32
1 Réponse sans efforts à la lettre dite en Or

Réponse sans efforts à la lettre dite en Orn.lapietra.free.fr/eveil2lame/_Documents/Livre_RSE_Partie_1_p1a32.pdf · En février 2005 m'a été communiqué un document portant le

Embed Size (px)

Citation preview

1

Réponse sans effortsà la lettre dite

en Or

2

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

La louange est à Allah, prières et salut sur le messager d'Allah, sur sa familleet ses compagnons.En février 2005 m'a été communiqué un document portant le titre « Lettreen or à un imam ». Cette lettre fut propagée sur Internet dans le fichier Word: « Lettre_en_Or_a_un_Imam.doc » . Plus tard, une deuxième version dece fichier : « Lettre_en_Or_a_un_Imam_Final.doc » est apparue.Remarquez que son auteur à rajouté le terme « final » afin de montrer que ledocument avait évolué. Ce document expose, sous forme de lettre, la thèsedes mouvements communément appelés « Mouvements Takfîr » ou « mou-vements Djihadistes ».Ce mouvement, ou ces mouvements, prône la rébellion contre les chefsd'états musulmans après les avoir rendus mécréants parce que ceux-ci nejugent pas selon les lois d'Allah dans certains domaines. La thèse principaledéfendue par cette lettre est la suivante :

« Un gouverneur musulman devient automatiquement apostat s'il délaisseune des lois d'Allah. Et ceci simplement par l'acte, en faisant abstraction desa croyance. »

C'est-à-dire qu'ils refusent d'appliquer la parole de ibn 'Abbass (ra) surlaquelle il y a le consensus des Savants sur son authenticité et sa véracité.Ibn ‘Abbass nous explique que la croyance est un critère fondamental pourdéclarer un gouverneur apostat 1.

Introduction

1 Attention ! L’expression « critère fondamental » n’implique pas que les actes sont exclusdes critères faisant sortir de l’Islam comme voudraient bien le faire croire les gens commel’auteur de la lettre dite en Or. Lorsque nous utilisons dans cette ouvrage les expressions «l’apostasie repose sur la mécréance de conviction » ou bien « l’apostasie est liée à lamécréance de conviction » cela n’implique en aucune manière que nous excluons les actes.Pour plus de détaille sur ce sujet reportez vous au commentaire 10. Il faut aussi savoir quela mécréance majeur qui fait sortir de l’Islam est de six types (le " Takzhîb ", le " DJouhoud", le 'inâd ", le " Nifâq ", le " I'râd " et le " Chakk "). Référez vous à notre ouvrages « LeKoufr » pour une description détaillée.

3

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

Les paroles de ibn 'Abbass (ra) :

D'après Tâwouss d'après ibn 'Abbas, qu'Allah l'agrée, dans l'explication duverset : « Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre,ceux là sont les mécréants (Kâfiroun) » a dit : « Il ne s'agit pas de lamécréance (Koufr) auquel vous pensez. ». Et dans une autre version : « Cen'est pas la mécréance (Koufr) auquel ils pensent : « Et ceux qui ne jugentpas d'après ce qu'Allah a fait descendre, ceux-là sont les mécréants(Kâfiroun) » c'est un Koufr moindre » 1

Ali ibn abi talha d'après ibn'Abbass, qu'Allah l'agrée, dans l'explication duverset : « Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre,ceux là sont les mécréants (Kâfiroun) » a dit : « Celui qui renie ce qu'Allaha fait descendre est Mécréant. Celui qui l'agrée mais ne juge pas par ses loisest injuste (Dhâlim) et pervers (Fâciq). » 2

___________________1 Rapporté par Al-Hâkim d'après al-Bayhaqî d'après Soufian ibn 'ouyayna d'après Hichâmibn hadjîr d'après Tâwouss d'après ibn 'abbass. La chaîne est « bonne », elle remplie lesconditions de Al-Boukharî et Mouslim.

2 Rapporté par le fils de abou Hâtim dans son Tafsîr d'après son père (abou Hâtim) d'aprèsabdillah ibn Sâlah d'après Mou'awiyya ibn Sâlah d'après 'Ali ibn abi Talha d'après ibn'abbass. Cheikh Al Albânî a dit : « Ibn Abî Talha n'a rien pris de ibn 'Abbass directement.Mais il peut être utilisé pour renforcer [la version de Tâwouss] ». Il veut dire par là que lachaîne présente une coupure entre 'Ali et ibn 'Abbas. Certains comme le cheikh Salîm AlHilâlî considèrent que cette chaîne est « Bonne » (Hassan) à cause de la légère faiblesse de'Ali qui est considéré « de confiance » (sadouq), c'est à dire un niveau en dessous du « sûr »(thiqa). Sa parole est donc acceptée mais la chaîne est considérée « bonne » au lieu de « sûre». Quand à la coupure apparente entre 'Ali et ibn 'Abbass ils disent que 'Alî n'a pris le Tafsîrde ibn 'Abbass que des compagnons de Ibn 'Abbas identifiés comme « sûr », donc la cou-pure apparente s'estompe. Ibn Hadjar Al 'Asqalânî a dit dans « Al-'Udjâb fî bayânil Assbâb» tome I page 207 : « 'Ali est sadouq et n'a pas rencontré Ibn 'Abbass, mais il n'a rapportéque de ces compagnons sûrs. C'est pour cela que Al-Boukharî et ibn Abi Hatim et d'autres sesont appuyés sur cette chaîne ». Le Hafidh ad-Dhahabi a dit, dans « Mîzânoul I'tidâl » tomeIII page 134, au sujet de 'Ali ibn abi Talha : « il a pris le tafsîr de Ibn 'Abbas de la part deMoudjâhid mais ne l'a pas évoqué, il le court-circuitait en disant directement «

________________________

4

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

Comme vous pouvez le constater ibn 'Abbass (ra) a découpé le Koufr en deuxcatégories :

1. La mécréance (Koufr) qui fait sortir son auteur de l'Islam ;2. Et la mécréance (Koufr) qui ne fait pas sortir son auteur de l'Islam.

Il dit que le Koufr qui fait sortir son auteur de l'Islam repose sur la mécréanceau niveau de la croyance : « Celui qui renie ce qu'Allah a fait descendre estMécréant. Celui qui l'agrée mais ne juge pas par ses lois est injuste (Dhâlim)et pervers (Fâciq).». L'auteur de la lettre et ceux qui suivent son sentierrenient cette règle et veulent rendre mécréant tout gouverneur qui ne juge passelon les lois d'Allah, quelle que soit sa croyance.Quand aux paroles de ibn 'Abbass (ra), ou bien ils la rejettent en prétextantqu'elle est faible (voir en page 93-94 les paroles de ibn Al-Qayim et IbnTaymiyya qui affirment que ces paroles viennent de ibn 'Abbass (ra) et qu'ila été suivi par la totalité des compagnons et des Salafs), ou bien ils disentqu'elle est authentique mais l'interprètent pour ne pas qu'elle soit applicableaux gouverneurs actuels.L'une des parades qu'ils mirent au point pour contrer cette parole gênante deibn 'Abbass (ra) est celle présentée au commentaire 10 page 50 dans laquellel'auteur fait une distinction entre le gouverneur qui ne va pas appliquer leslois d'Allah dans une affaire particulière et celui qui le fera de manière géné-rale sur toutes les affaires.La ruse consiste à dire que la parole de ibn 'Abbass (ra) ne s'applique quedans le premier cas et non dans le second.

