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Tous droits réservés. Aucun extrait de cet ouvrage ne peut être reproduit, sousquelque forme ou par quelque procédé que ce soit.

Les informations contenues dans ce guide peuvent changer après sa parution. L’éditeur ne peut donc attester de leur exactitude qu’à la date d’édition de ce guide.

Sommaire

- Livrets d’épargne : voici la surprise de la règle des 15 !. . . . . . . . 7

- Prêt d’argent à un ami : et s’il vous fait faux bond ?. . . . . . . . . . . 7

- Vous vendez votre voiture ? Comment éviter l’arnaque en exigeant un chèque certifié - ou mieux, un chèque de banque ! . 9

- Agents immobiliers : leurs pouvoirs ont des limites ! . . . . . . . . . 10

- Le produit que vous venez d’acheter est défectueux… Etes-vous obligé de le garder ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

- Contraventions : toutes les astuces pour les faire sauter en toute légalité ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

- Accident : devez-vous louer une voiture de location en remplacement de la vôtre accidentée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

- Diminuez les frais de soins de vos animaux domestiques ! . . . . . 13

- Comment récupérer 100 € par mois en “dépoussiérant” vos dossiers de prêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

- Supprimez les intermédiaires et payez vos vacances moins cher : jusqu’à 10 % d’économie ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

- Faites-vous plaisir : offrez-vous la taxe d’habitation ! . . . . . . . . . 17

- Entre arrhes et acomptes, faites vos comptes ! . . . . . . . . . . . . . . . 18

- Retraités, offrez-vous des vacances pour 36€ ! . . . . . . . . . . . . . . 19

- Offrez-vous des vacances au bout du monde et à moindres frais en échange de votre logement ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

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- 4 trucs pour acheter votre vin sans “trinquer” ! . . . . . . . . . . . . . . 22

- Comment réagir face à un artisan peu scrupuleux . . . . . . . . . . . . 24

- 1 m2 par-ci, 1 m2 par-là… A 1 500 €, soyez vigilant si vous achetez un logement ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

- Agences matrimoniales : l’âme sœur proposée est-elle vraiment libre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

- Commerce en ligne : petit guide de survie de l’internaute . . . . . . 33

- Frais de copropriété : les syndics abusent-ils ? . . . . . . . . . . . . . . . 35

- Réparations de voiture : comment éviter les abus de certains garagistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

- Honoraires, avances, contrat d’exclusivité… Comment faire cesser les abus de certains agents immobiliers . . . . . . . . . . . . . . . 39

- Maison : dépanneur ou arnaqueur ? Certains abusent dela situation, défendez-vous ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

- Meubles : comment éviter de payer le plaqué au prix du massif . 45

- Réservation de chambre d'hôtel : comment éviter les mauvaises surprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

- Délai de livraison non tenu : pouvez-vous annuler votre commande ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

- Antiquités : comment distinguer le vrai du faux ? . . . . . . . . . . . . 50

- Comment diminuer considérablement les risques de cambriolage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

- Guérisseur ou charlatan ? 11 astuces pour débusquer les escrocs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

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- Les produits allégés, plus chers, tiennent-ils réellement leurs promesses ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

- Tapis d’orient : 9 moyens d'en avoir pour votre argent . . . . . . . . 61

- Vins : "piquette" ou grand cru ? Pouvez-vous vous fier aux étiquettes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

- Constat d’accident de voiture : les erreurs à éviter pour diminuer votre responsabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

- Crédits à la consommation : pourquoi vous devez vous méfier de ceux que proposent les commerçants . . . . . . . . . . . . . . 73

- Chien de race ou tocard ? Tous les éleveurs de chiens méritent-ils votre confiance ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

- Contrats de vente : comment débusquer et annuler les clauses illégales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

- Litiges courants : comment éviter des honoraires d’avocat ? . . . . 81

- Dettes : devez-vous céder à la pression des organismes de recouvrement de créances ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

- Achat d’une maison ancienne : comment éviter qu’elle ne vous coûte trois fois son prix d’achat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

- Chirurgie esthétique : quel est le seul et unique réflexe qui vous permet d’éviter tout problème ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

- Aliments biologiques, naturels ou non traités : pouvez-vous vous fier à l’étiquette ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

- Refus de vente : quand est-ce légal ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

- Comment éviter qu’un destinataire d’une lettre recommandéene la conteste ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

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- A prix égal, comment obtenir les meilleures places en avion ? . . 94

- Thalassothérapie : curiste, comment éviter de boire le bouillon . 95

- Vacances : ce que vous devez lire entre les lignes des catalogues des organisateurs de voyages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

- Enchères : comment “voler” de bonnes affaires aux professionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

- Cautionnement, attention danger… Simple ou solidaire, il risque de vous coûter très cher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

- Poulet, saumon, foie gras, caviar… comment éviter de payer des ersatz à prix d'or ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

- Loueurs de voitures : chacun fait ce qu’il veut… ou presque. Ne payez pas pour les autres ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110

- Contrôle fiscal : les astuces pour passer au travers . . . . . . . . . . . . 114

- Propriétaire : comment vous prémunir contre les mauvais coucheurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

- Abus de faiblesse : commander ou signer n’est pas payer… Comment revenir sur vos engagements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

- Achats et contrats divers : profitez du délai de réflexionpour annuler votre décision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122

- Voyance : l’art divinatoire existe-t-il vraiment ? . . . . . . . . . . . . . 123

- Vacances : multipropriété, time-share… bonne affaire ou piège ? Investissement ou gouffre financier ? . . . . . . . . . . . . . 125

- Carte bancaire : contre la fraude, mieux vaut prévenir que guérir ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127

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Le Guide des Secrets d’Argent57 astuces étonnantes pour devenir riche

Introduction

Comme tout le monde, vous aimeriez vous enrichir, avoir plusd’argent demain qu’aujourd’hui… Vous pensez sûrement que pourça, il faut travailler davantage… Et bien vous faites erreur ! Ilsuffit simplement de connaître des bonnes astuces pour…

- savoir bien acheter, choisir les sources les moins chères,profiter des offres exceptionnelles,

- ou bien tout simplement défendre vos droits, vous prémunircontre les arnaques montées par des truands de toutes sortes -et Dieu sait qu’ils sont légion !

Le Guide des Secrets d’Argent que vous avez entre les mainsva vous aider à réaliser ces deux objectifs. Avec lui, vous allez…

• profiter des services les moins chers, par exemple des vacancesà 36 € si vous êtes retraité (voyez en page 19), ou bien unevoiture de location à un prix défiant toute concurrence (page110)…

• vous hésitez encore à faire des achats par internet, on vous adit que c’est très risqué… Voyez page 33 quelles précautionssimples rendent très sûr le commerce électronique…

• comment être sûr que la chambre d’hôtel que vous avezréservée il y a deux mois vous attend toujours ? N’allez-vous

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pas vous retrouver sur le pas de la porte avec vos valises ? Laréponse se trouve page 47…

• les étiquettes des aliments “bio” sont-elles un miroir auxalouettes ? Naturel, non traité, est-ce la même chose ? Lisezdonc les astuces des pages 59 et 90…

• un litige vous oppose à votre voisin. Etes-vous réellementobligé de prendre un avocat ? Voyez en page 81 commentéviter de payer ses honoraires…

• vous avez des vues sur une maison ancienne. Super, mais biendes acheteurs se sont fait “pigeonner”. Alors pour évitez quecela vous arrive, voyez donc les 3 conseils vraiment essentielsdes pages 83 à 87 !

• vous êtes un amateur de bon vin, et vous avez vos petits secrets- un producteur ami peut-être ?… Mais êtes-vous sûr deconnaître toutes les ficelles pour acheter du bon vin à son justeprix - voire moins ? Vérifiez tout cela page 22…

• les garagistes ont mauvaise réputation. Il faut dire que les abussont si faciles… Voyez vite page 37 comment leur montrer quevous ne vous ferez pas avoir, vous !

Au total, ce sont 57 secrets d’argent qui vous sont révélés dansce guide. Gardez-le précieusement à portée de main, il voussauvera la mise à maintes reprises : lors de négociations, de grosachats, de situations un peu particulières… Utilisez ces astuces,et… faites vos comptes : vous serez toujours gagnant !

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Livrets d’épargne : voici la surprise de larègle des 15 !

Le placement préféré des Français, c’est le Livret d’épargne :1,25 % d’intérêts nets d’impôts, c’est sans risques et toujours bon àprendre. Et bien justement ! Êtes-vous bien certain de tout prendre ?Voici donc un truc à penser pour déjouer les “pièges” desétablissements détenteurs : puisque les intérêts sont payables parquinzaine et non par jour, c’est-à-dire du 1er au 15 du mois et du 16au 30 (ou 31) du mois, tous les versements que vous pourriez faireavant le 15 généreront des intérêts à partir du 16, et tous ceux quevous pourriez faire après le 15 généreront des intérêts à partir du 1erdu mois suivant ! Vous perdez donc 15 jours d’intérêts

Notre conseil : placez votre argent en fin de quinzaine et retirez-le en début de quinzaine !

Prêt d’argent à un ami : et s’il vous fait faux bond ?

“A vot’bon cœur”… mais “vot’bon cœur” vous perdra si vousne prenez pas les précautions qui s’imposent lorsque vous voulezdépanner financièrement un ami ou un parent. Ok, l’absence d’unereconnaissance de dette écrite ne vous dispense pas de tout recours :certains juges peuvent considérer que pour des raisons morales, dedécence, ou d’urgence, vous ayez négligé cette garantie. Mais cesera beaucoup plus difficile que si vous avez pris la précaution defaire signer une reconnaissance de dettes. Cela se passe toujoursde la même façon : l’ami a des problèmes, il se plaint, et vous cra-quez. Et en plus, parce que c’est un ami, vous n’osez lui demanderdes garanties… Vous risquez gros !

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Quels que soient les liens d’amitié qui vous unissent, vousn’êtes pas à l’abri d’ennuis financiers… Sans précautions préa-lables vous risquez d’être le grand perdant : non seulement vous nepourrez récupérer votre argent mais c’est aussi le plus sûr moyende perdre à jamais une amitié à laquelle vous teniez. Si vous tenezabsolument à dépanner cet ami dans le besoin, faites-le : il n’y aaucune raison qu’il refuse de signer une reconnaissance de dettess’il est sincère et s’il compte réellement vous rembourser. Mieuxvaut perdre une amitié - seulement, qu’une amitié et votre argent -en plus !

Comment rédiger une reconnaissance de dettes ?

S’il n’y a pas de règles strictes pour la rédaction de ce docu-ment, vous éviterez toutes contestations en veillant :

- à ce qu’elle soit manuscrite : il vaut mieux que ce soit votreami qui la rédige en précisant qu’il “reconnaît vous devoir lasomme de…” et en précisant les modalités de rembourse-ment : la somme totale à une certaine date, ou le montant deséchéances prévues, assorties ou non d’intérêts.

- Si la reconnaissance est dactylographiée, veillez à ce quevotre ami mentionne de sa main “Lu et approuvé, bon pourreconnaissance de dette d’une somme de… (en lettres et enchiffres)”. Il doit également dater et signer le document,

- Veillez à l’établir en double exemplaire et à conserverprécieusement celui que vous gardez en cas de défaillance devotre ami.

- Enfin, sachez que pour un prêt de plus 800 € vous pourrez

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argumenter auprès de votre ami en lui disant que la loi vousoblige à rédiger un acte écrit : le passage devant le notairen’est pas obligatoire mais cette reconnaissance écrite - sousseing privé - servira de preuve en cas de litige. Comme vousl’avez vu plus haut, à défaut, tout recours n’est pas perdu, lesjuges pouvant plaider en votre faveur, mais le recouvrementsera largement facilité, preuve à l’appui.

Vous vendez votre voiture ? Comment éviterl’arnaque en exigeant un chèque certifié - oumieux, un chèque de banque !

Oui, vous êtes content ! Vous l’avez vendue votre vieilleguimbarde. Celle dont personne ne voulait… Mais vous n’êtesqu’à moitié rassuré : l’acheteur est-il solvable ? Vous n’osez pasimaginer le retour du chèque de 1500 € , “impayé” faute deprovisions… Vous savez que dans ce cas, vous allez devoir couriraprès l’acheteur et qu’il en coulera de l’eau sous les ponts avant derécupérer votre argent !

Pour éviter tout stress, la solution est pourtant simple. Cédezvotre véhicule en échange d’un chèque certifié, mieux, d’unchèque de banque. La différence ? Un chèque est “certifié” par unbanquier quand la somme désirée figure bien sur le compte de sonclient. Elle y sera d’ailleurs bloquée pendant 8 jours après l’émis-sion du chèque.

Un chèque de banque lui, est directement émis par la banque etest valable 1 an et 8 jours… Seul hic : ce chèque engendre desfrais pour l’acheteur.

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Agents immobiliers : leurs pouvoirs ont des limites !

Bien entendu vous devez trouver un logement, mais pasn’importe où et pas à n’importe quel prix.

Bien entendu, vous êtes prêt à beaucoup de sacrifices pourpouvoir vous installer dignement et dans un quartier que vousconvoitez, mais l’agent immobilier ne doit pas pour autant enprofiter. C’est pourtant ce à quoi nous assistons depuis peu : unerecrudescence de pratiques abusives auxquelles vous pouvezmettre fin surtout si vous en êtes victime. Comment ? Tout simple-ment :

- en refusant de verser quoi que ce soit au titre d’une réserva-tion avant signature d’un bail,

- en portant tout simplement plainte auprès du procureur de laRépublique si vous “sentez” que le logement vous a étérefusé parce que vous n’avez pas cédé.

Pour toute information sur le logement, c’est l’ANIL (AgenceNationale d’Information sur le Logement) qui vous répondra. tél.:01 42 02 65 95. Ou sur le site www.anil.org

Le produit que vous venez d’acheter estdéfectueux… Êtes-vous obligé de le garder ?

Non ! Bien entendu. Mais attention, si une fois le problème depanne signalé au vendeur, celui-ci ne vous donne pas satisfaction

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de suite, saisissez sans tarder le tribunal. Sans tarder, cela signifiedans les 4 semaines au plus tard pour un bien mobilier (machine àlaver, réfrigérateur, voiture) et 6 mois pour un achat immobilier.

Toutes les plaintes sont-elles recevables ?Non…

- Le vice doit être “caché” : autrement dit, le vendeur garantitun bien sur lequel il n’y a aucun vice “apparent”. A vous deprouver que la panne était indécelable au moment de l’achat.

- Le vice doit être grave : et grave veut dire que la panne doitréellement handicaper l’utilisation du bien acquis.

- Le vice doit être antérieur à l’achat, il ne peut résulter d’unemauvaise utilisation…

Quelle garantie pouvez-vous faire jouer ?

Si l’appareil est toujours sous garantie “commerciale”, celleprévue dans le contrat de vente, le vendeur doit intervenir gratuite-ment. Si cette garantie est dépassée, alors vous devez faire jouer lagarantie des “vices cachés” qui vous permet, comme vous l’avezvu ci-dessus, de porter plainte si vous n’obtenez pas satisfaction.

Avant d’en venir là, vous avez le choix : ou vous rendez le bienau vendeur et vous récupérez la somme versée, ou vous demandezune indemnisation pour perte de valeur du bien acheté.

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Contraventions : toutes les astuces pour les faire sauter en toute légalité !

Vous pensez sans doute que sans “relations” dans la Police,vous en êtes quitte à payer tous vos PV. Pire, si vous dépassez ledélai de paiement prévu, vos amendes sont majorées !

Bien sûr, il est des amendes pour lesquelles vous ne pourrezrien faire : si vous avez “oublié” de mettre votre ticket de parkingsur votre pare-brise par exemple. En attendant, retenez bien ceci :prenez toujours le risque d’envoyer une réclamation auCommissariat d’où émane le PV :

- pour demander l’annulation d’une majoration d’amende (de11 € elle passe à 33 €),

- pour faire “sauter” une contravention pour défautd’assurance : 35 € (vous avez oublié de changer votrevignette sur le pare-brise”)…

Vous aurez sans doute l’agréable surprise de recevoir une lettredu Commissaire Principal vous annonçant la levée de la contraven-tion ou… l’annulation d’une majoration. C’est arrivé à d’autres !

Accident : devez-vous louer une voiture delocation en remplacement de la vôtreaccidentée ?

Si votre véhicule devait être immobilisé suite à un accident,relisez bien votre contrat ou questionnez votre assureur : une

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voiture de location coûte certainement plus cher qu’un véhicule deremplacement… Certaines compagnies d’assurances vous “dépan-nent” pendant 30 jours, d’autres pendant toute la durée de laréparation… Intéressant, surtout si votre garagiste (qui lui aussipeut vous dépanner en vous prêtant un véhicule pour 1 € dukilomètre) est dans l’impossibilité de vous fournir un véhicule.

Alors, avant de téléphoner aux agences de location de voiturespour connaître leurs tarifs, questionnez votre assureur et faitesvaloir vos droits !

Diminuez les frais de soins de vos animauxdomestiques !

Si vos moyens sont réduits, vous commencez peut-être àrogner sur le budget santé de votre animal de compagnie… Vousavez d’autres priorités sans doute. Mais savez-vous qu’en appelantl’association Vétérinaire Pour Tous (VPT), vous pourriez biendiviser vos notes par deux ? Cette association est présente dansune trentaine de départements et met à votre disposition desvétérinaires. Dans certains cas, les soins sont même gratuits !Tél.: 04 94 412 412. Internet www.vpt.france.com

Comment récupérer 100 € par mois en“dépoussiérant” vos dossiers de prêts

Vous comptez sans doute parmi ces consommateurs qui plani-fient leur budget : salaires + allocations familiales - frais fixes(impôts, remboursements d’emprunts)… et vous connaissez à peu

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de choses près ce dont vous disposez pour vivre.

Certains biens s’achètent à crédit sur une durée relativementcourte et les taux sont difficilement négociables, même si les tauxde crédit en cours sont à la baisse. C’est le cas des voitures parexemple.

Pour les autres emprunts à long terme, ne tombez pas dans lepiège de l’habitude. Ce n’est pas parce que cela fait dix ans quevous remboursez le crédit de votre maison, que vous devez oublierle taux auquel il vous a été accordé.

En effet, si vous remboursez durant 15 ans un capitalimportant, 5 années ont beau être écoulées, il en reste encore 10 !Est-ce une raison pour continuer de rembourser un emprunt à 8 %(souvent plus) alors que vous pourriez renégocier - ou racheter -votre prêt et obtenir 4 à 5 % ?

Voici ce que vous devez faire pour être sûr de gagnerde l’argent :

- demandez le capital restant dû à votre banque (ou Caissed’Epargne ou à la Poste),

- demandez à votre banque de réviser ses taux d’intérêts entenant compte de la baisse du taux de crédit actuel,

- si votre banque refuse une renégociation de votre prêt,tournez-vous vers un autre établissement bancaire qui pourravous consentir un taux plus bas.

En effet, il n’est pas rare que, pour gagner un client, une

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nouvelle banque ne vous fasse cadeau d’un point de moinssur le taux de votre crédit. Mais attention, au moment duchoix définitif, gardez à l’esprit :

- la qualité du service dont vous avez bénéficié jusqu’à présentdans votre établissement bancaire,

- la qualité des services que l’on vous propose dans votrenouvelle banque,

- et puis surtout, faites vos comptes : rien ne sert de rembour-ser moins si vous devez payer trop de frais pour liquider leprêt initial : dans certains cas, indemnité de remboursementanticipé à votre ancienne banque, nouvelles garanties(caution, hypothèque…).

La démarche vaut la peine car il n’est pas rare d’économiserun minimum de 100 € par mensualité de remboursement sur unprêt immobilier de montant et de durée moyens.

Croyez-moi et pensez toujours que derrière un montant deprélèvement sur votre compte bancaire se cache un contrat deprêt… et que vous avez peut-être intérêt à le relire !

Supprimez les intermédiaires et payez vosvacances moins cher : jusqu’à 10 %d’économie !

C’est souvent l’occasion qui fait le larron… Ainsi l’une demes amies me confiait l’autre jour ses différends avec une agence

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de voyages qui, pour toute remise en tant que cliente fidèle, luiconsentait “généreusement” 3 % !

Bien peu en comparaison du montant laissé à chaque voyage.Partant du principe qu’il faut toujours demander pour obtenir, ellese hasardait à demander un peu plus, faisant valoir les nombreuxamis qu’elle envoyait régulièrement à cette agence…

Déception ! “5 % ! Vous n’y pensez pas, s’entendit-ellerépondre… Et pourquoi pas plus encore ?”

Si la responsable de l’agence avait été présente, tout se seraitsans doute passé autrement. Mon amie me confia que c’était plusle ton de la réponse que le refus en lui-même qui l’avait déçue.

Elle ne fit ni une, ni deux, et s’empressa de téléphoner à l’hôtelqu’elle convoitait et entama la négociation en direct avec lapatronne.

Et ô surprise, sa demande fut acceptée. Résultat des courses :150 € de remise sur un montant de 1 500 € ! 10 % d’économie,plus un premier contact avec l’hôtelière et quelques renseigne-ments sur les conditions du séjour. Prix de revient : un coup detéléphone !

Voici mon conseil : essayez ! essayez toujours ! Vous n’avezrien à perdre. Bien sûr, les agences de voyages ont souvent desprix “de groupe” et obtiennent des remises mais elles sont bienobligées de financer leur prestation, leur personnel et cela vousle payez aussi.

Si vous passez vos vacances en France, que risquez-vous à

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appeler directement l’hôtel ou le centre de vacances où vous dési-rez aller ? Un petit coup de fil, tout simplement !

Faites-vous plaisir : offrez-vous la taxed’habitation !

La taxe d’habitation fait partie de ces souvenirs désagréablesqui se rappellent à vous avec une agaçante régularité, et vousrendent d’humeur morose pour le restant de la journée.

Pourtant, quelques petits malins arrivent à passer à travers lesmailles du filet par hasard, ou mieux, par savoir-faire.

Car il y a bel et bien un moyen d’empocher le montant de cettetaxe.

- Si vous emménagez pour la première fois, évitez de vousinstaller officiellement le 1er janvier. Préférez le 2.

