P. 5 Définition des stages :du bon sens dans la pratique !

Révolution «4.0»Un défi pour l’industrie

de l’Arc jurassien

n° 187 - Mars 2016Mensuel de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie

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Mobilité 2030 : l’enjeu d’un lobbying collectifLa population neuchâteloise a plébiscité à près de 85% le projet de « Mobilité 2030 » proposé en votation le 28 février dernier par le Conseil d’Etat. La CNCI, qui s’était fortement engagée pour cet objet, s’en réjouit. Mais, le plus dur reste à faire, puisqu’il s’agit maintenant de « vendre » ce projet d’infrastructure à vocation régionale au reste du pays, afin d’en obtenir le financement au-près de la Confédération.

Or, il serait faux de croire que cette opération de « Fund raising » public repose uniquement sur les Autorités cantonales et les Parlementaires fédéraux neuchâtelois. Ou sur un hypothétique « lobbyiste fédéral ». Car lorsqu’une région de moins de 200’000 habitants sollicite 2 milliards de francs à Berne - soit plus de 10’000 francs par habitant - elle doit séduire et convaincre sur un plan beaucoup plus large que la sphère politique. En effet, de tels investissements ne se font pas par la seule volonté d’équi-libre régional des Chambres fédérales. Pour cela, il y a bien trop de projets d’infrastructure et d’agglomération en concurrence les uns avec les autres. Ce qui incitera in fine les Autorités fédérales et les CFF à débloquer cette grande enveloppe financière, c’est la conviction qu’en soutenant le projet de mobilité neuchâtelois, on rend aussi service au reste de la Suisse !

A Berne, la question viendra rapidement : « pourquoi faudrait-il dépenser cette somme pour Neuchâtel ? ». En réponse à cela, il ne faudra pas se contenter d’invoquer la solidarité confédérale ou la mise à niveau d’une infrastructure d’un autre âge. Notre can-ton doit montrer en quoi ses atouts distinctifs - économiques, industriels, scientifiques et son cadre de vie - avec son projet de mobilité, peuvent constituer un « plus » pour les autres. Dans une Suisse en pleine métropolisation, certains espaces saturent, alors que les distances se resserrent. Dans ce contexte, la région neuchâteloise offre de réelles opportunités de développement, à mi-chemin entre les pôles de l’Arc lémanique, de Bâle et de Berne. Un territoire qui sollicite un financement très important de la part d’autrui doit faire envie et montrer qu’il peut s’insérer pleinement dans la dynamique nationale !

L’avenir de « Mobilité 2030 » ne se résume ainsi pas à un acte de lobbying politique et administratif, confiné à la salle des pas perdus sous la coupole fédérale. Il dépend d’une véritable straté-gie de marketing territorial. Celle-ci doit pouvoir redonner une vraie crédibilité à une région dont l’image récente est ternie d’affaires politiques à répétition. Et affaiblie par la persistance de mauvais indicateurs sur le front du chômage, de l’aide sociale ou encore des finances publiques. Certes, cette tâche s’annonce compliquée. Pourtant, le défi peut être relevé. A condition qu’il le soit à large échelle, par celles et ceux qui font avancer le canton : entrepreneurs, personnalités des médias, académiques, sportives et culturelles. Des gens dont les activités à l’extérieur peuvent inspirer une image dynamique et volontaire de Neuchâtel. Et dont les réseaux de contacts sont susceptibles de véhiculer et d’amplifier cette image positive.

C’est dans ce changement de perception que réside tout l’enjeu d’un véritable lobbying collectif, pour lequel il va falloir se bou-ger. Mais, pour un projet de « mobilité », se bouger, c’est bien la moindre des choses !

> Florian Németi - Directeur CNCI

éditorial

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agenda

>813h30-16h30

>1717h00

>2213h00-17h00

>12/1416h00-18h00

>1317h00-19h00

>1909h00-17h00

>2717h00

>1211h00-14h00

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>1912h00-14h00

>2413h30-17h00

>3113h30-17h00

2016Mars 2016CNCI : Cours « Le Carnet A.T.A. »CNCI, Neuchâtel( anne.morales@cnci.ch )

CNCI-UBS : Conférence Conditions-cadres et perspectives de l’économie neuchâteloiseMIH, La Chaux-de-Fonds( Tél. 032 727 24 14, matthieu.aubert@cnci.ch )

CNCI : Cours Transports ( aériens, maritimes et rail - route )CNCI, Neuchâtel( anne.morales@cnci.ch )

Avril 2016CNCI : Jurilex (session n° 2)Séminaire de présentation de jurisprudences en droit du travail CNCI, Neuchâtel( regine.delley@cnci.ch )

Séance d’information sur la législation Swissness pour les produits de l’industrie MEMEn partenariat avec la CCIJ, Grand Hôtel Les Endroits, La Chaux-de-Fonds( florian.nemeti@cnci.ch )

CNCI : Formation continue : Origine préférentielle, accords de libre-échange et statut d’exportateur agrééHôtel Beaulac, Neuchâtel( anne.morales@cnci.ch )

AG CNCI 2016Patinoire du Littoral NeuchâtelL’Assemblée générale sera précédée d’un message de M. Mathias Beutler, Directeur Opérations CH, PMP SA, sur le thème : Philip Morris International à Neuchâtel, l’importance de l’innovation pour le site et l’usineLa partie statutaire sera suivie d’une conférence de M. Xavier Colin, Journaliste, Producteur éditorial de Geopolitis, sur le thème : Bouillonnement géopolitique : décodage

Mai 2016CNCI : Lunch-Contact avec la participation de Jean-Claude Biver, CEO de Tag Heuer et Président de la Division Montres du groupe LVMH, sur le thème La montre connectée, un marché multimilliards. Quelle place et quel positionnement pour l’horlogerie suisse ?Espace Facchinetti, Neuchâtel( Tél. 032 727 24 10, nadia.garavaldi@cnci.ch )

