6
Séquence 1 Chapitre 3 : Les finalités de l’entreprise BTS 1 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS ANNEE 2012 Page 1 Compétences attendues : o Caractériser la finalité d’une entreprise donnée o Montrer la cohérence entre finalité et objectifs o Repérez les dispositifs liés à la R.S.E et leur cohérence avec la finalité de l’entreprise Problématique : Quelles sont les finalités des entreprises ? Que visent-elles ? Plan : I. La finalité de l’entreprise I.1. Qu’est-ce que la finalité d’une entreprise ? I.2. Comment se construit la finalité de l’entreprise ? II. La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) II.1. Qu’est ce que la RSE ? II.2. Comment intégrer la RSE à ses finalités ? II.3 : Quels sont les enjeux de la R.S.E ? Document 1 : Le Développement durable à la portée des petites entreprises Paru dans CCI Info N°188 :21 Novembre 2010 Les PME mais aussi les très petites entreprises s’intéressent de plus en plus à la démarche RSE, responsabilité sociale et environnementale. Conscientes de leur rôle à jouer dans cette dynamique, elles peuvent néanmoins être découragées par les démarches à mettre en place. Panorama des outils et des aides. En Nouvelle-Calédonie, comme ailleurs, le développement durable s'invite au sein des entreprises, quel que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Pour s'inscrire dans la pérennité et s'intégrer dans le tissu économique local, difficile pour les p etites entreprises, comme pour les grandes, d'ignorer leurs responsabilités sociales et environnementales. Leur défi est de concilier, dans leur système de fonctionnement global, la viabilité économique, l'équité sociale et la préservation de l'environnement. Un enjeu sur lequel la Nouvelle-Calédonie ne peut, elle non plus, faire l'impasse dès lors qu'elle a la volonté de s'intégrer dans une économie régionale et mondiale. Répondre aux exigences et aux attentes nouvelles, issues de la société civile ou des partenaires, anticiper la réglementation, œuvrer à son échelle pour la préservation de l'environnement ou encore impliquer davantage les salariés autour d'un projet d'entreprise fédérateur, les raisons de mettre en place une telle démarche sont nombreuses. Cependant, les entreprises ne viseront pas toujours la certification, contraignante sur un plan administratif et financier. Bien au contraire, il s'agira pour elles de se rapprocher au maximum, par des étapes

Séquence 1 Chapitre 3 : Les finalités de l’entrepriseekladata.com/c2z9D3jEZijZ_C5twv8e3KkAEzg.pdf · simultanément ses coûts économiques et son impact environnemental », explique

Embed Size (px)

Citation preview

Séquence 1 Chapitre 3 : Les finalités de l’entreprise

BTS 1 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS – ANNEE 2012 Page 1

Compétences attendues :

o Caractériser la finalité d’une entreprise donnée

o Montrer la cohérence entre finalité et objectifs

o Repérez les dispositifs liés à la R.S.E et leur cohérence avec la finalité de l’entreprise

Problématique :

Quelles sont les finalités des entreprises ? Que visent-elles ?

Plan :

I. La finalité de l’entreprise

I.1. Qu’est-ce que la finalité d’une entreprise ?

I.2. Comment se construit la finalité de l’entreprise ?

II. La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE)

II.1. Qu’est ce que la RSE ?

II.2. Comment intégrer la RSE à ses finalités ?

II.3 : Quels sont les enjeux de la R.S.E ?

Document 1 : Le Développement durable à la portée des petites entreprises

Paru dans CCI Info N°188 :21 Novembre 2010

Les PME mais aussi les très petites entreprises s’intéressent de plus en plus à la démarche RSE, responsabilité sociale et environnementale. Conscientes de leur rôle à jouer dans cette dynamique, elles peuvent néanmoins être découragées par les démarches à mettre en place. Panorama des outils et des aides.

