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O n y trouve des villes nouvelles à l’américaine, des villages préservés, des villes au charme provincial : la Seine-et-Marne récupère de plus en plus les habitants de la petite couronne qui n’arrivent pas à acheter chez eux, malgré la baisse des prix de ces deux dernières années. L’eldorado d’antan, où les Parisiens cherchaient des fer- mettes à retaper, est devenu un refuge et les projets en accession sociale à la propriété sont en plein boom. Mais les distances y sont im- portantes. « La problématique de l’éloignement est désormais bien intégrée par les acquéreurs. C’est la raison pour laquelle nous misons sur des pôles de croissance bien desservis », ex- plique Denis Collot, directeur commercial chez Nexity Féréal. Le promoteur a conduit sept opérations dans le 77 en 2009, deux pro- grammes nouveaux seront commercialisés en 2010, au Val d’Europe et à Lagny-sur-Marne. Et pour 2011 ? « Pour le moment, nous n’avons rien de prévu… » Le plus grand dé- partement d’Ile-de-France découvre la logique de recentrage des investisseurs et primo-accé- dants et les promoteurs restent prudents, à tel point que le marché du neuf pourrait être prochainement bridé par le manque d’offres. Car si les programmes se sont bien vendus, maisons et appartements ont été commerciali- sés à 3 350 euros/m 2 en moyenne en 2009, soit 7% moins cher qu’en 2008, selon l’observa- toire du Capem. Quant aux ventes, elles n’ont progressé que de 10% en un an, le score le plus faible de la grande couronne. Dans l’an- cien, les prix de la Seine-et-Marne restent parmi les plus attractifs d’Ile-de-France : au dernier trimestre 2009, les appartements se sont vendus à 2 540 euros/m 2 , les maisons à 222 300 euros en moyenne. Voilà deux trimes- tres que les prix ont arrêté de baisser. Le télé- phone sonne à nouveau dans les agences et, malgré le coût des transports, le marché re- prend doucement. LISA TELFIZIAN BUSSY -SAINT -GEORGES 3 195 /m 2 Vivre à l’américaine Avec ses grandes avenues, ses contre-allées, ses pistes cyclables, son golf ouvert au pu- blic, Bussy offre un cadre de vie à l’améri- caine. On vient de loin s’inscrire dans ses nombreux collèges et lycées réputés. « C’est un marché résidentiel de report pour ceux qui ne peuvent plus acheter à Nogent-sur-Marne, ou ont besoin d’être à Châtelet en quarante minutes », explique Jean-Claude Plat, de Century 21. Dans le centre de Bussy, près des commerces, brasseries, du Carrefour Market et du RER A, les appartements de bon standing dans des immeubles récents se négocient entre 3 500 et 3 700 euros/m 2 . Un F3 de 62 m 2 avec 75 m 2 de jardin, proche de la gare, a été vendu en vingt-quatre heures à 220 000 euros. Dans le bourg his- torique plus loin de la gare RER, le prix dans des immeubles sans ascenseur tourne autour de 3 000 euros/m 2 . « Il y a peu de turn-over dans les maisons de ville et pa- villons, et il faut compter 300 000 à 340 000 euros pour une maison de 110 m 2 avec 250 m 2 de terrain », explique Julien Charrière, d’Immobilière AMC. Autour du golf, les biens atypiques se vendent à partir de 400 000 euros, enregistrant, eux, de vraies négociations. - 2,1% en trois mois V AL D’EUROPE NC Le « petit Paris » très recherché Déjà 13 groupes scolaires et 29 000 habi- tants. En vue : un hôpital, qui sera livré en 2012, un nouveau lycée et un collège, et la diversification de l’habitat avec de l’acces- sion sociale à la propriété et des logements sociaux. A Magny-le-Hongre, le « Neuilly » local, les maisons de 500 000 euros peinent à trouver leurs acquéreurs, mais les appar- tements de 61 m 2 avec 70 m 2 de jardin se vendent à 220 000 euros. A Bailly-Romainvilliers, quartier plus « populaire » sorti de terre en 1997, les 3-pièces de 55 m 2 , nombreux, se négocient autour de 180 000 euros. Le programme de maisons et d’appartements neufs, L’Air du Temps, dans la ZAC des Deux-Golfs, se commercialise à 3 500 euros/m 2 . Enfin, troisième secteur et mar- ché parisien par excellence, les abords de la gare RER où se trouvent le centre commer- cial et la ville nouvelle au look de « petit Paris », sur les communes de Montévrain et Serris. Les appartements de 55 m 2 avec bal- con à cinq minutes à pied de la gare sont mis en vente à 220 000 euros. Mais ce sont les opportunités qui sont recherchées, comme cet appartement de 84 m 2 en rez-de- jardin, avec jardin de 55 m 2 , vendu rapide- ment à 295 000 euros. NC Lent redémarrage SEINE-ET-MARNE Le territoire seine-et-marnais offre encore des prix attractifs dans l’ancien, mais les acheteurs ne doivent pas minimiser le problème des transports Où acheter selon votre budget (Prix médian de MeilleursAgents.com au 1 er février 2010) XLVI LE NOUVEL OBSERVATEUR Jean-Yves Lacote Bussy-Saint-Georges, à 40 minutes de Châtelet...

