiée aux ma-liens établis à l’extérieur ni les représenterdans une association de maliens établis à l’ex-térieur ». Article 5 : « Aux termes du présent décret, lemalien établi à l’extérieur de retour est citoyenmalien qui, après avoir résidé à l’étranger pen-dant au moins 180 jours, est retourné au Malide façon volontaire ou involontaire ». Et l’Article 6 se veut plus explicite encore etstipule : « Le ressortissant malien, établi àl’étranger, qui retourne de façon volontaire ouinvolontaire au Mali garde son statut de malienétabli à l’extérieur pendant 180 jours à compterde la date de son retour, à charge pour lui dedéclarer ledit retour à la Délégation Généraledes Maliens de l’Extérieur ou aux Antennesd’Accueil et d’Information des Maliens de l’Ex-térieur… En cas de retour involontaire, l’inté-ressé garde son statut de malien établi àl’extérieur pendant un délai de douze (12) moisdans la même condition que celle indiquée ci-dessus ». Comme le voit, ce décret N°2021/0610/PT-RMdu 13 septembre 2021 du Président de la Tran-sition, portant statut de Malien établi à l’Ex-térieur et du Migrant de retour, a étéallègrement violé en tous ses articles, quanton sait que celui qui vient de réussir laprouesse de défier toute la République, en plusd’être un Gabonais, réside au Mali depuis plusde deux ans ! Et cela avait été reconnu parla justice, lorsque sur une plainte de Ma-

7ème Conférence Nationale du HCME : Quand Habib Sylladéfie les hautes autorités de la Transition

POLITIQUE

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 27

madou Diawara dit Méré, Président parintérim des Maliens de Gabon, le Tri-bunal de Grande Instance de la Com-mune VI, en son audience du 3septembre dernier, avait décidé de lasuspension de la tenue de ladite Confé-rence sous astreinte de payement de10 millions de FCFA en cas refus, en at-tendant de statuer sur le fond du dos-sier. Comment Habib Sylla a donc pu berner toutle monde en s’extirpant de la rigueur de cedécret du Président de la Transition ? Lafaute incombe en partie aux ministres quisont chargés de l’exécution correcte du dé-cret N°2021/0610/PT-RM du 13 septembre2021 du Président de la Transition, portantstatut de Malien établi à l’Extérieur et duMigrant de retour. Ils ont été soit complai-sants, soit négligents. Pour quelle raison ?Allez-y savoir ! Pourtant ils devraient semontrer regardant sur le cas spécifique-ment de l’apport des maliens de l’extérieurdans l’économie et le développement duMali et se garder de créer de la zizanie ausein du HCME ! Cela est d’autant plus que Habib Sylla,avait été, par deux fois contraint de re-porter la Conférence pour défaut dequalité et d’incompatibilité. En effet,l’homme avait voulu organiser une pre-mière fois la 7ème conférence natio-nale de l’organisation le 27 aoûtdernier, avant d’en être dissuadé par legouvernement qui avait été saisi pardes membres du Conseil des Maliens duGabon, qui ne le reconnaissent plus commeun des leurs, et donc pas qualifié pour pré-senter sa candidature en leur nom, et quiont plaidé pour le report de la conférencepour éviter des tensions. Pour les membres du Conseil des Maliensdu Gabon, Habib Sylla n’est plus légitimepour se présenter au nom de leur structurepour un nouveau mandat, pour la simpleraison qu’il n’est plus un malien résident duGabon, et cela depuis plus de deux ans.Chose qui avait été confortée par la décisionde justice, tombée le 3 septembre dernier.Un revers que l’homme vient de contourneren défiant le Président de la Transition, leColonel Assimi Goita !