En Nouvelle-Calédonie, comme ailleurs, le développement durable s'invite au sein des entreprises, quel que soit leur taille ou

leur secteur d’activité. Pour s'inscrire dans la pérennité et s'intégrer dans le tissu économique local, difficile pour les petites

entreprises, comme pour les grandes, d'ignorer leurs responsabilités sociales et environnementales. Leur défi est de

concilier, dans leur système de fonctionnement global, la viabilité économique, l'équité sociale et la préservation de

l'environnement. Un enjeu sur lequel la Nouvelle-Calédonie ne peut, elle non plus, faire l'impasse dès lors qu'elle a la volonté

de s'intégrer dans une économie régionale et mondiale. Répondre aux exigences et aux attentes nouvelles, issues de la

société civile ou des partenaires, anticiper la réglementation, œuvrer à son échelle pour la préservation de l'environnement

ou encore impliquer davantage les salariés autour d'un projet d'entreprise fédérateur, les raisons de mettre en place une

telle démarche sont nombreuses. Cependant, les entreprises ne viseront pas toujours la certification, contraignante sur un

plan administratif et financier. Bien au contraire, il s'agira pour elles de se rapprocher au maximum, par des étapes

Séquence 1 Chapitre 3 : Les finalités de l’entreprise

BTS 1 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS – ANNEE 2012 Page 2

maîtrisées, de leurs objectifs cohérents et précis définis au préalable, en vertu du principe d'amélioration continue (voir

notre encadré).

LE PRINCIPE D'AMELIORATION CONTINUE

Pertinent pour initier la démarche de RSE dans une entreprise, il repose sur quatre étapes complémentaires : planifier, faire,

évaluer et enfin, agir ou corriger. En travaillant à diminuer les risques financiers, commerciaux et techniques de cette

manière, l'entreprise peut prétendre pérenniser efficacement son activité.

LA VIABILITE ECONOMIQUE

La démarche s'oriente désormais vers la qualité. « Cela implique certains bouleversements dans le management : hier

intuitif et à court terme, il privilégie aujourd'hui l'implication et la participation des salariés, dans les processus décisionnels

par exemple », explique Matthieu Ladiesse, responsable développement durable à la CCI.

Et de poursuivre sur l'intérêt économique de la démarche, « l'entreprise peut commencer par instaurer de grands axes de

travail : accorder plus de place à la transparence et à l'innovation, chercher à optimiser ses coûts ou les délais, améliorer ses

relations avec les parties prenantes (clients, fournisseurs, banques...). Cela apporte un outil de positionnement à l'entreprise

favorable pour accroître sa compétitivité, mais contribue également à soigner son image de marque. Dans un contexte de

concurrence parfois forte, c'est un facteur de différenciation non négligeable ». Au sein des établissements de Saint-Quentin

(ESQ), le développement durable s'est concrétisé par une récente certification de la qualité ISO 9001, apportant une garantie

« quant à la qualité des produits et des services, ainsi qu'à la satisfaction de la clientèle », précise son président, Patrick

Guesdon. S'il souligne volontiers les « améliorations apportées aux processus internes auxquels tout le personnel a

contribué », il insiste sur la volonté pour l’entreprise de demeurer dans une démarche d'amélioration continue.

L'EQUITE SOCIALE

Avec les campagnes de sensibilisation menées régulièrement sur le territoire, la santé et la sécurité au travail sont devenues

des enjeux essentiels. Négliger le bien-être des salariés peut en effet constituer un risque majeur aussi bien en termes

économiques (les arrêts de travail ont un fort impact) que sociaux (conflits). Privilégier le dialogue et la confiance pour créer

une cohésion, voilà un des objectifs à se fixer, souvent facilement applicable compte tenu des faibles effectifs. « Pour aller

plus loin, on peut suivre les principes directeurs du référentiel ILO OSH, conseille Matthieu Ladiesse. Il consiste à diminuer

les risques dans ce domaine, à veiller à l'ergonomie des postes de travail, à mieux gérer les emplois du temps ou encore à

accroître les services au personnel ». La promotion de la mobilité interne est également un point clé. À cet égard, le service

de formation professionnelle continue (FPC) de la CCI constitue un outil d'accompagnement de choix puisque de

nombreuses sessions de formation sont organisées annuellement. Mais la RSE, c'est aussi participer à l'intégration sociale,

notamment des personnes handicapées ou en situation de réinsertion.

