32
CHU Réseau www.reseau-chu.org Edito Lors de la rencontre annuelle avec la presse du 12 octobre 2006, deux tableaux ont retenu l’attention des médias : celui qui illustre l’augmenta- tion de l’activité et celui qui suit la plongée des déficits. Chaque séjour de patient est résumé dans un Groupe Homogène de Malades qui correspond à un des 700 Groupes Homogènes de Séjours. Leur progression traduit l’augmenta- tion du nombre d’hospitalisations en court séjour. Comme les moyens alloués ne couvrent pas les charges, la situation financière des CHU se dégrade d’année en année. En 2005, 17 CHU affichent un déficit. En 2006, plus de 20 CHU annoncent qu’ils ne pourront pas équilibrer leurs comptes. Pour faire face à leurs difficultés bud- gétaires, les CHU adoptent des plans de retour à l’équilibre. Mot d’ordre : améliorer les recettes et diminuer les dépenses. Les achats sont limités et les investissements différés de même que le recrutement de certains personnels. Mais l’efficience passe aussi par davantage de souplesse, de réactivité et par la simplification des règles et des procédures. Marie-Georges Fayn Directrice de la publication Comité de rédaction Président Guy Vallet, Directeur Général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille Membres Anne Boiteux, Directeur des rédactions des revues professionnelles Elsevier-Masson Nicolas Brun, Chargé de mission à l'Union Nationale des Associations Familiales Pr Stefan Darmoni, Informatique Médicale CHU de Rouen Patrick Guillot, Directeur Général du CHR de Metz-Thionville Alain Hériaud, Directeur Général du CHU de Bordeaux Marie-Claude Sudre, Déléguée à la Communication du CHU de Toulouse. Réseau CHU Domaine de Bellevue - 36290 Saint-Michel-Brenne Tél : 02 54 38 06 59 - [email protected] - www.reseau-chu.org n° 22 ISSN 1285-4018 - Novembre 2006 - semestriel Groupes homogènes de séjours en millions 3,7 3,8 3,9 4,5 4,2 4,7 4,8 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Augmentation régulière de l'activité Aggravation des déficits des CHU en millions d'euros 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 -22 -24 -66 -80 -90 -142 -240 Quand les moyens ne suivent pas

RESEAU CHU n° 22

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: RESEAU CHU n° 22

CHURéseauwww.reseau-chu.org�

�Edito �

Lors de la rencontre annuelle avec lapresse du 12 octobre 2006, deuxtableaux ont retenu l’attention desmédias : celui qui illustre l’augmenta-tion de l’activité et celui qui suit laplongée des déficits.

Chaque séjour de patient est résumédans un Groupe Homogène de Maladesqui correspond à un des 700 GroupesHomogènes de Séjours. Leur progression traduit l’augmenta-tion du nombre d’hospitalisations encourt séjour.

Comme les moyens alloués ne couvrent pas les charges, la situationfinancière des CHU se dégrade d’annéeen année. En 2005, 17 CHU affichent undéficit. En 2006, plus de 20 CHU annoncent qu’ils ne pourront pas équilibrer leurs comptes.

Pour faire face à leurs difficultés bud-gétaires, les CHU adoptent des plansde retour à l’équilibre. Mot d’ordre :améliorer les recettes et diminuer lesdépenses. Les achats sont limités etles investissements différés de mêmeque le recrutement de certains personnels.

Mais l’efficience passe aussi pardavantage de souplesse, de réactivité et par la simplification des règles et des procédures.

Marie-Georges Fayn Directrice de la publication

Comité de rédaction

Président Guy Vallet, Directeur Général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille

Membres Anne Boiteux, Directeur des rédactions des revues professionnelles Elsevier-MassonNicolas Brun, Chargé de mission à l'Union Nationale des Associations FamilialesPr Stefan Darmoni, Informatique Médicale CHU de Rouen Patrick Guillot, Directeur Général du CHR de Metz-ThionvilleAlain Hériaud, Directeur Général du CHU de BordeauxMarie-Claude Sudre, Déléguée à la Communication du CHU de Toulouse.

Réseau CHUDomaine de Bellevue - 36290 Saint-Michel-BrenneTél : 02 54 38 06 59 - [email protected] - www.reseau-chu.org

n° 22

ISSN 1285-4018 - Novembre 2006 - semestriel

Groupes homogènes de séjours en millions

3,73,8 3,9

4,54,2

4,7 4,8

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Augmentation régulière de l'activité

Aggravation des déficits des CHU en millions d'euros

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

-22 -24-66 -80 -90

-142

-240

Quand les moyens ne suivent pas

Page 2: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

2

�� SociétéDroit des usagers p. 4Les espaces d'intervention des usagers Clermont-Ferrand

Prévention p. 4-5Palme d’or de la santé urbaine BordeauxPandémie grippale, le CHU se prépare Clermont-Ferrand Bouger c’est gagné Orléans

Culture-Communication p. 6-7Avec Internet, les chambres stériles s'ouvrent sur le monde ! AngersUn hôpital aux couleurs de leurs rêves RouenUne chaîne vidéo par et pour les enfants hospitalisés Saint-Etienne Le jardin des deux âges Strasbourg

� Médecine et progrès

Recherche p. 8-11Cardio. Angers veille sur le coeur des cosmonautes AngersRéanimation l’intelligence artificielle d’ISIS Fort-de-France Protocole de recherche sur l'embryon MontpellierOphtalmo. Des chiens recouvrent la vue NantesÉpidémiologie au service du progrès thérapeutique Dijon

Innovation p. 11-14Première allogreffe du visage : Gérer l’Après AmiensChir. spatiale On a opéré dans l’espace BordeauxChir. cardiaque Un segment d'aorte greffé LillePremière mondiale : un deuxième Gamma Knife MarseilleBiolo. Diagnostic du rhésus du foetus MarseilleNéphro. Premier prélèvement rénal laparoscopique NiceNeuro. Maladie de Parkinson traitement par stimulation profonde RennesRhumato. Polyarthrite rhumatoïde, le projet VErA Rouen

Chronique médicale p. 15-19Cancer du sein BrestSIDA, la coopération nouvelle arme Fort-de-France Maladies rares Le centre de maladies neuromusculaires LimogesNéphro. Le 500ème patient du Réseau Ticel LyonAffections sensorielles génétiques, le 1er centre labellisé Montpellier Les urgences au cœur des soins ParisGériaterie Un pôle gériatrique sur mesure PoitiersLabel "Centre d'évaluation et de traitement de la douleur" Rennes

Qualité p. 20-22Un guide pour les soins de suite et de réadaptation du Rhône Lyon

Suivre qualité et satisfaction du patient… à la trace ! Nancy

Un guide d’accueil des mineurs Reims

La qualité des soins au cœur de la certification Toulouse

Equipement High Tech p. 22-23Imagerie IRM de dernière génération Amiens

Radiothérapie la médecine nucléaire

sur la piste des radiotraceurs Nancy

Chir. Robots chirurgicaux ultraperformants Nice et Strasbourg

� Management

Projets d’établissement p. 24-25Un engagement collectif Grenoble

Le nouveau visage du CHU Saint Etienne

Hôtel Dieu /Ile de Nantes, projet médical et scientifique Nantes

Le Pôle Logistique Reims

Nouveaux CHRU p. 26-27Nouvel Hôpital de Metz Metz-Thionville

Soutien du ministre au projet de reconstruction Orléans

Nouvelles structures p. 27Premier CHU à signer un bail emphytéotique Caen

André Fourrier,1er hôpital spécialisé

dans les maladies infectieuses Lille

Anniversaire p. 28Les 10 ans de la cavale blanche Brest

Ecologie p. 28Un traitement plus écologique des déchets Limoges

Information interne p. 29AP-HP Mag, riche en vitamines Paris

Système d’information p. 30Le dossier patient informatisé : LA priorité 2006 Toulouse

Chiffres clés 2005 p. 31

�indexthématique �Conférence des Directeurs Généraux de CHRU 3

Page 3: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

3

�Conférence des

Directeurs Généraux�

Dans quel état d’esprit les personnelsdes CHU abordent-ils la rentrée 2006 ?

Les personnels, les responsables, sontglobalement inquiets de la situationactuelle des CHU et plus particulière-ment, me semble-t-il, le CorpsMédical. La mise en exergue régulière,et culpabilisante, des dépenses desanté induites par l’Hôpital Public (etPrivé…) sans une valorisation, sans unereconnaissance corrélative du servicerendu et des prouesses réalisées auquotidien par les équipes médicales etsoignantes est difficile à entendre sur leterrain.

Si l’on dépense de plus en plus dans ledomaine de la santé, ce n’est pas parceque les médecins et les soignants pres-crivent mal ou trop, ce n’est pas non plusparce que les hôpitaux publics sont malgérés, même si tout peut être amélioré.Les raisons objectives sont bienconnues : démographie, développementdes techniques, exigences de qualité deplus en plus grande, etc…

Quels sont les dossiers prioritaires ?

Les dossiers prioritaires concernentessentiellement les modalités de miseen oeuvre des réformes en cours quidoivent se faire dans la confiance de lapart des acteurs, ce qui n’est pas assezle cas actuellement :

• Adaptation indispensable de laT2A, transparence dans la politiquedes tarifs et des calendriers derépartition budgétaire en débutd’exercice, caractère irréaliste de laconvergence tarifaire, juste chiffragedes MIGAC.

• Evolution des outils de managementde l’hôpital pour responsabilisercelles et ceux qui assument le poidsdu management (responsables de

pôles, présidents de CME, cadres,équipes de direction…)

• Poursuite de la modernisation del’hôpital par des moyens adaptésdans ses capacités d’investissement.

• Attribution aux CHU des moyensde valoriser la recherche de trèshaut niveau qui est menée. Les Pôlesde Recherche et d’EnseignementSupérieur. sont peut-être une pisteintéressante dès lors que l’Universitéaccepte d’impliquer les CHU commeles textes le prévoient.

• Renforcement de l’attractivité descarrières hospitalo-universitairespour préparer le CHU de demain

Depuis plusieurs années les CHUconnaissent des difficultés financières,quelles solutions envisagez-vous poursortir de cette crise récurrente ?

Les CHU en particulier, doivent se voirautoriser la modernisation des outils demanagement pour une plus granderéactivité. Le carcan administratifactuel dans lequel nos établissementssont enfermés ne permet pas cetteévolution. Lors de nos AssisesHospitalo-Universitaires de NICE en

2003 et de STRASBOURG en 2005, nousl’avons très fortement dit, nous leredirons à MARSEILLE les 18 et 19Janvier 2007 avec des propositionsopérationnelles.

Quel bilan dressez-vous des dernièresréformes ? T2A ? nouvelle gouver-nance ?

La nouvelle gouvernance implique pluslargement les médecins dans le co-pilotage des l’établissements, tant auniveau des conseils exécutifs que despôles. C’est une idée et une démarcheque nous avons pleinement soutenue età laquelle nous continuons d’adhérer.Malheureusement, le poids des corpo-ratismes et des hésitations politiquesdevant divers groupes de pression, fontque cette réforme de la gouvernance àce jour n’a pas encore apporté lesrésultats que l’on pouvait espérer. Nouspensons qu’il faut aller beaucoup plusloin dans la réforme du management del’hôpital pour les années qui viennent sil’on veut, tout en maintenant l’éthiquedu service public à laquelle noussommes attachés, que nos CHU avan-cent plus vite vers la performancemédicale et économique.

Hôpital 2007 touche bientôt à sa fin.Hôpital 2012 va débuter, quelles sontles attentes des CHU ?

Hôpital 2007 est une excellente chose,même si, comme nous l’avions indiquéen 2002 dans notre Livre Blanc sur lesinvestissements, il ne satisfait qu’unepartie du besoin. Il faut poursuivre avecHôpital 2012 à la fois pour continuer,restructurer et se doter de systèmesd’informations adaptés. Les CHU ontd’énormes besoins de communicationà satisfaire, en partenariat avec letissu régional hospitalier et la méde-cine de ville.

Questions à Paul Castel, Président de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU,

Directeur Général du CHU de Strasbourg

Page 4: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

4

�Clermont-Ferrand

Les espaces d'interventiondes usagers

L'avènement du concept de démocratiesanitaire dans les années 90 et l'actua-lisation le 2 mars 2006 de la charte dumalade hospitalisé confortent la pré-sence, l'intervention et… le pouvoir desassociations d'usagers à l'hôpital.Au CHU de Clermont-Ferrand, où plusde 60 associations de santé intervien-nent, les bénévoles siègent dans des ins-tances officielles comme le Conseild'Administration et participent à quatreautres coordinations et commissions.Jean-Pierre Bastard, ancien DirecteurGénéral de CHU et actuellement repré-sentant des usagers au Conseild'Administration au titre de l'AssociationVisite aux Malades en EtablissementsHospitaliers (VMEH) dresse un état deslieux.

AAuu CCoonnsseeiill dd''AAddmmiinniissttrraattiioonn,, 44 rreepprréé--sseennttaannttss ddeess uussaaggeerrss pprreennnneenntt uunnee ppaarrttaaccttiivvee àà llaa ddééffiinniittiioonn ddeess oorriieennttaattiioonnssssttrraattééggiiqquueess,, àà ll''éévvaalluuaattiioonn eett aauuccoonnttrrôôllee ddee lleeuurr mmiissee eenn ooeeuuvvrree..

Différentes instances visent à organiserun partenariat efficace avec les repré-sentants. Certaines sont obligatoirescomme la commission des relationsavec les usagers et de la qualité de laprise en charge (ex commission deconciliation). Chargée de veiller au res-pect des droits des usagers, la commis-sion examine les plaintes des maladeset fait des propositions pour améliorerles prises en charge.

Des coordinations ont été créées par laDirection Générale comme le comitédes usagers dont la vocation est deprendre l'avis des usagers sur certainsdossiers présentés par la DirectionGénérale. D'autres représentations ontété mises en place à l'initiative desassociations tel le kiosque associatif

qui, après une période d'essoufflement,repart sous le nom " d'espace aide etinformation – soutien aux malades et àleur famille ". Bientôt une nouvelle ins-tance de concertation réunir toutes lesassociations. Doté d'une structure légè-re de quelques membres avec un prési-dent coordonnateur, ce comité se réuni-ra pour examiner les questions poséespar les différentes associations et adop-ter une position commune.

LLeess aassssoocciiaattiioonnss ddee mmaallaaddeess bbéénnééffii--cciieenntt ééggaalleemmeenntt dduu ssoouuttiieenn ddee llaa ddiirreecc--ttiioonn ddee llaa cclliieennttèèllee qquuii iinntteerrvviieenntt eenn lliieennaavveecc llee PPrrééssiiddeenntt ddee llaa CCoommmmiissssiioonnMMééddiiccaallee dd''EEttaabblliisssseemmeenntt..

" C'est une grande chance pour lesmalades auvergnats et leur famille quede pouvoir disposer d'un aussi richeréseau associatif : (…) associationsintervenant pour une grande causenationale (don d'organes) ou une mala-die particulière (maladie orpheline,pathologie spécifique…) ou associationsà vocation générale de défense duconsommateur.(…) Mais cette multipli-cité est un risque d'inefficacité et dedilution de l'action si les acteurs ne secoordonnent pas " explique Jean-PierreBastard. Et l'ancien Directeur Généralconclut en rappelant leurs droits etdevoirs : " Les responsables associatifsont certes des droits : ceux de s'expri-mer au nom des malades qu'ils repré-sentent et d'être écoutés et si possibleentendus(…) mais ils ont aussi desdevoirs : ceux de ne pas interférer avecle fonctionnement de l'établissementmais de coopérer avec les équipesmédicales et soignantes du CHU, surtoutes les questions d'intérêt généralqui débordent le champ spécifique dechacune des associations. "

D’après un article de J.P. Bastard publiédans Chroniques Journal interne du CHU- juin 2006

BordeauxBORDEAUX, palme d'or de la santéurbaine

Au palmarès Villes Santé d'ImpactMédecine, Bordeaux arrive en tête dutableau général. La capitale d’Aquitaineest quatrième pour les initiatives de lamunicipalité en matière de santé.

Côté offre de soins, la première placede Bordeaux n'est pas vraiment unesurprise. Le CHU est en effet toujoursbien placé au classement du Point. A yregarder de plus près, les indicateursrévèlent une offre nettement supérieureà la moyenne pour les enfants et lesadolescents, mais un manque de placespour les personnes âgées. Le tauxd'équipement lourd place Bordeaux ausecond rang des villes les mieux dotéesde France. Enfin, la démographie médi-cale pourrait elle aussi faire des envieux.C'est la 3e plus forte densité de généra-listes et la 2e concernant les spécialistes.

Le journal Impact Médecine a réalisé lepremier palmarès santé des villes fran-çaises. Véritable base documentaire per-mettant l'analyse statistique comparatived'une centaine de critères, ce palmarèsmontre une photographie exclusive de lasanté citadine. Ce palmarès distingue lesvilles où il est bon de se faire soigner etcelles où la morbi-mortalité est faible.Bordeaux décroche la médaille d'or.Championne de l'offre de soins, la capi-tale de l'Aquitaine se distingue aussi parles initiatives santé de la mairie.

�Société � ➔ Droit des usagersSanté publiqueCulture-Communication

������

➔ Droit desusagers

➔ Santépublique

Palme d’or de la santé urbaine Bordeaux

Pandémie grippale, le CHU se prépare Clermont-Ferrand

Bouger c’est gagné Orléans

Page 5: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

5

Clermont-FerrandPandémie grippale, le CHU se prépare

En situation de pandémie grippale, leCHU de Clermont-Ferrand devraaccueillir un très grand nombre depatients contagieux qu’il faudra "isoler"pour éviter la transmission du virus dela grippe aviaire potentiellementcontagieux. Les personnes les moinsgravement atteintes resteront à leurdomicile, les autres seront traitéesdans l’établissement… Le CHU se pré-pare à affronter le H5N1 contre lequell’immunité de la population est faibleou nulle.

Le Samu/Centre 15 : au cœur du dispo-sitif d’organisation pré-hospitalière

Ces services seront renforcés par lamise en place d’une cellule d’expertiseet d’appui avec infectiologue et pédiatre.Des véhicules seront dédiés au trans-port des patients atteints de grippe aviai-re. La protection systématique des per-sonnels et la désinfection des véhiculesfont l’objet de procédures. Des kits deprotection sont déjà constitués. Lemaintien à domicile des personnes dontla sévérité de la maladie ne nécessitepas l’hospitalisation doit être la règle.

L’organisation du CHU sera calquée surl’annexe biologique du plan blanc avecun plan de circulation spécifique, l’iso-lement des bâtiments, l’activation d’unecellule de coordination qui gère lemaintien en état de fonctionnement dessecteurs vitaux de l’hôpital et un PC opé-rationnel assurera l’aide à la décision.

Un stock de 400 000 masques de pro-tection du personnel FFP2 a étéconstitué et des kits de prélèvementspour le diagnostic virologique sont dis-ponibles pour les services de soins. Lestockage des médicaments antiviraux etde vaccins se fera en fonction des ins-tructions ministérielles.

L’arrivée spontanée de patients auxUrgences sera régulée en amont. Lespatients grippés ou suspects serontorientés dès la zone de tri vers dessecteurs dédiés.

L’hôpital lui-même sera sectorisé enzones à forte ou faible densité virale.Certaines activités seront déprogram-mées afin de pallier l’absence de per-sonnels liée à la maladie – jusqu’à 30%dans les prévisions – et de renforcer lessecteurs confrontés à un surcroît d’acti-vité. Les schémas de sectorisation sontélaborés par la Commission d’Organisationde la Permanence des Soins.

Conformément aux dispositions du planblanc*, l’absence de personnels médi-caux et paramédicaux pourra être com-blée par le rappel de personnels encongés ou en formation, la réorganisationdes conditions de travail, la mobilisationdu corps de réserve sanitaire (personnelsretraités récents, écoles paramédicales,étudiants en médecine…)

Actuellement le CHU veille à développerla formation et l’information sur la grip-pe aviaire, à préparer le personnel auxmesures de protection : port demasques, isolement… et à diffuser desdocuments spécifiques émis par laDRASS et le SAMU.

*Les plans blancs, élaborés par les éta-blissements de santé pour un accueilde victimes en nombre massif, ont aussipour but de faire face aux conséquencesd’un accident nucléaire, radiologique,biologique ou chimique. Tous les éta-blissements de santé peuvent êtreconcernés et doivent se préparer.Source : Direction de l’Hospitalisation etde l’Organisation des Soins.

D’après l’article de Pierre Pareaud,Directeur Clientèle, risques et affairesjuridiques

Orléans"Bouger, c’est gagné ! " Partenaire de la semaine santé, le CHRsigne un film sur les bénéfices de l’acti-vité physique : un documentaire de11 minutes vantant les mérites dusport. Commande de la ville d’Orléans,ce court métrage diffusé dans le cadrede " la semaine santé ", invite lesOrléanais à maintenir leur forme.

L’exercice physique est primordial pournotre santé. C’est également un facteurimportant de bien-être et de qualité devie. Cependant, il est prouvé que lamajorité des Français sont physique-ment inactifs. Ils évoquent le manquede temps, de motivation, d’énergie…Mais cette léthargie a un coût pour lasociété. En effet, les dépenses moyennesen soins médicaux chez les gens actifssont 30% plus basses que celles despersonnes sédentaires. Pourtant, êtrephysiquement actif, est facile, le mieuxétant de prendre les bonnes habitudesde vie dès le plus jeune âge.

Partant de la formule " la santé segagne ou se perd à la maison, à l’école,au travail, où l’on vit… ", l’équipe detournage du service audiovisuel du CHR

est parti à la rencontre d’Orléanais pra-tiquant une activité journalière : uneenseignante, un garagiste, un informa-ticien, des retraités, des étudiantes, unesecrétaire. Pour eux, l’exercice phy-sique est un plaisir, un réflexe et nonune contrainte. Hommes et femmes demétiers différents, ils reconnaissent lesbénéfices d’un petit effort physiquerégulier.

Un médecin spécialiste du Centre Bois-Gibert de Tours rappelle que 30 minutesjournalières d’activité physique suffisentà entretenir une bonne forme. Pratiquerune activité régulière et respecter unbon équilibre alimentaire, rien n’estplus simple à condition de l’intégrer auquotidien.