- Si vous déménagez pour habiter un logement plus grand,évitez également le 1er janvier. Faites établir votre bail à ladate du deux janvier, ou des jours qui suivent. La taxe n’estpayable que si vous êtes dans les lieux dès le premier jour del’année.

- Si vous emménagez dans un logement plus petit, hâtez-vouspar contre, et soyez-y dès le 1er janvier.

Attention cependant : veillez à indiquer l'adresse correcte survotre déclaration de revenus, le fisc, conscient de ces astuces vousoppose un piège sans merci : le recoupement entre l'adresse

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déclarée sur la déclaration de revenus au 1er janvier et celledéclarée à la Mairie… Vous êtes prévenu !

Supposez maintenant que vous soyez étudiant, ou célibataire,préférant vivre en meublé. Qu’est-ce qui vous empêche dedéménager chaque année, de passer les fêtes chez un ami, d’em-ménager dans votre nouveau meublé courant janvier, et de recom-mencer - si vous êtes débrouillard et aimez le changement -chaque année ? C’est tout de même bon à savoir !

Entre arrhes et acomptes, faites vos comptes !

Connaissez-vous la différence entre arrhes et acompte ? Non ?Alors il est grand temps que je vous dise tout car cela peut êtretrès rentable pour vous.

- Les arrhes : quand vous versez des arrhes, vous vous engagezà acheter. Si vous revenez sur votre décision, vous les perdezdéfinitivement. Par contre, si le vendeur ne peut vous vendrel’article que vous convoitiez, alors il est tenu de vousrembourser le double de la somme que vous lui avez versée.

Supposez que vous ayez versé 100 € d’arrhes à un commer-çant pour l’achat d’un imperméable, et que le vendeur vousapprenne par la suite qu’il l’a tout bonnement vendu ! Vous êtesen droit d’exiger de lui le remboursement de la somme de 200 €,en vertu de l’article 1590 du Code Civil.

- L’acompte est une promesse irréversible d’achat pour vous,et de vente pour le vendeur. Celle des deux parties qui se

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désengage devra à l’autre partie dommages et intérêts, enplus du sacrifice de l’acompte versé !

Alors, un conseil : arrhes ou acompte, exigez un bon decommande précisant l’objectif du versement, la nature de lasomme versée et surtout, de l’engagement pris. Sait-on jamais…

Retraités, offrez-vous des vacances pour 36 € !

Après le stress de l’année, les angoisses des départs envacances. Chaque été, chaque hiver, vous devez faire face auxmêmes problèmes, aux mêmes choix. Débourser des sommesaffolantes pour faire garder la maison, le chat, le chien. Ou jouer àquitte ou double en vous demandant dans quel état sera votredemeure à votre retour…

Ah, elles sont belles les vacances dans de telles conditions !Quant à vous détendre, parlons-en …

A l’autre bout de la France, un couple de retraités compte sessous en se demandant quand, où et comment s’offrir des vacances.

Des maisons vides d’un côté, des retraités qui rêvent dechanger d’air de l’autre… “Bon sang, mais c’est bien sûr !”… ilsuffisait d’y penser !

La société de service Homesitting propose aux uns et aux autresdes formules audacieuses et fort intéressantes. Des retraités ou despréretraités ont ainsi la possibilité d’occuper, pour une périodedéterminée, un lieu d’habitation à garder en l’absence de sespropriétaires. En échange, ils ne perçoivent ni ne versent d’argent.

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Si cette formule vous intéresse, sachez que vous devez remplircertaines conditions :

- être préretraités ou retraités : vous devez jouir de revenusvous permettant de subvenir à vos besoins sans que lepropriétaire n’ait à vous verser de frais de gardiennage,

- être en bonne santé,

- obéir à certaines formalités :

• s’acquitter d’une cotisation de 36 € la première année(23 € les années suivantes),

• déposer un dossier de candidature,• fournir un curriculum vitae,• avoir un entretien avec Home Sitting,• fournir un extrait de casier judiciaire.

Si votre candidature est acceptée, vous jouissez également decertains droits :

- Vous pouvez choisir le lieu géographique de votre séjour, lapériode qui vous convient,

- vous avez droit au confort, avec éclairage et chauffagegratuits,

- vous pouvez également recevoir.

De véritables vacances, pour un coût modique : prix du voyage+ 36 € ! Quant aux obligations de ménage, elles se limitent àl’entretien des parties de l’habitation que vous occupez !

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Pour les propriétaires des maisons, le gardiennage coûte 159 €

la semaine (391 € par mois). Economique en comparaison destarifs demandés par les sociétés de gardiennage, qui ne peuventassurer la protection de la maison 24h/24 ! Rien ne vaut uneprésence continue, une maison habitée.

Vacances peu chères pour retraités, vacances sécurité pour lespropriétaires, la solution existe… elle est au bout du fil !

Homesitting - 11, rue du Fossé des Loups, 67170 Bilwisheim.Tél.: 03 88 51 41 92 - www.homesitting.fr

Offrez-vous des vacances au bout du mondeet à moindres frais en échange de votrelogement !

Los Angeles, Las Vegas, Vienne, Venise ou Marrakech, Tokyoou Liverpool ? Et pourquoi pas, après tout …

Vivez vos plus beaux rêves de voyage simplement eneffectuant un échange de logement avec des vacanciers du bout dumonde. Vous économiserez ainsi les frais de location, ce qui estloin d’être négligeable.

Et si le cœur vous en dit, échangez aussi votre voiture, votremoto, votre bateau pour un moyen de transport équivalent !

Cette formule est déjà ancienne. Elle a été créée il y a 30 anspar l’association InterVac. Dans ses catalogues, plus de 9 000annonces et une cinquantaine de destinations vous sont proposées

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de par le monde. La cotisation est tout à fait abordable : 30 à245 € selon les services. Dès réception du catalogue, les vacan-ciers s’organisent entre eux directement, avec bien sûr, l’obliga-tion de respecter absolument l’état des lieux où ils vont séjourner.

Bien entendu, selon votre lieu d’habitation, vous trouverezplus ou moins facilement un lieu d’échange pour vos vacances.Vous vous doutez bien que Paris ou la Côte d’Azur seront plusprisés que la province. Mais l’engouement renaissant pour lacampagne fait que tout est possible.

Alors, à vous les vacances de rêve…

Pour tous renseignements, contactez :- InterVac - 230 bd Voltaire, 75011 Paris, Tél.: 01 43 70 21 22

ou www.intervac.fr- Vous pouvez aussi surfer sur les sites www.homelink.fr, ou

www.bovile.com. Homelink présente l’avantage de voustrouver un partenaire et de ne vous faire payer que sil’échange se fait.

4 trucs pour acheter votre vin sans“trinquer” !

Produit de grande consommation, le vin est un plaisir dontnous nous passons difficilement. La consommation quotidienneengloutit chez les ménages français des sommes à vous donnersoif. Faites le compte de ce que vous déboursez annuellement pourvos vins de table et de fêtes, et vous comprendrez votre douleur…

Dès lors, la moindre variation des prix de ce produit ne peut22

vous laisser indifférent. Or, il existe justement quelques petitstrucs pour acheter votre vin…sans trinquer !

- Chaque fois que vous le pouvez, achetez votre vin directementchez le producteur. La relation commerciale y est plus person-nalisée. Vous pouvez souvent goûter le produit que vousconvoitez et juger de sa qualité avant de vous décider. Les prixsont généralement moins élevés qu'ailleurs, puisque vous vousravitaillez directement à la source : il n'y a pas d'intermédiaire,pas de frais de transport… Veillez cependant à faire déduireces frais si les prix affichés sont indiqués “franco de port,livraison à domicile”.

- Si vous préférez constituer de petits stocks de vin plutôt qued'acheter au détail, les négociants peuvent faire votre affaire.Ils ont une réputation à maintenir, et pour cela, leurs produitssont généralement de qualité. A partir de certaines quantités,vous bénéficierez de réductions appréciables.

- Si vous êtes un gros consommateur de vin, ou que vous envisa-gez un achat collectif avec vos parents ou voisins, approvision-nez-vous dans une coopérative. L'achat en cubitainers vousfera économiser jusqu'à 50 % du prix habituel.

- Enfin, les foires-expositions de vin sont aussi la fête desconsommateurs. Les produits de la récolte de l'année y sontexposés et des points de dégustation gratuite sont à la disposi-tion des connaisseurs. Goûtez et choisissez en connaissance decause. Si vous le désirez, faites le plein et remplissez votrecave pour l'année. C'est vraiment à cette occasion que vous ris-quez de bénéficier des meilleurs rapports qualité-prix.

D'abord, trinquez sans payer ! Ensuite, payez sans trinquer !23

Comment réagir face à un artisan peuscrupuleux

Votre plombier a colmaté une fuite dans la salle de bains endétériorant les planchers ?

Votre serrurier a malmené votre porte en changeant vos ser-rures ?

Votre garagiste a mal effectué les réparations que nécessitaitl’état de votre véhicule, et refuse de les refaire ?

Reprenez les factures qui vous ont été délivrées par cesartisans peu consciencieux, et examinez-les attentivement.

Vous trouverez peut-être un moyen de les contraindre “àl’amiable” à refaire leurs travaux, sinon à vous dédommager…

Car tout commerçant doit faire figurer en tête de ses facturesson numéro d’immatriculation au registre de commerce.

Si la facture qui vous a été remise ne comporte pas cettemention, vous avez entre les mains une arme redoutable dont vouspouvez disposer légalement pour contraindre votre “adversaire” àvous donner satisfaction.

Les négociations de vive voix ne donnent aucun résultat ?

Faites parvenir à l’indélicat commerçant une lettre recomman-dée avec accusé de réception. Par ce moyen, informez-le del’irrégularité que vous avez relevée sur sa facture. Menacez-le defaire appliquer le décret n°84-406 du 30 mai 1984 le condamnant

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au versement d’une amende de quatrième classe si vous portezl’affaire devant le tribunal de police.

En règle générale, la réception d’une telle missive a pour effetimmédiat d’adoucir les mœurs de votre interlocuteur, et un arran-gement à l’amiable ne tarde pas à tomber comme un fruit mûr.

Cela ne vous aura coûté qu’un peu d’observation, et un petitquart d’heure de rédaction…

Pour tous vos travaux, exigez un devis… en voici les secrets pour éviter tout problème

Les devis sont souvent l’occasion d’arnaques juteuses. Etstressé par l’urgence d’une situation, trompé quant à l’importancedu devis, ou tout simplement distrait et confiant, on ne tarde pas àse mordre les doigts qui ont commis l’irréparable signature… Car,il faut le savoir, votre signature sur un devis vaut acceptation ! !

En tant que sport dangereux, la signature d’un devis exigerésistance et concentration. Sans rire, respirez profondément,levez bien haut le stylo pour éviter les dérapages inconsidérés devos doigts impatients, et prenez le temps, tout le temps d’examinerattentivement la feuille assassine qui vous est proposée.

Présente-t-elle toutes les caractéristiques de l’honnête devis deréparation ?

- la date de sa rédaction ?- les nom et adresse exacte de l’entreprise et du client ?- le lieu d’exécution des travaux ?- la date prévue pour démarrer les travaux ?

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- la durée envisagée pour la réalisation des travaux ?- le détail de la nature, de la quantité et du prix des matériaux

nécessaires et de la main d’œuvre ?- les frais de déplacement ?- l’établissement du devis en deux exemplaires ?- la somme globale HT et TTC, avec mise en évidence de la

TVA ?- les modalités de révision possible des coûts ? (pas obliga-

toire)- le temps pendant lequel la proposition des travaux reste

valable ? (pas obligatoire mais recommandé).

Certaines entreprises indélicates poussent le bouchon jusqu’àvous faire payer l’établissement du devis ! Vous pouvez tout à faitrefuser ce surplus de frais, sauf si vous en aviez été informé, etque vous avez donné votre accord…

Aussi, c’est au moment de la rédaction du devis, et bien avantde le signer, que vous devez tout discuter, épuiser les questions,exiger une rédaction plus complète, et éventuellement… marchan-der en jouant sur la concurrence…

Demandez un temps de réflexion avant de signer, surtout s’ilne s’agit pas de travaux d’urgence. Cela doit vous permettre devous renseigner sur les tarifs pratiqués par d’autres entreprises, etde choisir les tarifs les plus compétitifs, et les travaux de lameilleure qualité.

Ces précautions se justifient d’autant plus si les travaux sontimportants.

A partir du moment où vous avez signé, crac ! Vous vous êtes

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engagé à payer. Car c'est bel et bien une promesse d'achat.

Si vous vous sentez floué, relisez attentivement le devis quevous aviez signé. S’il y manque un élément important, vous pou-vez l’utiliser pour tenter de remettre en cause votre accord.Recherchez toujours, de préférence, un règlement à l’amiable.

Sachez-le, l’arrêté du 2 mars 1990 fait obligation de dresser undevis préalable dès que les frais sont supérieurs à 150 €.

En deçà de cette somme, l’initiative est laissée à la discrétiondes deux parties.

Comme c’est le consommateur des travaux qui va devoirpayer, c’est-à-dire vous, une précaution en vaut deux… Exigeztoujours un devis !

Si un jour vous faites appel à un réparateur dans une situationd’extrême urgence, même si vous êtes enfermé dans votre apparte-ment, ne perdez pas la tête. Ni de vue le fait qu’en cas d’urgenceavec danger, les obligations habituelles n’ont plus court.

Il arrive que le réparateur profite de cette situation pour forcerla note. Une fois le danger écarté, ne signez et ne payez rien defaçon inconsidérée.

Et si l’on vous a fait signer un devis astronomique sous la pres-sion des événements, même si vous avez payé, réagissez aprèscoup. Car le danger des dangers, c’est encore de renoncer à vousdéfendre !

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1 m2 par-ci, 1 m2 par-là… A 1 500 €, soyez vigilant si vous achetez un logement !

Si vous voulez acquérir un bien immobilier, un appartement,une maison, soyez très vigilant. Passer par les agences immobi-lières coûte les yeux de la tête. Elles sont en crise, et tententn’importe quoi pour s’attacher une clientèle. Tout y passe, ycompris ces fameux abonnements qui ne débouchent souvent surrien.

Par leur intermédiaire vous trouvez quand même la maison devos rêves ? Entre les frais d’agence et les dessous de table, vous nerêverez plus longtemps !

C’est sans doute pourquoi de nombreuses personnes se tour-nent vers les petites annonces, espérant trouver rapidement unendroit agréable tout en allégeant les frais.

Mais le contact direct avec le propriétaire peut leur réserverd’autres surprises, car le circuit des petites annonces n’est pas sansdanger. Si vous avez pris rendez-vous pour visiter les lieux, prenezde sérieuses précautions.

- Vous aviez choisi cet appartement parce qu’il est sensé sesituer à dix minutes du centre ville ? Partez plus tôt queprévu, et vérifiez le temps du trajet. Il dure peut-être un quartd’heure en voiture et 25 minutes à pied ! Vous serez déjà fixésur ce point. Si la distance était très importante pour vous,parce que l’appartement est pour Papy, et que Papy nesupporte plus tellement la marche, vous pouvez éliminerd’office la visite des lieux…

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- Vous voici sur les lieux. Ne visitez jamais un logement envente sans vous munir d’un mètre pliant. Ne souriez pas,c’est très sérieux. On vous annonce 120 mètres carrés. Vousdemandez poliment si vous pouvez mesurer les lieux. Unevérification plus ou moins rapide permet de remarquer qu’ilmanque à l’appel le quart de la superficie prévue ! Dans lemonde des petites annonces immobilières, la chose est infini-ment plus fréquente que vous ne le croyez… Et cela pourdiverses raisons.

Passons sur la mauvaise foi évidente de certains. Chez beau-coup d’autres propriétaires, il y a méconnaissance des règles decalcul d’une surface habitable. Remarquez, la superficie est rare-ment sous-estimée. Elle est pratiquement toujours surestimée…

Quoi qu’il en soit, s’il y a erreur, c’est vous qui paierez lafacture. Il est donc impératif que vous sachiez calculer une surfaceutile. Vous devez exclure de la surface totale :

- les surfaces non closes (balcons, terrasses), - le sous-sol non habitable (cave, cellier), - les épaisseurs de murs,- les cheminées et les escaliers à partir du 2e étage,- la surface qui se trouve “à moins d'un pied droit de 1 m de

haut”. Je précise : cette surface à déduire correspond à celleque vous obtenez en partant des extrémités du toit, et en dédui-sant 1 mètre de superficie tout autour de la surface au sol cor-respondante. Un notaire vous le précisera - ou un architecte.

Dois-je vous dire à quel point c'est important si le prix dumètre carré est à 1 500 € ou plus ?

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Et ce n'est pas tout ! Soyez ferme, et exigez poliment desinformations exactes sur les consommations moyennes d’électri-cité, de gaz, sur l’état du chauffage, sur l’âge de son installation.Ces détails peuvent modifier l’ardoise de façon inquiétante. Aussi,sachez évaluer avec lucidité les travaux à réaliser. C’est une bonnebase de marchandage.

Si vous allez acquérir un bien en copropriété, demandez tout ledossier de celle-ci.

Les acquisitions immobilières sont pleines de dangers. Si vousdevez vous aventurer dans les dédales des petites annonces, prenezvos précautions. Si la superficie est inférieure à celle annoncée,marchandez ferme.

Avant de donner votre accord, tentez tout. Vérifiez le prix dumètre carré dans le quartier. Consultez plusieurs agences immobi-lières. Allez visiter ailleurs. C’est gratuit. Cela vous donnera unordre de valeurs pour comparer. Alors, seulement, décidez-vous…Car un contrat signé à la hâte est souvent irréversible. Après tout,c’est de votre argent dont il s’agit !

Agences matrimoniales : l’âme sœurproposée est-elle vraiment libre ?

La solitude est la maladie de notre siècle. Pourtant, on en parlepeu… le mal est moins spectaculaire. Aujourd’hui, de nombreusespersonnes se tournent naturellement vers les agences matrimo-niales, dans l’espoir d’y rencontrer l’âme sœur.

Peut-être êtes-vous dans ce cas et vous apprêtez-vous à30

rejoindre les quelques 150 000 candidats au bonheur quis’adressent annuellement à plus de 1 000 agences matrimoniales.Cela fait beaucoup de monde... Beaucoup de rêves... Et seulement4% d’heureux !

Les services de ces marieurs sont loin d’être gratuits... Selon ladurée de “l’expérience”, vous pouvez débourser entre 1 000 et4 000 €... pour un même résultat !

Sachez-le, les agences matrimoniales sont souvent écarteléesentre leurs objectifs humains et financiers.

Quelques précautions à prendre pour éviter l’arnaque :

- Demandez à l’agence si elle dispose d’un personnel qualifié, sic’est une équipe de psychologues qui gère les fichiers descandidats. Cherchez à savoir quels sont les taux de réussite del’agence.

- Ne signez rien lors de votre première visite, même si vous avezle moral à zéro et qu’on vous promet que dans l’heure quisuivra votre paraphe, vous rencontrerez le ou la partenaire devotre vie...

- En sortant de l’agence matrimoniale, reprenez votre souffle, etcontinuez votre tournée. Après tout, pourquoi vous en tenir àune seule agence ? Cela vous permettra de comparer la qualitédes services proposés, les tarifs pratiqués, l’ambiance...

Un indice peut vous aider à choisir la “bonne” agence. C’est lesérieux de l’investigation pratiquée sur votre personne. S’agit-ild’un simple questionnaire de routine impersonnel à remplir ?

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D’une série d’entretiens organisés par un personnel spécialisé,compétent et humain ?

Lorsque vous avez choisi votre agence, après une sérieuseprospection vient le moment de l’établissement du contrat.

- D’abord, marchandez sec pour faire baisser les prix. Quandvous avez obtenu les tarifs qui vous intéressent, lisez attentive-ment le contrat qui vous est proposé.

- Reprend-il toutes les promesses qui vous ont été faites orale-ment ? S’engage-t-il à vous assurer un nombre minimum derencontres ? Précise-t-il les modalités du suivi de votre cas ?

La loi vous autorise à inclure dans le contrat une descriptiondétaillée du profil que vous demandez. C’est une importantegarantie de sérieux. Exigez que soient consignés l’âge, le sexe, lasituation familiale, et socioprofessionnelle, le lieu de résidence.Car des candidats à qui l’on propose une rencontre alléchante avecune candidate habitant à 300 km de là, cela s’est, hélas, déjà vu !

Sachez que lorsque le contrat est établi, la loi exige un délai deréflexion de sept jours. Cela vous permettra de réfléchir encore, deconfirmer votre choix, ou de vous rétracter.

Enfin, avant de vous décider, sachez qu’il existe d’autresfaçons de procéder pour susciter des rencontres :

- Les petites annonces sont souvent étonnantes. Il est arrivéqu’elles permettent d’obtenir plus de propositions gratuitesque les services d’une agence, et en un laps de temps pluscourt. Il s’agit juste de savoir rédiger une annonce accro-

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cheuse, gaie, amusante et tendre à la fois, ou vous vous présen-tez le plus fidèlement possible. Le reste est une question defeeling, de hasard... et d’atomes crochus.

- L’autre moyen radical, c’est de ne compter que sur vous-mêmepour que quelque chose change dans votre vie. Inspectez sanscomplaisance les moindres recoins de votre existence.Demandez-vous à quoi est due votre solitude. Sortez-vous suf-fisamment ? Êtes-vous craintif ? Manquez-vous d’assurance ?

Alors foncez ! Il ne peut rien vous arriver de pire que d’êtreseul, pas vrai ? Et justement, vous l’êtes déjà. Qu’avez-vous àperdre ?

Commerce en ligne : petit guide de survie del’internaute

Le commerce électronique, c’est-à-dire sur internet, fait fantas-mer tous les commerçants. Normal, il a été annoncé par tous lesprofessionnels comme l’Eldorado du 3e millénaire. Ce quiexplique aussi qu’il attire pas mal de “margoulins”, qui profitentdu manque de structures légales de cette ruée vers l’or “virtuel”…

Un internaute averti en valant deux, voici 7 chausse-trapes quivous guettent si vous n’y prenez pas attention. Il s’agit desinfractions les plus fréquentes constatées à ce jour par le Centre desurveillance du commerce électronique (CSCE) :

- beaucoup de commerçants n’affichent pas les mentions commer-ciales obligatoires : avant l’achat, vérifiez que leur identité, mail,adresse (gare aux boîtes postales !), téléphone sont bien lisibles !

