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SKI TRIP ALASKA, L’ULTIME FRONTIÈRE CINÉMA FEW WORDS, CHRONIQUE D’UN BIDE ANNONCé INTERVIEW LE ROMAN DE POLLARD, UNE VIE DE SKI FREE SKI MAGAZINE N°60 LES MEILLEURS SKIS RACING 2013

SKI TIME #60

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Ski Time, le magazine gratuit du ski Hiver 2012

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AlAskA,l’ultimefrontière CinÉmA

Few words, chronique d’un bide annoncé

interVieWLe roman de PoLLard, une vie de ski

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N°60

Les meiLLeurs skis racing 2013

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EDITO

EDITO

Depuis quelques années on a pris l’habitude de croiser les doigts pour voir tomber la neige. Bientôt il faudra aussi

faire une prière pour voir perdurer les marques de skis (et les magazines !). Cette année, outre Coreupt qui a capitulé, on a senti le vent du boulet sur notre marché. Manque de business en France lors de l’automne 2011, notamment en ville ; manque de neige au Japon et aux Etats-Unis surtout, autant vous dire qu’on a connu des jours meilleurs. Cette «anus horibilis» du ski arrive dans un contexte économique mondial désabusé, mais ce n’est pas depuis hier que le produit ski se vend moins. C’est une lente descente de la courbe à laquelle nous assistons et le tsunami de la saison dernière n’est qu’une accentuation du déclin.

On n’explique pas une telle décroissance des ventes par un phé-nomène isolé, une raison et une seule, ce serait trop simple, donc simpliste. Pourtant, il faut noter que cette décroissance des grandes marques coïncide en partie avec l’explosion du bu-siness de la location. Loin de nous l’idée de faire des loueurs les bouc-émissaires qu’ils ne sont pas, mais la corrélation existe. L’explosion de la location, -notamment en France mais elle arrive aussi à l’étranger-, a permis dans un premier temps de rassurer les fabricants de commandes certaines. Puis, peu à peu, chemin faisant, le rapport de force s’est inversé. Aujourd’hui, en France, sept paires sur dix sont vendues pour le marché de la location, trois paires seulement sont destinées à des particuliers. Là ou certains shops vendaient 500 ou 600 paires par an il y dix ou quinze ans, aujourd’hui ils stagnent à 50 ou 60 paires.

Au-delà du sonnant et trébuchant, cette domination de la loca-tion a un effet plus dévastateur, plus sournois aussi, un effet sur

la culture même du ski. Car, ne nous y trompons pas, beaucoup de la culture du ski passe par le matériel, son développement, ses matériaux même, son histoire, ses succès, ses légendes. Quel ski peut se targuer aujourd’hui de la célébrité passée d’un VR 27 ? D’un 4 S ? D’un Cross Mountain ? Ne cherchez pas trop, c’est une denrée devenue extrêmement rare. Non pas que les skis soient moins bons, au contraire, ils sont simplement devenus moins dé-sirés, plus accessibles, quel intérêt d’avoir un ski bien à soi quand tout le monde peut se payer le même pour une journée ? Pourquoi s’intéresser en «profondeur» à un produit alors qu’on va le rendre en fin de semaine et l’oublier comme son dernier coup de Velib’ !

Le ski, le palin, les planches, agissaient auparavant comme le centre des échanges entre skieurs, il était LA pièce maîtresse et non pas un accessoire. En mettant à la disposition de la location tout le matériel disponible à la vente, ou presque, les acteurs économiques de ce marché n’ont-ils pas, l’air de rien, banalisé le produit, débarrassé les planches de leur moelle pour, au final, et de manière insidieuse, édulcoré l’intérêt qu’on lui portait ? Dans plein de domaines l’époque est à la location, au prêt même grâce aux réseaux sociaux, c’est d’ailleurs sans doute une vraie façon de faire du développement durable. La question reste néanmoins ouverte : le ski résistera-t-il à cette tendance lourde ? En guise de réponse, dans une interview récente du tendancieux Sport Eco, «The famous» Dan Bruyant évoquait l’idée de sociétés remontées mécaniques offrant la paire de skis à la journée à l’acheteur d’un forfait. Pas de bras pas de chocolat en quelque sorte… C’est une piste, logique même ! Pour notre part, on fera tout pour rester en dehors, un peu réacs sans doute, peut-être même un peu hors du coup, mais totalement amoureux du pro-duit ski et de ses vrais gourous.

Dieu soit loué ! Comme les skis !

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SOMMAIRE

10 neWs L’essenTieL du Grand bLanc, le reste sur le web !

16 rookie AVenue Jules bonnaire, La nouvelle recrue du team Picture

18 CinÉmA Few words, chronique d’un bide annoncé

22 ski triP sotchi, la future cité olympique skis aux pieds

32 ski triP 2 alaska, l’ultime frontière

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40 eQuiPement Petit tour des meilleurs Parks de France

50 retro Le Freeride world Tour en images, accrochez-vous !

60 interVieW Le roman de Polar, une vie de ski

68 mAtÉriel / tests - Les meilleurs skis racing 2013 - match Tests

80 sÉleCtion nos accessoires aLL-bLack

SOMMAIRE

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DIRECTEUR DE RÉDACTION ETDE LA PUBLICATIONClaude Borrani ([email protected])

RÉDACTIONLoïc Martin ([email protected])00 33 (0)4 79 65 46 84Laurent Molitor (+33 603 812 814)[email protected] [email protected]

CONTRIBUTEURSChristophe Brunet, Julie Nieuwenhuys,Caroline Van’t Hoff, Sébastien Baritussio, Xavier Marcau, Antoine Grospiron-Jaccoux

DIRECTION ARTISTIQUE ET MAQUETTE Rodolphe Maisonnat ([email protected])

PUBLICITÉDIRECTEUR DU SERVICE COMMERCIALET DÉVELOPPEMENTKamel Beghidja (46 11) [email protected]

CHEFS DE PUBLICITÉFanny Marguet (46 10) [email protected]

ASSISTANTE PUBLICITÉMorgane Martini (46 10) [email protected]

Abonnements : FREE PRESSESavoie Technolac, 18 allée du lac St André73 382 LE BOURGET DU LAC CEDEX

ADMINISTRATION ET RELATIONS CLIENTSLaurence Rémy [email protected]

Dépot légal : à parutionISSN : 2257-090X

Ce magazine est une publication FREE PRESSEDirecteur Général : Claude BorraniCe magazine est une marque FREE PRESSE.Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et consti-tue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.335-2 du Code de propriété intellectuelle).

Les Magazines Free Presse sont distribués dans les plus fameux ma-gasins spécialisés sur l’ensemble du territoire français, en villes et en stations, dans certains magasins de sport généraliste, dans les clubs, écoles spécialisées, résidences hôtelières, en colportage sur les plus grands rendez-vous nationaux et internationaux, salons et événements. 23 magazines Free Presse sont diffusés annuellement, ce qui établit un lectorat estimé à 200 000 par numéro, près de 5 millions pour l’ensemble des publications gratuites Free Presse.

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10 NUMERO 60

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NEWS

Tous les meilleurs “Ski Crossers” du monde seront de la partie à Val-Thorens du 17 au 19 décembre prochain. Sur un parcours chapé par Nicolas Vaudroz, shaker officiel de Sotchi, général de la saison 2011-2012, Jean Frédéric Chapuis, actuellement meilleur français de la discipline et septième au classement, s’alignera face à Filip Flisar, Cristopher Del Bosco et Andreas Matt. Dans ce casting de rêve, chez les dames, on comptera sur Marielle Thompson, Ophélie David et Marion Josserand.Premiers runs de qualification : le 18 décembre à partir de 9 heures !

La crise est partout et oblige aux fusions : les organisateurs du SWATCH FREERIDE WORLD TOUR et ceux des deux circuits nord-américains - Freeskiing World Tour et The North Face Masters of Snowboarding, ont en effet annoncé la fusion des trois tours en une seule et unique série d’évènements. Ski et snowboard seront au programme de chacune des 6 étapes de ce nouveau circuit, le SWATCH FREERIDE WORLD TOUR BY THE NORTH FACE. Ça va devenir compliqué les intitulés à ce rythme…

1. Swatch Freeride world tourRevelstoke 2013 by the NoRth FaceDates : 7 / 12 JanvierLieu : Revelstoke (CAN) Disciplines : Ski et Snowboard - Hommes et Femmes

2. Swatch Freeride world tour chamoNix-moNt-blaNc 2013 by the NoRth FaceDates : 26 Janvier - 1 FévrierLieu : Chamonix-Mont-Blanc (FRA)Disciplines : Ski et Snowboard - Hommes et Femmes

3. Swatch Freeride world tourkiRkwood 2013 by the NoRth FaceDates : 27 Février - 3 MarsLieu : Kirkwood (USA)Disciplines : Ski et Snowboard - Hommes et Femmes

4. Swatch Freeride world tourFiebeRbRuNN PilleRseetal 2013 by the NoRth FaceDates : 9 - 15 MarsLieu : Fieberbrunn Pillerseetal (AUT)Disciplines : Ski et Snowboard - Hommes et Femmes 5. Swatch Freeride world touretaPe No5 eN euRoPe Lieu et dates à confirmer 6. Swatch Freeride world tourswatch veRbieR xtReme 2013 by the NoRth FaceDates : 23 - 31 MarsLieu : Verbier (SUI)Disciplines : Ski et Snowboard - Hommes et Femmes

Coupe Du monDe De ski CrossUN CASTING DE RêVE à VAL-THo

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NEWS

Un week-end freeride de folie les 30 et 31 mars 2013 en compagnie de Seb Michaud, c’est le programme proposé aux cinq heureux gagnants de la sélection organisée par GORE-TEX via la plateforme www.experience-tour.com. Les vainqueurs seront accueillis par Seb Michaud qui leur fera découvrir son freeride.La sélection se déroulera en plusieurs étapes : ouverture des candidatures le 1er décembre 2012 clôture le 31 janvier 2013 ; clôture des votes le 10 février 2013 choix des gagnants le 15 février 2013. Un jury composé par Seb Michaud et des représentants GORE-TEX se chargera de désigner les vainqueurs. Intéressé(e) ? Rendez-vous sur www.experience-tour.com

Le skipass tricolore est le moins cher du monde selon une étude publiée dans le «Swiss Journal of Economics and Statistics». Menée sur 241 stations en Autriche, France et Suisse sur la saison 2010/2011, elle conclut qu’à offre de domaine skiable égale, le forfait français serait moins cher que le forfait suisse de 17 % et de 10% par rapport à l’autrichien. Et pourtant, ce fameux forfait français pas cher continue de faire mal aux portefeuilles… Allez comprendre ?

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15 Février 2013, l’Europe est encore plongée dans un hiver froid et gris. Dans quelques instants vous serez à l’aéroport et dans quelques petites heures à... Marrakech, au nord de l’Afrique.Sans perdre de temps, dans la foulée, vous êtes déjà sur le camp de base Evolution 2. Riad, piscine, vue sur la chaîne de l’Atlas et sur l’hélicoptère dans le jardin.Le lendemain matin, l’Atlas est au rendez-vous ! De beaux runs de ski s’offrent à vous, une neige de qualité jusqu’au fond des vallées. Des descentes de 2000 mètres de dénivelée. Au nord l’océan Atlantique. Au sud le Sahara. Début d’après-midi, retour au riad. Déjeuner puis sieste. Plus tard dans l’après-midi, visites et activités outdoor. En soirée, dîner typique sous tente berbère ou à Marrakech. Lendemain matin, l’Atlas est toujours au rendez-vous ! Même programme, on s’habitue aux bonnes choses. Surtout aux bonnes choses !

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NEWS NEWS

LE CENTRE INTERNATIONAL DES SPORTS DE MONTAGNE (CISM), que l’on compare déjà à une « école préparatoire aux métiers sportifs de la montagne », est une structure privée et non subventionnée créée en avril 2012 sur les hauteurs de Tignes (Savoie). Cette structure cible un public de professionnels, déjà sensibilisé au milieu montagnard, et en particulier la jeunesse. C’est avec une équipe de coachs experts et passionnés que le CISM veut et peut répondre de manière personnalisée aux besoins des jeunes athlètes, français et étrangers, qui visent un avenir d’enseignant sportif dans l’univers de la montagne.Des formations aux métiers d’accompagnateur moyenne montagne, moniteur de VTT et moniteur de parapente seront proposées dès le printemps 2013 et l’été prochain. Dès que possible, le CISM souhaite mettre en place davantage de formations pour d’autres disciplines de montagne, telle que la préparation aux examens de guide de haute montagne ou de moniteur d’escalade.RENSEIGNEMENTS et INSCRIPTIONS sur www.cism-france.com

Ça CHiffre>200 millions d’euros : c’est la somme investie par avoriaz cette saison pour développer de nouvelles infrastructures du type remontées, parkings, hébergements et autres collectes de déchets. c’est cher une ville au ski !

>13 c’est le nombre de stations de ski françaises à s’être engagées dans une démarche durable pour réduire leurs émissions de co2 en s’approvisionnant exclusivement, lors des deux dernières saisons, en énergie renouvelable (hydroélectricité, éolien et photovoltaïque). les bons élèves ? les domaines skiables de la Plagne, les ménuires, Peisey Vallandry, Val d’isère, Flaine, Samoëns, morillon, Sixt Fer à cheval, les 2 alpes, les arcs, méribel, Serre chevalier et chamonix, soient tous ceux fédérés au sein de la compagnie des alpes (cda).

>1 c’est la place de la France dans le concert des stations de ski mondiales. les chiffres officiels 2011/2012 sont formels : la France devance les etats unis et l’autriche. c’est bon d’être premier en quelque chose !

>4 c’est le nombre d’heureux et complètement débutants en ski que recherchent les 3 Vallées et ses partenaires (matériels de ski, tenues, transports, forfaits de ski, hébergements et cours de ski) pour leur apprendre à skier. le casting national est donc ouvert pour trouver cette famille composée de deux adultes et deux enfants, qui n’ont jamais skié. une saison de ski offerte pour quatre personnes ! on a vu pire comme promesse…

>49 c’est l’âge de Gary Smith, 49 ans, le nouveau boss de Polartec. l’homme présente un éminent parcours dans les affaires avec une grande expertise dans l’industrie textile outdoor. il a été président de l’outdoor Group pour the timberland company, il fut également partenaire associé chez mcKinsey & company. originaire de la nouvelle-angleterre, Gary est un entrepreneur accompli ainsi qu’un cycliste et alpiniste passionné. du sérieux !

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CETTE SAISON, VOUS ALLEz ENTENDRE PARLER DE CE PETIT gARS… APRèS DE SUPERS RÉSULTATS EN 2011-2012, IL A PASSÉ L’ÉTÉ à S’ENTRAîNER SOUS D’AUTRES LATITUDES ET IL CASSE TOUT SUR SON PASSAgE. PAS DE DOUTE, 2013 SERA SON ANNÉE ET POUR FêTER çA AVANT L’HEURE IL VIENT TOUT JUSTE D’INTÉgRER LE TEAM PICTURE.

