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ˆRépublique Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Centre universitaire de Souk-Ahras Institut des lettres et des langues Département de langue française Deuxième année – Groupe : 05 Module : Genres Littéraires. Enseignant : Mr. Khalfi. Etude sur la nouvelle : de Année universitaire : 2011/2012.

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ˆRépublique Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Centre universitaire de Souk-Ahras

Institut des lettres et des langues

Département de langue française

Deuxième année – Groupe : 05

Module : Genres Littéraires.

Enseignant : Mr. Khalfi.

Etude sur la nouvelle :

de

Année universitaire : 2011/2012.

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L’Espagne au XIXe siècle :

Le royaume d’Espagne ou, en forme courte,

l’Espagne: est un pays d'Europe du sud et,

selon les définitions, de l'ouest, qui occupe la

plus grande partie de la péninsule ibérique.

Bordée à l'est et au sud-est par la mer

Méditerranée, à part le territoire britannique

et le détroit de Gibraltar. Au nord-est, la

chaîne des Pyrénées marque la frontière

avec la France et à l’Ouest : Le Portugal et

l'océan Atlantique. L'Espagne est le pays le

plus étendu d'Europe après la France avec un

territoire de 504 030 km². Sa capitale est

Madrid.

Au début du XIXe siècle, Napoléon Ier tente d'envahir l'Espagne, qui est alors privée

d'armée et de son roi. Cette tentative échoue à cause de la résistance des civils, sous forme

de nombreuses révoltes et de guérilla, à l'intervention militaire britannique et à la

mobilisation d'une grosse partie de la grande armée sur d'autres fronts (notamment en

Russie en 1812). Malgré le retrait des troupes de Napoléon Ier, ce conflit est

particulièrement sanglant et entraîne d'importantes pertes pour l'Espagne, qui ne put être

pacifiée durablement.

Du fait de ces affaiblissements, l'Espagne perdit la plupart de ses colonies au XIXe siècle,

surtout à partir des années 1820. Une Première République espagnole se mit en place

brièvement en 1873 et 1874.

Les troubles du XIX siècle :

Les principes de la Révolution française influencent une partie de l’élite espagnole. Les

libéraux, obtenant la majorité aux Cortes de Cadix, qui se réunissent de 1811 à 1813, votent

la Constitution libérale de 1812. Cette Constitution anti-absolutiste instaure un

gouvernement parlementaire, supprime l’Inquisition, limite le pouvoir du clergé et de la

noblesse. Ferdinand VII (1814-1833), à son retour en Espagne en 1814, abroge aussitôt la

Constitution de Cadix et restaure l’absolutisme. Dès lors commence une lutte très vive

entre les partisans de l’absolutisme et ceux du régime libéral, qui marque tout le XIXe siècle.

La répression menée contre les libéraux entraîne en 1820 une révolution, déclenchée par le

commandant Rafael del Riego. Le roi est contraint d’accepter la Constitution de 1812. Mais,

en 1822, lors du congrès de Vérone, les puissances européennes de la Sainte-Alliance,

craignant l’extension de la révolution à toute l’Europe, décident d’une intervention militaire

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française. À l’issue de cette intervention, menée à bien en 1823, le régime libéral est abrogé

et l’absolutisme rétabli.

Lorsque Ferdinand VII meurt, sa fille et héritière du trône, l’infante Isabelle, est âgée

seulement de trois ans. Sa mère, Marie-Christine, soutenue par les libéraux, devient

régente. Les absolutistes, quant à eux, lui préfèrent don Carlos, frère du roi Ferdinand VII et

prétendant au trône. La lutte politique dégénère en une guerre civile opposant les carlistes

aux partisans d’Isabelle II, les cristinos. Don Carlos est soutenu par de nombreux membres

de la noblesse et du clergé. Les partisans carlistes sont particulièrement nombreux en

Catalogne, en Navarre et dans le Pays basque. La guerre ne s’achève qu’en 1839 par la

défaite des carlistes.

Le 31 août 1839, le général espagnol Baldomero Espartero s'accorde avec le chef carliste

Rafael Maroto, vaincu. Ensemble, ils signent la convention de Vergara qui met fin à la

première guerre carliste, tandis que don Carlos se réfugie en France.

Tout au long du conflit, les libéraux procèdent à des réformes. Une nouvelle Constitution,

inspirée de celle de 1812, est établie en 1837. Par la suite, le chef des libéraux progressistes,

le général Baldomero Espartero, contraint Marie-Christine à l’exil et assure lui-même la

régence, avant d’être renversé en 1843 par un modéré, le général Manuel Narváez.

