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Résumé du roman Première Partie "Nous étions à l'Etude, quand le Proviseur entra suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail". Ainsi débute Madame Bovary : Ce nouvel élève, âgé d'une quinzaine d'années, qui entre en 5ème au Collège de Rouen n'est autre que Charles Bovary. Il a l'air un peu ridicule, ce "gars de la campagne". Son attitud e un peu gauche déchaîne le rire de ses camarades. Il arrive d'un village situé entre le pays de Caux et la Normandie où ses parents, qui ne s'entendent pas, se sont retirés. Son père est un médiocre qui a accumulé de nombreux échecs. Sa mère, frustrée et aigrie, a reporté tous ses espoirs sur ce fils qu'elle a couvé. Charles Bovary s'installe à Tostes et épouse sous l'influence de sa mère une veuve de quarante- cinq ans, riche, laide et tyrannique, Mme Dubuc. Elle aime Charles avec passion mais exerce à son égard une surveillance despotique. Le jeune Charles connaît ainsi une vie de couple qui ressemble à un cauchemar. Une nuit d'hiver, Charles se rend à la ferme des Bertaux. Le père Rouault, son propriétaire, "un cultivateur des plus aisés" vient de se casser la jambe. Charles soigne le maître des lieux et est sensible au charme d'Emma, sa fille. Les jours suivants, il revient aux Bertaux, jusqu'à ce que son épouse, jalouse, lui interdise d'y retourner. Au début du printemps, le notaire de Mme Bovary commet une malversation qui laisse cette dernière à demi ruinée. Elle meurt  brusquement une semaine plus tard. Peu après, sur l'invitation du père Rouault, Charles retourne aux Bertaux. Il revoit Emma. Il est amoureux de la jeune fille, mais n'ose se déclarer. "À l'époque de la Saint Michel" il se décide à la demander en mariage. La noce est fixée au printemps suivant, l'hiver sera occupé par les  préparatifs . Emma rêvait de "se marier à minuit, aux flambeaux". La noce, campagnarde, sera  beaucoup moins féerique. Charles ne brille guère durant la noce, ne répondant que médiocrement aux calembours ou compliments que lui adressent les invités. Mais le lendemain des noces Charles semble découvrir le bonheur près d'Emma. Il laisse éclater sa joie et se réjouit de trouver en elle une épouse parfaite. Emma commence par apporter des changements dans l'aménagement de la maison et Charles est tout à sa joie de la voir aussi bien conduire son ménage, dessiner, jouer du piano, ou recevoir avec élégance. Mais la jeune femme, elle, est distante. La réalité ne correspond pas à ce qui lui avait paru si beau dans les livres de son enfance. Elle avait tant rêvée de ce mari qui devait lui procurer une vie plus passionnante. Elle souhaitait tant oublier celle monotone, qu'elle avait passée avec son veuf de père, depuis sa sortie du couvent. Or ce mari, tant idéalisé, se révèle bien décevant. Elevée au couvent, parmi des jeunes filles du monde, Emma y a reçu une parfaite éducation. Elle a lu Paul et Virginie, a rêvé en lisant des romans sentimentaux et historiques, ou des poèmes romantique s. Elle a admiré des gravures représentant de jeunes hommes serrant dans leurs bras des ladies anglaises à boucles blondes. Toute cette éducation a nourri son "tempérament sentimental" et ses songes r omanesques.

Résumé du roman

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Résumé du roman

Première Partie

"Nous étions à l'Etude, quand le Proviseur entra suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'ungarçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun seleva comme surpris dans son travail".Ainsi débute Madame Bovary : Ce nouvel élève, âgé d'une quinzaine d'années, qui entre en 5èmau Collège de Rouen n'est autre que Charles Bovary. Il a l'air un peu ridicule, ce "gars de lacampagne". Son attitude un peu gauche déchaîne le rire de ses camarades. Il arrive d'un villagesitué entre le pays de Caux et la Normandie où ses parents, qui ne s'entendent pas, se sont retirésSon père est un médiocre qui a accumulé de nombreux échecs. Sa mère, frustrée et aigrie, areporté tous ses espoirs sur ce fils qu'elle a couvé.

Charles Bovary s'installe à Tostes et épouse sous l'influence de sa mère une veuve de quarante-

cinq ans, riche, laide et tyrannique, Mme Dubuc. Elle aime Charles avec passion mais exerce àson égard une surveillance despotique. Le jeune Charles connaît ainsi une vie de couple quiressemble à un cauchemar.

Une nuit d'hiver, Charles se rend à la ferme des Bertaux. Le père Rouault, son propriétaire, "uncultivateur des plus aisés" vient de se casser la jambe. Charles soigne le maître des lieux et estsensible au charme d'Emma, sa fille. Les jours suivants, il revient aux Bertaux, jusqu'à ce queson épouse, jalouse, lui interdise d'y retourner. Au début du printemps, le notaire de MmeBovary commet une malversation qui laisse cette dernière à demi ruinée. Elle meurt brusquement une semaine plus tard.

Peu après, sur l'invitation du père Rouault, Charles retourne aux Bertaux. Il revoit Emma. Il estamoureux de la jeune fille, mais n'ose se déclarer. "À l'époque de la Saint Michel" il se décide àla demander en mariage. La noce est fixée au printemps suivant, l'hiver sera occupé par les préparatifs. Emma rêvait de "se marier à minuit, aux flambeaux". La noce, campagnarde, sera beaucoup moins féerique. Charles ne brille guère durant la noce, ne répondant que médiocremenaux calembours ou compliments que lui adressent les invités.

