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Sciences fondamentales
DOI of or
Centre de c
CorrespondInvasive Surg10071 C�aceres
Ann Vasc SurgDOI: 10.1016/� Annals of V�Edit�e par ELS
R�eponses physiologiques �a diff�erents tempsd’isch�emie pendant le clampage aortiquesous r�enal laparoscopique: �Evaluation par unmod�ele exp�erimental animal
Mar�ıa F. Mart�ın-Cancho, Francisco M. S�anchez-Margallo, Federico Soria, Idoia D�ıaz-Guemes,
Ver�onica Cris�ostomo, Carmen Calles, Juan R. Lima, Jes�us Us�on-Gargallo, C�aceres, Espagne
Notre but �etait d’�etudier les r�epercussions physiologiques de la variation des dur�ees d’isch�emie aucours de la chirurgie aortique laparoscopique. Apr�es quarantaine, une laparoscopie a �et�e effectu�eechez 24 porcs sains, qui ont �et�e assign�es de facon al�eatoire �a quatre groupes d’�etude: groupe I(n ¼ 6), chirurgie laparoscopique aortique sous-r�enale avec 30 min de clampage ; groupe II(n¼ 6), chirurgie laparoscopique aortique sous-r�enale avec 60 min de clampage ; groupe III (n¼ 6),chirurgie laparoscopique aortique sous-r�enale avec 120 min de clampage; groupe IV (n ¼ 6),pneumop�eritoine 120 min en l’absence de clampage aortique (groupe controle). Des �etudesh�ematologiques, biochimiques, hormonales, h�emodynamiques, et ventilatoires ont �et�e r�ealis�eespendant et apr�es la chirurgie ; et une �evaluation neurologique postop�eratoire a �et�e r�ealis�ee 10 joursapr�es la chirurgie. Dans le groupe III, il a �et�e d�emontr�e une augmentation de la tension art�erielle etde la fr�equence cardiaque qui �etait sensiblement plus hautes par rapport �a celles des autresgroupes. Des diminutions significatives du pH ont �et�e observ�ees dans les groupes II et III, tandisqu’aucun changement de ce param�etre n’a �et�e vu dans les groupes I et IV. Les niveaux de cat�e-cholamines pendant la chirurgie �etaient semblables dans tous les groupes (une augmentationsignificative [p < 0.001] des taux d’adr�enaline et de noradr�enaline plasmatiques a �et�e observ�eejuste apr�es la cr�eation du pneumop�eritoine dans tous les groupes). Une association positive a �et�etrouv�ee entre la dur�ee du clampage aortique et les valeurs hormonales �a 30 et �a 60 min apr�esd�eclampage mais pas apr�es 24hr. Une augmentation significative de l’index de r�esistance r�enal(RRI) et une diminution significative de la diur�ese ont �et�e d�emontr�ees pendant la laparoscopie,avec des valeurs sensiblement plus basses de RRI not�ees dans le groupe IV juste apr�es la chi-rurgie. Ainsi, un effet synergique du pneumop�eritoine et du clampage aortique a �et�e observ�e danscette �etude. Ces deux facteurs causent ensemble un compromis h�emodynamique, avec uneacidose et une perfusion r�enales diminu�ees, de ce fait affectant n�egativement l’�etat g�en�eral dupatient pendant ce type de chirurgie. En d�epit de sa bonne tol�erance chez les porcs sains, un tempsde clampage aortique laparoscopique de plus de 60min produit des changementsh�emodynamiques, m�etaboliques, et hormonaux cruciaux. Une selection rigoureuse des patientsest obligatoire pour �eviter toute complication grave.
iginal article: 10.1016/j.avsg.2008.12.002.
hirurgie mini-invasive Jes�us Us�on, C�aceres, Espagne.
ance: Mar�ıa Fernanda Mart�ın-Cancho, PhD, Minimallyery Centre Jes�us Us�on, Carretera N-541, km 41,800,, Espagne, E-mail: [email protected]
2009; 23: 506-518j.acvfr.2010.01.015ascular Surgery Inc.EVIER MASSON SAS
INTRODUCTION
La chirurgie laparoscopique de l’aorte abdominale
s’est consid�erablement am�elior�ee au cours des der-
ni�eres ann�ees, devenant une option de choix dans
le traitement des lesions aorto-iliaques �etendues.1
La laparoscopie aortique est habituellement percue
comme associ�ee �a des risques anesth�esiques faibles,
auxquels peuvent cependant s’ajouter ceux
547
548 Mart�ın-Cancho et al. Annales de chirurgie vasculaire
inh�erents au clampage aortique, qui peuvent ainsi
augmenter le risque global de la proc�edure.
Par cons�equent, �a partir du moment ou on l’utilise
dans la priseen charge desmaladies aortiques, l’appro-
che laparoscopique pose le probl�eme de complications
et de risques sp�ecifiques, comme par exemple les
dur�ees op�eratoires et de clampage prolong�ees.2,3 De
plus, le clampage aortique provoque certaines modi-
fications h�emodynamiques qui doivent etre prises en
compte en meme temps que celles secondaires �a la
laparoscopie. Les complications post-op�eratoire li�ees �ades anesth�esies excessivement longues et les pro-
bl�emes graves survenant pendant le d�eclampage aor-
tique ont �et�e pr�ec�edemment rapport�es.2
En d�epit de publications r�ecentes d�emontrant
que la laparoscopie est une approche envisageable
dans la prise en charge des la maladies occlusive et
an�evrismale aortiques,4-7 la majorit�e des �etudes
s’est concentr�ee principalement sur la faisabilit�e et
les diff�erents aspects de la technique chirurgicale,
sans �evaluer la stabilit�e h�emodynamique et venti-
latoire pendant la chirurgie ou le r�etablissement du
patient en post-op�eratoire.