CNCI : Cours Incoterms Hôtel Beaulac, Neuchâtel (anne.morales@cnci.ch)

CNCI : Foodtruck Tour - Campaigning EuropePlace Pury, Neuchâtel (Tél : 032 727 24 19, sandrine.rousseil@cnci.ch)

CNCI : Comment optimiser un département export ?CNCI, Neuchâtel (anne.morales@cnci.ch)

CNCI : Formalités douanières et notions de l’origine du produitCNCI, Neuchâtel(anne.morales@cnci.ch)

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repères n° 187 - Mars 2016

actualité

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Définition des stages :du bon sens dans la pratique !A fin décembre 2015, la Commission tripartite chargée de l’observation du marché du travail ( Ctrip ) a lancé une consultation auprès des associations professionnelles neuchâteloises por-tant sur la définition de critères permettant de différencier un stage d’un emploi abusivement sous-rémunéré. Une démarche louable, qui doit cependant être affinée et, surtout, qui nécessi-tera une part importante de pragmatisme et de bons sens dans la mise en pratique, afin d’éviter une usine à gaz qui risquerait davantage de prétériter les stagiaires que de les protéger.

La crainte du dumping

Etonnante démarche tout de même, qui prévoit un outil relativement rigide, basé sur de faibles présomptions. Etonnant également, lorsque l’on considère que le Canton de Neuchâtel est net-tement moins concerné que d’autres cantons frontaliers, tels que Genève, par la question du dumping salarial. Et dans tout cela, pas un mot sur les bienfaits d’un stage, étape importante et souvent indispensable dans le lancement d’une carrière professionnelle. Comme si la majo-rité des stages étaient abusifs. C’est faire peu de choses de l’engagement des employeurs à consacrer du temps à la formation des jeunes, en leur offrant la possibilité de découvrir un

métier, de réaliser des travaux d’études, ou de se forger une première expérience sur le marché du travail. Il sera également intéressant de voir, dans la pratique, si le service public remplit un rôle d’exemplarité en la matière.

Un questionnaire : 14 critères

Le questionnaire proposé par la Ctrip prévoit deux étapes : un premier niveau de six critères, un seul des six devant être rempli pour passer au deuxième niveau, où il faut ensuite remplir sept des huit critères pour que le stage soit admis1.Si, à la première lecture, les critères semblent faire sens, il s’agira de veiller prudemment à l’évaluation des cas. La diversité des stages est

en effet un obstacle à la généralisation de la démarche, ce qui explique également la lati-tude laissée par la Confédération : les entreprises accueillent en effet des stagiaires de tous âges, de l’élève en scolarité obligatoire à la découverte d’un métier, en entreprise pour quelques jours, aux stages d’insertion ou de réinsertion profes-sionnelle, en passant par des stages de transition ou des stages de fin d’études, couplés à la réa-lisation d’un travail de diplôme indispensable à l’obtention dudit diplôme. Les abus doivent être dénoncés, le fait n’est pas remis en cause. La Ctrip devra cependant veiller à ne pas se mon-trer trop tatillonne lors de son évaluation, pour ne pas décourager les employeurs de prendre des stagiaires. Sinon, la fausse bonne idée risque de se retourner contre ceux qu’elle voulait protéger.

>Matthieu Aubert Membre de la Direction CNCI

1 Le détail du questionnaire est disponible sur www.cnci.ch rubrique consultations (sous la page politique)

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forumRévolution «4.0»Un défi pour l’industrie de l’Arc jurassien

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La 4e révolution industrielle est en marche : Big Data, robots, imprimantes 3D et 4D et autres drones. Tous ont commencé de transformer en profondeur l’ensemble des moyens industriels ; de la fabrication à la distribution, en passant par la maintenance. Par la fusion du monde virtuel de l’Internet délocalisé et du monde réel des installa-tions de production. Le «4.0» est porteur d’un extraordinaire champ d’innovation, de progrès et de croissance. Mais aussi de grandes inquiétudes, en particulier sous l’angle de l’emploi. Beaucoup de modèles d’affaires, de métiers et de formations vont devoir se reconfigurer à partir de cette nouvelle donne. C’est aussi toute une culture indus-trielle qui va devoir évoluer. Ainsi, dans l’Arc jurassien, l’ADN réside dans la fabrication ultra-précise par enlèvement de matière et le recours à un riche savoir-faire technique de proximité et peu formalisé. Quel sera alors l’impact du «4.0», en particulier des imprimantes 3D, des Big Data et de l’intelligence articielle ? A ce stade, il est encore bien difficile de le dire. La CNCI s’est donc tournée vers deux spécialistes de ces ques-tions pour tenter d’en esquisser certaines lignes de force : regards croisés de Xavier Comtesse, mathématicien et blogueur du «4.0», avec Yan Curty, psychologue du travail et des organisations, tous deux passionnés par cette nouvelle révolution !

particulièrement celle du Canton de Neuchâ-tel, dispose d’atouts considérables pour sor-tir gagnante de cette révolution. Toutefois, le virage à ne pas manquer est celui de l’alliance réussie entre le Hardware ( matière ) et le Software ( logiciel ). Aujourd’hui, le Canton de Neuchâtel se distingue par sa capacité à pro-duire des objets d’exception et la montre est loin d’en être le seul exemple. C’est pourquoi, le principal enjeu pour l’économie cantonale est de réussir la transition vers la digitalisa-tion de sa production. La 4e révolution indus-trielle va intensifier et prolonger le rapport entre l’objet et l’usine : le produit «4.0» restera constamment connecté avec sa maison mère. Les entreprises auront, ainsi, accès à de l’infor-mation en continu qui leur permettra d’effec-tuer des mises à jour sur leurs produits pour être au plus près des besoins de leurs clientèles.

A chaque nouvelle révolution, il y a des gagnantset des perdants. Qui sont-ils ?