Mais évidemment, ce découpage est purement gratuit et ils n'ont aucunespreuves pour le justifier.Nous développerons ce sujet dans ce présent ouvrage qui se veut une réponseprécise et détaillée aux " arguments " de cette lettre prétendue en Or.d'après ibn 'Abbas » ». As-Souyouti a dit dans « Al-Itqân » tome II page 188 : « Des gensont dit que 'Ali ibn abi Talha n'a rien rapporté directement de Ibn 'Abbass dans le Tafsîr, maisl'a seulement pris de Moudjâhid ou bien Sa'îd ibn Djoubayr. Le Hâfidh ibn Hadjar a dit : «A partir du moment où l'intermédiaire est identifié et qu'on sait qu'il est sûr, il n'est plus per-mis de rejeter [la chaîne] » ».

5

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

Les techniques d'argumentations de la lettre :L'auteur prétend fournir des arguments clairs pour justifier sa thèse.En réalité, ses prétendus arguments ne reposent que sur les choses suivantes:1) Il attribue à ses adversaires des paroles qu'ils n'ont jamais prononcées,

puis il les réfute. Du coup l'argumentation est vraie, mais les propos qu'il leurattribue sont mensongers ;

2) Il interprète les paroles des savants pour leur donner un sens qui colle àsa thèse. Mais un rapide coup d'œil à la source permet de mettre à jour lasupercherie ;

3) Il noie le lecteur sous un tas de textes qui n'ont rien à voir avec le sujetpour lui donner l'illusion de l'abondance des arguments ;

4) Il utilise l'émotion et la rhétorique afin de convaincre les âmes sensibles ;

5) Il tente de discréditer ses adversaires (les Salafis) en leur collant l'étiquetted'une secte ancienne très connue : « Les Mourji-a ».

Aucun de ses arguments n'est digne d'un étudiant en Science religieuse, pasplus que d'un savant, et il ressort de cette lettre que son auteur est un illustreignorant, aussi bien en langue arabe que sur le sujet traité.

Qu'est ce donc que l'Istihlal ?" Istihlal " est le masdar du verbe " Istahalla ". C'est un mot que vous rencon-trerez beaucoup dans cet ouvrage et qui est très employé par les gens desmouvements Takfir lorsqu'ils argumentent en faveur de leur thèse.Comme cité plus haut, l'une de leurs techniques est d'attribuer des proposmensongers à leurs adversaires ! Il y a sur Internet une cassette qui circule,dans laquelle un homme questionne le cheikh Ibn Djibrin en disant : «Certains usurpateurs (moulabbissîne) disent que l'Istihlal est une conditionpour rendre apostat un juge qui ne juge pas selon les lois d'Allah ». ParIstihlal, le questionneur veut dire : « Interroger le juge sur sa croyance afinqu'il exprime verbalement sa mécréance de conviction ».

6

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

Evidemment le cheikh répondra que ceci est faut et il dira : « s'il le fait (c'està dire le juge) avec le sourire, fier de lui, et bien les apparences suffisent àprouver son Istihlal et donc à prouver qu'il est mécréant. ». Le cheikh emploiici le terme Istihlal avec une autre signification : « le fait de croire qu'unechose qu'Allah a rendu illicite est licite » . Les paroles du cheikh sont exac-tes mais le questionneur a attribué des paroles qu 'aucun de ceux qu'il vise(les salafis) ne dit.On retrouve donc dans cette cassette le mot Istihlal avec deux significations: la première qui veut dire « questionner », et la deuxième qui veut dire «Croire qu'une chose illicite est licite ». La réponse du cheikh est judicieuse.En effet, il a clairement dit que l'apostasie du juge reposait sur son Istihlaldévoilé par sa réaction de fierté, et autres indices extérieurs, et non pas sim-plement sur l'acte consistant à ne pas juger par les lois d'Allah. Ceci va à l'en-contre de la thèse de l'auteur et de ceux qui le suivent. Mais le plus comiquedans cette histoire c'est que cette cassette est propagée par certains membreseux-mêmes de ces mouvements, croyant qu'elle est un argument en leurfaveur !!!

L'ancienne et la nouvelle version de la lettre

L'auteur a écrit deux versions de la lettre. Il a tantôt ajouté des paragraphescomme le paragraphe du cheikh ibn Abdel wahab rahimahoullah à la page 14,et tantôt il a retiré certaines choses après s'être aperçu qu'il avait dit unebêtise, comme par exemple sa qualification de Al- Hadjadj de « pieux »lorsqu'il avait dit à la page 10 : « Prenons le cas d'Al-Hadjadj Ibn Youssoufqui était un gouverneur pieux » ! Dans la nouvelle version il a supprimé lemot « pieux ». Il a aussi retiré une phrase qu'il avait attribuée à cet imam : «il y a des gens qui se comportent aujourd'hui comme les Khawaaridjs en vou-lant se révolter contre les Gouverneurs et en lançant le Koufr sur ces der-niers». Ayant fait mes réponses en me basant sur l'ancienne version j'avaiscommencé à modifier le texte du commentaire 1. Mais j'ai finalement décidéde laisser les commentaires basés sur l'ancienne version et de rajouter descommentaires pour les nouveaux paragraphes. En effet, beaucoup de gensdoivent posséder la première version. Mieux vaut plus que moins.

7

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

Les insultes :Les insultes proférées dans cette lettre (pseudo-salafis, mourji-a, etc...) n'ontfait que ternir cette lettre qui se voulait en « Or » et qui s'est avérée être du «Toc ». Et si ce ne fut une certaine retenue de ma part, j'aurais titré cetteréponse : « Réponse en Or à la lettre en plaqué-or .

Caractéristiques de cet ouvrage.

Cette première version fut achevée le 7 août 2006. Elle comporte des fautesd'orthographes et de grammaires car je n'ai pas eut d'autre choix que de pro-pager cette réponse dans les plus brefs délais (avant correction orthographi-que) afin de contrer la propagande du mouvement takfir très actif et notam-ment sur internet. Cet ouvrage se distingue par l'ajout systématique des sour-ces en arabes. La louange est à Allah. Prières et Salam sur le prophète sallal-lahou 'alayhi wa sallam.

8

Réponse sans effortsà la lettre dite

en Or

Ce frère lui a rédigé un message car malheureusement il s'est avéréque cet Imam a été influencé par des jeunes se prétendant de laSalafiya et qui lui ont mis des Ambiguïtés (Shubuhats), se qui lui afait dire dans une de ses Khoutba qu'il y a des gens qui se compor-tent aujourd'hui comme les Khawaaridjs en voulant se révoltercontre les Gouverneurs et en lançant le Koufr sur ces derniers.

