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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement La faim menace 45 millions de personnes Ebola en RDC L'Hebdomadaire JUSTICE Vers le premier procès pour des exactions en Syrie MIGRATIONS La situation sur les îles grecques est "explosive" HAITI L’ONU s’inquiète de la situation humanitaire Monde Afrique Sécheresse en Afrique australe #346 - Lundi 4 Novembre 2019 La Côte d’Ivoire inventorie ses forêts La BAD augmente son capital de 125% Réduction "sensible" des cas, réception du deuxième vaccin Facebook démantèle un réseau russe de désinformation 49 soldats tués dans une attaque de l'Etat islamique Mali Financements Information www.lejournaldudeveloppement.com

Sécheresse en Afrique australe La faim menace 45 millions ......al-Assad, ont été mis en accusation pour crimes contre l’humanité en Alle-magne, ouvrant la voie au premier procès

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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement

La faim menace 45 millions de personnes

Ebola en RDC

L'Hebdomadaire

JUSTICEVers le premier procès pour des

exactions en Syrie

MIGRATIONSLa situation sur les

îles grecques est "explosive"

HAITIL’ONU s’inquiète

de la situation humanitaire

Monde Afrique

Sécheresse en Afrique australe

#346 - Lundi 4 Novembre 2019

La Côte d’Ivoire inventorie ses forêts

La BAD augmente son capital de 125%

Réduction "sensible" des cas, réception du deuxième vaccin

Facebook démantèle un réseau russede désinformation

49 soldats tués dans une attaque de l'Etat islamique

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Deux Syriens, an-ciens membres des services se-crets de Bachar

al-Assad, ont été mis en accusation pour crimes contre l’humanité en Alle-magne, ouvrant la voie au premier procès au monde de responsables syriens pour les exactions com-mises depuis le début du sanglant conflit en 2011.

Les deux suspects, Anwar Raslan et Eyad al-Gharib, avaient été arrêtés en février en Allemagne.

La décision du Parquet fédéral allemand, annoncée mardi 29 octobre, constitue un “signal important en par-ticulier pour les victimes du système de torture d’Assad”, s’est félicité Wolfgang Kaleck, secrétaire général de l’ONG allemande ECCHR, qui a ap-puyé des plaintes de Syriens réfugiés en Allemagne contre des dirigeants de leur pays.

Des milliers de prisonniers torturés

Le très probable procès “nous donne, à nous survi-vants, l’espoir d’une justice” pour les crimes sanglants com-mis depuis huit ans et demi en Syrie, a jugé un ancien détenu de la prison Al-Khatib où sévis-saient les deux suspects, cité par l’ECCHR.

Le procès, qui devrait se tenir à Coblence (ouest), doit débuter début 2020, selon l’ONG.

Le principal suspect, Anwar Raslan, dirigeait une prison à

Vers le premier procès pour des exactions en Syrie

Damas où, selon le parquet, “au moins 4.000 personnes” ont subi des actes de torture entre la fin avril 2011 et le début septembre 2012. “Au moins 58 personnes sont mortes suite aux sévices” qu’elles ont subis.

Dans cette geôle, les détenus,

qui pour beaucoup avaient participé aux manifestations réclamant liberté et démocratie dans le sillage des “Printemps arabes” à partir de mars 2011, ont reçu “des coups de poing, de bâtons, de câbles, de fouet” et subi “des électrochocs”, détaille le parquet.

Certains ont été pendus par les poignets “de manière à ce que seules les pointes des pieds touchent encore le sol” et “ont continué à être battus dans cette position”, poursuit-il, évoquant aussi “des privations de som-meil pendant plusieurs jours” et “au moins un cas de viol et de sévices sexuels graves”.

Anwar Raslan “a approuvé

et surveillé (...) le recours à ces tortures brutales et systé-matiques”, précise encore la justice.

Il aurait fait défection en 2012, prenant ses distances du régime d’Assad avant de quitter la Syrie en décembre

de cette année-là et de venir en Allemagne comme réfugié en juillet 2014.

L’autre suspect, Eyad al-Gharib, est accusé d’avoir à l’automne 2011 participé à l’in-terpellation et à la torture “d’au moins 30 personnes” lors d’une manifestation à Douma, fief rebelle près de Damas.

Il avait quitté la Syrie en fé-vrier 2013 avant de rejoindre l’Allemagne en avril 2018.

Les investigations “César”

Leur arrestation était in-tervenue dans le cadre d’une enquête directement liée aux

investigations “César”, un an-cien photographe de la police militaire syrienne, exfiltré sous ce pseudonyme.

En 2014, il avait révélé des dizaines de milliers de photos effroyables montant des corps torturés et suppliciés dans les geôles du régime entre 2011 et 2013.

Les enquêteurs travaillent par ailleurs à partir des témoi-gnages de victimes de ces tor-tures ou de proches de victimes réfugiées en Europe.

Ces recours s’appuient sur le principe juridique de la compé-tence universelle qui permet à un Etat de poursuivre les au-teurs de crimes quels que soit leur nationalité et l’endroit où ils ont été commis. L’Allemagne figure parmi les rares pays au monde à appliquer ce princi-pe.

C’est actuellement la seule possibilité de juger les crimes commis en Syrie car la perspec-tive d’une saisine de la Cour pénale internationale reste “bloquée en raison des vétos russe et chinois au Conseil de sécurité de l’ONU”, selon la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH).

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 60.000 personnes sont mortes sous la torture ou à cause des terribles conditions de détention dans les prisons du régime où quelque 500.000 personne au total ont été incar-cérées depuis 2011.

La guerre en Syrie a fait plus de 360.000 morts depuis 2011. AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

L’une des 55.000 photos prises par “César” dans les prisons syriennes

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L es 194 migrants secourus par deux navires humani-taires en Méditer-

ranée vont être accueillis par la France, l’Allemagne et l’Italie, conformément à un pré-accord de réparti-tion conclu par plusieurs pays européens à Malte en septembre.

“Nous sommes soulagés et nous apprécions le fait que la France, l’Allemagne et l’Italie aient finalement trouvé une solution pour les 104 migrants à bord de l’Ocean Viking”, s’est félicité Médecins sans fron-tières (MSF).

12 jours d’attente

Le ministère italien de l’In-térieur a précisé, dans un com-muniqué, que 70 des migrants se trouvant sur l’Ocean Viking, navire affrété par SOS Méditer-ranée et opéré en partenariat avec MSF, vont être accueillis par la France et l’Allemagne “sur la base du pré-accord con-clu à Malte”.

Les 104 passagers de l’Ocean

Viking, dont 41 mineurs et deux femmes enceintes, ont pu dé-barquer mercredi 30 octobre à Pozzalo, en Sicile (Italie), après 12 jours d’attente.

Ils avaient été secourus le 18 octobre, à 50 milles nautiques des côtes libyennes.

Concernant les 90 naufra-gés récupérés par l’ONG alle-mande Sea-Eye, sur l’Alan Kur-di, “l’Allemagne et la France accueilleront 60 migrants, le Portugal 5 et l’Irlande 2”, a in-diqué le ministère.

Le navire doit arriver en dé-but semaine à Tarente, dans les

Méditerranée : 194 migrants pris en charge par Parlis, Berlin et Rome

Pouilles (sud de l’Italie), après une dizaine de jours d’attente.

Enfin, une solution a aussi été trouvée avec Malte pour les 15 demandeurs d’asile sauvés par le navire espagnol humani-taire Open Arms.

“Pré-accord”

Un “pré-accord” a été con-clu à La Valette (Malte) le 23 septembre entre la France, l’Al-lemagne, l’Italie et Malte, pour une durée de six mois pouvant éventuellement être prolongée, afin d’éviter l’errance des ba-

teaux de secours. Cette initiative doit permet-

tre d’éviter que les bateaux humanitaires restent bloqués en mer pendant des semaines en attendant que des pays ac-ceptent, au cas par cas, de les accueillir.

Mais à Luxembourg, le 8 octobre, des détails contradic-toires avaient circulé lors d’une réunion des ministres europé-ens consacrée à ce dossier.

La secrétaire d’Etat fran-çaise aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, avait alors évoqué une “dizaine de pays” prêts à travailler en-semble. Mais pour le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, seuls sept pays de l’UE avaient rallié l’initia-tive.

