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Synthèse des propos tenus lors du séminaire technique du 19/09/13 - 4/10/2013
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« Entreprises, compétences et territoires »
Jeudi 19 septembre 2013 Nevers, Palais Ducal
Synthèse de la journée de travail animée par
Francis Minet et Jean-Luc Ferrand (Conservatoire National des Arts et Métiers – CNAM)
avec l’équipe ressource de la MdEF de la Nièvre
Version provisoire – 04/10/2013
Organisé moins de 6 mois après les « 1ères Rencontres GACET 58 » (8 avril), ce séminaire répondait avant tout à
une demande d’échanges et d’approfondissement. Après des « Rencontres » destinées à marquer officiellement la
mise en place de la démarche et les premiers acquis (le défi relevé), nous avons voulu prendre le temps
d’approfondir et d’échanger. Le mot d’ordre du 8/04 était « c’est possible ! ». Le 19 septembre la question posée
était : « comment aller plus loin et être plus efficace, ensemble ? ». 70 professionnels ont contribué à apporter des
réponses à cette question.
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Le billet d’humeur des coordonnateurs de GACET 58 Virginie Charrière et Jacques Planchon, GIP MdEF de la Nièvre
Exprimer un regard critique, des constats, des interrogations, prendre position et exprimer des convictions :
cette manière de communiquer fait partie du travail de coordination.
Si nous sommes conscients d’avoir relevé le défi de GACET 58, nous avons qu’il reste beaucoup à faire.
Et dans les problèmes de mobilisation qui, ici ou là, persistent, plusieurs hypothèses peuvent être
avancées : déficit de communication sur la démarche ou sur les instances qui l’animent, mauvaise
circulation de l’information dans les équipes, etc. En tenant compte de l’évolution rapide d’une démarche
qui se comprend réellement « de l’intérieur ».
« Faire du GACET » ou « ne pas faire du GACET » ? Telle n’est pas la question. GACET 58 n’est pas un
« dispositif » de plus. Le simple fait d’employer le mot montre qu’on est dans la confusion, comme par
exemple lorsque tel professionnel dit « on ne peut pas être dans GACET, on est dans les Emplois
d’avenir ». Il ne s’agit pas d’opposer une politique à une autre, au contraire. L’exercice consiste à essayer
de les conjuguer, au profit du territoire.
On ne participe pas aux comités opérationnels pour « faire plaisir » à la coordination GACET mais pour
concourir à une politique publique d’un genre nouveau, transversale à d’autres sur un territoire. Aussi peut-
on considérer que tout(e) professionnel(le) missionné(e) dans le cadre de politiques publiques et
rémunéré(e) par des fonds publics devrait apporter son concours à une démarche certes différente mais
également encouragée par les pouvoirs publics. L’absence de participation directe ou indirecte aux travaux
de la part des organismes relevant peu ou prou du Service public de l’emploi (au sens très large) est
anormale (lorsque cela ne relève pas, naturellement, d’un malentendu). C’est valable dans une large
mesure pour l’interprofession.
Mais il ne suffit pas de participer. Il faut surtout contribuer, dans le cadre du réseau. Quand on se connaît
et qu’on se reconnaît, on dialogue plus facilement, et on profite des complémentarités entre les uns et les
autres. Le travail de réseau est un gage d’efficacité pour les professionnels. Et il en va de la crédibilité du
service public, dans le contexte actuel.
L’écoute est assurément la bonne posture à adopter, aussi bien vis-à-vis de l’entreprise que dans le cadre
de l’accompagnement des personnes. A partir de là l’opposition entre court terme et moyen terme est un
faux problème s’agissant de GACET 58 : l’écoute active et coordonnée permet de répondre à la fois aux
exigences du court, du moyen et du long terme. Etant entendu que de nombreux gisements d’emplois sont
dans la proximité.
GACET n’est pas une affaire compliquée… Qu’on se le dise : la MdEF ne crée pas la complexité, elle ne
fait que s’efforcer de la prendre en charge, en « facilitatrice ».
Certes ce type de démarche bouscule les habitudes et les pratiques. Mais il y a urgence. Et surtout : c’est
possible !