Yama DIALLO

Comme il fallait s’y attendre, le présidentde la Transition, Assimi Goita a saisicette tribune pour féliciter et encoura-

ger les magistrats pour les actes loyaux cou-rageux qu’ils sont en train de poser afin deredorer le blason de la justice malienne. Pour le président Assimi, il était de son devoirde faire votre connaissance avec les gardiensdu temple qu’est la justice. Occasion oppor-tune pour saluer leur l’engagement des ma-gistrats et tous les efforts par eux consentisdepuis le début de la rectification de la tran-sition. « Je salue et félicite tous les effortsconsentis depuis le début de la rectifica-tion de la transition. Et vous dire qu’à tra-vers vos actions, vous commencez àdonner de l’espoir au peuple malien. Au-jourd’hui, moi en tant que président de latransition, il y a deux grandes préoccu-pations dont nous devons coute que coute

et très rapidement trouver des solutionsnotamment il s’agit des questionsconcernant la sécurité aussi surtout lajustice. Je ne cesse chaque jour que j’ail’occasion de parler avec le ministre de lajustice de lui dire aujourd’hui cette ques-tion de justice, la stabilité du pays re-pose. C’est vrai que l’armée doit jouer unrôle par rapport à la stabilité du paysmais surtout la justice. Malheureuse-ment ces deux facteurs sont liés. On abeau maintenir la sécurité tant qu’il yaura l’injustice, tant qu’il y aura l’impu-nité, nous allons toujours avoir le mêmeproblème d’insécurité voire du bandi-tisme et du terrorisme. Il ne peut jamaisavoir un Etat fort sans une justice forte.Et une justice forte repose toujours sur laqualité des hommes et des femmes qui lacomposent. Malheureusement au-

Rencontre Assimi - Conseil supérieur de la magistrature :Lutter contre la corruptionsans état d’âmeLe président de la Transition, Assimi Goita, a rencontré, le mardi 14 septembre 2021, leConseil supérieur de la magistrature au palais présidentiel à Koulouba. Très discretdepuis sa prise de fonction, le président Assimi Goita a rassuré les magistrats sur savolonté de mener à son terme la croisade contre les bandits à col blanc. Cette rencon-tre s’inscrivait dans le cadre d’une prise de contact.

POLITIQUE

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202128

jourd’hui et c’est dans pratiquement danstous les secteurs, nous avons des élé-ments infiltrés, des secteurs affectés, in-fectés par certains éléments corrompusqui sont prêts à vendre leur Etat, leur na-tion au profit de leur intérêt personnel.Raison pour laquelle nous avons besoind’avoir des magistrats déterminés, enga-gés. Des magistrats qui sont prêts à pren-dre des risques pour sauvegarder l’intérêtsupérieur de la nation. En revenant sur laquestion de la lutte contre la corruptionet l’impunité, aujourd’hui c’est la volontédu peuple malien. Ce sont des engage-ments que nous avons pris face à l’Etat etface à la volonté du peuple on n’a pasd’autres choix que d’exécuter cette vo-lonté. », a-t-il martelé.Abordant épineuse question de la corruption,Assimi Goita n’a pas hésité à dénoncer certainscomportements peu orthodoxes qui empê-chent l’Etat de respirer. « Regardez au-jourd’hui l’état de nos routes, regardezbeaucoup de contrats sont signés au dé-triment de l’Etat. Regardez à un kilomètred’ici les gens n’ont même pas à boire.Qu’avons-nous fait de tout cet argent quia été mis à la disposition de l’Etat ? Lespopulations ne nous demandent pas dutravail, de l’argent ; elle nous demande