“C’est très flou, les chiffres se contredisent. En tous cas, la situation de l’Ocean Viking au-jourd’hui est un indicateur clair que si accord il y a, il a du mal à se mettre en place”, a regretté la directrice adjointe des opéra-tions de SOS Méditerranée, Louise Guillaumat.

Le JD avec agences

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

A bord de l’Ocean Viking

SOS

Méd

iterr

anée

L es garde-côtes tunisiens ont interpellé 48 personnes âgées de 20 à 54 ans qui tentaient de traverser la Méditerranée en

direction de l’Italie, samedi 26 octobre au soir.Les arrestations se sont déroulées au large de Tunis, Mahdia

et Monastir (est).D'importantes sommes d'argent, en dinars et en devises

étrangères, ont été saisies au cours de cette opération, selon un communiqué du ministère tunisien de l’Intérieur.

Tunisie48 candidats à l'émigration arrêtés

communiqué du ministère tunisien de l’Intérieur.

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HCR

La situation des migrants dans les camps sur les îles grecques est

“explosive” et “au bord de la catastrophe”, a mis en garde jeudi 31 octobre la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe Dunja Mijatovic, au terme d’une visite de cinq jours.

“La situation des migrants, y compris les demandeurs d’asile, dans les îles grecques de la mer Egée a empiré de manière dramatique au cours des 12 derniers mois”, a déclaré Mme Mijatovic.

“Conditions épouvantables”

Elle a appelé à des “mesures urgentes pour faire face aux conditions épouvantables dans lesquelles vivent des milliers

La situation des migrants sur les îles grecques est "explosive"

d’êtres humains”.Après ses visites dans les

camps surpeuplés des îles de Lesbos et Samos, la commis-saire s’est dite “choquée des conditions d’hygiène horribles” dans lesquelles vivent les de-mandeurs d’asile.

“Il y a un manque flagrant de soins médicaux appropriés dans ces camps largement sur-chargés que j’ai visités, où les gens attendent des heures pour avoir de la nourriture et aller aux toilettes, là où il y en a”, s’est indignée la commissaire.

“Les droits de l’homme ne sont pas respectés”

Plus de 34.000 personnes vivent dans des camps sur cinq îles grecques alors que leur capacité n’est que de 6.300 personnes.

Les camps à Lesbos et Sa-mos sont les plus surpeuplés et les conditions de vie ont été

dénoncées à plusieurs reprises par des ONG.

“Les autorités grecques doi-vent agir rapidement”, “les

droits de l’homme ne sont pas respectés”, a souligné Dunja Mi-jatovic. “L’image est choquante pour l’Europe du XXIe siècle”, a-t-elle ajouté.

Pour la première fois depuis

2016, la Grèce est redevenue en 2019 la principale porte d’entrée des demandeurs d’asile en Eu-rope, un problème qui a pris

de court le gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis, élu en juillet et qui plaide pour le renforcement des contrôles frontaliers et le durcissement de l’octroi de l’asile. AFP

Un site informel à l’extérieur du centre d’accueil de Moria, en Grèce

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

L'Italie renouvelle un accord controversé avec la Libye

L’Italie a décidé de renouveler un accord très

controversé, signé en 2017 avec la Libye, prévoyant d’aider financièrement et de former les garde-côtes libyens pour bloquer les départs de migrants.

Le chef de la diplomatie Lui-gi di Maio a annoncé mercredi 30 octobre devant le Parlement que l’accord était prolongé de trois ans, à compter du 2 no-vembre.

“Une réduction de l’assistance italienne pourrait se traduire par une suspension de l’activité des garde-côtes libyens, avec pour conséquence: davantage

de départs, des tragédies en mer et une détérioration des conditions des migrants dans les centres d’accueil”, a-t-il justifié.

Diminution drastique des débarquements

M. Di Maio a promis toute-fois que le gouvernement “tra-vaille pour l’améliorer”, tout en soulignant que du point de vue italien, cet accord fonctionne et que “personne ne peut nier qu’il a permis de passer de 170.000 débarquements (de migrants en 2016) à 2.200, en seulement deux ans”.

Selon lui, Rome va cher-cher à “impliquer davantage

les Nations unies et la société civile dans l’amélioration de l’assistance aux migrants” en élargissant l’accès des ONG aux camps de rétention libyens, à augmenter les fonds pour le ra-patriement vers les pays d’ori-gine quand ils sont considérés comme sûrs, comme la Tunisie, et pour financer des projets de coopération.

MSF dénonce un “maquillage humanitaire”

Pour Marco Bertotto, un responsable italien de Médecins sans frontières (MSF), “les mo-difications envisagées” sont du “maquillage humanitaire” parce qu’elles sont “difficilement

réalisables”. Le gouvernement italien dit “vouloir améliorer la situation mais en réalité on per-pétue des politiques de renvoi et de détention”.

MSF demande à l’Italie et à la communauté internatio-nale de “cesser d’apporter un soutien aux autorités et [aux] garde-côtes libyens qui ne fait qu’alimenter les souffrances, les violations des droits de l’homme et l’odieuse activité des trafiquants d’êtres humains, à terre et en mer”.

“La seule solution humani-taire possible est de mettre un terme au système de détention arbitraire” en Libye, et d’éva-cuer les migrants et réfugiés, soutient MSF.

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La vague de ré-fugiés en Améri-que latine pro-voquée par la

crise politique au Venezu-ela va s’aggraver l’année prochaine, menaçant la stabilité de toute la région, a averti un représentant de l’ONU lors d’une con-férence internationale à Bruxelles, lundi 28 octo-bre.

“Les défis à relever en 2020 seront encore plus grands qu’en 2019”, a mis en garde Eduardo Stein, représentant spécial des agences des Nations unies pour les réfugiés et les migrations, au cours de cette conférence organisée conjointement avec la Commission européenne.

6,5 millions de migrants vénézuéliens

“Pour l’année à venir, nous prévoyons que le nombre total de réfugiés et de migrants véné-zuéliens passera de 4,5 millions à 6,5 millions”, a souligné le res-

ponsable guatémaltèque.Les pays voisins ont du mal

à accueillir les arrivants et cer-tains gouvernements ont ren-forcé les conditions d’entrée. Nombre de Vénézuéliens sont contraints à la clandestinité, victimes de la violence et de l’exploitation sexuelle, a-t-il précisé.

La conférence de Bruxelles a réuni durant deux jours des représentants de l’ONU, de l’UE, des pays d’Amérique latine et des organisations d’aide pour mieux appréhender les besoins spécifiques auxquels les pays voisins du Venezuela sont confrontés.

110 millions de dollars

Plusieurs pays de l’UE et les Etats-Unis ont promis 110 mil-lions de dollars de dons pour aider les pays de la région à gérer les flux de réfugiés venus du Venezuela.

Une conférence des dona-teurs pour mobiliser des fonds pourrait avoir lieu l’année pro-chaine, selon le ministre équa-

torien des Affaires étrangères José Valencia.

La Colombie, avec 1,4 mil-lion d’immigrants vénézuéliens,

puis le Pérou (860.000), le Chili (371.000), l’Equateur (330.000) et le Brésil (212.000) sont en première ligne face à l’exode des Vénézuéliens.

Le nombre de Vénézuéliens arrivés en Colombie “a pour conséquence une forte demande de services, de soins de santé, d’assistance et d’éducation, de services pour enfants”, a ex-

Venezuela : La crise des réfugiés va s'aggraver, met en garde l'ONU

pliqué le ministre colombien des Affaires étrangères, Carlos Holmes Trujillo.

L’emprise du président vé-

nézuélien Nicolas Maduro avec l’appui des militaires laisse peu d’espoir pour un règlement de la crise économique, politique et sociale dans ce pays produc-teur de pétrole.

Les Nations unies ont lancé en décembre dernier un appel de 738 millions de dollars pour aider les Vénézuéliens et leurs pays hôtes. AFP

OIM

Des migrants vénézuéliens reçoivent une aide à Boa Vista, au Brésil

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Les sanctions écono-miques imposées par les Etats-Unis

à l’Iran font peser une menace sur la santé de sa population en limitant radicalement sa capacité à importer des médica-ments, a déploré Human Rights Watch (HRW) dans un rapport, mardi 29 oc-tobre.

Washington s’est unilaté-ralement retiré en 2018 de l’accord international enca-drant le programme nucléaire iranien et a rétabli de lourdes

Les sanctions américaines, une menace sur la santé des Iraniens

mesures coercitives contre l’économie iranienne.