Les donn�ees compil�ees dans une revue �ecrite par
Gelman en 19958, ont d�emontr�e que le clampage et
le d�eclampage aortique sont associ�es �a perturbations
graves de l’hom�eostasie de pratiquement tous les
syst�emes de l’organisme. Dans des conditions
exp�erimentales et cliniques, les r�eponses cardio-
vasculaires au clampage aortique sont associ�ees avec
un accroissement de la pression art�erielle proximale
et des r�esistances vasculaires syst�emiques, alors que
le d�ebit cardiaque diminue.8-11
Byrne et coll.12 ont �evalu�e les r�eponses physio-
logiques au cours la chirurgie de pontage aorto-bi-
f�emoral laparoscopique, alors qu’Alfonsi et coll.13 se
sont concentr�e sur l’�evaluation de la fonction car-
diaque pendant l’insufflation intra-p�eriton�eale de
CO2 au cours de la chirurgie aortique. Cependant,
ces �etudes n’ont pas �evalu�e les effets combin�es du
clampage aortique et du pneumop�eritoine pendant
la chirurgie aortique. De plus, le protocole
anesth�esique employ�e par Byrne et coll.12 n’est plus
utilis�e en pratique clinique.
Un avantage potentiel de la chirurgie aortique
laparoscopie pourrait etre un stress physiologique
diminu�e pour le patient. La longue incision m�ediane
abdominale (xypho-pubienne) requise pour l’expo-
sition chirurgicale de l’aorte abdominale est associ�ee�a une diminution des fonctions pulmonaires secon-
daires �a une amputation de 50% de la capacit�erespiratoire et avec des douleurs post-op�eratoires
s�ev�eres.14 Cependant, la chirurgie laparoscopique
en elle-meme peut-etre la cause d’un certain stress
physiologique, comme cela a �et�e sugg�er�e par la
lib�eration de cat�echolamines constat�ees au cours du
pneumop�eritoine.15
La dur�ee du clampage aortique est connue pour
influencer les r�esultats de ces op�erations,16-18 mais
les donn�ees disponibles n’�etablissent pas clairement
la dur�ee de clampage qui compromet le
r�etablissement satisfaisant des patients apr�es une
chirurgie de l’aorte sous-r�enale. Comme cela a �et�e�etabli pr�ec�edemment, la difficult�e de cette technique
n�ecessite des temps de clampage aortique tr�es longs.
L’insuffisance r�enale aigue est une complication
grave de la chirurgie conventionnelle de l’aorte
sous-r�enale, associ�ee �a des taux de mortalit�e �elev�es19
et dont l’incidence est de 5% (n�ecessitant une
h�emodyalise).16 Aucune donn�ee n’a pu etre trouv�ee
dans la litt�erature concernant son incidence au cours
la chirurgie aortique laparoscopique, bien qu’�a notre
avis, elle soit probablement plus �elev�ee qu’au cours
de l’approche conventionnelle. La cause de l’insuf-
fisance r�enale est g�en�eralement multifactorielle, mais
le clampage est le facteur causal le plus important car
il entraıne des modifications importantes de
l’h�emodynamique r�enale, avec une augmentation
des r�esistances vasculaires r�enales et une diminution
marqu�ee du flux cortical.19 De plus, l’augmentation
de la pression intra-abdominale due �a l’insufflation
de CO2 diminue encore davantage de d�ebit r�enal 20
par le biais d’une compression vasculaire et paren-
chymateuse, et la diminution du d�ebit cardiaque est�egalement associ�ee �a des modifications hormonales
syst�emiques, tels que l’augmentation de la r�enine, de
l’hormone antidiur�etique, et des cat�echolamines.
Pour ces raisons, nous pensons qu’il est important
d’�etablir la dur�ee de clampage aortique au del�a de
laquelle la fonction r�enale est compromise.
Nous n’avons trouv�e aucune �etude �evaluant les
modifications physiopathologiques secondaires �ades dur�ees diff�erentes de clampage de l’aorte
abdominale pendant la chirurgie laparoscopique
vasculaire. Un clampage aortique prolong�e au cours
de la chirurgie laparoscopique peut causer des modi-
fications physiologiques graves qui pourraient
compromettre les r�esultats et la suret�e de cette tech-
nique chez les patients atteint de maladies aortiques.
Par cons�equent, une compr�ehension claire de ces
modifications devrait permettre aux cliniciens
d’am�eliorer la qualit�e de l’anesth�esie au cours de la
chirurgie vasculaire laparoscopique.
MAT�ERIAUX ET M�ETHODES
Animaux
Le protocole exp�erimental a �et�e approuv�e par le
Comit�e d’�ethique institutionnel pour la recherche
Vol. 23, No. 4, 2009 Effets du clampage aortique laparoscopique 549
animale. Vingt-quatre grands porcs blancs femelles
sains ont �et�e utilis�es. Le poids moyen �etait de
32,2±3,2kg.
Anesth�esie
Un jour avant l’anesth�esie du protocole
exp�erimental, chaque porc a �et�e anesth�esi�e avec
du sevoflurane (Sevorane ; Abbott Laboratories,
Madrid, Espagne) et un cath�eter de 20G a �et�e mis
en place dans l’art�ere carotide et fix�e �a la peau. Le
jour meme, un cath�eter de 4-French �etait plac�edans la veine jugulaire externe selon la technique
de Seldinger. Les animaux ont �et�e assign�es au
hasard �a quatre groupes exp�erimentaux.
Groupe I (n¼6) : chirurgie laparoscopique aor-
tique sous-r�enale avec 30 min de clampage
Groupe II (n¼6) : chirurgie laparoscopique aor-
tique sous-r�enale avec 60 min de clampage
Groupe III (n¼6) : chirurgie laparoscopique
aortique sous-r�enale avec 120 min de clampage
Groupe IV (n¼6) : pneumop�eritoine 120 min en
l’absence de clampage aortique (groupe
controle)
La nourriture, mais pas l’eau, �etait supprim�ee 8hr
avant la chirurgie. La temp�erature corporelle �etait
maintenue �a 37-38�C, �a l’aide d’une couverture
thermique (syst�eme d’Astopad; Stihler �electronique,
Stuttgart, Allemagne) et l’administration de liquides
de perfusion r�echauff�es.
