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1 Fraternité Saint-Pierre Chapelle Saint-Bernard Chapelle Saint-Bernard 9, rue Buisson - 42000 SAINT-ÉTIENNE Septembre - Octobre 2011 N° 168

Saint Bernard n° 168 - Interieur et couverture · Ouverte le dimanche après la messe et en semaine ... lundi et jeudi : 18h ; mardi, mercredi et vendredi ... j’écrirai un article

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Fraternité Saint-Pierre

Chapelle Saint-BernardChapelle Saint-Bernard9, rue Buisson - 42000 SAINT-ÉTIENNE

Septembre - Octobre 2011N° 168

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RENSEIGNEMENTS

TÉLÉPHONEChapelle Saint-Bernard : 04 77 41 79 62.Abbé Comby-Vincent : 04 77 41 79 62.Abbé Bruno Chassagne : 04 77 37 08 13.Abbé Gérald Duroisin : 06 22 42 97 26.

TÉLÉCOPIE : 04 77 37 08 13.

CATÉCHISME DES ENFANTS (5 à 13 ANS) sauf durant les vacances scolairesChapelle Saint-Bernard : mardi de 17h00 à 18h00.

Chapelle Saint-Bernard : mercredi de 14h00 à 15h00.

Pélussin : samedi de 18h00 à 19h00.

COURS DE DOCTRINE CHRÉTIENNE à la Chapelle Saint-BernardCollégiens : deux mercredis par mois de 15h00 à 16h00.Lycéens : deux samedis par mois de 19h00 à 20h00.Adultes : deux vendredis par mois de 20h00 à 21h00.

PERMANENCES A LA CHAPELLE SAINT-BERNARD :Du lundi au vendredi de 17h00 à 18h00. Samedi de 10h00 à 11h00.

CONFESSIONS Chapelle Saint-Bernard : pendant les permanences, éventuellement après les messes, ou sur rendez-vous. Pélussin : avant la messe dominicale de 7h45 à 8h10.

VISITES A DOMICILE Les malades et les personnes âgées ayant besoin de la visite d’un prêtre ne doivent pas hésiter à l’appeler. Quand un prêtre apporte la communion, veuillez préparer sur une nappe blanche : un crucifix, un cierge et un peu d’eau dans un verre.

BIBLIOTHÈQUE DE PRÊTOuverte le dimanche après la messe et en semaine pendant les permanences.

CHORALERépétition tous les vendredis à 18h30 à la Chapelle Saint-Bernard.

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Chers amis,

Les vacances sont fi nies, l’heure de la rentrée approche. J’es-père que chacun d’entre vous aura pu prendre quelques jours voire quelques semaines de repos, pour se dépayser un peu, et

aussi et surtout d’avoir trouvé le temps de prier davantage et de s’oc-cuper de son âme. Certains grogneront en trouvant que le temps de cet été n’était pas au rendez-vous, pluies au mois de juillet, canicule fi n août. Les saisons sont détraquées diront certains! La météo nous rappelle seulement que nous n’avons pas heureusement la maîtrise du temps qu’il fait, qu’il faut sans doute subir les lois de la nature nous rappelant ainsi qu’au dessus de nous il y a des lois naturelles, physiques et morales sur lesquelles l’homme n’a aucune emprise, et qu’au-dessus de ses lois, il y a le législateur suprême qui est Dieu. Bonté de Dieu qui, lorsqu’il est oublié des hommes, se rappelle à nous afi n que nous puissions changer notre conduite lorsqu’il y a lieu de le faire pour le bien de notre âme et de son salut.

Cet été ont eu lieu les Journées Mondiales de la Jeunesse à Ma-drid, ce fut comme à chaque fois un succès; le nombre de pèlerins est en augmentation régulière ce qui est encourageant pour la jeunesse. Laissons de côté les pleureuses des médias qui se lamentent sur le coût pour l’Etat espagnol d’un tel rassemblement; s’il s’agissait d’un concert rock, ces pleureuses se seraient tues. Certains diront beau-coup de bruits pour rien ! Un feu de paille ! Certes il est fort à parier

que la majorité des jeunes présents re-viendront comme ils étaient venus et que, dans quelques mois, ces JMJ ne seront qu’un souvenir, peut-être, mais d’autres y reviendront avec une foi plus grande, plus solide, certains auront fait le choix de Dieu là-bas pour toute leur vie.Il faudra prendre le temps de lire et de

relire ce que le pape Benoît XVI est venu dire à la jeunesse et de

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le méditer. A l’angélus le saint-Père a adressé quelques mots en fran-çais : « Chers jeunes de langue française, le Christ vous demande aujourd’hui d’être enracinés en Lui et de bâtir avec Lui votre vie sur le roc qu’il est Lui-même. Il vous envoie pour être des témoins courageux et sans complexes, authentiques et crédibles ! N’ayez pas peur d’être catholiques, d’en témoigner toujours autour de vous avec simplicité et sincérité! Que l’Église trouve en vous et en votre jeunesse les missionnaires joyeux de la Bonne Nouvelle ! »

Il y a eu aussi des temps de catéchisme fait par les évêques, y compris par le nôtre, Mgr Lebrun, évêque de St-Etienne. La jeunesse, qui réfl échit a soif d’enseigne-ments solides sur la foi. C’est un grand malheur de constater qu’en règle générale les jeunes, même dans des familles pratiquantes ne savent pas grand chose sur les

Chaque année la chapelle St Bernard organise des cours de caté-chismes pour les enfants, adolescents, lycéens. Il est normal (c’est le contraire qui ne le serait pas) que les parents y inscrivent leurs enfants. Il est fort regrettable que certains préfèrent choisir la danse, l’équita-tion, le chant, le piano … à la place du catéchisme; il s’agit du salut de leur âme et de celle de leurs enfants : on ne peut aimer Dieu que si on le connaît, on ne peut le connaître que si on apprend le catéchisme !

En dehors des moments de fêtes, de chants, de danses, ces JMJ auront été marquées par des temps de prières, d’adoration du Très Saint-Sacrement, par des confessions individuelles; vous aurez re-marqué le nombre de confessionnaux en forme de voile de bateaux, avec grille pour se confesser : la confession est remise à l’honneur, et cela doit nous réjouir; le pape lui-même a pris le temps de confesser pendant quelques minutes.

vérités de Dieu et de l’Eglise. C’est pourquoi les parents ont l’obliga-tion morale d’envoyer leurs enfants au catéchisme.

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AVIS

SITE DE LA CHAPELLE SAINT-BERNARD :www.chapelle-saint-bernard.com

CATECHISMES DE L’ANNEE SCOLAIRE 2011-2012Pour les enfants de 5 à 13 ans, les cours seront donnés aux mêmes lieux et aux mêmes horaires qu’en l’an dernier ; ils reprendront le mardi 20 septembre. Les inscriptions doivent se faire durant le mois de septembre à l’aide du bulletin d’inscription que vous trouverez sur la table de presse de la chapelle Saint-Ber-nard (à remettre à un prêtre de la chapelle).

COURS DE DOCTRINE CHRETIENNE POUR LES COLLEGIENS DE 4e ET 3e Cette année scolaire 2011-2012, nous donnerons un cours d’histoire de l’Eglise, un mercredi sur deux de 15h00 à 16h00 à la chapelle Saint-Bernard. S’inscrire auprès de monsieur l’abbé Chassagne. Le premier cours aura lieu le mercredi 28 septembre.

COURS DE DOCTRINE CHRETIENNE POUR LES LYCEENS Cette année scolaire 2011-2012, nous donnerons un cours d’apologétique, un samedi sur deux de 19h00 à 20h00 à la chapelle Saint-Bernard. S’inscrire auprès de monsieur l’abbé Philippe Comby-Vincent. Le premier cours aura lieu le samedi 8 octobre.

Je crois utile de rappeler qu’aucun enfant ne fera sa première communion, sa communion solennelle, sa confi rmation à la chapelle St-Bernard s’il n’est pas inscrit au catéchisme qu’il suivra assidû-ment et apprendra.