Mais le lendemain des noces Charles semble découvrir le bonheur près d'Emma. Il laisse éclatersa joie et se réjouit de trouver en elle une épouse parfaite. Emma commence par apporter deschangements dans l'aménagement de la maison et Charles est tout à sa joie de la voir aussi bienconduire son ménage, dessiner, jouer du piano, ou recevoir avec élégance. Mais la jeune femme,elle, est distante. La réalité ne correspond pas à ce qui lui avait paru si beau dans les livres de sonenfance. Elle avait tant rêvée de ce mari qui devait lui procurer une vie plus passionnante. Ellesouhaitait tant oublier celle monotone, qu'elle avait passée avec son veuf de père, depuis sa sortidu couvent. Or ce mari, tant idéalisé, se révèle bien décevant.

Elevée au couvent, parmi des jeunes filles du monde, Emma y a reçu une parfaite éducation. Ellea lu Paul et Virginie, a rêvé en lisant des romans sentimentaux et historiques, ou des poèmesromantiques. Elle a admiré des gravures représentant de jeunes hommes serrant dans leurs brasdes ladies anglaises à boucles blondes. Toute cette éducation a nourri son "tempéramentsentimental" et ses songes romanesques.

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Aux antipodes de l'homme rêvé, Charles déçoit Emma. Son manque de mystère et de raffinemendésappointe la jeune femme. La vie humble et sans surprise qu'il lui offre lasse Emma.Heureusement, une invitation du Marquis d'Andervilliers à un bal au château de la Vaubyessardvient rompre la monotonie de son existence.

Emma, émerveillée, découvre le luxe et l'élégance du monde aristocratique. Ce monde enchantéauquel elle a tant rêvé lui fait oublier un instant ses origines paysannes. Hélas , le rêve estéphémère et le retour à Tostes, silencieux et triste. Dès le lendemain, il lui faut subir lesconversations banales de Charles. " Son voyage à la Vaubyessard avait fait un trou dans sa vie, àla manière de ces grandes crevasses qu'un orage, en une seule nuit, creuse quelquefois dans lesmontagnes". Emma se réfugie dans "le souvenir de ce bal".

Emma rêve devant le " porte-cigares tout bordé de soie verte" que Charles a ramassé sur lechemin du retour. Elle imagine que cet objet appartient au "Vicomte". Emma rêve aussi de Pariset se met à lire Balzac, George Sand et Eugène Sue. Mais à Tostes, l'ennui s'accroît et la jeunefemme est de plus en plus irritée par le manque d'ambition et le laisser-aller de son mari. Les

saisons se succèdent. Elle vit pourtant dans l'espoir d'une nouvelle invitation, mais en vain. Unan et demi après le bal de la Vaubyessard, sa santé s'altère et Emma laisse tout aller dans sonménage . Charles, qui est resté quatre ans à Tostes, décide alors de déménager et de s'installer àYonville . Emma est enceinte. Il espère que ce déménagement lui sera bénéfique.

Deuxième Partie

Les époux Bovary arrivent à Yonville. A l'auberge du Lion d'Or. Madame veuve Lefrançois, lamaîtresse de l'auberge, prépare le dîner. Il y a là , pour accueillir les Bovary, Monsieur Homais,le pharmacien, le percepteur Binet, et le curé Bournisien. Pendant que Homais et Charles Bovardevisent sur la médecine, Emma sympathise avec Léon Dupuis, clerc de notaire et habitué del'auberge, qui dîne avec eux. Ils se découvrent des goûts communs. Puis les Bovary s'installentdans leur maison : " C'était la quatrième fois qu'elle ( Emma) couchait dans un endroit inconnu.La première avait été le jour de son entrée au couvent, la seconde celle de son arrivée à Tostes, latroisième à la Vaubyessard, la quatrième était celle-ci ; et chacune s'était trouvée faire dans sa vicomme l'inauguration d'une phase nouvelle." La jeune femme se prend à rêver à des joursmeilleurs.

Homais, le pharmacien, se montre, avec les Bovary, le meilleur des voisins. Il essaye, en fait, des'attirer la sympathie de Charles Bovary, au cas où ce dernier apprendrait qu'il exerce de façonillicite la médecine. Charles, lui, est maussade car la clientèle "n'arrive pas" . Heureusement cettdéception professionnelle est compensée par la naissance de sa fille. Emma donne naissance àBerthe. La jeune femme eût préféré un fils. Après le baptême, la petite est mise en nourrice, cheMme Rollet. Un jour, Léon accompagne Emma et sa fille chez la nourrice. Sur le chemin, Emmet Léon se donnent la main. Cette complicité ne passe pas inaperçue : " Dès le soir, cela futconnu dans Yonville, et madame Tuvache, la femme du maire, déclara devant sa servante quemadame Bovary se compromettait" .

La vie, se poursuit, monotone. Emma guette chaque jour, de sa maison, le passage de Léon. LesBovary sont invités régulièrement, le dimanche, avec Léon, chez Homais, le pharmacien : On y joue au trente et un, et aux dominos. Puis Homais et Bovary s'endorment. Léon et Emmafeuillettent alors ensemble L'illustration et goûtent cette "solitude" :" Ils se parlaient à voix basseet la conversation qu'ils avaient leur semblait plus douce, parce qu'elle n'était pas entendue". Les

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jeunes gens s'échangent des cadeaux. Léon fait la cour à Emma mais ne se déclare pas . Enfévrier, lors d'une promenade dominicale aux environs d'Yonville, en compagnie des Homais etde Léon, Emma prend conscience de la banalité de Charles face au charme du jeune homme. Ellréalise aussi que Léon est amoureux d'elle. Elle décide de ne pas céder à la tentation et s'efforcede rester une maîtresse de maison modèle et une mère irréprochable. Sa maîtrise apparente cach pourtant un douloureux conflit intérieur : amour pour Léon et volonté de rester vertueuse. C'estCharles qui sera le bouc émissaire de ce malheur : elle le méprisait, elle se met à le haïr.