Une recette qui donnera facilement dela vie aux années et des années à la vie !

"Bouger, c’est gagné ! " , court métragede 11 minutes, réalisé en juillet 2006,sera diffusé à la mi-septembre à la foisaux Entretiens de Bichat 2006 à Paris,ainsi qu’à Filmed (Amiens)

Contact :Centre Hospitalier Régional d’OrléansService audiovisuelBP 243945032 ORLEANS CEDX 02 38 74 47 17

So

ci

ét

é

Page 6: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

6

So

ci

ét

é

RouenUn hôpital aux couleurs de leurs rêves…

Lancé à l'occasion de l'opération "Lireen fête", le 14 octobre 2005, le deuxiè-me concours de nouvelles "PrixFlaubert" avait comme thème : "Unhôpital aux couleurs de leurs rêves".380 auteurs désireux de faire rêver lesenfants hospitalisés ont concouru. 12nouvelles ont été retenues par un jurycomposé d'une trentaine de personnesissues du monde de l'hôpital, de la pres-se, de l'édition jeunesse, de l'éducationnationale et des bibliothèques de Rouen.

Aux côtés du CHU, la participation "gra-cieuse" de plusieurs partenaires(Editions Petit à Petit, ImprimerieGabel, Caisse d'Epargne, Paris-Normandie…) a permis la publicationd'un recueil illustré au profit desenfants hospitalisés au CHU de Rouen,récompense ultime pour tout écrivainamateur…

Des illustrateurs professionnels ontparticipé gracieusement à la réalisationde ce recueil présenté en avant-premièrele 11 octobre 2006 dans le cadre de l'opé-ration "Lire en Fête 2006".

Rappelons que cette opération "littéraire"vise à améliorer les conditions deséjour des enfants hospitalisés au CHUde Rouen. Pour y parvenir, les ventes dece livre seront intégralement reverséesau profit de l'Hôpital d'enfants du CHU-Hôpitaux de Rouen (Tarif : 10 €).

Ce recueil de 96 pages sera tiré à 5 000exemplaires et distribué dans les 139agences de la Caisse d'Epargne deHaute-Normandie, à l'Armitière, dansles Relais H du CHU de Rouen partenairesde cette opération.

Saint-EtienneUne chaîne vidéo par et pourles enfants hospitalisés

Depuis plus d’un an, l’associationAnimation et Loisirs pour les Enfants enPsychiatrie* (ALEP) a mis en place unprojet de chaîne vidéo pour et par lesenfants hospitalisés au CHU de Saint-Etienne. A visée à la fois didactique,ludique et relationnelle, ces pro-grammes vidéo apprennent aux enfantsà gérer leur séjour et leur maladie.

Initialement tournée vers les enfantshospitalisés en psychiatrie, l’associationALEP a développé des liens privilégiésavec le service de Psychopathologie del’enfant et de l’adolescent dirigé par leDr Yves-Claude Blanchon. Dans cetteunité exerce aussi Jean-FrançoisVerdiel, soignant vidéaste ayant à sonactif une longue expérience de la caméra(production de films, médiations théra-peutiques).De leur collaboration est née la volontéde créer une chaîne vidéo pour et parles enfants hospitalisés non seulementen Pédopsychiatrie mais égalementdans tous les services qui lesaccueillent durant de longs séjours.

Dans les services de pédiatrie, d’onco-logie pédiatrique… les enfants, souventisolés par la maladie, peuvent désor-mais continuer à échanger grâce à lavidéo.A terme, la chaîne, animée par lesenfants, sera diffusée par le canal internedans la chambre des petits patients duCHU. Au programme : reportages surdes sujets distrayants ou se rapportantà leur pathologie, plateaux en direct,contacts entre jeunes patients immobi-lisés, en milieu stérile… grâce au télé-phone ou aux ordinateurs portables.

Les enfants disposent d’un matérielnumérique semi professionnel et d’unéquipement d’enregistrement fournipar l’association*. Le studio vidéo estmis à leur disposition par le service dePsychopathologie de l’enfant et de l’ado-lescent. Des élèves en option cinéma dulycée Jean-Monnet apportent leur savoir-faire.

Les premières réalisationsDans le premier film, les enfants hospi-talisés dans l’unité de MédecinePhysique et de Réadaptation (MPR)pédiatrique racontent leur quotidien.Depuis, ce court métrage est diffusé àchaque enfant nouvellement accueillidans l’unité. Cette projection aideà dédramatiser l’hospitalisation.Résultat : la séparation avec le milieufamilial est abordée dans de meilleuresconditions.

Le second film intitulé " Qui veut gagnersa santé ", parodie du jeu télévisé, a étéréalisé dans le cadre de la semaine édu-cative contre le diabète. Mlle Insuline,Mme Aiguille et M. Stylo répondent à desquestions importantes comme " com-ment vivre avec le diabète ? ".

Une nouvelle réalisation est en projetavec les enfants du service d’Oncologiepédiatrique à l’Institut de Cancérologiede la Loire. Parallèlement, chaque mer-credi après-midi, un groupe de deux outrois jeunes hospitalisés de l’unité deMPR pédiatrique participe à un ateliervidéo animé par Jean-François Verdiel.Les enfants tournent des saynètes quimises bout à bout constitueront un filmd’une vingtaine de minutes. Au fil desateliers, les enfants font évoluer leurhistoire.

Le projet a reçu l’aide de nombreuxmécènes : le Conseil général de laLoire, la Ville de Saint-Etienne (conseilmunicipal enfants), la Ligue contre leCancer Loire, la Fondation Ronald MacDonald, l’Association pour la Rechercheet la Formation des Infirmiers etInfirmières (ARFI), l’Association pour laRecherche en Psychiatrie de l’Enfant etde l’Adolescent (ARPEA), la FondationFrance Télécom, le Groupe Casino et leCHU de Saint-Etienne.

L’Association ALEP assure des activitésde loisirs, un enrichissement culturel,un soutien scolaire auprès des enfantset adolescents qui suivent des soins enpsychiatrie.Président : Jean-Paul BerthetVice-Président : Dr Yves-ClaudeBlanchonService de Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescentCHU Hôpital NordTél : 04 77 12 72 18

➔ CultureCommunication

Un hôpital aux couleurs de leurs rêves Rouen

Une chaîne vidéo par et pour lesenfants hospitalisés SSaaiinntt--EEttiieennnnee

Avec Internet, les chambres stériless'ouvrent sur le monde ! Angers

Le jardin des deux âges Strasbourg

Page 7: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

7 �

So

ci

ét

é

AngersAvec Internet, les chambresstériles s'ouvrent sur le monde !Pour rompre l'isolement des patientsen secteur stérile l'associationLeucémie Espoir du Maine-et-Loireet le CHU d'Angers ont mis en placeun système de visioconférence dansle service de Maladies du Sang.

Beaucoup de maladies du sang, enparticulier les leucémies, nécessitentdes traitements lourds qui parfoisimposent l'hospitalisation du patienten secteur stérile. Situation particulière-ment éprouvante.

Physiquement car les traitements ysont lourds et moralement car à lamaladie s’ajoute l'éloignement avec sonenvironnement et sa famille.

En effet, aucun contact non stérile avecun autre individu ne peut être envisagé.Le patient voit se dresser entre lui,l'équipe soignante et sa famille desbarrières sous forme de masques etde gants.

Cet isolement physique ne peut êtrecontourné. En revanche, il est possiblede faire en sorte que la séparation avecla famille et les amis soit moins doulou-reuse. C'est avec cette volonté que l'as-sociation Leucémie Espoir du Maine-et-Loire a développé, avec le service deMaladies du Sang du CHU d'Angers, unprojet de visioconférence.

Internet est véritablement entré dansles chambres stériles.

L'association a ainsi acquis des ordina-teurs équipés de lecteur DVD, micro-phone, caméra, prise ADSL permettantaux patients de voir et parler avec leurconjoint, leurs enfants, leurs parents àtout moment du jour ou de la nuit. Unmoyen de vivre plus sereinement l'hospi-talisation.

Après plus de 6 mois de fonctionnementcette initiative, portée par l'associationLeucémie Espoir est reconnue commeune véritable amélioration dans la priseen charge des patients. De fait, la com-munication avec l'équipe soignante enest facilitée et les soins mieux acceptés.

StrasbourgLe jardin des 2 âges, lieu d'épanouissement des aînés et des enfants Encourager les activités de jardinageauprès des personnes âgées héber-gées à l'hôpital de la Robertsau duCHU (pavillon Bois Fleuri) et favoriser"la détente au jardin" des enfants dela crèche LOVISA : telle est la doublevocation du jardin thérapeutique.

Situé dans le quartier de la Robertsau,l’établissement accueille, dans un parcde plus de 10 ha, le pôle de gériatrie desHôpitaux Universitaires de Strasbourg,soit plus de 400 lits et places sousl'autorité médicale de Monsieur leProfesseur Marc Berthel.

Le jardin thérapeutique, fruit d'un travaild'équipe réunissant plusieurs compé-tences (cadre de santé, administratifs,jardiniers, animatrices et personnelssoignants), possède des vertus derelaxation et d’animation de la vie despersonnes âgées hébergées. La décou-verte de sensations et la mobilisationque sollicite le jardinage apporteront unbien être physique et psychologique quiépanouira la personnalité des résidents.

Inauguré par les hôpitaux Universitairesde Strasbourg le 30 juin 2006, le " Jardindes 2 âges" bénéficie du soutien de laFondation Hôpitaux de Paris - Hôpitauxde France.

Coût total du projet : 21 372,52 € TTCpris en charge pour moitié par laFondation et le CHU.

Un deuxième jardin à vertu thérapeu-tique va bientôt éclore au pavillon de laFaisanderie.

Page 8: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

8

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

� ➔Médecineet progrès

AngersAngers veille sur le coeur descosmonautes

A sa manière, le CHU d'Angers participeà la conquête spatiale en étudiant lesystème cardio-vasculaire des cosmo-nautes dans le cadre d'une coopérationfranco-russe. Depuis 2 ans l'établis-sement angevin co-anime, avecl'agence spatiale russe et le CNES unprogramme de recherche clinique etscientifique. Il s'agit de mettre au pointun appareillage médical "cardiomed"surveillant le système cardio-vasculai-re des cosmonautes qui embarquerontà partir de l'année prochaine à bord dela station spatiale internationale.

Le Docteur Marc-Antoine Custaud, duCHU d'Angers, a reçu ses collèguesrusses pour étudier les derniers dévelop-pements de cardiomed. Pendant 5 jours,médecins et ingénieurs des 2 pays ontréalisé une première série de tests quise poursuivront en fin d'année, àMoscou.

Les applications de ce programme derecherche portent autant sur la méde-cine spatiale que "terrienne". A l’intérêtscientifique s’ajoute le renforcement dela coopération franco-russe.

Fort-de-FranceRéanimation : l’intelligence artificielle d’ISIS porteuse de progrès thérapeutique

La multiplication des moniteurs et lacomplexité des techniques déployéesautour du patient en réanimation pro-duisent une quantité de données diffi-ciles à gérer par le personnel soignant.Pour limiter le risque d’erreurs et amé-liorer la surveillance, les équipes ontbesoin d’outils capables de gérer et derendre intelligibles des flux d’informa-tions hétérogènes .

Le projet de recheche ISIS (IntelligentSurvey for Information Systems) vise àdévelopper à partir des bases deconnaissances des outils spécialisésd’aide à la décision, à la surveillance età la thérapeutique. Son objectif est depermettre à un moteur d’intelligenceartificielle (IA) d’explorer les donnéeshétérogènes issues des patients deréanimation pour construire des basesde connaissances enrichies par l’expé-rience des soignants et des experts. Lesdonnées du patient sont recueillies demanière automatique à partir des appa-reils de monitoring et d’assistance, ainsiqu’au moyen d’une interface tactile avecles équipes soignantes. Elles sont traitéeset "interprétées" par l’IA.

Cofinancé par l’Union Européenne(FEDER), l’ARH, le CHU et la RégionMartinique, ce projet de recherche estdéployé au CHU de Fort-de-France, parle Dr Hossein Mehdaoui.

Les pathologies étudiées sont, dansun premier temps, la traumatologiecranio-cérébrale grave et de manièreplus globale les pathologies entraînantune souffrance cérébrale aiguë chez lespatients hospitalisés en réanimation.L’incidence des traumatismes cranio-cérébraux graves est élevée enMartinique du fait des accidents de laroute, particulièrement ceux impliquantdes deux roues.

LLeess 66 ggrraannddeess ééttaappeess dduu pprroojjeett

1. Acquisition des données

2. Stockage en temps réel des informa-tions acquises

3. Premier traitement en temps réelpour extraction de modèles et d'indicesd'alertes

• Une phase de suppression des arte-facts et de traitement mathématique• Une phase d’analyse en utilisantun moteur d’intelligence artificielle

4. Validation du traitement des donnéesen différé par les équipes soignantes

5. Constitution de bases de connaissancesspécialisées et des modèles grâce à unsimulateur de patient (Moteur d’intelli-gence artificielle fonctionnant sur unsuper calculateur pouvant réaliser3 milliards d’opérations par seconde)

6. Validation des modèles et alertesintelligentes en clinique

L’outil technique est aujourd’hui opéra-tionnel. La convivialité de l’interface derecherche va être progressivementaméliorée par la prise en compte deproblématiques propres au service.

ISIS insuffle une dynamique derecherche et ses impacts locaux sontpatents : en cours une conventionindustrielle de formation par larecherche (CIFRE) avec un partenaireprivé ; une convention est signée entrel’Université des Antilles et de la Guyaneet la Région Martinique sur le finance-ment d’étudiants en thèse sur ISIS. Leprojet génére aussi des créations d’em-plois, des demandes d’informationset/ou de collaborations européennes,des partenariats avec des sociétés pri-vées en relation avec l’Université desAntilles et de la Guyane. L’ambition del’équipe d’ISIS et du CHU est d’achever ledéploiement du projet en Martinique etdans la Caraïbe pour créer une équipe derecherche dans le domaine de l’intelli-gence artificielle appliquée aux problé-matiques de santé.

D’après un article de E. Marie-Louise

RechercheInnovationChronique médicaleEquipements High Tech

➔ RechercheAngers veille sur le coeur des cosmonautes Angers

Réanimation : l’intelligence artifi-cielle d’ISIS porteuse de progrèsthérapeutique Fort-de-France

Protocole de recherche sur l'embryon Montpellier

Des chiens recouvrent la vue

Nantes

L’épidémiologie au service du progrès thérapeutique Dijon

Page 9: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

9

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

MontpellierMontpellier un des tout-pre-miers centres d'expertise dansla recherche sur l'embryonLe CHRU de Montpellier est le premierCentre Hospitalier autorisé à dériverdes cellules souches embryonnaireshumaines. Cette autorisation a étéaccordée le 13 juillet 2006 par l'Agencede Biomédecine ; la présence sur lemême site de l'Unité d'AssistanceMédicale à la Procréation et du diagnos-tique génétique préimplantatoire et del'Institut de Recherche en Biothérapieont plaidé en faveur de ce choix.

Les recherches seront effectuées surdes embryons conçus in vitro lors d'uneFIV dans l'Unité d'Assistance Médicale àla Procréation et du diagnostique géné-tique préimplantatoire du CHU deMontpellier. Il s'agit d'embryons âgésd'une semaine et voués à la destructionparce qu'ils sont en surnombre ouparce que leur qualité n'est pas compa-tible avec une congélation. La réalisa-tion de cette recherche aura lieu àl'Institut de Recherche en Biothérapie(Pr B Klein) sous la direction du Dr J deVos et du Pr S. Hamamah. Les travauxporteront sur l’amélioration desconnaissances fondamentales de cescellules. Etape nécessaire avant d'envi-sager de développer des modèles detraitement de maladies humaines etd’élaborer des modèles d'étude de cer-taines maladies génétiques.

La médecine régénératrice consiste àutiliser des cellules saines commemédicament pour régénérer un organedont les cellules ont été détruites. Unespoir pour les pathologies aussisévères que fréquentes telles que l'in-farctus du myocarde ou les maladiesneuro-dégénératives.

NantesDes chiens recouvrent la vuegrâce à une thérapie géniqueinnovanteUne équipe de chercheurs français aréussi à rendre la vue à des chiens tou-chés par une maladie génétique de larétine, l'amaurose congénitale de Leber.L'équipe coordonnée à Nantes parFabienne Rolling, chargée de rechercheau sein de l'Unité Inserm 649 "vecteursviraux et transfert de gènes in vivo" autilisé une technique de thérapiegénique innovante, plus précise et plussûre que celles utilisées jusqu'à ce jour.Elle a recouru à une catégorie de vecteursde type AAV (adeno-associated virus), quiciblent précisément les cellules de la rétineà l'origine du dysfonctionnement visuel etlimitent les risques de complications. Cestravaux ouvrent la voie à la mise en placed'essais cliniques chez l'homme.

Financés en partie par l'AFM grâce auxdons du Téléthon, ces travaux sontpubliés le 5 octobre 2006 sur le siteInternet de la revue Gene therapy.

L'amaurose congénitale de Leber est uneforme particulière de rétinite pigmentaireentraînant précocement une quasi-cécitéchez l'enfant.

Les enfants atteints présentent des diffi-cultés à fixer et à suivre du regard.L'aspect de leur fond d'oeil est souventnormal les premiers mois mais évoluevers une atrophie irréversible de la rétine.Les mesures de l'activité électrique auniveau de la rétine se révèlent nulles.D'un point de vue physiologique, la maladies'explique par une mauvaise communi-cation entre les cellules réceptrices de lalumière (les photorécepteurs) et l'épithé-lium pigmentaire rétinien (EPR).

L'épithélium pigmentaire rétinien est lacouche la plus profonde de la rétine, quise trouve en contact étroit avec les pho-torécepteurs. L'EPR accomplit destâches essentielles pour la vie et le fonc-tionnement des photorécepteurs. Ilrecycle et transforme notamment lesmolécules impliquées dans la conversiondu signal lumineux en signal électrique,seul signal interprétable par le cerveau.

Plusieurs mutations touchant des gènesdifférents peuvent être responsables del'amaurose congénitale de Leber. A cejour, les chercheurs ont identifié huitgènes. Parmi eux, le gène RPE65 quicode pour une protéine spécifiquementexprimée dans l'épithélium rétinien.Cette protéine a récemment été identifiée

comme étant une enzyme qui recycle uneprotéine permettant la synthèse du pig-ment indispensable à la vision : le chro-mophore 11-cis retinal.

De précédentes publications ont déjà faitétat de thérapies géniques chez deschiens atteints par cette maladie.Cependant le vecteur utilisé pour cestravaux ciblait non seulement l'épi-thélium rétinien mais également lesphotorécepteurs.

Grâce à un vecteur AAV de type 4, équi-pé d'un promoteur du gène RPE65humain, l'équipe nantaise a pu dirigerl'expression du transgène uniquementdans l'épithélium rétinien, siège dudysfonctionnement, tout en épargnantles photorécepteurs. De plus en utili-sant un promoteur spécifique du gèneRPE65, et non pas un promoteur viral,les chercheurs se sont prémunis desrisques de complications éventuelles.Deux éléments qui assurent la biosécu-rité de la thérapie et permettent d'envi-sager un essai clinique chez l'homme.

Techniquement le traitement a étéappliqué à un seul oeil pour chaquechien. Chez tous les animaux traitésentre 8 et 11 mois, les chercheurs ont puobserver le retour d'une activité élec-trique au niveau de la rétine, ce quitémoigne de la restauration de lafonction des photorécepteurs. Leschercheurs ont également soumis leschiens à un parcours d'obstacles, pourévaluer leur capacité à les éviter.

Seul un animal, traité après l'âge de 30mois, n'a pas recouvré la vue, ce quilaisse penser qu'un nombre suffisant dephotorécepteurs doit être encore présentdans la rétine pour que le traitement soitefficace et donc que la maladie n'ait pastrop évolué.

Avec une prévalence de l'ordre de 10 à20 % des enfants aveugles, on estimeque l'amaurose congénitale de Lebertouche 1000 à 2000 enfants en France.Environ 100 à 200 patients sont porteursd'une mutation dans le gène RPE65.

Ces travaux représentent une étapeprimordiale dans la mise au point de lathérapie génique pour cette maladiegénétique qui ne bénéficie à l'heureactuelle d'aucun traitement. L'équipenantaise s'attelle désormais à la mise enplace d'un essai clinique chez l'homme.

Cette étude a reçu un soutien financierde la part de l'association Retina France,du Lions Club International, de la fonda-tion thérapie génique en pays de Loire,de l'Etablissement français du sang(EFS), du CHU de Nantes, de l'Inserm etde l'AFM.

Page 10: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

10

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss

Restoration of vision in RPE65 deficientBriard dogs using an AAV serotype 4 vectorthat specifically targets the retinalpigmented epithelium – Guylène LeMeur, Knut Stieger, Alexander J Smith,Michel Weber, Jack Yves Deschamps,Delphine Nivard, Alexandra Mendes-Madeira, Nathalie Provost, Yann Péréon,Yan Cherel, Robin R Ali, Christian Hamel,Philippe Moullier and Fabienne Rolling.Gene therapy (on line), 2006.

CCoonnttaacctt cchheerrcchheeuurr Fabienne Rolling, Guylène Le Meur Laboratoire de Thérapie Génique,Unité Inserm 649 CHU Hôtel Dieu, Nantes Tél. : 02 40 08 74 90, Courriel : [email protected]

DijonL’épidémiologie au service duprogrès thérapeutique

L’exemple du service de neuro-logie et du laboratoire d’explo-ration du système nerveuxLa veille épidémiologique aide à mieuxcerner les populations à risque et àmesurer l'efficacité de leur prise encharge. S’appuyant sur des registreset des bases de données uniques enFrance, le service de neurologie et lelaboratoire d’exploration du systèmenerveux du CHU de Dijon conduisentdes recherches dans deux domainesprioritaires : les accidents vasculairescérébraux (AVC) sous la direction du PrGiroud et la sclérose en plaques (SEP),sous la responsabilité du Pr Moreau.Ces travaux débouchent sur des recom-mandations en matière de prévention etde traitement et sur des essais cliniquesd’envergure internationale (notammentsur la SEP), en partenariat avec d’autreséquipes hospitalières et universitaires,l’industrie pharmaceutique et lesmédecins libéraux.

