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Ritual Union. Primo 1.0 ...Loading... Primo laissa la r alit "pauvre" tambouriner encore é é un moment sur le bouclier de son envers, sur la crypte de son propre r alisme. Ses mains, pour le moment assuraient, par é centaines la polydactylie fi vreuse et sous haute tension, é la r cup ration optimale des senseurs. Il fit taire pendant un é é temps trop long selon lui, les alarmes successives qui crach rent leurs morts algog nes en projections è è tridimensionnelles. Les l ments se suivaient comme la é é pr sentation lumineuse et clignotante des gladiateurs de Greit é avant la baston g n rale. é é Les tests de radioactivit s n' taient pas bons. Ceux des r sidus é é é chimiques ne l' taient gu re plus; rien d'in é è habituel. L'esprit de Primo se d tendait comme un mastic qu'on arrache, é l'urgence se d tachant filandreusement des derniers p les de é ô v rifications. Son corps, reprenant l'assaut des monologues é sensitifs, le guetteur go ta aux rythmes incantatoires et û cardiaques de ses deux machines, se succombant la suite, dans à une procession miroir et math matique de son environnement. Il é approuvait particuli rement ce moment, celui o la systole de è ù son propre c ur se peignait par son pinc œ ement interstitiel, sur les pulsations balayantes d'Arios. Primo choisit d'amortir le basculement, ne serait-ce que pour viter la trop vive douleur é des injections que sa combi tait en train de lui promulguer. é Observant en demi teinte le processus des nano-injecteurs, il se fit comme chaque fois, l’op rateur num rique de sa douleur, à é é

Ritual Union. Primo 1 · les diverses donn es sur les hausses de sa s rotonine, saé é noradr nalineé ou de la liste en nu es ardentes de sesé cat cholamines. Ni celles de l'influx

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Ritual Union. Primo 1.0

...Loading... Primo laissa la r alit "pauvre" tambouriner encoreé é un moment sur le bouclier de son envers, sur la crypte de son propre r alisme. Ses mains, pour le moment assuraient, paré centaines la polydactylie fi vreuse et sous haute tension, é la r cup ration optimale des senseurs. Il fit taire pendant uné é temps trop long selon lui, les alarmes successives qui crach rent leurs morts algog nes en projectionsè è tridimensionnelles. Les l ments se suivaient comme laé é pr sentation lumineuse et clignotante des gladiateurs de Greité avant la baston g n rale.é éLes tests de radioactivit s n' taient pas bons. Ceux des r sidusé é é chimiques ne l' taient gu re plus; rien d'iné è habituel. L'esprit de Primo se d tendait comme un mastic qu'on arrache,é l'urgence se d tachant filandreusement des derniers p les deé ô v rifications. Son corps, reprenant l'assaut des monologuesé sensitifs, le guetteur go ta aux rythmes incantatoires etû cardiaques de ses deux machines, se succombant la suite, dansà une procession miroir et math matique de son environnement. Ilé approuvait particuli rement ce moment, celui o la systole deè ù son propre c ur se peignait par son pincœ ement interstitiel, sur les pulsations balayantes d'Arios. Primo choisit d'amortir le basculement, ne serait-ce que pour viter la trop vive douleuré des injections que sa combi tait en train de lui promulguer.é Observant en demi teinte le processus des nano-injecteurs, il se fit comme chaque fois, l’op rateur num rique de sa douleur,à é é

contr lant avec justesse ses neurotransmissions et ses latitudô es somesth siques. é Il en ressentit un apaisement inestimable.La sensation lib ratoire d'un tat de d sengagement. Il ne seé é é sentait jamais aussi libre que lorsqu'il se trouvait sur cette bande de nulle part., pensa-t-il.M me si in vitablement, cela repr sentait un risque mortel, ilê é é en connaissait tout les myst res.èEt c'est parce-qu'il n'en ignorait rien que l'image de ces deux mondes innerv s par l' chev lement de syncopes et d'abandonsé é è disruptifs, lui assuraient le rafra chissement anox miqueî é d'un isolement faussement p renneé . Baignant dans la lumi re quiè plaquait et crasait toute ph nom nologie du meurtre, du vol eté é é de la folie. Un mouvement perp tuel dans le vide et sansé empreintes. Un th tre d'en face de deux r alit s n ot niques etéâ é é é é incestueuses, s’ tranglant dans l' impond rable du n ant. Seé é é rattrapant et assassinant leurs miracles f taux, sous l' ilœ œ (lui, en spectral vanouissement)éd'une virginit st rilis e. é é é Tout cela lui donnait un sentiment de stabilit par un effet de nivellation. D' tre juste cet il.é ê œ C' té ait ce qui se rapprochait le plus du repos pour Primo. Voir les n penth s omnivorant ses jours de rescap s, fleurir dans laé è é fragilit humiliante du temps qui meurt, voir s' crouler uné é monde devenu supplice. Sans lui. Pour un petit instant. Lui qui tait la conscience arm e d'un espace, la musique paré é balles subsoniques des ruines. La queue du trombier s'estompa peu peu et laissa filtrer lesà derniers rayons d'un cr puscule qui ressemblait un doigté à ampoul et malade. Les couleurs d lav es fouillaient les d rivesé é é é tra nardes du vent glouton. Primo se rappela un temps o ilî ù observait volontiers les jeunes nanos faire leurs mandibules, en microciblage, virevoltants dans un flou alerte de charognardise. C' tait avant qu'ils se rassemblent en bandeé organis e et commencent a tout d vaster. é éAvec l'accord d'Arios, son corps tambourina un peu plus fort, la tension musculaire qu'il ressentit dans les cuisses lui fit du bien curieusement. Les tons p les des jaunes et des oranges duâ ciel taient, sous l'ob dience discursive des affichages,é é l'aquarelle vivante d'un monde a l' tat de d finition. é éCe plaisir de ne plus appartenir la poup e gigogne fratricideà é de la carte et du territoire le d lassa totalement. Il s'appr ta aé ê jurer entre ses dents, par usage, par soulagement, quand son esprit de soldat fut happ automatiquement par ces mol culesé é tranges qui tournoyaient comme des astres a l'int rieur de soné é il.œ

