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VI e Congrès International d’Épidémiologie / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S213–S254 S217 Conclusion Les résultats de notre étude soulignent la nécessité de mettre en place des actions pour améliorer les connaissances des médecins généralistes théoriques et pratiques concernant l’épidémiologie, la prévention et le dépistage du cancer du col. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.145 P2 – Environnement et santé P2-1 Risque de cancer après cardiologie interventionnelle pédiatrique : mise en place d’une cohorte multicentrique en France H. Baysson a , B. Nkoumazok a , J.-L. Réhel b , Y. Boudjemline c , D. Bonnet c , M.-O. Bernier a a Laboratoire d’épidémiologie, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, Fontenay aux Roses, France b Unité d’expertise en radioprotection médicale, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, Fontenay aux Roses, France c Centre de référence Malformations cardiaques congénitales complexes, M3C Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris, France Introduction Si les techniques de cardiologie interventionnelle (CI) per- mettent des progrès incontestables dans le diagnostic et le traitement des cardiopathies chez les enfants, elles engendrent une exposition aux rayonne- ments ionisants qui peut être élevée. Compte tenu de la radiosensibilité accrue des enfants, notre objectif est de constituer une cohorte d’enfants âgés de moins de 10 ans ayant bénéficié d’au moins une procédure de CI entre 2000 et 2013 afin d’évaluer les risques de cancer à long terme. Méthodes L’inclusion des enfants à partir des données des services de car- diologie pédiatrique franc ¸ais est en cours. À terme, la cohorte Coccinelle sera constituée de plus de 8000 enfants, avec pour chacun, une évaluation rétrospec- tive individuelle des doses rec ¸ues. Un suivi passif de l’incidence des cancers et des leucémies sera réalisé en collaboration avec les registres nationaux des cancers de l’enfant. Résultats Au total, 4500 enfants ont d’ores et déjà été inclus. En moyenne, chaque enfant a bénéficié de 1,3 procédure de CI. Près de la moitié des procédures ont été réalisées pendant la première année de vie de l’enfant. L’analyse des données dosimétriques récentes montre que les doses rec ¸ues sont très différentes en fonction de la morphologie du patient et de sa pathologie, de la complexité de l’intervention, de la technique utilisée et de l’expérience du praticien. Discussion La cohorte Coccinelle permettra de d’évaluer les risques de can- cer à long terme associés à l’exposition aux rayonnements ionisants dans le cadre des procédures de CI et de fournir des éléments nouveaux de radioprotection des patients. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.146 P2-2 Modes de vie et santé bucco-dentaire chez les populations Peulhs du Ferlo au Sénégal M. Diouf a,b , G. Boetsch a , D. Cissé b , A. Tal-Dia c , J.J. Bonfil d a CNRS–UMI 3189Environnement, santé, sociétés, Faculté de médecine secteur Nord Marseille, France b Service de santé publique dentaire, Département d’odontologie, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal c Service de médecine préventive et santé publique, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal d Service d’épidémiologie, Faculté d’odontologie, Marseille, France Introduction L’objectif de ce travail était d’étudier les habitudes alimentaires, de vie, d’hygiène et la santé bucco-dentaire chez les populations Peulhs du Ferlo. Méthodologie L’étude était descriptive et transversale portant sur 300 individus habitant les localités de Téssekéré et Widou Thiengoli au cœur de la grande muraille verte du Sénégal. Un échantillonnage en grappe était utilisé. La fiche OMS de 1997 permettait de collecter les données à partir d’interview et d’observation clinique. Les variables liées aux habitudes alimentaires ; celles relatives aux habitudes de vie et d’hygiène, et en rapport avec la carie dentaire (CAO) et les besoins de traitements parodontaux (CPITN) étaient recueillies. Le coefficient de détermination et de corrélation étaient utilisés pour expliquer et déterminer les liens significatifs à partir d’un p < 0,05. Résultats Le lait et le thé étaient respectivement consommés par 96 % et 90 % de la population. Le tabac avec plus d’un demi-paquet par jour et le « boulfalé » (eau de cologne à 45 C) étaient consommés respectivement par 47 % et 11 % de la population et 88,6 % de l’échantillon utilisaient le cure-dent comme matériel d’hygiène dentaire. La fréquence de nettoyage était négativement corrélée à l’indice CAO et au CPITN tandis que la consommation de lait, de fruits et de cigarettes l’étaient positivement pour le CPITN. Conclusion Les déterminants alimentaires, tabagiques et d’hygiène influe- raient sur la santé bucco-dentaire des populations de la grande muraille verte au Ferlo. Il reste opportun d’établir des programmes de prévention simples axés sur les communications pour un changement de comportements. Mots clés Mode de vie ; Santé bucco-dentaire ; Peulhs ; Sénégal Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.147 P2-3 Effets de l’exposition au bruit des avions sur la concentration de cortisol salivaire des riverains de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle A.-S. Evrard a,b,c , M. Lefèvre a,b,c , P. Champelovier d , J. Lambert d , B. Laumon e a Université de Lyon, Lyon, France b Université Lyon 1, UMRESTTE, Lyon, France c IFSTTAR, Département transport, santé et sécurité, UMRESTTE, Bron, France d IFSTTAR, Département aménagement, mobilités et environnement, Laboratoire transport et environnement (LTE), Bron, France e IFSTTAR, Département transport, santé et sécurité, Bron, France Introduction Le cortisol salivaire est un marqueur possible du stress induit par l’exposition au bruit. Il pourrait se positionner comme un facteur intermé- diaire dans la relation entre l’exposition au bruit des transports et la survenue de pathologies cardiovasculaires. Cependant, cette association n’est toujours pas claire. Objectif L’objectif de notre étude est de rechercher l’existence d’une asso- ciation entre la concentration de cortisol salivaire et l’exposition au bruit des avions chez les riverains des aéroports franc ¸ais. Méthodes Une étude pilote du programme de recherche DEBATS (discus- sion sur les effets du bruit des aéronefs touchant la santé) a été réalisée en 2011 afin de tester le protocole auprès d’une centaine de riverains de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Des instructions étaient données aux participants afin qu’ils prélèvent un échantillon de leur salive trente minutes après leur lever afin d’en déterminer la concentration en cortisol. Cette dernière atteint en effet un maximum trente minutes après le lever. L’exposition au bruit des avions au domicile des participants a été estimée à partir des cartes de bruit produites par les aéroports. Résultats Une élévation de la concentration de cortisol salivaire a été obser- vée chez les participants exposés à des niveaux de bruit d’avions supérieurs à 55 dB(A) en termes de L den comparativement à ceux exposés à des niveaux inférieurs à 50 dB(A). Discussion Les résultats de cette étude pilote suggèrent que l’exposition au bruit des avions augmenterait la concentration de cortisol salivaire au lever. Mais ils doivent être confirmés sur un plus grand nombre de sujets.