AVC : le Registre Dijonnais publie cetété les résultats de 20 ans de veilleépidémiologique

Créé en 1985 et bénéficiant de la " cultureregistre " impulsée par le Pr J. FAIVRE, leRegistre Dijonnais des AccidentsVasculaires Cérébraux établit une sur-veillance exhaustive et continue desdonnées épidémiologiques des AVCsurvenant au sein de la population de laville de Dijon (150 000 habitants) et prisen charge au CHU (dans 85 % des cas),en cliniques et à domicile.

Inédits en France, les travaux indiquentque malgré l’augmentation de la popu-lation à risque, c’est-à-dire des patientsâgés de plus de 75 ans, l’incidence desAVC est restée stable. Des résultatsdus à l’effet bénéfique de la préventionprimaire marquée essentiellement parla forte diminution de la prévalence dutabagisme, et un meilleur contrôle del’hypertension artérielle (HTA). Si laprévalence de l’HTA traitée n’a paschangé, le contrôle de l’HTA traitée s’estamélioré au sein des AVC. Ces étudesrévèlent également que la baisse del’incidence des AVC cardio-emboliques,reflet de l’efficacité de la prévention descomplications cardio-emboliques, a éténeutralisée par l’augmentation del’incidence des AVC lacunaires secon-daires liés à l’augmentation de la pré-valence du diabète. Quant à la chute de25 % de la mortalité des AVC à 1 mois,elle est la conséquence de l’améliora-tion de la prise en charge des AVC enphase aiguë.

Enfin, le critère le plus pertinent estl’augmentation de l’espérance de viesans AVC, de 5 ans chez l’homme et de8 ans chez la femme. Ce progrès tra-duit une amélioration de l’état de santédes dijonnais, du dépistage et du trai-tement précoces des facteurs derisque vasculaires.

Par ailleurs, le registre gère avec leservice de gériatrie l’Etude des 3 Cités,surveillant 10 000 français de plus de 65ans (2 500 à Bordeaux, 2 500 àMontpellier, 5 000 à Dijon) sur le plandes démences et des AVC. Il anime éga-lement un réseau européen de registresde population sur les AVC appelé EROS(European Registries Of Stroke), dontles travaux sont financés par l’UnionEuropéenne.

Sur le plan clinique, l’équipe participeaux essais thérapeutiques PROGRESS,CHARISMA et MATCH sur la préven-tion secondaire des AVC, ainsi qu’àl’étude EVA-3S sur la valeur desstents carotidiens.

Sclérose en plaques : approchesépidémiologiques et cliniques en cours.

Depuis 10 ans, grâce à l’épidémiologie,on en sait plus sur l’histoire naturelle dela maladie, les critères diagnostiques etles traitements. Dans ce nouvel environ-nement, une base de données utilisant lelogiciel internationalement validé" EDMUS " (European Epidemiology ofMultiple Sclerosis), a recueilli toutes lescaractéristiques des malades bourgui-gnons ayant eu contact avec le CHU.Ainsi, 940 malades sont aujourd’hui

inclus dans la base de données bour-guignonne, ce qui constitue l’une des 10plus importantes bases de données demalades SEP d’Europe. A partir de cetoutil, plusieurs axes de recherche ontété établis :

• la détermination de marqueurs pré-dictifs pronostiques, dès le début de lamaladie, d’un handicap à terme,

• la détermination de marqueurs pré-dictifs pronostiques de réponse auxtraitements aujourd’hui disponibles,

• l’établissement d’une équation pourun individu donné dès le début de samaladie sur son risque évolutif pourguider le neurologue dans sa stratégiethérapeutique,

• l’approche originale neurocognitivedans la SEP avec détermination d’untest écologique de la SEP : le test descommissions, mise en place d’un testmusical pour la détection précoce del’atteinte cognitive et évaluation del’intérêt d’une stimulation cognitivechez les malades avec une plainte neu-ropsychologique.

Les études sont menées par une équiped’une dizaine de personnes qualifiéesen recherche clinique (médecins, bio-statisticiens, neuropsychologues,secrétaires), et sont facilitées par laClinique Bourguignonne de la Scléroseen Plaques (CliboSEP) dans le domainede l’évaluation des soins.

Dans le cadre d’essais thérapeutiquesde phase III internationaux contrôléspar la Food and Drug Administration,différents traitements innovants sontactuellement étudiés : l’interféron béta,acétate de Glatiramer dès le début dela maladie, et à fortes doses, des anti-corps monoclonaux bloquant l’entréedes lymphocytes dans le système ner-veux central (TYSABRI®), de nouveauximmunosupresseurs (TERIFLUNOMI-DE), et un nouvel agent immuno-actif(FTY 720) séquestrant les lymphocytesau sein des organes lymphoïdes. Enfin, un anticorps monoclonal anti-sélectine au cours d’une étude dephase II est à l’essai.

Le service de neurologie du CHU prenden charge les maladies du cerveau, dela moelle, des nerfs et des muscles. Ilcomprend 2 centres référents, un pourla maladie d’Alzheimer partagé avec leservice de gériatrie (Centre Mémoire,Ressources et Recherche ou CMRR) etun pour la sclérose latérale amyotro-phique. Il participe à 3 réseaux de soinsrégionaux pour la sclérose en plaque(Réseau Bourguignon de la SEP), lesaccidents vasculaires cérébraux(Réseau Bourgogne-AVC) et la maladie

Page 11: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

11

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

d’Alzheimer (RESEDA). Il inclut égale-ment une consultation pluridisciplinairepour la sclérose en plaques (CliboSEP).

D’après un article du Pr Giroud paru enoctobre 2006 dans " Avis de recherche ",journal commun au CHU, à l’UFRMédecine et au Centre de Lutte Contrele Cancer de Dijon. Publié deux fois paran ce semestriel présente les produc-tions scientifiques du site hospitalo-universitaire.

AmiensPremière allogreffe du visage :Gérer l’Après

Avec la prouesse chirurgicale de l’équipe du Pr Devauchelle et lors de laconférence de presse du 7 février2006, le CHU d’Amiens a vu sa notoriétédécupler. Comment gérer cette sou-daine médiatisation, quel impact pourles personnels et pour l’établissement ?Pour répondre à ces questions, le CHUprend du recul : regards croisés surcette entrée magistrale dans l’histoirede la médecine.

" Malgré sa taille modeste au sein desCHU, malgré une situation financièrecontrainte, les équipes du CHUd’Amiens ont démontré que leur éta-blissement pouvait être l’un des plusperformants au monde grâce à leurprofessionnalisme, à leur humanismeet à leur esprit d’initiative. (…) Cettepremière allogreffe partielle de visage aconforté la logique de coopération avecl’équipe lyonnaise.(…) Le CHU poursuitdans cette voie préférentiellement ausein du G4* mais aussi avec d’autresCHU sur des dossiers spécifiques… Nosconcitoyens ont découvert, en pleinelumière, un CHU jusqu’alors faiblementidentifié au niveau national malgré unenotable progression de sa position,20ème en 2004 puis 14ème en 2006 au clas-sement du Point.(…) Il convient désormaisde relever le défi de l’excellence afind’entretenir et de développer l’espritd’enthousiasme, d’innovation et deréussite au service des patients qui arendu possible cette première mondiale.Philippe Domy, Directeur Général

A l’image du pays, le CHU d’Amiensdéveloppe sinon une schizophrénie, dumoins un sentiment d’écartèlement. Ala morosité entretenue par la difficultéà trouver un équilibre budgétaire et parun défaut d’attractivité répond une fier-té, un gonflement d’orgueil à la lecturede certains palmarès ou l’annoncemédiatisée de certaines innovations. (…)

Sans lénifier, cette belle aventure fait lapreuve qu’une structure provinciale,de taille modeste, peut être à mêmed’innovations. (…) cette modestie, lerelatif anonymat d’un établissement futla condition même de la réussite d’untel projet : lien fort entre les acteurs,souplesse d’action, réactivité furentdéterminants. (…) même si déprime etenthousiasme continueront de peuplernos journées(…) ayons des projetsambitieux, soyons originaux et fous, decette folie créatrice qui décuple lesénergies et fait se déplacer les mon-tagnes. Nous n’en récolterons peut-êtrepas médiatisation ; mais reconnaissancesûrement ; et puis surtout ce sentimentd’apaisement et de sérénité si néces-saire aujourd’hui.

Pr Bernard Devauchelle

*voir article «G4 : La coopérationinter-CHU puissance» N°275 surhttp://www.reseau-chu.org

BordeauxOn a opéré dans l'espace… Pour la première fois au monde !

Mercredi 27 septembre 2006, leProfesseur Dominique Martin, leDocteur Laurent de Coninck du CHU deBordeaux et leur équipe ont réaliséune intervention chirurgicale en apesan-teur sur un homme. Avec leur patient,ils ont pris place dans un avion capablede recréer les conditions de l’apesanteurpour un vol de 3 heures. Durant cetteexpérimentation menée en collabora-tion avec le CNES et le Conseil Régionald’Aquitaine, le chirurgien a pu enleverune tumeur graisseuse de l’avant-brasde Monsieur Philippe Sanchot, 46 ans.

Longtemps considérée comme impos-sible scientifiquement, cette prouesseouvre de grandes perspectives aussibien pour la réalisation d’opérationslors de vols spatiaux que dans le déve-loppement de technologies utiliséesdans des conditions terrestres extrêmes.

➔ InnovationPremière allogreffe du visage

Amiens

On opére dans l’espace Bordeaux

UUn segment d'aorte greffé remplacela trachée : une 1ère mondiale Lille

Première Mondiale : un 2e Gamma Knife Marseille

Diagnostic du rhésus du fœtusMarseille

Premier prélèvement rénal laparoscopique en région PACA Nice

Maladie de Parkinson traitement parstimulation profonde Rennes

Polyarthrite rhumatoïde Rouen

Page 12: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

12

de

ci

ne

e

t

pr

og

sCe projet de très haute technologiepourrait également servir de pilotedans le cadre de l’assistance chirurgi-cale au sein de la future base lunairequi devrait être opérationnelle d’ici dix àquinze ans.

Expérimentation dans l’espace

Le contexte spatial constitue une plate-forme expérimentale idéale pourmettre en place des technologies éla-borées comme un robot piloté du solpar satellite.

La téléchirurgie satellitaire sera unpassage obligé de la chirurgie dedemain. Un spécialiste situé àSingapour pourra, un jour, participer àune opération qui se déroulera à New-York ou inversement. Le Pr. Martin etson équipe sont en relation avec laDirection Générale des armées pourfaire évoluer ce projet conjointementavec l’Agence Spatiale Européenne etfabriquer des outils spécifiques avec laperspective de retombées industrielles

Autre application : la conception d’unitésopératoires démontables construitessur la base du module embarqué dansl’avion 0G et transportables sur des lieuxde catastrophe. L’ANVAR et les ONGsont sensibilisées à la production d’unmodèle qui ne serait plus soumis auxcontraintes spatiales mais trouverait sonutilité en matière de chirurgie d’urgencesur des lieux de catastrophe. Ce travailest mené en parallèle avec la SociétéASCENSUD chargée du développement.

PPaarrtteennaaiirreess dduu pprroojjeett

Institutionnels : le CHU de Bordeaux,promoteur, le C.N.E.S. (Centre Nationald’Etudes Spatiales), l’E.S.A. (l’AgenceSpatiale Européenne), la SociétéNOVESPACE, filière du C.N.E.S. etexploitant l’avion OG, le Conseil régionald’Aquitaine.Sponsors : Société Ethicon : premiergroupe mondial de fabrication de filchirurgical et le laboratoire MichelGOURDY

LilleUn segment d'aorte grefféremplace la trachée : une 1ère mondiale

L'équipe de Chirurgie thoracique(Pr Wurtz, Pr Porte, Dr Conti,Dr Akkad), et l'équipe d'Anesthésie-Réanimation cardio-thoracique (Dr.Desbordes et Dr. Dusson) du CHRU deLille, ont réalisé avec succès les quatrepremiers remplacements étendus dela trachée par un greffon aortique : uneinnovation mondiale dans le domainedu traitement des tumeurs extensivesde la trachée. Les tumeurs de la trachée sont en effetdes tumeurs rares, pour la plupart peusensibles à la chimiothérapie et à laradiothérapie. La chirurgie peut per-mettre d'obtenir une guérison, mais paspour tous les patients. Pour certainsd'entre eux, seul un traitement palliatifpeut être proposé.

Depuis les années 50, des tentativesexpérimentales de remplacement de latrachée ont été effectuées par de nom-breux spécialistes, sans succès.

Cette fois-ci, après des expérimenta-tions animales concluantes, et avecl'accord du Comité Consultatif Nationald'Ethique, quatre patients porteursd'une tumeur étendue inopérable, ontbénéficié, à la Clinique de ChirurgieThoracique du CHRU de Lille, en colla-boration étroite avec l'équipe de pneu-mologie (Pr Marquette) et d'anesthésieréanimation (Dr Desbordes), d'unremplacement trachéal par un greffonaortique. Il s'agissait de rétablir lacontinuité trachéale et permettre ainsiune fonction respiratoire normale.

A ce jour, ces quatre patients ont été opé-rés et sont en vie, avec un recul supérieurà 18 mois pour les deux premiers.

Ce succès clinique a pu être réaliségrâce aux travaux d'expérimentationsanimales du Laboratoire d'Etude desGreffes et Prothèses Cardiaques deParis (Pr Carpentier, Pr Azorin,Pr Martinod), de l'Institut de MédecinePrédictive et de Recherche Thérapeutique– IFR 114, Faculté de Médecine,Université de Lille 2 - CHRU de Lille (PrMarquette) et de l'UMR8161 CNRS,Institut de Biologie de Lille (Pr Duterque).

MarseillePremière mondiale : un deuxième Gamma Knife à Marseille

Marseille est le premier site au mondeéquipé d'un Gamma Knife révolution-naire. Inaugurée le 15 septembre 2006à la Timone en présence de MonsieurJean-Claude Gaudin, sénateur-mairede Marseille, cette nouvelle machinede radio-chirurgie du type PerfeXionconforte le rayonnement de l’uniténeurochirurgicale de radio-chirurgiereconnue centre de référence interna-tional.

Appareil de dernière génération etconcentré de haute technologie,PerfeXion, marque une avancée déter-minante en neurochirurgie, au bénéficedes patients venus de la région maisaussi du monde entier (USA, NouvelleZélande, Canada, etc.)

Le groupe d'experts mondiaux à l'originedu développement de ce nouvel instru-ment a choisi Marseille pour sonimplantation, signe de reconnaissancede l'unité neurochirurgicale de radio-chirurgie dirigée par le Pr Jean Regis,au sein du service de neurochirurgie fonc-tionnelle et stéréotaxie du Pr Peragut.

La neurochirurgie du futur

Le Gamma Knife est un outil permettantd'opérer dans le cerveau sans ouvrir laboîte crânienne et sans aucune anes-thésie. Un de ses principaux avantagesest de réduire considérablement lescomplications et d'améliorer le confortdu patient. Il permet de traiter despathologies très variées, notammentles neurinomes de l'acoustique, lesmalformations artério-veineuses, lesméningiomes intra-crâniens, et certainespathologies fonctionnelles telles lanévralgie faciale et l'épilepsie. Le nouveau Gamma Knife devraitpermettre d'étendre les indications nonseulement aux lésions intra-crâniennesmais aussi aux lésions de la tête et ducou.

Un centre de référence international

Une nouvelle unité neurochirurgicale deradio-chirurgie a spécialement étécréée par l'Assistance Publique –Hôpitaux de Marseille pour accueillircet équipement, faisant du centre de laTimone le seul en Europe à posséderdeux unités " Gamma Knife " (la pre-mière a été inaugurée en 1992). EnFrance, un seul autre Gamma Knifeexiste au CHU de Lille

Page 13: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Octobre 06

13

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

MarseilleDiagnostic du rhésus du foetus,méthode révolutionnaire àl'Hôpital Nord

Chaque année, près de 150 000 femmesde rhésus négatif sont enceintes, dont90 000 portent un foetus de rhésuspositif. Dans ce cas, des anémies foe-tales sévères peuvent survenir etentraîner la mort de l'enfant. C'estpourquoi le diagnostic du rhésus foetalest systématique pour toutes lesfemmes enceintes dont le rhésus estnégatif, soit 15% des femmes enFrance. Le laboratoire de biochimie etbiologie moléculaire de l'hôpital Nordutilise un procédé unique pour détermi-ner le rhésus du foetus : le " génotypagerhésus foetal sur sang maternel ".

Cet examen prénatal permet d'identifierle type de rhésus du foetus à partird'une simple prise de sang maternel.Le plasma d'une femme enceintecontient en effet des quantités très faiblesd'ADN foetal. A partir de cet ADN extra-nucléaire présent dans le sang maternel,il est possible d'identifier, grâce à laPCR (Polymerase Chain Reaction) entemps réel, le gène responsable de lanature du rhésus.

Cette technique apporte deux évolutionsmajeures, en évitant l'amniocentèse eten permettant de ne traiter que lesfemmes avec foetus rhésus positif.

Une technique très délicate Le procédé génétique qui détermine lerhésus du foetus à partir du sangmaternel n'est utilisé que dans 3 labo-ratoires en France, car il requiert unetrès grande technicité et d’importantsinvestissements.

En région PACA, on compte en moyenne4 000 grossesses rhésus négatif par an,qui mériteraient d'être diagnostiquéespar cette technique.

NicePremier prélèvement rénallaparoscopique en région PACA

Mercredi 29 mars 2006, l'équipe detransplantation rénale dirigée par leprofesseur Jean Amiel, chef de serviced'Urologie-Néphrologie a réalisé pourla première fois à Nice et en RégionPACA un prélèvement rénal laparosco-pique chez un donneur vivant.

Le prélèvement et la transplantationont été effectués par le Dr Marc GiganteChirurgien des Hôpitaux en Urologie etTransplantation Rénale au CHU, sous lacoordination du Pr Jacques Toubol etl'aide du Dr Christophe Vaessen, chirur-gien transplanteur à la Pitié-Salpêtrièrequi a assisté le Dr Gigante. Les condi-tions de sécurité étaient donc optimalespour cette première niçoise.

Le donneur, père du receveur, estretourné à son domicile au cinquièmejour post-opératoire et devraitreprendre son activité professionnelleau bout de quinze jours. Le receveur arecouvré quant à lui une fonction réna-le normale.

L'intérêt de la laparoscopie est deréduire les pertes sanguines, la douleurpost opératoire, le préjudice esthétique,la durée d'hospitalisation ainsi que laconvalescence. Le don de rein devientainsi beaucoup moins pénible pour ledonneur et moins coûteux pour lasociété.

De par son attractivité, l'activité de don-neur vivant laparoscopique pourraitrapidement se développer à Nice.

RennesMaladie de Parkinson : traitement par stimulation cérébrale profonde

Le Pr Marc Vérin et son équipe duservice de neurologie ont réalisé,pour la première fois au CHU deRennes, une intervention visant àimplanter des électrodes au niveaude différentes régions profondes ducerveau pour traiter la maladie deParkinson. D'autres indications (tremblements,dystonie, maladies neuropsychia-triques) peuvent bénéficier de cettetechnique.

La maladie de Parkinson La maladie de Parkinson est une affec-tion fréquente (2 % des personnes deplus de 60 ans : 150 000 patients enFrance) et invalidante (deuxième causede handicap après les accidents vascu-laires cérébraux). Une telle pathologien'est pas sans impact économique, enparticulier lorsqu'elle débute avant 60ans (chez ces patients, le seul coûtmédical représente 12 000 €/an après10 ans d'évolution). Des médicamentstrès efficaces existent mais un "échap-pement thérapeutique" survient fré-quemment après quelques annéesd'évolution, d'où la recherche et lamise au point de nouveaux outils théra-peutiques.

De nouveaux outils thérapeutiques Parmi ceux-ci la stimulation cérébraleprofonde, découverte française, a uneefficacité rarement rencontrée enmédecine. Cette technique permet defaire disparaître presque tous les signesde la maladie. Des patients ayant"échappé" au traitement médicamen-teux et étant devenus lourdement han-dicapés, ont vu leur état transforméaprès un tel traitement ; certainspatients jeunes ont pu reprendre uneactivité professionnelle.

La stimulation cérébrale profonde Le traitement consiste en l'implantationd'une à deux électrodes au niveau dedifférentes régions profondes du cer-veau au moyen de la stéréotaxie. Cettetechnique de repérage radiologiquecible avec une grande précision lesstructures intracérébrales. Dans unsecond temps, chacune des électrodesest reliée, via une extension à sonpropre neurostimulateur placé en sous-cutané au-dessous de la clavicule. Ilfonctionne avec une pile qui induit une

Page 14: RESEAU CHU n° 22

de

ci

ne

e

t

pr

og

sstimulation électrique jusqu'à l'électro-de et donc jusqu'à la cible sélectionnéeau niveau du cerveau.

Le traitement est basé sur une stimula-tion électrique à bas voltage (2 à 3 volts)mais à haute fréquence (130 impulsionspar seconde) qui va modifier le signalcérébral causant les symptômes (ladouleur, le tremblement, la rigidité, leblocage ou les dyskinésies) devenusgênants. Le degré de stimulation estadapté selon les besoins afin d'obtenirle meilleur contrôle des symptômesavec le moins d'effets secondaires. Cetraitement ne vise cependant pas à gué-rir la pathologie mais à en diminuer,atténuer les symptômes.

Une technique sophistiquée La mise en place des électrodes néces-site une technique sophistiquée et uneapproche multidisciplinaire. Une erreurd'un millimètre dans le positionnementfinal de l'électrode peut être responsabled'un échec partiel voire total de l'inter-vention. La qualité de réalisation de cegeste opératoire nécessite une expertiseen neurochirurgie stéréotaxique, neu-roradiologie, neurophysiologie et neu-rologie. Une fois les électrodes céré-brales implantées, le réglage des sti-mulateurs est une opération souventlongue et délicate, nécessitant là aussides neurologues experts dans cettenouvelle technique.