Agir pour le développement des compétences : à partir de quel territoire ? Résumé de l’intervention de Jean-Luc Ferrand, CNAM
Il y a différentes définitions possibles du territoire :
c’est un « construit social » ; il se définit par rapport à
d’autres ; c’est un espace économique ; il faut aussi
l’envisager de manière dynamique, comme un
ensemble de flux. A partir de là la notion d’ « espace
pertinent » pour une démarche emploi-formation
présente peu d’intérêt. En revanche le territoire oblige
à se poser la question : comment fonctionnent les
acteurs ? Quelles sont leurs temporalités ? Comment
s’impliquent-ils respectivement, selon quelle
intensité ? L’acteur, par définition, déroge à la règle. Il
interprète, il gère l’imprévisible.
Avec GACET le territoire est en lui-même un acteur,
avec sa complexité intrinsèque. Il est intéressant à
cet égard de regarder comment le territoire « colore »
une compétence (Guy Jobert). Le marché du travail
est situé. Il ne peut pas y avoir, a priori, d’adéquation
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entre des « emplois types » et des « profils types ». A
un autre niveau on doit pouvoir parler de
« compétence collective » ou de « compétence d’un
territoire ».
Enfin à l’heure de la mondialisation il y a un autre
registre à explorer : le territoire est aussi le lieu de
l’entrecroisement des politiques nationales,
régionales et locales, et le lieu privilégié de la
combinaison des ressources.
De ce point de vue aussi GACET est bien une
démarche qui traverse les cloisonnements, grâce au
« tricotage » opéré par la maison de l’emploi entre le
descendant, le montant, le transversal, et les
temporalités des uns et des autres.
L’effet produit n’est pas seulement institutionnel mais
aussi dans les têtes, avec la découverte pour de
nombreux acteurs de la possibilité de faire autrement,
ou avec d’autres, en adoptant un langage commun,
selon des « chaînages » inédits et parfois
imprévisibles, des temporalités différentes selon les
objets, à l’écart de l’obsession du court terme et de la
prescription.
Parmi les éléments de reproductibilité il faut souligner
l’intérêt du couplage entre un pilotage régional et des
impulsions locales, à la croisée du développement
économique, emploi, insertion et formation, et avec
l’implication locale d’acteurs régionaux.
La structure porteuse est
l’élément fondamental. La maison de l’emploi est
toute désignée, mais ce n’est pas si simple, ne serait-
ce que là où il n’y en a pas... Il faut dans tous les cas
une structure polyvalente qui fédère, avec une
capacité d’animation, et avec une antériorité.
Du côté des acteurs il faut de l’implication et de
l’engagement, y compris personnel. Moyennant quoi
GACET produit des effets à l’intérieur des institutions.
On assiste à une grande diversité de modes de
relation, depuis la signature officielle jusqu’à la
contractualisation, en passant par la délégation de
missions. Mais il y a aussi beaucoup d’informel.
Logiquement GACET devrait évoluer et être pris en
compte comme une démarche « normale et
générale » de toutes les institutions emploi-formation-
économie sur un territoire : pas une action en plus,
mais une logique de montée en puissance, en dehors
de « coûts cachés ».
On voit ici l’intérêt de valoriser le temps consacré par
les uns et les autres dans la démarche et de
souligner de cette façon qu’on peut faire autrement
ce qu’on faisait déjà, avec une extension du champ
d’intervention.
Expliquer, communiquer, former, accompagner, au-
delà de la complexité inhérente à l’environnement,
sont autant de nécessités et de conditions de la
réussite d’une telle démarche.
Promouvoir la « coopération développante » : un pari réalisable ? A quelles conditions ?
Résumé de l’intervention de Francis Minet, CNAM
Il est possible de dépasser le mode de relation
classique du marché du travail qui place les
entreprises et les personnes sur le registre de la
transaction. GACET permet de prendre en compte
les avantages de la « coopération développante »,
au plan collectif et individuel.