Un dispositif “excessif” et “cruel”

“Les responsables de l’admi-nistration (américaine) assurent qu’ils sont aux côtés du peuple iranien, mais le dispositif exces-sif et contraignant des sanctions américaines nuit au droit des Iraniens à la santé, y compris à un accès à des médicaments vitaux”, a relevé Sarah Leah Whitson, la directrice de HRW pour le Moyen-Orient.

“La vaste toile des sanc-

tions américaines a conduit des banques et des sociétés à se retirer du commerce lié à l’hu-manitaire avec l’Iran, laissant les Iraniens ayant contracté des maladies rares ou complexes dans l’incapacité de recevoir les médicaments ou le traitement dont ils ont besoin”, a poursuivi Mme Whitson.

Le rapport de 47 pages de HRW qualifie de “cruel” ce régime de sanctions.

L’Iran produit 96% des médicaments que consomme sa population mais importe plus de la moitié des matières premières entrant dans leur

composition, selon le Syndicat iranien des industries pharma-ceutiques .

Le pays doit également ache-ter à l’étranger ceux nécessaires aux patients atteints de mala-dies rares.

Les autorités américaines affirment pour leur part que les exportations vers l’Iran de produits alimentaires, de médi-caments et d’autres biens con-sidérés comme humanitaires ne sont pas interdites. Mais la plupart des entreprises évitent de commercer avec ce pays, de peur de représailles de la part du Trésor américain.

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L'ONU s'inquiète de la situation en Haïti

Les Nations unies ont fait part lundi 28 octobre de leur inquiétude con-

cernant la situation huma-nitaire en Haïti, alors que le vaste mouvement de pro-testation à l’encontre du président Jovenel Moïse, accéléré par une pénurie de carburants, continue de s’étendre.

“Les structures de santé ne peuvent plus être ravitaillées correctement, mettant la vie de nombreux enfants, femmes et hommes en danger”, s’alarme dans un communiqué le co-ordonnateur humanitaire de l’ONU en Haïti.

“19.000 enfants souffrant de malnutrition ont besoin de soins d’urgence. Des milliers de personnes n’ont pas, ou

très peu, d’accès à l’eau pota-ble en raison des difficultés d’approvisionnement en carbu-rant des stations de pompage”, poursuit le texte.

Fin août, le mouvement de protestation le président Moïse, contesté par l’opposition depuis son élection en février 2017,

s’est accentué à la suite d’une longue pénurie de carburants à travers le pays.

Sympathisants de partis po-litiques, organisations luttant contre la corruption, secteurs universitaires et religieux récla-ment la démission du chef de l’Etat haïtien.

Les tensions ont fait au moins 42 morts et 86 blessés, la grande majorité par balle, a rapporté le Haut-commissariat aux droits de l’Homme.

“Mon salaire a perdu toute valeur”

“Je suis fatiguée face à toutes les promesses que Jovenel Moïse nous avait faites, face à tous ses mensonges comme lorsqu’il nous avait promis d’améliorer le système de trans-ports pour aller aux usines”,

témoigne Jacqueline, employée dans une entreprise de sous-traitance de Port-au-Prince.

“Sous Jovenel, mon salaire a perdu toute valeur: je ne peux plus faire vivre ma famille”, dit cette manifestante qui préfère taire son nom de famille par peur de représailles.

Des centaines de policiers et de citoyens solidaires à leur cause ont aussi exceptionnelle-ment manifesté dans la capitale pour revendiquer de meilleurs salaires et le droit de créer un syndicat.

Dans un pays où plus de 60% de la population survit avec moins de deux dollars par jour, l’inflation a franchi la barre des 20% en août alors que la monnaie nationale a perdu un tiers de sa valeur face au dollar américain en à peine un an. AFP

Jovenel Moïse

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

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Crise en Haïti : Des prisons sans nourriture

Plusieurs établisse-ments pénitenti-aires d’Haïti n’ont

plus de quoi nourrir les détenus, alertent les or-ganisations de défense des droits humains, qui expliquent les difficultés d’approvisionnement cau-sées des barricades dres-sées sur les principaux axes depuis le début de la contestation contre le président fin août.

“Il y a des prisons où il n’y a plus de nourriture: la prison civile de Jérémie, la prison civile de Mirebalais. Il y a des risques que des prisonniers meurent de faim”, s’inquiète Marie Rosy Auguste Ducena du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) en citant l’exemple de deux établissements situés respec-tivement dans le sud-ouest et le centre d’Haïti.

Plusieurs membres de la communauté humanitaire ont

confirmé l’urgence, à laquelle aucune réponse n’a encore été fournie par les Nations unies et les ONG, se désolent-ils.

“C’est une situation qui relè-verait du mandat du CICR (Co-mité international de la Croix-Rouge) mais ils ne sont plus présents en Haïti depuis deux ans”, a regretté un employé du secteur.

Visites suspendues

Dans le contexte de crise politique qui perdure en Haïti depuis deux mois, la suspen-sion quasi totale du transport empêche les proches des déte-nus d’apporter des provisions en prison, une pratique habitu-elle pour pallier les rations déjà ordinairement insuffisantes.

Les visites ont aussi été sus-pendues dans toutes les prisons du pays “pour des raisons de sécurité”, selon les explications fournies au RNDDH par les directeurs des établissements, où le confinement aux cellules

s’est généralisé. Les prisons haïtiennes sont

les plus surpeuplées au monde avec un taux moyen d’occupa-tion dépassant les 400%, ne laissant en moyenne que 0,7 mètre carré par détenu, quand les normes internationales re-commandent un minimum de quatre mètres carrés.

Cette profonde aggravation des conditions carcérales fait

craindre le pire aux directeurs de prison.

“Les détenus sont très ten-dus, ils parlent de ce qui se passe à l’extérieur car ils sui-vent évidemment les nouvelles. Certains directeurs de prison estiment que les détenus atten-dent un événement externe pour pouvoir s’évader: c’est leur plus grande peur”, confie Marie Rosy Auguste Ducena.

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Une prison en Haïti

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BAD

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La BAD augmente de 125% son capital

F I N A N C E M E N T S

La Banque africai-ne de développe-m e n t ( B A D ) a annoncé jeudi 31

octobre une augmenta-tion géante de son capital, qui va passer de 93 à 208 milliards de dollars, la plus importante de son histoire.

Le président de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, a évoqué “un jour historique” pour la Banque et “un jour de joie pour l’Afrique”, en annon-çant cette augmentation de 125% du capital lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des gouverneurs de la banque à Abidjan.

Cette augmentation de capi-tal va nous donner “beaucoup de ressources pour aller plus

loin dans le développement de notre continent”, a déclaré M. Adesina.

Electricité, sécurité alimentaire, transports

M. Adesina a détaillé les pro-jets prioritaires que la Banque pourra réaliser grâce à ce nou-veau financement: “connecter 105 millions de personnes à l’électricité, assurer une meil-leure sécurité alimentaire pour 244 millions de personnes, un meilleur accès aux transports à 252 millions d’Africains, et un accès à l’eau et à l’assainisse-ment pour 128 millions d’Afri-cains”.

Fondée en 1964, la BAD est la première institution de finance-ment du développement en Afrique, et l’une des cinq princi-

pales banques multilatérales de développement au monde.

Ses priorités sont la lutte con-tre la pauvreté, l’amélioration des conditions de vie des popu-lations africaines et la mobilisa-tion de ressources pour le pro-

grès économique et social de ses pays membres africains.

La BAD compte 80 pays actionnaires (54 pays africains, 26 pays non africains, d’Europe, d’Amérique et d’Asie).

AFP

Afrique

Akinwumi Adesina

L’agence sud-coréenne de coopération KOICA a remis 2 mil-lions de dollars au Programme alimentaire mondial (PAM),

mardi 29 octobre, pour venir en aide à 20.000 personnes dans l’Extrême-Nord du Cameroun pendant deux ans.

“KOICA financera la mise en œuvre d’interventions d’assistance alimentaire pour la création d’actifs (FFA) qui aident à renforcer la sécurité alimentaire à long terme des populations dans les départe-ments du Zamaye, Logone et Chari, Mayo Sava et Mayo Tsanaga”, détaille un communiqué du PAM.