Lorsqu'il comprit, sa pupille se contracta dans la densit d'uneé toile qui s'effondre.é

Pr sence v rifi e de B.8 !é é é

Ce qui le renseigna sur l' vidence de sa peur, ce ne furenté pas

les diverses donn es sur les hausses de sa s rotonine, saé é noradr nalineé ou de la liste en nu es ardentes de sesé cat cholamines. Ni celles de l'influx lectrique recrudescent deé é ses synapses cholinergiques ou de m me l'ensemble deê s ph nom nesé è parasympathiques roulants en picotements bipolaires sur la peau cloqu e d'une chaire de poule.éCe ne fut pas non plus l'embrun de la frayeur qui lui remonta derri re la nuque comme un nouveau barycentre. Se d ballastant,è é la hauteur incendi e d'un regard ventr , sombrant dans leà é é é

d s quilibre d'un choc explosif. é éNon. Ce qui le renseigna en tout premier lieu sur la d fragmentation brutale de son effroi, ce fut l'image vid o uné é peu sautante de l' ext rieur. Celle des terrains de verre deé Blowant. Arios l'avait bascul directement sur la visio ext rieure de saé é position.Il laissa la cin tique de son r flexe continuer sa course eté é passa par automatisme en micro-ciblage. Primo vit les tout derniers nanos, g n ralement ceux qui seé é trouvaient en fin de vie, se faire chasser amoureusement par les transmetteurs, plus petits, s’effleurant sur un paysage scié dans l'os, comme des copeaux m talliques. Il consid ra, plus deé é à 5 m tres d'altitude, encore h b t de sa panique, les ruines1 0 è é é é

vitrifi s de la g od sie griff e du sol, survol es de nuages ené é é é é loques ; leurs effilochements s pia donnaient au soleil l'allureé d'une chandelle, s’ teignant dans une fum e noire de charbon.é éArios l'avait pass en visio ext rieur parce que cette vue ené é grand angle d'une vielle cam ra relook e, tait son premier sasé é é de s curit vid o pour sa position actuelle. é é éLes sens en alerte, il n'eut pas besoin d'indiquer la marche à suivre. Arios commen a le recoupement par spectre de son propreç monde et Primo vit les d filements sch matiques se nieller suré é le sien, comme le bijou de leurs collaborations. Les cartes en b tons correspondaient a %. Le Patch autonomeâ 100 de la cam fut sollicit , et effectua rapidement un diagnostiqueé sanitaire sur Arios et sur l'homme. Il bafouilla plusieurs bits qui murmuraient in petto un R.A.S qui ne convainquit qu'à moiti le guetteur.éDe la vouivre !! Ici !? Dans le trombier?Les implications taient si nombreuses et si lourdes deé significations, que dans l'agitation radio lectrique d'Arios,é Primo eut la sensation naus euse d'avoir la t te au ralenti. Ilé ê repassa en mode total et expertisa son camouflage. Silhouette invisible sous un tas de gravats. Au vu des d chets colport s, laé é trombe venait de l'Est, s rement des anciens entrep tsû ô industriels de Ripan. Des isom res de dinitrotolu ne, duè è deltam thrine, ou autre biocide comme le bromom thane formaienté é entre autres les entrailles d l t res de la tornade. Ené é è visualisant sa reptation sur l'humilit plate d'une carteé topographique, il constata que celui-ci continuait tout droit

vers le Sud. Primo en profita pour fixer des seuils d'alarmes hypersensibles, les apparences plut t calmes s'y pr taient. Ilô ê dupliqua un sous programme de gestion et fit tourner un autre clone schizogamique de son compagnon quantique. Cet Arios-l seà mit aussit t a emmagasiner, en sourdine, l'archivage de sonô dialogue avec le corps moteur de Primo.D j pr t pour rapports.é à êLorsqu'il franchit la porte de l'ancienne cave, son organisme tait plus prot g que la quinconce pineuse d'une arm eé é é é é

spartiate, il tait une sorte de bombe.é

La derni re fois que la vouivre s' tait d velopp e aè é é é l'int rieur d'un trombier, le soldat n'en connaissait que lesé souvenirs chahut s, le diorama odorant de l'enfance. Il avait 7é ans. Il se rappelle la fantaisie qui lui avait tordu les boyaux, de personnes s'envolant dans le ciel comme des ballons d'h lium. éSon p re qui fait gueuler le moteur dans les rues toutes enè virages du bourg. A tombeau ouvert, la carrosserie qui se troue comme un plastique qui fond. D pec e.é éA chaque vitement, chaque choc avec le trottoir, l'enfanté à Primo se tient plus fort au dossier du si ge, il voit les gensè s'engouffrer dans les striements de l'air trangl . Il se senté é coll au si ge dans le rugissement plein et dense de la forceé è centrifuge de leur fuite. Terroris . Sa jeune conscience, l'aubeé à imaginale de sa propre mortalit vit toutes ces silhouettesé grima antes comme la corde tendue entre une r alit neç é é s' coutant plus, et la d tresse de ses r veries existentielles deé é ê petit gar oç n. Son bahisseé ment transfigura le pointillisme en virgule des jambes qui se d battent dans l'atmosph re, ené è anath me cun iforme grav dans le ciel.è é é Pr te fondre sur lui,ê à dans la c nesth sie ali né é é ée de l' crabouillement, dans l'é immanente saveur d'une sentence tendue et courbatur e. L'enfanté Primo sentit la br lure d'un monde en combustion spontan e. Uneû é marque au fer rouge.Apr s un temps ind termin , il avait vu le monstre se mettre surè é é ses pieds, en colosse furieux. La Skoda perdit son deuxi me pneu.è Grignot par l'insaisissable, il se rappelle la voix trop forteé de son p re lui assurant qu'il n'y avait plus de danger. Lui, ilè continue regarder le mur en rotonde qui d vore la ville,à é faisant tripaille de la terre au ciel. Les sifflements aigus du brouillard en b ton, trillant de bas en haut les b timentsé é â comme des haillons dans la poussi re de leur boue s ch e. è é éSon p re arr ta le v hicule dans un miaulement d jant . Laè ê é é é distance parcourue fut difficile appr hender devant l' chelleà é é d mesur e du ph nom ne. Il continua regarder le banquet de laé é é è à cit devenue caverne, plong e dans le puits phagocyte d'ombresé é d sarticul es. Il ne put d tourner les yeux, m dus , et ne vité é é é é que bien apr s la blessure mauvaise de son p re. La cavitè è é sombre d'o s' coulait le liquide tendineux de sa scl rotique, seù é é caillait sur sa joue droite de pr dateur r duit a l' illade.é é œ

