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15 RÉSUMÉS DES PROJETS Séminaire de clôture Appel à Recherches 2011 "Soutien à des analyses secondaires de données recueillies dans le cadre de grandes études épidémiologiques en cancérologie" 2 octobre 2014 Biopark, Paris

Résumés des projets financés 3 ans après le lancement de l'appel à

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15

RÉSUMÉS DES PROJETS

Séminaire de clôture

Appel à Recherches 2011

"Soutien à des analyses secondaires de données recueillies dans le cadre de grandes études

épidémiologiques en cancérologie"

2 octobre 2014

Biopark, Paris

2

3

Sommaire

Estimation des risques de cancers « hors spectre tumoral commun » associés aux mutations

germinales des gènes MMR. (Valérie Bonadona)

Porteur du projet : Valérie Bonadona ([email protected])……………………….............p5

Evolution des risques de cancer du sein, de l'ovaire et de l'endomètre après l'arrêt d'un traitement

hormonal de la ménopause à partir des données de la cohorte E3N (CATHORM).

(Agnès Fournier)

Porteur du projet : Nathalie Chabbert-Buffet ([email protected])………..…p6

Risque de cancer ultérieur chez les survivants d'un premier cancer en France (K2-France).

(Jérémie Jégu)

Porteur du projet : Michel Velten ([email protected])……………………….....................p7

Etude des cancers de la cavité buccale en population générale à partir des données du réseau

Francim - CABU-REG. (Karine Ligier)

Porteur du projet : Karine Ligier ([email protected])................................................p8

E3N et E4N, de grandes cohortes françaises transgénérationnelles (Marie-Christine Boutron)

Porteur du projet : Françoise Clavel-Chapelon ([email protected])……...p9

Fibrates et Cancers : Analyse Cas-Témoins nichée dans la cohorte de l'échantillon généraliste

des bénéficiaires de l'assurance-maladie : Etude FC-ACT. (Antoine Pariente)

Porteur du projet : Antoine Pariente ([email protected])……………………….p10

Vitamine D et cancer (statut et polymorphismes) : déterminants du statut plasmatique, influence

sur les taux sanguins d’hormone parathyroïdienne et association avec le risque de cancers.

(Mathilde Touvier)

Porteur du projet : Mathilde Touvier ([email protected])…....…................p12

Patients at elevated risk of melanoma: individual predictors of non-compliance to GP referral for

a dermatologist consultation. (Jean-Michel Nguyen)

Porteur du projet : Jean-Michel Nguyen ([email protected])…….…..........p13

Facteurs de risque psychologiques des cancers : le mythe à l’épreuve de l’épidémiologie. (Cédric Lemogne) Porteur du projet : Marcel Goldberg ([email protected])…………………….......….....p14

4

5

Estimation des risques de cancers « hors spectre tumoral commun » associés aux

mutations germinales des gènes MMR.

(Valérie Bonadona)

Valérie Bonadonaa,b

, Youenn Droueta,b

, Christine Lasseta,b

aUniversité Lyon 1, CNRS UMR 5558, Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive, Bâtiment Mendel,

43 bd du 11 novembre 1918, 69622 Villeurbanne cedex bUnité de Prévention et Epidémiologie Génétique, Département de Santé Publique, Centre Léon Bérard,

28 rue Laënnec, 69373 Lyon cedex 08

Le syndrome de Lynch (SL) est une prédisposition héréditaire au cancer colorectal, liée à la transmission autosomique dominante d’une mutation germinale d’un gène MMR (principalement MLH1, MSH2 et MSH6). Les porteurs de mutations MMR sont à risque élevé de cancer colorectal et de cancer de l’endomètre. Le spectre tumoral du SL inclut également les cancers de l’ovaire, de l’intestin grêle, de l’urothélium, des voies biliaires et de l’estomac. Beaucoup de questions persistent sur le SL, notamment sur la pénétrance des mutations ou risques cumulés (RC) de cancer selon l’âge, dont la connaissance précise est essentielle pour la prise en charge. L’étude française multicentrique ERISCAM, réalisée sous l’égide de l’«Unicancer Genetic Group», a estimé les risques de cancer du spectre chez les porteurs de mutation parmi 537 familles de Lynch

1,2.