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- les règles de publicité sur les prix sont loin d’être respectéespartout : conditions de vente, TVA, délais de livraison doiventêtre indiqués.

- les publicités mensongères abondent : comparez plusieursoffres, vous les repérerez très vite !

- gare aux annonces de “faux particuliers”, notamment celles quiproposent des animaux de compagnie : pas de recette miracle,la prudence s’impose !

- attention aux sites “roses” soi-disant gratuits, qui débouchentsans que vous le remarquiez sur des pages payantes : ne confir-mez jamais n’importe quoi, et ne laissez jamais votre e-mail !

- un grand nombre de réclamations enregistrées concerne lenon-respect des modalités de livraison. Faites donc très atten-tion, avant de commander, aux conditions d’expédition,

- autre gros écueil : les remboursements, souvent très probléma-tiques, les erreurs de facturation, encore plus complexes sivous achetez à l’étranger, et les résiliations d’abonnements,effectuées de mauvaise grâce… Faites confiance aux sociétésbien connues, celles qui ont fait leurs preuves - et que desarnaques répétées auraient fait disparaître…

Prenez aussi l’habitude d’imprimer et conserver tous les élé-ments d’une commande, à commencer par l’e-mail de confirma-tion que vous recevez presque toujours du fournisseur. Surtout nel’effacez pas ! Enfin, faites part à la CNIL (Commission nationaleinformatique et liberté) de toute mauvaise expérience, en utilisantle formulaire disponible sur son site : www.cnil.fr !

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Frais de copropriété : les syndics abusent-ils?

Les honoraires d’un syndic professionnel sont libres désor-mais. Libres… pas débridés. C’est cependant ce que déplorent denombreux syndicats de copropriétaires qui s’étonnent de constateret de devoir accepter chaque année une révision de ces honorairesà la hausse. Qu’incluent ces honoraires ?

• Des honoraires, généralement forfaitaires, pour la gestioncourante de l’immeuble.

• Des rémunérations particulières pour certaines prestationsspécifiques : recouvrement d’impayés, gestion de sinistres enmatière d’assurance, études diverses réalisées à la demandedes copropriétaires, suivi de procédures. Le syndic est rému-néré forfaitairement ou à l’heure passée.

• En cas d’importants travaux dont il assure la coordination, lesyndic peut également percevoir des honoraires proportionnels.

5 précautions à prendre pour éviter les mauvaises surprises

- Tout d’abord ne pas vous fier à la gestion du syndic, il peutcommettre des erreurs dans sa comptabilité. Vérifiez donc lescomptes (ou faites vérifier par le conseil syndical) et le détaildes factures. Si les comptes ne sont pas clairs, refusez de lesapprouver.

- Veiller à ce qu’il ouvre un compte séparé pour votre copro-priété. Il est en effet anormal qu’un syndic qui perçoit parfoisdes avances ou des appels de fonds des copropriétaires versecet argent sur un compte professionnel au nom du syndic. Il

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vaut mieux que cet argent soit placé au profit de la copropriété.Si ce n’est déjà fait, pensez à mettre ce point à l’ordre du jourde la prochaine assemblée générale des copropriétaires.

- Veillez également à la façon dont le syndic paie les fournis-seurs de la copropriété. Non seulement il fait peut-être fructi-fier votre argent sur un compte personnel, mais il vous privesans doute d’importantes économies puisqu’en payant sesfournisseurs au comptant il pourrait bénéficier d’un escomptede 2 à 3 % sur l’ensemble des factures !

- Tout comme les achats divers : qu’il s’agisse du fuel ou desartisans qui doivent intervenir, vérifiez qu’il gère correctementvos intérêts en essayant d’obtenir les meilleurs prix.

- Attention aux dégâts et sinistres éventuels : ce n’est pas auxcopropriétaires de payer mais le syndic doit faire jouer l’assu-rance de la copropriété.

Sachez qu’une copropriété est une structure organisée : elle estbien sûr représentée légalement par son syndic dont la gestionpeut être surveillée par un conseil syndical composé de membreschoisis par les copropriétaires. La constitution d’un conseil syndi-cal n’est pas obligatoire mais conseillée en raison de son rôled’intermédiaire entre le syndic et le syndicat (l’ensemble descopropriétaires). Ce syndicat, dont vous faites partie, se réunit unefois par an pour s’exprimer, et voter toutes les décisions utiles aubon fonctionnement de la copropriété.

Un conseil…

Allez-y car toutes les décisions votées (y compris celles qui

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portent sur les actes de gestion du syndic) sont ensuite incontes-tables. Si vous ne pouvez y assister, désignez un mandataire carl’approbation des comptes, du budget prévisionnel, des travauxd’entretien et des honoraires du syndic se fait à la majorité desvoix des copropriétaires présents ou représentés !

Réparations de voiture : comment éviter lesabus de certains garagistes

Tout simplement en connaissant vos droits… Cela paraîtévident… Ça l’est moins en y réfléchissant un peu plus, car vosdroits ne sont pas forcément liés à une obligation légale dugaragiste. Tel est le cas de l’ordre de réparation : il est fortementconseillé bien que non imposé au garagiste. C’est pourtant votrepremière parade anti-arnaque.

Pourquoi ?

Tout simplement parce qu’il engage le garagiste à n’effectuerque les réparations prévues. Et que pour toute prestation supplé-mentaire, il est tenu de vous demander votre accord. Cet ordre deréparation doit mentionner vos coordonnées et celles du garagiste,ainsi que l’identification du véhicule, son kilométrage et sonniveau de carburant. Si un devis a été établi préalablement, il doitégalement y faire référence. Le garagiste doit aussi prévoir ladurée de l’immobilisation et la date de livraison de votre véhicule.

Ne partez pas sans un double de cet ordre de réparation, il vousservira de preuve en cas de litige.

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Deuxième parade anti-arnaque : l’affichage des prix

Il est obligatoire et vous devez pouvoir en prendre connais-sance facilement : à l’entrée du garage ou sur les lieux de récep-tion de la clientèle.

Troisième parade anti-arnaque : récupérez les pièces échangées…

C’est encore le plus sûr moyen de vous assurer qu’elles ont bienété remplacées. Même s'ils sont rares, certains réparateurs n’hésitentpas à facturer des pièces neuves alors qu’ils se sont contentés deréparer les pièces usagées. C’est également une obligation à laquellevotre garagiste ne peut refuser de se soumettre. Vous pouvez mêmeexiger la facture d’achat de la pièce de remplacement en casd’échange standard, cela vous évitera de payer des pièces d’occa-sion au prix des pièces neuves… Cela s’est déjà vu !

Quatrième parade anti-arnaque : votre accord est indispensable avant toute réparation importante

Car votre garagiste est soumis à l’obligation de conseil. Pasquestion de s’engraisser abusivement sur votre compte : il seraitcoupable s’il ne vous conseillait pas de remplacer purement etsimplement une pièce dont les réparations successives s’avére-raient plus coûteuses. De même, si le coût des travaux envisagésest supérieur à la valeur vénale du véhicule, il doit vous prévenir.

Cinquième parade anti-arnaque : l’obligation de résultat du garagiste

Testez votre véhicule ! Si le bruit que vous aviez décelé

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persiste après réparation, le garagiste est tenu de procéder à unenouvelle intervention, sans que cela ne vous coûte un centime. Aucas où il refuserait, vous pouvez toujours faire réparer votrevoiture par un autre garagiste et tenter de récupérer les frais enattentant une action en justice. Selon le montant du préjudice,adressez-vous au tribunal d’instance (en dessous de 7 500 €), ouau tribunal de grande instance (plus de 7 500 €).

Sixième parade anti-arnaque : ne payez pas la facture !

Eh bien non… Ça ne marche pas ! A moins que vous n’ayezvraiment une bonne raison, auquel cas seule une procédure enjustice pourra contraindre le garagiste à vous rendre votre véhi-cule. Et c’est le juge qui tranchera. Le garagiste bénéficie en effetd’un droit de rétention qui l’autorise à immobiliser votre véhiculetant que la facture n’est pas soldée.

Comme quoi, avant d’en venir là, il vaut mieux connaître vosdroits et… les obligations que vous pouvez lui imposer !

Honoraires, avances, contratd’exclusivité… comment faire cesser les abusde certains agents immobiliers

Trop de consommateurs se font encore piéger en pensant qu’enfranchissant la porte d’une agence immobilière, ils jouent la cartede la sécurité. Oui… mais seulement s’ils franchissent le seuild’une véritable agence ! Et encore ! Pour en être certain, mieuxvaut connaître vos droits pour éviter de subir la pression d’unagent qui profiterait de votre crédulité. La profession d’agent

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immobilier est en effet strictement réglementée, mais le meilleurmoyen de savoir où vous mettez les pieds est encore de connaîtreles règles du jeu auxquelles il est astreint :

1. Commencez par lui demander sa carte professionnelle…

A défaut, allez plutôt voir ailleurs… Vous n’avez aucune certi-tude quant au respect de la réglementation.

2. Vérifiez que les renseignements suivants sont bien affichésdans son agence :

- Le numéro de sa carte professionnelle,- le montant de sa garantie financière (au minimum 76 000 €),

sinon il ne peut percevoir de sommes d’argent en dehors deses honoraires définitivement acquis,

- le nom et l’adresse de l’organisme qui le garantit,- le nom de la banque et le numéro de compte où les fonds sont

encaissés,- les tarifs.

3. Vérifiez que les mentions suivantes figurent bien sur tous sesdocuments :

- Le numéro et le lieu de délivrance de sa carte profession-nelle,

- le nom et l’adresse de son entreprise ainsi que l’activité exercée,- le nom et l’adresse de l’organisme qui le garantit. Si le

montant de cette garantie est inférieur à 76 000 €, il doitégalement mentionner qu’il ne peut percevoir de fonds de sesclients.

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4. Exigez un mandat écrit, il est obligatoire pour qu’il puissepercevoir des honoraires

Il s’agira d’un mandat simple ou exclusif selon qu’il est seulou pas à intervenir comme intermédiaire dans la vente ou la loca-tion. Pour être valable ce mandat doit être limité dans le temps…

Mais attention : s’il s’agit d’un mandat simple (plusieursagents peuvent être dans la course), seul celui qui conclut l’affairepeut prétendre à des honoraires.

Et s’il s’agit d’un mandat exclusif, vous pouvez y mettre findans un délai de 3 mois à compter de la signature. Ne vous croyezdonc pas asservi corps et âme à un agent si celui-ci ne vousdonnait pas satisfaction. La loi du 2 janvier 1970 l’oblige àmentionner un délai d’action sans lequel le mandat serait nul.

5. Ménagez-vous une porte de sortie !

Ne signez jamais un mandat exclusif sans vous réserver lapossibilité de négocier par vous-même, qu’il s’agisse d’une venteou d’une location. L’agent serait en droit de réclamer une indem-nité (prévue d’ailleurs au contrat), si vous lui coupiez l’herbe sousle pied.

6. Qui paie les honoraires ?

Si les honoraires sont libres depuis le 1er janvier 1987, ce n’estpas une raison pour frapper à la porte du plus cher… Les tarifssont normalement affichés dans l’agence.

Cela vous permet de faire jouer la concurrence, mais vous

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devez aussi pousser un peu plus loin vos recherches : à quiincombe le paiement des honoraires ? A l’acheteur ? Au vendeur ?Aux deux ? Cela dépend des cas et des régions. Il n’y a pas derègles strictes…

La règle du jeu, c’est vous qui l’instaurerez en vous rensei-gnant à l’avance : il serait vraiment dommage de négocier deshonoraires dans l’agence “A” alors qu’ils incomberaient auvendeur dans l’agence “B” !

Si vous louez, sachez que les honoraires de l’agent (négo-ciation, rédaction du bail et de l’état des lieux) sont obligatoire-ment répartis entre le propriétaire et le locataire. Seuls les droitsd’enregistrement incombent au locataire, dans certains cas.

7. Même si l’agent vous demande une avance, refusez !

Tant que l’affaire n’est pas conclue et en l’absence de toutengagement écrit (avant-contrat ou contrat de location), vousn’avez absolument rien à payer. Abstenez-vous de payer enespèces et surtout exigez toujours un reçu précisant le montant duversement et son motif.

8. Même si l’agent vous fournit un contrat en bonne et dueforme, vérifiez tout !

- Epluchez l’avant-contrat s’il s’agit d’un achat immobilier,

- épluchez le contrat de location s’il s’agit d’une location.

Tous ces aspects juridiques, financiers, administratifs etfiscaux concernant l’achat, la vente ou la location d’un logement

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vous seront détaillés - gratuitement - auprès du centre d’informationsur l’habitat dont vous dépendez. Pour obtenez les coordonnées decelui dont vous dépendez contactez votre mairie ou l’ANIL,Tél.: 01 42 02 05 50.

Maison : dépanneur ou arnaqueur ?Certains abusent de la situation, défendez-vous !

Une conduite d’eau qui éclate, une porte refermée avec la clé àl’intérieur, un frigo qui ne fonctionne plus, la télé en panne…Nous avons tous vécu cette situation à la veille du week-end,période d’intervention de prédilection des dépanneurs d’urgence.Que faites-vous dans ce cas-là ? Vous ouvrez les pages jaunes del’annuaire et vous appelez le premier qui sera disposé à vousrendre service. Service que vous regrettez bien rapidement aumoment de payer la note… salée le plus souvent, chacunpratiquant des tarifs plus ou moins fantaisistes et des prestationsparfois douteuses.

Voici comment prévenir l’arnaque, même en cas d’urgence

- Tout d’abord, prenez la précaution de noter le nom dequelques entreprises réputées sérieuses dans votre carnetd’adresses, cela vous évitera un choix précipité à la dernièreminute.

- Choisissez pour cela une entreprise adhérente au SYNASAV.Il suffit de le contacter au 01 44 70 63 90 et vous obtiendrez laliste des entreprises proches de votre domicile. Comme tout

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syndicat professionnel, il édite un code de bonne conduite quetous ses adhérents s’engagent à respecter… un premier gagede sérieux ! (internet : www.synasav.fr)

- Vous pouvez également, si vous habitez en copropriété,demander la liste des artisans qui interviennent régulièrementdans votre immeuble.

- Enfin, la DDCCRF (Direction départementale de la concur-rence, de la consommation et de la répression des fraudes)dont vous dépendez dispose également d’une liste d’entre-prises de dépannage dignes de ce nom.

Une fois le dépanneur sur place, suivez ces 4 conseils

1. Méfiez-vous d’un dépanneur qui profiterait de son interventionpour vous proposer des travaux n’ayant qu’un lointain rapportavec la panne en question : ce n’est pas parce que votre lave-linge est entartré que vous devez acheter, sous la pression, unadoucisseur d’eau ! Tout comme le mauvais fonctionnementd’une serrure ne doit pas engendrer le remplacement d’uneporte entière ! Sachez de plus que si le dépanneur parvenait àvous convaincre, vous disposez d’un délai de 7 jours pourconfirmer ou annuler votre commande et qu’en aucun cas vousne devez verser d’acompte ou accepter l’installation du maté-riel avant l’expiration de ce délai.

2. Une fois les travaux effectués, veillez - avant de payer quoique ce soit - à ce que le prestataire vous remette une facturedétaillée précisant :

• le taux horaire de la main-d’œuvre,

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• le temps passé,• les frais de déplacement, le détail des pièces changées

(dénomination, quantité, prix).

3. Si des pièces ont été remplacées, gardez-les, elles pourraientvous servir en cas de litige.

4. Enfin, réglez toujours par chèque, c’est encore la meilleurepreuve de paiement..

Une adresse à retenir :

SYNASAV - 26, rue du Général Roguet, 92300 LevalloisPerret.

Meubles : comment éviter de payer le plaquéau prix du massif

Vous avez décidé de changer votre salle de séjour… ou votrecuisine… ou vos meubles de salle de bains…

Vous faites le tour des magasins de meubles, des grandessurfaces… vous y trouvez de tout et à tous les prix… La seulechose qui ne varie pas, c’est l’empressement des vendeurs :chacun prétend vendre le meilleur article au meilleur rapportqualité/prix. Qui croire ? Et comment éviter de débourser 2 000 à4 000 € pour une fausse copie d’ancien, ou un faux meuble massif ?

C’est simple, cherchez l’estampille !

Celle qui porte la mention “NF”, norme délivrée par l’Afnor45

(Association Française de normalisation) et contrôlée par leCTBA (Centre technique du bois et de l’ameublement). Elle estapposée sur chaque meuble et porte un numéro d’identification.En vous référant à une telle norme, vous êtes sûr d’opter pour laqualité. Mieux, en cas de malfaçon, ce qui arrive rarement vu lestests auxquels sont soumis les meubles concernés, le contrôle de lamarque intervient gratuitement à votre demande et vous obtien-drez satisfaction en cas de défaut de fabrication.

Un conseil…

Vérifiez, si vous achetez une chambre à coucher, une salle àmanger ou plusieurs pièces d’un même lot, que chaque élémentporte bien l’estampille “NF” : certains vendeurs pourraient bien enprofiter pour vous caser des pièces non conformes… au mêmeprix !

Bon à savoir

• Les 3 marques NF :

- “NF Ameublement” : garantit la fonctionnalité du mobilier,- “NF Sélection” : garantit une solidité supérieure,- “NF Prestige” garantit l’utilisation de matériaux de qualité

supérieure, et une fabrication authentique vérifiée.

• Le certificat de qualification :

C’est un document qui précise les différentes caractéristiquesdu meuble : désignation, référence, dimensions, matières etprocédés utilisés (aussi bien pour les parties apparentes enfaçade, que pour le corps du meuble). Lisez-le avec attention et

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n’hésitez pas à questionner le vendeur car certains bois noblessont remplacés par des bois moins onéreux (le ramin remplacele chêne, le kaori remplace le merisier)… et le prix doit s’enressentir.

Les procédés d’assemblage ont également un impact sur leprix : le collage remplace de plus en plus souvent les chevilles,les mortaises…

Enfin, des procédés modernes imitent à s’y méprendre l’aspectdu bois, c’est le cas de certains plastiques stratifiés ou decertaines moulures en plastique…

Si, malgré nos conseils, vous optiez pour un meuble nonestampillé, n’achetez jamais sans étiquette informative. Ainsiéviterez-vous peut-être de payer cher un meuble dit “massif” alorsqu’il s’agit d’un vulgaire plaqué. Pour information un meuble (ouun élément de meuble) est dit massif s’il est usiné dans la masse,d’une épaisseur d’au moins 5 mm et collé sur aucun support…

Pour en savoir plus…Procurez-vous le Guide de l’acheteur auprès du CTBA -10, avenue de Saint-Mandé, 75012 Paris, Tél.: 01 40 19 49 19ou www.ctba.fr.

Réservation de chambre d'hôtel : commentéviter les mauvaises surprises

Simple, mais encore devez-vous le savoir. Si notre société vit àl’heure du fax et des e-mails, c’est que ceux-ci présentent bien desavantages : rapidité de transmission et faible coût. Utilisez-le donc

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si vous vous apprêtez à passer une nuit à l’hôtel. Évitez de vouscontenter d’un simple coup de téléphone pour réserver votrechambre car si par malheur vous étiez retardé, l’hôtelier peut toutà fait louer votre chambre à un autre client si vous avez omis dementionner sur votre réservation : “à réserver, même en cas d’arri-vée tardive”, et ce dès 19h.

Autre possibilité, plus coûteuse : le versement d’arrhes quil’obligerait à bloquer votre chambre jusqu’au lendemain mais l’au-toriserait à garder le montant versé à titre de dédommagement !

Délai de livraison non tenu : pouvez-vousannuler votre commande ?

Oui ! Et vous disposez pour cela de 7 jours à partir de la date delivraison prévue sur le bon de commande. C’est la loi du 18 janvier1992 qui vous y autorise. Cela est valable pour toutes sortes deventes, y compris la vente par correspondance. Qu’il s’agisse d’unevoiture, d’un meuble ou de tout objet commandé. Seule restriction :le cas de force majeure : guerre, grève, émeutes…

Si aucune date n’est mentionnée, ce sont les usages de laprofession qui sont pris en considération. Pour les meubles parexemple, le délai de livraison est de deux à quatre mois. En ventepar correspondance, le délai est d’un mois.

Le montant de l’achat que vous envisagez détermine les obli-gations du vendeur : si le prix est supérieur à 500 €, il est tenu dementionner une date de livraison sur le bon de commande. Jamais“à titre indicatif”, cela constituerait une clause abusive ne ledégageant absolument pas de ses obligations.

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Comment réagir si cela vous arrive ?

Vous avez deux possibilités au-delà du délai de 7 jours :

- ou vous désirez être livré et dans ce cas, adressez une lettrerecommandée avec accusé de réception au vendeur en luidemandant de vous livrer à une date donnée. S’il ne peutvous satisfaire, vous pouvez annuler votre commande dansles deux mois qui suivent la date de livraison prévue, etrécupérer le double des arrhes versées,

- ou vous annulez purement et simplement votre commandetoujours en envoyant une lettre recommandée avec accusé deréception. Le double des arrhes versées vous sera égalementremboursé. Vous disposez d’un délai de 2 mois suivant ladate de livraison prévue pour réagir.

Bon à savoir

Au-delà de 3 mois d’immobilisation de la somme versée à titred’acompte ou d’arrhes, vous pouvez en plus, obtenir des intérêts.De même, si le retard de livraison (ou l’annulation de lacommande qui en découle) vous a fait subir un préjudice, sachezque vous pourrez obtenir, en plus, des dommages et intérêts. Ceciest valable pour les achats de biens mais également pour lesprestations de services : travaux dans votre maison par exemple.

En cas de litige, vous pouvez vous adresser à la Directiondépartementale de la concurrence, de la consommation et de larépression des fraudes ou à une association de consommateurs.

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Antiquités : comment distinguer le vrai dufaux ?

… Difficile, à moins d’être un expert. La connaissance de l’artest un long apprentissage et avant de savoir identifier un objet,vous aurez visité plus d’une salle de ventes, plus d’un marché auxpuces, plus d’un antiquaire ou d’un brocanteur.