On peut d’ores et déjà cibler une partie des gagnants de la digitalisation de l’économie, les entreprises et les métiers relatifs à l’ana-lyse de flux importants de données se déve-lopperont considérablement ces prochaines années. La 4e révolution industrielle prend sa source dans la multiplication des données

( Big Data ) ; ceux qui seront à même de trai-ter, de classifier et de faire parler ces données deviendront incontestablement des pièces maîtresses dans les nouveaux modèles éco-nomiques.

A l’ère de l’Internet, la relation entre les dif-férents agents économiques s’est simplifiée, la vente s’effectue, à présent, de façon plus directe. Aujourd’hui le consommateur réserve ses vacances, achète de la musique et lit son journal en ligne. Plus aucun secteur écono-mique ne semble être épargné par la révo-lution digitale. Ainsi, ceux qui devraient être les grands perdants de l’avènement du numé-rique sont, sans conteste, les intermédiaires. Ils pourront toutefois faire évoluer leurs services sous la forme de coaching, tels que l’enseignement, l’accompagnement ou le gui-dage. Avec la 4e révolution industrielle, près de la moitié des métiers vont se transformer. A priori, la catégorie des perdants, n’est pas une fatalité, l’essentiel est de savoir se réinventer et ne pas subir le changement.

L’économie du Canton de Neuchâtel est-elle prête à se réinventer ?

Une révolution, comme son nom le suggère, est menée par des révolutionnaires. La ques-tion n’est pas donc pas de savoir si l’écono-mie neuchâteloise est prête à affronter ce changement de paradigme mais davantage si les entrepreneurs sont enclins à en être les acteurs. Conduire la révolution numérique né-cessite de penser en dehors des bornes, être créatifs et dépasser les règles. Les entrepre-neurs neuchâtelois devront oser prendre des risques et ainsi renverser les modèles écono-miques établis.

A l’instar de structures qui se sont mises en place dans d’autres pays européens, les col-lectivités publiques et les associations de branches devraient lancer la création de tiers-lieux propices à la réflexion «4.0» afin que les entrepreneurs puissent avoir accès à un sou-tien externe dans leurs démarches.

Interview de Xavier Comtesse

Au-delà des différentes incertitudes politiques, la Suisse vit une période conjoncturelle plutôt difficile. La 4e révolution industrielle est-elle une opportunité pour stimuler la croissance économique ?

La 4e révolution industrielle est une réelle op-portunité pour stimuler la croissance écono-mique de notre pays. L’économie suisse, et plus

repères n° 187 - Mars 2016

Révolution «4.0»Un défi pour l’industrie de l’Arc jurassien

Propos reccueillis par

>Patricia Da Costa - Economiste CNCI>Florian Németi - Directeur CNCI

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Interview de Yan Curty

On attend de la 4e révolution industrielle qu’elle bouleverse la structure de l’emploi. Le savoir-faire propre au Canton de Neuchâtel est-il en danger ?

Tout d’abord, il est essentiel de considérer la digitalisation de l’économie comme une chance et non comme un risque. Les tâches automatisables sans valeur ajoutée humaine vont effectivement tendre à disparaître. Mais bienheureusement, le savoir-faire neu-châtelois ne peut se réduire à des activités robotisables. La 4e révolution industrielle re-présente une vraie opportunité de parvenir à valoriser les compétences techniques liées à l’industrie et l’artisanat. C’est aussi une chance inouïe pour les travaux, hier, considé-rés comme quelque peu désuets, tels que le guillochage ou l’émaillage, de se réanimer et se renforcer. Dans chaque bouleversement, on observe un effet de contrepoids. La mise en valeur de l’humain dans certaines activi-tés à haute valeur ajoutée, notamment dans le domaine du luxe, pourrait venir balancer les effets de la digitalisation de l’économie en sublimant la main de l’Homme vis-à-vis de la machine.

Nous sommes encore loin de nommer un algorithme dans un de nos Conseils d’admi-nistration. La ( petite ) économie neuchâte-loise ne doit pas avoir pour objectif de régater contre le mastodonte chinois. L’économie cantonale, et plus particulièrement l’industrie de la région, doit se renforcer et apprendre à vendre ses atouts en misant sur des marchés de niche et en développant un artisanat de pointe, parfaitement illustré par l’image du paysan horloger se dotant d’outils technolo-giques pour réaliser son travail.

Comment accompagner les collaborateurs et les collaboratrices dans cette transition ?

Une attention toute particulière devra être portée sur la fracture numérique dans la ges-tion des ressources humaines. La génération Y est relativement prête à affronter la digita-lisation dans le travail alors que la génération X l’est moins. La clé d’un accompagnement réussi réside donc dans un management inter-générationnel performant. Il se fera principale-ment au travers de la valorisation de l’expé-rience et par la croissance exponentielle de la formation continue en entreprise. En effet, les métiers de l’industrie «4.0» demandent des facultés interdisciplinaires qui seront acquises au moyen d’un système de formation continue évolutif plus efficace et en adéquation avec la demande du marché en constant développe-ment.

L’enjeu en matière de ressources humaines, dans un contexte de révolution industrielle, est de repositionner l’Homme au centre de la production de richesses économiques. Ainsi, la fonction de DRH consistera, en premier lieu à manager les récits humains. Une nouvelle gestion devra être mise en place pour amener

chacune des ressources humaines de l’écono-mie à faire ce qu’elle sait faire de mieux. La personnalisation plutôt que la standardisation !

Quels effets aura la 4e révolution industrielle sur la formation ?

Le phénomène d’intellectualisation des métiers manuels va s’accentuer avec la digitalisation de l’économie. Aujourd’hui, cette évolution pose déjà un certain nombre de problèmes en matière de ( ré )insertion professionnelle. C’est pourquoi la formation constitue un réel défi pour résister au tournant numérique.