Vos prêtres sont à votre disposition, pour le bien de vos enfants, de leurs âmes, alors n’hésitez pas : inscrivez vos enfants au caté-chisme !

Abbé Ph.Comby-Vincent

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OUVROIRLes personnes qui désirent se dévouer à l’entretien et à la confection du linge d’autel, des ornements, de tentures... doivent prendre contact avec monsieur l’abbé Chassagne. D’avance nous remercions vivement les volontaires.

BULLETIN BIMESTRIELIl est toujours à votre disposition au fond de la chapelle et laissé à votre appré-ciation et générosité pour couvrir les frais. Nous prenons l'abonnement de ceux qui désirent le recevoir par la poste (abonnement et frais d'envoi : 20 euros les six numéros - chèque à libeller au nom du Centre Saint-Bernard). Toutes les personnes qui nous laissent leur adresse électronique le recevront gratuitement par E-mail.

HONORAIRES DES MESSESMesse : 16 euros ; Neuvaine : 160 euros ; Trentain : 530 euros (Chèque à libeller au nom du prêtre qui célébrera la messe).

MESSES CELEBREES PAR LES PRÊTRES DE LA MAISON SAINT-BERNARD (FRATERNITE SAINT-PIERRE A SAINT-ETIENNE)

Saint-Etienne : Dimanche 10h30 et 19h ; lundi et jeudi : 18h ; mardi, mercredi et vendredi : 16h15 et 18h ; samedi : 9h et 10h30

Pélussin : Eglise paroissiale Notre-Dame : Dimanches et fêtes : 8h15

Montbrison : Eglise Saint-Pierre : 3e dimanche du mois (célébrée parfois par un prêtre diocésain)

Châlon-sur-Saône : Chapelle Notre-Dame de la Citadelle (15 rue Doneau): 1er et 3e dimanches du mois à 10h30 (célébrées parfois par un prêtre diocé-sain)

Varennes-lès-Macon : Eglise paroissiale Saint-Marcel : 2e et dernier diman-che du mois à 10h30.

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L’ENFER EXISTE-T-IL ?

Dans le prochain bulletin qui paraîtra le 31 octobre, la veille de la Toussaint, j’écrirai un article sur le ciel pour lequel nous avons été créés. Dans celui-ci, je tiens à vous parler de l’enfer dont on oublie trop facile-ment l’existence de nos jours.

Au 19e siècle, un grand prédicateur populaire terminait ainsi un ser-mon de carême réservé aux dames : « Mesdames, vous direz à vos maris que, ce soir, je leur prouverai qu’il n’y a pas d’enfer ». Vous pensez s’il y eut foule à l’instruction du soir. Le prêtre monte en chaire et commence : « Mes frères, il n’y a pas d’enfer… (il s’arrête pour jouir de l’effet) ; non, mes frères, il n’y a pas d’enfer pour ceux qui aiment Dieu, qui observent les commandements et qui fréquentent les sacrements. Pour les autres, il y a un enfer ».

C’est de la réalité de cet enfer éternel pour les pécheurs qui ne se re-pentent pas que je voudrais vous parler aujourd’hui. Dans tous les temps, il y a eu des hérétiques pour nier l’existence de l’enfer ou l’éternité des peines, mais jamais plus que de nos jours… C’est vraiment la grande ruse de Satan que de se faire nier, et l’on trouve même des prêtres et des ca-tholiques pratiquants pour édulcorer la doctrine de l’Eglise sur ce point. On admet bien les autres vérités, mais celle-là, non.

Et leur grande objection est celle-ci : Dieu est trop bon pour dam-ner. En effet Dieu est tout amour. « Il est Charité » dit saint Jean. C’est le même Dieu qui est mort sur le calvaire pour notre salut et qui a créé l’enfer. Seul l’enfer venge l’amour infi ni méprisé.

Dieu harcèle le pécheur de sa miséricorde, de sa bonté sur la terre, mais le pécheur la rejette. Ce n’est pas Dieu qui le damne, c’est lui qui se damne. Si Dieu est bon, il est juste aussi; il faut que sonne l’heure de la justice, celle du jugement. L’homme est tellement aveugle que, puisqu’il ne veut pas voir les preuves incessantes de la bonté divine, Dieu a créé

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pécheurs soient anéantis, cela serait contre la sagesse de Dieu. L’âme des pécheurs est aussi immortelle par nature. Dieu ne crée pas quelque chose d’immortel pour le détruire ensuite. D’autre part, le pécheur ne serait pas puni car, que demandent les méchants pour le lendemain de leur mort ? Qu’espèrent-ils sinon le néant ? Notre sens de la justice réclame après cette vie où la justice n’est pas respectée un châtiment pour ceux qui en ont joui en égoïste en face des souffrances des autres.- Une très longue expiation ne serait pas suffi sante pour satisfaire la jus-tice. Ainsi le mal triompherait de Dieu. Ne va en enfer que le pécheur impénitent. Or par la séparation du corps et de l’âme, la volonté est fi xée défi nitivement ou dans le bien ou dans le mal. Tant que nous sommes sur terre, notre volonté peut changer. La possibilité d’une conversion existe toujours. Après la mort, pour le pécheur, la volonté est immobile défi nitivement fi xée dans la perversion. Donc le pécheur triompherait fi nalement de Dieu, puisque perverti irrémédiablement même après une longue expiation, il forcerait en quelque sorte Dieu à lui ouvrir le ciel. Sans repentir, il gagnerait le ciel.- Enfi n pourquoi l’enfer éternel pour une faute d’un instant ? Ce n’est pas la durée qui en fait la gravité, un homicide ne dure qu’un instant. En certains pays, la justice des hommes lui infl ige une peine « éternelle », la peine de mort. La gravité des péchés mortels se mesure à ceci qu’ils s’at-taquent à la majesté divine qui est infi nie, d’où une malice infi nie, d’où un châtiment équivalent ; ce châtiment sera infi ni non dans son intensité, mais dans sa durée.

La raison, si elle découvre la nécessité d’un châtiment pour les pécheurs impénitents après la mort, laissée à elle-même, elle ne saurait apporter des preuves convaincantes de son éternité. Il a fallu pour l’en assurer la révélation de Dieu. Or elle est formelle. Il y a un enfer, un enfer éternel. Il est de foi parce que révélé par Dieu et défi ni par l’Eglise que l’enfer existe, qu’un châtiment éternel est infl igé aux pécheurs morts

un moyen terrible mais salutaire pour nous sauver du péché : la crainte de l’enfer.

Certains émettent l’objection suivante : « N’y aurait-il pas d’autres moyens de punir le pécheur ? : l’anéantissement du pécheur ou une lon-gue expiation ; et pourquoi pour une faute d’un instant, le châtiment éter-nel ? » :

- L’anéantissement ! Si les justes seuls étaient immortels, et que les

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loin de la face du Seigneur et de l’éclat de sa puissance… » 2e Thess.1/9. etc…

Les châtiments que subiront les damnés sont dépeints comme ne devant pas fi nir. « Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; mieux vaut pour toi entrer mutilé dans l’autre vie, que, ayant deux mains, aller dans la géhenne, dans le feu inextinguible, là où le ver ne meurt point, où le feu ne s’éteint point ».

En enfer, il existe une double peine : la peine du dam et la peine des sens. Qu’est-ce que la peine du dam ? C’est la privation de la vision béatifi que. La sentence du jugement dernier le dit expressément : « Reti-rez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel ». Le pécheur a rejeté Dieu, Dieu le rejette.

Nous avons peine à comprendre ce malheur car ici-bas, nous ne connaissons Dieu que bien imparfaitement et nous jouissons des biens trompeurs de la terre. Dans l’au-delà nous n’aurons plus d’illusion. Nous comprendrons que Dieu est le seul vrai bien ; et les damnés s’en seront éternellement privés par leur faute. Portés naturellement vers Lui par leur nature de fi ls de Dieu, ils s’en détourneront avec haine, éternellement.

