Robinsonroger Ges m1 02

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Robinsonroger Ges m1 02

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    UNIVERSITE D'ANTANANARIVO -----------------

    FACULTE DE DROIT, D'ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE -----------------

    DEPARTEMENT GESTION

    PROJET DE CREATION D'UN CENTRE

    D'ELEVAGE DE POULETS DE CHAIR DANS

    LA REGION D'ANTANANARIVO

    Mmoire de fin d'tude en Gestion Option : Finances et Comptabilit

    Prsent par : ROBINSON Roger

    Promotion : 1998-1999

    Encadreur professionnel : RAKOTONISETRA Rabiaza

    Encadreur enseignant : RALISON Roger

    Date de soutenance 26 septembre 2002

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    PROJET DE CREATION DUN CENTRE DELEVAGE DE POULET DE CHAIR DANS LA REGION DANTANANARIVO

    Introduction : Le pourquoi du choix du thme

    Ire PARTIE : VUE GENERALE SUR LE PROJET

    CHAPITRE 1 : Prsentation du projet

    section 1 Historique

    section 2 Caractristique du projet

    CHAPITRE 2 : Etude du march

    section 1- Offre

    1-1 : Le march cibl 1-2 : Loffre actuelle

    1-3 Les prix pratiqus et la concurrence

    section 2- Demande 2-1 : Les circuits actuels

    2-2 : La demande potentielle

    IIme PARTIE : CONDUITE DU PROJET ET CAPACITE DE PRODUCTION

    CHAPITRE 1 : Conduite du projet

    Section 1 : Infrastructure ncessaire

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    1-1 : Mise en place de linfrastructure 1-2 : Densit optimale

    Section 2 : Dmarrage du projet 2-1 : Dispositions ncessaires du matriel

    2-2 : Les prcautions prendre 2-3 : Aprs le dmarrage, llevage du poulet.

    CHAPITRE 2 : Capacit de production

    section 1 : Planning de production 1-1: au dmarrage

    1-2: en priode de croisire

    section 2 : Alimentation pratique pour un rendement optimal

    2-1 : Aliments poulets

    2-2 : Additifs

    2.3 :Les matires principales premires en aviculture

    CHAPITRE 3 : Organisation structurelle du projet

    section 1 : Structure lgre au dbut 1-1 : Le Grant

    1-2 : Le personnel requis

    section 2 : Rpartition des tches 2-1 : Prsence active du Grant

    2-2 : Les tches

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    IIIme PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET

    CHAPITRE 1 : Montant des investissements

    section 1 : Le cot de linfrastructure 1-1 : Les btiments 1-2 : Le chauffage

    section 2 : Le fonds de roulement initial et les amortissements

    2-1 : Fonds de roulement initial 2-2 : Amortissement

    2-3 : Bilan initial

    CHAPITRE 2 : Les comptes de gestion

    section 1 : Les charges dexploitation

    1-1 : Achat de matires premires 1-2 : Les produits dentretien : charges internes

    section 2 : Les produits dexploitation 2-1 : Ventes mensuelles

    2-2 : Comptitivit

    CHAPITRE 3 : Etude de faisabilit du projet

    section 1 : Le compte de rsultat prvisionnel

    section 2 : Le plan de trsorerie prvisionnelle

    section 3 : Le tableau des grandeurs caractristiques de gestions (TGCG)

    CHAPITRE 4 : Evaluation du projet

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    section 1 : Evaluation conomique 1-1 : Valeur ajoute 1-2 : Importance du projet au plan de lconomie nationale

    section 2 : Evaluation financire

    2-1 : Marge brut dautofinancement (MBA) ou capacit dautofinancement

    2-2 : Cash-flow actualis

    2-3 : Calcul du taux interne de rentabilit (TIR ou TRI)

    section 3 : Evaluation sociale

    3-1 : Cration demploi 3-2 : Accroissement du pouvoir dachat de la population riveraine

    Conclusion et perspective davenir Annexe

    Bibliographie

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    PROJET DE CREATION DUN CENTRE DELEVAGE DE POULET DE CHAIR DANS LA REGION DANTANANARIVO

    INTRODUCTION

    Nous vivons une poque dincertitude et dangoisse devant le terrorisme grandissant qui svit dans le monde, depuis la destruction des deux tours jumelles du Word trade center New York le 11 septembre 2001. Rien ne sera plus comme avant aprs ce terrible attentat terroriste ou plus de 3 000 personnes trouvrent un mort atroce. Depuis, la lutte contre le terrorisme international sest dveloppe sous lgide des Etats-Unis. Si bien que la peur et la terreur se sont parpilles dans le monde, et ce jusqu nos portes mmes.

    Nous nous trouvons dans un monde de plus en plus imprvisible. La rcession sinstalle pourtant le manque demploi et le chmage vont pas de gant.

    Ce constat pessimiste ne donne gure despoir aux jeunes en qute demplois aprs avoir obtenu les diffrents diplmes universitaires qui finalement nouvrent plus la porte de

    lemploi et de la prosprit.

    Il y a de moins en moins doffres demplois dans un monde qui ne connat plus la paix et la prosprit, mme les pays hautement industrialiss nchappent pas ce marasme politique, conomique et social qui svit un peu partout dans le monde.

    Cest pourquoi nous avons jug que le mieux finalement est de sassurer un emploi travers la cration des petites units de production. Mais crer une entreprise ncessite des moyens financiers normes. Les jeunes la sortie de luniversit ne disposent pas de moyens de financement. Ils peuvent certes trouver des bailleurs de fonds, mais ici on naide que ceux qui disposent dj des ressources propres.

    Nous avons donc choisi un projet dont le financement nest pas trop lev pour que le promoteur puisse se passer des prts bancaires. Largent cote cher. On ne prte quaux riches, cest ladage courant.

    Ce projet dlevage de poulet de chair ne ncessite pas un lourd investissement. C'est un march porteur depuis la peste porcine qui a svit dans notre pays il y a trois ans.

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    La consommation de viande sest dplace vers la chair de volailles, surtout le poulet de chair qui rencontre la prfrence des mnages o la femme ne reste plus la maison mais travaille dehors en tant que fonctionnaire ou employe de lentreprise prive. Le poulet de chair ne ncessite quun temps de cuisson court et rapide.

    Lintrt du projet est quil nous permettra de dployer les connaissances de gestion acquises luniversit dans la pratique sur le terrain mme de la ralit quotidienne. De

    plus, cela aidera le promoteur monter un projet qui ne ncessite quun investissement raisonnable pour ceux qui ne disposent pas de moyens financiers considrables.

    La mthodologie suivie pour monter ce projet est la descente sur le march pour constater que le poulet de chair tient une place importante dans la consommation de viande actuelle. Nous avons ajout cela la recherche documentaire et les enqutes auprs des leveurs formels et informels. Les difficults rsident dans le fait de trouver des statistiques

    tendues. Il faut piquer par-ci et par-l pour trouver des chiffres fiables. Cest une lacune pour un pays en dveloppement, o linformel est grandissant. Mais toujours est-il que nous avons pu tirer notre pingle du fer pour monter ce projet et faire une analyse de march technique, conomique et sociale.

    Nous nous efforcerons de montrer que le march non seulement existe, il y a un crneau saisissable mais que le projet est rentable et faisable.

    Le projet sera prsent en trois parties : La premire partie concernera la vue gnrale du projet avec sa prsentation

    et une tude de march,

    La deuxime partie sera consacre la conduite du projet et la capacit de production,

    La troisime partie dmontrera par une tude financire approfondie, la faisabilit et la rentabilit du projet.

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    PREMIERE PARTIE : VUE GENERALE SUR LE PROJET

    Dans cette premire partie de notre travail, notre objectif est dapporter quelques considrations gnrales sur le projet dlevage du poulet de chair

    CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU PROJET

    Il est toujours intressant de rappeler ici comment lide de ce projet nous est venue lesprit et den rappeler les pripties.

    Section 1 : Historique du projet Nous vivons une poque dincertitude et de terrorisme de par le monde, o la

    violence est de mise. Le chmage crot de plus en plus, mme dans des pays comme le Japon, rputs pour les emplois vie quil offre.

    Madagascar nest pas pargn. Les crises politico-sociales que nous avons vcues ces derniers mois ont accru le chmage et les jeunes ne trouvent pas demploi, mme nantis de diplmes universitaires prestigieux.

    Les entreprises, si elles embauchent, ne le font que pour ceux qui ont dj une exprience de 2 3 ans. Certains candidats lemploi, ne trouvant rien qui puissent les occuper se lancent dans la cration dentreprise : trouver des crneaux o les investissements ncessaires ne sont pas trop exorbitants et o ils peuvent jouer sur lautofinancement vu quil est hors de question de recourir aux institutions financires qui nous ignorent purement et simplement.

    Cest pourquoi, il est prfrable de dmarrer avec un fonds propre peu lev.

    Cest pour cela que ce projet dlevage de poulets de chair a vu le jour, parce que sa ralisation ne pose pas beaucoup de difficult et le dbouch est assur, condition de pouvoir approvisionner un grand centre de consommation comme la capitale. Il tait donc indispensable de trouver un endroit situ dans la priphrie immdiate pour faciliter

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    lapprovisionnement en poussin dUN JOUR chez les accouveurs et rduire les cots de transport.

    Le poulet de chair est de plus en plus courant sur le march, cause de sa facilit de cuisson, qui arrange toujours les mnagres qui ne disposent de beaucoup de temps pour faire la cuisine.

    De plus la peste porcine qui a ravag notre pays a fait dplacer les prfrences de consommation vers la volaille. Les gens ont peur de la peste porcine et ont diminu drastiquement leur consommation du porc. Le poulet de chair a dpass le poulet dit gasy cause de la facilit de sa prparation. Depuis lpidmie de peste porcine de 1998 1999, les gens se sont rabattus sur la chair de volailles. Lavantage supplmentaire que prsente llevage du poulet de chair est le fait quil soit cycle court, cest--dire quil faut environ 45 jours pour amener le poussin dUN JOUR un poulet de 1,3kg 1,7 kg, poids favorable sa consommation parce quil faut quil ne soit ni trop gras, ni trop maigre. Voil donc lhistorique du projet : investissement peu lev, cycle court, facilit de prparation avant consommation et auto cration demploi. Cette dernire tant essentielle dans un monde de moins en moins prvisible et o le chmage est grandissant. Crer une certaine indpendance est aussi le but de ce projet.

    Section 2 : Caractristiques du projet Le cycle dexploitation court et la facilit de dveloppement du poulet de chair, en

    font de projet commode raliser avec un investissement modr, sans pourtant pas avoir besoin de recourir aux prts bancaires.

    2.1. Le cycle court dexploitation

    Le cycle est denviron 45 jours. La rotation est donc rapide et la trsorerie peut devenir consquente au bout de 3 cycles dexploitation, soit environ 4 mois.