D’une part, une refonte de la formation de base semble nécessaire, même si des efforts ont déjà été consentis, notamment par le biais du concordat HarmoS. La réforme devra s’axer sur un tronc commun complété par une palette importante de cours à options afin de favoriser le développement personnel. C’est un fait, les individus se forment beaucoup plus rapidement et de façon bien plus qualitative dans les domaines qu’ils aiment et où ils se sentent et sont compétents. Ainsi, le choix per-met de révéler le potentiel de chacun.

D’autre part, le public et le privé devront mettre leurs forces en commun pour développer une offre de formations continues en adéquation avec les besoins de l’économie. Et en parallèle, reconnaître la valorisation des acquis ainsi que la capitalisation du savoir pour suivre et même devancer les besoins du monde économique.

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Union cantonale Neuchâteloisedes Arts et Métiers

Union cantonale Neuchâteloisedes Arts et Métiers

Le jeudi 4 février 2016, la FCR Neuchâtel, région jurassienne et Berne francophone a tenu son Assemblée générale 2016 ; les carrosseries membres étaient présentes pour clore une année 2015 relativement dure et discuter des défis 2016 et futurs.

Plusieurs thèmes ont été abordés lors de ces assises annuelles, en particulier la for-mation et les différentes relations carros-siers-compagnies d’assurances.

Formation

Au niveau de la formation de carrossiers-tôliers, la rentrée d’août 2015 a accueilli 26 apprentis neuchâtelois et 17 jurassiens pour la pratique répartis sur les quatre an-nées d’étude.

Au niveau de la formation de carrossiers-peintres ce sont 53 apprentis qui ont com-mencé à la rentrée d’août 2015.

La FCR Neuchâtel, région jurassienne et Berne francophone sera présente pour l’évè-nement neuchâtelois majeur de la formation professionnelle qu’est Capa’cité, du 8 au 14 septembre 2016 à La Chaux-de-Fonds.

Compagnies d’assurances

Il semble que le partenariat conclu avec La Mobilière Assurances concernant la répara-tion des parebrises ne fonctionne pas encore très bien, les agences régionales n’ayant pas toutes le même degré de réaction.

Comité

Le Président et le Comité, élus pour 1 an-née, ont été reconduits dans leur fonction.Le Comité se compose comme suit : Graziano Vicario, Président

Vito De Feo, Vice-président

Daniel Sbarzella, Vice-président suppléant

Claude Rossier

Gilbert Hachler

Gilles Bachmann

Sébastien Graüb

La Fédération des Carrossiers Romands était comme à l’accoutumée présente, par son président ad intérim, Monsieur Armin Haymoz, et son responsable de la forma-tion, Monsieur Federico Ventrici.

« Carrosserie TOP Entreprise formatrice »

Ce nouveau label de qualité pour les entre-prises formatrices a été présenté à l’assem-blée ; des points tels que l’image d’une pro-fession aux yeux des jeunes sont abordés dans le cadre de l’acquisition de ce label, l‘objectif étant de devenir durablement attractif pour les jeunes.

Autres évènements importants

L’organisation de l’Assemblée statutaire des délégués FCR et de l’Assemblée tech-nique des délégués incombe cette année à la section neuchâteloise. Celles-ci auront lieu respectivement le mardi 24 mai 2016 à Vaumarcus et le mardi 11 octobre 2016 (lieu à définir).

Finalement, il ressort que la situation ac-tuelle du marché n’est pas des meilleures, de nombreux défis attendent les carrossiers neuchâtelois et les métiers de la carrosserie en général !

A noter

Le Championnat romand des métiers de la carrosserie aura lieu le samedi 23 avril2016 à Moudon.

> Sandrine Rousseil Secrétaire patronale FCR Neuchâtel, région jurassienne et Berne francophone

FCR Neuchâtel, région jurassienne et Berne francophone

De nombreux défis à relever !

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unamUnion cantonale Neuchâteloisedes Arts et Métiers

Union cantonale Neuchâteloisedes Arts et Métiers

Dates à retenir

Vendredi 15 avril 2016 à 16h30, Salon de l’immobilier neuchâtelois : Débat sur le thème du commerce dans les centres-villes

Jeudi 26 mai 2016 à 18h00Assemblée générale UNAM

L’action « Tu es WAOUH » a été lancée dans toute la Suisse pour promouvoir le « consommez suisse ». Elle regroupe de nombreuses associations de producteurs et de commerçants.

L’idée est de sensibiliser la clientèle sur l’importance de la consommation indigène pour notre économie dans son ensemble, que cela soit au niveau des emplois ou de la prospé-rité du pays. Nous sommes plus de huit millions à vivre et travailler en Suisse. Par notre travail et notre attitude, nous contribuons tous à l’avenir de notre pays. Celui-ci est entre nos mains !

« Tu es waouh » est une campagne de sensibilisation qui rappelle que choisir des services et des produits suisses, c’est prendre les choses en main et ne pas se contenter de paroles.

Soutenir les entreprises suisses... c’est s’engager pour 40’000 apprentis !... c’est garantir 4,92 millions d‘emplois dans le pays !... c’est renforcer notre prospérité et celle des générations futures !... c’est s’assurer que la Suisse reste leader !

Des commandes de matériels ( cartes, autocollants, etc... ) sont disponibles sur le site Internet www.tueswaouh.ch

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Le sceau de qualité Family Score Award est décerné chaque année aux entreprises qui favorisent les familles. Cette reconnaissance permet à l’entreprise de se positionner stratégiquement.

Face à la pénurie de personnel qualifié et à l’accroissement de la concurrence entre les entreprises, ce label donne un avantage concurrentiel dans le recrutement de personnel qualifié. Il s’agit d’un sondage disponible sur www.jobetfamille.ch auquel peuvent partici-per gratuitement tous les collaborateurs et tous les employeurs.

