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1 N o 78 juillet 2015 KRTB ISSN 1920-4183 GRATUIT www.rumeurduloup.com Le Défi everest St-Pierre arrive à grands pas Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire

Rumeur du loup juillet 2015

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Page 1: Rumeur du loup juillet 2015

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No 78 juillet 2015KRTBISSN 1920-4183GRATUITwww.rumeurduloup.com

Le Défi everest St-Pierre arrive àgrands pas

Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire

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La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 20152

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LA RUMEUR DU LOUP, C'EST COLLECTIF !Le journal vous invite à écrire des textes informatifs, des histoires surprenantes, un poème hypoallergénique ou autres, car après tout, c’est votre journal ! Envoyez vos écrits à : [email protected].

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La RumeuR du Loup c’est...64 pages dynamiques

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Entrevue avec Emmanuelle DudonLa troisième édition du Défi Everest St-PierreDépasser le décrochage scolaireLes équipes / Les organismes 2015Recettes de jus vertNutrition sportiveDes voix et des rythmesBenoit Paillé, le photographeDes territoires partagésL'homme polymorpheManger des insectes pour sauver la planèteUn sport, une passion, un choix de vieL'arbre de la vieNe lis pas ce texteMme GélinasÀ monsieur ParizeauDe la photo partout au KamouraskaFollement 3-PistolesTexte de Roméo BouchardAttention! Des gitanes!Bullarium, Faire de l'art avec de l'eau et du savonL'art dehors nous touche en dedansUn rendez-vous avec l'histoireLa voiture électrique: et si?Agenda CulturelQuoi Faire?!@#$%

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RédacteuR en chef Louis-Philippe Gélineau-Busque GRaphiste Louis-Philippe Gélineau-Busque, Claudie Dumont collaboRateuRs-GRaphistes collaboRateuRs-photo Busque, Benoit Paillé, Patric Nadeau, André-Philippe Drapeau Picard, Nicolas Falcimaigne, Valérie Lavoie Quoi-faiRe ?!@#$% Marie-Amélie Dubé Vente Louis-Philippe Gélineau-Busque, Marie-Amélie Dubé coRRectRice Maude Gamache-Bastille collaboRateuRs Émile-Olivier Desgens, Régis Malenfant, Isabelle Gallard, Catherine Roy, Andréanne Martin, Marie-Amélie Dubé, Rébécca Hamilton, André-Philippe Drapeau Picard, Jennyfer Beaudoin, Matthieu Bonin, Claudia Beaulieu, Catherine Ouellet, Jojo, Marielie Bilodeau, Roméo Bouchard, Émy Lamalice, Mathieu Dumulon-Lauzière

é q u i p e d e r é d a c t i o n

couVeRtuRe photo paR catheRine RoY (meRci cath :d )

P. 38

P. 26

P. 50

P. 18

« On a beau avoir une santé de fer,

on finit toujours par rouiller. »

- Jacques Prévert

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Entrevue avec Emmanuelle DudonPar Busque, photos de Catherine Roy

usque : Peux-tu te présenter, nous dire ton âge et ce que tu fais dans la vie ?

Emmanuelle Dudon : Je suis médecin, plus précisément chirurgienne orthopédiste, et j’ai 46 ans.

B. : Je vois que tu portes trois chapeaux importants. Tu es une mère, tu es une professionnelle et tu es aussi une sportive. Comment fais-tu pour jumeler ces trois aspects de ta vie ?

E. D. : En fait, les trois aspects sont importants, mais le plus important reste mon rôle de mère. Ensuite, le sport fait partie de moi depuis un certain temps. J’ai commencé tard, vers l’âge de 15 ou 16 ans, parce que je n’avais jamais été encouragée à faire du sport. Avant cela, j’étais convaincue

d’être une mauvaise sportive. Je n’ai pas eu de parents qui m’ont encouragée, même si on bougeait beaucoup malgré tout. J’étais sûre d’être mauvaise, j’étais complexée. Je me pensais gauche, un peu comme plusieurs ados. Quand j’ai découvert le sport, je suis tombée dedans d’un coup. À partir de là, le sport a toujours été partie intégrante de ma vie. Il a aussi guidé certains de mes choix de vie. Je suis à moitié Française, à moitié Québécoise et je m’en allais en France faire une école d’ingénierie alors que j’avais 15 ou 16 ans. Puis, j’ai eu peur de ne plus être capable de faire du sport. C’est la vraie raison qui a fait que j’ai décidé de revenir au Canada et de prendre une année tranquille avant de décider d’aller en médecine à l’université. C’est vraiment le sport qui a changé ma vie. Je le réalise maintenant, mais, sur le coup, je ne l’aurais jamais dit. J’ai

fait des choix dans ma vie pour être capable d’y intégrer le sport. Je n’ai jamais été quelqu’un qui ne fait qu’une seule chose dans sa vie. Je ne suis pas heureuse si je ne fais qu’une chose. Je n’ai pas pu étudier seulement, je devais sortir, bouger, m’entraîner. Je me suis toujours organisée entre plusieurs activités. J’ai étudié en m’entraînant, j’ai passé mes examens en m’entraînant, je n’ai jamais eu à me forcer pour le faire. Quand j’ai eu mes enfants, j’ai adapté ma façon de bouger, de m’entraîner, mais je n’ai jamais arrêté. Je dirais même que je bouge encore plus depuis que j’ai des enfants ; je me suis organisée pour pouvoir le faire. Je ne gaspille pas mon temps, je ne perds pas de temps. C’est peut-être un peu prétentieux de le dire ainsi, mais je ne vais pas m’écraser devant la télé à ne rien faire. Quand j’ai du temps pour m’entraîner, je

Je rencontre toujours des personnes inspirantes dans le cadre de mon travail. Emmanuelle est l’une d’elles. Elle est la marraine du Macadam Ultra 160. Elle devra monter la côte St-Pierre 150 fois en 48 heures. Un défi impossible pour celui ou celle qui ne croit pas en lui-même ou elle-même. Voici ma rencontre avec une sportive aguerrie qui nous livre un message de courage et détermination !

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Entrevue

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le prends. Quand je suis au travail, j’y suis à 100 %. Mes enfants et mon conjoint, ma famille, passent toujours avant, c’est sûr. Mon entraînement va passer après s’il a un impact sur ma vie familiale. En général, je suis capable de le faire.

B. : T’entraînes-tu beaucoup ?

E. D.  : Je pense que oui. Tout est relatif, mais oui, au moins 10 heures par semaine. C’est quand même beaucoup, surtout avec des horaires remplis. Des fois, ça peut être plus et il faut me freiner. J’aime bouger, je suis passionnée, j’en ai besoin, mais, des fois, c’est plus de me ralentir qui est un problème. Je suis toujours un peu fatiguée. Ça n’arrête pas avec le travail, ça n’arrête pas avec les enfants, je n’ai pas de moment où je me pose, où je ne fais rien. C’est plus ça, mon problème. Je dois ralentir un peu quand je suis fatiguée. Je me suis assagie un peu, mais j’aime bouger !

B.  : Tu fais aussi du sport à l’international, c’est exact ?

E. D.  : Oui, je fais beaucoup de compétitions en Europe, aux États-Unis, surtout en Ultra. Je fais aussi des marathons à l’extérieur.

B. : Qu’est-ce que c’est, l’Ultra ?

E. D. : L’Ultra, c’est tout ce qui dépasse le marathon, soit 42 km. C’est très, très large. À la limite, un Ultra pourrait être un 45  km. L’Ultra inclut des courses horaires, par exemple des 6 heures, des 24 heures où on peut tourner en rond sur des circuits et mettre le plus de

kilométrage possible, en général sur route, mais parfois aussi en sentier. Ça peut être un non-stop, comme un 50  km, 50 miles, 100 miles et plus. Il y a des 300  km, c’est à l’infini ! Puis, il y a les courses d’étapes. Moi, c’est mon dada. C’est ce que j’aime le plus, les courses en étapes où on est en autosuffisance, où on transporte avec soi pendant une semaine son minimum vital  : sa nourriture, son sac de couchage, ce qu’il faut pour vivre pendant une semaine. Puis, on court des étapes d’un point A à un point B. C’est vraiment génial, c’est l’aventure !

B.  : Quelles sont les raisons pour lesquelles l’organisation du défi t’a approchée comme marraine ?

E. D.  : Je crois beaucoup en l’aspect participatif. Je suis compétitive, j’aime faire un sport à un bon niveau, mais je trouve que le plus important, c’est de participer, peu importe. C’est ce que je valorise le plus. J’ai fait des podiums, mais je n’en parle pas vraiment, ce n’est pas le plus important. Ce dont je suis fière, c’est d’être capable de combiner ma vie sportive à mes autres activités. L’aspect que je valorise, c’est la participation. Aussi, c’est que monsieur et madame tout le monde aient envie de bouger. Dans mon travail, je suis encore plus fière des patients que je suis arrivée à faire bouger que de ceux que j’ai bien opérés. Je le dis souvent, mais c’est vrai.

B. : Y a-t-il un dilemme parfois, si on doit opérer ou non un patient ?

« L’aspect que je valorise, c’est la

participation. Aussi, c’est que monsieur et madame tout le

monde aient envie de bouger. »

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E. D.  : Non, je n’ai pas de dilemme. De toute façon, je ne veux pas avoir à choisir entre faire bouger quelqu’un ou l’opérer. Je veux d’abord lui dire de bouger, de prendre sa santé en main et, si jamais ce n’est pas suffisant et qu’il a besoin d’une chirurgie, on la fera. C’est comme ça, il n’y a pas de dilemme. D’ailleurs, la plupart du temps, on n’a pas à choisir entre opérer et activer quelqu’un. Reste que la meilleure chose qu’on puisse faire pour quelqu’un, c’est de le faire bouger.

B. : Aurais-tu des trucs pour aider les gens à se motiver à faire de l’exercice ?

E. D.  : Je crois que la première chose est de le faire pour soi. Il ne faut pas attendre d’avoir l’encouragement ou les félicitations des autres, il ne faut pas attendre que les gens nous disent « bravo ». C’est de le faire pour soi, pour les bonnes raisons. Je vais m’adresser aux femmes et aux filles, qui sont parfois un peu plus gênées ou qui pensent qu’elles ne seront pas bonnes ou fortes. Je pense que c’est d’abord pour sa santé et pour se faire plaisir qu’on le fait. Si on part de ce principe, je pense que ce n’est pas difficile ensuite de se motiver. Ce n’est pas de le faire pour les autres, c’est de le faire pour être bien, d’abord bien dans sa tête, puis bien dans son corps, évidemment, et en santé. Tout ça vient ensemble. Je ne pense pas que ce soit dissociable.

B.  : As-tu des trucs en ce qui concerne l’accessibilité du sport pour les débutants ?

E. D.  : Je vais parler de la course. S’il y

a un sport qui est accessible et qui est démocratique, c’est bien la course. D’abord, on n’a pas besoin d’équipement compliqué, on peut même courir nu-pied si on veut. Peu importe où on est, même si on voyage ou qu’on a à se déplacer, on amène ses chaussures de courses et on peut courir un peu n’importe où. Ce n’est que de l’intégrer à sa vie, comme manger ou dormir. Ça vient à faire partie de notre vie. À partir du moment où c’est intégré à sa vie, c’est facile de le faire, on ne se force pas. On le fait parce qu’on en a besoin et que ça fait du bien.

B.  : J’aimerais bien que ce soit ainsi dans ma vie !

E. D. : Il faut se lancer. Moi, il y a des jours où je n’ai pas envie d’y aller. Si je n’ai vraiment pas envie, je ne le ferai pas, il faut s’entendre. Des fois, il ne faut qu’un petit kick et, une fois qu’on est dedans, on est tellement bien. Le bénéfice, on le ressent. Quand on commence à y goûter, ça devient plus facile.

B. : Crois-tu que ce sera difficile pour toi ?

E. D. : C’est sûr que ce sera difficile ! Je dois dire que, à mes yeux, c’est plus difficile que d’aller faire un 100 miles en montagne, où le paysage varie et où je n’aurai jamais la tentation d’arrêter. Les courses où on tourne en rond, ce sont les plus difficiles pour moi. Il y a des gens qui sont bien avec ce genre de course, mais moi, j’aime mieux être dans le bois, si j’ai à choisir. C’est ce qui va être difficile. La distance comme telle est toujours difficile. Un 100 miles n’est jamais facile.

B. : Je suis capitaine d’une équipe et j’essaie de recruter des gens. La première chose que les gens me disent, c’est qu’ils ont l’impression de ne pas être assez en forme pour pouvoir relever le défi. Qu’aurais-tu à dire à ces gens ?

E. D.  : Je pense que ce n’est pas une excuse valable. La défaite n’est jamais une excuse valable. Je crois qu’il faut l’essayer. J’ai des exemples tous les jours de personnes qui sont parties de rien, qui n’avaient pas du tout des physiques athlétiques, que ce soit des jeunes ou des moins jeunes. Une de mes patientes a 70 ans et souffre d’arthrose du genou. Du jour au lendemain, elle a décidé qu’elle se mettait en forme et elle s’est mise

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à s’entraîner. Elle n’a plus aucune douleur et elle est capable de faire de 5 à 8  km de marche par jour. C’est facile d’avoir des excuses et de baisser les bras, mais je pense que ce n’est pas suffisant. Je crois que tout le monde est capable. À chacun son défi. Il n’y a pas de petit défi, il n’y a pas de grand défi. Ce n’est pas nécessairement de faire 160 km qui est un super défi. Si pour toi, c’est de monter la côte quatre fois qui est un défi, tu te le donnes et tu y vas. Je crois que tout le monde est capable.

B. : As-tu un dernier mot pour les gens qui seraient encore hésitants à joindre le défi ?

E. D.  : Encore une fois, ce sur quoi je veux vraiment insister, c’est l’aspect participatif. La beauté du sport, et je reviens encore à la course, c’est le côté participatif, on n’a pas besoin d’être une élite, il n’y a personne

qui est meilleur ou qui est moins bon que l’autre, je crois que tout le monde y a sa place. Personnellement, j’admire autant la personne qui va faire un 5 km en une heure, mais qui va partir de zéro, qui va décider de se prendre en main, que la personne qui va le faire en 15 minutes... À la limite même, j’admire encore plus la personne qui part de plus loin, qui n’a pas nécessairement des aptitudes naturelles et qui va faire un effort. Ce qui se perd beaucoup, c’est justement la beauté de l’effort. J’essaie de l’apprendre à mes enfants. On est dans une société qui ne valorise plus l’effort et je le constate avec mes patients. Les gens voudraient toujours avoir la pilule magique et la baguette magique, « guérissez-moi, docteur », mais ça n’existe pas. C’est tellement beau de faire un effort, quel qu’il soit, et d’être récompensé après. Il n’y a pas beaucoup de satisfaction dans la vie qui est aussi grande que ça.

« Ce n’est pas de le faire pour les autres, c’est de le faire pour être bien dans

sa tête, puis bien dans son corps, évidemment, et

en santé. »

8848 m : dénivelé de l’Everest62,85 m : dénivelé de la côte St-Pierre----------------------------------------------------------

18 équipes en 201343 équipes en 201490 équipes en 2015

----------------------------------------------------------150 montées par équipe de 3 à 15 personnes127,5 km parcourus par équipe

250 participants en 2013600 participants en 2014900 à 1 100 participants en 2015

-------------------------------------------------------57 000 $ amassés en 2013154 000 $ amassés en 2014

-------------------------------------------------------1 500 $ ou plus à amasser par équipe75 % pour un organisme jeunesse au choix de l’équipe

25 % pour la Fondation-Jeunesse de la Côte-Sud

-------------------------------------------------Nouveauté 2015 : Macadam Ultra 160Défi en solo ou duoDistance à parcourir : 160 kmDénivelé positif et négatif : 9 400 mètresTemps alloué : 48 h

Date du défi :diMaNche 6 septeMbre 2015

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Le défi everest st-pierre 2015 en chiffres

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ans tout être humain, il y a une région cruciale de l’âme qui incite à aller plus loin, plus haut, plus profondément à l’intérieur de soi pour découvrir le côté ensoleillé de la vie. Être touché au sommet, c’est être du côté ensoleillé de la vie. C’est être fier de soi, être fier d’avoir participé à quelque chose de spécial.

Des gens de tous âges  : des jeunes enfants, des grands-parents, des personnes qui n’ont jamais vraiment pratiqué d’activités sportives, des athlètes accomplis et des habitués de défis extrêmes se retrouveront en même temps dans cette fameuse côte qui est en train de devenir l’endroit le plus populaire de notre ville. Depuis mai, que le temps soit gris, humide ou venteux, tôt le matin, en soirée ou en plein jour, des marcheurs et des coureurs donnent rendez-vous à la dénivellation pour se mettre en forme.

Le véritable défi, se comparer à soi-même et découvrir les bienfaits de la bonne forme physique au risque de devenir « accro » de l’activité physique au quotidien.

Berger, notre commanditaire Sommet, GLMC et l’Hôtel Universel, nos commanditaires Ascension ainsi que le Groupe Morneau, notre commanditaire Camp de base, croient que le Défi Everest devient un événement important pour faire de notre ville la capitale du loisir et de l’activité physique. Nous apprécions au plus haut point leur conscience sociale et corporative. Sans leur générosité, notre activité n’aurait pu atteindre la notoriété qui la caractérise et qui devient un fleuron resplendissant pour les Louperivoises et les Louperivois.

Les membres du conseil d’administration et le promoteur, monsieur Yvan l’Heureux, sont fiers d’avoir déterminé que le deuxième volet du Défi contribue à redonner à des organismes de jeunes la totalité des fonds recueillis par les équipes participantes. Chaque équipe doit fournir une somme minimale de 1 500  $ pour s’inscrire au Défi. Une cinquantaine d’organismes ont été accrédités par la Fondation-Jeunesse de la Côte-Sud. Les organismes choisis par les équipes recevront 75  % de la somme amassée alors que la Fondation-Jeunesse recueille 25  %. Nous prévoyons que plus de 100 000 $ permettront à des dizaines de projets de réduire davantage la détresse chez les jeunes.

Pour l’édition  2015 du Défi Everest, les amateurs de défis extrêmes pourront participer pour la première fois en milieu urbain, sur le revêtement rigide, à une épreuve de 160 kilomètres, soit 150 fois la montée et la descente de la côte St-Pierre. Pour le Défi régulier, les équipes sont constituées de 3 à 15 participants. Pour le Macadam Ultra  160, la montée est individuelle ou à 2 participants. Ces athlètes, qui sont presque des machines, pourront

étaler leur défi sur 48  h ; soit de 16 heures le vendredi à 16 heures le dimanche 6 septembre.

Les inscriptions vont bon train et les équipes sont présentement en quête de soutien financier pour compléter leur versement et pour remporter le drapeau du Sommet qui sera attribué à l’équipe qui aura amassé le plus gros montant avant 16 heures le vendredi 28 août.

Le Défi Everest se veut accessible à tous. Il est possible en ce moment d’inscrire en ligne dans le « Volet Jeunesse » des enfants de 4 ans et plus qui accompagneront des adultes qui sont déjà membres d’une équipe. Le coût d’inscription de 20  $ couvrira les frais du chandail obligatoire qui leur donnera accès à l’activité en même temps que tous les participants. Cependant, le nombre de montées des enfants ne sera pas comptabilisé. Par ailleurs, des démarches sont en cours pour inscrire une équipe de personnes de plus de 65 ans. Les associations de retraités seront contactées à cet effet.