A partir des données de cette étude et en utilisant la méthode GRL (Genotype Restricted Likelihood) qui permet le calcul d’estimations s’affranchissant des biais de sélection des familles

3, le projet ERISCAM2 a

estimé les pénétrances de 3 localisations tumorales, le pancréas, le sein et la prostate, dont l’appartenance au spectre du SL est discutée. Les RC à 70 ans de cancer du pancréas sont de 3,8 % (IC 95% 0,1-33,7) chez l’homme et de 0,1 % (0-27,6) chez la femme, et les risques relatifs (RR) sont respectivement de 8,3 (0,2-72,8) et de 0,3 (0-146,2). Le RC à 70 ans de cancer de la prostate est de 0,7 % (0,1-4,9) et le RR de 0,3 (0,1-2,3). Le RC à 70 ans de cancer du sein (chez la femme) est de 20,4 % (3,3-45,0) et le RR de 3,4 (0,5-7,5). Aucune différence significative n’est retrouvée selon le gène muté, mais les porteurs de mutation MLH1 pourraient avoir un risque plus élevé de développer un cancer du pancréas (RC à 70 ans de 6,1% ; IC 0,1-35,3) et un cancer du sein (RC à 70 ans de 29,1 % ; IC 9,1-60,2), en comparaison des porteurs de mutation des gènes MSH2 et MSH6 (0,3 % (0-32,2) et 1,4 % (0-5,5) respectivement, pour le cancer du pancréas ; 13,9% (1,9-72,7) et 12,8% (0-30,7) respectivement, pour le cancer du sein chez la femme).

Il sera essentiel de confirmer ces résultats préliminaires sur des études de plus grande envergure avant d’envisager d’intégrer des pratiques de dépistage spécifique pour le cancer du pancréas et du sein dans la prise en charge du SL (qui ne pourraient concerner d’ailleurs que les porteurs de mutation MLH1). L’étude ERISCAM2 a été réalisée au sein d’un projet plus global, le projet OFELY (Observatoire Français pour l’étude du SL), qui vise à constituer une base de données clinico-biologique nationale sur le SL, ressource majeure pour promouvoir et contribuer à des projets de recherche. De nouvelles pénétrances pour les 3 localisations étudiées, ainsi que les pénétrances d’autres localisations rares hors spectre, seront estimées sur un échantillon plus large et plus informatif de familles.

1Bonadona V, Bonaïti B, Olschwang S et al. Cancer risks associated with germline mutations in MLH1, MSH2, and MSH6 genes in

Lynch syndrome. JAMA 2011; 305:1-7 2Bonadona V, Fricker JP, Bonaïti-Pellié C, Lasset C. Estimating cancer risks from a retrospective cohort of patients with MMR

genes mutations. J Clin Oncol 2013; 31:2229-30 3Bonaïti B, Bonadona V, Perdry H et al. Estimating penetrance from multiple case families with predisposing mutations: extension

of the GRL method. Eur J Hum Genet 2011; 19:173-9

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Évolution des risques de cancer du sein, de l’ovaire et de l’endomètre après l’arrêt d’un traitement hormonal de la ménopause à partir des données de la cohorte E3N

(CATHORM) (Agnès Fournier)

Agnès Fourniera,b,c

, Laure Dossusa,b,c

, Sylvie Mesrinea,b,c

, Alice Viliera,b,c

, Marie-Christine Boutron-Ruault

a,b,c, Françoise Clavel-Chapelon

a,b,c, et Nathalie Chabbert-Buffet

d

aÉquipe “Nutrition, hormones et santé des femmes”, U1018, Centre de recherche en épidémiologie et

santé des populations, Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Villejuif, France b UMRS 1018, Université Paris-Sud, Villejuif, France

c Gustave Roussy, Villejuif, France

d Département obstétrique-gynécologie et médecine reproductive, Hôpital Tenon APHP, Université

Pierre et Marie Curie, Paris, France

Ce projet avait pour but d’évaluer l’évolution des risques de cancer du sein, de l’endomètre et de l’ovaire après l’arrêt du traitement hormonal de la ménopause (THM) dans la cohorte Française E3N.