Un soir d'avril, elle entend l'angélus. "Ce tintement répété" rappelle à Emma le souvenir ducouvent. La religion peut l'aider , peut-être, à affronter cette crise qu'elle traverse : elle se rend àl'église afin de confier son trouble à Bournisien, le curé. Mais le dialogue entre l'homme d'égliseet la jeune femme n'est qu'une suite de malentendus. Pour lui, ces souffrances sont purement physiques. Cette incompréhension laisse Emma désemparée. De retour chez elle, Emmarepousse sèchement sa fille Berthe, qui tombe et se blesse. Charles, qui rentre pour le dîner,soigne cette blessure sans gravité. La jeune mère , se reprochant son attitude, reste pour veiller sur sa fille endormie. Elle est effrayée de la laideur de son enfant.

Quant à Léon, il désespère de l'inaccessibilité d'Emma et se lasse de cet amour sans espoir. Ildécide alors de partir à Paris terminer son droit . Il vient faire ses adieux à Emma. L'émotion estgrande mais le jeune homme ne parvient pas à trouver les mots pour l'exprimer. Au cours de lasoirée qui suit son départ, Homais évoque les réjouissances de la capitale; il annonce aussi quedes Comices agricoles auront lieu cette année à Yonville.

Suite au départ de Léon, Madame Bovary sombre à nouveau dans la mélancolie : " le chagrins'engouffrait dans son âme avec des hurlements doux, comme fait le vent d'hiver dans leschâteaux abandonnés". La visite du sieur Lheureux, marchand de nouveautés, lui donne

l'occasion de faire des dépenses déraisonnables. Emma se lance aussi dans des lecturesambitieuses : " Elle voulut apprendre l'italien : elle acheta des dictionnaires, une grammaire, une provision de papier blanc. Elle essaya des lectures sérieuses, de l'histoire et de la philosophie".Charles sombre dans l'inquiétude. Il fait appel à sa mère :"Alors il écrivit à sa mère pour la prierde venir, et ils eurent ensemble de longues conférences au sujet d'Emma". Mme Bovary mère netrouve guère de solutions miracles. Il faut, selon elle, "empêcher Emma de lire des romans".

Un jour de marché, Rodolphe Boulanger, le nouveau châtelain de la Huchette, rend visite àCharles Bovary, avec un de ses fermiers à qui il faut faire une saignée. Durant l'intervention del'officier de santé, il regarde Emma et la trouve très jolie. Aristocrate libertin, "de tempérament

brutal et d'intelligence perspicace", il devine le fossé qui s'est creusé entre les deux époux, ildécèle aussi les frustrations et les rêves inassouvis d'Emma. C'est décidé, lors des prochainscomices agricoles, il fera tout pour la séduire.

Le jour des comices est arrivé, tout le village est en fête. Rodolphe profite de cette occasion pourfaire sa cour à la jeune femme. Il va à sa rencontre, et parvient à fausser compagnie à M.Lheureux et au pharmacien. Rodolphe et Emma assistent tous les deux à l'examen des bêtes, àl'arrivée des notables. Du premier étage de la mairie, ils entendent, par bribes, les discoursofficiels, car Rodolphe met à profit la situation pour tenir à Emma des propos séducteurs. Emmase laisse prendre au jeu et n'émet qu'une faible résistance. Les discours sont suivis de la remise

de médailles : une servante reçoit cette décoration en récompense de ses cinquante ans de labeurLa fête se termine par un feu d'artifice raté. M. Homais rédige un article dithyrambique pour leFanal de Rouen, dont il est le correspondant.

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Rodolphe attend six semaines avant de rendre visite à Emma. Il joue d'abord la comédie puissimule la mélancolie. Charles survient, Rodolphe feint alors de s'inquiéter de la santé d'Emma. Illui conseille une promenade à cheval. Charles donne son aval. La jeune femme part donc pour une balade à cheval en compagnie de Rodolphe. Ils pénètrent dans une forêt. C'est là qu'Emma sdonne à son compagnon. " Elle se répétait : " J'ai un amant ! un amant ! " se délectant à cette idécomme à celle d'une autre puberté qui lui serait survenue. Elle allait donc posséder enfin ces joies de l'amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré." Elle rencontre alorsRodolphe tous les jours, dans la forêt, puis elle n'hésite pas à se rendre jusqu'au château deRodolphe. Ce dernier commence à trouver ces visites imprudentes.

Un jour, lors d'une de ses escapades matinales, Emma rencontre le percepteur Binet. Elle semontre peu convaincante quant à la justification de cette promenade. Toute la journée, elles'angoisse des commérages que pourrait colporter Binet. Le soir, elle rencontre à nouveau le percepteur chez Homais, le pharmacien. Binet ne peut s'empêcher de faire allusion à leur rencontre matinale. Heureusement les invités ne réagissent pas. C'est donc le soir, sous latonnelle de leur jardin, ou par temps de pluie dans le cabinet de consultations de son mari,qu'Emma donne maintenant rendez-vous à son amant. Mais Rodolphe commence à s'ennuyer decette liaison. A l'approche du printemps, Emma, bien que toujours amoureuse de cet amant,éprouve des remords en lisant une lettre naïve et touchante de son père. Elle dresse un bilan amede son existence et regrette la candeur de son enfance. Elle redécouvre auprès de sa fille latendresse maternelle et souhaiterait se rapprocher de son mari.

Homais et Emma œuvrent auprès de Charles pour le convaincre d'opérer Hippolyte, le garçond'écurie du Lion d'Or, de son pied-bot. Charles accepte. L'opération semble un succès et Emmaéprouve une tendresse admirative pour son mari. Homais montre aux Bovary l'article qu'il a préparé pour le Fanal de Rouen. Malheureusement des complications surviennent vite, et la jambe du malheureux Hippolyte se gangrène. Il faut faire appel au docteur Canivet, célèbremédecin de Neuchâtel. Il doit procéder à l'amputation de la cuisse. Cet échec anéantit les espoirs professionnels de Charles. La déception est également immense pour Mme Bovary qui se senthumiliée d'avoir fondé en vain des espoirs dans son mari. Ses dernières résolutions vertueusesdisparaissent : Emma se détache irrémédiablement de Charles et s'abandonne à nouveau dans les bras de Rodolphe.

