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ROYAUME DU MAROC ECOLE DES SCIENCES DE L’INFORMATION RABAT CONCEPTION D’UN SYSTEME DE GESTION DES DOCUMENTS ADMINISTRATIFS POUR LE CENTRE NATIONAL POUR LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (CNRST) : CAS DU SERVICE DU PERSONNEL ET DU SERVICE FINANCIER Mémoire de fin d’études Cycle des Informatistes Réalisé par : ELMOUTAMID Rajaâ Encadré par : Mr. FAYAD, M. Mr. ESSADAOUI, M. Juin 2004

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ROYAUME DU MAROC

ECOLE DES SCIENCES DE L’INFORMATION

RABAT

CONCEPTION D’UN SYSTEME DE GESTION DES

DOCUMENTS ADMINISTRATIFS POUR LE

CENTRE NATIONAL POUR LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (CNRST) : CAS

DU SERVICE DU PERSONNEL ET DU SERVICE

FINANCIER

Mémoire de fin d’études

Cycle des Informatistes

Réalisé par :

ELMOUTAMID Rajaâ

Encadré par :

Mr. FAYAD, M. Mr. ESSADAOUI, M.

Juin 2004

FICHECATALOGRAPHIQUE DU TRAVAIL ELMOUTAMID, Rajaâ. CONCEPTION D’UN SYSTEME DE GESTION DES DOCUMENTS

ADMINISTRATIFS DU CENTRE NATIONAL POUR LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (CNRST) : CAS DU SERVICE DES

RESSOURCES HUMAINES ET DU SERVICE FINANCIER/ Elmoutamid, rajaâ.-

[S.L] : [S.N], 2004.

Travail de fin d’études : sc. Inf : Rabat, ESI, 2004.

Bibliogr. pp.

Annexes

FICHE ANAYTIQUE DUTRAVAIL ELMOUTAMID, Rajaâ. CONCEPTION D’UN SYSTEME DE GESTION DES DOCUMENTS

ADMINISTRATIFS DU CENTRE NATIONAL POUR LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (CNRST) : CAS DU SERVICE DES

RESSOURCES HUMAINES ET DU SERVICE FINANCIER/ Elmoutamid, rajaâ.-

[S.L] : [S.N], 2004.

Travail de fin d’études : sc. Inf : Rabat, ESI, 2004.

Bibliogr. pp.

Annexes Système de gestion des archives, politique d’archivage.

Remerciements

Ce travail n’aurait pu être mené à terme sans l’aide, les conseils et

la patience de Monsieur El Mostafa, FAYAD. Qu’il trouve ici l’expression de ma profonde gratitude et mon

grand estime. Mes sincères remerciements à Monsieur Mohmmed,

ESSADAOUI qui m’a proposé le sujet, m’a facilité l’accès à l’information requise et m’a orienté dans ma recherche.

Je tiens à remercier les personnes travaillant au Centre National

pour la Recherche Scientifique et Technique et m’ont facilité l’accès à l’information et la compréhension de leur contexte et modalités de travail

Je voudrais également adresser mes remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce modeste travail. Rajaâ

Dédicace Je dédie ce présent travail à mes très chers parents qui n’ont épargnés aucun effort pour m’offrir toutes les conditions et l’appui nécessaires pour réussir ma vie. L’amour que je vous porte est sans égal ; A mes chers frères Abd elmoughit, Abd essamad et leurs familles ; A mes chères sœurs Najat, Fouzia et leurs familles ; A toute ma famille ; A mes amis : Chorouk, Rajaâ, Amal, Fadwa, Aicha, Adil, Salwa, Amal, Nabila, Yassin ; A tous ceux dont j‘ai oublié de citer les noms mais qui sont présents dans mon cœur. Rajaâ

Dédicace

A Faiçal, l’amour de ma vie.

Rajaâ

RESUME

Tout organisation quelle que soit sa nature ou sa taille tend à atteindre

une efficience au niveau de la gestion et de l’administration quotidienne de ses

affaires, et à une efficacité de services qu’elle offre à ses usagers.

Cette étude intitulée «conception d'un système de gestion des

documents administratifs pour le Centre National pour la Recherche

Scientifique et technique (CNRST) : cas du service du personnel et du service

financier» essaye de mettre en relief l’importance de l’organisation et de la

gestion de l’information administrative susceptible d’assurer une qualité des

services pour le client du système et faciliter les taches des fonctionnaires.

Le présent travail se propose donc de concevoir un système de gestion

des archives administratives pour les deux services en question et se fixe par

conséquent deux grands objectifs à atteindre est qui sont :

Décrire l’état actuel des lieux des différents documents du service des

ressources humaines et celui financier au sein du CNRST pour relever

les problèmes du système en vigueur.

Proposer pour ces deux services, un nouveau système de gestion de

l’information administrative prenant en compte les éléments suivants:

Assurer un accès rapide et efficace aux documents administratifs ;

Assure une bonne conservation et préservation de ces documents ;

Sensibiliser les fonctionnaires quant à l’importance de l’information

contenue dans les documents.

Pour réponde aux questions et objectifs de cette recherche, plusieurs

méthodes ont été utilisée, à savoir :

-l’interview

-l’inventaire physique

-l’observation directe

-le questionnaire

Ces outils ont permis de collecter des données informationnelles

qualitatives et quantitatives sur les documents administratifs du CNRST,

identifier leur situation et détecter leurs problèmes.

L’analyse des données recueillies nous a permis de passer à l’étape de

proposition d’un système de gestion des archives du service du personnel et

un autre pour le service financier en fonction de leurs besoins.

Ainsi, les deux systèmes proposés se composent de structures

réglementaires, humaines et matérielles en plus des procédures nécessaires

pour une gestion rationnelle et plus efficace des documents administratifs

soutenues par un cadre de classement ou un calendrier de conservation des

documents d’archives.

LISTE DES ABREVIATIONS

P.V : Procès Verbal C.I.N : Carte d’Identité Nationale C.N.R.S.T : Centre National pour la Recherche Scientifique et

Technique

P.C.G.M : Plan Comptable Général Marocain U.S.A. : Etats-Unis d’Amérique

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Projet de loi relative à la création des archives au

Maroc

Annexe 2 : Le questionnaire utilisé pour la collecte de

l’information au sein des deux services étudiés

Annexe 3 : Le plan Comptable de travail du service financier

du CNRST

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

1ère

PARTIE: ENONCE DE LA PROBLEMATIQUE, APPROCHE

METHODOLOGIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURE

CHAPITRE I : DE LA PROBLEMATIQUE, APPROCHE

METHODOLOGIQUE

1- Enoncé de la problématique

2- Approche méthodologique

2-1. Objectifs de la recherche

2-2. Questions de la recherche

2-3. Outils de recherche

2-4. Contraintes et limites de la recherche

2-5. Valeur de la recherche

2-6. Définitions opérationnelles

CHAPITRE II : REVUE DE LA LITERATURE

1-Définitions et concepts

1-1. La théorie des trois âges

1-2. Les diverses étapes de vie des documents administratifs

1-3. Les valeurs des documents d’archives

1-3-1. La Valeur primaire

a- La valeur administrative

b- La valeur probante

c- La valeur fiscale

1-3-2.La valeur secondaire

a- La valeur de témoignage

b- La valeur informative

1-4. Utilité d’un système de gestion des archives

1-5. Gestion des documents d’archives : un système

1-6. Système de gestion des documents administratifs

1-7. Eléments du système de gestion des archives

1-7-1. La réglementation

1-7-2. Les ressources humaines

1-7-3. Le plan d’action

a- L’inventaire

b- Le calendrier de conservation

c- Le classement

d- Les instruments de recherche

1-8. La conservation- préservation des dossiers

1-8-1. Les dépôts d’archives

1-8-2. Protection contre les facteurs climatiques et contre

a- Température et humidité

b- Lumière

c- Pollution

d- Poussière et impuretés

e- Inondations et tempêtes

f- Incendie

1-8-3. Protection contre les agents biologiques

a- Insectes

b- Champignons et micro-organismes

c- Rongeurs

1-8-4. Facteurs humains

a- Dommages involontaires

b- Vandalisme

c- Vol

1-8-5. Protection contre l’instabilité intrinsèque des documents

a- Oxydation

b- Acidité

c- Colorants éphémères

2ème PARTIE : PRESENTATION DU CNRST ET DIAGNOSTIC DE

LA SITUATION ACTUELLE

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CENTRE NATIONNAL

POUR LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHIQUE

(CNRST)

Introduction

1-1. La création du CNRST

1-2. Les missions du CNRST

1-3. L’organisation administrative du CNRST

1-4. La coopération scientifique et technique

1-5. La structure organisationnelle du CNRST

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE

Introduction

2-1. La description analytique du contenu des dossiers individuels

du personnel

2-2. La description analytique des dossiers du service financier

2-2-1. Les approvisionnements avec Bon de Commande

2-2-2. Les marchés

2-2-3. Les contrats

2-2-4. Les régies

2-2-5. Les déplacements

3ème PARTIE : PROPOSITION D’UN SYSTEME DE GESTION DES

DOCUMENTS D’ARCHIVES

CHAPITRE I : PROPOSITION DE SYSTEME DE GESTION

DES DOSSIERS INDIVIDUELS DU PERSONNEL

1-1. La réglementation des dossiers du personnel

1-2. Les ressources humaines

1-3. Les ressources matérielles

1-4. Le classement

1-4-1. Un classement par filière

1-4-2. Un sous classement par grade

1-4-3. Un sous sous classement alphabétique des noms

1-4-4. Le cadre de classement

1-5. Les instruments de recherche

CHAPITRE II : PROPOSITION D’UN SYSTEME DE GESTION

DES DOSSIERS DU SERVICE COMPTABLE

2-1. La réglementation

2-2. Les ressources humaines

2-3. Le classement

2-3-1. Un classement par rubrique

2-3-2. Un sous classement par type d’affaire

2-3-3. Un sous sous classement alphabétique

2-3-4. un cadre de classement

2-4. Le calendrier de conservation

2-5. Les instruments de recherche

Conclusion générale

Bibliographie générale

Annexes

INTRODUCTION

Dotées d’une valeur administrative, probatoire et de témoignage

incontestable, les documents d’archives constituent de plus en plus un

élément et une source importante pour la prise de décision.

Conscients de cette importance, d’une part, et confrontés aux problèmes

de la prolifération des documents produits ou reçus dans le cadre de leurs

activités, à la diversité de leur nature et typologie et à leur duplication

excessive, d’autre part, les décideurs au sein des organismes publics et privés

des pays développés ont introduit depuis longtemps dans leurs procédures de

gestion de l’information administrative les pratiques managériales

archivistiques. Celles-ci, grâce à l’organisation des documents en un système,

permettent des avantages considérables en matière de gain de temps,

d’espace et d’argent.

Devant ces avantages, les organisations soucieuses de l’efficacité et de

l’efficience de leurs activités, intègrent dans leurs structures informationnelles

les systèmes d’archives. Ces derniers conçus en fonction de la réalité des

l’organisation et des besoins de ses usagers, contribuent largement à assurer

une qualité quant à la collecte, le traitement, le repérage et la conservation de

la mémoire des organisations.

De nos jours, dans le contexte de la société de l’information et avec

l’émergence des nouvelles technologies de l’information et de la

communication, les systèmes de gestion des archives se sont informatisés et

électronisés et ont atteint un développement sans précédent dans les pays

développés.

Au Maroc, et comme dans beaucoup de pays en voie de développement,

les systèmes d’archivage et les pratiques managériales archivistiques ne

préoccupaient guère les décideurs il y a quelques années. Le besoin d’une

gestion rationalisée des archives s’est fait progressivement sentir au sein des

administrations publiques, ce qui s’est manifesté par la mise en place de

systèmes manuels ou informatisés dans plusieurs Ministères (Ministère de la

Justice, de la santé publique, des finances et de la privatisation, etc.).

Par ailleurs, l’absence ou la mauvaise gestion de l’information contenue

dans les archives administratives génère des maux, qui à la longue nuisent à

l’image de l’organisme dans son ensemble et lui coûtent cher en terme

d’efficacité et de qualité de service. Aussi, conscient de ces enjeux, les

décideurs du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique

nous ont suggéré la proposition d’un système de gestion pour leurs dossiers

financiers et administratifs.