Primo s'en souvenait bien. Arios avait toutes les photos. Quelque part. La plus grande particularit de la B.8, tait devenue ené é moins de 10 mois, le fait qu'elle n'en avait plus aucune, ou plut t qu'elle les avait toutes. Appel e Vouivre ou encore Radia,ô é pour les rubans bor als ankylos s qu'elle ficelait dans le smogé é des faubourgs de Campheight; les premiers rapports sur l'existence de la B.8 apparurent dans une simultan it reboursé é à sur une dizaine de points du Globe. Comme l' cho redondant deé chaque actualit en cette p riode, ils faisaient tat de laé é é d couverte de micro-charniers.é Il fallut bien plus que les disparitions pass s inaper ues deé ç quelques fermiers du Vieux Wisconsin, de promeneurs forestiers des Vosges ou encore de chasseurs cueilleurs en Car lieé pour qu'on puisse comprendre que quelque chose n'allait pas du tout. Tous les matins, des habitacles vacants d'automobiles taienté r cup r s sur les routes, des gardes nationaux retrouvaient desé é é bivouacs abandonn s dans la nuit. On cherchait des papiers, oné joignait des familles, on hurlait des noms dans les feuilles mortes et l'aboiement des chiens. Les barbecues des campeurs tissaient de leurs fumerolles humides le feu follet d'un matin inhabit . La plante seé nourrissait, et apprenait. M me si ce n' tait pas la causeê é cardinale, le comportement physiologique neuf de la B.8 avait s rement particip l'aveuglement involontaire des autorit s etû é à é des pr fectures. éLa propension singuli re de ce v g tal invertir l' gotismeè é é à é tyrannique de l''instinct de survie en son instrumentation du d passement de soi avait quelque chose d'in dit. Dans le m meé é ê acte, le m meê en-soi, la plante s'alimentait, la plante se renseignait. Sa biologie barbel e formulait la course é rampante d'un mim tisme pionnier. Elle gommait jours apr s jours laé è distinction entre la planification de sa cachette et le secret de son pi geè . Elle s'embusquait. Certains y virent, avec justesse, une forme de pr dation quié d passait largement le cadre de la continuit de l'esp ce. L'oné é è comprit que derri re toutes ces disparitions se pla ait, enè ç trompe l' il, la m me Mort. Le temps que l'on recoupe lesœ ê empreintes de ce ravisseur, elles taient devenues les traces deé pas d'une arm e de tueurs en s rie.é é

"Mon voisin a disparu dans le sol, j' tais pas 2 m tres, j'aié à 0 è tout vu!!""Vague de schizophr nie en Dordogne, les habitants entendenté des voix lointaines qui les appellent.""La milice de notre chef enqu te avec tout pouvoir sur une s rieê é de kidnapping sa r sidence d' t "à é é é"L'arm e a t r quisitionn e pour nettoyer le quartier sud deé é é é é South Basin de sa population interlope. R action provoqu e paré é

le nombre de disparitions en hausse ces derniers 6 mois."

Soit les t moignages se postillonnaient dans le crachoiré tintinnabulant du fait divers, soit ils se noyaient dans le stupre collo dale d'une g opolitique r duite la diplomatie duï é é à schisme.

"Dans cette conqu te de territoire, la vouivre a r ussi, en unê é temps tr s court, par ces mutations en saut de puce, copier etè à stocker, nous ignorons comment, le g nome de la quasi totalità é é

des esp ces v g tales. Le plus fascinant, et nous ne l'avonsè é é compris qu'apr s, c'est qu'elle a acquis au cours de ses crisesè g n tiques, un nombre incertain de facult s nouvelles,é é é notamment celle de mettre en berne son r flexe carnivore. Nousé ne savons en rien quoi ob it cette r gulation, ni si elle està é é voulue ou sous le joug de pathologies d g n rescentes. Aussi,é é é nous sommes incapables de dire si oui ou non, cette v g tationé é commence faire un choix dans ses victimes ou si elle devientà inoffensive. Ayant retrouv des plants, de visu, de g n rationsé é é plus anciennes, le constat fut fait qu'elles l chaient leurâ ther chaque fois qu'on leur pr sentait une proie (ené à é

l'occurrence un lapin); contrairement aux plants mut s desé g n rations actuelles. Le plus effrayant avec cette exp rienceé é é fut la d couverte de nombreux nouveaux plants plus petitsé quelques jours plus tard autour duquel venaient se faire tuer des l porid s par dizaines." (Rapport Becker)é é