Dans l’entreprise cette notion interpelle les
managers dans la mesure où, au-delà des finalités
habituelles de la GPEC, on vise le développement
humain. Elle incite à prêter une attention, dans le
fonctionnement des relations au travail, à la
valorisation de l’entraide, à la manière dont la
politique de formation est orientée. Se préoccupe-t-
on de « faire tourner le cycle de l’apprentissage »,
d’introduire du conceptuel dans la formation pour
donner de l’intelligence, au-delà de l’utilité pratique
et l’effet immédiat ? Alors que sur le registre de la
« transaction » c’est l’aspect « pourvoyeur de main
d’œuvre » qui prévaut, la « coopération
développante » incite à un management qui
développe un intérêt pour la réussite individuelle
des collaborateurs et le développement de leur
potentiel en tant qu’acteur. De la même façon les
accompagnateurs peuvent permettent aux
demandeurs d’emploi d’être agents de leur
développement. N’est-ce pas, au final, l’acteur qui
est compétent ?
Promouvoir « l’agentivité » chez un individu
suppose de l’aider à faire le point, à évaluer les
possibilités, à se préparer à évoluer
professionnellement, à être mobile. Apprendre à
apprendre c’est développer des habiletés par
rapport au traitement de l’information, au travail
collectif, et savoir solliciter de l’aide (institutions,
formation, pairs… ).
Il est intéressant d’appréhender l’accompagnement
comme un travail d’aide à la conduite du
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changement vis-à-vis de la personne. De quoi
s’agit-il ? Par exemple de « fournir des
représentations d’un état désirable » à la personne
en faisant en sorte qu’elle perçoive sa situation
actuelle comme moins confortable que ce qu’elle
pourrait obtenir. Egalement de travailler sur l’image
de soi, la confiance en soi, en favorisant par
exemple les échanges entre pairs.
Sortir d’un problème, ce n’est pas chercher à le
résoudre en se préoccupant des causes, c’est
apprendre à se positionner
autrement pour le dépasser, en considérant que les
finalités sont plus importantes que les moyens. De
ce point de vue ce il est intéressant d’appréhender
GACET comme un « espace transitionnel » dans
lequel on a le droit d’essayer, de revenir, etc. et où
ce qui compte n’est pas la réponse apportée mais
la manière dont on aborde le problème.
La discussion permet d’établir que dans un contexte où tout est de plus en plus normé, « faire un pas de
côté ça permet de se donner de la marge de manœuvre, et donc tout simplement de travailler ».
Heureusement l’institution n’est pas un bloc, elle permet aux « marginaux-sécants » de prendre des
initiatives et de proposer des espaces pour avancer collectivement. Plus on descend dans les niveaux
hiérarchiques, plus la liberté est grande. Mais les exemples cités par des responsables de l’Education
Nationale ou de Pôle Emploi montrent qu’une forme de transgression peut être négociée et assumée par
l’encadrement pour dépasser les injonctions paradoxales subies par les équipes.
Les ateliers : ce que proposent les acteurs de GACET 58
1. Services aux entreprises / appui au développement économique local : comment répondre aux
besoins et anticiper les évolutions ?
Animation : Frédéric Briatte (Conseil général / Pôle Economie et
Environnement) et Elisabeth Gheeraert (Chambre de Métiers) Participants : Mofida Houamed et Lydia Aguirre (Conseil régional de
Bourgogne, Direction de l’apprentissage et de la formation
professionnelle), Christian Michelot (Direction Territoriale Pôle
emploi), Nathalie Mathez, Marc Nivard, Sylvette Jost (Pôle Emploi),
Clémence Moreau (CRESS Bourgogne), Carine Malroux (ASCALI),
Dominique Lacroix (Conseil général / Pôle Economie et
Environnement), Denis André, Fanny Tassaert (Agefos-PME
Bourgogne), Line Joly (DIRECCTE Bourgogne - UT58), Sylvain Chevron
(DIRECCTE Bourgogne - UT89), Jean Patin (ARIQ BTP), Francis Minet
(CNAM), Laurence Guimard (GIP MdEF58)
Le groupe considère qu’il est indispensable de se rendre dans les entreprises, en essayant de repérer le
bon interlocuteur, et en adoptant une posture d’écoute a priori. L’ouverture d’un dialogue sur cette base
instaure la confiance, gage de la qualité de la relation, et donc de la qualité du service. Seule une
approche globale permet de décoder la problématique de l’entreprise, et d’amener l’employeur à revoir ses
exigences, si nécessaire. On pourra également, à un autre niveau, travailler sur les besoins des salariés
de l’entreprise. Mais attention au délai de réponse aux besoins ainsi identifiés ! Attention également à la
circulation de l’information entre techniciens et managers dans les organismes emploi, formation, insertion
et développement économiques impliqués dans la démarche.