Un traitement chirurgical Tous les patients atteints de la maladiede Parkinson ne sont pas concernés parce traitement chirurgical. Le traitementmédicamenteux seul peut suffire dansun grand nombre de cas. De plus, cer-taines formes particulières de maladie(avec atteinte des fonctions supérieuresou troubles de l'équilibre, par exemple)ne répondent pas ou mal au traitementchirurgical. C'est en fait chez despatients ayant généralement débutéleur maladie avant l'âge de 60 ans et quiprésentent un "échappement" théra-peutique que ce traitement est indiquéavec de grandes chances de succès. EnFrance, le nombre de ces patients peutêtre évalué à 1 000 par an.

De nouvelles indications Plusieurs CHU pratiquent cette tech-nique novatrice en France. Pour leGrand Ouest, Rennes la réalisait enétroite collaboration avec Nantes dontle savoir-faire remonte à plus de dix ans.Cette technique corrige sélectivementles dysfonctionnements très localisésdans le cerveau : tremblements, dysto-nie (contractions musculaires anar-chiques de tout le corps) mais aussi lesmaladies neuropsychiatriques commeles troubles obsessionnels compulsifs,le syndrome de Gilles de la Tourette(maladie des tics) et même, dans lesannées à venir, les dépressions sévèresrésistantes au traitement médical.

Le centre de stimulation rennais Soucieux d’offrir aux patients bretonsdavantage de possibilités chirurgicales,le CHU de Rennes a pris la décision dedévelopper la chirurgie d'implantationsur son site. Cette nouvelle activité,coordonnée par le Pr Marc Vérin, s'ins-crit dans le cadre du Pôle desNeurosciences Cliniques de Rennes.

Le centre de stimulation rennais se dis-tingue des autres par l’implication duservice de psychiatrie universitaire.Cette collaboration fait de l'équipe ren-naise l'un des précurseurs dans ledomaine des indications neuropsychia-triques. En parallèle de l'activité cli-nique, l'équipe de recherche"Comportement et noyaux gris cen-traux" s'est créée sur le Campus deRennes, travaillant spécifiquement surle modèle exceptionnel d'explorationdes structures centrales du cerveau del'homme par la stimulation cérébraleprofonde.

RouenPolyarthrite rhumatoïde : le projet VErA du Pr Xavier Le Loët

Pr Xavier Le Loët,Chef du service derhumatologie à l'hôpital de Bois-Guillaume, a lancé le "Projet VErA"(Very Early Arthritis). Ce projet vise àidentifier le pronostic de la polyarthriterhumatoïde dès les tout premiersmois. Il tente donc de répondre à laquestion que se pose tout patient danscette situation : que vais-je devenir ?

Trois cent dix patients de la HauteNormandie et de l'agglomérationd'Amiens ont accepté de participer à cettecohorte et donc d'être suivis pendant dixans. A leur entrée, de nombreuses don-nées cliniques, biologiques, radiologiqueset génétiques sont réunies ; elles leseront ensuite tous les six mois.

Le but est d'identifier quelques facteurssimples, recueillis dès le début de lamaladie et qui permettent de définiravec une forte probabilité ce que lepatient va devenir cinq ou dix ans plustard. Les premières analyses ont mon-tré qu'avec trois paramètres simples,tous biologiques, on pouvait classercorrectement les patients. En d'autrestermes, on peut dire, dans la majoritédes cas, s'ils vont ou non détruire leursarticulations.

Pour le rhumatologue, cette prédictionest un outil important qui va permettrede choisir un traitement "personnalisé" :si la polyarthrite a peu de chance dedétruire, un traitement peu agressifsera proposé. A l'inverse s'il y a ungrand risque de voir apparaître unedestruction articulaire, le traitementsera beaucoup plus incisif, dès le débutde la maladie, de façon à la contrôlertrès précocement.

Ce projet, promu par le CHU-Hôpitauxde Rouen, a bénéficié de deux pro-grammes hospitaliers de recherche cli-nique (PHRC), l'un national, l'autrerégional, du soutien de la Fondation dela Recherche Médicale, de la SociétéFrançaise de Rhumatologie et de plu-sieurs industriels pharmaceutiques.

�Réseau CHU - Novembre 06

14

Page 15: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

15

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

BrestCancer du sein : un parcours de soin simplifié

Le cancer du sein affecte chaque annéeen France 42 000 femmes. Dans leFinistère en 2004, 686 nouveaux casont été recensés, certains à un stadeprécoce grâce aux campagnes dedépistage menées depuis 2003 parl'ADEC 29 (Association pour leDEpistage des Cancers). Partenaire del’association, le CHU de Brest s'investitégalement dans l'amélioration dessoins en mutualisant les moyens médi-caux et en adaptant son organisationau chemin clinique des patients.

Les cancers gynécologiques requièrentune stratégie pluridisciplinaire faisantintervenir des innovations thérapeu-tiques tant dans le domaine chirurgicale(coeliochirurgie) que de la radiothérapie(radiothérapie conformationnelle,IMRT) ou de la chimiothérapie (thérapiesciblées). S'adaptant à cette évolution,le CHU de Brest a ouvert une unité fonc-tionnelle de consultation pour la chirurgieoncologique mammaire et gynécolo-gique. Dans ce lieu référence, lespatientes trouveront à la fois l'ensembledes médecins participant à leur traite-ment (chirurgien, radiothérapeute,oncologue médical, généticien) ainsique les professionnels et acteurs impli-qués dans l'accompagnement : psycho-logue, assistante sociale, associations.

Un dossier médical unique est attribuéà chaque patiente tout au long de sontraitement et de sa surveillance. Ce dos-sier est présenté en réunion de concerta-tion pluridisciplinaire ville-hôpital dans lecadre du réseau de cancérologie OncoPonant qui coordonne l'activité de can-cérologie des différents établissementsde santé du secteur sanitaire N°1. En sedotant d'une telle structure, le CHUrépond à une double exigence. Ilapplique les procédures de certificationet adopte les recommandations du PlanCancer en vigueur depuis 2 ans.

Les bénéfices du parcours de soin sim-plifié sont multiples : une plus grandedisponibilité vis-à-vis des patientes, deleur famille et des médecins correspon-dants, une diminution de l'astreinte liéeaux traitements afin de limiter l'impactsocio-professionnel et familial. Enfin lacollaboration entre le Service deGynécologie Obstétrique et l'Institut deCancérologie et d'Hématologie permetde promouvoir la recherche clinique etde délivrer un enseignement spécifique.

Des traitements plus efficaces etmoins contraignants : la technique duganglion Axillaire Sentinelle (GAS)

La prise en charge chirurgicale du cancerdu sein nécessite le prélèvement desganglions de l'aisselle pour définir lemeilleur schéma thérapeutique pourchaque patiente. Un acte qui, dans 60%des cas, se complique de séquellesallant de la simple diminution de laforce musculaire à l'apparition d'unoedème volumineux du membre supé-rieur. La technique du Ganglion AxillaireSentinelle permet -pour les tumeurs depetite taille au risque d'envahissementganglionnaire faible- de ne prélever queles premiers ganglions qui drainent lesein (2 à 3 en moyenne). Si ces ganglionssont indemnes de métastases, il estalors inutile de réaliser un prélèvementganglionnaire complet.

Pour repérer ces ganglions, deux pro-duits sont injectés avant l'intervention :une macro molécule marquée avec unisotope radioactif sans danger(Technétium 99) et un colorant présen-tant une affinité pour les canaux lym-phatiques ( Bleu Patent®). Les gan-glions marqués par le Technétium 99sont repérés grâce à une scintigraphieet avec une sonde de radio détectionutilisée pendant l'intervention. Les gan-glions teintés par le colorant bleu sonteux repérés à vue, également pendantl'intervention. Ces ganglions serontalors prélevés et ensuite adressés aulaboratoire d'anatomopathologie pourexamen. S'ils sont malades un curagecomplet de l'aisselle est réalisé, s'ils

sont indemnes le geste se limite à leurprélèvement. Pour les lésions de petitetaille (< 20mm), il est ainsi possible d'évi-ter 80% de curage axillaire complet.Cette technique nécessite une courbed'apprentissage pour obtenir un prélè-vement représentatif de qualité.Développée dans la prise en charge ducancer du sein, elle peut être transposéeà d'autres localisations gynécologiques(cancer du col utérin, cancer de la vulve)avec les mêmes objectifs de diminutionde la morbidité chirurgicale et d'amé-lioration des soins.

D'après un article du Dr Pierre-François DUPRE, UF OncologieChirurgicale Gynécologique etSénologique, CHU Brest - Hôpital Morvan

Fort-de-FranceSIDA : la coopération nouvellearme contre la résistance auxantirétroviraux

En matière de VIH/SIDA, la Caraïbedétient un triste record : 500 000personnes vivent avec le VIH/SIDA soit2,4 habitants sur 100, 53 000 nouvellesaffections par an, 36 000 décès. Deschiffres qui font d’elle une des régionsles plus frappées par l’épidémie aprèsl’Afrique sub-saharienne. Les travauxdu Pr Jean William Pape du GroupeHaïtien d’Etude du Sarcom de Kaposi etdes Infections Opportunistes ontdémontré l'opportunité des tri théra-pies y compris dans des conditionssocio-économiques défavorables.Cependant les cliniciens se heurtent àla résistance du VIH aux antirétrovirauxet aux difficiles options des médica-ments à introduire en deuxième ligne.C'est le cas en Martinique, où l'analysedes résistances guide les options théra-peutiques dans les situations d'échecvirologique.

Face à cette situation, les professionnelsde santé (experts, cliniciens, épidémio-logistes, virologues, coordonnateurs deprogrammes nationaux) de la Caraïbe(hors Cuba), de la Pan American HealthOrganization (PAHO), du Canada et de laFrance se sont réunis du 10 au 12 mai2006 pour définir ensemble les modalitésde mise en place d’un système desurveillance de l’évolution des résis-tances du VIH aux antirétroviraux.

Objectifs : renforcer la coopérationrégionale dans la lutte contre le sida,consolider les capacités des laboratoires

➔ Chronique Médicale

Cancer du sein Brest

SIDA, la coopération nouvelle arme Fort-de-France

Le centre de maladies neuromus-culaires labellisé Limoges

Le 500e patient du réseau Ticel Lyon

Affections sensoriellesgénétiques,le 1er centre labellisé Montpellier

Les urgences au cœur des soins Paris

Un pôle gériatrique sur mesure Poitiers

Label «Centre d’évaluation et detraitement de la douleur» Rennes

Page 16: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

16

de

ci

ne

e

t

pr

og

spouvant servir de centres de référenceset enfin offrir une réponse aux grandesinterrogations de l’OMS. Il s’agit de :

• déterminer le niveau de résistanceaux antirétroviraux des souches de VIHcirculant dans la Caraïbe,

• apprécier son évolution,

• savoir si l’accessibilité accrue auxtraitements induit une augmentation dela résistance.

Le premier atelier sur la mise en placed’un système de prévention, de sur-veillance et d’évaluation des résis-tances aux antirétroviraux dans laCaraïbe s’est déroulé sous l’égide duCHU de Fort-de-France, en étroite col-laboration avec le CAREC (CaribbeanEpidemiology Centre), la PAHO et l’OMS(Organisation Mondiale de la Santé).

D’après un article de J. Lahely et de P.Croulard.

LimogesLe centre de maladies neuro-musculaires labellisé

Le centre de maladies neuro-muscu-laires où l’on retrouve les unités neu-rologiques des CHU de Limoges et deClermont-Ferrand, vient d'être labelli-sé par le Ministère de la Santé. Lacoordination est assurée par le servicede Neurologie de Limoges. Une recon-naissance obtenue en réponse à l'ap-pel d'offres ministériel pour la créa-tion de centre de prise en charge desmaladies rares, et qui donne de nou-velles perspectives à l'équipe duProfesseur Vallat, chef de service deneurologie

Créée il y a plus de vingt ans, l’unité deneurologie du CHU de Limoges suitaujourd'hui près de 300 patients par anatteints de maladies neuro-muscu-laires et multiplie les échanges avec lesspécialistes internationaux de ce typede pathologie.

A côté du centre expert de ScléroseLatérale Amyotrophique (SLA) placésous la responsabilité du ProfesseurCouratier, le centre de maladies neuro-musculaires offre aux patients atteints demyopathies ou de neuropathiespériphériques (polynévrites) l'ensembledes personnels et des moyens tech-niques adaptés à leurs pathologies.

En effet, la labellisation s'accompagne del'attribution de crédits affectés au recru-tement de nouveaux personnels (méde-cin, secrétaire) et à la sollicitationaccrue de différentes compétences :kinésithérapeute, attaché de rechercheclinique.

Le centre de référence ainsi que lecentre expert SLA sont localisés dans ledépartement de Neurologie qui prendaussi en charge les autres maladesatteints d'affections comme la Scléroseen Plaques, la maladie de Parkinson,les démences, les épilepsies, lestroubles du sommeil etc…

Contact Professeur Vallat CHU de Limoges – Hôpital Dupuytren Tél. 05 55 05 65 61

LyonInsuffisance rénale chronique :le 500ème patient du Réseau Ticel

Le Réseau Ticel, Traitement del'Insuffisance Rénale Chronique dansl'Espace Lyonnais,a fêté son 500ème

patient cet été. Créé en 2001 par des pro-fessionnels de santé hospitaliers et libé-raux, le réseau TIRCEL, coordonne laprévention, le dépistage, la prise encharge et le traitement de la maladierénale tout en favorisant l'adhésion dupatient aux soins, dans le respect de sonautonomie.

Environ 3 millions de personnes enFrance souffrent d'insuffisance rénalechronique à différents stades et beaucoupl'ignorent. Cette population augmentede 5% par an.

La prise en charge de l'insuffisancerénale chronique est donc une prioritéde santé publique. Plusieurs étudesmettent en évidence un traitement troptardif des patients dans 30% des cas :trop de malades débutent la dialyse enurgence sans avoir pu bénéficier destraitements éprouvés qui ralentissentl'évolution de la maladie et en prévien-nent les complications. Le diagnosticprécoce est essentiel car il permet detraiter les causes réversibles, deretarder la dialyse et de prévenir lescomplications notamment cardiovas-culaires et osseuses.

Le réseau Ville/Hôpital TIRCEL estpluridisciplinaire : 310 médecins géné-ralistes, néphrologues, biologistes,

pharmaciens, diététiciens, infirmiers ; 9 établissements de santé, ainsi que leconcours de la FNAIR (FédérationNationale d'Aide aux InsuffisantsRénaux), des syndicats professionnelset des organismes sociaux de la régionRhône-Alpes.

Il répond à la nécessité d'une prise encharge multidisciplinaire coordonnéeen apportant :

• Un site Internet grand public desensibilisation à la maladie rénalechronique : www.tircel.net

• Un dossier médical informatisépermettant aux professionnelschoisis par le patient de partager lesdonnées médicales, biologiques etparamédicales grâce à un accèscrypté et sécurisé.

• Une prise en charge personnaliséebasée sur le stade de la maladie(calcul de la clairance, (" photogra-phie instantanée " de la fonctionrénale) avec délivrance d'un planningde suivi. Le patient s'y réfère pourl'organisation des consultationsmédicales, les analyses biologiques, ycompris les consultations diététiqueset infirmières prises en charge par leRéseau.

• Des séances collectives d'informa-tion pour les patients en phasesévère de la maladie. L'équipe pluri-disciplinaire met l'accent sur l'obser-vance du traitement conservateur, laprotection quotidienne de la fonctionrénale avec une surveillance de latension artérielle (cible 130/80), unediététique restreinte en protéines etsi besoin est en sel, une activité phy-sique régulière.

• Une information simple est proposéesur la transplantation rénale et lesdifférents modes d'épuration extra-rénale, dialyse péritonéale ou hémo-dialyse.

• Des formations pour les profes-sionnels de santé exerçant en méde-cine de ville ou en établissements desoins. Trois jours par an, le réseaupropose des exposés et des études decas, avec une réflexion sur la prise encharge pluridisciplinaire des patients.Thèmes récurrents : hypertension,diabète de type 2, équilibre phospho-calcique, dépistage …

• Des actions de sensibilisation desprofessionnels non adhérents, de lapopulation (en lien avec la FNAIR quiorganise la Semaine du Rein chaqueannée en octobre).

Au terme de l'année 2006 l'évaluationdu réseau TIRCEL permettra de mesureravec précision l'impact d'une prise en

Page 17: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

17

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

charge optimisée sur le ralentissementde la progression de l'insuffisancerénale chronique, la prévention descomplications et la réduction des hospi-talisations en urgence.

MontpellierAffections sensoriellesgénériques, le 1er centre labellisé

Le CHU a inauguré le premier centre deréférence Maladies rares neuro-senso-rielles labellisé mardi 11 avril 2006, enprésence de son coordonnateur,Dr Christian HAMEL, ophtalmologiste auCHRU et chercheur à l'Inserm, et deMonsieur Alain Manville, DirecteurGénéral. Cette distinction récompense10 années de travaux.

Les maladies rares neuro-sensoriellesCes maladies génétiques touchent unepersonne sur 1 000. Souvent graves,chroniques et évolutives, la moitiéd’entre elles se déclarent avant l'âgeadulte. Il peut s’agir d’une surdité, plusou moins profonde dès la naissance,nécessitant un dépistage précoce etéventuellement la pose d’un implantcochléaire, ou bien d’une cécité denaissance ou survenant plus tardive-ment dont les types sont multiples etpour lesquels un diagnostic précis estindispensable.

Dans 10 à 20 % des cas un syndrome deUsher est diagnostiqué. Cette affectionassocie surdité néonatale et cécitéprogressive. Reconnu leader sur lediagnostic moléculaire (distinction desmolécules responsables) du syndromed'Uscher et sur la prise en chargeglobale, Montpellier assure la réédu-cation, la (ou les) prescription(s),l'orientation vers les institutions desoins et le suivi des patients.

Pour les malades atteints d’un déficitauditif ou d’un déficit visuel, le centre deréférence procède de la même manière.Il est en effet nécessaire de faire le bilandes deux fonctions dès lors que l’uneest altérée, afin de proposer unerééducation qui utilise au mieux lespossibilités d’adaptation des patients.

Le centre s’inscrit dans un ensemblecomprenant d’une part les servicesd’ophtalmologie et d’ORL qui font partiedu pôle "Tête et cou" Gui de Chauliac, etd’autre part l’unité Inserm 583 (Institutdes Neurosciences sur le site Saint-Eloi) dont la thématique principale estla physiopathologie et la thérapie desdéficits sensoriels.

Les partenaires : services de génétiquemédicale et de génétique moléculairedu CHU, centres de rééducation pour lesmalentendants et les malvoyants (ARA-MAV, CESDA, ARIEDA, Institut Saint-Pierre), associations de patients.

La reconnaissance par la labellisationCette reconnaissance confère auxéquipes montpelliéraines le statutd'équipes référentes en France et àl’étranger. Accordée pour 5 ans, lalabellisation s’accompagne d’une dota-tion qui financera l’amélioration des équi-pements et l’embauche du personnel. Lecentre développera les projets thérapeu-tiques menés en partenariat avecl’Institut de Biothérapie en constructionà l’hôpital Saint Eloi. Les espoirs à 5 et10 ans se concentrent sur la thérapiegénique de certaines maladies de l’œil etde l’oreille.

Les centres de référence fonctionnentcomme un service de consultationsavec des médecins très spécialisés etdes personnels paramédicaux. Une deleurs originalités est de travailler étroi-tement avec des chercheurs et avec descorrespondants spécialisés en Franceet à l’étranger. Ils ont pour mission d'in-former les patients et les profession-nels de santé sur les maladies, de lesfaire bénéficier des dernières avancéesmédicales, de faciliter la prise en char-ge et d’effectuer des recherches pourfaire reculer les frontières thérapeu-tiques.

Paris Les urgences au cœurdes soins 365 j / 365

Avec près d’1 million de personnesaccueillies en urgence chaque année,l’AP-HP se présente comme un opéra-teur majeur en mesure d’assurerl’urgence quotidienne comme les crisessanitaires.

En juin 2006, l’institution faisait le pointsur le dispositif estival, précisant queles taux d’ouverture prévisionnel desurgences adultes de 85% en juillet et de72% en août tiennent compte de la dimi-nution de leur fréquentation : moins 6 %de passages et moins 13 % d’hospitali-sations tout en se laissant une margede manœuvre en laissant ouverts 2% delits supplémentaires par rapport à l’été2005 (plus 340 lits en juillet et 160 litsen août).

Autre point mis en avant, les aménage-ments réalisés suite à la canicule del’été 2003 : isolation et protection solairedes bâtiments, création d’une sallerafraîchie dans chaque service d’ur-gences et dans chaque unité de soinsde long séjour, achat de près de 8 000ventilateurs…

Au-delà de ces améliorations, l’AP-HPrevoit en profondeur l’organisation desservices d’urgences afin de mieuxrépondre aux attentes des patients etd’adapter leur fonctionnement auxvariations de flux. Parmi les principalesmesures mises en œuvre on retiendral’augmentation du nombre de profes-sionnels, la reconstruction ou la moder-nisation des sites, le développementd’un système d’information innovant etles démarches d’efficience adoptéesdans les services d’urgences de quatrehôpitaux : Ambroise Paré, Beaujon,Hôtel Dieu et Avicenne.

Plus de médecins seniors, plus desoignants dans des locaux rénovésEn dix ans le nombre de médecins auxurgences a augmenté de 60% et celuides soignants de 30%. 117 emploisEquivalents Temps Plein supplémen-taires ont été affectés aux urgencesentre 2001 et 2005 (32 postes de prati-ciens hospitaliers temps plein et 85postes de praticiens hospitalierscontractuels). Ainsi, la proportion desmédecins seniors (PUPH, CCA, PH, PHC)par rapport au total des postes médi-caux en équivalent temps plein est pas-sée de 1/3 (48/150 ETP) en 1999 à 2/3 enjanvier 2006 (203/313 ETP). Autre évolu-tion : les médecins de spécialités, tellesla gériatrie et la psychiatrie (nondécomptés dans les moyens affectésaux urgences), sont de plus en plusassociés aux équipes médicales desurgences.