Il y aura encore la peine des sens. Quelle est exactement la nature de cette peine? L’Eglise n’a rien défi ni sur ce point. C’est pourquoi il se lève parfois quelques théologiens ou écrivains pour émettre des doutes sur la réalité du feu de l’enfer. Ils parlent d’un feu métaphorique, c’est-à-dire fi guré ; un simple remords consumant comme le feu. Cette idée va contre une vérité communément enseignée, il y a témérité à la mettre en doute. Il n’est pas ici question de la nature de ce feu, mais de sa réalité objective. La Sainte Ecriture ne permet nullement une autre interprétation ; elle par-le de feu éternel, de feu inextinguible, de géhenne, d’un étang de soufre et de feu, « Je souffre dans cette fl amme » s’écrie le mauvais riche.

Il est diffi cile cependant de préciser la nature de ce feu, car il a des propriétés qui dépassent celle du feu de la terre. Il fait souffrir les démons,

L’enfer éternel existe. L’Ecriture l’affi rme : « Et beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière se réveilleront, les uns pour une vie éter-nelle, les autres pour les opprobres pour la réprobation éternelle, etc.» Dan.12/2. « …Et ceux-ci s’en iront au supplice éternel, et les justes à la vie éternelle ». Mt.25/46. « Ils subiront la peine d’une perdition éternelle,

impénitents, et qui comporte avec la privation de la vision de Dieu, une autre peine, appelée peine des sens.

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mais comment faire pour l’éviter. Il y a encore bien d’autres peines que ressentent les damnés. Dans la

Sainte Ecriture, il est aussi parlé du remords comparé à un ver qui ronge et ne meurt pas, de ténèbres, de l’horrible compagnie des démons et des damnés fi xés dans la haine et la souffrance. Les textes si clairs de l’Evangile doivent nous suffi re. Si l’amour de Dieu n’est pas suffi sant en nos cœurs pour allu-mer l’horreur du péché, du moins que les tourments de l’enfer y allument la crainte.

Cette réalité d’un enfer éternel étant trop oubliée, la très sainte Vierge Marie a voulu nous la rappeler dans ses apparitions à Fatima, au Portugal. Sœur Lucie écrivit à ce sujet en 1942 « par pure obéissance et avec la per-mission du ciel » une description effrayante de cette vision : « Le faisceau de lumière projeté sembla pénétrer la terre et nous vîmes comme une grande mer de feu. En cette mer, étaient plongés, noirs et brûlés, des démons et des âmes sous forme humaine ressemblant à des braises transparentes. Soulevés en l’air par les fl ammes, ils s’élevaient au-dessus d’elles en même temps que des nuages de fumée, puis ils retombaient de tous les côtés comme des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu de grands cris et de hurlements de douleur et de désespoir qui faisaient frémir et trembler d’épouvante ».

Cette pensée de l’enfer, où tombent tant d’âmes doit nous inciter à prier avec plus de ferveur pour les pécheurs. Il y a un enfer éternel. Saint Alphonse de Liguori disait : « Si l’on demandait aux damnés pourquoi ils sont en enfer, la plupart répondraient : ‘C’est parce que nous n’avons pas assez songé à l’enfer.’ »

Soyons de ceux qui y songent souvent et ce sera pour nous le moyen de ne pas y aller, parce que nous éviterons le péché mortel qui y conduit.

Il faut regarder le péché comme le grand mal, l’éviter car il conduit à l’enfer, et se souvenir que la vertu et la confession suppriment l’enfer. Puis recommandons-nous humblement à la miséricorde du divin Maître.

Abbé Bruno Chassagne

purs esprits « au feu éternel qui a été préparé pour le démon et ses anges».Il fait souffrir les âmes séparées également esprits. Quant aux corps, il les brûlera éternellement sans les consumer. Toutefois, ne cherchons pas trop la nature, c’est parfaitement inutile. On peut dire à ceux qui s’en inquiè-tent ce que saint Jean Chrysostome disait à ses auditeurs au sujet du lieu de l’enfer : « Ne cherchez pas où il est, mais comment faire pour l’éviter». Ne cherchons pas, par simple curiosité philosophique, quel est ce feu,

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QUELLE ÉDUCATION ?Souci primordial pour les parents que l'éducation des enfants ! Plus

encore que la bonne santé physique, leur épanouissement spirituel doit ou devrait préoccuper avant toute autre chose ceux qui les ont engendrés et qui les aiment.

En France, depuis la "loi Ferry" de 1882, on le sait, l'instruction est obligatoire. Suivant la législation actuelle, il est même stipulé que la personne qui n'aura pas inscrit ou déclaré l'enfant dont il est responsable recevra une mise en demeure de le faire de la part de l'inspecteur d'acadé-mie ; elle risque une amende qui peut être de 7500 euros et une peine de 6 mois d'emprisonnement !

Le principe de l'école obligatoire serait sans doute parfait si ce qui est véhiculé dans les programmes scolaires était irréprochable. Or, à ce sujet et du point de vue chrétien ou même tout simplement humain, on en vient souvent à se demander s'il ne vaudrait pas mieux que les enfants ne fréquentent pas les établissements proposés !

Commençons par le plan religieux : quoi d'anormal que l'on parle de Dieu à l'école, de l'âme humaine, de son salut et qu'on y fasse la prière? Sous prétexte de "neutralité", n'est-ce pas l'athéisme ou l'indifférence re-ligieuse que l'on va inculquer ? Si Dieu existe, pourquoi ne pas parler de Lui, le Bon Dieu, Celui qui nous a créés et de Qui nous tenons tout ? Si, après le péché, Son Fils Unique Jésus-Christ s'est fait homme et est mort sur la Croix pour sauver le genre humain, n'est-elle pas une omission coupable l'absence du rappel par le crucifi x de cet événement central de l'histoire ? Que veut-on donc faire à l'école ? Instruire et éduquer ou per-vertir ? Faut-il donc s'étonner qu'après des années d' "endoctrinement" et de pratiques illusoires les enfants perdent la Foi ?

Le Catéchisme de l'Eglise catholique dénonce du point de vue mo-ral la "conception erronée de la liberté humaine" (n° 2526) après avoir rappelé que les "parents sont les principaux et premiers éducateurs de leurs enfants" (n° 1653). D'où leurs droits, notamment quant au choix d'une école (voir n° 2221, n° 2222 etc), laquelle prolonge normalement la bonne éducation chrétienne qui commence à la maison : "La famille chrétienne est le premier lieu de l'éducation à la prière ... pour les jeunes enfants en particulier" (n° 2685).A la fi n de l'année académique 2010-11, les évêques ont de nouveau

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dénoncé à juste titre les nouveaux programmes de SVT (Sciences et Vie de la Terre) qui distillent la théorie du "gender" selon laquelle c'est la so-ciété qui nous fait devenir homme ou femme ! La réforme des program-mes concerne notamment la sexualité humaine, le chapitre intitulé « de-venir homme ou femme » « privilégie le « genre » considéré comme une pure construction sociale, sur la différence sexuelle ; l'identité masculine ou féminine, selon cette théorie, n'est donc pas un donné anthropologique mais une orientation » explique Claude Berruer, le Secrétaire général adjoint de l'Enseignement catholique (courrier daté du 27 mai 2011). On imagine vite les conséquences : homosexualité, confusion des rôles des personnes dans la famille, destruction de cette dernière etc.On pourrait parler de bien d'autres domaines encore. Sans évoquer ici les "classiques" si négligés actuellement, pensons à l'histoire qui doit nous faire aimer notre pays, les grands hommes devant susciter un idéal pour la vie, et les leçons de l'expérience devant inculquer une vraie sagesse à ceux que l'école forme pour la vie adulte. Cependant, force est de consta-ter qu'ici encore on voit souvent les choses à l'envers ! Progrès devient ainsi synonyme de régression, et le beau, le bien et le vrai ont déserté la planète éducation...