LA PRESERVATION DE L'ENVIRONNEMENT

« Le management environnemental pourrait se résumer à consommer moins tout en répondant aux mêmes besoins. Il consiste à

utiliser plus efficacement l'énergie et les matières premières nécessaires à toute activité en cherchant à optimiser

simultanément ses coûts économiques et son impact environnemental », explique le conseiller CCI, et il ajoute que « dans ce

domaine, les outils et les aides pour les entreprises ne manquent pas ». Et pour cause. « Les PME peuvent d'abord effectuer un

Séquence 1 Chapitre 3 : Les finalités de l’entreprise

BTS 1 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS – ANNEE 2012 Page 3

pré-diagnostic gratuit pour dresser un premier état des lieux en matière d'énergie, de gestion de l'eau ou des déchets. Je leur

établis alors des préconisations simples et accessibles », poursuit Matthieu Ladiesse. « Mais pour celles qui voudraient aller plus

loin, l'Ademe a mis au point le bilan carbone qui quantifie les émissions de gaz à effet de serre de l'activité, et propose ensuite un

plan d'actions précis. Quant à l'audit énergétique, moins connu, il permet d'établir des scénarios d'optimisation des

consommations énergétiques en fonction des besoins réels, et en cela, il est tout à fait pertinent pour les PME ». Ces deux outils

peuvent en outre bénéficier d'une subvention à hauteur de 50 % par le FCME*. Pour la réalisation des investissements

environnementaux préconisés par ces études, des prêts bonifiés (PEME) peuvent être accordés, l'association Graine

fournissant un appui technique.

Désormais, les PME engagées dans cette démarche, peuvent se voir labellisées EnVol, une marque qui offre une version

simplifiée de la norme ISO 14 001 dédiée au management environnemental. Chez Artypo, « obtenir le label Imprim'Vert a

permis une mise aux normes générale : pour le papier que l'on recycle, pour les déchets que l'on trie, pour les produits de lavage

que l'on récupère et réutilise ou les encres que l'on stocke dans des fûts avant de les expédier en Nouvelle-Zélande pour les

traiter. Les revues annuelles pour conserver le label motivent l'ensemble du personnel pour continuer à améliorer notre

démarche », confie Pierre Bui, le directeur de l’imprimerie.

Et si ignorer les impacts liés à son activité pouvait devenir demain, une menace pour l'entreprise voire un risque pour sa

santé financière ? Ni un phénomène de mode ni même une opération marketing, la responsabilité sociale et

environnementale a vocation à devenir un véritable projet d'entreprise.

* Fonds de concours pour la maîtrise de l'énergie. Les dossiers de demande de subvention sont à retirer à la Dimenc.

o Questions :

1. Pourquoi les entreprises cherchent-elles à engager une démarche de développement durable ? Qui veulent-elles

ainsi satisfaire ?

2. Quels sont les moyens pour atteindre cet objectif ?

3. Quels sont les trois axes autour desquels doit se développer cette démarche ?

4. Quel est selon cet article le ou les avantages de cette démarche ?

Document 2 : Interview de Mme Espirat et témoignages

ENTRETIEN

Trois questions à Marie-Pierre Espirat, chargée de mission développement durable à la BNC

CCI : Pourquoi mettre en place un management durable dans une entreprise ?

MPE : Le management durable s'inscrit dans la recherche d'une performance globale pour l'entreprise. Il y crée plusieurs

synergies : une première entre l'économie, l'environnement et le social, puis une seconde, entre l'entreprise et les parties

prenantes. Il s'agit d'envisager les objectifs sur le long terme et surtout, en termes qualitatifs. Cette démarche permet aussi

d'anticiper la réglementation. Dans quelques années, nous n'aurons probablement plus le choix.

CCI : Quelles en sont les éventuelles difficultés ?