Emma s'enflamme de nouveau pour son amant. Elle lui suggére même de tout abandonner pour partir ensemble : "Nous irions vivre ailleurs". Elle offre beaucoup de cadeaux à son amant, etdérobe de l'argent à son mari pour payer ses dettes auprès de Lheureux. Elle met ainsi en péril lefinances de son couple. Elle n'hésite plus à s'afficher avec son amant dans un attitude provocante : " Par l'effet seul de ses habitudes amoureuses, madame Bovary changea d'allures.Ses regards devinrent plus hardis, ses discours plus libres ; elle eut même l'inconvenance de se promener avec M. Rodolphe, une cigarette à la bouche, comme pour narguer le monde".Rodolphe, lui, n'est pas à la hauteur de cette passion, il se lasse de sa maîtresse et la traite avec peu de ménagement. Il finit pourtant sur insistance d'Emma par accepter de "l'enlever". Leur fuite est prévue pour début septembre. Charles, lui, rêve encore de beaux projets pour son épouset sa fille. Tout est prêt pour la fuite des amants. Lheureux une nouvelle fois procure lenécessaire : "un grand manteau et une caisse pas trop lourde...". L'avant-veille du départ, lesamants ont rendez-vous au clair de lune. Rodolphe le sait déjà : il ne partira pas avec Emma et safille.

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Rentré chez lui, Rodolphe écrit une longue lettre de rupture à Emma. Dès les premiers mots, la jeune femme comprend. Effondrée, elle s'enfuit au grenier où, dans un vertige, elle songe à sesuicider. Redescendue pour le dîner, elle entend passer le tilbury de Rodolphe qui l'emporte loinde Yonville. Elle perd connaissance. "Une fièvre cérébrale" la cloue au lit pendant plus d'unmois. Charles veille en permanence sur elle, guettant les signes d'un rétablissement. Vers la mi-octobre, elle retrouve peu à peu la santé. Mais Charles l'emmène sous la tonnelle. Cette vision du banc, où elle donnait rendez-vous à son amant, provoque une rechute : " Elle eut unétourdissement, et dès le soir, sa maladie recommença, avec une allure plus incertaine, il est vraiet des caractères plus complexes. Tantôt elle souffrait au coeur, puis dans la poitrine, dans lecerveau, dans les membres ; il lui survint des vomissements où Charles crut apercevoir les premiers symptômes d'un cancer."

Charles s'est beaucoup endetté pour soigner son épouse et aussi pour honorer les achats qu'elleavait réalisés pour sa fuite avec Rodolphe. Lheureux profite de la situation et se montre de plusen plus menaçant. Charles, trop inquiet du fait de l'état de santé d'Emma pour analyser lasituation, lui emprunte de l'argent. Durant sa convalescence, madame Bovary reçoit des visitesdu curé et retrouve provisoirement la foi. Un jour, Homais, le pharmacien, conseille à Charlesd'aller à Rouen avec son épouse écouter un opéra de Donizetti. Dès le lendemain, à huit heures,le couple part pour Rouen.

Les Bovary arrivent très tôt à l'opéra. Ils admirent la salle et le décor. Puis la représentationcommence. Emma est subjuguée par le ténor Lagardy. Elle se passionne également pour lespectacle et trouve des similitudes entre le destin de Lucie de Lammemoor et le sien. Àl'entracte, Charles, va chercher un rafraîchissement pour sa femme, et rencontre Léon. Le clercvient saluer Emma dans la loge des Bovary. A la fin de la représentation, il emmène les Bovaryau café. Là, Charles suggère à sa femme de rester seule un jour de plus à Rouen pour revoir l'opéra.Troisième Partie

Cela faisait trois ans que Léon et Emma ne s'étaient pas revus. Le lendemain de leur rencontre àl'opéra, Léon se rend à l'Hôtel de la Croix-Rouge où Emma est descendue. Il lui confie toutl'amour qu'il a éprouvé pour elle. Durant une longue conversation, Emma et Léon évoquentYonville, leurs peines, leurs rêves et leur souvenirs. Emma refuse de s'abandonner aux avancesdu clerc, mais elle accepte néanmoins de le retrouver le lendemain à la cathédrale. Après ledépart de Léon, Emma écrit une lettre pour décliner le rendez-vous mais, ne connaissant pas

l'adresse de Léon, décide de la lui remettre elle-même .Le lendemain, Léon arrive le premier à la cathédrale. Lorsqu'Emma arrive à son tour, elle luitend la lettre puis va s’agenouiller dans la chapelle de la Vierge. Il s'apprêtent ensuite à quitter lacathédrale, lorsque le Suisse se propose de leur faire visiter le monument. Impatient, Léon abrègla visite. Débarrassé de l'importun, il entraîne Emma hors de la cathédrale et lui propose une promenade en fiacre qui leur fait parcourir à vive allure Rouen et ses environs.

De retour à Yonville, Emma se rend chez Homais. Justin, l'apprenti a commis une faute grave etle pharmacien le sermonne sévèrement : pour faire les confitures, Justin a désobéi et est alléchercher une bassine dans la réserve où le pharmacien stocke l'arsenic. Entre deux reproches àJustin, Homais apprend sans ménagement à Emma que le père de Charles est mort. MadameBovary est peu affectée par ce deuil, mais feint devant Charles d'éprouver du chagrin. Le

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lendemain, les Bovary, aidés de Mme Bovary mère, s'affairent pour préparer les obsèques. C'estalors que Lheureux, le marchand d'étoffes, se rend chez les Bovary. Il suggère à Emma d'obtenirune procuration de son mari pour gérer elle-même les revenus du couple. Emma suggère àCharles, qui accepte, de se rendre à Rouen, pour consulter Léon sur cette question.