Le défi qui vous est lancé, gens de Rivière-du-Loup et des environs, c’est de faire de cette édition celle dont vous vous souviendrez, parce que vous aurez été touchés soit en étant dans la côte le 6 septembre, soit en ayant collaboré par votre soutien financier, soit en encourageant les participants le jour de l’événement ou en découvrant, à un moment ou l’autre au cours de l’été, le plaisir de monter la côte St-Pierre.

Le Défi Everest deviendra-t-il un événement exportable ? Il y a ailleurs de belles côtes qui peuvent produire des retombées intéressantes pour la santé et les organismes jeunesse.

La troisième édition du Défi Everest St-PierrePar Régis Malenfant, photo de Catherine Roy

C’est le 6 septembre prochain que se tiendra l’événement de la côte St-Pierre. Une journée mémorable dans les annales de l’activité physique à Rivière-du-Loup parce qu’un millier de personnes se donnent rendez-vous pour se dépasser elles-mêmes en touchant au sommet.

« Être touché au sommet, c’est être du coté ensoleillé de la vie »

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Rivière-du-Loup, l’organisme à but non lucratif l’Étape Normandie est une passerelle pour ceux-ci. Son programme Projet Filet permet ainsi, chaque année, à une vingtaine de jeunes de 16 à 30 ans de définir leur projet de vie et de se donner les moyens d’y parvenir.

Réel milieu de vie, le Projet Filet, initié en 2010, occupe des locaux dans l’école Thibaudeau incluant une salle de classe et un coin cuisine pour faciliter la convivialité. À raison de 14 heures de cours par semaine et de 16 heures d’intervention personnalisées, chaque participant progresse à son rythme avec l’accompagnement de deux intervenantes sociales. Le volet scolaire comprend d’abord des cours de français et permet aussi aux jeunes de réapprendre à vivre en groupe, à être concentrés plusieurs heures d’affilée, à respecter les règles établies en début d’année… Après quelques semaines, les jeunes assistent aussi à des cours de mathématique ou d’anglais, selon leurs besoins.

Quant au volet intervention, il s’appuie sur les divers organismes du milieu pour répondre aux besoins de chacun. Divers ateliers ou activités sont aussi organisés

comme des processus d’orientation ou des ateliers sur l’estime de soi. Finalement, ce sont 74  % des participants qui atteignent leur objectif de formation après être passé par le programme. Une très belle réussite quand on sait que la moyenne provinciale sur le même type d’intervention est d’environ 56 %.

Une réussite mise en danger par le non-renouvellement, en 2014, d’une subvention du gouvernement fédéral correspondant aux 2/3 du budget. Face à cette épreuve, France Bourgoin, la coordonnatrice, s’est elle aussi dépassée pour mobiliser le milieu. Sur les 50 000 $ manquant dans le budget, une partie a été compensée par une subvention de la MRC grâce au soutien de Michel Lagacé. Le Défi Everest St-Pierre a aussi participé à cet effort : lors de l’édition 2014, deux équipes ont soutenu cet organisme pour un total de 5 470  $ remis octobre. Cette somme a notamment permis au projet d’assurer son fonctionnement jusqu’à la fin de l’année 2014 et de confirmer la pérennité de la structure auprès d’autres bailleurs de fonds.

Grâce au soutien du bureau du député-ministre Jean D’Amours, le Projet Filet

a aussi été accrédité en novembre 2014 par le ministère de l’Éducation ce qui lui permet de participer au programme PACTE (Programme d’action communautaire sur le terrain de l’éducation).

Cependant, la mobilisation continue afin de permettre à ces jeunes de se dépasser. Cette année, ce sont donc trois équipes du Défi Everest St-Pierre qui ont décidé d’apporter leur contribution à la survie de cet organisme dont l’action est si précieuse autant pour les jeunes participants que pour la société en général.

Les activités du projet Filet reprendront le 24 août prochain. Pour plus d’information sur le projet Filet ou pour faire un don à l’organisme, contacter France Bourgoin à l’adresse : [email protected]

Les dons pour le Défi Everest St-Pierre peuvent être faits en ligne au www.defievereststpierre.com pour l’une des équipes suivantes : — Les Pyétis (Capitaine Nancy Turcotte)— École du Qi : Cœurs vaillants (Capitaine Marie Berthold)— Centre d’éducation des adultes (Capitaine Nathalie Bélanger)

Dépasser le décrochage scolairePar Isabelle Gallard

Se dépasser, c’est repousser ses limites, tout le monde s’entend là-dessus. Cependant, on associe souvent le dépassement à des exploits sportifs ou physiques, alors que ça englobe aussi le courage d’affronter ses peurs ou de réaliser ses désirs les plus forts. Pour un certain nombre, se dépasser, c’est tout simplement se donner une seconde chance à l’école.

Équipe Jeunesse Yéti

Vous êtes déjà inscrit au Défi Everest St-Pierre du 6 septembre et votre enfant aimerait pouvoir vous accompagner pour quelques montées ? Vous êtes d’accord, mais ne voulez pas l’obliger à amasser des sous et à faire partie d’une équipe formelle ?

Nous avons la solution !

Il sera membre de « l’équipe Jeunesse Yéti ». Vous devrez l’inscrire à l’avance sur le site du Défi, dans l’onglet « équipe » en haut de la page, au coût de 20 $. Il pourra faire le nombre de montées qu’il voudra, à condition d’être accompagné d’un adulte participant au Défi.

Il recevra son chandail du Défi, aura sa propre puce, et ses montées seront comptabilisées avec toutes celles des autres jeunes du groupe Yéti.

Les enfants de 4 à 12 ans peuvent être membre de « l’équipe Jeunesse Yéti ».

À

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Loups-Marins 2Batteries ExpertAltitude PositiveÉcole du QI : Cœurs vaillantsZenultraMacadam-UltraPremier TechLe Loup de CambronneÉcole du Qi — Montée d`adrénalineSQ RDLAntoineVille de Rivière-du-Loup-1Les pompiers de la Caserne 14Raymond Chabot Grant ThorntonCégep de Rivière-du-Loup #1SFL du LittoralLoups-Marins 1Morneau Transport XtremeCABGYMLes XMETALBatteries Expert — 2Les Green Power GirlsLes Marteaux 2.0L`Heureux Boulanger As-SensationnelCIELChambre de commerce de la MRC RDLMulti QuaiLa Rumeur de l`HimalayaPurfitt

les EloisiensBerger 1Les Sherpas 1Au SommetDesjardins Héritage des BasquesDuBretonFondation-Jeunesse de la Côte-SudHôtel UniverselRôtisserie St-HubertImmeubles GLMCPronature-Distribution RMGLe Cinq 90 SantéMorneau TransportJoanie CayouetteLes gazelles des Jardins JolisSympo staffAssociation des pompiers Ste-Marie Industrielle AllianceAssociation Concessionnaires RdLBerger 2Jeunes Octogone AllumésLes ThériHault StyleValeurs mobilières DesjardinsFinancière Banque NationaleMartin pour l`École La CroiséeJean Coutu RDLPropane SélectLac Gérard BérubéCentre d`éducation des adultes

École Moisson-d`ArtsCoopérative Paramédic Grand PortageCommission scolaire de Kam-RDLCrescendoLes lièvres et les tortuesInfodimancheCamp Aventure AdosOh Hisse !Pérou 2016 Culturel/communautaireCentre commercial Rivière-du-LoupLes PyétisÉglise la Rivière Côté Ouellet Thivierge inc.Les Motivés nordiquesDesjardins Rivière-du-Loupl`École Rayons-de-SoleilLes InterActifsLa Montée des DescendantsEcoles Roy-JolyÉcole secondaire RDL : personnelClinique de physio FrontenacCentre hospitalierPour le plaisir d`apprendreLes guidesComplexe TriangleBroderie Signature7e Ciel est au SommetAdrenaline

Les équipes 2015 Les équipes qui feront le Défi Everest St-Pierre sont composées de 1 à 15 personnes. Chaque équipe donnera 75 % de l’argent amassé à l’organisme de son choix.

Photo de Catherine Roy, 2014

La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201510

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Club FiloupMaison de la Famille du Grand-PortageFondation Olivier ParadisCarrefour d`Initiatives Populaires de Rivière-du-LoupL’Étape Normandie/Rivière du LoupCarrefour des jeunes de La PocatièreClub de natation les Loups-MarinsMusée du Bas-Saint-LaurentJustice alternative du KRTBCégep de Rivière-du-LoupCoopérative de solidarité de la Maison familiale rurale du KRTBLes Flamants roses de Rivière-du-Loup, club de nage synchroniséeFondation du Collège Notre-Dame de Rivière-du-LoupÉcole de musique Alain-CaronÉcole Moisson-d’Arts, CS Kam-Riv-LoupGroupe Scout de Rivière-du-LoupFondation du Cégep de Rivière-du-LoupCorporation de L’Entre-Jeunes de Rivière-du-LoupClub octogone, École secondaire de Rivière-du-LoupJoujouthèqueÉcole secondaire de Rivière-du-Loup (Sport scolaire)Nourrissons-Lait de Rivière-du-LoupCamp musical St-AlexandreLa Musique à la Portée de la JeunesseÉcole La CroiséeVivaldistes du Grand PortageCentre prévention suicide du KRTBMaison de la Famille Nouvelle-Beauce

Festival-concours de musique de Rivière-du-Loup et de la région du Bas-St-LaurentLes Grands Amis du KRTBAuberge La Clé Des ChampsMaison des jeunes de St-ÉpiphaneSparagesVoyage communautaire et culturel au Pérou Moisson KamouraskaFondation Louperivienne d’Enseignement Primaire et Secondaire PublicFondation nationale des scoutsCorps de Cadets de Terre 2785 de Rivière-du-LoupLes Amis de Ti-Bert ThériaultCPA Carrousel de St-CyprienMotivaction JeunesseCamp Richelieu Vive la JoieÀ PLEINS POUMONS — Fibrose Kystique QuébecLa Fondation du CSSS de La MitisÉcoles Vents-et-Marées, Desbiens et St-ModesteCentre de la petite enfance des Jardins JolisLes loupiotsClub Richelieu de Trois-PistolesCHAÎNE DE VIEÉcole Rayons-de-SoleilFonds de dépannage PAS.RI.CI.Commission scolaire de Kamouraska — Rivière-du-LoupClub de tennis de Rivière-du-Loup

Les organismes 2015 Les organismes, pour être admis, doivent proposer un projet qui aidera la jeunesse. Une société en santé commence par une jeunesse en santé.

Photo de Catherine Roy, 2014

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La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201512

Recette 1 : Au mélangeur (je ne jure que par mon Vitamix, mais tout autre mélangeur traditionnel fait l’affaire)— une tasse de lait de noix (amande, noix de coco, soya)— une tasse de chou frisé (kale) ou épinards— une poignée de persil fraisMélanger les trois premiers ingrédients seuls afin d’éliminer le maximum de morceaux. Ajoutez ensuite :— une banane— une orange pelée— une pomme verte— un demi-citron pressé— Un pouce de gingembre frais (pelé)(j’aime ajouter un demi-bulbe de fenouil, mais mon mélangeur est très puissant, si vous avez un mélangeur ordinaire je ne sais pas s’il saura tout le détruire)

Recette 2 : Dans un extracteur à jus— un concombre— un zucchini— un bulbe de fenouil— une pomme verte— du gingembre frais— un citron— une poignée de persilFiltrez et dégustez. Si c’est trop amer pour vos papilles non aiguisées, vous pouvez ajouter une poire ou une orange pour sucrer davantage votre sérum de vitamines.

Le mois prochain : faire votre lait de noix maison.

Recettes de jus vert

Texte et photos par Catherine Roy

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Ceux qui me connaissent savent que, outre la photographie et le yoga, ce qui me passionne tout autant est de manger sainement ! Je partage donc avec vous aujourd’hui deux de mes recettes favorites de « jus vert ».

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1. Mangez trois heures avant l’activité

Pour permettre une bonne performance, il est important de prendre un repas au moins trois heures avant l’activité, ce qui permet au corps d’avoir le temps de bien digérer. Vous risquez de ne pas avoir l’endurance nécessaire si vous mangez votre repas plus tard, car votre organisme enverra son énergie vers la digestion au lieu de l’apporter à vos muscles. Si vous avez peur d’avoir faim, vous pouvez toujours vous prendre une collation, comme un yogourt ou un fruit, de 30 minutes à une heure avant l’exercice.

Il est également important de faire le plein de glucides, qui forment le carburant numéro un de votre corps. Vous pouvez manger des pâtes de blés entiers, du riz, du pain, des fruits ou des légumes. Ce sont tous des aliments qui, une fois digérés, se transformeront en glucides que les muscles utiliseront lors d’efforts intenses. Essayez de ne pas trop ingurgiter de protéines avant

l’entraînement. Contrairement à ce qui peut être véhiculé, les protéines assimilées en grande quantité avant une activité physique peuvent vous ralentir, puisqu’elles prennent plus de temps à digérer que les glucides,

en plus de vous déshydrater. Il n’est pas nécessaire d’en consommer davantage qu’à l’ordinaire. Notre diète nord-américaine nous en procure déjà suffisamment. Seuls les sportifs de haut niveau ont besoin d’un léger surplus de protéines pour aider leurs muscles. En cas de doute, consultez un ou une nutritionniste qui saura doser adéquatement votre apport en protéines.

2. L’hydratation, une priorité

Pendant un exercice physique plus intense, le corps essaie de réguler sa température interne en excrétant du liquide par les pores de la peau pour se rafraîchir. Ce liquide doit être remplacé afin d’éviter les désagréments de la déshydratation, comme les maux de tête ou la fatigue. Pour ce faire, il faut boire deux heures avant l’entraînement l’équivalent de 600 ml d’eau. Le corps ne pouvant absorber plus de 1 litre d’eau par heure, mieux vaut en boire de petites quantités, mais plus souvent.

Par Andréanne Martin

Nutrition sportive pour se rendre au sommet

Le rythme cardiaque s’accélère. La cage thoracique se gonfle, laissant la place aux poumons qui se gorgent d’oxygène. Il fait chaud, terriblement chaud. Et les cellules s’activent, libèrent de l’énergie, permettant aux muscles de se contracter et de repousser les limites, toujours plus loin. Rien de cela ne serait possible sans un apport adéquat en nutriments. Car qui dit performance sportive, dit aussi saine alimentation. Ces deux domaines sont intimement reliés, puisqu’une bonne performance sportive implique d’abord une alimentation équilibrée pour donner le maximum de carburant à l’organisme. En vue du Défi Everest St-Pierre, voici trois règles d’or pour dépasser ses limites, toujours plus loin.

« Le corps ne pouvant absorber

plus de 1 litre d’eau par heure,

mieux vaut en boire de petites quantités, mais plus souvent. »

La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201514

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Lors d’une activité physique de moins d’une heure, l’eau seule suffit à réhydrater le corps. Après plus de 60 minutes, nos réserves en glucides, en sel et en minéraux commencent à s’épuiser. C’est alors à ce moment que les boissons sucrées pour sportifs sont d’une grande utilité. Avant cette période, le sucre qu’elles contiennent n’est pas réellement nécessaire pour l’organisme, et peut même vous ralentir, car vous devrez alors mettre de l’énergie à la fois sur l’entraînement et sur la digestion.

Un bon truc pour vérifier si la boisson sportive commerciale que l’on achète est adéquate est de s’assurer qu’elle ne contient pas plus de 8  g de glucides par portion de 100  ml et de 0,5 à 0,7  g de sodium par litre. Il y a malheureusement trop de boissons sur le marché qui se disent essentielles à l’amélioration de la performance sportive et qui sont soit trop sucrées, soit trop salées. Leur association avec des sportifs de renoms et leur allégation santé n’est qu’un moyen de vente. Il est donc important de regarder le tableau de la valeur nutritive au dos de la bouteille.

Voici une recette de boisson maison facile à préparer qui vous évitera de dépenser sur des produits de moins bonne qualité et vous apportera les bons nutriments pour vous revigorer :

Mélanger à quantité égale une part d’eau et une part de jus d’orange avec une pincée de sel.

3. De l’eau, des glucides et des protéines pour bien récupérer

Après l’entraînement, le corps a besoin de refaire ses réserves de liquides, de glucides, de sel et de minéraux de toutes sortes. Pour ce faire, il est important de boire beaucoup d’eau et de prendre une collation dans les trente minutes suivant l’effort, sans quoi vous aurez de la difficulté à vous en remettre. Cette collation doit contenir des protéines et des glucides pour permettre aux muscles de refaire leurs réserves. Un bon exemple de collation après l’entraînement est le lait au chocolat. Il contient en bonne proportion les glucides et les protéines essentiels à la récupération. On peut aussi manger un fruit et un morceau de fromage ou un bol de yogourt grec, riche en protéines.

Au prochain repas, nul besoin de manger plus qu’à l’habitude. Suivez vos envies, mangez à votre faim et essayez de prendre un repas équilibré, comprenant au minimum trois des quatre groupes d’aliments du Guide alimentaire canadien.

Pour de plus amples conseils sur l’alimentation et le sport, consultez le site :

www.extenso.org

« Après plus de 60 minutes, nos réserves en glucides, en sel et en minéraux com-

mencent à s’épuiser. »

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8 juillet -20 hHubert Coton première partie d’Alexandre Poulin — 20 $

Un album éponyme et une fille en 2009. Un garçon en 2010. Un studio en 2014 et une nouvelle fille en 2015. Hubert crée, mais il s’ennuie de la chanson. Il chantera donc pour vous. Si vous aimez Séguin, Desjardins ou Florent Vollant, les chansons d’Hubert vous plairont.

15 juillet -20 hMarilie Bilodeau en première partie de Sophie Pelletier — 20 $

Marilie Bilodeau, c’est un concentré d’énergie créatrice. Sur scène, elle a un côté tendre et un côté givré. Un versant théâtral, humoristique et à grand déploiement, et un autre plus posé, intime et poétique. Dotée d’une présence sur scène à en écorner les bœufs, elle saura tout autant vous faire rire que pleurer, vous faisant voyager dans un monde haut en couleur : l’univers marilien.

19 août-20hCamille Caron en première partie de Florence K — 20 $

Formant un duo de longue date, Camille et Maxime vous feront entrer dans un univers musical riche et coloré. Ils vous interpréteront les plus beaux standards jazz d’hier, mais aussi de la musique pop actuelle qui vous fera taper du pied. Place au scat et à l’improvisation !

26 août-20hFla en première partie de l’hommage à Rush — 20 $

Duo composé de Guillaume Girard (batterie, voix et basse électrique) et d’Alexis Bouchard-Goupil (guitare électrique.) Fla s’inspire d’une flopée de styles musicaux pour composer des chansons artisanales et surprenantes. Place à un mélange inattendu de pop, punk, disco, rap, folk et afrobeat !

Achetez vos billets en ligne à rdlenspectacles.com ou par téléphone au 418 867-6666

Des voix et des rythmes fabriqués à la main par des artistes d’ici !