uniquement le minimum. Et aujourd’huion est incapable d’apporter ce minimumaux populations. Raison pour laquellecette lutte contre la corruption et l’impu-nité qui a été déclenchée, sera une luttesans état d’âme et sans esprit de recul.On n’a pas d’autre choix. Donc pour vousrassurer de mon soutien total et le sou-tien du gouvernement et aussi le soutiendu peuple malien », a-t-il fait savoir. Conscient qu’il faut un mouvement d’ensemblepour poser les fondations du nouveau Mali, ildira que nul ne peut prospérer dans le désordreet c’est le moment de mettre de l’ordre. « Au-jourd’hui nul ne peut prospérer dans ledésordre et c’est le moment de mettre del’ordre dans notre pays. Concernanttoutes les difficultés, les problèmes évo-qués, je suis en contact permanant avecle ministre de la justice. Chaque occasionqu’il trouve, il ne cesse d’évoquer vos dif-ficultés. Nous allons étudier ces diffé-rentes difficultés afin d’apporter dessolutions idoines. Parce que c’est le mi-nimum qu’on peut vous apporter car votremission, votre travail demande qu’onvous sécurise, que vous soyez protégés.Nous allons faire tout ce qui est possibleafin de vous mettre dans les conditionsvous permettant d’accomplir votre mis-

sion. Soyez toujours rassurés denotre ac-compagnement. Et aussi, on vous de-mande d’accompagner cette transitionparce que l’individu laisser à lui seul nevaut rien. C’est un chacun qui doit appor-ter son appui. Tout le monde parle de larefondation. Je vais aller plus il s’agitmême de refonder l’individu, l’hommemalien en réalité. Quand vous regardeztout ce qui est corruption, c’est pensé parl’homme et c’est planifié par l’homme etc’est mis en œuvre par l’homme. Il fautdes hommes et des femmes engagés, ca-pables d’arrêter cet animal qui est un ani-mal féroce qui ravage tout sur sonchemin. Vous avez tous mes encourage-ments et toutes mes félicitations. Je vousencourage à prospérer, à être détermi-nant. Cela ne peut pas aller sans prise derisque. Et si c’était facile on n’allait passe retrouver là. Félicitations à vous.Continuez à donner de l’espoir au peuplemalien. Vous avez cette opportunité et lachance de donner espoir au peuple ma-lien. », a-t-il conclu. A vos robes donc !

Ibrahim Sanogo

POLITIQUE

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 29

POLITIQUE

Dans le cadre de la série de prises decontact avec les structures relevant deson département, le ministre de l’Arti-

sanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière etdu Tourisme, Andogoly Guindo, était dans laCapitale du Kénédougou, du 9 au 11 septem-bre 2021. C’est sous une pluie battante que leministre et sa forte délégation ont été accueil-lis par le chef de l’exécutif régional, Siné Dem-bélé. Il avait à ses côtés ses homologuesGouverneurs des Régions de Bougouni et deKoutiala, les Généraux Kéba Sangaré et Ab-doulaye Cissé.Après les salutations d’usage, le cap est missur la visite aux notabilités de Sikasso dansle vestibule Traoréla en présence de la quasi-totalité des notables de la Capitale du Kéné-dougou, personne ne voulant se faire conterles propos du visiteur du jour. Les légitimitéstraditionnelles se sont dit combler par cettevisite du ministre Guindo. Elles ont saisi l’oc-casion pour présenter au ministre un certainnombre de doléances parmi lesquelles la res-tauration du vestibule, qui sent dangereuse-ment les effets de l’humidité.C’est ensuite le Centre culturel sénoufo qui aaccueilli la délégation du ministre. Cettestructure, inaugurée en novembre 2005 par lePère Emilio Escudero, missionnaire espagnol,ambitionne de contribuer au rayonnement dela culture sénoufo autochtone à travers l’édu-cation de la jeunesse et la recherche au Maliet dans l’ensemble du pays sénoufo, et sesvoisins le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Ladélégation s’est ensuite rendue au Musée ré-gional de Sikasso, entité dont la gestion esttransférée aux collectivités territoriales. Lesconditions de cette structure sont peu relui-santes. Les objets d’art qui y sont exposés setrouvent dans un état de conservation peu en-viable.La structure manque d’électricité depuis no-vembre 2016. Pour le ministre Guindo, il urgeque les collectivités prennent la mesure dudanger qu’encourt le contenu de ce joyau, fruitde la coopération Mali-Union européenne.À quelques encablures de là se trouve l’hôtel