L’Andalousie :

L’une des régions les plus importantes en Espagne, elle

occupe une surface de 87 268 km2.

Elle se trouve au sud de la péninsule Ibérique. Elle est

bordée au nord par l'Estrémadure et la communauté de

Castille-La Manche, à l'est par la communauté

autonome de Murcie, au sud par la mer Méditerranée

(mer d'Alborán) et Gibraltar, et à l'ouest par le Portugal.

L'Andalousie se divise en huit provinces (dont les capitales provinciales sont entre

parenthèses) :

province de Séville (Séville)

o province de Málaga (Málaga)

o province de Jaén (Jaén)

o province de Huelva (Huelva)

o province de Grenade (Grenade)

province de Cordoue (Cordoue)

o province de Cadix (Cadix)

o province d'Almería (Almería)

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L’un des plus grands fleuves en Espagne : Guadalquivir, situé au sud de l'Espagne. Il traverse

les provinces de Jaén, Cordoue et Séville. Le nom du fleuve vient de l'arabe Wadi al-Kabir («

Grande Rivière »). Ce fleuve coule entre deux chaînes de montagnes, la Sierra Morena et le

Système Bétique.

Culture :

L’espagnol parlé en Andalousie influence intensément celui parlé en Amérique ; de plus,

l'Andalousie est considérée comme un théâtre pour nombreuses œuvres littéraires (Fuente

Objeuna de Lope de Vega, Don Quichotte de Cervantès, El Buscón de Quevedo), et où

naquirent plusieurs personnages romanesques, tels Don Juan et Carmen,

Ainsi, cette communauté espagnole garde une importance étonnante dans les récits de

voyage du XIXe siècle où une grande partie des ouvrages est consacrée à cette région

Chateaubriand, Théophile Gautier, Prosper Mérimée, Alexandre Dumas.

Traditions :

La Féria de Séville : Les belles andalouses de la feria de Séville, somptueuses robes

superbes coiffures.

La corrida: Parmi les traditions populaires les plus ancrées

dans la société espagnole, la corrida est un combat entre

un taureau et un ou plusieurs toréros. Elle se déroule dans

une arène. Célébrée comme un art et comme un sport au

même temps, elle s'achève par la mise à mort du taureau.

En Andalousie, cette tradition se fait par deux grandes

variantes Torero à cheval (rejones rejoneado) ou torero à

pied (torero ou matador).

Le cheval andalou : originaire du sud de l'Espagne, bien que

son origine ne puisse réellement pas être établie avec une fiabilité absolue.

La Semaine sainte : Pendant la Semaine sainte, qui s'étale du dimanche des Rameaux

à Pâques (la date de Pâques variant entre le 22 mars et le 25 avril, le dimanche de

Pâques étant le 24 avril en 2011 et le 8 avril en 2012), les grandes villes andalouses

sont envahies par les touristes, eux-mêmes noyés dans la foule espagnole. La

tradition veut que les grands moments de la passion du Christ y soient donnés en

spectacle, dans une ambiance où pénitence et dévotion se le disputent au plaisir de la

mise en scène. On ne sait plus très bien si l'on est venu pour se repentir ou si seul

nous a attirés là le plaisir d'admirer les costumes insolites des pénitents et de voir

défiler les pasos surchargés au son des fanfares jouant des marches de circonstance.

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L’œuvre de Mérimée a fait l’objet de nombreuses adaptations musicales, théâtrales,

chorégraphiques et cinématographiques, parmi lesquelles le film le Carrosse d'or de Jean

Renoir, d’après la pièce le Carrosse du Saint-Sacrement (1829), et surtout le fameux opéra

adapté de Carmen par Georges Bizet.

Carmen, cette nouvelle considérée comme « mythe », mérite bien d’être étudiée.

Mérimée, Prosper –biographie- :

Archéologue, artiste, écrivain, historien, scientifique et écrivain français appartenant à la génération romantique et connu notamment pour ses nouvelles fantastiques.

Mérimée est né le 28 août 1803 à Paris ; fils de Léonor (professeur de dessin à l'Ecole Polytechnique et grand spécialiste des écoles flamande et italienne) et de Anne-Louise Moreau (la conteuse qui immortalisa La Belle et la Bête) ; dans une famille d’érudits, il était toujours en contacte avec le monde de l’art. Il poursuit ses études au lycée en 1811 et se penchait, surtout, au droit.

