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Presses Universitaires du Mirail El laboratorio americano. Arquitectura, Geocultura y Regionalismo by Roberto FERNANDEZ Review by: François TOMAS Caravelle (1988-), No. 71, SENTEURS ET SAVEURS D'AMÉRIQUE LATINE (Décembre 1998), pp. 224-225 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40853525 . Accessed: 15/06/2014 06:55 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.78.78 on Sun, 15 Jun 2014 06:55:25 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

SENTEURS ET SAVEURS D'AMÉRIQUE LATINE || El laboratorio americano. Arquitectura, Geocultura y Regionalismoby Roberto FERNANDEZ

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Presses Universitaires du Mirail

El laboratorio americano. Arquitectura, Geocultura y Regionalismo by Roberto FERNANDEZReview by: François TOMASCaravelle (1988-), No. 71, SENTEURS ET SAVEURS D'AMÉRIQUE LATINE (Décembre 1998), pp.224-225Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40853525 .

Accessed: 15/06/2014 06:55

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224 Comptes rendus

fédérale de 1859 à 1863 ont ouvert la voie au changement radical et fédéraliste de 1864. A la fin du siècle, c'est d'ailleurs le texte constitutionnel de 1864 qui est revendiqué et mis en exergue. Ne se contentant pas de retranscrire les débats - hautement polémiques et favorisés par des facteurs aussi divers que les crises économiques, l'instabilité politique, le pouvoir personnel des despotes et autres caudillos, les manœuvres de l'oligarchie, ou les excès du fédéralisme théorique lui-même - à l'endroit du fédéralisme, cette compilation s'attache également à préciser la nature et l'évolution des principes fédéraux au travers des diverses constitutions, en tant qu'expressions éminemment politiques d'idées, voire de «mentalités», comme l'indiquent les auteurs.

Davantage : l'ensemble des textes réunis constitue une invitation à réfléchir sur le sens réel, social, politique et historique du fédéralisme de ce XIXe siècle vénézuélien, mais aussi sur le sens qu'il revêt de nos jours. Sur l'impossibilité également de parvenir à un modèle politique (fédéral ou centralisateur) pur. En ce sens, la nation vénézuélienne se fonde sur une «tradition centre fédérale agré- mentée d'une abondante rhétorique fédéraliste, mais s'appuyant sur des pra- tiques politiques et administratives fondamentalement centralisatrices voire dictatoriales». Dans bien des cas, l'option fédérale ne fut qu'une façade derrière laquelle se dissimulaient la désagrégation territoriale et les intérêts partisans (caudillistes), voire le centralisme inavoué des autocraties de fin de siècle. Cette anthologie, intelligemment conçue, combine des textes somme toute classiques (constitutions, discours et articles de presse) et d'autres contributions beaucoup moins connues. Elle constitue en ce sens une référence obligée pour qui s'inté- resse à l'histoire des idées au Venezuela et, dans un cadre plus vaste, à l'histoire politique du continent.

Frédérique LANGUE

Roberto FERNANDEZ.- El laboratorio americano. Arquitectura, Geocultura y Regionalismo.- Biblioteca Nueva, Madrid, 1998.- 31 1 p.

Dans ce livre ambitieux Roberto Fernández se propose de mettre en évidence les clefs de lecture de la production architecturale et urbaine en Amérique latine. Pour y parvenir il a divisé son ouvrage en deux parties d'importance à peu près équivalente (de l'ordre de 150 pages chacune). La première partie est consacrée à l'histoire des idées depuis les perceptions contradictoires de la découverte et de la conquête (massacre d'Indiens sans défense ou épopée guerrière contre des em- pires païens) jusqu'aux débats plus récents sur la «modernité périphérique» ou sur les confrontations géoculturelles.