SEINE-ET-MARNEguide.nouvelobs.com/immobilier/images/12710813799102.pdf · 2010. 5. 12. · On y trouve des villes nouvelles à l’américaine, des villages préservés, des villes

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On y trouve des villes nouvelles àl’américaine, des villages préservés,des villes au charme provincial : la

Seine-et-Marne récupère de plus en plus leshabitants de la petite couronne qui n’arriventpas à acheter chez eux, malgré la baisse desprix de ces deux dernières années. L’eldoradod’antan, où les Parisiens cherchaient des fer-mettes à retaper, est devenu un refuge et lesprojets en accession sociale à la propriété sonten plein boom. Mais les distances y sont im-portantes. « La problématique de l’éloignementest désormais bien intégrée par les acquéreurs.C’est la raison pour laquelle nous misons surdes pôles de croissance bien desservis », ex-plique Denis Collot, directeur commercialchez Nexity Féréal. Le promoteur a conduitsept opérations dans le 77 en 2009, deux pro-grammes nouveaux seront commercialisés en2010, au Val d’Europe et à Lagny-sur-Marne.Et pour 2011 ? « Pour le moment, nousn’avons rien de prévu… » Le plus grand dé-partement d’Ile-de-France découvre la logiquede recentrage des investisseurs et primo-accé-dants et les promoteurs restent prudents, à telpoint que le marché du neuf pourrait êtreprochainement bridé par le manque d’offres.Car si les programmes se sont bien vendus,maisons et appartements ont été commerciali-sés à 3 350 euros/m2 en moyenne en 2009, soit7% moins cher qu’en 2008, selon l’observa-toire du Capem. Quant aux ventes, elles n’ontprogressé que de 10% en un an, le score leplus faible de la grande couronne. Dans l’an-cien, les prix de la Seine-et-Marne restentparmi les plus attractifs d’Ile-de-France : audernier trimestre 2009, les appartements sesont vendus à 2 540 euros/m2, les maisons à222 300 euros en moyenne. Voilà deux trimes-tres que les prix ont arrêté de baisser. Le télé-phone sonne à nouveau dans les agences et,malgré le coût des transports, le marché re-prend doucement.

LISA TELFIZIAN

BUSSY-SAINT-GEORGES� 3 195 €/m2

Vivre à l’américaineAvec ses grandes avenues, ses contre-allées,ses pistes cyclables, son golf ouvert au pu-blic, Bussy offre un cadre de vie à l’améri-caine. On vient de loin s’inscrire dans sesnombreux collèges et lycées réputés. « C’estun marché résidentiel de report pour ceux quine peuvent plus acheter à Nogent-sur-Marne,ou ont besoin d’être à Châtelet en quaranteminutes », explique Jean-Claude Plat, deCentury 21. Dans le centre de Bussy, près

des commerces, brasseries, du CarrefourMarket et du RER A, les appartements debon standing dans des immeubles récentsse négocient entre 3 500 et 3 700 euros/m2.Un F3 de 62 m2 avec 75 m2 de jardin, prochede la gare, a été vendu en vingt-quatreheures à 220 000 euros. Dans le bourg his-torique plus loin de la gare RER, le prixdans des immeubles sans ascenseur tourneautour de 3 000 euros/m2. « Il y a peu deturn-over dans les maisons de ville et pa-villons, et il faut compter 300 000 à 340000 euros pour une maison de 110 m2 avec250 m2 de terrain », explique JulienCharrière, d’Immobilière AMC. Autour du

golf, les biens atypiques se vendent à partirde 400 000 euros, enregistrant, eux, de vraiesnégociations.- 2,1% en trois mois