Les bénéficiaires du projet “recevront des transferts monétaires ou en vivres pour subvenir à leurs besoins alimentaires immédiats et ils constitueront des actifs leur permettant d’améliorer leurs moyens de subsistance, d’accroître leur productivité agricole et de renforcer leur résilience aux catastrophes naturelles”, ajoute l’agence onusienne. Le JD

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Ebola en RDC : Les autorités rapportent une réduction "sensible" des cas

Une réduction “sensible” des cas d’Ebola a été observée ces

dernières semaines en RDC, ont indiqué les au-torités sanitaires, jeudi 31 octobre.

“Ces dernières semaines, il y a eu une réduction sensible des cas, passant de 100 par semaine vers le mois de juillet à actuel-lement autour de la vingtaine”, a indiqué dans un communiqué le Pr Steve Ahuka, coordon-nateur général de la riposte à l’épidémie d’Ebola en RDC.

“Les efforts doivent être renforcés”

Dans ce contexte, la province du Sud-Kivu et la zone de santé de Tchomia au Nord-Kivu sont respectivement à 63 et 402 jours sans notification de cas, a précisé le ministère de la Santé dans le même communiqué.

“La baisse du nombre des cas n’est pas la fin de l’épidémie. Cela étant, les efforts doivent être renforcés pour stopper la

transmission du virus Ebola en réduisant le temps entre le dé-but des signes et le traitement”, ajoute le ministère.

Il est maintenant question de “réfléchir sur comment avoir zéro cas, donc stopper la transmission”, a renchéri le Pr Ahuka.

Les autorités sanitaires con-golaises évaluent actuellement leur stratégie et les fonds al-loués à la lutte contre l’épidémie d’Ebola déclarée le 1er août 2018 et qui touche trois prov-inces: Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri. Depuis, 2.183 décès ont été enregistrés sur 3.272 cas.

introduction d’un deuxième vaccin

mi-novembre

Le ministre provincial de la Santé du Nord-Kivu a récep-tionné vendredi 1er novembre 11.000 doses sur les 50.000 prévues pour le premier lot de l’Ad26-ZEBOV-GP, fabriqué par la filiale belge de Johnson & Johnson.

“Nous utiliserons ce deux-ième vaccin dans l’intervalle

du 10 au 15 novembre 2019. Au plus tard mi-novembre, l’opé-ration sera simultanément lancée en RDC et au Rwanda”,

a déclaré le Dr Jean-Jacques Muyembe, le chef des experts en charge de la lutte contre Ebola en RDC, indiquant que du côté congolais, “les pre-mières vaccinations auront lieu à Goma”.

Deux communes “à risque” de Goma, Majingo et Kahembe, habitées majoritairement par des personnes originaires de Beni, l’un des épicentres de

l’épidémie, ont été choisies pour la phase introductive du deuxième vaccin qui a aussi pour cible des petits commer-

çants congolais effectuant des traversées quotidiennes au Rwanda.

Depuis le début de la vacci-nation le 8 août 2018, 246.000 personnes ont été vaccinées avec le seul vaccin utilisé jusque-là, le rVSV-ZEBOV-GF, fabriqué par le laboratoire américain Merck Sharpe and Dohme.

D’après AFP

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Vaccination contre Ebola à Butembo, dans le Nord-Kivu

Un agent de la lutte anti-Ebola assassiné

Un animateur de radio locale, impliqué dans la lutte contre la maladie à virus Ebola, a été assassiné dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 novembre à son domicile par des

hommes armés, dans le nord-est de la RDC.“Vers 19h, des bandits non encore identifiés ont fait incursion

chez un agent de la riposte contre Ebola à Lwemba, ils l’ont tué, blessé sa femme et incendié sa maison”, a déclaré le général Robert Yav, commandant des Forces armées congolaises à Mambasa, dans la province de l’Ituri (nord-est).

Le Pr Steve Ahuka, coordonnateur national de la riposte contre

Ebola, a également confirmé qu’“un agent communautaire impli-qué dans la lutte à Lwemba a été tué”.

La victime, Papy Mumbere Mahamba, animait une émission au sujet d’Ebola sur la radio communautaire de Lwemba. En RDC, les radios locales restent l’un des meilleurs moyens d’informer les populations.

“Notre collègue Papy Mumbere Mahamba a été assassiné a son domicile par des inconnus munis d’armes blanches (...) Il revenait de la radio où il animait une émission sur la lutte contre Ebola”, a indiqué Jacques Kamwina, un journaliste de la radio Lwemba.

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U n total de 45 millions de per-sonnes vont se retrouver en

situation de grave insé-curité alimentaire ces six prochains mois en Afrique australe, à cause de la “pire sécheresse” affectant la région en 35 ans, a an-noncé jeudi 31 octobre le Programme alimentaire mondial (PAM).

A ce jour, plus de 11 millions de personnes sont déjà en situ-ation de très grave insécurité alimentaire dans neuf pays de la région (Angola, eSwatini, Lesotho, Madagascar, Malawi, Namibie, Mozambique, Zambie et Zimbabwe), selon un com-muniqué du PAM.

Et la situation devrait se dégrader dans les prochains mois avec un “chiffre record de 45 millions de personnes” qui vont avoir besoin d’aide alimentaire dans l’ensemble de la région, met en garde l’agence

Sécheresse en Afrique australe : 45 millions de personnes menacées

onusienne. Au cours des cinq dernières

années, l’Afrique australe a con-nu une seule année de précipi-tations normales. La sécheresse persistante, les cyclones et les inondations ont détruit les ré-coltes, a expliqué l’agence.

“La pire sécheresse en 35 ans”

“Nous avons affaire à la pire sécheresse en trente-cinq ans dans les régions centrales et ouest” de l’Afrique australe, a souligné Margaret Malu, direc-trice régionale du PAM pour l’Afrique australe.

Cette crise alimentaire est aggravée par un chômage crois-sant, les pertes de bétail à grande échelle et l’augmentation du prix des denrées alimentaires, détaille le PAM.

“Des pluies tardives, suivies de longues périodes de séche-resse, deux cyclones majeurs et les défis économiques se sont révélés catastrophiques pour la

sécurité alimentaire” en Afrique australe, a ajouté Alain Onibon de la FAO.

Cette année, la région - le Mozambique en tête - a été frap-pée par deux cyclones meur-triers, qui ont fait des centaines de milliers de sinistrés.

“Besoins urgents de nourriture”

“Nous devons répondre aux besoins urgents de nourriture de millions de personnes mais aussi investir pour mettre en place des moyens de résilience

pour ceux menacés par des sé-cheresses, des inondations et des tempêtes de plus en plus

fréquentes et de plus en plus graves”, poursuit Margaret Malu.

Les températures en Afrique australe augmentent deux fois plus que la moyenne sur Terre, selon le PAM, qui précise que le Malawi, le Mozambique, la République démocratique du Congo (RDC), la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe seront les pays les plus touchés dans la région dans les années à venir par cette crise climatique.

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Burundi : Vague d'arrestations dans un fief de l'opposition

Jeudi 24 octobre au soir, un administrateur local dans les collines sur-plombant l’est de Bu-

jumbura a été blessé par balle dans le dos par un agresseur non identifié qui est parvenu à prendre la fuite, selon une source administrative ayant requis l’anonymat et des habi-tants des environs.

“Vendredi, 16 cadres locaux du parti, dont Sinzirwanumwe, membre du bureau politique du CNL et son fils collégien, Juvé-nal Nzopfabarushe, président du CNL dans la commune de Kanyosha et Philbert Mboni-hankuye qui dirige le CNL sur la colline de Muyira, ont été arrê-tés pour tentative d’assassinat”, a expliqué le représentant du

CNL à l’international, Aimé Magera, qui vit en exil en Bel-gique.

Ecroués

“Samedi, trois autres respon-sables locaux du CNL ont été ar-rêtés pour le même motif, avant que les 19 ne soient inculpés pour tentative d’assassinat et écroués à la prison de Mpimba dimanche”, a-t-il poursuivi. Quatre autres responsables ont selon lui été appréhendés à leur tour dimanche.

Selon des témoins sur place, toutes ces arrestations ont été réalisées par des agents du très redouté Service national de renseignements (SNR) qui dépend directement du prési-

dent Pierre Nkurunziza et des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir que l’ONU qualifie de milice.