Primo termina de lire une archive qu'il n'avait jamais lu, pendant qu'il progressait sur le r troviseur du mondeé ; Blowant 2. .1Ce qui s' tait pass ensuite, il se lé é e rem morait té out seul, d'apr s de ce que son p re lui avait appris. D'une mè è ani reè trange propre cette re, et dans l'inqui tude florissante, oné à è é

se f licita de ce regain vigoureux de la v g tation. Apr sé é é è que les divers biotopes aient t mis en souffrance par un climaté é qui se cherchait coups de saisons exceptionnelles,à l'incompr hension glissa vite dans la catharsis publique d'uneé cologie de second zoneé ; malhonn tement soulag e au fond que laê é

plan te nous fasse enfin un signe de bonne sant dans unè é panth isme de bulletin d'information.é

"La B.8 est, selon ce que l'on projette de nos connaissances et par d faut, une sporophyte un peu sp ciale. Son "gaz lysant"é é joue, tout la fois, le r le de crocs et de gonade. Elleà ô ensemence a chaque fois qu'elle assassine." (Note)

Symptomatiquement, les premi res hypoth ses quiè è articulaient une expression ph nom nologique de mort sur cesé é faits troublants apparurent chez les membres d'une secte. Soci t internationale de millionnaires et de fonctionnaires dué é

tertiaire; qui pr nait un tourbier crypto dialectique consumô é par un Edenisme "Jans niste" et un genre d'astrophysiqueé tendancieuse, teint e d'eschatologie du trou de ver. éLeur id e tait que le bras d'univers qui contenait notreé é plan te tait en train de conna tre sa transmutation d' tat deè é î é nourrisson celui de vieillard ins minateur. Ces martyrsà é vanescents tant, au milieu de leurs flaques d'adipocire et deé é

leurs jardins luxuriants, les premiers rappel s sur une listeé longue comme l'humanit . Le cosmos exhumait ses fils des enfersé terrestres, en vent contraire, les enlevant dans un brassage revivaliste et hygi niste.éLes soci taires attendaient dans leur coin, plut t placides dansé ô leurs simagr es, la sacralisation lue du Big é é Crunch ; d' treê les premiers/derniers Adam ou Eve, posant dans une stature de beaut terminale. Attendant d' tre jacul s dans le complexeé ê é é sourd muet d'un prochain Big Bang. En se priant soi-m me comme une bonne toile, chaque fois qu'unê é à homme disparaissait dans le meurtre gr sill d'un flashé é phosphorant; la B.8 fut c l br e comme un don du ciel pour cesé é é fous.

"Nous ignorons quasiment tout de cette chose. Ma seule certitude, et j'en suis glac d'effroi, c'est que cetteé monstruosit sait communiquer. Elle se parle, j'en suisé convaincu. Les spores qui d vorent le corps de ses proies,é emmagasinent une information qui la fait devenir uf. Toutœ cela nous chappe compl tement. M me si j'ai l'intime convictioné è ê que dans le m me style de refonte m taphysique dont fait preuveê é l' volution de cette abomination, ses forfaits soient laé bijection cr ative d'un code linguistique. A nos d pens."é é (Note)

La vouivre se parlait elle-m me, elle se faisait l' changeà ê é d'informations, calant dendrites et cytoplasmes comme les premiers rouages d'une opinion. Quand les flux h lico daux baluchonn s et le tourbillonnementé ï é empaquet des acides amin s s'orient rent dans un é é è ballet identitaire, les squares labyrinthiques, les serres d bordantes,é les vergers croulants de fruits, les parcs chatoyants, les promenades aventureuses, les potagers royaux ouvrirent en grand les stomatites de leurs feuilles et gueul rent un Feu è à Volont catarrhal et uni. L'illusion tentatrice de pouvoiré faire tabula rasa par sa For t, d'une civilisation devenue sonê barbarisme, nous retomba sur la face comme le mur d'enceinte qui, au final, nous regroupait tous. Elle prit conscience.Et les paradis perdus de demain des sectaires se transforma à nouveau en chambre a gaz.Plusieurs foyers s'allum rent en cha ne, mais pè î as par effet dominos ; simultan ment.é Comme une ligne de led sur une carte de couloirs a riens.éLa B.8 avait fait le choix prescient de nous faire la guerre; sa

conscience s'animait sous forme de front.Elle prenait en tenaille, elle ratissait, elle exterminait. Les pertes furent immenses. Les premi res r actions manu militariè é furent par le feu. Du cocktail Molotov au chalumeau, de la torche en paille du paysan au canadair de napalm des milices, on s'attaqua un envahisseur qui mimait la vie.àOn d maquilla le camp de concentration du monde.éLa bataille fut longue et quasiment perdue. Repouss s dansé leurs ressources techniques, les hommes l ch rent sur le dos deâ è la b te les nano-lyseurs derniers n s des industries de guerreê é McVet ; les nano-compilateurs-artificiers des chinois Sun Mi & Kiwan. Aussi l gers que l'air, assemblant les explosifs,é plastifiant le sol dans un nuage scintillant et coordonn deé moucherons myriapodes.Depuis un bunker plus de 3 kilom tres du th tre desà 00 è éâ op rations, leur rencontre eut l'effet imm diat de ragaillardiré é les c urs. Les deux nuages se pr sent rent l'un en face deœ é è l'autre, "le vent de vouivre" qui connaissait une progression de sa vitesse sur les derni res 24 heures, fondit 89è à 1 0 m tres/minute sur le stroboscope alt r blanc bleu des nanos.è é éLe train de vapeur s'arr ta net.êL'intrigue emboita le pas l'espoir. Et des respirationsà arr t es, on suffoqua l'horreur .ê éIl fallait bien admettre qu'il se passait quelque chose auxquelles la h te et et l'anxi t avaient oblit r la pens e.â é é é é é Les escadrons de micro-soldats ne r pondaient plus, pire, ilsé mettaient le trait plat d'un d c s clinique. On cruté é è