VAL D’EUROPE� NCLe « petit Paris » très recherchéDéjà 13 groupes scolaires et 29 000 habi-tants. En vue : un hôpital, qui sera livré en2012, un nouveau lycée et un collège, et ladiversification de l’habitat avec de l’acces-sion sociale à la propriété et des logements

sociaux. A Magny-le-Hongre, le« Neuilly » local, les maisons de500 000 euros peinent à trouverleurs acquéreurs, mais les appar-tements de 61 m2 avec 70 m2 dejardin se vendent à 220 000 euros.A Bailly-Romainvilliers, quartierplus « populaire » sorti de terreen 1997, les 3-pièces de 55 m2,nombreux, se négocient autourde 180 000 euros. Le programmede maisons et d’appartements

neufs, L’Air du Temps, dans la ZAC desDeux-Golfs, se commercialise à 3 500euros/m2. Enfin, troisième secteur et mar-ché parisien par excellence, les abords de lagare RER où se trouvent le centre commer-cial et la ville nouvelle au look de « petitParis », sur les communes de Montévrain etSerris. Les appartements de 55 m2 avec bal-con à cinq minutes à pied de la gare sontmis en vente à 220 000 euros. Mais ce sontles opportunités qui sont recherchées,comme cet appartement de 84 m2 en rez-de-jardin, avec jardin de 55 m2, vendu rapide-ment à 295 000 euros.NC

Lent redémarrageSEINE-ET-MARNE

Le territoire seine-et-marnais offre encore des prix attractifs dans l’ancien, mais les acheteursne doivent pas minimiser le problème des transports

Où acheter selon votre budget(� Prix médian de MeilleursAgents.com au 1er février 2010)

XLVI � LE NOUVEL OBSERVATEUR

Jean-Y

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cote

Bussy-Saint-Georges, à 40 minutes de Châtelet...

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� XLVII

AURÉLIE DENIMALResponsable du pôleAccession à la propriétédu bailleur social FoyerSeine-et-MarneLe Nouvel

Observateur. – 17% des ventes de loge-ments neufs dans le 77 se font en acces-sion sociale à la propriété, pourquoi ?Aurélie Denimal. – Les élus souhai-tent une offre capable de retenir lesjeunes de leurs villes, trop souvent ame-nés à s’éloigner dans le départementpour devenir propriétaire. Grâce à laTVA à 5,5%, au Pass-Foncier et à despartenariats spécifiques, nous pouvonsproposer dans des zones qui ne sont pasforcément en rénovation urbaine des lo-gements de haute qualité, basse consom-mation, bien en dessous du prix dumarché. A Dammarie-lès-Lys, dans leprogramme Bel-Ombre face au nouveauparc de loisirs, à cinq minutes du RER,un couple qui gagne environ 3 400 eurospeut devenir propriétaire sans apportpersonnel, avec de faibles mensualités deremboursement, et des garanties en casd’accident de parcours. L’accession so-ciale est une offre alternative et un nou-veau segment de marché. L. T.

VAL MAUBUÉE� NCStabilisation des prix« Noisiel, plus proche de Paris, reste le moinscher en raison de son quartier gare populaire.On peut y trouver un 3-pièces de 65 m2 avecparking et balcon à 150 000 euros. Dans lesquartiers plus recherchés, à quinze minutes àpied de la gare, ces mêmes appartements senégocient entre 165 000 et 185 000 euros »,explique Florent Say, gérant d’Agencity. Surla ligne A du RER, à Lognes ou Torcy, villesplus vertes, le même bien coûte de 180 000 à200 000 euros. Les prix des maisons sont sta-bilisés désormais, après une baisse de 10 à15% en deux ans. « Les maisons de 110 m2

avec 350 m2 de terrain, mitoyennes d’un côté,sont très demandées à Lognes et Torcy, et peunégociées : elle se vendent entre 300 000 et

320 000 euros. Les négociations se font sur lesmaisons de plus de 400 000 euros. »NC