Le THM associe estrogènes et, en l’absence d’hystérectomie préalable, progestatifs. Ces molécules sont impliquées dans la prolifération cellulaire de leurs organes cibles. La relation entre risque de cancer et THM reste encore à ce jour sujet de polémique.

La cohorte E3N est particulière en ce qu’elle permet l’étude d’une grande variété d’associations estroprogestatives d’une part et assure un suivi prolongé et régulier du statut carcinologique et thérapeutique des participantes d’autre part.

Les résultats obtenus ont montré qu’en cas d’utilisation limitée (moins de 5 ans) du THM, le sur-risque de cancer du sein décroit très rapidement après l’arrêt pour retrouver, en un à deux ans, le niveau des femmes n’ayant jamais pris de THM. En revanche les utilisatrices de THM associant estrogènes et progestatifs de synthèse au long cours ont un risque persistant de nombreuses années après l’arrêt du traitement.

Concernant le risque de cancer de l’endomètre, ces données confirment les résultats de la cohorte EPIC : la progestérone micronisée ou la dydrogestérone telles qu’elles sont administrées actuellement en France comme composante progestative du THM ne permettent pas de contrôler le risque induit par les estrogènes, notamment en cas d’utilisation prolongée (plus de 5 ans). Ce risque est par ailleurs présent de façon prolongée après l’arrêt du traitement.

Concernant le risque de cancer séreux de l’ovaire (forme histologique dominante), celui-ci semble plus élevé chez les femmes ayant utilisé un THM à base d’estrogènes seuls ou associant estrogènes et progestérone micronisée ou dydrogestérone plus de 5 ans. Chez les utilisatrices de schémas de type estrogènes et progestatif de synthèse, le risque de cancer de l’ovaire après l’arrêt du traitement est réduit par rapport à une femme n’ayant jamais pris de THM.

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Risque de cancer ultérieur chez les survivants d’un premier cancer en France (K2-France)

(Michel Velten)

Jérémie Jégu

a,b,d, ; Michel Velten

a,b,c,d ; pour Francim, les registres du groupe de travail K2-France

d

a

Registre des cancers du Bas-Rhin, Laboratoire d’Épidémiologie et de Santé Publique, EA3430, Faculté de médecine, Université de Strasbourg, 4 rue Kirschleger, 67085 Strasbourg CEDEX, France. b

Service de santé publique, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, 1 place de l’hôpital, 67091 Strasbourg CEDEX, France. c Service d’épidémiologie et de biostatistique, Centre Paul Strauss, 3 rue de la porte de l’hôpital, 67065

Strasbourg CEDEX, France. d

Registres du groupe de travail K2-France: Registre des cancers du Bas-Rhin, Registre général des tumeurs du Calvados, Registre des tumeurs digestives du Calvados, Registre des hémopathies malignes de Basse-Normandie, Registre des tumeurs du Doubs et du Territoire de Belfort, Registre des tumeurs de l'Hérault, Registre des cancers de l’Isère, Registre des cancers de la Manche, Registre des cancers de la Somme, Registre des cancers du Tarn - Francim: Réseau français des registres des cancers, Toulouse, F-31073, France. Objectifs Produire les premières estimations à grande échelle de l’incidence des seconds cancers en France. Méthodes L’étude K2-France a porté sur les données issues de 10 registres du réseau français des registres des cancers FRANCIM. L’ensemble des cas de premiers cancers diagnostiqués entre 1989 et 2004 et suivis jusqu’en 2007 ont été inclus. L’incidence des seconds cancers a été étudiée en calculant le ratio standardisé d’incidence (SIR) et l’excès de risque absolu (EAR). Des analyses multivariées par régression de Poisson des SIR et des EAR obtenus ont été effectuées afin de déterminer l’influence propre des caractéristiques cliniques des patients sur le risque de second cancer. Principaux résultats Au total, 289 967 patients ont été suivis, dont 21 226 (7,3%) ont présenté un second cancer dans un site différent de leur premier cancer. Le SIR était de 1,36 (IC95% 1,35-1,38) et l’EAR de 39,4 cas en excès pour 10 000 personnes-années (IC95% 37,4-41,3). Le risque de second cancer était très différent en fonction des caractéristiques cliniques des patients telles que le sexe, l’âge au diagnostic et le site du premier cancer. Les patients atteints d’un premier cancer lié à la consommation d’alcool ou de tabac présentaient les risques de seconds cancers les plus élevés. La modélisation des SIR et EAR en analyse multivariée a confirmé ces résultats. Conclusions et perspectives Les personnes atteintes d’un premier cancer en France présentent un risque augmenté de 36% de second cancer par rapport à la population générale. Ce chiffre est élevé par rapport à celui estimé aux États-Unis (SIR=1,14), ce qui peut notamment s’expliquer par une représentation importante des patients avec un premier cancer lié à la consommation d’alcool et de tabac en France, dont le risque de second cancer est particulièrement important. Il apparaît donc nécessaire de poursuivre la lutte contre la consommation d’alcool et de tabac en France, et de développer des interventions de sevrage alcolo-tabagiques spécifiques pour les personnes atteintes d’un cancer. Enfin, plusieurs projets de recherche épidémiologique portant sur différentes localisations de premier cancer d’intérêt sont actuellement menés par différents registres du réseau FRANCIM en partenariat avec le registre des cancers du Bas-Rhin. Cette étroite collaboration entre registres a pour but d’accélérer la production puis la publication de résultats permettant de mieux comprendre, pour certaines localisations de premier cancer, les raisons de la valeur élevée du risque de second cancer en France.