MPE : Peut-être d'abord, la réticence de certains. La sensibilisation et la pédagogie ont un rôle essentiel à jouer pour que

chacun se sente impliqué. Ensuite, cela a un coût, parfois humain, souvent financier. Mais, c'est le retour sur investissement

Séquence 1 Chapitre 3 : Les finalités de l’entreprise

BTS 1 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS – ANNEE 2012 Page 4

qui fait la différence. Il n'est pas rare que bien des risques sur le long terme soient évités grâce à cette démarche. Enfin, ce

management reste encore novateur, voire inconnu.

CCI : Des conseils pour les entreprises qui veulent se lancer dans le développement durable ?

MPE : Aller voir ce qui se fait ailleurs, aussi bien dans d'autres entreprises que dans la région Pacifique, et échanger sur ces

expériences. Après, être patient car changer les mentalités prend du temps. À mon avis, créer une entité à part, dédiée à cette

démarche, pour la séparer de la communication est une bonne stratégie. Et toujours se rappeler que lancer une démarche

développement durable, ce n'est pas réaliser uniquement une performance écologique.

TEMOIGNAGES

Thierry Tokouda, responsable de production à SPB, entreprise labellisée EnVol en 2009.

« La mise en place de cette démarche a nécessité de nombreux changements organisationnels, notamment en vue d'éviter au

maximum les intermédiaires jusqu'à la vente. Grâce à une analyse précise des risques inhérents à notre activité de production de

béton, nous avons défini un plan d'actions avec des échéances et des priorités. Notre principal point faible était les GES puisque

nous ne fonctionnions qu'au gasoil. Grâce à l'achat de groupes électrogènes et à la sensibilisation du personnel, nous avons

réduit nos émissions d'environ 22 %. Ensuite, ce sont des actions au quotidien qui ont été adoptées : tri sélectif, collecte des piles

et des cartouches, récupération d'eau de pluie pour la production, utilisation de produits biodégradables. L'ensemble du

personnel s'est impliqué et cela a eu des répercutions au-delà du cadre de l'entreprise. Je trouve que le principe de l'amélioration

continue, au fondement d'EnVol, est un défi intéressant et un atout pour accroître les performances d'une entreprise. »

Les grandes entreprises s'y mettent aussi, l’exemple de la SIC

La Sic a instauré cette démarche volontaire en 2008 car « en tant que premier bailleur du territoire, de nos responsabilités et

du contexte mondial actuel, elle s'est imposée à nous comme une évidence », confie Thierry Cornaille, directeur général. Après

cinq années, le bilan s'avère « concluant, aussi bien au niveau de l'entreprise où l'implication des salariés reste très forte, des

locataires et enfin dans nos constructions notamment avec la généralisation des chauffe-eaux solaires, la mise en œuvre de la

charte des chantiers verts ou l'expérimentation du tri sélectif. C'est avant tout une démarche globale ». Il poursuit : « Loin d'être

un frein, nous avons considéré la démarche comme une opportunité. Notre rôle est aussi d'influencer et d'exercer un effet de

levier aussi bien à l'échelle de l'entreprise qu'à celle du pays sur ces questions d'avenir ».

o Questions :

1. Quelles sont les difficultés pour mettre en œuvre cette démarche ?

2. Comment selon la personne interviewée peut-on les surmonter ?

3. Citez des exemples d’entreprise ayant engagé cette démarche et listez pour chacune les avantages qu’elles en ont retiré.

Séquence 1 Chapitre 3 : Les finalités de l’entreprise

BTS 1 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS – ANNEE 2012 Page 5

Documents 3 :

Séquence 1 Chapitre 3 : Les finalités de l’entreprise

BTS 1 MANAGEMENT DES ORGANISATIONS – ANNEE 2012 Page 6

Document 4 :

Questions :

o Comment Crédal favorise-t-elle la création d’emplois ?

o Caractérisez la finalité de Crédal ?

o Montrez comment le statut juridique et l’histoire de la coopérative peuvent influencer ses finalités.