“Recherche de suspects”

Ces arrestations ont été con-firmées à la presse locale par la gouverneure de la province de Bujumbura rural (ouest) Nadine Gacuti, qui s’est voulue rassurante: “c’est un simple travail de recherche de suspects et non une purge, nous deman-dons à la population de rester sereine”.

Mais pour le responsable du CNL, “c’est clair, le pouvoir en profite pour purger la région de tous les dirigeants locaux du CNL car Bujumbura rural

est notre fief historique”, à sept mois des élections générales dans le pays.

Depuis plusieurs jours, le parti de l’ancien chef rebelle et ancien candidat à la présiden-tielle Agathon Rwasa dénonce une recrudescence de violences à son égard - destruction de permanences locales, passages à tabac collectifs, arrestations arbitraires et assassinats - après une période d’accalmie consé-cutive à un appel à la tolérance lancé par le parti au pouvoir il y a plus d’un mois.

Des élections générales sont prévues en mai 2020 au Bu-rundi. Le président Nkurunziza a indiqué qu’il ne se représen-terait pas.

AFP

D E M O C R A T I S A T I O NAfrique

Une vingtaine de responsables locaux du Conseil national pour la liberté (CNL), un des principaux partis d’opposition du Burundi, ont été arrêtés ces derniers jours pour tentative d’assassinat.

L’é m i s s a i r e d e l ’ONU pour le Burundi, Michel

Kafando, a annoncé mer-credi 30 octobre devant le Conseil de sécurité qu’il quittait ses fonctions enta-mées il y a deux ans.

L’ancien diplomate burkina-bé qui a assuré la présidence par intérim de son pays en 2014-2015 a précisé avoir fait part de son intention dès le mois de juin au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

“Montée de l’intolérance politique”

“La situation au Burundi de-meure tendue” et ce pays a con-nu une “montée de l’intolérance

Michel Kafando

Burundi : L'émissaire de l'ONU se retirepolitique et des atteintes aux libertés civiques et politiques”, a relevé l’émissaire.

Au sujet des scrutins atten-dus en mai 2020, il a indiqué “espérer que ce processus sera transparent”. “Des élections mal organisées et contestées, on le sait, sont toujours source de conflit”, a-t-il averti.

Plusieurs diplomates crai-gnent que les élections ne soient pas organisées de manière équi-table et juste, ce qui pourrait conduire à une relance de la crise dans le pays.

Parmi les points positifs constatés dans l’évolution du Burundi, Michel Kafando a noté que la situation sécuritaire s’était améliorée et que le gou-vernement avait mis en place “un cadre de dialogue poli-

tique”. Mais “le dialogue inter-Burundais sous les auspices de la Communauté d’Afrique de l’Est, n’a toujours pas eu lieu, quatre ans après son lance-

ment”, a-t-il regretté.L’émissaire a aussi déploré

une détérioration continue de la situation socio-économique.

AFP

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Le Parlement béni-nois a adopté une révision consti-tutionnelle pré-

voyant qu’un président ne pourra faire “plus de deux mandats dans sa vie”, limitant à trois le nombre de mandats législatifs et créant un poste de vice-président.

La loi portant révision de la Constitution - une première depuis son adoption en 1990 -, a été votée à l’unanimité des 83 députés de l’Assemblée, ven-dredi 1er novembre.

Une quarantaine d’articles ont été modifiés en un temps record par les parlementaires.

Bénin : Le Parlement vote la limitation des mandats présidentiels et législatifs

La Constitution garde in-changée la limitation à deux du nombre de mandats prési-dentiels mais indique que “le Président de la République ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie”. L’ancienne formu-lation évoquait un mandat re-nouvelable une fois.

Abolition de la peine de mort

Les députés “ne pourront plus excéder trois mandats”, alors qu’aucune limitation n’était jusque-là prévue pour les parlementaires.

Le nouveau texte prévoit en outre la création d’un poste de vice-président élu en duo avec

le président de la République à la majorité absolue des suf-frages lors d’un scrutin à deux tours.

L’abolition de la peine de mort, une meilleure représenta-tion des femmes au Parlement, l’organisation d’élections gé-nérales (présidentielle, législa-tives, municipales et locales) à partir de 2026 sont également prévues par la révision.

“Une révision précipitée et unilatérale”

Le Parlement béninois est composé uniquement de dépu-tés de la majorité présidentielle, l’opposition ayant été exclue des législatives du 28 avril dernier,

à l’origine d’une crise politique qui a provoqué des manifesta-tions et des violences avec une dizaine de morts par balles.

L’opposition a annoncé son intention d’organiser une nouvelle manifestation pour protester contre cette révision constitutionnelle, sans en pré-ciser la date.

Le parti des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) de l’ancien président Boni Yayi (2006-2016), actuellement en exil, a fustigé “une révision pré-cipitée et unilatérale”.

Avant d’entrer en vigueur, la nouvelle Constitution doit être validée par la Cour consti-tutionnelle et être promulguée par le chef de l’Etat.

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Facebook démantèle un réseau russe de désinformation en Afrique

I N F O R M A T I O N

Les comptes, pages et groupes concernés, présents sur Face-book mais aussi sur

Instagram, étaient liés “à des entités associées” à un proche du président Russe, Evguéni Prigojine, déjà accusé d’avoir

animé la campagne anti-Clin-ton et pro-Trump aux Etats-Unis en 2016 depuis l’Agence de recherche sur l’Internet (In-ternet Research Agency) basée à Saint-Pétersbourg.

M. Prigojine finance aussi le groupe Wagner, une entre-prise de sécurité qui déploie des mercenaires en Afrique et dont le nom a été évoqué notamment dans le meurtre de trois journalistes russes en Centrafrique.

L’annonce de la suppression de ces comptes liés au pou-voir à Moscou vient quelques jours seulement après un som-met Russie-Afrique organisé à Sotchi, qui a confirmé les ambi-tions grandissantes de Vladimir Poutine dans un continent où

Chinois et Occidentaux cour-tisent les dirigeants de longue date.

Outre la Côte d’Ivoire, la RDC, la Centrafrique ou le Ca-meroun, Madagascar, le Mo-zambique, le Soudan et la Libye étaient également visés par les

opérations russes, a précisé le réseau social, qui a agi après avoir été alerté par le média américain Daily Beast et le Cy-ber Policy Center de l’université californienne de Stanford.

Des sous-traitants locaux

Au total, Facebook a éliminé 35 comptes sur son réseau, 53 pages, sept groupes et cinq comptes Instagram.

Cette opération “semble s’être appuyée sur des sous-traitants de langue mater-nelle du pays concerné et/ou originaires de la région. Une méthode de dissimulation qui rend plus difficile de savoir d’où viennent ces campagnes de désinformation”, souligne

le Cyber Policy Center.Les contenus, qui étaient

adaptés à chaque pays, se con-centraient sur des informations internationales et locales, y compris des thèmes comme la politique de Moscou sur le continent africain, mais aussi les élections à Madagascar et au Mozambique ou encore des critiques de la politique des Etats-Unis et de la France dans la région, a précisé Facebook.

Les opérateurs ne se sont pas contentés d’utiliser Face-book ou Instagram. Ils étaient aussi actifs sur Twitter, dans des groupes sur WhatsApp (messagerie appartenant aussi à facebook), et sur Telegram (messagerie cryptée).

Le Cyber Policy Center mène l’enquête pour voir si ces cam-pagnes se sont aussi déroulées sur des réseaux plus discrets.

Contenu sur mesure

Outre le véhicule, la forme prise par ces campagnes d’in-fluence était taillée sur mesure pour qu’elles soient les plus populaires possible, y compris par le biais de vidéos live sur Facebook, d’enquêtes d’opinion par le biais de Google Forms et même un concours.

Quelque 475.000 comptes suivaient un ou plusieurs des comptes et pages supprimés. Environ 450 personnes étaient membres d’un ou de plusieurs des groupes et environ 650

suivaient un ou plusieurs des comptes Instagram incrimi-nés.

Saluer la présence russe

En Centrafrique, un réseau de pages Facebook opérées depuis Madagascar saluait la présence russe dans le pays que ce soit en termes d’aide mili-taire ou d’événements culturels, sur un ton laissant entendre que cette présence était soutenue par une large partie de la popu-lation locale.

En Libye, le soutien allait à deux personnalités: le maréchal Khalifa Haftar et l’un des fils de Mouammar Khadafi.