Alors que l'internet par exemple offre en outre à notre époque des possibilités prodigieuses d'information, si l'être humain n'est pas solide-ment structuré et n'a pas appris à gérer les situations, il y a fort à parier que le progrès se retournera malheureusement contre l'homme lui-même.

Face à cette mission qui semble impossible et ce défi ? qu'est l'édu-cation, les prêtres que nous sommes vous proposent le catéchisme tradi-tionnel une ou deux fois par semaine. Ce n'est qu'un aspect de la forma-tion chrétienne des jeunes - nous ne pouvons que répéter : "les parents sont les principaux et premiers éducateurs"-, mais puissiez-vous, chers pères et mères de famille, nous aider à ce que vos enfants en "profi tent au maximum" ! En retour nous vous laissons l'assurance de notre religieux dévouement.

Abbé Gérald Duroisin

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NOTRE VIE CHRETIENNE************ et la REGLE DE SAINT BENOIT

consacré un important chapitre de sa Règle à ces réalités en énumérant les critères nécessaires au bon choix de l’économe d’un monastère, nommé traditionnellement le « cellérier ».

En ce temps de rentrée où redémarrent nos activités professionnel-les, scolaires, universitaires, économiques, politiques, etc., il peut nous être utile de méditer quelques instants sur ces préceptes de saint Benoît, si nécessaires au bon équilibre de la vie quotidienne, et applicables à tous les niveaux de la société.

« On choisira comme cellérier du monastère quelqu’un d’entre les frères qui soit sage, d’un caractère mûr, qui ne soit pas grand mangeur, ni hautain, ni turbulent, ni porté à l’injure, ni lent, ni prodigue, mais crai-gnant Dieu, et qui soit comme un père pour toute la communauté. Qu'il ait soin de tout ; qu'il ne fasse rien sans l'ordre de l'Abbé ; qu'il observe exactement ce qui lui est commandé ; qu'il ne contriste pas les frères. Si l'un d'eux vient à lui demander quelque chose de déraisonnable, qu'il ne l'indispose pas en le rebutant avec mépris, mais qu'il refuse raisonnable-ment et avec humilité ce qu’on lui demande mal à propos. Qu'il veille à la garde de son âme, se souvenant toujours de cette parole de l'Apôtre : « Celui qui aura bien administré, acquiert ainsi un rang plus élevé. » (1 Timothée 3:13) Qu’il prenne un soin tout particulier des infi rmes, des enfants, des hôtes et des pauvres, étant fermement persuadé qu'au jour du jugement il devra rendre compte pour eux tous. Qu’il regarde tous les meubles et tout ce que possède le monastère comme les vases sacrés de l'autel. Qu’il ne néglige rien. Qu’il ne soit ni avare, ni prodigue, ni dissipateur des biens du monastère. Mais qu’il fasse toutes choses avec mesure, et conformément aux ordres de l'Abbé. »

Saint Benoît et la vie économique, le cellérier du monastère.

De tous temps, y compris à l’époque de saint Benoît, il a bien fallu organiser la vie éco-nomique, et cela s’est toujours fait dans toutes les communautés humaines, aussi bien dans les familles qu’au plus haut sommet des états.

Il est donc bien naturel que saint Benoît ait

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« Avant tout qu’il ait l'humilité et, quand il n’aura point en son pou-voir ce qu'on lui demande, qu’il donne au moins une bonne réponse, ainsi qu'il est écrit : « Une bonne parole est encore au-dessus du don le plus es-timé. » (Eccl. 18 :17) Qu’il ait soin de tout ce que l'Abbé lui aura enjoint, et qu’il ne s'ingère point dans ce qu'il lui aura défendu. Qu’il donne aux frères, la portion accoutumée, sans arrogance comme sans délai, de peur qu’ils ne se scandalisent, se souvenant du châtiment dont la parole divine menace celui qui aura scandalisé un des plus petits. (Matthieu 18:6). »

« Si la communauté est nombreuse, on lui donnera des aides, afi n que, avec leur assistance, il puisse remplir son offi ce avec un esprit plus tranquille. On donnera et on demandera aux heures convenables ce qui doit être donné et demandé, afi n que personne ne soit contristé dans la maison de Dieu. »

Tout au long de sa règle, saint Benoît nous indique l’importance de l’humilité, qu’il considère comme la vertu capitale du moine bénédictin, et, c’est pourquoi il tient encore ici à passer en revue tous les aspects de la vie communautaire où cette grande vertu trouve à s’exercer. Saint Benoît nous montre à quel point l’humilité est seule capable de faire régner la paix dans tous nos rapports avec le prochain, quel que soit notre niveau de responsabilité, autant au sein de la famille que dans la cité, l’entre-prise, l’administration ou la vie politique.

Etant chrétiens, nous savons par formation religieuse que Dieu nous a tout donné, et que, lorsque nous détenons quelques moyens d’action ou quelque pouvoir, nous n’en sommes pas propriétaires mais simplement dépositaires par la grâce de Dieu. Cela saute aux yeux très clairement dans la vie des cités et des pays : l’élection donne un pouvoir (bien pro-visoire) à l’élu ; sitôt connu le résultat d’un scrutin, on voit les nouveaux élus faire tout ce qu’ils peuvent pour se montrer dignes du choix des élec-teurs, et s’ils n’exercent pas leur autorité avec humilité, il fi nissent le plus souvent par tomber dans les abus de pouvoir et la démagogie … ce qui est, hélas, le cas le plus fréquent à cause des conséquences de l’orgueil humain, inverse de l’humilité !…

Ce constat amer, nous pouvons le faire au vu des évènements dou-loureux de l’Histoire qui, en nous faisant réfl échir, devraient nous inciter à partager un peu plus ce que nous possédons, à éloigner de nous le désir du pouvoir, à nous détacher de la recherche de la possession de nombreux biens, dont nous savons bien que nous les détiendrons, de toutes façons,

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bien provisoirement ... Bien entendu, la Règle de saint Benoît nous trace un portrait exigeant du cellérier, lequel doit être comme un père pour la communauté sans cependant rien entreprendre sans l'accord de son abbé, et qui doit écouter, comprendre les besoins, mais aussi savoir refuser si nécessaire lorsqu’il est confronté à des demandes irréalistes ou diffi ciles à satisfaire. A cause de cela, son obéissance et sa patience sont souvent mises à rude épreuve, car il ne doit pas perdre de vue qu’« il ne doit pas contrister ses frères dans la maison de Dieu » …

C’est pourtant le cas de la plupart des pères et des mères de fa-mille dont la mission de parents les confronte aux mêmes diffi cultés dans l’exercice paisible et juste de leur autorité naturelle, tout en étant respon-sables et comptables des besoins de leur famille pour répartir équitable-ment leurs ressources entre tous leurs enfants … C’est bien leur respon-sabilité de créer un foyer où il fasse bon vivre, dans un logement décent, de gérer leurs revenus avec économie et rigueur, de bien accomplir en temps voulu toutes les formalités nécessaires au bon déroulement des études des enfants, de régler sans retard les multiples charges et dettes du foyer, en soutenant les prêtres et les écoles vraiment libres, en ne négli-geant pas d’aider les pauvres et les défavorisés au travers d’organismes sûrs d’entraide, le tout accompli avec humilité et modestie, respect et charité mutuelle sous le regard de Dieu.

René Roseau

NOUVELLES DE L’EGLISE

* Le 11 juin, Benoît XVI rencontra au Vatican mille cinq cents gens du voyage. Il est le premier pape à en inviter offi ciellement un si grand nombre au Vatican. Cet évènement de caractère « essentiellement pastoral » répond à « un désir du pape d’avoir une rencontre directe » et doit être détaché du contexte politique en Italie, selon le Père Gabriele Bentoglio, du Conseil pon-tifi cal pour la pastorale des migrants.

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* Le coût de la visite du pape en Espagne pour les JMJ fait toujours l’objet de polémiques dans le pays. Or le directeur fi nancier des JMJ a expliqué de-puis le mois de juin que les JMJ ne coûteront rien aux contribuables puisque 70% des 50 millions d’euros du budget de cet évènement seront pris en charge par les participants, et 30% par des dons d’entreprises ou de particuliers.