En effet, il fait des études de droit en 1819 après son baccalauréat, tout en fréquentant les salons littéraires, où il rencontre notamment Hugo, Musset et Stendhal et où il fait la lecture d’une tragédie (Cromwell) à l'âge de 19 ans (1822), ce drame qui était libéré de toutes les règles et les bienséances classiques. Passionné de théâtre espagnol, cet écrivain invente en 1825 l'idée d'une mystification en attribuant ces premières publications à des auteurs imaginaires: le Théâtre de Clara Gazul (1825) recueil de pièces de théâtre qu'il présente comme l'œuvre d'une célèbre comédienne espagnole, et la Guzla (1827), traduite par un imaginaire M. Joseph Lestrange. Une biographie imaginée, des notes explicatives et un portrait de la comédienne par Delécluze (Prosper Mérimée lui-même représenté avec une mantille, épaules nues et une croix d'or autour du cou) achèvent de rendre la fiction vraisemblable. Son œuvre anima la curiosité des jeunes lettrés.

La Guzla (anagramme de Gazul), était présentée comme un recueil de chants populaires de l'Illyrie écrits par un certain Hyacinthe Maglanovitch dont il retrace la biographie. Ce recueil de ballades fut écrit en 15 jours et eut un retentissement considérable à l'étranger où Goethe et Pouchkine contribuèrent à le faire connaître. En 1827, Prosper Mérimée rencontre Emilie Lacoste qui devient sa maîtresse ; mais il fut blessé en duel par son mari en 1828 qui est l’année de plusieurs publications qui aideront Prosper à se réputer ; La Famille de Carvajal, que Mérimée qualifie de mélodrame. Ainsi que les œuvres historiques : la Jacquerie, scènes féodales, où il travaille à « donner une idée des mœurs atroces du XIVe siècle » et l’essai historique la Chronique du règne de Charles IX (1829) roman historique représentant les guerres de religion du XVIe siècle.

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« Je travaille extraordinairement, non seulement pour un paresseux comme moi, mais même pour un homme de lettres. Si Dieu m'est aidé je noircirai du papier en 1829 » écrit Mérimée à son ami Albert Stapfer en décembre 1828. Effectivement en 1829-1830, la Revue des Deux Mondes et la Revue de Paris publient ses nouvelles réunies ultérieurement sous le titre de Mosaïque ainsi que plusieurs œuvres théâtrales.

Favorable au régime de Juillet lors des événements de 1830, il prend ses distances avec le mouvement romantique. Il est désigné de différents postes dans la haute administration et en 1834, d’inspecteur général des Monuments historiques. Il parcourt donc la France pour y dénombrer les monuments en péril.

Après une certaine période d’infécondité, paraît La Double Méprise en1833. La Revue des Deux Mondes publie après : Les Ames du purgatoire, nouvelle où Mérimée modernise la légende de Don Juan. L'inspiration lui revient, Mérimée s’oriente donc vers la nouvelle fantastique et perfectionne ce genre avec La Vénus d'Ille (1837), qu’il considère comme son « chef-d’œuvre ». Inspirée par un récit d'un chroniqueur latin du Xe siècle il écrit Colomba, l'un de ses grandes réussites, écrit au cours d'une tournée qu'il fit en Corse pendant l'année 1840 et qui raconte une histoire d’honneur et de vendetta. Il est élu à l’Académie française en 1844.

Carmen (1845) reste son œuvre la plus connue malgré son faible succès au début, mais grâce à Bizet elle fut la plus célèbre parmi ses nouvelles … C’est celle qu’on va étudier au cours de cette recherche. vingt ans après L'Abbé Aubain (1846), courte nouvelle basée sur une plaisanterie, avant que Mérimée reprenne son écriture.

En 1848 Mérimée commence l'étude de la langue russe et aborde six mois après une série de traductions qui visent à faire connaître au public des œuvres de Pouchkine, Gogol et Tourguéniev. Il publie ainsi de nombreux articles où l'archéologie, l'histoire et les beaux-arts dominent plus que la littérature.

En 1866 il écrit La Chambre bleue pour divertir l'impératrice et en 1869 paraît la dernière grande nouvelle de Mérimée, Lokis, se déroulant au fond des grandes forêts lituaniennes où une comtesse est emportée par un ours. Un Djoumane, paraîtra encore en 1873, trois ans après la mort de Mérimée.

Notons qu’il a écrit des essais sur l'architecture et des Notes de voyage et sa grande correspondance d’intérêt documentaire comparée à celle de Voltaire. Il meurt à Cannes le 23 septembre 1870.

1871 Sa maison de Paris est incendiée pendant les troubles de la Commune. 1873 Publication posthume de Dernières Nouvelles.