Emma reste trois jours à Rouen avec son amant. Puis ils décident d'utiliser la nourrice pour échanger leurs correspondances. Mais impatient de revoir sa maîtresse, Léon vient à Yonville. Ildîne au Lion d'Or et rend visite aux Bovary. Les deux amants souhaiteraient se revoir régulièrement. Emma fait la promesse à Léon de venir le voir une fois par semaine. Elle engageégalement de nouvelles dépenses auprès de Lheureux. Elle réussit à convaincre Charles de lui permettre de se rendre une fois par semaine à Rouen, le jeudi, pour y prendre des leçons de piano.

Chaque jeudi , Emma retrouve Léon et les semaines s'écoulent selon un rite immuable : il y a lelever silencieux d'Emma afin de ne pas réveiller Charles, le départ d'Yonville au petit matin à bord de l'Hirondelle, la route, la ville de Rouen qui s'éveille, la chambre douillette des rendez-

vous, puis le retour et la rencontre d'un horrible aveugle, qui lui cause à chaque fois une terrible peur . Rouen devient le symbole du plaisir qu'elle découvre dans les bras de Léon. La passionqu'éprouve Emma pour le jeune homme réveille en elle des désirs de luxe. Elle accumule lesdépenses d'habillement.

Elle prend aussi l'habitude de mentir afin de pas dévoiler les motifs réels de ses voyages àRouen. Mais un jour, Lheureux la découvre au bras de Léon. Il profite de la situation pour laforcer à rembourser ses dettes . Il lui fait vendre la propriété de Barneville dont son mari a héritéIl lui fait également signer de nouveaux billets d'ordre. Charles, de son côté, en signe lui aussi.La situation financière du couple est de plus en plus dramatique. Madame Bovary mère qu'on a

appelé à la rescousse détruit la procuration qui avait été accordée à Emma, ce qui provoque unecrise de nerfs de sa belle-fille. Charles ne résiste pas très longtemps et signe rapidement unenouvelle procuration à son épouse. Un soir, Emma reste à Rouen. Charles s'y rend en pleine nuitet ne retrouve sa femme qu'à l'aube. Elle indique alors à Charles que cette liberté lui estindispensable. Dès lors, Emma va à Rouen quand bon lui semble. Léon est de plus en plussubjugué par l'attitude de sa maîtresse. Mais ces visites fréquentes le dérangent dans son travail

Un jeudi, Homais prend la diligence pour Rouen en même temps qu'Emma. Il est invité par Léoet souhaite mettre à profit ce voyage pour revoir les lieux de sa jeunesse. Le clerc doit subir le bavardage du pharmacien pendant de longues heures. Il ne parvient pas à lui fausser compagnie

Emma, furieuse, quitte l'hôtel où elle l'attend et éprouve beaucoup de mépris pour le manque decourage dont a fait preuve son amant. Cet incident met en lumière les défauts du jeune homme.Dès lors sa passion faiblit. Une menace de saisie l'oblige à trouver de toute urgence de l'argent :elle se fait payer des honoraires de son mari, vend de vieilles choses, emprunte à tout le monde,et engage même un cadeau de noces au mont-de-piété. De son côté Léon, sermonné par son patron et ne souhaitant pas se compromettre au moment de devenir premier clerc, se détache progressivement d'Emma. La jeune femme, elle aussi un peu lasse, n'a pas le courage de lequitter. Un soir, en rentrant à Yonville après une nuit passée au bal masqué de la mi-carême, elleapprend que ses meubles vont être saisis. Lheureux à qui elle rend visite se montre intraitable etcynique.

"Elle fut stoïque, le lendemain, lorsque Maître Hareng, l'huissier, avec deux témoins, se présentachez elle pour faire le procès-verbal de la saisie". Cette situation la contraint à quémander , par

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Dès le lendemain, Les affaires d'argent recommencent. Les créanciers se déchaînent sur le pauvre Bovary, mais celui-ci refuse de vendre les meubles ayant appartenu à Emma. " Alorschacun se mit à profiter." : Mademoiselle Lempereur réclame six mois de leçons, Félicité, la bonne, le quitte en emportant la garde-robe d'Emma... Léon se marie. Charles retrouve au greniela preuve de l'infidélité d'Emma : la lettre de Rodolphe. Il est fou de douleur. Il souhaite pourtanqu'Emma bénéficie d'un superbe monument funéraire. il se fâche définitivement avec sa mère.Un autre jour, il découvre les lettres de Léon, ce qui ne lui laisse plus aucun espoir quant à lafidélité d'Emma. Un jour d'août il rencontre Rodolphe. Il parle volontiers avec lui et ne semble pas lui en vouloir. Il meurt, le lendemain, sur le banc du jardin, sous la tonnelle. Berthe estrecueillie par une tante du père Rouault. Il lui faut travailler comme ouvrière dans une filature.Homais, lui, est comblé : "il vient de recevoir la croix d'honneur".

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Gustave Flaubert

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Gustave Flaubert

Activités romancier

Naissance 12 décembre 1821Rouen

Décès 8 mai 1880 (à 58 ans)Canteleu

Langue d'écriture Français

Mouvement Réalisme

Genres roman , conte

Œuvres principales

Madame Bovary (1857)

Salammbô (1862)

L'Éducation sentimentale (1869)

Trois contes (1877)

Bouvard et Pécuchet (1881)

Gustave Flaubert , né à Rouen le 12 décembre 18211 et mort à Canteleu, au hameau de Croisset,

le 8 mai 1880, est un écrivain français.