PORTRAIT

ROOKIEAVENUEJUlES BONNAIRE, lE fRENchyAU TOP EN SlOPESTylE, EST l’UNE DES NOUVEllES REcRUES DE lA PIcTURE fAMIly…

Jules, avant tout, fais-nous une petite présentation du personnage ?

Jules Bonnaire : J’ai toujours été bercé par le ski et après des années d’alpin je suis tombé dans le Freestyle et j’ai trouvé ma voie.

Nouvelle saison, nouveaux sponsors mais pourquoi Picture Organic Clothing ?

Jules Bonnaire : Picture, c’est avant tout une équipe motivée avec un super esprit et française en plus, et puis je kiffe leur collection, alors le choix s’est imposé de lui-même. D’ailleurs je retrouve le même esprit que chez Movement qui me suit en matériel de ski. Le côté bio et développement durable, c’est aussi le top chez Picture.

Tes objectifs pour cette année ?

Jules Bonnaire : Pour cette saison il y a le côté compèt avec les X Games en point d’orgue et les vidéos avec une part de PVS et des apparitions dans les CBC de mes potes de la Picture Family, les Collet Brothers.

Comment résumer en quelques mots ta philosophie de vie et de ride ?

Jules Bonnaire : Aller de l’avant et se faire plaisir !

Toi, jeune star montante du freeski, quel regard portes-tu sur ton sport, son évolution ?

Jules Bonnaire : Le Freestyle devient Olympique et c’est une chance incroyable pour notre sport, une plus grande médiatisation et un esprit qui restera toujours le même. Mais la Fédération Française ne soutient pas la relève française et ça c’est le plus grave. Pour conclure je voulais aussi remercier mes sponsors et tous ceux qui m’ont soutenu. Recueillis par Christophe Brunet

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L’ATTENTE AVAIT ÉTÉ LONgUE. DEPUIS QUE CANDIDE THOVEx AVAIT ANNONCÉ EN JANVIER 2011, JUSTE AVANT LE LINECATCHER, QU’IL NE DÉFENDRAIT NI SA COURONNE, NI SON TITRE DE CHAMPION DU MONDE DE FREERIDE, POUR SE CONSACRER à “FEw wORDS“, UN AMBITIEUx PROJET CINÉMATOgRAPHIQUE DEVANT COURIR SUR DEUx ANS. NOUS EN AVONS TOUS SALIVÉ D’AVANCE.

Il faut dire qu’il y avait de quoi ! Après avoir signé en deux épisodes de Candide Kamera, un improbable come-back à coups d’images et de montages bien lé-

chés, Candide, le temps d’un hiver, venait de prouver qu’il était encore capable d’éclabousser l’élite mondiale freeski de son talent. Les Sean Pettit, Aurélien Ducroz et autres Tanner Hall pouvaient remballer.

18 JaNviER 2011Travis Rice n’a qu’à bien se tenir ! Extraits du communiqué de presse de l’époque : « Candide va exclusivement consa-crer les années 2011 et 2012 à la réalisation d’un véritable rêve de gosse : tourner son propre film avec le soutien de Quiksilver, son partenaire de toujours. Désormais, c’est sur la pellicule que l’artiste veut marquer son empreinte, avec les moyens techniques et humains conséquents pour pro-duire un film d’une grande qualité co-produit par Quiksilver et qui fera l’objet d’une tournée mondiale. »Notre skieur de génie national allait-il pouvoir hausser le ni-veau de la vidéo de ski à celui auquel l’a hissé le tout autant génial binôme Travis Rice et Curt Morgan ? (The Community Project, That’s It That’s All, The Art of Flight) ? Quand on parle de deux années pleines consacrées à un tournage et de moyens conséquents, la référence est là. Vivement dans deux ans !

26 avRil 2012Le teaser est balancé sur le worldwide web. Travis doit trembler dans son chalet de Jackson Hole : ça va faire mal. Autre extrait du communiqué, relayé par toute la presse spécialisée : « Candide s’est lancé dans la réalisation de son premier long métrage avec une énergie et un perfec-

tionnisme qui sont devenus sa marque de fabrique. Ce long métrage réalisé avec des moyens techniques de pointe est une plongée dans la vie de Candide Tovex » (…) « Le tout entrecoupé de séquences d’action à couper le souffle dans des paysages somptueux. Accompagné d’une bande son incroyable, le film sera monté par une pointure du genre, le Néo-Zélandais Matt Pain (Process Films). Chaque action, chaque séquence, chaque plan a été décortiqué, soupesé » (…) « Les séquences de ski ont été tournées dans le monde entier, nécessitant plusieurs journées de tournage pour fil-mer le moindre plan jusqu’à atteindre la perfection. » La perfection aurait donc été atteinte ! Sauf que… Connais-sant les conditions de tournage qu’a rencontré Candide ces trois dernières saisons (deux hivers et un été au Chili), ça fleure bon le “On-a-tout-mis-dans-le-teaser». Ce qui n’em-pêche pas la co-production de remettre sans complexe la couche sur la super prod’ à venir.

JUillEt 2012Entre la dégustation d’une bonite aux Halles de St Jean-de-Luz à midi et un gavage de thon rouge le soir du côté de Guéthary, rendez-vous est pris au Quiksilver Campus du Jai Lai avec Candide Thovex, alors en montage de Few Words. Quelques heures plus tard et visionnage de deux années de stock photos et pré-visionnage exclusif de quelques rushes, nous voilà rassurés. Côté action, c’est du Candide dans toute sa splendeur. Pas besoin de structures XXL et autres «Monsters Parks» shapés aux petites oignons, le moindre run en free ride de l’animal est plus que jamais un pur moment de bon-heur et d’équilibre. Personne ne skie comme monsieur Candide Thovex, et pour les nouvelles générations qui n’ont pas

Pas de quoi en faire un cinéma

Bienvenue au Grand Rex.

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connu l’heure de gloire du kid de la Clusaz sur les po-diums des X et autres Games, le rappel va être brutal ! Bien sûr, l’équipe est consciente qu’il manque un peu d’images d’actions récentes, mais pas d’inquiétude, on parle encore en ce début d’été de repartir six semaines au Chili, histoire de rentrer quelques séquences de peuf. Et puis dans tous les cas, Il y a Super Mario, pardon Matt Pain, le roi de la vidéo, pour faire briller tout ça.

SEptEMBRE 2013IF3 Annecy. Par l’odeur du second teaser de Few Words al-léché, direction le Fesival du Film Freeski. Des bornes pour rien. Candide est bien présent, mais pas le second teaser annoncé… À un mois et quelques de l’avant-première mon-diale au Grand Rex, ça ne sent pas bon… D’autant plus que pour des questions de restriction budgétaire, le plan B du Chili est tombé à l’eau. De deux ans de tournage annoncé, on tombe à quinze mois, et encore. Trois mois en Colombie-Britannique a attendre la fenêtre météo pour au final une semaine de tournage en équipe restreinte, un été pas facile en suivant au Chili, de la peuf, mais comme souvent, beau-coup de vent ; et l’hiver suivant à courir après les conditions en Europe. Bref ! Il allait falloir être fort au montage ! Et là, pas d’inquiétude, connaissant le côté perfectionniste de Candide, ça va le faire. Et puis, comme ils ne sont pas partis en trip, ils ont eu tout l’été pour peaufiner l’emballage, pas de soucis, ça va être une boucherie.

OctOBRE 2012Paris. Avant Première mondiale de Few Words. Bon, ben pas de bol. C’est pas Candide qui a fait le montage… On s’était demandé d’où sortait ce Matt Pain que tout le monde pré-sentait comme un génie de l’image, un master d’Adobe® Premiere®, qui allait ajouter sa patte à celle de Candide. La réponse fuse dès les meilleurs images de BC passées et qu’on s’attaque à la partie documentaire de film : c’est pas du Spielberg… La soirée avant pourtant bien commencé. Même si la route est longue depuis les Aravis, ils étaient nombreux les “Chaves“ et autres représentants de l’Alpe à avoir fait le dé-placement à Paris pour la Première tant attendue de Few Words au mythique Grand Rex.Ambiance garantie en cette soirée du 20 Octobre. Entre un public parisien venu en nombre, les potes de la Clusaz en force et l’équipe de tournage pour chauffer la salle, ne man-quaient que les cloches des Tarines pour se croire à

la maison, confortablement installés dans un fauteuil Art Deco, une Carlsberg à la main après avoir épuisé le stock de champ’. Ne manquait que Simon Favier, came-raman sur les Candide Kamera (entre autres), en transit quelque part du côté de Shangaï, pour se croire en plein Rastafaride 8, épisode “Retour vers le Futur“. Quinze ans et un poil plus de l’histoire du Freeski et du snowboard étaient présents. L’occasion de retrouver un Laurent “Ge-neral“ Gouguain, Mick Jourdain ou encore Jonathan Col-lomb-Patton, les acolytes snowboarders de la première heure, ou encore le triple champion du monde de Free-ride Xavier De Le Rue. Parmi les nombreux bi-skieurs pré-sents, Edgar Grospiron ou encore Lolo Favre étaient bien sûr du voyage, et Seb Collomb-Gros himself avait lâché le manche de son hélico pour monter à la Capitale, transfor-mée en épicentre du Freeski made in la France le temps d’une projection.

Presque 3000 personnes s’étaient rassemblées pour assister à la première mondiale de Few Words et vivre ou revivre la “Thovex Story“, de ses premières glissages à ses derniers survols des pillow lines canadiennes. Si vous étiez-là ou si vous fréquentez les forums commu-nautaires, vous connaissez la suite… Bâclé au montage, Few Words laisse l’impression d’un produit pas tout à fait fini, que les séquences de Candide à la Clusaz ou en Co-lombie-Britannique ne suffisent pas à sauver. On est loin, très loin, de la Super Production à la “Art of The Flight“ que le teaser boosté à grand-coups de Cineflex et autres cameras ultra slow motion nous avait vendu. Malgré les petits fours, ceux qui attendaient un film plus léché, sorte de Candide Kamera version XXL, sont restés sur leur faim. Tout le monde n’a pas le talent d’un Simon Favier derrière une camera ou celui de Candide à la table de montage… Manque de budget, mal accompagné ou conseillé, Can-dide est sans doute lui aussi un peu déçu de ne pas avoir pu nous livrer le film dont il rêvait tant, lui, ce fan absolu de l’image. Allez Candide, s’il te plait, rappelle Pher One et sort nous un Candide Kamera 3, 4, 5…

DERNièRE MiNUtE Tout espoir d’une vidéo de ski “à la T.Rice“ de la part d’un Frenchie n‘est pas perdu… Le bruit court qu’il paraîtrait que certains ont entendu dire mais qu’ils n’ont pas le droit d’en parler. Bref, il se murmure dans le landerneau du Freeski que des Djeun’s super énervés, dont un bien de chez nous, serait sur « un projet de dans deux ans », et mettrait, en collaboration avec du vrai sponsor, les moyens (pas tant financiers qu’humain et intellectuels) pour nous sortir enfin Le Film. Celui qui tiendra la comparaison avec le génial TITA (That’s it That’s All), qui sans la débauche de moyens limite vomitive de “The Art of the Flight“, reste à ce jour LA référence absolue en matière de «Vrai Film de Glisse Fait Pour Passer Au Grand Rex». Laurent Molitor.

«Le communiqué de presse de dé-part était prometteur : «candide aura Les moyens techniques et humains conséquents pour pro-duire un fiLm d’une grande qua-Lité co-produit par quiksiLver».»

Cet été, Candide en plein montage de Few Words, en compagnie de Matt Pain, « la pointure du montage » comme l’avait vendu Quiksilver.

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Les nids de poules font tinter notre vaisselle dans les étagères du camping-car, nous entrons sur les terres de Tailgate. Caroline et moi, freeriders néerlandaises

expérimentées, nous nous rendons à Tailgate, un festival de ski et de snowboard au cœur de la nature sauvage de l’Alaska.

Nous parquons les 10 mètres de notre véhicule à proximité de la ZH et découvrons que nos « nouveaux » voisins nous sont en réalité familiers, de vieux amis de Nelson B.C. Tout en se détendant devant leur camping-car, la bière à la main, ils admirent leurs traces du matin même. Motivées par les pentes à couper le souffle à moins de 100 m, nous n’attendons pas pour chausser nos skis. C’est bientôt l’heure du dîner, mais nous ne voulons pas renoncer à une descente aujourd’hui. Pour 40 $, Big Mountain Taxi nous assure la montée en motoneige jusqu’au sommet. Le chauffeur prend à peine le temps de me demander si c’est la première fois (oui) avant de mettre les gaz. Pour une fraction de seconde nous décollons pour une ascension de goulotte à la vitesse d’une formule 1. Cinq minutes plus tard, je débarque et ne peux réprimer un léger frisson. Ce n’est pas exactement la remontée qu’assurerait Doppelmayr vers les sommets. A perte de vue le paysage ne nous révèle qu’aiguilles tourmentées et couloirs vertigineux. Nous prenons le temps de contempler notre nouveau terrain de jeu avant de dévaler un vallon vierge de toute trace sous le soleil éclatant.

l’hÉSITATION ESTDÉVASTATRIcE

Texte : julie nieuwenhuys Photos: caroline van ’t Hoff Traduction: adelink tailgate est plus qu’un simple lieu de compétition, c’est l’endroit où les riders du monde entier plantent leur camp au milieu de nulle part, pour rider la meilleure neige de la planète.