«Le Cinquantenaire» où le personnel repré-sentant les trois secteurs relevant du dépar-tement attendait avec impatience le ministreet sa délégation. La rencontre avec les pro-fessionnels des secteurs a servi de cadre pourpasser en revue toutes les difficultés aux-quelles sont confrontés les artisans, les pro-fessionnels de l’hôtellerie, de la restauration,du voyage de la Région de Sikasso. Le ministrea également mis à profit la rencontre pour in-former les participants des activités initiéespar son département en réponse à la difficilesituation que traversent les secteurs du tou-risme, de la culture et de l’artisanat dans notrepays.Le ministre s’est rendu dans toutes les direc-tions régionales relevant de son département,les doléances égrenées çà et là sont presquetoutes identiques : manque de personnel,manque de matériels de bureau et manque demoyens roulants.

Le ministre a dit avoir pris bonne note des dif-férentes doléances et a promis d’y remédierdans la mesure du possible des ressources al-louées à son département. À la suite de la vi-site des services régionaux, le ministre est allévoir sur place le Tata de Sikasso et d’autressites culturels comme la tombe de MassaDaoulaba Traoré et de celle de l’amazoneMomo Traoré, toutes situées à Bougoula Ha-meau à l’est de la ville de Sikasso sur l’axe deBobo-Dioulasso.Avant de prendre congé, la mission du ministrea pris fin avec la visite du Village artisanal etdu Centre de transformation de Soja, tenu parune malienne rapatriée de la Côte d’Ivoire,Mme Dialia Kéita.

Sibiry KonatéHFD-MACIHT

Source : L’ESSOR

Sikasso : Le ministre Andogoly Guindo visite les infrastructures de son département

CULTURE & SOCIETE

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202130

Apriori, le style et les idées les oppo-sent. Angela Merkel est la sobriétéfaite femme. Son charisme est, « mo-

deste », son talent rhétorique tout autant. Leseffets de manche et les grandes visions nesont pas son fort. Elle est une mécaniciennedu pouvoir qui règle les problèmes avec pa-tience sans dessiner de grandes perspectives.Elle est donc à l’opposé du style Macron, unstyle qui comme celui d’Obama au départ luiparaît suspect.Sur les dossiers européens, les nombreusesréformes proposées par le président françaisdans son discours de la Sorbonne, deux joursaprès les élections allemandes de 2017 tran-chent par leur contenu avec la réserve d’An-gela Merkel. Il est en effet question d'uneintégration plus approfondie de l’Europe, unbudget de la zone euro, une mutualisation decertaines dettes européennes.

Des dossiers qui fâchent

La relation Merkel - Macron est d’abord mar-quée par des impatiences françaises et des ré-ticences allemandes. Le gouvernement Merkel

ne réagit pas vraiment, pris par de longues né-gociations durant l’automne et l’hiver 2017 -2018 pour former un nouveau gouvernement.L’enthousiasme est réduit chez les chrétiens-démocrates. Angela Merkel est dans une mau-vaise passe sur le front intérieur et doitménager des troupes peu enclines à aller plusloin avec Paris. Plus tard, certaines prises deposition d’Emmanuel Macron vont irriter Berlinqu’il s’agisse de la tentative de rapprochementavec Poutine, ses déclarations sur la mort cé-rébrale de l’Otan ou sa ligne dure à l’égard dela Turquie. Berlin a l’impression de devoir re-coller les pots cassés. Emmanuel Macronparle d’une « confrontation fructueuse » pourévoquer la relation bilatérale.

