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Séminaire de Vaccinologie des Rencontres Nord-Sud de pédiatrie Facteurs d’adhésion et/ou de réticence à la vaccination dans les pays francophones du Sud : focus sur la vaccination grippe et la vaccination HPV Rachida Boukari CHU Mustapha Pacha –Alger Journfes Parisiennes de Pfdiatrie 2019

Séminaire de Vaccinologie des Rencontres Nord-Sud de …...Report pour IRA ou autre 193 60,3 Pénurie 55 17,2 réticences/peur des parents 23 7,4 Autres 49 15,2. nombre % oui 956

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  • Séminaire de Vaccinologie des Rencontres Nord-Sud de pédiatrie

    Facteurs d’adhésion et/ou de réticence à la vaccination dans les pays francophones du Sud : focus sur la vaccination grippe et la vaccination HPV

    Rachida BoukariCHU Mustapha Pacha –Alger

    Journées Parisiennes de Pédiatrie 2019

  • Cet intervenant

    n’a pas de conflits d’intérêt

    Tous les orateurs ont reçu une déclaration de liens d’intérêt

  • Un phénomène mondial

  • WHO SAGE Working group 2014

    • « Par hésitation à l’égard des vaccins, on entend le retard dans l’acceptation ou le refus des vaccins malgré la disponibilité de services de vaccination.

    • C’est un phénomène complexe, spécifique au contexte et variant selon le moment, le lieu et les vaccins.

    • Il inclut certains facteurs comme la sous-estimation du danger, la commodite ́ et la confiance ».

  • Progression inquiétante du phénomènePlusieurs types de comportements

  • Les

    Causes multiples

  • DESEQUILIBRE

    Perception du risque des maladies

    Perception du risque de la vaccination

  • 10

    C’est un phénomène mondial

  • Fig. 2

    EBioMedicine 2016 12, 295-301DOI: (10.1016/j.ebiom.2016.08.042) Copyright © 2016 The Authors Terms and Conditions

    http://www.elsevier.com/termsandconditions

  • Organisation de la vaccination en Algérie

    • Composante majeure du programme national de lutte contre la mortalité infantile, mis en place depuis 1984

    • Intégration de la vaccination aux activités de soins de santé primaires - PCIME

    • La vaccination se fait à travers l ’ ensemble desstructures de santé :

    - Vaccination à la naissance au niveau de:

    195 EPH - 15 CHU - 9 EH - 30 Cxes mère et enfant (EHS)

    - 0- 6 ans : 6794 structures sanitaires de proximité

    - 6- 18 ans Santé scolaire : 1ère année primaire - 1èreannée Collège

    - Structures privées : Faible

  • Quelques dates marquantes

    Dates Evénement Texte législatif

    1966 Généralisation de la vaccination par le BCG

    1969 Vaccination obligatoire et gratuite polio, Tbc, diphtérie, tétanos, coqueluche et la variole

    Décret 69-88 du 17 /06/ 1969

    1985 introduction du vaccin anti rougeoleux Décret 85-282 du 12 /11/1985

    1993 Mise en œuvre le Programme National d’éradication de la Poliomyélite

    1997 Introduction de rappels vaccinaux contre la rougeole, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite

    Arrêté du 14 janvier 1997

    2000 Introduction du vaccin contre l’hépatite virale B Arrêté du 28/10/00

    2007 Introduction du vaccin l’Hémophilus influenzae b (Hib) Arrêté du 15/07/07

    2014 Introduction de 4 nouveaux vaccins contre : Rubéole, oreillons, pneumocoque et poliomyélite inactivé

    Arrêté du 24//11/14

    2015 Réglementation de la vaccination dans les cabinets médicaux et les établissements hospitaliers privés.

    2018 Actualisation de calendrier vaccinal Arrêté du 3 juillet 2018

  • Evolution du calendrier vaccinal

    • Acceptation large

    • Perçu par la population comme une chance

    • Caractère obligatoire et gratuit : Atout majeur

    • Nombreuses campagnes de rattrapage de masse VPO VAR toujours bien accueillies

    • Très rares « crises » liées aux effets indésirables sans impact sur la CV

    Mais ….. c’ était avant les smartphones et les réseaux sociaux

  • CALENDRIER NATIONAL DE VACCINATION 2016

    En Mai 2019:recul de 36 mois

    Calendrier Vaccinal en Algérie Avril 2016

  • Evènements survenus depuis mise en place du calendrier 2016

  • Choix d’un vaccin combiné pentavalent DTC – Hib - HVB

    -Survenue d’accidents coïncidant avec l’administrationdu pentavalent :

    - Décès de 2 nourrissons de 2 et 4 mois même jour ,même site de vaccination .