* Le diocèse de Saint-Etienne a fêté ses quarante années d’existence les 11 et 12 juin, en présence de ses trois évêques. Mgr Rousset, Mgr Joatton et Mgr Lebrun. Avant 1971, le département de la Loire dépendait du diocèse de Lyon.

* Cette année, 109 prêtres diocésains auront été ordonnés. Une légère re-montée par rapport aux années précédentes : 96 ordinations en 2010, 89 en 2009, 98 en 2008, 101 en 2007, 68 en 2006.

* La récente ordination de 20 prêtres au sein de la Fraternité Saint-Pie X reste « illégitime » indique le Vatican, le 5 juillet. Quoique validement ordon-nés, ils sont interdits d’administrer les sacrements. Les discussions doctrinales entre Rome et la Fraternité ont pris fi n sans qu’on en sache le résultat. Mgr Ber-nard Fellay, le supérieur de la fraternité, a été invité à Rome en septembre par le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

* Un prêtre du diocèse d’Ourense (Espagne) a été relevé de ses fonctions pour avoir été élu conseiller municipal du bourg A Gudina sur une liste du PSOE, le parti socialiste espagnol. Frappé de suspens, le prêtre n’a plus le droit de célébrer les sacrements en public. La décision a été prise « après avoir épuisé toutes les voies de dialogue », déclare l’évêché.

* « Personne n’est satisfait de la traduction de la sixième demande du Notre Père » écrit Mgr Hervé Giraud sur le site de son diocèse. L’évêque de Soissons relance ainsi le débat sur la traduction française : « Ne nous soumets pas à la tentation », qui a remplacé : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation ». Il propose à son tour : « Ne nous laisse pas entrer en tentation », car « Dieu ne nous tente pas, mais il nous met parfois à l’épreuve en permettant à Satan de nous tenter pour nous purifi er ».

Pourquoi ne pas revenir tout simplement à l’ancienne et bonne traduction : «Ne nous laissez pas succomber à la tentation » ?

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* Benoît XVI pourrait convoquer un nouveau consistoire d’ici début 2012 afi n de nommer de nouveaux cardinaux. Cette rumeur se répand au Vatican, car le nombre de cardinaux électeurs devrait descendre à 105 (pour un maxi-mum de 120), d’ici à la fi n de l’année.

* Lors de la remise de la médaille de « Juste parmi les nations » au reli-gieux catholique Don Piccinini, l’ambassadeur d’Israël auprès du Saint-Siège, Mordechai Levy précisa que : « La volonté vaticane de sauver des juifs (pen-dant la Shoah) était un fait.

* Quarante archevêques métropolitains nommés dans l’année ont reçu le pallium des mains de Benoît XVI à Rome, le 29 juin. Cette écharpe de laine blanche ornée de six croix noires est le symbole de leur lien avec le Siège de Pierre. Parmi ces prélats, le français Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier.

* Trois prêtres ont été assassinés au Mexique en trois mois. Dans ce pays où l’Eglise a une position ferme à l’encontre des cartels de la drogue, quinze prêtres ont été assassinés depuis 2006.

* « L’engagement prioritaire » du pape pendant ses vacances à Castel Gan-dolfo est la préparation du troisième tome de Jésus de Nazareth, consacré à une analyse des Evangiles de l’enfance, écrit l’Osservatore Romano ».

* Il est «interdit de rester indifférent » devant « la tragédie » de la famine, en particulier celle en cours dans la corne de l’Afrique, a affi rmé Benoît XVI au cours de la prière de l’Angélus, le 31 juillet, à Castel Gandolfo.

* Lourdes, le fi lm de Jessica Hausner sorti en salle le 27 juillet, n’a pas plu à Mgr Jacques Perrier, l’évêque de Tarbes-Lourdes. Selon lui, c’est un mauvais fi lm qui mélange reportage et fi ction.

* Mgr George Ratzinger publie le 12 septembre prochain un ouvrage il-lustré : Mon frère le pape, à l’occasion du voyage apostolique du pape en Al-lemagne le 13 septembre. Le frêre aîné de Benoît XVI y compile ses souvenirs d’enfance et relate le cheminement spirituel de son frère cadet, devenu pape.

* Les comptes du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican sont re-passés au vert pour la première fois depuis quatre ans, à hauteur de 9,8 et 21 millions d’euros.

Sources : Famille chrétienne, Apic, Zenit, I.Media

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En exclusivité pour les jeunes paroissiens de Saint-Bernard, nous publierons en feuilleton un livre du R.P. Gay que l'on ne trouve plus. Nous remercions Franz Pautler qui assume cette nouvelle édition.

LES MARTYRS AUX ARENESOU LE FILS DU BELLUAIRE

DERNIÈRES CONVULSIONS DU PAGANISME À ROME.

PAR LE R.P. GAY

IGEÔLIER, BELLUAIRE ET COMEDIEN (SUITE)

Et comme si l'histrion de Dioclétien s'était trouvé soudain sur les planches du théâtre ; comme s'il avait eu devant lui cette foule entassée sur les gradins, cette foule dont les applaudissements le grisaient, il se leva solennel et s'écria, accompagnant sa voix d'un geste emphatique :

- Nos aigles ont déployé leurs ailes puissantes sur le monde et la hache de nos faisceaux a fait sa trouée au milieu des barbares. De son capitole Jupiter lance ses foudres jusqu'aux extrémités de l'Orient et de l'Occident ; et Rome qui appartient aux dieux, Rome qui garde le Palla-dium sacré, ne viendrait pas à bout des chrétiens ?... Longue vie à Dio-clétien ! Mes amis, à la prospérité de l'Empire !

Et tous les trois, debout, versant dans les coupes les dernières gor-gées de vin qui restaient au fond de la large amphore, ils crièrent :

- Longue vie à Dioclétien ! A la prospérité de l'Empire !- Les chrétiens aux bêtes ! rugit Rufus entre ses dents.Ils déposèrent leurs coupes et, serrant la main de leur hôte, car c'est

chez le geôlier qu'ils s'étaient réunis, Génésius et Rufus s'en allèrent.Rufus retournait à ses bêtes pour surveiller le repas du soir : Géné-

sius avait hâte de relire son répertoire pour la prochaine représentation. Il devait y avoir, en effet, bientôt, de grandes fêtes à Rome et c'était un

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gros événement. Le peuple, depuis longtemps, réclamait à grands cris les jeux du cirque et les représentations du Forum, à défaut du pain que les Augustes maîtres ne lui donnaient plus qu'avec parcimonie. Dioclétien pour apaiser les murmures dont l'écho venait jusqu'à lui, se décidait enfi n à quitter Nicomédie et à paraître de nouveau à Rome.

Or Dioclétien voulait que les bêtes du catabulum eussent le poil lui-sant et l’œil en feu dans l'amphithéâtre ; que les coursiers eussent les jar-rets solides et les naseaux fumants sur les sables du cirque. Aussi Rufus surveillait-il avec un soin féroce tous ses aides, les belluaires et les pale-freniers, afi n que tout fût prêt pour le jour où s'ouvriraient les arènes.

Quant à Génésius, il faut qu'il se surpasse cette fois. Ce n'est plus seulement devant les sénateurs, devant le préfet de Rome, devant les pa-triciens qu'il devra parader sur l'estrade. Dioclétien, le sublime Empereur, sera dans sa loge de pourpre pour applaudir lui-même son comédien.

Artémius, Génésius et Rufus, bien qu'ils fussent encore dans la force de l'âge, étaient de vieux camarades. Ils s'étaient connus dans les camps : soldats de la même légion, les hasards de la vie les avaient fait se retrouver à Rome : bien que dans des situations assez différentes, ils s'étaient retrouvés amis.