Il se contente ici de justifier l'écriture de cette lettre en faisant un bref réca-pitulatif des événements qui ont conduit à sa rédaction. Il reproche à un Imâmd'avoir comparé les Djihadistes d'aujourd'hui aux Khawâridjs d'hier. L'unedes caractéristiques des khawâridjs est de rendre les Gouverneurs mécréantslorsqu'ils ne jugent pas par ce qu'Allah a fait descendre, puis appellent à larébellion contre eux. Ils en ont fait une croyance par laquelle ils adorentAllah. Donc qualifier ceux qui se comportent de la même façon en disant : «qu'il y a des gens qui se comportent aujourd'hui comme les Khawâridjs »n'est pas en soit critiquable car il y a une grande différence entre l'expression« se comporter comme » et l'expression « se sont des khawârijs ». L' Imâmn'a apparemment pas dit que ceux qui se révoltent contre les Gouverneurs etles rendent mécréants sont des Khawâridjs mais qu'ils se comportent commedes khawârijs.Maintenant, pourquoi a-t-il dit : « ils se comportent comme des Khawâridjs» ? Nous savons que les Khawâridjs ont légiféré une règle par laquelle ilsadorent Allah et qui est une innovation : c'est la règle qui consiste à rendremécréant toute personne qui commet un grand péché. Puis, de cette règlegénérale a émergé une règle spécifique aux gouverneurs consistant à les fairesortir de l'Islam lorsqu'ils ne jugent pas par les lois d'Allah, sans faire la dis-tinction qu'ont faite ibn 'Abbass (ra) et ses compagnons entre celui qui nejuge pas par les lois d'Allah tout en y étant soumis moralement (aqarra,

Nous répondons

9

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

Commentaire 1

Il dit dans l’introduction de la première version de sa lettre :

iltazama) 1 et celui qui ne juge pas par les lois d'Allah tout en les reniantmoralement (djahada) 2.C'est pour cela que Ibn taymiyya (ra) a dit dans " Minhadj assounnah " (tomeIII page 49 édition maktaba 'ilmiyya 1999) :

Ibn Taymiyya (ra) nous explique que les Khawâridjs ont fait de cette règleune croyance par laquelle ils adorent Allah. Donc tous ceux qui adoptent unepartie de leur croyance et adorent Allah avec cette croyance peuvent être qua-lifiés de « résidus de Khawâridjs » ou bien « ils se comportent comme des

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

10

Allah a dit : Non!... Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyants aussi long-temps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'au-ront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu'ils se sou-mettent complètement (à ta sentence). [Sourate 4 verset 65], celui qui ne sesoumet pas moralement (iltazama) au jugement d'Allah et de son messager dansleurs disputes, Allah a juré qu'il ne sera pas croyant. Quant à celui qui s'y sou-met (iltazama) dans son fort intérieur et en apparence, mais désobéi parce qu'ilsuit ses envies, il est alors comme ses semblables : les désobéissants. Ce versetfait partie des arguments adoptés par les Khawâridjs qui rendent mécréant lesGouverneurs qui ne jugent pas avec les lois d'Allah. Puis ils (les Khawâridjs)prétendent que leur croyance correspond au jugement d'Allah. Beaucoup degens ont parlé sur ce sujet et il serait trop long de le développer ici. Ce que j'aidit précédemment est confirmé par le contexte du verset.

1 voir la signification du terme « Iltazama » à la page 68 de notre présent ouvrage.2 Le reniement n’est que l’un des six types de mécréances Majeurs. Ibn ‘Abbass ne l’a pascité en tant que critère exclusif.

Khawâridjs » et il ne fait aucun doute que ces gens existent. Ceci signifie évi-demment que ceux qui se sont rebellés sans avoir adopté la croyance ou unepartie de la croyance des Khawâridjs, ne peuvent pas être qualifiés en disant: « ils se comportent comme les Khawâridjs ».

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

11

Cet imam a dit que ces gens suivent des " illuminés ". Il s'est mêmeappuyé, pour argumenter son avis, de paroles d'orientalistes, deméthodes de certains non musulmans comme la révolution pour lesmarxistes et des ahadeeths, sortis de leurs contextes et de leurscompréhensions conforment à nos salafs, qui nous demande depatienter face à un Gouverneur Injuste, pour les appliquer à notresituation actuelle…Et nous invitons les lecteurs à la recherche de la Vérité, à lire cettelettre en se dépouillant pour Allah de tout parti pris, en toute sincé-rité et en vue de parvenir à la Vérité et de s'y conformer.

toujours dans l’introduction de cette version, il dit :

Nous répondons

_________________________1la rhétorique c'est l'art de convaincre en utilisant des techniques du langage qui ne sont pasforcément de vrais arguments. L'objectif de la rhétorique n'est pas de dévoiler la vérité maisplutôt de séduire, de convaincre, d'obliger l'auditoire à épouser l'opinion de l'orateur. C'estde la manipulation. Elle correspond à la parole du prophète " dans l'éloquence il y a de lamagie ".

Il aurait été judicieux de donner des citations précises afin que le lecteurpuisse se faire sa propre opinion en toute liberté quant aux « paroles d'orien-talistes » etc…« En se dépouillant pour Allah de tout parti pris » : ceci ne peut se faire qu'enexposant de manière précise les arguments des deux parties puis les dépouil-ler de leurs rhétoriques 1.Quant aux Ahaadiths sortis de leur contexte, l'auteur est lui-même un experten la matière comme nous allons le voir bientôt dès le commentaire 2.

L'auteur ne fait plus dire à l'Imâm « Ils se comportent comme des Khawâridjs», mais cette fois il prétend que cet Imâm les a qualifiés de Khawâridjs.Admettons que cette version soit la bonne. Nous disons alors que l'Imâm enquestion n'aurait pas dû les qualifier de Khawâridjs en référence à l'anciennesecte, car vous et nous savons qu'ils sont différents. Non, il aurait dû utiliserl'expression « résidus de Khawâridjs » ou bien « Nouveaux Khawâridjs » :en effet, les termes « résidus » et « Nouveaux » permettent de montrer unedifférence, tandis que le mot « Khawâridjs » permet de montrer que leurcroyance descend tout droit de l'ancienne secte, alors qu'elle en dérive. Onconstate par ailleurs la virulence de l'auteur envers les Savants salafisd'Arabie qu'il se garde de nommer.

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

12

Cet imam a qualifié, ceux qui ont lancé à juste titre l'anathème (enarabe : takfîr ) sur les tyrans apostats qui sévissent dans le mondemusulman, de khawâridj et qui suivent certains " illuminés " [...]. Ils'est même appuyé, pour argumenter son avis, de paroles d'orienta-listes et de méthodes de certains non musulmans comme la révolu-tion chez les marxistes.Dans ce qui suit se trouvent les réponsesaux mensonges et aux mystifications des pseudo salafis, dont lemanhadj est en réalité celui de l'imitation aveugle d'une poignée de" savants " fonctionnaires de la monarchie obèse et indolente de lafamille Saoud. Et dans ce qui suit se trouve également la réfutationdes positions ambiguës de cette mouvance décadente et abâtardie,qui se dissimule derrière la revendication de l'observance de laSunna et de l'exemple des Salafs, mais qui en réalité a choisi l'allé-geance totale et inconditionnelle à tous les tawâghit de la terre…

dans l’introduction de la version finale, il dit :

Nous répondons

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

13

En page 3, l’auteur commence par citer deux hadith :

Commentaire 2

Je voudrai commencer parce qu’a dit le Messager Muhammad‘Aleyhi salat wa salam à Ka’b Ibn ‘Adjra, comme il est rapporté parl’Imam Ahmad dans son Moussnad Ce Hadeeth est Sahih pour Ibn Hadjar,dans « al-amali al mutalaqah », Al Albani et Mouqbil entre autres…Il y a en tout 30 versions pour des compagnons différents si ce n’est plus :

« O Ka’b ibn ‘ajra ! Qu’Allah te préserve du Gouvernant des sots!