Un rapprochement entre les deuxdirigeants

Sur les dossiers européens, un rapprochements’est opéré. Mi 2018, un accord est trouvé surun budget de la zone Euro même si Paris n’ar-rache à Berlin qu’un montant bien modeste.Deux ans plus tard, les deux pays présententune initiative qui débouche sur le plan de re-

lance européen qui prévoit - chose impensableauparavant pour l’Allemagne - des dettes com-munes. Une initiative portée par des parlemen-taires. Le traité d’Aix-la-Chapelle veut relancerles relations bilatérales. Une assemblée par-lementaire franco-allemande en est le sym-bole. Elle sera importante durant les tensionsà la frontière durant la pandémie. Des projets industriels progressent malgré destensions à commencer par le Scaf, le futuravion de chasse franco-allemand, mais aussipour les batteries des voitures électriques. Lapolitique industrielle n’est pas un tabou en Al-lemagne. Le terme de « souveraineté euro-péenne » lancé par Macron est repris ici. Dans une enquête internationale présentéecette semaine, les Européens préfèrent AngelaMerkel à Emmanuel Macron lors d’une éven-tuelle élection d’un président ou d’une prési-dente de l’Europe. La chancelière fait la courseen tête en Allemagne, ce qui surprend modé-rément. Mais aussi en France avec 32% pourAngela Merkel et 26% pour Emmanuel Ma-cron.

Source : RFI

En fin de mandat : La chancelière Angela Merkelà Paris pour un dernier dîner de travail à l'Élysée Ce sera sans doute la dernière rencontre entre le président français et la chancelière allemande avant les élections dans dix jours enAllemagne qui marqueront le départ du pouvoir d'Angela Merkel. Angela Merkel aura travaillé durant seize ans avec quatre prési-dents français.

INTERNATIONAL

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 31

Dans leur rapport de mission, les émis-saires de la CEDEAO formulent plu-sieurs recommandations. D’abord que

la transition soit civile ensuite qu’elle soitcourte. Les membres de la mission étaient di-visés sur sa durée, certains plaidant pour unetransition rapide de 6 mois, d’autres pour uneparenthèse d’un an. « Mais tout le monde estd’accord qu’on ne doit pas dépasser les 12mois », assure hors micro un des membres dela mission.Parmi les autres recommandations figurent lalibération des prisonniers et en particuliercelle du président déchu Alpha Condé. Cespréconisations seront au centre des débats cejeudi. Les chefs d’État choisiront-ils en paral-lèle de sanctionner le pays comme ils l’avaientfait l’an passé pour le Mali après le 1er coupd’État ? L’hypothèse est sur la table mais laquestion semble faire débat.

« Quelles sanctions vous voulez leur donnerau stade où nous en sommes ? », s’interrogeun ministre de la région qui pointe la popula-rité de ce coup d’État. « Sanctionner les mili-taires, ce serait rendre la CEDEAO totalementimpopulaire », estime-t-il. Et ce responsablede plaider en conséquence pour une certainemansuétude histoire « de ne pas encore dé-crédibiliser l’organisation ». L’idée serait ainside ne pas sanctionner les militaires guinéensdans l'immédiat mais plutôt de les menacerde sanctions personnelles et collectives s’ilsne respectaient pas les recommandations del’organisation sous-régionale.

Le chef de la junte s'adresse à lacommunauté internationale

Du côté guinéen, le colonel Mamady Doum-bouya recevait mercredi le corps diplomatique

et consulaire au Palais du peuple à Conakrylors des journées de concertations nationales.L'occasion pour le chef de la junte de délivrerun message à la communauté internationale,à qui il a demandé en quelque sorte de privi-légier le pragmatisme. « Dans notre volonté collective de rebâtir en-semble les fondements de notre nation, nousne voulons pas commettre les mêmes erreursdu passé. Cette ambition nationale, collective,peut parfois aller à l’encontre des chemins ba-lisés par les principes convenus par les orga-nisations régionales, sous-régionales etinternationales. Ceci ne signifie pas que nousnous mettons en dehors des règles. Nousavons besoin de vous à nos côtés pour accom-pagner le processus sans pression, sans in-jonction, en faisant primer le réalisme sur lathéorie et les principes. »La communauté internationale a toujours étéau chevet de la Guinée, c’est pourquoi nousavons souhaité vous écouter, entendre vosanalyses, recevoir toutes les propositions en-richissantes dans le respect de notre intégrité,de notre dignité et de notre souveraineté », dirale Colonel MamadyDoumbouya, chef de lajunteSelon la ministre ghanéenne des Affairesétrangères, les représentants de la CEDEAOdevraient aussi discuter de la situation auMali. Les présidents du Liberia et de la GuinéeBissau étaient déjà arrivés ce mercredi soir àAccra.