Ceci étant nous avons essayé de réfléchir, dans cette présente étude,

sur les moyens d’organiser les documents produits ou reçus par les deux

services concernés. Ainsi, pour répondre à nos objectifs, nous nous sommes

basé sur les résultats d’une enquête par questionnaire, une observation directe

et des entretiens avec les responsables et les cadres des deux entités en

question afin de dégager les éléments préjudiciables à l’organisation et la

gestion de leur paperasse.

Aussi, notre étude se fera en trois parties :

Une première partie, où nous allons énoncer notre problématique de

recherche, l’approche méthodologique suivie pour sa résolution et la revue de

la littérature à laquelle a aboutie la collecte et le traitement des données.

La seconde partie fera l’objet d’une présentation de notre contexte de

travail, c'est-à-dire le CNRST avant de passer à l’étude analytique et critique de

la gestion actuelle des documents d’archives au sein du service des

ressources humaines et celui financier.

Dans la troisième et dernière partie il sera question de proposer une

solution pour une gestion plus bénéfique et plus professionnelle pour les

dossiers individuels du personnel et ceux traitant des affaires financières.

PREMIERE PARTIE

ENONCE DE LAPROBLEMATIQUE, APPROCHE

METHODOLOQIQUE ET REVUE DE LA

LITTERATURE

CHAPITRE I : DE LA PROBLEMATIQUE,

APPROCHE METHODOLOGIQUE

1- ENONCE DE LA PROBLEMATIQUE

L’administration est l’outil privilégié pour le développement économique

et social de la communauté. Il se trouve que la base du travail administratif est

la gestion des dossiers, celle-ci est donc la condition principale de l’efficacité

administrative.

En effet, les documents d’archives administratives représentent une

source inépuisable d’information à laquelle une administration revient toujours

pour puiser. Or, l’absence d’une politique de gestion et l’inexistence de

procédures rationnelles de collecte, de traitement et de diffusion de cette

information entravent sans doute l’utilisation efficiente des archives

nécessaires pour la prise de décisions dans l’institution. Par conséquent, ceci

entraîne de fréquents gaspillages en temps, en argent, en effort et plus

particulièrement un grand désordre dû au phénomène de l’explosion de

l’information.

Au sein du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique,

et plus précisément dans le service financier, ce phénomène est accentué à

cause de la génération de grandes quantités de documents durant l’exercice

des activités de ce service.

Ceci étant, les fonctionnaires de ce service éprouvent des difficultés de

repérage et d’accès à l’information. Ils n’arrivent pas souvent à retrouver

l’information qu’ils cherchent surtout s’il s’agit de dossiers traitant d’affaires

anciennes. De surcroît, quand ils sont retrouvés, ils sont souvent mal classés

ou entassés dans des (endroits) inadéquats en matière de conditions de

conservation et d’équipements appropriés, ce qui décourage les fonctionnaires

à chercher l’information dont ils ont besoin.

Le service des ressources humaines, quant à lui, il ne souffre pas de

problèmes de taille vu la petite taille de son fonds (132 dossiers

correspondants aux nombre des personnes travaillant dans le Centre), et vu la

gestion vigilante de la responsable de ce service qui ne répond peut être pas

aux normes de traitement et de suivi des dossiers de ce type, mais qui du

moins répond aux besoins du fonctionnement de cette entité dans le Centre.

Par ailleurs, et aussi bien fonctionnels que probatoires, les documents

d’archives constituent d’une part, le réservoir de l’information indispensable

pour la poursuite des activités de l’organisation et la préservation des droits et

des engagements des individus. D’autre part, ils constituent une source

primaire pour les études et recherches rétrospectives ; les archives sont donc

une source d’économie de temps, d’effort et de ressources. Leur rôle ne

devrait plus être perçu comme (accessoire) voire inutile, mais elles devraient

avoir une fonction clairement définie et basée sur de nouvelles méthodes de

gestion.

Il s’avère donc nécessaire de les organiser au sein du service financier

et celui des ressources humaines, (et dans tous les services du Centre

pourquoi pas ?), afin qu’ils puissent remplir leur rôle d’auxiliaires à

l’administration des affaires et celui de source d’information pour la recherche

rétrospective.

2- Approche méthodologique

Dans la partie précédente, nous avons pu examiner en partie la

littérature sur les archives en général et leur organisation en particulier.

A travers cette littérature, nous avons essayé de définir certains termes utilisés

tout au long de cette étude, et présenté l’intérêt et l’utilité de la gestion et

l’organisation des archives dans l’administration en général. Cela nous a

permis de dégager une approche méthodologique appropriée à notre cas et qui

vas nous permettre d’énoncer les éléments d’un système moderne de gestion

des archives au CNRST permettant de pallier les problèmes actuels.

2-1. Objectifs de la recherche

La présente étude se propose d’atteindre les objectifs suivants :

Décrire l’état actuel des lieux des différents documents du service des

ressources humaines et celui financier au sein du CNRST pour relever

les problèmes du système en vigueur.

Proposer pour ces deux services, un nouveau système de gestion de

l’information administrative prenant en compte les éléments suivants:

Assurer un accès rapide et efficace aux documents administratifs ;

Assure une bonne conservation et préservation de ces documents ;

Sensibiliser les fonctionnaires quant à l’importance de l’information

contenue dans les documents.

2-2. Questions de la recherche

Afin d’atteindre les objectifs fixés, et pour mener à terme cette étude, nous

avons essayé de répondre aux questions suivantes :

Questions relatives au premier objectif

Quel est le volume de la documentation administrative dans ces deux

services ?

Quel est le rythme de croissance de la masse d’archives ?

Quelles sont les règles relatives à la gestion des archives ?

Existe-t-il une réglementation pour le gestion et la conservation des ces

documents ?

Quelle est la fréquence d’utilisation de chaque type de document ?

Procède-t-on au tri et à l’élimination ?

Quels sont les moyens humains affectés à la gestion et la conservation

des archives ?

Quels sont les moyens matériels affectés à la conservation des

archives ?

Dispose-t-on d’un dépôt d’archivage ?

Dispose-t-on d’instruments de recherche pour le repérage de

l’information et des documents d’archives ?

Une solution informatique, pour la gestion de l’information

administrative, pourrait-elle contribuer à une amélioration des

performances ? pourrait-elle cohabiter avec l’ancienne mentalité ?

Questions relatives au deuxième objectif

Quelles sont les dispositions juridiques requises qu’on devrait adopter

pour l’organisation et la gestion des documents d’archives de ces deux

services ?

Qu’elles sont les ressources humaines et les moyens matériels

nécessaires pour la gestion des documents d’archives de ces deux

services ?

Une fois le système conçu, quels sont les moyens de le rendre

opérationnel et comment peut-on contribuer à une gestion efficace des

documents administratifs ?

2-3. Outils de recherche

Pour réaliser et mener à bien ce travail, et brosser un portrait clair et net

relatant la situation et le contexte de gestion des archives des deux services en

question et en sachant que l’usage d’un instrument a part reflète quelques

insuffisances relative a l’outil lui-même, nous avons opté pour l’usage combiné

de plusieurs outils de recherche parce que la combinaison offre l’avantage

d’atteindre un grand degré de pertinence sur fond de complémentarité, en

collectant à la fois des données autant qualitatives que quantitatives.

a- L’observation directe

C’est une méthode utilisée dans la mesure où elle pourrait fournir des

éclairages sur le type, le volume et le contenu informatif des documents

d’archives, leur nature, leur degré d’homogénéité, leur lieu et matériels de

rangement, le personnel dédié et sur la manière de gestion des archives.

b- L’interview

« L’interview est une technique qui a pour but d’organiser un rapport de

communication verbale entre enquêteur et enquêté, afin de permettre à

l’enquêteur de recueillir certaines informations de l’enquêté concernant un

objet précis1 ».

Il doit être réalisé auprès d’une population préalablement déterminée

soit par une technique d’échantillonnage, soit par une sélection précise de

personnes déterminées selon l’objectif visé.

Dans notre cas, la population se limite aux deux chefs de services et un

fonctionnaire travaillant au sein du service financier.

c- Le questionnaire

C’est l’outil adéquat pour la collecte de données quantifiables, il permet

d’atteindre un large échantillon. En outre son caractère anonyme, il permet

d’obtenir des réponses sincères et objectives.

d- L’inventaire physique

L’inventaire physique des documents administratifs est défini comme

étant une énumération complète des dossiers d’une administration. Dans cette

présente étude, nous avons limité cet outil à un échantillon représentatif des

1 BRIMO, A. « les méthodes des sciences sociales ». Paris : éd. Montchrestien, 1972. p.207

documents générés par le service financier et à quelques dossiers individuels

du personnel choisis aléatoirement.

2-4. Envergure de la recherche

La présente étude vise en premier lieu la conception d’un système pour

l’organisation et la gestion des documents administratifs dans le service

financier et celui des ressources humaines au sein du CNRST.

De ce fait, cette étude portera sur les documents d’archives

administratifs produits ou reçus par ces deux services lors de l’exercice de

leurs activités respectives.

2-5. Population étudiée

La population visée par cette étude, but de ce travail académique, est

constituée essentiellement du dirigeant du service financier, de son personnel

exécutant et de la dirigeante du service des ressources humaines.

2-6. Contraintes et limites de la recherche

Les contraintes rencontrées lors de la réalisation de ce travail sont liées

d’une part au facteur temps, et d’autre au facteur de la confidentialité des

dossiers sujets à ce travail.

En effet, pour mieux cerner la situation actuelle des documents, il aurait

fallu utiliser l’inventaire physique comme instrument de collecte

d’informations, chose qui nous était impossible à faire vu le temps et le

nombre de personnes qu’il engage.

Par ailleurs, la difficulté d’accès aux dossiers nécessaires pour la

cueillette de données en raison de la confidentialité de l’information qu’ils

contiennent et qui concerne soit la vie privée des fonctionnaires, soit les

fournisseurs et partenaires du CNRST a représentée un important biais pour la

continuité de travail.

2-7. Valeur de la recherche

La présente étude essaie de mettre le doigt sur les aspects lacunaires

dans la gestion de l’information au sein des deux services étudiés du CNRST.

Elle permettra d’asseoir les pratiques d’une gestion rationnelle des

documents administratifs tout en contribuant au développement et à

l’amélioration du service de cet organisme.

2-8. Définitions opérationnelles

Analyse archivistique : Étape essentielle de la description archivistique,

qui consiste à présenter, sous une forme organisée, concise et précise,

les données d'ordre historique et diplomatique contenues dans un

document ou dans un ensemble de documents (de la pièce au fonds).

Cette expression désigne aussi, par extension, l'énoncé lui même2.

Summary

Archives : Documents, quels que soient leur date, leur forme et leur

support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou

morale, et par tout service ou organisme public ou privé, dans l'exercice

de leur activité. Le mot archives est couramment employé dans le sens

2Archives de France. Dictionnaire de terminologie Archivistique.

http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr. Consulté le 01/06/O4.

restrictif de documents ayant fait l'objet d'un archivage, par opposition

aux archives courantes3.

Archives, records, document

Archives courantes : Dans le cycle de vie des archives, documents qui

sont d'utilisation habituelle et fréquente pour l'activité des services,

établissements et organismes qui les ont produits et reçus, et qui sont

conservés pour le traitement des affaires4.

Current records, records

Archives définitives : Dans le cycle de vie des archives, documents qui,

ayant subi des tris, ne sont plus susceptibles d'élimination, par

opposition aux archives courantes ou intermédiaires, et qui sont

conservés pour les besoins de la gestion et de la justification des droits

des personnes physiques ou morales, publiques ou privées, et pour la

documentation historique de la recherche5.

Accessioned archives

Archives intermédiaires : Dans le cycle de vie des archives, documents

qui, n'étant plus d'usage courant, doivent être conservés

temporairement, pour des besoins administratifs ou juridiques (y

compris les documents qui après tri seront conservés comme des

archives définitives)6.

Noncurrent records, semicurrent records

Archivistique : Discipline qui recouvre les principes et les techniques

régissant la création, l'évaluation, l'accroissement (l'acquisition), la

3 Ibid.

4 Ibid.

5 Ibid.

6 Ibid.

classification, la description, l'indexation, la diffusion et la préservation

des archives7.