Et l’on dit : “Quel est ce Gouvernant au Messager ? »

Il répondit :

« Des Gouvernants qui viendront après moi et ne suivront pas maSunna ni ma guide, celui qui les déclarera véridique dans leurs men-songes, et les aidera dans leur injustice ne seront pas des miens et jene suis pas des leurs, et il ne viendra pas boire à mon bassin, et celuiqui ne croira pas en eux dans leurs mensonges et ne les aidera pasdans leur injustice sera des miens et je suis des siens et il viendras’abreuver à mon bassin. »

Ibn Massoud rapporte quand à lui que le Prophète ‘Aleyhi salatwa salam a dit : « Il y aura des Gouverneurs injustes dont une catégorie des hom-mes les fréquenterons qui seront des injustes et des menteurs.Celui qui leur tiendra compagnie, croira à leurs mensonges et les

Technique d’argumentation :L'auteur a exposé deux ahadiths sans expliquer clairement au lecteur la thèsequ'il veut défendre par ces deux ahadiths et sans expliquer leur relation avecla thèse (wajhou ddalâla). Il le laisse ainsi seul face au sens apparent des deuxahadiths. Cette technique est critiquable car ce n'est pas celle des Savants, nimême celle des étudiants en Science et elle peut être considérée comme uneméthode de manipulation lorsque le sens apparent du Hadîth est ambigu. Etc'est justement le cas ici.

Analyse du Hadîth :Le sens apparent des deux ahadiths est ambigu à cause de l'expression : « iln'est pas des miens et je ne suis pas des siens ». Cette expression peut êtrecomprise de différentes manières selon qu'on épouse les idées desKhawâridjs, des Mourji-a ou des gens de la Sounnah. Les Khawâridjs com-prennent l'expression « n'est pas des miens » par « n'est pas musulman », tan-dis que les gens de la Sounnah disent que cette expression signifie que la per-sonne n'a pas la foi complète : c'est à dire la foi de ceux qui iront au Paradissans passer par le châtiment. C'est la foi des Croyants avec un grand C.Pour comprendre, voici les paroles du cheikh de l'Islam ibn Taymiyya (ra) 1:

aidera, il n’est pas des miens et je ne suis pas des siens. Par contrecelui qui ne leur tiendra pas compagnie et ne les aidera pas, il serades miens et je serai des siens ».

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

14

Nous répondons

1 dans majmou’ fatawa tome 7 page 524-525, dans la section « « aqîda » dans le livre «Kitâb al-imân al-Awçatt » ( la foi intermédiaire ) dans le chapitre : « façl : al-ma-thour ‘ansalaf fî ta’rîf al-imân wa ziyâdatih wa nouqçânih » ( section : La formulation des salafsdans la définition de la foi, de son augmentation et de sa diminution ).

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

15

Avec ça il apparaît clairement que le législateur refuse d'attribuer le nom de «Croyant » à un individu lorsque la foi de celui-ci n'est pas complète même s'il enpossède une partie. Comme l'a dit le Prophète sallallahou 'alayhi wa sallam : « lors-que le fornicateur pratique l'adultère il n'est pas Croyant à ce moment-là, etle voleur n'est pas Croyant au moment où il vole, et le buveur d'alcool n'estpas Croyant au moment où il boit » et il y a aussi la parole : « Celui qui noustrompe n'est pas des nôtres, et celui qui lève les armes contre nous n'est pasdes nôtres ». L'expression « les miens » et « les nôtres » et d'autres pronoms réflé-chis du même genre englobent le Prophète sallallahou 'alayhi wa sallam et lesCroyants qui ont la foi complète méritant ainsi la récompense sans passer par lechâtiment. De là il est dit qu'il est permis de dire au sujet du pervers récidivistequ'il est d'un côté « croyant » et d'un autre côté « pas Croyant ». Avec ça il appa-raît clairement que l'individu peut être Musulman sans être Croyant dans l'absolu,et sans être Hypocrite dans l'absolu, mais il détient l'atome de foi (Asslou Al-Iman)et non la foi complète. C'est pour cela que Ahmad (ra) et d'autres parmi les Savantsont réprouvé ceux qui ont expliqué la parole du Prophète sallallahou 'alayhi wa sal-lam : « n'est pas des nôtres » par « il n'est pas comme nous » ou « il ne fait pasparti de l'élite ». Il a dit que c'était l'explication des Mourji-a qui ont dit : « S'iln'avait pas fait commis ce grand péché il serait semblable au Prophète sallallahou'alayhi wa sallam ». De même, l'explication des Khawâridjs et des Mou'tazilats affir-mants que la personne n'a plus de foi et mérite de rester en Enfer pour l'éternité estune explication réprouvable comme nous l'avons déjà vu. Ce n'est ni l'un, ni l'au-tre.

Il a dit plus loin (tome 12 p 478) :

Explication :Le cheikh nous dit ici qu'il existe deux types de croyants : Le Croyant qui ala foi complète, et le croyant qui a la foi incomplète. Dans la traduction, nousles distinguons respectivement par le « C » Majuscule et le « c » minuscule.Puis il nous cite quelques paroles du Prophète sallallahou 'alayhi wa sallam danslesquelles le mot « Croyant » ( C majuscule) est employé : le voleur n'est pasCroyant au moment où il vole, c'est-à-dire qu'il n'a pas la foi complète. Maisil détient au minimum l'atome de foi qui fait toujours de lui un Musulman.Puis, dans le même registre, il nous explique que l'expression « n'est pas desnôtres » ou « n'est pas des miens » signifie « ne fait pas partie du groupe desCroyants qui ont la foi complète », mais il fait plutôt partie du groupe descroyants qui ont une foi incomplète.Quelle différence y a-t-il entre le « Croyant » et « le croyant »? Le Croyant(celui qui a la foi complète) entre au paradis sans passer par le châtiment, tan-dis que le croyant (qui a la foi incomplète) entre au Paradis après être passépar le châtiment.Puis ensuite le cheikh nous informe que les Khawâridjs comprenaient l'ex-pression « n'est pas des nôtres » par « il ne fait plus parti de l'Islam » ou « Ilest Mécréant ». Tandis que les Mourji-a eux le comprenaient comme « Ne fait

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

16

Dans le même registre on trouve la parole du Prophète sallallahou 'alayhi wa sal-lam : « Celui qui nous trompe (ghacha) n'est pas des nôtres », cette parolene signifie pas que la personne est mécréante (Kâfir) comme le croient lesKhawâridjs et elle ne signifie pas non plus que la personne ne fait pas partiede l'élite comme le croient les Mourji-a. En réalité l'apparence est conforme ausous-entendu. L'apparence consiste en les Croyants qui méritent la récom-pense sans passer par le châtiment. Celui qui nous trompe n'est pas des nôtrescar il s'expose à la colère d'Allah et au châtiment.