Valorisation

- Jégu J, Colonna M, Daubisse-Marliac L, Trétarre B, Ganry O, Guizard A-V, Bara S, Troussard X, Bouvier V, Woronoff A-S,

Velten M: The effect of patient characteristics on second primary cancer risk in France. BMC Cancer 2014, 14:94.

- 4 communications orales

- 2 communications affichées

8

Etude des cancers de la cavité buccale en population générale à partir des données du réseau Francim – CABU-REG

(Karine Jéhannin-Ligier)

Karine Jéhannin-Ligier

a, Khadim NDiaye

a, Anne-Valérie Guizard

b et le réseau Francim

a

Registre Général des Cancers de Lille et de sa Région, Centre de référence régional en cancérologie, Lille b

Registre Général des Tumeurs du Calvados, Unité 1086 -« Cancers & Préventions »Centre François Baclesse, Caen Les résultats de cette étude sont actuellement en cours de publication. Le résumé ne sera accessible qu’une fois les résultats publiés.

9

E3N et E4N, de grandes cohortes françaises transgénérationnelles (Françoise Clavel-Chapelon)

Marie-Christine Boutron-Ruaulta, Guy Fagherazzi

a, Françoise Clavel-Chapelon

a

a CESP Inserm U1018 Equipe 9, Université Paris Sud, Gustave Roussy, 114 rue Edouard Vaillant, 94805

Villejuif cedex

Notre équipe de recherches suit depuis maintenant 25 ans la cohorte E3N, composée d’environ 100 000 femmes dans le but d’étudier les facteurs hormonaux, reproductifs et nutritionnels associés au risque des grandes pathologies chroniques, en particulier cancer, maladies cardiométaboliques et maladies neuro-psychologiques. E3N est associée aux grandes cohortes européennes (EPIC) et aux consortiums de cohorte mondiaux. Aujourd’hui, l’équipe élargit la recherche avec une approche transgénérationnelle. Fin 2014 débutera en effet E4N, une cohorte incluant successivement les pères des enfants des femmes E3N, les enfants des femmes E3N puis les petits-enfants, afin d’aborder pour les grandes pathologies chroniques les liens complexes entre facteurs environnementaux aux différents âges de la vie, prédisposition génétique et modifications épigénétiques. L’intérêt de cette cohorte E4N a été reconnu avec l’obtention d’un financement « Investissement d’Avenir ». Le programme intégré de recherche est résumé ci-dessous.