Génésius enfant avait déjà, au grand déplaisir de son père qui prisait fort peu les histrions, le goût du théâtre, des jeux scéniques : il suivait à la dérobée les comédiens, imitant leur voix, reproduisant leurs gestes; s'essayant devant ses camarades aux représentations du Forum, dont il avait retenu quelques tirades. Au camp, pendant les longues veillées, jus-que dans les courtes haltes sur le bord des forêts, dans les recoins des collines, il se débarrassait de son casque, se faisait une tête, arrangeait les traits de sa physionomie singulièrement mobile, s'affublait de quelques oripeaux et, debout sur un tertre, il déclamait : à l'aide de quelques com-parses il avait bien vite organisé quelque représentation sous les vieux chênes, à l'ombre des grands sapins : improvisateur habile, servi à souhait par un merveilleux organe, c'était tantôt des réminiscences du répertoire romain, tantôt une scène locale prise sur le vif, qu'il reproduisait devant ses camarades. Il y avait dans Génésius l'étoffe d'un comédien, aussi, de retour à Rome après une laborieuse campagne, fut-il enrôlé dans le théâ-tre impérial. Il en devint bientôt le coryphée, favori des Augustes et de la foule, et nul mieux que lui ne savait amener le rire : il déridait le vieux Dioclétien lui-même. Mais Génésius n'était pas seulement un comédien :

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richement doté par la nature, il avait par moment de grandes et généreu-ses aspirations. Ame étrange, faite de rire et de mélancolie ; intelligence étreinte, bornée par le milieu dans lequel il vivait, mais s'élevant parfois à des hauteurs qu'elle ne soupçonnait pas, comme si on lui avait donné subitement des ailes, pour s'élancer jusqu'aux grands sommets. Epris de son art, rougissant de n'être pour la foule qu'un histrion, il avait étudié les tragiques, lu avec avidité les poètes latins : il était nourri des rêves et des fi ctions tour à tour grandioses et mesquines d'Ovide et de Virgile: il avait chanté avec Horace; s'était moqué avec Juvénal ; s'était laissé débaucher par Catulle. Mélange indéfi nissable de grandeur et de petitesse, de no-blesse et de vulgarité, de faiblesse et de force, de vertu et de débauche, comme l'était au fond le peuple de Rome sous le règne de Dioclétien.

Gouailleur en public, il avait parfois, chez lui, comme des cris de rage, comme des protestations indignées lorsqu'il lui fallait, pour plaire à César et amuser la foule, grimacer des bouffonneries. Bien qu'il ne fût pas chrétien et qu'il se fût juré de ne jamais l'être -son art lui suffi -sait et les questions religieuses ne le préoccupaient pas- il n'avait pas du christianisme l'opinion qu'en avaient ses contemporains. La morale chré-tienne, le peu qu'il en savait, lui paraissait beau, élevé, ou tout au moins, étrange : mais les philosophes du siècle d'Auguste n'avaient-ils pas une belle morale aussi ? N'en savaient-ils pas, de mémoire, de magnifi ques tirades qu'il déclamait au besoin?...

Au fond, Génésius est un sceptique qui évite d'aller jusqu'au bout de ses pensées et de ses émotions, pour ne pas avoir à reculer devant elles. Seulement il y a dans son âme une blessure qui ne se cicatrise pas: sa femme est morte depuis un an. Elle était chrétienne, à ce qu'on lui a dit, et il voudrait l'ignorer, bien qu'il sache que le prêtre Marcellin est venu la visiter à son lit de mort. Il ne sait qu'une chose, et il ne peut pas ne point s'en souvenir, c'est que sa femme était une épouse modèle, l'incarnation vivante de toutes les vertus exaltées par les Sages, avec ce rayonnement suave que les plus sages n'ont jamais entrevu sur un front. Sa fi lle Théo-dora, pour lui vrai don des dieux, l'unique bonheur de sa vie à présent, est-elle chrétienne aussi ? Il ne veut pas le savoir : il lui suffi t d'être aimé et d'en être aimé. A quoi bon s'en préoccuper d'ailleurs ? Elle lui a parlé de religion une fois, depuis la mort de sa mère, en faisant l'éloge des chré-tiens : mais rien de plus. Comme il ne va ni au temple de Jupiter, ni au temple de Mars ou d'Apollon, il ne se préoccupe pas de savoir si sa fi lle y

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va ou n'y va pas. Il est païen : les dieux et l'Empire, l'Empire et les dieux, voilà sa formule creuse et ronfl ante : les dieux de Sophocle, d'Euripide, de Cicéron, de Virgile sont les dieux de Rome, et Rome est la Rome des dieux, est la reine du monde : il ne sort pas de ces lieux communs dont il enfl e sa voix au théâtre.Comment, avec cette intelligence relativement élevée, avec ces sen-timents relativement délicats, avec cette emphase de grand comédien, l'esprit bourré de tirades empruntées aux poètes, aux orateurs de Rome, conservait-il ces relations de camaraderie qui l'amenaient tantôt chez Ar-témius le geôlier, tantôt chez Rufus le belluaire ? C'est que son tempéra-ment de cabotin lui restait avec ses goûts et ses allures.Malgré les élévations passagères de sa pensée, trop plein de lui-même, il n'aurait pas frayé avec des esprits supérieurs au sien il tenait en trop médiocre estime ses collègues du théâtre, pour en faire ses amis.(à suivre)

5 SEPTEMBRE

SAINT LAURENT JUSTINIEN

Saint Laurent Justinien naquit à Venise en 1380, de parents distingués par leur noblesse. On remarqua en lui, dès son enfance, une docilité peu commune et une grandeur d'âme extraordinaire. Sa pieuse mère le grondait quelquefois pour le prémunir contre l'orgueil, le tenir dans l'humilité et le porter à ce qu'il y avait de plus parfait. Il répondait alors qu'il tâcherait de mieux faire, et qu'il ne désirait rien tant que de devenir un saint. Une vision de la Sagesse éternelle le porta vers la vocation religieuse; il s’y essaya d'abord par la pénitence, coucha sur le bois ou la terre nue, brisa son corps par les macérations, au point que sa mère en fut effrayée et fi t tout pour le détourner de son dessein. Laurent ne céda pas et s'enfuit chez les chanoines réguliers de Saint-Georges d'Alga, où il prit l'habit.

Ses premiers pas dans la vie religieuse montrèrent en lui le modèle de tous ses frères ; jamais de récréations qui ne fussent nécessaires, jamais de

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feu, jamais de boisson en dehors des repas, fort peu de nourriture, de sévères disciplines : c'était là sa règle. Quand, par une grande chaleur, on lui pro-posait de boire : « Si nous ne pouvons supporter la soif, disait-il, comment supporterons-nous le feu du purgatoire ? » Il dut subir une opération par le fer et par le feu; aucune plainte ne sortit de sa bouche : « Allons, disait-il au chirurgien dont la main tremblait, coupez hardiment; cela ne vaut pas les ongles de fer avec lesquels on déchirait les martyrs. ». « Allons quêter des mépris, disait-il à son compagnon de quête, lorsqu'il y avait quelque avanie à souffrir ; nous n'avons rien fait, si nous n'avons renoncé au monde. » À un frère qui se lamentait parce que le grenier de la communauté avait brûlé : « Pourquoi donc, dit-il, avons-nous fait le vœu de pauvreté ? Cet incendie est une grâce de Dieu pour nous ! » Il ne célébrait jamais la sainte messe sans larmes, et souvent il y était favorisé de ravissements.

Ses vertus l'élevèrent d'abord aux fonctions de général de son Ordre, puis au patriarcat de Venise, en 1433, malgré ses supplications et ses lar-mes. Il parut aussi admirable pontife qu’il avait été saint religieux ; son zèle lui attira des injures qu'il reçut avec joie ; sa charité le faisait bénir de tous les pauvres ; sa ponctualité ne laissait jamais attendre personne, sa bonté agréait tout le monde : il était regardé de tous comme un ange sur la terre.