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    2.2. Facilit et rapidit du dveloppement du poulet de chair

    La facilit de prparation du poulet de chair la consommation est une chose indniable parce que le temps quil faut pour cela est trs infrieur celui du poulet gasy . Cest trs commode pour les gens presss qui nont pas le temps de traner la maison : exemple la femme qui travaille au bureau, tout en soccupant de son mnage. Son

    got dpend de lhabilit de la mnagre apporter les ingrdients ncessaires pour relever ce got.

    Nous apprcions aussi la rapidit du dveloppement du poulet de chair qui ne ncessite pas une longue attente (comparer avec les pondeuses qui ont besoin de 6 mois avant de pondre), donc un cycle plus long. Les rentres de trsorerie en sont donc favorises parce que plus rapproches donc prsentant moins de risque.

    Ce sont ces deux caractristiques de llevage du poulet de chair qui sont exploiter au maximum vu notre modeste capacit dautofinancement qui doit tre amliore au fur et mesure et ceux dans un temps record.

    Ayant ainsi procd la prsentation du projet, nous allons passer au chapitre suivant relatif ltude du march. Cette tude est primordiale parce quelle nous permettra de dcider ou non la poursuite de notre projet dlevage de poulet. Il est indispensable de savoir quun crneau est possible pour nous dans le contexte actuel. Nous allons ainsi attaquer les deux facettes de cette tude du march : la demande actuelle, loffre et le march cibl.

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    CHAPITRE 2. ETUDE DU MARCHE

    Ltude du march est une tape fondamentale dans la ralisation dun projet, quel quil soit. En effet, cest elle qui va dterminer le promoteur du projet continuer dans la voie choisie ou non.

    Le devenir de lentreprise provient de la vente de produit. Il doit exister un march pour les produits de lEntreprise, auquel celle-ci peut accder (prix, barrires conomiques, concurrence, etc.)

    Cest pourquoi, une tude de march est absolument ncessaire, avant daller plus

    loin.

    Cette tude comprend deux volets : loffre et la demande.

    Section 1. - Loffre

    1-1. Le march cibl

    Le march cibl ici est la population essentiellement celui de la capitale. En effet, on assiste actuellement, et ce, suite de la peste porcine qui a svi Madagascar en 1998-1999, un boom de loffre de la chair de volaille, surtout du poulet de chair. Le poulet de chair se vend dans les grands talages, comme aux coins des rues autour de la capitale.

    On peut trouver de poulet de chair partout, avec le maximum de soins ou sans soin aucun, sujet la poussire et aux diffrents agents infectieux.

    Le march cibl est donc celui des tals, des restaurants, des cantines dentreprises

    et scolaires, les boucheries et les poissonneries. Ces diffrents circuits de distribution ont chacun leurs caractristiques spcifiques.

    Les tals sont pour tout le monde, visibles en grand nombre sur le march du Zoma et sur les autres marchs de la capitale et de la priphrie. Ainsi, les consommateurs voient directement les produits tals sous leurs yeux.

    Les restaurants sont aussi des clients quil faut prospecter le plus souvent possible car lors des vnements familiaux importants (mariages, baptme, ) , les commandes

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    sont trs importantes et il faut pouvoir offrir le maximum de poulets de chair surtout, pris pour la facilit de cuisson, et on peut trs facilement se passer de la viande de porc.

    Les cantines dentreprises et scolaires constituent aussi un march, cible trs important parce que de plus en plus, les lves et les travailleurs ne rentrent plus chez eux midi, et le poulet de chair est un mets facile et rapide prparer. Il est aussi fortement apprci de tout le monde. Cest le mets des grands jours de ftes mais aussi de la vie au quotidien, aussi bien ici que chez les autres consommateurs.

    Les boucheries et poissonneries, bien que cela semble un peu contradictoire, sont aussi des lieux doffres de poulets de chair, o ils sont mls aux autres produits de la viande en gnral.

    Les grillades et les barbecues deviennent des lieux populaires doffres de poulet de chair, ceci est d, rappelons-le, en fait que les temps de cuisson ou de grillades sont trs courts, et arrangent les consommateurs les plus presss.

    Ce qui nous conduit dire que le march cible est trs diversifi et quune action commerciale trs active est plus que ncessaire pour affronter ce march.

    1.2. Loffre actuelle de poulets de chair

    Loffre hebdomadaire sur le march de la capitale slve plus de 80 000 poulets de chair selon les informations que nous avons recueillies auprs des media (DMD, par exemple).

    Loffre actuelle augmente ainsi de jour en jour, et de semaine en semaine, suite surtout labandon par beaucoup de personnes de la consommation de viande de porc. Les marchands facilitent, nous lavons dj signal, leur offre en prsentant des poulets entiers vids ou des morceaux o tout acheteur peut se faire servir suivant la quantit quil dsire, dpendant de son pouvoir dachat.

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    De plus il y a les produits imports, beaucoup plus comptitifs. Mais l encore, les gens craignent la dioxine chez les volailles et la maladie de la vache folle en Europe. Ce qui a frein la consommation et loffre de produits imports.

    1. 3 Les prix pratiqus et la concurrence

    Le prix de vente du kilogramme de poulet de chair slve 16 500 fmg. Le kilo de poulet vif cote environ 11 500 fmg.

    Ce sont les prix pratiqus sur le march de la capitale de tous les concurrents, compos surtout de poulets abattus entiers ou en morceaux, selon la convenance des acheteurs. Ces prix sont donc partout les mmes, et les modulations sont presque

    inexistantes mme la priphrie.

    Les concurrents sont du coup trs nombreux, parce que llevage est parfois du type informel. Certains pratiquent souvent des actions promotionnelles, surtout lapproche des ftes civiles ou religieuses. Cest le cas de la Hutte canadienne et de certains fournisseurs.

    Loffre est ainsi trs grande et cela pourrait nous amener renoncer notre projet, parce que le march semble dj satur. Ce qui nest pas vrai puisque gographiquement, il y a des endroits o loffre nexiste pas. Il y a donc des lieux qui ne sont pas bien pourvus en poulets de chair. Cest ce que nous avons lintention de cibler. Et mme dans les endroits les plus frquents, il suffit de moduler un peu le prix de vente par exemple, il y a une

    diffrence de prix de 500 francs, cela suffit pour drainer les acheteurs.

    Il est mieux doffrir des prix trs comptitifs quitte grignoter un peu sur la marge pour attirer la clientle.

    Les produits locaux sont soumis la concurrence des volailles importes. Celles-ci

    cotent moins cher que les produit locaux, donc ont tendance attirer les acheteurs. Mais depuis que la maladie de la dioxine sest manifeste, la consommation en a t rduite, et les gens achtent plutt les produits locaux.

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    Ce qui rend difficile lestimation relle de loffre, cest lexistence du secteur informel de llevage du poulet de chair. Ainsi on est oblig de descendre sur terrain, pour pouvoir apprcier les offres quon y trouve.

    Section 2 : La demande :

    Une des difficults que nous avons rencontres dans cette tude, cest labsence dtudes spcifiques sur le poulet de chair auprs des institutions tel que lInstitut National de la statistique.

    Ce que nous avons pu rcolter comme informations nous permettent danalyser les circuits actuels et la demande potentielle.

    2-1. - Les circuits actuels

    Nous avons nonc que lpidmie de peste porcine qui a svi Madagascar pendant les annes 1998 1999 a eu pour consquence le transfert de la prfrence des consommateurs vers la volaille de toutes sortes : canards, poulets gasy , et surtout le poulet de chair.

    Laccroissement de la demande sest traduit dans celui de laccouvage, cest--dire la fourniture de poussins dUN JOUR.

    Les accouveurs narrivent pas satisfaire la demande bien quils soient en nombre assez consquent : lAVITECH (technique de laviculture), SOPRAMAD, SOANAVELA et BEVALALA. Ces accouveurs narrivent plus couvrir les commandes exprimes par

    une population de plus en plus oriente vers llevage de poulets de chair parce que le cycle court quil requiert est un facteur de retour rapide des investissements. Par exemple, il faut

    6 mois aux pondeuses pour commencer fournir des ufs, alors que le cycle court de 45 jours est plus favorable la trsorerie de lexploitant.

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    2.2. - La demande potentielle

    Nous pouvons affirmer que la demande potentielle reste importante travers les coles et les entreprises quil faut explorer au maximum. Il faut y ajouter les particuliers surtout pendant les jours de grande festivit. Le dveloppement des grillades et de barbecue constitue une demande potentielle trs grande en poulet de chair, car cest une nouvelle faon de vivre des citadins qui prfrent les poulets de chair, dont la rapidit de prparation

    est un facteur prpondrant, apprci par les consommateurs qui nont pas besoin de faire de longues queues avant dtre servis.

    Il faut encore une demande potentielle trs grande dans la prsentation du poulet de chair en barquettes rfrigres dans les grandes surfaces, qui cible aussi bien les nationaux que les expatris. Cest un peu le haut de gamme des consommateurs.

    Il reste encore beaucoup faire dans la demande de poulets de chair entiers rtis, car cela simplifie le travail des femmes au mnage qui sortent de plus en plus de chez elles pour travailler dans le secteur public ou priv.

    Enfin, il y a lieu de considrer la demande non satisfaite des centres urbains moins importants.

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    DEUXIEMME PARTIE : CONDUITE DU PROJET ET CAPACITE DE PRODUCTION

    Considrons maintenant les techniques de production, plutt pour examiner la conduite dlevage du poulet de chair partir des poussins dUN JOUR et ce jusquau poulet de chair de 1.3 1.7 kg vif.

    Il comprendra les tapes suivantes : prparation du btiment dlevage, alimentation prophylaxie et tude organisationnelle.

    CHAPITRE I : LA CONDUITE DELEVAGE

    Section 1 : Infrastructure ncessaire

    La prparation du poulailler commence ds le dpart de la bande de poulet

    prcdente. Lleveur doit se familiariser pour sassurer un rendement maximum afin dassurer une bonne rentabilit au projet avec une procdure stricte de nettoyage et dsinfection.

    1.1. Mise en place et choix de linfrastructure : la litire

    Deux jours avant larrive des poussins, sur un sol propre et sec, la litire est dispose avec ventuellement au pralable lpandage dune trentaine de kilos de

    superphosphate pour une surface de 100 m2.

    Pour cette mme surface, il faut prvoir deux trois cents kilos de gros copeaux. Blancs de bois non traits ou de la bonne paille hache, seule ou avec les copeaux. La litire bien tasse et nivele tout en restant souple, doit avoir une paisseur rgulire de 15 cm environ.

    Lpaisseur de la litire constitue au dmarrage est importante par la suite. Daprs lenqute mene on constate que si la litire a moins de 5 cm dpaisseur au dmarrage, on ne retrouve 35 jours dge que 10% de bonne litire. On peut donc penser

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    quil est pratiquement impossible de conserver une litire correcte si son paisseur est insuffisante au dpart.