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Note
... du monde entier se retrouvent pour cet unique Festival de ski et de snowboard.
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la Dernière frontière« Les filles, à votre santé, nous devons boire au maintien du beau temps. Si nous ne trinquons pas, nous n’aurons pas d’autre journée splendide, elles sont suffisamment rares en Alaska. » Pas la peine de nous le répéter, et avec seulement deux jours de mauvais temps en deux semaines, c’est clair que nous avons une bonne descente ! Tailgate se déroule sur une ancienne piste d’atterrissage, à 45 km de Valdez dans les Chugach Mountains. Les meilleurs snowboarders du monde se retrouvent à Thompson Pass pour s’affronter pendant le World Freeride Festival. On peut assister à cette compétition de freeride à une quelques centaines de mètres seulement, et c’est mille fois mieux qu’une vidéo de ski. Les snowboarders peuvent être observés à l’œil nu, et le public les encourage à pleine gorge. Arrivés en bas, les riders se félicitent les uns les autres et attendent avec une certaine appréhension de savoir qui pourra prétendre au premier prix de 10 000 dollars. Thompson Pass accueille des compétitions extrêmes de ski et de snow (« King of the Hill ») depuis les années 1990, la plupart d’entre elles remportées par le légendaire Doug Coombs de la série K2 Coomba. Tailgate est d’ailleurs plus qu’une simple compétition. C’est l’endroit où les riders du monde entier plantent leur camp au milieu de nulle part, pour surfer la meilleure neige de la planète.

le Camp De baseNotre curiosité nous attire vers le lieu d’où émane de la musique : une épreuve de lancer de hache vient de commencer. Elle fait partie des « Man Games » qui se déroulent chaque nuit. Nous nous dirigeons vers le bar pour goûter gratuitement les productions des brasseries locales. Autour des verres, le seul sujet de conversation concerne les endroits où l’on a skié aujourd’hui, et où l’on désire aller demain. Dégustant un délicieux taco au poisson préparé par notre nouvel ami Gordy, qui tient un stand de restauration pendant le festival, nous pouvons admirer nos traces depuis le camp de base. Dès que les rougeurs du couchant apparaissent, la température plonge. Pour tenter de garder un peu de chaleur, nous nous rassemblons autour des foyers. Il ne se passe pas longtemps avant de constater que pratiquement tout se passe ici à Tailgate : tirs au fusil de chasse, feux d’artifice, matches de ping-pong, fêtes débridées au bar à vin. Mais c’est mère Nature qui va nous offrir le plus beau des spectacles au cœur de la nuit. Les premières lueurs apparaissent au nord de la vallée. Au début, elles font penser à des nuages. Mais progressivement, les couleurs deviennent plus vives et les voiles de lumière commencent à onduler. Envoutées, nous contemplons la danse des bandes vertes et blanches. « Une aurore boréale » crie quelqu’un, et subitement c’est toute l’assistance qui se met en branle. Nous rejoignons la danse et nous nous abandonnons avec bonheur au pouvoir magique de ce phénomène naturel extraordinaire.

Si la motoneige ou les peaux de phoques permettent d’accéder à de bons spots, il n’y a qu’en hélicoptère que l’on peut atteindre certains couloirs, ou comme ici, des glaciers.

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«La PuissanCe du PaysaGe Me Fait sentiR à QueL Point je suis

insiGniFiante, Mais j’éPRouve une iMPRession d’invinCiBiLité.»

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classique aurore boréale dans ce coin septentrio-nal du monde. une illumination de plus pour les

alpes de Lyngen, l’un des plus beaux endroits du monde selon : Julie nieuwenhuys, caroline van ’t

hoff, nos deux reporters.

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Que Désirer De mieux ?Après l’overdose d’endorphine de la journée d’hier, la chute de neige d’aujourd’hui tombe à point nommé. Puisque le ski nous est interdit, nous décidons d’apprendre à conduire une motoneige. Après une brève initiation, nous mettons les gaz vers le glacier pour ramener un bloc de glace de 10 000 ans d’âge, qui nous permettra de rafraichir le rhum ce soir. Une journée bouchée est une bonne occasion pour nous rendre à Valdez, pendant que les traces s’effacent dans la montagne, ce que les locaux appellent « un reset ». Tailgate est fantastique, mais deux semaines de camping hivernal sans eau courante ne sont pas toujours faciles pour des femmes, surtout avec toutes les randonnées que nous avons effectuées. Située sur la rive d’un grand lac, à seulement quelques miles de Valdez, Robe Lake Lodge est une maison en rondins au cœur des montagnes. Après ces nombreuses nuits glaciales dans notre camping-car, c’est l’endroit idéal pour s’offrir une douche chaude bien méritée, un repas solide, et un lit confortable dans une chambre chauffée. Au retour au camp de base le jour suivant, nous sommes accueillies par le fumet tentateur des saucisses et hamburgers sur le grill. Notre montre affiche 9 h du soir, mais il fait encore parfaitement jour. C’est incroyable de voir comment les journées s’allongent ; le soleil se couche sept minutes plus tard chaque jour. Nos voisins barbus de l’Alaskan ski village à Girdwood ont construit avec de la neige un bar impressionnant. Un feu de camp crépite et le chanteur local Dustin joue de magnifiques odes à l’Alaska sur sa guitare. Son chien, ressemblant à s’y méprendre à un loup, assure les chœurs avec un hurlement de temps à autre.

S’il y avait une chose à retenir de que nous avons appris, nous les habitants des plaines, de nos amis skieurs bigarrés et intrépides, ce serait : « l’hésitation est dévastatrice. » Cela s’applique non seulement au sommet d’une arête ventée, mais aussi lorsque vous êtes assis au bureau, perdus dans vos songes de futures expéditions de ski.

en route pour les sommetsChaque matin, les pétarades des motoneiges nous servent de réveil. La première décision du jour est de savoir si nous partons en peaux de phoque, si nous empruntons une motoneige, ou si nous tentons le gros lot avec une dépose en hélicoptère. Aujourd’hui, nous choisissons la troisième option, car l’héliski en Alaska fait partie de notre liste d’objectifs depuis des lustres. Nous enfilons nos baudriers, obligatoires puisque nous allons skier sur des glaciers, et embarquons dans le petit hélicoptère. Le camp de base avec sa cinquantaine de camping-cars et sa douzaine de tentes disparaît sous nos pieds tandis que le pilote expérimenté franchit des crêtes élancées. Il « pose » l’hélicoptère sur un minuscule plateau, sans vraiment toucher la neige. Avec d’énormes précautions, nous descendons de l’engin et nous tentons d’éviter une corniche imposante. J’ai le cœur qui bat la chamade en chaussant mes skis sur une arête étroite. Surplombant une immense falaise, je vérifie instinctivement que mes fixations sont bien fermées, et que la poignée de mon airbag BCA est accessible. Notre guide, Paul, un patrouilleur professionnel de Squaw Valley nous explique que nous allons basculer dans un couloir à 45 °, pour 1000 m de dénivelée de poudre divine. Nous testons nos radios, que Paul va utiliser pour nous guider sur la trajectoire la plus sûre. Quelque peu impressionnées par une entrée en matière ardue, une zone où la chute est absolument interdite, nous nous préparons mentalement. La moindre erreur de jugement peut mener au désastre. Au démarrage, Paul déclenche une petite avalanche qui suit un autre couloir. Je me répète sans cesse surtout ne tombe pas. Avec une concentration extrême, je me lance dans la goulotte qui se met en mouvement tout autour de moi. J’éprouve une véritable montée d’adrénaline lorsque la coulée me dépasse sans que je m’arrête. Dès que la pente diminue quelque peu, je peux me relaxer et m’imprégner du panorama dantesque de glaciers immenses et de corniches monstrueuses. La puissance du paysage me fait sentir à quel point je suis insignifiante, mais j’éprouve une impression d’invincibilité. Au loin, un point minuscule apparaît sur un plateau. Ce doit être Paul. Dans une certaine euphorie, je m’élance vers lui en de longs et rapides virages.

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l’alaska dans toute sa splendeur : des couloirs et de la pow-pow à perte de vue... souvent accessibles en hélico seulement.

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Note
enlever :"souvent accessibles en helico seulement"
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LiENSwww.tailgatealaska.com- Pour toutes informations sur l’alaska, rendez-vous sur le site web officiel de l’office du tourisme national :www.travelalaska.com- Parmi les agences de locations de camping-cars, abc motorhome à anchorage ; les prix commencent à 150 dollars par nuit : www.abcmotorhome.com- vous pouvez vous faire héliporter avec alaska backcountry adventures (aba). une journée coûte 875 dollars, et comprend six descentes d’environ 1000 m de dénivelée chacune : www.alaskabackcountry.com - vous pouvez vous faire emmener en dameuse avec black ops ou engager l’un de leurs guides expérimentés, et combiner ceci avec un séjour à robe Lake Lodge. robe Lake Lodge propose des chambres, non loin de valdez. une chambre double coûte 179 $, avec la possibilité d’ajouter un canapé pour 20 $ : www.robelakelodge.com- Les hommes de big mountain taxi vous emmèneront sur le sommet de votre choix (à partir de 30 dollars) :www.bigmountaintaxi.com

DétailsTailgate est une compétition de snowboard, mais aussi un festival de 12 jours. Le public est limité à 500 personnes. Chacun est supposé savoir se servir d’un DVA, d’une sonde et d’une pelle, et il est interdit de skier sans baudrier. Il n’est pas possible de louer de skis de randonnées en Alaska, donc amenez votre propre équipement. À Tailgate, vous pouvez pratiquer l’héliski (875 dollars par jour), prendre une motoneige taxi vers le sommet que vous désirez, ou encore monter à peaux de phoque. Dans les deux derniers cas, il n’y a pas de guide : vous êtes libre de choisir votre descente, mais vous êtes également responsable de votre sécurité. Chaque matin, il est possible d’assister à un briefing de sécurité, avec description de la situation avalancheuse. Il n’y a pas de surveillance des avalanches dans les montagnes de l’Alaska. Un forfait pour tout le festival coûte 299 dollars, et comprend l’accès aux différents équipements (camping, bar à bières, briefings de sécurité, tente des manifestations et toilettes portables) et une remise sur les transports en hélicoptère et motoneige. N’oubliez pas qu’il n’y a ni eau courante, ni hôtel sur le site. On trouve de l’essence, du propane, de l’eau et des douches chaudes à Valdez, à une heure de route, où vous pouvez également séjourner. Les vrais durs amènent un sac de couchage censé affronter les températures négatives, une tente, voire construisent leur propre abri à neige. Pour deux Néerlandaises, le séjour hivernal dans un camping-car est déjà extrême !

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EN SAvOIr uN PEu PLuSIl est déjà tard dans la nuit, il neige, et la température frôle le négatif en cet aéroport de Moscou, en Russie. Nous at-tendons impatiemment nos bagages et skis, tout excités de débuter ce voyage à la recherche de la poudreuse Cauca-sienne. Accompagnés de notre ami et photographe Russe Andrei, nous – Raphaël Bullet snowboarder Suisse, David Alzieu skieur Pyrénéen, et Sébastien Baritussio également photographe – envisageons de rider autour de Sotchi (hôte des prochains Jeux Olympiques d’hiver 2014) ainsi que démontrer qu’il est à nouveau possible de skier les pentes d’Elbrus, et ce après l’attaque terroriste de l’hiver 2011.

Après 24 heures de conduite intense dans le van d’Andrei, prenant soin d’éviter les nids de poule des autoroutes russes ainsi que leurs (trop) nombreux contrôles de po-lice... nous arrivons à notre premier camp de base Krasnaïa Poliana, sur les bords de la Mer Noire.Ce petit village situé à 600 mètres d’altitude à quelques ki-lomètres de Sotchi sera le théâtre des prochains JO d’hiver. D’ailleurs, nous apercevons dès notre arrivée bon nombre

de grues, camions et autres édifices en construction. Sortis de la route principale, les petites routes dans le village ne sont pas goudronnées et il est difficile de rouler à plus de 20km/h si l’on ne veut pas risquer d’endommager sérieu-sement ses suspensions. Toutes ces routes seront proba-blement goudronnées d’ici 2014 et l’échéance sportive qui vraisemblablement va secouer la région.Les travaux engagés semblent massifs et à gros moyens comme le montre l’utilisation d’un hélicoptère pour trans-porter les troncs d’arbres fraîchement coupés.Il y a quatre stations de ski dans la vallée de Krasnaïa Poliana, et notre plan était de skier à Rosa Khutor, qui a ouvert ses pistes pour la saison 2010/2011 et qui accueille-ra les épreuves de ski alpin lors des JO.Dirigée par un français travaillant en collaboration avec la compagnie des Alpes de Val d’Isère, Rosa Khutor dis-pose pour l’instant de cinq remontées mécaniques mais envisage de passer à dix-neuf d’ici 2014 afin d’augmenter le débit... Là encore, d’énormes constructions sont en cours et nous croisons sur nos routes les prémisses de ses aménagements. Mais ces cinq remontées nous

qui ? DEUx RIDERS : DAVID ALzIEU, SkIEUR FRANçAIS (6èME LA CLUSAz FREERIDE wORLD QUALIFIER 4* 2011) ET RAPHAëL BULLET SNOwBOARDER SUISSE (9èME FREERIDE wORLD TOUR 2011), AINSI QUE DEUx PHOTOgRAPHES ANDREy BRITANISHSkIy ET SÉBASTIEN BARITUSSIO

où ? POUR UN VOyAgE DE DEUx SEMAINES EN RUSSIE DANS LE CAUCASE, PRèS DE SOTCHI D’UNE PART, ET SUR LES PENTES DU MONT ELBRUS D’AUTRE PART.

quoi ? ALLER DÉCOUVRIR LA POUDREUSE DES PENTES CAUCASIENNES DANS LE SUD DE LA RUSSIE.

SKI TRIP 2

Texte : sébastien Baritussio Photos : sébastien Baritussio & andrey Britanishskiy

couloirs raides, skis à travers les lips et pillows, ou ride entre les arbres : il y en a pour tous les goûts dans le caucase.

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sont largement suffisantes pour nous emmener au sommet de la station, et nous donner accès à de nombreuses options accessibles directement par gra-vité ou en marchant seulement trente minutes afin de profiter au maximum du temps qui nous est imparti. Au programme nous attendent 80 centimètres de fraîche poudreuse à tracer toute la journée : couloirs raides, ski à travers les lips et autres pillows, entre les branches d’arbres sur fond de Mer Noire, constituent une première journée magique dans le Caucase.La rotation est plutôt très rapide et le terrain offre de multiples passages plus raides les uns que les autres ; de sorte que c’est avec un sourire jusqu’aux oreilles que nous finissons cette journée en tirant une grande droite sur la piste d’alpin des prochains JO !Le lendemain ne sera pas aussi prolifique que la veille, la forte hausse des températures obligeant les pisteurs à fermer tout le haut du domaine – et donc tout le hors-piste – en raison du risque trop important d’avalanches...

EN rOuTE vErS ELbruSNous passons alors l’après-midi en compagnie des amis locaux de notre photographe Andrei qui organisaient un contest de freestyle féminin au snowpark.Par la suite, la météo et les températures n’annonçant rien qui vaille, nous décidons alors de nous diriger vers Elbrus et Cheget, deux stations au pied du Mont Elbrus, point culminant d’Europe à 5642 mètres d’altitude.En Europe, aller d’une station à une autre aurait été l’affaire de quelques heures, mais ici ce ne sont pas moins de 15 heures qu’il nous fallut pour emmener nos skis jusqu’au pied du plus haut sommet Européen. Heureusement une courte baignade dans les eaux de la Mer Noire agrémentait quelque peu notre périple.Elbrus sera notre hôte jusqu’à la fin de notre voyage, avant de rééditer le retour de notre rallye de 24 heures jusqu’à Moscou.Ici tout est complètement différent de l’ambiance trouvée à Krasnaïa Poliana : un village dans la forêt, aucune construction, des installations plutôt vétustes comme le montrent les vieux tuyaux de gaz qui lon-gent la route à un ou deux mètres au-dessus du sol et qui sont encore en fonctionnement pour alimenter les maisons et quelques immeubles. Comme me le dit un local en riant, habituellement on cherche sur ces tuyaux s’il n’y a pas de fuite, de petits trous quelque part, mais ici c’est plutôt l’inverse, on est content si l’on trouve un endroit qui ne fuit pas !!Également, l’ambiance pour accéder au village depuis la route est plutôt pesante, contrôle de police sur contrôle de police, et ce en raison de la menace terro-riste qui pèse sur la région. J’ai essayé de me faire ex-pliquer cette menace, mais chaque personne que j’ai interrogée me répondait quelque chose de différent !! Le seul point commun, plutôt rassurant, est que nous ne représenterions pas une cible, car les

«ici ce ne sont pas moins de 15 heures qu’iL nous faLLut pour emmener nos skis Jusqu’au pied du pLus haut sommet européen.»