    - Emballement des réseaux sociaux- Absence de communication des autorités de santé

    - Arrêt de la vaccination avec le pentavalent

    - Retrait de tous les stocks du pentavalent (DTC Hib HVB)- Poursuite des autres vaccinations :BCG, VPI, VPO ,ROR

    et PCV13

  • DECISIONS DU MSPRH CONCERNANT LE VACCIN COMBINÉDTC – Hib – HVB Instruction N°25 . Décembre 2016

    • Reprendre avec un vaccin combiné tétravalent DTC-Hib et du HBV monovalent

    • Même nombre d ’ antigènes vaccinaux maisadministrés différemment

    - Programmation de manière organisée et graduelledes sessions de rattrapage pour les nourrissonsdont la vaccination par le pentavalent avait étésuspendue

    - Complexite ́ du parcours de vaccination

  • Conséquences

    • Pour les enfants et les parents : Trop d’injections - Trop de passages

    • Pour les professionnels de la santé : Charge supplémentaire -risque d’erreurs

    • Retard vaccinal : Préjudiciable pour l’enfant

    Difficulté pour les professionnels d’organiser le rattrapage : quelles co administrations de vaccins sont possibles?

    • Conséquence : Méfiance - Diminution de la couverture vaccinale

  • STRATEGIE D’ELIMINATION ROUGEOLE RUBEOLE : Objectifs à atteindre en 2020

    • CV routine VAR > 95% au niveau national et dans tous les districts

    • CV AVS/ R ou RR > 95% dans tous districts;

    • Incidence < 1 cas / 106 hbts/an au niveau national dans tous le pays

    • Atteindre les cibles de performance de la surveillance

  • Mise en place du plan d’élimination Rougeole rubéole

    • Note n° 5 du 26 Février 2017 relative à l’introduction du vaccin combiné contre la rougeole , les oreillons et la rubéole sf de ROR

    -1ère dose à partir du 24 Mars 2017-2ème dose à partir du 24 Octobre 2017

    • Activité de Vaccination Supplémentaire ou AVS: Campagne de vaccination de rattrapage RR dans

    - Les établissements scolaires Mars 2017- Les structures de santé du 21 Décembre 2017 au 07 Janvier 2018

    prolongée jusqu’en Juillet 2018

    - Exigence d’un consentement écrit pour vacciner l’ enfant à l’école - Résultat : Rejet massif et échec de la campagne de rattrapage

  • EVALUATION DE L’EPIDEMIE DE ROUGEOLE DU 01.01.2018 AU

    31.12.201829194 cas et 21 décès

    Source Direction Générale de la Prévention MSPRH

    29 Avril 2019

  • 56 65

    185

    319

    410

    340

    287

    214

    185

    137

    106 105

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    450

    1-jan

    8-jan

    15-jan

    22-jan

    29-jan

    5-fév

    12-fév

    19-fév

    26-fév

    5-m

    ar

    12-m

    ar

    19-m

    ar

    26-m

    ar

    2-a

    vr

    9-a

    vr

    16-a

    vr

    23-a

    vr

    30-a

    vr

    7-m

    ai

    14-m

    ai

    21-m

    ai

    28-m

    ai

    4-jui

    11-jui

    18-jui

    25-jui

    Evolution de l’épidémie de Rougeole par jour du 01.01.2018 au 30.06.2018

    Répartition des cas de Rougeole par wilaya en 2018

    29194 cas et 21 décès

  • Evolution de l’incidence de la rougeole: 1963-2018

    1ère dose VAR 1985

    JNV 199

    6

    2ème

    dose

    VAR

    1997JVMS1997

    JNV 200

    3

    JNV RR Mars 2017

    &Janvier 2018

    SurvLabo1998

    2 doses ROR 2016

  • Evolution de la couverture vaccinale anti-rougeoleuse (1ère prise) de 2013 à 2018