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

17

pas partie de l'élite » ou « n'est pas semblable au Prophète sallallahou 'alayhi wasallam dans la foi ».Par conséquent nous nous sentons obligés de poser la question suivante àl'auteur : Quelle signification donnez-vous à l'expression « il n'est pas desmiens et je ne suis pas des siens » ?S'il répond : Je ne les sorts pas de l'Islam, ce sont des désobéissants. Ils ontdésobéi à Allah et ils méritent le châtiment, mais ne méritent pas de rester enEnfer à perpétuité.Nous répondons : Nous sommes d'accord avec vous. Mais dans ce cas quelest le rapport de ces deux ahadiths avec le sujet de la rébellion contre lesGouverneurs ? Aucun des deux ahadiths n'appelle à la révolte contre lesGouverneurs injustes.S'il répond : « il n'est pas des miens et je ne suis pas des siens » signifiequ'ils sortent de l'Islam.Nous lui répondons : Ce n'est pas la signification que lui donnent les gensde la Sounnah et de la Djamaa'a mais c'est plutôt la signification que lui don-nent les Khawâridjs et les Mou'tazilats comme l'a indiqué le cheikh de l'Islamibn Taymiyya qu'Allah lui fasse miséricorde.

NB : Pour en savoir plus sur l'atome de foi (Asslou Al-Iman) voir notre ouvrage : " Le

découpage de la foi par ibn Taymiyya "

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

18

Nous répondons

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

19

On a rapporté que Jounadah Ibn 'Umayyah a dit :

« Nous avons visité 'Oubadah Ibn As-Samit alors qu'il était maladeet nous avons dit :"Dis nous, Qu'Allah te rende pieux, un hadith dontAllah nous bénéficiera et que tu as entendu du Prophète ('Aleyhisalat wa salam)." Alors il a dit :"Le Messager d'Allah ('Aleyhi salatwa salam) nous a engagés au service et à l'obéissance dans ce quinous était agréable et dans ce qui nous était désagréable, dans cequi nous était difficile et dans ce qui nous était facile et de donnerlibrement de ce que nous avions" Il ('Aleyhi salat wa salam) a dit :"Nous ne devions pas défier ceux qui avaient l'autorité sur nous àmoins de voir Koufroun Bawaah et d'avoir la Preuve d'Allah »[Source : Sahih Mouslim]

''Koufroun Bawaah'' signifie du Koufr clair"Et d'avoir la Preuve d'Allah'' signifie que vous le savez par la reli-gion d'Allah.

L'Imam An-Nawawi a bien expliqué ce hadith, il a dit que Qadhi'Iyyadh a dit :

« Les Savants sont d'accord que le commandement ne doit pasêtre donné à un mécréant, et si le dirigeant fait preuve de koufr ildoit être remplacé. De même, s'il abandonne la prière et cesse d'yappeler les gens, et s'il appelle à la Bid'ah, selon la majorité dessavants. » Il a dit : « Des Savants de Basra ont dit que le comman-dement doit être conféré et qu'il doit quand même commander,parce que c'est un Mouta'awil (quelqu'un avec un avis fauxaccepté). Le Qadi a dit : "S'il manifeste du Koufr, un changement deShari'ah ou de Bid'ah, il est hors du commandement et lui obéir

Commentaire 3

L’auteur à dit à la page 5 :

Nous répondons

Commentaire

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

20

devient invalide. C'est une obligation pour les musulmans de selever pour le remplacer par un dirigeant juste, s'ils peuvent. Mais sicela ne peut être fait que par un groupe d'entre eux, c'est une obli-gation pour eux de supprimer le dirigeant Kafir »

Ce hadith et d'autres de la même teneur, montre que le pouvoir d'undirigeant qui se rend coupable de mécréance n'est plus légitime. Etle Prophète 'Aleyhi salat wa salam nous oriente ici vers l'obligationde le combattre et de lui retirer le pouvoir qu'il n'a plus le droitd'exercer sur les Croyants à cause de son Kufr. L'Imam Nawawi rap-porte la parole du Qadhi 'Iyadh qui explique que même si le gouver-neur manifeste un changement de Shari'ah ou de Bid'ah on ne doitpas lui obéir et que les musulmans doivent se lever contre lui. Ceciest confirmé par les dires des Savants dont nous verrons plus loinleurs paroles, bi idhnillah.Mais pour certains cela ne fait aucun doute, et ils en parlent commes’il y avait un Idjma’ chez les Salafs, que tout soulèvement contre lesGouverneurs est interdit comme s’il n’existait aucune exception. Leplus étonnant c’est qu’ils disent qu’aucun Salafs ne se sont soule-vés !

« La signification du Hadîth est : ne vous disputez pas avec les Gouverneurs ausujet de la façon de gouverner et ne vous opposez pas à eux à moins de voir uneturpitude déclarée que vous reconnaissez par le biais des règles de l'Islam. Lorsquevous voyez cela, vous devez le réprouver et dire la vérité où que vous soyez, maisquand à sortir contre eux et à les combattre, cela est interdit (haram) par le consen-sus (ijmâ') des musulmans. Même s'ils sont pervers et injustes.Les ahadiths qui confirment ce que je viens de dire sont nombreux, et les gens de

Traduction :L’auteur n’a pas traduit la totalité des paroles de l’imâm l'Imâm an-Nawawî(ra) et du Qâdi 'Iyyadh (ra). En particulier leurs paroles où ils rapportent leconsensus sur l’interdiction de se rebeller contre le gouverneur musulmaninjuste. Voici donc la traduction complète :