SKI TRIP 2

en vue des Jeux olympiques de 2014, Sotchi est en train de changer de visage.

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« terroristes » – même si à mon avis ce ne sont pas du tout des terro-ristes au sens où on l’entend généra-lement – s’en prennent uniquement à la police. Et comme nous le dit un policier lors d’un contrôle, comme pour se rassurer : « ici ça ne craint pas !! il y a seulement eu un assassinat d’un policier il y a un mois mais c’était dans la vallée d’à côté !! ici c’est sécurisé !! » Ah bon ! Tout va bien alors !!!Nous somme ainsi restés près d’une semaine autour d’Elbrus, et nous n’avons eu aucun problème, au contraire, les gens étaient vraiment très sympathiques avec nous et étaient contents de voir des étrangers s’inté-resser à leur région.En ce qui concerne le ski, notre ami et ex coureur sur le Freeride World Tour Gennady Khryachkov, local des lieux, nous guide dans les diverses combes d’Elbrus, depuis 4200 mètres d’altitude jusqu’au 2000 mètres de notre village d’accueil.C’est donc près des immenses glaciers, sautant tous les séracs et rochers possibles, dévalant à pleine vitesse

les grands espaces que nous profitons encore une fois de la neige nouvelle-ment tombée, avant que celle-ci ne soit emportée par la chaleur du printemps juste avant notre départ.La station d’Elbrus est constituée de deux remontées mécaniques, parallèles qui partent du même point à 2200 mètres et arrivent ensemble à 3500 mètres. Il faut alors choisir si l’on veut payer le forfait pour la cabine la plus récente, plus moderne, plus rapide, ou bien pour la plus ancienne, moins chère mais bien plus lente et précaire... 12 ou 20 euros la journée, faites votre choix...Ensuite à partir de 3500 mètres, on peut monter encore plus haut en ski de randonnée ou bien en catski jusqu’à 4200 mètres pour une descente pas très pentue depuis le haut, mais vraiment jolie près des séracs. Globale-ment, Elbrus est moins pentu que Rosa Khutor, mais offre plus de possibilités de sauts de barre, qui semble d’ailleurs être le sport national des riders locaux !! Gennady est d’ailleurs surnommé « The Russian drop machine ». Mais nous ne nous laissons pas démonter

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«Les gens étaient vraiment très sympathiques avec nous et étaient contents de voir des étrangers s’intéresser à Leur région.»

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et sautons quelques-unes des plus hautes barres du domaine, profitant de bonnes conditions de réception.Une dernière chute de neige, un dernier jour de ski magni-fique plein de poudreuse et il est temps pour nous de ren-trer sur Moscou, d’ailleurs les températures à notre départ commençaient à s’élever fâcheusement. Quelques balades dans Moscou en attendant notre avion, et c’est avec le sou-rire que nous rentrons au pays, pressés de raconter toutes nos péripéties à nos proches !

Remerciements : David remercie ses sponsors Scott, Picture Organic Clothing, Gorila Style.www.davidalzieu.sup.frRaphaël remercie ses sponsors Hotel Plan, Quiksilver, K2, Adidas Eyewear.www.raphaelbullet.ch andrey Britanishskiy : www.andreybrita-nishskiy.com sébastien Baritussio : www.sebastienbaritussio.comContact : David Alzieu +33650681788 [email protected]

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EQUIPEMENT

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• DEPT : Haute Savoie (74)

• MASSIF : Vallées de Chamonix Mont Blanc

• SITE WEB : www.compagniedumontblanc.fr

• DATE OUVERTURE ET FERMETURE : du 8 décembre 2012 au mai 2013

• ALTITUDE : de 1 235 m à 3 300 m

• KM DE PISTES : 30 km

• NOMBRE DE REMONTÉS : 11• TARIF FORFAIT JOURNÉE : 38,50€

• N°TEL OT : 04 50 53 22 75

chAMONIXINfOS SNOwPArK & PArCOurS

• NOM DU PARK : kids park

• DEScRIPTION DU PARK : Les Houches vous invite à cultiver votre diffé-

rence et élargir vos horizons avec cette nouvelle zone pour les Kids.

Ce park sera le théatre d’exploits, des premières découvertes, des sensa-

tions uniques à votre rythme sur ce nouvel espace sécurisé.

• SITUATION SUR LE DOMAINE : Au coeur du Domaine.

A côtés de la piste Shuss des Dames

• ALTITUDE DU PARK : 1 650m

• DATE D’OUVERTURE / FERMETURE : En fonction des conditions Décembre / Avril

• HORAIRE : 9h - 16h30

• GESTIONNAIRE : www.ho5park.com

• NOM DU PARcOURS : Kids Park

• DEScRIPTION :- 1 PARCOURS CROSS AMATEUR

- 1 PARCOURS FREESTYLE DÉBUTANT-AMATEUR

• NOMBRE DE MODULES KIcKER : - 600 m de long : Virages relevés et Woops

- Un Gong - 4 Jump Amateur - 3 Jump Confirmé

• NOMBRE DE MODULE JIB : - 7 Box débutant

- 6 Box Amateur

- 3 Rails Confirmé

• NOMBRE DE SHAPEUR : 1 Shapers / 1 Dameur

• FRÉqUENcE D’ENTRETIEN : Quotidien Suivant condition

• REMONTÉS DÉDIÉ : OUI - Nom : TS Shuss des dames

• SPONSORS DU PARK : FFS

• MAGASIN SPÉcIALISÉ : - 333 SHOP - Téléphérique de Bellevue – 74310 LES HOUCHES

LE PArK vErSION 2013

• LE PETIT PLUS : Une vue imprenable sur le Mont Blanc.

• NOUVEAUTÉS :- FUN BOX PLAT 6m

- FUN BOX MONTÉE-PLAT-DESCENTE 6m

- FUN BOX MONTÉE-DESCENTE 6m

• AGENDA EVèNEMENTS : - 06/03/2013 LHKC - Les houches kids contest

Plus de renseignement sur le site de la station :

www.leshouches.com/fr/animation.aspx

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• DEPT : Haute Savoie (74)

• MASSIF : Vallées de Chamonix Mont Blanc

• SITE WEB : www.compagniedumontblanc.fr

• DATE OUVERTURE ET FERMETURE : du 1er décembre 2012 au 30 avril 2013• ALTITUDE : de 950 à 1900m• KM DE PISTES : 55 km• NOMBRE DE REMONTÉS : 19• TARIF FORFAIT JOURNÉE : 36,50€• TARIF SPÉcIAL JEUNE : 31€• N°TEL OT : 04 50 55 50 62

lES hOUchES

INfOS SNOwPArK & PArCOurS

• NOM DU PARK : snowpark grands montets• DEScRIPTION DU PARK : Le snowpark des Grands Montets est fait pour vous ! Donnez une touche freestyle à votre visite et apprenez à maîtriser vos meilleurs tricks dans un espace sécurisé, évolutif, avec des enchaînements ludiques, originaux et créatifs. Et souriez car vous êtes filmés !• SITUATION SUR LE DOMAINE : Le Freestyle Park de Chamonix se situe sur le domaine des Grands Montets, à côté de la piste bleue des Marmot-tons. Accès par TS Marmottons ou Télécabine Bochard.• ALTITUDE DU PARK : 2 000m• DATE D’OUVERTURE / FERMETURE : En fonction des conditions Décembre/Mai• HORAIRE : 9h - 16h30• GESTIONNAIRE : www.ho5park.com• NOM DU PARcOURS : Cross Bowl• DEScRIPTION :- 1 PARCOURS CROSS DÉBUTANT / 1 PARCOURS CROSS AMATEUR- 1 SLOPE STYLE DÉBUTANT / 1 SLOPE STYLE CONFIRMÉ• NOMBRE DE MODULES KIcKER : - 6 woops vert, 4 kickers rouge, 5 kickers noir (table, hip, set up)• NOMBRE DE MODULE JIB : - 1 BOX Plat Descente 9m- 1 BOX Plat 9m - 2 Rails Droit 9m• NOMBRE DE SHAPEUR : 1 Chef de projet, 2 Shaperset et 1 Dameur• DISPOSITIF :- Dispositif Vidéo FFS - Grands Montets Snowpark. - Air Bag BURN - Brévent Flégères• FRÉqUENcE D’ENTRETIEN : Quotidien Suivant condition• REMONTÉS DÉDIÉ : NON• SPONSORS DU PARK : FFS• MAGASIN SPÉcIALISÉ : - zÉRO g 90 - Avenue Ravanel le Rouge - 74400 CHAMONIX-MONT-BLANC- SNELL SPORTS - 104 rue du Dr Paccard - 74400 CHAMONIX MT BLANC - SAVOy SPORTS - 375 rue Charlet Straton 74400 AGENTIèRE

LE PArK vErSION 2013

• LE PETIT PLUS : Un site exceptionnel pour ce Freestyle Park• NOUVEAUTÉS :- 1 MAIL BOX GÉANTE de 6m de long, 2m de large et 1,5m de haut.- Dispositif Vidéo automatique et gratuit : Découvrez la borne vidéo de Freestylepark.fr ainsi que le pro-gramme de détection Top 10 Riders de la Fédération Française de Ski, pour les moins de 15 ans, une sélection des meilleurs freestylers de la saison !Plus de détails sur : www.ffs.fr/freestylepark • AGENDA EVèNEMENTS : - 20/02/2013 Rip Curl Alive & Kickin Plus de renseignement sur le site de la station : www.chamonix.com

Texte : xavier marcou Photos & illustrations : Ho5

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42 NUMERO 60 43NUMERO 60

EQUIPEMENT

INfOS SNOwPArK & PArCOurS

• NOM DU PARK : Jam Park• DEScRIPTION DU PARK : Le Jampark est considéré comme l’espace freestyle pro du grand massif. C’est l’endroit idéal pour perfectionner t’es figures et t’es sauts. Il accueillera différentes lignes débutantes, amateurs et confirmés, de quoi repousser les limites freestylistiques !• SITUATION SUR LE DOMAINE : Le Jampark est installé sur la piste Calcédoine dans le secteur d’Aujon. Pour y accéder à partir de Flaine, prendre le téléski du Bois situé à côté du stade de Flaine et à l’arrivée de celui-ci prendre direction Aujon.• ALTITUDE DU PARK : 1800m• DATE D’OUVERTURE / FERMETURE : En fonction des conditions Décembre/Mai• HORAIRE : 9h - 16h30• GESTIONNAIRE : www.ho5park.com• NOM DU PARcOURS : Cross Bowl• DEScRIPTION :- 1 PARCOURS CROSS- 1 SLOPE FREESTYLE CONFIRMÉ- 1 SLOPE FREESTYLE AMATEUR• NOMBRE DE MODULES KIcKER : - Enchainement de virage relevés et de woops- 6 woops verts, 2 tables, 1 set-up, 1 hip bleu; 1 quarter, 2 tables, 1 table à butter rouge; 3 tables, 1 tour, 1 pneu-bonk, 1 bonk, 1 spine bidon noir.• NOMBRE DE MODULE JIB : - 4 box Débutant , 3 rails Amateur, 2 rails Confirmé.• NOMBRE DE SHAPEUR : 1 Chef de projet, 2 Shapers et 1 Dameur• AUTRES PARcOURS : 2 Boardercross : jam cross et Acticross• DISPOSITIF : ACTICROSS : Mini Boarders par Actimel• FRÉqUENcE D’ENTRETIEN : Quotidien Suivant condition• REMONTÉS DÉDIÉ : OUI / Tk aujon• SPONSORS DU PARK : Landing, Dark dog, Act Snowboarding• MAGASIN SPÉcIALISÉ : - BLACk SIDE - FLAINE FORUM – 74300 FLAINE- SNOw SERVICE - Galerie Marchande Forêt – 74300 FLAINE

INfOS SNOwPArK & PArCOurS

• NOM DU PARK : Moon Park• DEScRIPTION DU PARK : Plus de 10 hectares de bonheur avec des whoops, des tables, des rails et des box. Ces modules sont adaptés à tous les niveaux pour s’essayer au freestyle, sauter et virevolter.Une zone Chill&Grill et 2 supers shapers sont là pour votre confort et votre sécurité.• SITUATION SUR LE DOMAINE : A Méribel Mottaret, accès par TSD Plan de l’homme ou TK Arpasson• ALTITUDE DU PARK : 1800m• TAILLE (HEcT / M2) : 10ha• DATE D’OUVERTURE / FERMETURE : En fonction des conditions Décembre / Avril• HORAIRE : 9h - 16h30• GESTIONNAIRE : www.ho5park.com• DEScRIPTION :- 1 PARCOURS CROSS : MOON CROSS- 1 SLOPE PRO MOON- 1 SLOPE EASY MOON- 1 SLOPE MINI MOON• NOMBRE DE MODULES KIcKER : - Enchainement de virage relevés et de woops- 10 woops verts, 4 kickers bleu, 3 kickers rouge et 3 noir• NOMBRE DE MODULE JIB : - 7 rails Débutant, 6 Rails Amateur et 3 Rails Confirmé• NOMBRE DE SHAPEUR : 1 Chef de projet / 2 Shapers / 1 Dameur• DISPOSITIF :- Dispositif Vidéo FFS Freestyle Park.fr - Acticross : Mini Boarders par Actimel• FRÉqUENcE D’ENTRETIEN : Quotidien Suivant condition• REMONTÉS DÉDIÉ : OUI - Nom : TK Arpasson• SPONSORS DU PARK : Landing, Haribo, FFS, R’Méribel• MAGASIN SPÉcIALISÉ : - TOg SHOP - ROUTE DE LA MONTÉE – 73550 LES ALLUES- OxygENE BOARDSHOP - IMMEUBLE LE TREMPLIN – LA CHAUDANNE – 73550 MÉRIBEL

LE PArK vErSION 2013

• LE PETIT PLUS : Un enchainement rythmé avec une très

bonne qualité de neige.- Des multi-modules qu’on ne voit que sur le JAM PARK.• NOUVEAUTÉS :- T BOX PLATE 9m- C RAIL 9m- T BOX PLAT-DESCENTE-PLAT 9m• AGENDA EVèNEMENTS : - 9 au 15 février 2013 : semaine freestyle Plus de renseignement sur le site de la station : www.flaine.com/fr/hiver/animations-evenements-fr.html