Les animaux �etaient pr�em�ediqu�es avec du diaze-
pam IM (valium, 0.1mg/kg ; Roche Farma, Madrid,
Espagne) et de la k�etamine (Ketolar, 10mg/kg ; Pfi-
zer, Madrid, Espagne). L’anesth�esie a �et�e induite
avec du propofol (4mg/kg), qui a �et�e administr�eapr�es oxyg�enation par un masque facial avec
100% d’oxyg�ene pendant 3min. L’intubation endo-
trach�eale �etait r�ealis�ee, et le tube �etait connect�e �a un
circuit anesth�esique circulaire semi-ferm�e fix�e �a un
ventilateur (ventilateur 7800 ; Ohmeda, Madrid,
Espagne). L’administration de Sevoflurane a
commenc�e �a 5%, qui nous a permis d’atteindre rapi-
dement MAC 1.25 (1MAC¼2,66%) 21 avec un d�ebit
d’oxyg�ene de 3 L/min. Une fois que MAC 1.25 �etait
atteint (3,3% de sevoflurane), le r�eglage du vapo-
risateur a �et�e ajust�e afin de maintenir cette con-
centration. La relaxation musculaire a �et�e obtenue
avec 0,1mg/kg de vecuronium (Norcuron ; Organon
Espanola, Barcelone, Espagne) administr�es chaque
30min. Un bol (5mg/kg) de fentanyl (Fentanest,
Roche Farma) a �et�e administr�e toutes les 30min. Un
bolus d’h�eparine syst�emique (Heparina Rovi 5% ;
Laboratorios Farmac�euticos Rovi, Madrid, Espagne)
(150IU/kg) �etait inject�e 5min avant le clampage
aortique. L’analg�esie postop�eratoire a �et�e assur�ee
par des injections IM de 10mg/kg de buprenorphine
(Buprex; Schering-Charrue, Madrid, Espagne) tou-
tes les 8 heures.
Une ventilation en pression positive intermit-
tente a �et�e utilis�ee pendant la proc�edure pour main-
tenir la fraction expir�ee de CO2 entre 35 et 45mm
Hg, avec un volume courant de 13-15mL/kg dans
tous les groupes.
Pendant la chirurgie, une perfusion continue de
Ringer-lactate (Ringer-Lactato ; Braun, Barcelone,
Espagne) �a un d�ebit de 10mL/kg/hr a �et�e r�ealis�ee.
Cinq cents millilitres d’une solution de collo€ıdes
(amidon hydroxy�ethylique, Voluven 6% ; Fresenius
Kabi, Barcelone, Espagne) �etaient administr�e 5min
avant le d�eclampage pour chaque animal. A la fin
de la chirurgie, le vaporisateur a �et�e coup�e et le d�ebit
de gaz frais a �et�e augment�e jusqu’�a 10 L/min
d’oxyg�ene �a 100%. Les porcs �etaient extub�es quand
ils avaient r�ecup�er�e leurs r�eflexes de d�eglutition et
on consid�erait qu’il avaient r�ecup�er�e et �etaient
enti�erement conscients quand les anesth�esistes
pr�esents avaient pris note de leur capacit�e �a se tenir
debout et �a marcher.
Proc�edures chirurgicales
Trois ports laparoscopiques de 10mm �etaient ins�er�es
dans tous les cas. Un pneumop�eritoine a �et�e cr�e�e par
insufflation de CO2 dans la cavit�e abdominale
jusqu’�a ce que la pression intra-abdominale aitatteint
12-14mm Hg. Dans le groupe IV, le pneumop�eritoine
de CO2 a �et�e maintenu pendant 120min, ce qui �etait
consid�er�e comme le temps minimum n�ecessaire de la
proc�edure de clampage dans le groupe II.
Chez les animaux appartenant aux groupes I, II,
et III, la dissection de l’aorte a �et�e r�ealis�ee de l’ori-
gine des art�eres r�enales �a l’origine de l’art�ere
m�esent�erique inf�erieure et toutes les art�eres
lombaires dans le segment aortique cible ont �et�etemporairement occlues. L’aorte a �et�e clamp�ee
imm�ediatement au-dessous de l’origine de l’art�ere
r�enale inf�erieure et imm�ediatement en amont de
l’art�ere m�esent�erique inf�erieure. L’occlusion aor-
tique a �et�e maintenue pendant 30 min (groupe I),
60 min (groupe II), ou 120 min (groupe III).
Ces proc�edures �etaient toujours r�ealis�ees par la
meme�equipechirurgicaleenemployant lamemetech-
nique afin d’obtenir une stimulation reproductible.
Surveillance
Le BIS (A-1050TM, version 3.05.05; Aspect Medical
Systems, Natick, MA) �etait enregistr�e en employant
une �electrode de montage pr�ec�edemment d�ecrite.22
550 Mart�ın-Cancho et al. Annales de chirurgie vasculaire
L’ECG (model 86S, lead II; Hewlett-Packard, Geneva,
Switzerland) et l’oxym�etrie de pouls par une sonde
linguale (Clip Tip sensor, Oximeter Sensor; Datex-
Ohmeda, Louisville, CO, Etats-Unis) �etaient sur-
veill�es. Les autres param�etres enregistr�es �etaient la
temp�erature rectale, le volume courant, la concen-
tration expir�ee de sevoflurane, concentration expir�ee
de CO2, et la fr�equence respiratoire (RGM 5250,
Ohmeda). La relaxation musculaire �etait observ�ee et
surveill�ee par m�ethode TOF (TOF-Guard; Biometer
International, Odense, Danemark).
La pression art�erielle (PA), la pression veineuse
centrale (PVC), et la fr�equence cardiaque ont �et�e�egalement mesur�ees �a l’aide d’un module de tension
art�erielle (Press M 1006B, Hewlett-Packard) reli�e �aun syst�eme de surveillance des variables
h�emodynamiques.
Les variables h�emodynamiques suivantes ont �et�emesur�ees en temps r�eel en employant le syst�eme de
surveillance continu de d�ebit cardiaque PulseCO�(LiDCO, Cambridge, R-U) : d�ebit cardiaque (DC),
volume systolique (VS), et r�esistances vasculaires
syst�emiques (RVS). Le syst�eme a �et�e calibr�e en
employant la technique de dilution au lithium23
pour une mesure du CO �a un dosage de lithium de
0.04mL/kg. Une SaO2 �etait> 97% et un EtCO2 a �et�emaintenu entre 35 et 40mm Hg chez tous les porcs.