Prosateur de premier plan de la seconde moitié du XIXe siècle, Gustave Flaubert a marqué la littérature

française par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les

comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de

grands romans comme Madame Bovary (1857), Salammbô (1862), L'Éducation sentimentale (1869), ou le

recueil de nouvelles Trois contes(1877).

Biographie[modifier ]

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Né dans une famille de la petite bourgeoisie catholiqueet d'ancêtres protestants2 , Gustave Flaubert est le

deuxième enfant d’Achille Cléophas Flaubert(1784-1846), chirurgien-chef très occupé à l'Hôtel Dieu (hôpital)

de Rouen, et de son épouse, Anne Justine Caroline Fleuriot (1793-1872).

Il naît le12 décembre 1821 après une sœur et deux frères décédés en bas âge 3, et sera délaissé en faveur de

son frère aîné, brillant élève admiré par la famille (qui succèdera d'ailleurs à son père comme chirurgien chef de l'Hôtel-Dieu de Rouen). Gustave Flaubert passe une enfance sans joie, marquée par l'environnement

sombre de l'appartement de fonction de son père à l'hôpital de Rouen (aujourd'huimusée Flaubert et d'histoire

de la médecine4 ), mais adoucie par sa complicité avec sa sœur cadette, Caroline, née trois ans après lu i5.

Adolescent aux exaltationsromantiques, il est déjà attiré par l'écriture au cours d'une scolarité vécue sans

enthousiasme au Collège royal, puis au lycée de Rouen, à partir de l'année 1832. Il est renvoyé en décembre

1839 pour indiscipline et passe seul le baccalauréat en 1840. Le premier événement notable dans sa jeunesse

est sa rencontre à Trouville-sur-Mer , durant l'été 1836, d'Élisa Schlésinger qui laissera une profonde empreinte

en lui jusqu'à la fin de ses jours. Il transposera d'ailleurs cette passion, avec la charge émotionnelle qu'elle adéveloppée chez lui, dans son roman L'Éducation sentimentale, en particulier dans la page célèbre de

« l'apparition » de Madame Arnoux au regard du jeune Frédéric et dans leur dernière rencontre poignante.

Dispensé de service militaire grâce au tirage au sort qui lui est favorable (cela se pratiquait ainsi à l'époque),

Flaubert entreprend sans conviction, en 1841, des études de Droit à Paris où il mène une vie agitée. Il y

rencontre des personnalités dans les mondes des arts, comme le sculpteur James Pradier , et de la littérature,

comme l'écrivainMaxime Du Camp qui deviendra son grand ami, le poète et auteur dramatiqueVictor Hugo. Il

abandonne le droit, qu'il abhorre, en janvier 1844 après une première grave crise d'épilepsie. Il revient à

Rouen, avant de s'installer en juin 1844 àCroisset, au bord de la Seine, à quelques kilomètres en aval deRouen. Il y rédige quelques nouvelles et une première version deL'Éducation sentimentale. En début 1846

meurent à peu de semaines d'intervalle, son père, puis sa jeune sœur (deux mois après son accouchement —

Gustave prendra la charge de sa nièce, Caroline). C'est également, au printemps de cette année que

commence sa liaison houleuse et intermittente sur une dizaine d'années avec la poétesse Louise Colet.

Jusqu'à leur rupture — sa dernière lettre à Louise Colet est datée du 6 mars 1855 —, il entretiendra avec elle

une correspondance considérable dans laquelle il développera son point de vue sur le travail de l'écrivain, les

subtilités de la langue française et ses vues sur les rapports entre hommes et femmes. Gustave Flaubert au

physique de plus en plus massif est cependant un jeune homme sportif : il pratique la natation, l'escrime,l'équitation, la chasse…

Il assiste à Paris à la Révolution de 1848d'un regard très critique que l'on retrouve dansL'Éducation

sentimentale. Poursuivant ses tentatives littéraires, il reprend entre mai 1848 et septembre 1849 la première

version commencée en 1847 de La Tentation de saint Antoine inspirée par un tableau qu'il a vu à Gênes en

1843 au cours du voyage de noces de sa sœur que la famille accompagnait. Puis Gustave Flaubert organise,

avec Maxime du Camp un long voyage enOrientqui se réalisera entre 1849 et 1852. Voyage qui le conduit

en Égypte et à Jérusalem en passant, au retour, par Constantinople et l'Italie. Il nourrira ses écrits ultérieurs de

ses observations, de ses expériences et de ses impressions, par exemple dans Hérodias.

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Le 19 septembre 1851, Flaubert, poussé par ses amis Louis Bouilhetet Maxime Du Camp, commence la

rédaction de Madame Bovary , en s'inspirant d'un fait divers normand. Il achèvera son roman réaliste et

psychologique en mai 1856 après 56 mois de travail. Il fréquente épisodiquement les salons parisiens les plus

influents du Second Empire, comme celui de Madame de Loynes dont il est très amoureux ; il y rencontre entre

autres George Sand . À la fin de l'année 1856, Madame Bovary paraît en revue puis, en avril 1857,

le roman sort en librairie et fait l’objet d’un procès retentissant pour atteinte aux bonnes mœurs : Flaubert est

acquitté grâce à ses liens avec la société du Second Empire et avec l'impératrice, ainsi qu'à l'habileté de son

avocat, tandis queBaudelaire, poursuivi par le même tribunal, pour les mêmes raisons, après publication de

son recueil Les Fleurs du mal dans la même année 1857, est condamné. À partir de la parution de Madame

Bovary Flaubert poursuit une correspondance avec Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, femme de lettres

vivant à Angers, et dévouée aux pauvres. Flaubert se partage dès 1855 entre Croisset et Paris où il fréquente

les milieux littéraires et côtoie les frères Goncourt, Sainte-Beuve, Baudelaire, Théophile Gautier et un peu plus

tard Tourgueniev et la Princesse Mathilde.