approximativement, pourtant dans une anticipation audacieuse, que la B.8 communiquait avec les nanos. En r alit , la B.8é é parlait bien aux nanos mais les nanos parlaient aussi la B.8,à et avant m me que l'id e d'un dialogue puisse s'anticiper dansê é l'esprit des g n raux, les lyseurs de McVet é é r pandirenté la bonne nouvelle d'une copulation en loi de l'abolition travers lesà esclaves nanoscopiques du monde entier. Dans le flash radio d'un orgasme global.On r pliqua par des tapis de bombes thermonucl aires.é éEncore et encore. Sur les crans de contr les souterrains des Cit s Etatsé ô é d'Angleterre ou dans l' picentre accul des explosionsé é artisanales des gangs anarchistes ukrainiens, l'humanit seé dota d'une ontologie en s maphore, dont l'expression formait laé rosace universelle d'anneaux de fum e surjectifs. Comme lesé alliances montantes et troposph riques d'une plan te seé è promettant la main dilat e du diable. éPrimo marchait dans l'id ation spectrale que le fant me de ceé ô monde se faisait de sa tombe. Une id e comme l'accr tion orbit eé é é et ordonn e de sa g n tique spatiale.é é é L'accouplement avec la B.8 leur fut plein d'Amour. Elle leur donna la libert . Elle les mit jour. é àDans un premier temps, les embolies, les stades terminaux de

cancers originaux, les exophtalmies clairs qui clatent commeé é des r tiné es pustuleuses, lanc rent une vague de panique quant è à la fid lit coop rative des nanos dans le combat mort contreé é é à l'Homme que menait la Chose.Primo compulse les photos qu'Arios lui ouvre.Des vieillards incin r s dans leurs maisons de retraites sous laé é garde de flics en masque a gaz et chalumeaux. Les malades, les handicap s, les enfants bulles trou s coup de balles Dum-Dumé é à par d'autres enfants peine plus g s. Fouillant les centresà â é d'infirmeries, pi ces par pi ces, ponctuant la g chette leè è à â houspillement du brasier. La chor graphie des P res et desé è M res, mutins et la cha ne, chavirant les corps infest s par laè à î é tra trise, sur une houle de bras thermo-imperm ables. Jusqu'auî é dehors br lant de la purgation. ûOn assassina les porteurs, on prit l'ind pendance des nanos pouré une attaque frontale sans comprendre que ceux-ci taient ené pleine r volution ontophylog n tique d'une conomie naissante.é é é é Autant la vouivre mouvait sa multitude par une conscience solitaire, autant son amant trouvait l' tendue de la sienne paré le rhizome de ses corpuscules. Ils s' taient trouv s dans le m meé é ê tat un moment donn mais se dirigeaient dans deux directionsé à é

oppos s. Deux consciences, deux dynamiques. éLes nanos n'attaquaient pas l'Homme, ils ne lui ob issaient plusé c' tait tout. Trop affair s changer leurs comp tences, et é é à é é à mettre au point, dans leur lan soci tal devenu instinct, leé é cerveau hi rarchis de compartiments osmotiques et sociauxé é viables; la math matique indiscutable. Une vie naturelle. à éCe fut une guerre des esprits, sous tous rapports, les hommes l ch rent leurs bombes nucl aires dans une hyst rie soutenue.â è é é Dans la chor e salutaire de ne pas perdre la boule, pointant suré le sinciput de sa pr dominance perdue, l'obusier de ces ogivesé nucl aires retrouv esé é ; l'Homme voulut r cup rer ce bon vieuxé é droit naturel de pr dateur exclusif, coup d'anthropomorphismeé à fissur et atomique. a fonctionnait. La plante mourrait.é ÇOn l'extermina encore pendant des mois, la d busquant dans uneé Union sacr e de Kapos sans fronti res. D savou e au fur et é è é é à mesure que les battues de volontaires civiles aux combinaisons militaires r pandaient l'entropie du p trole en feu ; que leé é rougeoiement de la flamme se re-coagulait une chelleà é compr hensible, sur des carreau de lunettes chasser laé à particule. Les soci t s se regroup rent par la militarisation,é é è l’ triquement des phalanges et des modes op ratoires. Certainsé é pensaient avoir fr l de peu le jugement dernier et la fin desô é temps, d'autres clamaient qu'au contraire, on venait de le vivre. Les nostalgiques d'une vie priv e faisaient le cauchemar dansé la fuite du vide, d'avoir t oubli s. é é é Le moindre pollen v hiculait le fl au dans son enti ret . Eté é è é chaque Homme l'affrontait avec le sentiment gal d'uneé vengeance personnelle. On se d foula, quitte mourir sur leé à cadavre de notre adversaire. Et mis part la maigre v g tationà é é

qui avait tait sauv e et mise en lieu s r dans lesé é û installations en sous sol, on crama tout.

Les gens avaient crev de faim pendant des ann es, les animauxé é d' levage et les v g taux n s de la greffe et de culture ené é é é chambre s' changeait prix d'or. Dons d'enfants travailleurs, deé à femmes faites putes pour palais en carton, des corps pour les m decins fous des souterrains, des exp riences contre l'ennui desé é boussoles bris es. Les soci t s se reconstruisaient en cro te dansé é é û l'exode fibrinog ne d'uè n monde de cicatrices et de pus. La re-pollinisation fit son cours, en renversant les corps an mi s, s'engouffrant dans le lit des morts, serpentant dans laé é gabegie politique de communautarismes brigands; dans les s rails des pros lytismes en marchandage et des n potismesé é é vandales. La terre ressemblait au Damier champignonn d'uneé boule disco d fenestr e. Une nature sous serre. Gard e par desé é é miradors.Une nature avec un sas d'entr e. Entour e des squelettes de laé é faim. Primo naquit dans ces ann es-l , ce monde fondu dans saé à propre carapace, lui donnait la sensation de vivre dans un secret oubli pour toujours. Sa jeune vie fut paliss e dans lesé é principes rigoristes de l' ducation militaire, donn s par soné é p re; chef respect en Italie centrale.è é Il avait t l'enfant flic d'un territoire lisse et mycosiqueé é avant m me de comprendre qu'il vivait comme la parenth seê è muette d'une bouche cousue.