  • Calendrier vaccinal 2018 ( Application 2020 )

  • Les origines de la défiance en Algérie

    • Insuffisance de communication –information des professionnels de santé et de la population

    • Absence de riposte après survenue d’évènements indésirables graves ( 2 décès Pentavalent )

    • Perte de confiance et doute sur la qualité des vaccins et sur leur provenance

    • Méfiance après demande de consentement et rejet du vaccin RR

    • Impact négatif des réseaux sociaux : amplification des EIS

  • 2 enquêtes

    • Enquête connaissance attitude et perception vis-à-vis du PEV auprès des parents

    n = 1316

    • Enquête sur les connaissances, attitudes et perceptions vis-à-vis du PEV auprès du personnel de santé

    n = 440

  • Enquête connaissance attitude et perception vis-à-vis du PEV auprès des parents Enquête SAP Oct-Nov 2017

    Nbre de fiches renseignées 1316 /Nbre des fiches étudiées 1120 85 %

    nombre %

    mère 869 77,7

    père 227 20,3

    autres 23 2,1

    3477

    304352 353

    20

    86

    390345

    279

    aucun Primaire Moyen Lycée Faculté

    Niveau d'éducation des parents

    Mère Père

    nombre %

    A jour 800 71,5

    Retard 320 28,5

    Cause du retard nombre %

    Report pour IRA ou autre 193 60,3

    Pénurie 55 17,2

    réticences/peur des parents 23 7,4

    Autres 49 15,2

  • nombre %

    oui 956 85,4

    non 164 14,6

    • Etes -vous informé sur l’utilité de vaccination ?

    nombre %

    Médecin 418 37,4

    Infirmier 65 5,8

    Carnet de santé 248 22,2

    Entourage 257 22,9

    Télévision 73 6,6

    Journaux 5 0,4

    Internet 54 4,7

    • Vos informations sur la vaccination ont été acquises par le

    biais de

  • Causes de refus de la vaccination n= 104 (9%)

    20%

    10%

    54%

    16%

    Causes de refus de la vaccination

    qualité des vaccins Provenance des vaccins

    Peur des effets indésirables Autres

  • • En cas d’introduction d’un nouveau vaccin comment voulez vous être informé ?

    nombre %

    Médecin 900 80,4

    Infirmier 16 1,4

    Télévision 134 12

    Internet 34 3

    École 8 0,7

    Imam 0 0

    Pas de préférence 28 2,5

  • En cas d’introduction d’un nouveau vaccin comment voulez vous être informé ?

    Source d’information

    34

    37,4

    5,8

    22,2 22,9

    6,60,4

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    Médecin infirmier carnet desanté

    Entourage Télévision Journaux

    Médecin

    infirmier

    carnet de santé

    Entourage

    Télévision

    Journaux

  • • Faites vous confiance à votre médecin lorsqu’il parle des bienfaits des vaccins ? OUI 96 %

    • Faites vous confiance au personnel soignant des centres de vaccinati OUI 83 %

    • Etes vous satisfait des vaccins pratiqués dans les établissements scolai OUI 63 %

    35

  • Etes vous satisfait des vaccins pratiqués dans les établissements scolaires ? Non 409 36,5 %

    51 45

    175

    138

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    120

    140

    160

    180

    200

    Pour quel motif ?

    Qualité des vaccins

    provenance

    Peur d’effet secondaires

    Peu ou pas d’informations

  • Les points positifs

    • Conscience que les vaccins protègent contre des maladies graves

    • Besoin d’être informé

    • Confiance dans le médecin comme principale source d’information et comme facteur d’acceptation de la vaccination

  • Etude transversale, descriptive, auto-questionnaire anonyme

    20 questions n = 440

    Pédiatres/MG 75 %

    Infirmiers/Puéricultrice / Sage femme 25 %

    1. Connaissances des professionnels de la santé sur la vaccination

    1. Qualité de l’information reçue sur les vaccins et le sentiment d’auto-efficacité pour donner des explications aux patients sur les vaccins

    3. Obstacles à la vaccination

    38

    Enquête sur les connaissances, attitudes etperceptions vis-à-vis du PEV auprès du

    personnel de santé

  • Estimez-vous être bien informé sur les vaccins

    et leur innocuité?