La Ville de Rivière-du-Loup soutient les initiatives artistiques locales et vous propose de les découvrir cet été sur la scène du Théâtre de la Goélette dans le cadre des Mercredis « shows ».

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Par Marie-Amélie Dubéne Roy

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Le photographe aillé

Benoi

Je l’avoue. Je suis fan des photos de Paillé. C’est hot. Qu’on aime ou pas, on ne peut pas être indifférent.On parle d’un génie artistique, d’un sultan de l’image,un gitan de son époque, qui vit de son art, ou plutôt l’inverse.Il incarne son art et sa vision du monde entre la recherche et l’incertitude du renouveau. Après notre entrevue, je suis devenu fan de l’artiste.

Entrevue

Par Busque, photos de Benoit Paillé

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B

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usque  : En guise d’avant question, d’où viens-tu et quel âge as-tu ?

Benoit Paillé  : je viens de Trois-Rivières et j’ai trente ans, je crois. C’est bizarre, j’ai trente ans, mais je renouvelle toujours mes cercles d’amis aux deux ans. J’ai trente ans et j’ai déjà eu cinq cercles.

B. : En quoi est-ce que c’est important ?

B. P.  : C’est super important parce que la vie d’une personne, l’art d’une personne ce n’est pas que son art ! C’est un contexte de réalisation et je m’autorise à toujours être en mouvement. Je ne fais pas ça parce que ça m’amuse. Oui, ça m’amuse, mais je me pousse aussi. C’est pour créer différemment, c’est pour avoir accès à des lieux auxquels je n’aurais pas accès autrement, c’est pour me rendre moins paresseux. Sinon, je suis paresseux.

B. : Ces temps-ci, tu fais des photos avec un flash rose. Est-ce un nouveau style ?

B. P. : Je n’ai pas de style. Je fais toujours des tests. Toutes mes photos sont des tests, tout le temps. C’est pour ça que j’ai de la difficulté à travailler avec d’autres personnes.

B.  : Pourtant, quand j’ai vu tes photos à Trois-Pistoles (dans le cadre du tourisme de la MRC des Basques), par exemple, j’ai su qu’elles étaient les tiennes. Par le style à « Benoit Paillé ». Dans ta façon de travailler, ne sens-tu pas que ce que tu es s’en dégage ?

B. P.  : Oui, oui. Je pense qu’on est bien déterminés dans la vie. Ma pensée est très orientée vers le déterminisme, même s’il y a de petites choses qu’on peut travailler, mais à peine. Mon style vient manifestement du contexte de vie que j’ai eu : les études que j’ai

Je l’avoue. Je suis fan des photos de Paillé. C’est hot. Qu’on aime ou pas, on ne peut pas être indifférent.On parle d’un génie artistique, d’un sultan de l’image,un gitan de son époque, qui vit de son art, ou plutôt l’inverse.Il incarne son art et sa vision du monde entre la recherche et l’incertitude du renouveau. Après notre entrevue, je suis devenu fan de l’artiste.

« Je suis productif pour mon travail

personnel. Ce n’est pas productif de

travailler pour un autre, c’est de la “déproduction” »

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faites, les connaissances que j’ai acquises. J’ai toujours dit : « on crée ce que l’on sait ».

B.  : Tu travailles plus souvent avec des femmes qu’avec des hommes. Pourquoi ?

B. P. : C’est vrai ! Mais ça, c’est le contexte de réalisation de ma vie, encore une fois. Je ne crée pas avec des modèles, je crée avec des gens qui m’entourent, des amis.

B. : Pourquoi demandes-tu à une personne plus qu’à une autre de se faire prendre en photo ?

B. P.  : Je crée vraiment dans la spontanéité. Tout mon travail consiste à permettre et à créer la spontanéité.

B. : Si je regarde tes photos, je constate que tu ne prends pas vraiment de personnes

laides, tu prends plutôt de belles personnes. Pourquoi ?

B. P.  : On peut rendre tout le monde beau, c’est pour ça. Tout ça, c’est de l’image et tout ça, c’est du mensonge. Il n’y a rien de vrai dans l’image. On vit dans un monde de l’image en plus, on vit dans un monde médiatisé par les images. On n’est même plus de vraies personnes, on est une image qu’on essaie de médiatiser avec une autre image.

B. : Est-ce pire avec Internet et Facebook ?

B. P. : Encore plus, oui. En ce moment, je me sens comme un micro marketeur artistique de ma propre vie. Je suis comme une micro agence de publicité. Je suis la pointe moderne de ce que le capitalisme voudrait. Je suis hyper mobile, hyper créatif, flexible,

« On n’est même plus de vraies personnes, on est une image

qu’on essaie de médiatiser avec

une autre image. »

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amateur de sensations – parce qu’on ne consomme plus des objets, on consomme des sensations, on consomme des expériences comme le voyage, le tourisme – et en plus je fais de la photo. En ce moment, je prends confiance en mes capacités. Je n’ai jamais confiance en mes capacités. Je doute. C’est important de douter.

B.  : Pourtant, quand tu vends un gros contrat, ne te fais-tu pas confiance ?

B. P. : Si je le fais, c’est parce que j’ai besoin d’argent ! Je suis allé à Paris faire un contrat pour Google Pro et j’étais en crise de panique chaque jour pour les séances ! Je ne considère jamais que l’argent qu’on me donne vaut ce que je fais parce que je le fais pour moi-même gratuitement tout le temps. Par la suite, je suis content d’avoir chargé un bon prix pour faire quelques photos. Ça, c’est agréable.

B.  : Tu ne peux pas dire que tu n’as pas confiance en toi si tu factures tes clients.

B. P.  : Je sais que je suis vraiment bon, mais je suis vraiment bon pour produire dans le contrôle de ma spontanéité. C’est dans ces circonstances que je suis bon à produire. C’est pour ça que je trouve que chacune de mes photos est extraordinaire. C’est par rapport à moi-même. Quand je fais de la photo, je veux m’impressionner. Quand c’est pour un client, c’est lui que je dois impressionner. Donc, je ne travaille plus pour moi, donc je ne suis plus dans la spontanéité, donc je ne suis plus dans ma zone de confort, donc ça me fait paniquer. J’ai vraiment de la difficulté à créer de cette façon parce que ce n’est plus de la création. Je ne peux pas croire que la publicité emploie souvent le mot « création ». C’est du neuro-langage, c’est des mensonges, ce n’est pas de

la création, c’est de la vente.

B. : Que penses-tu des photos de studio ?

B. P. : C’est amusant, j’en fais parfois. C’est de la théâtralisation. C’est d’essayer de rendre la personne belle avec des artifices. Je fais la même chose, mais je suis plus hypocrite et je le fais mieux. C’est ça, la photo. C’est juste du mensonge, c’est juste de la théâtralisation ! La photo studio, c’est toujours insidieux parce que c’est toujours en train de vendre quelque chose. On essaie de tromper les gens. C’est déjà de les tromper à la base de faire de la photo parce que c’est de manipuler un langage visuel. Quand on manipule bien le langage visuel, on peut manipuler ce que les gens voient, on peut faire exister des choses qui n’existaient pas. Je pense que les choses existent à travers notre regard. Sans notre regard, les choses n’existent pas, ce sont des idées. En prenant la photo, on

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capture la chose, on la fait exister, on la pointe aussi.

B. : Au Québec, où te situes-tu dans le monde de la photo ? Es-tu connu ?

B. P. : Oui, je suis connu. Je sais que ça fait « grosse tête ». Je sais que j’ai un dialogue avec le monde de la photo, mais pas un dialogue institutionnel. Je reçois des dizaines de courriels d’étudiants à chaque année qui me demande une entrevue parce qu’ils ont un travail à faire à l’école. Je suis bien présent sur Internet. Je ne fais rien d’institutionnel. J’en ai fait il y a cinq ans. J’ai fait une demande de dossier qui a été acceptée, puis une autre qui a été refusée et j’ai fait tant pis. Je ne veux pas me compliquer la vie à monter un dossier, à aller payer pour exposer dans un centre d’artiste au Québec, pour ensuite le mettre sur mon CV, puis dire : « regarde il y a 125 personne dans ma ville qui ont vu mon exposition sur de beaux murs blancs », quand je peux publier une photo sur Internet qui va être vue par 25  000 personnes. On est vraiment dans un changement. Je me questionne beaucoup par rapport aux expositions d’ailleurs.

B. : Que penses-tu de la photo de laquelle on pourrait dire qu’elle est laide ? Je veux dire, de la photo où monsieur et madame tout le monde n’y voient rien de spécial et trouvent que c’est laid.

B. P. : Il faudrait commencer par décrire ce qu’est le laid... Tout est des codes. C’est souvent de l’incompréhension qui vient d’un manque de connaissances de la part de gens qui n’ont pas vu assez de photos. Ce que je regarde, quand je regarde une photo, ce n’est même pas le sujet, même pas le nu, c’est plus global, c’est ce qu’elle me fait sentir. Je suis un visionnaire. Ce n’est pas de la photo que je fais, c’est des visions que je fais. Je renie un peu mon travail quand je suis rendu un peu plus loin... Je n’ai plus l’énergie pour y accorder de l’attention. Il y a plusieurs projets pour lesquels je me suis dit que j’allais les promouvoir lorsqu’ils seraient terminés, mais non.

B. : Quels sont tes prochains projets ? Vers quoi te diriges-tu ?

B. P. : Je ne sais pas... J’aimerais m’en aller vers le Mexique. Je ne sais jamais ce que je vais faire en photo. Ce que je fais depuis deux ans, c’est des visions, c’est des souvenirs, c’est comme du documentaire de ma propre vie. Vu que je maîtrise le langage de la photo, ça devient un genre de poésie, mais, pour moi, ces photos sont du documentaire. Ce sont des lieux que je photographie. J’ai un nouveau défi aussi : je dénonce le tourisme. Les barrières qu’on met, la façon qu’on place la nature et qu’on module le territoire pour des impératifs qui sont toujours industriels et commerciaux, tout cela crée des espaces touristiques qui sont faux. À la base, le tourisme est faux, mais, dans mes photos, en mettant des flashs roses sur des barrières ou des clôtures dans des espaces touristiques qu’on veut nous présenter, je le mets en valeur, je le souligne.

B. : D’où t’est venue l’idée de ton projet GTA (projet-photo dans l’univers du jeu vidéo Grand Theft Auto) ? Est-ce que ça vient de toi ?

B. P. : C’est de moi, oui. Tous mes projets sur mon Flickr, sur mon site Web – à moins que ce ne soit spécifié autrement – c’est du travail personnel. Je ne connais aucun artiste photographe qui soit productif comme moi. Je suis productif pour mon travail personnel. Ce n’est pas productif de travailler pour un autre, c’est de la « déproduction ». Le capital ne s’en va pas vers moi et ce n’est pas de l’art non plus. L’art, c’est de faire de sa vie une œuvre d’art. Quand je travaille pour un autre, je suis en train de perdre de l’énergie pour donner à l’art de quelqu’un d’autre. Je dois perdre plusieurs contrats !

B. : Qu’aurais-tu à nous dire pour terminer ?

B. P. : Le plus important, c’est qu’on crée ce qu’on sait. Les artistes qui ne lisent pas et qui ne s’informent pas sur leur monde, qui ne lisent pas sur la philosophie et qui ne connaissent pas d’autres idéologies et d’autres façons de penser vont toujours créer la même chose. Il faut qu’on cherche et qu’on se force à se mettre dans des situations si on veut créer.

Pour aller voir le travail de Benoit :

benoitp.prosite.com

www.behance.net/benoitp

www.flickr.com/photos/benoitpaille

« Quand je fais de la photo, je veux m’impressionner. Quand c’est pour un client, c’est lui que je dois impressionner. »

Benoit Paillé, photographe

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Des territoires partagés

Par Rébecca Hamilton

’exposition aborde la notion de territoire selon différents angles tout aussi intrigants que révélateurs. Les œuvres présentées, chacune à sa manière, nous font réfléchir, que ce soit sur notre réalité intérieure ou encore sur le monde dans lequel nous vivons.

La démarche de plusieurs artistes faisant partie de l’exposition s’avère par ailleurs éminemment critique en ce qui concerne les enjeux environnementaux et sociaux, une tendance maintenant répandue en art contemporain.

En tant que figure emblématique, René Derouin s’intéresse à la notion de territoire depuis plus d’une cinquantaine d’années et nous incite à prendre conscience des forces cosmogoniques et géologiques qui nous entourent. L’immense toile de l’artiste à laquelle le visiteur est confronté dès son entrée dans la salle est impressionnante. Bien qu’abstraite, elle nous rappelle notamment les entrelacements d’un territoire vu à vol d’oiseau. La vigueur et l’aspect primitif qui

s’en dégagent sont sans contredit redevables de l’influence de l’art précolombien et de l’art mexicain, des sources d’inspiration majeures pour René Derouin.

Nous retrouvons également dans l’exposition des œuvres de Thérèse Joyce-Gagnon dont le propos critique touche de près des questionnements écologiques d’actualité. L’artiste désire témoigner de l’état concret du monde et ses œuvres nous

amènent à réfléchir sur la dégradation de l’environnement par l’entremise d’une esthétique séduisante.

En tant que pièce incontournable de l’exposition, l’œuvre participative de Giorgia Volpe Territoire imaginé met à contribution les visiteurs qui, par leurs gestes répétés, parviennent à former un tapis tressé aux dimensions impressionnantes. Réalisée à partir de sacs de plastique récupérés, l’œuvre permet de suggérer les liens incontournables qui nous unissent au sein de notre univers collectif. Le territoire, c’est aussi l’ensemble des individus qui l’habitent et qui contribuent à sa pérennité et à son développement.

En plus des œuvres qui abordent la notion de territoire dans son sens littéral, vous y découvrirez des créations aux pouvoirs poétiques et métaphoriques qui vous transporteront dans des lieux fictifs riches en découvertes esthétiques.

L’exposition est présentée jusqu’au 4 octobre prochain au Musée du Bas-Saint-Laurent.

L’exposition itinérante Territoires imaginés par les artistes de la Collection Loto-Québec qui sillonne le Québec depuis l’an dernier s’arrête chez nous pour l’été. C’est au Musée du Bas-Saint-Laurent que vous pourrez visiter gratuitement cette exposition thématique qui réunit près d’une cinquantaine d’œuvres d’artistes de partout au Québec.

« La démarche de plusieurs artistes faisant

partie de l’exposition s’avère par ailleurs éminemment critique

en ce qui concerne les enjeux environnementaux et sociaux, une tendance

maintenant répandue en art contemporain. »

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any Plourde n’est pas un de ces sportifs qui revient de faire le Grand défi Pierre Lavoie, doublé de la montée du mont Everest, triplé par une perte de 200 livres... («  chapeau  » à tous ces gens que j’admire pour leur discipline au quotidien, leur ténacité... Et merde ! Pourquoi me suis-je inscrite au Défi Everest St-Pierre du 6 septembre prochain ?) Non, il n’est pas ce genre de héros que l’on encense pour ses prouesses physiques. Dany Plourde est un de ces héros du quotidien, qui se tiennent dans l’ombre, qui triment dur et que le train-train rend tenaces.

Il est ce genre de gars modeste qui ne comprend pas pourquoi on s’intéresse à lui. Quand je lui ai dit qu’il était inspirant, qu’il était un modèle, il m’a souri et a éprouvé un mélange de sensibilité et de malaise, suivi d’un silence révélateur d’une charge émotive étouffée, à qui on ne laisse pas beaucoup de place au quotidien. Remarquez, c’est ma perception, peut-être ai-je mal interprété ce silence...

Bref, il nous arrive tous un jour ou l’autre de rencontrer sur notre route des gens inspirants qui nous amènent à réfléchir à notre nombril.

Dany Plourde est l’une de ces personnes. Sa feuille de route est impressionnante. Voici quelques lignes pour dresser le portrait de ce géant !

À la suite de ses études à l’Université Laval en communication publique, concentration journalisme, Dany devient journaliste

pigiste à la radio pour des remplacements, à la télévision pour CIMT et dans les journaux. Il aura l’occasion de travailler auprès de l’Info Dimanche, le Fleuve, le St-Laurent-Portage, le Journal de Québec et pour les revues La Semaine et 7 jours.

Pendant 20 ans, il exerce le métier de journaliste, mais ce n’est pas tout ; il sera également propriétaire de l’Estaminet de 1995 jusqu’en mai 2000. Il quitte temporairement le milieu de la restauration pour ouvrir la boutique Érotika, qui fêtera ses 15 ans cet été, en août.

Aujourd’hui, il possède trois entreprises  : le restaurant le Hublot (ouvert trois mois par année), qui est fréquenté à 80 % par les usagers du traversier, la boutique Érotika et Gravure & Trophées des Vainqueurs. Plus de temps pour le journalisme maintenant ! Place à l’entrepreneuriat... et au bénévolat !

Car oui, il trouve le temps de s’impliquer

bénévolement pour le milieu du hockey mineur louperivois. Il a été président de Hockey Rivière-du-Loup pendant près de 10 ans. Il a été gouverneur, puis vice-président de la ligue McDonald’s. Il est président du Tournoi provincial de hockey midget Desjardins, du Tournoi Provincial Pee-Wee Neige Lepage Millwork et fondateur et président du Tournoi provincial de hockey Bantam McDonald’s et, depuis quelque temps, il est le nouveau vice-président de Hockey Bas-Saint-Laurent. Il a été à la tête de 34 événements sportifs en 8 ans !

La chambre de commerce lui a remis le mérite de personnalité de l’année 2014, il a déjà été le bénévole de l’année et la Ville de Rivière-du-Loup lui a remis dernièrement le prix municipal Yves Godbout pour souligner sa contribution à l’amélioration et au mieux-être de sa collectivité.

OUF ! Et savez-vous quoi ? Dany Plourde élève seul ses deux gars depuis 11 ans et a obtenu un diagnostic de sclérose latérale amyotrophique il y a 2 ans (Ice Bucket Challenge). J’en connais certains qui seraient à bout de souffle et la langue à terre ! Mais pas Dany. C’est un gars positif, fonceur et déterminé ! Sérieux, je me demande ce qu’il mange pour être de même !

Vous comprenez maintenant ce que je veux dire quand je vous dis qu’on a affaire à un géant, un médaillé olympique du quotidien, un gars qui « spin sur un temps pas croyable » ! Pas besoin de Marvel ou de DC Comics pour rencontrer des héros !

L’homme polymorphe

Par Marie-Amélie Dubé, photo par Patric Nadeau

Si je demandais à des enfants d’imaginer Dany Plourde en superhéros de conte, il serait sûrement plus grand que nature, avec des bras multiples et des jambes TRÈÈÈS musclées. Il possèderait des super pouvoirs l’amenant à se métamorphoser en pieuvre ou en hydre (gentille, pas celle de Percy Jacskon !) ; il serait une créature fantastique surprenante !

Dany Plourde

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Par André-Philippe Drapeau PicardEnvironnement

’idée de manger des insectes n’a rien de révolutionnaire. L’humain a évolué à partir d’ancêtres entomophages et a gardé cette habitude pendant longtemps (Raubenheimer & Rothman 2011). Encore aujourd’hui, l’entomophagie est pratiquée, mais elle a été délaissée dans certaines régions du monde. En Occident, nous avons même développé une profonde aversion envers les insectes ! C’est dommage, car ces derniers constituent une ressource qui pourrait sauver bien des espèces, dont la nôtre.