10

Fibrates et Cancers : analyse cas-témoins nichée dans la cohorte de l’Echantillon

Généralistes des Bénéficiaires de l’assurance-maladie : Etude FC-ACT1

(Antoine Pariente)

Francesco Salvoa,b

, Fabienne Bazina,c

, Aude Kostrzewad, Christian Bandré

d, Philip Robinson

c, Nicholas

Moorea,c,d

, Bernard Bégauda,d

, Antoine Parientea,c,d

.

a INSERM U657, Univ de Bordeaux ;

b IRCCS Centro Neurolesi "Bonino-Pulejo", Messine, Italie ;

c INSERM CIC-0005, Bordeaux ;

d CHU de Bordeaux.

Contexte L’utilisation de pioglitazone a été associée à une augmentation du risque de cancer de la vessie. Ce médicament agit sur les récepteurs de types PPAR-α. Ces derniers constituent également la cible des fibrates, médicaments indiqués dans le traitement des dyslipémies.

Objectifs Etudier l’association entre utilisation de fibrates et risque de cancer pour des tissus exprimant

fortement les PPAR-α (pancréas, thyroïde, rein, vessie, peau).

Méthodes Une étude cas-témoins nichée dans la cohorte des sujets inclus dans l’Echantillon

Généralistes des Bénéficiaires et âgés de 45 ans ou plus a été réalisée. Les cas d’intérêts étaient, pour

les tissus sus-listés, tous les nouveaux cas survenus entre le 01/01/2007 et le 01/01/2012, identifiés à

l’aide des données d’Affection de Longue Durée (ALD) et d’hospitalisation. Parmi les sujets de l’EGB

indemnes de cancer à la date index d’un cas, jusqu’à 10 témoins ont été sélectionnés au hasard et

assortis individuellement aux cas identifiés selon l’âge (+/-1 an), le sexe, l’existence d’ALD

cardiovasculaire, de BPCO, de cirrhose hépatique, d’hépatite virale chronique. La date de sélection des

témoins correspondait à la date index des cas. L’exposition aux fibrates a été mesurée en censurant les

6 mois précédant la date index. La catégorie de référence était non-utilisation ; l’exposition était

catégorisée selon l’exposition cumulée estimée en nombre de Delivered Daily Doses (DDD).

L’association utilisation de statines-risque des cancers étudiés a été utilisée comme marqueur du risque

de biais d’indication, statines et fibrates ayant des indications similaires. Les facteurs de confusion

potentiels concernaient les utilisation de : aspirine, statines, metformine, insulines, sulfamides

hypoglycémiants. L’association entre utilisation de fibrates et survenue d’un des cancers d’intérêt a été

évaluée au moyen de modèles de régression logistique conditionnelle multivariés ajustés sur l’ensemble

des facteurs de confusion potentiels étudiés. L’association a été estimée i) en considérant

indifféremment tous les types de cancers, puis ii) chaque type de cancer d’intérêt. L’ensemble des

analyses a été réalisé à l’aide du logiciel SAS (version 9.3 SAS Institute Inc., Cary, NC).

Résultats Parmi les 147 338 sujets de l’EGB âgés de 45 ans et plus, 3 331 (0,2%) ont présenté un cas

incident de cancer d’intérêt. Comparée à la non-utilisation, l’utilisation élevée de fibrates (>550 DDD)

était associée à un risque augmenté de cancers (RC ajusté 1,26, IC95 % 1,12-1,42), association non

retrouvée pour les expositions plus faibles (RC 1,02, IC95 % [0,88-1,18]). Un résultat similaire était

retrouvé pour les utilisations élevées de statines (≥ 1460 DDD, RC 1,15, IC95 % [1,03-1,28]). L’étude par

type de cancer retrouvait une association significative pour les non-melanoma skin-cancers (RC 1,35,

IC95 % 1,14-1,60), et proche de la significativité pour les cancers de la vessie (RC 1,26, IC95 %CI 0,96-

1,64) ; des associations similaires étaient retrouvées pour l’utilisation de statines.

Conclusion Dans cette étude l’utilisation de fibrates était associée à un risque augmenté de cancer,

quel que soit le type, pour des tissus exprimant fortement les PPAR-α. Les analyses par type de cancer

1 Publication tirée de l’étude : Salvo F, Bazin F, Kostrzewa A, Bandre C, Robinson P, Moore N, Bégaud B, Pariente A. Fibrates and

Risk of Cancer in Tissues with High PPAR-α Concentration: A Nested Case-Control Study. Drug Saf. 2014;37(5):361-8.