21

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

la Sounnah sont d'accord pour dire que le Gouverneur ne se retire pas à cause desa perversité. Quand à ceux parmi nos compagnons [du madhab] qui dans leslivres de Jurisprudence (Fiqh) disent qu'il doit se retirer, de même que les mou'ta-zilat le disent aussi, et bien c'est une erreur qui contredit le consensus. LesSavants ont dit : la raison pour laquelle il ne se retire pas et pour laquelle il estinterdit de sortir contre lui, c'est la peur des troubles, que le sang ne soit versé etles problèmes qu'engendrent la séparation. Les inconvénients de sa destitutionsont supérieurs à ceux engendré par son maintien à son poste.Le Qâdi 'Iyyadh (ra) a dit : « Les Savants sont d'accord pour que le comman-dement ne doit pas être donné à un mécréant, et si la mécréance apparaît subite-ment sur lui, il doit se retirer. Il a dit : De même, s'il abandonne les Prières (iqâ-mati ssalawât) et cesse d'y appeler les gens, et - selon la majorité des Savants -s'il appelle à l'innovation (Bid'ah). » Il a dit : « Des Savants de Bassora ont dit quele commandement doit lui être conféré et qu'il doit quand même commander,parce que c'est un Mouta'awil (il a commis une innovation par interprétation destextes). Le Qâdi a dit : « S'il manifeste de la Mécréance (Koufr), un changementdans la Loi islamique (Shari'ah) ou s'il manifeste une innovation (Bid'ah), il sortdu commandement et lui obéir devient invalide. C'est alors une obligation pourles musulmans que de se lever pour le remplacer par un dirigeant juste s'ils le peu-vent. Mais si cela ne peut être fait que par un groupe d'entre eux, c'est une obli-gation pour eux de supprimer le dirigeant Mécréant (Kafir), et ce n'est obligatoirevis-à-vis du moubtadi' que s'ils pensent qu'ils en sont capables. S'il s'avère qu'ilsn'en sont pas capables, la révolte n'est alors pas obligatoire. Le musulman doitalors immigrer vers une autre terre, et s'enfuir en emportant sa Religion. Il a dit : On ne doit pas donner le commandement à un pervers. Si le Gouverneurmanifeste de la perversité pendant son émirat/califat, certains Savants ont dit : ildoit être mis à l'écart, sauf si cela entraîne des troubles et la guerre. Et la majoritédes gens de la Sounnah parmi les Savants de la Jurisprudence (Fiqh), du Hadîthet de la logique ont dit : « il ne doit pas se retirer à cause de la perversité, de l'in-justice et de la transgression des droits. Il ne doit pas être destitué et on ne doitpas sortir contre lui à cause de cela.Il faut au contraire l'exhorter et lui faire peurpar le rappel comme nous l'enjoignent les ahadiths qui parlent de cela. » Le Qâdi a dit : « Abou Bakr ibn moudjâhide a affirmé qu'il y avait le consensussur ça. D'autres Savants l'ont réfuté en mettant en avant la révolte de Hassan, deibn Zoubaïr, et des gens de Médine (ra) contre les Banî Oumayya. Et en mettanten avant la révolte de nombreux Tâbi'în et en particulier la première générationavec ibn Al-Ach'ath contre Al-Hadjadj. »

22

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

23

(Abou Bakr ibn moudjâhide) a interprété cela en disant : « il est interdit de s'op-poser aux Gouverneurs justes, et l'argument de la majorité des Savants est queceux qui se sont soulevé contre Al-Hadjadj, ils ne l'ont pas fait à cause de sa per-versité, mais parce qu'il avait changé une partie de la législation et avait montré dela mécréance ».Le Qâdi 'Iyyadh a dit : « il fut dit : Cette divergence est apparue au début puisensuite il y a eu le consensus sur l'interdiction de sortir contre eux. » Et Allah estplus savant. (Fin de citation)

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

24

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

Technique d’argumentation :

L'auteur a tout d'abord présenté les arguments qui défendent sa thèse etcontredisent la thèse de ses adversaires, puis il donne leur thèse, puis finale-ment il donne sa thèse.

La thèse de ses adversaires d’aprés lui : Tout d'abord, qui donc vise-il par ses paroles : « Mais pour certains cela nefait aucun doute, et ils en parlent comme… » ? Il n'est plus question del'Imâm visé précédemment mais plutôt d'un groupe de gens. Ce sont certai-nement ceux qu'il a désignés dans l'introduction : « il s'est avéré que cetImâm a été influencé par des jeunes se prétendant de la Salafiya et qui luiont mis des Ambiguïtés (Shubuhats) ». Donc d'après lui, ces jeunes qui seprétendent Salafis ont affirmé :

Premièrement, que tout soulèvement contre les Gouverneurs est interditdans l'absolu, sans exception.

Deuxièmement , qu'aucun salafs ne s'est révolté.

La thèse de l’auteur :

1) le soulèvement contre les Gouverneurs est interdit mais il y a des excep-tions. Nous déduisons cette thèse de sa parole : « comme s'il n'existait aucuneexception ».2) Certains Salafs se sont soulevés contre des Gouverneurs.

L’argument de l’auteur : Un Hadîth dans Sahîh Mouslim qui dit qu'il est interdit de se soulever contrele Gouverneur à moins de voir une mécréance évidente et prouvée. Puis ilcite les paroles de l'Imâm an-Nawawî (ra) qui présente les paroles contradic-toires de certains Savants sur le fait de donner le commandement ou non auGouverneur injuste.

25

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

Nous disons : Premièrement, il ne fait aucun doute que l'interdiction de se soulever contreles Gouverneurs n'est pas absolue et qu'elle comporte des exceptions. LeHadîth présenté par l'auteur en est la preuve. Et il ne fait aucun doute que cer-tains Salafs se sont soulevés. Il suffit de lire les ouvrages traitant de l'histoire.Par conséquent, ceux qui prétendent le contraire ont besoin d'étudier le sujetplus profondément.

Deuxièmement, Ceci est faux, le Hadîth parle d'une mécréance évidente quifait sortir son auteur de l'Islam. C'est à dire une mécréance Majeur qui neprête pas à interprétation quant à la mécréance de conviction qu'elle suscite.C'est ce que Ibn Al Qayyim (ra) appelle « les actes qui s'opposent à la foi »,c'est à dire qui s'opposent à la présence de l'atome de foi. L'auteur suggèredans ses paroles que le Gouverneur peut être combattu simplement par l'ap-plication d'un acte de mécréance quelconque ! Et il va encore plus loinpuisqu'il suggère qu'on peut se rebeller contre le Gouverneur innovateur oupratiquant une innovation. Ceci va totalement à l'encontre du Hadîth. Et ils'est bien gardé de traduire la parole du Qâdi disant : «il fut dit : Cette diver-gence est apparut au début puis ensuite il y a eut le consensus sur l'interdiction desortir contre eux.»Nous allons voir la thèse des grands Savants de l'Islam sur ce sujet.IBN HAJAR AL ‘ASQALÂNÎ : fathoul bâri (Tome 13 page 7)

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

26

« Les Savants de la Jurisprudence (Fiqh) se sont mis d'accord sur l'obligationd'obéir au Gouverneur qui prend le pouvoir par la force (moutaghallib), et de fairele Djihad avec lui, et sur le fait qu'il est préférable de lui obéir plutôt que de serévolter contre lui à cause des troubles et du sang qui serait versé. Leurs preuves,c'est ce Hadîth et d'autres qui le confortent. La seule exception qu'ils ont introduiteconcerne le Gouverneur qui présente une mécréance évidente. Il n'est pas permisde lui obéir, et il est au contraire obligatoire de le combattre pour ceux qui en ontla possibilité comme l'indique le Hadîth qui vient après. » (fin de citation)

«La signification du Hadîth est : ne vous disputez pas avec les Gouverneurs ausujet de la façon de gouverner et ne vous opposez pas à eux à moins de voir uneturpitude déclarée que vous reconnaissez par le biais des règles de l'Islam.Lorsque vous voyez cela, vous devez le réprouver et dire la vérité où que voussoyez, mais quant à sortir contre eux et à les combattre, cela est interdit (haram)par le consensus (idjmâ') des musulmans. Même s'ils sont pervers et injustes. [...]Les savants ont dit : la raison pour laquelle il ne se retire pas et pour laquelle il estinterdit de sortir contre lui, c'est la peur des troubles, que le sang ne soit versé etles problèmes qu'engendre la séparation. Les inconvénients de sa destitution sontsupérieurs à ceux engendrés par son maintien à son poste.». (fin de citation)