Les pertes sanguines �etaient minimales pour toutes
les proc�edures.
Gazom�etrie art�erielle
Du sang art�eriel �etait pr�elev�e �a diff�erents intervalles
(voir ci-dessous) �a partir de l’art�ere carotide. A
chaque intervalle, 0.5mL de sang �etaient pr�elev�es�a l’aide d’une seringue pr�e-remplie d’h�eparine. Le
pH, la PaCO2, la PaO2, et la concentration en
bicarbonate (HCO3) ont �et�e mesur�es en employant
un analyseur de gazom�etrie art�erielle (model
ABL77; Radiometer Medical, Copenhagen,
Denmark).
Mesure de la fonction r�enale
La diur�ese a �et�e enregistr�ee toutes les 30min, de
meme que l’ur�ee et la cr�eatinine s�eriques. L’index
de r�esistance r�enale de Pourcelot (IRR) a �et�e�egalement d�etermin�e �a ces diff�erents temps (IRR ¼[vitesse systolique maximale - vitesse de fin de dias-
tole] / vitesse systolique maximale) au niveau des
art�eres arqu�ees de la jonction cortico-m�edullaire, �al’aide d’un appareil d’�echo-doppler Panther 2002
(BK m�edical, Herlev, Danemark) et d’une sonde
laparoscopique de 9.8mm (6.5MHz).
Dosages hormonaux
Du sang veineux �etait pr�elev�e �a diff�erents intervalles
(voir ci-dessous) �a partir de la veine jugulaire. A
chaque intervalle, 5mL de sang �etaient pr�elev�es �al’aide d’une seringue froide. Les pr�el�evements�etaient collect�es dans des tubes contenant de l’acide�ethyl�enediaminet�etrac�etique (EDTA).
Le sang �etait centrifug�e imm�ediatement �a 4�C, et
le plasma �etait r�ecup�er�e, congel�e, et stock�e - �a 20�Cjusqu’au moment des analyses hormonales.
La concentration plasmatique en cortisol a �et�emesur�ee en utilisant un test radioimmunologique
(TRI). Pour le dosage de cortisol plasmatique, la
variation intra-test �etait de 3 �a 5% et la variation
inter-test �etait de 4 �a 5,2%, avec une limite de
d�etection de 5,52 nmol/L.
Les concentrations plasmatiques d’adr�enaline et
de noradr�enaline �etaient mesur�ees par un test enzy-
matique immunologique (Immuno-Biological
Laboratories, Hambourg, Allemagne). La sensibilit�edu test pour l’adr�enaline �etait 10pg/mL. la variation
d’intra-test �etait de 4,1 �a 8,3% et la variation inter-
test �etait de 12,4 �a 16%. Pour le dosage plasmatique
de noradr�enaline, la variation d’intra-test �etait de
4,8 �a 10% et la variation inter-test �etait de 12 �a16,5%, avec une limite de d�etection de 20pg/mL.
Pendant les 10 premiers jours post-op�eratoires,
une �evaluation clinique neurologique �etait r�ealis�ee
quotidiennement, en analysant le comportement,
les mouvements, le maintien, et l’existence ou
l’absence de r�eflexes m�edullaires (tels que rotuliens,
en flexion, cutan�e et anal).
Traitement des donn�ees
Les donn�ees �etaient exprim�ees par leur moyenne ±�ecart type (ET) et �etaient mesur�ees aux temps
suivants :
T1 : valeur de base (juste apr�es la connexion
des sujets au syst�eme de surveillance avant la
chirurgie)
T2 : groupes I, II, et III, 5 min avant le clampage;
groupe IV, �etablissement du pneumop�eritoine
T3 : groupes I, II, et III, 30 min apr�es le clampage;
groupe IV, 60min apr�es la cr�eation du pneumo
p�eritoine
T4 : groupes II et III, 60 min apr�es le clampage;
groupe IV, 90min la cr�eation du pneumop�eritoine
T5 : groupe III, 120 min apr�es le clampage;
groupe IV, 120min apr�es la cr�eation du pneumo
p�eritoine
T6: groupes I, II, et III, 5 min apr�es d�eclampage ;
groupe IV, 5min apr�es la fin du pneumop�eritoine
Fig. 1. PA moyenne chez des porcs anesth�esi�es avec du
sevoflurane, du fentanyl, and du vecuronium au cours
d’une chirurgie laparoscopique avec (groupes I, II, et III)
ou sans (groupe IV) clampage aortique. * Diff�erence
significative par rapport �a la valeur de base ( p<0.05).
Vol. 23, No. 4, 2009 Effets du clampage aortique laparoscopique 551
T7: groupes I, II, et III, 30 min apr�es d�eclampage;
groupe IV, 30min apr�es la fin du pneumop�eritoine
T8: groupes I, II, et III, 60 min apr�es d�eclampage;
groupe IV, 60min apr�es la fin du pneumop�eritoine
T9 24 heures apr�es la fin de la chirurgie (seule-
ment pour les dosages hormonaux)
Un test de Kolmogorov-Smirnov24 a �et�e utilis�epour v�erifier la distribution normale des donn�ees.
Les modifications des variables ventilatoires,
m�etaboliques, et h�emodynamiques �a chaque inter-
valle ont �et�e analys�ees en utilisant l’analyse de la
variance (ANOVA) pour des mesures r�ep�et�ees sui-
vies d’un test de Tukey pour examiner l’�ecart entre
les groupes des valeurs controles. Les temps de
r�etablissement ont �et�e analys�es par ANOVA, le
groupe (laparoscopie avec clampage �a diff�erents
intervalles ou laparoscopie seule) �etant consid�er�ecomme la variable ind�ependante. Des valeurs de
p<0.05 ont �et�e consid�er�ees comme significatives
(SPSS 14.0 logiciel d’analyses statistiques pour
Windows; SPSS, Inc., Chicago, IL).