    39

  • Informations sur les nouveaux vaccins du PEV

    40

  • Vous sentez vous à l'aise pour répondre aux

    questions des parents sur la vaccination ?

    41

  • 42

    Selon vous, les obstacles à la vaccination sont:

  • 43

    Selon vous, les obstacles à la vaccination sont:

  • Attentes

    Donner des informations sur les nouveaux vaccins ++

    Dispenser des formations continues et documents

    Sensibiliser et informer le public (TV, journaux,

    panneaux publicitaires…)

    Trouver une solution aux pénuries de vaccins

    44

  • Ce qui en ressort

    Un problème d’information et de formation continue en vaccination.

    Plusieurs explications:

    -Le cursus universitaire ne consacre pas assez de temps à l’enseignement de la vaccination-Il n’y a pas de stage en PMI pour les étudiants-La formation continue est insuffisante vu le nombre de personnel de santé chacun dans sa catégorie professionnelle

    -Information reste insuffisante sur les modifications du calendrier vaccinal

    45

  • Les causes de l’hésitation : Multiples

    • Peur des effets indésirables • Désinformation par les médias • Réseaux sociaux – Internet • Manque d’information• Croyances diverses • Sous estimation des maladies • Perte de confiance des experts• Perte de confiance des autorités de santé • Pour les médecins , insuffisance de la formation en

    vaccinologieBegue P Int J Med Surg 2017

  • Les causes de l’hésitation : Multiples

    • Peur des effets indésirables • Désinformation par les médias • Réseaux sociaux – Internet • Manque d’information • Croyances diverses • Attrait pour les médecines alternatives • Perte de confiance des experts • Perte de confiance des autorités de santé • Pour les médecins , insuffisance de la formation en

    vaccinologie Begue P Int J Med Surg 2017

  • Et maintenant : que faut il faire ?

    • Renforcer la formation des personnels de santé : insuffisance dans le cursus G et Post G

    • Ne pas sous estimer l’importance des réseaux sociaux et organiser la riposte face aux attaques relayées par facebook réseaux sociaux : cellule de communication et programme

  • La riposte

    49

  • 2 vaccins plus contestés

    • Vaccin contre la grippe

    La proportion des hésitations est plus im-portante que celle des refus

    • Vaccin HPV second vaccin le plus contesté

  • Grippe :Maladie fréquente , très contagieuse, peut être sévère

    1) WHO 2009. Influenza Factsheet 211. http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs211/en/ 2) WHO WER. 2012;87(47):461–476. 3) Ryan, J. et al. Vaccine 2006. 24(47-48):6812–6822.

    |51

    Direct and Indirect Spread1,2

    3-5 millionaffected severely per year1

    0.40-0.6 million deaths per year1

    Infa

    nts

    /Ch

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    lersA

    t risk

    03ème Congrès AAA /Hôtel SHERATON

  • Quatre pandémies se sont produites dans le monde au cours du siècle dernier

    • 1918 (grippe A/H1N1) : 500 millions de personnes et 50 à 100 millions de décès

    • 1957 (grippe A/H2N2) qui a infecté 1/4000 personnes et 2 millions de décès

    • 1968 (grippe A/H3N2) a causé 1 million de décès

    • 2009 (grippe A[H1N1]pdm09) : Pandémie du virus de la grippe A[H1N1]pdm09

    Nouvelle souche de virus de la grippe A[H1N1]pdm09 qui s’est propagée à l'ensemble des six régions de l'OMS en moins de 9 semaines. 18 500 décès confirmés en laboratoire et notifiés, mais mortalité mondiale réelle entre 105 700 et 395 600 décès.