Archival science

Cadre de classement : Plan directeur préétabli qui fixe, au sein d’un

service d’archives, la répartition des fonds et collections entre de

grandes divisions et subdivisions, appelées séries et sous séries. Cette

répartition détermine la cotation. Le cadre de classement ne doit pas être

confondu avec le plan de classement8.

Plan prescribing the method of arranging archives

Classement : Opération consistant à la mise en ordre intellectuelle et

physique des documents d’archives à l’intérieur des dossiers, et des

dossiers à l’intérieur d’un fonds, réalisé en application du principe du

respect des fonds, ou, en cas d’impossibilité d’application de ce

principe, selon des critères chronologiques, géographiques,

numériques, alphabétiques ou thématiques. Le classement aboutit à la

constitution des articles, à leur cotation et à leur rangement sur les

rayonnages et conditionne la rédaction de l’instrument de recherche

permettant de les retrouver. (2) Opération matérielle de mise en ordre

des documents par leur insertion dans le dossier correspondant.

(3) Procédure de protection d'un fonds d'archives privées au titre d'une

législation spécifique sur les archives (1) ou sur les biens culturels9.

(1)Arrangement, classification

(2) Classification, Filing

(3) A legal process protecting private archives, as part of the

cultural heritage

7 EBSI. Avril 1999. Définition inspirée de COUTURE et ROUSSEAU 1982. p. 281.

8 Archive de France. Dictionnaire…Opcit.

9 Ibid.

Calendrier de conservation : Document réglementaire établi par

l’administration centrale des archives (2) décrivant les types de

documents produits par une administration, un service, une institution

ou dans le cadre d’une fonction administrative, et fixant pour chacun

d'entre eux le délai d'utilité administrative, le traitement final ainsi que

les modalités de tri à leur appliquer10.

Records schedule, Retention schedule, Record retention schedule

Communicabilité : Possibilité de communiquer au public un document

ou un dossier selon la législation en vigueur11.

Accessibility, acess

Communication : Une des missions fondamentales d’un service

d’archives consistant à mettre les archives en fonction de leur

communicabilité et de leur état matériel de conservation à disposition du

public et des administrations, soit sur place dans la salle de lecture, soit

avec déplacement, soit à distance. Se dit aussi de l’action matérielle

consistant à communiquer les documents12.

Charge-out, access

Conservation : Une des fonctions fondamentales d’un service d’archives

consistant à garder physiquement les documents qui lui sont confiés13.

Custody

Côte : Ensemble de symboles (lettres, chiffres, signes) identifiant

chaque article d’un service d’archives et correspondant à sa place dans

le cadre de classement ou à son adresse dans les magasins14.

Reference number

10

Ibid. 11

Glossaire 4 : les mots clefs de l’archivage. IN Archimag. Hors série4. Paris. Avril 1992. p.39. 12

Archive de France. Dictionnaire…Opcit. 13

Ibid. 14

Ibid.

Elimination : Procédure réglementée qui consiste à soustraire un dossier

ou un ensemble de dossiers du versement auquel il appartient, ou bien

encore à soustraire des documents du dossier auquel ils appartiennent,

car ils sont dépourvus d'utilité administrative et d'intérêt historique.

C’est l’une des trois possibilités du traitement final des documents

proposée dans un tableau d’archivage15.

Destruction

Politique de préarchivage : " (...) façon concertée et réfléchie de mettre

en place les moyens qui permettent d'organiser et de traiter, de façon

efficace et rentable, l'ensemble des archives courantes, intermédiaires et

définitives que génère une organisation dans le cadre de ses activités.

Elle a pour but de planifier, de mettre en place, de tenir à jour et

d'évaluer toute action, toute intervention archivistique permettant de

coordonner de façon rationnelle, efficace et rentable la création,

l'évaluation, l'acquisition, la conservation, le traitement, le repérage et

l'utilisation des archives16. " (Couture et al., 1999, p. 10) Formellement,

une politique se compose de trois éléments : une réglementation, une

définition de la structure de l'unité responsable de son application et un

programme.

Préarchivage : Terme en désuétude utilisé pour désigner la gestion des

archives intermédiaires jusqu'à l'expiration de leur délai d'utilité

administrative, induisant à terme leur tri, leur élimination ou leur

conservation définitive. 17

Intermediate storage

Théorie des trois âges : Notion fondamentale sur laquelle repose

l'archivistique contemporaine, et qui fait passer tout document par trois

15

Ibid. 16

EBSI. Opcit. P.10. 17

Ibid.

périodes, courante, intermédiaire et définitive, caractérisées par la

fréquence et le type d'utilisation qui en est faite18.

Life cycle (of a record)

Valeur primaire : regroupe a valeur légale des documents qui portent sur

les droits et les obligations d’une organisation, et la valeur financière de

ceux qui établissent la valeur comptable de l’administration.

C’est donc la valeur que présente un document en tant que preuve

administrative, légale, fiscale, et scientifique19.

Valeur secondaire : qui se décompose en valeur de témoignage et

d’information .Ainsi, parmi les documents administratifs qui ont une

valeur décroissante, une partie de ces documents possèdent une valeur

secondaire qui croit avec le temps ; il s’agit là de la valeur secondaire ou

de recherche20.

18

Ibid. 19

Archimag. Glossaire4…Opcit. P.39. 20

Ibid.

CHAPITRE II : REVUE DE LA LITERATURE

INTRODUCTION

Depuis très longtemps , considérés comme synonymes de vieux papiers

inutiles et poussiéreux , les documents d’archives jouent un rôle de plus en

plus important dans les diverses organisations, qui commencent dernièrement

à reconnaître le rôle de plus en plus croissant des documents administratifs

dans la prise de décision .

En effet, le monde entier vit une révolution tant au niveau du changement

des mentalités vis-à-vis des archives, que sur le plan de leur organisation et

gestion. De ce fait, les archivistes ont un rôle des plus important à jouer quant

à la bonne gestion de l’immense masse documentaire sus support classique

(papier), et sans oublier d’y intégrer les nouvelles technologies. Ce défi doit

répondre à un devoir puisque les archives constituent un facteur fondamental

de développement économique, social, politique et culturel.

Ainsi, l’organisation et la gestion des archives doivent occuper une place

de choix au sein de n’importe que organisme. A ce titre, et à cause d’une

mauvaise gestion, les archives qui constituent dans les pays en voie de

développement une source inépuisable d’information à laquelle une

administration peut toujours revenir puiser.

Dans la première partie de ce chapitre, il sera question de présenter les

différents concepts et notions liés à la gestion des documents administratifs.

Dans la deuxième partie de ce chapitre, quant à elle, elle sera consacrée à

la présentation de l’approche méthodologique avec tout ce qu’elle inclue

comme questions et objectifs de la recherche, outils utilisés pour la collecte de

l’information, population étudiée, etc.

1-Définitions et concepts

1-1. La théorie des trois âges

La seconde guerre mondiale est l’un des éléments qui ont participé à la

genèse d’une masse documentaire importante, ce qui a obligé les

gouvernements, et celui des Etats-Unis d’Amérique en premier lieu à agir en

conséquence.

En 1949, la commission HOOVER créée par le président des U.S.A.,

aboutit à un rapport dont l’archiviste Théodore R.Schellenberg s’inspirait dans

son manuel « Moderne Archives : principals and technics. 1956 »21.

Ces deux ouvrages ont formulé pour la première fois la théorie des trois

ages des archives : archives courantes, intermédiaires et historiques.

L’apport de cette théorie réside dans l’invention d’un âge intermédiaire

entre les deux âges pris en considération pour le traitement et la conservation

des archives auparavant.

Depuis l’annonce de cette nouvelle théorie, qui était la base de la

naissance du pré-archivage. Elle est devenue convaincante à tel point que

plusieurs pays l’ont adopté pour l’établissement des lois régissant leurs

archives.

21PETILLAT, C. ; PRAX, M. « Les archives contemporaines ou l’arrivée du flux au quotidien »In : La

Pratique archivistique française. Paris, 1993. pp 231, 312.

1-2. Les diverses étapes de vie des documents

administratifs

Le stade courant : c’est la période durant laquelle se fait la création, la

constitution et l’utilisation des documents dans la gestion quotidienne des

affaires administratives.

Le stade intermédiaire : à partir du moment où les archives ne sont plus

utilisés de manière quotidienne, et du moment où le recours à ces

documents devint de plus en plus occasionnel, ces dits documents sont

conservés pour renseignements, référence, ou en vertu de prescriptions

légales. Ils sont dès lors versés au dépôt de pré-archivage.

Les dossiers sont considérés clos, mais le rebondissement d’une affaire

peut les faire repasser au stade courant.

Le stade définitif : dit aussi stade des archives définitives ou historiques ; à

la fin du second âge et après leur évaluation, une partie des archives est

versée au dépôt des archives historiques ou elles seront conservées sans

limitation de durée pour leur intérêt administratif, historique ou de

recherche ; l’autre partie est à éliminer du fait qu’elle a perdu tout usage

utile, et qu’elle est dénuée de tout intérêt historique( on ne conserve en fait

que 5 à 10% de la masse globale des archives).

1-3. Valeurs des documents d’archives

1-3-1. La Valeur primaire

La valeur primaire des documents d’archives correspond à leur valeur

administrative.

a. La valeur administrative

Les documents administratifs d’une organisation (administration

publique ou privée) ont tous une valeur administrative qui est étroitement liée à

l’information qu’ils contiennent et qui diminue avec le temps. Cela étant, cette

valeur est a potentiel décroissant en général : elle diminue avec le temps. Le

document quant à lui tend à devenir inutile, tandis que sa valeur historique ou

de recherche croit22.

b. La valeur probante

C'est-à-dire la faculté d’un document à attester des droits et à maintenir

les obligations et les devoirs d’une organisation23.

c. La valeur fiscale

Elle est lié aux documents à trait financier qui établissent l’état des

obligations comptables d’une organisation lors de l’exercice de ses activités.

La fréquence d’utilisation des documents nous fait distinguer entre deux types

de documents, à savoir :

-ceux actifs, dits aussi archives courantes fréquemment utilisées.

-ceux semi actifs, ou archives intermédiaires, qui sont occasionnellement

consultées24.

1-3-2. La valeur secondaire

a- La valeur de témoignage

Alors que leur valeur primaire décroît, la valeur historique des archives

s’estompe. En effet, elles constituent une source intarissable qui fournie un

témoignage sur les activités et les fonctions de l’organisation25.

22Archives de France. Opcit. 23

Ibid. 24

Ibid. 25

Ibid.

b- La valeur informative

La valeur informative est une autre valeur qu’acquièrent les archives une fois

qu’elles ne sont plus d’aucun intérêt administratif. Ainsi, ces documents

offrent la possibilité de mener des études rétrospectives concernant le passé

de l’organisme26.

1-4. Utilité d’un système de gestion des archives

Une gestion efficace des documents permet d’éviter des pertes de

temps, d’effort humain, d’optimiser l’utilisation des équipements, de l’espace,

et ainsi de réaliser d’importantes économies dans les budgets alloués au

fonctionnement d’un organisme.

En partant de cet état de fait, l’adoption d’un système de classement et

d’une politique de conservation des dossiers a pour objectif de facilité la

conservation des expériences et événements passés contenus dans les

documents d’archives. De surcroît cela permet à l’organisation de capitaliser

et de dynamiser dans un système de connaissances interne en vu de leur

exploitation, l’ensemble des savoirs crées et expériences passées. Ce qui évite

à l’organisation le fait de s’engager dans des recherches rétrospectives,

longues et répétitives.

Aussi, quand les locaux destinés à accueillir, stocker et conserver les

archives sont saturés à cause d’une production diluvienne de documents, et

quand on sait que les coûts d’espace au mètre carré coûtent de plus en plus

cher dans les zones urbaines, et confrontés à des ressources financières de

plus en plus limitées, la nécessité de l’adoption d’un système intégré de

gestion des archives se fait sentir, voire s’impose. En ne permettant ainsi que

la conservation des documents nécessaires, utiles, vitaux et en éliminant ceux

inutiles et en réduisant du même coup les besoins en équipements, locaux,

ressources humaines et financières et en assurant ne bonne gestion de

l’information.

26

Ibid.

L’existence donc d’un tel système permet l’organisation rationnelle des

archives, qui elle, permet d’augmenter la performance et d’améliorer la gestion

sur tous les niveaux, en rentabilisant à la fois les capitaux investis, en

réduisant les frais de fonctionnement et réalisant de larges économies

substantielles.