11

retrouvaient cette association pour le risque de non-melanoma skin-cancers, et une tendance pour les

cancers du rein et de la vessie. Dans les trois cas cependant, les associations ou tendances similaires

retrouvées pour l’exposition aux statines évoquent la possibilité d’un biais d’indication.

12

Vitamine D (statut et polymorphismes) : déterminants du statut plasmatique, influence sur les taux sanguins d’hormone parathyroïdienne et association avec le risque de

cancers. (Mathilde Touvier)

Mathilde Touviera, Mélanie Deschasaux

a, Jean-Claude Souberbielle

b, Angela Sutton

c, Nathalie

Charnauxc, Nathalie Druesne-Pecollo

a, Pilar Galan

a, Serge Hercberg

a,d, Sigrid Leclerc

e, Paule Latino-

Martela, Khaled Ezzedine

a,f.

aCentre de Recherche en Epidémiologie et Biostatistiques Sorbonne Paris Cité, EREN, Inserm

U1153/Inra U1125/Cnam/Université Paris 13, Bobigny, France. bLaboratoire d’Explorations Fonctionnelles, Inserm U845, Hôpital Necker-Enfants Malades.

cLaboratoire de Biochimie, Inserm U698, Hôpital Jean Verdier, Université Paris 13, Bobigny, France.

dDépartement de Santé Publique, Hôpital Avicenne, Bobigny, France.

eLaboratoire Génomique, bio-informatique et applications, EA4627, Cnam.

fDépartement de dermatologie, Hôpital Saint-André, Bordeaux, France.

Dans le cadre d’analyses transversales (n=1828 participants de la cohorte SU.VI.MAX), 1) notre étude1,

portant sur de nombreux déterminants potentiels du statut en vitamine D, considérés pour la première fois simultanément au sein d’une même population, a mis en évidence que celui-ci est influencé à la fois par des facteurs non modifiables comme l’âge, le sexe, ou les polymorphismes du gène GC, mais également par des facteurs modifiables comme l’exposition solaire modérée, l’activité physique et le statut pondéral, pouvant faire l’objet de recommandations de santé publique. Nos résultats suggèrent par ailleurs 2) que la limite supérieure pour la PTH chez des sujets à jeun avec un statut suffisant en vitamine D, mesurée par l’immuno-essai Roche Cobas, devrait être autour de 45ng/L et non 65ng/L, valeur actuellement définie par le fournisseur du kit (qui conduit à sous-évaluer les cas d’hyperparathyroïdie). Ils suggèrent également que les valeurs de référence pour la PTH différeraient en fonction du statut pondéral et des apports en calcium. Ces résultats

2 devraient contribuer à améliorer

le diagnostic d’hyperparathyroïdie primaire et secondaire et leur prise en charge.

Dans le cadre des analyses prospectives (cas-témoin niché dans la cohorte SU.VI.MAX, articles en cours de rédaction) portant sur vitamine D et risque de différents cancers (sein n=233 cas/466 témoins, prostate n=184 /368 et cancers liés au tabac n=194/388), nous avons mis en évidence que 1) La vitamine D plasmatique était associée à une diminution de risque de cancer du sein chez les femmes ayant un IMC inférieur à la médiane (22,4kg/m²) et chez celles consommant plus d’alcool (>7,1g/j), alors qu’elle était associée à une augmentation de risque chez les femmes avec un IMC plus élevé. Par ailleurs, la mutation rs4588 du gène GC était associée à une augmentation de risque de cancer du sein, en particulier chez les femmes avec un IMC moindre. Enfin, la mutation BsmI du gène VDR était associée avec une diminution de risque de cancer du sein chez les femmes ayant un statut plus important en vitamine D et des consommations d’alcool plus élevées. Par ailleurs, 2) La vitamine D plasmatique était inversement associée au risque de cancer de la prostate chez les hommes ayant un IMC «normal» uniquement, en cohérence avec les résultats observés pour le cancer du sein. Des taux sanguins de PTH plus élevés (néanmoins dans le range de la normalité) étaient quant à eux associés à une diminution de risque de cancer de la prostate, et ce indépendamment du statut en vitamine D ou de l’apport calcique alimentaire. Les polymorphismes des gènes impliqués dans le métabolisme de la vitamine n’étaient pas associés avec le risque de cancer de la prostate. Enfin, 3) un statut optimal en vitamine D (≥30ng/ml) était associé à une diminution de risque de cancers liés au tabac. Cette association était retrouvée spécifiquement chez les fumeurs, suggérant un potentiel effet protecteur de la vitamine D vis-à-vis de certains effets pro-carcinogènes du tabagisme. Les mutations FokI du VDR et rs7861779 du RXR étaient associées à une augmentation de risque de cancers liés au tabac. Ces résultats contribuent à mieux comprendre l’implication de la vitamine D dans l’étiologie des cancers et, s’ils sont confirmés par des études mécanistiques et épidémiologiques de grande ampleur contribueront à l’optimisation des recommandations nutritionnelles de santé publique pour la prévention primaire des cancers.