Savez-vous par exemple qu’une antiquité est un meuble qui aplus de 100 ans d’âge ?

Que l’époque d’une armoire s’identifie grâce à ses charnières(en fer pour un meuble du XVIIIe siècle, si elle est en laiton, ils’agit d’une imitation), celle d’une commode à ses tiroirs ?…

Que vous ne trouverez pas de meubles en noyer avant LouisXIII et que l’acajou a fait son apparition sous Louis XV…

Qu’un meuble est dit “authentique” si seules 30% de sespièces ont fait l’objet d’une restauration…

Que, normalement, un meuble qui date d’après 1744 doitporter la signature ou le poinçon de son créateur ? Et que si l’onfalsifie cette signature, vous vous en rendrez compte car la couleurdes lettres marquées n’aura pas pris la patine du bois… Encorefaut-il être expert !

Ne désespérez pas, le temps et la patience feront de vous unacheteur critique. Mais en attendant prenez plutôt quelquesprécautions que préconise le SNCAO (Syndicat national ducommerce de l’antiquité et de l’occasion) :

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- Sur les 15 000 antiquaires et brocanteurs qui existent enFrance, seuls 20 % d’entre eux sont adhérents à ce syndicat.Procédez à cette première vérification, c’est un gage desérieux puisque tous les membres de ce syndicat s’engagent à“vendre l’objet pour ce qu’il est”…

- Exigez une facture du vendeur. Complète et détaillée : enplus des mentions obligatoires (prix, montant HT, TVA,raison sociale et adresse), exigez une description détaillée del’objet acheté (composition, bois massif ou placage, descrip-tion des serrures, etc.), époque, mention de la signature).Le vendeur s’engage par sa facture, en cas de litige, vouspourrez vous retourner contre lui.

- Si vous avez le moindre doute, faites expertiser le meubleacheté, il vous en coûtera de 1 à 3 % de la valeur du meuble.Le certificat d’expertise vous permettra de poursuivre levendeur s’il vous a vendu un objet qui ne correspond pas à ladescription indiquée sur la facture. Mais attention… Certainsd’entre eux vous demanderont un forfait pour estimer unepièce. Vous avez donc tout intérêt à soupeser le bien-fondéd’une telle expertise : à quoi vous servirait d’expertiser unvase de 150 € si l’expert vous demande 50 € de forfait ?Cela est beaucoup plus courant que vous ne le pensez.

Si vous devez choisir un expert, préférez ceux qui ont unespécialité. Les experts et les commissaires-priseurs, plutôt “géné-ralistes” commettent régulièrement des erreurs d’estimationénormes : des objets estimés 2 500 €, n’en valaient effectivementque 1 000… L’écart est grand ! Sans parler des antiquaires etbrocanteurs qui arborent fièrement une pancarte “expert” envitrine : elle n’offre aucun gage de sérieux ! Procurez-vous plutôt

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le Guide Emer (Editions Emer, Tél.: 01 44 07 31 66) qui recensela liste des experts spécialisés. Vous pouvez également contacterdes syndicats professionnels dont la liste suit.

Enfin, n’oubliez pas : deux ou trois expertises valent mieuxqu’une - surtout s’il s’agit d’assurer le bien acheté ou si vousenvisagez un partage familial.

Bon à savoir

Certains experts sur les salons d’antiquaires (à Paris et enProvince), certains commissaires-priseurs, expertiseront gratuite-ment vos objets : à Paris par exemple, ils se relaient chaque jour àDrouot Estimations, un service d’estimations gratuites.Commencez donc par là !

- Drouot Estimations, 7, rue Drouot, 75009 Paris, Tél.: 01 48 01 91 00.

- Syndicat National du Commerce de l’antiquité et del’Occasion (SNCAO) : 18, rue de Provence, 75009 Paris,Tél.: 01 47 70 88 78.

- Syndicat national des antiquaires négociants en objets d’art,17, bd Malesherbes, 75008 Paris, Tél.: 01 44 51 74 74.

- Compagnie nationale des experts, 10, rue Jacob, 75006 Paris,Tél.: 01 40 51 00 81.

- Chambre Nationale des experts spécialisés, 48, rue Duranton,75015 Paris, Tél.: 01 45 58 18 00.

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Comment diminuer considérablement les risques de cambriolage

Près de la moitié des cambriolages ont lieu dans les résidencesprincipales, le reste dans les résidences secondaires et diversendroits (voiture, vols à l’étalage ou à la roulotte…)

Bien sûr, il y a les assureurs… Et à quoi servirait la prime quevous payez si vous n’aviez pas la garantie de récupérer la valeurdes objets volés… Mais cela n’évite pas l’angoisse du cambrio-lage : la maison saccagée, les objets auxquels vous tenez que vousne reverrez jamais, les albums de photos détruits, votre plus beauvase cassé… Le préjudice est également moral.

La bonne nouvelle est que vous pouvez diminuer considérable-ment les risques de vol : en prenant des précautions qui relèventplus du bon sens que de la stratégie, et en trouvant quelquesbonnes planques… au cas où le voleur forcerait quand même votreporte.

Comment décourager les voleurs ?

- En partant du principe qu’un voleur abandonne sa tentativeaprès les 4 ou 5 premières minutes d’essai. Plus votre portesera sécurisée, plus vous augmentez les chances de le fairefuir… Veillez donc à installer un bon système de fermeture :serrure en 3 points ou certifiée A2P (Assurance PréventionProtection).

- Vous pouvez opter pour une porte blindée et/ou un systèmed’alarme. C’est une sécurité supplémentaire. Pour éviter desprix abusifs et être sûr d’avoir un système performant, deman-

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dez la liste des installateurs agréés à votre assureur.

- Fermez bien vos fenêtres… même dans la journée (lescambrioleurs ne sévissent pas que la nuit) ! Cela paraîtévident, mais un voleur ne passera pas inaperçu s’il doit casserune vitre pour entrer chez vous, surtout si vous habitez unquartier fréquenté. Ne souriez pas… le procédé fonctionnepuisque près de 20 % des cambriolages démarrent ainsi…

- Evitez d’inscrire vos noms et adresses sur vos clés. De mêmerenoncez définitivement à les planquer sous le paillasson, surun rebord de fenêtre ou dans la boîte aux lettres…

- Gardez toujours vos clés sur vous. Si vous les transportez dansvotre sac à main - qui contient également vos papiers - vousouvrez grand la porte aux voleurs. S’il vous arrivait de vous lefaire voler, prenez contact avec votre assureur, certains contratsprévoient le remboursement du remplacement de la serruredans ce cas.

- Si vous remarquez un signe douteux sur votre porte (à la craieou au feutre) ou sur le seuil de votre maison ou appartement,effacez-le. Il peut s’agir de malfrats qui, connaissant vos habi-tudes, ont “programmé” l’intrusion…

- Si vous perdez un jeu de clés, changez votre serrure.Quelqu’un aurait pu vous voir et trouver votre adresse…

- Si vous disposez d’un interphone, assurez-vous d’ouvrir àquelqu’un que vous connaissez. Dans le cas contraire, jetezplutôt un coup d’œil par la fenêtre…

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- Lorsqu’un inconnu vous appelle au téléphone sous prétexte devous vendre ceci ou cela, restez sur vos gardes : ne lui donnezpas d’indications sur votre emploi du temps et sur vosabsences.

- Si vous devez vous absenter pour quelques jours, faites installerune minuterie qui allumera certaines pièces de la maison ou ferafonctionner votre radio. A défaut de minuterie, confiez vos clésà un voisin qui s’en chargera…

- Veillez à faire relever votre boîte aux lettres régulièrement (ouà faire suivre votre courrier), les voleurs ont l’œil, c’est un desindices les plus évidents. De même, veillez à l’entretien devotre pelouse… surtout si vous partez plus d’un mois… mieuxvaut payer un jardinier que d’être dévalisé !

Comment limiter les dégâts si, malgré ces précautions, Arsène Lupin pénètre chez vous ?

Si vous avez un coffre, c’est merveilleux, vous pouvez ymettre vos objets de valeur… Ou vous gardez la clé sur vous, ou,si vous ne désirez pas vous encombrer, vous devez lui trouver unebonne planque (surtout pas près du coffre !). De même pour lacombinaison, ne l’inscrivez pas dans l’annuaire du téléphone oudans votre carnet d’adresses…

Pas de coffre ? Qu’importe, la maison regorge de cachettes queles voleurs n’ont pas le temps de découvrir. Donnez-leur plutôt dufil à retordre en choisissant :

- les haut-parleurs (TV, chaîne hi-fi…),- un livre creux - à condition que vous ayez une bibliothèque

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importante et qu’il s’intègre parfaitement. Veillez à ce qu’ilferme également parfaitement !

- le dessous des tapis pour les objets de faible épaisseur,- dans les piles de casseroles de votre cuisine, ou dans le

réfrigérateur ou le congélateur (emballez-les comme sic’étaient des aliments),

- au milieu des bûches dans votre cave à bois,- dans un sac de graines ou de semences au garage,- dans la terre de vos plantes (prenez également le soin de les

emballer)…

Par contre :

- ne cachez rien dans vos tiroirs : ce sont les premiers endroits“retournés”,

- évitez également la chambre à coucher, préférez plutôt l’entrée, la cave ou la cuisine (l’endroit visité en dernier…).

Les voleurs sont ingénieux, tâchez de l’être plus qu’eux.Vous avez le temps avec vous et à moins d’habiter un endroitisolé où il peut agir tout à son aise, rappelez-vous qu’un voleurest toujours pressé et que plus il aura du mal à trouver, plus viteil abandonnera !

Guérisseur ou charlatan ? 11 astuces pourdébusquer les escrocs

Quand la médecine traditionnelle est impuissante, il reste unesolution : les magnétiseurs, chiropracteurs, rebouteux, guéris-seurs… Le nombre - officieux - de 20 000 prouve à quel point lemarché est juteux. De plus en plus s'installent d'ailleurs en

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profession libérale… Malheureusement pour vous 250 seulementferaient preuve d'un réel sérieux !

Les termes ne manquent pas pour désigner cette médecineparallèle.

Pas question ici d’en faire le procès, d’autant que certainspatients désespérés trouvent régulièrement auprès d’eux remèdes àleurs maux.

Par contre, vous savez fort bien que cette activité particulière-ment lucrative attire de nombreux charlatans. Les statistiques sontparlantes : 5 % des magnétiseurs posséderaient réellement un don.Vous devez donc vous méfier si vous faites partie des 55 % desFrançais qui croient en leur pouvoir.

Alors comment identifier l’escroc ?

1. L'escroc vous promet de tout guérir, y compris les maladiesdites incurables ou infectieuses (cancer, sida, sclérose enplaques…) et se vante de ne jamais connaître d'échec.

2. Il prétend que vous êtes envoûté pour ensuite vous proposer undésenvoûtement moyennant une somme élevée.

3. Il propose un traitement de longue durée et exige un forfaitpayable à l'avance.

4. Il utilise une publicité extravagante et outrancière, souventsous un pseudonyme, sans adresse précise, avec seulement unnuméro de boîte postale et de téléphone qu'il change trèssouvent.

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5. Il est de style "folklorique" (vêtements, ambiance), pour vousimpressionner…

6. Il se fait appeler "Maître", ou "Professeur", et exhibe desdiplômes bidons dans son cabinet, sans aucune valeur, faciles àacheter ou à se procurer.

7. Il vous demande de cesser votre traitement médical en coursou de ne plus consulter votre médecin (attention, si c'est le cas,il est vraiment dangereux) !

8. Méfiez-vous de ceux qui vendent des gadgets…

9. De ceux qui pratiquent des prix exorbitants : au-delà de50 €… c'est de l'arnaque !

10. Fuyez celui qui vous conseille des médicaments de son cru…

11. Et abandonnez celui avec lequel vous n'obtiendriez aucunrésultat au bout de trois consultations !

Et à qui vous fier ?

- A celui qui commencera par vous demander si vous avezconsulté un médecin et vous y enverra en cas de doute,

- celui qui voudra connaître le diagnostic et les résultats desexamens prescrits,

- celui qui vous encouragera à poursuivre votre traitement et àne le modifier que sur avis médical,

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- celui qui se reconnaîtra impuissant si, au bout de 3 séances,vous ne percevez aucune amélioration,

- celui qui fera preuve de bonté, de modestie, d'humilité, degénérosité et de charisme…

Certains soignent même gratuitement, ce qui est loin d'être lecas des charlatans qui n'ont d'yeux que pour le profit et certaine-ment pas pour votre santé !

Pour plus d’informations sur ce sujet, vous pouvez contacter leGNOMA (Groupement national pour l’organisation des médecinesalternatives), 14 bd Bastille, 75012 Paris. Tél.: 01 53 17 00 01.

Les produits allégés, plus chers, tiennent-ilsréellement leurs promesses ?

Les allégés font maigrir. C’est certain. Oui… mais pas vous.Plutôt votre porte-monnaie !

Et les fabricants se garderont bien de vous le dire. Même si surl’étiquette de leurs produits figure fièrement la mention “allégé de50 %”. Ne vous méprenez surtout pas.

D’abord, les nutritionnistes pourront vous confirmer que lesobsédés de la balance ne maigriront pas en “carburant” au light.Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est prouvé qu'ils absor-bent deux fois plus de produits light que d’aliments normaux. Quesi cela ne se fait pas au moment de la prise de repas light, il y asouvent compensation : le soir après vous être contenté d’unepaella allégée le midi, par exemple, vous vous jetterez sur un plat

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de charcuteries. Ou encore, vous vous défoulerez sur le supercasse-croûte de 17h, en rentrant du boulot.

Autre inconvénient de ces produits : ils contiennent des édul-corants qui remplacent le sucre (aspartham, saccharine… entreautres) mais favorisent l’accoutumance au goût sucré et poussent àla consommation de desserts et de friandises diverses…

Continuons, ce n’est pas tout…

Vous pensez probablement que le fait d’être allégé en sucreimplique une diminution significative du nombre de calories(après tout, ce sont elles qui vous font prendre du poids)… Vousfaites erreur !

Le chocolat allégé par exemple n’a que 100 calories de moinspour 100 grammes par rapport à un chocolat “entier” ! Un yaourt à0% contient 10 calories de moins qu’un yaourt normal… Pour lesbiscuits, c’est pareil : l’allégement en sucre est souvent compensépar un enrichissement en graisses. Résultat : vos lipides en pren-nent un coup et votre surcharge pondérale ne risque pas de dimi-nuer de cette façon !

Pourquoi ces produits font maigrir à coup sûr votre porte-monnaie ?

Simple question de bon sens, vous pouvez vérifier dès votreprochain passage en supermarché. Les prix varient quasiment dusimple au double… parfois beaucoup plus. Alors un conseil, unseul : payer deux fois plus cher pour deux fois moins de graisses,d’accord. Mais payer le double pour économiser 10 calories…cela fait cher de la calorie ! Prenez donc la précaution de bien lire

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les étiquettes, de comparer les prix si vous persistez à croire en cesproduits.

Mais si vous êtes un tant soit peu volontaire et si vous désirezréellement maigrir, réduisez tout simplement et légèrement vosportions normales quotidiennes. Non seulement vous obtiendrezun résultat plus probant mais vous préserverez également le plaisirde consommer des aliments aux saveurs authentiques.

Tapis d’orient : 9 moyens d'en avoir pourvotre argent

Les vacances sont propices aux tentations. Si vous êtes déjàallé en Turquie, au Maroc, en Tunisie ou plus loin : en Chine, enInde, au Népal ou en Afghanistan, vous avez sans doute succombéà la fièvre exotique provoquée par le bagou d’un vendeur orientalparticulièrement doué.

Attention, ne vous laissez pas embobiner : ni par les marchandsde tapis à l’étranger, ni par ceux, de plus en plus nombreux enFrance, qui vous font miroiter des remises de 20 à 60 %. D’autantque la fourchette des prix est vaste : entre un tapis récent et un tapisancien (de 30 à 80 ans d’âge), la différence varie du simple audouble. Entre un tapis fait main traditionnel et un tapis fait main “àla va-vite” (nœuds peu serrés), la différence varie de 150 à…3 000 €! Que dire de ceux qui, vendus comme “pure soie natu-relle”, sont en réalité composés de viscose 100 % synthétique…

Sans être un expert en la matière, il est des critères à respecteravant de signer le chèque pour l’achat de votre tapis : de prix, dequalité, de provenance, de lieu où vous le procurer.

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Vos critères de choix

1. Où l’acheter ? Préférez tout d’abord le commerce sérieux,honorablement connu et implanté depuis longtemps dans votreville. Fuyez tous les démarcheurs à domicile, au téléphone, lesmarchés, les halls d’hôtel et même les enchères. En cas deproblème, vous risqueriez de ne jamais retrouver le vendeur…Évitez aussi les tentations des vacances à l’étranger. La quasi-totalité des touristes se font arnaquer et ramènent un tapisqu’ils ont payé trois fois plus cher ou 100 % synthétique…persuadés d’avoir réalisé l’affaire du siècle.

2. La composition : méfiez-vous des mentions pompeuses dustyle “en laine véritable” ou “soie véritable”. Vous n’en savezpas plus avec cela : car la laine devrait être prélevée sur desanimaux vivants, ce qui est de moins en moins le cas. La tontea lieu plus souvent sur des animaux morts et le traitementqu’elle subit pour la rendre aussi brillante la fragilise particu-lièrement. Il en est de même pour la pure soie qui n’est en faitque de la véritable viscose. Si vous avez un doute sur la véracité des propos du vendeur,réalisez le test suivant : prélevez un fil du tapis et faites le brûler :la viscose se consumera sans pratiquement laisser d’odeur alorsque la soie dégagera une forte odeur de cochon brûlé. Pour lalaine, c’est plus délicat : elle doit être douce au toucher.

3. La couleur : naturelle ou chimique ? Pincez le tapis etregardez la teinte des fibres. Si celle-ci est différente en surfacede celle en profondeur, il y a toute les chances que le tapis aitsubi un traitement de décoloration. Plus difficile comme test àréaliser mais probant : frottez l’un des coin avec un mouchoirlégèrement humide. Si le tapis déteint, c’est qu’il s’agit de

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couleurs artificielles. Si vous vous apprêtez à mettre le prixpour un superbe tapis, vérifiez que les couleurs soient vives,variées et harmonieuses. Les couleurs artificielles sont souventbeaucoup plus fades.

4. Fait main ou pas ? Le tapis peut effectivement avoir étéconfectionné à la main, mais… à la va-vite ! Et le prix s’enressentira forcément car un travail soigné demande au moins7 mois de travail pour un tapis de 3 m2 seulement ! Commentfaire la différence ? Les nœuds sont plus ou moins serrés : plusil y en a au mètre carré, meilleure sera la qualité du tapis. Lemeilleur truc est de retourner le tapis. Si le point est suffisam-ment serré, le motif sera aussi net à l’envers qu’à l’endroit.Mais vous le paierez : l’écart de prix est de 1 à 20 !

5. La provenance : le tissage traditionnel, jadis réalisé par desnomades, est de plus en plus souvent remplacé par le travail àla chaîne, mécanisé. C’est d’Iran, qui a su tant bien que malpréserver la tradition, que proviennent la plupart des tapisréellement faits main.

6. Récent ou ancien ? Méfiez-vous des tapis pakistanais qu’unvendeur prétendrait anciens. C’est de plus en plus rare, latradition nomade ayant quasiment disparue. Ils sont tousfabriqués en série et inspirés de modèles persans les plusvendus. La qualité est médiocre, le prix doit être en rapport !

7. Quel prix investir ? Cela dépend de votre budget : le prix aumètre carré varie de 30 à 60 € pour un tapis d’importation defaible qualité, à 1 200 € pour un tapis réalisé dans les règlesde l’art. A ce sujet, vous ne disposez que d’un seul recours :jouer l’acheteur naïf et questionner le vendeur sur tous les

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points que nous venons d’énumérer en insistant sur l’ancien-neté du tapis, le procédé de coloration, la qualité de la laine, etle nombre de points.

8. Exigez des garanties : n’achetez jamais un tapis de prix sansdemander un certificat avec les coordonnées précises duvendeur.

9. Enfin, l’ultime conseil est de faire jouer la concurrence.Voyez plusieurs vendeurs, comparez la qualité et les prix. Celavous permettra d’acquérir une culture suffisante pour éviter devous faire embobiner. Ce en quoi excellent (ils en ont laréputation)… les marchands de tapis !

Vins : "piquette" ou grand cru ? Pouvez-vous vous fier aux étiquettes ?

AOC, VDQS, vin de pays, de table, Grand cru, Cru bourgeois,comment vous y retrouver dans la jungle des appellations ?Comment être sûr, pour un prix donné, d’acheter un vin “correct” ?

Si vous parcourez les rayons des grandes surfaces et prenez letemps de lire l’étiquette tout en comparant les prix, à moins deconnaître la signification des différentes appellations, vous risquezfort d’acheter comme le font la plupart des clients : en vous fiant àla notoriété de la marque, à la beauté de l’étiquette et surtout auxpompeuses mentions qui y figurent. Pire, vous êtes sans doutepersuadé qu’en y mettant le prix, vous achetez forcément un vinde qualité. C’est loin d’être toujours vrai : le vin, même si c’est unproduit noble, subit lui aussi les aléas du marché et du marketing.

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Selon le mode de distribution choisi, le prix variera du simpleau double pour une même bouteille. Ainsi, s’il fut longtemps vraique d’acheter son vin en primeur (avant que le raisin ne soitvendangé) coûtait moins cher, c’est aujourd’hui complètementdépassé. Il arrive que certains crus apparaissent sur le marché sixmois plus tard beaucoup moins chers : vendange médiocre, effon-drement du marché…

Les grandes surfaces restent la source d’approvisionnement lamoins chère (surtout en période de foires aux vins) si vous voulezvous constituer une cave avec des Bordeaux de millésimes récents.Pour le Bourgogne, c’est un peu moins vrai, les quantités parappellations étant moins importantes (les vignobles sont beaucoupplus petits et les productions assez faibles par appellations).Difficile dans ces conditions, de décrocher les mêmes prix. Autrebon point pour les grandes surfaces : les conditions de stockage deplus en plus fiables… Hélas, il y a une chose que vous y trouverezrarement, c’est le conseil… Et pour apprendre à choisir un vin, iln’y a pas 36 solutions : ou vous fréquentez les séances de dégusta-tions, ou vous en achetez (et en consommez) des quantités, ouvous profitez des conseils d’un caviste.