R�ESULTATS
La profondeur anesth�esique, d�etermin�ee par le BIS et
l’observation clinique, �etait similaire �a celle d’une
anesth�esie durant une intervention chirurgicale.
Les modifications des variables mesur�ees sont
d�ecrites dans les Figures I-XII. Ces modifications
sont bri�evement r�ecapitul�ees ci-dessous.
Une augmentation imm�ediate et significative de
la PA et des RVS, ainsi qu’une diminution du DC
et du VS suivant le clampage aortique, sans aucune
modification de la PVC ou de la fr�equence car-
diaque, ont �et�e observ�es dans tous les groupes.
Apr�es d�eclampage (T6), on a �egalement observ�eune croissance significative du DC et du VS et une
diminution significative de la PA et des RVS dans
tous les groupes (Figs. 1-5). Dans le groupe III
(120min de clampage), une croissance significative
de la fr�equence cardiaque a �et�e observ�ee �a partir de
la 60�eme minute, et ce param�etre est demeur�e �elev�e
apr�es d�eclampage. De meme, la fr�equence cardiaque
est demeur�ee haute dans le groupe II apr�es
d�eclampage (Fig. 6). La PA �etait sensiblement plus
haute dans le groupe III 120min apr�es le clampage
que pour l’intervalle �equivalent dans le groupe IV.
Dans tous les groupes, le pneumop�eritoine a caus�edes �el�evations significatives de la PVC, de la PA, et
des RVS en association avec une diminution du DC.
La gazom�etrie art�erielle et le pH sont rest�es stables
dans les groupes I et IV, tandis que dans les groupes
II et III, une diminution significative des valeurs du
pH a �et�e observ�ee pendant le clampage. Dans le
groupe II, la concentration de HCO�3 est rest�ee au-
dessus de 26mmol/L pendant le clampage et le
d�eclampage afin de compenser l’acidose, mais dans
le groupe III cette concentration est rest�ee au-des-
sous de 26mmol/L (Figs. 7-9).
Aucune modification importante des concentra-
tions d’ur�ee ou de cr�eatinine n’a �et�e mise en�evidence d�emontr�e dans tous les groupes. Des aug-
mentations ( p<0.05) significatives de l’IRR ont �et�econstat�ees apr�es la cr�eation de pneumop�eritoine
dans tous les groupes. Cependant, le clampage
aortique n’a caus�e aucune augmentation
suppl�ementaire de l’IRR (Fig. 10). La diur�ese dans le
groupe III �etait de 0,57mL/kg/hr, ce qui repr�esentait
Fig. 2. RVS chez des porcs anesth�esi�es
avec du sevoflurane, du fentanyl, and du
vecuronium au cours d’une chirurgie
laparoscopique avec (groupes I, II, et III)
ou sans (groupe IV) clampage aortique.*
Diff�erence significative par rapport �a la
valeur de base ( p<0.05). y Diff�erence
significative par rapport au groupe IV
( p<0.05) (pneumop�eritoine de 120 min
sans clampage aortique, groupe controle).
Fig. 3. DC chez des porcs anesth�esi�es avec du sevo-
flurane, du fentanyl, et du vecuronium au cours d’une
chirurgie laparoscopique avec (groupes I, II, et III) ou
sans (groupe IV) clampage aortique.* Diff�erence
significative par rapport �a la valeur de base ( p < 0.05).yDiff�erence significative par rapport au groupe IV
( p < 0.05) (pneumop�eritoine de 120 min sans clampage
aortique, groupe controle).
552 Mart�ın-Cancho et al. Annales de chirurgie vasculaire
une diminution de 60% en comparaison �a la diur�ese
apr�es 60 min de clampage laparoscopique (groupe
II, 1,45mL/kg/hr). Quand on la comparaissait �a la
diur�ese dans le groupe I (1.66mL/kg/hr), cette
diminution atteignait 65%. Pour finir, la diur�ese
dans le groupe III �etait de 59.2% inf�erieure �a la
diur�ese obtenue apr�es 120 min la laparoscopie sans
clampage aortique (1,40mL/kg/hr).
Les taux de cat�echolamines au cours de la chirur-
gie �etaient semblables dans tous les groupes. Une
augmentation ( p<0.001) significative en
adr�enaline et noradr�enaline plasmatique �etait
constat�ee juste apr�es la cr�eation du pneu-
mop�eritoine dans tous les groupes, et ces valeurs
sont demeur�ees hautes pendant toute la chirurgie.
Les concentrations en cat�echolamines mesur�ees
pendant la p�eriode post-op�eratoire imm�ediate (30 et
60 min apr�es le d�eclampage) ont augment�e en
proportion de l’augmentation de la dur�ee du
clampage aortique, mais cette augmentation n’�etait
plus constat�ee apr�es 24 heures (Figs. 11, 12).
Il n’a pas �et�e observ�e de diff�erence significative
des temps de r�etablissement entre les groupes, �al’exception du temps avant la reprise de la position
debout, qui �etait sensiblement plus �elev�e dans le
groupe III (ou les porcs avaient subi 120min de
clampage aortique) (Tableau I). L’�evaluation neu-
rologique postop�eratoire �etait normale chez tous les
animaux pendant les 10 jours ou le comportement,
le mouvement, la posture, et les r�eflexes m�edullaires
(rotulien, fl�echisseur, cutan�e abdominal, et anal)
ont �et�e �evalu�es.
DISCUSSION
La chirurgie laparoscopique pour le traitement des
maladies an�evrismales ou occlusives de l’aorte est
Fig. 4. VS chez des porcs anesth�esi�es avec du sevo-
flurane, du fentanyl, et du vecuronium au cours d’une
chirurgie laparoscopique avec (groupes I, II, et III) ou
sans (groupe IV) clampage aortique.* Diff�erence
significative par rapport �a la valeur de base ( p < 0.05).yDiff�erence significative par rapport au groupe IV
( p < 0.05) (pneumop�eritoine de 120 min sans clampage
aortique, groupe controle).