Trois propositions sont formulées :
� susciter la participation des élus locaux et des agents de développement local, bien placés pour
exercer le rôle essentiel de « veilleurs » sur le terrain, au sein du réseau,
� élargir la composition des comités opérationnels pour assurer une véritable réponse globale,
� intégrer la dimension « ressources humaines » le plus tôt possible dans les projets d’entreprise ou
les projets de développement détectés par les techniciens de l’appui à l’économie.
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2. Demandeurs d’emploi, salariés : tous des actifs ! Quelles coopérations entre les
professionnels de la compétence ?
Animation: Catherine Maury (Pays Bourgogne Nivernaise) et Thierry
Lechenault (Fondation JAE)
Participants : Catherine Lignier (Conseil régional de Bourgogne, Direction des
mutations économiques et des continuités professionnelles), Caroline Perrin
et Jeanne-Clémence Andrey (C2R Bourgogne), Monique Varignier (Lycée
agricole de Nevers Challuy Cosne), Christine Laurent (E2C et CFPPA du
Morvan), Mélanie Rousset (CIBC), Marine Trigoust (cabinet ILC), Jean-Marie
Lecoutère (APFA), Murielle Chiappolini et Patrick Zarragoza (Pôle Emploi),
Nadine Berthaut et Emmanuelle Setzer (Agefos-PME Bourgogne), Jacques-
Paul Dubois (Rectorat/DAFPIC), Sandrine Lerat et Virginie Charrière (GIP
MdEF58)
La coopération existe déjà entre les acteurs de l’accompagnement, même s’il faut travailler les
articulations entre informateurs, accompagnateurs et formateurs. L’individu est encore trop souvent amené
à faire le lien lui-même entre les intervenants. Et des outils comme les « portfolios compétences » peuvent
renforcer cette tendance, en l’absence de critères partagés.
Si les demandeurs d’emploi ne manquent pas d’interlocuteurs, les salariés n’ont pas beaucoup de
ressources à leur disposition, en dehors du « conseil en évolution professionnelle » que le Conseil régional
de Bourgogne vient de mettre en place. Or aujourd’hui, en raison de la priorité donnée au placement et à
la gestion de masse, certains dispositifs comme le DIF portable, préparation opérationnelle à l’emploi
(POE), etc, sont peu mobilisés. En s’intéressant davantage à la problématique des salariés d’entreprise,
GACET 58 contribuera à promouvoir la dimension préventive de l’accompagnement et une plus grande
mobilisation de ces dispositifs. Le groupe s’interroge, à cet égard, sur la place de la validation des acquis
de l’expérience (VAE) dans la démarche.
3. Mettre en place une formation « emploi-compétences » sur un territoire : à quelles conditions ?
Animation : Anne Algret-Georges (Pays Nivernais Morvan) et Michel Fau
(Rectorat / DAFPIC)
François Achard (Rectorat / DAFPIC Bourgogne), Sandrine Tonnelier et
Denis Romain (GRETA de l’Auxerrois-Puisaye), Estelle Thiébaut (CFPPA du
Morvan), Christine Lebret (AFPA Transition), Nathalie Montagnier et Sophie
Echantillon (responsable d’équipe Pôle Emploi), Gaëlle Cattet et Julie Gabert
(GRETA Loire Morvan), Laurence Poirier et Jacques Planchon (GIP MdEF58)
La mise en œuvre d’une action « emploi – compétences » invite
plusieurs catégories de professionnels à travailler ensemble, et
avec les intéressés, sur la manière avec laquelle une personne fait
face à une activité professionnelle. Repérer, analyser, évaluer, accompagner, mettre en situation, etc : les
fonctions sont, selon les cas, exercées successivement ou simultanément. Cela bouleverse les repères.
Les prescripteurs expriment par exemple leur difficulté à repérer les personnes potentiellement
bénéficiaires, et aussi à parler de l’action, par manque de temps, mais surtout en l’absence de « codes »
réellement partagés avec les formateurs. Le développement de la coopération entre accompagnateurs et
formateurs est, avec le partage du langage et la circulation des outils, un enjeu essentiel. Il incite à faire
évoluer la composition des instances opérationnelles, et à renforcer les efforts de professionnalisation en
interne (appropriation) au cas par cas, et entre les organismes (échanges de pratiques).