CHELLES� 2 730 €/m2

La gare, centre névralgiqueCette commune est devenue la première ville

de Seine-et-Marne avec 51 000 habitants, de-vant Meaux. Elle est déjà reliée en vingt mi-nutes à la gare de l’Est, en vingt-cinqminutes à la gare Saint-Lazare, et il est prévuque le métro automatique du Grand Paris ypasse. Voilà qui explique le dynamisme de laville, et des prix qui ont baissé de 5% seule-ment sur les appartements. « Le neuf et l’an-

cien se commercialisent au même prix,environ 4 000 euros/m2 dans les abords dela gare, c’est une situation rare », expliqueDaniel Garcin, gérant des agences Arthurà Chelles. Le quartier de la Grande-Prairie,rénové, à dix minutes à pied de la gare, sé-duit les primo-accédants par ses prix at-tractifs : un 3-pièces de 60 m2 vaut 145 000euros. Plus prisé, le quartier de l’Aulnoy,relié depuis novembre 2009 à la zone d’ac-tivités de la Trentaine, permet d’acquérirun pavillon de 100 m2 sur 400 m2 de terrain

pour 350 000 euros, des appartements de70 m2 à 250 000 euros. A 3 km du centre-ville,dans le quartier des Coudreaux, les pavillonscoûtent 300 000 euros. Pour payer 10%moins cher, il faut aller à Courtry, village de700 habitants offrant de nombreux lotisse-ments pavillonnaires.- 1,7% en trois mois

DR

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Chelles : une ville très dynamique

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XLVIII � LE NOUVEL OBSERVATEUR

COMBS-LA-VILLE� 2 370 €/m2

Un cadre de vie préservéC’est le marché de report de l’Essonne, relié entrente-cinq minutes à la gare de Lyon grâce auRER D. « Et les rames sont plus fréquentes qu’àMelun, nous avons un train toutes les quinze mi-nutes », explique Mickaël Moul, de l’agence GuyHoquet. La petite « ville de campagne » de 22 000habitants ne manque pas d’atouts avec sa forêt,son cadre de vie très préservé, ses lycées et IUT.Les abords de la gare sont résidentiels et pa-villonnaires. « Les primo-accédants peuvent trou-ver des maisons de ville de 250 à 300 000 eurosou bien des pavillons des années 1980 dans lequartier des Poètes ou de Thérouane, à quinzeminutes en bus de la gare, entre 200 000 et220 000 euros. » Côté appartements, un pro-gramme de Nexity Féréal finit de se com-mercialiser en plein centre, rue Sommerville,à environ 3 000 euros/m2. Les 2-pièces dansl’ancien ou des résidences de qualité se ven-dent vite aux abords de la gare, il faut comp-ter 130 000 euros pour un 40-m2.- 2,5% en trois mois

COULOMMIERS� 2 283 €/m2

L’attrait des briardesReliée à la gare de l’Est en une heure par letrain, cette ville à l’ambiance provinciale estpleine de charme : « C’est une jolie ville avecses berges, ses canaux, offrant une vie préser-vée », explique François Février, de LaforêtImmobilier. Dans le centre de Coulommiers,les programmes d’appartements neufs sesont bien vendus, entre 2 800 et 3 200euros/m2, et l’offre est tarie. L’ancien, bien ré-nové, peut atteindre 2 900 euros/m2. Mais onvient à Coulommiers surtout pour les mai-sons. Une belle briarde rénovée à 400 mètresde la gare s’est vendue à 285 000 euros(140 m2 habitables et 500 m2 de terrain). Lespetites maisons ouvrières de 80 m2 avec jar-din, rares, se négocient en dessous de 200 000euros. Les pavillons sont derrière la gare, dansle bas du quartier de Vaux, et il faut compter en-viron 220 000 euros pour 100 m2 avec jardin.+ 0,3% en trois mois

FONTAINEBLEAU� 3 117 €/m2

Légère désaffectionDans la célèbre petite ville de 16 000 habitants,malgré le cachet, les lycées réputés, le bois do-manial, une vie culturelle attractive, les biensau-dessus de 350 000 euros peinent toujours àse vendre. « Les maisons de ville de 130 m2 avecjardin de 200 m2 se vendent entre 450 000 et550 000 euros au lieu de 650 000 euros il y adeux ans, mais la demande est faible », explique