Fig. 5. PVC chez des porcs anesth�esi�es avec du sevo-
flurane, du fentanyl, et du vecuronium au cours d’une
chirurgie laparoscopique avec (groupes I, II, et III) ou
sans (groupe IV) clampage aortique.* Diff�erence signifi-
cative par rapport �a la valeur de base ( p < 0.05).
Vol. 23, No. 4, 2009 Effets du clampage aortique laparoscopique 553
une proc�edure d’apparition r�ecente. Les �etudes
pr�ec�edentes effectu�ees par notre groupe ont
identifi�e un effet synergique du pneumop�eritoine
et du clampage aortique en terme de cons�equences
h�emodynamiques, m�etaboliques, et r�enales. Les
effets de l’insufflation de CO2 dans la cavit�ep�eriton�eale s’ajoutent �a ceux provoqu�es par le
clampage et le d�eclampage aortique sous r�enal; les
r�epercussions de l’approche laparoscopique dans ce
contexte sont donc plus graves que celles de la
technique ouverte. Ces deux facteurs entraınent
une diminution de la perfusion r�enale et une aci-
dose, affectant de ce fait n�egativement l’�etat g�en�eral
du patient pendant la proc�edure chirurgicale.25
D’autre part, on sait que la dur�ee du clampage
aortique influence le r�esultat de ces op�erations,
mais aucune donn�ee claire n’est disponible pour
d�eterminer le seuil de temps de clampage au-del�aduquel le r�etablissement du patient peut etre
compromis. Le but de la pr�esente �etude �etait
d’am�eliorer nos connaissances sur cette question
importante et de comparer les changements physio-
logiques se produisant pendant la chirurgie laparos-
copique de l’aorte abdominale sous-r�enale avec
diff�erents temps de clampage, afin de d�eterminer
quelle dur�ee de clampage aortique laparoscopique
est susceptible de causer des changements physiolo-
giques graves ayant un impact n�egatif sur les
Fig. 6. Fr�equence cardiaque chez des porcs anesth�esi�es
avec du sevoflurane, du fentanyl, et du vecuronium au
cours d’une chirurgie laparoscopique avec (groupes I, II,
et III) ou sans (groupe IV) clampage aortique.* Diff�erence
significative par rapport �a la valeur de base ( p < 0.05).yDiff�erence significative par rapport au groupe IV
( p < 0.05) (pneumop�eritoine de 120 min sans clampage
aortique, groupe controle).
Fig. 7. Equilibre acide-base chez des porcs anesth�esi�es
avec du sevoflurane, du fentanyl, et du vecuronium au
cours d’une chirurgie laparoscopique avec (groupes I, II,
et III) ou sans (groupe IV) clampage aortique.* Diff�erence
significative par rapport �a la valeur de base ( p < 0.05).yDiff�erence significative par rapport au groupe IV
( p < 0.05) (pneumop�eritoine de 120 min sans clampage
aortique, groupe controle).
554 Mart�ın-Cancho et al. Annales de chirurgie vasculaire
r�esultats de la chirurgie. Notre but est ainsi d’aider
les cliniciens dans la s�election des patients pour les
quels cette technique pourrait etre indiqu�ee. Un
entraınement sur mod�ele animal afin d’�eviter des
dur�ees de clampage prolong�ees est �egalement
recommand�e.
Les cons�equences cardio-vasculaires syst�emiques
du clampage aortique sous-r�enal pendant la chirur-
gie aortique abdominale sont bien document�ees
chez l’homme8 et le porc26 et sont tr�es semblables.
Par cons�equent, ce mod�ele animal reproduit�etroitement les changements observ�es chez
l’homme. De meme, ses r�epercussions pendant la
chirurgie laparoscopique ont �et�e r�ecemment rap-
port�ees. La gestion h�emodynamique du clampage
aortique �etait semblable pour les duex types
d’approche chirurgicale chez le porc.25 Dans cette�etude, comme dans le pr�esent travail, le pneu-
mop�eritoine a caus�e une augmentation significative
de la PA et des RVS. D’une facon g�en�erale, l’aug-
mentation de la PA peut etre attribu�ee �a l’augmen-
tation de la pression intra-abdominale. La cr�eation
d’un pneumop�eritoine d�eclenche une augmenta-
tion des RVS et de la PA pour compenser la dimi-
nution du DC secondaire �a la diminution du retour
veineux,27 comme cela a �et�e constat�e dans la
Fig. 8. Equilibre acide-base chez des porcs anesth�esi�es
avec du sevoflurane, du fentanyl, et du vecuronium au
cours d’une chirurgie laparoscopique avec (groupes I, II,
et III) ou sans (groupe IV) clampage aortique.* Diff�erence
significative par rapport �a la valeur de base ( p < 0.05).yDiff�erence significative par rapport au groupe IV
( p < 0.05) (pneumop�eritoine de 120 min sans clampage
aortique, groupe controle).
Fig. 9. Equilibre acide-base chez des porcs anesth�esi�es avec du sevoflurane, du fentanyl, et du vecuronium au cours
d’une chirurgie laparoscopique avec (groupes I, II, et III) ou sans (groupe IV) clampage aortique.
Vol. 23, No. 4, 2009 Effets du clampage aortique laparoscopique 555
pr�esente �etude. Notre opinion est que l’hyperten-
sion peut �egalement etre provoqu�ee par n’importe
lequel de trois facteurs suivants : compression
m�ecanique du lit vasculaire splanchnique, r�eflexe
sympathique des r�egions splanchniques, et lib�era-
tion des m�ediateurs humoraux de la vasoconstric-
tion tels que la r�enine ou le vasopressine.28-30
le clampage aortique a �egalement caus�e une aug-
mentation marqu�ee de la PA, tr�es probablement
secondaire �a l’augmentation soudaine de
l’imp�edance au flux sanguin aortique et �a l’augmen-
tation r�esultante de la post-charge et de la tension
systolique du mur ventriculaire. Cependant, les fac-
teurs tels que la contractilit�e myocardique, la pr�e-
charge, le volume sanguin, et l’activation du
syst�eme nerveux sympathique peuvent �egalement
etre importants.31 Dans cette �etude, une augmen-
tation significative des taux plasmatiques
d’adr�enaline et de noradr�enaline a �et�e constat�ee
juste apr�es la cr�eation du pneumop�eritoine dans
tous les groupes, et les deux concentrations sont
demeur�ees �elev�ees pendant la chirurgie. Nous
consid�erons donc que ceci a pu avoir jou�e un role
dans l’augmentation de la PA. Bien que plusieurs�etudes cliniques n’aient not�e aucune r�eponse
h�emodynamique significative au clampage sous-
r�enal,32,33 la r�eponse h�emodynamique consiste
g�en�eralement en une augmentation de la PA
(7-10%) et des RVS (20-32%) sans modication
significative de la fr�equence cardiaque.8-10,34 Le DC
Fig. 10. Valeurs de l’IRR obtenues au
cours de l’�etude.* Diff�erence significative
par rapport �a la valeur de base ( p < 0.05).