Les insectes sont nutritifsIl y aurait au moins 2040 espèces d’insectes comestibles à travers le monde (Jongema  2014). De cette importante diversité découle une grande variation dans les valeurs nutritives. Rumpold et Schlüter (2013), qui ont étudié la composition nutritionnelle de 236 espèces d’insectes comestibles d’un peu partout dans le monde, concluent qu’une bonne partie de ces espèces fourniraient un apport satisfaisant

en protéines, en énergie et en acides aminés, en plus d’être riches en acides gras et en de nombreux oligo-éléments. Les variations nutritives entre les espèces pourraient constituer un avantage ; il serait possible de créer des régimes personnalisés en consommant des insectes riches en telle ou telle vitamine, par exemple, selon les besoins. Et c’est sans compter la diversité des goûts et de textures... C’est un monde de possibilités à la fois nutritives et gastronomiques qui s’ouvre à nous !

L’élevage d’insectes est efficace et durableTraditionnellement, à quelques exceptions près, les insectes comestibles sont sauvages et récoltés en milieu naturel. Si l’on veut remplacer la viande par les insectes, étant donné l’importante demande, il faut en faire l’élevage. Or, certaines caractéristiques des insectes rendent leur élevage très avantageux par rapport à celui des conventionnels bœuf, porc et poulet. Premièrement, les insectes sont ectothermes, c’est-à-dire que leur

Manger des insectes pour sauver la planète

La consommation de viande est largement répandue en Occident et gagne en popularité dans les pays émergents. Or, la production industrielle de viande dédiée à la consommation humaine engendre d’importants problèmes environnementaux : émissions de gaz à effet de serre, perte et dégradation d’écosystèmes et contamination de la nappe phréatique, pour ne nommer que ceux-là. L’anthropo-entomophagie, c’est-à-dire la consommation d’insectes par l’humain, est une alternative avantageuse à bien des égards. Il n’y a qu’une barrière culturelle à franchir…

C’est un monde de possibilités à la fois nutritives et

gastronomiques qui s’ouvre à nous!

Ténébrions meuniers au stade adulte

Ténébrion meunier au stade larvaire

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L

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température interne est la même que celle du milieu ambiant. Cette économie d’énergie leur permet de produire plus de protéines animales pour une même quantité de protéines végétales. Par exemple, les grillons nécessitent 12 fois moins de bouffe que les bovins pour produire une même quantité de protéines (ONUAA 2013). Deuxièmement, leur taux de croissance est nettement supérieur à celui du bétail conventionnel. Troisièmement, leur taux de reproduction est, lui aussi, bien plus élevé. Leur temps de génération est beaucoup plus court, et ils pondent des œufs par dizaines, voire par centaines. Si la demande était la même pour les insectes et le bétail conventionnel, les insectes seraient de loin plus rentables.

Depuis au moins 50 ans, la demande pour la viande ne cesse d’augmenter. L’élevage de bétail à grande échelle s’est imposé comme la solution efficace pour y répondre. Or, cette efficacité a un prix. L’espace nécessaire pour l’élevage, en plus de celui pour les cultures servant à nourrir le bétail, empiète sur les écosystèmes naturels, qui sont alors détruits ou dégradés. L’ammoniaque et les coliformes des déjections polluent les nappes phréatiques. À l’échelle du globe, l’élevage de ruminants est la première source anthropique d’émission de méthane (EPA 2006). Si la tendance se maintient, la demande pour la viande doublera d’ici 2050, accentuant la pression sur les ressources déjà limitées que sont l’énergie, l’eau, l’espace et les fertilisants (ONUAA 2013).

À l’opposé, les insectes n’ont pas besoin de grands espaces pour se développer et génèrent bien peu de déchets métaboliques. Les seuls insectes à produire du méthane sont les blattes (ou coquerelles), les termites et les scarabées (une famille de coléoptères) (Hackstein & Stumm 1994). Le Ténébrion meunier (Tenebrio molitor, dont la larve est aussi appelée «  vers de farine  »), les grillons et les criquets, tous des espèces candidates pour la production à grande

échelle, produisent 100 fois moins de gaz à effet de serre que le porc et le bétail, et 10 fois moins d’ammoniac (Oonincx 2010). Il n’est pas nécessaire de raser des forêts pour y cultiver la bouffe des insectes. En effet, plusieurs espèces se nourriraient volontiers des déchets organiques générés par les animaux d’élevage ou par nous-mêmes, dans nos cuisines. Les effets de la production d’insectes sont donc bien moindres que ceux de la production de mammifères et de volaille.

Une mentalité à changerSelon la définition de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation

et l’agriculture (ONUAA), un régime alimentaire durable en est un qui « contribue à protéger et à respecter la biodiversité et les écosystèmes, est culturellement acceptable, économiquement équitable et accessible, abordable, nutritionnellement sûr et sain, et permet d’optimiser les ressources naturelles et humaines  » (ONUAA  2010). L’entomophagie correspond presque parfaitement à cette définition. L’un des seuls éléments qui posent problème, du moins en Occident, c’est l’acceptabilité culturelle.

Même après avoir lu ce texte, je suis persuadé que vous ne saupoudrerez pas votre prochain plat de larves de guêpes. En effet, la seule idée de se mettre des « bibittes » dans la bouche suffit pour susciter la nausée chez bien des individus. Outre ce dégoût, il semble que le manque d’information et d’occasions d’en consommer soient les principaux obstacles à la popularité de l’entomophagie (Tan et al. 2015, Lensvelt & Steenbekkers 2014).

Toutefois, on observe une tendance à l’ouverture, au changement. On voit apparaître les insectes sur différents menus, comme à la cafétéria de l’université de Winnipeg, où le chef Ben Kramer a intégré les grillons et les larves de ténébrions à ses plats. Même le chef du Noma, considéré comme le meilleur restaurant au monde, a incorporé des insectes à son menu ; des fourmis vivantes, qui plus est ! Au Québec, nous avons uKa protéine, une jeune entreprise qui vise à «  mettre sur pied une ferme de production d’insectes comestibles » dans la province. Ces exemples ne sont pas ceux d’hurluberlus pelleteux de nuages. Pour preuve, l’an dernier, Montréal était l’hôte d’un grand congrès international sur les aspects culturels, scientifiques et économiques de l’entomophagie.

L’anthropo-entomophagie pourrait donc contribuer à sauver la planète et, ultimement, à nous sauver nous-mêmes. Remplacer au moins en partie les élevages conventionnels par des élevages d’insectes diminuerait notre empreinte écologique. Pour conclure sur une note ludique, soulignons qu’il est aussi possible d’élever soi-même ses insectes comestibles ! Le ténébrion meunier et le grillon sont deux classiques dans le domaine en raison du peu d’espace et d’entretien qu’ils nécessitent. De plus, on peut les apprêter à presque toutes les sauces. Soyez donc des artisans du changement ; faites fi des barrières culturelles, créez les occasions et plongez dans un monde aux possibilités quasi infinies !

Larves de Ténébrion meunier, souvent appelées « vers de farine ». À droite : trempées dans le chocolat noir. Elles attendaient d’être disposées sur une mousse au chocolat.

RéférencesEPA. 2006. Global Anthropogenic Emissions of Non-CO2 Greenhouse Gases: 1990–2020. EPA Report 430-R-06–003. http:// www.epa.gov/methane/pdfs/GreenhouseGasReport.pdf.Hackstein, J.H. & C.K. Stumm. 1994. Methane production in terrestrial arthropods. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 91(12): 5441–5445.Jongema, Y. 2014. List of edible insect species of the world. Wageningen, Laboratory of Entomology, Wageningen University. (www.ent.wur.nl/UK/Edible+insects/ Worldwide+species+list/).Lensvelt, E.J.S., & L.P.A. Steenbekkers. 2014. Exploring consumer acceptance of entomophagy: a survey and experiment in Australia and the Netherlands. Ecology of Food and Nutrition 53:543-561.ONUAA. 2013. Edible insects: Future prospects for food and feed security. Rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation. 187p.ONUAA. 2010. Biodiversité et régimes alimentaires durables: Unis contre la faim. Rapport présenté à la World Food Day/World Feed Week, 2–5 novembre, à Rome.Oonincx, D.G.A.B., J. van Itterbeeck, M.J.W. Heetkamp, H. van den Brand, J. van Loon & A. van Huis. 2010. An exploration on greenhouse gas and ammonia production by insect species suitable for animal or human consumption. Plos One 5(12): e14445.Raubenheimer, D., & J. Rothman. Nutritional ecology of entomophagy in humans and other primates. Annual Review of Entomology 58(1) : 141-160.Rumpold, B.A., & O.K. Schlüter. 2013. Nutritional composition and safety aspects of edible insects. Molecular Nutrition and Food Research 57(5):802-823.Tan, H.S.G., A.R.H. Fischer, P. Tinchan, M. Stieger, L.P.A. Steenbekkers & H.C.M. van Trijp. 2015. Insects as food: exploring cultural exposure and individual experience as determinants of acceptance. Food Quality and Preference 42:78-89.

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on parcoursJe suis instructrice en équitation classique, certifiée FEQ, et j’ai récemment ouvert ma petite école d’équitation classique dans la région, Équitation classik RDL. J’offre mes services pour des cours, de l’entraînement, des possibilités de sortir en concours, des fêtes d’enfant et les brevets de cavalier niveau  1 à 4 et plus. J’ai déménagé dans la région il y a 4 ans et je me suis rendu compte assez vite que mon sport n’était pas tellement connu dans le Bas-Saint-Laurent. J’ai tout de suite décidé de prendre l’initiative de me former pour devenir instructrice pour avoir la possibilité de transmettre et enseigner ma passion. Je suis la personne la plus choyée, car il n’y a pas de plus beau métier que d’enseigner sa passion et de voir dans les

yeux des élèves, à leur tour, cette passion qui s’allume et de constater l’évolution de chacun. Je dirais même que chacun des élèves me fait devenir meilleure ; ils ont tous quelque chose à m’apprendre ! Je ne regrette pas d’avoir décidé de continuer dans cette voie, car, en participant à des congrès et conférences ici, j’ai remarqué qu’il y avait un très gros intérêt pour ce sport peu connu. J’ai de plus en plus de demandes et je suis obligée d’agrandir et d’acheter de nouveaux chevaux. Je ne peux espérer mieux, je crois avoir fait le bon choix pour mon sport et ma région !

L’équitation est pour moi un moyen de grandir continuellement. Je travaille dans le respect du cheval et du cavalier. Je veux que

le cheval garde son élégance, sa puissance et sa joie de vivre.

Je regardais souvent à la télé des parcours de saut d’obstacles à cheval. J’ai tout de suite eu de l’intérêt pour ce sport et j’ai commencé à le pratiquer vers l’âge de 9 ans. En vieillissant, la passion pour le cheval s’est installée. C’est un être si puissant, d’une élégance incroyable, qui vous fait ressortir vos pires défauts et vos qualités aussi, mais qui est prêt à tout pour vous donner le meilleur de lui-même.

Le chevalLe cheval peut se révéler un bon thérapeute. Il aide à soigner en particulier les personnes stressées ou anxieuses. À cheval, nous sommes obligés de changer. Les masques

Un Sport Une Passion Un choix de vie

Par Jennyfer Beaudoin

M

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tombent et les peurs sortent.

Le cheval voit et sent l’individu sur son dos comme un être avec lequel il faut communiquer. L’humain doit instaurer le dialogue avec le cheval par l’entremise de ses mains et de ses jambes.

J’ai connu beaucoup de chevaux qui arrivent à s’éteindre. Ils deviennent comme des robots prêts à obéir. Leurs yeux regardent loin, au-delà de la personne qui est devant eux, comme des êtres qui souffrent, résignés sans jamais se plaindre. Une vague de tristesse peut parfois se lire dans leur regard. C’est pour cela qu’il faut travailler dans le respect et la communication, ne jamais dépasser leurs limites. C’est la mission que je me suis donnée pour les cours, de rendre les chevaux ainsi que les cavaliers heureux !

Si nous respectons le cheval, il communique avec nous. À certains moments, il nous pousse. À d’autres, il nous souffle une posture pour que nous trouvions notre équilibre avec lui.

Le cheval donne à l’homme sa force et celui-ci la gère.

Il ne faut jamais oublier que, quand on monte sur un cheval, on monte sur un être qui a son histoire, des sentiments, des sensations, des rêves, des souffrances, des peurs...

Le sportLe seul sport individuel qui s’exerce à deux.

Il faut une chimie entre le cavalier et son cheval pour réussir de telles performances. Il faut gagner la confiance de sa monture, son respect et plus encore. C’est du travail à long terme ! Le cavalier doit comprendre qu’il a affaire à un animal de 500 kilos bien plus fort que lui, mais qui le suit docilement. Pour cela, il ne doit pas abuser de son compagnon ; il faut qu’il le respecte et qu’il l’aime.

La communication entre cavalier et cheval permet au cavalier de progresser et au cheval de devenir si possible un champion. Il faut que l’homme ait envie de passer l’obstacle et qu’il la transmette au cheval pour que celui-ci saute. La différence est dans la passion et l’envie du cavalier. Comme on dit : « sans son cœur », le cheval ne saute pas !

C’est un sport qui demande beaucoup tant du côté physique que de celui de la patience et il faut du temps et de la détermination

pour pouvoir arriver à de bons résultats. Il faut aussi de la passion, car, selon moi, la passion fait toute la différence. Il faut réussir à concilier travail, vie familiale et chevaux. Juste ça, c’est du sport !

L’équitation classiqueIl existe différentes disciplines en équitation classique : dressage, saut d’obstacles, chasse, et concours complet.

L’équitation est un sport équestre qui se déroule dans un terrain délimité sur lequel ont été construits des obstacles. Les barres qui les composent sont mobiles et tombent lorsqu’elles sont touchées. Pour le cheval et le cavalier, la règle du jeu est de réussir à franchir les obstacles dans un ordre précis sans les renverser ou les dérober. Il existe plusieurs types de sauts : le vertical, la haie, la rivière, le spa...

Le saut d’obstacles, en raison de ses spécificités, exige une technique équestre particulière. Afin que le cheval ait le dos plus libre et plus actif, le cavalier se tient très souvent en équilibre sur ses étriers. Les étriers sont réglés plutôt court pour

mieux suivre le cheval lorsqu’il saute. Le cavalier peut ainsi prendre appui dessus et déplier son corps et ses bras quand le cheval s’étire pendant le saut. Le cheval a besoin de toute sa capacité athlétique pour enchaîner les obstacles. Aussi, le cavalier se doit de communiquer avec lui par les moyens les plus légers et les plus discrets possible, en évitant autant que faire se peut de perturber sa motricité et son équilibre.

Toutefois, sur certains sujets, les points de vue divergent et peuvent être la source de bien des discussions. Certains cavaliers utilisent des techniques qui conviennent bien à certains chevaux et cavaliers, mais moins aux autres.

C’est à chacun de faire la part des choses avec sa sensibilité, son expérience et ses chevaux. Toute sa vie, le cavalier cherchera sa propre équitation, puisant dans son expérience et s’aidant de ce que peut lui apporter l’expérience des autres. Finalement, ce sont ses chevaux, s’il sait les écouter, qui lui diront s’il se trouve sur la bonne voie ou non.

« Si nous respectons le cheval, il communique avec nous. À certains

moments, il nous pousse. À d’autres, il nous souffle une posture pour que nous

trouvions notre équilibre avec lui. »

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Je suis là avec le toutDans la spirale de l’évolutionDans cet équilibre bien précis

Je visJe meurs

Je redonne mon énergie au prochainEt ça continue, ça évolue

Je suis la gazelle, l’anchois, le cactus, la filicophyte, le gyromitre, la moisissure, et la paramécie

N’oublions pas, nous les homo sapiens, notre place au sein du cercle, avec nos frères et nos sœurs d’énergie

Aimons et respectons le « tout »Sans lui, nous ne sommes rien

L'ArbrE DE LA viELe nombre d’espèces représentées est approximativement la racine carrée du nombre d’espèces qui existeraient sur la Terre (à savoir, trois mille sur un total estimé de neuf millions d’espèces), soit environ 0,18 % des 1,7 million d’espèces qui ont été formellement décrites et nommées.

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Texte retrouvé dans les archives d’un ancien livre sacré : Busquabur : tome 2

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ien sûr, je serais bien mal placé pour vous faire la leçon sur les réactions que nous pouvons avoir lorsque nous sommes dans l’émotion et que notre impulsion nous pousse à appuyer sur enter. J’en ai fait une « carrière » sur le web…

Mais j’essaie de changer ça. Je lis de plus en plus sur l’art de verbaliser sa pensée critique et sur les erreurs de raisonnement que nous pouvons avoir lors d’un débat.

J’ai donc envie de partager avec vous un petit résumé des principaux sophismes que nous faisons fréquemment lors de divers débats et échanges sur le web. Rien de trop compliqué, et j’userai de mon modeste talent de vulgarisateur afin de vous expliquer ce riche contenu tout droit sorti du livre Petit cours d’autodéfense intellectuelle écrit par Normand Baillargeon. Ces quelques lignes vous permettront, je l’espère, d’enrichir nos échanges collectifs et ainsi d’agrémenter les moments que nous passons à nous côtoyer sur Facebook.

Qu’est-ce qu’un sophisme ? Un sophisme, c’est une erreur de réflexion. Il est fait dans le but de tromper son interlocuteur afin de gagner un débat de manière fallacieuse. Il fait en sorte qu’on pousse la personne à tirer de mauvaises conclusions à l’aide d’arguments qui ne tiennent pas la route. C’est d’être de mauvaise foi dans une discussion, finalement. Il existe plusieurs sophismes, mais, parce qu’on est sur Internet et qu’on n’a pas toute la journée, je n’ai sélectionné que les plus fréquents. Pis anyway, vous irez vous acheter le livre, câlice.

Le faux dilemmeCe sophisme nous donne l’illusion que nous

avons le choix parmi des suggestions. Le problème, c’est qu’il en manque. Nous avons donc l’illusion de faire un choix.

Ex. : « Tes vêtements sont laids. C’est parce que tu n’as pas d’argent ou simplement parce que tu n’as pas de goût ? »

Voyez — vous comment je vous donne le choix, en prétendant faussement que la liste est complète ? Lorsqu’on vous présente un dilemme ou qu’on vous offre de faire un choix parmi plusieurs suggestions, assurez-vous toujours qu’il n’en manque pas.

La généralisation hâtiveCe sophisme implique une généralisation qui se fait trop vite et qui est basée sur un nombre de données insuffisantes. Les gens qui font ça ont souvent tendance à le faire de manière anecdotique.

Ex.  : «  Un policier m’a brutalisé lors d’une manif. Donc : tous les policiers de l’univers sont des brutes sans jugement. »

Lorsque vous êtes devant une telle affirmation, posez-vous toujours la question à savoir si l’échantillonnage est suffisant pour pouvoir en faire une généralisation.

Le Hareng fuméLe livre Petit cours d’autodéfense intellectuelle

de Normand Baillargeon nous raconte qu’autrefois, certains prisonniers qui s’évadaient de prison laissaient des harengs fumés derrière eux afin de distraire les chiens qui étaient à leur poursuite. Ce sophisme utilise le même principe. Il a pour but de détourner votre attention du sujet initial.

