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CONCLUSION La mise en œuvre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat adoptées par le Gouvernement de la Transition a contribué non seulement engendrer des économies mais aussi à soulager, un tant soit peu, la pauvreté des populations qui en ont bénéficié. Des acquis ont été certes enregistrés mais, il n’en demeure pas moins que beaucoup de contraintes ont jalonné la mise en œuvre de ces mesures et d’énormes défis restent à relever. Les acquis engendrés par la mise en œuvre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat sont ceux enregistrés lors de l’élaboration du budget de l’Etat gestion 2015 et ceux liés à son exécution et aux budgets des années à venir. L’élaboration du budget gestion 2015, a été l’occasion d’une meilleure allocation des ressources budgétaires par des réductions, des annulations ou des plafonnements des crédits budgétaires de certaines rubriques des prévisions de dépenses de fonctionnement et des transferts courants. Ces actions se sont soldées dans l’immédiat, par des économies budgétaires d’environ Vingt-huit milliards (28 000 000 000) francs CFA qui ont été affectées au financement d’autres actions plus prioritaires.

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CONCLUSIONLa mise en œuvre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat adoptées par le Gouvernement de la Transition a contribué non seulement engendrer des économies mais aussi à soulager, un tant soit peu, la pauvreté des populations qui en ont bénéficié. Des acquis ont été certes enregistrés mais, il n’en demeure pas moins que beaucoup de contraintes ont jalonné la mise en œuvre de ces mesures et d’énormes défis restent à relever.

Les acquis engendrés par la mise en œuvre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat sont ceux enregistrés lors de l’élaboration du budget de l’Etat gestion 2015 et ceux liés à son exécution et aux budgets des années à venir.

L’élaboration du budget gestion 2015, a été l’occasion d’une meilleure allocation des ressources budgétaires par des réductions, des annulations ou des plafonnements des crédits budgétaires de certaines rubriques des prévisions de dépenses de fonctionnement et des transferts courants. Ces actions se sont soldées dans l’immédiat, par des économies budgétaires d’environ Vingt-huit milliards (28 000 000 000) francs CFA qui ont été affectées au financement d’autres actions plus prioritaires.

Parmi ces actions nous pouvons citer le Programme socio-économique d’urgence de la Transition (PSUT) qui a constitué le programme phare du Gouvernement de la Transition. Il a servi de cadre de soutien aux initiatives économiques des jeunes et des femmes et à la création d’emplois et au renforcement de l’offre en matière d’éducation et de santé.

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S’agissant des acquis engendrés par la mise en œuvre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat liés à l’exécution du budget 2015 et ceux des années à venir, nous pouvons citer l’organisation de l’opération billetage qui a permis de détecter mille deux cents (1200) agents en situation irrégulière avec une incidence financière prévisionnelle d’environ deux (2) milliards FCFA.

En outre, le Gouvernement de la Transition a pu instaurer depuis le 15 septembre 2015, la journée continue dans l’administration publique, toute chose qui contribuera à faire baisser considérablement des charges d’électricité au profit de notre pays.

Le Gouvernement de la Transition, dans sa quête de gouvernance économique, d’efficacité et d’efficience dans la gestion de la chose publique, a adopté un budget « d’austérité » couplé d’une matrice de mesures de réduction du train de vie de l’Etat.

L’application de ces mesures ne s’est pas faite sans difficulté.

Ainsi, la principale contrainte liée à la mise en œuvre de ces mesures a été l’insuffisance du temps imparti. En effet le Gouvernement de la transition qui a s’est installé après l’insurrection populaire, n’avait que douze (12) mois, pour atteindre les objectifs qui lui étaient assignés sans pour autant passer le témoin d’une mauvaise gestion au Gouvernement à venir.

Outre la contrainte de temps, le Gouvernement de la Transition a dû également faire face à la non application des textes par les acteurs publics. En effet, malgré les efforts entrepris par le Gouvernement de la Transition pour maîtriser les dépenses liées aux missions, certaines structures ont continué à délocaliser les ateliers et séminaires en dépit de l’encadrement prévu par les textes règlementaires édités par le Premier Ministère.

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Nonobstant ces contraintes auxquelles le Gouvernement de la Transition a fait face dans la mise en œuvre des mesures, il a pu réaliser avec succès une de ses grandes ambitions qui était de réduire le train de vie de l’Etat. Toutefois, il faut noter que de grands défis restent à relever. Il s’agit notamment :

De restaurer l’autorité de l’Etat à travers entre autre, le respect des textes par les acteurs publics ;

Procéder à l’application effective des sanctions prévues en cas de manquement ;

Poursuivre l’élaboration et la disponibilisation des textes relatifs à la réduction du train de vie de l’Etat ;

Assurer un suivi rigoureux de la mise en œuvre des mesures à travers le renforcement des contrôles ;

Perpétuer des mesures de réduction du train de vie de l’Etat par les nouvelles autorités à venir.

Tout n’est certainement pas parfait pour l’instant, mais le plus important, demeure la volonté affichée des autorités de la transition de « dépenser utile et moins cher ». L’enjeu doit être de travailler à l’approfondissement de cette politique de réduction du train de vie de l’Etat, de combler les insuffisances et de dégager des perspectives pour un Burkina meilleur.