Quant au personnel non médical, il aaugmenté pour sa part de 15,26% entre2001 et 2005, soit 230 équivalents tempsplein supplémentaires (pour atteindreun total de 1736,5 ETP au 21/12/2005).Plus de la moitié de ces postes (150)sont attribués à des InfirmiersDiplômés d’Etat. Leurs missions : amé-liorer l’accueil et l’orientation despatients et faciliter la régulation en avaldes urgences.

Dans le même temps, un programmed’envergure a été lancé pour la rénovationdes locaux correspondant à un montantd’investissement global de 98,275 ME(hors HEGP), dont 63,405 ME sur la pério-de du plan stratégique 2005-2009.

Page 18: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

18 �

Un système d’information unique pourun suivi opérationnel des urgences entemps réelLe CEntre Régional de VEille et d’Actionsur les Urgences en Ile-de-France(CERVEAU) comprend 8 SAMU, 90 éta-blissements ayant un service d’urgenceset plus de 180 établissements publicsou participant au système publichospitalier (PSPH). Unique en France,le réseau cyber-urgences extrait auto-matiquement des logiciels internes degestion des patients aux urgences, lesinformations nécessaires à la veillesanitaire et la régulation. Grâce à cesdonnées, les opérateurs mesurentl’activité en temps réel : nombre total depatients présents/capacité du service,le taux d’occupation du SAS déchoquage,le taux d’occupation des lits Porte, etc…L’actualisation automatique s’effectuetoutes les 10mn. Il est également pos-sible de réaliser un suivi épidémiolo-gique quotidien (âge, motif, gravité, dia-gnostic, orientation, date-heure arrivéeet départ) en lien avec l’Institut Nationalde Veille Sanitaire (InVS). Le CERVEAU,a été créé conjointement en mars 2004par l’ARH Ile-de-France et l’AP-HP, puisconsolidé en mai 2006 par une chartede partenariat regroupant l’ARHIF,l’AP-HP, l’InVS et la DRASSIF.

Des démarches concertées pour réduireconsidérablement les temps d’attentePartant d’un constat de temps d’attenteexcessif pouvant atteindre 5 heures, les équipes des urgences ont étudiécomment accélérer le processus deprise en charge. Les solutions varientselon les sites, elles peuvent êtretechniques : utilisation de pneuma-tiques ou organisationnelles, procé-dures simplifiées, meilleur dialogueinter-services…. Les résultats sont là :à Ambroise Paré, le temps d’attente aété réduit de 23%, à Beaujon : les délaispour une prise en charge initiale ont étéraccourcis de moitié de même que letemps d’établissement d’un diagnostic.Quant aux hospitalisations en ServiceAccueil Urgences , elles ont aussidiminué… et ce à ressourcesconstantes ! A la clé une plus grandesatisfaction des patients et une excel-lente appropriation de la démarched’amélioration par l'ensemble desprofessionnels concernés.

PoitiersUn pôle gériatrique sur mesure

La filière gériatrique s'adapte aux évo-lutions des besoins de santé du troisiè-me âge.Le Centre Hospitalier Universitaire dePoitiers a mené une réflexion approfon-die sur l'adaptation de sa filière géria-trique à l'évolution des besoins de lapopulation des personnes âgées tou-chées par des polypathologies. Cetteanalyse a débouché sur l'élaborationd'un programme de réorganisation dela filière qui s'étend jusqu'en 2012. Lesorientations médicales de cet ambitieuxprojet s'articulent autour de troisnotions : conserver une filière géria-trique complète, adapter les architec-tures d'hébergement et développer lesparticularités de la gériatrie en CHU(médicalisation, prises en charge spé-cialisées notamment pour les patholo-gies liées à la démence, formation etenseignement, recherche diagnostiqueet thérapeutique).

Le pôle gériatrique sur mesure…

Constatant l'insuffisance de l'offre desoins de court séjour gériatrique localeet l'augmentation des délais d'attente,le CHU de Poitiers a repensé les par-cours de la personne âgée.

Résultat : la création d'un pôle géria-trique comprenant trois filières,sanitaire, maladie d'Alzheimer ethébergement.

La signature au printemps d'uneconvention tripartite avec le présidentdu Conseil général et le directeur del'Agence régionale de l'hospitalisationdu Poitou-Charentes représente uneétape déterminante. Elle impliquenotamment le renforcement des effec-tifs médicaux et soignants au lit dumalade (ratio soins à 0,64 équivalenttemps plein agent/lit du malade pourles unités spécialisées contre 0,43actuellement) ainsi que des compé-tences en auxiliaires médicaux (kinési-thérapeutes, orthophonistes, ergothé-rapeutes, psychologues), et la revalori-sation les budgets pharmaceutiques etprestations médico-techniques.

La filière sanitaire regroupe la médecine,les soins de suite, les soins de longuedurée médicalisés, les consultationsgériatriques, de mémoire, les équipesmobiles. Elle se poursuit en dehors duCHU grâce au réseau gérontologiqueville-hôpital. Elle comprend 43 lits demédecine, 116 lits de soins de suite etde réadaptation, 15 places d'hôpital dejour.

La filière Alzheimer propose un suivides pathologies liées à la démence. Elle

dispose de consultations et de centremémoire ressources et rechercherégional, de 15 places d'hôpital de jourde diagnostic et de suivi, d'une unitéd'hospitalisation de 24 lits de psychogé-riatrie, de 5 places d'hébergement tem-poraire et de 12 places d'accueil de jour.

… et une architecture adaptée

Les architectures d'hébergementdevront satisfaire les contraintes liées àl'accueil des personnes en perte d'au-tonomie tout en garantissant l'équilibreentre la qualité des espaces de vie et lemaintien du lien social. (300 lits d'hé-bergement sanitaire et médico-social).Sur le site de l'hôpital de la Milétrie, lepavillon Camille Claudel, inauguré le 27octobre 2006, accueille aujourd'huideux unités de soins de suite et deréadaptation ainsi que l'hôpital de jourgériatrique. La nouvelle orientationmédicale de ce bâtiment ainsi que ladouble perspective, en 2009, d'uneaffectation intégrale à la gériatrie d'unpavillon déjà existant et d'une construc-tion d'un bâtiment neuf de 155 lits etplaces pour les filières Alzheimer et" hospitalo-requérants ", ont amené lepôle gériatrie à proposer une nouvelledénomination pour les sites désormaisexclusivement dédiés à la prise encharge des personnes âgées malades :Camille Claudel (ex pavillon GeorgesHeuyer), Auguste Rodin et AristideMaillol (pour l'affectation du bâtimentMaurice Salles et la nouvelle construc-tion en 2009).

Enfin, des jardins thérapeutique et derééducation ont été aménagés autourdu bâtiment Camille Claudel sur le sitede la Milétrie. Le jardin thérapeutiqueaccueillera les patients atteints par lamaladie d'Alzheimer qui pourront s'yreposer et déambuler en exerçant leurssens : potager, fontaine et terrasses derencontres. Le jardin de rééducation,situé de l'autre côté du bâtiment, per-mettra aux patients de se réadapteravant leur retour à la vie courante.Accompagnés par des kinésithéra-peutes et ergothérapeutes, ils travaille-ront avec les structures mises en place(rampes, poutres, pas japonais,pavés...).

Quant aux unités d'hébergement et desoins de personnes âgées sur le site del'hôpital Pasteur (150 lits), elles serontmaintenues mais leur gestion seraconfiée au C.C.A.S. de la Ville dePoitiers et à un opérateur privé. Pourfinancer ses investissements, le CHUrecevra dès 2006 plus de 955 000 € autitre de la dotation soins pour l'accom-pagnement de la mise en œuvre de sesunités spécialisées (soit + 9 IDE, + 8,60AS et + 1,65 auxiliaires médicaux) et ce

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

Page 19: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

19

jusqu'à l'ouverture des nouvelles unitéssur le site de la Milétrie en 2008.

Programme de constructionUn bâtiment dédié à l'Alzheimer et aux" hospitalo-requérants " sera édifié surle site de la Milétrie, à proximité desunités de court et moyen séjourd'Heuyer et de Maurice Salles, maisaussi du plateau médico-technique etlogistique du CHU. Il comprendra :- 90 lits pour les hospitalo-requérants- 65 lits et places pour les patientsatteints de la maladie d'Alzheimer.Surface : 9300 m2

Montant prévisionnel de l'opération :12,8 millions d'euros (11,13 millionsd'euros pour le bâtiment et 1,67 mil-lions d'euros pour les équipementshôteliers)Le financement assuré pour moitié parauto-financement issu du produit de lacession du site de Pasteur (50 %) et pardes subventions de l'Etat et duDépartement et par l'emprunt.Les travaux débuteront le 2ème semestre2008.

La demande de soins

Au plan national, la population des plusde 85 ans augmentera de 460 000 entre2005 et 2010, de près de 800 000 en2015 et doublera d'ici 2030 pouratteindre 2,3 millions. 30 % sont catégo-risés " fragiles " sur le plan médical,fonctionnel, psychologique et socio-affectif justifiant des stratégies de pré-vention et de soins impliquant l'hôpital.10 % souffrent d'une polypathologiechronique, évoluée, génératrice de han-dicaps et d'isolement social nécessitantune prise en charge gériatrique enstructure hospitalière.

Concernant les pathologies démen-tielles, 17 % de la tranche d'âge desplus de 75 ans sont atteints par la mala-die d'Alzheimer et troubles apparentés,soit 769 000 en 2004. Au-delà de 90 ans,le taux de prévalence passe à 47 % de la

population concernée. Chaque année,on enregistre 140 000 cas nouveaux. Lamaladie est responsable de plus de 60% de la dépendance du sujet âgé. Auplan départemental, les personnesatteintes seraient proches de 6 300 dont2 500 en institutions pas ou peu adap-tées à leur prise en charge.

RennesLabel "Centre d'évaluation etde traitement de la douleur"pour le CHU

Récompensé pour son implicationdans le traitement de la douleur, leCHU de Rennes est le 1er établisse-ment breton à obtenir le label "Centred'évaluation et de traitement de ladouleur" pour sa consultation multi-disciplinaire de la douleur. Pour mériter ce label le CHU devaitrépondre aux critères suivants : avoirune consultation et des lits d'hospitali-sation, dispenser un enseignement etfaire de la recherche.Le CHU de Rennes : une structure derecours pour la prise en charge despatients douloureux complexes enBretagne !

Depuis 2001, la consultation a accueilliplus de 3 000 patients dont 480 nou-veaux patients en 2005. Elle est multi-disciplinaire et prend en charge despatients adressés par les médecinslibéraux de la région ou par desconfrères hospitaliers. Ces patientssouffrent de douleurs chroniques d'ori-gine neurologique (douleurs neuropa-thiques diverses : 20%,migraines/céphalées : 25%), de lombal-gies/sciatalgies (20%), d'algodystro-phies (15%), de douleurs d'origine can-céreuse (10%), et de fibromyalgies(10%). Tout dernièrement, cette pluri-disciplinarité a été enrichie par l'inté-

gration dans cette équipe d'une rhuma-tologue. Une hospitalisation est possibleen fonction des pathologies dans cer-tains services de l'hôpital. Enfin de nou-velles approches de prise en charge dela douleur telles le principe du groupe dethérapies cognitives-comportemen-tales ont été initiées l'année dernière.

L'enseignement est dispensé à traversun diplôme universitaire de prise encharge de la douleur pour les profes-sionnels de la santé depuis 1999 ; autotal, environ 190 personnes dont untiers de médecins ont suivi cet ensei-gnement. Depuis la dernière rentréeuniversitaire, la capacité d'évaluation etde traitement de la douleur d'une duréede deux ans est enseignée au sein del'université de Rennes 1, seule universitéhabilitée à délivrer cette capacité enBretagne.

La recherche trouve naturellement saplace dans la mise en oeuvre d'étudesde recherche clinique et surtout lacréation d'une unité de laboratoire

- (UPRES EA 3892) optimisation bio-pharmaceutique des passages trans-membranaires- qui permet d'étudier lesystème de libération prolongée desanesthésiques en vue de supprimer lescathéters. Seules deux unités de ce typeexistent : une à Boston, l'autre à Rennes(faculté de pharmacie).

Ce label, décerné par l'Agence régiona-le de l'hospitalisation (ARH) est laconsécration du travail effectué au seinde la consultation multidisciplinaire dela douleur. Autres reconnaissancesnationales : le Dr Jean-Pierre Estebe,responsable de la consultation douleur,a participé à deux exposés publics, en2004, à l'Assemblée Nationale dans lecadre des deux premières journéesmondiales de lutte contre la douleurpuis, en 2005, au Sénat.

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

Page 20: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

20

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

LyonSoins de suite et de réadaptation : un guide pour le Rhône !Les établissements de Soins de Suiteet de Réadaptation (SSR) du départe-ment du Rhône, regroupés au sein desconférences des ex-secteurs sanitairesn° 8 et n° 9 de la Région Rhône-Alpes,ont souhaité éditer un annuaire destinéà aider les prescripteurs de SSR àorienter efficacement leurs patients.Réalisé en partenariat avec lesHospices Civils de Lyon, l'UnionRégionale des Médecins Libéraux et laCoordination Rhône Réadaptation ceguide aide les services de courte duréeà guider leur patient vers la structurela mieux adaptée à sa réhabilitation.

Dès 2001, chaque service a précisé sesdomaines de compétences et les éta-blissements de SSR ont décrit leurspotentialités souvent méconnues desprescripteurs. Ces informations ontfavorisé la concertation et mis enlumière les filières de soins, révélantles complémentarités instaurées au fildu temps.

L'annuaire offre deux entrées possibles,l'une par organe ou pathologie (systèmenerveux, squelette, système cardio-vasculaire et pulmonaire, etc), l'autrepar établissement. Dans le premierchapitre, un " Thésaurus " permetà chaque prescripteur de trouver lasituation qui correspond à celle de sonpatient, et l'établissement en mesurede la gérer le plus efficacement. Lesecond chapitre, " établissements ",présente en détail les compétences en

rééducation et réadaptation et lesplateaux techniques des structures, etdonne les coordonnées des médecinsou du " guichet d'admission ".

Diffusé à 9 000 exemplaires auprès detous les médecins du Rhône en juin der-nier, " l'Annuaire 2006 des établisse-ments de Soins de Suite et deRéadaptation du département duRhône " est une version condensée del'annuaire électronique des SSRnommé TRAJECTOIRE, qui peut êtreconsulté à partir du site Internet de lacoordination "Rhône-Réadaptation" : www.rhoneadapt.com.

TRAJECTOIRE est dorénavant l'annuai-re des SSR de la région Rhône-Alpesdont le maître d'oeuvre est l'ARH, et lemaître d'ouvrage la Direction desSystèmes d'Information des HospicesCivils de Lyon en lien avec la coordina-tion des SSR " Rhône-Réadaptation ",hébergée par le CHU.

L'annuaire papier garde tout son intérêtpour les services cliniques et sa publi-cation a été décisive pour parvenir à uneplus grande qualité de l'informationfournie par les SSR.

NancySuivre qualité et satisfaction du patient… à la trace !

Après Nice, Montpellier, Rennes,Amiens… le Service des urgences duCHU de Nancy vient de s‘équiperdepuis le 3 juillet 2006 du logiciel degestion des patients Résurgences. Unmoyen moderne et efficace pour suivrele patient en temps réel dans le service,outil que le patron des lieux espèrerapidement améliorer.

Depuis qu'il a pris la responsabilité duSAU du CHU de Nancy, le Pr AbdelBellou a une obsession : évaluer lasatisfaction des patients en continu, etse servir des résultats pour améliorerau jour le jour le management de sonéquipe et la qualité du service rendu.Seulement, avec parfois 150 passagesjour, la tâche demande des outilsmodernes.

Première étape du projet, le SAU deNancy vient de s'équiper du logiciel de

suivi de l'activité Résurgence ®, dévelop-pé par la société Improve. Si le procédébouscule un peu les habitudes des unset des autres, le système n'en reste pasmoins ultra simple. Pour chaquepatient admis dans le service, tout avisdiagnostic ou thérapeutique, tout acte(soins, avis spécialisé, biologie, radiogra-phie), toute prescription sont saisis entemps réel dans le dossier informatiquedu patient, par le logiciel qui intègrel'heure et le professionnel concerné.

De plus, les paramétrages du logicielsont adaptés aux exigences du service." Par exemple, explique Abdel Bellou,tout diagnostic doit être validé par unurgentiste senior… faute de quoi ledossier ne peut être clos. Conséquencedirecte, on tarde encore un peu à validerles dossiers des patients vus en pleinenuit, qui sont supervisés par le médecinsenior au petit matin ". Mais AbdelBellou reste confiant, et dès la période derodage passée, il espère bien améliorerainsi la qualité de la prise en charge.

Du point de vue du patient, le grief prin-cipal (le temps d'attente) a des chancesde s'estomper. Le logiciel est en effet unredoutable mouchard des attentes illé-gitimes. La durée écoulée entre chaqueséquence de soins (diagnostic, deman-de de consultation spécialisée, réalisa-tion de cette consultation…) est impi-toyablement analysée par le logiciel, quiactive ses pavés rouges pour les signalersur le tout nouveau tableau de bordélectronique. Des infos accessiblesaussi des différents bureaux, reconnaîtle praticien : je peux voir apparaître desalarmes indiquant telle ou telle attenteexagérée… Charge à moi de constatersur place quelle en est la raison…

On comprend sans peine l'intérêt d'untel outil. Dans les mains d'une équipemotivée, il peut faire merveille, surtoutavec les développements qu’imaginedéjà le chef de service. Sur Knowledgemanagement les protocoles, guide-lines et assistance au diagnostic sedéroulent au fur et à mesure del'intégration des données. Informationscomplétées par l’évaluation systéma-tique de la douleur, ou encore statis-tiques quotidiennes des paramètres desatisfaction exprimés par les patients.Avec un brief du patron tous lesmatins pour redresser la barre oufaire encore mieux.

➔ QualitéUn guide pour les soins de suiteet de réadaptation Lyon

Suivre qualité et satisfaction du patient… à la trace Nancy

Un guide pour accueillir les mineurs Reims

La qualité des soins au cœur de la démarche de certification Toulouse

Page 21: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

21 �

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

ReimsUn guide d’accueil des mineurs

Familles monoparentales en nombrecroissant, affirmation de la place del’enfant et de l’adolescent dans lasociété, reconnaissance d’une majoritésanitaire à 16 ans, évolutions législa-tives... le jeune patient est de plus enplus associé aux décisions quiconcernent sa santé.

Mais la réalité est complexe d’où lanécessité de confronter la loi aux expé-riences vécues par les équipes au contactavec les mineurs et leur entourage, àchaque étape du soin. Au CHU de Reimsun groupe de travail pluridisciplinaire,réunissant personnels médicaux etsoignants, a planché sur la question.Ainsi est né " le guide pratique à l’usagedes services susceptibles d’accueillir etde prendre en charge des mineurs ". Sonobjectif : apporter à tout soignantd’apporter une réponse circonstanciée àune situation donnée. Mis à jour réguliè-rement, l’ouvrage est disponible sousformat électronique sur l’intranet del’établissement et fait l’objet d’uneprésentation aux médecins et cadres desservices.

Références législatives

Parues simultanément le 4 mars 2002,deux lois modifient le cadre réglemen-taire : la loi n°2002-303 relative auxdroits des malades et à la qualité dusystème de santé et la loi n°2002-305relative à l’autorité parentale.

Principe : Les droits des mineurs sontexercés par les titulaires de l'autoritéparentale ou par le tuteur. Les mineursont le droit de recevoir eux-mêmes uneinformation et de participer à la prise dedécision les concernant, d'une manièreadaptée à leur degré de maturités'agissant des mineurs.

Dérogation importante : Par dérogationà l'article 371-2 du code civil, le médecinpeut se dispenser d'obtenir le consen-tement du ou des titulaires de l'autoritéparentale sur les décisions médicales àprendre lorsque le traitement ou l'inter-vention s'impose pour sauvegarder lasanté d'une personne mineure, dans lecas où cette dernière s'oppose expres-sément à la consultation du ou des titu-laires de l'autorité parentale afin degarder le secret sur son état de santé.

ToulouseLa qualité des soins au cœurde la démarche de certification

L’amélioration de la qualité et de lasécurité des soins est l’objectif centralde la démarche de certification. LeCHU de Toulouse relève ce nouveaudéfi en s’appuyant sur le Conseil de laqualité et de l’évaluation des pratiquesprofessionnelles mis en place en 2005,sur les correspondants qualité de ses26 pôles et sur les médecins épidémio-logistes et les consultants qualité quiles accompagnent. Au programme :journée de formation, présentation deprojets d’évaluation des pratiques pro-fessionnelles (EPP) conformes aux cri-tères du référentiel…

" Un vaste chantier à mener de frontavec la nouvelle gestion, les regroupe-ments et l’application progressive de laTAA* " rappelle le Pr Michel Clanet,président du Conseil de la qualité et del’évaluation et coordonnateur du pôleneurosciences. " Tous les professionnelsqui participent à la prise en charge despatients sont concernés, médecins,cadres et personnels infirmiers, aides-soignants ; il s’agit de dégager un bloccommun de connaissances partagéeset de travailler en réseau pour que lesacteurs eux-mêmes analysent les pra-tiques actuelles au sein de chaque pôle. "

L’évaluation : impératif médico-légalet responsabilité sociétale

Si l’accréditation des sites a pu paraître,en son temps, une procédure nouvelleet contraignante, la certification tientcompte des enseignements de lapremière procédure et s’intègre plusnaturellement dans la démarched’ensemble des établissements desanté. " L’accréditation a mis le doigtsur nos points faibles, notamment ledossier patient, souligne le Pr Clanet.Aujourd’hui, le CHU doit montrer qu’ilévalue ses pratiques de soins, à uneépoque où leur harmonisation est plusque jamais une nécessité. Outre lesimpératifs médico-légaux et notre res-ponsabilité sociétale en santépublique, il est acquis que le patient ale droit de connaître le pourcentage demorbi-mortalité qu’affiche l’équipemédicale qui le prend en charge.L’activité de recherche, au sein du CHU,nous enseigne que l’évaluation appar-tient au fonds le plus traditionnel de laméthode scientifique. Il s’agit donc d’enfaire une culture partagée, en l’inté-grant dès la formation des jeunesmédecins. Bien en amont de toute obli-

gation légale, l’évaluation est au cœurde la pratique médicale. "

Le calendrier de la certification

22000066 – Phase de préparation : désigna-tion des correspondants qualité, choixdes projets d’évaluation.