Ex.  : «  — Isabelle, n’oublie pas de faire tes devoirs ! — Hey papa ! As-tu vu cette vidéo de chat sur Internet ? »

Gardez toujours en vue le point initial qui a provoqué votre débat. Si vous réalisez que dans cette même discussion vous êtes complètement sur un autre sujet, c’est que vous vous êtes fait avoir.

L’argumentum ad hominemSur le web, c’est probablement le sophisme le plus fréquent. Il s’agit de s’attaquer à la personne avec qui nous débattons plutôt que de s’en prendre à ses arguments. On souhaite donc discréditer la personne plutôt que son argument.

Ex : « — Les policiers ne sont pas tous des caves. — Ouais, mais toi, Bonin, tu passes ton temps à dire qu’ils le sont sur ton site ! »

Il est bien plus facile de s’attaquer à la personne plutôt que de confronter ses arguments sur un sujet donné. Dites-vous que la personne et ses arguments sont deux choses complètement distinctes, à moins que vous soyez en face d’un schizophrène qui vous affirme que la fin du monde est proche. Utilisez votre jugement…

L’appel à l’autoritéL’appel à l’autorité est un stratagème où l’on utilise une autorité pour prouver que ce que l’on dit est vrai. Tel acteur ou tel politicien a

NE LIS PAS CE TEXTE Il risque de changer ta vie!

Par Matthieu Bonin, www.buzzbonin.com, photo de Squeezie

Le niveau des échanges dans les commentaires sur Facebook est particulièrement désastreux. Mon compte Facebook n’y fait pas exception, d’ailleurs. Ce phénomène, que je qualifierais (sans vous manquer de respect) de nivellement vers le bas, est omniprésent.

« Pis anyway, vous

irez vous acheter le

livre, câlice. »

B

section INTERNET

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dit telle chose, vu son statut, ça doit être vrai.Ex.  : « — Richard Martineau a dit à la télé hier que les étudiants sont tous des enfants pourris gâtés, il doit avoir raison puisqu’il est à la télé. »

Osez toujours remettre en question cette autorité afin d’être sûr que la personne en question possède bien tout le savoir nécessaire afin de confirmer que c’est bel et bien un expert dans le domaine duquel il est question dans votre débat.

La pétition de principe (petitio principitii)C’est un raisonnement circulaire. Il est nommé ainsi parce qu’on suppose déjà dans les prémisses de notre argumentaire ce qu’on voudrait établir en conclusion. L’exemple le plus fréquent est le suivant :

Ex. : « — Dieu existe puisque la bible le dit. — Et pourquoi devrait-on croire la bible ? — Parce que c’est la parole de Dieu. »

Voyez-vous à quel point c’est circulaire ? Il n’y a pas de fin à ce procédé. La personne est tout simplement bornée et, personnellement, c’est à ce moment précis que je décide de tout simplement bloquer la personne avec qui j’échange. C’est un débat sans fin !

Ad populumCe sophisme est aussi très fréquent sur le web. Il consiste à faire appel à la foule pour gagner son point de vue. On affirme qu’une chose est juste et véritable parce que tout le monde le pense. Les publicitaires sont des champions dans cette catégorie. On peut aussi faire un appel à la tradition pour justifier que quelque chose est valable. « — On le fait comme ça depuis toujours ; ça doit donc être la bonne manière de le faire… »Ex. : « La génération Pepsi. » « Achète mon produit puisque des centaines de gens l’ont fait. » « PKP est forcément un crétin, tout le

monde le dit. » « Nous avons recours à des voyantes depuis que le monde est monde, c’est donc justifié comme croyance. »

Évidemment, «  tout le monde  » et «  nos traditions  » peuvent être dans l’erreur. Mais il est difficile de s’en sortir face à ce sophisme, puisque tout le monde désire être comme tout le monde. Il faut donc résister et toujours rester loyal envers ses propres croyances et convictions.Appel à l’ignorance (argumentum ad ignorantiam) :

Ce sophisme est fait lorsqu’une personne arrive à une conclusion sans avoir suffisamment de faits pertinents. Elle le fait en affirmant ou en infirmant une proposition sans le faire en connaissance de cause.

Ex.  : « — Je ne peux pas te dire pourquoi, mais PKP ferait un très mauvais premier ministre. »Honnêtement, je trouve que c’est le plus facile à contrer. Vous n’avez simplement qu’à demander à la personne de vous énumérer les raisons qui la poussent à faire une telle conclusion. Admirez alors la magnifique performance de patinage artistique qu’elle vous livrera.

La pente glissanteC’est lorsqu’une personne vous fait un scénario catastrophique découlant d’une suite d’événements liés à ce que vous affirmez. Sur le web, on qualifie ces personnes de Drama Queen.

Ex.  : «  — Si nous faisons la souveraineté, toutes les entreprises d’ici quitteront la province, ce qui plongera le Québec dans une crise financière énorme et nous serons alors témoins de l’extinction de la race humaine et d’une partie du cosmos. »

L’homme de pailleIl s’agit ici de déformer l’argument de votre adversaire en le reformulant de manière à ce qu’il soit plus faible. Certaines féministes sont championnes dans ce domaine.

Ex.  : «  — Je ne suis pas d’accord avec certaines affirmations venant du féminisme radical. — Donc, si je comprends bien, tu es contre les femmes ? »

L’appel à la peurCe sophisme apparaît lorsqu’une personne met l’accent sur les conséquences qu’aurait l’adoption d’une telle position plutôt que de s’y attarder et prendre en considération le sujet discuté et les arguments qui sont suggérés. La menace ne doit pas nécessairement être grossière, du genre  : « — Je vais te casser la gueule si tu penses ça. L’appel à la peur peut être subtil. »

Ex. : « — Tu n’es pas pour la peine de mort, mais, le jour où ton enfant se fera agresser, tu changeras certainement d’idée. »

Les démagogues utilisent fréquemment cette technique afin de manipuler l’opinion publique. Restez rationnel et faites gaffe à ne pas tomber dans l’émotivité face à de telles affirmations.

ConclusionIl en existe plusieurs autres et ce petit résumé découle de ma propre interprétation des définitions beaucoup plus élaborées de ces quelques sophismes populaires. J’espère que nous serons maintenant un peu plus conscients des erreurs de réflexion que nous faisons lorsque nous argumentons avec les gens sur le web. Ce billet a pour but principal de simplement améliorer la qualité de nos échanges qui se terminent malheureusement et trop souvent dans l’insulte.

Source: Le petit cours d’autodéfense intellectuelle

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C omprends que je t’ai dit «  à une prochaine ». Comprends que je t’aime et je t’aimerai tout au long de ma vie. Sache que, quand tu reviendras, nous serons prêts. Tu n’auras peut-être pas tout ce que tu veux, mais au moins nous serons là, présents, pour vrai, chaque jour. Nous voulons te connaître et te faire découvrir le monde et la vie parce que c’est ce que nous connaissons de plus beau. Nous voulons le faire correctement. Nous avons encore quelques chicanes à avoir entre nous deux, juste à deux, avant que tu arrives. Nous avons encore quelques petites choses à placer dans nos cœurs et nos têtes. Nos vies ne sont pas placées, elles ne sont pas encore assez en symbiose.

T’inquiète, quand tu reviendras, nous aurons encore des aventures et, cette fois, tu en feras partie. Nous aurons toujours besoin d’apprendre et, quand tu reviendras, nous voulons avoir l’ouverture d’esprit d’écouter ce que tu as à nous dire. Pour ce faire, nous voulons être certains que nous avons cette

ouverture d’esprit tous les deux et cette confiance entre l’un et l’autre qui va nous permettre d’être une équipe de parents unis.

Ta vie sera merveilleuse. En fait, elle l’est sûrement déjà. Quand nous avons dit non, tu t’es sûrement retourné vers d’autres. Tu es peut-être un petit embryon quelque part ailleurs dans le monde et tu vivras de grandes aventures. Dans quelques années, quand nos cœurs et nos têtes seront prêts, un autre viendra dans mon ventre et nous aurons hâte de lui voir la binette. Toi, tu seras un grand frère cosmique, de loin. Tu trouveras toujours de l’amour pour toi si tu viens cogner à notre porte. J’ai été brièvement ta mère, je t’en remercie.

Avec le temps, j’ai appris que je suis déjà mère depuis longtemps, de plusieurs gens. La maternité c’est d’aimer inconditionnellement et de laisser l’autre faire ses erreurs, puis se montrer disponible pour l’aider à se relever au besoin. Grâce à ta visite, j’ai vécu un peu

ce qu’est la grossesse. J’ai appris que mon corps était capable d’un des plus grands calmes intérieurs. J’ai appris que ton papa est capable d’être attentionné et affectueux. J’ai appris que je suis fière de tout ce que j’ai accompli dans ma vie, toi y compris, et que je suis en train de devenir une personne capable de beaucoup. J’ai aussi appris à me détacher de l’idée de toi. J’ai appris que je suis entière même sans la maternité dans ma vie.

Le jour où je serai mère, je saurai avoir confiance en la vie et lâcher prise sur l’influence que tu as sur ma personne. Tu n’es pas essentiel à mon bonheur. Tu y contribueras, un jour, en temps et lieu, mais mon bonheur existe aussi sans toi. Une chance ! Le jour où tu partiras de la maison, dans bien longtemps, je ne serai pas détruite. Je saurai respecter tes choix et apprécier la personne que tu seras devenu. À toi, mon enfant, je te dis, à bientôt. Nous t’aimerons toujours.

Mme Gélinas« - Why do we fall, Bruce? - So we can learn to pick ourselves up. »

Par Anonyme

???

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--

--Toi. Tu n’as que presque existé. Tu es venu me voir dans mon ventre parce que je voulais tant te voir la binette, te connaître et te faire découvrir le monde et la vie parce que c’est ce que je connais de plus beau. Alors, tu es venu me voir, tout content d’exaucer mon vœu.

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À

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venir, implacables  : les hommages complaisants des politiciens de tout horizon, les émissions spéciales, la sympathie du public dans les lignes ouvertes, le bilan de ses réalisations comme un top-ten à MusiquePlus, sa femme en larmes, les moindres détails de la planification de ses funérailles nationales. Pressentant la nausée, toute la journée, la radio est restée fermée chez moi.

Je me suis rabattue sur la dernière entrevue accordée par l’ancien premier ministre. Parce que, quand même, tout ce cirque médiatique a une fonction de rituel. J’avais besoin de participer au deuil national, à l’évènement historique qui était en train de se passer. Après tout, que savais-je de Jacques Parizeau, sinon son rôle de cerveau dans une campagne référendaire qui a raté sa cible de peu à cause de « l’argent et du vote ethnique » ?

J’avais vu ça passer, cet hiver, que Michel Lacombe s’était entretenu avec lui dans le cadre de son émission Le 21e, à la Première chaîne, pardon, à Ici Radio-Canada Première. Une entrevue de presque une heure, qu’il vous sera facile de trouver sur internet si vous vous en donnez la peine. Vous allez voir, au-dessus de la fenêtre de

la vidéo (oui, c’est une entrevue pour la radio, mais filmée), c’est écrit  : « Le PQ a perdu son âme, selon Parizeau ». Ne vous laissez pas effaroucher par ce titre débile, vous n’apprendrez rien de bien choquant sur les chicanes de belles-mères, sur le braillage et le bitchage au Parti québécois.

Vous y entendrez toutefois dire que «  l’enseignement est aussi important que l’administration des affaires de l’État », alors qu’aujourd’hui nos dirigeants voudraient voir les jeunes entrer et quitter l’université comme on punch à l’usine. Alors qu’on coupe dans l’éducation primaire et secondaire sans penser aux préjudices qu’apporte une société sous-scolarisée à la sacro-sainte productivité. Que « l’administration des affaires de l’État » est le vrai enjeu. Pas la politique elle-même, alors qu’on voit les politiciens « de carrière », dans tous les partis, gravir les échelons du pouvoir sans avoir accompli quoi que ce soit dans leur vie, rien de beau, rien de bon qui ne leur fasse bénéficier d’un crédit d’impôt ou de la faveur populaire. Vous entendrez cet économiste émérite maintenir que la centralisation du pouvoir au détriment des régions est intolérable. Commenter avec dépit que la course effrénée au déficit zéro tient selon lui du dogme, de la croyance

religieuse. Parler avec dégoût de cette paranoïa de la décote, quand les agences de notation qui nous menacent ont aussi peu de crédibilité.

Vous entendrez dans cette entrevue des idées brillantes comme ses yeux. Intelligentes, certes, mais brillantes comme des petites lumières dans la noirceur ambiante. Michel Lacombe demande à Monsieur Parizeau ce que c’est de voir venir la fin. «  C’est chercher la paix avec soi-même », répond-il. J’imagine très bien, dans son vieux cœur, une amertume. Je dis cela, mais j’espère me tromper. Ce doit être terrible de devoir partir quand tout est encore à refaire, malgré une vie de travail. J’espère qu’à la fin, la fierté a triomphé sur la tristesse. D’avoir fait partie des hommes et des femmes qui ont bâti la société où j’ai pu être scolarisée sans égard pour mon sexe, être soignée gratuitement, évoluer dans ma langue maternelle, voir mes concitoyens se dépasser dans toutes sortes de domaines. D’avoir passé plus près que quiconque de faire un pays avec le Québec, qu’il chérissait visiblement. Au-delà des idées dont on peut débattre, on doit saluer le dévouement, l’intégrité. J’espère que monsieur Parizeau a trouvé la paix.

À Monsieur ParizeauJ’ai appris la nouvelle encore au lit, sur mon cellulaire. À sept heures et demie le 2 juin, mon Facebook était déjà tapissé de photos de sa moustache, tantôt noire, tantôt grise. On avait vite fait de ressortir les photos d’archives d’un homme qui appartenait déjà, il me semble, à l’histoire du Québec. J’ai lancé à mon amoureux, qui partait pour le travail : « Eille. Jacques Parizeau est mort ».

« Au-delà des idées dont on peut débattre, on doit saluer

le dévouement, l'intégrité.

J'espère que monsieur Parizeau a trouvé la paix. »

Par Claudia Beaulieu

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La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201540

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L a part de l’autrePrésentées sous le commissariat de Baptiste Grison et sous le thème « La part de l’autre  », les expositions en salles au Centre d’art de Kamouraska montrent des approches photographiques collaboratives, dans lesquelles les sujets et les artistes ont noué des relations d’implication réciproque. Ludiques, sensibles et humaines, ces expositions présentent des œuvres récentes d’Ève Cadieux, d’Annabelle Fouquet, de Jérôme Guibord, de Jacinthe Robillard et de Catherine Tremblay. À ces expositions s’ajoute l’installation photographique in situ de l’artiste rimouskoise Fernande Forest, présentée au quai de Kamouraska.

Pour sélectionner les artistes de ces expositions, Baptiste Grison s’est interrogé :

«  Dans l’accomplissement d’un acte photographique, quelle est la part qui revient à celui qui fabrique les images, et

quelle est celle qui appartient aux individus se trouvant de facto dans l’environnement plus ou moins immédiat de cette image ?

Manifeste lorsqu’il s’agit d’un portrait, mais tout aussi valable pour de nombreuses démarches, l’interaction entre le photographe et l’objet de sa recherche commence bien souvent par une négociation  : que puis-je (sa)voir et que puis-je emporter avec moi pour le premier, que suis-je prêt à donner de moi-même pour le second. Dans la relation qu’il instaure avec l’objet de son image, l’artiste cherche essentiellement à accéder à une information et se trouve en cela dans une situation de dépendance vis-à-vis de son interlocuteur  : il n’a ainsi d’autre choix que d’accepter un compromis, de consentir à ce que quelque chose lui échappe, de

De la photo partoutau Kamouraska!

Par Catherine Ouellet

C’est la 7e édition de la Rencontre photographique du Kamouraska et l’événement propose une célébration complète et audacieuse de la photographie. Expositions en salles, installation photographique au quai de Kamouraska, parcours photographique extérieur et semaine de la photo sont au programme pour ravir tout autant les néophytes que les passionnés !

« Nous avons recherché des

implications réciproques : nous avons cherché à ce que nous soit

révélée la part de l’autre. »

photo de Fernande Forest

La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201542

section KAMOURASKA

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laisser une part à l’autre. Pour certains, rechercher la confiance de son sujet et nouer avec lui une authentique relation deviendra alors le centre de la démarche ; pour d’autres, la stratégie consistera à adopter la position du médiateur et à laisser à l’autre le choix des conditions de sa propre représentation.

Pour l’édition  2015 de la Rencontre photographique du Kamouraska, nous partons à la recherche de cette part de l’autre, cette contribution extérieure plus ou moins déterminante qui entre dans le travail du photographe. Nous avons pris pour cela le parti de présenter des artistes qui perçoivent l’autre comme un partenaire, nous avons privilégié les approches collaboratives, l’interaction, le partage. Nous avons recherché des implications réciproques : nous avons cherché à ce que nous soit révélée la part de l’autre. »

Le parcours photographique extérieur Kamouraska ChryslerEn plus des expositions en salles, ce parcours, qui sillonne le Kamouraska à travers cinq municipalités de la région, présente des séries photographiques réalisées en 2014, lors d’une Classe de maître guidée par l’artiste Ève Cadieux. Abordant à leur façon le thème « La part de l’autre », des photographes amateurs et professionnels ont développé des projets personnels sur le territoire du Kamouraska. Nos paysages et nos gens sont à l’honneur des projets de Bernard Mataigne, Nicolas Gagnon, Guy Parrot, Richard Duret et Pierre Robert, dans les municipalités de Saint-Joseph-de-Kamouraska, Mont-Carmel, Rivière-Ouelle, Saint-Bruno-de-Kamouraska et Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

La semaine de la photographie Moment fort attendu des photographes de tout acabit, la semaine de la photographie propose une variété d’activités pour célébrer la photographie et parfaire ses connaissances et techniques. Classe de maître en atelier sténopé, atelier de photographie d’architecture ou de portrait documentaire nouveau genre, conférence et projection sont au programme de cette semaine se déroulant du 30 juillet au 6 août. Plus d’informations au www.kamouraska.org

photo de Fernande Forest

photo de Jacinthe Robillard

43www.kamouraska.org

LA PART DE L’AUTRE 19 juin au 7 septembre 2015

/expositions, colloque,

semaine de la photographie,

parcours photographique

extérieur

111, avenue Morel, Kamouraska418 492-9458

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De nos jours, le recyclage fait partie intégrante du quotidien. Le papier, le carton, le verre et le plastique sont probablement les premiers objets qui viennent en tête lorsque le terme recyclage est mentionné. Pourtant, il y a bien plus que ceux-ci qui sont récupérés dans notre région. Il existe des points de dépôt qui prennent les contenants de peinture vides ou encore avec un restant afin de leur donner une seconde vie comme Rona Rivière-du-Loup

Éco-peinture est un exemple d’association qui gère ce type de recyclage. Composé de 53 membres, il agit sur un vaste territoire. En excluant les aérosols, il est possible de compter « 60 millions de litres de peinture » utilisés chaque année par les citoyens et les peintres de métier. (Éco-peinture, N.D.) Ce chiffre inclut seulement la population du Québec.