    En revanche, si la litire mesure plus de 10 cm au dpart, on trouve 35 jours la mme proportion de litire mdiocre ou de bonne litire. La litire doit assurer une bonne progression du dveloppement des poussins, ensuite poulets.

    1.2. Densit optimale

    Ds le premier jour, la densit en levage est dtermine par le choix du nombre de poulets mis en place en fonction de la surface du btiment disponible.

    Cette densit dpend en fait de plusieurs paramtres :

    - ltat du btiment : ancien et ventuellement mal isol ou rcent et bien isol,

    - limportance de lquipement dlevage (trmies et abreuvoirs, chanes, etc.,)

    - la plus ou moins bonne ventilation du btiment (brasseurs dair),

    - le poids vif recherch par labatteur,

    - la technicit et la disponibilit de lleveur,

    - lenvironnement immdiat de llevage et la situation sanitaire rgionale.

    Section 2: Dmarrage du projet

    2.1. Dispositions ncessaires du matriel

    Avant larrive des poussins, lleveur remet en place lensemble du matriel dlevage (dmarrage et croissance), de chauffage, les quipements dclairage et de

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    ventilation. Le fonctionnement des quipements de ventilation (brasseurs dair), de rgulation des ouvertures (treuils automatiques) et dalarme est vrifi.

    Dans les btiments anciens plus ou moins isol, le dmarrage est le plus souvent effectu sur un ct du poulailler. Une bche plastique le spare en deux de faon rduire les dperditions de chaleur.

    Le radiant au panneau lectrique est entour dune garde en carton ou en grillage fin, en feuilles de contre-plaqu flexible de 50 60 cm de hauteur. Pour 500 sujets, le diamtre du rond est de lordre de 2,50 m au dpart puis est progressivement largi. Dans les btiments rcents, correctement isols, il est possible de dmarrer les poussins dans lensemble du btiment. On peut maintenir la disposition en rond : un par radiant mais avec un diamtre un peu plus important de lordre de 3,50m environ ds les premiers jours pour 500 poussins.

    A lintrieur de la garde (voir schma 1) doit tre dispos de manire rgulire et rayonnante le matriel de dmarrage :

    - leurs abreuvoirs seront adapts aux poussins premier ge ; ils doivent tre suffisamment nombreux : un point deau alimentera au maximum 50 80 sujets. Il ne faut pas hsiter multiplier ces points deau, mme manuels, pour les premiers jours. La dshydratation du poussin ou laltration des reins suite un abreuvement insuffisant, peuvent avoir des consquences conomiques importantes.

    - Les mangeoires seront galement de type premier ge et suffisamment nombreuses. Avant larrive des poussins, prvoir des points dalimentation supplmentaires qui ne seront utiliss que les deux ou trois premiers jours. Les mangeoires ne doivent pas tre situes trop prs des points deau de faon rester une zone de litire toujours sche.

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    Schma 1 : Disposition du matriel lintrieur de la garde

    Cercle de protection des poussins

    Plateaux

    Abreuvoirs

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    2.2. Les prcautions prendre

    2.2.1 A la rception du poussin

    Suivant la saison, 24 36 heures avant larrive des animaux, il est ncessaire damener la temprature ambiante du local plus de 20C de manire mettre en place les poussins sur une litire sche et chaude.

    Avant de sortir les poussins des botes, lleveur sassure qualiment et eau claire sont prsents dans les quipements de dmarrage et que la temprature est de 35C sous les radiants et 25C en ambiance.

    En rpartissant les poussins dans les points de dmarrage, lleveur doit tre attentif leur comportement et leur aspect externe.

    Il peut par exemple appuyer avec la main ouverte sur les poussins qui, sils sont

    bien vigoureux, rsistent la pression. Une observation mthodique et en effet indispensable pour bien analyser ltat des animaux dans le but de dmarrer les poussins de faon satisfaisante.

    Quelques cas de ventre maux au niveau du nombril peuvent tre dcels. Sil ne sagit pas dune infection, lleveur ne doit pas sinquiter car une trop forte humidit en fin dincubation peut entraner ce petit dfaut qui disparat en quelques heures.

    Les sujets atteints de malformation, pattes cartes, becs de travers doivent tre limins.

    2.2.2. Surveiller le comportement des poussins

    Le comportement et la rpartition des poussins dans les points de dmarrage sont en dfinitive les meilleurs indicateurs du bien tre des poussins (voir schma 2)

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    Si les poussins sentassent le long des gardes ils fuient la source de chauffage dont la temprature est trop leve. Haletants, les becs ouverts, les poussins se dshydratent, ne mangent plus, ne boivent plus.

    Si les poussins sont serrs sous le radiant, cest que celui-ci ne chauffe pas assez ou a t allum trop tard. Les poussins ont froid, restent entasss et ne mangent plus. Ils risquent en outre de stouffer.

    Si les poussins noccupent quune partie du point de dmarrage, plusieurs cause sont possibles :

    - radiant mal orient,

    - mauvais clairage, do zone dombre,

    - courant dair.

    La distribution de la chaleur et de lclairage, le niveau de temprature sont corrects si les poussins sont repartis de faon homogne dans lensemble de laire de dmarrage.

    2.2.3. Lclairage

    A la rception des poussins, un fort clairement et ncessaire pour que tous se dirigent sans problme vers les points dabreuvement et dalimentation.

    Lclairage volue en fonction de lge des animaux. Le premier jour, lintensit de lclairement est maximale 100 de son potentiel (3 W/m2). Ensuite, elle est rduite graduellement chaque jour au moyen dun variateur dintensit pour atteindre 0,7 W/m2 8 jours. Il ne faut rduire la dure de lclairement mais il faut diminuer lintensit afin dviter le picage ou les accidents de comportement.

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    Schma 2 : Comportement des poussins sous le radiant

    Trop froid Trop chaud

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    Chaleur mal rpartie Chaleur correcte

    Des tudes ont t faites sur les programmes dclairement fractionns en phase de croissance. Cette tude a t faite sur les programmes dclairement fractionns en phase de croissance.

    Cette mthode semble intressante pour rduire le pourcentage danimaux cardiaques (baisse de la mortalit) et galement diminuer lindice de consommation : exemple de programme : 6 cycles dans la journe dune heure de lumire suivie de 3 heures dobscurit.

    2.2.4. Le doigt de lleveur

    Pendant les premiers jours qui suivent la mise en place des poussins, lleveur doit venir cinq ou six fois par jour dans le poulailler pour surveiller les diffrents points de dmarrage, renouveler laliment, nettoyer le matriel, faire circuler les animaux, les observer. Le doigt de lleveur est donc capital.

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    2.3. Aprs le dmarrage, llevage du poulet

    2.3.1. Au 6me jour, agrandissement des parcs

    Lagrandissement des parcs intervient partir du 6me jour dge. Dans le cas de la disposition en cercles, la premire tape consistera les regrouper deux par deux. Puis vers le 10me jour, les poulets auront accs lensemble du btiment.

    Le jour prcdent lagrandissement des parcs, il faudra mettre en place tout le matriel dabreuvement et dalimentation adulte . Et cela, sans pour autant modifier le matriel de dmarrage qui ne sera enlev que trs progressivement.

    Dans certains btiments, en fonction du type dquipements, les poussins ont ds le premier jour un accs au matriel adulte .

    2.3.2.Temprature sous radiant et en ambiance

    Les normes de temprature gnralement admises sont les suivantes :

    Age Sous radiant En ambiance 1re semaine 35C 25C 2me semaine 32C 3me semaine 28C 20C 4me semaine 25C 18C 5me semaine 22C 15C

    La temprature prendre en compte est toujours celle observe avec un thermomtre 10 cm du sol

    En priode de froid et notamment la nuit, il ne faut pas hsiter rallumer deux a quatre radiants car cest de la nuit que le comportement des poussins doit tre observ si tout va bien au dmarrage.

  • -24-

    Ces normes de temprature constituent des indications et devront tre compltes par une surveillance permanente de faon viter :

    - les carts de temprature jour et nuit mesurs laide dun thermomtre mini-maxi,

    - les retombes dair froid sur les animaux qui constituent un facteur de stress,

    - la rpartition ingale de la temprature dans lensemble du btiment qui a pour effet une mauvaise rpartition des animaux accompagne dune dgradation de la litire dans les endroits les plus chargs.

    Mais la matrise de lambiance ne rsulte pas seulement dun bon niveau de temprature et de son homognit dans le poulailler. Elle exige galement le contrle des taux de gaz carbonique, dammoniac et dhumidit. Les djections sont riches en azote, lequel sous laction de bactries constitues avec forte humidit et de la chaleur, va se transformer en ammoniac.

    Cet ammoniac est un gaz irritant qui provoque le plus souvent une inflammation des muqueuses oculaires et respiratoires, et entrane une diminution des dfenses naturelles de larbre respiratoire.

    La limitation du taux dammoniac est donc lun des facteurs dterminant de la prvention des problmes respiratoires. Cet objectif dune ambiance assurant le meilleur confort aux animaux est atteint grce la mise en uvre dune bonne ventilation et au rglage des quipements de chauffage.

    2.3.3. Rglage des quipements de chauffage et de ventilation

    A partir de la 4me semaine, lleveur remonte de 0,30 0,50 m, les radiants, gaz, panneaux lectriques ou leveuses encore allums. Ces ponts de chauffe teints

    progressivement : un sur deux ou un sur trois.

  • -25-

    Ds premires semaines, il est ncessaire de procder un renouvellement dair minimum. Avec une ventilation dair statique, lleveur ouvre trs lgrement les trappes dentres dair. Par suite, pour viter les changements brusques de tempratures (trop froid ou trop chaud), il est fortement recommand dinstaller une rgulation automatique de louverture et de la fermeture des trappes, fonctionnant partir des donnes fournies par une ou plusieurs sondes thermostatiques.

    Dans un btiment de 1000m2, il est prfrable de prvoir 2 rgulations spares, chacune delles commandant par exemple la moiti du lanterneau et les trappes de lun des

    deux cts du poulailler. Beaucoup dleveurs associent ce type de rgulation un systme dalarme les avertissant dune lvation ou dune baisse anormale de la temprature de llevage.

    La ventilation rgule :

    . lhumidit

    . la temprature

    . la charge microbienne

    . la composition de lair (O2, NH3, CH4)

    Lhumidit doit tre combattue :

    . en vitant la perte aux abreuvoirs ;

    . en ventilant suffisamment (dtasser, pas dobstacles la circulation dair, lanternau, brasseur dair) ;

    . en chauffant au dmarrage

    en rapportant de la litire sche ou en la remuant

    2.3.4. Brassage dair et humidification

  • -26-

    La ventilation statique dun poulailler est galement amliore par la pose de brasseurs (Voir schma 3).