1-5. Gestion des documents d’archives : un système

Pour définition, la gestion des documents administratifs records

management est « l’ensemble des opérations et techniques se rapportant à la

conception, au développement, à l’implantation et à l’évaluation des systèmes

administratifs depuis la création des documents, jusqu’à leur destruction ou

leur transfert aux archives »27.

La gestion de l’information est devenue une nécessité d’une part pour

répondre à l’explosion de l’information, et d’autre pour répondre au besoin de

planification du développement économique et social.

La mise en place d’un système de gestion des documents administratifs

vient pour résoudre des problèmes réels de gestion qu’une administration ou

organisation rencontre dans l’accomplissement de ses activités quotidiennes

en matière des archives. Elle a pour but la planification des actions pour éviter

les problèmes susceptibles de gêner la bonne marche de l’organisation.

Le rôle des archives dans l’administration ne peut être dissocié de celui

de l’administration dans la conduite de ses affaires, puisqu’elles n’ont été

créées que pour répondre à des besoins fonctionnels de cette dernière.

Les archives sont la preuve de l’existence de l’action d’une

administration, la preuve de ses échecs ou de ses réussites. En l’absence

27

ROBERGE, M. Quelques réflexions sur la bureautique et la gestion des documents administratifs. Archives, vol 15, n°4 Mars 1984.

d’une gestion rationnelle des dossiers, l’administration reste victime d’un

gaspillage de temps et d’argent28.

Pour pallier ces problèmes de temps et d’argent, chaque administration

doit gérer d’une façon rationnelle ses archives courantes, intermédiaires et

définitives. Ceci dans le but d’accélérer le repérage de l’information pertinente,

indispensable au responsable pour la prise de décision dans un temps réel.

Par conséquent, cette efficacité ne peut être réalisé que via un système de

classement approprié pour faciliter le repérage de l’information désirée et par

un programme de sélection et d’élimination des archives pour optimiser

l’utilisation de l’espace, de l’équipement et des ressources humaines, ainsi que

pour rationaliser les coûts de traitement de ces archives.

Afin de justifier la gestion des documents administratifs, DUBOSCO, G.

souligne ses objectifs :

Désencombrer les locaux administratifs des papiers ayant cessé de servir

les besoins courants;

Eviter d’encombrer les locaux des archives historiques ;

Assurer, dans la période intermédiaire se situant entre la sortie des

papiers des bureaux et leur entrée aux dépôts d’archives. Leur tri de façon

à séparer ceux destinés à être versés aux archives historiques de ceux

destinés à être éliminés ;

Assurer la communication de ces archives ;

Accélérer le repérage de ces documents en les épurant ;

Réaliser des économies d’espace, de personnel, d’argent…29

Enfin, un système de gestion des documents administratifs ou des

archives est un ensemble de procédures et de structures dont la finalité est

d’assurer la gestion des documents d’archives durant les trois stades de leur

vie (courant, intermédiaire et définitifs).

28

BERRADA, L. ; BREJON DE LA VERGNE. « Les archives lux ou nécessité » In l’information, n° spécial, Vol 4, 1986. 29

DOBOSCO, G. Le dépôt de pré-archivage, idée et instrument. Archivum, Vol XXVI, 1979.

Il doit avoir pour finalité la planification et la mise en place des moyens

(structure, programme, réglementation) qui vont permettre de créer, conserver,

repérer et utiliser par la suite des documents que l’organisation a produit ou

reçu dans le cadre de ses activités.

1-6. Système de gestion des documents administratifs

Un système est ensemble d’éléments formant un tout structuré ou

remplissant une même fonction. C’est aussi un ensemble d’éléments matériels

ou immatériels (hommes, machines, méthodes, règles) en interaction

dynamique, transformant par un processus des éléments appelés entrées du

système, en d’autres appelés sorties de système.

On peut donc distinguer deux aspects fondamentaux du système :

Le système a une structure, c'est-à-dire les éléments constitutifs, leur

organisation et les liens entre eux.

La fonction du système, autrement dit, son but et le processus qu’il

applique aux entrées pour produire les sorties.

Les composantes d’un système de gestion des documents

administratifs se présente comme suit :

Des inputs : (intrants ou entrées) à traiter pour obtenir le résultat

définitif, ce seront donc les différents documents produits ou reçus par

l’organisation.

Une séquence : présentant l’ordre des opérations de traitement subi par

ces documents : identification, classement, description, indexation, transfert,

versement et élimination.

Un environnement : où se déroulent les opérations de traitement des

intrants ; c'est-à-dire le service, le bureau, ou le dépôt de pré-archivage.

Les ressources matérielles : nécessaire pour le traitement des intrants.

Les ressources matérielles : effectuant au moyen des équipements et du

matériel le traitement des intrants.

Les outputs : (extrants ou sorties) résultat obtenu suite au traitement des

intrants.

La fonction : elle désigne l’intégration du système dans son

environnement.

Ainsi, le traitement des archives se fera selon un ordre (ou séquence)

prédéfini : identification, classement, transfert, élimination ou versement aux

archives historiques. Le résultat escompté sera la distinction effective entre les

archives courantes (actives), intermédiaires (semi actives) et définitives

(inactives). Toutes ces opérations sont réalisées dans un environnement

déterminé : le service pour les documents actifs, le dépôt de pré-archivage

pour les documents semi actives et le centre d’Archives pour les documents

inactifs non destinés à l’élimination. Ces taches sont effectuées par un

personnel qualifié ayant une formation adéquate pour la gestion des archives.

Les sous systèmes de gestion des documents administratifs doivent

permettre d’identifier les différentes catégories de ces documents au moyen

des délais de conservation de classifier ceux actifs, ainsi que de les classer

afin de pouvoir les repérer par la suite et d’en contrôler la circulation (les

documents semi actifs sont à conserver et ceux dénués de toute valeur

administrative ou de recherche sont à éliminer).

Le système de gestion des archives s’articulera donc autour des points

suivants :

La collecte de dossiers à archiver de façon permanente ou temporaire en

se basant sur les délais du calendrier de conservation ;

Le traitement matériel et intellectuel des documents ;

La conservation des archives dans des locaux adaptés ;

La communication et la diffusion via l’utilisation des instruments de

recherche.

La réalisation d’un tel système de gestion des archives administratives

au sein du Centre National pour la Recherche Scientifique et technique

suppose la mise en place de structures réglementaires, matérielles et

humaines ainsi que des procédures nécessaires pour une gestion rationnelle

et efficace des archives soutenues par un inventaire de l’existant et un

calendrier de conservation ou d’élimination des documents d’archives.

On ne peut mettre en place un tel système sans étude préliminaire afin et

connaître le volume et la typologie des documents d’archives.

1-7 . Eléments du système de gestion des archives

1-7-1. La réglementation

La législation marocaine concernant les archives n’est pas très élaborée

et les textes de base datent du protectorat.

IDOUBA30, en procédant à l’analyse de la situation des archives au Maroc a

constaté qu’il existe un vide juridique en la matière, du fait que la législation

existante se trouve dépassée. Aussi, il n’a pas manqué de souligner que les

archives nationales ont besoin d'une assise juridique pour rationaliser d’une

part le travail de leur gestion dans les différentes administrations et d’autre

part leur garantir les moyens matériels et humains adéquats.

COUTURE et LAJEUNESSE constatent que « bien des pays souffrent

d’un vide juridique en matière d’organisation, de protection et d’utilisation de

30

IDOUBA, Ahmad. « La situation des archives au Maroc : éléments pour l’élaboration d’un texte de loi ». Rabat, ESI, 1993. (mem cycle supérieur).

leurs archives »31. Cette situation d’absence d’un fondement juridique solide

aggrave en outre l’incompréhension dont les archives sont victimes auprès

des fonctionnaires et du grand public.

Plus loin, ces deux auteurs se demandent si une action purement

administrative peut être suffisante. En guise de réponse, ils estiment que de

simples lignes directrices bénéficiant d’un assentiment général peuvent

assurer ; dans certains cas ; l’application de normes archivistiques

appropriées32.

Par ailleurs, bien que la législation marocaine sur les archives tomber en

résignation, il n’en est pas moins qu’une réglementation émanant d’une

instance administrative influente située à l’échelon administratif le plus élevé,

pourrait rationaliser le travail de gestion des archives.

Cette réglementation doit normalement définir clairement les notions et

les concepts de base en archivistique, et qui selon COUTURE et LAJENESSE

doivent demeurer invariables indépendamment des supports des archives ou

de leur formes ; puisque toute énumération de ces formes et supports a

tendance à se périmer à plus ou moins brève échéance33.

Ces règles sous quelle forme qu’elle soit, doivent décrire les différentes

fonctions de gestion des archives à savoir, leurs versements obligatoires,

leurs durées de conservation et leur communicabilité. En édictant ces règles

en plus des mesures restrictives d’accès aux dépôts d’archivage, dans un

objectif de sauvegarde du patrimoine archivistique et historique de

l’organisme.

31

COUTURE, Carol ; LAJEUNESSE, « Marcel. La législation archivistique et état de la question ». Archives, Vol. 21, n°4. 1990. 32

Ibid. 33

Ibid.

1-7-2. Les ressources humaines

L’importance des ressources humaines ne doit nullement être négligée

bien que la gestion des archives soit considérée comme une fonction sans

intérêt.

De nos jours cette situation semble avoir changé au sein des

administrations qui commencent à prendre conscience du rôle de la bonne

gestion des archives dans l’amélioration des performances de travail et de la

facilité de prise des décisions, ce qui se traduit en un recours de plus en plus

important aux professionnels de l’information pour l’organisation et la bonne

gestion de ces ressources.

En effet l’Ecole des Sciences de l’Information et depuis 1974 forme des

personnes capables d’assumer et de mener le travail d’informatiste.

Ces cadres de part leur formation polyvalente, peuvent gérer aussi bien les

documents administratifs que la documentation historique de la recherche en

contrôlant et en sauvegardant les archives.

Les principales fonctions de tout gestionnaire de documentation sont les

suivantes :

Collecter les documents dans l’organisme où ils sont nés et empêcher

qu’ils soient détruits sans examen préalable ;

Trier les documents et éliminer ceux dénuer de tout intérêt administratif

ou de recherche ;

Classer, répertorier, conserver et établir des instruments de recherche

pour rendre accessible les documents d’archives.

Enfin, assurer la communication de ces documents à des fins

administratives ou de recherche.

Par ailleurs, selon IDOUBA, bien que d’un point de vue législatif aucun

des textes actuellement en vigueur ne précise le type ou le niveau de

qualification exigé du personnel chargé de la gestion des archives.

1-7-3. Le plan d’action

a- L’inventaire

Pour ROBERGE, l’inventaire est « l’opération qui consiste à localiser,

identifier tous les documents administratifs constitués par un organisme dans

l’exercice de ses activités34 ».

Pour COUTURE et ROUSSEAU c’est « un outil de travail primordial pour

l’archiviste35». En effet, il permet de fournir une quantité d’information qui

permettront de diagnostiquer le problème et de pouvoir proposer des

situations. ROBERGE affirme que « l’objectif principal de l’inventaire et de

mesurer l’ampleur des problèmes d’accès à l’information administrative afin de

proposer des solutions susceptibles d’accroître l’efficacité et la rentabilité de

la conservation des documents36 ».

Afin d’atteindre cet objectif, il faudrait sensibiliser les responsables et

l’ensemble du personnel du CNRST de la bien fondée et de l’importance de

cette opération. Il est aussi impératif que l’autorité supérieure puisse prendre

les masures nécessaires pour permettre le bon déroulement de cette opération

ainsi que de les communiquer à l’ensemble du personnel.

Selon COUTURE et ROUSSEAU, l’inventaire permet de connaître :

Le contenu des dossiers ;

Leur quantité ;

Leurs dates extrêmes ;

La fréquence de leur utilisation ;

Et de préciser leur localisation.

34COUTURE, C. ; LAJEUNESSE, M. « La législation archivistique : problématique et état de la question ». Archives. Vol. 21, n°4 1990. 35

COUTURE, C. ; ROUSSEAU,J.Y. « Les archives au XXème siècle : une réponse aux besoins de l’administration et de la recherche ». Monréal, Université de Monréal, 1982. 36

ROBERGE, M. « la gestion des documents administratifs ». la Pocatière, Documentor. 1983.