LE PArK vErSION 2013

• LE PETIT PLUS : Un park adapté à tous les niveaux et toute les envies. Une zone de chill & Grill avec musique.• NOUVEAUTÉS :- RAIL PLAT PIPE LINE 9M- DISPOSITIF VIDÉO AUTOMATIQUE ET GRATUIT : Découvrez la borne vidéo de Freestylepark.fr ainsi que le pro-gramme de détection Top 10 Riders de la Fédération Française de Ski, pour les moins de 15 ans, une sélection des meilleurs freestylers de la saison !Plus de détails sur : http://www.ffs.fr/freestylepark• AGENDA EVèNEMENTS : - 20 au 23 janvier 2013 : ski test tour Plus de renseignement sur le site de la station :http://loisirs-evenements.meribel.net/animation-station-ski/agenda.html

INfOS STATION

• DEPT : Haute Savoie (74)

• MASSIF : Le Grand Massif

• SITE WEB : www.flaine.com

• DATE OUVERTURE ET FERMETURE : du 15 décembre 2012 au 28 avril 2013

• ALTITUDE : de 1600 à 2500m

• KM DE PISTES : 140 km

• NOMBRE DE REMONTÉS : 27

• TARIF FORFAIT JOURNÉE : 36€

• TARIF SPÉcIAL JEUNE : 37€

• N°TEL OT : 04 50 90 80 01

INfOS STATION

• DEPT : Savoie (73) • MASSIF : Les 3 Vallées• SITE WEB : www.meribel.net

• DATE OUVERTURE ET FERMETURE : du 8 décembre 2012 au 26 avril 2013• ALTITUDE : de 1400 à 2950m• KM DE PISTES : 150 km• NOMBRE DE REMONTÉS : 42

• TARIF FORFAIT JOURNÉE : 44€• TARIF SPÉcIAL JEUNE : 35,20€• N°TEL OT : 04 79 00 42 34

flAINE MÉRIBEl

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NUMERO 6044

EQUIPEMENT

INfOS SNOwPArK & PArCOurS

• NOM DU PARK : Labo des 7 Laux• DEScRIPTION DU PARK : Fort d’une culture Freestyle construite au fil des années, et reconnue. Avec ces 4 parcours, ce Freestyle Park est un véritable laboratoire nou-velle glisse.• SITUATION SUR LE DOMAINE :Boarder : Situé du côté du Pleynet, accès par TK Soleil• ALTITUDE DU PARK : 1800m• DATE D’OUVERTURE / FERMETURE : En fonction des conditions Décembre/Mai• HORAIRE : 9h - 16h30• GESTIONNAIRE : www.ho5park.com• NOM DU PARcOURS : Cross Bowl• DEScRIPTION :- 1 PARCOURS CROSS : COURSE DE GLACE- 1 SLOPE FREESTYLE : PRO PARK- 1 SLOPE FREESTYLE PARCOURS DES LOUPS- 1 JIB ZONE• NOMBRE DE MODULES KIcKER : - Enchainement de virage relevés et de woops• NOMBRE DE SHAPEUR : 1 Chef de projet, 3 Shapers et 2 Dameur• AUTRES PARcOURS : 1 airbag• DISPOSITIF : AIR BAG BURN - SNOWPARK• FRÉqUENcE D’ENTRETIEN : Quotidien Suivant condition• REMONTÉS DÉDIÉ : OUI / Nom : TK Soleil• SPONSORS DU PARK : Landing, Haribo, Burn, Seventy One Pourcent, Onboard• MAGASIN SPÉcIALISÉ : - LOCASkI SPORT - GALERIE MARCHANDE – 38190 PRAPOUTEL- A-SPORTS - 38190 PRAPOUTEL

LE PArK vErSION 2013

• LE PETIT PLUS : Chalet Ridable

Des nouveaux modules jamais vu, surprise.

Grâce à l’Airbag, vous pourrez perfectionner vos tricks en

toute sécurité ! Couplé au dispositif Burn vous pourrez aussi

revoir vos tricks sur internet, l’idéal pour progresser !

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INfOS STATION

• DEPT : Isère (38)

• MASSIF : Belledonne

• SITE WEB : www.les7laux.com

• DATE OUVERTURE ET FERMETURE : du 22 décembre 2012 au 1er avril 2013

• ALTITUDE : de 1350 à 2400m d’altitude

• KM DE PISTES : de 1350 à 2400m d’altitude

• NOMBRE DE REMONTÉS : 21

• TARIF FORFAIT JOURNÉE : 32€ (adulte haute saison)

• TARIF SPÉcIAL JEUNE : 28€ étudiant de moins de 30 ans ;

23,50€ pour les moins de 18 ans ; 16€ pour les moins de 10

ans, gratuit pour les moins de 5 ans.

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NUMERO 60 47NUMERO 6046

EQUIPEMENT

INfOS SNOwPArK & PArCOurS

• NOM DU PARK : OAKLEY Cauterets Park• DEScRIPTION DU PARK : Premier Park Pyrénéens designé par la marque OAKLEY.Le Oakley Cauterets Park est une zone spécialement dédié aux Freesty-lers avec des modules inédits shapés au laser.Un enneigement abondant, un terrain de jeux idéal.• SITUATION SUR LE DOMAINE : Au cœur du domaine, accès par le TS Grand Barbat ou TSD des Crêtes• ALTITUDE DU PARK : 2100m• TAILLE (HEcT / M2) :• DATE D’OUVERTURE / FERMETURE : En fonction des conditions Décembre/Mai• HORAIRE : 9h - 16h30• GESTIONNAIRE : www.ho5park.com• NOM DU PARcOURS : Cross Bowl• DEScRIPTION :- 1 PARCOURS CROSS- 1 SLOPE• NOMBRE DE MODULES KIcKER : - Enchainement de virage relevés et de woops- 3 kickers bleu, 3 rouge et 2 noirs• NOMBRE DE MODULE JIB : - 2 mini box Débutant, 1 box Amateur, 3 rails Confirmé, 1 Box OAKLEY 14m• NOMBRE DE SHAPEUR : 1 Chef de projet, 2 Shapers et 1 Dameur• FRÉqUENcE D’ENTRETIEN : Quotidien Suivant condition• REMONTÉS DÉDIÉ : NON• SPONSORS DU PARK : Oakley, Landing, Onboard, Haribo• MAGASIN SPÉcIALISÉ : - NO LIMIT’S - 5 ESPLANADE DES ŒUFS – QUARTIER CENTRE VILLE – 65110 CAUTERETS- HORS-PISTES - Galerie Aladin – 65110 CAUTERETS

LE PArK vErSION 2013

• LE PETIT PLUS : C’est un OAKLEY Park, retrouver des

modules inédits construit par la marque.

Un enneigement abondant.

Un chalet / container ridable avec un wall, une table à butter.• NOUVEAUTÉS :- 1 CONTAINER WALL + TABLE À BUTTER (MODULE INÉDIT)- PIPE LINE 9M- PIPE LINE 9M / KICK- TRIPLE TUBE C T BOX 9M/0,15M• AGENDA EVèNEMENTS : - 30/12/2012 : World Snowboard day - 17/03/2012 : Rip Curl Alive & KickinPlus de renseignement sur le site de la station : http://hiver.cauterets.com/organisez/agenda

INfOS STATION

• DEPT : Hautes-Pyrénées (65)

• MASSIF : Hautes Pyrénées

• SITE WEB : www.hiver.cauterets.com

• DATE OUVERTURE ET FERMETURE : Du 24 novembre 2012 au 14 avril 2013

• ALTITUDE : de 1730 à 2450m

• TARIF FORFAIT JOURNÉE : 32,50€

• TARIF SPÉcIAL JEUNE : 28€

• N°TEL OT : 05 62 92 50 50

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EQUIPEMENT

INfOS SNOwPArK & PArCOurS

• NOM DU PARK : Luz Snowpark• DEScRIPTION DU PARK : Ce Freestyle park offre de tout pour tous. Une large variété de module et de rails, le tout en front de neige.Avec ses deux téléskis dédiés au park les rotations se font très rapidement, de quoi enchaîner autant de fois que vous voulez dans la journée.• SITUATION SUR LE DOMAINE : Du côté d’Aulian, sur le front de neige. Accès par TK Pourtères I et II. Un tapis roulant permet aussi aux débu-tants d’accéder au snowpark pour s’initier aux joies du freestyle !• ALTITUDE DU PARK : 1750m• DATE D’OUVERTURE / FERMETURE : en fonction des conditions décembre/mai• HORAIRE : 9h - 16h30• GESTIONNAIRE : www.ho5park.com• NOM DU PARcOURS : Cross Bowl• DEScRIPTION :- 1 PARCOURS CROSS AMATEUR-CONFIRMÉS- 1 SLOPE FREESTYLE CONFIRMÉ1 SLOPE FREESTYLE AMATEUR• NOMBRE DE MODULES KIcKER : - Enchainement de virage relevés et de woops- 4 mini box débutant 2 rails rouges• NOMBRE DE MODULE JIB : - 4 box Débutant , 3 rails Amateur, 2 rails Confirmé.• NOMBRE DE SHAPEUR : 1 Chef de projet, 2 Shapers et 1 Dameur• FRÉqUENcE D’ENTRETIEN : Quotidien Suivant condition• REMONTÉS DÉDIÉ : OUI / Nom :TK Pourtere• SPONSORS DU PARK : Landing, Dark dog, Act Snowboarding• MAGASIN SPÉcIALISÉ : - MICkEy SNOwBOARD - PLACE DU 8 MAI – 65120 LUZ ST SAUVEUR- ARDIDEN SPORTS - Place du 8 mai – 65120 Luz St Sauveur

LE PArK vErSION 2013

• LE PETIT PLUS : Snowpark Front de neige avec forfait spécial

• AGENDA EVèNEMENTS : - 08/12/2012 : fête de la première neige. Plus de renseignement sur le site de la station : http://www.luz.org/web/FR_Office_de_Tourisme/91-actualites.php

INfOS STATION

• DEPT : Hautes-Pyrénées (65)

• MASSIF : Hautes Pyrénées

• SITE WEB : www.luz.org

• DATE OUVERTURE ET FERMETURE : du 24 novembre 2012 au 1er avril 20133

• ALTITUDE : de 1680 à 2500m

• TARIF FORFAIT JOURNÉE : 31€

• TARIF SPÉcIAL PARK : 27€

• TARIF SPÉcIAL JEUNE : 20€

• N°TEL OT : 05 62 92 30 30

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RÉTROLE FREERIDE wORLD TOUR EN IMAgES, ACCROCHEz-VOUS !

extrême de Verbier (Suisse )

skieur : adrien coirier (France) / Photographie : Jérémy bernardMagnifique virage d’Adrien en pleine pente avant d’aborder un gros saut. Le skieur originaire de Bourg St Maurice fait parler son expérience des grandes compétitions.

extrême de Verbier (Suisse )

skieur : kevin Guri (France) / Photographie : dom daherToute la folie du freeride et toute la maîtrise des meilleurs avec ce saut bien groupé de Kevin. Le skieur des Ménuires terminera 9ème de l’épreuve.

extrême de Verbier (Suisse )

skieur : sam smoothy (NZl) / Photographie: christopher sjöströmAlors qu’il pouvait espérer gagner le titre lors de cette ultime étape, Smoothy n’a pu dompter le Bec des Rosses de Verbier. Il finira 13ème et échouera au pied du podium au classement général.

røldal (Norvège)

skieur : aurélien ducroz (France) / Photographie : Jérémy bernard.Le double champion du monde se concentre avant de s’élancer pour conquérir une deuxième place qui va le relancer dans le championnat.

RETRO

Texte : antoine grospiron jaccoux

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NUMERO 60 53NUMERO 6052

extrême de Verbier (Suisse )

skieur : Kevin Guri (France) / Photographie : Dom Daher

Toute la folie du freeride et toute la maîtrise des meilleurs avec ce saut bien groupé de Kevin. Le skieur des Ménuires terminera 9ème de l’épreuve.

extrême de Verbier (Suisse )

skieuse : angel collinson (usa) / Photographie : Jérémy bernardAngel arrive au sommet du Bec des Rosses après une bonne demi-heure de marche. Le temps de se reposer et elle plongera pour un magnifique run qui lui permettra de se classer 3ème de cette ultime étape

røldal (Norvège)

skieurs : oakley white-allen (usa) & angel collinson (usa) / Photographie : s. hjornevikAmoureux dans la vie, Oakley et Angel repèrent leurs lignes avant de s’élancer sur la face de Røldal. Inséparables, ils finiront respectivement à la 9ème et 8ème place de l’étape norvégienne.

RETRO

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fieberbrunn Pillerseetal (Autriche)

skieur : kevin Guri (France) / Photographie: a. schaad Kevin fête sa magnifique ligne qui lui vaudra une deuxième place avec un saut tout en fluidité.

extrême de Verbier (Suisse )

skieur : Reine barkered (suède) / Photographie: Jérémy bernardSéance de dédicace pour celui qui ne sait pas encore qu’il sera sacré champion du monde dans moins de 24 heures.

skieur : sam smoothy( NZl) / Photographie: Jérémy bernardTout smooth, le Néo-Zélandais savoure une bière bien méritée après l’adrénaline de la journée.

extrême de Verbier (Suisse )

skieuse : christine hargin (suède) & eva walkner (autriche)Photographie: tero Repo La gagnante de l’épreuve (Christine) et sa dauphine (Eva) s’apprêtent à monter sur le podium pour recevoir leurs prix.

RETRO

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extrême de Verbier (Suisse )

skieur : Jérémy Prévost (France) / Photographie : christopher sjöström Deuxième l’an passé, Jérémy attaque la pente du Bec des Rosses avec toute la fougue de ses 23 ans. En dépit d’un très beau run, il ne montera pas sur le podium cette année et finira 6ème.

skieur : stefan hausl (autriche) / Photographie : Jérémy bernard.Le skieur autrichien se prête avec gentillesse à la session de dédicace organisée la veille de la compétition.

RETRO

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extrême de Verbier (Suisse )

skieur : drew tabke (usa) / Photographie : dom daher Drew est l’un des skieurs les plus explosif du circuit. Il fait à nouveau parler la poudre pour s’emparer de la quatrième place et terminer second au classement général.

RETRO

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INTERVIEW

Marié, père d’une petite fille, le Pollard est un type de skieur américain qui se la coule douce sur la côte ouest avec la maison en bois, les vélos et les surfs.