Toutes les entreprises qui ont plus de dix employés et qui atteignent au moins 75 points dans le cadre de ce sondage reçoivent le sceau de qualité. Un seuil minimum de collabo-rateurs, fixé en fonction de la taille de l’entreprise, doit cependant avoir rempli le ques-tionnaire. Par ailleurs, le site job et famille dispose d’un grand nombre d’informations utiles pour les entreprises et les responsables des ressources humaines en particulier. Alors, à vous de jouer !

>Sandrine Rousseil Secrétaire patronale UNAM

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Imposition des personnes morales

Garder une longueur d’avanceLe 27 janvier 2016, le Grand Conseil s’est prononcé sur le bilan de la réforme des personnes morales ( PM ), qui s’achève en 2016. Force est de constater que dans le dossier fiscalité PM, le gouvernement n’a pas tremblé dans son intention de la mener à son terme, dans les délais fixés. En 2016, la réforme fait quasiment l’unanimité pour elle. Mais le canton ne peut pas se permettre de se reposer sur ses lauriers.

Bilan positif de la réforme PM

La réforme PM a le mérite d’avoir été prévisible pour les entreprises. Euro-compatible, elle est équitable pour les 7800 personnes morales du canton et a contribué à la réduction du nombre d’allègements fiscaux ( il y en avait 96 en 2011 et 38 en 2015 ). La réforme a généré de précieux investissements ( plus de CHF 600 millions ) ; au cours de son déploiement, on a constaté un accroissement relatif plus important des places de travail créées par rapport à d’autres régions ( région lémanique, Espace Mitteland, Vaud et Zurich ). Avec son taux net plafonné à 15.6%, Neuchâtel fait partie des cantons les plus at-tractifs pour les entreprises. Cerise sur le gâteau,

la réforme a généré de juteuses recettes fiscales pour le canton et les communes ( total de CHF 400 millions en 2013 ). Entre 2010 et 2013, l’accroissement des recettes PM par habitant ( =50% ) a été le plus spectaculaire en Suisse, la moyenne des 26 cantons se situant à 5%.

Pro-activité requise

Mais l’environnement fiscal helvétique est en pleine mutation. Certains cantons proches envi-sagent de baisser leurs taux PM entre 13% et 15%. Autre événement important : au cours du premier semestre 2016, le Parlement de-vrait avoir voté la réforme de l’imposition des entreprises III. L’abolition des statuts fiscaux

cantonaux constituera la mesure-phare, dictée par l’UE et l’OCDE. Mais d’autres instruments, acceptés à l’international, seront proposés pour compenser l’abandon des ex-régimes spéciaux: en discussion, licence box, super-déduction ( ex-cellente pour favoriser l’innovation ), réduction de l’impôt sur la fortune et le capital, intérêts no-tionnels, suppression du droit de timbre d’émis-sion, harmonisation de l’imposition partielle et élargissement de l’imputation forfaitaire.

A l’issue de ces débats, malgré son taux bas, Neuchâtel devra rapidement adapter sa législa-tion fiscale pour se donner les moyens de ses ambitions et maintenir sa longueur d’avance dans le traitement fiscal de ses entreprises.

>Charles Constantin Membre de la Direction CNCI

actualité

>26.01.2016 Des vêtements, des chaussures, du linge de maison. C’est ce dont manquent essentiellement les réfugiés arrivant dans notre pays. Plus particulièrement ceux qui sont placés dans des centres pour requé-rants d’asile. Caritas Suisse lance donc une campagne, au niveau national, afin de collecter ce type d’articles. Heidi.com a choisi de soutenir cette campagne en lui consacrant son déstockage annuel.

>28.01.2016 Installée à Monruz depuis l’an dernier, la société SAV-IOL - pour Swiss Advanced Vision Intraocular Lens - se montre optimiste. Elle a obtenu à la fin de l’année dernière la certification tant attendue. Elle peut aujourd’hui commercialiser ses lentilles intraoculaires d’un nou-veau type, baptisées Info, pour Instant Focus. Une innovation 100% swiss made : une lentille intra-oculaire qui, après le traitement de la cataracte, est implantée et redonne la vue comme à 20 ans.

>30.01.2016 Sur son site de Boudry, la société Mikron, a reçu une délégation forte d’une cinquantaine de personnes... et le Gouverneur du Colorado. Les Nords-Américains, dans le cadre d’une tournée de quatre jours en Suisse, sont venus s’informer et mieux comprendre la formation duale, à savoir l’apprentissage partagé entre entreprise et école. L’entre-prise possède un site de production à Englewood, près de Denver, la capi-tale du Colorado. Plus de 100 collaborateurs y travaillent. La société veut mettre sur pied un programme d’apprentissage en collaboration avec Pila-tus, Sandoz et Intertech Plastic, aussi présents sur place. Des discussions ont déjà eu lieu avec les Autorités et un lycée professionnel de Denver.

Johnson & Johnson a vécu une année 2015 difficile. Le groupe américain spécialisé dans les produits pharmaceutiques et d’hygiène a enregistré un bénéfice net annuel en recul de 5,6%, à 15,41 milliards de dollars. Le groupe fondé en 1886 et connu du grand public pour ses marques de cos-métiques comme Neutrogena pâtit depuis plusieurs trimestres de l’aug-mentation du dollar et de l’érosion de ses ventes. Pour contrer l’impact des effets de change et faire face au ralentissement mondial, Johnson & Johnson a annoncé une restructuration de ses activités liées aux équipe-ments médicaux, passant par la suppression d’environ 3’000 postes, soit 2,5% de ses effectifs. Rien ne dit que le campus neuchâtelois de Johnson & Johnson, qui emploie plus de 1’000 personnes, sera épargné.