Fig. 11. Concentrations plasmatiques de noradr�enaline
chez des porcs anesth�esi�es avec du sevoflurane, du fen-
tanyl, et du vecuronium au cours d’une chirurgie lapa-
roscopique avec (groupes I, II, et III) ou sans (groupe IV)
clampage aortique.* Diff�erence significative par rapport �ala valeur de base ( p < 0.05). yDiff�erence significative par
rapport au groupe IV ( p < 0.05) (pneumop�eritoine de
120 min sans clampage aortique, groupe controle).
556 Mart�ın-Cancho et al. Annales de chirurgie vasculaire
est g�en�eralement diminu�e de 9 �a 33%.33 Les modi-
fications des pressions de remplissage ventriculaires
qui ont �et�e publi�ees sont variables.11,35 Les modifi-
cations de ces param�etres dans les groupes de la
pr�esente �etude ont �et�e similaires. Pour ce qui est de
la dur�ee du clampage sur les variables
h�emodynamiques mesur�ees, la pression art�erielle et
la fr�equence cardiaque ont sensiblement augment�eapr�es 120 min de clampage afin de compenser la
chute concomittante tr�es importante (et mainte-
nues dans le temps) du DC. Une tachycardie com-
pensatoire est le m�ecanisme de r�eponse normal
utilis�e pour maintenir le DC et pour compenser la
diminution du retour veineux.36,37 Ces param�etres
sont �elev�es apr�es d�eclampage aortique.
En d�epit de l’augmentation de la PA et des RVS,
et de la diminution du DC secondaires �a la cr�eation
du pneumop�eritoine, les valeurs de ces variables
pendant la chirurgie �etaient semblables entre
les groupes I, II, et IV. Nous pensons donc que le
clampage aortique jusqu’�a 60 min n’affecte
pas consid�erablement les changements
h�emodynamiques secondaires au pneumop�eritoine,
comme cela a �et�e montr�e par le fait que ces variables�etaient modifi�ees en l’absence de clampage dans
le groupe IV. Cependant, des r�epercussions
h�emodynamiques plus prononc�ees ont �et�e cons-
tat�ees avec des dur�ees de clampage sup�erieures
60min.
Apr�es son insufflation intra-abdominale, le CO2
est en partie absorb�e par le corps et doit etre �elimin�epar les poumons. Par cons�equent, quand la fonction
pulmonaire est compromise, une hypercapnie peut
se d�evelopper, menant �a l’acidose et �a une
d�epression de la fonction myocardique, qui peut
finalement induire des arythmies et un collapsus.27
Cependant, la SaO2 peut facilement etre maintenue
au-del�a de 90% pendant ce type de chirurgie, tant
Fig. 12. Concentrations plasmatiques d’adr�enaline chez
des porcs anesth�esi�es avec du sevoflurane, au cours d’une
chirurgie laparoscopique.* Diff�erence significative par
rapport �a la valeur de base ( p < 0.05). yDiff�erence
significative par rapport au groupe IV ( p < 0.05)
(pneumop�eritoine de 120 min sans clampage aortique,
groupe controle).
Table I. Temps de r�ecup�eration chez des porcs anesth�esi�es avec du sevoflurane, du fentanyl, et du
vecuronium au cours d’une chirurgie laparoscopique avec (groupes I, II, et III) ou sans (groupe IV)
clampage aortique,
Temps de r�ecup�eration (min)
Groupe I Groupe II Groupe III Groupe IV
Premier mouvement 6,7 ± 1,7 8,7 ± 4,8 7,2 ± 2,9 4,5 ± 0,5
Extubation 8,0 ± 1,4 11,5 ± 3,8* 10,1 ± 1,7 7,5 ± 1,0
D�ecubitus sternal 60,5 ± 17,7 41,0 ± 12,9 44,7 ± 9,4 27,2 ± 2,3*
Position debout 81,5 ± 12,1 82,0 ± 17,9 150,7 ± 41,6* 79,3 ± 15,9
*Diff�erences associ�ees au clampage aortique (P < 0,05),
Vol. 23, No. 4, 2009 Effets du clampage aortique laparoscopique 557
qu’une ventilation adapt�ee est maintenue. Pour
cette raison, une ventilation control�ee a �et�e utilis�ee
dans cette �etude afin de maintenir la fraction
expir�ee de CO2 �a 35-40mm Hg pendant toute la
proc�edure. Ceci a �et�e r�ealis�e en augmentant le
volume courant de 3.5±0,2 L/min avant laparosco-
pie �a 4.9±0,4 L/min pendant la laparoscopie et en
maintenant une fr�equence respiratoire de 10 �a 12
par minute afin d’�eviter une hypercapnie.38,39 Il a�et�e rapport�e que, en l’absence de maladie cardio-
pulmonaire pr�eexistente, l’insufflation de CO2 dans
la cavit�e p�eriton�eale �a une pression < 15mm Hg
n’interf�ere pas de mani�ere significative avec les�echanges gazeux pulmonaires. Pendant un pneu-
mop�eritoine de CO2 d’une dur�ee 60 min, une
corr�elation statistiquement significative a �et�emontr�e entre PaCO2 et EtCO2.40,41 Une diminution
significative du pH a �et�e constat�ee apr�es le clampage
dans les groupes II et III. Ce param�etre est demeur�ebas dans ces groupes tant que l’aorte �etait mainte-
nue clamp�ee, et on n’ a pas constat�e de retour aux
valeurs de base avant 30 min apr�es le d�eclampage.