A Madagascar, les pages Fa-cebook ont été créées depuis 2018 mais sont devenues ac-tives seulement après l’entrée en fonction du nouveau prési-dent Andry Rajoelina en février 2019 pour apporter leur soutien au gouvernement. Un soutien au pouvoir en place que l’on retrouve au Soudan.

Au Mozambique, l’opération colle aussi au calendrier élec-toral et critique l’opposition alors qu’en RDC, le ton des pu-blications n’était pas clairement aligné avec la stratégie publique de Moscou, note le centre de Stanford.

Les opérateurs ont aussi dé-pensé 77.000 dollars en publi-cités sur Facebook, entre avril 2018 et octobre 2019. AFP

Afrique

Facebook a démantelé une opération de désinformation dans plusieurs pays d’Afrique - notamment la Centra-frique, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo et le Cameroun - menée à partir de la Russie par le réseau d’un proche de Vladimir Poutine, qui révèle de nouvelles stratégies pour échapper à la détection.

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RDC : Perpétuité requise contre un chef rebelle jugé pour viols de masse

La justice mili-taire congolaise a requis lundi 28 octobre la prison

à perpétuité contre trois rebelles dont leur chef, poursuivis pour des viols de masse en 2018 dans l’est de la RDC.

Le ministère public de-mande “la prison à vie” contre les “prévenus Frédéric Masudi Alimasi, alias Koko-di-Koko, Mwilo Katindi et Samitamba Makese Raphaël”, a déclaré le major Apollinaire Yoma Mu-koko, procureur militaire, lors d’une audience publique.

Selon le procureur, les mi-

lices de Koko-di-Koko ont “per-pétré des exactions contre plus de trois cents victimes dont des enfants et des femmes” dans plusieurs villages des territoires de Mwenga et de Shabunda, dans la province du Sud-Kivu.

“Crimes contre l’humanité”

Les trois hommes ont “effec-tivement commis les infractions de crime contre l’humanité par viol, torture, meurtre, par emprisonnement, esclavage sexuel, disparition forcée et au-tres actes inhumains, notam-ment le pillage et destruction des biens”, a-t-il détaillé.

Par contre, “les prévenus Mukulukilwa Mubake Justin et Shabani Muganza Nonda devraient être relaxés par le tribunal” faute de “preuves suf-fisantes”, a ajouté l’officier dans son réquisitoire.

Ouvert mi-septembre, le procès du chef rebelle Koko-di-Koko et de ses quatre coaccusés a été délocalisé pendant un mois dans des villages où les faits s’étaient déroulés.

Les cinq hommes sont accu-sés de crimes contre l’humanité, par emprisonnement, viol, tor-ture, disparition forcée, meur-tre, réduction en esclavage, ainsi que participation à un mouvement insurrectionnel.

Dans la nuit du 8 au 9 février 2018, Masudi Alimasi et ses miliciens du groupe armé Raïa Mutomboki sont accusés d’une incursion dans le village de Kabikokole, dans le Sud-Kivu.

Ils ont “pris en otage plus d’une centaine de femmes (...) pour les violer l’une après l’autre”, soutient la Fondation Panzi du prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, partie civile.

En avril 2018, la même mi-lice avait été accusée d’avoir commis des exactions simi-laires dans six autres villages, selon le procureur et les avocats des parties civiles.

AFP

J U S T I C EAfrique

Soixante-dix-sept per-sonnes ont été som-mairement exécu-

tées en République dé-mocratique du Congo par les forces de sécurité et des milices au mois de septem-bre, a indiqué mercredi 30 octobre le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’Homme (BCNUDH).

RDC : 77 exécutions extrajudiciaires recensées en septembre par l'ONU

Sur ces 77 exécutions au moins 29 - dont celles de six femmes et trois enfants - ont été commises par des agents de l’Etat.

Les 48 autres, dont celles de six femmes et un enfant, sont attribuées aux combattants de groupes armés dans l’est de la RDC, selon un rapport du BCNUDH.

“Dans la majorité des cas, ces personnes ont été tuées par balles. Quelques-unes ont été décapitées”, a expliqué Abdoul Aziz Thioye, directeur du BC-NUDH en RDC.

Zones de conflits

La majorité de ces exécu-tions ont été commises dans des

zones de conflits sur la partie est du pays: Nord et Sud-Kivu, Ituri et Tanganyika.

Outre les exécutions extraju-diciaires, le BCNUDH indique aussi que “34 femmes ont été victimes de violences sexuelles liées aux conflits”, une hausse par rapport au mois précédent où 27 cas avaient été documen-tés.

Directeur de la Publication: Sébastien Drans [email protected] et publicité: Arlette Sioblo [email protected]

Le Journal du Développement est publié par l’association Information et Développement (I&D)1, rue des Mésanges22 170 Plerneuf - FranceE-mail: [email protected] www.lejournaldudeveloppement.com

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Un camp de déplacés à Maiduguri, au Nigeria

Le Nigeria autorise la reprise des activités de Mercy Corps et ACF

Le gouvernement nigérian a auto-risé deux organi-sations humani-

taires internationales à reprendre leurs activités dans le nord-est du pays dévasté par le conflit avec le groupe armé islamiste Boko Haram après plus d’un mois de suspension pour “aide aux terroris-tes”.

“La suspension des deux organisations internationales, Mercy Corps et Action contre la Faim (ACF), est temporaire-ment levée”, a déclaré mercredi 30 octobre la ministre des Af-faires humanitaires et sociales, Sadiya Farouq.

“Les inquiétudes et les re-commandations exprimées par le conseil vont toutefois continuer à recevoir notre at-tention”, a-t-elle ajouté, lors

d’un point presse. A la mi-septembre, sans

préavis, l’armée nigériane avait fermé les locaux d’ACF et de Mercy Corps. Elle accusait les ONG d’avoir “aidé et encouragé les terroristes et leurs atrocités” en leur fournissant de la nour-riture et des médicaments.

400.000 bénéficiaires

Selon les Nations unies, près de 400.000 personnes souffrent de l’interruption de l’action de ces deux organisa-tions, qui les laisse “sans nour-riture ni autre aide essentielle depuis un mois”.

Au cours d’une visite au Nigeria la semaine précédente, Mark Lowcock, secrétaire gé-néral adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, avait déclaré avoir “reçu l’assurance des autorités compétentes que la suspension des activités de

Mercy Corps et d’Action con-tre la faim serait levée dans quelques jours”.

Selon l’ONU, le conflit, qui ravage le nord-est du Nigeria depuis dix ans, a fait 35.000 morts, près de 2 millions de déplacés, dont 140.000 cette année, et plus de trois millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire.

Fin octobre, Médecins sans frontières (MSF) a demandé un “soutien massif et constant”

dans ses actions humanitaires dans les Etats de Borno, Ada-mawa et Yobe (nord-est).

“Aujourd’hui, nous sommes dans l’incapacité d’atteindre des régions”, a fait savoir MSF dans un communiqué. “Près d’un million de personnes sont dans des zones inaccessibles à cause des combats, de l’état des routes ou des interdictions de se déplacer ou de transporter des biens”.

AFP

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S E C U R I T E

Mali : 49 soldats tués dans l'attaque "terroriste" de leur camp

Une attaque “ter-roriste” contre un camp mili-taire vendredi

1er novembre dans la loca-lité malienne d’Indelimane, près de la frontière avec le Niger, a fait 49 morts, a an-noncé l’armée malienne.

“Les FAMa (Forces armées maliennes) enregistrent 49 morts, trois blessés et des dé-gâts matériels. Une vingtaine de rescapés ont été récupérés”, a affirmé l’armée malienne.

L’attaque a visé un camp militaire à Indelimane, dans la localité d’Ansongo, dans le sec-teur de Ménaka (nord-est).

Le groupe jihadiste Etat is-lamique (EI) l’a revendiquée.

“Les terroristes ont mené une attaque surprise à l’heure du déjeuner. Des véhicules de

l’armée ont été détruits, d’autres emportés”, a expliqué un officier de l’armée malienne présent à Indelimane.

L’armée malienne a ainsi subi une de ses plus lourdes pertes depuis plusieurs années.

“La saignée ne peut plus continuer”

Quarante soldats avaient été tués dans deux assauts jiha-distes le 30 septembre à Boul-kessy et le 1er octobre Mondoro, localités situées dans le sud du pays, près du Burkina Faso, selon un bilan du ministère de la Défense, que beaucoup ont jugé sous-évalué.