AN-NAWAWÎ :Il a dit dans le tome 12 page 229 :

« La parole : « Devons-nous les combattre ? Non, pas tant qu'ils font la Prière(salat). » rejoint ce que nous avons dit précédemment, c'est-à-dire qu'il est inter-dit de sortir contre les Gouverneurs simplement à cause de leur injustice ou de leurperversité jusqu'à ce qu'ils modifient un fondement de l'Islam. » (fin de citation)

Et il a dit dans le tome 12 page 243-244 :

Cheikh Al Islam ibn Taymiyya (Minhaj assounnah p 346)

« Allah a envoyé le Messager afin de faire le bien, de parachever les bienfaits, etafin d'éliminer le mal, de le diminuer. Lorsqu'un Khalîf parmi les Khoulafâ commepar exemple Yazîd ibn Mou'âwiya, 'Abdel Malik, Al-Mansour et d'autres prennentle pouvoir, il y a alors deux possibilités : ou bien on dit qu'il est obligatoire de lesempêcher de prendre le pouvoir et de les combattre jusqu'à ce qu'un autre le prennecomme le font ceux qui autorisent l'épée, et ceci est une mauvaise idée car le malqui s'y trouve est supérieur à l'intérêt qu'on en tire : peu furent ceux qui sortircontre les Gouverneurs et à chaque fois le résultat de leur action fut d'engendrer

plus de mal que de bien. Comme par exemple les habitants de Médine qui sorti-rent contre Yazîd ou comme ibn Al-Ach'ath qui sortit contre abdel Malik en Iraqou comme ibn Al-Mouhlab qui sorti contre son père à Khouraçân ou comme AbiMouslim le prédicateur qui sorti contre eux aussi à Khouraçân ou comme ceux quisont sortis contre Al-Mansour à Médine et à Bassora et d'autres comme eux.L'issue finale rencontrée par ces personnes fut : ou bien ils avaient le dessus oubien ils perdaient. Puis ensuite (lorsqu'ils gagnaient) ils perdaient à leur tour lepouvoir et ils n'en tiraient aucun bénéfice. Abdallah ibn Alî et Abou Mouslim tuè-rent beaucoup de gens puis furent tués à leur tour par abou Dja'far Al-Mansour.Quant aux gens de Al-Harra, ibn Al-Ach'ath et Al-Mouhlab, ils furent anéantis euxet ceux qui les accompagnèrent et ne purent rétablir ni Religion, ni préserver lesbiens de ce monde. Allah n'ordonne pas de faire des choses qui n'apportent aucunprofit dans ce monde ou dans l'autre, quand bien même ceux qui l'exécuteraientseraient des serviteurs d'Allah pieux voués au paradis. Ils ne sont pas meilleurs queAlî, Talha, Zoubayr, et 'Aisha et d'autres (ra), et pourtant ils ne furent pas fiers dece qu'ils ont provoqué comme combats malgré qu'ils ont un plus haut degré auprèsd'Allah et une meilleure intention que les autres. De la même manière les gens deAl-Harra, il y avait parmi eux des gens de Science et de Religion et Allah leur par-donné à tous. Il fut dit à Cha'bî dans la fitna de ibn Al-Ach'ath : « ou était tu ô'Âmir ? J'étais comme le dit le poète : « Le loup a hurlé et je me suis montré affa-ble avec le loup lorsqu'il a hurlé, puis un homme a haussé la voix et j'étais à deuxdoigt de m'envoler [tant je courais vite pour m'en éloigner] ». Un fléau nous aatteints et nous ne fûmes pas à la hauteur. Et Hassan Al-Basrî a dit : « Certes, Al-Hadjadj est le châtiment d'Allah, vous n'écarterez pas le châtiment d'Allah avecvos mains. Vous devez supplier Allah et vous soumettre à lui. Allah a dit : « Nousles avons certes saisis du châtiment, mais ils ne se sont pas soumis à leurSeigneur ; de même qu'ils ne le supplient point. » [Les croyants verset 76]». EtTalaq ibn Habîb disait : « Eloignez-vous de la Fitna par la piété », on lui dit : «décris-nous la piété de manière générale », il dit : « la piété c'est d'obéir à Allah ent'appuyant sur une lumière provenant d'Allah et en espérant la miséricorde d'Allah.Ainsi que tu délaisses les interdits d'Allah en te basant sur une lumière provenantd'Allah et en craignant le châtiment d'Allah ». Rapporté par Ahmad et ibn abîDounia. Les hommes de valeurs parmi les musulmans interdisaient de sortir et decombattre pendant la Fitna.Comme le faisait 'Abdoullah ibn 'Omar, Sa'îd ibn Al-Moussayyab, 'Ali ibnHoussein et d'autres, ils ont interdit, à l'époque de Al-Harra, de sortir contre Yazîd.De même que Hassan Al-Basrî, Moudjâhid et d'autres l'interdisaient pendant laFitna de Al-Ach'ath. C'est pour cela que les gens de la Sounnah ont fini par inter-

27

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

28

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

dire le combat pendant les troubles à cause des ahadiths authentiques prove-nant du Prophète sallallahou 'alayhi wa sallam. Ils ont introduit cela dans leurscroyances et ont ordonné de patienter face à l'injustice des Gouverneurs et dedélaisser le combat, même s'il y a beaucoup de gens de Science et de Religion quiont combattu. ». (fin de citation)

29

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

30

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

______________1 S30 V31-322 « ne vous dispersez pas de peur que vous ne faiblissiez et que vous ne perdiez votreforce » [al anfâl 46].

Cheikh Al-Albâni :