    51 % des décès estimés sont survenus en Afrique et en Asie du Sud-Est

  • Programme mondial OMS Programme national GRIPPE MSPRH

    • Réseau sentinelle national de surveillance de la grippe saisonnière et identification des virus qui circulent

    Centre National de Référence de la grippe ( CNR) accrédité par l’OMS Institut national de santé publique INSP rôle central dans la surveillance épidémiologique

    • Groupe d’experts : recommandations vaccinales et populations cibles prioritaires

    • Mise à disposition vaccins : Structures de santéPharmacie Gratuité – remboursement

    • Communication : Lancement campagne vaccinale annuelle Structures de santé - Medias

  • • Les personnes agées de 65 ans et plus

    • Les personnes ( adultes et enfants ) présentant une pathologie chroniquetelle que

    Les affections CV

    Les affections pulmonaires chroniques

    Les affections métaboliques : Diabète , Obésité

    Les affections rénales

    L’immunodéficience acquise ou congénitale ( Transplantés – VIH –Asplénie )

    Drépanocytose

    • Les femmes enceintes à tout âge de la grossesse

    • Les personnels de santé

    • Les pélerins

  • Influenza Other Respi Viruses. 2019;13:298–304.

  • • Paradoxalement la vaccination suscite peu d’enthousiasme

  • Taux Global de Vaccination MENA12 millions doses for 2,4 % regional VCR

    0,0%

    1,0%

    2,0%

    3,0%

    4,0%

    5,0%

    6,0%

    VCR by country

    MENA average

    Objectif OMS TCV de 75 %

    2,5 millions de doses = 35%

    F.Derar IPA

  • Taux de vaccination estimé parmi les populations à risque

    34%

    30%28%

    22%

    1%

    30% 31%

    7%

    15%

    7%

    3%

    13%

    1%4%

    8% 7%7%

    20%

    1%

    6%

    1%1%

    7%6%

    1% 1%

    5%

    11%

    2%1% 1%

    7%

    0%

    5%

    10%

    15%

    20%

    25%

    30%

    35%

    40%

    DZ TK KSA UAE EG MO TU LE

    HCW

    @risk

    Elderly

    Pre-school

    F.Derar IPA

  • Drivers / Barriers In MENA region

    Country Vaccination Drivers Vaccination Barriers

    Algeria Disease severity leading to

    death

    Prevention of death by

    vaccination

    Lack of information

    Fear of side effects

    Lack of effectiveness

    Egypt High awareness of disease severity and

    complications

    Fear of side effects

    Low effectiveness

    Iran UNKNOWN UNKNOWN

    KSA HCWs: MoH interest, local global

    recommendation, easy vaccination

    process, data, education

    Lay Public: Doctor’s recommendation,

    free vaccination, awareness

    HCWs: Not convinced, logistical barriers

    such as equipment, time consumption,

    infrastructure

    Lay Public: Lack of awareness

    Lebanon UNKNOWN UNKNOWN

    Libya High awareness None

    Morocco UNKNOWN UNKNOWN

    Oman

    Tunisia Awareness of the need for protection of

    high risk groups

    None

    Turkey Fear of complications and death

    Doctor’s recommendation

    Negative news about vaccine

    Fear of side effects

    Distrust in vaccine effectiveness

    UAE UNKNOWN UNKNOWN

  • Facteurs de facilitation

    • Prise de conscience de la sévérité et du risque de complications mortelles

    • Rôle préventif protecteur de la vaccination ( sur les complications et la mortalité )

    • Recommandation par son médecin

    • Recommandations par les autorités de santé

    • Accessibilité au vaccin : Coût – facilité d’accès

  • OMS : nouvelle stratégie mondiale de lutte contre la grippe Mars 2019

    • L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a présenté la Stratégie mondiale de lutte contre la grippe 2019-2030 qui vise à protéger les habitants de tous les pays de la menace de la grippe.

    • Le but de la stratégie est de prévenir la grippe saisonnière, d’empêcher la maladie de se propager de l’animal à l’homme et de se préparer à la prochaine pandémie grippale qui est un risque constant et réel.

  • Vaccination HPV en ALGERIE

  • PEV régulièrement enrichi de nouveaux antigènes Candidat en discussion : HPVCadre réglementaire existeProposé dans le plan cancer 2015-2019 :

  • Rationnel pour l’introduction du vaccin HPV

    • L e cancer du col de l’utérus représente la 3ème cause de cancer chez la femme en Algérie .

    • Nb de nouveaux cas en 2015 (projections) : 1398 cas/an, 797 décès

    • Trois quarts des cas sont diagnostiqués chez des femmes âgées de 25-64 ans à un stade avancé .