“Cette saignée que le Mali vit ne peut plus continuer. Voulez-vous qu’on se résigne à ce calvaire? Nous pouvons résister”, a martelé l’imam Ma-

hamoud Dicko, influente figure religieuse malienne.

De son côté, le Sénégalais

Alioune Tine, défenseur des droits de l’homme et icône de la société civile africaine, a appelé à une mobilisation africaine.

“Si l’Afrique ne se mobilise pas pour le Mali et le Burkina, elle ne sera pas épargnée par le feu

de brousse qui va vite gagner les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, les prochaines cibles de choix” des jihadistes.

Afrique

L es enseignants enlevés vendredi 25 octobre dans leur école du centre du Mali par des jihadistes présumés ont retrouvé la

liberté, a indiqué le gouvernement, sans préciser les circonstances de cette libération.

“Le gouvernement de la république du Mali informe l’opinion nationale et internationale de la libération effective des enseignants enlevés le 25 octobre 2019 lors de l’attaque des établissements scolaires de la localité de Korientzé par des individus armés”, a-t-il annoncé dans un communiqué, lundi 28 octobre.

Six enseignants selon des sources locales, cinq selon le gou-vernement malien, avaient été enlevés par des assaillants “venus nombreux, armés et à motos” jusque dans l’école, avait indiqué un membre du conseil municipal de cette localité située à quelque 150 km au nord de la capitale régionale, Mopti.

Avant de partir, ils avaient mis le feu au matériel scolaire dans la cour de l’école.

Selon une source sécuritaire malienne, ils avaient attaqué l’école car les cours y étaient dispensés en français.

MaliLibération des enseignants kidnappés

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Troupes maliennes à l’entraînement

Un militaire français a été tué lors d’une opération samedi 2 novembre au Mali, après “le déclenchement d’un engin

explosif improvisé au passage de son véhicule blindé”, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

Selon la ministre française des Armées, Florence Parly, le briga-dier Ronan Pointeau a succombé à ses blessures “après l’explosion d’un engin explosif improvisé près de Ménaka au Mali”, près de la frontière avec le Niger.

L’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat is-lamique (EI).

La ministre française a annoncé qu’elle se rendrait “très prochainement au Mali, afin de s’entretenir avec les autorités maliennes”.

“Dans un contexte sécuritaire dégradé, la mort du brigadier Ronan Pointeau nous montre que le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminé et notre déter-mination à le poursuivre est entière”, a poursuivi la ministre dans un communiqué.

MaliUn militaire français tué par un engin explosif

DEUx SOLDATS MALiENS ONT éTé TUéS et six blessés samedi 2 novembre lors d’une patrouille dans le centre du Mali, après le passage de leur véhicule sur un engin explosif.

“Lors d’une patrouille de proximité, un véhicule Fama (Forces armées maliennes) a sauté sur un engin explosif improvisé” dans la zone de Bandiagara (centre), a indiqué l’armée sur Twitter. “Le bilan est de deux morts, six blessés”.

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Burkina : 20 civils, deux policiers et deux militaires tués en une semaine

A u moins 15 civils ont été tués par des groupes armés entre samedi 26 et diman-

che 27 octobre à Pobé-Mengao, dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, occa-sionnant une fuite des habitants vers Djibo, le chef-lieu de pro-vince situé à 25 km.

“Les corps sans vie de onze personnes ont été retrouvés dimanche matin sur l ’axe Pobé-Mengao - Pételbongo (...) probablement les corps des personnes enlevées la veille à Pobé-Mengao par les GAT” (groupes armés terroristes, dans le jargon militaire), a rap-porté une source sécuritaire.

“Samedi soir, de nombreux individus armés ont attaqué le village de Pobé-Mengao et enlevé plusieurs habitants, pillé des boutiques et emporté des engins”, a expliqué un habitant de Djibo.

“Après le départ des as-saillants, les populations ont commencé à quitter le village pour se réfugier à Djibo, sur-tout après la découverte des

corps”, a-t-il ajouté sous cou-vert d’anonymat.

“Les individus armés sont revenus dimanche dans le vil-lage de Pobé-Mengao, où ils ont tiré des coups de feu en l’air pendant plusieurs heures avant de repartir”, a poursuivi la même source, citant des té-moignages de déplacés.

“Quatre autres corps ont encore été retrouvés, après ce deuxième passage des terroris-tes”, portant à une quinzaine le nombre de personnes tuées, a précisé une source locale à Djibo.

Attaques contre des commissariats de police

Au même moment, un poli-cier a péri dans une attaque contre le commissariat de po-lice de Guibaré dans la province du Bam (centre-nord).

“Des individus armés non identifiés ont attaqué le com-missariat de police dans la nuit. Au moins un policier a été tué”, selon une source policière.

Mardi 29 octobre au matin,

près de Dori (nord), cinq corps “criblés de balles” ont été dé-couverts.

“Les corps ont été découverts par des habitants qui ont (fait état) de coups de feu entendus la veille aux environs de 20h”, à Beybay, village situé à 10 km de Dori, chef-lieu de la province du Séno, sur l’axe menant à Ouagadougou, a déclaré une source sécuritaire.

Engin explosif

Le lendemain, deux mili-taires burkinabè ont trouvé la mort dans une attaque à l’engin explosif dans le Sahel.

“Un convoi du détachement militaire de Djibo en partance pour Ouagadougou a été la cible d’une attaque à l’engin explosif improvisé sur l’axe Djibo-Nam-siguia, dans le Sahel” et deux soldats ont été tués, a précisé une source sécuritaire.

Jeudi 31 octobre au soir, un commissaire de police a été tué lors d’une attaque à Sanaba, localité de la province du Banwa (nord-ouest).

“Le commissariat de police de district de Sanaba, dans la région de la boucle du Mou-mouni, a été la cible d’une attaque armée aux environs de 19h. Malheureusement, le commissaire de police a été mortellement touché”, a relaté une source sécuritaire.

Selon un officier de police, “l’attaque a été menée par un groupe d’une quinzaine d’in-dividus à bord de motocyclettes et lourdement armés”.

Manque de moyens

“Les éléments ont tenu avec les moyens qu’ils avaient”, a-t-il témoigné, plaidant “pour un équipement adapté et adéquat des forces de police face aux terroristes qui ont parfois une grande puissance de feu”.

Les forces de défense et de sécurité sont mal équipées et mal entraînées, selon l’avis de nombreux observateurs et d’un grand nombre de leurs mem-bres. Ils manquent souvent de munitions et disposent de peu de véhicules. Agences

S E C U R I T EAfrique

Douze soldats nigériens ont été tués et huit blessés lors de l’attaque de la base militaire de Blabrine, dans le sud-est du

Niger, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 octobre, a annoncé le ministère nigérien de la Défense.

“La position militaire Blabrine, dans la région de Diffa, a été attaquée par des éléments armés non encore identifiés appartenant très probablement au groupe terroriste Boko Haram. Le bilan pro-visoire est le suivant (...) 12 militaires tués, 8 militaires blessés”, selon le communiqué du ministère lu à la radio d’Etat.

Niger12 soldats tués dans l'attaque d'une base

selon le communiqué du ministère lu à la radio d’Etat.

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OIM

Soudan du Sud : Trois agents de l'OIM tués dans des affrontements

Trois agents de l ’Organisation internationale pour les migra-

tions (OIM) ont été tués lors d’affrontements au Soudan du Sud, où ils tra-vaillaient à des points de contrôle sanitaire pour la lutte contre le virus Ebola, a annoncé l’agence onusi-enne.

“Les volontaires de l’OIM, une femme et deux hommes, ont été pris dans un échange de coups de feu après que des affrontements eurent éclaté” dimanche 27 octobre dans le comté de Morobo, dans la région de l’Equateur central, frontalière de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué l’OIM dans un com-muniqué sans préciser la na-tionalité des victimes.

Deux autres employés mas-culins de l’OIM ont été blessés,

alors qu’une femme et le fils de celle qui a été tuée ont été en-levés, a ajouté l’organisation.

Suspension des contrôles Ebola

Selon le communiqué, l’OIM a suspendu les contrôles pour le virus Ebola sur cinq sites le long de la frontière avec la RDC, où une épidémie d’Ebola a fait 2.180 morts depuis le 1er août 2018. Aucun cas d’Ebola n’a en-core officiellement été recensé au Soudan du Sud.