>03.02.2016 Cela fait 45 lustres que la maison locloise Bergeon est active dans l’outillage. Un bail de 225 ans. Ce qui en fait une, si ce n’est la plus ancienne manufacture industrielle du Canton de Neuchâtel. Même si elle ne portait pas ce nom à sa création, elle n’a jamais cessé d’être pré-sente dans le monde de l’horlogerie. A la fois pharmacienne et docteure de la montre. L’entreprise conçoit et commercialise à peu près tout ce qui permet de monter, contrôler ou réparer une montre, y compris des établis haut de gamme. Vladimiro Zennaro, Directeur général et actionnaire prin-cipal de Bergeon, entend utiliser le passé de la maison locloise comme un ressort et non un oreiller de paresse.

>0»4.0»2.2016 Swatch Group a souffert du franc fort l’an dernier. Le groupe horloger biennois, qui a vu son chiffre d’affaires reculer pour la pre-mière fois depuis 2009, se montre toutefois confiant pour l’exercice 2016. Les ventes ont fléchi en 2015 de 3% à 8,45 milliards de francs. A taux de change constants, les recettes affichent une baisse de 0,9%. Calculée en euros, les ventes afficheraient une croissance de 10,3%.

>05.02.2016 Udimu est le nom du cinquième pharaon d’Egypte et le deuxième de la divinité Horus. Udimu est aussi l’appellation choisie par Didier De Giorgi, spécialiste en contenus numériques, et Stéphane Malé-geant, ingénieur, pour baptiser leur nouvelle start-up basée à Neuchâtel. Une micro-entreprise lancée le 3 décembre dernier sous forme de société ano-nyme dont ils ne sont pas les actionnaires majoritaires. L’entreprise lance le transmedia pour toucher, sentir, entendre un produit et jouer avec lui.

Le Credit Suisse affiche une perte abyssale de 2,94 milliards de francs pour 2015, alors qu’il inscrivait encore un bénéfice de 1,88 milliard un an plus tôt. En cause, une banque d’affaires américaine, Donaldson Lufkin et Jen-rette ( DLJ ), acquise en 2000, dont la valeur a depuis chuté et a dû être adaptée au bilan.

Près de 700 emplois passeront à la trappe chez Swisscom cette année. Ces coupes font partie d’un plan d’économie visant à réduire les dépenses de 300 millions de francs d’ici 2020. Le numéro un suisse des télécommu-nications, qui encaisse une perte de rentabilité en 2015, a annoncé des mesures de restructurations pour répondre à la concurrence toujours plus forte et à la pression croissante sur les prix. Les près de 700 collaborateurs qui perdront leur poste de travail bénéficieront d’un plan social à hauteur de 70 millions de francs. Cela concerne des domaines comme l’assistance, les supports, les finances, la communication, la vente.

>08.02.2016 Sambiagio Style SA procède à une liquidation totale de son stock. Spécialiste de la vente et l’installation de cheminées, poêles et autres spas, l’entreprise installée à Lignières depuis plus de 30 ans émigrera courant mars, avec sa demi-douzaine d’employés, au sud du lac de Neu-châtel. A Cudrefin plus précisément, où la société finit de bâtir son nouveau siège social avec salles d’expositions.

>09.02.2016 Déjà aux commandes du Bain des Dames, Raphaël Lambelet ( toute l’année ) et Vincent Steudler ( durant la saison d’hiver ) reprennent ensemble l’exploitation du restaurant du Cercle de la voile de Neuchâtel. Le duo est ainsi actif aux deux entrées de la ville, et au bord du lac.

revue de presse

14

Durant le mois écoulé, la presse neuchâteloise a parlé des entreprises du canton

15repères n° 187 - Mars 2016

>11.02.2016 Début février, l’Etat de Neuchâtel annonçait que l’auberge de la Clé des champs, à Tête-de-Ran, hébergera des requérants d’asile. Un bail de dix ans a été conclu avec le propriétaire, ce qui permettra de transformer l’établissement en centre d’accueil cantonal pour 100 à 150 personnes dès le 1er avril. A quelques kilomètres, à Malvilliers, l’hôtel de la Croisée accueille, lui aussi, des réfugiés depuis plusieurs mois. Du côté de Tourisme neuchâtelois, l’heure est à l’inquiétude. Le directeur Yann Engel constate d’une part une diminution de l’offre hôtelière. D’autre part, il estime délicat de faire cohabiter migrants et touristes au sein d’un même établissement.

Entre-deux-Lacs : Coop a renoncé à son projet de magasin de brico-loisirs. Et Conforama attend depuis plus d’un lustre l’autorisation de construire.

>12.02.2016 Le satellite Astro-H, qui a été lancé depuis le centre spa-tial de Tanegashima, au Japon, contient une petite partie de technologie suisse. Cet énorme télescope spatial à rayons X explorera les environne-ments extrêmes de l’univers, comme les trous noirs et les amas de galaxies. La Suisse a contribué au développement de ce satellite. L’Université de Genève a participé à la conception d’une roue à filtre et à la fabrication d’un boîtier électronique développé par la société neuchâteloise Micro-Cameras & Space Exploration ( MCSE ), basée sur les hauts de Neuchâtel. Astro-H est le sixième satellite d’une série de missions d’astronomie dans les rayons X lancées par l’Agence japonaise pour l’exploration spatiale. Sa conception est issue d’une collaboration entre plus de 70 institutions au Japon, aux Etats-Unis, au Canada et en Europe.

Le bénéfice net du Groupe Zurich a chuté l’an dernier de 53% à 1,8 mil-liard de dollars à cause du mauvais résultat dans l’assurance dommages avec une perte au second semestre. L’entreprise veut restaurer sa rentabi-lité et taille dans ses effectifs. Ces mesures toucheront environ 8’000 em-plois au sein du groupe sur un total d’environ 55’000, dont 750 en Suisse.

>15.02.2016 Sylvain Mercati, patron de l’entreprise neuchâteloise spé-cialisée dans les travaux d’étanchéité Setimac, remet son entreprise au groupe vaudois Dentan.