En effet, des produits sont créés à partir de la peinture inutilisée. Il y a, entre autres, la société Laurentide qui a innové en mettant en marché une peinture recyclée qui porte le nom Boomerang. Le procédé est plutôt simple  : «  une faible quantité de matières vierges est ajoutée aux produits récupérés pour permettre d’obtenir une performance adéquate et constante. » Quatre fois moins de gaz à effet de serre sont donc dégagés par la peinture. C’est un bon geste pour l’environnement. (Peinture recyclée Boomerang, 2015) Ce procédé permet de récupérer «  plus de 6,2 millions de kilos de résidus de peinture et de contenants.  » Ce chiffre devient important lorsqu’il est comptabilisé sur plusieurs années. En dix ans, le chiffre représente 60 millions de kilos. (Éco-peinture, N.D.) Bref, acheter de la peinture recyclée et rapporter nos contenants utilisés sont des gestes considérables pour l’environnement.

BibliographieÉco-peinture, N.D. (N.D.). Statistiques. Dans Éco-peinture. Éco-peinture. Récupéré le 12 juin 2015 de : www.ecopeinture.ca/eco-peinture/statistiquesPeinture recyclée Boomerang, N.D. (2015) Environnement. Dans Peinture recyclée Boomerang. Peinture recyclée Boomerang. Récupéré le 12 juin 2015 de : http://peintureboomerang.com/fr/environnement

En BrefPoésie Utopie, instabilité, par Jojo

La vie est belle.Fondamentalement.

Mais comme on dit, quand on n’a pas la santé, on n’a rien.Rien c’est vraiment plate à avoir.

On se sent vraiment impuissant et faible, et tout ce qu’on a l’énergie de faire, c’est de pleurer parce qu’on n’est plus capable

de rien faire.Mais blanc et noir.

Travailler trop.Plus travailler du tout.Plus rien faire du tout.

Travailler comme un fou à s’en rendre malade et jusqu’à se blesser.Puis vouloir faire plein de choses le fun.

Mais pas être capable.Pas d’énergie, pas de bonheur.

Manque d’énergie.Carence d’énergie.

Lourdeur.Impossibilité.

Pleurs sans raisons, tout le temps.Fatalité.

Il n’y a pas de fatalité, Jojo.Repleurer, repleurer, repleurer.

Parce qu’on attend trop longtemps à quelque part,parce que l’auto s’est fait tower,

parce qu’on a trop chaud,parce qu’on a perdu notre job,

parce que la vie est trop belle pour être vraie.

La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201544

Page 45: Rumeur du loup juillet 2015

45

ErratumLe texte « Qu'est-ce que c'est, un Québéçois? » publié à la page 44 de l'édition 77 n'est pas écrit par Michel de Courcy, mais bien par Marc Dunlay...

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ays de légendes et d’histoires pas possibles, les Trois-Pistoles possèdent en effet un nombre impressionnant d’artistes et de travailleurs culturels. Si bien qu’est venu le besoin de dresser le répertoire de cesdits acteurs et d’en exposer les activités dans un calendrier (question de ne pas se marcher sur les pieds, d’être au parfum de ce qui se passe dans la communauté et surtout de permettre le rayonnement de cette délicieuse culture pistoloise.)

C’est donc dans ce contexte qu’est né le site Web Follement Trois-Pistoles, projet issu de l’Entente de développement culturel entre la Ville de Trois-Pistoles, le ministère de la Culture et des Communications et la Caisse Desjardins de l’Héritage des Basques, le tout orchestré par Mandaterre.org et Les compagnons de la mise en valeur du patrimoine vivant de Trois-Pistoles.C’est le 13 mai dernier, au Parc de l’aventure

basque en Amérique, dans une ambiance festive et décontractée (à l’image de cette petite ville !) qu’avait lieu le lancement de ce portail Web. En plus du dévoilement du site Internet, nous avons pu être témoins de plusieurs talents du terroir pistolois : chant, danse, photographie, collage, peinture, gravure… Et ce n’est qu’un échantillon !

Bien que déjà solidement construit et stimulant, le site Web Follement Trois-

Pistoles évolue au fil des inscriptions des nouveaux membres et de leurs activités. Mais justement, comment puis-je devenir membre ? Eh bien ! la chose est fort simple ! Vous devez correspondre à ces deux critères :

1. Contribuer à la vitalité culturelle pistoloise

2. Résider aux Trois-Pistoles ou y avoir son siège social ou y tenir au moins une activité culturelle cette

année ou travailler en culture en territoire pistolois.

Alors, si la chose vous intéresse, que vous soyez un artiste, un travailleur culturel, un passionné de culture ou tout simplement un curieux, allez tout de suite fouiner à l’adresse suivante : www.follementtroispistoles.comEt comme dirait le maire, monsieur Jean-Pierre Rioux, : « Continuez votre créativité, aussi marginale soit-elle ! »

Aux abords du majestueux Saint-Laurent, à quasi mi-chemin entre la rivière des Loups et la terre de l’orignal, se trouve une petite contrée qui, malgré ses quelque 3400 habitants, bouillonne de cette richesse collective que l’on appelle la culture.

Follement 3-Pistoles

Par Marilie Bilodeau

La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201546

P

section LES BASQUES

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Trois-Pistoles  :

investir les gouvernements locaux et régionaux, les contester ou les ignorer ?

Par Roméo Bouchard

’était hier à Trois-Pistoles, à l’initiative du comité de théâtre populaire animé par Dominic Malacort  : une quarantaine de citoyens de la MRC des Basques, dont le maire de Sainte-Rita, quelques conseillers, un fort contingent de jeunes néo-citoyens, les médias indépendants locaux.

La MRC des Basques est une des plus petites MRC du Québec (9000 habitants)  : 12 municipalités (Trois-Pistoles, St-Jean-de-Dieu, Notre-Dame-des-Neiges, St-Éloi, St-Simon, St-Clément, St-Mathieu-de-Rioux, Ste-Rita, St-Guy, St-Médard, Ste-Françoise) ; elle a perdu 10 % de sa population au cours des 15 dernières années et en perdra un autre 12  % d’ici 2031 selon les prévisions ; une des MRC les plus vieillissantes et pauvres du Québec (âge médian 62 ans versus 39 à Mirabel).

Face au démantèlement sauvage des structures municipales et régionales opéré par le gouvernement Couillard au nom de l’austérité, je leur ai proposé de s’investir avec les élus et dirigeants en place, dans la reconstruction d’une démocratie locale et régionale de participation, basée sur la conscience que c’est à ce niveau que doit commencer à s’exprimer la souveraineté du peuple, fondement de toute autorité en démocratie : tout citoyen, quelle que soit son origine, son instruction, sa richesse ou sa fonction, a le droit de participer aux décisions collectives. Heureux hasard  : le matin même, on annonçait l’élection à Madrid et Barcelone de deux mairesses sous la bannière de Podemos, le parti citoyen des indignés, sur la base de programmes politiques élaborés par des centaines d’ateliers citoyens, ce qui est loin de nos programmes politiques élaborés en catimini par les partis et les candidats.

Les objections n’ont pas tardé à s’exprimer. Les dirigeants municipaux gouvernent sans nous et nous, nous organisons sans eux. Plusieurs ne sont pas élus. Ceux qui le sont l’ont été par un faible taux de participation ou par acclamation. Ils font leur possible, dans des conditions souvent héroïques, mais font peu appel à leur population et s’appuient peu sur elles pour revendiquer. On n’a souvent ni le goût, ni le temps, ni la santé pour s’en mêler, comme en faisait foi le sondage réalisé sur place dans le centre d’achat. Les séances

du conseil et les consultations publiques n’intéressent quasi personne, sauf lors de décisions ou de dépenses controversées. On préfère s’occuper de ses affaires ou s’engager dans des actions plus concrètes  : activités culturelles, projets communautaires, luttes citoyennes, développement économique, agriculture de proximité, etc., mais souvent on a peu de soutien des élus, sinon de l’obstruction.

Certains sont allés jusqu’à se demander si les gouvernements locaux étaient encore des outils utiles ou s’il ne faudrait pas plutôt construire une démocratie populaire en

marge de la filière politique. Un peu comme Rockerfeller il y a quelques années avait déclaré outrageusement  : «  quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire » !

Mais la discussion a fini par mettre en évidence le fait qu’on ne peut passer à côté de la filière démocratique de décision sur les questions d’intérêt commun, qu’une mobilisation et une éducation

démocratique sont souhaitables, voire un chantier citoyen pour nous sortir de la démocratie actuelle de représentation et organiser une démocratie de participation, pour ensuite investir les conseils municipaux et régionaux, les décomplexer, en faire de gros comités de citoyens au fond. L’idée de travailler ensemble dans la MRC à définir une constitution propre à la MRC (ou même à la municipalité), qui établit les règles du jeu que les citoyens souhaitent voir respecter par leurs élus, a aussi fait son chemin.

En conclusion, Dominic Malacort pouvait déjà entrevoir des résultats  :

«  assemblée citoyenne mensuelle dans les magasins vides de Trois-Pistoles  : les citoyens s’exposent et se mettent en vitrines. Puis des débats télévisés avec la télé communautaire. On verra quel est le projet thème de réflexion, mais ça risque, dans un premier temps, de s’enligner sur la question  : agir dans les structures municipales ou à côté pour les influencer : stratégies privilégiées. »

La démocratie est une semence, qui germe dans la bonne terre et produit si elle est bien cultivée, dans l’espoir et la conviction de la récolte à venir.

En plein centre d’achat, dans un local vitré ouvert, des citoyens qui discutent de démocratie : de quoi intriguer... alerter la police !

Photo de Nicolas Falcimaigne - une participante, Alyssa Symons-Belanger

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C

section LES BASQUES

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T raverser la porte du Salon, c’est s’engager dans un voyage de sens. C’est découvrir l’envie de se perdre dans les mailles des fabuleux tapis des Frères Ouellet, de plonger sa main dans un bac géant de macarons, telle Amélie Poulin plongerait la main au fond d’un sac de grains tout en faisant bien attention de ne pas se piquer, des macarons qui te ramènent à d’autres époques, te transportent à travers différents villages, t’arrachent un sourire si simplement.

Et si tu pouvais te perdre parmi toute cette beauté. Si tu reposais ton crâne apaisé par le silence de l’endroit sur cette poutre emmitouflée dans plusieurs dizaines de carrés de lainage coloré pour contempler une partie de l’essence d’un ou d’une artiste transposée sur une toile.

Et si en te perdant dans tous ces dessins, ces sculptures, ces peintures, ces bouts de tissu, ces photos, ces bijoux, si en te perdant dans toute cette poésie, il te venait à vouloir arracher un bout de ce lieu pour le ramener chez toi, tu pourrais alors quitter tranquillement avec une œuvre collée contre ton cœur ou choisir un roman de la bibliothèque et te sauver pour le savourer dans ton petit chez toi en sachant que tu reviendras au point de départ lorsque la dernière page sera lue.

Tu pourras alors revenir converser avec les gens de l’endroit sur un sofa orange vieillot confortable ou même leur amener une photo de chat en vue de faire partie d’une prochaine exposition. Ce lieu vit par les gens qui en ressortent l’envie de créer, qui y passent, qui s’y investissent. Il fait bon d’y venir découvrir les belles choses que font naître les artistes

Si le Salon des Gitans est un lieu d’exposition, un point de vente de merveilles d’artistes du Bas-Saint-Laurent, un lieu de spectacle, d’ateliers d’art jeunesse gratuits, un lieu qui organise des soirées de slam par l’envie d’entendre un jeux avec les mots, si le Salon est ce lieu de partage de la culture et des arts, il est aussi un lieu haut en poésie.

Attention! Des Gitanes!

Par Émy Lamalice, photos par Valérie (Simone) Lavoie, [email protected] - valerisimone.wix.com/photographie

La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201548

section LES BASQUES

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du Bas-Saint-Laurent et de participer aux ateliers jeunesse gratuits offerts dans le but de perpétuer la création artistique.

Le 27 juin aura lieu le prochain vernissage à partir de 11  h, dans le cadre d’un après-midi festif et musical. Une exposition de Michael Bergstaller, artiste, sculpteur, soudeur. Cet artiste peut être reconnu pour avoir fait le cheval noir du parc de l’Église de Trois-Pistoles. Venez vous laisser porter par la magie de l’endroit et capturer, du même coup, la programmation printemps-été 2015.

Salon des Gitans au 33, rue Notre-Dame Ouest à Trois-Pistoles. Ouvert du mardi au samedi de midi à 16 h et pendant les événements.

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La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201550

Bullarium

Faire de l’art avec de l’eau et du savon

Texte et photos par Catherine Roy

« Moi, (Tania) je fais des petites bulles de savon depuis que je suis jeune, je n’ai jamais arrêté de faire des bulles dans les moments heureux de ma vie. C’est de cet amour pour les bulles que l’idée de faire de plus grosses bulles est apparue... Je suis bonne pour avoir des idées, mais ça prenait quelqu’un de talentueux pour les réaliser. »

Lors de leur hiver au Mexique, Tania a demandé à Martin de lui fabriquer quelque

chose afin de faire des bulles. Il n’en fallut pas moins au nouveau retraité pour tomber amoureux de cet art qui éclate en bonheur. Ils se sont mis à faire des bulles là-bas sur la plage et ils n’en reviennent pas de l’engouement que cela crée autour d’eux. Leur recette d’eau savonneuse n’est pas encore au point, mais ils ont la piqure, déjà.

De retour à Cabano, dans le Témiscouata, pour l’été, sous l’insistance de Tania qui voit

Tania avait un rêve, Martin fut le créateur du rêve...

« Des bulles de bonheur ! Ou du bonheur en

bulles ?! »

Selon vous, est-ce possible de faire une bulle carrée ?

Pour le savoir, il faudra venir faire votre petit tour. Plaisir et yeux émerveillés garantis auprès des tout petits et des plus grands aussi.

Anecdote : Le Q-d’Poule (l’ancêtre de La Rumeur du Loup) de l’époque a failli s’appeler « La Bulle Carrée » qui était le choix numéro 2 du sondage pour le nouveau nom du magazine. Finalement « La Rumeur du Loup » récolta plus de votes.

section TÉMISCOUATA

Page 51: Rumeur du loup juillet 2015

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Martin passer des heures dans son ancien entrepôt à faire des bulles de savon, ils décident d’en faire profiter les gens et aménagent l’endroit en petite salle de spectacle  : Le Laboratoire de bulles. Jamais ils ne se doutaient que 1900 personnes viendraient assister à leur petite représentation simple et ludique durant leur première saison. Sans publicité, pas d’affiches ni d’annonces, seulement une page Facebook, le Bullarium fait son petit bout de chemin.

C’est dans ce passe-temps que Tania (native du Chili, mais arrivée au Canada avec sa mère il y a 10 ans) et Martin retrouvent le plaisir simple de rendre les gens heureux. Toujours gratuitement, ne retirant aucun salaire ni revenu de leur représentation, leur paie, c’est de rendre les gens heureux.

L’hiver, Tania et Martin gambadent de par le monde, surtout dans les pays chauds et humides, là où la température est de mise pour fabriquer des bulles... et ils font des bulles partout ou ils passent, dans les parcs, sur les plages, dans les écoles et les hôpitaux... Ils créent le bonheur en captant les sourires des passants et des enfants.

Ce sera leur deuxième saison de présentation et, cette année, leur nouveau spectacle intitulé La bulle carrée sera présenté du 3 juillet au 30 août tous les vendredis, samedis et dimanches à 10 h. En plus, c’est gratuit !

4, rue de la Gare, Cabano (à côté du centre local d’emploi, très proche de l’Auberge de la gare)www.facebook.com/bullarium

Venez donc voir ce spectacle rafraîchissant !Venez voir l’eau qui danse !

« Toujours

gratuitement, ne

retirant aucun salaire

ni revenu de leur

représentation, leur

paie, c’est de rendre

les gens heureux. »

Page 52: Rumeur du loup juillet 2015

La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201552

athieu Dumulon-Lauzière : Pourriez-vous vous présenter et nous parler du rôle que vous jouez avec l’événement ?

Mia Roy : Je m’occupe plutôt des artistes qui viennent de l’extérieur et aussi du visuel.

Catherine Lamarre  : Mia est aussi la vice-présidente de l’Association des Arts du Témiscouata ! [rires] Je suis responsable de l’Art Dehors. J’en suis responsable parce que j’ai fait la demande de subvention à l’URLS, l’Unité régionale de loisir et de sport du Bas-Saint-Laurent.

Indigo Dent : Je suis l’aide technique.

C. L.  : Elle est la personne-ressource de l’Association des Arts !

M.  D.-L.  : Vous allez nous parler de l’Art Dehors. Qu’est-ce que c’est, l’Art Dehors ?

C. L.  : Ce sont des activités artistiques multidisciplinaires extérieures.

M.  D.-L.  : S’agit-il d’expositions ou bien plutôt d’une occasion de créer ?

I. D.  : C’est un calendrier. Il y a plusieurs événements, il y a des expositions, des ateliers.

C. L.  : Il y a d’un à trois événements par mois, de juillet à novembre, mais surtout pendant l’été. Il y a des expositions et aussi des activités participatives. Nous avons plutôt misé sur les activités participatives.

M. D.-L. : Comment vous est venue l’idée de créer cet événement ?

C. L.  : Depuis plusieurs années, je travaille à organiser des activités participatives comme des ateliers d’art, de création, de récupération de textile, de tissage de tapis sur cadre, de ceinture fléchée, etc. Mia a beaucoup travaillé pour faire des expositions en nature et on travaille aussi sur un collectif d’art féminin qui s’appelle Oracle. On fait un kiosque et on vend beaucoup d’artisanat. On est donc habituées de se réunir pour faire de l’art et on voulait partager cela avec la population du Témiscouata.

M.  R.  : On fait partie de l’Association des Arts du Témiscouata aux côtés de plusieurs artistes qui viennent de partout au Québec et même d’autres pays. On est tous ici pour la même raison, qui est la nature. Ici, en tant qu’artiste, ce n’est pas la place pour faire de l’argent. On est ici parce que l’endroit et les gens sont inspirants. C’est pour cette raison que nous avons décidé de mettre en évidence les artistes du Témiscouata avec ce qui nous

unit, c’est-à-dire le paysage.

M. D.-L. : Avez-vous déjà eu la confirmation de plusieurs artistes qui seront au rendez-vous ?

M.  R.  : Oui ! Une vingtaine juste pour le lancement !

M. D.-L. : Quel est le but de cet événement ?

C. L. : C’est surtout de donner une occasion aux gens de sortir dehors.

I. D. : Je dirais plutôt que c’est une occasion de faire de la création en groupe. Ça devient un échange, ce n’est pas individuel, c’est une création de groupe. Ça amène des artistes plus professionnels à travailler avec des débutants et à apprendre en le faisant en plus à l’extérieur. C’est rassembleur et c’est culturel.

Dès le mois de juillet, le Témiscouata sera au diapason de sa fibre artistique. Le projet intitulé l’Art Dehors mettra de l’avant de nombreux évènements et démonstrations un peu partout sur le territoire. L’entrevue suivante, réalisée auprès de trois organisatrices, détaille l’ambitieux projet.