    Deux systmes sont couramment utiliss sur le terrain : dune part, un brassage avec

    des ventilateurs placs verticalement en diagonale 8 mtres de chaque pignon (4,5 m du ct et 2,50m du sol). La vitesse de ces deux ventilateurs (2,4 ou plus) est programme en fonction de lge des animaux et de la temprature. Dautre part, un brassage avec des ventilateurs rversibles placs horizontalement proximit du fatage (1 pour 150 180 m2 de surface.

    Dans les deux cas, le brassage assure une plus grande homognit de la

    temprature avec une rcupration des calories dans la partie haute du poulailler. Outre lconomie de chauffage ainsi obtenue, ce dispositif contribue scher les litires.

    Pour viter les consquences des coups de chaleur qui svissent presque chaque t dans plusieurs rgions, il existe diffrents systmes de refroidissement des poulaillers. Un moyen simple et peu coteux consiste vaporiser de leau laide dun tuyau plastique quip de gicleurs. Ce tuyau plastique peut tre fix en partie basse des jupes latrales des longs pans ou au niveau des arrives dair des trappes. Il est galement possible de vaporiser de leau la hauteur des ventilateurs brasseurs.

    Ces diffrents systmes humidifient lair des poulaillers tout en stabilisant et en

    faisant baisser la temprature intrieure.

    2.3.5. Rglage des abreuvoirs Entretien des litires

    Outre la surveillance et le rglage de lambiance, lleveur est amen effectuer diffrents travaux se rapportant la conduite de llevage.

    La hauteur des abreuvoirs et des mangeoires sera rgle en fonction de la taille des

    animaux de faon limiter les dbordements deau sur la litire et le gaspillage daliments.

  • -27-

    Il est conseill de maintenir les abreuvoirs et les mangeoires au niveau du dos des animaux, les abreuvoirs tant mme lgrement rehausser par rapport aux mangeoires.

    On constate alors que 43% des lots bonne indice de production (suprieur 172) ont une bonne litire, alors que 42% des lots mauvais indice (infrieur 150) ont une litire mdiocre.

    Schma 3 : Brassage de lair

    1)

    2)

  • -28-

    Deux systmes : 1) Des ventilateurs verticaux placs en ambiance de chaque ct du btiment ou 2) Des ventilateurs horizontaux placs proximit du fatage. Dune faon trs gnrale, la dgradation des litires reconnat deux types de

    causes :

    - la conduite dlevage ; - les accidents dlevage.

    La conduite dlevage : lennemi n1 cest lhumidit. La litire est compose le plus souvent de paille et reoit en permanence des

    matires organiques trs diverses : les djections, les plumes, les poussires, laliment et leau gaspille

    Sans parler des fuites deau, de nombreux accidents dlevage vont contribuer lhumidification excessive de la litire. Une entrite, mme bnigne, entranant la production de djections plus liquides, conduit rapidement une litire grasse .

    Tout ceci peut se rsumer simplement : la qualit de la litire dpend (voir schma 4) :

    - de lhumidit dans et hors du btiment ; - de la ventilation ; - des prcautions au dmarrage et de lentretien pendant lengraissement ; - de la densit en levage ; - de ltat du tube digestif des oiseaux.

    Schma 4 : Principaux facteurs de qualit de la litire

    Ventilation Densit

    Quantit-qualit des matriaux

    Etat sanitaire

    Qualit de litire

  • -29-

    Entretenir la litire est donc indispensable.

    Rapporter rgulirement de la paille nest pas toujours indispensable. On peut avantageusement freiner la fermentation de la litire.

    - en pandant le plutt possible du superphosphate (300 500 g/m une fois par semaine) ou mieux de lacide phosphorique (100 150 g/m par jour) pendant 3 4 jours ;

    - en brisant les crotes autour des abreuvoirs des chanes dalimentation, cest--dire en travaillant la litire.

    2.3.6. Suivi de la croissance et fiche dlevage

    De faon suivre la croissance et contrler lhomognit du lot. Il est conseill de rgulirement peser les animaux. Cette pese doit tre faite toutes les semaines heure

    fixe en prenant au moins 50 animaux au hasard en point diffrents du btiment.

    A partir de ces relevs, lleveur tablira la courbe de croissance et lhistogramme de rpartition des poids de son lot.

    Lidal est davoir tous ges plus de 80% des sujets pesant le poids moyen plus ou moins 10%.

    Dans tous les cas, labsence dhomognit traduit un problme dun type ou dun autre (alimentaire ou pathologique) quil faut rsoudre rapidement.

    Ce suivi de la croissance doit tre port sur une fiche dlevage qui comporte par ailleurs les relevs de la mortalit quotidienne, des tempratures mini et maxi lintrieur et lextrieur, des traitements ventuels et toute observation particulire sur la conduite du lot.

    Cette fiche dlevage est indispensable pour suivre au jour le jour lvolution du lot en levage et pour analyser srieusement dventuelles anomalies.

  • -30-

    CHAPITRE 2 CAPACITE DE PRODUCTION :

    Ce chapitre comptera deux sections dont lune sera relative au planning de

    production et lautre lalimentation, condition sine qua non dune bonne production.

    Section 1 Planning de production

    1.1 Au dmarrage

    1re phase. Nous dmarrons avec un lot de 300 poussins dUN JOUR qui seront vendus partir du 46 me jour.

    2me phase. Il ne faudra pas attendre la fin des 45 premiers jours pour dmarrer le cycle suivant.

    Il faudra sapprovisionner ds la 2me semaine aprs le 1er lot. Et ainsi de suite.

    Donc chaque lot sera spar par une priode de 15 jours. Enfin, de compte, nous aurons produit 600 poulets de chair tous les deux mois. En

    extrapolant, cette capacit de production sera planifie de telle sorte que nous puissions

    produire 600 x 6 = 3.600 poulets la premire anne.

    1.2 Pendant la priode de croisire

    Nous estimons avoir atteint ce stade au bout dun an. Il sera temps alors, suivant lvolution de la demande, suite nos actions publicitaires et promotionnelles.

    Nous pensons alors augmenter notre capacit de production ds le dbut de la 2me anne dexploitation. Cette augmentation sera de lordre de 10 20 %.

  • -31-

    Section 2. Alimentation pour un rendement optimal

    2.1 Alimentation de poulets de chair

    2.1.1 Rappel sur la physiologie de la nutrition

    Lanimal a besoin daliments pour se dvelopper et grandir. Cependant ces aliments

    doivent subir un ensemble de transformations afin de pouvoir tre utiliss par lorganisme.

    La digestion

    Un organisme vivant peut se schmatiser ainsi : un long tube entour dun ensemble ferm. Laliment ingr passe dans ce tube, une partie traverse la paroi du tube, une autre est rejete lextrmit du tube. Cependant pour traverser les parois du tube, les aliments doivent tre dtruits en lments simples qui sont seuls assimilables par lorganisme.

    Le passage aliment-lements simple constitue la digestion. Le franchissement des parois de ce tube (tube digestif) constitue labsorption intestinale ; ce qui nest pas absorb constitue les fces. La dgradation dans le tube digestif est ralise par des scrtions de glandes du tube digestif, les sucs digestifs.

    Etude plus approfondie de la digestion

    La bouche : il ny a pas de distinction bouche-arrire bouche (= pharynx) chez loiseau. Il nexiste, de plus, pas de dent. La langue est peu mobile chez la poule. Le palais est perc dune fente mdiane qui communique avec les cavits nasales. Le bec est une production corne ; chez les gallinacs, la valve suprieure est courbe.

    On observe un faible dveloppement des glandes salivaires, 12 cm3 par jour contre 15 l par jour chez le porc, et 100 190 litres par jour chez le buf. La salive est riche en mucines, mais les aliments sont ingrs tels quels.

  • -32-

    Lodorat est peu dvelopp ainsi que les facults gustatives. Seule la vue permet lanimal de trouver ses aliments. Ce dernier point justifie, entre autre, lclairage du btiment les premiers jours suivant la rception des poussins.

    sophage jabot : lsophage se prsente comme un tube de 15 20 cm de long, de faible calibre (environ 1 cm). Sa paroi est trs mince et trs dilatable. Il se termine au niveau du ventricule succenturi.

    Chez les gallinacs, on distingue une portion cervicale et une portion thoracique. Ces deux portions sont spares par le jabot. Ce dernier est situ la base du cou ; cest une poche membraneuse, mais on nobserve pas de diffrence avec lsophage. Physiologiquement, le jabot est un rservoir temporaire daliment, on a alors ramollissement de ces aliments.

  • -33-

    Schma 5 : Appareil digestif

  • -34-

    On observe galement une fonction digestive : dgradation de lamidon donnant du maltose puis du glucose et fermentation anarobie conduisant la formation dacide

    lactique. La dgradation est de la prsence damylase bactrienne.

    Lestomac : on distingue une partie glandulaire et une partie musculaire :

    - partie glandulaire : cest le ventricule succenturi ; il prsente une forme ovode, toujours plac entre les deux lobes du foie. On observe trois membranes, savoir :

    - une membrane sreuse (le pritoine),

    - des fibres musculaires lisses,

    - une couche interne glandulaire.

    On a une fonction digestive ce niveau :

    * production dacide chlorhydrique, le pH est compris entre 3 et 3,5

    * scrtion de pepsinogne qui est activ ainsi :

    On a, galement, mis en vidence une lipase.

    - partie musculaire : cest le gsier. Il se prsente sous la forme dune lentille biconvexe, trs en arrire du fois.

    On observe 3 membranes :

    - une membrane sreuse (le pritoine),

    - une couche musculaire double,

    - une muqueuse dure, corne ; on a une paisse cuticule surmontant un pithlium.

    Physiologiquement, le gsier est un organe de trituration

    Lintestin (longueur approximative de 1 m 50) :

    HCl Pepsine + inhibiteur pespinogne

  • -35-

    - le duodnum forme une anse autour du pancras,

    - le jjunum-ilon : on distingue des villosits et des glandes en crypte. La physiologie digestive demeure primordiale ce niveau. On remarque deux types

    daction :

    - une action mcanique : on observe un mouvement pristaltique sous la dpendance du nerf pneumogastrique,

    - une action biochimique : on a mis en vidence, une lipase, des peptidases et des enzymes hydrolysant les glucides,

    - le gros intestin : il est plus large que les autres parties intestinales, mais

    beaucoup plus court.

    2.1.2. Dfinition du besoin dun animal

    On appelle besoin dun animal, la quantit daliment quilibr minimale qui lui est ncessaire pour avoir une production maximum.

    Le mot quilibr est important, puisque lon sait depuis longtemps que les apports en lments nutritifs ne sont pas indpendants les uns des autres.

    Quels sont les lments nutritifs que lon doit apporter dans la ration ?

