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© 2013 Publié par Elsevier Masson SAS http://dx.doi.org/10.1016/j.sger.2013.10.008 SOiNS GÉRONTOLOGIE - n 105 - janvier/février 2014 20 Regards sur la vieillesse dossier Les visages de la vieillesse contemporaine L es regards sociaux sur la vieillesse varient selon les époques et les cultures. Il en va de même pour les perceptions psychologiques du grand âge, qui découlent de ces environnements historico-socio-culturels tout en contribuant à les forger. Chacun connaît à ce propos la fameuse formule de l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ : « Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » [1]. Cette formule rappelle que, dans les sociétés traditionnelles, la vieillesse est détentrice de la mémoire orale du groupe, ce qui lui confère sa valeur sociale. Il ne faudrait cependant pas oublier que, dans ces mêmes sociétés tradition- nelles, la vieillesse est rare et surtout masculine, du fait d’un taux de mortalité quasi constant à tous les âges de la vie et d’une surmortalité fémi- nine, notamment liée aux grossesses précoces et multiples. La situation de nos sociétés occidentales du début du XXI e siècle est diamétralement opposée. D’une part, la vieillesse y est fréquente et féminine, d’autre part, elle ne remplit plus cette fonction de mémoire du groupe que lui confiaient les traditions orales. z z La vieillesse vaut, dans ce contexte, désor- mais moins pour ce qu’elle est (valeur symbo- lique) que pour ce qu’elle a (valeur économique), suggère Jean Maisondieu, psychiatre [2]. Ajoutons que dans la version moderne de la vieillesse, les vieillards, n’incarnant plus la mémoire orale du groupe, en viennent à perdre la mémoire : à quoi bon, en effet, se souvenir quand on n’a plus personne à qui raconter ses souvenirs ? Car nous vivons actuellement une seconde externalisation de la mémoire, après celle, première, de l’imprimerie et de la démocra- tisation de l’accès à la lecture. Cette première externalisation de la mémoire par le livre, celle dont parle Amadou Hampâté Bâ, avait mis en concurrence la mémoire orale des anciens avec celle des bibliothèques. Mais la seconde externa- lisation actuelle, celle d’Internet qui pallie désor- mais nos mémoires lacunaires, va bien plus loin. Elle tend, en effet, à rendre inutile la transmission orale et contestable la transmission écrite… z z Les futurologues infèrent de cette deuxième externalisation de la mémoire diverses muta- tions du cerveau dans les millénaires à venir. Les neurosciences voient dans la pandémie des démences de type Alzheimer l’une des premières manifestations de ces mutations futures [3]. Certes, les technologies d’aujourd’hui n’expliquent pas la totalité des dégénérescences neurologiques du grand âge, qui furent découvertes voici plus d’un siècle par Aloïs Alzheimer [4]. Il n’est cependant pas inconcevable que l’amoindrissement de l’utilisation de la mémoire humaine au profit de son archivage dans des outils technologiques état des lieux z Être vieux ne signifie pas la même chose selon qu’on a 60 ans ou 80 ans, selon que l’on vit dans telle ou telle société z L’ancienne figure du vieux sage semble laisser de plus en plus de place à une représentation en négatif de la vieillesse z Les longues espérances de vie obligent à distinguer l’avancée en âge du vieillissement, la maturité et le gain d’expérience de la perte de mémoire et d’autonomie z Mise en perspective. © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS © 2013 Published by Elsevier Masson SAS The faces of old age today. The way we view old age varies depending on whether we are 60 or 80 and on the society in which we live. The traditional figure of the wise old man seems to give more and more credence to a negative representation of old age. High life expectancy raises the need to distinguish growing older from old age, maturity and the gaining of experience from the loss of memory and autonomy. CHRISTIAN HESLON a * ,b Maître de conférences et directeur a Institut de psychologie et de sociologie appliquées de l’université catholique d’Angers (IPSA/UCO), 3, place André Leroy, 49008 Angers b LUNAM Université, LPPL (UPRES EA 4638), équipe CAFORE, Maison des sciences humaines, 5 bis boulevard Lavoisier, 49045 Angers Cedex 1, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Hulson). Mots clés – âge ; culture ; senior ; société ; tradition ; vieillesse Keywords – age; culture; old age; senior citizen; society; tradition

Sites des chercheurs de l'UCO - état des lieux Les visages de la … · 2019. 8. 23. · seconde externalisation de la mémoire, après celle, première, de l’imprimerie et de

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© 2013 Publié par Elsevier Masson SAShttp://dx.doi.org/10.1016/j.sger.2013.10.008 SOiNS GÉRONTOLOGIE - no 105 - janvier/février 201420