Source : RFI

La Guinée : Le pays sera-t-ilsanctionné lors du sommet de la CEDEAO ?La CEDEAO s’est réunie, ce jeudi 16 septembre, en sommet extraordinaire pour statuersur le cas de la Guinée, onze jours après le coup d’État. La semaine dernière, l’organi-sation sous-régionale avait suspendu le pays de ses instances. Ira-t-elle plus loin cejeudi en sanctionnant directement le pays ? L’hypothèse est sur la table. Pour les aiderà trancher, les chefs d’État ouest-africains auront entre leurs mains le rapport de lamission qui s’est rendue sur place vendredi dernier.

INTERNATIONAL

Quotidien d’information et de communication MALIKILé - N°936 du 17/09/202132

SPORT

GROUPE AClub Bruges (Belgique) – Paris Saint-Germain (France) 1-1En l’absence du Sénégalais Idrissa Guèye sus-pendu, son compatriote Abdou Diallo et le Ma-rocain Acharaf Hakimi n’ont pas trop brillé faceà Bruges à l’image de leur équipe. En face, lesBelges, emmenées par le défenseur françaisd’origine congolaise (Brazzaville) ont bien ré-sisté avec notamment le travail du latéral droitangolais Clinton Mata, et du milieu ghanéenKamal Sowah.Manchester City (Angleterre) – RB Leip-zig (Allemagne) 6-3Riyad Mahrez a participé au festival de Cityavec un but sur penalty. De son côté, Christo-pher Nkunku, attaquant d’origine congolaise(Kinshasa), formé au PSG, a réussi un triplépour Leipzig.

GROUPE BLiverpool (Angleterre) – AC Milan (Ita-lie) 3-2L’Égyptien Mohamed Salah a été une nouvellefois décisif avec Liverpool avec un but et unepasse décisive, même s’il a manqué un pe-nalty. Le Sénégalais Sadio Mané a commencéle match sur le banc avant de rentrer à la 63e

minute. Naby Keïta (Guinée) était titulaire ainsique Joël Matip (Cameroun). En face, l’AlgérienIsmael Bennacer et l’Ivoirien Frank Kessiéétaient titulaires dans l’entrejeu milanais.Atletico Madrid (Espagne) – FC Porto(Portugal) 0-0Dans un match sans but, le Centrafricain Jof-frey Kondogbia a fait face au Congolais Chan-cel Mbemba, expulsé après une faute surAntoine Griezmann.

GROUPE CBesiktas (Turquie) – Borussia Dortmund(Allemagne) 1-2L’Algérien Rachid Ghezzal et le défenseurcongolais Fabrice Nsakala, titulaires, n’ont rienpu faire face à la puissance de Dortmund. AuBorussia, l’Allemand, d’origine ghanéenne Ans-garKnauff et Youssoufa Moukoko, d’origine ca-merounaise, ont fait leur entrée en jeu enseconde période.Sporting Portugal (Portugal) – AjaxAmsterdam (Pays-Bas) 1-5Sébastien Haller, l'attaquant ivoirien de l'AjaxAmsterdam a réussi des débuts fracassantsen Ligue des champions, en inscrivant un qua-druplé sur le terrain du Sporting Lisbonne (5-1) pour son premier match dans la

compétition. L'international ivoirien de 26 ansa marqué le seizième quadruplé de l'histoirede la C1, depuis qu'elle a été rebaptisée Liguedes champions (1992). Le dernier en date avaitété inscrit par Olivier Giroud avec Chelsea surla pelouse de Séville (4-0) le 2 décembre der-nier. Le Marocain Noussair Mazraoui a été undes passeurs pour Haller. Son compatrioteZouhair Feddal a aussi offert une passe déci-sive à Paulinho sur le deuxième but portugais