Mais avant cela, un minimum de culture s’impose. Un négo-ciant peut-il faire figurer n’importe quoi sur la bouteille ? Quesignifie quoi ? Comment éviter de payer un vin bien au-delà de savaleur ? Suivez-nous dans cette jungle et découvrez le secrets desfameuses étiquettes qui, décidément, mènent la vie dure auconsommateur !

1. Ce qui doit obligatoirement figurer sur l’étiquette : la classifi-cation, le volume, la teneur en alcool, les initiales et le codepostal de l’embouteilleur.

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2. Ce qui est facultatif : le millésime (l’année de la récolte),l’appellation, le pays producteur (obligatoire s’il s’agit d’unvin destiné à l’exportation), le nom et l’adresse du propriétaire,une illustration, la mention concernant une originalité du vin.

Vous en savez un peu plus… Mais avouez que vous n’êtes pasbeaucoup plus avancé et qu’obligatoires ou pas, si vous ignorez cequi se cache derrière ces mentions, vous tomberez quand mêmedans le panneau. Patience… Continuons plutôt à avancer…

3. La classification - obligatoire - vous renseigne sur la qualitédu vin :

- “Vin de table” : c’est le bas de gamme… ce qui ne l’em-pêche pas d’être le plus consommé des vins en France. Si lamention précise “de France” ou "Français”, il est bien dechez nous. Si elle précise “Vin provenant de différents paysde la Communauté Européenne”, il provient d’un mélange dedifférents vins produits en Europe. Peu cher, il est égalementpeu recommandé aux fins palais…

- “Vin de pays” : vous montez d’un cran. La provenance doitfigurer sur l’étiquette. Pour mériter cette appellation, leproducteur doit respecter des règles strictes : rendement deproduction limité, degré d’alcool minimum, pureté…L’appellation est d’ailleurs accordée par un comité de dégus-tation : un gage de qualité pour les amateurs de petits vins !

- “VDQS” (Vin Délimité de Qualité Supérieure) : encore unéchelon de franchi sur l’échelle de qualité. Pour obtenir cetteappellation, les vins sont soumis à des critères encore plus strictset subissent également l’épreuve du comité de dégustation.

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- “AOC” (Appellation d’Origine Contrôlée) : buvez tran-quille… les conditions de sélection sont draconiennes, et seuls30 % de la production française méritent cette appellation.

- “VQPRD” (Vin de Qualité Produit dans une RégionDélimitée) : cette appellation n’est autre que l’AOC euro-péenne…

4. L’appellation - facultative - définit la qualité du vin dans sarégion :

Ainsi, dans le vignoble bordelais, les grands crus désignerontdes propriétés : des “châteaux”. En Alsace et en Bourgogne,elles désigneront des vignobles.

Le problème est que certains producteurs profitent de l’igno-rance des consommateurs pour “inventer” des mentions toutesplus vendeuses les unes que les autres, sans qu’elles soient ungage de qualité.

4.1 Quelques appellations auxquelles vous pouvez vous fier :

• Les appellations de Bordeaux : - Le Haut-Médoc,- les “1er, 2e, 3e, 4e et 5e cru classé”,- les Pessac-Léognan (Graves) “Cru classé”,- les Saint-Emilion, “1er grand cru classé”, et “Grand cru

classé”,- les Pomerol,- les Sauternes, “1er et 2e cru classé”.

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• Les appellations de Bourgogne :- appellations communales : Meursault, Nuits-St-Georges,

Vougeot, Vosne-Romanet, Pouilly-Fuissé…, - ou “Grand cru”, ou “1er cru”.

• Les appellations de vins d’Alsace : - Les Alsace “Grand cru” (plus nom du cépage, plus nom du

lieu-dit),- les “Crémant d’Alsace”,- les “Vendanges tardives” ou “Sélection de grains nobles”.

4.2 Et celles qui ne veulent absolument rien dire… parceque non réglementées :

- “Vieilli en fut de chêne”, “Vieilles vignes”, - “Cuvée prestige”, “Grand vin”, “Sélection personnelle”,

“Réserve”, “Grande Réserve” : encore une fois le produc-teur utilise des artifices… que personne n’a avalisés,

- “Médaille d’or”. Dans ce cas vérifiez que la médaillerécompense bien le vin que vous achetez. Vous pourriezacheter un millésime 94 récompensé par une médaille quidate de… 87 !

- “Production limitée”, bouteille numérotée… du bluff laplupart du temps… à part pour les très très grandesbouteilles !

5. Le millésime : non-obligatoire, il ne figure pas toujours surl'étiquette… mais préférez quand même les producteurs quijouent la transparence car en général si l’année de la récolte nefigure pas sur l’étiquette, c’est que le vin est constitué demélanges d’années différentes.

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Pour en savoir plus

Rendez-vous dans votre librairie habituelle ou vous aurez lechoix parmi une multitude de guides pratiques. Qu’ils soientrégionaux ou nationaux, ils contiennent généralement unesélection de vins, un classement par millésime, l’art de les choisirpour accompagner les mets qui leur donneront toute leurdimension… Faites votre choix et… bon courage !

Constat d’accident de voiture : les erreurs àéviter pour diminuer votre responsabilité

Posons les jalons, si vous le voulez bien : aucune auto-école nedispense de formation pour remplir correctement un constatd’accident. Dommage… Et peu d’assureurs vous expliqueront àquel point la façon de le compléter peut réduire ou augmentervotre responsabilité… Ce n’est pas leur problème, et vous, vouspensez à toute autre chose au moment de la signature de votrecontrat d’assurance automobile. Quant à la personne avec qui vousavez l’accident, ne comptez pas sur elle pour vous filer destuyaux, si elle les connaît, elle les gardera précieusement. Facile àcomprendre !

L’essentiel…

Dans un constat amiable, ce qui importe, c’est le croquis ! Etça, c’est capital. Vous allez comprendre pourquoi, lisez plutôt :

Si vous avez déjà eu un accident, vous savez à quel point celaperturbe, vous n’êtes plus tout à fait dans un état normal. Qu’il yait eu ou pas des blessés, même si ce n’est pas grave, vous êtes

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sous le choc. Les constats sont toujours remplis dans ces condi-tions et de nombreux conducteurs s’en sont mordus les doigts enrecevant le verdict de l’assurance : 100 % responsable ! N’yaurait-il pas eu moyen, avec un peu plus de calme d’éviter cela.Quels sont vos recours si vous vous rendez compte que vous vousêtes trompé ? Un constat amiable est-il contestable ?

Rassurez-vous, oui ! Mais si vous voulez vous évitez desdémarches - toujours fastidieuses, suivez plutôt nos conseils :

1. Ayez toujours un constat dans votre voiture.

Pas un constat vierge, non, un constat que vous aurez déjàrempli en partie avec les éléments vous concernant : identité,assureur, n° de police, etc. Cela vous permettra de vous calmer,de gagner du temps pour réfléchir à ce que vous allez mettredans les cases décisives : celles des “circonstances” (le pointn° 12 à compléter).

2. Concentrez-vous sur les points décisifs à remplir sur place

- Trois types de véhicules sont représentés dans la case n° 10 :respectez bien les consignes en indiquant par une flèche lepoint de choc initial, et c’est tout. Par contre, dans la casen°11 “dégâts apparents”, n’oubliez pas d’écrire “sousréserve d’autres dégâts”… Cela pourrait vous servir si vousconstatez, une fois le constat envoyé, d’autres dommages quivous auraient échappés.

- Venons-en à la partie la plus importante : celles des “circons-tances” : le simple fait de cocher une mauvaise case peutaugmenter considérablement votre taux de responsabilité.

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Méfiez-vous particulièrement des cases n° 2, 4 et 10 (autotal, il y en a 17). Ce sont les cases pièges les plus dange-reuses : n’allez surtout pas cocher que vous “quittiez unstationnement” si votre manœuvre était terminée. Idem pourla case 4 : “s’engageait dans un parking…”. Si votremanœuvre est terminée, ne cochez surtout pas.

- Vous devez savoir que vous n’êtes pas obligé de choisirparmi les circonstances qui vous sont proposées. Si aucunene correspond réellement à ce qui s’est passé, préférezcompléter la case “observations”. Prenons un exemple : sil’accident s’est produit à un feu rouge, ne cochez surtout pas“était en stationnement”, ne cochez rien du tout mais écrivezdans la case “observations” : “était à l’arrêt au feu rouge”.

- La case 10 “changeait de file” doit également requérir toutevotre attention : le fait d’empiéter sur l’autre moitié de lachaussée peut modifier le taux de responsabilité des 2 anta-gonistes…

- Le croquis : vous l’ignorez probablement, mais en cas decontestation, c’est lui qui fait foi. Les indications portéesdans la zone “circonstances” ne servant qu’à “préciser lecroquis”… D’où l’intérêt d’y consacrer un maximum de soinet de précision !

Prenez la précaution de bien compter les cases cochées et devérifier que le chiffre porté dans la case prévue correspondbien au total. Au cas où vous n’auriez rien coché, portez “0”dans la case, cela évitera tout risque de modification ultérieure.Il est évident que chacun des deux conducteurs doit signer leconstat amiable. Que celui-ci ne doit subir aucune modifica-

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tion après séparation des deux exemplaires destinés auxcompagnies d’assurances. Une fois rentré chez vous, complé-tez le verso du constat et envoyez-le à votre assureur dans les5 jours ouvrés (en recommandé avec accusé de réception).

3. Votre responsabilité serait engagée si vous reconnaissez :

- que vous changiez de file,- que vous reculiez,- que vous quittiez un stationnement,- que vous avez heurté l’arrière de l’autre véhicule,- que vous sortiez d’un lieu privé,- que vous empiétiez sur la partie réservée à la circulation en

sens inverse…

4. Si vous estimez que les responsabilités sont partagées,essayez de trouver un témoin sur place

Oui, celui-ci pourra témoigner si le constat était critiquable.

5. Pouvez-vous échapper à la formalité du constat ?

Hélas non ! Si vous refusez de vous y plier, vous risquez d’êtrepoursuivi pour délit de fuite. De même, ne laissez pas partirl’autre conducteur avant de l’avoir complété : vous risqueriezd’attendre beaucoup plus longtemps pour être dédommagé.S’il refuse malgré tout, complétez la partie qui vous concerneet retournez le constat à votre compagnie en ayant pris soin dementionner le numéro d’immatriculation de l’autre véhicule.Dans ce cas, n’hésitez pas à faire intervenir un témoin, oumieux, la police…

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Crédits à la consommation : pourquoi vous devez vous méfier de ceux queproposent les commerçants

Ne vous faites pas d’illusions sur les propositions séduisantesque vous font les vendeurs : vous voulez acheter une nouvellecuisine ? Elle vous plaît ? Ne vous inquiétez pas, même si vosmoyens du moment sont un peu justes, ils trouveront toujours unmoyen de vous faire signer le bon de commande. C’est tellementsimple : ils vous proposent un financement par le biais d’une cartecommerciale à l’enseigne du magasin s’ils en ont une, sinon, ilsvous constituent un dossier de crédit.

N’allez pas plus loin… Prenez votre temps, c’est votre droit.Au lieu d’opter pour un crédit à la consommation (c’est ce que lesvendeurs vous proposent), tournez-vous vers votre banquier etdemandez-lui un prêt personnel. Vous vous apercevrez vite que letaux proposé par votre banque est quasiment deux fois plusintéressant que celui proposé par le magasin (via un organisme decrédit ou pas)… Alors, toujours pressé d’acheter ?

Chien de race ou tocard ? Tous les éleveursde chiens méritent-ils votre confiance ?

Le chien est un compagnon, pas seulement fidèle, c’est aussiun excellent thérapeute pour l’homme qu'il a la vertu dedéstresser. Qu’il s’agisse d’un vulgaire bâtard ou d’un chien derace, pas de différence côté affection : ils sont aussi méritants l’unque l’autre. La différence réside plutôt côté prix : on vous offriravolontiers un petit bâtard, mais à moins que vous ayez de la

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chance, vous paierez cher le chien de race dont vous rêvez : de150 à 1 200 € pour certaines races ! Cela vaut la peine de prendrequelques précautions pour choisir ce nouveau membre de lafamille !

Voici comment éviter toutes déceptions

1. Comment trouver l’éleveur sérieux ?

Privilégiez les pistes qui suivent plutôt que de frapper à n’im-porte quelle porte :

- Première piste : le numéro vert du Syndicat national desprofessionnels du chien et du chat : 04 73 85 83 67. Unéleveur qui y est affilié est un gage de sécurité.

- Deuxième piste : la société centrale canine, responsable desclubs des races et des expositions canines, vous informera surles portées à venir dans la race que vous avez choisie. C’estégalement elle qui détient le LOF (Livre des origines fran-çaises).

- Troisième piste : les expositions. A visiter, ne serait-ce quepour connaître un peu mieux la race et discuter avec plusieurséleveurs.

- Quatrième piste : les revues spécialisées (Revue Chien,Atout Chiens, Chien Actuel, Vos Chiens Magazine), quipublient les offres d’éleveurs et le calendrier des expositions.

- Cinquième piste : votre vétérinaire, qui saura vous conseillerdes acheteurs sérieux.

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A fuir ou à contacter avec méfiance : les magasins spécialisés -ce ne sont pas des éleveurs mais des revendeurs !

2. Attention à l’arnaque !

Attention aux “fabriques à chiens de race”… Certains éleveursexploitent leurs chiennes reproductrices jusqu’à l’épuisement etn’hésitent pas à vous vendre un chien plus ou moins dégénéré aumême prix qu’un chien de race (“golden retriever” par exemple).Voici quelques précautions qui vous éviteront le pire :

• Exigez des documents :

- Le certificat de naissance : pour vérifier l’origine duchiot. Ce document atteste de son inscription sur le LOF etcertifie le pedigree des deux parents.

- Le carnet de santé : mentionnant les vaccins prodigués(vignettes à l’appui).

- La carte de tatouage : obligatoire et inclus dans le prix dela vente.

- L’attestation (contrat) de vente : à lire attentivementavant de signer car elle peut contenir des clauses abusivescontraignantes (l’éleveur pourrait vous demander de faireles saillies chez lui…). Cette attestation est une garantiequi vous permettra de vous retourner contre le vendeur encas de problème. En plus des mentions classiques (nom etcachet du vendeur, nom de l’acheteur, date de la vente,prix, date de livraison, descriptif du chien de race : nom,espèce, race), vérifiez également que le numéro d’immatri-

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culation du chien à la SCC (Société canine du chien) y soitbien mentionné.

• Quels sont vos recours si la marchandise n’est pas conforme ?

- Quoi qu’il arrive, malade ou pas, montrez toujours l’animalà un vétérinaire, dans les 15 jours qui suivent la date delivraison. C’est en effet le délai dont vous disposez pourvous retourner contre le vendeur si l’animal était malade.

- Si vous désirez annuler la vente, vous disposez au totald’un délai d’un mois à compter de la date de livraison del’animal pour entamer la procédure.

- Si pour une raison ou une autre, l’animal venait à décéderquelques jours après l’acquisition, vous disposez égale-ment de 15 jours pour annuler la vente.

- Enfin, une fois ces délais passés, vous bénéficiez toujoursde la garantie légale des vices cachés : à vous de prouverque le chien était malade dès sa naissance ou au momentde la vente…

• Le pedigree ne coule pas de source !

Un an au plus tôt après sa naissance, votre chien passera sa“confirmation”. Il sera soumis à l’examen d’experts quidécréteront si oui ou non il mérite le pedigree… Et il suffitqu’il présente un défaut morphologique ou de comportementpour se voir refuser à jamais le pedigree définitif.

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Dommage, car si vous le destinez (ne serait-ce qu’une fois)à la reproduction, il aura moins de valeur.

• Et si vous soumettiez votre nouvelle recrue à quelquestests sensoriels ?

Vous hésitez ? L’un vous attendrit plus que l’autre ?Attention, l’observation seule ne suffit pas et méfiez-vous ducoup de cœur. Ces petites bêtes vont grandir… ne vous fiezpas à la première impression. Fiez-vous plutôt à quelquestests et comparez les réactions :

- allumez une allumette devant lui,- montrez-lui un miroir,- lancez une balle vers lui,- remuez une feuille de papier blanc,- tirez un objet au bout d’une ficelle…- sifflez, klaxonnez ou tapez des mains,- pincez doucement les oreilles entre le pouce et l’index puis

appuyez sur son arrière-train pour l’amener à s’asseoir :attention, s’il ne réagit pas, il sera dur-à-cuire, s’il seplaint, il est sans doute craintif et vous aurez du mal à ledresser.

L’adresse à noter

Société Centrale Canine : 155, avenue Jean-Jaurès, 93535Aubervilliers Cedex, Tél.: 01 49 37 54 54.

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Contrats de vente : comment débusquer etannuler les clauses illégales

Pouvez-vous revenir sur le contrat que vous auriez signé ? Oui.

Un vendeur peut-il faire jouer n’importe quelle clause sousprétexte qu’elle figure au contrat ?

Non.

Des contrats, vous en signez régulièrement : pour acheter unevoiture, une maison, des meubles, pour souscrire une assurance,adhérer à un club de sport, faire installer une cuisine, pour unvoyage… et vous êtes présumé avoir accepté tous ses termes une foissignés… “Présumé”… mais ce n’est pas “parce que c’est écrit” quevous devez forcément vous astreindre aux contraintes imposées parun vendeur qui abuserait de ses prérogatives. La loi vous protège !

Ainsi de trop nombreuses clauses abusives ont attiré l’attentiondu législateur qui a mis en place une commission des clausesabusives. Cette commission balise la rédaction des contrats devente (ou de location) entre les co-contractants : les professionnels(ou non-professionnels) et les consommateurs. Ses recommanda-tions n’ont pas force de loi tant qu’elles n’ont pas fait l’objet d’undécret ou d’une loi, mais elles servent d’outils aux tribunaux quien tiennent compte dans le règlement des litiges entre profession-nels et consommateurs.

Qu’est-ce qu’une clause abusive ?

La clause abusive est une clause imposée par un vendeur à sonavantage. Une telle clause est complètement nulle, même si elle

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figure au contrat. Deux cas peuvent se produire :

- cette clause a fait l’objet d’une interdiction par décret : vousn’en tenez pas compte mais le reste du contrat demeurevalide,

- cette clause a fait l’objet d’une recommandation de lacommission des clauses abusives : dans ce cas-là, pas deproblème, portez plainte auprès du tribunal et il s’alignera surla recommandation prescrite. Vous obtiendrez également lanullité de cette clause.

Qu’est-ce qu’une clause léonine ?

C’est une clause abusive qui avantage de façon disproportion-née l’une des deux parties signataires du contrat. Dans le cas ducontrat de vente, elle est inéquitable si elle avantage financière-ment le vendeur. Par exemple : le contrat prévoit une indemnitéplus importante à payer par l’acheteur qui ne respecterait pas lecontrat que pour le vendeur si ce dernier ne tient pas ses engage-ments…

Les recours sont les mêmes dans les deux cas : si ces clausessont frappées d’interdiction, elles sont nulles, sinon le tribunaltranchera, la plupart du temps à votre avantage.

Comment débusquer ces fameuses clauses illégales ?

Tout simplement en vous en procurant la liste publiée auBulletin officiel de la concurrence, de la consommation et de larépression des fraudes. Adressez-vous à la direction départemen-tale dont vous dépendez. La Commission des clauses abusives, qui

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dépend du Ministère de l’économie peut également vous la faireparvenir.

Les clauses dont vous devez vous méfier…

- celles qui concernent la garantie,- celles qui concernent vos éventuels recours judiciaires,- celles qui concernent la variation des prix au gré du vendeur,- celles qui concernent les points du contrat indiqués “à titre

indicatif”,- celles qui prévoient des indemnités abusives,- etc., etc.

A savoir également…

- Vous pouvez contester une clause quasiment illisible parcequ’écrite en caractères très petits.

- Une clause renvoyant à des conditions générales qui nefigureraient pas au contrat ou que l’on ne vous aurait pastransmises peut également être annulée.

- Une clause rédigée dans un jargon technique incompréhen-sible du consommateur est également contestable…

Et pour conclure…

Un contrat bourré de clauses abusives n’est pas forcément uncontrat source de litiges. Le vendeur a tendance à se protéger,parfois trop, à votre détriment. Mais s’il respecte ses engagements,si tout se passe bien, vous aurez probablement accepté certainesde ces clauses sans même vous en rendre compte.

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Il est malheureusement souvent trop tard quand vendeur etacheteur remettent le contrat en question pour un engagement nontenu. Vous pouvez toujours réagir… mais une fois de plus, si vouspouvez prévenir, cela vaut mieux !

Litiges courants : comment éviter des honoraires d'avocat ?

Les litiges de la vie courante sont nombreux : assurances,commerçants, relations avec un propriétaire… et les occasions nemanquent de porter plainte pour récupérer une somme d’argentpayée à tort.

Le paradoxe est que face à une somme - même minime - vouspréférez le plus souvent “laisser tomber” plutôt que d’attenter uneaction en justice. Les frais de justice vous font peur : pourquoivous embêteriez-vous à dépenser plus que le montant de la sommeen jeu ? Vous êtes persuadé qu’un avocat est obligatoire… à tort !

Car un avocat ne s’impose que dans un seul cas : pour vousdéfendre si vous devez comparaître devant le tribunal de grandeinstance. Pour tout autre litige, et à condition que la somme en jeusoit inférieure à 3 800 €, vous comparaîtrez devant le tribunald’instance et pourrez vous faire assister d’un membre de votrefamille.

Avant d’en arriver là, pensez également à la “conciliation” : lamairie dont vous dépendez vous fournira les coordonnées d’unconciliateur qui tentera de régler l’affaire à l’amiable. Secondebonne nouvelle : cette assistance est entièrement gratuite. Et sivous commenciez par là ?