Regards sur la vieillesse

dossier

Les visages de la vieillesse contemporaine

Les regards sociaux sur la vieillesse varient selon les époques et les cultures. Il en va de

même pour les perceptions psychologiques du grand âge, qui découlent de ces environnements historico-socio-culturels tout en contribuant à les forger. Chacun connaît à ce propos la fameuse formule de l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ : « Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » [1]. Cette formule rappelle que, dans les sociétés traditionnelles, la vieillesse est détentrice de la mémoire orale du groupe, ce qui lui confère sa valeur sociale. Il ne faudrait cependant pas oublier que, dans ces mêmes sociétés tradition-nelles, la vieillesse est rare et surtout masculine, du fait d’un taux de mortalité quasi constant à tous les âges de la vie et d’une surmortalité fémi-nine, notamment liée aux grossesses précoces et multiples.La situation de nos sociétés occidentales du début du xxie siècle est diamétralement opposée. D’une part, la vieillesse y est fréquente et féminine, d’autre part, elle ne remplit plus cette fonction de mémoire du groupe que lui confiaient les traditions orales.zz La vieillesse vaut, dans ce contexte, désor-

mais moins pour ce qu’elle est (valeur symbo-lique) que pour ce qu’elle a (valeur économique), suggère Jean Maisondieu, psychiatre [2]. Ajoutons que dans la version moderne de la

vieillesse, les vieillards, n’incarnant plus la mémoire orale du groupe, en viennent à perdre la mémoire : à quoi bon, en effet, se souvenir quand on n’a plus personne à qui raconter ses souvenirs ? Car nous vivons actuellement une seconde externalisation de la mémoire, après celle, première, de l’imprimerie et de la démocra-tisation de l’accès à la lecture. Cette première externalisation de la mémoire par le livre, celle dont parle Amadou Hampâté Bâ, avait mis en concurrence la mémoire orale des anciens avec celle des bibliothèques. Mais la seconde externa-lisation actuelle, celle d’Internet qui pallie désor-mais nos mémoires lacunaires, va bien plus loin. Elle tend, en effet, à rendre inutile la transmission orale et contestable la transmission écrite…zz Les futurologues infèrent de cette deuxième

externalisation de la mémoire diverses muta-tions du cerveau dans les millénaires à venir. Les neurosciences voient dans la pandémie des démences de type Alzheimer l’une des premières manifestations de ces mutations futures [3]. Certes, les technologies d’aujourd’hui n’expliquent pas la totalité des dégénérescences neurologiques du grand âge, qui furent découvertes voici plus d’un siècle par Aloïs Alzheimer [4]. Il n’est cependant pas inconcevable que l’amoindrissement de l’utilisation de la mémoire humaine au profit de son archivage dans des outils technologiques

état des lieux

z Être vieux ne signifie pas la même chose selon qu’on a 60 ans ou 80 ans, selon que l’on vit dans telle ou telle société z L’ancienne figure du vieux sage semble laisser de plus en plus de place à une représentation en négatif de la vieillesse z Les longues espérances de vie obligent à distinguer l’avancée en âge du vieillissement, la maturité et le gain d’expérience de la perte de mémoire et d’autonomie z Mise en perspective.© 2013 Publié par Elsevier Masson SAS

© 2013 Published by Elsevier Masson SAS

The faces of old age today. The way we view old age varies depending on whether we are 60 or 80 and on the society in which we live. The traditional figure of the wise old man seems to give more and more credence to a negative representation of old age. High life expectancy raises the need to distinguish growing older from old age, maturity and the gaining of experience from the loss of memory and autonomy.

Christian heslona*,b

Maître de conférences et directeur

aInstitut de psychologie et de sociologie appliquées de

l’université catholique d’Angers (IPSA/UCO), 3, place André

Leroy, 49008 Angers

bLUNAM Université, LPPL (UPRES EA 4638), équipe CAFORE,

Maison des sciences humaines, 5 bis boulevard Lavoisier,

49045 Angers Cedex 1, France

*Auteur correspondant.Adresse e-mail :

[email protected] (C. Hulson).

Mots clés – âge ; culture ; senior ; société ; tradition ; vieillesse

Keywords – age; culture; old age; senior citizen; society; tradition

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Regards sur la vieillesse

dossier

n’amplifie les déficits mnésiques des sujets âgés. C’est par exemple ce que postule la toute récente “géragogie” venue d’Allemagne [5], qui propose aux sujets âgés différentes formes de remédiations cognitives censées prévenir ces effets pathogènes.