GROUPE DSheriff Tiraspol (Moldavie) – ChakhtiorDonestsk (Ukraine) 2-0Le Sheriff Tiraspol peut dire merci à ses Afri-cains. Le Malien Adama Traoré a ouvert lescore, et le Guinéen Momo Yansané à clôt lamarque sept minutes après son entrée en jeu.Le Ghanéen Edmund Addo a également régnédans l’entrejeu. En face, l’attaquant burkinabéLassina Traoré n’a pas eu beaucoup l’occasionde s’illustrer.Inter Milan (Italie) – Real Madrid (Es-pagne) 0-1Aucun Africain sur cette rencontre

Source : RFI

Ligue des champions : L’Ivoirien Haller s’offreun quadruplé face au Sporting Portugal L’international ivoirien de l’Ajax Amsterdam, Sébastien Haller, a réussi un retentissant quadruplé mercredi 15 septembre sur le ter-rain du Sporting Portugal.

MALIKILé - N°936 du 17/09/2021 Quotidien d’information et de communication 33

HOROSCOPE

Bélier (21 mars - 19 avril)Il faudra changer quelque chose à vos habitudes de travail. Comme vous sentirezque ce sera pour un mieux, vous vous adapterez. Ce qui vous ennuiera, serad'être contraint à ce changement, qu'il sera obligatoire et de ne pas avoir votreliberté de choix.Jupiter vous fera des sourires en direct sur votre signe et vous accordera toutesses faveurs. Vous aurez les moyens d'augmenter vos revenus et du même coup,de renforcer la solidité de votre budget. Vous pourriez enfin sortir d'un litigefinancier.

Taureau (20 avril- 19 mai)Fiable et organisé, vous ferez du bon boulot et on vous le dira. Vous devrez faireface à des responsabilités nouvelles, mais vous saurez vous adapter, ce quidevrait vous valoir des encouragements significatifs de la part de vos parte-naires de travail.Vous pourrez compter sur Jupiter pour faire rentrer de l'argent. Par votre travail,une aide providentielle ou un placement qui vous rapportera, les euros se bous-culeront à votre portillon. Vous aurez de quoi être rassuré pour vos dépenses àvenir.

Gémeaux (20 mai - 21 juin )Un manque de coordination survient dans votre service. La production dans letravail peut baisser parce qu'il vous manque du matériel. Ne vous laissez pasdécourager par l'activité accrue qui survient. La surcharge intellectuelle peutvous rendre nerveux.Les astres en Vierge vous rendent dépensier. Ces achats peuvent avoir pourbut la décoration ou le renouvellement de votre garde-robe. La prudence estnécessaire pour éviter un déséquilibre financier. Des concessions sont néces-saires pour limiter des frais.

Cancer (21 juin - 21 juillet )Vous mettrez en pratique aujourd'hui ce que vous avez préparé la veille. Trèsperfectionniste, vous ne laisserez rien au hasard, car vous serez pointilleux etsoucieux de chaque détail. Votre désir de bien faire vous privera un peu de votrespontanéité !Ami Cancer, vous partirez du principe que l'argent est difficile à gagner, maisexcessivement facile à dépenser. C'est pourquoi, pour la liste de vos courses,vous allez vous efforcer de rayer les dépenses qui vous semblent totalementsuperflues...

Lion (22 juillet - 23 août )Vous découvrirez qu'il sera possible d'optimiser vos performances sans vousépuiser. Vous travaillerez moins, mais mieux, sans agitation inutile. Plus vousgagnerez en confiance, plus vous appréhenderez la situation avec assuranceet professionnalisme.Si votre rémunération est soumise à un pourcentage, l'augmentation du chiffrevous permettra d'améliorer vos revenus. Vous bénéficierez aussi d'un bon retoursur investissement. Vous n'aurez pas à soulever des montagnes pour gagnerde l'argent.