Ceci pourrait etre attribu�e �a l’effet combin�e du
clampage aortique et du pneumop�eritoine, qui
pourrait mener au d�eveloppement d’une acidose
mixte d’origine m�etabolique et respiratoire. L’aci-
dose constat�ee dans les groupes II et III n’a pas �et�ecompens�ee par les changements ventilatoires d�ecrits
ci-dessus, donc entraınant des teneurs accrues en
bicarbonate et nous menant �a consid�erer l’origine
mixte de l’acidose comme cela a �et�e pr�ec�edemment
propos�e par Tobias et al.42 La diminution en bicar-
bonate constat�ee dans le groupe III, sugg�ere une
acidose soutenue dans ce groupe. Dans les autres
groupes, l’acidose �etait aigue ; donc ce param�etre n’a
pas eu assez de temps pour diminuer. On le sait que
pendant l’acidose aigue la concentration en HCO�3reste la plupart du temps inchang�ee. De plus, la
diminution du d�ebit sanguin (DC bas) et la dimi-
nution cons�equente de la production d’urine
repr�esentent des facteurs additionnels limitant la
r�eabsorption de HCO�3 par le tubule r�enal proximal.
558 Mart�ın-Cancho et al. Annales de chirurgie vasculaire
La perfusion tissulaire pendant un clampage aor-
tique 120min est pauvre, en raison de la diminution
du DC; donc, tous les tissus deviennent hypoxiques
et commencent un m�etabolisme ana�erobie au
niveau cellulaire, de ce fait �epuisant les r�eserves
d’ions d’hydrog�ene (H+) et entraınant une acidose
accrue. Ce meme r�esultat a �et�e pr�ec�edemment d�ecrit
par Papalambros et coll,43 qui ont rapport�e une
association positive entre la dur�ee du clampage
aortique et les concentrations de malondiald�ehyde,
qui sont un indicateur de stress oxydatif pendant la
chirurgie des an�evrysmes aortiques abdominaux.
La d�efaillance r�enale aigue n�ecessitant la dialyse
est une complication grave survenant dans jusqu’�a5% des r�eparations aortiques convetionnelles, et res-
ponsable d’une mortalit�e �elev�ee.44 L’accroissement
de l’IRR pendant la laparoscopie d�emontr�e dans cette�etude avec et sans clampage aortique, sugg�ere que
l’incidence de cette complication peut etre plus�elev�ee au cours cette approche qu’au cours de
la chirurgie aortique conventionnelle. La
d�efaillance r�enale est multifactorielle. D’une part, le
clampage aortique entraıne des changements
h�emodynamiques marqu�es qui affectent la fonction
du rein, en augmentant les r�esistances vasculaires
r�enales et en diminuant le d�ebit sanguin au niveau
du cortex.45 D’autre part, l’augmentation de la
pression intra-abdominale secondaire �a l’insufflation
de CO2 entraıne une diminution significative du
d�ebit r�enal,46li�e �a la fois �a une compression vasculaire
du parenchyme r�enal et �a une diminution du DC. En
d�epit de l’absence de l�esions r�enales constitu�ees, une
diminution significative de la diur�ese (en dec�a de
2mL/kg/hr) a �et�e constat�ee dans tous les groupes.
Cette diminution �etait plus grave dans le groupe 120
min de clampage. Pour cette raison, ainsi que du fait
de l’existence d’une oligurie significative pendant
cette chirurgie, une s�election rigoureuse des patients
pour les proc�edures comportant un clampage aor-
tique laparoscopique est justifi�ee, particuli�erement
chez les patients qui ont des n�ephropathies pr�e-exi-
stantes, afin d’�eviter une d�et�erioration
suppl�ementaire de leur fonction r�enale.
La pression intra-abdominale augmente la
concentration plasmatique de cat�echolamines pen-
dant le pneumop�eritoine.47 Nos r�esultats indiquent
que l’insufflation d’anhydride carbonique entraıne
un relargage de cat�echolamines pendant la chirurgie
laparoscopique. De plus, la dur�ee de clampage aor-
tique d�eterminait des diff�erences significatives des
concentrations de cat�echolamine �a 15 et �a 60min
apr�es le d�eclampage mais pas apr�es 24 heures. Ceci
est coh�erent avec le compromis h�emodynamique,
m�etabolique, et r�enal plus grand constat�e dans le
groupe III (120 min de clampage aortique). Par
cons�equent, nous pensons qu’une surveillance
h�emodynamique soigneuse est obligatoire au d�ebut
de la proc�edure48 et que cette chirurgie n’est pas
indiqu�ee chez les patients ayant des maladies car-
diaques graves.
Le r�etablissement des sujets �etait rapide dans la
pr�esente �etude. Le temps moyen de r�ecup�eration
de la position debout �etait sensiblement plus long
dans le groupe III (temps de clampage 120 min)
compar�e aux autres groupes. Cela est probablement
attribuable �a l’isch�emie des pattes arri�eres pro-
voqu�ee par le clampage aortique prolong�e. Cepen-
dant, l’�evaluation neurologique postop�eratoire�etait normale chez tous les animaux. Comme
pr�ec�edemment rapport�e par Di Centa et coll,3 la
laparoscopie permet un r�etablissement plus rapide
et r�eduit le traumatisme chirurgical.
Nos r�esultats exp�erimentaux soutiennent les
recommandations3 pr�ec�edentes sur la grande
importance de la s�election des patients afin d’�eviter
des complications graves pendant la chirurgie ou
dans la p�eriode postop�eratoire pr�ecoce. Des patients
atteints d’insuffisance cardiaque ou r�enale s�ev�eres
ne devraient pas etre soumis �a un clampage aortique
laparoscopique prolong�e.
Ce travail a �et�e soutenu par Fondo de Investigaci�on Sanitaria,
Instituto de Salud Carlos III, Ministerio de Sanidad y
Consumo, Espagne (PI041172).
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