    - lnergie mtabolisable qui est exprime le plus souvent en kilocalories par kilogramme de produit est la diffrence entre lnergie brute des aliments et lnergie brute des excrta ( fces et urine). En dautres termes, cest la quantit dnergie extraite de laliment et retenue par

    loiseau pour ses besoins de rgulation thermique, de travail musculaire, de croissance et de production)

    - En fait, lnergie mtabolisable est le mode le plus usit de la valeur nergtique dun aliment chez le volaille. Elle est relativement simple dterminer exprimentalement : il suffit de mesurer la bombe calorimtrique la chaleur de la combustion de laliment (nergie brute) et

  • -36-

    la chaleur de combustion des excrtas de la volaille ayant consomm cet aliment (nergie fces+urines).

    Energie metabolisable = nergie brute - nergie (fces + urines)

    La chaleur de combustion des principes alimentaires utilisables par les volailles est la suivante :

    . matires grasses : 9.3kcal/kg

    . matires azotes : 5.6kcal/kg

    . amidon 4.2kcal/kg

    - les matires azotes totales (MAT) ou les matires protiques brutes,

    - les diffrents acides amins et en particulier les acides amins indispensables, cest dire ceux qui sont en gnrales dficitaires dans les rations : ce sont essentiellement la lysine, la mthionine et le tryptophane,

    - les minraux, en particulier le calcium, le phosphore disponible (le phosphore dorigine vgtale nest pas totalement disponible et utilisable par

    lanimal, ce qui nous conduit donner des normes en phosphore disponible et total), le sodium et le potassium,

    - les oligo-lments qui sont le cuivre, le fer, liode, le manganse, le zinc, le

    magnsium et le cobalt essentiellement : les besoins de lanimal sont trs faibles, mais ils sont parfois en quantit insuffisante dans la ration,

    - enfin , les vitamines :

    - les vitamines LIPOSOLUBLES comme les vitamines

    A.D.E. et K,

    - les vitamines HYDROSOLUBLES comme les vitamines B1

    ou thiamine, B2 ou riboflavine, B3 ou acide pantothnique, B6 ou

  • -37-

    pyridoxine, B12 ou cyanocobalamine, J ou choline, PP ou nicotinamide, H ou biotine, L ou acide folique.

    Tableau 1 : Croissance et consommation daliments chez le poulet de chair (Rsultats moyens sur poulets standards)

    Age (jours)

    Mle Femelle

    Poids Consommation Cumule Indice Global Poids

    Consommation cumule

    Indice global

    0 37 7 105 90 1,29 105 90 1,29 14 280 320 1,31 280 320 1,37 21 580 780 1,45 560 790 1,52 28 1010 1550 1,60 920 1490 1,68 35 1440 2400 1,74 1280 2330 1,87 42 1900 3500 1,89 1670 3360 2,06 49 2350 4600 2.00 2060 4350 2,15 56 2825 5850 2,10 2440 5400 2,25 63 3300 7080 2,17 2820 6620 2,37

    Aliment traitant 3250 kcal dnergie mtaboliser par kilogramme.

    Lindice de consommation ou indice global est le rapport entre le poids de laliment consomm et le gain de poids des animaux.

    Lindice de consommation est le plus lev pour les poulettes que pour les

    coquelets, qui ont une meilleure aptitude la croissance musculaire.

    On recommande habituellement dutiliser successivement trois types daliments :

    - un aliment de dmarrage jusqu deux semaines riche en protines, en vitamines et oligo-lments et modrment nergtique ;

    - un aliment croissance, de deux cinq semaines, plus riche en nergie et moins en protines et en vitamines ;

    - puis un aliment de finition encore plus riche en nergie et ne contenant aucun additif.

  • -38-

    Tableau 2 : Consommation hebdomadaire deau chez le poulet de chair (en g)

    Semaines Mles Femelles Sexes mlangs 1 2 3 4 5 6 7 8 9

    10

    200 375 640 975 1090 1395 1435 1530 1430 1420

    200 265 600 810 1050 1130 1130 1420 1380 1260

    200 370 620 890 1070 1265 1292 1475 1405 1340

    2.1.3. Facteurs de variation de la consommation daliment et des besoins de lanimal

    - Facteurs de variation lis laliment :

    - Le niveau nergtique de la ration :

    Le niveau nergtique de laliment est le premier lment qui intervient sur la consommation de lanimal : ainsi plus le niveau nergtique de laliment est lev, plus la consommation daliment est faible.

    Cependant, la consommation dnergie journalire en kcal dnergie mtabolisable augmente lorsque le taux nergtique de la ration passe de 2700 3300 kcal ; on constate alors une augmentation du gain moyen quotidien jusqu un maximum atteint vers 3 200 kcal/kg daliment, tandis que lindice de consommation diminue.

    Mais, globalement, et dans une fourchette assez large de taux nergtiques, on constate que lanimal rgule sa consommation sur le taux nergtique de son rgime ; cest

  • -39-

    pour cette raison que les normes en lments nutritifs seront exprimes pour 1000 kcal dnergie metabolisable.

    - Le niveau azot de la ration :

    Le niveau de la ration agit lui aussi sur la consommation daliment. Au-dessus dun

    taux minimum de 12 15% de M.A.T. dans la ration, on observe une diminution de la consommation alimentaire : lanimal "surconsomme" des rgimes dpourvus en azote et "sous consomme" des aliments excdentaires en protines sans pour cela ralentir sa croissance.

    La qualit de lazote (quilibre entre les diffrents acides amins et, surtout, apport suffisant des acides amins limitant, tels que lysine et acides amins soufrs) influe aussi sur la croissance de lanimal.

    On exprimera donc, dans les besoins, des normes en matires azotes totales, mais aussi des besoins en lysine et en acides amins soufrs, ces acides amins tant le plus souvent les facteurs limitant de la ration, cest dire ceux qui permettent une augmentation des performances lorsque lon apporte en plus dans la ration. Dans la pratique, les aliments pour monogastrique sont formuls en fonction de leurs teneurs brutes en acides amins.

    Dans certaines cas, la variabilit des matires premires ou la faible digestibilit de leurs acides amins incite le formulateur prvoir des marges de scurit excessives, conomiquement coteuses. La dtermination de la digestibilit des acides amins assure une meilleure connaissance des matires premires, notamment des sous produits, souvent difficiles caractriser. Elle permet leur utilisation avec des marges de scurit optimales.

  • -40-

    Tableau 3 : Variabilit des coefficients de digestibilit vraie pour les volailles

    M : Moyenne

    CV : Coefficient de variation (%)

    Protine Lysine Mthionine Cystine Thronine

    M CV M CV M CV M CV M CV

    Crales

    Bl

    Mas

    88,3

    89,4

    3,8

    4,9

    82,9

    82,4

    2,6

    6,2

    89,1

    92,6

    1,6

    2,1

    87,8

    81,5

    4,3

    5,3

    81,8

    85,0

    5,8

    6,8

    Graines de lgumineuses

    Poids fourrager

    Fveroles

    Soja entier : - toast

    - extrud

    87,6

    87,9

    82,0

    88,1

    4,8

    7,7

    1,8

    4,0

    86,8

    90,3

    81,2

    88,2

    3,4

    5,7

    2,8

    4,0

    82,2

    84,2

    81,6

    86,3

    7,4

    5,8

    2,7

    4,7

    73,9

    79,2

    75,7

    77,2

    5,8

    5,8

    3,7

    5,3

    83,0

    86,6

    79,3

    84,7

    6,7

    4,8

    4,5

    4,0

    Tourteaux dolagineux Coton 72,8 2,9 59,6 9,5 78,1 2,7 52,1 15,1 66,7 8,5 Colza-0- 74,9 0,5 68.0 4,6 86,8 2,7 60,1 7,9 69,4 3,1 Colza-00- 83,5 2,4 79,9 4.0 90,9 2,9 81,9 4,4 82,4 4,2 Tournesol 89,5 2,1 86,3 6,2 93,6 1,3 79,1 8.0 86,1 4,8 Soja 44 87,1 3.0 86,8 2,9 88,7 3,4 78,7 2,6 82,8 3,9 Soja 46/48 89,7 2.0 89,4 1,9 91,1 2,8 84.0 6,8 87,5 3,8 Farines animales Poisson 87,7 2,4 84,4 2,4 89,8 0,8 79,1 6,7 83,9 4.0 Viande 80,5 7.0 78,2 8,2 83,8 6,1 54,7 21.0 75,7 10,5 Plumes hydr. 75,1 5,8 61,9 9,8 66,8 16,8 53,4 12,8 63,7 7,5 Sang 85,2 8,2 88,1 7,7 90,2 3,2 76,7 5,1 86,7 7,9

    Source : RHODINT NUTRITION GUIDE RHONE-POULENC ANIMAL NUTRITION

  • -41-

    CV cest le pourcentage des matires azotes totales

    - Conclusion :

    Il dcoule des deux paragraphes que le rapport : calories/protines de la ration prsente beaucoup dintrts dans les aliments des volailles. En fait, il savre que cest

    surtout le taux nergtique qui influence les performances de lanimal. On peut cependant donner une fourchette de 125 150 du rapport calories/protines qui permet des performances optimales, les calories tant exprimes en kcal dnergie mtabolisable/kg daliment et les protines tant exprimes en % de matires azotes totales dans la ration.

    Facteurs de variations lis la temprature

    La temprature joue aussi un rle sur la consommation daliment puisque cest lun des lments qui intervient dans la thermorgulation de lanimal. On constate que lanimal consomme plus daliment lorsque la temprature descend au-dessous de la zone de confort. Cette zone de confort varie en fonction de lge de lanimal.

    Tableau 4 : Zone de confort suivant lge du poulet

    AGE ZONE DE CONFORT Poussin 1 jour 1 2 semaines 1 3 semaines 2 4 semaines 3 6 semaines

    35 30 27 22

    15 21

    Cette rgulation ne se fait que dans un intervalle de temprature extrme, tempratures ltales cest dire qui entranent la mort de lanimal.

  • -42-

    Facteurs de variations lis lanimal

    Les besoins de lanimal ne sont pas constants quel que soit son ge : plus lanimal est g et plus sa consommation daliment est leve ; paralllement ses besoins en MAT et en acides amins, exprims en % de laliment pour 1000 kcal dnergie mtabolisable diminuent. Pratiquement, cela conduit fabriquer plusieurs gammes daliments pour le poulet :

    - dmarrage : 0 14 jours poussin dmarrage - croissance : 15 28 jours poulet croissance - finition : 29 42 jours poulet finition

    Enfin les besoins peuvent varier suivant les souches utilises.

    Rappelons que la souche est une population issue dun petit nombre de sujets, isole au sein de la race, et qui se reproduit avec des caractres particuliers bien fixs, lorigine daptitudes bien dtermines. Par exemple au sein dune mme race pure de volaille aptitude mixte (viande et ufs) un leveur peut slectionner progressivement le caractre pondeuse , tandisque lautre fixera laptitude poulet de chair.

    2.1.4. Recommandations

    Les recommandations formules dans les tableaux 5 et 6 ne sont valables que si la croissance et la consommation indiques dans le tableau 1 sont simultanment ralises.

    En cas de sous-consommation ou de surconsommation il y a lieu, pour obtenir les mmes performances, de modifier proportionnellement le pourcentage de protines et dacides amins prconiss.