Ah, la joyeuse vie du skieur professionnel attendant serei-nement la neige tandis que le monde continue de tourner. Cela donne envie d’écouter un morceau de Jack Johnson et de s’ouvrir une bonne bouteille de jus de carotte bio. Cela dit, Eric ne s’est jamais contenté du doux rythme d’une vie tranquille. fondateur de Nimbus, il a cherché de nouveaux angles et de nouvelles manières d’approcher le ski. Avec sa bande de co-directeur (Andy Mahre, Chris benchetler, Pep fujas, Erin valverde Pollard, Ike Smith et Justin wiegand), il n’a eu de cesse de tracer une nouvelle voie dans les films de ski. Pour Eric, l’âme du ski prévaut sur le spectacle et, ce qui importe, ce n’est pas l’action, mais la sensation. En toute simplicité, il fait bouger les lignes et tente de nous transmettre une vision fraîche et harmonieuse de la glisse. Créateur des premiers épisodes web avec Nimbus, concep-teur et graphiste des skis Opus et Sir francis bacon chez Line, dessinateur et designer pour Dragon et K2, le Pollard est un mec qui donne envie de mettre le réveil à 5 heures pour partir skier dans les bois. un amoureux du ski qui a fait du partage le fondement de sa recherche cinématogra-phique. Skieur et créateur incontournable, il revient sur sa trajectoire, nous parle de ses projets et clame sa foi dans l’avenir du freestyle.

: Salut Eric, alors, comment va la famille Pollard agrandie ?

Eric pollard : Isabella Argentina Pollard est géniale. Elle vient juste d’apprendre à marcher avant 11 mois. Et, comme c’est la saison creuse pour moi, j’ai la chance de pouvoir pas-ser chaque jour avec ma petite fille et ma femme. Cela me comble. Et puis ma sœur vient également de se marier, alors nous avons pu célébrer tout ça en famille. La vie est belle.

: Maintenant que tu es père, est-ce que ta ligne va bi-furquer ?

E.p. : Sans doute un petit changement de cap. Je me concentre plus sur le ski que sur la réalisation, le montage ou la peinture. J’aime de plus en plus le ski. Depuis que nous avons commencé Nimbus, il y a six ans, j’ai eu moins de temps pour skier parce que je consacrais beaucoup de temps au montagne et au graphisme. Alors, quand j’ai l’op-portunité de skier, je suis à fond. Il y a quelque chose qui a trait à la pureté. J’ai 15 ans dans les pattes, et je peux t’as-surer qu’à chaque fois que j’enclenche mes fixations, je n’ai pas l’impression de partir au boulot. Je continue à le faire pour la bonne raison.

: Et ton épouse, mais aussi associée, cadreuse, photo-graphe et graphiste, Erin, comment se débrouille-t-elle entre Nimbus et Isabella ?

E.p. : Elle ne shoote plus pour nous. C’est un gros change-ment, mais on n’a évidemment pas pu continuer à travailler

comme nous le faisions. Mais Erin joue un rôle déterminant pour que la société tourne. Chaque année, elle s’occupe des contrats et gère une grosse partie du business dont les fac-tures et la comptabilité.

: tu as grandi en Oregon, comment c’était ?

E.p. : J’ai grandi dans une toute petite ville qui se trouve à environ 45 mi-nutes de Portland. C’est une région très forestière avec des rivières, des lacs et la montagne. Il fallait donc s’adapter à la nature. Mes deux parents étaient et sont skieurs, comme l’est également ma grande sœur Laura. On était une famille de skieurs tout ce qu’il y a de classique : école et boulot pendant la semaine et ski le week-end. Tout au long de ma jeunesse, j’ai pratiqué plein de sports : foot, athlétisme, baseball, basket-ball, etc… Et puis, j’ai aussi fait beaucoup de ski alpin avec ma sœur. À 14 ans, j’ai décidé de me consacrer au freeride.

: Où skies-tu habituellement ?

E.p. : La plupart du temps à Mt Hood en Oregon. C’est un volcan, donc le relief est surtout composé de canyons créés par d’an-ciennes coulées de lave. Il y a beaucoup de chutes de neige et beaucoup de vent, donc la physionomie du terrain change conti-nuellement. C’est très sympa à skier car c’est gavé de transitions naturelles.

PRÉCURSEUR DU SHAPE ET DES ÉPISODES wEB,

gRAPHISTE ILLUMINÉ ET SkIEUR ExALTÉ, ERIC

CLAME SON AMOUR DE LA gLISSE ET, TEL UN

MISSIONNAIRE DE L’HIVER, PORTE LA BONNE

PAROLE DU SkI AUx QUATRE VENTS DE LA TOILE.

de la pow, sans oublier le lard

Texte : antoine grospiron jaccoux

«JE PEUx T’ASSURER qU’à cHAqUE FOIS qUE J’ENcLENcHE MES FIxATIONS, JE N’AI PAS L’IMPRESSION DE PARTIR AU BOULOT.. »

L’aigle de la neige / Photo : alex oBrien

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: Et sinon, d’autres stations qui ont tes préfé-rences dans les vastes étendues de l’Ouest ?

E.p. : Les Etats-Unis sont un pays immense. Vous pouvez conduire 8 heures d’affilée et toujours être dans le même État (sans parler du pays). Quand je voyage pour skier aux Etats-Unis, je vais surtout dans l’État de Washington, dans le Montana, la Californie et l’Alaska. Washington est proche de l’Oregon, entre 5 et 8 heures de route en fonction de la station. La Californie est un peu plus éloignée, et si je vais à Mammoth, c’est 14 heures de caisse. Le Montana, c’est 16 à 18 heures, et l’Alaska, 50 à 55 heures…

Mais pour en revenir à Mt Hood, il y a quatre stations sur le volcan : Mt Hood Meadows, Timberline, Ski Bowl et Cooper Spur. J’alterne entre les quatre.

: Comment en es-tu venu au freestyle ?

E.p. : J’ai commencé le freeski comme beaucoup, en ridant avec des potes. Mes meilleurs amis Casey et Ike faisaient aussi de l’alpin, mais comme on passait notre temps à vou-loir skier comme des snowboarders, on était rarement sur les stades de slaloms. J’avais la chance d’avoir une bonne bande de potes snowboarders et on essayait toujours d’imi-ter leurs figures : 180, 540, style compact etc… On regardait des films de snow dès qu’on rentrait de l’école : Standard Films, Absinthe Films et beaucoup de films MDP. Je les connais presque tous par coeur. Je ne regardais jamais de ski. Je ne savais pas du tout ce qui se passait de ce côté-là. Je ne m’intéressais pas du tout aux bosses. Pour moi, ce style tout en gymnastique et cette approche générale des

bosses était vraiment lointaine de l’approche du snowboard à laquelle nous adhérions.J’ai aussi eu la chance d’être l’un des premiers skieurs au monde à avoir des doubles spatules. J’ai d’ailleurs tenté d’atterrir en arrière bien avant que les ‘twins’ ne sortent. Mes potes Griffin, Frazier et Ben avaient créé une structure en fibre de carbone qui se fixait au ski afin relever la spatule. Ils l’avaient appelée ‘The solution’ puisqu’il s’agissait de la solution au problème des marques qui refusaient de fabri-quer des double spatulés. Ils avaient approché Salomon pour les supplier de fabriquer des ‘twin’ bien avant le 1080, mais face au refus de Salomon, ils avaient décidé de trouver une solution alternative. Alors je me suis procuré une paire de spatules ‘Solution’.

: Tu parles des bosses comme d’une discipline qui res-semble à la gym, ce n’est pas un peu la même chose avec le park et le pipe ?

E.p. : Non, je ne crois pas. Je m’intéresse beaucoup à ce qui s’y passe. Bien sûr, certaines figures font un peu gymnas-tique, mais il y a une réelle spécificité de la position corpo-relle. Ce n’est pas rigide et tendu, mais le corps est groupé et relaxé. Quand tu ajoutes à cela les grabs, les carves, les différentes variations de rotations, c’est quelque chose de très différent des figures imposées par cette notion de gym-nastique.

: Qu’est-ce qui t’a amené à devenir skieur professionnel ?

E.p. : Mon amour du ski. Comme tant de skieurs, j’ai toujours eu le sentiment que c’était plus qu’un simple sport. Pour moi, c’est un mode de vie et j’ai eu la chance de pouvoir devenir pro.

: une rumeur pernicieuse court sur ton passé de snow-blader, est-elle fondée ?

E.p. : Si tu veux parler de skiboard (désignation des pati-nettes en américain, NDLR), j’en ai effectivement fait pen-dant une année quand j’étais très jeune, jusqu’à ce que Line sorte son premier double spatulé, le 1260.

: Tu as aussi fait pas mal de snow, as-tu hésité entre les deux activités ?

E.p. : Oui et non. J’étais très frustré car mon équipement de ski m’empêchait de skier comme je le souhaitais. J’ai d’abord skié de longues années sans double spatulé, et après l’apparition des twin tips, j’ai encore dû attendre de nombreuses années avant d’avoir l’opportunité de créer les skis dont je rêvais. Je voulais concevoir des skis qui flottent et soient réactifs comme des snows, afin de pouvoir faire des nosepress sur des tables, faire des off carve sur des impulsions etc… J’ai effectivement fait beaucoup de snow, mais cette passion n’empiète pas sur le ski. Je n’ai jamais imaginé arrêter le ski.

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INTERVIEW

«J’AVAIS LA cHANcE D’AVOIR UNE BONNE BANDE DE POTES SNOWBOARDERS ET ON ESSAyAIT TOUJOURS D’IMITER LEURS FIGURES : 180, 540, STyLE cOMPAcT ETC… »

Power turn / Photo : Christian Pondella

L’élagueur / Photo : alex oBrien

eric dans le BC, c’est beau ! / Photo alex oBrien

a priori l’autriche c’est bien aussi / Photo : Christian Pondella

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: Est-ce que c’est toujours la bonne formule pour pré-senter le ski moderne ?

E.p. : Ce n’est pas à moi de répondre, mais je crois que l’on n’a pas trop mal réussi : donner à chacun les clefs pour aborder la montagne comme il le souhaitait.

: Comment la maturité de la société se reflète-t-elle dans vos productions actuelles ?

E.p. : Après toutes ces années à proposer 4-5 films par saison, nous avons écumé pas mal de styles. Il y a eu des durées différentes, des variations dans le montage etc… Nous avons réalisé des films très artistiques comme Aether ou Thank You, et nous avons réalisé des épisodes web très documentalistes et aventureux comme Nomads ou Approach. Nous avons également sorti des tonnes de courts métrages ‘Point and Shoot’ (chaque membre du groupe réalisant son propre épisode web, NDLR). Je pense donc que l’on a su se renouveler et réaliser ce que l’on souhaitait. Nous n’avons jamais été contraint de faire des choses en fonction des attentes du public. C’est d’ailleurs ce qui restreint le champ des possibles de grosses boîtes comme TGR ou MSP. Ce qui, bien évidemment, ne les em-pêche pas de sortir des tueries chaque année.

: Quels sont les prochains projets de Nimbus et com-ment va l’équipe ?

E.p. : Nous continuons à réaliser 3 épisodes par saison. 3 nouvelles productions arriveront cet automne : en octobre (Hokaido sur un trip au Japon, NDLR), novembre (Alberg, sur un trip en Autriche, NDLR) et décembre (Sled BC, sur un trip en British Columbia, NDLR). Et en parallèle des épisodes web, nous travaillons sur un film artistique. Une fois terminé, sans doute d’ici un ou deux ans, il sortira en DVD. Et pour vous donner un indice, ce projet concerne moins la progression technique du ski que la beauté de ce sport à travers le monde.

: Ce sera un film totalement neuf ?

E.p. : C’est un projet à part avec des prises de vues uniques, et certainement pas une compilation. Et si cer-taines séquences du web seront reprises, ce sera en très petite quantité.

: Quel a été ton sentiment sur les sorties vidéo de la saison dernières, lesquelles t’ont marqué en particulier ?

E.p. : J’adore les films de ski et de snow et chaque an-née je le achète quasiment tous. C’est très enrichissant de voir ce que les autres font. Sweetgrass, Jordan Manley, Nipwitz, PBP, MP, TGR etc… Chacun apporte sa pierre à l’édifice.

: Penses-tu que l’arrivée des J.O. va, en terme de spon-soring et de budget, compliquer la tâche des skieurs d’image ?

E.p. : Franchement, je n’en sais rien. Il y a tellement d’ap-proches différentes du ski. Les J.O. vont apporter du sponso-ring et de l’argent à certains athlètes, mais cela ne concer-nera pas des skieurs comme moi. Ma motivation pour le ski, cela n’a jamais été de gagner un contest, de gagner de l’argent ou d’être célèbre. Mes seuls moteurs sont le terrain et les conditions de neige. Si les conditions sont réunies, je ne peux m’empêcher d’envoyer la sauce.

: Étant un adepte du backcountry, est-ce que tu ne vou-drais pas t’essayer à des compétitions type Cold rush ?

E.p. : Non, je ne veux pas faire de compétition. Je ne sou-haite skier que si les conditions sont bonnes, pas pour un contest. Les gens veulent toujours un vainqueur et, pour moi, le ski que je pratique ne peut être jugé.

: Et concernant la peinture et le graphisme, quoi de neuf, des projets en préparation ?

E.p. : J’ai réalisé trois graphismes de ski pour Line, deux gra-phismes de bâton, des masques, et des tonnes de fringues pour K2. Donc beaucoup de taf.

: À propos du shape de tes pro modèles Opus et Sir francis bacon, est-ce qu’il y a des améliorations à attendre ?

E.p. : J’essaye toujours de les améliorer. Nous avons travaillé sur 5 prototypes de l’Opus, mais je dois avouer qu’aucun n’égale le modèle initial, donc retour à la case ‘planche à dessin’.

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INTERVIEW

: De ton point de vue, quels sont les avantages et désavantages du snow par rapport au ski ?

E.p. : Question difficile. Il y a beaucoup d’avantages et de désavantages dans les deux disciplines. Le snow est un mer-veilleux outil en montagne. Le fait d’avoir les deux pieds reliés à une seule planche rend de nombreuses manœuvres bien plus faciles qu’en ski. Et puis le carve et la courbe sont très différents avec un snow. Le snow dans une poudre fraîche est une expérience qui a changé à jamais mon re-gard sur la montagne. J’aime vraiment le snow et nul doute que je continuerai.Les skis sont également de formidables engins en montagne. Ils sont sans doute plus appropriés pour les traversées et la randonnée. La possibilité de marcher avec ses skis et de pouvoir pousser sur les bâtons facilite la progression en backcountry. Les skieurs peuvent se déplacer skis aux pieds tandis que les snowboarders doivent souvent déchausser pour marcher. Mais je ne dirais pas que c’est mieux que le snow, c’est juste différent. Je pratique les deux et donc je ne préfère pas nécessairement l’un à l’autre. Mais le poids des skis, des fixations et des chaussures… c’est quand même une bonne galère.

: Pour en venir à Nimbus, après six ans, quel est le bi-lan de l’aventure ?

E.p. : Avant tout de la joie. Je skie quotidiennement avec mes acolytes. Nous skions où nous voulons, quand nous le voulons et comme nous le voulons. Ensuite, on en fait des films. J’essaye de traiter chaque film comme un projet ar-tistique à part entière. C’est la même chose qu’une œuvre : cadrage, documentation, association des images avec la musique etc… La différence, c’est que chaque œuvre prend beaucoup de temps. Quand un tableau me prend une se-maine, un film nécessite une semaine de tournage et un mois de montage.