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Carmen, la nouvelle :

C’est une nouvelle écrite par Prosper Mérimée, publiée en trois

parties d’abord dans la Revue des Deux Mondes en 1845 sous forme

de feuilleton, puis sous sa forme complète, en quatre parties, en

1847 chez l’éditeur Nelson. Elle est considérée comme une nouvelle

exemplaire, avec l’histoire tragique qu’elle raconte, les singularités

du peuple gitan qu’elle explore, et par les thèmes qu’elle représente.

Résumé :

L’auteur, archéologue, rencontre lors de ses recherches en Espagne

(Cordoue) un criminel recherché, José Navarro d’origine basque, qui

l’invite à passer la nuit avec lui ; par pitié, le narrateur protège son

évasion des lanciers. Pendant sa résidence, consacrée aux recherches,

à Cordoue, il rencontre Carmen la gitane et en tombe amoureux, mais

don José lui sauve des guet-apens de Carmen qui lui ait volé sa montre d’or. Partant vers

Madrid, il repasse par Cordoue et rend visite à don José, emprisonné et condamné à mort,

qui lui raconte son histoire : garde à une manufacture il rencontre Carmen et en tombe fou

amoureux mais doit, par la suite, l’emmener à la prison accusée d’avoir mutilé une

ouvrière; cependant, il la laisse s’échapper. Il fut alors dégradé et emprisonné mais Carmen

l’aide à s’enfuir. Il menait après une vie de contrebandier, tue le mari de Carmen par

jalousie et devient alors son rom. Peu après, Carmen trompe un riche anglais pour aider sa

bande à contrebandier des marchandises, puis tombe amoureuse de Lucas, un picador, et

refuse de partir vivre en Amérique avec don José ; il la tue et se rend à la police.

Que représente « Carmen » comme titre d’œuvre?

Carmen, un nom féminin, que Prosper Mérimée utilise comme titre

de toute une nouvelle. C’est le nom d’une femme, cette belle gitane,

qui a bouleversée la vie d’un homme. Don José Navarro, brigadier de

cavalerie et bon chrétien, est mené au meurtre, au vol, à la

contrebande et à la prison pour, simplement, l’avoir aimé.

D’un côté, Georges Pérec dit : « Petit anarchiste tchèque en 5 lettres

» réponse « Amour » car « L’Amour est enfant de Bohème, jamais il

ne connut de lois». Et la fameuse dernière phrase de la nouvelle

«Pauvre enfant! Ce sont les Calé qui sont coupables pour l'avoir

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élevée ainsi. » Désignent une des singularités du peuple gitan ; cette Carmencita qui a

bouleversé toute une vie, sorcière et coquine, se profitant de son charme pour tromper des

hommes ; avec toutes ces particularités, elle devint l’axe sur lequel tourne l’histoire.

Le personnage principal Don José tombe amoureux de Carmen. Donc Carmen pourrait être

considérée comme le pivot de l’ouvrage, elle a un rôle très important.

D’un autre côté, revenons à la biographie et faisons une sorte de simulation d’évènements ;

en lisant la nouvelle on pense à une certaine période de la vie de Prosper Mérimée ; 1827,

l’année de sa rencontre avec Emilie Lacoste qui devient sa maîtresse ; le duel où il fut blessé

par son mari nous fait penser au combat entre don José (que Carmen est sa maîtresse) et

Garcia le Borgne le mari de Carmen. Cela semble comme un rêve que Mérimée veut

réaliser : se battre contre le mari d’Emilie et gagner la lutte.

Circonstances : - Lorsqu'il publie Carmen, Mérimée s'est déjà rendu deux fois en Espagne ; tout d'abord en 1830, c'est lors de ce voyage qu'il fait la connaissance d'Eugénie de Montijola, la future épouse de l'empereur Napoléon III. Il s'y rend une seconde fois en 1840. Il ne visite alors que Madrid et le nord de l'Espagne. - L'Espagne fut pour Mérimée sa patrie d'élection. Il commença à s'intéresser à elle en 1823-1824, lors de l'expédition menée par Louis XVIII pour rétablir le roi Ferdinand VII sur son trône, et il y fit son premier voyage de juin à décembre 1830. C'est à cette occasion qu'il fit la connaissance des Montijo ; et de leur fille, Eugenia, la future impératrice des Français, âgée de quatre ans. Par la suite, il revint demeurer en Espagne à des intervalles réguliers. - L'Espagne imprègne son œuvre: il lui consacre des études (articles sur le théâtre espagnol, 1824 ; Lettres d'Espagne, 1831-1832), il en fait le cadre de plusieurs de ses œuvres de fiction (Théâtre de Clara Gazul, 1825, Les Âmes du Purgatoire, 1834, Carmen, 1845), et il est l'auteur d'une Histoire de don Pèdre 1er, roi de Castille. - Sa recherche bibliographique et ses souvenirs de voyage nourriront ce court récit qui symbolise la passion destructrice. Le pays de l'anti-progrès Il n'existe pas de différence tranchée entre la fiction et l'œuvre savante ou documentaire : le même matériau sert d'un texte à l'autre. Mérimée brouille d'ailleurs la frontière qui sépare les deux domaines, en utilisant des notices explicatives à l'intérieur de la fiction. Il reconstitue les parcours géographiques de ses personnages, comme si les noms étaient par eux-mêmes sources de dépaysement. Il décrit les mœurs, les rites, la religion, les spectacles, les parlers, l'habitat, la nourriture, en insistant toujours sur le petit détail vrai. Les petites gens et les marginaux figent en primauté l'attention de Mérimée, le voleur, la bohémienne, la sorcière, le bourreau … Pour lui, ces gens seuls sont susceptibles de fournir des sujets littéraires.