«La rébellion évoquée dans la Sounnah, comme vous le savez, lorsqu'il dit : « tantque vous ne voyez pas de mécréance évidente (koufr bawaah). ». Si nousvoyons une mécréance évidente, alors d'après ce Hadîth, il ne nous est pas interditde nous rebeller (yajouz). Cette rébellion que le Prophète sallallahou 'alayhi wa sal-lam nous a permis de faire par ce Hadîth, au moment où il l'a dit, il s'adressait à lacommunauté musulmane. C'est-à-dire, celle qui est capable d'accomplir cetterébellion obligatoire. Aujourd'hui, nous nous posons la question. Existe-il unecommunauté musulmane capable de se rebeller contre l'un des Gouverneurs desmusulmans puis de le changer par un Gouverneur qui gouvernera selon les loisd'Allah ? Hélas ceci n'existe pas car la communauté est divisée entre elle d'unemanière indescriptible. Et comme vous le savez, la division est une faiblesse : «Ne soyez pas parmi les associateurs, parmi ceux qui ont divisé leur religion etsont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce qu'il détenait. » 1 Et d'au-tres versets connus qui expliquent que la division est une faiblesse 2 etc. Ceciconcerne le Gouverneur dont la mécréance ne fait aucun doute. Il n'est pas permisde se rebeller contre lui sauf lorsqu'on en a la capacité et que cette rébellion a unintérêt. Mais quant au Gouverneur pervers (fâciq), il n'est pas permis de se rebel-ler contre lui dans l'absolu car cela contredit le Hadîth. Il n'est pas permis de serebeller contre le Gouverneur à moins de voir une mécréance (apostasie) évidente(koufr bawaah).Notre Hadîth que nous avons évoqué précédemment provenant du Messager sal-lallahou 'alayhi wa sallam nous suffit. C'est un texte comportant une restriction : iln'est pas permis de se rebeller contre un Gouverneur à moins de voir la mécréanceévidente. Que signifie donc la question : est-il permis de se rebeller contre leGouverneur pervers ou non ? Que signifie le consensus ou le non consensus ?Admettons qu'il n'y a pas le consensus. Tout sujet sur lequel il n'y a pas le consen-sus Allah nous dit : « Si vous divergez sur une chose ramenez-le devant Allahet son Messager ». Les Savants ont divergé sur des centaines, des milliers desujets. Est ce qu'on va clore le sujet en s'interrogeant s'il y a le consensus ou non? Si la réponse est : « il n'y a pas le consensus », est-ce que le sujet est clos, oubien doit-on appliquer la parole d'Allah : « Si vous divergez sur une chose … »?

La réponse est « Si vous divergez sur une chose ramenez-le devant Allah et sonMessager ». Par conséquent pourquoi poser cette question « consensus ou pasconsensus » ? A partir du moment ou le Hadîth est devant vous, pourquoi posécette question ? Il m'importe peut d'étudier ce sujet par apport au consensus, car ila été dit beaucoup de choses sur le consensus. Quel est le consensus sur lequel onpeut s'appuyer ? Est-ce le consensus de la communauté avec ses différentes clas-ses : les Savants, les étudiant et la masse. Ou bien est ce le consensus des Savants,ou bien le consensus des gens de Médine, ou bien…, ou bien… etc…Allah 'azza wa jall dit : « celui qui fait scission… ». Je pense que l'étudiant quisur un sujet se pose la question « y-a-t'il le consensus ou pas ? », cet étudiant n'apas compris la signification de ce verset. Est ce que ça fait parti du chemin desCroyants que de se rebeller contre un homme qui a saisie le pouvoir par la forcedes armes ? Ce que je sais, c'est que à toute les époques (les siècles) les Savantsont répondu à cette question par : « ce n'est pas permis ». Pourquoi ont-ils répondude la sorte ? Pour préserver le sang des musulmans. Pour préserver le sang desdeux parties, celui des putschistes et celui de ceux qui se révoltent contre le put-schiste.Le chemin des Croyants c'est de ne pas se rebeller afin de préserver le sang desCroyants. Je reviens à la question précédente et en particulier à celui qui permet larébellion contre le Gouverneur musulman pervers lorsqu'il n'y a pas beaucoup desang versé. Comment peut-il mesurer le sang versé ? Ceci fait partie ou bien deschoses matérielles que la personne peut canaliser ou bien au contraire ça fait partides choses qui, lorsque tu entrouvres la porte, ça prend des proportions incontrô-lables, tu n'en connais pas la fin. Donc premièrement ce sujet contredit le Hadîthclaire que nous avons évoqué précédemment, deuxièmement on ne peut pas pré-voir ni mesurer l'importance des méfaits qu'engendrera l'affrontement des deuxparties.»

31

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

_____________________

1 C’est pour cela qu’il a dit « il est rapporté »

« La rébellion (contre le Gouverneur musulman pervers) n'est pas permise, et ceshistoires (celles des Compagnons) sont des arguments contre eux et non en leursfaveurs. Il y a une sagesse qui est rapportée de Jésus ('Îssa) 'alayhi salam, sonauthenticité nous importe peu 1 dans une certaine mesure c'est plutôt son sens qui

Il dit au sujet de ceux qui justifient la rébellion contre les Gouverneurspar la rébellion de certains Compagnons et qui évoquent aussi le non-consensus sur l'interdiction :

32

Réponse sans effort, à la lettre dite en “Or”.

ConclusionLe Hadîth prouve clairement que sortir contre le Gouverneur musulman estinterdit de manière absolue. Car l'interdiction est générale et le Prophète sal-lallahou 'alayhi wa sallam a explicitement introduit une exception qui neconcerne que le Gouverneur apostat. Ce qui exclut de ce fait le Gouverneurmusulman injuste qui lui, entre dans la généralité, c'est-à-dire l'interdiction.Les Savants que nous avons cités ont tous introduits une condition pour sor-tir contre le Gouverneur apostat : La capacité. Ibn Taymiyya, an-Nawawî,et al-Albâni ont dit que les gens de la Sounnah se sont divisé au début au sujetde la rébellion contre le Gouverneur injuste puis ont finit par être d'accord surson interdiction. Tous les Savants que nous avons cités ont évoqué la règle dumoindre mal pour justifier l'interdiction de sortir contre le Gouverneurmusulman injuste. La règle du moindre mal doit toujours être pris en compteavant d'ordonner le bien et d'interdire le mal. Ces deux règles vont de paire.

nous intéresse, Il a exhorté un jour les apôtres et leur a dit qu'il y aura un jour unprophète et il sera le dernier des prophètes et qu'il n'y aura avant lui pas d'autresprophètes. Ils lui ont dit : « Et comment allons-nous différencier le vrai prophètedu faux ? », Il leur a répondu avec la sagesse à laquelle je faisais allusion : « vousles reconnaîtrez par les fruits qu'ils produiront ». Cette rébellion, ou ces rébel-lions, parmi lesquelles on trouve celle de 'Aisha qu'Allah l'agrée. Nous connais-sons le jugement (houkm) de cette rébellion grâce aux fruits qu'elle a produit. Est-ce que les fruits produits furent amers ou bien sucrés ? Il ne fait aucun doute quel'Histoire de l'Islam nous a appris que ces rébellions ont engendré le mal. Le sangde beaucoup de musulmans fut versé sans aucun profit. Et en particulier pour cequi est de la rébellion de 'Aisha qu'Allah l'agrée. Et elle a regretté sa rébellion aupoint de pleurer jusqu'à mouiller sont khimar. Elle aurait voulu ne pas s'être rebel-lée. Donc premièrement, justifier la rébellion en évoquant ces rébellions est unepreuve contre eux car ces rébellions n'ont apporté aucun profit. Deuxièmement,pourquoi s'attache-t-on à la rébellion de Sa'îd ibn Joubayr et ne s'attache-t-on pasà la non-rébellion des grands Compagnons comme Abdoullah ibn 'omar qui étaientprésents à son époque puis qui ont été suivis par tous les grands Savants parmi lesprédécesseurs dans la non-rébellion contre les Gouverneurs. Il y a deux types derébellion : La rébellion morale qui est la plus dangereuse, et la rébellion physiquequi est le résultat de la première. Ce type de rébellion n'est pas permis. Les récitsque nous avons évoqués précédemment sont donc des preuves contre eux et nonpour eux. » (Fin de citation).