Cependant l’inventaire doit être systématique et doit commencer au

niveau des services de l’administration qui représentent l’unité de base.

Selon BENEDON37, l’inventaire des archives est une liste complète des

dossiers établis par catégories afin de permettre de mieux connaître l’unité qui

les a produit ou reçus.

L’inventaire est un prérequis pour le développement d’une politique de gestion

des archives administratives, il permet de connaître l’étendue du problème

avant de s’y attaquer.

Pour BENEDON, il existe trois méthodes pour réaliser l’inventaire :

Par questionnaire : cette méthode est simple, elle implique l’envoi à tous

les services d’un document unique afin d’y porter l’ensemble des dossiers

dont ils disposent.

Par consultation : le chargé de l’inventaire va rencontrer individuellement

les responsables des services afin d’évaluer le volume des archives que

détiennent leurs unités respectives.

Par inventaire physique : cette méthode nécessite la mobilisation d’un

ou plusieurs individus afin d’inventorier les archives dossier par dossier et

service par service.

Bien que chacune de ces trois méthodes présente des avantages et des

inconvénients, ROBERGE estime que ‘inventaire physique des documents est

la méthode qui dérange le moins le personnel des unités administratives. Il

permet d’identifier précisément la localisation des documents ce qui facilitera

le travail d’évaluation.

b- Le calendrier de conservation

Le calendrier de conservation « est un instrument de travail qui

détermine le cheminement et le traitement des documents depuis leur création

37

BENEDON, William. « Records management ». Englewood Cliffs (N.J). T.Prentice Hill. 1969.

jusqu’à leur élimination ou leur versement aux archives historiques38 ». c’est

un outil de travail qui permet de regrouper les règles de conservation adoptées

par une organisation, de les administrer, de les diffuser, de les appliquer et de

les contrôler. Il constitue la pierre angulaire de tout système de gestion des

archives.

Les objectifs principaux du calendrier de conservation sont :

Assurer une grande efficience et efficacité au niveau de la gestion des

documents organisationnels ;

Assurer une bonne conservation physique des documents en ne

conservant que le nécessaire ;

Réaliser des économies de temps, d’espace, de personnel et de matériel ;

Améliorer la gestion et l’efficacité organisationnelle ;

Parer au volume des documents ; ce qui pour conséquence la valorisation

de l’information pertinente et y permet un accès plus facile et rapide , car

seuls les documents répondant à des besoins organisationnels et de

recherche sont conservés ;

Rationaliser le tri ;

Permet d’avoir une politique d’élimination active, puisqu’il permet

d’intervenir en amont ;

Permettre une traçabilité des documents à l’intérieur d’une organisation.

L’établissement d’un calendrier de conservation ainsi que l’élaboration

des règles de conservation permettent de faire une distinction dans la vie des

documents. Cette distinction est qualifiée par les archivistes de la théorie des

trois âges. C’est dans ce but que COUTURE affirme que « le calendrier de

38

COUTURE, C. ; ROUSSEAU, J.Y. Opcit.

conservation…est en quelque sorte la dynamique de la théorie des trois

âges 39».

Selon cette théorie « les documents sont produits et utilisés à l’âge

administratif, dit stade actif. Par la suite, leur fréquence d’utilisation

diminuant ; il est possible de transférer ces documents au dépôt de

préarchivage, pour un certain temps, soit pour références occasionnelles, soit

à cause de prescriptions légales ou fiscales. Ces documents ont alors atteint

l’âge intermédiaire…lorsqu’un document n’a plus aucune valeur sur le plan

administratif, deux cas peuvent se présenter : soit le document n’a aucune

valeur est donc il faut le détruire, soit il acquiert une valeur secondaire

permanente, d’évidence ou d’information ; et là le document sera conservé et

atteindra le troisième âge, dit historique40 ».

Qu’il soit donc conservés dans les bureaux ou dans les dépôts

d’archives intermédiaires ou définitives, les documents doivent être triés et

classés pour être rapidement trouvés et exploités.

En effet le calendrier de conservation, ou encore tableau de gestion pour

les français est le résultat et l’aboutissement de l’application de la théorie des

trois âges, car il permet d’effectuer un suivi assez précis du cycle de vie des

documents durant tout les stades de leur vie : étape active ; semi active, et

définitive .Il permet aussi de déterminer le traitement qui sera administré aux

documents depuis leur création jusqu'à leur conservation définitive comme

archives, ou leur élimination.

c- Le classement

Le classement se présente comme l’ensemble des opérations de mise en

ordre d’un fond ou d’une partie d’un fond selon un schéma rationnel41.

Concernant les archives, le classement peut être distinct du rangement

matériel sur les rayonnages

39

COUTURE, C. idem 40

BISONNETTE, A. « Vers une nouvelle conception de l’archivistique ». IN Archives, Vol.1. 1974, p17 41

AFNOR, Vocabulaire des archives, Paris:AFNOR, 1986, p.33

Le classement est donc l’ensemble des opération intellectuelles

effectuées lors du traitement d’un fond ou d’une partie de fond, basées sur le

principe du respect de l’ordre primitif reflétant la structure administrative de

l’organisme producteur42, et du principe de respect des fonds, qui consiste à

laisser grouper les documents d’archives en provenance d’un même service,

sans les mélanger aux archives appartenant aux autres services43.

Le principe de respect des fonds est un principe fondamental de base de

l’archivistique contemporaine il se révèle d’une grande utilité pour l’archiviste

car il lui offre une base de travail fiable44 pour des opérations comme le

classement et l’inventaire .Il consiste a laisser groupés sans les mélanger a

d’autres, les archives, documents (de toute nature, provenant d’une personne

physique ou morale45

Le classement a donc a un ensemble de points forts qui résultent de son

application :

Une rapidité au niveau de la recherche et du repérage des documents ;

Une exploitation optimale du matériel et l’espace ;

Une économie au niveau de l’énergie, du temps et des ressources

financières46 ;

Une prise de décision rapide et éclairée induite par l’optimisation du

système d’accès aux documents.

42

CIA, Dictionnaire de terminologie archivistique, Paris : CIA, 1984, p.26 43

NORTON, C.M. « La place des archives dans l’administration ». IN Techniques modernes d’administration des archives et de gestion des documents : recueil de textes. Paris, UNESCO. 1982. p.154 44

DUCHEIN, M. « Le respect des fonds en archivistique : principes théoriques et problèmes pratiques », IN La gazette des archives, n°97, 1977, p.75 45

DUCHEIN,M. Op.cit ,p.72 46

LEMAY, F. ; Lévesque, M. « Le traitement des documents actifs : vers une efficacité décisionnelle accrue », IN Archives, vol.18, n°2, sept1986, p.43

d- Les instruments de recherche

La fonction principale de ces outils est la communication, ils sont donc

d’un grand apport pour le repérage de l’information, et offrent une panoplie de

services aux administrateurs et utilisateurs des fonds d’archives.

Les instruments de recherche constituent la clé de voûte du système de

communication des archives47 , et du repérage de l’information qu’elles

recèlent, c’est le passage obligé lors du passage entre les archives et la

recherche, donc entre les archivistes et les chercheurs, administrateurs,

gestionnaires …leur préparation représente par conséquent une des tâches

primordiales de l’archiviste

La création d’outils de recherche se révèle donc être primordiale est

nécessaire pour assurer un repérage rapide et efficace, dans le but de

contrecarrer les divers problèmes relatifs à la création, circulation,

communication et diffusion de l’information.

Par ailleurs, on distingue deux types d’instruments de recherche en

archivistique : les instruments qui sont au service de l’administration et ceux

qui sont au service de la recherche en général.

Dans une administration, le repérage des documents se fait à l’aide

d’instruments appelés index. Ces instruments sont sous forme de fichiers

donnant des informations sur les dossiers constitués par les administrateurs,

« c’est en somme la liste des documents ou dossiers de l’organisme…cet

instrument de recherche contient des descriptions (titre de dossier ou

document) »48. Quant aux instruments qui sont au service de la recherche, ils

sont divers « en allant du général au particulier (…)on trouve le guide des

47

CARDINAL, L. ; CHABOT, V. « Les instruments de recherché pour les archives », La Pocatiere : Documentor, 1984. p.11 48

ROBERGE, M. Op. Cit. p.165

sources ou de recherche, le répertoire numérique simple, le répertoire

numérique détaillé, l’inventaire sommaire et l’inventaire analytique49 ».

Enfin, il est à noter qu’un quelconque système de classement pour la

gestion des archives courantes, intermédiaires et historiques ne peut être

efficace que s’il est renforcé, appuyé et consolidé par la présence

d’instrument de recherche adéquats.

e- Le contrôle de la circulation des documents

Quelques soient les moyens de diffusion et de communication des

archives, ces dernières ne peuvent assurer pleinement leur rôle que si elles

permettent aux usagers de repérer, de consulter, ou d’emprunter les

documents qu’ils recherchent. Ces moyens facilitent le travail des

responsables de poste classement en assurant un contrôle des documents

consultés et un mode de rappel des documents circulants50.

Les moyens de contrôle de la circulation des documents permettent

d’éviter la manipulation excessive, la détérioration ou la perte des pièces et

des dossiers d’archives. Ces instruments sont le système de photocopies et

les fichiers de prêt et de consultation des archives.

En effet, l’adoption d’un système de classement et des normes de

conservation des dossiers a pour but ultime de faciliter l’accès à l’information

contenue dans les documents et par conséquent faciliter le repérage efficace

qui contribue de façon rentable à l’accroissement de l’efficacité et de

l’économie administrative.

49

TAILLEMITE, E. « Les instruments de recherche dans les archives ». IN Techniques modernes d’administration des archives et de gestion des documents : recueil de textes. Paris : UNESCO. 1985. p.351 50

ROBERGE, M. Op. Cit. p.177

1-8. La conservation- préservation des dossiers

La conservation et la préservation des documents d’archives nécessite

la prise de certaines mesures préventives et le déploiement de certains

moyens en vue d’une bonne préservation des archives tenant compte de leur

nature très fragiles et leur tendance à s’user avec le temps.

1-8-1. Les dépôts d’archives

Les dépôts et centres d’archives doivent être conçus et équipés de

manière à assurer une bonne conservation et une protection des archives

contre tous les facteurs de destruction et de dégradation des archives .Etant

spécialement construits pour accueillir des archives (ce qui est l’idéal) ou se

présentant comme un local adapté à la conservation des documents, les

dépôts d’archives, et même les dépôt de préarchivage doivent disposer de51 :

Rayonnage métallique en acier compact anti-rouille ;

Mobilier résistant au feu et aux facteurs de détérioration (rongeurs,

parasites, insectes) ;

Dispositifs pour le contrôle de la température, du degré d’humidité et

d’hydrométrie ;

Système de ventilation et de climatisation adaptés ;

D’un système de détection de fumée, de lutte anti-incendie, de trappes

de désenfumage…

Les risques de mauvaise conservation des documents peuvent entraîner

des dégâts préjudiciables. Afin d’assurer des conditions de conservation

51

Association internationale des archivistes francophones.www.aiaf.org/colloque/textes/atendeng.html

satisfaisantes, le dépôt d’archives doit prendre des mesures préventives

destinées à protéger les documents contre tous les agents de destruction du

papier à savoir : les facteurs climatiques, les désastres et les agents

biologiques. Le dépôt doit également prévoir la restauration des documents

abîmés, et la reproduction de certains documents d’archives qui doivent être

gardés très longtemps.

1-8-2. Protection contre les facteurs climatiques et contre les

désastres

Les causes de dégradation des archives sont multiples, on peut citer : la

température et l’humidité, la chaleur, la lumière, la poussière et les désastres.

a- Température et humidité

Ensemble des conditions de conservation matérielle des documents

Température52.

Il importe que les documents ne soient pas soumis à une température de

chaleur ou à une humidité extrêmes.

Une température élevée accélère les réactions chimiques. En

atmosphère sèche, la chaleur rend le papier cassant et dessèche les colles. En

atmosphère humide, elle favorise le développement des champignons,

l'oxydation et l'hydrolyse.

Les changements de température et les variations hygrométriques, en

particulier les modifications rapides ou répétées entre le jour et la nuit ou

d'une saison à l'autre, provoquent des phénomènes de dilatation ou de

rétraction du papier qui sont nuisibles à sa conservation. Ces variations

importantes et changements brusques sont particulièrement fréquents en zone

tropicale.