22000077 – Mise en place des groupes detravail qui préparent l’évaluation, débutde l’auto-évaluation au 4e trimestre,première évaluation des pratiques.

22000088 – Fin de l’auto-évaluation, envoi durapport, visite prévue au 3e trimestre.

Trois dispositifs étroitement liés

1. L’EPP des médecins, individuelle etobligatoire a été instituée par le décretdu 14 avril 2005. Les médecins dispo-sent de cinq ans pour y satisfaire.

2. L’accréditation des médecins et deséquipes médicales est fondée sur levolontariat des équipes qui souhaitentobtenir cette certification (nécessaire,notamment, pour collaborer à larecherche sur le plan international) ;cette accréditation, valable quatre ans,peut permettre aux médecins exerçantcertaines spécialités particulièrementexposées aux risques professionnels derecevoir une aide à la souscription del'assurance obligatoire.

3. La certification des établissementsde santé porte sur l'ensemble des pres-tations délivrées, par services ou paractivités. Elle tient compte de l'organi-sation interne de l'établissement et dela satisfaction des patients. A noter quepour les praticiens, l’obligation indivi-duelle d’évaluation des pratiques pro-fessionnelles n’est pas systématique-ment liée à la V2 de la certification.Sous certaines conditions, un médecinpeut valider son EPP individuelle àl’occasion des procédures de certifica-tion de son établissement ; la CME et ledépartement universitaire de formationmédicale continue étudient cette possi-bilité.

L’évaluation des pratiques profession-nelles (EPP)

Une loi et un décretLa loi du 13 août 2004 de réforme del'assurance maladie soumet tous lesmédecins, quelles que soient leursmodalités d'exercice, à une obligationd'évaluation de leurs pratiques profes-sionnelles. Elle charge la HauteAutorité de santé de participer à la miseen œuvre d'actions d'évaluation despratiques professionnelles.

Le décret du 14 avril 2005 définit l'EPPcomme l'analyse de la pratiqueprofessionnelle en référence à des

Page 22: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

22

de

ci

ne

e

t

pr

og

srecommandations et selon une méthodeélaborée ou validée par la HauteAutorité de Santé et qui inclut la miseen œuvre et le suivi d'actions d'amélio-ration des pratiques. Il précise le rôle dela Haute Autorité en tant qu'instance derégulation et de surveillance du système.

Certification ou accréditation ? Depuisla loi du 4 août 2004, la Haute Autoritéde Santé a en charge la procédure decertification qui s’adresse aux établisse-ments de santé, et celle d’accréditationqui s’applique aux médecins.L’évaluation des pratiques profession-nelles est intégrée à la démarche vianotamment les références 44 (perti-nences des pratiques), 45 (risques liéesaux soins), 46 (prise en charge despathologies et problèmes de santéprincipaux) du manuel de certification.Source : Site Internet de la HauteAutorité de santé (www.anaes.fr)

* TAA ou T2A : tarification à l’activité

AmiensL'imagerie médicale dopée parl'IRM de dernière génération

Présenté au dernier congrès mondialde radiologie de Chicago fin 2005 etinstallé en juillet 2006 à Amiens, lenouvel équipement, d'un champmagnétique de 3 Tesla (le double del'ancienne IRM), est apprécié pour sesnombreuses avancées techniques etun meilleur rapport " signal / bruit "des ondes radiofréquences détectées.Il est ainsi possible, dans des duréesd'acquisition standard, d'augmenter larésolution spatiale des images. Un pluspour mettre en évidence des structuresanatomiques particulièrement finesnon perceptibles jusque là. Autre possi-bilité : raccourcir certaines séquencespour une qualité d'image identique à lamachine précédente.

L’IRM 3 Tesla stimule la recherche

Avec l’IRM 3 Tesla, les radiologues duCHU vont développer leur expertise dansplusieurs voies de recherche clinique :

• L'évaluation des bénéfices diagnos-tiques du 3 Tesla (par rapport au 1,5 T)dans l'imagerie pédiatrique, abdominale,ostéoarticulaire ou cardiaque.

• Un diagnostic différentiel des tumeurspelviennes féminines et une détectabilitéaccrue des cancers du sein ou du colinfracentimétriques.

• Le développement de l'imagerie fonc-tionnelle cérébrale d'activation pourvisionner des zones cérébrales mobiliséeslors de certains stimuli et/ou mouve-ments.

• Une meilleure visualisation de l'enva-hissement d'une tumeur cérébrale, etune aide à la planification de l'interventionchirurgicale.

• La caractérisation de certainsAccidents Vasculaires Cérébraux et

l'évaluation des possibilités de récupé-ration à terme du patient.

• L'étude fine des plaques carotidiennesd'athérome,

• La possibilité de réaliser des acquisi-tions et rendus d'images de type " corpsentier ", un peu analogues aux explora-tions réalisées en Tomographie parEmission de Positons, pour les étudesde bilan d'extension tumorale.

L'investissement (travaux d'installationinclus) s'élève à environ 2,3 millionsd'euros. Son transfert futur vers le sitede l'hôpital sud, dans le cadre del'ouverture du nouveau CHU, a éténégocié dès son acquisition pour unmontant de moins de 50 000 euros.Enfin, le coût du contrat de ServiceAprès Vente en formule " tous risquesinclus " de cet équipement de dernièregénération, reste inférieur à celui del'IRM 1,5 Tesla précédemment installé,et n'est supérieur que de 10% à celui del'IRM Sud.

Cette installation s'est accompagnéed'un minimum de travaux d'adaptationdu local existant suffisamment vastepour accueillir la l'IRM 3 Tesla. Parailleurs, le constructeur s'est engagé àfaire évoluer l'IRM installé à l'HôpitalSud en décembre 2004 par une remiseau même niveau que les machinesactuellement installées : cette opéra-tion d'upgrade est programmée pour lemois d'octobre prochain.

Avec l'IRM 3 Tesla, les équipes de l'éta-blissement accèdent à un potentiel rared'expertises avancées et de recherchescliniques. La population picarde bénéfi-ciera ainsi des toutes dernières avan-cées médicales et technologiques dansl'un des domaines les plus innovants del'imagerie médicale.

La France totalise, à ce jour, moinsd'une dizaine d'équipements de 3 Teslaeffectivement accessibles aux équipesde radiologie pour réaliser des exa-mens de routine clinique. L'installationréalisée au CHU d'Amiens est la secon-de au Nord de Paris, après celle du CHUde Reims début 2006, et la premièreeffective (sans doute pour encore aumoins une année) de l'inter-région Nord-Ouest de la France (groupement G4).

D'après un article publié dans le journalinterne Reflets rédigé par ThierryVeleine : responsable du départementdes Ressources Biomédiacels etFrancis Peltier : cadre supérieur desanté - Pôle Imagerie

➔ EquipementHigh Tech

IRM de dernière générationAmiens

Cancer la médecine nucléaire surla piste des radiotraceurs Nancy

Robots chirurgicaux ultraperfor-mants Nice et Strasbourg

Page 23: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

23

de

ci

ne

e

t

pr

og

s

NancyCancer : la médecine nucléairesur la piste des radiotraceurs

Nancy mise sur la high tech : après lepremier Pet Scan, le robot chirurgicalet le cyclotron, l’établissement, soutenupar les collectivités territoriales,acquiert un deuxième Pet Scan dédié àla recherche clinique en imageriemoléculaire sur le petit animal.L’exploitation de cette nouvelle plate-forme est confiée à Posifit,Groupement d’Intérêt Economiqueayant le CHU pour partenaire.

A chaque pathologie, à chaque traite-ment son radiotraceur…

Si l’utilisation des TEP reste cantonnéeà la cancérologie, c’est faute d’avoir misau point de nouveaux traceurs radioactifs.Les labos de recherches en ont identifiéau moins une quinzaine, mais seul le FdG18 est jusqu’alors couramment utilisé.

La Maladie d'Alzheimer, de Parkinsonet les pathologies vasculaires céré-brales, voire cardiologiques pourraientêtre les grandes bénéficiaires de cesnouveaux traceurs que des équipescomme celles du projet Nancy-clotepvont pouvoir mettre au point. L’idée estde construire des mini Tep pour multi-plier les études sur modèles animaux,sans avoir à mobiliser les grossesmachines à usage humain.Naturellement, les études cliniques sui-vront, notamment les études multicen-triques dont l’intérêt est de mutualiserles résultats de plusieurs sites expéri-mentaux en même temps.

La région Grand-Est, à travers le pôlenancéien de recherche et les collabora-tions avec les CHU de l’interrégion, a sualler vite et monter une structure éco-nomique originale réunissant intérêtspublics et privés pour la recherche.

" D’ici à deux ans nous pourrons disposeren routine de cinq nouveaux traceurs "annonce le Pr Gilles Karcher, chef duservice de médecine nucléaire et direc-teur scientifique de Posifit, la société pri-vée qui sera associée au CHU via un GIE.

Cette avancée aura des incidences surles traitements. En comparant la fixa-tion du radiotraceur avant et après lespremières cures de chimiothérapie, onobtiendra aussi des informations surl’évolution de la maladie et l’efficacitédu traitement. Un progrès notablelorsque l’on sait que " 20% des patientsne répondent pas à leur traitement et

que cela prend des mois pour s’en rendrecompte " constate Gilles Karcher.

Autres développements envisagés :l’utilisation par des laboratoires phar-maceutiques dès les essais de phase II,c’est-à-dire durant l’étude d’efficacitéthérapeutique, des nouvelles moléculeset la recherche des doses optimales.

Il est même possible d’envisager defixer l’atome radioactif sur le médica-ment en développement afin de le suivreà l’intérieur du corps.

Cette recherche de pointe contribue audéveloppement d’une médecine plusindividualisée. L’inauguration de laplate-forme est prévue avant fin 2006.

D’après l’article de Catherine Ducruetpublié dans les Echos, le 14 juin 2006

Nice/StrasbourgRobots chirurgicaux ultra-performants

Considéré comme l'instrument à lapointe de la haute technologie chirur-gicale, le robot chirurgical Da Vinci Sest en fonction depuis juin 2006 àStrasbourg et octobre 2006 à Nice. Lerobot Da Vinci S commercialisé parla société Intuitive Surgical Inc seprésente comme une plate-formerobotique sophistiquée conçue pourpermettre des interventions chirurgi-cales complexes avec une approchemini-invasive.

Il rends possible des interventions surdes parties du corps jusque-là trèsdifficiles d'accès, sinon impossible àobserver ou à atteindre.

Cet appareil est composé d’uneconsole de chirurgien, d’un systèmevidéo haute performance et d’unchariot à quatre bras robotiques plusmobiles et plus maniables - avec unerotation de mouvement de 360° - que surle robot standard.

Plus compact, il peut rentrer danstoutes les salles d’opération. Il estégalement doté de logiciels de naviga-tion 3D plus performants permettantune présence simultanée à l’écran del’image en temps réel de l’opération, declichés extraits du dossier du patient etd’une reconstruction vidéo 3D de l’or-gane opéré. L’acte chirurgical est guidépar l’introduction d’une caméra sans

avoir recours à l’ouverture de l’abdo-men ou du thorax. La précision supé-rieure à celle de la main apporte aupatient moins de douleurs postopéra-toires, moins de saignements, moins derisques de complication et une hospita-lisation plus courte.

A Strasbourg, installé dans le pavillonde chirurgie A (Hôpital Civil), le robotchirurgical a une vocation multidiscipli-naire : la chirurgie urologique, digestive,vasculaire et gynécologique sont direc-tement concernées. L’investissements’élève à 1,6 million d’euros et son coûtde maintenance revient à 150 000 euros.Sur la base d’une centaine d’opérationspar an, le coût du fonctionnement durobot est estimé à 600 000 euros, main-tenance et amortissement compris. Uncontrat a été signé entre chaque équipeutilisatrice de chirurgie et la DirectionGénérale dans l’objectif de compenserle coût de fonctionnement par les éco-nomies réalisées dans le service.

A Nice, le Conseil Général a financé sonacquisition. La maintenance est assuréepar le CHU. Le robot fonctionne au blocopératoire de l’hôpital Archet 2.

Il existe huit robots de type Da Vinci enFrance mais seulement deux modèles Sen France.

Page 24: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

24

Ma

na

ge

me

nt

�Grenoblele projet d’établissement 2006-2010, un engagement collectif

Le projet d’établissement 2006-2010du Centre Hospitalier Universitaire deGrenoble, élément déterminant de sonavenir, intervient dans un contexte deréforme hospitalière. Fruit de la mobi-lisation de nombreux acteurs pendantdeux ans, il a été approuvé parl’Agence Régionale de l’Hospitalisationen juin dernier.

Ce projet d’établissement répond à 6axes de progrès tournés vers lepatient et le progrès médical, déclinésen plans d’actions opérationnels.

Poursuivre les réorganisations majeureset assurer la continuité des choix stra-tégiques du projet précédent : l'hôpitalcouple-enfant, l'institut de biologie et lamodernisation de l'hôpital Michallonsur le site Nord.

Renforcer les filières de soins au CHUet prioriser le développement de l'offrede recours du CHU (les urgences graves,la réanimation polyvalente, la cardiologieet la cancérologie) ainsi que l'adapta-tion de l'offre de proximité (gériatrie,psychiatrie) avec ses partenaires.

Améliorer l'efficience dans les prisesen charge en ambulatoire, essentielle-ment l'hospitalisation à domicile, l'anes-thésie et la chirurgie ambulatoire, ainsique les hôpitaux de jour. Il s’agit d’unaxe tranversal.

Mieux prendre en charge. Centré sur lepatient et impliquant l'ensemble despersonnels et pôles d'activité, cet axe

s’articule autour de trois projets aucoeur de l'accréditation : le projet deprise en charge du patient, la démarchede qualité et de sécurité des soins, ainsique la culture et la communication.

Garantir le progrès médical. Cet objec-tif s'appuie sur les axes forts de larecherche grenobloise, intégrés dansune politique de site (neurosciences,microbiologie, cancérologie, ingénieriede la santé) et reliés à l'ensemble desactivités de soins, qu'elles soient deréférence, de recours ou de proximité.

Rénover management et gouvernance,viser l'efficience, la responsabilisationet la participation de tous. Pour atteindrece but, le CHU a élaboré un projetsocial, un système d'informationaccompagnant les orientations straté-giques, des fonctions logistiques réno-vées, un management différent et unestratégie de financement au service de lamodernisation.

St EtienneLe nouveau visage du CHUde Saint-Etienne

Pour mieux répondre aux besoins de lapopulation, le Centre HospitalierUniversitaire de Saint-Etienne a définidepuis 2000 un vaste plan de moderni-sation dans le cadre de son projetd'établissement 2001-2006. Dès 2007,les activités de Médecine, Chirurgie etUrgences seront ainsi regroupées àl'Hôpital Nord dans de nouvelles ins-tallations et plusieurs infrastructuresexistantes sur ce site seront égale-ment entièrement rénovées. A terme,d'autres implantations sont prévuesdans les domaines de l'enseignementet de la recherche – en partenariat avecl'Université et les grandes écoles sté-phanoises (ex : École Nationale desMines de Saint-Etienne) constituant unvéritable pôle santé sur le campus hos-pitalo-universitaire Nord.

Une véritable stratégie de soins, d'en-seignement et de recherche se metainsi en oeuvre au service des patients.

Le nouvel Hôpital Nord

En 2007, le CHU–Hôpital Nord sera unensemble de 10 bâtiments de soinshomogènes (80 000 m2 de bâtimentsneufs), articulés autour d'un plateautechnique pour une meilleure qualité etune plus grande sécurité des soins.

La disposition des futurs bâtiments aété définie précisément en fonction duparcours du patient.

Le plateau technique (blocs opératoires,imagerie, stérilisation) est situé au centrede gravité des services actuels etfuturs. Les zones de consultation,regroupées sur deux étages, de part etd'autres d'un accueil principal, sont àproximité de leur secteur d'hospitalisa-tion. L'architecture a permis de séparerla circulation des consultants-visiteursdes patients hospitalisés.

Et le site de Bellevue ?

Le CHU–Hôpital Bellevue n'est pas enreste et sera d'ailleurs un axe prioritairedu prochain projet d'établissementcouvrant les années 2007-2012. Seront maintenus à Bellevue les activitésde Psychiatrie, la Médecine Physique etde Réadaptation, la Médecine du Sport,une activité de consultation de typepoliclinique / dispensaire en lien avec laville ainsi que les instituts de formation.

Un ensemble gériatrique sera construitdans un site paysager et à proximité ducentre-ville. Il regroupera les unités degériatrie de l'Hôpital la Charité, del'Hôpital Saint-Jean-Bonnefonds et lepavillon Trousseau.

La direction générale et les directionsfonctionnelles s'installeront égalementà Bellevue.

De taille comparable, ces deux entités,Nord et Bellevue, conserveront lemême nombre de lits mais proposerontainsi à l'horizon 2007, une nouvellerépartition des activités plus cohérentepour une prise en charge globale dupatient et plus en adéquation avec lesbesoins du bassin de population.

�� ➔ManagementManagement Projet d’établissementNouveaux CHRUNouvelle structuresEcologieInformation interneSystèmes d’information➔ Projet

d’établissementProjet en 6 axes GrenobleLe nouveau visage du CHU

St Etienne

Hôtel Dieu/Ile de Nantes, projetmédical et scientifique Nantes

Le Pôle Logistique Reims

Page 25: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

25

Ma

na

ge

me

nt

NantesHôtel-Dieu / Île de Nantes :Projet médical et scientifique

Afin d'accompagner le développementde ses activités, l'arrivée de nouvelleséquipes de recherche et le dynamismedémographique de l'agglomérationnantaise, le Centre hospitalier uni-versitaire de Nantes a engagé unambitieux schéma directeur généralà 15 ans sur la période 2003-2018.

Ce schéma directeur repose sur la réa-lisation d'un campus hospitalo-univer-sitaire en plein centre ville, entrel'Hôtel-Dieu, l'hôpital Saint-Jacques etde nouvelles implantations situées surl'Île de Nantes, concentrant toutes lesactivités de court séjour, fortementdépendantes des urgences et du plateaumédico-technique et nécessitant unebonne proximité avec les laboratoiresde recherche.

Ce projet s'appuie sur l'opportunitéofferte par le plan d'urbanisation de laville de Nantes qui déploie un grandprojet de développement urbain sur l'Îlede Nantes, à l'emplacement des frichesindustrielles des anciens chantiersnavals.

Le 26 juin 2006, le conseil d'adminis-tration du CHU a décidé d'engager lesopérations de construction du projet "Île de Nantes " sous forme de bailemphytéotique, ce qui permettra deconfier la conception, la construction,l'aménagement et la maintenance desbâtiments à un groupement de parte-naires.

Les nouveaux bâtiments qui devraientêtre mis en service en 2013 accueillerontles deux premiers instituts du CHU (tho-rax et ITERT*-urologie-néphrologie), leplateau technique correspondant, le pla-teau de biologie du CHU et l'Institut derecherche thérapeutique n°2.

Implanté sur l’Ile de Nantes, ce projetphare pour l'ensemble hospitalo-univer-sitaire regroupera, dans sa premièrephase, plus de 200 personnels derecherche, 90 médecins et 800 per-sonnels non médicaux. Il préfigurel'organisation future du CHU de Nanteset affiche clairement ses ambitionseuropéennes et sa volonté de devenirLE CHU de référence du grand Ouest.

*institut de transplantation et derecherche en transplantation

ReimsLe Pôle Logistique du CHU

Le pôle logistique du CHU réunit surun même lieu les services générauxjusqu’alors dispersés. Par ce regrou-pement le CHU optimise ses coûts deproduction et libère de l’espace au pro-fit des services cliniques et du plateautechnique sur le site principal.

Principes généraux du projet

Désormais le Pôle logistique regroupela restauration (Unité de ProductionCentralisée), la blanchisserie, la stérili-sation, la pharmacie (dispositifsMédicaux), les magasins Généraux, lamaintenance, les directions fonction-nelles du Pôle "Logistique-Equipements-Infrastructure " à savoirla Direction des Affaires Economiqueset Logistique, la Direction desEquipements et des RessourcesBiomédicales, la Direction des ServicesTechniques et des Travaux et laPharmacie Centrale (versant DispositifsMédicaux).

Une volonté de mutualisation des moyensa présidé à la mise en place du pôle :

• Moyens logistiques : mise en communde moyens de distribution par la centrali-sation induite (du parc automobile en poolau système de transport automatiquelourd).

• Moyens administratifs : mutualisationdes moyens pour répondre aux besoinscommuns des Directions Fonctionnellesdu Pôle Logistique-Equipements-Infrastructure et de la Pharmacie(accueil, secrétariat, éditique, locaux deréunion).

L’étude portant sur le financement dessurcoûts générés a permis d’identifierles gains de productivité qui pourrontêtre dégagés à partir des nouvellesorganisations mises en place. Les éco-nomies de gestion induites par leregroupement des activités sur unmême site ont été chiffrées à 1 023 000 €.correspondant à la suppression de29,5 ETP.

Intégration du Pôle Logistique dansune nouvelle politique de gestion desachats et de l’approvisionnement

La création du Pôle Logistique ne serésume pas à un simple regroupementde services ni même à une seule miseen commun de moyens. Elle impliqueune restructuration des directionsconcernées et l’expérimentation de ladélégation de gestion aux pôles médicauxdans l’esprit de la nouvelle gouvernance.

La restructuration du Pôle Logistique-Equipements-Infrastructure se feraautour d’une redistribution des attribu-tions des services qui le composentselon une segmentation en grandesfilières de produits (et non plus selonune simple logique comptable) ainsique par la fusion de la Direction desAffaires Economiques et Logistiques etde la Direction des Equipements et desRessources Biomédicales. Cette nou-velle segmentation permettra au CHUde Reims de saisir pleinement lesopportunités offertes par leGroupement National de CoopérationSanitaire pour les Achats Groupés.

L’expérimentation de la NouvelleGouvernance dans le domaine de ladélégation de gestion aux pôles médi-caux, couplée à la montée en puissancede l’e-Procurement, conduira indubita-blement à un accroissement de l’effi-cience de la " fonction achats ".