: Comment est-ce que jaillit l’idée artistique de chaque projet ?

E.p. : Quand vient le temps du montage, j’associe simple-

ment les différents matériaux artistiques : le ski, la photo-graphie et la musique. J’essaye de les faire correspondre de manière harmonieuse. La cadence et la vitesse peuvent ainsi se synchroniser au rythme et à la tonalité. Tout peut se transformer en art et j’essaye de rester dans la simplicité. À partir du moment où quelque chose prend corps, c’est une œuvre artistique. J’adore le ski, le cadrage et la musique, alors quand je mixe le tout pour en faire une pièce unique, c’est un sentiment très fort. Quant à l’équipe, chacun par-ticipe à sa manière : le caméraman avec ses cadrages, les skieurs avec leurs sessions. Quant à la bande son, chacun y participe.

: Tu te rappelles comment tout s’est mis en place ? Comment l’idée des épisodes web vous est apparue ?

E.p. : Comme tout ce que je touche, que ce soit le matériel, les graphismes, les shapes… J’essaye toujours de bousculer les choses pour créer quelque chose de différent. Dans ce cas précis, je voulais tourner avec un groupe de skieurs pré-cis, élaborer une approche nouvelle et tenter de toucher le public d’une manière différente. Mon but était de dépasser la simple accumulation de figures impressionnantes et de donner à chacun l’envie de se construire sa propre histoire. J’ai eu ma première opportunité avec le film Idea que j’ai pu réaliser et monter. J’avais déjà acquis une 16mm depuis quelques années et je faisais déjà mes propres montages depuis le film Royalty. Mais, après avoir conçu ce film dans son ensemble et non plus un seul segment, j’ai évidemment souhaité continuer à maîtriser les films de bout en bout. On voulait également créer un nouveau genre de distribution en proposant gratuitement les films sur le net. Et nous avons été les tout premiers à réaliser des épisodes web.

«MON BUT ÉTAIT DE DÉPASSER LA SIMPLE AccUMULATION DE FIGURES IMPRESSIONNANTES ET DE DONNER à cHAcUN L’ENVIE DE SE cONSTRUIRE SA PROPRE HISTOIRE...»

Classique ! / Photo : Christian Pondella

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INTERVIEW

: D’autres projets de graphismes, de shape en cours ?

E.p. : Les graphismes, je bosse dessus en continue, mais question shape, j’ai du mal à retoucher l’Opus et le Bacon.

: Des projets particuliers avec tes sponsors : pro mo-dèle, trips, calendrier déshabillé ?

E.p. : Quelques trucs en préparation. Notamment une collec-tion complète de fringue pour K2. Je bosse à fond là-dessus et suis plutôt content de ce qui se profile.

: S’agit-il d’une collection complète à ton nom ?

E.p. : Non, c’est une petite commande pour cette année : quelques vestes et deux pantalons.

: Et concernant ton art en dehors des commandes, tu as quand même le temps de t’y consacrer ?

E.p. : Oui, et c’est là, en dessinant ou en peignant que je crée les plus belles choses car je poursuis une vision ou une idée. Quand vous avez une date butoir ou un shape spécifique à respecter (comme la forme d’un ski) et que l’art doit s’y in-tégrer, vous êtes contraint par des règles spécifiques. Je n’ai pas énormément de temps pour peindre sans contraintes, mais quand je le peux, c’est vraiment agréable. L’année der-nière, j’ai peint une des toiles dont j’étais le plus satisfait. Je l’ai ensuite donné au profit d’une vente de charité.

: Dernier bouquin hippy que tu as aimé ?

E.p. : The Secret Teaching of All Ages de Manly P. Hall (non disponible en français, NDLR).

: Ça parle de quoi ce truc ésotérique ?

E.p. : C’est un ouvrage qui tente de répondre à des questions fondamentales tout au long de l’histoire de l’humanité. Ce n’est pas un truc facile à lire, cela tient plutôt d’un savoir encyclopédique. En fait, comme tu m’as demandé un truc

hippy et que j’en ai plein le placard, ça m’a fait marrer de prendre cet exemple un peu extrême. Sinon, pour un autre conseil de bouquin ésotérique, essayez L’empreinte des dieux de Graham Hancock (disponible en français, NDLR).

: Ta recette culinaire pour tenir la forme ?

E.p. : Des smoothies de légumes et de fruits chaque matin. Lâchez-vous !

: Tes secrets d’entraînement pour tenir debout tout l’hi-ver ?

E.p. : Du surf, du vélo de route, et du vélo pendant les mon-tages.

: Et les vidéos ‘bon Appétit’, tu connais ces épisodes scabreux ?

E.p. : Oui et j’aime beaucoup. C’est plein d’humour, de bon ski, et en plus, c’est bien réalisé.

: une dernière question avant de te lâcher dans la forêt, tu n’as pas de sponsor de boisson énergisante, chose plutôt rare chez les skieurs, est-ce un choix déontologique ?

E.p. : C’est vrai, je n’en ai pas. En fait, je n’ai jamais été sol-licité donc je n’ai jamais eu à me poser la question. Ce se-rait certainement très tentant, mais je ne suis pas sûr que je pourrais avoir l’esprit tranquille si je faisais la promotion d’un produit auquel je ne crois pas. J’ai choisi de promou-voir des produits que j’utilise vraiment. Par exemple, j’ai un logo Clif Bar sur mes skis parce que je crois en cette so-ciété et en leurs produits. J’en mange tous les jours quand je suis en montagne. Ce sont des produits bios et je pense que c’est bon pour la santé. Ils ne me donnent même pas d’argent, c’est juste que je crois leur marque. J’ai du mal à m’imaginer affublé d’un gros logo juste pour le fric, mais, encore une fois, je n’ai jamais été tenté. Alors peut-être que je ne serais pas aussi bien pensant (ou moralisateur) si on m’avait mis la carotte sous le nez.

Nom : Pollard Prénom : EricAge : 29Résidence : Hood River, Oregon, Etats-Unis d’AmériqueSignes particuliers : El padre y el bossSponsors : Skis Line, Dakine, Dragon, Technika, Marker, Bern, Clif Bar tête en l’air / Photo : alex oBrien L’homme de style / Photo : alex oBrien

67NUMERO 60

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69NUMERO 6068 NUMERO 60

ATOMIc BlIZZARDredster double deCk sl mtl 165 cm

s-PoWer full susPension 167 cm

à la fois facile dans les déclenchements (le léger rocker -10% en spatule- n’y est sans doute pas étranger) et d’une efficacité re-doutable en petites courbes, ce Redster DD SL est tout simplement un ski idéal pour tous les adeptes de grosses sensations en carving. Son rebond est nickel pour jouer avec les changements d’appui ou de rythme, sans pour autant qu’on se fasse peur à la moindre erreur de placement. Plus limité dans une configuration 100% course, il affiche ses limites à grande vitesse et sur neige très dure, où la spatule devient plus délicate à gérer. Un ski efficace tout en restant facilement maitrisable, pour une vraie polyvalence piste

Le S Power 6.8 est un ski très agréable, qui se positionne entre un ski de piste toutes neiges et un modèle plus typé géant (malgré un rayon assez court !). Accessible à tous types de skieurs déjà bien confirmés, il s’adaptera à tous les niveaux ou à vos envies du jour. Ceux qui veulent commencer à se frotter aux portillons de départ y trouveront leur compte, depuis leur première flèche jusqu’à des tracés un peu plus sérieux. Ceux qui désirent faire le plein de sensations à grande vitesse sur piste seront comblés, et quand vos cuisses crieront grâce, il acceptera sans broncher votre baisse de régime. Le ski est très sain, ne tape jamais sous le pied, le tout est super rassurant pour augmenter son niveau de ride. Assez souple, « il n’est jamais vicieux, il pardonne toutes les fautes de positionnement ou de trajectoires ! ». Un très bon ski, « très ouvert dans sa pratique, super sympa ! »

899€ (avec fixations neeox tl 12 ome) 1099€ (avec fixations iQ 12)

modÈles tailles disPoNibles (en cm) liGNes de cotes (en mm) RayoN (en m)atomic Redster Double Deck SL MTL 155 / 160 / 165 / 170 123 / 67 / 107,5 11,5 m

BLizzarD S-Power Full Suspension 153 / 160 / 167 / 174 121 / 68 / 105 13,5 m

TESTS SlAlOM SPÉcIAl

13 skis rACinGAu bAnC d’essAimodÈles

ATOMIC Redster Double Deck SLbLIzzArD S-Power Full SuspensionELAN SLX WaveFlex NOrDICA SLR EvoATOMIC REDSTER DOUBLEDECK GSbLACK CrOwS ARTO (COTES FIS)fISCHEr RC4 WORLD CUP RC PROHEAD wC REBELS ISPEEDNOrDICA GSR EVO EDTrOSSIgNOL 9GS CASCADE TI IBOXrOSSIgNOL RADICAL WC GS FIS R 18

ted ligety, auteur d’une manche historique en Géant lors de l’ouverture de la coupe du monde à Solden, tire parfaitement parti des nouvelles cotes de ses skis head.

© H

ead

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70 NUMERO 60 71NUMERO 60

TESTS SlAlOM SPÉcIAl TESTS SlAlOM GÉANT

modÈles tailles disPoNibles (en cm) liGNes de cotes (en mm) RayoN (en m)eLan SLX WaveFlex 150 / 155 /160 / 165 / 170 116 / 66 / 104 12,9 m

norDica Dobermann SL R EVo 156 / 160 / 165 121 / 70 / 106 12,5 m

modÈles tailles disPoNibles (en cm) liGNes de cotes (en mm) RayoN (en m)

atomic Redster Doubledeck GS MTL 164 / 169 / 174 / 179 / 184 114,5 / 70 /99 18,4

BLack croWs Arto 177 / 183 / 188 111 / 68 / 90 24,3

ATOMIcElAN BlAcK cROWSNORDIcAredster double deCk sl mtl 179 cm

slX WAVefleX 165 cm

Arto183 cm

dobermAnn sl r eVo 165 cm

Testé dans un tracé de Slalom Géant, le DD GS n’a pas déçu. Très stable à grande vitesse, efficace dans les devers, sûr sous les appuis, il a selon les testeurs « juste la bonne rigidité pour son programme ». Son rebond est à la fois accessible et bien dosé pour aller chercher la porte suivante sans se faire sortir du tracé, les testeurs sont unanimes sur « les grosses sensations que ce très bon ski procure en course ». Attention, ne vous y trompez pas, si le DD GS se laisse assez facilement dompter par les forts skieurs, il n’est pas fait pour s’amuser en carving sur piste. C’est avant tout un ski destiné à évoluer sur un stade de Slalom, pour tous ceux « à la recherche du chrono ». Et dans ce créneau « c’est du très bon ! »

Le ski “très“… Très intéressant, très amu-sant, très agréable, très vif ! Sa particula-rité : un rebond bien présent et très facile-ment gérable, du coup on prend confiance et on augmente sans peur le rythme d’un cran. De quoi régaler également de bons skieurs non compétiteurs qui pourront l’exploiter en carving. Ne vous emballez pas trop, on est bien sur un ski de Slalom, sur lequel il vaut mieux maîtriser sa vitesse, (ça chasse de l’avant à partir d’une certaine cadence sur rayon ouvert). Sur neige dure, il affiche un très bon comportement (une fois de plus !) : très fiable sous l’appui, il garde bien sa trajectoire, c’est un régal de précision. Ajoutons qu’il reste tout aussi agréable sur neige douce, ce qui n’est pas toujours le cas sur des skis aussi typés. Du tracé de Slalom aux grosses sensations en carving, du skieur confirmé à l’expert, pour gabarits ni trop grands ni trop lourds.

Taillé aussi bien pour les grandes (et un peu moins grandes) courbes sur pistes que pour se frotter à un tracé de Slalom Géant, avec ses lignes de cotes FIS et une construction “solide“, cet Arto ne fait pas dans la dentelle. Plus à l’aise sous les pieds de petits bien costaud que de grands (tout aussi costauds), ce Black-Crows est un ski « à la dure », sur lequel il faut appuyer en permanence, sous peine de sortir de la trajectoire. En contrepartie de cette exigence, une fois imprimé en grande courbe, rien ne viendra vous perturber ! Un modèle « à ne pas mettre sous les pieds de n’importe quel skieur », exclusif, sans pour autant aller « jusqu’aux grands compétiteurs », qui lui reprocheront de manquer de vivacité quand il faut changer de rythme.

Le S Power 6.8 est un ski très agréable, qui se positionne entre un ski de piste toutes neiges et un modèle plus typé géant (malgré un rayon assez court !). Accessible à tous types de skieurs déjà bien confirmés, il s’adaptera à tous les niveaux ou à vos envies du jour. Ceux qui veulent commencer à se frotter aux portillons de départ y trouveront leur compte, depuis leur première flèche jusqu’à des tracés un peu plus sérieux. Ceux qui désirent faire le plein de sensations à grande vitesse sur piste seront comblés, et quand vos cuisses crieront grâce, il acceptera sans broncher votre baisse de régime. Le ski est très sain, ne tape jamais sous le pied, le tout est super rassurant pour augmenter son niveau de ride. Assez souple, « il n’est jamais vicieux, il pardonne toutes les fautes de positionnement ou de trajectoires ! ». Un très bon ski, « très ouvert dans sa pratique, super sympa ! »

899€ (avec fixations neeox tl 12 ome)749€ (avec fixations elX 12.0) 1099€ (skis nus)899,85€ (avec fixations n Pro evo)

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TESTS SlAlOM GÉANT TESTS SlAlOM GÉANT

modÈles tailles disPoNibles liGNes de cotes (en mm) RayoN (en m)FiscHer RC4 World Cup RC Pro 165 / 170 / 175 / 180 / 185 116 / 71 / 100 17

HeaD Rebels iSpeed 165 / 170 / 175 / 180 / 185 112 / 66 / 94 18

modÈles tailles disPoNibles liGNes de cotes (en mm) RayoN (en m)

norDica GSR EDT Evo CT 161 / 169 / 177 / 185 115 / 71 / 100 19,5

NORDIcAGsr edt eVo Ct179 cm

Malgré un positionnement assez grand public, (il y a deux autres modèles estampillés World Cup au catalogue) et qui se confirme sur la neige (il manque de jus en talon pour le rendement dans un tracé), ce GSR Evo est un ski « dur à skier ». Pas tant par le niveau technique requis donc que par l’engament physique qu’il demande pour arriver à le manier. Sur neige très dure le matin, le ski aura tendance à taper en spatule si on n’y imprime pas une pression constante, « il faut le conduire en permanence avec de gros appuis sur l’avant ». Ceux qui ont les qualités requises apprécieront alors ce ski « intéres-sant à travailler », parfait pour « tous ceux qui aiment taper dans leur skis pour en trouver les réactions ». Plus agréable à dérouler la courbe sur neige douce, on découvre alors un ski plus évolutif, mix entre un “petit“ géant et un ski capable de couper sur des rayons raccourcis. Assez polyvalent, ce ski est selon nous trop typé course par rapport au public auquel il s’adresse, ce qui n’était pas le cas du modèle de l’hiver dernier, le GS Pro sans le bras EDT ! Allez comprendre… La sensation de guidage sur l’avant était-elle une question de mauvaise préparation ?