1 Touvier M, et al. Determinants of vitamin D status: influence of photoytpe, sun exposure, dietary intake, sociodemographic,

lifestyle, anthropometric and genetic factors. Journal of Investigative Dermatology. In Press 2 Touvier M, et al. Interpretation of plasma PTH concentrations according to 25OHD status, gender, age, weight status, and calcium

intake: importance of the reference values. J Clin Endocrinology Metab, 2014 Apr;99(4):1196-203

13

Patients at elevated risk of melanoma : individual predictors of non-compliance to GP referral for a dermatologist consultation.1

(Jean-Michel Nguyen)

Jean Michel Nguyen

c,d, Cédric Rat

a,b, Gaelle Quereux

b,d, Marine Monegier du Sorbier

a, Aurélie

Gaultier c, Angélique Bonnaud-Antignac

e, Amir Khammari

b,d, Brigitte Dreno

b,d.

a Department of General Practice, Faculty of Medicine, Nantes, France

b Onco-dermatology Department, Nantes University Hospital, France

c Department of Epidemiology and Biostatistics, Nantes University Hospital, France

d French National Institute of Health and Medical Research (INSERM U892) / National Center for

Scientific Research (CNRS U6299) - team 2 e Department of Social Studies, Faculty of Medicine, Nantes, France

Objective. To assess whether patients at elevated risk of melanoma attended a dermatologist consultation after a GP referral and to determine individual predictors of non-compliance. Method. This survey included 1506 high-risk French patients (selected using the Self-Assessment Melanoma Risk Score) referred to a dermatologist between April and October 2011. Compliance was evaluated from January to April 2012, based on attendance at a dermatologist consultation (or scheduling an appointment). Demographic data and factors mapping the Health Belief Model were tested as correlates using a multivariate logistic regression. Results. Compliance with referral was 58.4%. The top seven factors associated with non-compliance were as follows: GP advice to consult was unclear (OR=13.22;[7.66-23.56]); no previous participation in cancer screenings, including smear tests (OR=5.03;[2.23-11.83]) and prostate screening (OR=2.04;[1.06-3.97]); lack of knowledge that melanoma was a type of cancer (OR=1.94;[1.29-2.92]); and reporting no time to make an appointment (OR=2.08;[1.82-2.38]), forgetting to make an appointment (OR=1.26;[1.08-1.46]), long delays in accessing an appointment (OR=1.25;[1.12-1.41]), not being afraid of detecting something abnormal (OR=1.54;[1.35-1.78]), no need to consult a dermatologist to feel secure (OR=1.28;[1.09-1.51]). Conclusion. Physicians should be aware of the factors predicting patient compliance with referrals for dermatologist consultations; better GP counseling might enhance compliance in high-risk populations.

1 Rat C, Quereux G, Monegier du Sorbier M, Gaultier A, Bonnaud-Antignac A, Khammari A, Dreno B, Nguyen JM. Patients at

elevated risk of melanoma: individual predictors of non-compliance to GP referral for a dermatologist consultation. Preventive

Medicine. 2014;64:48-63.

14

Facteurs de risque psychologiques des cancers : le mythe à l’épreuve de l’épidémiologie.