Page 26: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

26

Ma

na

ge

me

nt

Metz-ThionvilleNouvel Hôpital de Metz :Signature du marché deconception-réalisation

La signature du marché de conception-réalisation du nouvel hôpital de Metz,jeudi 29 juin 2006, est l’occasion pourle CHR de rappeler l’enjeu de cetteambitieuse reconstruction et l’origi-nalité de son concept.

L’exiguïté extrême de la parcelle surlaquelle est édifié l’hôpital Bon Secourset l’hétérogénéité de ses bâtiments ontamené les responsables du CHR à opterpour sa reconstruction sur un nouvelemplacement en extrémité du techno-pole, au sud de Grigy, le long de la RD955. C’est très précisément sur le sitedu château de Mercy d’une superficiede 11 ha que sera édifié le nouvel "hôpital-plots " de Metz d’une capacitéde 640 lits et places.

12 structures sont concernées par ledéménagement sur le site du nouvelhôpital

• l’Hôpital Bon Secours qui regroupe lesactivités de médecine chirurgie obsté-trique de court séjour (environ 650 lits)ainsi que le plateau médico-techniquelourd

• la Direction du Groupement des hôpi-taux de Metz,

• l’internat,

• l’hôpital Félix Maréchal qui accueilleles soins de suite et de rééducation,ainsi que la gériatrie

• la maison de retraite St Jean,

• la maison de retraite le Parc,

• la Direction Générale du CHR,

• les écoles de formation hospitalière,

• le bâtiment ALHOM (annexe logistiquedes hôpitaux messins),

• les laboratoires,

• l’unité centrale de production desrepas (cuisine centrale),

• la permanence d’accès aux soins desanté (PASS),

Un Hôpital placé sous le signe del’innovation

L’hôpital-plots : un concept novateur

Entre " hôpital monobloc " dont l’échel-le induit une certaine déshumanisationet " hôpital pavillonnaire " dont l’éclate-ment des fonctions n’est plus viableaujourd’hui, le concept retenu pour laconception du nouvel hôpital de Metzest celui d’un " hôpital plots ".

Ainsi la conception du nouvel hôpitalrepose sur l’identification de quatreensembles majeurs :

• un bâtiment médico-technique central

• un bâtiment chirurgical

• un bâtiment regroupant les activitésde neurologie et cardio-vasculaire

• un bâtiment regroupant les activitésd’hématologie, d’oncologie et depneumologie

Une architecture intérieure flexible etmodulaire

L’organisation du futur hôpital a étéentièrement repensée dans un butd’optimiser la qualité et les moyens.Pour atteindre cet objectif, des prin-cipes majeurs ont été développés :

• les plateaux d’hébergements sontflexibles et modulaires

• regroupement des chambres enmodules de 11 à 12 lits (unités de 22 à24 lits pour optimiser l’organisation soi-gnante)

• " modularité " des secteurs d’hospita-lisation, flexibilité d’attribution des litsen fonction des évolutions d’activité

• les locaux de consultation sont situésau rez-de-chaussée de chaque bâti-ment (aisément accessibles auxpatients externes) et séparés deslocaux d’hébergement

• possibilité d’une extension à terme dubâtiment médico-technique central

Une procédure originale : le groupe-ment entrepreneur-concepteur

La construction du nouvel hôpital de Metzse fait dans le cadre d’une procédurenovatrice appelée " conception-réalisa-tion ". Le maître d’ouvrage (ici le CHRMetz-Thionville) choisit simultanémentun groupement entrepreneur-concepteuret conclut avec ce groupement un marchéunique. Le groupement se voit confierpar contrat l’entière responsabilité deconcevoir, réaliser, et de mettre en ser-vice le bâtiment, destiné à répondre aubesoin exprimé par le maître d’ouvrage.

Le 16 décembre 2005, le DirecteurGénéral, personne responsable dumarché, retenait le projet du groupe-

ment Pertuy Construction, Quille, Etip,Aart-Farah, architectes associés,Thales Engineering et Consulting, ACIngénierie Lorraine parmi les 4 candidats.

Dans une procédure de constructionpublique classique le maître d’ouvragechoisit successivement un maîtred’œuvre (l’architecte) chargé de laconception de l’ouvrage et du suivi duchantier puis les entreprises pour réali-ser les travaux. Le maître d’œuvre estalors investi de la mission de suivi de labonne exécution des marchés de tra-vaux conclus entre le maître d’ouvrageet les entreprises.

Fiche d’identité du CHR

20ème CHRU par son activité, le CentreHospitalier Régional de Metz-Thionvilleest situé dans le département de laMoselle, le plus peuplé et le plus densede la Lorraine. L’établissement assurel’ensemble des disciplines spécialiséespour les 550 000 habitants de sa zoned’attraction.Nombre de lits : plus de 2 000 Personnels : 4 595 agentsDépenses d’investissement 2005 : 17 543 910 eurosDépenses d’exploitation 2005 : 311 874 157 euros

Historique

En 1976, les Conseils d ’Administrationdu CH de Metz et du CH de Thionvilledécident de fusionner leurs établisse-ments en un établissement hospitalierinter-communal.

Le 3 Mai 1977, Madame Simone VEIL,Ministre de la Santé et de la Familleérige cette structure, composée de 9établissements distincts en CHR.

En 2005, le CHR Metz-Thionville estcomposé de 7 établissements :

• à Thionville : l’hôpital Bel Air, l’hôpitalBeauregard et le Pavillon Dim Saillet

• à Metz : l’hôpital Bon Secours, l’hôpitalFélix Maréchal, la maison de retraite leParc, la maison de retraite St Jean

➔ NouveauxCHRU

Nouvel Hôpital de Metz

Metz-Thionville

Le ministre apporte son soutien auprojet de recionstruction Orléans

Page 27: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

27

Ma

na

ge

me

nt

OrléansLe Ministre apporte son soutien auprojet de reconstruction du CHR

Lors de sa visite au CHR, le 15 septembre2006, Xavier Bertand, Ministre de laSanté et des Solidarités, a reconnu lecaractère " incontournable et indispen-sable " du projet de reconstruction duCHR qualifié de "plus gros chantier de larégion Centre pour les années à venir etd’un des plus gros chantiers hospita-liers publics du début du siècle. "

Accordant un " financement national pourun projet majeur ", le Ministre a octroyéau CHR un accroissement de sa basebudgétaire reconductible de 25 millionsd’euros, déjà augmentée de 8,5 millionsd’euros par l’Agence régionale.

Mentionnant les points forts du projet,le ministre a salué la démarche démocra-tique qui a accompagné son élaborationet la large concertation qui a prévalu auchoix de son implantation, à 10 km au Sudd'Orléans.

Sensible aux économies générées par lasuppression des doublons notammenten matière d’imagerie médicale et par lamutualisation des lignes de garde, leministre a rappelé les efforts de gestionqui ont permis au CHR de retrouver unéquilibre budgétaire en 2005.

Enfin, après avoir cité les structures depointe telle la neurochirurgie qui éten-dra ses activités à la traumatologie etl’excellence de la rhumatologie, leministre a insisté sur les grands axesdu projet médical :

• la cancérologie avec un plateau tech-nique de haut niveau complété par l’ac-quisition d’un Petscan en avril 2007,dans le cadre du plan hôpital 2007

• La périnatalité avec la mise en placed’un SMUR néonatal dans le cadre d’unsystème régional de régulation desurgences pédiatriques et d’un réseaude périnatalité en parfaite coopérationavec le CHU de Tours. A noter que lamaternité du CHR est une des plusgrandes de France.

• En gériatrie, le CHR, précurseur dansla mise en place d’une filière géria-trique en région Centre, dispose detoute la palette des disciplines néces-saires à la prise en charge des personnesâgées y compris les équipes mobilesd’intervention.

Ce projet " global et ambitieux " selonles termes du Serge Grouard, député-maire d’Orléans, répond aux besoins dela population et apporte une solution àla configuration peu évolutive du site deLa Source.

CaenCaen, premier CHU à signer unbail emphytéotique

Pour assurer la conception, laconstruction, le financement, l'exploi-tation et la maintenance du futur hôpi-tal "Femmes-Enfants-Hématologie"(F.E.H.), le CHU de Caen a eu recours àun partenariat public-privé (P.P.P.)dans le cadre d'un bail emphytéotiquehospitalier (B.E.H.). Pièce maîtresse duplan directeur du CHU de Caen, cet éta-blissement regroupera à l'horizon 2009,sur le site unique de Côte de Nacre toutesles activités de médecine, chirurgie etobstétrique de l'établissement nécessi-tant le recours au plateau technique.

Brigitte LE BRETHON, Présidente duConseil d'Administration du CHU,Député-Maire de la ville de Caen etPierre RAYROLES, Directeur Général duCHU ont présenté le projet et son finan-cement à la presse, le jeudi 1er juin2006, en présence de Christophe LIROT,Président de "Nacre 2008" (groupementlauréat) et Jean-François BONNE,Architecte.

Lancée au printemps 2004, la procédurede consultation s'est conclue en février2006, par l'approbation en Conseild'Administration du CHU de l'offredéposée par le groupement "QUILLEABN-AMRO". La signature du contratest intervenue, en mars 2006, avec lasociété "Nacre 2008" regroupant troispartenaires (ABN-AMRO, QUILLE,EXPRIMM), porteurs du projet. "Nacre2008" mettra à disposition du CHU deCaen, pendant 25 ans, un ouvrage dura-blement adapté à sa mission hospitalière.Les travaux devraient débuter à l'au-tomne 2006 et s'achever en avril 2009.

Le futur hôpital "Femmes-Enfants-Hématologie", d'une superficie de34 000 m2 aura une capacité d'accueilde 345 lits répartis sur quatre étages.Les dépenses globales d'investissementpour cette opération ont été évaluées à89 millions d'euros H.T. Le C.H.U. s'ac-quittera d'un loyer annuel de l’ordre de 10

millions d’euros grâce à un financementaccordé dans le cadre du Plan Hôpital2007.

L ' h ô p i t a l " F e m m e s - E n f a n t s -Hématologie" permettra demain à laville de Caen, de continuer à se prévaloird'un service public hospitalier perfor-mant, garantissant à l'ensemble de laRégion une très grande qualité de soinset d'enseignement médical.

LilleAndré Fourrier,1er hôpital spécialisé dans les maladiesinfectieuses

Etablissement de référence contre lesrisques nucléaire, radiologique, biolo-gique et chimique pour les 5 départe-ments de la zone de défense Nord(59,60,62,80,02), le CHRU a pris l'ini-tiative de construire une structurespécialisée dans l'accueil et la priseen charge des patients atteints depathologies infectieuses. Inauguréle 19 mai 2006, l'hôpital AndréFourrier, haut en technologie, consti-tue un axe essentiel à la mise enoeuvre de la politique de Préventionet gestion du risque infectieux,prévue dans le cadre du projetd'établissement 2004-2008 duCHRU de Lille.

20 lits hautement spécialisésCette nouvelle structure composée de20 lits de niveau 3 aura pour vocation laprise en charge d'une part des patientsprésentant une pathologie infectieuseainsi que des patients infectés par desbactéries Multi-Résistantes (BMR), etd'autre part, conformément à la missiondu CHRU, des patients relevant de situa-tions épidémiques ou de risque biolo-gique terroriste. En effet, au-delà despathologies infectieuses, intervient lanécessité pour les établissements desanté de faire face à un risque biologiqueprovoqué (attaque terroriste, variole,SRAS etc …).

Les 20 lits de l'hôpital André Fourrierpourront être réquisitionnés et repré-senteront un volant de sécurité pour leCHRU.

Le CHRU de Lille poursuit donc l'amé-lioration de son organisation en cedomaine tout en se mettant au servicede la région Nord-Pas de Calais etPicardie.

Coordination structurée en infectiologie L'offre de soins régionale en infectiologienécessitant une coordination structurée,le CHRU de Lille et le CH de Tourcoing,

➔ Nouvellesstructures

1er CHU à signer un bail emphytéotique Caen

André Fournier, 1er Hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses Lille

��

Page 28: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

28

Ma

na

ge

me

nt

ont mutualisé leurs compétences et leurinfrastructure logistique dans le cadred'un groupement de coopération sanitaire,en cours de création.

BrestLes dix ans de la Cavale Blanche

Le 8 janvier 1996, l'hôpital de la CavaleBlanche ouvrait ses portes ! " Ce nou-veau pôle de vie allait bouleverserl'aménagement urbain de Brest encréant ex-nihilo un complexe hospita-lier digne du 21ème siècle, à la pointe dela Bretagne. " commente LouisRolland, Directeur Général. En 2006, leCHU s'affirme comme un atout essen-tiel pour l'agglomération " Avec l'océa-nographie, les sciences et technolo-gies de l'information et de la communi-cation, il constitue l'épine dorsale dudispositif de recherche et développe-ment brestois. " constate avec fiertéFrançois Cuillandre, Maire de Brest.

Les déplacements ne sont pas lesmoindres des évolutions induites parson implantation au nord-ouest de lamétropole poursuit le Président duConseil d'Administration : " un axe fortde transports en commun reliantl'Hôpital de la Cavale Blanche àl'Hôpital Morvan et au centre ville etdesservant le quartier de Bellevue etdifférents pôles universitaires, a permisde tenir compte des nouvelles attentesdes brestois en matière de déplacementsur ce secteur de la ville et d'intégrer àcelle-ci la nouvelle dynamique crééepar le nouvel établissement. (…) ".

Aujourd'hui, le succès est au rendez-vous. Une activité en nette progressiondepuis 1996 : plus de 3 000 admissionssupplémentaires, disciplines médicaleset chirurgicales confondues soit en2005, 47 000 entrées et une augmenta-tion de 2 500 interventions chirurgicalespour un total de 10 000 interventionsannuelles, une explosion du nombre devenues en consultations et soins externes,une très forte progression du nombre depassages aux Urgences (de 30 000 àplus de 40 000 en 10 ans)… L'envers dela médaille, car il en faut toujours un :des déplacements longs pour le per-sonnel, la difficile régulation thermiquedes espaces vitrés et la nécessitéd'améliorer le stationnement et l'accueildes personnes handicapées…

Désormais, la problématique n'est plusde donner de l'oxygène au CHU. " Dans

un contexte fort de restriction budgétaire,il faut impérativement concilier (ouréconcilier) les différentes logiques(logique médicale, logique de gestion,logique du patient, du client dirontcertains) et donc réadapter son fonction-nement et réinventer son organisation. "déclare Jean Urvois, Directeur del'Hôpital de la Cavale Blanche

Historique

L'hôpital pavillonnaire Morvan, édifié en1934 sur un terrain de 7 ha en lisière del'agglomération brestoise, fut promuCentre Hospitalier en 1960 puis CentreHospitalier Régional en 1966. LabelliséCHRU la même année avec la créationd'une faculté de médecine à proximité,l'établissement connaîtra un bel essor.Mais le développement des disciplinesspécialisées, l'augmentation des équipe-ments notamment en plateau technique,la croissance exponentielle du personnelnon médical et du personnel médicalnécessitent des surfaces supplémen-taires. En 1975, décision est prise deconstruire un nouveau site sur un terrainde 22 ha à la Cavale Blanche. Durant 8mois, 250 médecins, techniciens, admi-nistratifs participent à l'élaborationd'un document de 1 200 pages !

Résultat : le projet visionnaire de l'ar-chitecte Henri Chauvet. L'hôpital estpensé pour offrir au malade les condi-tions d'un séjour confortable (douchesindividuelles, lits électriques, cafétéria,boutique…) et au personnel, un cadre detravail agréable (locaux fonctionnels,circulations facilitées…). Sont privilégiésl'échelle humaine des bâtiments, leurinsertion dans l'environnement, laproximité des services les uns par rap-port aux autres, le caractère aéré etlumineux grâce aux patios ainsi que l'or-ganisation des volumes : ni trop com-pacts ni trop éclatés malgré les 10 300 m2

de plancher.

L'Hôpital de la Cavale Blanche s'estouvert 20 ans après le choix du terrainet 13 ans après la sélection du cabinetd'architecte !

D'après le dossier " Les 10 ans de laCavale Blanche " publié dans le n°45,juillet 2006 de Pulsations, journal internedu CHU de Brest.

LimogesUn traitement plus écologiquedes déchetsDepuis fin 2005, le système d'incinéra-tion des Déchets d'Activités de Soins àRisques Infectieux (DASRI) du CHU deLimoges a été remplacé par un systèmede banalisation de type ECODAS.

Le choix de banaliseurs de déchetstype ECODAS

Fin septembre 2002, le Ministère del'écologie et du développement durablesignait un arrêté prévoyant un renforce-ment des normes d'exploitation desincinérateurs applicables aux installa-tions existantes à compter du 28décembre 2005. Le CHU de Limogesdisposant d'un incinérateur destiné autraitement de la production régionalede DASRI, sa direction des affaireséconomiques et de l'environnement etla Direction des travaux et du systèmed'information se saisirent immédiate-ment du dossier.

Après plusieurs mois d'analyse desincidences environnementales, tech-niques, et économiques de chacune dessolutions, le choix d'un système debanalisation des déchets de type ECODASs'est imposé. Une décision suivie d'unepremière installation de 3 machinesECODAS en octobre 2003 avec pourobjectif de tester et fiabiliser le nouveauprocédé. Avec le quatrième banaliseurde même type installé en octobre 2005 ,le CHU dispose d'une capacité globalede traitement conforme aux besoinsrégionaux actuels. Au début décembrede la même année, le CHU de Limoges"débranchait " définitivement son inci-nérateur et répondait ainsi avecquelques semaines d'avance aux nou-velles dispositions environnementales.

Le procédé. Après introduction à l'inté-rieur d'une cuve de 2 000 litres, lesdéchets infectieux sont broyés puis"stérilisés" via un traitement à vapeur à138° C et 3,8 bars pendant 10 minutes.A l'issue de cette opération, on récupè-re alors des déchets se présentant sousla forme de copeaux "stériles" : lesdéchets précédemment qualifiés d'in-fectieux et donc à risques sont alorsselon la réglementation assimilables àdes ordures ménagères. Reste à lescompacter puis les acheminer pourpartie vers l'usine d'incinération dedéchets ménagers de Beaubreuil, àmême d'assurer leur destruction.

➔ Ecologie

➔ Anniversaire

Page 29: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

29

Ma

na

ge

me

nt

Un système plus respectueux de l'environnement et plus économique

Respect environnemental. Ce nouveausystème ne présente que des avan-tages. En effet, non seulement le traite-ment in situ des déchets d'activité desoins à risques (DASRI) supprime tousles aléas inhérents au transport dedéchets dangereux par route vers unautre site, mais en plus la technique debanalisation de ces déchets se traduitpar une absence totale de rejets atmo-sphériques polluants. De plus la nou-velle machine est silencieuse.

Economique. Le coût de revient du trai-tement des déchets à risques infectieuxpar le CHU de Limoges est aujourd'huide l'ordre de 460 € par tonne (un mon-tant amené vraisemblablement à dimi-nuer dans le temps). Soit ce que lui fac-turerait une entreprise externe dûmentéquipée pour le même type de presta-tion…à la seule différence, que le CHUde Limoges devrait alors aussi s'affran-chir des coûts très significatifs liés autransport de déchets infectieux àrisques vers un centre plus éloigné, telque l'unité Prociner sis à Bassens (33),installation à ce jour la plus proche deLimoges.

Des avantages environnementaux etéconomiques qui n'ont pas non pluséchappé aux clients du centre de trai-tement du CHU de Limoges : Aux 1 600tonnes de déchets produits par sesservices s’ajoutent 1 400 tonnesconfiées par différents établissementsmédicaux de la région (autres hôpitaux,cliniques et secteurs diffus : médecinslibéraux, infirmières libérales, vétéri-naires, dentistes, laboratoires d'ana-lyses médicales, …). C'est donc bientoute la région qui profite des infra-structures du CHU de Limoges, lui-même intéressé par une telle missionde service public qui lui permet d'opti-miser la rentabilité de son installation.

La recherche de solutions respectueusesde l'environnement fait bien partied'une volonté plus globale du CHU deLimoges. La récente mise en place d'unsystème de collecte et de traitementdifférencié des déchets en fonction deleur nature (à risques infectieux ou non)au niveau de 3 services de soins et sagénéralisation programmée dans letemps s'inscrivent dans cette démarche.

ParisAP-HP Mag, riche en vitamines,à prendre 1 fois tous les 2 mois

Avec ses 110 000 exemplaires, AP-HPMag est le plus gros tirage de la pressehospitalière. En février 2006 l'AP-HPMagazine a fait peau neuve. Après cinqmois de gestation une nouvelle versionest née, centrée sur la stratégie del'AP-HP et sur le projet social et pro-fessionnel. " Vecteur de changement,la nouvelle version " donne du sens àl'AP-HP ", elle s'appuie sur le planstratégique tout en l'accompagnant. "Si la publication se doit d'informer, ellese doit aussi d'être impliquante, expli-quer les tenants et les aboutissantsdes grands projets et lier les objectifsde terrain au plan stratégique. L'AP-HPMag se veut aussi vecteur d'apparte-nance à l'AP-HP en valorisant les suc-cès et les innovations des équipes"résume Yves Harel, Directeur de lacommunication interne.

Une campagne d'écoute des personnelsmenée en 2004 avec le cabinet IDRHauprès d'environ mille personnesappartenant à tous les emplois et tousles hôpitaux de l'AP-HP a révélé un sentiment d'isolement et une visionautocentrée sur leur service ou sur leurétablissement. Frilosité endémique,repli sur le métier... le diagnostic faitaussi état de difficultés à se projeter dansl'avenir et à " raisonner organisation ".

" Nous avons tout remis à plat, nonseulement le support phare de l'AP-HPmais aussi les relations entre le siège etles responsables de communication denos 38 sites " déclare Yves Harel.

Une vision dynamique et stimulante del'AP-HP ! La communication internes'est donné pour objectif d'aider lepersonnel à s'approprier les orienta-tions du Plan stratégique ainsi que lesréformes, en faisant l'effort d'informeret d'expliquer davantage. A nous defournir des repères porteurs et structu-rants pour que les agents, soutenuspar les cadres de proximité, partici-pent au renouveau de l'institution.