Quatre figures

Quoique l’on puisse penser de ces spéculations neurocognitives, technologiques et évolution-nistes, ces nouveaux regards sur la vieillesse esquissent son anthropologie contemporaine. Cette anthropologie oppose tout d’abord la figure d’une vieillesse rare, masculine et déten-trice de transmission orale à celle d’une vieillesse fréquente, féminine et en déficit de mémoire – donc d’identité selon Joël Candau [6].zz Quatre figures de la vieillesse apparaissent

alors :• celle de l’“ancien” des sociétés traditionnelles, plutôt transgénérationnelle et masculine, où l’expérience vaut expertise et où prédomine la transmission des plus vieux vers les plus jeunes ;• celle, actuelle et postmoderne de l’“aîné(e)”, au sens de Jean-Pierre Boutinet [7], figure inter-générationnelle aussi bien masculine que fémi-nine, qui privilégie l’horizontalité de générations fraternelles sur la verticalité générationnelle de la transmission des pères vers les fils ;• celle de l’“aïeul” ;• celle de l’“ancêtre”.Ces deux dernières figures renvoient aux prédé-cesseurs âgés, voire disparus. Elles relient toutes deux la vieillesse à la succession des générations, c’est-à-dire à un cycle de vie qui intègre la mort et ne fait pas de la vieillesse l’antichambre de la fin de la vie, mais l’âge légitime pour quitter la vie terrestre, dans des sociétés où l’on risque autant de mourir à 5 ans, 20 ans ou 40 ans qu’après 70 ou 80 ans.zz Cependant, si l’ancêtre et le culte respec-

tueux auquel il est voué renvoient plutôt à une vieillesse accomplie et à une vie transmise avant la mort, c’est-à-dire au transgénérationnel mascu-lin, l’aïeul reste étymologiquement porteur d’un poids, voire d’une sorte de malédiction intergé-nérationnelle néfaste [8], c’est-à-dire d’un inter-générationnel ni masculin ni féminin, indifférencié en termes de genres. Voici pourquoi la psychogénéalogie, qui traque les secrets de familles que lèguent incidemment les vieillards à leurs descendants, recourt fréquemment au terme d’aïeul, à l’instar de l’ouvrage fondateur

d’Anne Ancelin-Schützenberger intitulé Aïe, mes aïeux ! [9]. Nous schématisons alors ces quatre regards sur la vieillesse de la manière suivante (figure 1).

seniors et reports des échéances

Il faut cependant ajouter à ces quatre terminolo-gies classiques, qui caractérisent quatre types de regards portés sur la vieillesse par les sociétés contemporaines, deux autres manières plus récentes et tout autant significatives de regarder l’âge et le vieillissement. Il s’agit en premier lieu du terme de “senior”, en second lieu de ceux de “4e âge”, voire de “5e âge”.zz Le terme de senior désignait dans l’Antiquité

latine les citoyens mâles de 45 à 60 ans. Il est dès lors intéressant de constater que sa récente réintroduction dans le vocable francophone depuis l’anglo-américain l’a successivement ins-crit dans deux lois françaises qui en reprennent l’acception antique (45-60 ans), à savoir le “plan d’action senior” de 2009 [10] et le “contrat de génération” de 2012 [11]. Il s’agit, en effet, d’un nouveau regard porté sur la vieillesse au travail, concernant non pas les “personnes âgées” au sens où on l’entend généralement, mais les “salariés les plus âgés d’une entreprise”, c’est-à-dire ses quinquagénaires laissés sur la touche par les pro-motions et les progressions de salaire internes à l’ancienneté, désormais en peine de mobilité et d’employabilité pour peu qu’ils n’appartiennent pas au rang des quelques favorisés minoritaires

Figure 1. Les quatre visages de la vieillesse d’après Joël Candau.

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RéféRences

[1] Hampâté Bâ A. Il n’y a pas de petite querelle. Nouveaux contes de la savane. Paris: Stock ; 1999.[2] Maisondieu J. In Saussure (de) C. Vieillards martyrs, vieillards tirelires. Genève: Médecine & Hygiène; 1999.[3] Lachaux J-Ph. Le cerveau attentif. Contrôle, maîtrise et lâcher-prise. Paris: Odile Jacob; 2011. [4] Alzheimer A. Über eine Eigenartige Erkantkung der Hirnrinde. Algemeine Zeitschrift für Psychiatrie und Psychisch-gerichtliche Medizin 1907;64.[5] Kricheldorff C et al. Geragogik. Bildung und Lernen im Prozess des Alterns. Stuttgart: Kohlhammer; 2010.[6] Candau J. Mémoire et identité. Paris: PUF; 1998.[7] Boutinet J-P. Vers une société des agendas. Une mutation de temporalités. Paris: PUF; 2004.[8] Rey A. Dictionnaire historique de la langue française. Paris: Le Robert; 2012.[9] Ancelin-Schützenberger A. Aïe mes aïeux ! Liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d’anniversaire, transmission des traumatismes [1993]. Paris: Desclée de Brouwer; 2007.