  • -43-

    Tableau 5 : Apports alimentaires recommands pour le poulet de chair (en g/kg daliment)

    PERIODE (semaine) 0 3 semaine 3 - abattage Concentration nergtique (kcal.kg) Protines brutes Lysine Acides amins soufrs Tryptophane Thronine Leucine Valine Histidine Arginine Phnylalanine + tyrosine Isoleucine Calcium Phosphore disponible Sodium Chlore

    3250 220 11,5 8,5 1,9 8,3 14,4 10,6 4,6 12,8 15,0 8,3 10,0 4,2 1,50 1,24

    3250 190 10,0 7,5 1,8 6,9 12,5 9,2 4,0 11,1

    13,0 7,2 9,0 3,8 1,50 1,24

  • -44-

    Tableau 6 : Additions recommandes de vitamines dans les aliments destins aux poulets de chair (en UI/kg ou en ppm = g/t)

    Vitamines Poulets de chair

    Dmarrage Finition Vitamine A Vitamine D3 Vitamine E Vitamine K3 Vitamine B1 Vitamine B2 Ac. Pantothnique Vitamine B6 Vitamine B12 Vitamine PP Acide folique Biotione Choline

    UI/kg UI/kg Ppm Ppm Ppm Ppm Ppm Ppm Ppm Ppm Ppm Ppm Ppm

    12 000 2 000 10 2,5 2 6 15 3 0,02 30 1 0,1 600

    12 000 1 500 20 2 2 4 10 2,5 0,01 20 20 0,05 500

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    2.1.5. Alimentation pratique

    Lalimentation et les diffrentes productions de poulets

    Le poulet standard :

    Caractristiques : poids vif : 1,7 1,9 kg 43 jours I.C. : 1,90. Pour ce type de poulet, on utilise aussi des aliments trs nergtiques : en effet,

    lindice de consommation diminue lorsque le niveau nergtique de laliment augmente. On note une diminution de lIC de 30% quand on augmente le niveau nergtique de 100 kcal ; paralllement le poids de lanimal augmente de 20 30g. Une des consquences de ce type dalimentation est ltat dengraissement des carcasses qui est souvent jug comme excessif.

    2.1.6. La prsentation des aliments poulets

    On peut prsenter laliment en farine ou en granuls. On constate que le poulet

    prsente une croissance plus rapide et un meilleur indice de consommation lorsquil reoit pendant la phase de dmarrage un aliment prsent en miettes et ensuite en granuls (de 3,5 5 mm). Cette amlioration de performances sous leffet de la granulation sattnue cependant mesure que la teneur nergtique des aliments slve ; elle nest gure perceptible au-del de 3200 kcal dnergie mtabolisable par kilogramme.

    2.2. Les additifs dans les aliments poulets

    En plus des nutriments mentionns prcdemment, on utilise plusieurs types dadditifs :

    - anticoccidiens ou coccidiostats pour protger lanimal de la coccidiose, maladie parasitaire,

    - facteurs de croissance, le plus souvent des antibiotiques qui sont utiliss doses trs faibles nentranant pas de rsidus dcelables dans les viandes lorsquils sont utiliss correctement; on constate que leur action est dautant plus marque les

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    conditions dlevage sont mdiocres. Les antibiotiques sont gnralement interdits dans la production des poulets sous label,

    - les antioxydants destins stabiliser les matires grasses animales ajoutes laliment,

    - les liants destins amliorer la tenue de granul.

    2.3. Les principales matires premires utilisables en aviculture.

    On peut regrouper les matires premires en deux grandes classes :

    - celles qui apportent principalement de lnergie,

    - celles qui apportent principalement des protines.

    Parmi celles qui apportent principalement de lnergie, citons :

    2.3.1. Les crales

    Parmi toutes les crales usuelles, le mas est la plus nergtique du fait de ses teneurs leves en amidon et en matire grasse. Il faut souligner en revanche la pauvret du mas en protines, elles-mmes mal pourvues en lysine et en tryptophane.

    Le mas est pauvre en certains oligo-lments et vitamines, mais il constitue une

    bonne source de biotine et carotnodes.

    Les orges sont peu employes chez les volailles. Lutilisation nergtique nest pas

    bonne, et les apports levs dorge (> 30%) peuvent conduire des baisses de performances chez le jeune poulet.

    Les sorghos, sont par leur composition, trs proches du mas. Les varits rsistantes aux oiseaux contenaient des quantits importantes de tanins condenss qui

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    rduisaient la digestibilit des protines et lutilisation de lnergie par les volailles. Mais il existe maintenant des varits de tanins.

    Enfin, les seigles ne sont souvent tolrs qu doses faibles. Et les triticales (hybrides bl tendre ou dur x seigle) sont trs proches des bls tendres.

  • -48-

    2.3.2. Les graisses alimentaires

    La valeur nergtique des matires grasses dpend beaucoup de leur teneur en acides gras saturs: lorsque la somme des teneurs en acide gras dpasse 50%, la valeur nergtique dcrot fortement. Tel est le cas de suifs dont la digestibilit est souvent mdiocre chez les trs jeunes oiseaux, en particulier les poussins gs de moins 2 semaines.

    Les huiles vgtales et les graisses de volailles riches en acides gras dsaturs,

    prsentent pour les volailles des valeurs nergtiques leves. En outre, leur addition aux graisses satures (suif) augmente fortement la valeur nergtique de ces dernires.

    2.3.3. Les tubercules

    Le manioc, trs pauvres en protines, est un aliment essentiellement nergtique

    riche en glucides assimilables. Sa qualit est trs htrogne en raison des proportions variables de cellulose brute et de matires minrales, susceptibles dabaisser trs fortement sa valeur nergtique.

    Parmi les matires premires qui apportent principalement des protines, citons :

    2.3.4. Les tourteaux

    Le tourteau de soja est une source de protine particulirement bien adapte lalimentation des volailles. Il est toutefois relativement pauvre en acides amins soufrs et

    en zinc disponible ; son phosphore est, lui aussi, trs peu disponible pour les oiseaux.

    Le tourteau de tournesol standard na quune valeur nergtique mdiocre. Il possde des protines trs digestibles mais dficientes en lysine. De nouveaux procds de dcorticage doivent amliorer la qualit de tourteau de tournesol et augmenter sa teneur nergtique : il deviendra alors une excellente matire premire.

    Le tourteau de colza renferme des protines trs quilibres. Malheureusement le tourteau standard a des dfauts notoires lis, entre autres, la prsence de glucosinolates qui, sous laction de la myrosinase, produisent des composs gotrignes (VTO) ou amers (ITC). Il en rsulte que lutilisation des doses leves de tourteaux de colza entrane des

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    retards de croissance. Les nouvelles varits de colza basse teneur en glucosinolates permettent de fabriquer un tourteau mieux adapt lalimentation des volailles. Le dpelliculage amliore encore la qualit du tourteau de colza ou/et augmente sa teneur nergtique.

    2.3.5. Les protagineux

    Du fait de leur teneur moyenne en protines, les pois ne sont gure adapts lalimentation des jeunes oiseaux en priode de dmarrage. Dans ces conditions, les pois ne posent pas de problme lorsque le taux dincorporation ne dpasse pas 15 20%.

    Le lupin est bien accept par les volailles jeunes et adultes. Il est dficient en lysine, en acides amins soufrs et en tryptophane.

    La fverole est bien tolre par les volailles. Les varits brunes (riches en tanins) sont en gnral les moins intressantes : valeur nergtique plus faible, moins bonne digestibilit des protines.

    2.4. Facteurs influenant la consommation deau

    Lge de lanimal (consommation deau du poulet mentionne au tableau 2). Rapports au kg vif danimal, les besoins en eau sont dautant plus accuss que lanimal est jeune.

    La temprature ambiante et la temprature de leau :

    La consommation deau est en rapport troit avec la temprature ambiante.

    Ainsi la consommation deau des poulets double entre 22 et 32 C.

    La temprature de leau de boisson influe sur la consommation. Des travaux amricains montrent que les poules pondeuses prfrent une eau dont la temprature se situe entre 10C et 13C. Si leau atteint 32C, la consommation diminue dangereusement, et cesse pour une temprature de 62C.

    Nous sommes en droit de penser que le poulet doit avoir un comportement similaire.

  • -50-

    Les facteurs alimentaires :

    Les matires grasses ne semblent pas avoir deffets trs grave sur labsorption deau par les oiseaux.

    Par contre, la salinit de leau est un lment sur lequel lleveur doit tre vigilant. Ce problme concerne tous les sels et en particulier le chlorure de sodium (NaCl). Chez les poulets, il peut y avoir une forte diminution de consommation deau quand il y a

    suffisamment de sel dans leau pour en modifier le got. Il faut faire des contrles rguliers de la teneur de leau destine aux volailles. On recommande de ne pas dpasser une teneur

    de 80 mg/l de NaCl ou bien 50mg/l de chlore.

    Ltat sanitaire des poulets :

    Lanimal malade boit encore alors quil ne consomme plus daliment. Ce comportement sera mis contribution pour faire absorber un mdicament aux poulets, en tenant compte de la temprature ambiante ou locale dlevage, et en veillant la propret de leau.

    Lincidence de tous ces facteurs doit inciter lleveur tre vigilant lapprovisionnement en eau pour viter les risques dlevage.

    2.4.1. Mesures prendre pour assurer aux poulets un abreuvement satisfaisant

    Pour viter les risques daccidents dlevage, lleveur devra veiller aux points numrs ci-dessous.

    Les poulets ne doivent pas sous consommer :

    Si des poussins faibles au dmarrage sous consomment, ils courent de se dshydrater. Ceci suppose une bonne surveillance des poussins cette priode, une bonne disposition des abreuvoirs et leur prsence en nombre suffisant, un bon approvisionnement en eau (bon fonctionnement du circuit rgulirement contrl).

  • -51-

    Les poulets ne doivent pas surconsommer :

    A leur arrive llevage, suite un transport trop long, il faut veiller ce que les

    poussins ne surconsomment pas. La surveillance doit tre soutenue aussi pendant les priodes estivales.

    Leau doit avoir une composition chimique et bactriologique satisfaisante pour viter les problmes sanitaires :

    Lleveur connat lorigine de leau quil distribue dans son levage. Dans de nombreux levages, certes de faible taille, elle provient encore dun puit, dune mare, dune citerne, dun cours deau. Dans tous ces cas, des contrles rguliers de la qualit simposent. La provenance de leau dun circuit dadduction est une garantie si les canalisations damene sont satisfaisantes. Dans les cas o leau est coteuse sur le plan bactriologique, on peut la traiter avec de leau de Javel, comme indiqu dans le chapitre

    consacr lhygine.

    2.4.2. Prophylaxie

    Une ide essentielle retenir : Pas de production rentable sans bon rendement, pas de bon rendement sans bon tat sanitaire, pas de bon tat sanitaire sans hygine au sens plus large .