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Un conseil

Si, vu la complexité de l’affaire, vous préférez vous enremettre à un avocat, prenez la précaution de lui demander uneconvention d’honoraires. Ceux-ci varient considérablement d’unavocat à l’autre et les écarts sont encore plus importants s’il s’agitd’un avocat spécialisé. Vous pouvez également contacter lebarreau dont il dépend et consulter le barème des tarifs s’il enexiste un. Sinon, procédez comme à l’accoutumée, faites jouer laconcurrence : les avocats les plus chers, ne sont pas forcément lesmeilleurs !

Un second conseil ?

Puisque vous contactez le barreau, profitez-en pour demandersi un service “SOS Avocats” fonctionne… C’est un premiercontact - gratuit - dont il serait dommage de vous priver (attention,ce service n’existe pas partout).

Dettes : devez-vous céder à la pression desorganismes de recouvrement de créances ?

Non, même s’ils utilisent parfois des procédés effrayants : deslettres qui ressemblent à s’y méprendre aux commandementsd’huissiers ou à tout autre document officiel.

Ces procédés sont totalement illégaux, sachez-le, et vouspouvez déposer plainte si vous êtes victime d’une telle intimida-tion pour “usurpation de fonction”, sanctionnée par le Code pénal.

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Comment en arrivez-vous à recevoir de tels courriers ?

Il faut espérer qu’il ne s’agit pas d’une erreur auquel cas ceserait encore plus grave… Cette mésaventure arrive généralementà ceux qui ne paient pas - ou tardent à payer - leur facture. Lecommerçant ou l’entreprise, confie le recouvrement de sescréances à un organisme spécialisé qui intervient auprès dudébiteur : vous.

Devez-vous payer ?

La facture, oui, évidemment ! Mais en aucun cas vous n’êtesobligé de payer les frais de recouvrement facturés par la sociétéintermédiaire. Elle est mandatée par le commerçant, c’est à lui dela payer, pas à vous !

Un conseil ?

Si vous avez du mal à honorer vos dettes, essayez plutôt detrouver un arrangement avec le commerçant, vous vous éviterezainsi bien des sueurs froides !

Achat d’une maison ancienne : commentéviter qu’elle ne vous coûte trois fois son prix d’achat

Les vieilles pierres, les géraniums, le puits dans la cour, lacheminée, les poutres et les tomettes en terre… Ça sent bon lepassé, la campagne. Et nous en rêvons tous, prêts à craquer pourl’authentique, l’original, surtout quand le prix semble accessible :

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25 000 à 45 000 €. Ce n’est pas cher, on retapera au fur et àmesure, on prendra le train pour aller travailler…

Les projets défilent, tout cela parce que vous vous êtes arrêtépar hasard devant cette demeure de caractère arborant fièrement sapancarte “A vendre”… A moins qu’au hasard des colonnes de lapresse vous n’ayez été attiré par l’annonce irrésistible qui disait“A vendre, belle demeure, prix intéressant, petits travaux à entre-prendre”…

Oh la la ! Prenez garde que votre coup de foudre ne dégénèreen “coup de bambou”. Prenez garde que sous les “petits travaux àentreprendre” ne se cache un chantier énorme qui multipliera partrois le prix de votre acquisition.

Voici 3 conseils pour éviter de vous faire piéger

1. La première visite

Le vendeur ou le propriétaire vous accompagnera, ne vouslaissez surtout pas impressionner !

- Faites ouvrir les volets et les fenêtres pour bien y voir.

- Si vous décelez une odeur de moisi : attention, la maison estcertainement humide. Traquez les dégâts dus à l’humidité :plâtre qui se décolle sous des papiers peints qui moisissent oudes carrelages qui se décollent. Tapotez sur les murs, s’ilssonnent creux, c’est mauvais signe. Mieux vaut de vieuxpapiers défraîchis sur des murs sains que des papiers fraîche-ment posés qui dissimulent d’énormes travaux d’assainisse-ment.

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- Inspectez le sol, surtout dans les maisons qui n’ont pas desous-sol : l’humidité peut venir de là. A voir si le chauffagesuffira à y remédier…

- Inspectez également l’installation électrique : si elle estvétuste, vous devrez la remplacer, tenez-en compte !

- Le chauffage, de quand date-t-il ? Devrez-vous le remplaceret quand ?

- Et l’alimentation en eau, comment fonctionne-t-elle ?Comment est l’état des canalisations, des sanitaires, de lasalle d’eau ?

- Observez le toit : est-il couvert de mousse ? Si oui, méfiez-vous, une réfection de la toiture est peut-être à prévoir.

- Montez au grenier et inspectez la charpente… Le bois est-ilsain ?

- Inspectez les murs : le crépis peut être à refaire, c’est unmoindre mal, mais qu’en est-il des fissures qui courent sur lafaçade ? Sont-elles profondes ? Si oui, attention, le terrain estpeut-être instable…

- Vérifiez l’état des gouttières : même s’il existe aujourd’huides gouttières en PVC moins cher que le zinc, ne négligezpas ce point. Leur remplacement augmentera encore la note !

- Les fenêtres : Vérifiez également leur état. Si elles fermentmal, si la maison est située dans une région humide et froide,pensez qu’il vous faudra les remplacer par du double vitrage…

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- Le raccordement au tout à l’égout est-il fait ?

- Quel est l’état et la superficie exacte du terrain ?

- La clôture est-elle en bon état ?

- Quelle est l’orientation de la maison ?

2. La suite du parcours

Si les vérifications qui précèdent ne vous ont pas ôté l’envied’investir dans la demeure de vos rêves, avant de recourir àl’expertise, rendez-vous plusieurs fois sur place à différentesheures de la journée. Vous pourrez ainsi juger de l’ensoleille-ment dont profite la maison. N’hésitez pas à prolonger lesvisites pour tout percevoir : les bruits extérieurs (vous auriezpu sous-estimer une circulation dense, ou le passage fréquentde nombreux tracteurs, la proximité d’une usine qui fonctionnela nuit…).

Enfin, renseignez-vous sur les facilités qu’offre l’environne-ment :

- Y a-t-il une école à proximité ?- Quels sont les moyens de transport ?- Le centre du village, les commerces, la mairie, la gare sont-

ils proches ou éloignés ?

3. Avant d’entamer la négociation du prix…

Faites le bilan de vos observations. Prenez rendez-vous avecun expert qui visitera les lieux, dressera l’inventaire des

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travaux à réaliser et en estimera le montant. Ensuite, etseulement ensuite, négociez armes en mains. Un expert coûtequelques centaines d’euros mais cette dépense est loin d’êtresuperflue : ou il vous dissuadera d’acheter, ou vous pourreznégocier ferme avec le vendeur pour parvenir à faire baisser leprix d’une maison prétendument “habitable en l’état” - oupresque !

Enfin sachez que depuis peu, la loi vous donne une semainepour revenir sur votre engagement même si vous avez signé unepromesse ou un compromis de vente, sans la moindre pénalité. Parconséquent, si le vendeur vous fait signer un ancien formulaire depromesse ou de compromis qui mentionnent le versement d’uneindemnité ou d’un acompte et qui “oublient” le délai de réflexionde 7 jours, exigez de lui un formulaire actualisé ! Cette dispositionn’est valable que pour les particuliers et que s’ils achètent de l’an-cien.

Pour l’expertise, contactez un architecte, un notaire ou leCAUE dont vous dépendez (adresse auprès de la mairie ou de laDDE : Direction départementale de l’équipement).

Chirurgie esthétique : quel est le seul etunique réflexe qui vous permet d’éviter toutproblème ?

Il est enfantin mais fondamentalement VITAL !

Savez-vous que sur 4 000 praticiens qui se prétendent chirur-giens esthétiques, seuls 400 d’entre eux méritent réellement cettedistinction ? Cela signifie que vous avez 9 chances sur 10 de vous

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remettre entre les mains d’un amateur, d’une personne trop peuqualifiée pour vous assurer la réussite d’une intervention ! Quandil s’agit de paraître 10 ans de moins, de modifier vos seins, devous faire remonter les paupières pour une somme modique oscil-lant entre 2 500 et 5 000 €, non remboursés par la sécurité sociale,l’enjeu est de taille ! A ce prix-là, vous n’avez pas droit à l’erreur.

Le bon réflexe, le seul et le premier à avoir, est donc de vousadresser au Conseil de l’Ordre des médecins qui, sur internet, vousdonne l’adresse des spécialistes qualifiés de votre région.Commencez donc par consulter le www.conseil-national.medecin.fr,vous y trouverez les coordonnées des spécialistes en chirurgie esthé-tique, plastique et reconstructrice et celles de chirurgiens spécialisésdans certaines sphères : ORL, dermatologie, etc.

Si vous persistez à consulter un autre chirurgien, voici 14 mises en garde et précautions à prendre

1. Méfiez-vous de la publicité : les meilleurs médecins ne sontpas forcément sur les plateaux de télévision, à la radio ou à laune de la presse grand public.

2. Demandez conseil à votre généraliste avant de consulter : lachirurgie esthétique peut-elle réellement quelque chose pourvous ?

3. Méfiez-vous de certains chirurgiens qui pratiquent sans aucunespécialisation. La chirurgie esthétique est un acte chirurgical àpart entière.

4. Assurez-vous que vous serez bien opérée par le spécialiste quevous avez consulté : certains chirurgiens, surchargés, sous-

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traitent leurs interventions. Et dans ce cas, vous ignorez com-plètement à qui vous confiez votre corps : un jeune débutant,un médecin sans clientèle… Demandez lui des preuves.

5. Attention aux prix compétitifs : ils sont souvent pratiqués parde jeunes chirurgiens pressés de se faire une clientèle maismalheureusement sans expérience.

6. Vérifiez la compétence du chirurgien : quel est son parcoursprofessionnel ? Où a-t-il appris sa spécialisation ? Préférezceux qui ont fait leurs armes en hôpital public.

7. Vérifiez son expérience : combien d’opérations esthétiques etlesquelles a-t-il pratiquées ? Depuis combien de temps ?

8. Renseignez-vous sur les risques, les séquelles éventuelles -provisoires ou définitives - de votre opération.

9. Faites-vous expliquer l’opération : en quoi consiste-t-elle,subirez-vous une anesthésie générale, combien de tempsgarderez-vous les séquelles de l’opération (rougeurs, ecchy-moses, cicatrices…) ?

10. Renseignez-vous sur le prix, la prise en charge ou non par laSécurité sociale.

11. Tâchez de savoir comment il réagira en cas de ratage ou si latransformation ne vous convient pas : devrez-vous payer uneseconde fois ?

12. La transformation demandée se fera-t-elle par étapes ou en uneseule fois ? Quel est le coût global ?

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13. Quelles sont les précautions pré- et post-opératoires : testsd’allergie en cas d’injection de produits (collagène, silicone…),bilan complet ou non, interdiction de soleil, port de lunettes,soins particuliers…

14. Pour les prothèses mammaires, quel est le type de pocheutilisé ? Demandez la marque, le numéro de série : cela vousservira en cas de problèmes après l’opération.

Aliments biologiques, naturels ou nontraités : pouvez-vous vous fier à l’étiquette ?

Si c’est à l’étiquette du prix, oui, certainement… Ils sonttoujours plus chers que les produits traités. Mais ce ne sont pas lesappellations toutes plus fantaisistes les unes que les autres quivous renseigneront sur l’authenticité du produit.

La culture biologique est réglementée : elle condamnel’emploi de produits chimiques, proscrit l’emploi d’élémentsd’excrétion contenant de l’azote, de la potasse, pour la fertilisationdes sols, et préconise le respect d’un calendrier journalier pourtravailler la terre, semer, récolter, tailler…

Aussi, seuls les producteurs vendant des produits sous lesmarques agréées méritent votre attention. Un logo officiel duministère de l’Agriculture figure d’ailleurs sur l’étiquette des pro-duits homologués. C’est la seule garantie à laquelle vous pouvezvous fier : n’escomptez pas identifier un produit biologique à sasaveur, des goûteurs professionnels soumis à des tests arriventrarement à faire la différence ! La différence essentielle, vous laconnaissez, c’est la qualité de ces produits, réputés sans résidus de

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pesticides. Ouvrez donc l’œil lorsque vous achetez en magasinbiologique et encore plus si vous vous approvisionnez dans unrayon de supermarché. Quant aux vendeurs du marché, s’ils nevendent pas sous une marque reconnue, vous ne pouvez vous fierqu’à leur bonne foi !

Refus de vente : quand est-ce légal ?

Théoriquement, jamais. Théoriquement, car en pratiquecertaines situations peuvent amener un commerçant, un banquierou un pharmacien à refuser de vendre certains de leurs produits -tout à fait en accord avec la loi.

Quand pouvez-vous contester ?

- Si un commerçant refuse de vous vendre un objet en vitrinesous prétexte qu’il va l’endommager,

- si un commerçant vous interdit l’accès à sa boutique lorsd’une opération de soldes réservées à ses meilleurs clients.L’absence d’une carte d’invitation, pseudo laissez-passer,n’est pas un argument valable,

- si un restaurateur refuse de vous servir sous prétexte quevotre mine ne lui revient pas,

- si un pharmacien refuse de vous vendre des pilules contra-ceptives, même avec une ordonnance. Ou des préservatifs…

- si un hôtelier vous refuse une chambre d’hôtel sous prétexteque vous ne consommez pas votre dîner sur place, à moins

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que cela ne se passe durant la saison haute…

Bref, si le motif n’est pas légitime, frappez une fois de plus àla porte de la Direction départementale de la concurrence, de laconsommation et de la répression des fraudes dont vous dépendez.Ces pratiques sont sanctionnées sévèrement s’il y a récidive !

Quand devez-vous vous incliner ?

- Evitez d’enquiquiner un commerçant sous prétexte que vousvoulez acheter 50 kilos de farine ou une cuillerée de haricotssecs… Il est tout à fait en droit de refuser si votre demandeest anormale.

- Evitez de contraindre un pharmacien à vous servir desmédicaments uniquement vendus sur ordonnance si vous nepouvez la présenter. Et même sans obligation de prescription,si le pharmacien estime votre commande dangereuse, il est endroit de refuser de vous servir !

- Contrairement à ce qu’il est coutume de penser, la vente parlots, interdite, ne vous autorise pas tous les excès : ainsi, vousne pouvez exiger qu’un commerçant sépare un pack deyaourts sous prétexte que vous n’en désirez qu’un. Quandplusieurs éléments d’un lot constituent un seul et mêmearticle, vous ne pouvez exiger qu’ils vous soient vendusséparément.

- Quant aux banquiers, la loi est également de leur côté : vousn’avez aucun recours s’ils vous refusent l’ouverture d’uncompte bancaire. Tout ce qu’il vous reste à faire, c’est d’entrouver un qui y consente.

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Comment éviter qu’un destinataire d’une lettre recommandée ne la conteste ?

C’est simple… encore fallait-il y penser. Les recommandées,souvent utilisées pour l’envoi de documents ou d’objets impor-tants, nécessitent en plus un avis de réception, si la date d’envoi decelui-ci fixe le point de départ d’un délai (point de départ d’unpréavis de licenciement, de congé pour un locataire, de cessationd’un contrat d’assurance…).

Imaginez la situation suivante : vous avez des relations infer-nales avec votre propriétaire et celui-ci, dans le seul but de vousnuire, prétend que votre recommandée était vide… Si vouscomptiez quitter l’appartement en respectant le délai prévu, votredépart est peut-être compromis tout simplement à cause de lamauvaise foi du propriétaire. D’autres cas de figure sont possibles…

Pour éviter cela, procédez de la façon suivante : utilisez leprocédé du pli fermé. Ecrivez votre lettre, pliez-la et fermez-la defaçon à utiliser son verso comme enveloppe.

A savoir également

- Une lettre recommandée ne peut être remise qu’au destina-taire et en main propre, ou à son fondé de pouvoir. Unconcierge qui n’aurait pas une procuration de votre part nepeut donc pas recevoir vos recommandées.

- Si le facteur doute de votre identité, il est en droit de vouslaisser un avis d’instance, charge à vous de récupérer lerecommandé muni d’une pièce d’identité.

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- Si vous refusez une lettre recommandée, ou si vous n’allezpas la chercher au bureau de poste, vous n’éviterez jamais lespoursuites : les délais de préavis, s’il s’agit de cela parexemple, courent à partir de la date de présentation.

- Si vous laissez votre lettre recommandée plus de 15 jours eninstance au bureau de poste, elle sera retournée à l’expédi-teur, sauf si vous avez demandé que votre courrier soitconservé : dans ce cas, elle sera retournée un mois plus tard.

A prix égal, comment obtenir les meilleuresplaces en avion ?

Si vous avez déjà fait un long voyage en avion, vous savez àquel point il est pénible de rester assis 6 à 7 heures d’affilée. Celadevient un véritable supplice si vous ne pouvez allonger vosjambes, vous qui mesurez plus de 1,80 m ! Alors comment obtenirles meilleures places ?

1. Si vous voyagez à plein tarif et sur les lignes internationales,vous pouvez réserver votre place lors de l’achat de votre billet.Cela paraît évident mais beaucoup de voyageurs sont persua-dés qu’ils n’ont pas le choix… Eh bien si !

2. Si ce n’est pas votre cas, vous avez plusieurs solutions :

- vous arrivez tôt à l’enregistrement : toutes les places sontquasiment disponibles, vous n’avez que l’embarras du choix,

- si vous arrivez plus tard, attendez carrément 15 mn avantl’heure du vol : c’est à ce moment-là que les places libérées

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(pour annulation de réservation) sont connues au guichet,

- si vous êtes déjà installé dans l’avion sans avoir pu obtenir laplace désirée, n’attendez pas le décollage : dès que les portessont fermées, avant que le signal “attachez votre ceinture” nes’allume, jetez un coup d’œil sur les places disponibles oudemandez tout simplement l’aide de l’hôtesse,

- si vous voyagez en couple, procédez de la même manière endemandant deux fauteuils l’un à côté de l’autre, et non passéparés par l’allée centrale,

- si vous tenez à bien voir, demandez également à ne pas êtreplacé juste au niveau de l’aile de l’avion, même avec lehublot, vous ne verrez pas grand-chose.

Bon à savoir

Les places à l’avant de l’avion et près des issues de secourssont celles qui offrent le plus d’espace. Privilégiez-les, tout enconsidérant que celles situées à l’avant ont un inconvénient : vousserez mal placé pour regarder les films projetés. A vous de savoirsi vous préférez privilégier le confort - ou le plaisir selon le cas !

Thalassothérapie : curiste, comment éviterde boire le bouillon

Les cures de thalassothérapie ne sont pas remboursées par laSécurité Sociale. Tout au plus pouvez-vous obtenir le rembourse-ment des actes de kinésithérapie entrant dans le programme de cure,à condition qu’ils aient fait l’objet d’une prescription médicale et

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d’une demande d’entente préalable auprès de votre caisse.

Les bienfaits reconnus de la mer poussent de plus en plusd’amateurs à suivre une cure, pour des problèmes spécifiques desanté mais aussi pour lutter contre le vieillissement, retrouver laforme. Programmes de relaxation ou de diététique les assurentd’une parfaite remise en forme, à condition que les centres répon-dent bien à ce qu’ils sont en droit d’en attendre.

Certains curistes font encore trop souvent les frais d’uneabsence de réglementation officielle. C’est consciente de cela quela Fédération Mer et Santé a mis en place un label de qualité quiassure au curiste le respect d’un certain nombre de pointsindispensables au bon déroulement d’une cure. En contactant cettefédération vous êtes par conséquent assuré d’entrer dans un centresérieux. En effet, une cure de thalasso est une cure de santé etn’importe qui ne peut prodiguer n’importe quels soins…

Les 7 commandements du curiste averti

1. Veillez donc à ce que le centre dispose d’un médecin enpermanence. C’est lui, et lui seul, qui peut prescrire le traite-ment dont vous avez besoin, mais surtout celui que vouspourrez supporter. Pour des raisons de claustrophobie, desproblèmes cardiaques ou circulatoires, certains soins serontdosés différemment d’un sujet à l’autre.

2. Aussi bizarre que cela paraisse, assurez-vous que le centre dethalasso soit bien situé près de la mer. Il est de plus en pluscourant de découvrir des centres en montagne, en ville ou à lacampagne. Et l’on aura beau vous dire qu’il s’agit d’eau demer reconstituée ou transportée par camion citerne… sachez

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que dans le premier cas c’est entièrement faux : la thalassosignifie “eau de mer vivante” et que ce ne sont pas les oligo-éléments chimiquement ajoutés qui rendront à l’eau ainsireconstituée les vertus de l’eau de mer.

Quant au transport en camions-citernes, il s’agit bien d’eau demer, mais elle aura perdu la quasi-totalité de ses vertus lors-qu’elle parviendra dans votre baignoire !

Si vous choisissez un centre agréé par la Fédération, vous avezen plus l’assurance d’une eau de mer de qualité, non polluéecar pompée très au large et très en profondeur.

3. Assurez-vous que vos soins seront bien encadrés par un hydro-thérapeute : un personnel chargé de remplir votre baignoire, dela nettoyer, etc. Ce n’est pas à vous d’entreprendre ces tâches !

4. Sachez qu’une cure ne coûte pas très cher : entre 50 et 80 €

par jour pour 4 soins quotidiens. Mais vous devez savoir quede nombreux centres vous fournissent des prix hébergementcompris (et cela varie autant que dans l’hôtellerie tradition-nelle). Ne vous laissez pas impressionner, en aucun cas, vousn’êtes tenu de loger sur place. Demandez donc le prix de lacure seule et trouvez une location ou un autre hôtel àproximité. Attention cependant, certains centres présentent l’avantaged’un hébergement et d’une restauration abordables : en leschoisissant vous optez également pour le confort d’unerésidence sur place… Appréciable !

5. Renseignez-vous préalablement sur la durée de certains soins :une douche au jet doit durer 4 mn, un bain bouillonnant, une

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quinzaine de minutes - sans recommandation contraire dumédecin.

6. Renseignez-vous également sur le nombre de kinésithéra-peutes dans l’établissement : il va de soi que plus le centre estimportant, plus il doit compter de masseurs diplômés.

7. Enfin, bonne nouvelle pour ceux qui en rêvent depuis long-temps : rendez-vous à Paris, Porte de Versailles où, chaqueannée a lieu en mars le salon des “Thermalies” : vous pourrezpeut-être profiter d’une des nombreuses promotions (jusqu’à- 40 %) portant sur le prix des cures - avec hébergement !