    • Le taux d’incidence est de pour 8.5 /100 000 femmes en 2015

    • Systèmes de diagnostic et de traitement du cancer du col de l’utérus sont faibles

  • Countries with HPV vaccine in the national immunization programme; and planned introductions in 2018 A l'échelle mondiale, en 2018, 91 pays (47 %)

    ont introduit le vaccin contre le HPV dans leur programme national de vaccination.

  • Couvertures vaccinales en Europe

    1 Fonteneau et al. 2013, données de la Cnam-TS/InVS à partir de l’échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) réactualisées sur le site: http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Couverturevaccinale/Donnees/Papillomavirus-humains(accédé le 20/04/2015) 2 Royaume Uni: Couvertures vaccinales à 12-13 ans en 2013-2014. Department of health (DoH) HPV coverage monitoring. Lien https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/412264/HPV_Vaccine_Coverage_in_England_200809_to_201314.pdf (accédé le 16/06/2015) 3 Danemark: Couvertures vaccinales en 2012 des cohortes principales, jeunes filles nées en 1996-1997. National Institute for Health Data and Disease Control: EPI-NYT week 22, 2012 (in Danish, lien: http://www.ssi.dk (accédé le 16/06/2015) 4 Portugal: couvertures vaccinales en 2014 des jeunes filles de 14 ans – vaccination de routine à 13 ans. Données disponibles sur http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CCEQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.dgs.pt%2Femdestaque%2Fboletim-de-vacinacao-n9-abril-2015-pdf.aspx&ei=B2KRVefOA8ScygOu14D4CQ&usg=AFQjCNFvF0EXrQPeiCWXLrdUxC153u_0ZQ&bvm=bv.96783405,d.bGQ 5 Norvège: couvertures vaccinales en 2014 – vaccination de routine à 12 ans. Données disponibles sur http://www.fhi.no/eway/default.aspx?pid=240&trg=MainContent_6894&Main_6664=6894:0:25,7661:1:0:0:::0:0&MainContent_6894=6706:0:25,7675:1:0:0:::0:0 6 Espagne: couvertures vaccinales en 2014 – vaccination de routine à 11-14 ans. Données disponibles sur http://www.msssi.gob.es/profesionales/saludPublica/prevPromocion/vacunaciones/coberturas.htm#octavo 7 Italie : couvertures vaccinales des jeunes filles nées en 1997 en 2014 - tableau 1 : http://www.epicentro.iss.it/problemi/hpv/pdf/Aggiornamento_HPV_31122014.pdf 8 Allemagne : couvertures vaccinales des jeunes filles de 14-17 ans

  • 1) Vacciner les jeunes filles de 9 à 13 ans : Mesure de santé publique la plus rationnelle pour lutter contre le cancer du col2) Vaccination contre HPV ne remplace pas le dépistage du cancer du col. 3) Dans les pays où le vaccin est en place, il faut peut-être encore développer ou renforcer les programmes de dépistage.

  • L’exemple de l’Afrique du sud

    2014 : Programme national milieu scolaire 9 ans 2 doses350,000 Filles ( 86.6 % population cible) dans plus de 16 000 établissements scolaires (94.6% )Raisons du succès : Préparation ++++ Media ++++

    Global Health: Science and Practice 2018 | Volume 6 | Number 3

  • HPV AFRIQUE Sub Saharienne

    Vaccines 2018, 6, 61; doi:10.3390/vaccines6030061

  • H.M. Topazian et al. / J Pediatr Adolesc Gynecol xxx (2018) 1e8

    Recommendations et attitudes des médecins concernant la vaccination HPV.

    Comparaison de 5 pays Argentina, Malaysia, South Africa, South Korea, and Spain

    Interview questionnaire standardisé

    82/151 (54%) recommandent vaccination HPV : 20% (Malaisie ) à 90% ( Argentine ).74% se sentent à l’aise avec cette recommandation83% protection contre cancer du col

    Les problèmes cités : coût élevé : 50% ( 26% ( Afrique du sud77% ( Corée du sud ) Tolérance : 19% (7% Afrique du sud à 33% Espagne).