    Larme importante de la prophylaxie sanitaire est la dsinfection pour protger les animaux domestiques contre :

    - les maladies infectieuses spcifiques

    - les microbismes dlevages non spcifiques

    Dans tout btiment dlevage , il se dpose 10 germes par centimtre cube et par minute :

    .1gramme de poussire contient 200.000 800.000 colibacilles vivants

    . 1 gramme de litire contient en moyenne 8 milliards de microbes vivants

  • -52-

    Le respect de lhygine, au sens le plus large, implique la mise en place dun programme, dun plan de prophylaxie

    Celui-ci va comprendre deux catgories daction :

    - la prophylaxie hyginique ou sanitaire,

    - la prophylaxie mdicale

    La prophylaxie hyginique

    Le contrle des sources de contamination

    Les sources de pollutions microbiennes ou parasitaires sont nombreuses ;

    Voici quelques mesures pratiques au souci de lleveur :

  • -53-

    - Les volailles elles-mmes :

    En raison des avantages sanitaires quils garantissent, lleveur a intrt se fournir en poussins chez les accouveurs qui dune part pratiquent la vaccination des reproducteurs contre les maladies virales essentielles et qui, dautre part, pratiquent llevage et lincubation dans les conditions hyginiques strictes.

    Si lleveur connat bien son fournisseur, il connatra en partie les animaux quil

    recevra. Lapprovisionnement en volailles entrant dans un mme btiment dlevage doit tre fait partir dun seul et unique levage. Il est dconseill de mlanger des animaux

    dges diffrents et fortiori des animaux despces diffrentes.

    - Les animaux des autres espces :

    Tout contact des poulets avec les autres espces animales sera fortement limit, sil ne peut tre totalement exclu. Il faut :

    - grillager assez finement toutes les ouvertures du btiment dlevage pour empcher lintroduction doiseaux, dinsectes,

    - lutter contre les rongeurs de faon permanente et soutenue,

    - lutter contre les insectes,

    - interdire lentre des locaux aux chats, chiens et autres volailles en ceinturant la zone dlevage et en fermant les portes.

    La prophylaxie mdicale

    Si la prophylaxie hyginique tente disoler lagent infectieux ou infestant ventuel de lanimal, la prophylaxie mdicale doit, au contraire, permettre celui-ci de se dfendre face une agression pathologique extrieure. Toutefois, la prophylaxie mdicale doit tre raisonne car cest une technique coteuse pour lleveur et qui, de plus, doit tre ralise de faon prudente afin de prserver la qualit intrinsque des produits rsultants de

    llevage.

    Nous analyserons donc les principes de la chimio-prvention et des vaccinations.

  • -54-

    a La chimio-prvention

    La chimio-prvention consiste administrer dans laliment et de faon continue, une substance chimique action antiparasitaire ou des antibiotiques.

    b Les vaccinations

    Afin de mieux comprendre la finalit des vaccinations, nous ferons quelques rappels concernant limmunologie, qui est la base de toute raction vaccinale.

    Limmunologie est la science qui tudie la rponse de lorganisme laction dune substance trangre ou dune substance que lorganisme reconnat comme ntant pas la

    sienne. Cette rponse une agression extrieure est appele rponse immunitaire.

    Llment agresseur est appel antigne ; quant lorganisme agress, il possde deux moyens de dfense :

    soit, il peut synthtiser des substances qui sont appeles anticorps,

    soit, il peut faire intervenir certaines cellules particulires (les macrophages et les lymphocytes)

    Lors de la raction immunitaire, les anticorps sont capables de se lier spcifiquement avec lantigne ; cest la rponse appele immunit humorale. Laptitude de lantigne se combiner avec lanticorps spcifique est de ltroite complmentarit de certaines portions limites de la molcule de lantigne avec la molcule de lanticorps.

    Si, durant la raction immunitaire il y a intervention des macrophages et des lymphocytes, on parle alors de rponse dimmunit cellulaire. Le mcanisme de la rponse immunitaire mdiation cellulaire peut tre rsum ainsi :

    on a tout dabord une sensibilisation des lymphocytes,

    les lymphocytes sensibiliss vont recruter dautres lymphocytes qui jouent trois rles :

    la destruction des antignes,

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    la libration des facteurs solubles permettant la mobilisation des macrophages dans la zone ractionnelle. Les macrophages pourront ainsi dtruire lantigne,

    llaboration de lymphotoxines dont le rle est de dtruire les antignes.

    En conclusion, nous pourrons dire que, suivant les antignes la protection de lorganisme pourra tre assure :

    - par les anticorps seuls,

    - par limmunit cellulaire seule,

    - par laction simultane des anticorps et de limmunit cellulaire. Cest ce type de rponse que lon retrouve dans de nombreuses affections bactriennes et virales.

    En pathologie aviaire, les maladies contagieuses sont celles qui ont le plus de rapport avec limmunologie ; elles sont causes par des agents trangers lorganisme (bactries, mycoplasmes, virus) qui sy multiplient en suscitant des phnomnes immunitaires. Il existe deux moyens de se prvenir :

    soit limmunisation passive par inoculation danticorps. On parle de srothrapie : le srum dun oiseau immunis peut tre inject un autre non immunis pour le protger en cas durgence (la protection est immdiate) mais pour une courte dure (les anticorps passifs sliminent),

    soit limmunisation active, lorganisme animal est sollicit par un agent (antigne) correctement prpar. La vaccination peut tre rpte afin de bnficier de limpulsion du rappel. De plus, elle peut tre stimule par injection dadjuvants.

    La vaccination est toutefois caractrise par deux points importants : la rponse dun animal la premire injection de lantigne nest pas immdiate, on observe une phase de latence,

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    la production danticorps (raction vaccinale) passe par un maximum, puis on peut observer une disparition des anticorps du srum, do la ncessit de nouvelles injections. La persistance des anticorps est alors beaucoup plus longue.

    Deux types de vaccins peuvent tre utiliss en aviculture :

    les vaccins vivants constitus par lagent infectieux qui se multiplie et persiste

    dans lorganisme et qui cre une immunit prcoce et intense accompagne un peu plus tard de production danticorps. Afin dviter des accidents, les souches vaccinales sont choisies parmi les moins pathognes (souches homologues apathognes ou attnues artificiellement souches htrologues isoles sur

    dautres espces et apathognes pour lespce protger),

    les vaccins tus, extraits antigniques qui ne peuvent se multiplier et qui crent

    une immunit plus tardive que les vaccins vivants. Ils sont accompagns dadjuvants et doivent tre injects chaque animal.

    Les vaccinations qui doivent tre envisages chez le poulet de chair sont contre les maladies de Newcastle et de Marek (se reporter au chapitre suivant : les principales maladies du poulet de chair). Cependant, lleveur ne doit appliquer un plan de prophylaxie mdicale quaprs consultation du spcialiste avicole qui connat llevage.

    LES PRINCIPALES MALADIES DU POULET DE CHAIR

    a- Les maladies parasitaires

    Coccidiose :

    Etiologie : diverses espces dEimeria

  • -57-

    Transmission : les coccidies existent partout o lon lve des volailles. Les poulets infects vacuent des oocystes non sporuls qui ne deviennent infestant quaprs un nouveau dveloppement.

    Symptmes : les coccidies se situent dans lintestin o elles provoquent des lsions. La coccidiose entrane des retards de croissance ; favorise des troubles digestifs et respiratoires.

    Traitement : prventif avec adjonction laliment de coccidiostatique.

    Les vers :

    Etiologie : vers ronds, nmatodes

    Transmission : les vers ronds nont gure le temps de sinstaller chez les poulets standards. Mais il ne faut pas les ngliger chez le poulet label du fait de la prsence du parcours extrieur.

    Symptmes : retards de croissance

    Traitement : vermifugation partir de la 6me semaine avec rappel rgulier.

    b- Les maladies bactriennes

    Pullorose :

    Etiologie : le germe responsable est Salmonella Pullorum

    Transmission : le germe se trouve par infection des ufs pondus par les adultes.

    Symptmes : les jeunes poussins succombent rapidement. Les moins jeunes sont somnolents, ils refusent de salimenter ; une diarrhe blanche peut souiller leur ventre.

    Traitement : toute lradication de la pullorose se base sur le test sanguin dagglutination que permet dliminer du groupe des reproducteurs les porteurs latents.

    Typhose aviaire :

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    Etiologie : le germe responsable est Salmonella Gallinarum, trs proche de Salmonella Pullorum

    Transmission : linfection est souvent conscutive lingestion deau ou daliments souills par les djections doiseaux malades ou porteurs latents

    Symptmes : apptit diminue, soif augmente. Crte et barbillons plies par lanmie. La respiration sacclre. Larrire train est souill par une diarrhe.

    Traitement : limination des malades et des porteurs latents (test rapide de la pullorose)

    Traitement global par sulfamides, ttracyclines, vaccin.

    Autres salmonelloses :

    Etiologie : germes autres que S. pullorum et S ; gallinarum

    Transmission : contagion horizontale ou verticale

    Symptmes : identiques ceux de la pullorose

    Traitement : mesures dhygine.

    Pasteurelloses aviaires :

    Etiologie : pasteurella multocida agit sous 3 formes ; la forme aigu est le CHOLERA AVIAIRE.

    Transmission : pour les oiseaux de plein air, la contamination peut avoir lieu par les oiseaux sauvages. La maladie a tendance disparatre dans les levages industriels

    Symptmes : mort subite ; forte fivre ; diarrhe ftide. Jetage muqueux. La forme chronique peut succder la forme aigu avec des signes daffections respiratoires, de conjonctivite, de trachite et de dyspne.

    Traitement : la forme suraigu est trop brutale pour tre traite. La forme chronique sera traite par les antibiotiques. Possibilit de vaccination.

  • -59-

    Mycoplasmoses aviaires :

    Etiologie : infection de Mycoplasma gallisepticum. Mycoplasma synoviae.

    Transmission : la maladie se transmet verticalement par un ovaire ou oviducte infect ; horizontalement dun oiseau lautre.

    Symptmes : affection respiratoire : toux, coryza. Bactries : trumfaction

    articulaire des pattes.

    Traitement : par les antibiotiques.

    Infections coliformes :

    Etiologie : Escherichia Coli. Colisepticmie.

    Transmission : chez le poulet, la colisepticmie est frquemment prcde par une infection respiratoire.

    Symptmes : indiffrence. Refus de boire, de manger.

    Traitement : le traitement sadresse principalement aux nitrofuranes ou aux ttracyclines.

    Infections staphylocoques

    Etiologie : staphylococcus aureus

    Transmission : sobserve ltat endmique dans certains levages. Staphylococus. aureus peut envahir les tissus la faveur gnralement dune blessure ou dune plaie contuse.

    Symptmes : synotuse, arthrite, spticmie.

    Traitement : par les antibiotiques.