L'Art dehors nous touche en dedans

Par Mathieu Dumulon-Lauzière

De gauche à droite: Catherine Lamarre, Indigo Dent et Mia Roy

M

section TÉMISCOUATA

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M.  D.-L.  : Y aura-t-il des activités de parrainage ou bien est-ce que ce sera plutôt spontané ?

C. L. : Il y a des ateliers avec des inscriptions et il y a des professeurs qui viennent donner des cours. Dans le calendrier, il y a des ateliers de sculpture, de tissage, de peinture, d’écriture, de danse, etc.

M.  R.  : Nous représentons un groupe autogéré. Chaque artiste gère son exposition, sa sculpture, sa peinture. Il va y avoir une équipe pour aider à guider les artistes, mais les ateliers ne sont pas donnés par nous. Ce sont des gens d’ici ou d’ailleurs qui veulent partager leur savoir avec d’autres personnes. Il y aura des ateliers pendant lesquels les gens vont vraiment créer d’une autre manière. C’est aussi pour aider les gens à être stimulés autrement, à sortir de leur zone de confort et à s’exprimer.

M. D.-L. : Est-ce qu’il va y avoir une pièce collective pendant l’événement ?

C. L. : Au mois de septembre, il y aura une activité de «  land art  », plus éphémère. Les gens seront conviés à venir créer avec des éléments de la nature, mais avec des professionnels qui sont habitués de le faire.

M. D.-L. : À quoi ressemblent vos parcours artistiques individuels ? D’où venez-vous ?

I. D.  : J’ai été élevée sur la route par un artisan. Mon père était un artisan, il faisait des festivals, il vendait sur les plages. Par la suite, il est devenu commerçant. On achetait de l’artisanat et on a des coopératives au Pérou. J’aime beaucoup dessiner et peindre. J’ai été un petit peu plongée dans l’art tout le temps. Ça fait à peu près cinq ou six ans que je suis ici. Ma famille était déjà en grande partie ici. Je viens d’une famille de nomades, mais ma mère s’est enracinée ici, alors, d’un sens, c’est un retour aux sources.

C. L.  : Je viens de Montréal. J’ai fait toutes sortes de choses  : cirque, théâtre, chant. J’ai voyagé beaucoup et, dans mes voyages, j’ai rencontré des gens du Témiscouata qui m’ont invitée à vivre ici et je suis tombée en amour avec la région et avec les gens. Je vis ici depuis cinq ans. Depuis que je suis ici, je me suis beaucoup impliquée. Je fais partie d’un collectif de chant, on est en train de monter des pièces de théâtre, on monte les Monologues du vagin et une pièce de théâtre qui s’appelle Ambivalence. Je me suis beaucoup impliquée aussi à faire des ateliers

de récupération de textile.

M.  R.  : Elle a aussi organisé le salon des artisans pendant deux ans ! Je viens d’Otterburn Park, à côté du Mont-Saint-Hilaire, en Montérégie. L’art m’a sauvé la vie. J’ai eu de gros problèmes à l’adolescence. J’en ai mangé, de l’art. J’ai peint, c’est ma vie, c’est ma passion. J’ai découvert que je voulais partager ce que j’avais trouvé au fond de l’art. Ça m’a amenée tellement loin en dedans de moi-même, en créant sans penser, juste me laisser aller, que je voulais le partager avec d’autres gens et créer des ateliers et des expositions. Je suis arrivée ici quand j’avais 20 ans, dans le milieu de l’hiver. Ensuite, ma vie a vraiment changé. Maintenant, j’essaie de partager la magie qu’il y a en dedans de nous, mais qui n’est pas contrôlée ni contrôlable.

M. D.-L. : Avez-vous aussi comme objectif de rejoindre ceux et celles qui sont moins enclins à l’art ?

I. D. : Oui, on veut intégrer les gens qui sont moins enclins artistiquement, mais on veut aussi rejoindre des gens qui sont enclins artistiquement et qui sont isolés. C’est un grand territoire.

C. L. : Donner la chance à ceux qui font des toiles et ceux qui font de l’art de sortir de chez eux et de montrer ce qu’ils font. On fait aussi une activité au camp Basley où il y aura une partie plus expérimentale et une partie plus technique. Oui, il y a le côté inspiration, l’art nous aide à nous inspirer, et il y a aussi le côté très technique de l’artisanat, de faire quelque chose de précis pour avoir un beau résultat. Il y a tout le côté de l’art un peu spontané et chaotique et le côté très précis et technique. C’est un peu ça, la nature. C’est tant chaotique que parfaitement structuré !

I. D. : Il y a tellement de différentes facettes à l’art, c’est de toutes les montrer.

M. R. : Quand on va en nature, il n’y a plus de pollution. On est vraiment avec soi-même et avec l’essence de la vie, la source. On n’a plus de WiFi, de iPhone, de bruits qui distraient. On aide les gens à voir qui ils sont sans toute cette pollution et ce qu’ils sont capables d’atteindre quand ils sortent de cette zone. Je pense que c’est aussi cela, l’Art Dehors, de reconnecter avec la source d’où on vient. C’est la première fois qu’on fait quelque chose d’aussi public et d’aussi gros. C’est seulement le début !

Oeuvre de Mia Roy

Oeuvre de Catherine Lamarre

Oeuvre de Bill Bouchard

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Un rendez-vous avec l’Histoire

Par Mathieu Dumulon-Lauzière

n monde où une question aussi banale que  : «  Comment faire pour avoir de l’eau chaude ? » devient particulièrement pertinente. Un monde où on ne se demande pas si le Canadien va gagner, mais bien si les Britanniques vont nous attaquer. Un monde qui prendra vie, une fois de plus, le 1er et le 2 août lors du Rendez-vous historique du Fort Ingall.

Pendant une fin de semaine, le site historique conjuguera le passé au présent. Une vingtaine d’acteurs endosseront les habits et les habitudes de personnages d’une autre époque pour démontrer, comme le dit si bien le directeur général de la Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata, Samuel Moreau :

«  L’histoire, c’est beaucoup plus que des dates, des personnages et des évènements. »

D’ailleurs, monsieur Moreau se prêtera lui aussi au jeu. Il incarnera un soldat

britannique, un lieutenant pour être plus précis. Rien ne sera laissé au hasard pour permettre aux visiteurs de s’immerger dans l’ambiance des années allant de 1836 à 1838, ces années mêmes qui ont vu l’insurrection des patriotes. Pendant deux journées, la vingtaine d’acteurs parlera, pensera, bougera, mangera et travaillera comme si elle avait vécu il y a près de deux cents ans. Une reconstitution rendue possible par un travail de recherche acharné et minutieux.

À l’horaire, les visiteurs y trouveront entre

autres des contes, des démonstrations et aussi des escarmouches. Oui, vous avez bien lu. Des escarmouches. Qui, des patriotes avec leur style militaire asymétrique ou des Britanniques avec leur discipline inégalée, sortira gagnant des affrontements ? Je vous le dirais bien, mais on m’a fait promettre de ne rien révéler.

En proposant cette reconstitution, les organisateurs prennent le pari de montrer une fois de plus que l’histoire, c’est quelque chose de

vivant et d’excitant. Une réalité qu’ils ont facilement démontrée lors d’un évènement similaire qui avait pris place dans le cadre du Congrès mondial acadien l’été dernier. Avec une réussite, les Rendez-vous historiques pourraient devenir une tradition incontournable de nos étés au Bas-Saint-Laurent. Alors, astiquez votre imagination, polissez vos sourires et mettez-vous en joue le 1er et le 2 août, parce que le Fort Ingall vous donne rendez-vous avec l’Histoire.

Avec ses 67 kilomètres carrés, le lac Témiscouata est majestueux. Même si j’ai appris à le contempler de plusieurs angles, c’est celui, haut perché, près du Fort Ingall que je préfère. Avec ses palissades et ses édifices fraîchement vieillis, le site me rappelle chaque fois que je suis loin d’être le premier à avoir tiré avantage du lieu. Érigé en 1839, l’établissement est la preuve qu’un monde sans Facebook, sans automobiles et sans Poule aux œufs d’or a déjà existé.

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section TÉMISCOUATA

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La voiture électrique : et si ?Par Émile-Olivier Desgens

Autonomie qui augmente, prix des piles qui diminue, témoignages de propriétaires plus que satisfaits, développement de poids lourds, incitatifs gouvernementaux, le véhicule électrique (VÉ) fait tranquillement son chemin dans le marché colossal des transports, nous l’avons vu. Mais qu’est-ce qui nous attend, d’ici 5 ou 10 ans ? Peut-on espérer un intérêt et un développement grandissants pour le VÉ ? Dernier article de cette série de quatre.

ans l’avancée de la voiture électrique, et du transport en général, il faut garder une chose à l’esprit : il n’y a pas qu’une seule solution. En fait, je crois que l’enjeu en ce qui concerne l’industrie des transports n’en est pas un électrique ou thermique. L’enjeu est énergétique. Il n’y a pas qu’une seule façon de faire avancer un véhicule, il y en a plein. Cependant, la mainmise de l’industrie pétrolière sur notre accès à l’énergie limite l’accroissement des sources d’énergie alternative. Si on prenait le temps de développer davantage le photovoltaïque, on aurait accès à la plus grande source d’énergie gratuite qui soit : le soleil. Mais, comme il n’y a pas d’argent à faire avec ça, il est illogique d’y investir des sous pour améliorer les panneaux solaires. Le développement est relégué aux chercheurs universitaires. J’exagère, mais tout de même  : pourquoi les piles pour véhicules électriques se sont-elles développées dans les dernières années ? Parce que le marché se met en place.

Cela dit, voici en vrac quelques avancées technologiques qui permettront au parc automobile d’être plus vert, grâce à des véhicules électriques qui, tranquillement, font leur place comme une option viable dans le monde des transports.

TM4La compagnie  TM4, une compagnie de développement appartenant à Hydro-Québec, a fait dernièrement des avancées considérables dans le domaine de la pile pour véhicule électrique. TM4, c’est la compagnie qui avait lancé le célèbre moteur-roue dans les années 90, un moteur d’une efficacité si redoutable que, s’il avait été commercialisé, il aurait pu faire la fortune du Québec en matière de VÉ. Si redoutable que, du jour au lendemain, après la diffusion d’un reportage à l’émission Découverte, le maître d’œuvre

de ce projet, l’ingénieur Pierre Couture, a littéralement disparu de la circulation et le projet a été arrêté. L’ingénieur a refait surface il y a quelques années avec le projet de monorail TrensQuébec, mais n’a pas voulu parler de la raison de ce silence de près de 20 ans. Peut-on y voir une manifestation du pouvoir des lobbys pétroliers ? Probablement, mais je m’égare. TM4, donc, a fait des avancées considérables concernant l’accumulateur grande capacité, permettant de stocker des mégawatts provenant d’éoliennes, par exemple. Les chercheurs de TM4 ont travaillé à partir de silicate et de magnésium, des éléments abondants, sécuritaires, très peu coûteux et respectueux de l’environnement. Ils confirment que, d’ici 5 ans, leurs piles permettraient d’obtenir une autonomie de 500  km dans un VÉ, à moindre coût. De plus, TM4 travaille sur la conception d’un nouveau moteur-roue, d’un bateau à moteur électrique, et effectue des démarches pour ouvrir une usine de fabrication de ses piles en Europe.

StoreDotStoreDot est une compagnie israélienne qui travaille à la conception d’une pile lithium-ion capable de se recharger en 5 minutes seulement et pouvant offrir 480  km d’autonomie. Elle prévoit pouvoir commercialiser sa pile en 2017. Ce serait une avancée considérable, lorsqu’on sait que même les Superchargeurs de Tesla prennent 75 minutes pour obtenir 500 km d’autonomie. Par contre, il sera probablement nécessaire d’utiliser un chargeur différent de ce qui est commercialisé aujourd’hui.

Aluminium et airL’israélienne Phynergie affirme avoir conçu une pile aluminium-air pouvant donner une autonomie de 1600  km à une voiture électrique. La pile aluminium-air fonctionne

sur l’oxydation de l’aluminium en contact avec l’air et offre un potentiel environ 8 fois plus élevé que les piles lithium-ion, pour un poids plus léger. Le hic, c’est qu’il faut rajouter de l’eau dans la pile à tous les 300  km environ et changer les plaques d’aluminium tous les 1600  km. J’imagine que la compagnie travaille pour éliminer cet irritant. Comme un partenariat est déjà signé avec un constructeur automobile ainsi qu’avec la compagnie américaine Alcoa, l’ouverture d’une usine de fabrication au Québec est prévue dans les prochaines années.

L’hydrogèneEn parallèle du véhicule 100 % électrique, on parle depuis longtemps de la pile à combustible (PAC) fonctionnant à l’hydrogène. Cette PAC fait réagir l’hydrogène et l’oxygène, créant ainsi de l’électricité et de la vapeur d’eau comme seul rejet. C’est un principe intéressant, étant donné qu’il n’y a aucune émission nocive ou polluante. Ce type de pile est utilisé par la NASA depuis les années 1960 et Mercedes ainsi que Ford ont planché sur des prototypes de véhicules grand public dans les années  1990. Plus récemment, Toyota a lancé un véhicule commercialisable fonctionnant à l’hydrogène, la Miraï. Le problème de ce principe est la commercialisation à grande échelle  : où trouver l’hydrogène nécessaire pour alimenter un parc automobile mondial, sachant que les méthodes traditionnelles de production d’hydrogène consomment trois fois plus d’énergie que ce que la PAC produira ? Certaines recherches en nanotechnologie sur la photosynthèse semblent conduire à une grande efficacité de production solaire d’hydrogène, grâce à la cellule photoélectrochimique. C’est à voir.

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Dossier SpécialLa voiture électrique : et si ? partie 4 de 4

Eau de mer (!)L’an dernier, la compagnie nanoFlowcell a présenté deux modèles de voiture fonctionnant à «  l’eau de mer  ». Les deux voitures, des coupés sport ultra-performants, offrent une autonomie de 800 à 1000 kilomètres avec des accélérations prodigieuses. Le constructeur indique que ses véhicules roulent à l’eau de mer, mais la réalité est tout autre. Tout d’abord, il s’agit bel et bien d’un véhicule électrique, mais, au lieu d’une pile traditionnelle, on y trouve une batterie à flux, fonctionnant sur un principe proche de la PAC. En gros, la voiture renferme deux réservoirs de liquide ionisé (eau salée) et chacun des liquides est chargé inversement (l’un positif, l’autre négatif). La batterie à flux impose une réaction entre ces deux liquides, ce qui produit de l’électricité. Concrètement, les deux liquides

ne sont pas de l’eau de mer, mais bien un mélange spécifique de sels métalliques  : ils ne sont ni toxiques ni inflammables et résistent au froid. Énorme désavantage : ils doivent être embarqués dans le véhicule en quantité impressionnante, soit dans deux réservoirs de 250 litres. Plusieurs questions se posent : combien coûte la production de ces précieux liquides ioniques ? Pourra-t-on s’approvisionner facilement dans des points de services ? Y aura-t-il commercialisation de masse ? nanoFlowcell semble dire que oui. Et surtout  : pourquoi annoncer qu’il s’agit d’eau de mer alors que ce n’est pas le cas ?

Je termine donc ici ce survol de l’électrification des transports. Le futur s’annonce plus vert, le ciel plus bleu (moins de smog…) et les routes moins bruyantes. D’ici

2020, le prix des piles aura baissé au même rythme que l’amélioration de la technologie de celles-ci. Un ami m’a déjà dit : « C’est bien beau les voitures électriques, mais les gens en achèteront lorsqu’on construira des gros pick-up électriques et qu’on arrêtera de faire des petites voitures laides. » Ça s’en vient  : la compagnie s’appelle Protean et travaille sur la conversion électrique du F-150, le véhicule le plus vendu en Amérique du Nord.

En attendant, je vous invite à consulter les sites suivants pour vous tenir au courant des avancées électriques :

www.aveq.caroulezelectrique.comwww.insideevs.com (anglais)

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Rivière-du-Loup Les Basques KamouraskaTémiscouata

Classés par ordre de la MRC............?!@#$%

q u o i F a i r e ? ! @ # $ %L I S T E S É L E C T I V E D ' É V È N E M E N T S D a N S L E K R T B

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Rivière-du-Loup

Du 11 juin au 4 octobreMusée du Bas-Saint-LaurentTous les jours, de 9 h à 17 hTerritoires imaginés, Collection Loto-QuébecVenez explorer notre territoire collectif et imaginaire, tel qu’il est perçu par les artistes de la Collection Loto-Québec. Le territoire, au sens littéral ou poétique, réel ou fictif, constitue le fil conducteur du corpus de cette exposition itinérante. Fred Pellerin signe un texte magnifique dans lequel il nous transporte dans son monde bien à lui, où la notion de territoire prend tous ses sens. De plus, des artistes de partout au Québec – comme Nadine Boulianne, René Derouin, Mario Faubert et Thérèse Joyce-Gagnon − nous amènent vers des contrées majestueuses, surprenantes, originales ou charmantes. Territoires imaginés, c’est aussi le titre emprunté à l’œuvre de Giorgia Volpe, l’une des artistes de la Collection Loto-Québec qui s’est approprié la notion de territoire.Adulte : 5 $Étudiants : 3 $Enfant de moins de 12 ans : gratuit si accompagnéFamille : 12 $

Du 2 au 12 juilletVente trottoirConcours avec la participation des commerçants ; Événement dégustation ; les restaurateurs sortent dans la rue ; Exposition des photos anciennes chez des commerçants ; Thomas au centre-ville ; Et plus !

Marché public LafontaineCarré DubéLes samedis 4, 11, 18, 25 juillet de 9 h à 14 hLes jeudis 23 et 30 juillet

en soirée de 16 h à 19 h4 juillet : lancement du concours de dessins18 juillet : journée des artisans1 août : journée interculturelleVenez acheter des produits locaux ! Fromages, pâtisseries, pains, légumes, fruits, agneau, poulet, alcool, tous produits avec amour et passion par des producteurs d’ici ! C’est bon pour nos papilles

et pour notre développement régional !

Samedi 4 juilletLes étés au Vieux Saint-Patrice

13 h 30 à 16 h : Portes ouvertes à la Maison Les Rochers et à l’Auberge La SablineExposition des aquarelles de Lady MacdonaldStationnement obligatoire sur la rue Bruno

Visite guidée du secteur du Vieux Saint-Patrice en autobus avec un guide spécialiséGratuit, inscription obligatoireOTC de Rivière-du-LoupTél. : 418 862-198110 h 30 à 12 h : Visite 1 — Vieux Rivière-du-Loup et Vieux Saint-Patrice13 h 30 à 15 h 30 : Visite 2 — Vieux Saint-Patrice

15 h 30 à 17 h : « Tea & Croquet, Rain or Shine »Apportez votre tasse vintage !Initiation au croquetAnimation musicale et service du théSous la tente au parc du Campus-et-de-la-Cité

Dimanche 5 juillet11  h à 13  h  30  : Pique-nique sur l’herbe au manoir FraserApportez votre déjeuner et votre nappe blancheAnimation sur place13  h  30 à 15  h  30  : Causerie à la chapelle St-BartholomewTable ronde avec des historiens locaux sur le contexte de l’époque de J. A. Macdonald16 h : Four O’clock tea et dégustation de scones

6, 13, 20, 27 juilletLigue d’improvisation estivale (LIE)20 hSalle Prelco de l’École de musique Alain Caron (ÉMAC)

Coût : 3 $

Mardi 7 juilletMardi-famille19 h

GRATUITThéâtre de la Goélette (en cas de pluie à la Salle Bon-Pasteur)Le rire muetInspiré du cinéma muet du début du 20e siècle, ce spectacle de 30 minutes fera sourire toute la famille. Il met en scène 3 personnages qui se retrouvent impliqués dans un triangle amoureux loufoque.