Aujourd’hui l’inscription de ce type d’offre dans la durée, avec entrées et sorties permanentes, est
indispensable. Il en va d’un « apaisement » des relations entre professionnels, et de la compréhension de
la démarche par ses bénéficiaires.
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4. Piloter une démarche de gestion des compétences : quelle articulation avec
l’existant ?
Animation : Martine Morin (DT Pôle Emploi) et Géraldine Zimmermann
(Conseil général / Pôle Solidarité et Economie sociale)
Participants : Fabrice Rey (Amnyos), Christelle Marchal (Pôle emploi),
Matthieu Fau (Pôle Emploi), Michel Coulon (GRETA Loire Morvan),
Emmanuel Boulay (TEC développement), Pascal Samson (Agefos-PME
Bourgogne), Marie Denombret (DT Pôle emploi), Jean-Luc Ferrand (CNAM),
Manuel Sourd (GIP MdEF58).
Comment renforcer l’efficacité du pilotage d’une démarche
comme GACET 58 ?
Le groupe propose en premier lieu d’accepter la multiplicité des
intervenants et des instances existants dans le champ
de l’emploi et de la formation comme un fait. On pourra d’autant plus facilement promouvoir l’approche
compétences comme un facteur de liaison entre ces éléments, avec l’appui d’un « socle partenarial » qui
semble aujourd’hui solidement constitué.
L’évaluation, fondée sur la définition de critères communs, sur un outil de mesure de l’apport des territoires
au maintien de l’emploi et au développement des compétences, est un levier de mobilisation et de
communication à ne pas négliger. La communication auprès des acteurs de terrain peut également
s’appuyer sur les réussites, sur les exemples, sur des chiffres quand on en a. Il importe en particulier de
susciter l’implication d’acteurs aujourd’hui absents, comme les partenaires sociaux. Enfin la coordination
doit être confortée, et installée dans la durée, ne serait-ce que pour accélérer la professionnalisation de
l’ensemble des parties prenantes.
L’essentiel des propositions
Comme on le voit GACET 58 bénéficie d’un véritable « noyau dur » de participants ou de soutiens, et le rôle de la
Maison de l’Emploi et de la Formation en tant qu’ « ensemblier » des acteurs, des dispositifs et des temporalités,
en tant qu’instance offrant au service public de l’emploi local le luxe de « faire des pas de côté » pour innover,
s’en trouve conforté. Qu’est-ce qui a permis cette dynamique ? On évoque en premier lieu des valeurs partagées
entre les initiateurs, de part et d’autre, et la présence d’acteurs « marginaux-sécants » dans les institutions
locales, avec une antériorité des habitudes de travail. L’échelon départemental pour sa taille critique, et en tant
qu’échelon de décision, joue également un rôle intéressant. La qualité de l’animation est également soulignée.
Quelles sont les conditions à réunir pour approfondir et élargir le mouvement ainsi amorcé ?
� Installer la coordination GACET 58 dans la durée,
� Travailler sur les difficultés dans l’entreprise et auprès des salariés, dans une approche globale des
problématiques « micro » de l’économie locale. De ce point de vue il faut penser en même temps - et
en synergie - le projet de territoire, celui de l’entreprise, de la formation,
� Développer la circulation de l’information entre techniciens et managers, et entre les instances
(Comités opérationnels / SPEL / GLF, etc). Travailler en particulier la liaison « information-
accompagnement-formation »,
� Elargir la composition des comités opérationnels pour assurer une réponse globale. Susciter à cet
égard le ralliement des acteurs aujourd’hui peu présents ou manquants : élus et agents de
développement local, partenaires sociaux,
� Renforcer la professionnalisation des acteurs de GACET 58 : au sein de chacune des équipes, et entre
les équipes, d’une catégorie à l’autre,
� Créer les conditions de la mise en œuvre les formations emploi-compétences dans la durée, au besoin
en adaptant les dispositifs existants,
� Communiquer sur la base d’une évaluation partagée par tous.