52

Archives de France. Opcit

b- Lumière

Une forte lumière naturelle ou artificielle, riche en rayons ultraviolets, fait

pâlir les encres et les pigments. En outre, elle peut accélérer la dégradation

des matières organiques du support53.

c- Pollution

Il peut se produire entre les polluants atmosphériques émis par les

moteurs à combustion interne, les chaudières, les centrales électriques et les

supports des documents des réactions chimiques qui accélèrent la

détérioration du papier par l'acide54.

d- Poussière et impuretés

En s'incrustant dans les fibres du papier, la poussière et les impuretés

arrivent à défigurer les documents et même à en user le support. De plus, elle

transporte souvent des polluants chimiques ou des spores de champignons

qui attaquent les documents55.

e- Inondations et tempêtes

Des sinistres peuvent survenir à la suite de phénomènes tels une

inondation ou une fuite de canalisation56.

L'eau agit sur les documents de 2 façons :

-par action directe, elle dissout la cellulose du papier, dissout certaines

encres, liquéfie les colles, imbibe et ramollit les cuirs et les reliures.

-par action indirecte elle favorise le développement des germes de

champignons.

53

Association internationale des archivistes francophones. Opcit. 54

Ibid. 55

Ibid. 56

Archives de France. Opcit.

f- Incendie

Si les supports traditionnels des documents, tels que les papiers, brûlent

mal, à l'heure actuelle les matériaux de construction moderne, les fibres

artificielles et les matières plastiques s'enflamment très vite en dégageant des

gaz très nocifs.

L'intensité que prennent les incendies alimentés par des matériaux

modernes et la rapidité de la propagation de la chaleur et des gaz dégagés met

en danger les documents situés très loin du foyer initial de sinistre57.

La chaleur ne fait pas que calciner les matériaux. Les hautes

températures altèrent la structure de la cellulose et risquent aussi de fragiliser

les documents qui n'ont pas brûlé.

1-8-3. Protection contre les agents biologiques

a- Champignons et micro-organismes

Ils sont toujours présents dans l'atmosphère à l'état inerte et ne

deviennent actifs que lorsque les conditions favorisent leur développement :

Température = 15 °C - 30 °C et Taux d'humidité relative > à 65 %. Ils attaquent

les supports dont ils se nourrissent et affaiblissent la résistance58.

b- Insectes

Particulièrement nombreux dans les pays chauds, les insectes se

nourrissent des composants organiques des documents. On distingue les

lépismes qui creusent dans le papier des galeries en profondeur, les vrillettes

qui font à travers le papier des galeries fines et circulaires et surtout les

termites qui sont les plus dangereux parce que les plus voraces59.

57

Association internationale des archivistes francophones. Opcit. 58

Ibid.

59 UNESCO. www.unesco.org/webworld/ramp/html/r8820f/r8820f00.htm

c- Rongeurs

Ils causent des dommages aux documents soit qu'ils s'en nourrissent,

soit qu'ils s'en servent comme matériaux pour construire leurs nids, ou,

simplement, qu'ils les souillent. Leurs excréments servent d'aliments aux

moisissures, aux micro-organismes et aux insectes60.

1-8-4. Facteurs humains :

a- Dommages involontaires

Les documents peuvent pâtir d'un manque de soins et de manipulations

inadéquates ou négligentes61.

Une consultation fréquente peut provoquer ou accélérer la détérioration

des documents.

On peut endommager involontairement un document lorsqu'on le sort

des boîtes ou qu'on l'expose trop longtemps.

Les réparations faites avec des matériaux inappropriés, par des

personnes incompétentes aggravent la détérioration.

b- Vandalisme

On englobe parmi ces actes de vandalisme toute action consistant à

déchirer ou découper les documents, écrire dessus ou y apposer diverses

marques, semer le désordre dans leur classement62.

Le vandalisme va même jusqu'à l'incendie criminel.

c- Vol

La subtilisation de documents ou de parties de documents peut se faire

par plaisir personnel ou à des fins lucratives63.

60

Ibid. 61

Association internationale des archivistes francophones. Opcit. 62

Ibid. 63

Ibid.

1-8-5. Protection contre l’instabilité intrinsèque des documents

a. Oxydation

C'est un processus d'altération naturelle au contact de l'air et qui

concerne tous les matériaux organiques64.

Dans le papier, l'oxydation entraîne l'éclatement de la structure des

fibres de cellulose et une diminution de la résistance.

b. Acidité

Les matériaux en cellulose peuvent s'altérer sous l'effet de leurs

composants acides, des matériaux acides entrant dans la fabrication et des

polluants atmosphériques.

Les papiers de pâte mécanique, particulièrement fragiles, ont une

détérioration accélérée par certains facteurs extrêmes comme la chaleur,

l'humidité, la lumière, la pollution chimique ou le conditionnement dans des

matériaux acides.

La première marque visible de cette détérioration est une légère

décoloration progressivement suivie d'un jaunissement puis d'un

brunissement. Parallèlement, le papier devient de plus en plus fragile et

s'effrite à la manipulation.

c. Colorants éphémères

Certains pigments utilisés dans les encres, les peintures à l'eau, les

teintures pour textiles, les colorants photographiques sont éphémères et

pâlissent ou virent avec le temps. Ces modifications peuvent être accélérées

par l'acidité, la chaleur, l'humidité ou la lumière.

64

Archives de France. Opcit.

DEUXIEME PARTIE

PRESENTTION DU CNRST ET DIAGNOSTIC DE

LA SITUATION ACTUELLE

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CENTRE

NATIONNAL POUR LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE ET TECHIQUE (CNRST)

Introduction

Dans cette partie, il sera question de la présentation du contexte de

travail. En effet, nous allons présenter le CNRST, sa mission et ses attributions

ainsi que sa structure organisationnelle.

Cette description nous permettra d’avoir une idée sur la structure archivistique

de cet organisme quant à la gestion des dossiers du personnel et ceux

financiers, et de là apprécier son importance pour la gestion des affaires

courantes et pour la prise de décisions.

1-1. La création du CNRST

En 1976, a eu lieux la création du Centre National de Coordination et de

Planification de la Recherche Scientifique et Technique (CNCPRST) par le

Dahir portant loi n°1-76-503 du 5 Chaabane1396 (5 Août 1976). Il s’agit d’un

établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie

financière placé sous la tutelle administrative du Ministère de l’Enseignement

supérieur, siégeant à Rabat65.

En 2001, le CNCPRST a changé de dénomination pour devenir le Centre

National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) comme prévenu

par le Dahir n°1-01-170 du 11 Joumada I 1422 (1er Août 2001) portant

promulgation de la loi n° 80-00. Cette dernière a redéfinie les missions et les

65

Dahir portant loi n°1-76-503 portant création du CNRST.

attributions du centre afin d’adapter son rôle aux exigences de la société du

savoir caractérisée par l’innovation scientifique et technique.

1-2. Les missions du CNRST

Le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique a pour

mission la promotion, le développement et la valorisation de la recherche

scientifique en fonction des besoins culturels, économiques et sociaux du

pays et en liaison avec les organismes publics et privés poursuivant les

mêmes objectifs66. Dans ce cadre il est chargé de :

Mettre en œuvre des programmes de recherche et de développement

technologique dans le cadre des choix et priorités fixés par l’autorité

gouvernementale de tutelle ;

Contribuer à la diffusion de l’information scientifique et technique, à la

publication des travaux de recherche et l’assurance des activités de

veille technologique ;

Apporter son concours au renforcement de l’infrastructure nationale de

recherche ;

Effectuer des prestations de services au profit des opérateurs de

recherche et contribuer à la valorisation et au transfert des résultats de

la recherche ;

Etablir des conventions ou contrats d’association, dans le cadre des

activités de recherche ou de services, avec des établissements et

organismes de recherche publics ou privés ;

66

Ibid.

Créer des synergies entre les différentes équipes de recherche qui

travaillent sur des thématiques prioritaires (réseaux, pôles de

compétences) ;

Evaluer et assurer le suivi de toutes les activités de recherche ou de

services dans lesquels il est impliqué ;

Assurer à la demande des pouvoirs publics toutes les missions en

relation avec ses domaines de compétences ;

Contribuer à l’action menée en direction des chercheurs marocains

installés à l’étranger en vue de les faire participer à l’effort national dans

le domaine de la recherche scientifique ;

Passer des conventions et des accords de coopération avec des

organismes étrangers poursuivants les mêmes objectifs.

1-3. L’organisation administrative du CNRST

Le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique est

administré par un conseil et géré par un Directeur67.

Le Conseil administratif est présidé par le 1er Ministre ou l’autorité

gouvernementale qu’il délègue à cet effet, et qui comprend outre les

représentants de l’Etat :

Le secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des sciences et

techniques ;

Huit membres désignés par l’autorité gouvernementale de tutelle parmi

les personnalités scientifiques et les représentants du monde de

l’économie, pour une période de trois ans renouvelable une fois ;

67

Bulletin Officiel. N° 4926-26JoumadaI 1422/16-08-2001.

Deux représentant élus par et parmi les cadres scientifiques du centre ;

Deux représentants élus par et parmi le personnel administratif ;

Un représentant élu par et parmi le personnel technique.

Les laboratoires de recherche :

Le CNRST dispose de plusieurs laboratoires de recherche qui opèrent

dans les différents domaines scientifiques. Il s’agit de :

Unité de Recherche en Technologies et Economie des Energies

Renouvelables (TEER) ;

Laboratoire de Géophysique ;

Laboratoire d’Astrophysique ;

Laboratoire de Microbiologie et de Biologie Moléculaire ;

Laboratoire d’Instrumentation Scientifique.

1-4. La coopération scientifique et technique

Le Centre a des accords de coopération scientifique et technique avec

des organismes homologues :

-CNRS : Centre National de Recherche Scientifique français ;

- DFG, organisme allemand de promotion de la recherche ;

- CNRI-Conseil National de Recherche italien ;

- CSIC-Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique espagnol ;

Et tout récemment :

-INSERM : Institut National de la Santé et de Recherche Médicale français ;

-ICCTI : Institut de Coopération Scientifique et Technologique International

portugais.

Le Centre coopère également avec des institutions à caractère régional

et international dont :

- La Fédération des Conseils Arabes pour la Recherche Scientifique ;

- L'Académie des Sciences du Tiers Monde ;

- Le Centre Régional Africain de Technologie ;

- Le Conseil International des Unions Scientifiques ;

- La Fondation Internationale des Sciences ;

- L'UNESCO.

1-7. La structure organisationnelle du CNRST

Il est à noter que le CNRST ne dispose d’aucun organigramme vu les

différentes mutations internes et externes touchant son organisation

structurelle et son statut d’organisme public doté d’une personnalité morale et

de l’autonomie financière et placé sous la tutelle administrative du Ministère de

l’Enseignement supérieur.

Chapitre II : Analyse et critique de l’existant

INTRODUCTION

Il est à signaler que le Centre National pour la Recherche Scientifique et

Technique ne dispose d’aucun dépôt d’archives. Ces fonctionnaires ne

procèdent à aucun tri ni élimination et vu le manque d’espace, les dossiers

sont conservés dans les bureaux et parfois dans des endroits aménagés pour

les contenir (sans respect des conditions nécessaires et normalisées de

conservation des archives aptes de leur garantir une bonne préservation).

Par ailleurs, les dossiers du service des ressources humaines sont

conservés sur place dans un placard à dossiers suspendus, ce bureau dispose

aussi d’un placard mural où sans rangés les imprimés de travail, les chemises

vides…on y trouve aussi un placard à clapettes destiné à la conservation des

bulletins officiels que la responsable du personnel gère également.

Quant aux dossiers de la comptabilité, ils sont conservés dans un

placard métallique. Ce dernier contient les dossiers d’affaires des années 2000-

> parce que ceux datant d’avant 2001 ont été détruits dans une inondation qui

a eu lieu dans la cave où ils étaient «déposés ».

Parfois, nous avons remarqué des articles d’archives entassées par terre

dans les bureaux toujours à cause du manque excessif de l’espace pour la

conservation des documents administratifs de cette entité.