Mercredi 8 juilletRassemblement citoyen  : Touche pas à ma régionTable de travail sur les actions d’information-sensibilisation-mobilisation-politisation à venir dans la région. Des citoyens veulent se réapproprier le pouvoir du développement de leur région et travaillent ensemble à trouver des solutions pour pallier l’impact des mesures d’austérité du gouvernement libéral.

Mercredi 8 JuilletAlexandre Poulin, 1re partie Hubert CotonLes mercredis « shows » à la Goélette20 hCoût : 20 $Voici un spectacle vivant, teinté d’improvisation et d’humour, où la complicité évidente entre les musiciens rajoute au plaisir. L’énergie musicale d’Alexandre Poulin et l’intimité des histoires qu’il raconte fusionnent pour devenir une entité en soi. Un spectacle singulier qui sent la terre, la poussière et le grand vent !

Les jeudis midi du parc Blais12 hGRATUITEn cas de pluie, remis au vendredi midi9 juillet : Alex Grenier 16 juillet : Le Sylvain Poirier Trio 23 juillet : Alex Grenier 30 juillet : Hubert Cotton Jimmy Rouleau

Les jeudis soir, on danse dans la rue avec nos animateurs vedettes !19 hGratuitEn cas de pluie, se déroule dans le gymnase de l’École Roy

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La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201560

9 juillet : Guy Ouellet16 juillet : Lucille Lebel23 juillet : Martyne Gendron30 juillet : Violette Caron

Mardi 14 juilletLes mardis familleThéâtre de la Goélette, rue Durocher19 hGRATUITBon baisers de bonbonsLa méchante Gumfinger s’est introduite en cachette dans le Musée National des Friandises pour voler le Cristal de sucre ; le plus gros et le plus précieux bonbon du monde. Miss MoneyCandy, la directrice du musée, fait donc appel à l’agent sans secret James Bonbon pour lui venir en aide. Ensemble, ils devront retrouver la trace du méchant afin de s’introduire dans sa forteresse et surmonter tous les obstacles qu’ils rencontreront sur leur chemin.

Mardi 14 juilletCafé littéraireManoir Fraser19 h 30Françoise Dubé en prestationCoût : 7 $

Les journées familiales Hydro-QuébecMusée du Bas-Saint-Laurent14 h 40Ateliers thématiques au sujet de l’art contemporain. Activités gratuites pour toute la famille !15 et 16 juillet, 14 h 30 : Dessin22 et 23 juillet, 14 h 30 : Peinture collective29 et 30 juillet, 14 h 30 : Chasse au trésor

Mercredi 15 juilletSophie Pelletier, 1re partie Marilie Bilodeau20 hCoût : 20 $

Vous l’avez connue à Star Académie en 2012, la voici sur scène ! C’est en spectacle que Sophie Pelletier offre le meilleur d’elle-même. Sa voix puissante, sa sensibilité, ses textes percutants sur une musique teintée de rock, folk, blues et country sauront vous charmer. Après Sarah Sans Sourire, sa pièce fétiche, Sophie est enfin prête à dévoiler d’autres chansons inspirées de son vécu et de ce qui la fait vibrer. Un spectacle à ne pas manquer !

Vendredi 17 juilletJoseph EdgarChez Kojak20 h : ouverture des portes, 21 h : spectacle

Coût  : 15  $ en prévente, 20  $ à la porte (places limitées)Billets en vente via www.chezkojak.comOriginaire de

Moncton, en Acadie, Joseph Edgar n’est pas un nouveau venu sur la scène musicale. C’est un artiste marquant et remarqué du courant acadien. Après dix ans comme chanteur du groupe culte acadien Zéro˚Celsius dans les années 90, il lance sa carrière solo en 2004 avec un premier disque sorti de façon indépendante. Il continue à endisquer comme ça, à coup d’album indépendant chaque deux ans, jusqu’à son déménagement à Montréal en 2011, qui lui permet d’enfin signer son premier contrat de disque avec la maison de disque  Ste-4 Musique. C’est sous cette étiquette qu’il lance son cinquième album, Gazébo, vers la fin janvier 2014. Cet album lui permettra de se tailler une place dans les médias québécois et francophones, grâce à l’énorme succès de sa chanson « Espionne russe », ainsi que « Alors voilà ».

Mardi 21 juilletLes mardis familleThéâtre de la Goélette, rue Durocher19 hGRATUITSpectacle Mission pyramideEstelle Farfadelle a pour mission de retrouver le nez du célèbre Sphinx. Avec l’aide des jeunes, elle part à la découverte des passages secrets des pyramides d’Égypte, de leurs momies bien ficelées et des trésors des pharaons tout en prenant garde aux scorpions. Un spectacle drôle et fascinant où dansent les momies, les déesses et les pharaons.

Vendredi 24 juilletLes RockerpanelsChez Kojak20  h  : ouverture des portes, 21 h : spectacleCoût  : 10 $ à la porte, 8 $ en préventeLes Rockerpanels vont faire vibrer

la Lafontaine au complet pendant une nuit mouvementée ! Venez encourager l’excellent groupe rock local !

Mardi 28 juilletLes mardis familleThéâtre de la Goélette, rue Durocher19 hGRATUIT

Spectacle TakadjaCe spectacle envoûtant avec costumes colorés, danse acrobatique, chants folkloriques et instruments traditionnels nous entraîne au cœur même de l’Afrique. Puisant leur musique éclatante dans le répertoire traditionnel de l’Afrique de l’Ouest, le groupe fait maintenant le bonheur des grands et des petits ! Les spectateurs de tous âges sont littéralement soulevés d’enthousiasme par le rythme effréné des tambours africains et par la grande qualité rythmique proposée par Takadja.

Mardi 28 juilletCafé littéraireManoir Fraser19 h 30Chantale Lévesque en prestationCoût : 7 $

Mercredi 29 juilletDumas, 1re partie le Mehdi Cayenne Club (gagnant de Petite Vallée 2014)20 hCoût : 25 $Bête de scène et infatigable performeur, Dumas a effectué un retour en force cette année. Il débarque à Rivière-du-Loup avec deux comparses de feu pour un spectacle qui groove, qui résonne ; grandiose et intime à la fois. De la pop percutante, maîtrisée de main de maître !

1 et 2 août« 2 Nations 1 Fête »Parc Fontaine Claire12 h à 17 hEntrée gratuiteAnimation de jeux d’adresse, conteur et accordéoniste, sculpteur, forgeron, vitrailliste et dentellière. Dégustation de gibier, chant, danse et démonstration de pratiques artisanales.Cacouna

7-8-9 aoûtFêtes de la commémoration des 200 ans de création du hameau Cacouna et 150e de l’église St-James The Apostle.Entrée gratuiteExposition de photos, dîner d’antan, documentaire sur Cacouna en 1940-50, histoires des premières terres, soirée dansante, chœur de chant et souper concert.Cacouna

Trois-Pistoles

3, 4, 10, 11 Juillet

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Sauce brune de Simon Boudreault (Pour public averti, langage vulgaire)Présenté par le théâtre du Loup de CambronneÀ la Forge à Bérubé

20 h, ouverture des portes 19 h 30Billets à la porteÉtudiants : 16 $Adultes : 20 $Vente en ligne au www.loupdecambornne.comQuatre cantinières en ont long à dire et lourd sur le cœur. Elles empruntent une langue comique, crue et teintée de blasphèmes pour se faire comprendre. Un véritable défi d’interprétation pour les quatre comédiennes du Loup de Cambronne  : Alex-Ann Villeneuve, Karine Vincent, Marie-Hélène Harvey et Catherine Bélanger. La mise en scène ludique et rythmée de Marie-Josée Boudreau allège le fardeau des vies dramatiques de ces femmes. À voir absolument !

Salon des Gitans33, rue Notre-Dame Ouest, Trois-Pistoles G0L 4K0s a l o n d e s g i t a n s @gmail.com La Galerie d’art

et d’artisanat du Salon sera ouverte tout l’été du mardi au samedi de 13  h à 19  h et lors des événements spéciaux.Samedi 4 juillet  : Atelier d’écocréativité — Monstres en folie !5 à 8 ans13 h 30 à 15 h 30 Les places sont limitées ! Réservez via notre adresse courriel ou en message privé sur Facebook !Animé par Marilie Bilodeau. Au Salon des Gitans. Sur inscriptions.

Mercredi 8 juillet Soirée SLAM en partenariat avec Le Salon des Gitans20 h

Jeudi 9 juillet Commission jeunesse des Basques, Cinéclub ONF Au Parc de l’aventure basque en AmériqueLe Carrousel du Film20 h 30Gratuit

Mercredi 15 juillet

Soirée Slam de la S.E.S.P.À la Maison de l’Écrivain20 hCoût : 2 $

17, 18, 24, 25 juilletMonsieur Marguerite de Terence Tarpin (Pour public averti, 16 ans et plus)Présenté par le théâtre du Loup de

CambronneÀ la forge à Bérubé 20 h, ouverture des portes 19 h 30Billets à la porteÉtudiants : 16 $Adultes : 20 $Vente en ligne au www.loupdecambornne.comUn personnage fougueux et irrévérencieux vous attend pour vous faire friser les oreilles. Venez apprendre la vérité sur les bancs de la classe de monsieur Marguerite, un enseignant dévoué au savoir et dont la philosophie est assez innovatrice ! 1000 personnes ont vu ce spectacle jusqu’à maintenant et en sont tous ressorties éblouies par la performance électrique du comédien Marc-Olivier Dugas Pelletier, complètement métamorphosé et jouant dans un registre non visité auparavant par ce dernier. La forge vous attend !

Samedi 25 juilletGrand banquet GitanSalon des Gitans19 hContribution volontaireGrand potluck festif et feu de joie au jardin du Salon

30 et 31 juilletBackstage, une création du Loup de CambronneÀ la Forge à Bérubé20 h, ouverture des portes 19 h 30Billets à la porte Étudiants : 12 $Adultes : 16 $Vente en ligne au www.loupdecambornne.comDes comédiens, une scène, des costumes... de l’impro théâtrale... et du plaisir assuré !

Tous les dimanches jusqu’au 11 octobreStationnement de la Maison de l’Écrivain au 21, rue PelletierDe 10 h à 15 h Marché public des Basques Artistes, artisans et producteurs vous attendent.

Sur place, il y aura également de l’animation pour tous.

9, 16, 23, 30 juilletParc de l’aventure basque en AmériqueTous les jeudis de la saison : 5 à 7 BBQ sur la terrasse.Visites guidées du musée

offertes toute la saison estivale

Maison de l’Écrivain — Bistro La Maison de l’Écrivain23, rue Pelletier, Trois-Pistoles QC G0L 4K0581 645-8777 [email protected] événements sont mis en ligne sur notre site web à l’adresse suivante  : http://lamitaine.ca/evenements/

Festival des Îles Place Jean-Rioux, rue de l’Aréna

Vendredi 17 juillet16 h à 19 h : 4 à 7 Musiques20 h à 22 h : avec The Drunken 22 h à minuit : Maiden Québec Direction Bar chez Boogie pour finir la soirée

Samedi 18 juillet10 h à midi : Dessin sur les trottoirs Midi à 20 h : Jeux gonflables pour enfants 11 h 30 à 16 h : Gringo le Clown13 h a 16 h : Chansonnier sur le site16 h à 19 h : Chansonnier sur le site20 h : Gala de la Relève 22 h : Musique avec Mr. Cover et la Vinyle MafiaDirection Bar chez Boogie pour finir la soirée

Dimanche 19 juillet10 h à 13 h : Brunch familial Midi : Les Défis du Festival (force & habileté) Jeux gonflables pour enfants, Zone Jeunesse13 h à 16 h : Maquillage10 h à 18 h : DJ RégisSur le site en continu : Cantine des scouts, vente de blé d’Inde et barbe à papa, Maïs soufflé, maquillage pour enfants avec Marilie Bilodeau de 13 h à 16 h samedi et dimanche

Mardi 28 juilletTintamare et sa tournée «  Acouphènes et Cataractes »20 h

Maison du NotaireC o n f é r e n c e s échanges tous les dimanches à 14 h :

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La Rumeur du Loup, édition 78 juillet 201562

5 juillet  : Jacques Bodart – Le cheminement de l’Artisan19 juillet : Marie-France Pelletier — Art ThérapieExpositions dans les deux galeries :Exposition 2015 – Salle Nelson DubéDu 20 juin au 10 juillet : Michelle BélisleDu 11 au 31 juillet : Laurence Belzile 12 juillet à 14 h : vernissage

Corporation du patrimoine et tourisme religieux de Trois-Pistoles

Ouverture des visites le 21 juin jusqu’à la fête du TravailConcerts :Dimanche 26 juillet – 11  h  : «  Sons

et brioches  » avec animation musicale par Michèle Parent et Richard Pageau (chansonniers québécois et français) intitulée «  Le temps de vivre »

30 juillet au 2 août Parc de l’aventure basque en Amérique Tournoi de pelote d’invitation internationale, tournoi de balle au mur et Rendez-vous basques.Activités culturelles, sportives et familiales au PABA toute la fin de semaine !5 à 7 aux saveurs basques, contes de la Grand-Mère aux livres et groupes musicaux.

Samedi 4 juilletSalle municipale de St-Médard (3, rue de l’Église)10 h : Exposition de voitures anciennesGratuit20 h : Soirée avec Duo Cash (chansonnier) Coût : 3 $Responsable  : Louis-Philippe Sirois, 418 963-6220

11 juilletFestival du Riverain, Saint-Mathieu-de-Rioux10  h  30  : Animation avec la Grand-mère aux livres (pour les 5 à 11 ans), bibliothèque de St-Mathieu15 h : Yoléma percussion (à la plage municipale de St-Mathieu)17 h — 20 h : Duo musical de Fernand et Manon (à la plage municipale de St-Mathieu)19  h — 21  h  : Vernissage de Charles-Étienne Monat, artiste-peintre (376, rue Principale, St-Mathieu)21  h  : Duo musical de Régis et Élizabeth, suivi d’une soirée DJ (à la plage municipale de St-Mathieu)

10-11-12 juilletTrois-Pistoles en chansons

Au Camping KOA de St-Mathieu-de-Rioux418 963-6333

11 et 12 juilletFin de semaine champêtre de Ste-FrançoiseActivités équestres diverses et animation pour la famille12 juillet au soir : Spectacle du groupe WEST

22 au 26 juilletActivités dans le cadre des Festivités du 100e de St-MédardThéâtre, défilé, expositions (voitures anciennes, antiquités, artisans), spectacles, etc.

Mercredi 22 juillet et dimanche 26 juilletPièce de théâtre dans le cadre des festivités du 100e de St-Médard : « L’Amour en 4 temps »Église de Saint-Médard 19 h 30 Responsable : Noëlla Gagnon 418 963-5570Billet en prévente jusqu’au 12 juillet  : Adulte  : 15 $ ; Enfant 12 ans et moins : 6 $Billet à la porte : Adulte : 20 $ ; Enfant 12 ans et moins : 10 $

Samedi 25 juilletExpositions diverses dans le cadre des Festivités de St-Médard (antiquités, artisanat)Dès 10 h

Samedi 25 juilletSoirée dansante avec Jukeboxx Girlz 22 h Sous le chapiteau, municipalité de St-MédardCoût : 5 $

Exposition de photos anciennes grands formats (circuit)« Commerces et services d’autrefois »Dans les vitrines commerciales de St-Jean-de-DieuDépliant au bureau d’information touristique et chez les partenairesGratuit

Visites guidées de la Maison d’AuteuilLes jeudis, vendredis, samedis et dimanches à 10 h, 13 h, et 15 h. Pour visiter en semaine, une réservation est nécessaire. Raymond ou Monique d’Auteuil 581 646-8007 ou 418 963-320533, rue Principale Nord, Saint-Jean-de-Dieu

Visites de l’église de Saint-ClémentPendant l’été418 963-5380

Du 28 juin au 31 août Visites de l’église de St-SimonSamedi et dimanche de 10 h à 12 h et de 13 h à 16 hGratuit

Exposition des Abeilles aux RosesSacristie de Ste-RitaDu jeudi au dimanche de 13 h à 17 h

Kamouraska

Tout juilletRencontres photographiques

Centre d’art de Kamouraska, 111 av. MorelTous les jours de 10  h à17h, les jeudis jusqu’à 21 h

Adultes : 5 $Étudiants : 2 $Aînés : 3 $Enfants de 5 ans et moins : GratuitPour plus d’informations contactez le 418 492-9458La Rencontre photographique du Kamouraska revient pour sa 7e édition. Cette année, nous partons à la recherche de La part de l’autre. La programmation propose  : expositions et installations photographiques, conférences, tables rondes, ateliers et parcours photographique extérieur ! De plus, le colloque revient pour une deuxième année !Commissaire : Baptiste GrisonCoordonnateur du colloque : Franck MichelArtistes et professionnels invités  : Ève Cadieux, Fernande Forest, Annabelle Fouquet, Jérôme Guibord, Jacinthe Robillard, Catherine Tremblay, Mona Hakim, Emmanuelle Léonard, Marcel Blouin, Steve Leroux, Emmanuelle Hascoët et plusieurs autres.

L’Expérience Kamouraska Les vendredis 3, 10, 17, 24, 31 juillet Réservation : 1 888 856-5040Info www.tourismekamouraska.com Il s’agit d’un tour guidé et animé en autobus de luxe qui raconte, du littoral jusque dans le haut-pays, plus de 350 ans d’histoire et de légendes en

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plus de contempler des paysages uniques.

Camp musical de St-Alexandre267, rang St-Gérard Est, tél. : 418-495-2898 19 h 30 Contribution volontaireJeudi 9 juillet : Spectacle suprise — à ne pas manquer ! Jeudi 16 juillet : Partenariat avec Trois Pistoles en Chansons — Populaire avec artistes invités (Lynda Thalie + Lawrence Castera/Jimmy ROuleau)Jeudi 23 juillet : Les professeurs du Cégep de Ste-Foy (Concert classique)Jeudi 30 juillet : Ample Man danse et l’équipe du Camp musical

Les mercredis du parcTous les mercredis de juillet à 20 hParc municipal de Mont-Carmel1er juillet  : Turtle, 1re partie  : Stage Band du littoral, École de musique Destroismaisons8 juillet : La Jarry15 juillet : Bleu22 juillet : Jeff Rivard28 juillet : New waveBeau temps, mauvais temps, des spectacles gratuits sont offerts au Parc municipal de Mont-Carmel. Venez entendre des artistes de tous les horizons dans le décor enchanteur de ce parc unique. Feu de foyer, piste de danse, service de bar et de restauration.

Témiscouata

Samedi 25 juilletTire le Coyote

BeauLieu Culturel de Témiscouata-sur-le-Lac20 hCoût : 23 $Réservez vite vos billets au 418 853-2380, poste 206

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