A partir de travaux d'auteurs contemporains (ceux en particulier d' Edmundo O 'Gorman, de Leopoldo Zea, de N. Shumway, de G. Bonfil Batalla, de N. Gar- cia Canclini, de Richard Morse, de S. Huntington) il nous donne son interpré- tation d'une histoire controversée. Une histoire fortement liée à celle de l'Europe mais avec ses particularités et ses débats spécifiques. Par exemple ces milliers de villes créées par les Espagnols non, comme en Europe, pour répondre à une dy- namique rurale mais pour contrôler et exploiter les territoires environnants. Ou encore cette nature si difficile à comprendre et à maîtriser avec ses volcans, ses séismes et ses climats intertropicaux. Enfin ces juxtapositions sur un même territoire conçu comme un laboratoire des expériences les plus innovantes (reducciones guaranies, utopies libertaires) avec un esclavage et un génocide pour-

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CM.H.LB. Caravelle 225

suivis dans leurs formes les plus massives et brutales jusque vers la fin du XIXe siècle pour le premier et jusque dans la première moitié du XXe siècle pour le second.

Quant au débat sur la civilisation et la barbarie, en fait sur l'évaluation du

métissage, il a été traité bien différemment par Sarmiento en Argentine et Justo Sierra au Mexique. Mais, s'il n'y a plus à débattre aujourd'hui, comme aux

temps du Cubain José Marti ou du Péruvien Víctor Haya de la Torre, pour re- valoriser ce métissage, cette hybridité, dans tous les domaines, il n'empêche que le mépris des apports indiens ou africains reste fort dans une partie de la société.

Ce sont là quelques-uns des éléments qui ont constitué le contexte dans

lequel ont pris leurs caractéristiques l'architecture et la ville en Amérique latine. Des caractéristiques que l'auteur analyse dans la seconde partie à la fois comme «une superposition des couches matérielles et de modèles sociaux et culturels» et comme des adaptations régionales spécifiques. A la suite de J. L. Romero il retient cinq types de villes (hidalga de India... criolla... patricia... burguesa... ma- sificada) qui, en se succédant et se superposant, donnent en définitive une

production architecturale et urbaine fort différente de celle de l'Europe. Par l'ex-

plosion des périphéries qualifiées d' irrégulières ou d'informelles, les villes latino- américaines se rapprochent de celles des autres pays sous-développés. Pour ce qui est de la ville régulière (tant dans son tracé que dans la forme juridique de son évolution), elle est toujours, comme aux temps des J.C. Forestier, A. Agache et autres Prost, largement ouverte aux influences extérieures, mais son originalité s'affirme désormais avec une pléiade d'architectes et d'urbanistes qui non seule- ment insèrent leur production dans une histoire et un milieu particulier mais ont

apporté leur contribution à l'évolution de la modernité. A la lecture d'un texte aussi proliférant j'ai été bien souvent irrité par telle

affirmation qui m'a paru discutable ou telle lacune mais ce n'est pas important. Ce qui fait la valeur de cet ouvrage c'est l'effort en définitive réussi d'intégrer la

production architecturale et urbaine dans l'histoire globale de l'une des grandes aires géoculturelles de notre planète.

François TOMAS

Ariel RODRIGUEZ KURI.- La experiencia olvidada. El ayuntamiento de México:

política y gobierno, 1876-1912.- UAM-A/Colmex, México, 1996.- 301 p. Sous le titre de La experiencia olvidada, Ariel Rodríguez Kuri nous offre une

remarquable étude sur le fonctionnement de la municipalité de Mexico entre 1876 et 1912, c'est-à-dire pour l'essentiel sous le Porfiriat et le Madérisme. Ce découpage peut de prime abord surprendre car la première municipalité consti- tutionnelle date de 1812 et les caractéristiques du gouvernement municipal ont par la suite été définies par les ordonnances de 1840 puis par la loi de 1903. En fait, tout en ne se privant pas de déborder largement du cadre annoncé dans le sous-titre, c'est progressivement, de chapitre en chapitre, que l'auteur justifie ce découpage. La thèse qu'il défend avec une rigueur qui emporte l'adhésion est celle de la contradiction entre un affaiblissement progressif des compétences mu- nicipales voulu par le pouvoir fédéral alors même que l'évolution de la société aurait pu rendre plus crédible la municipalité en tant qu'institution représenta- tive de la communauté urbaine et entraîner par là-même un accroissement de ses responsabilités.

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