“La sécurité de notre person-nel est primordiale et ne sera pas plus longtemps mise en péril tant que nous n’aurons pas obtenu de garanties sur la sécurité de tout notre person-nel évoluant dans le comté de Morobo”, a déclaré le chef de mission de l’OIM au Soudan du Sud, Jean-Philippe Chauzy.

Au moins 115 humanitaires, principalement des Sud-soud-

anais, ont été tués dans le pays depuis qu’il a sombré dans la guerre civile en décembre 2013, deux ans après son indépen-dance du Soudan.

Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts et pous-sé plus de quatre millions de

Sud-soudanais, soit près d’un tiers de la population, à quitter leurs foyers.

Un accord de paix conclu en septembre 2018 a entraîné une

forte baisse des combats, mais qui se poursuivent dans la ré-gion de l’Equateur central entre les troupes gouvernementales et un groupe rebelle.

S E C U R I T EAfrique

Une équipe de l’OIM au Soudan du Sud

Trois personnes ont été tuées et trois au-tres blessées ven-

dredi 1er novembre au soir, au cours d’une at-taque dans un bar de Bu-jumbura par un groupe armé non identifié, à sept mois de la présidentielle.

“Une voiture (...) s’est in-troduite dans l’enceinte du bar ‘Chez Gilbert’ du quartier Rohe-ro vers 21h, des hommes armés en sont sortis, ils ont lancé une grenade puis se sont mis à tirer sur les clients”, a expliqué sous couvert d’anonymat un proche d’une des victimes.

“Trois personnes ont été tuées sur le champ et trois ont été blessées, dont deux très

Burundi : Trois morts dans l'attaque d'un bargrièvement”, selon la même source.

Les victimes ont été touchées par des balles et des éclats de grenade, selon leurs proches.

Accalmie de deux ans

Le porte-parole adjoint de la police du Burundi, Moïse Nku-runziza, a confirmé à la presse cette attaque, en l’attribuant à “des malfaiteurs non encore identifiés munis d’un fusil type KV”, assurant que l’enquête avait “commencé immédiate-ment” en vue de retrouver ces criminels.

Rohero, au coeur de Bujum-bura, est un quartier qui re-groupe les principales adminis-trations du Burundi ainsi que

des habitations aisées.Il s’agit de la première atta-

que dans un bar de Bujumbura après une accalmie de plus de deux ans.

Plusieurs attaques du genre, qualifiées de “terroristes” par le pouvoir, avaient ensanglanté la ville et le pays après la crise de 2015, née de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat qu’il a obtenu en juillet de la même année.

“Montrer qu’il y a une insécurité au Burundi”

“Il s’agit d’une attaque ter-roriste car les assaillants vou-laient apparemment faire le plus de victimes possible, sans

rien voler, (...), nous pensons que cet acte a été commis par nos ennemis qui veulent mon-trer qu’il y a une insécurité au Burundi à moins de sept mois de la présidentielle de 2020”, a estimé Moïse Nkurunziza.

Il a dit craindre la multi-plication d’actes de violence à l’approche de ce scrutin, auquel le chef de l’Etat a déjà affirmé à plusieurs reprises qu’il ne se représenterait pas malgré une nouvelle Constitution contestée adoptée en 2018, et qui le lui permet.

Le régime burundais et l’op-position se sont toujours rejeté la responsabilité de ces crimes qui ne sont jamais revendiqués et dont les auteurs ne sont ja-mais arrêtés.

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Didier Drogba lors d’un match de la coupe du monde de 2014

L’Ivoirien Di-dier Drogba, ancienne star du football, a

été nommé ambassadeur d’une campagne de la Fé-dération internationale de l’automobile (FIA) pour promouvoir la sécurité routière en Afrique, ont annoncé lundi 28 octobre les organisateurs.

Baptisée “Safe steps, sécu-rité routière en Afrique”, la campagne, qui va durer deux ans, va notamment déployer à travers toute l’Afrique des vidéos, des panneaux routiers et des sites web.

“Bien que le continent ne représente que 2% du parc automobile mondial, 20% des décès sur la route dans le monde ont lieu en Afrique. Le

taux de mortalité routière y est le plus élevé au monde et 44% des victimes sont des piétons et des cyclistes”, a déploré Jean Todt, président de la FIA et envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière.

“Sauver des vies”

Il a salué la “personnalité ex-ceptionnelle de Didier Drogba, sa notoriété et sa popularité dans toute l’Afrique, qui con-stitue un atout majeur pour changer le comportement des usagers de la route et ainsi ré-duire le nombre de décès”.

L’ancien attaquant interna-tional et ex-capitaine des Elé-phants ivoiriens a mis fin en novembre 2018 à sa carrière à 40 ans.

“Les enfants et les piétons

sont les plus vulnérables. Nous sommes tenus de protéger davantage nos populations en les sensibilisant et en leur in-

culquant les bonnes pratiques à mettre en oeuvre pour sauver des vies. Les chiffres sont alar-

mants. Il me semble évident de m’impliquer personnellement dans une telle cause, afin de pouvoir changer les choses plus

vite”, a réagi Didier Drogba.La FIA et la fondation Drog-

ba vont piloter la campagne.

Drogba, ambassadeur d'une campagne pour la sécurité routière en Afrique

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Côte d'Ivoire : Un inventaire des forêts pour un plan de reboisement

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La Côte d’Ivoire, qui a perdu en un demi-siècle la quasi-totalité de

ses forêts, a lancé jeudi 31 octobre à Abidjan un inven-taire général pour établir des données statistiques fiables sur ses ressources forestières et fauniques, en vue d’appuyer un plan de reboisement.

L’inventaire forestier et fau-nique national (IFFN) va durer deux ans. Le précédent IFFN datait de 1978.

“Pour mieux évaluer la situa-tion actuelle, il est nécessaire de faire un état des lieux des sur-faces forestières restantes, sur lequel s’appuieront les actions à mettre en oeuvre dans le cadre de la politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts”, a expliqué Martial Mé Kouamé, directeur de cabi-net adjoint du ministère des Eaux et Forêts, lors de la céré-monie de lancement.

“L’IFFN a pour objectif d’ob-tenir des éléments chiffrés sur l’état de la forêt et de la faune de Côte d’Ivoire”, a ajouté Pas-cal Cuny, conseiller technique

principal du projet financé par l’Agence française de dévelop-pement.

Mobiliser un milliard d’euros

La Côte d’Ivoire va organiser en janvier 2020 une table-ronde avec pour objectif de freiner une

déforestation qui menace la sta-bilité climatique de la région.

L’objectif de cette table-ronde qui se tiendra le 16 janvier est de mobiliser 616 milliards de FCFA (près d’un milliard d’euros) en vue de financer sur la période 2020-2030 la nouvelle stratégie forestière en

Côte d’Ivoire, adoptée en février 2019.

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 40% du marché, comptait 16 millions d’hectares de forêts dans les années 1960. Elle a vu sa superficie fondre de presque 90%, à deux millions d’hectares en près de 60 ans, selon les chif-

fres officiels, à cause principa-lement du développement des plantations de cacao.

“Nous voulons sauver la forêt”

“Nous devons prendre cons-cience que la forêt est une

richesse, un patrimoine à lé-guer aux générations futures”, a déclaré le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain Ri-chard Donwahi. “Nous voulons sauver la forêt ivoirienne, nous voulons regagner le terrain perdu, replanter, reboiser, mo-biliser nos concitoyens et nos partenaires”.

La nouvelle politique fores-tière ivoirienne, destinée à re-couvrer “six millions d’hectares en 2030 et huit en 2045, en-globe à la fois la réhabilitation, le reboisement et le développe-ment de l’agroforesterie pour utiliser moins de terre”, selon lui.

Outre les bailleurs de fonds internationaux, les industries chocolatières seront “les par-ties prenantes de notre grande ambition de réhabilitation des forêts en Côte d’Ivoire”, a sou-ligné le ministre.

La déforestation liée à la cul-ture du cacao pour l’industrie du chocolat se poursuit “sans relâche” en Côte d’Ivoire et au Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux, avait dénoncé l’ONG Mighty Earth dans un rapport publié en 2018.

Afrique

La forêt du Banco, en Côte d’Ivoire

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