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SEMAINE 4 - VITRAIL - HISTOIRE DE L'ART - LE THÈME DE LA CRUCIFIXION DANS LE VITRAIL TRAITÉ À 3 PÉRIODES DIFFÉRENTES. DANS LE VITRAIL DE METZ XII e C'est une Crucifixion tout à fait traditionnelle, conforme aux représentations romanes. On y retrouve : les 3 personnages principaux : Le Christ est en croix au centre, Marie à sa droite, cet emplacement canonique renvoie au côté « noble » qu'est la droite, car dans la Bible, il est précisé, par exemple, que lors du jugement dernier, les justes siégeront à la droite de Dieu. S t Jean est à sa gauche, non pas qu'il ait démérité, il est simplement là pour une raison d'équilibre de la composition. la présence de la Lune et du Soleil 4 clous, les pieds du Christ sont séparés, c'est une représentation qui disparaît au xiii e siècle pour être parfois reprise au xvii e siècle. VITRAIL DE LA CRUCIFIXION : 1160-1180, PANNEAU, METZ ÉGLISE SAINTE SÉGOLÈNE. SOURCE : WIKIPÉDIA

SEMAINE 4 - VITRAIL - HISTOIRE DE L'ART - LE THÈME DE LA CRUCIFIXION DANS LE VITRAIL ... · 2020-03-05 · DANS LE VITRAIL DE GÉRAUDOT ( DANS L'AUBE ) XVIe Dès le xve et au xvie

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SEMAINE 4 - VITRAIL - HISTOIRE DE L'ART - LE THÈME DE LA CRUCIFIXION DANS LE VITRAIL

TRAITÉ À 3 PÉRIODES DIFFÉRENTES.

DANS LE VITRAIL DE METZ XIIe

C'est une Crucifixion tout à fait traditionnelle, conforme aux représentations romanes.On y retrouve : les 3 personnages principaux : Le Christ est en croix au centre, Marie à sa droite,

cet emplacement canonique renvoie au côté « noble » qu'est la droite, car dans la Bible, il est précisé, par exemple, que lors du jugement dernier, les justes siégeront à la droite de Dieu. St Jean est à sa gauche, non pas qu'il ait démérité, il est simplement là pour une raison d'équilibre de la composition. la présence de la Lune et du Soleil 4 clous, les pieds du Christ sont séparés, c'est une représentation qui disparaît au xiiie siècle pour être parfois reprise au xviie siècle.

VITRAIL DE LA CRUCIFIXION : 1160-1180, PANNEAU, METZ ÉGLISE SAINTE SÉGOLÈNE. SOURCE : WIKIPÉDIA

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À Poitiers, la représentation de la Crucifixion est étoffée avec la représentation du porte-éponge et de St Longin.

VITRAIL DE LA CRUCIFIXION : 1CHEVET DE LA CATHÉDRALE SAINT-PIERRE. POITIERS. SOURCE : WIKIPÉDIA

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DANS LE VITRAIL DE GÉRAUDOT ( DANS L'AUBE ) XVIe

Dès le xve et au xvie siècle, bien évidemment la Crucifixion à 3 personnages continue d'être représentée, mais souvent, une mise en scène plus étoffée et plus foisonnante est proposée.

Elle se passe dans un univers paysagé, marqué par la perspective. Il s'agit du calvaire, le Christ en croix est flanqué des 2 larrons : le bon larron sur sa croix est placé à sa droite, le mauvais larron, à sa gauche. Pour ces trois personnages, leur emplacement est canonique.

De nouveaux nombreux personnages apparaissent alors et la place qui leur est attribuée permet de les identifier : Marie Madeleine, des soldats, des juifs éventuellement ( dans la Crucifixion de Walbourg, par exemple ).

VITRAIL REPRÉSENTANT LA CRUCIFIXION : EGLISE SAINT PIERRE ET SAINT PAUL, GERAUDOT SOURCE : © DENIS KRIEGER.

VITRAIL REPRÉSENTANT LE CALVAIRE : EGLISE SAINTE-WALBURG, WALBOURG (68) SOURCE : © CATHERINE LAPOINTE.

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→ Marie Madeleine est effondrée au pied de la croix, qu'elle enserre de ses bras.→ St Jean, lui, est passé du côté de la Vierge ; très souvent, il la soutient, en tout cas ill'accompagne dans sa douleur. Le voici donc à la droite du Christ (du « bon côté »).Du « bon côté » aussi, on trouve le porte-lance qui perce le flan du Christ et a la révélation à cemoment précis, St Longin.

L'équilibre de la composition est maintenu puisque, à gauche du Christ, se trouvent des soldats qui jouent la tunique de Jésus aux dés et le porte-éponge qui humecta les lèvres du Christ avec du vinaigre.

Dans cette superbe grande Crucifixion, des éléments techniques nouveaux sont présents :→ le jaune d'argent→ la gravure sur les verres rouges→ une palette très riche de verres de couleur → l'émail→ et, bien que toutes les étoiles du ciel soient maintenant reliées par des plombs (de casse), il

n'est pas difficile d'imaginer qu'elles avaient été montées en chef-d'œuvre (comme on le voit encore dans le vitrail de l’Assomption datant de 1523 à la Cathédrale St Pierre et Paul de Troyes. http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Troyes/Troyes-eStPierreStPaul_v07.htm )

À noter la présence d'une caractéristique spécifique des vitraux troyens de la Renaissance : l'abondance des phylactères.

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DANS LE VITRAIL DE CHAGALL À REIMS XXe

http://claude.hinsinger.free.fr/reims/vitrauxreims/reims166.htm http://img.over-blog-kiwi.com/0/69/71/27/20160416/ob_0d0c7d_cathedrale-reims-12avr.JPGhttp://www.internationaleclaire.com/wp-content/uploads/2011/03/img_2001.jpg

La Crucifixion n'est pas le thème majeur du vitrail. Elle est un signe associé à d'autres signes, la Déposition de croix et surtout à la Résurrection, deux images issues du Nouveau Testament.

D'autres signes, de l'Ancien Testament cette fois, sont présents. Ils tournent autour d'Abraham et de ses descendants.

Les éléments choisis montrent les fondements de l'Ancien et du Nouveau Testament : l'Alliance de Dieu avec Abraham, d'une part, et d'autre part, le renouvellement de cette alliance avec les hommes par le sacrifice de Jésus. On retrouve dans ces images-signes, les éléments de l'univers religieux de Chagall.

Ce vitrail s'insère dans un ensemble gothique. Les couleurs utilisées, le bleu en particulier, répondent aux couleurs présentes dans les vitraux anciens de la cathédrale. Et ces images-signes, déposées sur les deux lancettes, unies par le fond bleu, sont comme un rappel revisité de l'organisa-tion des lancettes à médaillons du XIIIème siècle.

Le style, marqué de modernité dans la composition et le dessin, correspond bien à l'œuvre de Chagall. On y retrouve son univers poétique.

RESSOURCES COMPLEMENTAIRES

> Les conditions artistiques, administratives et historiques de la réalisation des vitrauxde Marc Chagall à la cathédrale de Reims. Véronique Pintelon Mai 2004http://www.vitrail-architecture.com/vitraux-chagall,fr,8,23.cfm

> Les vitraux de Chagall, collectif, 2016, Citadelles et Mazenod

> Art et lumière : Le Vitrail contemporain, Xavier Barral, 2006, Editions de la Martinière

> Chagall, Soulages, Benzaken... Le vitrail contemporain, collectif, 2015, Lienart