Il écrit : "La canaille est ici intelligente, spirituelle, remplie d'imagination, et les classes élevées me paraissent au dessous des habitués d'estaminet et de roulette de Paris". Dans Les Espagnols en Danemark, le résident français présente l'Espagne comme le pays de

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l'anti-progrès, opposé à la France et à l'Italie. Pour Mérimée, l'Espagne est aussi le pays des contrastes : d'un côté, elle défend les valeurs comme l'hospitalité, la générosité, le sens du devoir, la noblesse de cœur, bref, les "préjugés chevaleresques", de l'autre côté, elle exacerbe la violence et les passions. En Espagne, la tragédie se joue dans la rue.

La situation de communication :

Qui Parle ? Focalisation interne, auteur intra diégétique : Dans les deux premiers chapitres, le narrateur est l’auteur même (Prosper Mérimée) ; l’auteur est narrateur et personnage au même temps. Le narrateur de l’histoire désigne de prime abord qu’il est archéologue et qu’il est en Espagne,

ainsi évoque-il qu’il doit faire des recherches historiques, ce qui indique qu’il est l’auteur Prosper Mérimée, qui se met comme personnage participant aux actions de son récit. Dans le troisième chapitre, c’est don José qui parle, il est le narrateur personnage. Alors que l’auteur n’est qu’un témoin qui rapporte ses paroles.

À qui parle-t-il ? L’auteur a beaucoup utilisé le pronom « vous » comme « je veux vous raconter une petite

histoire » ; ce qui indique qu’il s’adresse à chaque lecteur de sa nouvelle. Ce lecteur, bien évidemment, doit être lettré, francophone, intéressé par la lecture et surtout connaissant de, même peu, l’Espagne. Et pour que les lecteurs n’eussent guère ennuie lors de la lecture à cause de places et de quelques traditions qu’ils ne comprennent pas ; Mérimée publiait sa nouvelle en quatre parties, la quatrième partie comprend des descriptions des mœurs gitanes et d’une partie de la vie espagnole.

De quoi parle-t-il? 1. Le thème principal : la passion (ou plus précisément la passion destructrice) : o Pour Carmen la gitane, l’amour est devenu une passion ; elle était mariée mais elle est

tombé amoureuse de don José d’abord puis de Lucas le picador ; elle était aimée par l’auteur alors elle allait faire une aventure amoureuse avec, ainsi vivait -elle avec l’homme anglais.

Son amour est devenu une maladie, elle aimait qui que ce soit, et s’aventurait avec tous les hommes.

o Pour don José c’était encore pire, l’amour était une passion destructive ; pour Carmen il devint tueur, voleur, contrebandier, triste ayant un esprit égaré.

Pour son amour illimité à Carmen, il tua son mari, la tua elle-même car elle ne l’aimait plus, et se rend à la police pour devenir, lui-même, condamné à mort.

2. Les thèmes secondaires L’amour : L’amour charnel : On site l’amour de l’auteur à Carmen, l’amour de don José à Carmen

au début (car par la suite il devient une passion) L’amitié : Comme celle qui existait entre don José et l’auteur, ce dernier qui essayait ne

lui a pas abandonné et sauva sa vie en protégeant sa fuite, José Navarro, également, lui a sauvé des mains de Carmen ; aussi fait-il preuve d’amitié et de fidélité pour certains

membres de sa bande comme : le Remendado.