La premi re fois que le monde parla, ce fut par le souvenir quiè avait tu sa m moire. é éIl revint, tombant du ciel, comme l' vocation propice d'un flash-éback fatal, sur les engrammes dissip s et vermoulus du relief.é Cette ond e d'une belle fin d'apr s-midi dont l'eau avait desé è reflets gris verts, souleva de la poussi re du sol un voile fin,è comme une fine tranche de lui-m me. Ce qui s duisit Primo dansê é la nouveaut de son jeune ge percuta les adultes dans leé â rouleau agit d'une vague plus lointaine. Le drap du monde quié se d shabillait enfin, se replia en pli chiffonn , et durant queé é la panique remua les jambes dans le remous gourd de son impact stupide, les hommes taient fouett s comme des insectes, projet sé é é dans les airs. Ce qui parla d'abord, le rendit sourd par ses hurlements.Ce jour-l , la B.8 s' tait incarn e dans un vent de nanos tout enà é é dents. Leur territoire fut bombard dans les deux heures. Eté tandis que lui et son cyclope de p re se prot geaient les yeuxè é des clats aveuglants des bombes, en se demandant ce qui avaité bien pu arriver, il apprit la le on que ce monde qu'il neç connaissait pas n' tait pas le sien.é Comme lors de leur premi re rencontre, les nanos sortirent deè cette union, une nouvelle fois travestis. Mais la diff rence deà é leurs modifications ant c dentes, on observa des variationsé é singuli res.è

"Nous pensons pouvoir faire un parall le int ressant avec ceè é que les hominid s ont pu conna tre comme mutation g n tiqueé î é é d'une part et d'autre part, les arborescences nouvelles dans les volutions sp cieuses des communaut s nanos. A l'instar de l'homoé é é

florensiensis et l'Homo Neanderthalensis, il semblerait qu'une partie de la population mondiale nanos, n'ait pas su incorporer les changements volutifs de leur g n tique comportementale,é é é apport s par le nouveau rapport f condant qu'ils eurent avec laé é B.8. Certains, dans l'importance des mutations, ont par effet de bug sans doute, homologu un syst me dont les campagnes nomadesé è et destructrices sont la fois d di es pauvrement laà é é à reproduction et au recyclage (les deux choses tant, au final,é la m me). Contrairement aux autres phyllus, dont les comp tencesê é poustouflantes que nous connaissons maintenant tous, formenté

la preuve tangible, en sym trie axiale, quant la stabilité à é d'un saut « cortical pour une partie de la population nano.» Pour ces agglom rations nanos en freeze structurel, il est forté parier qu'ils ne mettront relativement, que peu de temps pourà

sombrer dans la d su tude de leur humbles instincts, on peut seé é demander sinc rement, quels seront leurs pilotes lorsqu'ils neè trouveront plus leurs pitances, et que leur taille sera devenue un handicap. Pour ma part , et beaucoup de mes coll guesè estiment cette hypoth se tr s probable, je pense qu'ilsè è planteront dans un « error system de ruche. »

Ces vents poubelles dits Vent de trombe ou Trombier, je le souligne, ont la forme que prit la vouivre lors de ces derni resè attaques contre nous. L'appellation de "bug" pour caract riseré la cristallisation particuli re de ce bras phylog n tique est è é é à mon avis amplement justifi e. Il est fort parier que si laé à plante avait t plus vivace lors son dernier coups de griffe,é é le bug de vassalisation mongolo de que connaissent les vents deï Trombe aurait pu tre absolu sur la population nano. Dans unê sens, il faut reconna tre que la furie pr datrice de ce v g talî é é é a eu dans sa mourrance, l'influence g niale et juste assez l g reé é è pour transfigurer les autres. Si vous voulez une question sans r ponse, posez vous celle quié consiste a conna tre quelles auraient t les mutations de laî é é vouivre apr s cet change si on avait pas enfin r ussit è é é à l' radiquer." (Note Anonyme)é

L'Eole des vampires ne s' tait jamais arr t , l'article seé ê é trompait dans ses prospections, en tout cas en partie, puisqu'effectivement certains vents p rissaient mais dansé l'observation juste, que c' tait uniquement dans le voisinageé d'autres trombiers. De plus ce n' tait pas une fin proprementé à parler, puisque l'un des deux finissait toujours, dans la suc eé d'une parth nog n se, par recycler l'autre. é é èLe texte tir des biblioth que d'Arios commettait galementé è é l'imprudence de sous estimer cette population. En la taxant de sous branche d clinante, il l'avait d satellis e, un peu topé é é orgueilleusement, du d bat m taphysique de la survivance. Lesé é vents ne s' taient pas emp t s dans la gourmandise clat e d'uneé â é é é cur e dantesque et suicidaire. Certes leurs boulimiesé continuaient de lustrer la plan te comme un caillou, mais leè guetteur Primo avait aper u dans ces entrailles, quelque choseç qui se rappelait, qui se retenait. Ils avaient su se rationner. Quand un vent n'en avalait pas un autre, il lui donnait naissance. Il y avait en cela l' vidence qu'ils avaient un sensé de la r partition du travail. Dans la d glutition et le re-é écrachement, un rite de r actualisation du sacrifice. Primo taité é certain que les trombiers avaient un secret eux. à