L'adresse à noter

Fédération Mer et Santé : 8 rue d’Isly, 75008 Paris, Tél.:01 44 70 07 57. En plus de nombreuses informations, vouspourrez commander directement les documentations des centresqui vous intéressent.

Vacances : ce que vous devez lire entre les lignes des catalogues des organisateurs de voyages

Ah, les vacances ! Vous arrêtez tout, vous changez de vie. Finile travail, à vous le sport, la détente, et la bronzette ! Mais ça coûtecher de tout s’offrir en même temps. Qu’à cela ne tienne, vousavez bien travaillé toute l’année, vous méritez bien un petit plaisir.Vite, vous foncez chez votre agent de voyages, raflez quelquescatalogues et hop, vous faites votre choix.

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C’est parfait, vous optez pour une semaine en pension com-plète, toutes distractions et animations sportives incluses.

Vous remarquez bien quelques différences dans les descrip-tions des différents clubs et hôtels, c’est d’ailleurs en fonction decela que vous faites votre choix, mais vous tenez compte desdifférences de prix. Et c’est bon, vous avez choisi, vous faitesvotre chèque, vos valises, et vous montez dans l’avion…

Puis vous atterrissez : arrivé à l’hôtel, vous vous installez dansvotre chambre. Repas au restaurant, on vous présente la note.Première surprise : le vin et l’eau ne sont pas compris. Bizarre,vous n’aviez pas remarqué quoi que ce soit à ce sujet dans la bro-chure…

Le premier soir arrive, vous cherchez la discothèque, histoirede vous détendre un peu. Pas de chance, vous faites partie desprivilégiés qui s’offrent des vacances en avant-saison, et la disco-thèque est en réparation. Vous apprenez qu’elle n’ouvrira quedeux mois plus tard !

Bon, ce n’est pas grave. Des connaissances, vous allez en faire,vous trouverez toujours le moyen de vous distraire. Mais si vousvoulez du spectacle, vous devrez payer. Si vous voulez vousrendre à la ville la plus proche, vous devrez louer une voiture, ouprendre un taxi… La note commence à s’alourdir…

Le lendemain, les mauvaises surprises continuent : les anima-teurs ne sont pas tous arrivés, pas de gym, pas de planches à voile,pas de plongée… Qu’est-ce que c’est que ce “bin’s” ?

Et que pouvez-vous faire, si ce n’est en prendre votre parti ?

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Que faire si ce n’est profiter de vos vacances en vous jurant quevous allez éclaircir tout cela en rentrant ?

Et ce sera vite clarifié… Car un simple coup de téléphone àl’organisateur de voyages (nous ne citerons pas de nom mais ilssont nombreux à procéder de la même façon), vous apprendra que“vous n’aviez qu’à lire les conditions générales de vente - en finde catalogue - avec attention”.

Comment auriez-vous pu deviner que toutes les caractéris-tiques des clubs décrits dans le corps du catalogue, pouvaient êtreréduites à néant de plein droit, tout cela parce que les conditionsgénérales le prévoient dans un autre contexte et beaucoup plusloin ? La publicité mensongère plane…

Alors, méfiez-vous et prenez garde aux points suivants :

- Vérifiez que les activités fonctionnent toute la saison, si vousne trouvez rien à ce sujet, posez la question à votre organisa-teur de voyage, et demandez-lui une confirmation écrite.

- Qu’entend-on par “pension complète” ? Les boissons (eau etvin) sont-elles incluses ? Posez également la question.

- Vérifiez également que vous pouvez utiliser votre cartebancaire. Et même si c’est indiqué en clair dans le catalogue.Une connaissance racontait un jour comment, à deux, ilsavaient dû passer une semaine au Maroc avec 30 € en poche !L’hôtel n’acceptait le règlement des extras qu’en espèces…

- Essayez de connaître à l’avance les heures des départ et retourd’avion : vous pouvez perdre une journée si vous partez un

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samedi soir pour rentrer un samedi matin… Si vous ne partezqu’une semaine, un jour, ça compte !

- Si vous aimez le calme, demandez des chambres à l’écart despoints chauds : bars, discothèques. Il est parfois trop tard pourchanger au dernier moment, et si vous êtes de ceux qui aimentles nuits calmes…

Qu’en déduire ?

Qu’avant de signer quoi que ce soit, vous avez intérêt à bienlire les différents catalogues. Un prix à lui seul ne signifie rien : siun hôtel veut figurer dans un catalogue, il va se vendre, fairecroire que tout fonctionne comme dans un véritable club - toute lasaison. Les mauvaises surprises seront pour vous à l’arrivée…

L’organisateur, quant à lui, se protège derrière des conditionsgénérales de vente - que vous omettez encore trop souvent de lireattentivement. C’est pourtant tout ce qui fera la différence entre levoyageur que vous voulez être et le (pigeon) voyageur que vousserez !

Enchères : comment “voler” de bonnesaffaires aux professionnels

On y trouve de tout dans ces cavernes d’Ali Baba… C’esttellement magique que l’acheteur amateur se fait pigeonner,jurant, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. Et c’est bienlà que veulent en venir les professionnels, toujours à l’affût debonnes affaires. Ainsi, certains d’entre eux n’hésitent pas à suren-chérir exagérément sur un objet de faible valeur rien que pour

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dégoûter l’acheteur amateur. Car vous n’ignorez pas que les objetsque vous achetez chez les brocanteurs ou chez les antiquairesproviennent pour la plupart de ces lieux de vente. Voici donc unepremière raison d’entrer dans la bataille des enchères.

Ce n’est pas parce que l’ambiance ressemble à celle d’unchamp de courses que vous devez vous laisser impressionner ouau contraire vous laisser griser au point de payer certains objets10 fois le montant de leur valeur réelle. Voici donc 8 recomman-dations qui vous permettront de coiffer vos adversaires au poteau :

1. Le meilleur moyen de réaliser de bonnes affaires est de voushabituer aux salles de ventes. A moins d’une chance inouïe, cen’est certainement pas la première fois que vous réaliserezl’affaire du siècle. Observez les professionnels, les habitués…

2. Rendez-vous aux expositions organisées la veille ou le matinde la vente. Repérez les objets qui vous intéressent, tâchezd’évaluer leur valeur et si c’est trop difficile, fixez-vous unmontant à ne pas dépasser.

3. Tâchez de trouver une bonne place, vous verrez mieux ce quise passe : comment voulez-vous surenchérir sur un objet quevous ne voyez pas ? Il suffit tout simplement d’arriver suffi-samment à l’avance.

4. Ne vous fiez pas aux commentaires que vous pourriez entendrelors de l’exposition ou avant la vente. Essayez de faire la partdes choses car certains professionnels n’hésitent pas à dénigrerdes objets de valeur pour les obtenir au meilleur prix.

5. Si vous venez pour acheter du style, ne vous lancez pas dans la

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bataille sans un minimum de connaissances, vous risqueriezd’acheter une copie d’ancien au prix d’un meuble authen-tique… Tout comme si vous vous déplacez pour acheter del’électroménager, renseignez-vous préalablement sur le prix duneuf pour éviter d’acheter plus cher un matériel d’occasion !

6. Tenez compte des frais que vous allez devoir acquitter pourpouvoir emmener votre achat : environ 10 % de frais légaux(taux dégressif en fonction du prix) plus la TVA.

7. Attention, la garantie n’est pas systématique. Si vous achetezde l’électroménager (que vous ne pouvez tester) mis en ventesuite à une saisie, en cas de panne, vous n’aurez aucun recours.

8. Pour éviter des frais de stockage, vous avez intérêt à payer enespèces plutôt que par chèque (car vous ne pouvez emmener lamarchandise qu’une fois le chèque encaissé…).

Pour obtenir la liste des commissaires-priseurs qui organisentdes ventes dans votre région, contactez la Chambre nationale descommissaires-priseurs judiciaires - 13, rue Grange-Batelière,75009 Paris. Tél.: 01 47 70 89 33.

Cautionnement, attention danger… Simple ou solidaire, il risque de vous coûtertrès cher

Soyez bon mais pas c… , serions-nous tentés de dire. La cau-tion est en effet un engagement à prendre très au sérieux. Bienplus qu’une simple formalité qui permet à un ami, un parent, delouer un logement ou d’emprunter de l’argent, c’est avant tout un

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contrat qui vous engage à rembourser sa dette si, pour une raisonou une autre, votre ami ou parent ne peut plus assurer…

Des précautions s’imposent, même si vous avez confianceen l’emprunteur :

1. Evaluez les risques avant de signer… Quel est le montant dela dette ? Les revenus de l’emprunteur (parent ou ami) luipermettent-ils de la rembourser facilement ? A-t-il un travailstable ? Et vous, en cas de coup dur, vous retrouverez-vous surla paille parce que la dette est trop lourde ? Quel est le montantdu remboursement mensuel ?

2. Préférez, si c’est possible la caution simple à la cautionsolidaire. Car la différence est de taille : dans le premier cas,le créancier se retourne d’abord contre votre ami. Dans lesecond, le créancier se retourne d’abord contre vous, à vousensuite de récupérer votre argent auprès de votre ami.

- Le cautionnement simple : vous limitez les risques car cecontrat vous donne “le bénéfice de la discussion” et “lebénéfice de la division”. Un jargon facile à comprendre :dans ce cas, si votre ami ne peut honorer sa dette, il serapoursuivi par son créancier qui, après une procédure derecouvrement, pourra saisir ses biens pour récupérer lemontant de sa créance. Ouf ! Vous êtes tranquille…

Si vous avez pris la précaution de demander à votre ami de sefaire cautionner par d’autres personnes, vous jouirez de ladivision : le partage de la dette entre les différentes cautions.

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Mise en garde : veillez à ce qu’aucune clause au contratn’annule ces deux dispositions, ce qui aurait pour consé-quence de vous mettre en première ligne en cas de problème.Et vous vous retrouveriez dans le cas du cautionnementsolidaire, beaucoup plus dangereux…

- Le cautionnement solidaire : pas de pitié pour le signataire(vous) et votre générosité peut vous coûter très cher si vousne prenez pas les précautions qui s’imposent avant de signer.En effet, votre signature vous engage à rembourser la dette devotre ami dès que celui-ci se montre défaillant vis-à-vis deson créancier. La banque n’a pas à entamer de procédureauprès de votre ami : vous avez signé, c’est à vous de payer !Et attention, si vous étiez plusieurs à signer et que l’une descautions soit dans l’impossibilité de payer, la note seraencore plus lourde : dans un cas extrême, vous rembourserezpour les autres ! Bien sûr, vous pouvez toujours vous retour-ner contre votre parent ou ami pour récupérer votre argent,mais il y a toutes les chances qu’il soit insolvable, et pourcause !

3. Profitez des dispositions de la loi

- Veillez à ce qu’un exemplaire du contrat de prêt de votre amivous soit remis. Si vous vous engagez un peu trop vite,sachez que vous bénéficiez du délai de 7 jours pour vousrétracter, il suffit de retourner le double de votre engagementau créancier (la banque prêteuse) par lettre recommandéeavec accusé de réception.

- Veillez à ne pas engager votre épouse si vous êtes marié : sisa signature ne figure pas sur l’acte de cautionnement (atten-

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tion, les banques essaieront de l’obtenir), vous n’engagez quevos biens propres et vos revenus personnels.

- Si l’emprunteur fait défaut, n’hésitez pas à saisir le juge dutribunal d’instance au cas où vous traverseriez des difficultésfinancières. Il réajustera les conditions de remboursement dela dette.

- Essayez de demander à ce qu’une cause de résiliation figuresur votre engagement : en cas de chômage ou de changementde situation familiale, par exemple. Les banques sont généra-lement réticentes mais si vous obtenez gain de cause, vouslimitez considérablement les risques en cas de pépin.

Enfin, dernière point avant de signer : comme un malheurarrive rarement seul, sachez qu’en cas de décès si vous vous êtesporté caution, vos héritiers… hériteront de votre engagement : ilsdevront payer la dette d’un payeur défaillant que vous auriezcautionné. Est-ce là l’héritage que vous désirez leur léguer ?Quand nous vous disions qu’un cautionnement n’est pas à prendreà la légère !

Poulet, saumon, foie gras, caviar… Commentéviter de payer des ersatz à prix d'or ?

Quand vous achetez une volaille à 2 € le kilo, vous seriezmalvenu d’exiger pour ce prix la qualité d’une volaille fermière…Quand vous la payez 6 € le kilo, vous êtes en droit d’en attendredavantage : une chair ferme et savoureuse, résultat d’un élevagedifférent (entre 57 et 112 jours au lieu de 42 - un habitat avecparcours en plein air ou en liberté au lieu d’une concentration de

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volailles à raison de 20 à 25 au m2 - une alimentation basée surdes céréales au lieu d’un gavage intensif à force de farine depoisson, de tourteaux de soja, de graisse, de produits chimiqueset/ou de médicaments).

Quand vous payez le foie gras de 100 à à 120 € le kilo, vousaimeriez bien déguster autre chose qu’une vulgaire mixtureimportée de Hongrie ou de Bulgarie, même si elle est cuisinéedans le Sud-Ouest ! En effet, si vous l’ignoriez, sachez quecertains distributeurs n’hésitent pas à importer la matière premièreet à la conditionner dans les Landes pour vous faire croire qu’ils’agit d’un bon “Foie gras de canard landais”, alors qu’il aura été“rallongé” avec de la viande, du blanc d’œuf, de la graisse, del’amidon…

Quand vous achetez du saumon, l’étiquette a beau arborer“Saumon premier prix”, les prix, qui varient du simple au triple(de 15 à 45 € le kilo), sont loin d’être un critère de sélection tantles origines, les procédés de préparation, de conservation, deconditionnement diffèrent.

Que dire à propos du caviar et du champagne ? Le premier,quand il est abordable est encore - et souvent - trop cher pour saqualité ; le second, surtout en période de fête, n’a plus de cham-pagne que le nom : quand l’appellation n’est pas usurpée, il estprésenté dans de telles conditions (sous une lumière trop forte,debout) - surtout en période de fêtes - que vous risquez de payerau prix fort une immonde piquette. A l’opposé, une enquêterécente de 60 Millions de consommateurs tend à prouver quecertains champagnes, pourtant vendus 20 à 50 % moins cher queles grandes marques, devancent ces dernières en goût !

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La liste serait longue… Comment vous y retrouver dans cemaquis des étiquettes souvent trop belles pour être vraies ?

Voici 4 conseils pour déjouer les pièges des arnaqueurs

1. Depuis peu de temps, la norme NF (Norme Française)s’applique au domaine alimentaire : ainsi, si vous privilé-giez les produits portant cette mention, vous devriez éviter lesmauvaises surprises.

2. Les labels de qualité sont également une indicationprécieuse : ne peuvent l’obtenir que les produits répondant àdes critères stricts.

3. Lisez soigneusement les étiquettes :

- Certains poulets label rouge sont meilleurs que d’autres.Quelques éleveurs, plutôt que de baisser leurs prix pourvendre plus, préfèrent jouer la carte de la qualité. Ils vousproposent donc des volailles d’une dizaine de jours de plus…ce qui se répercute indiscutablement sur leur saveur.

- En ce qui concerne le saumon, méfiez-vous de ceux qui, pré-tendus “frais”, ont été conservés des semaines en chambrefroide. Sachez que, non seulement les “labels rouges” sontencore rares mais vous pouvez essayer de décrypter les infor-mations qui figurent sur les emballages, une seule marquevous garantit du “jamais congelé”. La plupart des autres -tranchés à la machine - ont subi une première congélation surle lieu de pêche, et une seconde pour pouvoir les trancher…

A prix égal, prenez donc la précaution d’acheter du saumon

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qui vous dit tout : la date de pêche, la date de fumage, le pro-cédé de fumage, sa provenance, l’indication du nombre detranches, la mention “avec peau”. Choisissez enfin celui dontla date limite de conditionnement ne dépasse pas 21 jours. Etpuis, enfin, n’essayez pas de profiter des promotions lorsqueles distributeurs se mettent à le brader en janvier, il vautmieux éviter de congeler du saumon fumé. La mention “nepas recongeler” fait d’ailleurs partie du cahier des chargesactuellement en cours d’études à l’Afnor, pour l’attributiond’une norme NF.

- Si vous êtes amateur de foie gras, sachez que le foie gras“entier” est meilleur que le bloc, souvent reconstitué etcomposé de morceaux d’agglomérés. Le “foie gras entier”doit contenir au maximum 30 % de graisse exsudée et êtreexempt de tout morceau d’aggloméré (vérifiez l’étiquette).Les plus gros foies ne sont pas les meilleurs : arrêtez-vous à400 g pour un foie de canard, 800 g maxi pour un foie d’oie…Au-delà ils perdent de leur saveur. Enfin, et c’est récent, levrai bloc de “foie gras de canard” doit être composé de 100 %de morceaux agglomérés (auparavant 50%), celui d’oie de30 % (50 % s’il s’agit d’un bloc dit “avec morceaux”).

- Le caviar : le Beluga (gros grains gris clair à gris foncé) estle plus cher, suivi de l’Ossetra (ou Osciètre, à grains moyensjaune doré à brun), puis du moins cher, le Sevruga, à petitsgrains gris clair à gris foncé. La différence est importante carles prix varient d’une sorte à l’autre de 300 à 800 € le kilo !

4. Enfin, méfiez-vous des prix trop attractifs : la Direction dela consommation, de la concurrence et de la répression desfraudes le constate chaque jour, sous les pseudo bonnes

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affaires se cachent les plus belles arnaques.

Dans les vins c’est très courant. Pour ne citer qu’un exemple :un Pommard peut se vendre à 4 € la bouteille. Commentespérer acheter un bon vin à ce prix alors qu’il vaut au moins15 € la bouteille !!!

Idem lorsque vous comparez le prix des surgelés : prenez gardeque le poids indiqué ne tienne compte du poids de l’eaucontenu dans les aliments. Vous risqueriez, une fois décongelés,de comprendre que le prix beaucoup moins élevé correspondaiten fait à un poids égoutté bien inférieur !

Produits de luxe ou de consommation courante, ne vous laissezplus aveugler par les artifices, nombreux, utilisés par les fabri-cants et distributeurs. Un peu de vigilance et bien souvent debon sens, un certain sens critique, et vous devriez déjouer unebonne partie des pièges, du moins les plus flagrants !

En cas d’abus notoire, n’hésitez pas à aviser la Directiondépartementale de la concurrence, de la consommation et de larépression des fraudes… Votre aide dans ce domaine sera certai-nement bienvenue.

Loueurs de voitures : chacun fait ce qu’ilveut… ou presque. Ne payez pas pour lesautres !

Si vous êtes un habitué de la location de voiture, vous avezprobablement opté pour une des cartes de location proposées parles plus grands loueurs (Hertz, Avis, Citer), rapidement amorties

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en raison des importantes réductions qu’elles offrent (30 % enmoyenne sur le prix d’une location pour un week-end).

Toujours si vous êtes un habitué, vous connaissez probable-ment beaucoup des pièges et des ruses utilisées par les différentesmaisons de location (autour des grands loueurs gravite unefoultitude de petites entreprises). Probablement, car les tarifs et lescontrats sont parfois si compliqués, ou si peu transparents, que sivous n’avez jamais eu de mauvaises surprises, c’est à coup sûr quevous avez de la chance !

Que dire si vous ne louez qu’occasionnellement une voiture,parce que la vôtre est temporairement immobilisée, parce quevous êtes en vacances à l’étranger, ou parce qu’atterri à Nice pourdes vacances “les pieds dans l’eau”, vous avez soudain envie dedécouvrir l’arrière-pays ? Vous risquez de frapper à la porte dupremier venu qui se gardera bien de vous mettre les points sur les“i”. Vous signerez le contrat et partirez au volant d’une voiture,ignorant parfaitement ce que cela va et peut vous coûter…

Voici le b.a.-ba du client averti…

1. Soyez exigeant : les prix doivent être affichés ou disponibles,et le détail des prestations doit être explicite (durée, forfaitkilométrique ou pas, assurances…).

2. Demandez un devis et surtout, refusez de signer un contrat ouune facture en blanc. Pratique surprenante, mais courante, aumoment de la prise en charge du véhicule : le loueur relèvel’empreinte de votre carte bancaire et vous fait signer unefacture sans indication de montant (tout simplement parce qu’àce moment-là il l’ignore complètement). C’est ce que l’on

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nomme un “chèque en blanc”… et comment voudrez-vouscontester quoi que ce soit si vous constatez ultérieurement undébit exagéré sur votre compte ?

Préférez donc les agences qui estiment un montant de locationfacturé - en clair - au moment de la prise en charge du véhiculeet débitent ultérieurement les frais supplémentaires. Si vousêtes présent au moment de la remise du véhicule, vous pourreztoujours contester une facturation exagérée. Si vous êtes absentau moment de la remise du véhicule (en dehors des heuresd’ouverture par exemple), le montant débité fera l’objet d’unefacturette que vous n’aurez pas signée et qui est donc contes-table.

Vous pouvez également payer par chèque mais dans ce cas,sachez que l’on vous demandera un dépôt de garantie.

3. Attention aux catégories de véhicules : vous êtes sans doutetenté de croire qu’un même véhicule figure forcément dans lamême catégorie chez tous les loueurs. C’est faux : certainespetites voitures figurent en première catégorie chez les uns, enseconde catégorie chez les autres. Vérifiez, puisque les tarifssont indexés sur ces catégories.

4. Comparez les prix proposés : certains loueurs allèchent leclient en proposant un forfait kilométrage illimité. Attention,ce forfait n’est intéressant que si vous prévoyez de fairebeaucoup de kilomètres. Dans le cas contraire, faites le calculen tenant compte du prix facturé au kilomètre.

5. Faire le plein ou pas ? Ce n’est pas le vendeur qui vous ledira… Vous avez pourtant intérêt à le faire avant de rendre le

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véhicule car en plus d’un prix du carburant facturé au pluscher, il ajoutera des frais pour le service).