899,95 € (avec fixations n Pro eVo)

fISchER hEADrC4 World CuP rC Pro185 cm

rebels isPeed185 cm

Très très bons skieurs et compétiteurs uniquement ! Ce nouvel RC4 est impres-sionnant de tenue et de stabilité à grande vitesse : rien ne bouge. Les testeurs ont mis en avant sa capacité à bien garder la trajectoire, même sur les neiges “bleu dur“ et les tracés défoncés. Autant il est ultra stable à grande vitesse, autant il est délicat à gérer quand on ralenti l’allure. Avec sa toute nouvelle plaque “RaceTrack“ (la fixation est fixée uniquement par la bu-tée, la talonnière reste libre), ce nouvel RC4 délivre un gros, très gros rebond. Si c’est idéal dans les changements de rythme, il faudra un peu d’habitude pour maîtriser tant d’énergie, le système n’offrant quasiment aucune tolérance aux erreurs de placement quand on part à cul. « Un ski sur le quel il faut être à l’écoute ; se placer à 100% ; doser ses appuis pour ne pas se faire surprendre et en tirer tout l’énorme potentiel ».

Le S Power 6.8 est un ski très agréable, qui se positionne entre un ski de piste toutes neiges et un modèle plus typé géant (malgré un rayon assez court !). Accessible à tous types de skieurs déjà bien confirmés, il s’adaptera à tous les niveaux ou à vos envies du jour. Ceux qui veulent commencer à se frotter aux portillons de départ y trouveront leur compte, depuis leur première flèche jusqu’à des tracés un peu plus sérieux. Ceux qui désirent faire le plein de sensations à grande vitesse sur piste seront comblés, et quand vos cuisses crieront grâce, il acceptera sans broncher votre baisse de régime. Le ski est très sain, ne tape jamais sous le pied, le tout est super rassurant pour augmenter son niveau de ride. Assez souple, « il n’est jamais vicieux, il pardonne toutes les fautes de positionnement ou de trajectoires ! ». Un très bon ski, « très ouvert dans sa pratique, super sympa ! »

749,95€ (avec fixations rc4 wc rc Pro) 749,95€ (avec fixations Freeflex Pro 14)

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74 NUMERO 60 75NUMERO 60

1 5 - 2 2 D E C E M B R E 2 0 1 2WWW. L E S A R C S - F I L M F E S T. C O M

TESTS SlAlOM GÉANT

modÈles tailles disPoNibles liGNes de cotes (en mm) RayoN (en m)

rossignoL CASCADE TI IBoX 162 / 168 / 174 / 180 / 186 118 / 72 / 100 17.8

rossignoL WC GS FIS R 18 170 / 175 / 182 / 185 / 191 nc 27

ROSSIGNOl ROSSIGNOlCAsCAde ti iboX185 cm

WC Gs fis r 18185 cm

La version Cascade TI IBoX du GS se destine clairement à ceux qui recherchent plus la polyvalence sur la piste que le rendement dans un tracé (il existe au catalogue deux autres versions du GS, en plus de deux versions WC GS FIS !). Trop souple en spatule pour les compétiteurs (accroche trop vive de la spatule quand on la brusque, du coup ça déséquilibre son pilote), il manque globalement de nervosité pour les très forts skieurs. Tous les autres, de bon skieur jusqu’à un niveau intermédiaire, apprécieront quand à eux cette capacité à se mettre en courbe tout seul, sans avoir à forcer sa technique. Ils auront sous les pieds un modèle facile à skier partout, qui leur procurera de belles sensations, sans craindre de se faire brusquement rappeler à l’ordre par un rebond trop sec pour eux. Accessible, confortable, très polyvalent, on aurait quand même aimé plus de précision a cadence soutenue. Gabarits pas trop lourds (80 kg max).

Avec des skis FIS aux pieds, pas d’autre choix que d’aller les tourner et les retourner dans un tracé et de se confronter aux chronos. on confirme : ce ski est bel est bien réservé aux compétiteurs. Le WC GS demande une précision sans faille dans les placements et dans les trajectoires (il faut vraiment savoir placer le ski, il est très difficile de le récupérer quand on sort de la trajectoire justement). Ceux qui maitrisent le trouveront à la fois ultra stable, « impressionnant » à grande et très grande vitesse, tout en restant très vif dans les changements de rythme. Les testeurs ont également craqué pour les bonnes sensations d’amorti sous le pied. Le tout avec un excellent rebond, qui demandera une vigilance de tous les instants pour ne pas se faire surprendre. Un poil plus facile à skier que son prédécesseur, ce Géant FIS à rocker (10% en spatule) a bluffé nos testeurs par le sentiment de sécurité ab-solu qu’il délivre. à la fois très technique mais relativement facile à placer, tous les « costaud à grosses cuisses » auront trouvé là une arme ultra efficace, mais pas casse patte au regard de son niveau de performance. Evidemment, grosses cuisses ou pas, vous oubliez tout ce qui est petites courbes, faut de la place devant !

799,95€ (avec axial2 wc 140) 899,95 € (avec axial2 wc 120 140)

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TESTS

DÉBUT NOVEMBRE, DIRECTION L’AUTRICHE ET LE CÉLèBRE gLACIER DE kAPRUN POUR UN AVANT-gOûT DE LA COLLECTION ELAN, MARQUE QUI BOUgE COMME JAMAIS MALgRÉ LA CRISE. PREUVE EN EST SA RÉCENTE DISTINCTION AUx “PLUS x AwARDS“ Où ELLE A ÉTÉ ÉLUE “MOST INNOVATIVE BRAND OF THE yEAR“ 2012. RESPECT, CE N’EST PAS DU ISPO AwARDS, Là ON JOUE DANS LA COUR DES gRANDS DU DESIgN. LA PREUVE DE CETTE VOLONTÉ D’INNOVER POUR SE DÉMARQUER : PAS MOINS DE TROIS NOUVELLES gAMMES ET VINgT NOUVEAUx MOULES POUR L’ANNÉE PROCHAINE, DE QUOI FAIRE SALIVER SON TESTEUR !

UN PEU D’ElANPOUR lA ROUTEc’est déjà la saison des tests… des skis 2014 !

ARRIVÉS DANS L’ÉTÉ, NOUS AVONS EU LA CHANCE DE POUVOIR TOUR-NER RAPIDEMENT SUR TIgNES 2 PAIRES DE LA gAMME MOMENT, DES SkIS MADE IN USA, FABRIQUÉS à LA MAIN ET à L’UNITÉ à RENO. ILS SERONT DISPONIBLES CET HIVER DANS QUELQUES SHOP SUR CHAM’, COURCHEVEL ET LA PLAgNE.

lATE TESTS2 SKIS DE lA MARQUE MOMENTAU BANc D’ESSAIS

SPECTruM Aux PIEDS Vous connaissez l’Amphibio : une spatule à rocker asymé-trique (côté intérieur, la carre courre sur tout la longueur du ski ; côté extérieur, un léger rocker commence 10 cm avant la spatule) qui apporte une grosse tolérance en courbe (le ski intérieur n’accroche jamais). Si vous avez suivi vous aurez compris qu’on a donc un ski droit et un ski gauche. Devant le succès (et l’efficacité) de la technologie Amphibio, le concept sera décliné l’année prochaine sur la quasi intégralité de la gamme 13/14 ! Du ski de Racing à la nouvelle série Freeride, les Spectrum (95/105 et 155 mm en patin, que des bonnes largeurs !), ça en fait des nouveautés. Pendant que la presse autrichienne se jetait sur les skis de courses, notre regard s’est bien évidemment tourné vers le Spectrum 105, la bonne largeur pour faire ses premiers virages de l’hiver !

c’est le 105 mm que je préfèreLe lendemain matin, grand beau sur le glacier, neige de velours, quelques courbes sur le Spectrum 105 confirment l’impression visuelle. C’est la bonne largeur (et le bon rayon), le tout avec du Titanal sur toute la longueur, pour se faire plaisir tout l’hiver avec la même paire de skis. Le 95 mm en patin, sans Titanal et plus souple en spatule se des-tinera clairement à des skieurs d’un niveau en dessous, qui se régaleront en toutes neiges avec ce ski facile et confort, aussi bien sur piste qu’en dehors.

bellAfonte 182cm Pb&J 188 cm

Côtes : 135 / 106 / 124 Rayon : 25,7 mTailles disponibles : 174 / 182 / 187 / 192

Avec sa gueule de Freeride à tout faire (rocker uniquement en spatule, 106 mm sous le pied), nous n’avons malheureusement pas pu l’essayer en poudre, histoire de voire si la spatule carrée apportait quelque chose. Avec son rayon assez long et un flex ferme sous le pied (et beaucoup de cambre), le Bellafonte aime attaquer en grandes courbes, mais pas que. En le poussant (beaucoup) on arrive à raccourcir les rayons ; mais la vivacité en petites courbes ne sera quand même pas son point fort, on sent qu’il aime être manié à une bonne cadence, qu’il faut être présent dessus pour en tirer le meilleur. Idem pour la case FS (pas trop large, ça passe sans problème dans le park), les testeurs ont apprécié son bon équilibre et sa stabilité aérienne, permettant de se mettre de gros tirs en toutes confiance ; ils s’en sont même sortis sur les rails « où ils restent assez maniable pour leur gabarit ». Un ski pour tout faire tout au long de l’hiver, réservé aux bons skieurs, amateur de ride tout terrain, et sauteur de barre tant qu’à faire.

Côtes : 129 / 101 / 121Rayon : 23 mTailles disponibles : 162 / 172 / 182 / 188

S’il est également assez raide en flex, le PB&J est un poil plus facile (en pivot à basse vitesse essentiellement) que le Bellafonte, mais reste destiné à des gabarits bien costauds qui veulent envoyer sur tous les terrains. Plus orienté FS All Mountain que son collègue, il est sympa dans le park, plus fait pour les tables que la zone de jibb où il est trop rigide. Sur piste, il est taillé pour évoluer à des vitesses moyennes, la précision baisse d’un cran à bonne vitesse. Sa force, c’est sa capacité à passer partout (Park/Piste/Poudre). Avec un flex plus centré que le Bellafonte et bien poppy, il sera plus limité sous les pieds de ceux qui aiment “dérouler de la courbe“, mais sera un bon All Mountain pour rider newschool avec des cuisses.

829 € (skis nus) 749€ (skis nus)

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Sinon, en ce début d’hiver, faute de cuisses, pas question d’essayer les nouveaux Elan de course, les SLx Amphi-bio : ceux qui ont tenté l’expérience sont encore en train d’évacuer l’acide lactique des cuisses ! Mais force est de reconnaître qu’ils font saliver. Look super agressif, et donc rocker asymétrique en spatule, il y a de quoi faire rêver n’importe quel skieur digne de ce nom. Le rocker asymétrique sur un ski de course ? Pour ceux qui croi-raient à un gimmick commercial, sachez que ce sera le ski utilisé en Coupe du Monde par les athlètes du Team Elan dès le milieu de l’hiver. Ne reste plus qu’à travailler la musculation pour pouvoir les essayer à fond et on vous en reparle. Laurent Molitor.

ps : il n’y avait pas assez de poudre à kaprun au mois de novembre pour les essayer, mais sachez qu’arrive également un fsBc de 120 mm en patin, doté d’un long rocker et de la tBt (triple Base technologie)…

sPeCtrum sPeed mAGiC fusion

TESTS

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SElEcTION

miLLeT / Power sTreTch Face mask 35€ coLumbia / wiLdcard iv 269,95 €

JuLbo / Geisha 69.90€

ParasiTe / aesTro

scoTT / rove 160€

cébé / LeGend 84,99 €

dakine / sabre 80€

eLecTric / Lucky Gim 29€

dakine / mission 75€

mammuT / GiPFeLGraT JackeT en PoLarTec neosheLL 450€

The norTh Face / cresTone JackeT 450€

ProTesT / doPe eLecTric / biG bLock 179€

The norTh Face / cresTone PanT 300€

eLecTric / eGb2 mission exhausT 101€

PuLL in / abyss & oscar head / rev 85 Pro 619,95 € ParasiTe / vamP arc’Teryx / ZenTa ar miTT movemenT / suPerTurbo 765€

All BlAcK

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Nous encourageonsNous encourageonsLa Consommation raisonnée

Doc

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Qu’est-ce que la Consommation Raisonnée ?La Consommation Raisonnée désigne une nouvelle forme d’engagement de la part de TWINNER : privilégier la qualité au détriment de la quantité en tenant compte des impacts de la production industrielle en terme écologique et social.Consommer moins pour consommer mieux, cela permet de minimiser l’impact sur l’environnement tout en offrant au client la garantie d’un produit conçu pour durer et répondre au mieux à son usage.

Consommation de pétrole :De la culture du coton jusqu’à son acheminement en Europe, en passant par sa confection, un pantalon aura consommé l’équivalent de 25 litres de pétrole1.

Consommation en eau :Il faut l’équivalent de 2700 litres d’eau pour la fabrication d’un T-Shirt2.

Utilisation de produits polluantsLa phase d’ennoblissement du coton correspond à l’ensemble

des traitements subis par la matière brute pour devenir du fi l (teinture, imperméabilisation, traitement anti-rétrécissement, etc.). Pour cela on utilise des résines synthétiques toxiques.Outre les dangers que cela représente pour les travailleurs, si le pantalon est produit dans un pays ne disposant d’aucune législation sur le traitement des eaux, cela peut avoir des conséquences extrêmement néfastes pour l’environnement.

Un magasin engagé dans une politique de Consomma-tion Raisonnée permet à ses clients d’économiser des ressources naturelles précieuses.Il leur permet également de faire un pas de plus vers une consommation responsable, plus respectueuse des hommes et de l’environnement.

La mission du magasin TWINNER doté du label est d’ai-der le client à identifi er la nature exacte de son besoin et de l’orienter vers le produit correspondant.

(1) - Source Ademe. (2) - Source WWF

SElEcTION

boLLé / synerGy 89,99€

Fischer / moTive 86

heLLy hansen / h2 FLow JackeT 159,95€

norrona / LoFoTen Gore-Tex Pro sheLL one Piece 1199€

bLack diamond / FacTor 130 69.90€

rossiGnoL / s3 women

cébé / LeGend 84,99€

k2 / PeTiTora

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season F12 Outdoor size (w x h) 200 x 250 mm language French

Publication Ski Time bleed 3 mm date - designer October 2, 2012 - PC

issue #60 colours CMYK File name 1200033_F12_Rush_200x277_1002.indd

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