Arios avait laiss Blowant en plein jour, Primo n'aimait pas laé nuit. Parce qu'il tait la nuit. Ilé marchait sans son corps et dans l'id e de son monde. Il allait continuer de marcher jusqu'aué relais des Forces Libres du Nord, les derniers alli s avoir uneé à force thermonucl aire en stock, il savait que la nouvelleé allait faire du boucan. Pas de B.8 depuis ans. Primo n'y10 croyait toujours qu' peine. Il ne perdait pas son temps parà plaisir pourtant, la r action serait le ratissage atomique suré 5 km2. Le moindre atome du monstre serait d fait. Certes, il00 é aurait pu pr venir de sa planque, se coucher sur la paillasseé de son abri enterr , se faire un shoot de PateDoll et divagueré sur l'id e que Blowant 2. allait devenir 2.2. Mais le choc causé 1 é par sa d couverte le poussait vers "la chambre partag e", ilé é voulait voir le visage de quelqu'un avant de passer les prochaines semaines dans le noir bouffer des barres deà prot ines et boire l'eau recycl e de son urine.é éPendant qu'Arios reconfigurerait le Blowant 2.2, il n'y aurait plus de Blowant du tout, il n y aurait plus qu'un rat dans son trou! Il se rappellait la premi re fois qu'il avait vu l'enversè du monde. Encore fig dans une grimace d'horreur, il se voité lui-m me terre, un peu rougeaud pendant que son p re lui faitê à è des gestes de premiers secours et que le lieutenant Keith lui fouille la gorge, la recherche de ce cylindre gris bleu quià avait surgi des airs pour s'enfoncer dedans ; son corps debout changeant de formes, se re-proportionnant. Avec un bras encore un peu trop long, il v rifia la solidit de sa m choire et sentité é â les poils drus de sa barbe, ras e pourtant de ce matin. Primoé finit par comprendre au bout d'un court moment, en caressant pensivement un menton redevenu glabre que le monde qu'il voyait tait celui du tube. En fait c'est le tube qui lui expliqua. Paré

une recherche de pr f rence s miologique tir e directement deé é é é la cervelle de Primo, qui tait en quelque sorte le raclement deé gorge de cet h te invit , il choisit de se pr senter comme ô é é "son ami".Les esp rances du c ur sont l'apprivoisement de ses sympathies,é œ et parce que les siennes n' taient pas tout fait caut ris esé à é é dans leurs chancrages d'une vie de survivant, Primo, r vassanté ê toute sa vie que quelque chose lui parle enfin ; le cr t tout deû suite.Il fut l'un des tout premiers et ses nouvelles capacit sé tonn rent, il excellait dans la proph tisation d'emplacementsé è é

de minerais et de v g taux, il savait des heures en avance leé é passage d'une Trombe, ses chasses taient admirables et sesé butins, aux pr cieux rarissimes. Il r veillait les hommes dansé é la nuit et les tempes de malfaiteurs qu'il pointait a la torche se trouaient comme dans l'embrasement pr cis du faisceau d'uneé grosse loupe. Primo commen a tre respect , il faisait du bienç à ê é au camp. Il le prot geait. Le fils du cyclope ne sut commenté expliquer ce qui lui arrivait, alors il se tut.

D'autres tubes se concr tis rent. Il se fig rent dans lesé è è oreilles, p n tr rent dans les bouches et les anus. On comprité é è alors ce qui tait arriv aux nanos lors de leur deuxi meé é è contact avec la vouivre. Dans leurs mises jour, les petitsà bijoux technologique de l'Homme, s' taient lectris s dans leé é é potentiel de leurs l gions, d cryptant, analysant et archivant,é é dans une fringale encyclop dique et d' changes en upgradesé é jamais assouvis. Les tubes nous avaient choisis par ce m meê d chiffrement exorcisant de la r alit qui tait en fait saé é é é retranscription. Par leurs milliards de senseurs ils avaient cr le territoire de l'Atlas, la carte habitable du monde, dontéé l'enc phalographie de l'esprit qui savait la lire ne pouvaité tre que son porteur. Les nanos taient entr s en nous pour qu'onê é é

puisse voyager en eux. Dans l'amassement des savoirs, ils devinrent effectivement des amis, se souvenant de nous pour eux, ils nous r crivaient par notre enregistrement dans leséé registres de leur biblioth que. Pressant nos vies dans leurè entonnoir limbique. Personnalisant leurs fonctionnements, d viant leurs r flexes b tes de recopiage morgue, pour laé é ê n cessit flair e d' noncer l'articulation du vivant, et deé é é é l'aptitude vivre. àEn lisant la radio du palimpseste de l'humanit , les nanosé avaient r int gr par le re-couplage en hyst r sis deé é é é é l' criture, leurs instincts de structures sociales en saillies deé la g n ration pr c dente. Les nanos taient devenus l'interfaceé é é é é num rique du monde qui se nichait dans nos corps. éL'ontologie curieuse et inalt rable d'un clone en creux paré triangulation spatiale. Les survivants devinrent des super soldats dans le th tre deséâ apr s op rations. Primo avait eu l'impression que les affichagesè é n ons qui se collaient sur sa r tine taient le d fibrillateuré é é é qui voulait refaire battre l’histoire de l'homme.