    Ce qui faciliterait davantage la recommandation de ce vaccin : - Un vaccin gratuit ou à faible coût , disponible et accessible ( 39% ) - Plus de données sur la sécurité (34%) - Plus de données sur l’efficacité (28%)

  • Il est possible d’atteindre une forte couverture vaccinale

    • En Malaisie, un programme de rattrape du vaccin anti‐HPV a été ajouté pour étendre la vaccination aux filles de 18 ans.

    • Bons résultats, Rwanda et Malaisie qui affichent une couverture supérieure à 85% dans la population scolarisée.

    • République Unie de Tanzanie et Sénégal CV > 90 %.

    • Angleterre, plus de 84% des filles de 12–13 ans ont été totalement vaccinées entre 2010 et 2014.

    • L’Australie (2014) et le Canada (2013) indiquent qu’environ trois‐quarts de la population cible ont reçu la totalite ́ des doses.

  • Conditions de succès

    • Préparation et éducation des populations en amont de l’introduction du vaccin.

    • Les messages publics sur le cancer du col de l’utérus, le VPH et le vaccin contre le VPH ont un impact important sur l’acceptabilite ́ et l’efficacite ́ des programmes

    « Il y a un vaccin qui protège contre le cancer du col de l’utérus. Il est sûr et efficace. » :

    • Les ressources allouées au plan de communication : facteur majeur de réussite ̀

    • Education efficace et mobilisation des acteurs clef, des enseignants et des journalistes.

  • Les médecins sont en 1ere ligne pour conseiller le vaccin HPV

    • Disponibilité vaccin HPV variable selon les pays

    • Taux de couverture variables : 30 % des filles 10-20 ans dans les pays à revenus élevés en 2014, versus 7.2%, 0.1%, and 1.0% dans les pays àrevenus moyens ou faibles

    • Des Réussites : énorme succès au Rwanda, CV estimée à 97% et en Malaisie, CV de 94% pour 2 doses chez les filles de 13 ans en 2013.

    • La recommandation faite par les médecins a étéle facteur le plus décisif pour se faire vacciner .

  • Across European studies, the most prevalent concerns were about: insufficient and inadequate information about HPV vaccination potential side effects of the vaccineissues around trust of health authorities, doctors, and new vaccines

    and perceived low vaccine effectiveness.

  • Notre proposition aux autorités de santé

    • Age de la vaccination : Max entre 11 et 13 ans indépendamment de l’âge de début de la vie sexuelle ( désexualiser la vaccination HPV )

    • Vaccination des filles et des garçons ( éviter la stigmatisation sexuelle )

    • Aspects programmatiques Nécessité d’être pratique pour sa réalisation

    - Au niveau scolaire

    - Dans les programmes de santé des adolescents

    - Dans des activités de routine

    En collaboration avec les programmes de vaccination des enfants existants déjà

    - Utilisation des infrastructures de vaccination existantes

    - Cadrer l’âge avec une activité de vaccination en santé scolaire, exemple 11-13 ans correspondant au début du collège ,âge du rappel dT.

  • Les barrières

    • La défiance vis-à-vis de ce vaccin :

    • Le coût

    • Comment convaincre les autorités dans un contexte économique difficile

    – L’inertie voire l’opposition de l’administration ….

    • Comment obtenir des couvertures vaccinales correctes de l’adolescent : vaccination en milieu scolaire scolaire

    • Comment faire accepter le vaccin par les parents : barrières socio-culturelles

  • Quelles solutions pour réussir ?

    • Formation des personnels de santé : première source d’information du public

    • Campagne de communication en amont+++ Information du public ( des mères ) Elaboration de messages efficaces sur la vaccination.

    • Maitrise des réseaux sociaux : combattre les idées fausses , riposter dès le début de la rumeur

  • Conclusion

    • Vaccin anti-cancer avant toute chose

    – Col, Canal anal , Vagin, Vulve, Amygdale

    • Vaccin efficace

    • Responsabilité des professionnels de santé

    • Maîtriser la communication

  • Remerciements

    - Dr Derrar

    CNR Grippe, Laboratoire des virus respiratoires

    Institut Pasteur d’Algérie

    - Direction de la Prévention MSPRH