(Marcel Goldberg)

Cédric Lemogne

a, Hermann Nabi

a, Maria Melchior

a, Mireille Coeuret-Pellicer

a, Pierre

Ducimetièrea, Silla Consoli

a, Sylvaine Cordier

a, Marie Zins

a, Marcel Goldberg

a

a Travail réalisé dans l’UMS 011 Inserm-UVSQ, Villejuif

L’objectif principal du projet EPIDEMIC (Etude EPIdémiologique de l’association de l’humeur

DEpressive avec la Mortalité et l’Incidence des Cancers), soutenu par l’IReSP, était d’étudier l’association entre différentes mesures de dépression et la survenue de cancers chez les 20 000 participants de la cohorte Gazel (www.gazel.inserm.fr). Des objectifs secondaires ont également été poursuivis : étudier l’association entre répression émotionnelle et incidence des cancers ; entre troubles mentaux sévères et une surmortalité de cause naturelle (c’est-à- dire hors accidents, homicides et suicides) ; entre dépression ou hostilité et recours à deux examens de dépistage des cancers féminins : frottis cervico-vaginal et mammographie.

Les résultats obtenus ont montré l’absence de relation entre plusieurs mesures de dépression et le risque de survenue ultérieure d’un cancer (1). Compte tenu de la qualité des données utilisées (effectifs, durée de suivi) et de la présence de biais de publication dans la littérature disponible, ces résultats négatifs peuvent contribuer à corriger la perception erronée de la dépression comme facteur de risque de cancer. Ils peuvent également guider les professionnels de santé dans les réponses à apporter au questionnement des patients et de leurs proches sur les causes du cancer. Les résultats obtenus ont également montré que, contrairement à une autre croyance répandue, la répression des émotions n’était pas un facteur de risque significatif pour les principaux cancers (2). Enfin, en ce qui concerne la surmortalité des patients atteints de troubles mentaux sévères, celle-ci semble avant tout attribuable au suicide et aux causes cardio-vasculaires et pas, ou seulement de façon marginale, aux cancers (3). Cette surmortalité était d’une magnitude comparable aux données de la littérature, suggérant qu’insertion sociale et couverture médicale ne suffisent pas à la prévenir. Nos résultats montrent que la surmortalité par cancer éventuellement attribuable à la dépression (non étudiée ici) ne s’explique pas par une incidence plus élevée. L’hypothèse d’une médiation par le retard au diagnostic est donc à considérer, avec comme action potentielle la sensibilisation au dépistage des cancers chez les sujets déprimés. Toutefois, les résultats préliminaires obtenus chez les femmes de la cohorte GAZEL ne montrent pas de lien évident entre dépression et recours aux examens de dépistage des cancers féminins. Dans le domaine des troubles mentaux sévères, les résultats montrent qu’un accès aux soins potentiellement équitable, tel que disponible pour les participants de la cohorte GAZEL, ne suffit pas à réduire la surmortalité, notamment cardiovasculaire

(3). Les actions potentielles pour les décideurs en santé publique sont donc de privilégier

l’accès au dépistage, à laprévention et au traitement des maladies cardiovasculaires chez les sujets atteints de troubles mentaux sévères. Il s’agit en effet de la première cause de surmortalité chez ces sujets, avant même le suicide. Un décloisonnement du système de santé, notamment hospitalier, entre soins psychiatres et soins somatiques pourrait contribuer à la réduction de ce risque. Publications issues du projet 1. Lemogne C, Consoli SM, Melchior M, Nabi H, Coeuret-Pellicer M, Limosin F, et al. Depression and the risk of cancer: a

15-year follow-up study of the GAZEL cohort. Am J Epidemiol. 2013;178:1712 20.

2. Lemogne C, Consoli SM, Geoffroy-Perez B, Coeuret-Pellicer M, Nabi H, Melchior M, et al. Personality

and the risk of cancer: a 16-year follow-up study of the GAZEL cohort. Psychosom Med 2013;75:262 71

3. Lemogne C, Nabi H, Melchior M, Goldberg M, Limosin F, Consoli SM, et al. Mortality associated with

depression as compared with other severe mental disorders: a 20-year follow-up study of the GAZEL cohort. J

Psychiatr Res 2013;47:851 7.

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NOTES

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