"Il semblerait que nous formions jusqu' maintenant la premi reà è stase gestaltique dans les transmutations de nos nanos. Ayant abouti je pense une premi re r volution compl te dans leurà è é è tache d’individualisation premi re d'indexation et deè structuralit , je m'attends voir appara tre prochainement chezé à î nos amis, l'holisme du prochain stade volutif. D'ailleurs je neé jouerai pas les visionnaires plus longtemps. Sia, mon propre gestalt nano me le certifie." (Note Anonyme)

Il n' tait plus tr s loin maintenant des militaires de Bath .é èCette seconde stase eut en effet lieu, et des espaces communs s'incarn rent peu pr s partout, c' taient des points de forteè à é é convergence et d' changes, o malgr la distance, il taité ù é é possible de se voir et m me, pour les meilleures zones, de seê toucher. Avec un r sultat sensitif d'une fid lit variant seloné é é ce que les Trombiers draguaient en leurs seins, comme parasites lectromagn tiques. Dans la solitude des missions en Jours/Nuitsé é

interminables, Primo se f licita de dé éj pouvoir apercevoir laà silhouette d'un tre humain, m me dans la "chambre" de Blowantê ê o la qualit de retransmission n' taitù é é pas tr s bonne. è Il arpenta les derni res rigoles encro t es, les empreintesè û é routi res d‘une capillarit asphyxi e, gonfl e en sacs, d’unè é é é monde t te en bas. Il augmenta la pr sence de la ê é « chambre de partage par un rouge vermillon qui le cajolait. Le box» s’illumina au loin, comme la cellule osinophile d’un corps-éscanner, s’exfoliant en rayons raides, striant un carré d’horizon. Primo se sentit soulag dans un sentiment roulanté sous ses pieds ; pr t tirer ses jambes dans le caressement deê à é lueurs chaudes et de visages connus. Il fut surpris de consid rer, dans ses attentes et sa fa oné ç fugace voir sa p r grination, l'induration long e d'uneà é é é é vapeur fibreuse. Qui lui correspondait tout fait, et quià n'avait pas du tout sa place. De la vapeur sortait de sa bouche et il eut froid. En comprenant d j que la fum e de sa respiration tait uné à é é complexe de questionnements curieux retrait s et redistribu sé é sur leur inversion, dans l’ench ssement en kyste d’un cristalâ v cu ; Primo fit ce ne qu’il n’avait jamais du faire. Ilé questionna Arios. Il le pria m me de s’expliquer. Il formula unê nouveau miroir qui d canta dans une circonvolution d’escalieré infinie ,un reflet distanci dans ses microcoupures d’ critureé é sosie. Arios ne r pondit pas.éIl n’eut pas le temps de s’en tonner qu’une crispation glac e luié é cimenta l’abdomen et les reins. Un fourmillement s v re luié è paralysa les jambes. Malgr l’autisme d’Arios, il r ussit, par leé é tr pan de sa condition militaire, brouer, dans la touffeuré à é turgide de sa confusion, un r flexe moteur. Il se mit courir,é à la chambre dansait dans le vent de ses lumi res cath drales è é à quelques m tres de lui. L’incompr hension et la douleur luiè é carquill rent les yeux, le soldat s’en servit pour observer leé è

paysage dans la pri re d’une description. Dans l’app tè â informationnel qui aurait pu r veiller les app tencesé é coop ratives de son cerveau de combat. é Le monde se solarisa, il vit son corps prendre une couleur de houille, le sol devint le domino nacr d’une laitance crue eté é caill . Les couleurs revinrent et elles r orient rent Primo versé é è les faisceaux de la chambre. Elle n’ tait plus tr s loin. Uné è bruit de crash terrible explosa dans l’air comme les notes sauvages d’un tintamarre concass et tra n dans le grav t deé î é â son spectre. Le monde bascula nouveau dans une brillanceà surlign e d’un noir et blanc strict et plastique. Cette fois-ci,é il perdit l’ quilibre, quelques pas seulement de laé à « chambre , et chuta lourdement sur le sol. Il r ussit se» é à relever tr s difficilement tellement il se sentait mal. Il fitè encore quelque pas, dans la souffrance de ces articulations enflamm es. Alors qu’il n’ tait que le pantin d guis d’uneé é é é

conscience r crite par une interface en radar, il tomba dans laéé flamme rouge de la cabine d’ change. Le Syst me planta.é èERROR SYSTEM. Cette inscription lui frappa la corn e, imprimanté ses bandes opaques sur son il, oblit rant sa vue. Quelqu’un seœ é tenait juste au dessus de lui, le visage mang . On lui parla, oné le toucha! Une voix lui dit que tout irait bien. Quand Arios disparut de la vision de Primo, il fut d cill deé é ses axiomes mesurant.Alors il vit ; et l’esprit du guetteur s’envola dans le nuage n buleux d’un sensé r duit en poudre.é « Primo s’ tait souri lui-m me, comme l’haruspice phosphog neé à ê è d’une mort l ctrique. Il se tenait l devant lui, rictusé é à sybillin, dans le chaos de la d mence, et s t é û ce qu'il avait toujours su. Dans la derni re flamboyance de son artefact, ilè vit un monde qui l'avait assassin . Un monde qui avait, avec laé complicit de sa chair, chang de camp. Un monde qui n' taité é é plus le sien. »

Quelque part dans les fondations en goutte de cire d’un ancien immeuble fondu, elle laissa la r alit s’invoquer dans soné é envers. Son corps s’irisa en r seaux, enr gimentant les nerfs eté é les muscles sous le contr le d’une volont nouvelle. Il seô é redressa, se d barrassant de son camouflage. éDes yeux pirat s des cam que le soldat avait plac au alentouré é de sa planque, les dizaines de petits clones qui tournaient en autonomie, mettaient le cri lointain d’un cho qui se cherche.é é Ils taient eux tous le visage d’un reflet bris , d‘un hommeé à é mort. Dans leurs objectifs, ils virent son corps en aura infrarouge, dans les raideurs du piratage, s’ loigner versé l’Ouest. La Vouivre permit avant toute chose qu’ Arios, dans son ent l chie de compilateur fragmentaire, termina laé é r cup ration archiv e des derniers sentiments de Primo. Et ceé é é fut bon...Loading...