>16.02.2016 Le Canton de Neuchâtel et la Société neuchâteloise de presse (SNP) ont conclu un accord portant sur le rachat par l’Etat du bâtiment abritant le siège de la SNP, éditrice de « L’Express » et de « L’Impartial », situé rue de la Pierre-à-Mazel 39, à Neuchâtel. Si la transac-tion prend effet immédiatement, tous les services de la SNP resteront sur place jusqu’à fin décembre 2017. Le canton veut y développer l’accueil de nouvelles entreprises.

Le CSEM ( Centre suisse d’électronique et de microtechnique ), à Neuchâtel, et son partenaire français l’Onera ont été récompensés par le prix « innova-tion » de la Chambre France-Suisse pour le commerce et l’industrie, cela pour l’excellence des résultats dans le développement d’une peinture sensible à la pression pour des analyses aérodynamiques en soufflerie transsonique.

>17.02.2016 Le 22 janvier dernier, le CSEM a licencié sept personnes. Rien à voir toutefois avec une baisse des commandes. Au contraire, les résultats de l’année 2015, qui seront bientôt rendus publics, sont excellents en terme de commandes avec les partenaires industriels. Les revenus pro-venant directement des mandats avec l’industrie sont en très forte crois-sance. En revanche, certaines des activités souffrent d’une baisse du taux de succès dans les projets européens. Tout centre de recherche connaît des fluctuations de ce type.

Stéphane Devaux quitte son poste de rédacteur en chef du « Journal du Jura ». Il rejoindra la Société neuchâteloise de presse (SNP), éditrice des quotidiens « L’Express » et «L’Impartial» au 1er juin. Le journaliste âgé de 56 ans y assumera la responsabilité de la rubrique Montagnes-Jura, à partir du site de La Chaux-de-Fonds.

Fermeture pour cause de travaux. Tels sont les mots que l’on peut lire sur la porte de la boulangerie Weber, à Cernier. Cela dit, les clients peuvent se rassurer, le commerce ne met pas la clé sous le paillasson. En revanche, les propriétaires, Thérèse et Jean-Marc Weber, ont décidé de passer la main. Après une vie de labeur, dont un quart de siècle aux commandes de cet établissement, le couple vend la boulangerie à Jérome Lasalmonie, un pâ-tissier-boulanger-confiseur de 37 ans qui a un parcours bien rempli. Formé à Paris dans des enseignes prestigieuses, à l’instar de l’hôtel de Crillon et de la maison Dalloyau, il a également travaillé dans plusieurs pays. Il s’est notamment perfectionné en Floride, à Bangkok ou encore à Abu Dhabi. Il y a deux ans seulement qu’il a décidé de mettre le cap sur la Suisse. Il a d’abord œuvré à la cantine de l’Ecole hôtelière de Lausanne comme pâtis-sier. Mais son souhait était de devenir un jour son propre chef.

>18.02.2016 Les résultats 2015 de la Banque cantonale neuchâteloise( BCN ) sont bons. Si les produits sont en légère baisse par rapport à 2014 ( 130,8 millions, -1% ), l’établissement enregistre au final un résultat opé-rationnel de 56,5 millions de francs et un bénéfice net de 34,96 millions contre 33,3 millions l’année précédente. L’Etat de Neuchâtel, du coup, sera rétribué à hauteur de 23,5 millions de francs, une hausse de 1,5 million, soit 4,4%.

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repères n° 187 - Mars 2016 17

le patron du mois

Qu’est-ce qui a permis le succès de votre entreprise ?

• Une structure familiale très ancrée et active localement, un élément rassurant autant pour le management que pour les collaborateurs. De plus, la famille d’actionnaires n’a jamais freiné les investissements et nous a toujours fait confiance, ce qui a permis à la société de rester à la pointe de la technologie.

• Une stratégie de niche et une forte diversifica-tion des secteurs d’activités ( horlogerie, décol-letage, médical, aéronautique, automobile, den-taire, mouliste, lunetterie ).

• Un portefeuille clients extrêmement bienréparti sur plusieurs secteurs d’activités. Notre plus grand client représente environ 2% de notre chiffre d’affaires.

• Une démarche marketing osée et peu courantedans l’industrie mécanique, notamment avec notre partenariat avec le Champion d’Europe du 400 mètres haies, Kariem Hussein.

• La mise en place réussie du Lean Manufacturinget plus particulièrement la mise en flux de toute la production.

Quels sont les défis à relever pour assurer le succès à l’avenir ?

Aujourd’hui, la situation économique est morose, notamment avec le ralentissement de l’horloge-rie suisse et la force du franc. Nous allons, par conséquent, poursuivre les efforts engagés dans nos marchés de niche ; ce n’est en aucun cas le moment de changer de stratégie.

Quels sont les points forts/faibles de l’environnement économique et politique du Canton de Neuchâtel ?

Une des forces de l’industrie de l’Arc jurassien réside dans sa capacité à développer et fabriquer des produits à très haute valeur ajoutée. Être à proximité de ses fournisseurs, de ses clients et de leur savoir-faire est un avantage indéniable pour mettre sur pied des projets. Au niveau du système éducatif, nous bénéficions d’un large panel de formations complet et performant. Il permet aux entreprises de puiser dans ce vivier pour combler leurs besoins en personnel. Mais le Canton de Neuchâtel n’est pas seulement un lieu d’implan-tation attractif pour son développement et ses multiples possibilités de formation, mais aussi un endroit où il fait bon vivre avec une qualité de vie exceptionnelle. Dommage que les médias et les politiciens persistent et signent dans leur combat d’arrière-garde pour partager le Haut et le Bas. A cela, il faut ajouter une fiscalité des per-sonnes physiques étouffante. D’un point de vue politique, les dernières législatures ont été tristes pour ne pas dire honteuses. Par chance, le Conseil d’Etat actuel gouverne dans la collégialité malgré des dossiers très sensibles ( Santé, Finances ) et ce sans polémique stérile. Il y a également à ce niveau une réelle prise de conscience sur les pro-blèmes qui paralysent le canton. Bémol : avec sa représentation actuelle au Conseil National, on ne peut pas dire que le Canton de Neuchâtel soit en position de force à Berne.