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La langue :

On considère que le narrateur évoque de la langue dès le début de l’histoire: la langue des bohémiens (les mots : rom et romi), la langue espagnole et les parlers de Séville de Cordoue de

la Navarre … etc. Ainsi la langue que parlaient Carmen et José lors de leur dispute devant l’auteur ; celui-ci qui n’y comprenait rien. La mort : Ce thème peut être considéré comme résultat du thème principal pour : don José,

Carmen et Garcia ; Don José est condamné à mort après ces crimes commis depuis qu’il est passionné par

Carmen ; il tue Carmen car il n’aimait pas la voir avec quelqu’un d’autre et voulait qu’elle vive avec lui, également, c’est par jalousie qu’il tue son mari Garcia.

Cependant, ce thème n’est pas lié au thème principal dans les seines suivantes : l’assassinat du Remendado par Garcia, la mort de la Rollona qui servait à la bande comme aidante à la correspondance avec Carmen.

La religion : Au cours de l’histoire le narrateur a parlé de foi de messes lus pour les âmes (comme la

messe que don José demandait pour le salut de son âme. Ainsi dit -il de Carmen : « L'ermite était un saint homme. Il a prié pour elle! Il a dit une messe pour son âme », sans oublier la croix au cou de Carmen et les hommes de l’Eglise et les prêtres amis de l’auteur.

La mentalité du peuple gitan: Et la représente par excellence de ce thème est bien Carmen la gitane, audacieuse, impudente,

menteuse, coquine, mal-élevée et qui se donne aux hommes facilement ; elle ne se dépend de personne même de son mari, pratique la sorcellerie et perfectionne plusieurs langues et parlers. Ainsi, la liberté est la chose la plus importante que défendent les Nomades ; Carmen, aussi, choisissait à la fin de l’histoire, sa liberté plutôt que l’amour ; elle accepte sa mort plutôt d’être emprisonnée en vivant dépendante de son mari.

Pourquoi nous en parle-t-il?

L’histoire nous fait penser à un proverbe qu’on peut considérer comme message ou morale voulus par l’auteur : « les femmes amoureuses conduisent les hommes à leur perte ». Carmen n’est qu’un personnage dans la nouvelle, mais Prosper Mérimée indique par cette personne une catégorie de femmes ; c’est celle des gitans (surtout ceux en Espagne). Donc, il

existe des femmes pareilles à Carmen : « les Calé (…) coupables pour l'avoir élevée ainsi. ». Quand se passe l’histoire?

Prosper Mérimée, lui-même écrit dans le début du récit : « Me trouvant en Andalousie au commencement de l'automne de 1830 » ce qui indique le XIXe siècle ; Ainsi, Mérimée se met à l’histoire comme un personnage, il appartient au XIXe siècle : donc l’histoire se joue au XIXe

siècle. Où se passe l’histoire?

L’histoire se passe en Espagne ; l’auteur a cité plusieurs lieux ; Cordoue : où il se sépare d’Antonio, faisait ces recherches à la bibliothèque et y rencontre

Carmen, de plus c’est la ville où don José est arrêté. Madrid : où il doit aller pour terminer ces recherches. Séville : où don José travaillait garde à la manufacture et rencontre Carmen. Gaucin : où don José mène la vie d’un contrebandier et se cachait avec la bande.

Comment l’histoire est-elle racontée?

Pour rendre son récit plus intéressant et éviter que le lecteur s’ennuie, l’auteur a utilisé tantôt

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la narration, tantôt la description et tantôt le dialogue. La présence d’une technique n’empêche guère l’utilisation d’une autre. Exemple : Il a utilisé la narration d’abord la narration pour parler de sa mission de recherches archéologiques et, donc, commencer à raconter l’histoire. Ensuite il a commencé à décrire la

pelouse et la source et ce qui l’entour. Dans les deux cas il a utilisé une technique au service de l’autre (la description et la narration) seulement qu’une est utilisée davantage par rapport à l’autre. Ainsi, le dialogue est utilisé (dans la seine où l’auteur parle avec Carmen ou lors des dialogues entre Carmen et don José) le narrateur narre des actions, et décrit les personnages et leur façon d’agir et de parler ; mais lors d’une conversation rapportée, c’est le dialogue qui domine,

et les autres techniques sont utilisées comme complétives.