Risque de cancer après cardiologie interventionnelle pédiatrique : mise en place d’une cohorte multicentrique en France

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VIe Congrès International d’Épidémiologie / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S213–S254 S217

Conclusion Les résultats de notre étude soulignent la nécessité de mettre enplace des actions pour améliorer les connaissances des médecins généralistesthéoriques et pratiques concernant l’épidémiologie, la prévention et le dépistagedu cancer du col.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.145

P2 – Environnement et santé

P2-1

Risque de cancer après cardiologieinterventionnelle pédiatrique : mise en placed’une cohorte multicentrique en FranceH. Baysson a, B. Nkoumazok a, J.-L. Réhel b, Y. Boudjemline c, D. Bonnet c,M.-O. Bernier a

a Laboratoire d’épidémiologie, Institut de radioprotection et de sûreténucléaire, Fontenay aux Roses, Franceb Unité d’expertise en radioprotection médicale, Institut de radioprotection etde sûreté nucléaire, Fontenay aux Roses, Francec Centre de référence Malformations cardiaques congénitales complexes,M3 C Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris, France

Introduction Si les techniques de cardiologie interventionnelle (CI) per-mettent des progrès incontestables dans le diagnostic et le traitement descardiopathies chez les enfants, elles engendrent une exposition aux rayonne-ments ionisants qui peut être élevée. Compte tenu de la radiosensibilité accruedes enfants, notre objectif est de constituer une cohorte d’enfants âgés de moinsde 10 ans ayant bénéficié d’au moins une procédure de CI entre 2000 et 2013 afind’évaluer les risques de cancer à long terme.Méthodes L’inclusion des enfants à partir des données des services de car-diologie pédiatrique francais est en cours. À terme, la cohorte Coccinelle seraconstituée de plus de 8000 enfants, avec pour chacun, une évaluation rétrospec-tive individuelle des doses recues. Un suivi passif de l’incidence des cancerset des leucémies sera réalisé en collaboration avec les registres nationaux descancers de l’enfant.Résultats Au total, 4500 enfants ont d’ores et déjà été inclus. En moyenne,chaque enfant a bénéficié de 1,3 procédure de CI. Près de la moitié des procéduresont été réalisées pendant la première année de vie de l’enfant. L’analyse desdonnées dosimétriques récentes montre que les doses recues sont très différentesen fonction de la morphologie du patient et de sa pathologie, de la complexitéde l’intervention, de la technique utilisée et de l’expérience du praticien.Discussion La cohorte Coccinelle permettra de d’évaluer les risques de can-cer à long terme associés à l’exposition aux rayonnements ionisants dans le cadredes procédures de CI et de fournir des éléments nouveaux de radioprotectiondes patients.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.146