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Regards sur la vieillesse

dossier

ayant atteint, à cet âge de leur vie, les rares postes à responsabilité disponibles.zz De même, les termes de “4e âge” et de

“5e âge” parlent autrement d’une probléma-tique identique, à savoir celle du report des échéances du vieillissement et de la vieillesse. En effet, à en suivre Aubrey de Grey sur sa piste de la « fin de l’âge » [12], la question demain essen-tielle sera celle des limites de l’âge et du report de ses échéances.

avancée en âge, vieillissement et vieillesse

Cette piste de la « fin de l’âge », nous l’esquissions déjà, avec quelques collègues, quand nous inter-rogions ensemble la vie adulte [13] ou les modes d’emploi de la “vie plus longue” appelée à être désormais la nôtre [14]. Autrement dit, là où le terme de senior rabat la vieillesse sur des âges somme toute relativement modestes au regard des espérances de vie actuelles dans nos sociétés occidentales, les perspectives prochaines, que peinent à représenter les termes de “4e âge” et de “5e âge”, renvoient au contraire à un allongement exponentiel de ces espérances de vie. Celles-ci ne sont pas pensées autrement qu’en termes d’ac-centuation prolongée de la vieillesse et d’aggra-vation des déclins et des déficits qui y sont ordinairement associés…

conclusion

Sortir de ces apories suppose de repenser les âges de la vie, en adoptant résolument la perspective

de la “vie plus longue” qui est désormais la nôtre, ainsi que le pos-tulait Marcel Gauchet dès 2004 [15]. Si l’on vi t plus longtemps, alors les échéances de l’âge et de la vieillesse se trouvent-elles repor-tées. De même, si l’on vit plus âgé, c’est que l’on devient vieux plus tard. Enfin, la vie s’al-longeant, la vieillesse ne doit-elle pas être recon-sidérée, non seulement du point de vue des âges d’état civil qui la défini-rait, mais aussi du point

de vue des âges subjectifs qui feraient que chacun d’entre nous pourrait possiblement s’y identifier le jour venu [16] ?C’est ici que prennent leur source les oxymores actuels du “bien-vieillir”, notamment relayés par les mots d’ordre et les dénégations actuelles des industries cosmétiques, pharmaceutiques ou idéologiques actuellement prédominantes. En effet, ces idéologies et ces industries résistent à penser la différence entre “avancée en âge”, “vieillissement” et “vieillesse”. Elles parlent alors de “bien vieillir” à ceux qui continuent à “avancer en âge” sans vieillir et de “prévention du vieillisse-ment” à ceux qui ne sont pas encore vieux. Le corps social, les médias et les industries s’y accor-dent. Ils ne savent pas distinguer l’avancée en âge, processus de compensation entre les pertes res-senties et les gains qu’elle autorise, du vieillisse-ment, qui est le moment plus ou moins durable de prévalence du sentiment de perte sur celui de gain. Ils ne savent pas non plus distinguer ces moments de vieillissement de ceux qui signent l’entrée dans la vieillesse, c’est-à-dire dans la dépendance qui préfigure assurément une mort prochaine. C’est ainsi que les oxymores contem-porains du “bien-vieillir” nous paraissent autant de vœux incantatoires. Sauf à considérer que la seule révolution qui s’est produite depuis ces trois décennies tient au fait que nous sommes devenus vieux plus tard. n

Déclaration d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

RéféRences

[10] Décret n° 2009-560 du 20 mai 2009 relatif au contenu et à la validation des accords et des plans d’action en faveur de l’emploi des salariés âgés. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020639752&dateTexte=&categorieLien=id[11] Contrat de génération, 12 décembre 2012. http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/DPPresentation.pdf[12] De Grey A. Ending Aging. The Rejuvenation Breakthroughts that could Reverse Human Aging in Our Lifetime. New-York: St Martin’s Griffin; 2007.[13] Boutinet J-P, Dominicé P (dir). Où sont passés les adultes ? Routes et déroutes d’un âge de la vie. Paris: Téraèdre; 2009.[14] Heslon C (coord). Vie plus longue (mode d’emploi) ? Cultures & Sociétés 2011; (19):29-85.[15] Gauchet M. La redéfinition des âges de la vie. Le Débat 2004; (132):11-12.[16] Heslon C. Petite psychologie de l’anniversaire. Paris: Dunod; 2007.

Si la vie est plus longue, faut-il penser que c’est parce que son automne dure plus longtemps ?

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