2-1. La description analytique du contenu des dossiers

individuels du personnel

Le total des dossiers constituant le fonds du « Personnel » du CNRST

est de 132 dossiers relatifs à la situation administrative des individus depuis

leur recrutement, et même après leur départ du centre. Ce fonds se répartis de

la manière suivante :

Filière des chercheurs :

-Professeurs de l’enseignement supérieur ;

-Professeurs habileté

-professeurs assistants

Filière administrative :

-Administrateurs ;

-Rédacteurs ;

-Agents d’exécution ;

-Agents de service ;

-Agents publics ;

-Agents occasionnels ;

Filière technique :

-Ingénieurs (d’Etat ou d’application)

-Techniciens.

Le dossier individuel du personnel se présente sous forme d’une chemise

suspendue en carton fort plié en deux, format (24x36) muni de quatre crochets

en plastique et d’un porte-étiquette latéral qui sert à indiquer le nom de

l’employé et son éventuel numéro de S.O.M.

Chaque dossier comprend les sept sous dossiers suivants :

1er sous dossier : « Fiche de renseignements »

Comme son l’indique, ce sous dossiers ne comporte que la fiche de

renseignements.

2ème sous dossier : « P.V d’installation »

Il se compose du P.V d’installation de l’employé dans son travail après son

recrutement et éventuellement lors de la reprise de ses fonctions après des

stages ou des formation effectués en dehors du centre.

3ème sous dossier : « Décisions, nominations et promotions »

Il contient les pièces suivantes :

-Décisions de titularisation ;

- Décisions de promotion d’échelle ;

- Décisions d’intégration ;

- Décisions de changement de filière (rare au centre)

- Décisions d’affectation ;

- Décisions de nomination ;

- Décisions de l’indemnité de responsabilité ;

-Arrêtés d’avancement d’échelon ;

-Arrêtés de détachement.

4ème sous dossier : « Attestations de travail et états d’engagement »

Il contient les copies des attestations de travail et états d’engagement

délivrés à l’employé.

5ème sous dossier : « sanctions disciplinaires »

Il est composé des sanctions prises par le centre à l’égard du

fonctionnaire :

-Décisions de sanctions ;

-Absence, retard et arrêt de travail ;

-Rapports produits à l’encontre de l’employé ;

-Poursuites judiciaires ;

-P.V. des conseils de discipline.

6ème sous dossier : « congés administratifs et absences exceptionnelles »

7ème sous dossier : « Correspondances »

Ce sous dossier est d’une importance immense dans tout dossier

individuel, dans la mesure où il comprend toutes les correspondances entre le

fonctionnaire et le centre ; le fonctionnaire et le Ministère de tutelle ou celles

entre le centre et le Ministère de tutelle concernant l’employé.

On y trouve les pièces constituant le dossier de recrutement et celles

concernant le suivi du dossier:

-Extrait de la personne ;

-Photographies ;

-Copies des diplômes ;

-Casier judiciaire ;

-Copie du CIN ;

-Attestation de position militaire (pour les garçons) ;

-Certificat médical.

-Acte de mariage ;

-Extraits de naissance des enfants ;

-Documents relatifs à la mutuelle ;

-Documents relatifs à la retraite.

On y trouve de même toutes les pièces demandées à l’employé pour

suivre des formations ou des stages qui demandent un arrêt d’exercice.

Il est à signaler que la formation continue n’est une fonction qui est assurée

par le centre pour son personnel.

Chacun des sous dossiers est constitué par une chemise portant l’un

des sept intitulés détaillés ci- dessus. A l’intérieur, se trouvent les pièces

classées par ordre chronologique.

Dans la plupart des dossiers consultés, les sous dossiers présentent

des troubles de classement dus à la consultation des dossiers.

2-2. La description analytique des dossiers du service

financier

Le service de comptabilité a généré lors de l’exercice de ses activités

durant l’année écoulée (2003), un total de 1450 dossiers, ce qui informe

largement sur le volume énorme d’archives que produit ce service à lui seul.

Ce service, et comme toute autre système d’information comptable et

financier, organise son travail selon le plan comptable général68 dont les

dispositifs sont définies par le Dahir du 25/12/1992. Ces dispositions ont donné

naissance à un véritable code de déontologie. Ce code énonce les règles et les

principes fondamentaux selon lesquels doit être impérativement tenu le

système comptable quel que soit le statut juridique, la taille ou la nature de

l’activité de l’organisme où il est tenu.

Toute affaire en comptabilité passe par quatre phases, dont trois

(Engagement, Liquidation et Ordonnancement) se font au service financier et

une (Paiement) se fait par le Trésorier payeur affecté par le Ministère des

finances au CNRST.

Ces phases apparemment unifiées génèrent des types différents d’affaires

selon le cas qui se présente, on distingue :

2-2-1. Les approvisionnements avec Bon de Commande

Pour qu’une affaire soit traitée via bon de commande (BC), il est impératif

que le coût total de la marchandise ou du service demandé ne dépasse gère

les 150.000,00DH.

La comptabilité demande à ses fournisseurs des devis indiquant la

somme qu’ils demandent pour fournir une marchandise ou un service avec les

68

ABOUTAHIR, M. Enset-media.ac.ma/cpa/fixe/plan%20cptables/%20Maroc.pdf

caractéristiques que ce service précise. Le responsable du suivi des affaires

attend de recevoir au moins trois devis contradictoires pour effectuer et

envoyer son BC au moins disant. Une fois le BC reçu, le fournisseur livre la

marchandise ou effectue le service requis, il envoie alors à la comptabilité son

bon de livraison (BL) et sa facture en cinq exemplaires exigés par ce service

pour le traitement de ses dossiers. Suite à cela, le responsable génère le bon

de réception (BR) de la marchandise ou l’attestation de service fait, ainsi qu’il

prépare l’ordre de paiement en faveur du fournisseur. Finalement, le Trésorier

payeur ou l’Agent comptable produit l’ordre de virement de la somme en

question à travers la rédaction d’un chèque, et l’affaire est considérée comme

étant close.

Donc, pour récapituler, les dossiers traités via BC se constituent de

pièces suivantes correspondant aux quatre étapes précitées :

trois devis contradictoires ;

un bon de commande (avec quoi le Centre s’engage à payer le

fournisseur) ;

un bon de livraison ;

une facture (qui correspond à la phase de liquidation) ;

Inventaire (pour vérifier que la marchandise livrée correspond

parfaitement à celle demandée en ses caractéristiques, sa quantité,

etc.) ;

un bon de réception de la marchandise ou un attestation de service fait ;

un ordre de paiement (correspondant à l’ordonnancement) ;

un ordre de virement, (correspondant à la phase de paiement des

sommes dues par le Centre à ses redevants, dans ce cas précis il se fait

par chèque).

2-2-2. Les marchés

Le cas des approvisionnements par des marchés rejoint celui des BC, sauf

pour le montant d’un marché qui doit être strictement supérieur à

150.000,00DH.

Ceci étant en retrouve des dossiers constitués des mêmes pièces que ceux

des dossiers d’approvisionnements avec BC.

2-2-3. Les contrats

Le CNRST élabore des contrats dans des cas de partenaires permanents

(exemple : une société qui assure la mise à jour et la maintenance du matériel

informatique). Pour ce type de service, le Centre s’engage à payer une somme

annuelle à ces partenaires.

Ainsi, les dossiers de ce genre d’affaires seront constitués des pièces

suivantes :

Un contrat (engagement) ;

Une facture (liquidation) ;

Un ordre de paiement (ordonnancement) ;

Un ordre de virement (paiement).

2-2-4. Les régies

Dans des cas exceptionnels impliquant de petites sommes d’argent

(exemple : livraison quotidienne de journaux), le Centre dispose d’une caisse

pour payer directement et en liquide les personnes concernées sont avoir à

entamer toute la panoplie d’étapes normalement suivies dans la conduite des

affaires. Donc, un tel dossier sera constitué de :

Bon de livraison ou attestation de service fait ;

Facture ;

Ordre de paiement ;

2-2-5. Les déplacements

Parfois, le Centre envoie ses agents en mission en dehors de la ville de

Rabat. Ces cas de figure se présentent comme les autres. C'est-à-dire ;

suivant les mêmes phases déjà citées.

Ceci dit, les dossiers de déplacement se constituent des pièces

suivantes :

Un ordre de mission comme étant l’engagement envers l’agent qui sera

envoyé an mission ;

Un état des sommes dues constitue l’étape dite de liquidation ;

Un ordre de paiement représentant l’étape d’ordonnancement ;

Un ordre de virement généré par le trésorier payeur (agent comptable)

comme dernière phase (paiement) ;

Copie d’un arrêté.

Ces dossiers peuvent se composer éventuellement de pièces citées si

dessous (en outre celles déjà dites) si la personne concernée prend son

véhicule personnel pour partir en mission:

Une décision d’envoi en mission ;

Copie du permis de conduire ;

Une copie de la carte grise du véhicule.

TROISIEME PARTIE

IPOSITION D’UN SYSTEME DE GESTION DES

DOCUMENT D’ARCHIVES

INTRODCTION

COUTURE précise que les éléments qui composent la politique de

gestion des archives sont : la législation et la réglementation, les ressources et

le plan d’action69. Et l’ampleur de chacun des éléments doit être

proportionnelle aux besoins identifiés ainsi qu’à l’envergure et la complexité

de l’institution concernée.

Au niveau du CNRST, le diagnostic de l’existant en dossiers des deux

services concernés (ressources humaines et financier) a révélé l’absence

d’une gestion conforme aux normes régissant le domaine. Cependant,

l’analyse des besoins des gestionnaires et ceux des fonctionnaires a révélé,

quant à elle, une volonté des responsables de ces deux services et leur

disponibilité pour œuvrer à la résolution des problèmes d’organisation, de

gestion et d’exploitation de leurs dossiers d’archives.

Ainsi, cette partie sera consacrée à la proposition d’un système de

gestion en s’inspirant des principes solides de l’archivistique et en s’adaptant

aux besoins des décideurs et usagers des dossiers en question.

Le premier chapitre de cette partie sera consacré à aux suggestions de

solutions concernant le service des ressources humaines, alors que le second

portera sur les propositions adaptées aux besoins de gestion et d’accès du

service financier.

69

COUTURE, C. Les fonctions de l’archivistique contemporaine. Quebec : presse de l’université du

Quebec, 1999. p588.

CHAPITRE I : Proposition de système de

gestion des dossiers individuels du personnel

du CNRST.

1-3. La réglementation des dossiers du personnel

Plus que les actions ou les textes administratifs, la législation et la

réglementation en matière d’archivage doit constituer aussi bien une assise

juridique pour les dossiers du personnel qu’un guide relatant les règles de

gestion à mettre en œuvre pour une bonne marche du système.

Elle doit déterminer les responsabilités de leur gérant, arrêter les

procédures de versement et d’élimination et préciser les modalités de

communication des dossiers du personnel et de leur contenu ainsi que les

mesures de sécurité à mettre en œuvre pour leur préservation.

Ici, nous ne prétendant pas résoudre le problème de législation en

matière de gestion des documents administratifs puisque le Maroc souffre d’un

vide juridique en ce domaine. Néanmoins, le CNRST, peut s’inspirer des

expériences d’autres pays plus développés qui ont des traditions et des

assises archivistiques solides comme la France et réserver une close dans son

règlement interne pour ce qui concerne la gestion des archives.

1-4. Les ressources humaines

En plus des assises juridiques, les institutions d’archives ont besoin de

différents types de ressources, il s’agit bien des ressources humaines,

matérielles et financières.

Le facteur humain constitue la charnière de tout système de gestion et

d’organisation rationnelle des archives. Ceci étant, nous avons constaté que

la personne responsable de la gestion et du suivi des dossiers du personnel au

sein du CNRST été compétente, elle répond aux besoins de ces usagers (les

personnes concernées et le Ministère de tutelle) et de ses fonctions

quotidiennes parfaitement bien via un système qu’elle a elle-même développé

grâce à son expérience. Cependant, c’est un système qui demande une

reconception pour répondre aux normes de gestion et de l’archivage.

Ainsi, nous considérant qu’une seule personne peut gérer et effectuer le

suivi d’un fonds de 132 dossiers.

2-3. les ressources matérielles

Le local de conservation des documents d’archives de ce service est

petit, il ne répond pas aux conditions de conservation des dossiers d’archives

connus pour leur fragilité et leur sensibilité aux éléments de leurs

environnements de conservation.