6. Si vous partez au ski ou pour le bord de mer, renseignez-vous sur les services annexes. Le vendeur ne vous le proposerapas forcément car les clients sont nombreux, mais parfois, etpour un prix dérisoire quand ce n’est pas gratuit, vous obtien-drez le prêt de sièges pour bébés, de chaînes et/ou de pneusneige, de barres de toit…

7. Évitez de louer à la dernière minute : si vous partez àl’étranger, renseignez-vous sur le prix des locations sur place.Dans certains pays les loueurs locaux proposent des tarifs trèsintéressants. Si ce n’est pas le cas, réservez un véhicule avantvotre départ. Idem pour vos vacances en France : évitez leshauts lieux touristiques où les prix subissent des augmenta-tions de 20 % et plus.

8. Certaines cartes bancaires permettent d’obtenir des tarifsavantageux, pensez-y (Visa Premier, cartes Gold…) et posezla question.

9. Les assurances : le loueur doit être assuré en responsabilitécivile pour couvrir les dommages que vous pourriez causer auxtiers. Mais le montant de la franchise à votre charge varieconsidérablement d’une compagnie à l’autre. Certains contratsprévoient, moyennant une faible participation, le rachat totalou partiel de la franchise. Cela signifie qu’en cas de vol oud’accident, au lieu de débourser les 2 000 € et plus de fran-chise, au pire 150 ou 300 € resteront à votre charge.

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Attention également : si vous réglez par carte bancaire, il n’estpas rare que celle-ci vous fasse bénéficier gratuitement d’uneassistance technique et/ou médicale gratuites, tout commed’une assurance décès-invalidité. Relisez donc les avantagesque vous procure votre carte bancaire et refusez les prestationssupplémentaires - toujours facturées en sus par le loueur.

10. Au moment de prendre le véhicule, vérifiez son état :carrosserie (signalez les dommages constatés : éraflures, etc.),pneus, niveaux, roue de secours, cric. Ainsi que celui del’intérieur : fonctionnement de la climatisation, du chauffage,de l’autoradio, état des sièges, propreté…

11. La flotte de véhicules est généralement bien entretenue.Sachez cependant qu’en cas de panne à l’origine d’un préju-dice quelconque (avion ou train raté), vous pouvez obtenir desindemnités.

12. Enfin, renseignez-vous sur les frais supplémentaires quipeuvent vous être facturés en cas de retard : certainsloueurs facturent 20 % en plus du montant de la location,passé une heure de retard. Pire, certains appliqueront toutsimplement le tarif normal au lieu du tarif promotionnel(week-end par exemple) promis.

Contrôle fiscal : les astuces pour passer au travers

20 % des contribuables seraient vérifiés chaque année.Théoriquement les services fiscaux peuvent revenir trois ans enarrière pour vérifier vos déclarations de revenus. Théoriquement,

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car en pratique, ils pourraient décider de fouiller votre passé fiscaldeux années de plus et par conséquent remonter cinq années enarrière s’ils constataient des agissements frauduleux de votre part.

Si personne n’est à l’abri d’un tel contrôle, à l’issue duquell’heureux élu perd fatalement quelques plumes, il existe cependantquelques trucs qui éveillent l’attention du fisc et qu’il vaut mieuxéviter.

Ainsi :

- Évitez de surcharger votre déclaration, au besoin faites d’abordune photocopie vierge du formulaire que vous compléterez aubrouillon puis recopierez. Mieux vaut éviter les ratures quipeuvent agacer les agents du fisc… et les amener à vérifiercertains points.

- Attention si vous optez pour la déduction de vos frais réelsplutôt que pour la déduction forfaitaire… Tout abus peutégalement inciter les contrôleurs à pousser plus loin leursinvestigations. Il serait dommage, sous prétexte de resquillerquelques sous, de devoir rendre des comptes et subir un redres-sement beaucoup plus important.

- Évitez les réclamations non fondées. Évitez-les d’autant plusque vous feriez partie de ceux qui tentent de resquiller… Làencore, vous avez certainement intérêt à vous faire oublier.

- N’essayez pas de frauder sur certains points : vos revenus parexemple, surtout si vous êtes salarié ; le fisc opère systémati-quement un recoupement avec les informations qu’il reçoit devotre employeur.

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- Attention également aux incohérences : intérêts d’empruntsdéduits à tort, frais professionnels ou de déplacement gonflés,enfant déclaré à charge, etc.

- Attention au fonctionnement de votre compte bancaire : évitezautant que faire se peut les versements importants ou réguliersen espèces… Les services fiscaux peuvent vérifier le fonction-nement de votre compte bancaire et vous demander des éclair-cissements.

- Certains avantages fiscaux, parfois complexes, éveillent aussil’attention du fisc. Mieux vaut, si vous en profitez, être parfai-tement en règle.

- Enfin sachez, même si vous n’y pouvez rien, que n’importe quipeut adresser une lettre de dénonciation au centre des impôtsdont vous dépendez. Heureusement, la plupart de ces lettresdemeurent sans suite. La plupart… Restez donc discret sur vosrevenus et les astuces dont vous profitez, c’est sans doute lemeilleur moyen de faire taire les jaloux.

Bon à savoir : La seule “marge d’erreur” à laquelle vous avezdroit sans être soumis à de quelconques pénalités ou intérêts deretard est de 5 % du montant de vos revenus. C’est peu, et le jeune vaut la chandelle que si cela vous évite de changer de tranched’imposition. A défaut, et si vous tirez déjà profit de nombreuxavantages fiscaux, mieux vaut ne pas tenter le diable !

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Propriétaire : comment vous prémunircontre les mauvais coucheurs

Vous voilà enfin sur le point d’investir dans l’immobilier :acheter un petit appartement pour placer vos économies etencaisser un loyer régulièrement… C’est le rêve de beaucoupd’entre nous : la maison est payée, les enfants ont terminé leursétudes, la voie est libre, les comptes sont faits. Même si vousdevez emprunter, vous comptez sur les sommes encaissées pouraugmenter votre patrimoine.

Prenez garde. Prenez garde de ne pas tomber dans le piège duparticulier qui oublie hélas trop souvent que les locataires sont parti-culièrement protégés, et qu’il vaut mieux tout prévoir au moment dela signature du bail - plutôt que d’avoir ensuite toutes les peines dumonde pour récupérer un logement occupé par un mauvais payeur.

7 conseils pour éviter les mauvaises surprises

1. Tout d’abord prenez votre temps pour trouver un locatairesolvable. Évitez de vous précipiter, il vaut mieux perdre unmois ou deux de location plutôt que de louer au premier venu.

2. Vérifiez la solvabilité du locataire en lui demandant sondernier avis d’imposition, bien mieux que des fiches de paiequi peuvent être falsifiées.

3. Ne surévaluez pas le montant du loyer : la loi autorise eneffet un locataire à en demander la révision s’il l’estimait tropélevé. Sachez à ce propos que si le logement est neuf ou sivous avez entrepris des travaux importants d’amélioration, ouencore si c’est la première fois que vous le louez, le loyer est

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libre. Si ce n’est pas le cas, vous devez vous aligner sur lesprix pratiqués dans le voisinage.

4. Demandez un engagement de caution. La caution est unepersonne qui s’engage à payer le loyer en cas de défaillance dulocataire. Mais pour être valable, l’engagement doit être écritsigné de la personne concernée. Elle doit en outre reconnaîtrela portée de son engagement. Vous pouvez recourir à l’aided’un notaire pour la rédaction de cet acte.

5. Procédez à un état des lieux. Il sera signé des deux parties etétabli lors de la remise des clés. Vous pouvez également, pourplus de sécurité, vous faire aider d’un huissier, quitte à partagerles frais avec le futur locataire.

6. Exigez une assurance contre les risques locatifs, multi-risques si possible et vérifiez qu’elle soit bien renouveléechaque année.

7. Pensez à souscrire une assurance contre les risquesd’impayés. Pour plus de renseignements contactez l’UNPI(Union nationale de la propriété immobilière), 11, quaiAnatole France, 75007 Paris, Tél.: 01 44 11 32 42.

Comment “bétonner” votre bail

Le meilleur moyen de vous protéger est de recourir à unnotaire. L’acte notarié présente en effet beaucoup plus de garantiesque celui conclu sous seing privé entre deux particuliers. En casde difficulté de non-paiement, cet acte vous permettrait de faireintervenir un huissier pour pratiquer une saisie sur le compte ban-caire de votre locataire.

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- Évitez les accords verbaux, rédigez un contrat de bail écrit,en double exemplaire, qui sera daté et signé par les deux par-ties. Des modèles prêts à l’emploi sont en vente dans leslibrairies spécialisées ou auprès des associations de proprié-taires. Sachez que si le logement est occupé par deux concu-bins, vous avez intérêt à les faire signer tous les deux :contrairement à un couple marié dont une seule signatureengage automatiquement le mari et la femme, le concubinqui signe serait le seul responsable du paiement des loyers.Deux interlocuteurs valent mieux qu’un…

- La durée du bail : un particulier doit louer pour 3 ans, 1 an auminimum si vous savez que vous devrez récupérer votre bien.

- La durée du contrat : il commence à la date à laquelle votrelocataire emménage.

- La description des locaux et des parties communes.

- La destination du logement : à usage d’habitation et/ouactivité professionnelle.

- Le montant du loyer (et l’indice du coût de la construc-tion de référence) ainsi que les charges et leur périodicité.Prévoyez également la révision annuelle du loyer en fonctionde cet indice INSEE du coût de la construction, à défaut vousne pourriez augmenter le loyer qu’à l’expiration du bail. Pourconnaître l’évolution de l’indice de construction, tapez 3617INSEE sur votre minitel.

- Le montant du dépôt de garantie : 2 mois maximum, sans lescharges, que vous rembourserez au locataire lors de sa sortie.

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- La durée de préavis pour résiliation du bail : 3 mois pourle locataire sauf en cas de force majeure (changementd’emploi, mutation, etc.). Vous, propriétaire, ne pouvez don-ner congé au locataire en cours de bail que si celui-ci amanqué à ses obligations : défaut de paiement, défaut d’assu-rance. Mieux vaut prévoir une clause résolutoire… (voyez lepoint suivant). Si vous voulez récupérer votre bien en fin debail, vous devrez le notifier par lettre recommandée avec AR6 mois avant l’échéance et indiquer le motif : vous désirezl’habiter (vous, un ascendant ou un descendant), ou le vendre(auquel cas le locataire doit en connaître les conditions pourfaire jouer son droit de préemption dans les deux mois quisuivent). Vous pouvez également y mettre un terme pourdéfaut d’assurance, dégradation importante ou tapagenocturne.

- La clause résolutoire pour non-paiement : le bail sera alorsautomatiquement résilié si le locataire ne règle pas sa dettedans un délai de deux mois suivant le commandement depayer envoyé par huissier. Dans le pire des cas, vous devrezentamer une procédure d’expulsion auprès du juge du tribunald’instance compétent.

Abus de faiblesse : commander ou signern’est pas payer… Comment revenir sur vosengagements

A votre avis, qu’ont en commun les bons vendeurs ? Qu’ilsfrappent à votre porte, qu’ils vous téléphonent ou qu’ils vousreçoivent derrière leur bureau… Réfléchissez…

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Les bons vendeurs ont en commun l’art et la manière de vousfaire craquer. S’ils perçoivent chez vous un besoin, ils saurontdéployer l’argumentaire qui leur fera décrocher la vente. C’est debonne guerre. Ce qui l’est moins, c’est lorsqu’ils abusent de votrefaiblesse pour vous faire signer un contrat à la hâte…

Sachez que dans ce cas la loi vous protège. Ne vous croyez pasobligé de payer ou d’honorer votre engagement si c’était le cas.Envoyez plutôt une lettre recommandée avec accusé de réceptionau siège de la société et rappelez-lui que “l’abus de faiblesse” estun délit réprimé par la loi : jusqu’à 5 ans de prison et/ou uneamende allant jusqu’à 9 000 €. Si la société n’obtempère pas,portez plainte auprès du Procureur de la République qui trancheraen votre faveur, à condition toutefois que vous fournissiez lapreuve de cet abus.

Cela est valable dans le cas d’une vente :

- à domicile,- par téléphone,- par réunion,- sur une foire ou un salon,- sur un marché ou sur le lieu de travail (par un camelot),

ou encore :

- si l’on vous a fait venir sur le lieu de vente en utilisant uneruse du style “vous avez gagné un voyage…”,

- si le vendeur a profité d’une situation d’urgence (un dépan-nage à domicile par exemple),

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… et surtout si le vendeur a abusé de votre âge, de votre état desanté, de votre méconnaissance de la langue française ou de votreniveau d’instruction.

Achats et contrats divers : profitez du délaide réflexion pour annuler votre décision

Vous croyez que parce que vous avez signé, c’est trop tard ?Pas du tout… La loi protège le consommateur en lui accordant undélai de réflexion qui court à partir du lendemain de la date decommande, de l’engagement d’achat ou de la réception duproduit. Et ce n’est pas tout, quand la loi n’interdit pas tout verse-ment d’argent à la signature, elle oblige le vendeur à vous rem-bourser l’avance perçue.

Nul n’est censé ignorer la loi, d’accord… mais si vous tombezsur un vendeur indélicat qui abuse de votre ignorance dans cedomaine pour vous réclamer de l’argent ou vous faire signer unengagement sans vous laisser le temps de réfléchir, vous serezdésormais mieux armé pour prendre - ou revenir - sur votre déci-sion.

Faisons le tour des différents cas possibles :

- La vente à domicile (porte-à-porte, téléphone, réunions…) : ledélai est de 7 jours pour vous rétracter. Ne payez rien à lasignature du bon de commande.

- La vente par correspondance : le délai est de 7 jours à partir dulendemain de la livraison. Vous serez remboursé des sommespayées sans pénalités.

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- Les cours par correspondance : vous disposez de 6 jours poursigner à partir de la réception du plan d’étude et du contrat. Nepayez rien avant.

- Le crédit à la consommation : le délai de rétractation est de7 jours à partir de l’acceptation de l’offre préalable (taux,assurance, coût…). Ne payez que le montant exigé comptant.

- Le crédit immobilier : profitez des 10 jours à partir de laréception de l’offre pour l’accepter ou la refuser. Ne payez rienavant l’acceptation.

- L’assurance-vie et les bons de capitalisation : vous avez30 jours à compter du premier versement de prime pour vousrétracter… et récupérer la somme versée, sans pénalités.

Voyance : l’art divinatoire existe-t-ilvraiment ?

Thèmes astraux, tarots, pendule, numérologie, chiromancie… lesmoyens de prédire l’avenir sont légion. Et les vecteurs utilisés deplus en plus variés : le plus ancien, la voyance en direct cède peu àpeu le pas au minitel, à la voyance par correspondance ou partéléphone. Les prix varient également : 30 à 180 € la consultation,parfois indexés sur la durée…

Le marché est tellement juteux que, même en tenant comptedu nombre de voyants non déclarés, de ceux qui ne déclarent pasl’ensemble de leurs revenus, le chiffre d’affaires en France oscille-rait autour de 10 milliards d’euros par an.

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La majeure partie d’entre nous recourt à la voyance en cas deproblème : un besoin de réconfort, d’écoute, une question sur unpoint préoccupant (professionnel ou affectif), nous poussent àconsulter. Les hommes d’affaires, les hommes politiques ne sontpas en reste : les plus hauts personnages de l’Etat consulteraientrégulièrement… Bref, pour savoir, nous sommes tous prêts àdépenser beaucoup.

Le drame, c’est qu’il est difficile de faire la différence entrecharlatan et voyant et que si vous aviez affaire à un charlatan, laloi est loin de vous protéger : vous devriez prouver l’escroqueriepour qu’il soit poursuivi.

Comment faire le tri ?

- Méfiez-vous des banalités énoncées : curieusement les rois del’arnaque opposent qualité et défaut… un moyen de ne pas setromper. Ainsi découvrirez-vous que vous êtes quelqu’un de sûrde vous, mais que vous traversez une période de doute. Quevous avez une forte personnalité mais que vous subissez actuel-lement une baisse d’énergie, une difficulté à convaincre. Quel’on vous envie… Ces vérités sont vraies pour tout le monde -mais elles ne vous renseignent certainement pas sur l’avenir !

- Méfiez-vous de ceux qui indexent leurs tarifs au tempspassé… car justement, vous ne voyez pas le temps passer, quece soit en direct ou au téléphone. Et les banalités citées plushaut coûtent cher !

- Renseignez-vous sur la fiabilité du voyant consulté. Vousavez sans doute quelqu’un dans vos relations qui consulte.Prenez des références.

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- Par voie de conséquence, méfiez-vous de ceux qui viennentde s’installer…

- Essayez de vérifier certains points : de votre passé parexemple.

- Attention, certains voyants vous font parler et vous guident :ainsi finiront-ils par savoir ce que vous faites en posant desquestions orientées.

- Fuyez la voyance par minitel : comment voulez-vous qu’unemachine vous “perçoive”. Un minimum de contact s’impose,au moins avec la voix.

- Attention aux thèmes astraux réalisés par ordinateur… Laplupart du temps, ce ne sont que des gadgets que vous pouvezvous offrir mais à considérer tels quels, sans plus.

- Méfiez-vous de la dépendance : ne consultez qu’en cas deproblème réel.

Vacances : multipropriété, time-share…Bonne affaire ou piège ? Investissement ougouffre financier ?

Les amateurs de découvertes ont applaudi l’arrivée de cesrécentes formules de vacances en France ; l’attrait était grand :pouvoir passer une semaine à vie où l’on veut, quand on veut,dans un superbe appartement de 2 ou 3 pièces… moyennant unprix moyen de 10 000 €, ils croyaient rêver !

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Et c’est bien ce qu’ont fait la plupart de ceux qui se sont lancédans l’aventure : ils ont rêvé ! Pas longtemps, le rêve s’est vitetransformé en cauchemar : entre les charges à payer pour chaquesemaine d’occupation (environ 120 €), celles à acquitter pourl’entretien de l’appartement (± 600 € par an), ce qu’ils croyaientêtre un placement s’avérait un gouffre financier, le montant descharges atteignant quasiment le prix d’une semaine de location !Sans compter les promesses non tenues… Au départ le vendeur estformel : vous allez pouvoir profiter d’une bourse d’échanges et tro-quer votre appartement contre un autre en Espagne… Génial !Oui… mais avant de signer le contrat. Ensuite, vous découvrez avecstupeur que votre appartement, sa dimension, la semaine choisie,n’ont pas la cote : il s’échange difficilement ! Nouveau déboire…

Comment déjouer l’arnaque ?

1. Tout d’abord en fuyant les vendeurs qui utilisent des procédésdéguisés pour vendre :

• Vous avez gagné un séjour aux Canaries… mais vous devezassister à une réunion ! Méfiance : la pression est telle qu’un“gagnant” sur deux se fait piéger : il signe !

• Vous êtes l’heureux bénéficiaire d’une semaine de vacances“offerte”… Méfiez-vous davantage, non seulement vousdevrez payer les frais d’avion, mais vous céderez également àla pression des vendeurs : vous signerez, paierez l’acompteprévu… et ne pourrez revenir sur votre décision !

2. Préférez une société française : la France est en effet le seulpays où le time-share est réglementé… La loi du 6 janvier1986 réglemente ces vacances à temps partagé.

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3. Evitez de payer plein pot : il existe en effet un marché del’occasion où les semaines sont bradées à - 30, - 50 %.

4. Fuyez tout vendeur qui vous ferait croire que le time-share estun placement financier : il n’est rien de cela, c’est tout simple-ment un produit de consommation qui vous permet d’achetervos semaines de vacances à l’avance.

5. Prenez contact avec le Syndicat professionnel du tempspartagé (SPTP) qui édite un guide gratuit sur les résidencesvacances à temps partagé : vous y découvrirez, avant qu’il nesoit trop tard, les droits et garanties du time-share.

• SPTP : 3, place Jacques Marette, 75015 Paris, Tél.: 01 48 42 11 96.

• Contactez aussi l’OTE (Organisme européen du Time sharesur le site www.ote-info.com avant de vous engager.

• L’APAF-VTP (Association des propriétaires adhérentsfrançais de vacances en temps partagé), 60 rue Richard-Vian, 91530 Saint-Chéron, Tél.: 01 64 56 69 74.

Carte bancaire : contre la fraude, mieuxvaut prévenir que guérir !

Vous venez de perdre votre carte bancaire, ou de vous la fairevoler ? Aïe aïe aïe ! Que de complications en perspective ! Vousdevez à tout prix éviter que quelqu’un s’en serve pour vider votrecompte. Réagissez très vite, voici ce que vous devez faire trèsrapidement :

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1. Appeler votre banque pour faire opposition sur votre carte.

2. Si c’est un vol, porter plainte au commissariat ou à la gendar-merie la plus proche.

3. Envoyer à la banque un courrier avec accusé de réceptionexpliquant la situation et les anomalies constatées (le caséchéant), et en joignant :

• une copie de votre plainte,• une copie de votre relevé de compte avec le détail

des opérations constatées.

Vous avez 70 à 120 jours (suivant l’option prévue par votrecontrat) pour contester une opération bancaire qui vous paraîtfrauduleuse…

Pour éviter tout incident à l’avenir, voici quelques conseilstoujours bienvenus pour une meilleure sécurité :

- signez votre carte au dos dès que vous la recevez,- notez et conservez dans un endroit sûr les 16 chiffres de votre

carte : ils vous seront demandés en cas de perte ou de vol.Attention : écrivez-le dans un endroit tenu secret !

- par contre n’écrivez JAMAIS votre code secret ! Apprenez-lepar cœur…

- gardez dans votre portefeuille ou agenda le n° à composer pourfaire opposition,

- ne quittez jamais votre carte des yeux lors d’un paiement,- récupérez toujours vos tickets après les retraits !

Vous verrez, c’est simple et efficace…

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Comme tout le monde, vous aimeriez vous enrichir, avoir plusd’argent demain qu’aujourd’hui… Vous pensez sûrement que pour ça,vous devriez travailler davantage… Et bien vous faites erreur ! Il voussuffit de connaître des bonnes astuces pour…

- bien acheter, choisir les sources les moins chères…- défendre vos droits, vous prémunir contre les arnaques

montées par des truands de toutes sortes…- serrer les vis et faire un maximum d’économies…C’est l’objectif du Guide des Secrets d’Argent que vous avez

entre les mains, qui vous livre… 57 astuces et tuyaux in-dis-pen-sa-bles ! La richesse ? C’est pour demain !

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