Le 1er septembre 1857, Flaubert entame la rédaction de Salammbô, roman historique qui évoque Carthage en

révolte au troisième siècle avant J.-C., et pour cela, il voyage au cours des mois d'avril et juin 1858

en Tunisie afin de se documenter et de voir Carthage. Le roman paraît après une longue maturation en1862.

Deux ans plus tard, le 1er septembre 1864, Flaubert entreprend la version définitive de L'Éducation

sentimentale, roman de formationmarqué par l'échec et l'ironie avec des éléments autobiographiques comme

la première passion amoureuse ou les débordements des révolutionnaires de 1848. Le roman est publié en

novembre 1869 : mal accueilli par la critique il ne s'en vend que quelques centaines d'exemplaires.

Flaubert continue sa vie mondaine : il rencontre l'empereur, reçoit laLégion d'honneur en 1866 et resserre sesliens avec George Sand qui le reçoit à Nohant. En juillet 1869, il est très affecté par la mort de son amiLouis

Bouilhet. Il devient l'amant de la mère de Guy de Maupassant, se faisant passer auprès de ce dernier pour un

simple ami. Il sera d'ailleurs très proche de ce jeune écrivain qui le considère comme un père spirituel.

Durant l'hiver 1870-1871, lesPrussiens occupant une partie de la France dont la Normandie et Croisset,

Flaubert se réfugie avec sa mère chez sa nièce, Caroline, à Rouen ; sa mère meurt le 6 avril 1872. À cette

époque, il a des difficultés financières liées à la faillite de son neveu par alliance : il vend ses fermes et quitte

par économie son appartement parisien alors que, touchée par des maladies nerveuses, sa santé devient

délicate. Il achève et publie toutefois le1er avril 1874 la troisième version de La Tentation de saint Antoine, juste après l'échec de sa pièce de théâtre Le Candidat en mars 1874. Sa production littéraire continue avec

les Trois contes, volume qui comporte trois nouvelles : Un cœur simple, centré sur la figure de Félicité inspirée

par Julie, nourrice puis domestique qui servira la famille Flaubert, puis Gustave seul jusqu'à la mort de ce

dernier, - La Légende de saint Julien l'Hospitalier , conte hagiographique des temps médiévaux écrit en cinq

mois en 1875, etHérodias autour de la figure de saint Jean Baptiste, écrit dans l'hiver 1875-1876. La

publication du volume le24 avril 1877 est bien accueillie par la critique.

De 1877 à 1880, il poursuit la rédaction de Bouvard et Pécuchet , qu'il avait entamée en 1872-1874 : l'œuvre

satirique pour laquelle il réunissait une documentation immense restera inachevée, elle sera publiée en l'état

dans l'année 1881, un an après sa mort.

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Ses dernières années sont assombries par la disparition de ses amis, les difficultés financières et par des

problèmes de santé. Il meurt subitement le8 mai 1880, à Canteleu, au hameau de Croisset, foudroyé par

une hémorragie cérébrale. Son enterrement au cimetière monumental de Rouen se déroule le11 mai 1880, en

présence de nombreux écrivains importants qui le reconnaissent comme leur maître, qu'il s'agisse d'Émile

Zola, d'Alphonse Daudet, d'Edmond de Goncourt, de Théodore de Banvilleou de Guy de Maupassant, dont il

avait encouragé la carrière depuis 18736.

La Bibliothèque historique de la Ville de Parispossède le manuscrit de l'Education sentimentale ainsi que 36

carnets de notes de voyages et de lectures écrites de la main de l'écrivain. Ce fonds a été légué par sa niéce

en 1931.

Les quatre piliers de l'œuvre flaubertienne[modifier ]

Portrait par Eugène Giraud.

Flaubert est le contemporain de Charles Baudelaire et il occupe, comme le poète des Fleurs du mal une

position charnière dans la littérature du XIX e siècle. À la fois contesté (pour des raisons morales) et admiré de

son temps (pour sa force littéraire), il apparaît aujourd'hui comme l'un des plus grands romanciers de son

siècle avec en particulier Madame Bovary , roman qui fonde le bovarysme, puis L'Éducation sentimentale ; il se

place entre le roman psychologique (Stendhal), et le mouvement naturaliste (Zola – Maupassant, ces derniers

considérant Flaubert comme leur maître). Fortement marqué par l'œuvre d’Honoré de Balzac dont il reprendra

les thèmes sous une forme très personnelle (L'Éducation sentimentale est une autre version du Lys dans la

vallée, Madame Bovary s'inspire de La Femme de trente ans )7, il s'inscrit dans sa lignée du roman réaliste. Il

est aussi très préoccupé d'esthétisme, d'où son long travail d'élaboration pour chaque œuvre (il teste ses

textes en les soumettant à la fameuse épreuve du « gueuloir 8 », qui consiste à les lire à pleine voix). Mais il est

tellement obsédé par l'exemple d’Honoré de Balzac, son père littéraire, que l'on retrouvera dans ses notes

cette injonction : « s'éloigner du Lys dans la vallée, se méfier du Lys dans la vallée9 ».

On a également souvent souligné la volonté de Flaubert de s'opposer à l'esthétique du roman-feuilleton, en

écrivant un « roman de la lenteur »10.

Enfin, son regard ironique et pessimiste sur l'humanité fait de lui un grand moraliste. SonDictionnaire desidées reçues donne un aperçu de ce talent.

Sa vaste correspondance avec Louise Colet, George Sand et beaucoup d'autres a été publiée en cinq volumes

dans la collection de la Pléiade.

Madame Bovary [modifier ]

Article détaillé :Madame Bovary.