Qui sont les personnages évoqués ? 1. Personnages principaux :

Don José Navarro : Malgré que le titre de l’œuvre est Carmen, le premier personnage principal est bien don José Lizarrabengoa né à Elizondo, Basque et vieux chrétien ; un homme honnête, militaire nommé brigadier à une manufacture, sympathique, fidèle, intelligent courageux. Mais passionné par Carmen il devient un criminel et un contrebandier , ce qu’il regrette fort. C’est un

homme aux cheveux blonds, yeux bleus, grande bouche, belles dents, qui a de petites mains et qui s’habille d’une chemise fine, une veste de velours à boutons d'argent, des guêtres de peau blanche et qui possède un cheval bai. Carmen : (la Carmencita), la belle gitane. C’est une bohémienne qui s’habille, souvent, pauvrement et en noir ; et caractérisée par sa mantille qu’elle laisse souvent glisser sur les épaules lorsqu’elle veut faire un mauvais tour, petite, jeune, bien faite, elle a de très grands

yeux noirs, des cheveux et des paupières noirs.C’est une sorcière connu, elle est fumeuse cupide et coquine ; égoïste lorsqu’elle demande à don José de jeter leur camarade Remendado, mal élevée et préfère une vie libre avec les hommes qui lui plaisent tout comme les Calés. C’est don José qui la tue après qu’elle a gâché sa vie avec l’amour qu’il lui porte. L’auteur : Un archéologue qui connait assez l’Espagne, il paraît dans l’histoire comme un homme fidèle de bon cœur, courtois et un peu naïf. il protège la fuite du protagoniste puis

tombe amoureux de Carmen mais José le sauve de ses mains. 2. Personnages secondaires :

Antonio : Le guide que l’auteur a loué à Cordoue, il connaissait Navarro et voulait avoir la récompense par l’emmener à la police mais il sera déçut car l’auteur protège son évasion. Garcia : Mari de Carmen, un bohémien « aussi futé qu’elle », Carmen l’aide à s’évader de la prisent pour rejoindre la troupe. Il est tué par José Navarro, Ce dernier qui voulait que Carmen devienne sa romi.

Le Remendado : un joli garçon d'Ecija, il reçut un coup de feu dans les reins lors d’une attaque exécutée par des cavaliers andalous ; défend don José de le prendre et le tue par douze balles à la tête. Le Dancaïre: Le chef de la troupe, c’est lui qui informe don José que Garcia était le mari de Carmen. La Rollona : C’est la femme qui représente le moyen de correspondance entre la troupe et

Carmen. Elle était morte et donc les communications furent difficiles.

Les parties et les sous-parties :

Dans sa première publication, cette nouvelle était écrite en trois parties. Mais Prosper Mérimée la

publie pour une deuxième fois en ajoutant un chapitre. La nouvelle de Carmen se divise en quatre

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chapitres de longueurs différentes, l’histoire occupe les trois premiers alors que les informations

de l’Espagne et du peuple gitan saisissent le dernier chapitre. On évoquera donc les quatre parties :

Chapitre I : La rencontre entre l’auteur et don José

o L’auteur fait ses recherches archéologiques accompagné du guide.

o Rencontre avec José Navarro le pire criminel.

o L’auteur et José deviennent de bons compagnons.

o Le guide tente d’informer la police à propos du bandit mais l’auteur protège sa fuite.

Alors qu’il fait ses recherches, l’auteur rencontre don José Navarro, un bandit et criminel connu

dans toute l’Andalousie, l’auteur commence à sympathiser avec lui mais son guide Antonio

connaissait don José et avait peur de lui. Les deux compagnons dînèrent ensemble, fumèrent

de bons cigares et don José chanta une belle pièce avec sa mandoline et ils passèrent la nuit

ensemble malgré que le narrateur comprit, d’après des signes d’Antonio, que José est

contrebandier, il n’avait pas peur. Le guide voulait gagner les deux cents Ducats donnés à celui

qui trouve ce criminel, il partait chercher des lanciers mais l’auteur réveille don José et le

demande de s’évader. Les lanciers, par conséquent, ne trouvent personne, la police demande à

l’auteur des procédures et il se sépare de son guide à la sortie de la ville.

Chapitre II : La rencontre entre l’auteur et Carmen

o Rencontre galante entre l’auteur et Carmen.

o Don José sauve l’auteur des mains de la gitane.

Lors de sa résidence à Cordoue, consacrée aux recherches dans les bibliothèques, il rencontre un

soir Carmen, la belle sorcière gitane. Passionné par sa beauté, il l’invite à prendre des glaces tou t

en causant ; elle s’intéressait à sa montre en or, le prend avec elle dans une maison et essaya de lui

faire « la baji ». Don José entra, se dispute avec elle et fait sortir l’auteur de la maison pour le

sauver de ses mains.

Après quelques mois, il repasse à Cordoue et apprend au couvent que don José est condamné à

mort, il va lui rendre visite et écoute son histoire avec Carmen.

Chapitre III : Carmen et don José

o Première rencontre avec Carmen.

o Vie bouleversée à cause de son amour à Carmen.

o La gitane tuée ar son amant anéanti par la passion.