  • -60-

    c) les maladies virus

    Maladies de Marek

    Ethiologie : la maladie a pour responsable un herps virus hautement parasite cellulaire.

    Transmission : la maladie est de nature trs infectieuse. Cest une infection de

    prolifration lymphomateuse des poulets dlevage chez lesquels elle montre une rare prdilection pour les nerfs priphriques.

    Symptmes : la maladie se rencontre le plus souvent chez les poulets de 12 14 semaines parfois ds lge de 6 semaines. Les poulets sont incapables de se tenir debout ; il y a paralysie des ailes et des pattes. Une forme cutane de la maladie peut galement apparatre.

    Traitement : vaccination.

    Maladie de Newcastle et pestes aviaires :

    Etiologie : lagent thiologiques est un paramyxovirus de 100 200 nm de diamtre.

    Transmission : toutes les espces doiseaux peuvent tre atteintes.

    Symptmes : signes respiratoires et nerveux avec lsions viscrales.

    Traitement : vaccination. Les pestes aviaires sont des maladies galement contagieuses. Leur dclaration est obligatoire.

    Variole aviaire :

    Ethiologie : virus filtrant class dans le sous-groupe des pox-virus.

    Transmission : la maladie se propage lentement dans un mme troupeau, de prfrence en automne et en hiver.

  • -61-

    Symptmes : forme cutane : vsicules blanchtres sur la crte, les barbillons, le bec. Formes diphtrodes : des plaques blanchtres apparaissent dans la bouche.

    Traitement :vaccination

    Laryngo-trachite infectieuse

    Ethiologie : virus filtrant de type de celui de lherps simplex.

    Transmission : linfection se transmet uniquement par les expectorations et ne

    pntre lorganisme que par le tractus respiratoire ou la conjonctivite. Symptmes : obstruction de la trache. Accs de toux. La forme chronique a des

    symptmes comparables ceux de la variole aviaire ou lavitaminose A.

    Traitement : vaccination.

    Bronchite infectieuse

    Ethiologie : lagent pathogne est un corna virus.

    Transmission : elle est directe dun individu lautre dans un mme groupe. Le virus pntre dans la trache et les poumons.

    Symptmes : la forme respiratoire est possible tout ge, mais est plus svre chez les jeunes : rles, dyspnes, ternuements, jetage sreux.

    Traitement : vaccination.

    Encphalomylite infectieuse :

    Ethiologie : lagent pathogne est un picornavirus.

    Transmission : la maladie se transmet par luf ou par le contact.

    Symptmes : les jeunes sujets prsentent des signes nerveux, tremblement du cou, de la tte et parfois du corps entier.

  • -62-

    Traitement : vaccination

    CHAPITRE 3 ETUDE ORGANISATIONNELLE

    Le facteur humain est un lment important dans toute entreprise. Cependant le

    salaire du personnel constitue une charge considrable pour lEntreprise et influe sur le cot de production.

    Cest pour cela que nous envisageons au dbut une structure souple et lgre. Le personnel sera augment au fur et mesure de lavancement de lexploitation au vu de la rentabilit future mais court terme.

    Section 1 : Structure lgre au dbut

    Sagissant au dbut dune petite unit de production (300 poulets/mois) le personnel sera limit comme suit :

    Fonction Nombre - Grant

    - Eleveurs

    - Gardien

    1

    2

    1

    TOTAL 4

    Nous prvoyons ds le troisime mois de la production du recruter un commercial

    qualifi pour assurer la distribution des produits dans la capitale qui reste notre cible privilgi pour notre entreprise.

  • -63-

    Section 2 : Rpartition des tches

    2.1 : Le grant

    Il sera le premier responsable pour la bonne marche de lunit de llevage. Le Grant assurera la vente pour les trois premiers mois car le commercial ne sera recrut

    quau moment de la troisime livraison pour les approvisionnements et les courses ncessaires.

    2.2 Les leveurs

    Ils assureront le plein dveloppement des poussins et des poulets sous la supervision du grant.

    2.3 Le gardien

    Il s occupe de la scurit de jour et de nuit. Il est en mme temps responsable du nettoyage du lieu dlevage

    CONCLUSION

    Cette seconde partie nous aura permis danalyser la conduite du projet avec les techniques de production envisages. Nous avons insist surtout sur lamnagement de litire, sur lalimentation de la volaille qui ncessite un suivi trs rigoureux, sinon la

    production risque dtre insatisfaisante et enfin sur la prophylaxie hyginique (propret et bon entretien des lieux dlevage) et mdicales (chimio-prvention et vaccination) qui assure la sant animale, pralable la qualit des produits proposs aux consommateurs.

    Nous pouvons maintenant entrer dans la dernire partie de notre travail qui consiste en ltude financire de notre projet, partie essentielle do sera calcul le taux de rentabilit interne qui nous fera voir si le projet est valable et vaut la peine dtre mont.

  • -64-

    TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET

    Dans cette troisime et dernire partie de notre travail, nous allons examiner le ct financier du projet en prenant tour tour les lments suivants : les investissements (Chapitre 1), les comptes de gestion (Chapitre 2), ltude de faisabilit du projet (Chapitre 3) et enfin lvaluation du projet avec lvaluation conomique, lvaluation financire et sociale (chapitre 4 ).

    CHAPITRE 1 : LES INVESTISSEMENTS

    Nous verrons successivement le cot de linfrastructure, le fonds de roulement initial et les amortissements.

    Section 1 : Le cot de linfrastructure

    1.1. Terrain et btiments

    Il faudra faire lacquisition dun terrain denviron 200 m 20 000 fmg le m, soit un montant de 4 millions (4.000.000) de fmg. Ensuite, il nous faudra construire un btiment pour le poulailler et un autre pour abriter les bureaux, soit un montant de 12 millions de francs.

    1.2. Equipements de chauffage et accessoires

    Nous nallons pas utiliser lnergie lectrique au dbut de notre exploitation. Nous utiliserons des plaques de fts mtalliques qui seront chauffes au feu de bois et dont la chaleur sera achemine par des conduites en briques vers le poulailler.

    Les accessoires constituent en mangeoires, abreuvoirs, quipements de pesage, de prise de temprature et dclairage.

    Le tout pour un montant de un million (1.000.000) de francs.

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    Les investissements ncessaires pour les constructions, les quipements de chauffage et accessoires sont de 13 millions de francs.

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    Tableau 7 : Equipements de chauffage et accessoires

    Rubrique Quantit PU Montant Equipements de chauffage 1 lot 950 000 950.000 Accessoires (mangeoires, abreuvoirs, etc. ) 1 lot 50 000 50.000 Total 1 000 000 1.000.000

    Section 2 : Le fonds de roulement initial et les amortissements

    2.1. Fonds de roulement initial

    Cest la somme ncessaire au fonctionnement de lexploitation pendant la phase de dmarrage. Il sagit :

    - de lachat direct des poussins dUN JOUR auprs des accouveurs qui, comme nous lavons dj dit plus haut, narrivent pas satisfaire la demande ;

    - de lachat de provende pour nourriture des poussins ;

    - de lachat des vaccins ncessaires pour veiller sur ltat sanitaire des poussins .

    Le tableau suivant indique le montant du fonds de roulement initial (FRI).

    Tableau 8 : Fonds de roulement initial

    Nature Quantit Prix Unitaire Prix total Poussins dun jour Provende Vaccins

    300 1 608 kg*

    1 lot

    3 000 2 600

    353 000

    900.000 4180.800 353 000

    Total 5 433 800

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    * Quantit pour 600 poussins jusqu la vente (2 premiers mois), chaque poussin consomme 2,680 kg du 1er jusquau 45e jour.

    Ce qui nous fait au total comme fonds de roulement initial de : CINQ MILLIONS QUATRE CENT TRENTE TROIS MILLE HUIT CENT FRANCS.

    Tableau des investissements (immobilisation)

    Nature Montant Frais dtablissement Terrain Constructions Matriel de bureau Equipements Agencements, Amnagements, Installation

    2.100.000 4 000 000

    12 000 000 570 000 1.000.000 350.000

    Total 20.020.000

    Matriel de bureauMMMJKKDSC.KD

    .Bureau : 350.000

    . Chaise : 40.000

    . Casier : 100.000

    .Machine calculer : 80.000

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    Tableau 9 : Montant des vaccins et traitements

    Nature Prix/Conditionnement Observation HB1 54 000 /sachet Pour 1 000 poulets contre les malades hrditaires Gumboro 110 500 /sachet 1 000 SIDA de la poule Aministress 38 000 /sachet 300 poulets anti-stress Lasota 23 500 /sachet Pour 300 poulets anti-stress et peste Vetacox 45 500 /sachet 200 poulets anti-coccidiose Coccontrol 26 000 /sachet 300 poulets contre les coccidioses Vigosine 13.000 /flacon Pour 300 poulets Hormone de croissance Covit 32 500 /sachet 300 poulets Vitamines et antibiotique TH4 10 000 /flacon 1 par mois de dsinfection

    Total des Vaccins et traitements est de 353 000 Fmg

    2.2. Amortissement

    Nature Prix initial Dure (ans)

    Amortissement annuel

    Frais dtablissement Btiment Equipements et accessoires Matriel de bureau Agencements, Amnagements, Installation

    2.100.000 12 000 000 1 000 000 570 000 350 000

    3 10 5 5 10

    700.000 1 200 000 200 000 114 000 35 000

    Total 2.249.000

    Lamortissement adopt est linaire.

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    PLAN DE FINANCEMENT

    Rubrique Montant

    Frais dtablissement 2.100.000

    Terrain 4.000.000

    Construction 12.000.000

    Equipement 1.000. 000

    Agencement, Amnagement, Installation 350.000

    Matriel de bureau 570.000

    Sous-total 20.020.000

    Fonds de roulement initial 4.433.800

    TOTAL DES INVESTISSEMENTS 25.453.800

    Tableau 10 : Bilan de dpart

    ACTIF PASSIF Immobilisation

    Frais dtablissement 2.100.000 Terrain 4 000 000 Construction 12 000 000 Equipement 1 000 000 Mat. De bureau 570 000 AAI 350 000

    Sous -total 20.020.000 Disponible 13.124.633

    Capitaux propres Capital 26.156.150 Apport 6.988.483

    Total actif : 33.144.633

    Total passif 33.144.633

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    CHAPITRE 2 : LES COMPTES DE GESTION

    Il y a ici deux rubriques analyser ; les charges et les produits dexploitation attendus dans ce projet dlevage de poulets de chair.

    Section 1 : Les charges dexploitation

    1.1. Achat de matires premires

    Les matires premires sont constitues par les poussins dUN JOUR que lon devra se procurer auprs des accouveurs locaux, suivant leurs disponibilits. En effet, ceux existants narrivent dj pas satisfaire la demande en poussins dUN JOUR savoir lAVITECH, SOANAVELA, SOPRAMAD et BEVALALA. Il faudrait donc passer la commande longtemps a