P2-2

Modes de vie et santé bucco-dentaire chez lespopulations Peulhs du Ferlo au SénégalM. Diouf a,b, G. Boetsch a, D. Cissé b, A. Tal-Dia c, J.J. Bonfil d

a CNRS–UMI 3189 Environnement, santé, sociétés, Faculté de médecinesecteur Nord Marseille, Franceb Service de santé publique dentaire, Département d’odontologie, UniversitéCheikh Anta Diop, Dakar, Sénégalc Service de médecine préventive et santé publique, Université Cheikh AntaDiop, Dakar, Sénégald Service d’épidémiologie, Faculté d’odontologie, Marseille, France

Introduction L’objectif de ce travail était d’étudier les habitudes alimentaires,de vie, d’hygiène et la santé bucco-dentaire chez les populations Peulhs du Ferlo.Méthodologie L’étude était descriptive et transversale portant sur300 individus habitant les localités de Téssekéré et Widou Thiengoli au cœur dela grande muraille verte du Sénégal. Un échantillonnage en grappe était utilisé.La fiche OMS de 1997 permettait de collecter les données à partir d’interviewet d’observation clinique. Les variables liées aux habitudes alimentaires ; cellesrelatives aux habitudes de vie et d’hygiène, et en rapport avec la carie dentaire(CAO) et les besoins de traitements parodontaux (CPITN) étaient recueillies.Le coefficient de détermination et de corrélation étaient utilisés pour expliqueret déterminer les liens significatifs à partir d’un p < 0,05.Résultats Le lait et le thé étaient respectivement consommés par 96 % et 90 %de la population. Le tabac avec plus d’un demi-paquet par jour et le « boulfalé »(eau de cologne à 45 ◦C) étaient consommés respectivement par 47 % et 11 % dela population et 88,6 % de l’échantillon utilisaient le cure-dent comme matérield’hygiène dentaire. La fréquence de nettoyage était négativement corrélée àl’indice CAO et au CPITN tandis que la consommation de lait, de fruits et decigarettes l’étaient positivement pour le CPITN.Conclusion Les déterminants alimentaires, tabagiques et d’hygiène influe-raient sur la santé bucco-dentaire des populations de la grande muraille verte auFerlo. Il reste opportun d’établir des programmes de prévention simples axéssur les communications pour un changement de comportements.Mots clés Mode de vie ; Santé bucco-dentaire ; Peulhs ; Sénégal

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.147

P2-3

Effets de l’exposition au bruit des avions surla concentration de cortisol salivaire desriverains de l’aéroport deParis-Charles-de-GaulleA.-S. Evrard a,b,c, M. Lefèvre a,b,c, P. Champelovier d, J. Lambert d,B. Laumon e

a Université de Lyon, Lyon, Franceb Université Lyon 1, UMRESTTE, Lyon, Francec IFSTTAR, Département transport, santé et sécurité, UMRESTTE, Bron,Franced IFSTTAR, Département aménagement, mobilités et environnement,Laboratoire transport et environnement (LTE), Bron, Francee IFSTTAR, Département transport, santé et sécurité, Bron, France

Introduction Le cortisol salivaire est un marqueur possible du stress induitpar l’exposition au bruit. Il pourrait se positionner comme un facteur intermé-diaire dans la relation entre l’exposition au bruit des transports et la survenue depathologies cardiovasculaires. Cependant, cette association n’est toujours pasclaire.Objectif L’objectif de notre étude est de rechercher l’existence d’une asso-ciation entre la concentration de cortisol salivaire et l’exposition au bruit desavions chez les riverains des aéroports francais.Méthodes Une étude pilote du programme de recherche DEBATS (discus-sion sur les effets du bruit des aéronefs touchant la santé) a été réalisée en2011 afin de tester le protocole auprès d’une centaine de riverains de l’aéroportde Paris-Charles-de-Gaulle. Des instructions étaient données aux participantsafin qu’ils prélèvent un échantillon de leur salive trente minutes après leur leverafin d’en déterminer la concentration en cortisol. Cette dernière atteint en effetun maximum trente minutes après le lever. L’exposition au bruit des avions audomicile des participants a été estimée à partir des cartes de bruit produites parles aéroports.Résultats Une élévation de la concentration de cortisol salivaire a été obser-vée chez les participants exposés à des niveaux de bruit d’avions supérieursà 55 dB(A) en termes de Lden comparativement à ceux exposés à des niveauxinférieurs à 50 dB(A).Discussion Les résultats de cette étude pilote suggèrent que l’exposition aubruit des avions augmenterait la concentration de cortisol salivaire au lever. Maisils doivent être confirmés sur un plus grand nombre de sujets.