Flaubert commence le roman en 1851 et y travaille pendant 5 ans, jusqu’en 1856. À partir d’octobre, le texte

est publié dans la Revue de Paris sous la forme de feuilleton jusqu’au 15 décembre suivant. En février 1857, legérant de la revue, Léon Laurent-Pichat, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour « outrage à la morale

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publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Défendu par l’avocatJules Sénard , malgré le réquisitoire du

procureur Ernest Pinard, Gustave Flaubert est blâmé pour « le réalisme vulgaire et souvent choquant de la

peinture des caractères » 11 mais est finalement acquitté notamment grâce à à ses soutiens dans le milieu

artistique et politique, la notoriété de sa famille et la plaidoirie de son avocat12. Le roman connaîtra un important

succès en librairie.

Honoré de Balzac avait déjà abordé le même sujet dans La Femme de trente ans en 1831 sous forme de

nouvelle-roman qui parut en1842 dans l’édition Furne de La Comédie humaine, sans toutefois faire scandale.

Le récit débute ainsi. Après avoir suivi ses études dans un lycée de province, Charles Bovary s'établit comme

officier de santé et se marie à une riche veuve. À la mort de celle-ci, Charles épouse une jeune femme, Emma

Rouault, élevée dans un couvent, vivant à la ferme avec son père (un riche fermier, patient du jeune médecin).

Emma se laisse séduire par Charles et se marie avec lui. Fascinée par ses lectures romantiques

d'adolescence, elle rêve d’une nouvelle vie, méprisant son mari, délaissant son rôle maternel et elle fait la

rencontre d'amants méprisables qui vont faire basculer sa famille.

Salammbô

Salammbô vient après Madame Bovary . Flaubert en commence les premières rédactions en septembre 1857.

Quelques mois plus tôt, après avoir gagné le procès qui avait été intenté contreMadame Bovary , il avait fait

part dans sa correspondance (lettre à Mlle Leroyer de Chantepie) de son désir de s’extirper littérairement du

monde contemporain, et de travailler à un roman dont l’action se situe trois siècles avant Jésus-Christ. En avril-

juin 1858, il séjourne à Tunispour s’imprégner du cadre de son histoire. Si l’intrigue est une fiction, il se nourrit

des textes de Polybe, Appien, Pline, Xénophon, Plutarque, et Hippocratepour peindre le monde antique et bâtir

la « couleur locale ». Dès sa parution en 1862, le roman connaît un succès immédiat, en dépit de quelques

critiques réservées (Charles-Augustin Sainte-Beuve) mais avec d’appréciables encouragements (Victor

Hugo, Jules Michelet, Hector Berlioz).

Le roman débute par le paragraphe intitulé « Le Festin ». Les mercenaires fêtent à Carthage la fin de la guerre

dans les jardins d’Hamilcar, leur général. Échauffés par son absence et par le souvenir des injustices qu’ils ont

subis de la part de Carthage, ils ravagent sa propriété ; Salammbô, sa fille, descend alors du palais pour les

calmer. Mathô et Narr’havas, tous deux chefs dans le camp des mercenaires, en tombent amoureux.

Spendius, un esclave libéré lors du saccage, se met au service de Mathô et lui conseille de prendre Carthage

afin d’obtenir Salammbô.

L’Éducation sentimentale [modifier ]

Article détaillé :L'éducation sentimentale.

Le roman, rédigé à partir de septembre 1864 et achevé le 16 mai 1869 au matin, comporte de nombreux

éléments autobiographiques (tels la rencontre de Madame Arnoux, inspirée de la rencontre de Flaubert

avec Élisa Schlésinger ). Il a pour personnage principal Frédéric Moreau, jeune provincial de dix-huit ans

venant faire ses études à Paris. De 1840 à 1867, celui-ci connaîtra l’amitié indéfectible et la force de la bêtise,

l’art, la politique, les révolutions d’un monde qui hésite entre lamonarchie, la république et l’empire. Plusieurs

femmes [Rosanette, Mme Dambreuse] traversent son existence, mais aucune ne peut se comparer à Marie

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Arnoux, épouse d’un riche marchand d’art, dont il est éperdument amoureux. C’est au contact de cette passion

inactive et des contingences du monde qu’il fera son éducation sentimentale, qui se résumera pour l’essentiel

à brûler, peu à peu, ses illusions.

Bouvard et Pécuchet [modifier ]

Article détaillé :Bouvard et Pécuchet.

Le projet de ce roman remonte à 187213 , puisque l'auteur affirme son intention comique dans un courrier

à George Sand . Dès cette époque, il songe à écrire une vaste raillerie sur la vanité de ses contemporains.

Entre l'idée et la rédaction interrompue par sa mort, il a le temps de collecter une impressionnante

documentation : on avance le chiffre de mille cinq cents livres14. Lors de l'écriture, Flaubert avait songé au

sous-titre : « encyclopédie de la bêtise humaine » et c'est effectivement en raison du catalogue qu’il nous en

propose que le roman est célèbre. Le comique vient de la frénésie des deux compères, à tout savoir, tout

expérimenter, et surtout leur incapacité à comprendre correctement. Le roman est inachevé et ne constitue

que la première partie du plan. L'accueil fut réservé, mais certains le considèrent comme un chef-d'œuvre14.

Par une chaude journée d'été, à Paris, deux hommes, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un

banc et font connaissance. Ils découvrent que, non seulement ils exercent le même métier (copiste), mais en

plus qu'ils ont les mêmes centres d'intérêts. S'ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne. Un héritage

fort opportun va leur permettre de changer de vie. Ils reprennent une ferme dans le Calvados, non loin

de Caen et se lancent dans l 'agriculture. Leur inaptitude ne va engendrer que des désastres. Ils vont

s'intéresser à la médecine, la chimie, la géologie, la politique avec les mêmes difficultés. Lassés par tant

d'échecs, ils retournent à leur métier de copiste.

Critiquant les idées reçues, Flaubert montre que contrairement à ce que pense Hegel, l'Histoire n'a pas de fin,

elle est un éternel recommencement. Les deux compères, qui étaient copistes au début du roman, retournent à

leur état.