La création de 4 groupes hospitalo-uni-versitaires Nord, Sud, Ouest et Estbouleverse en profondeur les habitudesde travail et les modes de fonctionne-ment. Ces changements s'annoncent

d'autant plus déstabilisants qu'ils sedéroulent sur fond de réformes hospita-lières de grande ampleur. " Les agentsdoivent mieux identifier ce que l'onattend d'eux. A nous de leur montrer lesaspects positifs de cette modernisationet de rappeler que cette évolution estcompatible avec leurs valeurs. " com-mente Yves Harel.

Dans ce contexte, AP-HP Mag se posi-tionne comme l'élément moteur d'unvaste dispositif allant de la mutualisa-tion des productions des 39 services decommunication au décryptage du planstratégique en passant par l'observationrégulière du climat social et le soutiendes cadres.

Au sommaire, 3 univers- Une institution / des hommes et desfemmes- La stratégie- La prise en charge des patients

Directeur de la publication Yves Harel Rédacteur en chef Jean-Michel Forestier Rédactrice en chef adjointe AmandineCharter Equipe rédactionnelle quatre journa-listes et trois pigistes Tirage 110 000 exemplaires routés àl'adresse des personnels

➔ Informationinterne

Page 30: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

30

Ma

na

ge

me

nt

ToulouseLe dossier patient informatisé :LA priorité 2006

30 millions d'euros vont être investisdans la mise en place du dossierpatient informatisé : priorité 2006 duprogramme qualité du CHU et projetemblématique du nouveau schémadirecteur des systèmes d’information.Explication sur les modalités du choixet présentation des fonctionnalités dela solution Orbis.

Le Pr Franck Boutault, chef du servicede chirurgie maxilo-faciale de Purpanpréside la Commission du dossierpatient. Sa réflexion a été nourrie parles travaux du Département du dossierpatient et par des visites sur d'établis-sements. Résultat : le 7 février 2006, lacommission retenait à l'unanimité lasolution Orbis. Ce système permet detraiter le dossier patient dans ses troiscomposantes – le dossier médical, lesprescriptions et le dossier de soins –par un dossier unique, informatisé,ouvert sur l’extérieur (médecins de villeet secteur libéral) et répond aux normesdu dossier médical personnel initié auplan national. La forte intégration de lasolution Orbis prévoit une " couverturefonctionnelle " de la totalité des procé-dures de prise en charge du patient :admission (une seule saisie identitaire),élaboration et historique du dossiermédical (y compris les prescriptionsmédicales et la gestion des rendez-vous), établissement et gestion du dos-sier de soins, liaison avec les plateauxtechniques et les prestataires médico-techniques du CHU, liaison avec la

logistique (repas, commande de trans-port patient), liaison avec le " portailmédical " (réseaux de soins ville-hôpital,liaison avec le dossier médical person-nel), ainsi que tout le versant médico-économique essentiel pour la TAA.

La nouvelle organisation de la DIHL’optimisation d’un tel outil exige delourds investissements en infrastructuretechnique : réfection complète duréseau filaire et déploiement du WIFI(connexion sans fil), renouvellement duparc de micro-ordinateurs, achat deserveurs dimensionnés et sécurisés,création d’une nouvelle fonction, l’as-sistance maîtrise d’ouvrage. En appui,un pôle intégration assure la cohérenceopérationnelle du système d’informa-tion hospitalier.

Des équipes dédiées à l’accompagne-ment et à la formation des utilisateurs

L’année 2006 est consacrée au renou-vellement de l’existant, à la récupéra-tion des données ainsi qu’à l’équipe-ment d’un pôle pilote. Le déploiementpar pôle de l’intégralité du dispositifdébutera en novembre 2007.

La DIH a créé une équipe spécialementdédiée à la fonction " Infrastructure :poste de travail ", dont la responsabilitéest confiée à Stéphane Lefèvre : " Ils’agit, confirme-t-il, de mettre enœuvre une politique qui aboutisse, en2010, au renouvellement de l’intégralitédu parc informatique du CHU. " Pourune meilleure traçabilité, toutes lesdemandes seront centralisées, jusqu’àla vérification d’aptitude finale lors del’installation dans les services. Uneforte assistance et un accompagnementdes utilisateurs sont prévus lors de lamise en place d’Orbis : près de 1 500journées d’assistance assurées par leséquipes d’Agfa, le fournisseur du logi-ciel, comprenant une formation de l’en-semble des utilisateurs. Et, pour toute

la durée du déploiement, une équiped’assistantes fonctionnelles de la DIHspécialement formées pour leur mis-sion auprès des utilisateurs.

Simplification : le mot d’ordre du nou-veau schéma directeur

Simplifier, stabiliser, optimiser le sys-tème d’information hospitalier, tel estl’objectif du nouveau schéma directeurà travers la mise en œuvre prioritaire dudossier patient informatisé :

• un dossier unique et homogène, véri-table portail médical d’accès au serviced’information hospitalier ; un contenantstructuré qui améliore la continuité dessoins en intégrant à une base communeles spécificités des spécialités médicales ;

• une information de qualité, suppressiondes recopies (sources d’erreurs), lecontrôle de la cohérence des saisies etl’assistance aux utilisateurs ; un partagedynamique de l’information, l’utilisateurétant averti qu’une information nécessai-re est disponible (workflow*) sans avoir àperdre le temps de la rechercher lui-même, comme c’est le cas actuellement ;

• une traçabilité rigoureuse et uneergonomie qui intègre harmonieuse-ment l’outil informatique au quotidiendes soignants.

*Vous avez dit workflow ?

L’approche workflow consiste à associerles flux d’informations et les tâchesdans le processus de prise en chargedu patient : l’intervention de chaqueprofessionnel de santé est condition-née par celles qui l’ont précédée etconditionne la suivante. L’architectureinformatique du logiciel intègre toutes leshypothèses de recueil et de transmissionde l’information durant le parcours dupatient.

La qualité du workflow fait partie des troiscritères qui ont " emporté la décision " enfaveur de la solution Orbis.

➔ Systèmed’information

Page 31: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

31

Urgences8 millions d’appels gérés par les Centres 15

282 282 appels gérés par les Centres anti-poison

3,2 millions de personnes accueillies dans les services

d’urgences (+ 8%)

Soins 4,7 millions de personnes hospitalisées

en court séjour (+ 6%)

126 227 séjours d’accouchements (+ 10%)

1,7 million de personnes hospitalisées pendant moins de 24h

17 millions de consultations (+ 5%)

1,1 million de séances (+ 2 %)

16,6 millions journées d’hospitalisation MCO (+ 12%)

InnovationsMontant des budgets accordés dans le cadre de l’appel d’offres

national sur les innovations diagnostiques et thérapeutiques :

10 millions

Recherche704 brevets déposés entre 2003et 2005 soit une moyenne de

235 brevets déposés par an

1 593 Programmes Hospitaliers de Recherche Clinique

(PHRC) sur 2003, 2004 et 2005 soit 531 PHRC par an en moyenne

95 104 publications entre 2000 et 2005 soit une moyenne de

15 800 publications par an

89 228 patients inclus dans des essais cliniques en 2005 (+21%)

67 centres de référence

60 Instituts Fédératifs de Recherche

625 équipes labellisées en 2005

86 structures d'aide et de conseil aux investigateurs

Enseignement44 facultés de médecine

16 facultés d’odontologie

4 667 médecins enseignants (PU-PH, MCU-PH,

CCA-AHU-PHU, universitaires mono-appartenants)

16 904 étudiants (1ère à 5ème année de médecine) (+ 11%)

12 202 internes (+ 3%)

276 écoles spécialisées (sages-femmes, infirmières…)

CHU : les chiffres clés 2005(Entre parenthèses, les évolutions par rapport à 2004)

Bases de données de Lille et de Poitiers

Accréditation / Certification27 CHU ont satisfait la procédure d’accréditation V1

4 CHU sont en cours de V1

2 CHU ont déjà satisfait la V2

Effectif288 511 personnels équivalent temps plein (+7%)

dont 30 000 praticiens (médecins et internes)

12 456 emplois créés 2003 à 2005 : soit 4 152 par an

Lits et places57 138 lits d’hospitalisation en MCO

5 207 places et postes en MCO : (+12%)

soit 8 % de l’ensemble des lits et places

Budget 200520 milliards d’euros - compte administratif

(groupes 1 à 4)- (+ 3,6%)

17 établissements présentant un compte administratif

en déficit pour un montant de 141 millions d’euros

2 milliards d’euros d’investissements

Page 32: RESEAU CHU n° 22

�Réseau CHU - Novembre 06

32

Réa

lisa

tion

: col

or 3

6 -

Tél.

02 5

4 26

00

16

��coordonnées Réseau CHU n°22 - Nov. 2006En gras, les CHU qui adhérent à Réseau CHU.

Amiens EElliissee AANNSSAARRTTCCHHUU dd''AAmmiieennss PPllaaccee VViiccttoorr PPaauucchheett 8800000000 AAmmiieennss TTééll :: 0033 2222 6666 8800 1122FFaaxx :: 0033 2222 6666 8800 1199 eelliissee..aannssaarrtt@@cchhuu--aammiieennss..ffrr

AngersAAnniittaa RREENNIIEERR CCHHUU dd’’AAnnggeerrss 44,, rruuee LLaarreeyy 4499003333 AAnnggeerrss cceeddeexx TTééll :: 0022 4411 3355 5533 3333FFaaxx :: 0022 4411 3355 5533 5555 aannrreenniieerr@@cchhuu--aannggeerrss..ffrr

BesançonSSoopphhiiee MMUURRAACCCCIIOOLLIICCHHUU BBeessaannççoonn22,, ppllaaccee SSaaiinntt JJaaccqquueess2233003300 BBeessaannççoonn CCeeddeexx TTééll :: 0033 8811 2211 8866 2266FFaaxx :: 0033 8811 2211 8877 1155ssmmuurraacccciioollii@@cchhuu--bbeessaannccoonn..ffrr

BordeauxFFrrééddéérriiqquuee AALLBBEERRTTOONNIICCHHUU BBoorrddeeaauuxx1122 rruuee DDuubbeerrnnaatt 3333440044 TTaalleennccee CCeeddeexxTTééll.. 0055 5566 7799 5533 4422 FFaaxx 0055 5566 7799 4488 8855 ffrreeddeerriiqquuee..aallbbeerrttoonnii@@cchhuu--bboorrddeeaauuxx..ffrr

BrestIIssaabbeellllee GGOOUURRMMEELLEENN CCHHUU BBrreesstt 55,, aavv FFoocchh2299660099 BBrreesstt cceeddeexx TTééll :: 0022 9988 2222 3399 3355FFaaxx :: 0022 9988 2222 3344 9988 iissaabbeellllee..ggoouurrmmeelleenn@@cchhuu--bbrreesstt..ffrr

CaenEEvveellyynnee HHAAMMOONN--PPHHIILLIIPPPPEECCHHUU CCaaeennAAvv,, CCôôttee ddee NNaaccrree1144003333 CCaaeenn cceeddeexxTTééll :: 0022 3311 0066 5522 6633FFaaxx :: 0022 3311 0066 4499 6622hhaammoonnpphhiilliippppee--ee@@cchhuu--ccaaeenn..ffrr

Clermont-FerrandDDoommiinniiqquuee MMAARRCCHHEESSSSEEAAUUCCHHUU CClleerrmmoonntt--FFeerrrraanndd5588 rruuee MMoonnttaalleemmbbeerrtt6633000033 CClleerrmmoonntt--FFeerrrraanndd cceeddeexx 11TTééll :: 0044 7733 7755 1100 8877FFaaxx :: 0044 7733 7755 1100 9922 ddmmaarrcchheesssseeaauu@@cchhuu--cclleerrmmoonnttffeerrrraanndd..ffrr

DijonAAllaaiinn LLAALLIIEECCHHUU ddee DDiijjoonn11,, BBdd JJeeaannnnee dd''AArrccBBPP115544222211003344 DDiijjoonn CCeeddeexxTTééll :: 0033 8800 2299 3366 2288FFaaxx :: 0033 8800 2299 3344 2211 aallaaiinn..llaalliiee@@cchhuu--ddiijjoonn..ffrr

Fort-de-FranceYYoollèènnee PPEERRRROONNNNEETTTTEE--DDAAVVIILLAACCHHUU FFoorrtt--ddee--FFrraanncceeBBPP 6633229977226611 FFoorrtt ddee FFrraannccee cceeddeexx TTééll :: 0055 9966 5555 2222 3300FFaaxx :: 0055 9966 7755 8844 0022yyoolleennnnee..ppeerrrroonnnneettttee--ddaavviillaa@@

cchhuu--ffoorrttddeeffrraannccee..ffrr

GrenobleSSttéépphhaanniiee PPIIOOCCHHEECCHHUU GGrreennoobbllee3388770000 LLaa TTrroonncchhee TTééll :: 0044 7766 7766 5500 9988

0044 7766 7766 5500 1188FFaaxx :: 0044 7766 7766 5522 1144 SSPPiioocchhee@@cchhuu--ggrreennoobbllee..ffrr

LilleSSaannddrriinnee DDEELLAABBYYCCHHRRUU ddee LLiillllee22,, aavv OOssccaarr LLaammbbrreett5599003377 LLiillllee cceeddeexx TTééll :: 0033 2200 4444 4499 1122FFaaxx :: 0033 2200 4444 5522 7711 ss--ddeellaabbyy@@cchhrruu--lliillllee..ffrr

LLiimmooggeessPPhhiilliippppee FFRRUUGGIIEERRCCHHUU ddee LLiimmooggeess22,, AAvv MMaarrttiinn LLuutthheerr--KKiinngg8877004422 LLiimmooggeess CCeeddeexxTTééll :: 0055 5555 0055 6666 9944FFaaxx :: 0055 5555 0055 66666677pphhiilliippppee..ffrruuggiieerr@@cchhuu--lliimmooggeess..ffrr

LyonDDaanniieellllee GGIIMMEENNEEZZHHoossppiicceess CCiivviillss ddee LLyyoonn33,, qquuaaii ddeess ccéélleessttiinnss6699222299 LLyyoonn cceeddeexx TTééll :: 0044 7722 4400 7700 3300FFaaxx :: 0044 7722 4400 7722 3300 ddaanniieellllee..ggiimmeenneezz@@cchhuu--llyyoonn..ffrr

MarseilleDDeenniiss BBUURRGGAARREELLLLAAAAssssiissttaannccee PPuubblliiqquuee -- HHôôppiittaauuxx ddee MMaarrsseeiillllee8800.. rruuee BBrroocchhiieerr1133335544 MMaarrsseeiillllee cceeddeexx 55 TTééll :: 0044 9911 3388 2200 2200FFaaxx :: 0044 9911 3388 2200 0022 DDeenniiss..BBuurrggaarreellllaa@@mmaaiill..aapp--hhmm..ffrr

Metz-ThionvilleVVéérroonniiqquuee DDEE FFLLOORRAAIINNEECCHHRR ddee MMeettzz--TThhiioonnvviillllee66 rruuee CChhaarrlleess AAbbeellBB..PP.. 8811006655557700 3388 MMeettzz cceeddeexx 11TTééll :: 0033 8877 5555 7799 0044FFaaxx :: 0033 8877 5555 3399 6600vv..ddeefflloorraaiinnee@@cchhrr--mmeettzz--tthhiioonnvviillllee..ffrr

Montpellier GGiilllleess BBOOUULLEETTCCHHUU MMoonnttppeelllliieerr8800,, aavveennuuee AAuugguussttiinn FFlliicchhee3344229955 MMoonnttppeelllliieerr cceeddeexx 55 TTééll :: 0044 6677 3333 9933 4433FFaaxx :: 0044 6677 3333 9933 6655 gg--bboouulleett@@cchhuu--mmoonnttppeelllliieerr..ffrr

Nancy LLaauurreennccee VVEERRGGEERRCCHHUU NNaannccyy 2299,, aavv dduu MMaall ddee LLaattttrree ddee TTaassssiiggnnyy5544003355 NNaannccyy cceeddeexx TTééll :: 0033 8833 8855 1144 7788FFaaxx :: 0033 8833 8855 1111 8888 ll..vveerrggeerr@@cchhuu--nnaannccyy..ffrr

NantesMMaannuueellaa DDEE LLAA PPEENNAACCHHUU NNaanntteess55,, aallllééee ddee ll''IIllee GGlloorriieettttee4444003355 NNaanntteess cceeddeexx 11TTééll.. :: 0022 4400 0088 7722 2277FFaaxx :: 0022 4400 0088 7711 6611mmaannuueellllaa..ddeellaappeennaa@@cchhuu--nnaanntteess..ffrr

NiceMMaarriiee GGAABBOORRIITTCCHHUU NNiiccee44 aavveennuuee RReeiinnee VViiccttoorriiaa 0066000000 NNiicceeTTééll :: 0044 9922 0033 4411 0033FFaaxx 0044 9922 0033 4411..0066ggaabboorriitt..mm@@cchhuu--nniiccee..ffrr

NîmesCatherine NEYZONNIERCHU de NîmesPlace de Pr. Robert Debré30029 NIMES Cédex 9Tel. 04 66 68 30 01Fax. 04 66 68 34 [email protected]

OrléansAAlliiccee LLEESSAAGGEECCHHUU dd’’OOrrllééaannss11,, rruuee PPoorrttee MMaaddeelleeiinnee BBPP 22443399 --4455003322 OOrrllééaannss cceeddeexx 11TTééll :: 0022 3388 7744 4444 0033FFaaxx :: 0022 3388 7744 4411 5511aalliiccee..lleessaaggee@@cchhrr--oorrlleeaannss..ffrr

ParisEEvvee AAUULLOONNGGAAssssiissttaannccee PPuubblliiqquueeHHôôppiittaauuxx ddee PPaarriiss33,, aavv VViiccttoorriiaa7755000044 PPaarriiss TTééll :: 0011 4400 2277 5522 0066FFaaxx :: 0011 4400 2277 3388 5544 eevvee..aauulloonngg@@ssaapp..aapp--hhoopp--ppaarriiss..ffrr

Pointe-à-Pitre MMaarriiee--CChhrriissttiinnee BBEELLTTAANNCCHHUU ddee PPooiinnttee--àà--PPiittrreeAAbbyymmeess9977115599 PPooiinnttee--àà--PPiittrree CCeeddeexxTTééll :: 0055 9900 8899 1100 2288FFaaxx :: 0055 9900 8800 1111 1199mmaarriiee--cchhrriissttiinnee..bbeellttaann@@cchhuu--gguuaaddeelloouuppee..ffrr

PoitiersSStteepphhaann MMAARREETTCCHHUU PPooiittiieerrss JJeeaann BBeerrnnaarrdd -- 22,, rruuee ddee llaa MMiillééttrriiee BB..PP.. 557777 -- 8866002211 PPOOIITTIIEERRSS CCeeddeexxTTééll :: 0055 4499 4444 4477 4477 FFaaxx :: 0055 4499 4444 4477 4488ss..mmaarreett@@cchhuu--ppooiittiieerrss..ffrr

ReimsOOlliivviieerr FFOOGGLLIIEETTTTAA CCHHUU RReeiimmss2233 rruuee ddeess MMoouulliinnss5511009922 RReeiimmss cceeddeexx TTééll :: 0033 2266 7788 3344 3388FFaaxx :: 0033 2266 8822 6655 8844 ooffoogglliieettttaa@@cchhuu--rreeiimmss..ffrr

RennesCChhaannttaall RROOUUSSSSEEAAUUCCHHUU ddee RReennnneess22 rruuee HHeennrrii LLee GGuuiilllloouuxx3355003333 RReennnneess CCeeddeexx 99TTééll :: 0022 9999 2288 2244 7722 FFaaxx :: 0022 9999 2288 4433 3366cchhaannttaall..rroouusssseeaauu@@cchhuu--rreennnneess..ffrr

RouenRRéémmii HHEEYYMMCCHHUU ddee RRoouueenn 11 rruuee ddee GGeerrmmoonntt7766003311 RRoouueenn cceeddeexxTTééll :: 0022 3322 8888 8855 2200 FFaaxx :: 0022 3322 8888 8800 6655rreemmii..hheeyymm@@cchhuu--rroouueenn..ffrr

Saint-EtienneIIssaabbeellllee ZZEEDDDDAA DDiirreeccttiioonn GGéénnéérraalleeCCHHUU SSaaiinntt--EEttiieennnnee 4422005555 SSaaiinntt--EEttiieennnnee cceeddeexx 22TTééll :: 0044 7777 1122 7700 1133 FFaaxx :: 0044 7777 4422 7700 4488 ddiirreeccttiioonn..ggeenneerraallee..aagg@@cchhuu--sstt--eettiieennnnee..ffrr

Strasbourg BBééaattrriiccee FFRRAANNCCEESSCCHHUU ddee SSttrraassbboouurrgg11,, ppll ddee ll’’hhôôppiittaall -- BBPP 4422666677009911 SSttrraassbboouurrgg cceeddeexx TTééll :: 0033 8888 1111 6633 5544 FFaaxx :: 0033 8888 1111 5533 8833 bbeeaattrriiccee..ffrraanncceess@@cchhrruu--ssttrraassbboouurrgg..ffrr

ToulouseMMaarriiee--CCllaauuddee SSUUDDRREECCHHUU TToouulloouussee22,, rruuee VViigguueerriiee3311005522 TToouulloouussee cceeddeexx TTééll :: 0055 6611 7777 8833 4499FFaaxx :: 0055 6611 7777 8855 2211 ssuuddrree..mmcc@@cchhuu--ttoouulloouussee..ffrr

ToursPatrick FAUGEROLASCHRU Tours37044 TOURS cedex 1 Tél : 02 47 47 37 57Fax : 02 47 47 84 31 [email protected]

Coordination de la commissioncommunication :SSaannddrriinnee DDEELLAAGGEECCHHUU ddee RReennnneess HHôôppiittaall SSuudd 1166 bbdd ddee BBuullggaarriiee BBPP 9900334477 3355220033 RReennnneess cceeddeexx 22 TTééll :: 0022 9999 2266 7711 0000 ssaannddrriinnee..ddeellaaggee@@cchhuu--rreennnneess..ffrr

des responsables de communicat ion