Vierge (23 août 23 septmbre)Travailleur méticuleux et méthodique, vous donnerez la priorité à vos dossierset rien d'autre ne vous concernera. Hélas, vous vous heurterez à toute sorte detensions relationnelles avec vos collègues, et votre sens critique habituel re-trouvera sa verve.Ce sera dans la gestion de vos finances ou de vos biens matériels que vous ex-cellerez le plus. Vous passerez votre temps à compter, à gérer votre budget, àchercher des solutions pour accroître vos rentrées d'argent ou pour placer voséconomies.

Balance (23 septmbre - 22 octobre )Les échanges avec les collaborateurs n'apportent rien. Vous donnez beaucoupet recevez peu. Attendez que des décisions arrivent par des supérieurs hiérar-chiques. On peut vous faire attendre. De l'irritabilité vous accompagne quandvous songez à l'avenir.La prudence est vivement conseillée. Vous devez faire attention à des coupsde coeur qui surgissent. Ils peuvent amputer une partie du budget. Il est re-commandé de vous accorder aussi des loisirs. La frustration actuelle pourraitcauser des pulsions d'achats.

Scorpion (23 octobre - 22 novembre )Avec le passage du trigone Soleil-Saturne, vous vous tournerez vers une pro-fession où le mot humanitaire a tout son sens : pompier, infirmier ou médecin! Vous éprouverez le besoin de vous sentir utile et d'aider ceux qui vivent dansune détresse profonde.Pour payer moins d'impôts ou pour défiscaliser une partie de votre patrimoine,vous plancherez sur le guide des impôts édité par l'administration fiscale. De-venir propriétaire ou louer des appartements en créant une SCI ? Ce sera uneoption à étudier.

Sagittaire (23 novembre - 21 décembre)Vous parviendrez à une vision plus claire de ce qui vous attendra sur le planprofessionnel. Vous serez rassuré, car vous saurez maintenant quelles serontles nouvelles tâches que l'on vous confiera, mais inquiet à l'idée de ne pasêtre à la hauteur.Vous ne ferez pas que prendre de bonnes décisions, vous les mettrez en pratique,car votre objectif financier de cette rentrée sera de faire rentrer les euros d'unefaçon ou d'une autre. Vous serez déterminé à renforcer votre pouvoir d'achat.

Capricorne (21 décembre -20 janvier ) Vous vous sentirez l'âme d'un héros en allant au boulot, car il faudra bien vousl'avouer, vous avancerez à petits pas ou à reculons. Vous ne saurez exactementce qui vous attendra en cette rentrée, en sachant pertinemment qu'un chan-gement se profilera.Vous recevrez de bonnes nouvelles sur le plan financier. Il ne s'agira vraisem-blablement pas d'un gain touché grâce à la loterie. Par contre, une conversationapprofondie vous permettra de trouver une solution pour apporter de l'eau àvotre moulin.

Verseau (20 janvier - 19 février)Une évolution positive se fait sentir dans votre travail. Il peut s'agir d'un tour-nant positif qui vous met en avant. Des appuis peuvent venir de collègues. Ilsapportent soutien et encouragements sincères. Un changement de service oude poste se prépare.L'argent part aussitôt qu'il entre. Le budget actuel est destiné aux loisirs, fes-tivités ou des sorties. Malgré les charges incontournables, vous trouvez desmoyens de vous faire plaisir. Peu de frustration est à venir, car vous cédez auxtentations.

Poisson (19 février - 21 mars)Suite à plusieurs prises de bec avec votre employeur, ce dernier vous proposeraune rupture conventionnelle... Sous les dissonances de Jupiter, vous ne l'en-tendrez pas du tout de cette oreille, quitte pour cela à contacter lesPrud'hommes !Dans votre travail, vous menacerez de refuser un poste à responsabilités si lesalaire ne suit pas. Grâce à une belle protection astrale, le bluff sera payant !En effet, ami Poissons, vos responsables vont s'ajuster à vos exigences finan-cières.