Marc Ardilly, gérant de Arthur Loyd. Lesprimo-accédants et les Parisiens s’orientent versles appartements et la commune limitrophed’Avon où passe le RER qui met Paris à trente-cinq minutes. Les résidences des années 1970 à2000 y sont nombreuses. Un 4-pièces de 78 m2

avec balcon et parking s’est vendu à 240 000euros, soit environ 3 000 euros/m2. Pour 250 000euros, on peut acquérir un pavillon de 120 m2

avec 300 m2 de terrain.- 2,6% en trois mois

MEAUX� 2 445 €/m2

Des affaires à BeauvalLa sous-préfecture, qui compte près 60 000 ha-bitants – 110 000 en comptant l’agglomération- et reliée en 50 minutes à la gare de l’Est, voit

la demande repartir. « On trouve des apparte-ments dont le prix a peu baissé en deux ans,environ 5%, ce qui rend les primo-accédantsmalheureux », explique Patrick Lepère, del’agence Orpi Gestimmo. Pour faire des af-faires, il faut aller à Beauval, quartier entransformation où les prix sont autour de2 000 euros/m2, un pas qui n’est pas toujoursfranchi. Dans le centre-ville, l’ancien se négo-cie entre 3 000 et 3 200 euros/m2, le neufs’achète entre 3 300 et 3 500 euros. Les mai-sons de 120 m2 avec jardin de 300 m2, dans lecentre-ville, valent de 280 000 à 350 000 eurosen fonction des prestations. A la périphérie ducentre, les maisons neuves sont vendues entre260 000 et 280 000 euros. Mais c’est dans lescommunes périphériques que l’on trouve les

pavillons de 220 000 à 250 000 euros. A Trilport, où passe le train, ils sont parti-culièrement convoités.+ 0,4% en trois mois

MELUN� 2 495 €/m2

Léger frémissementBien desservie par le RER qui met vingt-cinqminutes pour rallier Paris quand il est direct, lapréfecture est aussi reliée par bus à Meaux,Torcy, Provins… Mais l’année 2009 a été trèsdifficile et le marché frémit à peine. Dans lesquartiers populaires de l’Almont et Mezereaux,on trouve des F4 de 60 m2 avec balcon et parkingà un prix affiché de 130 000 euros mais peu decandidats. « Dans le centre-ville, l’ancien rénovéplaît beaucoup aux primo-accédants mais un ap-

partement mansardé avec de jolies poutres,cave et parking, de 63 m2, attend toujours unacheteur à 2 800 euros/m2 », explique KarineMiras, d’Affair Immo. Les acquéreurs cher-chent des affaires, comme ce 4-pièces de 95 m2

avec grand balcon et parking, vendu enquelques semaines à 195 000 euros, soit 2 050euros/m2. De l’autre côté de la gare, àDammarie-les-Lys, commune limitrophe, lesprogrammes neufs sont commercialisés auxalentours de 3 000 euros/m2. A la Ville-au-Bois, quartier résidentiel de qualité, on trouvedes pavillons entre 250 000 et 300 000 euros.- 3,1% en trois mois

PROVINS� 1 830 €/m2

Le charme rural« A Provins, les prix ont vraiment baissé,d’environ 20% en deux ans », expliqueMarylin Moreau, de Guy Hoquet. Reliée parle train à la gare de l’Est en une heure quinze,la petite ville de 13 000 habitants (25 000dans le secteur), au charme rural, réfléchit àla question des transports : deux garesSNCF existantes pourraient rouvrir, et la N4

vers Paris devrait être prochainement élargie.Deux crèches privées se sont ouvertes, le centrecommercial connaît une extension avec l’arrivéede nouvelles enseignes. La difficulté ? Une voi-ture ne suffit pas toujours, car le réseau de busest encore peu développé dès que l’on sort dubourg. Résultat : une belle longère entièrementà rénover, 4 chambres, 110 m2 sur 500 m2, situéeà 12 km au sud de Provins, attend un acquéreurà 124 000 euros, soit 1 100 euros/m2. DansProvins intra-muros, les maisons de ville se né-gocient à partir de 220 000 euros. Le village deLongueville où se trouve une gare SNCF plusdirecte vers Paris plaît beaucoup pour ses pa-villons entre 160 000 et 180 000 euros.- 0,8% en trois mois

L. T.

Spécial immobilier

A Meaux, la demande repart Jean-Y

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L � LE NOUVEL OBSERVATEUR

Spécial immobilier