Si vous pouviez changer quelque chose au niveau du canton, que feriez-vous ?

Une gestion publique plus managériale et plus glo-bale. Soit une stratégie politique sans compromis boiteux ( Haut-Bas ), irrationnels et coûteux.

Avez-vous un message particulier à adresser aux acteurs de l’économie en général ?

Innover pour se surpasser. Etre les pionniers en matière de solutions technologiques. Perpé-tuer notre savoir-faire et surtout apprendre à le vendre !

Propos recueillis par

> Nadia Garavaldi Liengme Assistante de Direction CNCI Relation membres CNCI

Selon vous, au cours des dix prochaines années, quelle sera l’ampleur des changements que devrait connaître votre secteur d’activités ?

Tout d’abord, une mutation conséquente liée à l’apparition ou à la baisse de certains secteurs utilisant les outils de coupe. Par exemple, ces der-nières années, l’électronique prend une place de plus en plus importante dans l’industrie automo-bile. L’hybridation et l’électrification des véhicules s’implantent sur le marché. Aujourd’hui, une voi-ture peut être équipée d’un moteur électrique et d’un système de récupération. Nous sommes, sans aucun doute, dans un environnement en pleine transformation qui pourrait nécessiter de moins en moins de solutions d’usinage. Toutefois, le marché des quatre roues reste un secteur marginal pour Dixi Polytool SA. Autre élément à suivre de très près : le phénomène de l’impression 3D qui s’im-misce à toute allure dans la plupart des secteurs industriels comme outil de prototypage, voire de fabrication. Alors, si demain, il est possible de fabri-quer des pièces grâce à une imprimante 3D, cela va-t-il remettre en question l’existence, dans dif-férents cas, de certains travaux de sous-traitance mécanique ? Il n’est pas exclu de l’envisager, avec toutes les conséquences négatives que cela peut impliquer comme la disparition de certains métiers ( et de postes de travail ! ) et le bouleversement des processus industriels. En revanche, les énergies renouvelables représentent de nouvelles opportu-nités pour notre secteur d’activité, notamment le domaine de l’éolien et du solaire. Finalement, face à un environnement très instable, nous sommes condamnés à observer en permanence le marché, si possible l’anticiper et au pire nous y adapter tout en pérennisant notre stratégie de niche.

Dixi Polytool SA, qui fête cette année ses 70 ans d’existence, est spéciali-sée dans le micro usinage, les outils de coupe en carbure monobloc et diamant, les outils de forme, les alésoirs de précision et fraises-mères. La société emploie 165 personnes au Locle, 30 à la Neuveville et 60 dans les succursales en Allemagne, en France, en Hollande et à Hong Kong.

Marc SchulerDirecteur général de Dixi Polytool SA

La rubrique Portraits est à disposition des membres de la Chambre neuchâteloise du com-merce et de l’industrie. Elle permet à ceux qui viennent d’adhérer à notre organisation de se présenter. Ces colonnes sont aussi ouvertes aux entreprises qui souhaitent communiquer un événement tel que nouveaux produits, certifications, anniversaires, inaugurations, etc. à la communauté des affaires neuchâteloises.portraits

18 repères n° 187 - Mars 2016

Société des employés de commerce La Chaux-de-Fonds - Neuchâtel

Récemment installé à Neuchâtel, Novallia est un bureau d’études et éditeur de logiciels prêt à relever de nouveaux défis en Suisse! Nous intervenons depuis 2003 en Europe, principalement dans les domaines de l’environnement, l’hygiène & sécurité, les risques industriels, l’énergie et la qualité. Notre équipe d’ingénieurs pluridisciplinaires propose des solutions personnalisées dans une logique de prévention, de maîtrise et de réduction des impacts et des risques.

La Société des employés de commerce est la plus grande association professionnelle de Suisse pour les personnes issues des métiers du commerce, de la vente et de la gestion d’entreprise. Représentée dans toutes les régions linguistiques du pays au travers d’une trentaine de filiales régionales, son réseau compte plus de 50’000 membres.

Nos prestations ciblent les secteurs de l’in-dustrie, des services et de la logistique et sont déclinées sous plusieurs formes:

• Le conseil en environnement, en énergie, en risques industriels, en sécurité, en qualité, en sécurité alimentaire.

• La mise à disposition d’applications web etde prestations attachées à ces logiciels : NV Site® en veille et conformité légale des sites et NV Produit® en conformité réglementaire des produits lors de leur mise sur le marché.

• L’assistance sur site, via la mise à disposition d’ingénieurs à temps partiel, l’accompagne-ment aux certifications ISO 9001, 14001 et 50001 tout comme l’OHSAS 18001.

• Les formations.

Nos solutions favorisent les diminutions de coûts d’exploitation et d’investissement et s’inscrivent dans une démarche transversale permettant d’améliorer l’organisation et la communication autour de l’ensemble des problématiques étudiées.

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Depuis 1879, notre filiale neuchâteloise offre des conseils personnalisés, de l’information et du soutien à ses membres. Que vous soyez en formation initiale, en début de carrière ou au bénéfice d’une expérience confirmée, nous vous accompagnons tout au long de votre vie professionnelle.

En tant qu’institution avant-gardiste dans le domaine de la formation de base et continue, nous proposons également, dans notre centre de formation, des cours à la carte axés sur la pratique et basés sur les besoins des partici-pants. Nos formateurs expérimentés et actifs

sur le terrain transmettent leur savoir par des échanges interactifs, en groupe ou en cours privés.

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