Après de longs travaux, il sentit sa fi n prochaine : « Un chrétien, dit-il après saint Martin, doit mourir sur la cendre et le cilice. » Quand tous pleu-raient, il souriait à la mort et disait : « Seigneur Jésus, je m'en vais à vous!» Son humilité lui faisait dire en soupirant : « La couronne est pour les bra-ves, et non pour les lâches tels que moi. » Il expira le 8 janvier 1455

5 OCTOBRESAINT PLACIDE ET SES

COMPAGNONSMARTYRS

Saint Placide appartenait par sa naissance à une des plus anciennes et des plus célèbres familles de Rome. Il fut confi é, âgé de sept ans, à saint Benoît, pour être élevé à Subiaco, sous sa conduite. On le vit dès lors pratiquer rigoureusement les exercices de la vie monastique.

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L’obéissance l’ayant envoyé un jour chercher de l’eau dans le lac voi-sin, il tombe et est entraîné par les fl ots. Benoît, du fond de son monastère, a la connaissance miraculeuse de ce malheur ; il appelle son disciple Maur: « Courez vite, mon frère, lui dit-il ; l’enfant est tombé dans l’eau. » Maur s’élance, muni de la bénédiction de l’abbé, marche sur les eaux, saisit par les cheveux l’enfant qui surnage encore et le ramène sur le bord.

Depuis ce temps, Placide fi t des progrès plus grands encore, au point que saint Benoît lui-même en était dans l’admiration. Le saint abbé a en-voyé plus tard son disciple en Sicile pour y établir un monastère et y as-sembler une communauté religieuse. Son austérité y devint de plus en plus étonnante et allait au-delà des prescriptions de la règle ; il ne buvait que de l’eau, faisant carême en tout temps et souvent ne mangeant que trois fois la semaine et du pain seulement.

Pour vêtement il portait un cilice ; son siège était son unique lit de repos ; son silence n’était interrompu que par des saintes exigences de la charité ; ses paroles n’avaient pour objet que les choses du salut et le saint amour de Dieu. Par sa vertu d’humilité il attirait à lui tous les cœurs. Ses innombrables miracles le rendirent presque l’égal de saint Benoît : un jour, en particulier, il guérit par sa bénédiction tous les malades de son île réunis près de lui.

Placide et ses religieux furent faits prisonniers, dans leur couvent, par des pirates cruels, qui les maltraitèrent affreusement. Le saint animait ses compagnons à la persévérance. Le tyran, outré de dépit à la vue de l’inébranlable constance des martyrs, les fi t, à différentes reprises, fustiger très cruellement ; mais Notre-Seigneur vint fermer et guérir leurs plaies. Placide exhortait le tyran et ses bourreaux à se convertir au christianisme ; c’est alors qu’on lui brisa les lèvres et les mâchoires à coups de pierres et qu’on lui coupa la langue jusqu’à la racine. Mais le martyr parla aussi bien qu’auparavant. Le bourreau, n’étant nullement touché du prodige, inventa un nouveau supplice : il fi t coucher le saint moine à terre et lui laissa toute une nuit sur les jambes des ancres de navire avec d’énormes pierres. Tous ses efforts vinrent échouer devant cet invincible défenseur de la foi.

Placide et ses compagnons eurent enfi n la tête tranchée, le 5 octobre 541. En châtiment de tant de barbarie, peu de jours après, toute la fl otte sarrasine périt dans une tempête. Saint Benoît fut heureux et fi er d’avoir engendré dans la foi des martyrs à Dieu.

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* Dans un restaurant à la mode, un violoniste charme les clients en leur interprétant une valse. Un des dîneurs appelle un garçon :- Dîtes-moi, voulez-vous demander au musicien ce qu’il joue et me renseigner ?Le garçon revient, empressé et triomphant :- Du violon, monsieur.

* Cette voyante extra-lucide utilisait ce slogan publicitaire : « Je vois tout. J’entends tout. Je sais tout ». Un client potentiel se laisse convaincre. Il se rendit chez elle et toqua à la porte.- Qui est là ? demanda-t-elle.Il repartit aussitôt sans entrer.

* Un médecin écossais a mis cette pancarte dans la salle d’attente : Pour la première consultation : 5 livres. Les autres : 3 livres.Tous ses patients entrent dans son cabinet, en laissant joyeusement :- Bonjour, docteur ! C’est encore moi.

* J’ai emmené mon fi ls de trois ans chez un psychiatre pour savoir pour quelle raison il dessinait tout en rouge ; ça m’a coûté 150 euros, mais j’ai enfi n appris… que c’était parce que ses autres crayons de couleur n’étaient pas taillés.

* - Aujourd’hui, dit la maîtresse, nous allons apprendre ce qu’est la courtoisie. Jules, suppose que tu sois assis dans un autobus bondé. Une vieille dame s’apprête à monter. Que fais-tu ? - Je crie : « C’est complet »

* Dans la salle de jeu de ce casino, un monsieur a prêté de l’argent à son voisin de table. Comme ce dernier ne paraît pas très pressé de le rembourser, le prêteur lui dit le surlendemain :- Si vous avez des diffi cultés à me rembourser, je vous propose de me payer en nature. Par exemple, si vous êtes tailleur, vous me ferez un costume. Si vous êtes boucher, vous me donnerez de la viande, etc… Qu’en pensez-vous ?Alors le monsieur sourit, tend sa carte de visite et murmure :- Je veux bien, je suis entrepreneur de pompes funèbres !

* Furieuse, une jeune femme se présente à son épicier :- Mon fi ls est venu vous acheter un kilo de fraises. A la maison, je pèse le paquet… et je ne trouve que 900 grammes. A ma place, que feriez-vous ?- A votre place, je pèserais mon fi ls !

HISTOIRE D’EN RIRE…

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* Un évêque, de retour de voyage par le train, arrive en gare, chargé d’une énor-me valise qu’il a bien du mal à soulever. Descendant sur le quai encombré de ce volumineux bagage, il tombe nez à nez avec un porteur qui le reconnaît aussitôt et lui dit : « Ne bougez pas, Monseigneur, je vais chercher le diable ! »

HUMOUR : LES DERNIERS MOTS DE LA MÈRE SUPÉRIEURE

C’est une de ces histoires drôles. Elle vient d’un lecteur (ca-nadien) d’americatho qui la tient d’un de ses amis prêtre américain. La voici.

La Mère supérieure d’un couvent américain, d’origine irlan-daise, a 98 ans. Elle est alitée et en train de mourir. Les religieu-ses sont toutes réunies autour d’elle pour prier et pour l’entourer d’attentions dans ses derniers moments. On lui apporte un peu de lait chaud, mais la Mère supérieure refuse même d’y goûter. Une des religieuses rapporte le verre de lait à la cuisine et se souvient subitement qu’à Noël dernier, un pieux donateur de leur couvent, connaissant l’origine de la Mère Supérieure, a offert une belle bou-teille de whisky irlandais à la communauté. La religieuse retrouve le fl acon, l’ouvre et en verse plus qu’une généreuse rasade dans le lait en train de tiédir puis retourne auprès de la mourante. Elle pose le bord du verre sur ses lèvres et tâche de les lui humecter. La Mère Supérieure en boit quelques goutes, puis une lampée, puis une autre, puis encore une autre, et fi nit par siffl er tout le contenu du verre jusqu’à la dernière goutte. « Très chère Mère, demandent les religieuses affl igées à leur Supérieure, voudriez-vous bien nous donner un dernier conseil avant de nous quitter ? ». La Supérieure se redresse sur son lit comme ressuscitée, son visage est illuminé par une joie qu’on dirait toute céleste, et elle leur répond : « Ne vendez jamais cette vache » !

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CARNET DE FAMILLE

Naissances et Baptêmes : de Aubane, née le 21 février 2011, 1ère enfant de monsieur et madame Timo-thée Durand. Elle fut baptisée le 6 août.

Mariage :de Bruno REY et de Myrtille MICHEL, le 23 juillet 2011, en l’église de Saint-Galmier.