Il faudrait prévoir un local qui préserve les dossiers contre les agents de

détérioration déjà cités (voir revue de la littérature).

Les dossiers individuels du personnel sont conservés dans des placards

adaptés aux chemises suspendues utilisées pour le rangement des pièces. Ce

type de matériel est conseillé pour la gestion de cette catégorie de dossiers,

nous conseillant ainsi, juste de changer les chemises lacérées et les meubles

rouillés.

2-4. Le classement

Comme système de classement, la responsable a opté pour un

classement externe de type alphabétique et un autre interne de type

chronologique, ce qui lui permet de retrouver aisément des documents mais

pas d’autres. Cette personne a aussi montré sa volonté, nous citons : « de

profiter d’autres systèmes plus adaptés ».

On réponse, nous lui suggérant trois niveaux de classement externes,

chacun avec un type précis en fonction de la nature des dossiers du personnel

et des spécificités de leurs statuts prévus par le Centre :

1-4-1. Un classement par filière

Ce qui engendrera trois grandes classes ou filières, à savoir :

Filière des chercheurs

Filière technique

Filière administrative

A un niveau plus bas, les dossiers doivent être classés selon le grade ou le

statut des personnes travaillant dans une même filière, ce qui nous amènera au

sous classement par grade.

1-4-2. Un Sous classement par grade

Nous obtiendrons par exemple pour la filière des chercheurs, tois sous

classes et qui sont :

-Professeurs de l’enseignement supérieur ;

-Professeurs habileté

-professeurs assistants

1-4-3. Un sous sous classement alphabétique des noms

Ce troisième niveau facilitera le repérage des dossiers individuels des

personnes ayant le même grade et travaillant dans une même filière.

Il est à rappeler que les dossiers individuels sont subdivisés en sept

sous dossiers qui facilitent le suivi et la gestion et que la personne peut garder

entant que tel.

Nous arrivons donc au classement interne des dossiers, et qui doit

logiquement être chronologique (selon l’ordre de réception ou de production

des pièces à insérer dans les dossiers individuels).

1-4-4. Le cadre de classement

Elaboré à partir des fonctions et de la structure de l’organisation, le

cadre de classement permet d’organiser et de traiter les documents

administratifs selon les mêmes critères et au moyen des mêmes méthodes.

Il constitue ainsi, un système de classification où les documents

produits ou reçus sont regroupés d’une manière logique et uniforme qui peut

être par sujet, par type, par fonction, par provenance ou mixte combinant deux

ou plusieurs modes.

Ce système, se présente selon une structure hiérarchique qui comprend

des catégories, des classes, des sous classes, des divisions et des

subdivisions, etc. ces dernières sont identifiées à l’aide d’un système de

codification qui peut être numérique, alphabétique, ou alphanumérique.

Ceci dit, après l’étude de la fonction de gestion du personnel et vu la

nature de ses dossiers, nous avons opté pour le cadre de classement qui

comprendra les classes suivantes :

Tableau I :

Les grandes classes du cadre de classement du service du

personnel

Codes Classes

I Filière des chercheurs

II Filière technique

III Filière administrative

Le cadre de classement

I- Filière des chercheurs

I-1. Professeurs de l’enseignement supérieur

I-2. Professeurs habileté

I-3. Professeurs assistants

II- Filière administrative

II-1. Administrateurs

II-2. Rédacteurs

II-3. Agents d’exécution

II-4. Agents de service

II-5. Agents publics

II-6. Agents occasionnels

III- Filière technique

III-1. Ingénieurs d’Etat

III-2. Ingénieurs d’application

III-3. Techniciens

Remarque : à l’intérieur de chaque catégorie de personnel les dossiers

seront classés par ordre alphabétique des noms des personnes.

2-5. Les instruments de recherche

L’administratrice du service du personnel juge satisfaisants ses moyens

de communication et de circulation des documents qu’elle gère, sauf qu’elle ne

dispose d’aucun instrument de recherche à part un registre manuel qu’elle

veille à tenir à jour.

Par ailleurs, nous lui proposant d’élaborer une petite base de donnée

sur ACCESS par exemple pour améliorer la qualité de son travail et pour

gagner en matière de temps de recherche des informations voulues. Les

entrées pourrais être : le nom de la personne ou son éventuel numéro de

S.O.M.

CHAPITRE II : PROPOSITION D’UN SYSTEME

DE GESTION DES DOSSIERS DU SERVICE

COMPTABLE

2-1. La réglementation

Rappelons ici que la législation concernant les archives au Maroc n’est

pas très élaborée et que les textes existant datent du protectorat.

Cependant, la loi marocaine stipule que les dossiers financiers doivent

être conservés durant dix années dans leur âge intermédiaire en raison de leur

valeur fiscale comme pour justifier l’état financier d’un organisme lors d’audit.

De ce fait, les dossiers financiers du CNRST doivent impérativement être

maintenus en état durant dix années après leur clôture en vu de recours

possibles aux informations qu’ils contiennent. Ce délais dépassé, le Centre

doit procéder au tri de sa paprasse pour juger de ce qui doit être indéfiniment

conserver pour sa valeur et de ce qui est voué à l’élimination parce qu’il est

dépourvue de toute utilité.

2-2. Les ressources humaines

L’importance des ressources humaines ne peut nullement être négligée

en matière de gestion des documents administratifs.

Le service financier n’a plus ou moins pas de problèmes car l’agent

comptable du Centre gère et conserve les dossiers comptables datant de 1981

à nos jours. Or, les responsables de ce service pourraient demander l’aide des

nombreux informatistes et Informatistes spécialisés travaillant au Centre pour

assurer une bonne gestion et conservation de leurs documents volumineux.

Nous proposons l’élimination des archives jugées inutiles après une

évaluation que pourrait effectuer le chef de ce service avec un archiviste et un

juriste et éventuellement un historien afin de libérer l’espace. Ce service

devrait se doter de meubles en un nombre suffisant pour le rangement des

dossiers déjà existants et ceux nouvellement générés ou reçus.

2-3. Les ressources matérielles

Il faut signalé que c’est le type des documents et la fréquence de leur

utilisation qui détermine le choix du conditionnement et des meubles

adéquats. Ainsi :

Dans les rayonnages et armoires qu’il soient métalliques ou en bois, se

rangent les cartonnées, les chemises à rabats extensibles et les

chemises à sangles, les boites cartons et les boites à dossiers, les

registres, les classeurs à listing ; bref ; tous les supports avec un dos

suffisamment épais et rigide. De même sont rangés dans ce type de

meubles, les dossiers volumineux, les dossiers peu consultés et les

documents de grande dimension.

Dans les tiroirs à chemises suspendues, peuvent, en plus des chemises

suspendues, être ranger les chemises ordinaires, les chemises à rabats

et les chemises à sangles. Ce type de meuble est adéquat pour les

dossiers volumineux et souvent consultés70.

70

LAZERE, Edmond. Guide du classement dans l’entreprise. Paris : les éd. D’organisation, 1988. p71.

2-4. Le classement

C’est un « ensemble d’opération de mise en ordre d’un fonds ou d’une

partie d’un fonds selon un schéma rationnel. Pour les archives, le classement

peut être distinct du rangement matériel sur les rayonnages71 ».

En respectant la nature des documents financiers et en considérant les

besoins du service en question, nous proposons le système de classement

suivant :

2-4-1. Un Classement par rubrique

Le classement par rubrique implique que chaque article (carton

d’archives) portera le nom d’une rubrique du plan comptable selon lequel

travail le service.

2-4-2. Un Sous classement par type d’affaire

Cela signifie qu’à l’intérieur de chaque article les dossiers seront

répartis suivant leur nature ou type. C'est-à-dire, selon s’il s’agit d’un BC, un

marché, une régie, un contrat ou un déplacement.

2-4-3. Un sous sous classement alphabétique

Un classement alphabétique par nom de dossier ou d’intéressé,

permettra un repérage plus facile et plus rapide des documents voulus.

Par ailleurs, chaque dossier doit contenir des pièces classées par ordre

chronologique de réception ou de production.

71

AFNOR. Vocabulaire des archives. Paris : AFNOR, 1966. p33

Il est à noter qu’i ne suffie pas d’établir un classement, mais encore faut

il le maintenir en état, sachant que les consultation des dossiers finie toujours

par causer des troubles dans le classement initial.

2-5. Le calendrier de conservation :

C’est l’outil de travail qui permet de déterminer l’itinéraire suivi par un

document tout au long de son cycle de vie au sein de l’administration.

C’est à partir de l’analyse de l’inventaire des documents produits ou

reçus par l’administration qu’on élabore un calendrier permettant de

déterminer la période de conservation des documents, leur éventuel transfert

au dépôt de d’archives ou leur destruction.

Nous proposons si dessous un exemple de calendrier de conservation

que pourrait adopter le service comptable :

Tableau II :

Calendrier de conservation des dossiers de la comptabilité du

CNRST

Règles

de

conser-

vation

Description des

dossiers ou

documents

Unité

rspon-

sable

document

Ex

Pr

(a)

Ex

Sec

(b)

Règles de

conservation

AC AI AH E

Remarques

1

2

Affaire Maroc

Télécom /

rubrique : III-20-87

Affaire REDAL/

Rubrique : II-10-25

Service

Financier

Service

financier

P

-

-

x

1

1

10

10

-

-

X

x

(a) : Exemplaire principal

(b) : Exemplaire secondaire

AC : Archives courantes

AI : Archives intermédiaires

AH : Archives historiques

E : Elimination

Remarque1 : nous n’avons pas pu donner plus d’exemples vu le fait que les

dossiers des affaires traitées par ce service sont nominatifs.

Remarque 2: tous les dossiers ne sont pas voués de façon automatique à

l’élimination une fois leur âge intermédiaire arrivé à terme.

Ainsi, seront conservés des échantillons de dossiers homogènes, ayans le

même contenu et classés chronologiquement (exemple : les bilans). Aussi,

seront conservés de manière définitive les documents qui renseignent sur le

Centre, sa mission, son fonctionnement, son organisation ou encore les

documents prouvant et préservant les droits du Centre (exemple : titres de

propriété), ou les archives ayant une valeur pour la recherche scientifique et

rétrospective.

2-6. Les instruments de recherche :

La finalité de toute activité archivistique est le repérage des dossiers

dans les meilleures conditions. C’est la mise à la disposition des

fonctionnaires les documents en vu de leur consultation et utilisation.

Puisque le service financier ne permet que la consultation sur place de

ses dossiers, il n’a guère besoin de moyens de circulation. Or, il doit

développer et tenir à jour un système de classement plus efficace pour

faciliter le repérage des documents, cette étape franchie, il doit penser à

l’informatisation de la gestion de ses documents.

CONCLUSION

Chaque système de gestion et d’organisation de l’information

organisationnelle dans un organisme public ou privé requiert pour son

implantation un ensemble d’éléments , qui sont une législation appropriée, des

ressources matérielles, humaines et financières, et un plan d’action

fonctionnel.

Lors de la mise en place d’un tel système pour la gestion et

l’organisation des documents, il faut adopter une approche de service aux

usagers qui contribue pleinement, et très certainement le recours aux services

de spécialistes et professionnels de l’information organisationnelle.

La conception et le développement d’un système corporatif et intégré de

gestion de l’information organisationnelle est une opération assez délicate qui

doit être réussie du premier coup. Sa mise en œuvre et son implantation

doivent être accompagné d’un certain nombre de mesures visant à le mettre à

jour régulièrement et à développer ses performances. Son usage doit aussi

répondre à un impératif de qualité visant à satisfaire pleinement les besoins de

la clientèle visée, à savoir des usagers internes composés de cadres,

décideurs, et gestionnaires.

Notre étude visant à proposer un système de gestion et d’organisation

des documents administratifs du CNRST à clairement démontré qu’il y a un

réel besoin de la part des responsables et du personnel de cette institution

pour la mise en place d’un tel système, visant à assurer un accès rapide , un

repérage pertinent de l’information vitale contenue dans les documents ; ce

qui aura pour conséquence une meilleure efficacité et efficience au niveau de

la gestion et du fonctionnement interne ,dans l’optique de présenter et de

rendre une qualité de service que le citoyen et en droit de recevoir .

BIBLIOGRAPHIE GENERALE

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ANNEXES