Don José Lizarrabengoa, basque et vieux chrétien, est nommé brigadier de garde à une

manufacture de tabac à Séville ; il rencontre un jour, Carmen la bohémienne qui l’avait jeté une

rose après une petite discute avec lui.

Quelques heures plus tard, une ouvrière était assassinée par la gitane, don José doit donc

l’emmener en prison. Carmen la coquine, lui joue un de ses tours, elle mentait et il la croyait, il eu

pitié d’elle et la laisse s’enfuir.

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José Navarro fut par conséquent dégradé et emprisonné ; Carmen l’aide à s’évader et lui fait

connaître la vie de la contrebande. Lorsqu’il est contrebandier, il apprend que sa maîtresse,

Carmen, avait un mari appelé Garcia. A cause de la méchanceté et de l ’orgueil de ce dernier et de

la jalousie de l’amoureux de la bohémienne, José tue Garcia et Carmen devient sa romi. Les

relations entre don José et Carmen commencèrent à s’affaiblir, la gitane fait connaissance avec

Lucas, un Picador, ce dernier partit pour Málaga ; ensuite elle fait connaissance avec l’auteur

(Chapitre I), le vola sa montre, et voulait de son argent et de sa bague. Après des troubles avec son

rom, Carmen lui dit qu’il y’a une fête à Cordoue ; mais don José ne tardait pas à savoir qu’elle allait

voir Lucas qu’elle aime. Il la demande de partir vivre avec lui en Amérique ; elle lui dit qu’elle ne

l’aime plus et préfère sa liberté ; furieux, il la tua, l’enterra et se rend à la justice qui le condamne à

mort.

Chapitre IV : l’Espagne, notamment l’Andalousie:

Ce chapitre se trouve dans la nouvelle publication ; Prosper Mérimée explique les mœurs, les

traditions et le mode de vie en Espagne, en particulier l’Andalousie, Cordoue, Séville …etc.

Aussi parle-il des bohémiens et bohémiennes ; ce chapitre sert comme guide touristique. (on

n’oublie pas que Prosper Mérimée est un archéologue, chercheur scientifique et géographe.

Les temps verbaux :

Les temps des verbes, au sein de la nouvelle, se diffèrent d’une situation à une autre.

L’auteur utilise le présent lors des dialogues, Exemple : « Oh ! n’ayez aucune inquiétude ; il est bien

recommandé, et on ne peut le prendre deux fois … ».

Le passé simple est utilisé lors de la narration ; Exemple : « Elle entra dans l’allée, et frappa au rez-

de-chaussée. Une bohémienne, vraie servante de Satan, vint nous ouvrir …».

L’imparfait sert à la description ou à représenter une action inachevée ou longues ;

Exemple : « Cela m’annonçait le voisinage d’une source. » « … la prétendue pelouse était un

marécage ».

Les modes d’énonciation: 1. La focalisation :

Dans tout le texte, le narrateur est personnage (utilisation du pronom « je ») ; la focalisation là

donc est interne, le narrateur est agent et intra diégétique. (vision limité « avec »).

Lors de la description des paysages ou des comportements, soit de Carmen ou d’autres

personnages, la vision est limitée « du dehors » ; la focalisation est externe, le narrateur est

inférieur aux personnages ; il est témoin et intra diégétique ainsi.

2. La fonction d’énonciation :

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La fonction dominante est la fonction expressive car il y a une présence claire du narrateur avec

la marque de la première personne du singulier (subjectivité).

N’empêche qu’on trouve aussi la fonction phatique car le dialogue est fort utilisé dans le texte

pour faciliter la communication.

La fonction référentielle est moins dominante que les autres fonctions car l’objectivité ne se

manifeste que lorsque le narrateur décrit ou raconte les comportements et les évènements

dont il ne se participe pas (comme lorsqu’il parle de Carmen lorsqu’elle entre et danse, ou de sa

bande …).

Le genre littéraire:

Le texte est de genre littéraire narratif, c’est un conte.

L’intention de l’auteur est de représenter une catégorie de la société, non seulement espagnole,

mais aussi toute autre société contenant les bohémiens. Il veut nous faire passer un message, à

propos de la passion amoureuse destructrice ; « les femmes amoreuses conduisent les hommes à

leur perte ».

Prosper Mérimée a présenté la bohémienne dans sa littérature comme l’a fait Victor Hugo

(Esméralda) ; le « mythe » de la bohémienne marquait vraiment le XIXe siècle, la sorcière qui a des

pouvoirs surnaturels. Ceci prouve le genre, dans la nouvelle il y a toujours des éléments

extraordinaires.

L’histoire est si tragique et fait mal au cœur ; Mérimée a réussi à nous le faire sentir lors de la

lecture.