LES MIRACLES EUCHARISTIQUESLa foi nous l’enseigne, l’Eucharistie contient Notre-Seigneur tout entier, vrai Dieu et

vrai Homme. L’Eucharistie contient donc aussi le Précieux Sang de Jésus : « Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang ». Bien sûr, nous ne voyons pas les apparences du sang (la couleur rouge, etc…), mais nous le recevons réellement. Le miracle raconté ci-dessous le montrera mieux encore.

Regensburg (Ratisbonne) est une ville située en Allemagne. En 1255, on avait construit aux portes de la ville un sanctuaire près d’un ruisseau. C’était le chapelle du Saint-Sauveur ; elle était très aimée des habitants, qui venaient volontiers s’y recueillir et y enten-dre la Sainte Messe.

Un jour, un prêtre de passage vint pour y célébrer la Messe. Or, voici que durant la Messe, il est pris d’une violente tentation contre la foi ; il a un doute terrible ; comment les paroles de la consécration peuvent-elles changer le vin du calice en Sang du Seigneur ? Il est tellement pris par cette pensée qu’il devient soudain tout triste… et s’arrête juste après avoir

prononcé les paroles sacrées de Notre-Seigneur ; il n’arrive même pas à poursuivre, et ne lève pas le calice contenant le précieux Sang. Soudain, un léger bruit se fait entendre… et le prêtre levant les yeux est frappé de stupeur : sur le crucifi x de l’autel, le grand Christ sculpté a étendu le bras… Il saisit doucement le calice… Il l’élève, et le montre à l’adoration des fi dèles !

Le prêtre ne doute plus, il pleure de joie et de regret, se frappe la poitrine, et demande pardon. Le Sauveur alors abaisse doucement le bras et, ô merveille ! Il remet le calice entre les mains de son prêtre consolé. En 1620, on construira en ce lieu un oratoire magnifi que, pour rappeler le miracle. Ce sanctuaire devint un lieu de pèlerinage jusqu’au 19ème siècle. On peur encore voir la chapelle de nos jours.

L’Eglise a institué une fête spéciale dans l’année en l’honneur du Sang que Jésus a versé sur la croix, et qui nous rachète de nos péchés. C’est la fête du Précieux Sang, le 1er juillet. Et en effet, avec quel amour et quelle foi nous devons adorer le Sang de Jésus.

Lu dans les Trois Blancheurs – année V – leçon 6

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SEPTEMBRE

Jeudi 1 : De la férie. Mémoire de saint Gilles, abbé - HEURE SAINTE (17h00) Messe (18h00)Vendredi 2 : Saint Etienne, roi de Hongrie. (18h00)Samedi 3 : Saint Pie X, pape et confesseur- 1er samedi du mois –chapelet médité (10h00) Messe (10h30)

Dimanche 4 : 12 ème DIMANCHE APRES LA PENTECOTE (10h30) (19h00)Lundi 5 : Saint Laurent Justinien, évêque et confesseur (18h00)Mardi 6 : De la férie (18h00)Mercredi 7 :De la férie (18h00)Jeudi 8 : Nativité de la Très Sainte Vierge (18h00)Vendredi 9 : De la férie (18h00)Samedi 10 : Saint Nicolas de Tolentino, confesseur (10h30)

Dimanche 11 : 13 ème DIMANCHE APRES LA PENTECOTE (10h30) (19h00)Lundi 12 : Fête du Saint Nom de Marie (18h00)Mardi 13 : De la férie. (18h00)Mercredi 14 : Exaltation de la Sainte Croix (18h00)Jeudi 15 : Notre-Dame des Sept Douleurs (18h00)Vendredi 16 : Saint Corneille, pape, et saint Cyprien, évêque, martyrs (18h00)Samedi 17 : Impression des Stigmates de saint François d’Assise (10h30)

Dimanche 18 : 14 ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE (10h30) (19h00)Lundi 19 : Saint Janvier, évêque et ses compagnons, martyrs (18h00)Mardi 20 : De la férie. (16h15) (18h00)Mercredi 21 : Saint Matthieu, apôtre et évangéliste (16h15) (18h00)Jeudi 22 : Saint Thomas de Villeneuve, évêque et confesseur (18h00)Vendredi 23 : Vendredi des Quatre-Temps de Septembre (16h15) (18h00)Samedi 24 : Samedi des Quatre-temps de Septembre (09h00) (10h30)

Dimanche 25 : SOLENNITE DE STE THERESE DE L’ENFANT-JESUS (10h30) (19h00)Lundi 26 : De la férie. (18h00)Mardi 27 : Saint Côme et saint Damien, martyrs (16h15) (18h00)Mercredi 28 : Saint Wenceslas, duc de Bohême martyr (16h15) (18h00) Jeudi 29 : Dédicace de Saint Michel Archange (18h00)Vendredi 30 : Saint Jérôme, confesseur et docteur de l’Eglise (16h15) (18h00)

* A Pélussin, messe dominicale à 8h15, en l’église Notre-Dame, * Avant chaque messe de 10h30 et de 18h00, récitation du chapelet* Vêpres et Salut du S.-S., chaque dimanche à 18h15, à partir du 18 septembre* Chaque jeudi et chaque vendredi, exposition du Très Saint-Sacrement de 17h à 18h..* Sont soulignées les fêtes de 1ère et de 2e classe.

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Chapelle Saint-Bernard

Dimanche 16 : 18 éme DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE (10h30) (19h00)Lundi 17 : Sainte Marguerite-Marie Alacoque (18h00)Mardi 18 : Saint Luc, éangéliste (16h15) (18h00)Mercredi 19 : Saint Pierre d’Alcantara, confesseur (16h15) (18h00)Jeudi 20: Saint Jean de Kenty, confesseur (18h00)Vendredi 21 : De la férie (16h15) (18h00)Samedi 22 : De la Sainte Vierge (09h00) (10h30)

Dimanche 23 : 19 éme DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE (10h30) (19h00)Lundi 24 : Saint Raphaël, archange (18h00)Mardi 25 : De la férie (16h15) (18h00)Mercredi 26 : De la férie (16h15) (18h00)Jeudi 27 : De la férie (18h00)Vendredi 28 : Saints Simon et Jude, apôtres (16h15) (18h00)Samedi 29 : De la férie (09h00) (10h30)

* A Pélussin, messe dominicale à 8h15, en église Notre-Dame* Avant les messes de 10h30 et de 18h00, récitation du chapelet* Vêpres et Salut du Très Saint-Sacrement, chaque dimanche à 18h15* Sont soulignées les fêtes de 1ère et de 2ème classe* Chaque jeudi et chaque vendredi, exposition du Très Saint-Sacrement de 17h à18h.

Dimanche 30 : FÊTE DU CHRIST-ROI (10h30) (19h00)Lundi 31 : De la férie (18h00)

OCTOBRE

Dimanche 2 : SOLENNITÉ DE NOTRE-DAME DU TRES SAINT ROSAIRE (10h30) (19h00)Lundi 3 : Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus,vierge (18h00)Mardi 4 : Saint François d’Assise, confesseur (16h15) (18h00)Mercredi 5 : Mémoire de saint Placide et ses compagnons martyrs (16h15) (18h00)Jeudi 6 : Saint Bruno, confesseur (18h00)Vendredi 7 : Notre-Dame du Très Saint Rosaire (16h15) (18h00)Samedi 8 : Sainte Brigitte de Suède, veuve (09h00) (10h30)

Dimanche 9 : 17 éme DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE (10h30) (19h00)Lundi 10 : Saint François Borgia, confesseur (18h00)Mardi 11 : Maternité de la Très Sainte (16h15) (18h00)Mercredi 12 : De la férie (16h15) (18h00)Jeudi 13 : Saint Edouard, roi d’Angleterre et confesseur (18h00)Vendredi 14 : Saint Calixte 1er, pape et martyr (16h15) (18h00)Samedi 15 : Sainte Thérèse d’Avila, vierge (09h00) (10h30)

Samedi 1 : Saint Rémi, évêque de Reims. 1 er samedi du moi Chapelet médité (10h00) Messes (09h00) (10h30)